La grande apostasie
La Rédaction
1. Apostasie générale et apostasie personnelle
2. Apostasie et dispensation
3. Les fêtes juives préfigurent l'apostasie et le Rétablissement
4. Les prophètes prédisent la grande apostasie
5. Les paraboles dans Matthieu 13 préfigurent l'apostasie et le Rétablissement
6. Le conseil des Douze est conçu pour se perpétuer
7. La persécution empêche le conseil des Douze de perdurer
8. Les apôtres dénoncent l'apostasie qui commence à leur époque
9. Les apôtres prophétisent la poursuite de l'apostasie
10. Les apôtres prophétisent la grande apostasie
11. Les apôtres prédisent un rétablissement total
12. La nuit de l'apostasie
13. La Réforme, préparation au Rétablissement
14. Des érudits découvrent et confirment le Rétablissement
15. Une dernière réflexion
1. APOSTASIE
GÉNÉRALE ET APOSTASIE PERSONNELLE
L'apostasie personnelle se produit
lorsqu'une personne s'éloigne des principes de l'Évangile. L'apostasie
générale concerne toute l'humanité et vient par contamination de
l'apostasie personnelle ou par la persécution et la mort des croyants,
ou par les deux à la fois. Lorsqu'il y a apostasie générale, il ne
reste plus un seul détenteur de la prêtrise en exercice sur la surface
de la terre.
2. APOSTASIE
et DISPENSATION
Quand nous ne sommes pas en période
d'apostasie, nous sommes dans une période appelée « dispensation »,
terme emprunté à Paul (Éphésiens 1:9-10 dans la version du roi
Jacques). Plusieurs dispensations entrecoupées de périodes d'apostasie
se sont succédé au cours de l'histoire de l'humanité. Ainsi nous
parlons de la dispensation d'Adam, de la dispensation d'Énoch, de la
dispensaton de Noé, de la dispensation d'Abraham, de la dispensation de
Moïse, de la dispensation du Midi des temps (celle du Messie et des
apôtres) et de la « dispensation de la plénitude des temps » (Éphésiens
1:9-10), toutes interrompues par une période d'apostasie sauf la
dernière.
3. LES FÊTES JUIVES DE LA LOI DE MOÏSE PRÉFIGURENT LA GRANDE APOSTASIE ET LE RÉTABLISSEMENT FINAL
Voir Lenet H. Read, Le symbolisme des fêtes de la loi de Moïse, dans Ensign, janvier 1975
4. LES
PROPHÈTES PRÉDISENT LA GRANDE APOSTASIE
Ésaïe
(24:5)
: Le pays était profané par ses
habitants ; car ils transgressaient les lois, violaient les
ordonnances, ils rompaient l'alliance éternelle.
(29:13-14)
: Le
Seigneur dit : Quand ce peuple s'approche de moi, Il m'honore de
la bouche et des lèvres ; Mais son cœur est éloigné
de moi, Et la crainte qu'il a de moi N'est qu'un précepte de
tradition humaine.
Ceci est mot pour mot ce que, 24 siècles plus tard, le Seigneur
dira à Joseph Smith lors de la Première vision, ce qui est une
indication du champs d'application de la prophétie d'Ésaïe ; d'autre
part, Ésaïe poursuit sa prophétie de l'apostasie par une prophétie du
Rétablissement : « C'est
pourquoi je ferai parmi ce peuple des prodiges et des miracles ;
Et la sagesse de ses sages périra, Et l'intelligence de ses
hommes intelligents disparaîtra
». Ainsi, au moins deux prophètes annoncent à la fois l'apostasie et le
rétablissement : Ésaïe et Jean, l'apôtre, sur l'île de Patmos, dans
Apocalypse 12 à 14.
