Jésus-Christ,
Fils unique dans la chair


Gerald Hansen


 
Les Écritures anciennes et modernes utilisent le titre Fils unique pour souligner la nature divine de Jésus-Christ. Les saints des derniers jours reconnaissent Jésus comme étant littéralement le Fils unique de Dieu le Père dans la chair (Jn. 3:16 ; D&A. 93:11 ; Moï. 6:52). Ce titre signifie que le corps physique de Jésus est la progéniture d’une mère mortelle et du Père éternel (Lu 1:35, 1 Né. 11:18). C’est un point de doctrine de l’Église que Jésus-Christ est l’enfant de Marie et de Dieu le Père, « non pas en violation des lois naturelles, mais conformément à une manifestation supérieure de celles-ci » (JC, p. 97).
 
Le fait que Jésus est le Fils littéral de Dieu dans la chair est crucial pour l’Expiation, qu’un homme ordinaire n’aurait pas pu accomplir. À cause de la Chute d’Adam, toute l’humanité est sujette à la mort physique et est exclue de la présence de Dieu. La famille humaine est incapable de se sauver elle-même. La loi divine exigeait le sacrifice d’un être sans péché, infini et éternel – d’un Dieu – de quelqu’un qui n’était pas dominé par la Chute, pour racheter l’humanité de son état perdu et déchu (Al. 34:9-14 ; cf. 42:15). Ce prix de la rédemption était plus que ce qu’un quelconque mortel pouvait payer et comprenait les souffrances spirituelles et la torture à Gethsémané (Lu. 22:44 ; Mos. 3:7 ; D&A. 19:18). Pour accomplir l’Expiation par la mort et la résurrection physiques, il était nécessaire que Jésus puisse déposer son corps physique et aussi le reprendre. Il ne pouvait le faire que parce qu’il avait la vie en lui-même, qu’il avait héritée de Dieu son Père (Jn. 5:26 ; 10:17-18). Le Christ a hérité de sa mère mortelle la capacité de mourir et de son Père immortel le pouvoir de se ressusciter. Mourir a été pour lui un acte volontaire et délibéré pour l’humanité, rendu possible seulement parce qu’il était le Fils unique du Père (D&A. 20:18-26).
 

Bibliographie

McConkie, Bruce R. The Promised Messiah, p. 467-73. Salt Lake City, 1978.

Article tiré de l'Encyclopédie du mormonisme, Macmillan Publishing Company, 1992, traduction Marcel Kahne, source www.idumea.org, avec autorisation