Le salut des morts
 
 
 



Joseph Smith :

 
      Pierre, parlant de notre Sauveur, dit : ‘Il est allé prêcher aux esprits en prison, qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé’ (1 Pierre 3:19, 20). Nous avons donc ici un compte-rendu de la prédication de notre Sauveur auprès des esprits en prison, auprès d’esprits qui avaient été emprisonnés depuis le temps de Noé ; et que leur a-t-il prêché ? Que sa propre déclaration témoigne : ‘Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés’ (Luc 4:18). Ésaïe le formule ainsi : ‘Pour faire sortir de prison le captif, et de leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres’ (Ésaïe 42:7). Il découle clairement de cela qu’il n’est pas seulement allé leur prêcher, mais aussi les délivrer ou les faire sortir de la prison.
 
      On nous pose souvent la question : qu’est-il advenu de nos pères ? Seront-ils tous damnés pour n’avoir pas obéi à l’Évangile alors qu’ils ne l’ont jamais entendu ? Certainement pas. Mais ils posséderont le même droit sacré dont nous bénéficions ici, par le moyen de la prêtrise éternelle, qui non seulement opère sur la terre mais aussi au ciel.
 
      Par conséquent les personnes dont parle Ésaïe (Ésaïe 24:21-22) seront visitées par cette prêtrise et sortiront de leur prison en vertu du même principe selon lequel ceux qui ont été désobéissants du temps de Noé on été visités par notre Sauveur, qui possédait la prêtrise éternelle de Melchisédek, et se sont entendu prêcher l’Évangile par lui, en prison.
 
      Leurs amis vivants étaient baptisés pour les amis morts et satisfaisaient ainsi à la condition requise par Dieu, qui dit : ‘Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu’ (Jean 3:5).
 
      Paul, parlant de la doctrine, dit : ‘Autrement, que feraient ceux qui se font baptiser pour les morts ? Si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ?’ (1 Corinthiens 15:29).
 
      Il nous est commandé d’être baptisés pour nos morts, accomplissant ainsi les paroles d’Abdias, lorsqu’il parlait de la gloire des derniers jours : ‘Des libérateurs monteront sur la montagne de Sion, pour juger la montagne d’Ésaü ; et à l’Éternel appartiendra le règne.’ (voir Abdias 1:21)
 
      Nous conclurons par les paroles de Pierre : ‘C’est assez, en effet, d’avoir dans le temps passé accompli la volonté des païens.’ ‘Car l’Évangile a été aussi annoncé aux morts, afin que, après avoir été jugés comme les hommes quant à la chair, ils vivent selon Dieu quant à l’esprit’ (1 Pierre 4:3, 6).
     
      Le grand Jéhovah connaît la situation des vivants et des morts et a pris toutes les dispositions utiles en vue de leur rédemption selon leur situation respective et les lois du royaume de Dieu, que ce soit dans ce monde ou dans le monde à venir.
 
      Et maintenant que le royaume de Dieu est établi sur la terre, le Seigneur nous a manifesté ce devoir et ce droit sacré et il nous est commandé d’être baptisés pour nos morts, accomplissant ainsi les paroles d’Abdias, lorsqu’il parlait de la gloire des derniers jours : « Des libérateurs monteront sur la montagne de Sion, pour juger la montagne d’Ésaïe ; et à l’Éternel appartiendra le règne. » La vue de ces choses justifie la façon de faire de Dieu avec l’homme, met la famille humaine sur un pied d’égalité et est en accord avec tous les principes de la rectitude, de la justice et de la vérité. Nous conclurons par les paroles de Pierre : « Car l’Évangile a été aussi annoncé aux morts, afin que, après avoir été jugés comme les hommes quant à la chair, ils vivent selon Dieu quant à l’Esprit » (1 Pierre 4:6). (History of the Church, vol. 4, p. 596-599)
 
      Toutes les personnes qui n’ont pas eu l’occasion d’entendre l’Évangile et d’avoir ces alliances accomplies par un homme inspiré dans la chair doivent avoir cette occasion par la suite avant de pouvoir être définitivement jugées. (History of the Church, vol. 3, p. 29)
 
      Les saints ont la grande bénédiction d’être baptisés pour ceux de leurs parents qui sont morts, qui, croient-ils, auraient accepté l’Évangile s’ils avaient eu la chance de l’entendre. (History of the Church, vol. 4, p. 226-232)
 
      Il n’est pas plus incroyable que Dieu sauve les morts qu’il ne les ressuscite. (History of the Church, vol. 4, p. 425-426)
     
      Mais comment vont-ils devenir libérateurs sur la montagne de Sion ? En construisant leurs temples, en érigeant leurs fonts baptismaux, et en recevant toutes les ordonnances, les baptêmes, les confirmations, les ablutions, les onctions, les ordinations et les pouvoirs de scellement sur leur tête en faveur de tous leurs ancêtres qui sont morts, et en les rachetant afin qu’ils se lèvent dans la première résurrection et soient exaltés avec eux sur des trônes de gloire ; et c’est en cela que se trouve la chaîne qui lie le coeur des pères aux enfants et les enfants aux pères, ce qui accomplit la mission d’Élie. (History of the Church, vol. 6, p. 183-184)
 
      Toutes les personnes qui meurent dans la foi vont dans les prisons spirituelles pour prêcher aux personnes qui ont subi la mort physique mais qui sont vivantes spirituellement ; et ces esprits prêchent aux esprits qui sont dans les prisons.
 