Amos
(8:11-12)
: Voici, les
jours viennent, dit le Seigneur, l'Éternel, où
j'enverrai la famine dans le pays, non pas la disette du pain et la
soif de l'eau, mais la faim et la soif d'entendre les paroles de
l'Éternel. Ils seront alors errants d'une mer à
l'autre, du septentrion à l'orient, ils iront çà
et là pour chercher la parole de l'Éternel, et ils ne
la trouveront pas.
Michée
(3:5-7,
11) : Ainsi parle l'Éternel sur les
prophètes qui égarent mon peuple, qui annoncent la paix
si leurs dents ont quelque chose à mordre, et qui publient la
guerre si on ne leur met rien dans la bouche : À
cause de cela, vous aurez la nuit, et
plus de visions ! Vous aurez les ténèbres et plus
d'oracles ! Le
soleil se couchera sur ces prophètes, le jour s'obscurcira sur
eux... Les voyants seront confus, les devins rougiront, tous se
couvriront la barbe, car Dieu ne
répondra pas. Ses chefs jugent pour des présents, ses
sacrificateurs enseignent pour un salaire, et ses prophètes
prédisent pour de l'argent ;
et ils osent s'appuyer sur l'Éternel, ils disent :
l'Éternel n'est-il pas au milieu de nous ?
5. LES PARABOLES DANS MATTHIEU 13 PRÉFIGURENT LA GRANDE APOSTASIE ET LE RÉTABLISSEMENT FINAL
Voir Le caractère prophétique de Matthieu 13
6. LE CONSEIL DES DOUZE APÔTRES EST CONÇU POUR SE PERPÉTUER
Dès qu'un
apôtre meurt, les autres se réunissent pour combler la
place vacante :
Au
moins quatre frères seront appelés à l'apostolat
après la mort de Judas : Matthias, Barnabas, Jacques (frère
de Jésus) et Paul (voir Éphésiens 4:11-16 ;
Actes 1:15-26 ; Romains 16:7 ; 1 Corinthiens 12:28-29 ;
1 Timothée 2:7 ; Galates 1:19).
Actes
12:4-26
: Seigneur,
toi qui connais les cœurs de tous, désigne lequel de ces
deux tu as choisi, afin qu'il ait part à ce ministère
et à cet apostolat, que Judas a abandonné
pour aller en son lieu. Ils tirèrent au sort, et le sort tomba
sur Matthias, qui fut associé aux onze apôtres.
Actes
13:2-3 : Pendant
qu'ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu'ils
jeûnaient, le Saint-Esprit dit : Mettez-moi à part
Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai
appelés. Actes
14:14 précise leur appel :
Les
apôtres
Barnabas
et Paul…
7. LA
PERSÉCUTION
EMPÊCHE AU CONSEIL DES DOUZE DE PERDURER
La
persécution devient sévère, d'abord de la part
des Juifs, puis des Romains. Nombreux sont les membres de l'Église
qui perdent la vie. L'un après l'autre, les apôtres
deviennent martyrs. La dureté de l'époque empêche
les apôtres survivants de communiquer entre eux ou de se réunir
pour continuer I'œuvre de l'Église. Cela empêche
de remplir les postes vacants, comme cela a été prévu
originellement.
Pierre
et Paul meurent vers 68 ap. J.-C., probablement à Rome. Cette
année-Ià, Jean exerce son ministère à
Éphèse. Il
est alors le dernier apôtre vivant. Saisi par ses persécuteurs,
il est traité cruellement. On rapporte qu'un jour il est jeté
dans de l'huile bouillante. Mais le Sauveur lui a promis qu'il
vivrait jusqu'à la seconde venue du Christ (voir Jean
21:22-23), c'est pourquoi ses bourreaux ne parviennent pas à
le tuer. Banni sur l'île de Patmos, où il demeure
quelque temps, il y dirige l'activité de l’Église
en qualité de dernier apôtre sur terre et y demeure
jusqu'à la mort de l'empereur Domitien en l'an 96 ap. JC. Mais
il ne peut pas rester davantage à cet endroit parce que
l'iniquité a presque envahi l'Église. Les principes
doctrinaux et les sacrements ont été changés,
l'autorité est ignorée et le péché
triomphe, même parmi les membres de l'Église. Le
Seigneur retire alors Jean du ministère. On ne sait plus rien
de lui après l'an 101 environ.
