L'apostasie d'êtres chers





Brigham Young (1801-1877) :


    Que le père et la mère qui sont de cette Église et de ce royaume vivent dans la droiture et s’efforcent autant qu’ils le peuvent de ne jamais faire de mal, mais de faire du bien pendant toute leur vie ; s’ils ont un enfant ou cent enfants, s’ils se conduisent vis-a-vis d’eux comme ils le doivent, les attachant au Seigneur par leur foi et leurs prières, peu importe ou vont ces enfants, ils sont liés à leurs parents par un lien éternel, et aucune puissance de la terre ou de l’enfer ne pourra les séparer de leurs parents dans I’éternité ; ils retourneront à la source dont ils sont issus. (Journal of Discourses, vol. 11, p. 215 ; Discours de Brigham Young, p. 209 ; cité dans Doctrine du Salut, vol. 2, p. 92)



Orson F. Whitney (1855-1931) :

 

    Joseph Smith, le prophète, a déclaré, et il n’a jamais enseigné de point de doctrine plus réconfortant, que le scellement éternel des parents fidèles et les promesses divines qui leurs sont faites pour leur service vaillant dans la cause de la vérité, les sauveront non seulement eux, mais également leur postérité.


    Bien que certaines brebis errent aujourd’hui, le Berger garde les yeux sur elles, et, tôt ou tard, elles sentiront la main de la Divine Providence les ramener au bercail. Elles reviendront, soit dans cette vie, soit dans la suivante.


    Elles auront à régler leur dette à la justice ; elles souffriront pour leurs péchés ; elles devront peut-être suivre un chemin semé de ronces mais, s’il mène, à la fin, comme celui du fils prodigue repentant, au foyer d’un père aimant et miséricordieux, alors la douloureuse expérience n’aura pas été vaine.


    Priez pour vos enfants insouciants et désobéissants ; accrochez-vous à eux avec foi. Continuez à espérer et à avoir confiance jusqu’à ce que vous voyiez le salut de Dieu. (Conference Report, avril 1929, p. 110)



Spencer W. Kimball :


    La vie de famille et l’enseignement correct des parents contrôle bien souvent la direction que les enfants prendront en dépit des vagues, des vents et des nombreuses influences hostiles du monde de l’erreur.


    Si nous pouvons créer dans notre famille un courant puissant et ferme avec pour but une vie juste, nous pouvons, nous et nos enfants, être portés vers l’avant, malgré les vents contraires des vicissitudes, des déceptions, des tentations et de la mode.


    Le courant de notre vie doit être déterminé et rendu fort par notre vie parentale et familiale.


    Il m’est arrivé de voir des enfants de bonne famille se rebeller, résister, s’égarer, pécher et aller jusqu’à lutter contre Dieu. Ce faisant, ils causent du chagrin à leurs parents qui ont fait de leur mieux pour lancer un courant de justice, pour instruire et pour donner l'exemple. Mais j’ai vu maintes et maintes fois beaucoup de ces mêmes enfants, après des années d’errance, mûrir, prendre conscience de ce qu’ils ont manqué, se repentir et apporter beaucoup de choses à la vie spirituelle de leur communauté. Je crois que la raison pour laquelle ceci a pu se produire, c’est que, malgré tous les vents contraires auxquels ces personnes ont été soumises, elles ont été influencées plus encore — et bien plus qu’elles ne le croyaient — par le courant de vie créé dans le foyer où elles ont été élevées. Lorsque, plus tard dans la vie, elles aspirent à recréer dans leur famille cette même atmosphère qu’elles connaissaient lorsqu’elles étaient enfants, il y a beaucoup de chances pour qu’elles se tournent vers la foi qui a donné un sens à la vie de leurs parents.


    On ne peut pas garantir, certes, que des parents justes réussiront toujours à retenir leurs enfants, mais ils courent plus de risques de les perdre s’ils ne font pas tout ce qui est en leur pouvoir. Les enfants ont leur libre arbitre. Mais si nous, les parents, nous n’influençons pas nos enfants et ne les mettons pas sur « le chemin étroit et resserré », il est certain que les vagues, les vents de la tentation et du mal écarteront la postérité du chemin.


    Nous savons que les parents justes qui s’efforcent de créer des influences saines pour leurs enfants, seront tenus pour irréprochables au dernier jour et qu’ils réussiront à sauver la plupart de leurs enfants sinon tous. (tiré d'un discours prononcé lors de la conférence générale d'octobre 1974 ; L'Étoile, juin 1984, p. 1-7)



Richard G. Scott :


    Vous êtes beaucoup à avoir le coeur gros parce que votre fils ou votre fille, votre mari ou votre femme s'est détournée de la justice pour s'adonner au mal.