      Les personnes qui se font baptiser pour leurs morts sont des libérateurs sur la montagne de Sion. (George Laub, Reminiscences and Journal, Jan. 1845-Apr. 1857, p. 21)  
     
      La plus grande responsabilité que Dieu nous ait confiée ici-bas est de rechercher nos morts. (History of the Church, vol. 6, p. 312-313)
 
      Les saints qui négligent d’oeuvrer en faveur de leurs parents décédés le font au péril de leur propre salut. (History of the Church, vol. 4, p. 425-426)
 
      Car leur salut est nécessaire et essentiel à notre salut, comme le dit Paul concernant les pères - que sans nous ils ne peuvent parvenir à la perfection (Hébreux 11:40)  - et sans nos morts, nous ne pouvons pas non plus parvenir à la perfection. (D&A 128:15)
 
      C'est là l'esprit d'Élie : que nous rachetions nos morts et nous reliions à nos pères qui sont au ciel et scellions nos morts pour qu'ils se lèvent dans la première résurrection. (History of the Church, vol. 6, p. 249-254)

        Élie, que ferais-tu si tu étais ici ? Limiterais-tu ton oeuvre aux seuls vivants ? Non : je vous renverrais aux Écritures, où le sujet est clair : c'est-à-dire que sans nous ils ne pourraient être rendus parfaits, ni nous sans eux ; les pères sans les enfants, ni les enfants sans les pères. Je voudrais que vous compreniez ce sujet, car il est important ; et si vous le recevez, c'est là l'esprit d'Élie, que nous rachetions nos morts et nous reliions à nos pères qui sont au ciel et scellions nos morts pour qu'ils se lèvent dans la première résurrection ; et c'est ici que nous voulons que le pouvoir d'Élie scelle ceux qui demeurent sur la terre à ceux qui demeurent au ciel. Tel est le pouvoir d'Élie et les clefs du royaume de Jéhovah. (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 273)
 
      Il n'est pas seulement nécessaire que vous soyez baptisés pour vos morts, mais il faudra que vous passiez par toutes les ordonnances pour eux, celles-là même par lesquelles vous êtes passés pour vous sauver vous-mêmes. (History of the Church, vol. 6, p. 363-367)
 
      Quiconque souhaite sauver son père, sa mère, ses frères, ses sœurs et ses amis doit passer par toutes les ordonnances pour chacun d'eux séparément, tout comme pour lui-même, depuis le baptême jusqu'à l'ordination, les ablutions et les onctions, et recevoir toutes les clefs, tous les pouvoirs de la prêtrise, tout comme pour lui-même. (History of the Church, vol. 6, p. 318-320)
 
      ...ce sujet, le plus merveilleux de tous les sujets qui appartiennent à l'Évangile éternel, c'est-à-dire le baptême pour les morts. (D&A 128:17)      

 
     
Brigham Young :
 
      S'il est vrai que personne ne peut entrer dans le royaume de Dieu s'il ne naît d'eau et de l'Esprit, Dieu doit prévoir un plan grâce auquel ceux qui sont morts dans l'ignorance de l'Évangile pourront avoir l'occasion de le faire, sinon il se révélerait partial. A-t-il prévu ce moyen ? Oui. (Journal of Discourses, vol. 13, p. 329)
 
      Jésus a été le premier homme qui soit jamais allé prêcher aux esprits en prison, détenant les clefs de l’Évangile de salut à leur intention. Ces clefs lui ont été remises le jour et à l’heure où il est allé dans le monde des esprits, et il s’en est servi pour ouvrir la porte du salut aux esprits en prison. (Discourses of Brigham Young, p. 378)
 
      Nous désirons sacrifier suffisamment pour faire la volonté de Dieu en faisant les préparatifs pour amener ceux qui n’ont pas eu l’occasion d’entendre l’Évangile tandis qu’ils étaient dans la chair, pour la raison toute simple que, dans le monde des esprits, ils ne peuvent pas accomplir les ordonnances de la maison de Dieu. Ils ont passé les épreuves de la condition mortelle et n’ont pas la possibilité d’officier personnellement pour la rémission de leurs péchés et pour leur exaltation ; par conséquent, ils se trouvent dans la nécessité d’espérer que leurs amis, leurs enfants et les enfants de leurs enfants officieront pour eux pour qu’ils soient amenés dans le royaume céleste de Dieu. (Journal of Discourses, vol. 18, p. 238)
 
      Comparez ces habitants de la terre qui ont entendu l’Évangile de nos jours aux millions qui n’en ont jamais entendu parler et à qui on n’a pas présenté les clefs du salut, et vous en conclurez immédiatement comme moi qu’il y a une oeuvre fantastique à accomplir dans le monde des esprits. (Discourses of Brigham Young, p. 377)
 
      Le plan de salut est suffisamment grand pour les élever tous et les mettre là où ils pourront jouir de tout ce à quoi ils pouvaient s’attendre. (Journal of Discourses, vol. 14, p. 97)
 
      Des centaines de millions d’êtres humains sont nés, ont vécu leur courte vie et sont morts, s’ignorant aussi bien eux-mêmes que le plan de salut prévu pour eux. C’est néanmoins une grande consolation que de savoir que ce plan merveilleux conçu par les Cieux les suit dans l’au-delà, leur offrant d’accepter la vie éternelle et l’exaltation à des trônes, des dominations, des principautés et des puissances dans la présence de leur Père et Dieu, grâce à Jésus-Christ, son Fils. (Journal of Discourses, vol. 9, p. 148)
     
      Les hommes qui sont dans l’esprit ont l’occasion d’accepter l’Évangile. Tandis que son corps était au tombeau pendant deux nuits et un jour, Jésus s’est rendu dans le monde des esprits pour montrer aux frères comment ils devaient édifier le royaume et faire connaître dans l’au-delà la vérité aux esprits ; il est allé leur montrer l’exemple, comme il l’avait fait sur la terre. Vous voyez donc que les esprits ont l’occasion d’accepter la vérité là-bas. Vous demanderez peut-être s’ils y seront baptisés ? Non. Peut-on leur imposer les mains pour le don du Saint-Esprit ? Non. Aucune des ordonnances externes qui appartiennent à la chair n’y est administrée, mais la lumière, la gloire et la puissance du Saint- Esprit y sont aussi connues que sur la terre. (Journal of Discourses, vol. 2, p. 138)     
     