Russell
M. Ballard
: « Certains
croient que le successeur de Pierre comme président de
l'Église que le Christ a organisée est Linus puis qu'en
79 apr. J.-C., Cletus succède à Linus et qu'ensuite
Clément devient l'évêque de Rome en 90 apr. J.-C.
et le successeur de Pierre. La question reste à savoir si les
pouvoirs apostoliques sont transmis de Pierre à Linus. Il est
important de comprendre que tous les apôtres originels ne sont
pas morts à ce moment-là. Jean le Bien-Aimé, par
exemple, est exilé sur l'île de Patmos, d'où il
écrit le livre de l'Apocalypse. Ceci soulève une
question intéressante et cruciale : si Linus est à
la tête de l'Église, en tant que successeur de Pierre,
pourquoi le livre de l'Apocalypse ne lui est-il pas révélé ?
Pourquoi est-ce Jean, un apôtre exilé, qui reçoit
cette révélation ? La réponse est claire.
La révélation est parvenue à Jean parce que Jean
est le dernier apôtre survivant, le dernier homme à
détenir les clés et l'autorité de l'apostolat
telles que le Sauveur les a données. Quand Dieu veut
s'adresser à l'Église, il le fait par l'intermédiaire
de son apôtre Jean, sur l'île de Patmos. Nous ne croyons
pas que le Seigneur le court-circuiterait pour parler à
l'Église alors qu’il détient le pouvoir
apostolique. Aussi importants qu'aient pu être les services
rendus par Linus, Cletus et Clément, rien n'indique qu'ils
oeuvrèrent en qualité de membres du Collège des
douze apôtres, entité administrative que le Seigneur a
placée à la tête de l'Église primitive
qu'il a lui-même organisée. Sans l'autorité et
les directives du Collège des douze apôtres, les hommes
commencèrent à se tourner vers d'autres sources pour
comprendre la doctrine et beaucoup de vérités claires
et
précieuses furent perdues.
»
(
Russell M. Ballard, À la recherche du bonheur, Deseret Book, 1993 ; voir aussi les Éditions françaises LDS)
8. LES
APÔTRES DÉNONCENT L'APOSTASIE QUI COMMENCE À LEUR
ÉPOQUE
Presque
toutes les épîtres
des Douze ont été écrites pour combattre une
apostasie ou l'autre au sein de l'Église.
Orson
Pratt,
l'un des apôtres de notre époque, a fait un résumé
des déclarations de Paul à propos de l'apostasie
naissante à l'époque des apôtres. Il a écrit
:
« La grande apostasie de l'Église chrétienne
commença au premier siècle, alors qu'il y avait encore
des apôtres et des prophètes inspirés au sein de
l'Église ; ainsi Paul, juste avant son martyre, dénombre
beaucoup de personnes qui "ont fait naufrage par rapport à la
foi", et "se sont égaré(e)s dans de vains discours" ;
enseignant "que la résurrection est déjà
arrivée", s'attachant "à des fables et à des
généalogies sans fin", ayant "la maladie des questions
oiseuses et des disputes de mots, d'où naissent l'envie, les
querelles, les calomnies, les mauvais soupçons, les vaines
discussions d'hommes corrompus privés de la vérité,
et croyant que la piété est une source de gain". Cette
apostasie s'était si généralement répandue
que Paul déclara à Timothée que "tous ceux qui
sont en Asie m'ont abandonné" ; et il dit aussi : "Dans ma
première défense, personne ne m'a assisté, mais
tous m'ont abandonné". Il dit encore : "Il y a... beaucoup de
gens rebelles, de vains discoureurs et des séducteurs…
enseignant pour un gain honteux ce qu'on ne doit pas enseigner". Ces
apostats prétendaient sans doute être justes ; car, dit
l'apôtre, "ils font profession de connaître Dieu, mais
ils le renient par leurs oeuvres, étant abominables, rebelles,
et incapables d'aucune bonne oeuvre" ». (dans James Talmage, La
grande apostasie,
1909, p. 44)
9. LES
APÔTRES PROPHÉTISENT LA POURSUITE DE L'APOSTASIE
Paul
(Actes
20:29-30)
aux anciens
d'Éphèse, dit : Je
sais qu'il s'introduira parmi vous, après mon départ,
des loups cruels qui n'épargneront pas le troupeau, et qu'il
s'élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront
des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après
eux.