    Votre vie est pleine d'angoisse, de douleur et, parfois, de désespoir. Je vais vous dire comment vous pouvez être réconforté par le Seigneur.


    Tout d 'abord, vous devez admettre deux principes fondamentaux : 1. S'il est vrai qu'il y a beaucoup de choses que vous pouvez faire pour aider un être cher dans le besoin, il y a aussi des choses qui doivent être faites par le Seigneur. 2. Il ne peut y avoir d'amélioration durable sans juste exercice du libre arbitre. N'essayez pas de passer outre au libre arbitre. Le Seigneur lui-même ne le ferait pas. Obéir sous la contrainte n'apporte pas de bénédictions (voir D&A 58:26-33).


    Priez avec confiance. « La prière agissante du juste a une grande efficacité » (Jacques 5:16). Le Maître a enseigné : « Tout ce que vous demanderez de juste au Père, en mon nom, croyant l'obtenir, voici, cela vous sera donné » (3 N éphi 18:20). « Prie toujours et je déverserai mon Esprit sur toi, et grande sera ta bénédiction » (D&A 19:38).


    Conservez du recul. Lorsque vous avez fait tout ce que vous pouvez raisonnablement faire, remettez votre fardeau entre les mains du Seigneur. Si je place un petit gravier directement en face de mon oeil, il m'apparaît comme un énorme rocher. Je ne vois plus rien d'autre. Il devient ma seule préoccupation, comme le problème d'un être cher qui nous affecte à chaque instant de la journée. Une fois que vous avez fait ce que vous pouviez faire pour aider, confiez le problème au Seigneur et ne vous en souciez plus. Ne vous culpabilisez pas parce que vous ne pouvez rien faire de plus. Ne gaspillez pas votre énergie à vous faire inutilement du souci. Le Seigneur prendra le gravier qui occupe votre champ de vision et le placera parmi les difficultés que vous aurez à affronter dans votre progression éternelle. Vous le verrez alors avec du recul. Le moment venu, vous aurez des idées et saurez comment continuer à aider. Vous serez plus en paix et plus heureux, vous ne négligerez pas les autres personnes qui ont besoin de vous, et vous serez plus en mesure d'aider du fait de cette perspective éternelle.


    Certaines personnes qui ont elles-mêmes surmonté de graves péchés se reprochent leur désobéissance passée lorsqu'un être cher ne réagit pas comme elles le souhaitent. Ces suggestions viennent de Satan et non du Seigneur. C'est parce qu'il était en position de force lorsqu'il parlait, sachant que ses péchés avaient été entièrement pardonnés par le repentir qu'Alma put aider son fils Corianton.


    Une dernière recommandation : N'abandonnez jamais, au grand jamais, un être cher ! (L'Étoile, juillet 1988, p. 55-56)



Boyd K. Packer :


    La mesure de notre succès de parents ne réside pas uniquement dans la manière dont nos enfants évolueront spirituellement. Ce jugement ne serait juste que si nous pouvions elever nos enfants dans un environnement moral parfait, et ce n’est pas possible pour I’instant.


    II n’est pas rare que des parents qui ont le sens de leurs responsabilités perdent un de leurs enfants pendant une certaine période, à cause d’influences sur lesquelles ils n’ont aucun contrôle. Ils souffrent profondément à cause de leurs fils ou de leurs filles rebelles. Ils souffrent de voir qu’ils n’ont aucun moyen d’agir, alors qu’ils ont essayé par tous les moyens de faire ce qu’ils devaient.


    J’ai la conviction que ces mauvaises influences seront un jour surmontées.


    Nous n’insisterons jamais assez sur la valeur du mariage au temple, les liens forts de l’ordonnance de scellement et les conditions de dignité requises. Si les parents gardent les alliances qu’ils ont faites à l’autel du temple, leurs enfants leur seront attachés pour toujours. (L'Étoile, juillet 1992, p. 76)



Robert D. Hales :


    Parfois, nous avons l’impression d’avoir échoué dans notre rôle de parents si nos enfants font des fautes ou s’égarent. Aucun parent qui fait de son mieux pour aimer, instruire, prier et prendre soin de ses enfants n’est en échec. Sa foi, ses prières et ses efforts seront consacrés pour le bien de ses enfants. (Le Liahona, mai 2004, p. 88)



Henry B. Eyring :


    Partout dans l’Église les parents cherchent des manières de fortifier et de protéger leurs enfants contre les maux qui les entourent. Dans certains cas, ces parents essayent désespérément de ramener des membres de leur famille qui se sont égarés. Je suis sûr que Dieu récompensera de plus en plus leurs efforts. Ceux qui n’abandonnent jamais s’apercevront que Dieu n’a jamais abandonné et qu’il les aidera. (Le Liahona, mai 2008, p. 23)