      Lorsque j’obtiens la révélation que certains de mes ancêtres ont vécu et sont morts sans les bénédictions de l’Évangile, ou même sans l’avoir entendu prêcher, mais étaient aussi honnêtes que moi, aussi droits que moi, ou qu’on puisse l’être sur la terre, aussi justes qu’ils savaient l’être, autant que n’importe quel apôtre ou prophète qui ait jamais vécu, je veux me faire baptiser, confirmer, laver et oindre et accomplir toutes les ordonnances et toutes les dotations pour eux, afin que la voie du royaume céleste leur soit ouverte. (Journal of Discourses, vol. 2, p. 138)
 
      Cette doctrine du baptême pour les morts est une doctrine splendide, l’une des doctrines les plus merveilleuses qui aient été révélées à la famille humaine. (Journal of Discourses, vol. 16, p. 165)
 
      Que diraient nos ancêtres, pensez-vous, s’ils pouvaient parler d’entre les morts ? Ne diraient-ils pas : « Voilà des milliers d’années que nous sommes dans cette prison à attendre que cette dispensation arrive... » ? Que nous chuchoteraient- ils à l’oreille ? S’ils en avaient le pouvoir, les tonnerres mêmes du ciel nous résonneraient aux oreilles, si seulement nous nous rendions compte de l’importance de l’oeuvre dans laquelle nous sommes engagés. (Journal of Discourses, vol. p. 18, p. 304)
 
      Nous commencerons des que nous aurons un temple et nous travaillerons au salut de nos ancêtres ; nous ferons leur généalogie aussi loin que nous le pouvons. Dans ces temples nous accomplirons les ordonnances de l’Évangile de Jésus-Christ pour nos amis. (Journal of Discourses, vol. 13, p. 329)
 
      Certains sont pris d’une véritable folie pour faire leur généalogie et établir des annales imprimées de leurs ancêtres. Ils ne savent pas pourquoi ils le font, mais le Seigneur les y pousse ; et ils continueront à remonter leur lignée jusqu’à ce qu’ils obtiennent la généalogie de leurs ancêtres aussi loin qu’ils le peuvent. (Journal of Discourses, vol. 15, p. 138)
 
      Nous sommes appelés, comme cela vous a été dit, à racheter les nations de la terre. Les pères ne peuvent être rendus parfaits sans nous ; nous ne pouvons être rendus parfaits sans les pères. Cette chaîne doit exister dans la sainte prêtrise ; elle doit être soudée de la dernière génération qui vit sur la terre jusqu’à notre père Adam, pour ramener tous ceux qui peuvent être sauvés et placés là où ils peuvent recevoir le salut et une gloire dans un royaume. Notre prêtrise doit le faire; c’est dans ce but qu’elle existe. (Journal of Discourses, vol. 13, p. 280)
 
      Des hommes et des femmes entreront dans les temples de Dieu et y seront comme des colonnes (Apocalypse 3:12). Ils officieront d’année en année pour ceux qui dorment depuis des millénaires. (Journal of Discourses, vol. 6, p. 344)
 
      Des sauveurs monteront sur la montagne de Sion et sauveront tous les fils et toutes les filles d’Adam qui peuvent être sauvés, en oeuvrant pour eux. (Deseret News, 16 mai 1860, p. 1)
 
      Nos pères ne peuvent être rendus parfaits sans nous ; nous ne pouvons être rendus parfaits sans eux. Ils ont accompli leur oeuvre et dorment maintenant. Nous sommes maintenant appelés à faire la nôtre, qui sera la plus grande oeuvre que l’homme ait jamais accomplie sur la terre. Il faut officier pour les millions de nos semblables qui ont vécu sur la terre et sont morts sans connaître l’Évangile, afin qu’ils héritent la vie éternelle, c’est-à-dire tous ceux qui auraient accepté l’Évangile. Et nous sommes appelés à nous engager dans ce travail (Journal of Discourses, vol. 18, p. 213).
 
      Qui possédera la terre et toute sa plénitude ? Ne sera-ce pas ceux que le Seigneur a réservés pour cet honneur ? Et ils monteront sur la montagne de Sion comme sauveurs pour travailler pendant tout le millénium au salut des autres (Journal of Discourses, vol. 8, p. 191).
 
 
Wilford Woodruff :
 
            Si les morts n’ont pas entendu l’Évangile, le Seigneur ne les enverra pas en enfer parce qu’ils ne l’ont pas reçu. Le Seigneur est le Père de tous. Il est miséricordieux envers tous… Des millions des gens qui sont nés dans la chair, ont vécu et sont allés dans la tombe, n’ont jamais vu le visage d’un prophète de leur vie ; ils n’ont jamais vu un homme appelé de Dieu et ayant le pouvoir de servir dans l’une des ordonnances de la Maison de Dieu. Dieu les condamnera-t-il parce qu’ils n’ont pas reçu l’Évangile ? Pas du tout. (Deseret News, 19 avril 1890, p. 562)
 
      Dieu ne fait point acception de personnes ; il ne donnera pas des droits à une génération en les refusant à une autre ; et toute la famille humaine, depuis Adam jusqu’à nos jours, doit avoir, quelque part, le droit d’entendre l’Évangile du Christ ; et les générations passées qui sont parties sans entendre l’Évangile dans sa plénitude, sa puissance et sa gloire, ne seront jamais tenues responsables par Dieu de ne pas y avoir obéi. Il ne les condamnera pas non plus pour avoir rejeté une loi qu’elles n’ont jamais vue ou comprise ; et si elles vivent selon la lumière qu’elles ont eue, elles sont justifiées dans cette mesure, et on leur prêchera l’Évangile dans le monde des esprits. (The Discourses of Wilford Woodruff, p. 149)
 
      Il n’y a pas de baptême dans le monde des esprits, pas plus qu’il n’y a de mariage. (Deseret News, 2 mai 1876, p. 4)
 
      Des personnes demeurant dans la chair doivent faire cette partie de travail pour eux ; car il en faut autant pour sauver un homme mort qui n’a jamais reçu l’Évangile qu’un homme vivant. Et tous les gens qui sont décédés sans l’Évangile ont le droit d’attendre que quelqu’un dans la chair fasse ce travail pour eux. (Deseret News, 14 mai 1878, p. 1)
 
      Quelqu’un doit les racheter, en faisant pour eux les ordonnances puisqu’ils ne peuvent pas les faire dans l’esprit, et afin de pouvoir faire ce travail, nous devons avoir des temples dans lesquels le faire.
 