Pierre
(2 Pierre 2:1-2) : Il
y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même
parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes
pernicieuses, et qui, reniant le Maître qui les a rachetés,
attireront sur eux une ruine soudaine. Plusieurs les suivront dans
leurs dissolutions, et la voie de la vérité sera
calomniée à cause d'eux.
10. LES
APÔTRES
PROPHÉTISENT LA GRANDE APOSTASIE
Paul
(2 Thessaloniciens
2:1-3) : Pour
ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ
et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères, de
ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens,
et de
ne pas vous laisser troubler,
soit par quelque inspiration soit par quelque
parole,
ou par
quelque lettre qu'on dirait venir de nous, comme si le jour du
Seigneur était déjà là. Que personne ne
vous séduise d'aucune manière ; car il faut que
l'apostasie soit arrivée auparavant.
(2
Timothée 4:3-4) : Car il viendra un temps où les
hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la
démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se
donneront une foule de docteurs, selon leurs propres désirs,
détourneront l'oreille de la vérité, et se
tourneront vers les fables.
Jean,
l'apôtre, dans l'île de Patmos, voit venir le moment où
l'Église sera obligée de fuir dans le désert.
Dans
sa vision (Apocalypse 12), l'Église est représentée
par la silhouette d'une femme, « revêtue du soleil,
la lune à ses pieds, et une couronne de douze étoiles
sur la tête ». Un signe apparaît dans le
ciel... un grand dragon rouge qui attire à lui le tiers des
étoiles du ciel et les précipite sur la terre.
Lorsqu'il a été chassé sur la terre, le dragon,
rempli d'une grande colère, persécute
la femme et l'enfant mâle qui est né d'elle. À
cause de la persécution, la femme reçoit des ailes
« pour s'envoler au désert, vers son lieu, où
elle est nourrie un temps, des temps et la moitié d'un temps,
loin de la face du serpent ». L'enfant mâle,
représentant la prêtrise, qui est choisi pour « faire
paître toutes les nations avec une verge de fer »,
est « enlevé vers Dieu et vers son trône »,
pour y rester toute la durée de la rébellion et de la
domination de l'adversaire, c'est-à-dire jusqu'à ce que
la terre puisse être préparée pour le retour de
la prêtrise et de l'Église.
Au
chapitre suivant (Apocalypse 13), l'apôtre
Jean voit la puissance donnée à l'adversaire :
« Et
il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les
vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu,
tout peuple, toute langue et toute nation » (Apocalypse 13:7), ce qui décrit une apostasie universelle.
11. LES
APÔTRES PRÉDISENT UN RÉTABLISSEMENT TOTAL (ce qui démontre qu'une apostasie aura lieu avant)
:
Au chapitre suivant (Apocalypse 14), Jean voit l'Évangile ramené sur terre
pour être prêché à toute nation, tribu,
langue et peuple
(Apocalypse 14:6-7), ce qui est la prophétie
d'un rétablissement universel. Ainsi les chapitres 12 et 13 de
l'Apocalypse prophétisent une apostasie totale, et le chapitre 14
prophétise un rétablissement total.
