La crucifixion de Jésus-Christ



Merrill C. Oaks


Article tiré de l'Encyclopédie du mormonisme
(Macmillan Publishing Company, 1992)
Traduction : Marcel Kahne
Source : www.idumea.org
avec autorisation


 
La crucifixion a été la forme d’exécution subie par Jésus-Christ sur le Calvaire comme conclusion nécessaire à son sacrifice expiatoire infini et volontaire commencé à Gethsémané. Beaucoup de gens ont soutenu et suivi Jésus, mais un petit groupe de dirigeants judéens influents, qui étaient en désaccord avec sa doctrine et se sentaient menacés par sa popularité, ont réussi à le faire condamner à mort par le gouverneur romain, Ponce Pilate.

Les Écritures modernes donnent le témoignage de prophètes que la crucifixion serait la méthode par laquelle le Sauveur mourrait (par exemple, 1 Né. 19:10-13 ; 2 Né. 10:3-5 ; Mos. 3:9 ;15:7 ; Moï. 7:55). Les Israélites ne crucifiaient pas. Ils accrochaient les cadavres des condamnés pour les exposer à la honte « à un bois » pendant une partie d’une journée (De. 21:22-23 ; cf. Ac. 5:30), mais pour la crucifixion il était nécessaire d’avoir recours à la loi et aux pratiques romaines.
 
La crucifixion est une forme d’exécution probablement inventée par les Perses et utilisée en Égypte et à Carthage. Les Romains l’ont perfectionnée pour en faire une torture visant à produire un maximum de souffrance et une mort lente. Réservée aux criminels les plus vils et rarement appliquée aux citoyens romains, la crucifixion était, de manière routinière, précédée d’une flagellation du dos, des fesses et des jambes avec un fouet court constitué de lanières en cuir garnies de petites boules de fer ou d’esquilles d’os de mouton. On forçait ensuite la victime affaiblie à porter au moins une partie de la croix jusqu’à l’emplacement de la crucifixion. Les Romains utilisaient généralement de grands clous pour fixer les poignets et les paumes à la barre de traverse et les pieds à la partie verticale de la croix. Les clous causaient une douleur terrible mais ne constituaient pas une menace immédiate pour la vie. Une personne pouvait vivre dans l’agonie pendant des heures ou même des jours. La position du corps rendait la respiration difficile puisque le fait d’être pendu par les bras maintenait la poitrine étendue de sorte que l’expiration exigeait l’utilisation active du diaphragme. Si elle poussait avec les pieds, la victime relevait son corps, ce qui mettait la poitrine dans une position plus naturelle et lui facilitait la respiration. Les soldats accéléraient parfois la mort en brisant les jambes de la victime, la mettant presque dans l’impossibilité de remonter suffisamment le corps pour respirer.
 
Après être resté pendu à la croix pendant plusieurs heures, Jésus a pardonné aux soldats qui l’avaient crucifié (Lu. 23:34 ; TJS Lu. 23:35) et a volontairement donné sa vie (cf. Jn. 10:18), remettant son esprit entre les mains de son Père. Les Romains ont brisé les jambes des deux hommes qui avaient été crucifiés avec Jésus, mais croyant qu’il était déjà mort, ils lui ont simplement enfoncé une lance dans le côté (Jn. 19:33-34).
 

Bibliographie

Edwards, William D. ; Wesley J. Gabel et Floyd E. Hosmer. “On the Physical Death of Jesus Christ.” Journal of the American Medical Association, 255, 1986, p. 1455-1463.
Hengel, Martin. Crucifixion. Philadelphie, 1977.