     Lorsque nous aurons construit les temples que nous envisageons maintenant, nous commencerons alors à voir la nécessité d’en construire d’autres, car c’est en proportion de notre diligence dans ce domaine que nous comprendrons l’étendue du travail à faire, et nous n’en sommes qu’au début. (Deseret News, 26 mars 1878, p. 1)
 
      Ce sont des oeuvres que nous faisons pour d’autres qui ne peuvent pas les faire pour eux-mêmes. C’est ce que Jésus a fait lorsqu’il a donné sa vie pour notre rédemption, parce que nous ne pouvions pas nous racheter nous-mêmes. Nous avons nos pères et nos mères et notre parenté dans le monde des esprits, et nous avons une oeuvre à faire pour eux. (Millennial Star, 21 novembre 1887, p. 742-743)
 
      Nous avons le pouvoir et l’autorité, en détenant la sainte prêtrise et par commandement de Dieu, de nous tenir sur la terre et de racheter les vivants et les morts. Si nous ne le faisions pas, nous serions damnés et retranchés de la terre et le Dieu d’Israël susciterait un peuple qui le ferait. (Millennial Star, 21 mai 1894, p. 324)
 
      Nos ancêtres comptent sur nous pour faire cette oeuvre. Ils nous observent avec une grande impatience, et ils désirent que nous terminions ces temples et fassions certaines ordonnances pour eux, afin qu’au matin de la résurrection, ils puissent se lever et jouir des mêmes bénédictions que nous. (The Discourses of Wilford Woodruff, p. 150)
 
      Il en sera ainsi de vos ancêtres : Il y en aura très peu, si tant est qu’il y en ait, qui n’accepteront pas l’Évangile. Les ancêtres de ce peuple embrasseront l’Évangile. (Millennial Star, 28 mai 1894, p. 339-340)
 
      Si nous connaissions et comprenions les sentiments de Joseph Smith, le prophète, et de ses frères qui travaillaient avec lui, et les sentiments des millions de membres de la famille humaine qui sont enfermés dans leur prison, nous ne nous lasserions pas. Nous oeuvrerions pour la rédemption de nos morts. (Deseret News, 26 octobre 1880, p. 1)
 
      C’est beaucoup plus important que nous ne nous en rendons compte et que nous ne comprenons. (Conference Report, octobre 1897, p. 47)
 
      Vous direz peut-être : « Et si ces gens pour qui vous avez été baptisé n’acceptent pas l’Évangile ? » Ce sera leur faute, pas la mienne. C’est un devoir qui repose sur tout Israël, de s’occuper de cette oeuvre, tant qu’il en a la possibilité ici-bas. (Deseret News, 25 avril 1891, p. 555).
 
      Nous voulons continuer jusqu’à ce que nous ayons racheté toutes les personnes qu’il est dans notre pouvoir de racheter. (Deseret News, 25 décembre 1897, p. 34)
 
      Si nous ne faisons pas ce qui est exigé de nous dans ce domaine, nous sommes sous la condamnation. Si nous nous en occupons, alors, lorsque nous rencontrerons nos amis dans le royaume céleste, ils diront : « Vous avez été nos libérateurs, parce que vous aviez le pouvoir de le faire. » (Conference Report, octobre 1897, p. 47)
 
      Nous avons reçu l’appel de libérateurs sur la montagne de Sion, depuis que le royaume du Seigneur est sur la terre. Ce sont des principes merveilleux ! Être sauvés, et sauver notre prochain, quelle chose magnifique !
 
      Il y a peu de principes que le Seigneur a révélés qui m’aient donné plus de joie que celui de la rédemption de nos morts. (Deseret News, 30 août 1890, p. 308)
 
 
Joseph F. Smith :
 
      Tandis que je méditais sur ces choses qui étaient écrites (1 Pierre 3:18-20 ; 4:6), les yeux de mon intelligence s'ouvrirent, l'Esprit du Seigneur reposa sur moi, et je vis les multitudes des morts, petits et grands.
 
      En un seul lieu était rassemblée une foule innombrable d'esprits des justes qui avaient été fidèles au témoignage de Jésus tandis qu'ils vivaient ici-bas.
 
      Tandis que cette vaste multitude attendait et conversait, se réjouissant de l'heure où elle serait délivrée des chaînes de la mort, le Fils de Dieu apparut, proclamant la liberté aux captifs qui avaient été fidèles, et là il leur prêcha l'Évangile éternel, la doctrine que l'humanité ressusciterait et serait rachetée de la chute et des péchés personnels à condition de se repentir.
 
      Mais il n'alla pas auprès des méchants, et sa voix ne s'éleva pas parmi les impies et les impénitents, qui s'étaient souillés tandis qu'ils étaient dans la chair ; et les rebelles, qui rejetèrent les témoignages et les avertissements des anciens prophètes, ne virent pas non plus sa présence ni ne contemplèrent son visage. Là où ceux-ci se trouvaient régnaient les ténèbres, mais parmi les justes il y avait la paix, et les saints se réjouissaient de leur rédemption, fléchissaient le genou et reconnaissaient le Fils de Dieu comme leur Rédempteur et leur Libérateur de la mort et des chaînes de l'enfer. Leur visage brillait, et le rayonnement qui se dégageait de la présence du Seigneur reposait sur eux, et ils chantaient des louanges à son saint nom.
 