Pierre
(Actes 3:19-21) :
Repentez-vous
donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient
effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent
de la part du Seigneur, et qu'il envoie celui qui vous a été
destiné, Jésus-Christ, que le ciel doit recevoir
jusqu'aux temps du rétablissement
de toutes choses,
dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints
prophètes.
Paul
(Éphésiens
1:9-10, version
du roi Jacques)
: …Nous
ayant fait connaître le mystère de sa volonté, selon
son bon plaisir, lequel il a déterminé en
lui-même, afin que dans la dispensation de
la plénitude des temps,
il puisse réunir en un toutes choses en Christ, aussi bien
celles qui sont dans
le ciel, que celles qui sont sur la terre, c’est-à-dire en
lui.
12. LA
NUIT DE L'APOSTASIE
Bruce
R. Mc Conkie
: « Le
ciel, il est vrai, fourmillait toujours d’étoiles
innombrables, car il y avait beaucoup de gens sages et bons qui
lançaient aux autres le reflet de la lumière, de la
vérité et de la bonté qu’ils avaient. Mois
après mois une lune nouvelle se levait pour refléter
les vérités
du
ciel qui venaient de l’instinct et de la raison. Il y eut un
saint Augustin, un Maimonide, une Jeanne d’Arc, un Thomas More,
un Michel-Ange, un Galilée, une foule d’autres —
chacun pour le mois où leur lune brillait — qui ont
reflété la lumière empruntée qu’ils
avaient
en leur pouvoir. »
(Bruce R. McConkie, L'aube
paraît, chassant la nuit, dans
L'Étoile,
octobre 1978)
13. LA
RÉFORME, PRÉPARATION AU RÉTABLISSEMENT
Bruce
R. Mc Conkie
: « Finalement
les hérauts d’une aube lointaine sont apparus. Il y a eu
un Calvin, un Zwingli, un Luther, un Wesley, il y a eu des hommes
sages et bons — des étoiles du matin qui brillaient avec
plus d'éclat que leurs semblables — qui se sont levés
dans chaque nation. Il y a eu des hommes perspicaces et courageux qui
étaient dégoûtés du péché et
des maux de la nuit. Ces grandes âmes ont tailladé et
scié les chaînes qui liaient les masses. Ils ont cherché
à faire du bien et à aider leurs semblables, tout cela
conformément à ce qu’ils avaient de mieux en fait
de lumière et de connaissance.
En
Allemagne, en France, en Angleterre, en Suisse et ailleurs, des
groupes ont commencé à se détacher de la
religion des siècles passés. Quelques rayons de lumière
pénétraient les ténèbres du ciel à
l’orient. »
(Bruce R. McConkie, L'aube
paraît, chassant la nuit, dans
L'Étoile,
octobre 1978)
14. DES ÉRUDITS
DÉCOUVRENT ET CONFIRMENT LE RÉTABLISSEMENT, ce faisant, ils confirment
la réalité ou la nécessité d'une apostasie
Albert
Roustit (1932-1984),
musicologue, professeur à la Sorbonne, par ses recherches dans
les Saintes Écritures, dans l'histoire de la musique en parallèle avec
l'histoire de l'humanité, et par l'usage du Nombre d'or (ou Section
d'or, ou Divine proportion), en vient dans les années 1960 à la
conclusion suivante, alors qu'il ne connaît pas l'Église
de Jésus-Christ des saints des derniers jours :
« Mais
l'histoire suivait son cours, impérativement, et la Réforme
luthérienne, quoique incomplète, allait préparer
une Réforme, cette fois totale, pleinement accomplie, qui se
dévoilera à l'heure où elle devra s'imposer pour
éclairer les hommes sur la Vérité intégrale,
non seulement dans la doctrine, mais encore en révélant
les dernières prophéties concernant les temps de la
fin… Les années qui séparent 1798 et 1844
[qui englobent la vie de Joseph Smith, dont l'auteur ne sait rien] constituent un temps d'élaboration qui permit à la
nouvelle Église complètement réformée de
s'épanouir dans la deuxième moitié du XIXe
siècle et dans le siècle présent. Son importance
tient surtout à deux critères fondamentaux : 1. la
doctrine, par une observation intégrale des préceptes
chrétiens, sans déformation théologique ; 2.