      Je vis que le Seigneur ne se rendait pas en personne, pour les instruire, parmi les méchants et ceux qui avaient désobéi, qui avaient rejeté la vérité : Mais voici, parmi les justes, il organisa ses forces et désigna des messagers revêtus de pouvoir et d'autorité, et les chargea d'aller porter la lumière de l'Évangile à ceux qui étaient dans les ténèbres, oui, à tous les esprits des hommes. Et c'est ainsi que l'Évangile fut prêché aux morts. Et les messagers choisis allèrent annoncer le jour de grâce du Seigneur et proclamer la liberté aux captifs qui étaient liés, oui, à tous ceux qui se repentiraient de leurs péchés et recevraient l'Évangile. C'est ainsi que l'Évangile fut prêché à ceux qui étaient morts dans leurs péchés, sans connaître la vérité, ou en transgression, ayant rejeté les prophètes. 
 
      On leur enseigna la foi en Dieu, le repentir du péché, le baptême par procuration pour la rémission des péchés, le don du Saint-Esprit par l'imposition des mains, et tous les autres principes de l'Évangile qu'ils avaient besoin de connaître pour se qualifier pour être jugés selon les hommes quant à la chair, mais vivre selon Dieu quant à l'esprit. Et c'est ainsi qu'il fut révélé parmi les morts, petits et grands, injustes aussi bien que fidèles, que la rédemption avait été réalisée par le sacrifice du Fils de Dieu sur la croix.
 
      C'est ainsi qu'il fut révélé que notre Rédempteur passa son temps, pendant son séjour dans le monde des esprits, à instruire et à préparer les esprits fidèles des prophètes qui avaient témoigné de lui dans la chair, afin qu'ils portassent le message de la rédemption à tous les morts auprès desquels il ne pouvait aller personnellement à cause de leur rébellion et de leur transgression, afin que, par le ministère de ses serviteurs, ils entendissent, eux aussi, ses paroles.
 
      Je vis que, quand ils quittent la vie mortelle, les anciens fidèles de notre dispensation continuent leurs labeurs de prédication de l'Évangile de repentir et de rédemption par le sacrifice du Fils unique de Dieu, parmi ceux qui sont dans les ténèbres et dans la servitude du péché dans le vaste monde des esprits des morts.
 
      Les morts qui se repentent seront rachetés en obéissant aux ordonnances de la maison de Dieu. Et, lorsqu'ils auront payé le châtiment de leurs transgressions et auront été purifiés, ils recevront une récompense selon leurs œuvres, car ils sont héritiers du salut. (D&A 138:11-24, 29-37, 57-59)
 
      Nous lisons que le Sauveur alla prêcher l'Évangile aux esprits en prison tandis que son corps était au tombeau (1 Pierre 3:18-20). Cela faisait partie du de la grande mission qu'il devait accomplir. Il fut envoyé non seulement pour prêcher l'Évangile à ceux qui demeuraient dans le mortalité, mais préordonné et oint de Dieu pour ouvrir les portes de la prison à ceux qui étaient en esclavage et pour proclamer son Évangile. (Young Woman's Journal, vol. 23, 1911, p. 128-132)
 
      Pour ce qui est de la libération des esprits de leur prison, nous croyons, bien entendu, que ceci ne peut avoir lieu que lorsque l’Évangile leur a été prêché dans l’état spirituel et qu’ils l’ont accepté et que l’oeuvre nécessaire à leur rédemption a été accomplie pour eux par les vivants.
 
      Il est tout à fait évident que si dans le monde des esprits l'Évangile peut être prêché à tous, à ceux qui sont disposés à se repentir et à ceux qui ne sont pas disposés à se repentir, tout comme il en est ici-bas, la rédemption ne sera donnée qu'à ceux qui se repentent et obéissent.
 
      Pour que cette oeuvre se fasse plus vite, afin que tous ceux qui croient dans le monde des esprits reçoivent le bénéfice de la délivrance, il est révélé que la grande oeuvre du Millénium sera celle des temples pour la rédemption des morts. (Gospel Doctrine, p. 438)
 
 
James E. Talmage :
 
      Des multitudes d'êtres humains qui ont déjà vécu et sont morts, peu ont entendu les lois de l'Évangile et moins encore y ont obéi.
 
      On peut demander avec raison : Qu'y a-t-il de prévu, dans l'économie de Dieu, pour le salut final de ceux qui ont négligé les exigences de l'Évangile et pour ceux qui ne l'ont jamais entendu ?
 
      Selon la justice de Dieu, aucune âme ne sera condamnée selon une loi qui n'aura pas été portée à sa connaissance.
 
      Il est évident que l'Évangile doit être proclamé dans le monde des esprits ; et les Écritures prouvent abondamment qu'une telle oeuvre a été prévue (1 Pierre 4:6 ; 1 Pierre 3:18-20).
 
      L'inauguration de cette oeuvre parmi les morts fut effectuée par le Christ dans l'intervalle entre sa mort et sa résurrection. Tandis que son corps se trouvait dans le tombeau, son esprit alla prêcher aux esprits des défunts (1 Pierre 3:18-20).
 
      Si, dans le plan de Dieu, quelque chose a été prévu pour la rédemption de ceux qui désobéissent volontairement, de ceux qui méprisent vraiment la vérité (1 Pierre 3:18-20), pouvons-nous croire que les multitudes plus nombreuses encore d'esprits qui n'ont jamais entendu l'Évangile doivent rester éternellement punies ? Non.
 
      Des siècles avant que le Christ ne vînt dans la chair, les prophètes se réjouirent sachant que par lui le salut serait porté aux morts aussi bien qu'aux vivants (Ésaïe 24:22 ; 42:6, 7 ; Psaumes 16:9-11)
 
      Il est impossible à un esprit, dans la chair ou désincarné, d'obtenir une promesse de gloire éternelle, si ce n'est par l'obéissance aux lois et aux ordonnances de l'Évangile. Et, de même que le baptême est essentiel et indispensable au salut des vivants, il est indispensable également au salut des morts.
 
      Ces mots (1 Corinthiens 15:29) sont dépourvus de toute ambiguïté et le fait qu'ils sont présentés sans explication ou commentaire prouve que le principe du baptême pour les morts était compris par les personnes auxquelles l'épître était adressée.
 
      Nous voyons ici la nécessité de l'oeuvre vicariale - les vivants administrant les ordonnances en faveur des morts, les enfants faisant pour leurs pères ce qu'il est impossible à ceux-ci de faire pour eux-mêmes.
 
      Dans les dernières phrases de l'Ancien Testament, le prophète Malachie prédit la grande oeuvre qui serait accomplie en faveur des morts dans les derniers jours (Malachie 4:5-6). La croyance est courante parmi beaucoup de spécialistes de la Bible, que cette prophétie se rapportait à la naissance et au ministère de Jean-Baptiste, sur lequel l'esprit et le pouvoir d'Élias demeurèrent en effet, comme l'ange l'avait prédit ; mais il n'est rapporté nulle part qu'Élie le visita ; et, de plus, les résultats du ministère de Jean-Baptiste ne permettent absolument pas de conclure que la prophétie trouva sa réalisation complète en lui. Nous devons donc chercher une date ultérieure dans l'histoire du monde pour trouver l'accomplissement de la prophétie de Malachie.
 
      Au cours d'une manifestation glorieuse à Joseph Smith et à Oliver Cowdery, dans le temple de Kirtland, le 3 avril 1836, Élie le prophète, le même qui avait été enlevé au ciel sans passer par la mort, leur apparut (D&A 110:13-16).
 
      L'un des grands principes qui se trouvent à la bas de la doctrine du salut pour les morts est celui de la dépendance mutuelle des pères et des enfants, des ancêtres et de leur postérité.
 
      Le plan divin prévoit que ni les enfants ni les pères ne peuvent devenir parfaits tout seuls ; et l'union nécessaire est effectuée par le baptême et les autres ordonnances qui lui sont associée, administrées par les vivants en faveur des morts.
 
      C'est ainsi que, dans la miséricorde de Dieu, ses enfants mortels et pécheurs, qui ont pris sur eux le nom de Jésus-Christ sur terre, peuvent devenir, chacun dans une sphère limitée, des sauveurs dans la maison de leurs pères, grâce à une oeuvre et un service vicariaux accomplis avec humilité et, comme le représente l'ordonnance du baptême, typique de la mort, de l'ensevelissement et de la résurrection du Rédempteur.
 
      Les résultats de telles oeuvres doivent être laissés à la discrétion du Seigneur. Il ne doit pas être supposé que les défunts de quelque façon que ce soit forcés par ces ordonnances d'accepter cette obligation, ni qu'ils sont entravés si peu que ce soit dans l'exercice de leur libre arbitre. Ils accepteront ou rejetteront selon l'humilité ou l'hostilité dont ils font preuve vis-à-vis de l'Évangile ; mais l'oeuvre faite ainsi pour eux, sur terre, servira lorsqu'un enseignement sain et la vraie pénitence leur auront montré la véritable situation dans laquelle ils se trouvent. (Articles de foi, 1890, p. 181-189)
 
      Tout en professant croire en la possibilité d'un salut universel, l'Église affirme que le salut n'est assuré qu'à la condition que l'individu satisfasse aux exigences posées par le Rédempteur, sans le sacrifice expiatoire de qui personne ne pourrait être sauvé.
 
      Un seul prix est exigé pour le pardon des transgressions de l'individu, et il est le même pour tous, pour tous, pour les pauvres comme pour les savants ; il ne connaît pas de fluctuations, il ne change pas avec le temps ; il était le même hier qu'aujourd'hui, et il le restera à jamais, et ce prix, qui est celui d'une perle sans prix, c'est l'obéissance aux lois et aux ordonnances de l'Évangile.
 
      Nous lisons que, pendant que le corps de notre Seigneur était couché dans le tombeau entre le soir du jour de la crucifixion et l'aube glorieuse de sa résurrection, lui-même exerçait un ministère dans le monde des esprits désincarnés (1 Pierre 3:19-20).
 
      Il peut sembler qu'enseigner la possibilité de se repentir au-delà du tombeau, cela peut tendre à affaiblir la croyance en l'absolue nécessité d'un repentir et d'une réforme dans cette vie. Toutefois, après avoir considéré soigneusement la question, il apparaîtra que cette doctrine ne justifie pas une telle objection. Rejeter ou ignorer à quelque degré que ce soit un don de Dieu, c'est renoncer dans une mesure proportionnelle aux droits que l'on peut faire valoir sur ce don.
 
      Pour l'âme qui aura négligé volontairement les occasions de se repentir qui se seront offertes ici-bas, la repentance dans l'au-delà peut être si difficile qu'elle ne l'atteindra pas avant longtemps. 
 
      Jésus affirma, en des termes à la fois énergiques et sans équivoque, que le baptême est requis de tous les hommes comme une des conditions de leur entrée dans le royaume de Dieu (Jean 3:1-7 ; Matthieu 28:19 ; Marc 16:16)
 
      L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours tient pour doctrine essentielle, attestée et prouvée par les Écritures, tant anciennes que modernes, que l'obéissance aux lois et ordonnances de l'Évangile est une exigence absolue et irrévocable pour l'admission au royaume de Dieu, ou, en d'autres termes, pour assurer le salut individuel aux âmes des hommes, et que cette exigence est universelle, s'appliquant de la même façon à toute âme arrivée à l'âge et à l'exercice de la responsabilité dans la chair, quelle que soit l'époque où cette âme a vécu dans la mortalité.
 
      Si une âme a, par ignorance ou par négligence, omis de se conformer à ces exigences, l'obligation n'est pas annulée par la mort.
 
      Comment peut-on baptiser un homme quand il est mort ? La réponse est que les ordonnances nécessaires peuvent être exécutées au bénéfice des morts par leurs représentants vivants, le sujet mortel agissant par procuration pour le disparu. Ainsi, de même qu'un homme peut être baptisé en personne lui-même, il peut être baptisé au bénéfice d'un mort.
 