l'action dans le monde, par la prédication intense sur le
retour du Christ, ce qui la fait apparaître, sans nul doute,
comme l'Église des derniers temps. » (Albert Roustit, La
prophétie musicale dans l'histoire de l'humanité,
éditions Horvath, Roanne, 1970)
Quelques
années plus tard, cet érudit protestant rencontrera
l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours
qui correspond en tous points au résultat de ses recherches.
Il en deviendra membre, recevra la Prêtrise de Melchisédek,
émigrera aux États-Unis où il fera traduire son livre en anglais sous le titre Prophecy in Music et reviendra en France où il mourra en 1984. Son ouvrage, La
prophétie musicale dans l'histoire de l'humanité,
est préfacé par le compositeur français
Olivier Messiaen. Pour plus de renseignements sur Albert Roustit, voir l'article de John A. Green, "Les derniers jours", dans Ensign, décembre 1974.
Orson
F. Whitney (1855-1931), membre du Collège des Douze de
1906 à 1931, a écrit : « Il y a bien longtemps, un savant, membre de
l'Église catholique romaine, vint en Utah et parla à la
tribune du Tabernacle de Salt Lake City. Nous fîmes
connaissance et la conversation entre nous fut libre et franche.
C'était un érudit possédant à la
perfection peut-être une douzaine de langues et pour qui la
théologie, le droit, la littérature, la science et la
philosophie n'avaient plus de secrets. Un jour, il me dit : "Vous autres, mormons, vous êtes tous des ignorants. Vous ne
connaissez même pas la force de votre propre position. Elle est
tellement forte qu'il n'y en a qu'une autre dans le monde chrétien
qui puisse lui être opposée, et c'est la position de
l'Église catholique. Il faut choisir entre le catholicisme et
le mormonisme. Si nous avons raison, vous avez tort ; si vous avez
raison, nous avons tort, et puis c'est tout. Les protestants ne
peuvent se raccrocher à rien, car, si nous avons tort, ils ont
tort avec nous, puisqu'ils faisaient partie de nous et se sont
éloignés de nous ; tandis que si nous avons raison, ce
sont des apostats que nous avons rejetés depuis longtemps. Si
nous avons, comme nous le proclamons, la succession des apôtres
depuis saint Pierre, il n'y a pas besoin de Joseph Smith et du
mormonisme ; mais si nous n'avons pas cette succession, alors un
homme comme Joseph Smith était nécessaire et l'attitude
du mormonisme est la seule cohérente. Ce ne peut être
que la perpétuation de l'Évangile depuis les temps
anciens ou le rétablissement de l'Évangile dans les
derniers jours." » (Orson F. Whitney, La
force de la position mormone ; LeGrand Richards, Une
oeuvre merveilleuse et un prodige, 1950, chapitre 1)
15. UNE DERNIÈRE RÉFLEXION
Dix-sept siècles d'apostasie, cela fait très long. Bien qu'on l'appelle la « Grande apostasie », une
période aussi longue d'apostasie semble difficile à admettre par
l'esprit humain. Cependant, lorsqu'on considère la façon dont elle est délimitée, d'un
côté par le ministère du Messie lui-même et de ses apôtres, de
l'autre par le Réablissement total et définitif en préparation de la
seconde venue du Messie, on peut mieux comprendre qu'elle ait été plus
longue que les autres, parce que encadrée par des dispensations plus
grandes : la dispensation du Midi des temps et la dispensation de la
plénitude des temps.