      La validité d'un service vicarial, dans lequel une personne agit au bénéfice d'une autre, est généralement reconnue comme faisant partie intégrante des institutions humaines ; et ce genre de service est recevable aux yeux de Dieu : cela est attesté par l'Écriture. Le bouc-émissaire (Lévitique 16:20-22) et la victime de l'autel (Lévitique, chap. 4) de la dispensation de Moïse, à condition d'être offerts par l'autorité constituée et dûment accompagnés de confession et de repentance, étaient acceptés par le Seigneur comme sacrifices destinés à racheter les péchés du peuple.
 
      L'expiation du Christ était au plus haut titre une offrande vicariale. Aucune personne qui croit que Jésus mourut pour l'homme ne peut douter de la validité et de l'efficacité de l'administration vicariale. Il donna sa vie en sacrifice offert volontairement et dûment accepté comme rachetant l'infraction à la loi, et comme étant le moyen par lequel le salut était mis à la portée de l'homme.
 
      L'effet vicarial de l'expiation du Christ est double : il a racheté tous les hommes de la mort de la chair, consécutive à la transgression d'Adam, et il a procuré un moyen de propitiation pour les péchés individuels, grâce auquel le pécheur peut arriver au salut par l'obéissance.
 
      De même que Jésus-Christ, par ses sacrifices et ses souffrances, a fait pour les hommes ce qu'ils n'auraient jamais pu accomplir pour eux-mêmes et est devenu en vérité le seul et unique Sauveur et Rédempteur de la race humaine, de même chacun d'entre nous, en ouvrant à ses disparus la voie par laquelle ils peuvent arriver à la loi de salut de l'Évangile, devient dans une moindre mesure, le sauveur de ces personnes qui, autrement, seraient restées dans les ténèbres (Abdias 21 ; 1 Timothée 4:16 ; Jacques 5:20).
 
      Dans chaque cas d'administration vicariale, il est absolument indispensable que l'intermédiaire soit digne et acceptable ; et, de toute nécessité, il doit lui-même s'être conformé aux lois et ordonnances de l'Évangile avant de pouvoir officier au bénéfice d'autrui. En outre, le ministère du représentant vivant doit venir d'une désignation divine et n'être en aucune façon simple présomption humaine. Les sacrifices acceptables de l'antique Israël étaient en tous points conformes à des spécifications précises et des prescriptions minutieuses ; et les sacrifices rituels ne pouvaient être célébrés que par les prêtres autorisés.
 
      Tout individu qui accepte l'Évangile et entre dans l'Église acquiert la possibilité - et le devoir - de travailler au salut de ses morts. Il est attendu et requis de lui, par les obligations et la responsabilité qu'il a assumées en tant que membre de l'Église de Jésus-Christ, qu'il vive de manière à être, dans ces saintes ordonnances, le digne représentant de ses ancêtres disparus.
 
      Cette doctrine de l'oeuvre vicariale pour les morts n'implique, en rien, que l'administration des ordonnances au bénéfice des esprits des disparus gêne en quelque manière leur droit de choisir et l'exercice de leur libre arbitre. Ils ont toute liberté d'accepter ou de rejeter ce ministère exercé en leur faveur ; ils l'accepteront ou le rejetteront exactement comme il en va des mortels à qui parvient le message de l'Évangile.
 
      Bien que le baptême soit dûment administré à un homme vivant au bénéfice d'un ancêtre défunt, cet esprit n'en retirera aucun avantage immédiat, aucun bénéfice, s'il n'est pas encore arrivé à la foi au Seigneur Jésus-Christ ou s'il ne s'est pas encore repenti. De même que le Christ a offert le salut à tous, bien que peu nombreux soient ceux qui l'acceptent dans la chair, de même les ordonnances du temple peuvent être administrées pour beaucoup d'esprits se trouvant au royaume des disparus et qui ne sont pas encore préparés à en profiter.
 
      Un des principes fondamentaux sous-jacents à cette doctrine du salut pour les morts est celui de l'interdépendance des pères et des enfants. Les ramifications généalogiques d'une famille et la suite des générations dans chaque lignée particulière sont des faits qui ne peuvent être changés par la mort ; et d'autre part, il ressort avec évidence des Écritures que les rapports familiaux terrestres sont reconnus dans le monde des esprits. Ni les enfants ni les pères, ni les progéniteurs ni les descendants ne peuvent seuls atteindre la perfection, et la coopération nécessaire est réalisée par le baptême et les ordonnances qui s'y rattachent, administrées aux vivants au bénéfice des morts.  
 
      L'importance que les saints des derniers jours assignent à l'oeuvre du temple en faveur des morts détermine naturellement chez eux un vif intérêt pour les documents généalogiques de leur famille respective. L'oeuvre des ordonnances dans les temple au bénéfice d'un disparu ne peut être accomplie que dans la mesure où cette personne peut être identifiée par des documents quant à son nom, sa filiation, la date et le lieu de sa naissance et de sa mort, etc., tous éléments qui permettent de l'isoler et de l'identifier complètement et avec certitude.
 
      C'est un fait bien connu que l'intérêt pour la recherche généalogique s'est grandement accru aux États-Unis et en Europe au cours des sept ou huit dernières décennies (l'auteur écrit en 1912, ndlr). Des sociétés de généalogie se sont constituées et des chercheurs isolés ont consacré énormément de temps et d'argent à compiler des documents établissant de nombreuses lignées familiales et les multiples ramifications de parentés compliquées. Dans toute cette entreprise, les saints des derniers jours affirment voir à l'oeuvre une autorité toute-puissante qui leur facilite le service pour les morts.
 
      Une grande partie de la mission et du ministère de l'Église rétablie est constituée par l'administration des ordonnances vicariales au bénéfice des innombrables morts qui n'ont jamais entendu la bonne nouvelle de l'Évangile.
 
      La loi du baptême est universelle dans son application, c'est-à-dire que le baptême est exigé de tous ceux qui ont atteint l'âge de responsabilité.
 
      Quant à la loi qui prescrit le baptême comme essentiel au salut, son applicabilité est générale, les Écritures ne font aucune distinction entre les vivants et les morts. Le sacrifice expiatoire du Christ a été offert pour tous les habitants de la terre, passés, présents et à venir.
 
      Aucune âme ne sera punie pour ses péchés plus longtemps que ne l'exigent le travail nécessaire à sa réforme et la satisfaction de la justice, car c'est dans ces seuls buts qu'un châtiment est imposé. Et aucune ne sera admise à pénétrer dans un royaume de gloire au séjour des élus si elle n'en a conquis le droit par son obéissance. Il s'ensuit de toute nécessité que l'Évangile doit être proclamé dans le monde des esprits, et qu'un tel ministère soit prévu, les Écritures le prouvent (1 Pierre 4:6).
 
      C'est le Christ qui a inauguré cette oeuvre parmi les morts dans l'intervalle séparant sa mort de sa résurrection.
 
      L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours proclame que la présente dispensation est la dispensation de la plénitude des temps au cours de laquelle seront rassemblés et rétablis tous les principes du salut, toutes les ordonnances essentielles des dispensations antérieures, et où le grand plan de la rédemption universelle sera totalement révélé.
 
      Dans tous leurs traits essentiels, les ordonnances du baptême et de la confirmation sont identiques, qu'elles soient administrées aux vivants pour eux-mêmes ou par procuration pour les morts. (La maison du Seigneur, 1912, p. 52-53, 55, 57-59, 62-69, 71, 73-76)
 
      Tandis qu'il était privé de son corps, le Christ instruisit les morts (1 Pierre 3:18-20).
 
      Cette vérité solennelle que le salut serait accessible aux morts aussi bien qu'aux vivants grâce à l'expiation du Christ fut révélée aux prophètes des siècles avant le midi des temps (Ésaïe 24:21-22 ; 42:5-7 ; Psaumes 16:9-11).
 
      Ces Écritures et d'autres encore montrent clairement que le ministère du Christ parmi les désincarnés était prévu, prédit et fut accompli. 
 
      Le fait que l'Évangile fut prêché aux morts implique nécessairement que les morts ont la possibilité de l'accepter et de bénéficier du salut qu'il offre.
 
      Dans la providence miséricordieuse du Tout-Puissant, il a été prévu que les vivants agiront par procuration pour les morts dans les ordonnances essentielles au salut, de sorte que tous ceux qui, dans le monde des esprits, acceptent la parole de Dieu qui leur aura été prêchée, acquièrent la foi véritable que Jésus-Christ est le seul et unique Sauveur et se repentent avec contrition de leurs transgressions, bénéficieront de l'effet sauveur du baptême d'eau pour la rémission des péchés et recevront le baptême de l'Esprit ou le don du Saint-Esprit.
 
      Le libre arbitre, droit divin de toutes les âmes humaines, ne sera pas annulé par la mort. Ce n'est que lorsque les esprits des morts deviendront pénitents et fidèles qu'ils profiteront de l'oeuvre qui est accomplie par procuration en leur faveur sur la terre.
 
      Pour être sauvé, il est essentiel de se conformer aux lois et aux ordonnances de l'Évangile. Nulle part les Écritures ne font, sous ce rapport, de distinction entre les vivants et les morts.
 
      Le sacrifice expiatoire du Christ fut offert, non seulement pour les quelques-uns qui vivaient sur la terre tandis qu'il était dans la chair, et pour ceux qui devaient naître dans la mortalité après sa mort, mais pour tous les habitants de la terre alors passés, présents et à venir. (Jésus le Christ, 1915, p. 723-728)
 
 
Heber J. Grant :
 
      Depuis la visite d’Élie, qui a rétabli les clefs qu’il détenait, c’est-à-dire celles de tourner le coeur des enfants vers leurs pères (voir D&A 110:13-15), dans le monde entier des gens ressentent le désir d'identifier leurs ancêtres. (Conference Report, octobre 1919, p. 23)
 
      Je suis sûr que si, année après année, nous recherchons diligemment à connaître les membres de notre famille qui sont décédés sans connaître l’Évangile, le Seigneur nous accorde la bénédiction d’y parvenir. (Conference Report, avril 1928, p. 9)
 
      À mon avis, cette oeuvre généalogique est tout bonnement extraordinaire. Il est remarquable de voir combien la voie est préparée pour ceux d’entre nous qui s’y intéressent. (Improvement Era, août 1941, p. 459)
 
      Le salut des morts est l’un des principaux objectifs du rétablissement de l’Évangile éternel et du rétablissement de l’Église de Jésus-Christ à notre époque.
 
      Cette oeuvre est le propre de la dispensation de la plénitude des temps.
 
      Un bonheur extraordinaire attend les personnes qui oeuvrent avec dévouement dans la maison du Seigneur, lorsqu’elles passeront dans le monde des esprits et qu’elles recevront un accueil enthousiaste de celles à qui elles ont rendu ce service inestimable. (James R. Clark, Messages of the First Presidency, vol. 5, p. 241)
 
 
David O. McKay :
 
      Pensez-vous qu’un Dieu juste requerrait de moi que je me conforme à certains principes et ordonnances pour pouvoir entrer dans le royaume de Dieu et qu’il vous permettrait d’entrer dans le royaume de Dieu sans vous soumettre à ces principes et ordonnances ?
 
      Ceux qui acceptent Jésus-Christ, notre Seigneur, comme auteur du salut, ceux qui acceptent ses déclarations concernant la nécessité de l’obéissance à certains principes, sont forcés d’admettre que tout le monde doit se soumettre à certaines ordonnances fondamentales, ou que sinon personne n’a besoin de s’y soumettre.


      « Si un homme ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3:2-5). Les paroles du Sauveur à Nicodème sont acceptées dans leur sens littéral par les membres fidèles de l’Église. Les Écritures ne font pas de distinction entre les vivants et les morts. Cette loi est d’application universelle, seuls les enfants qui meurent en bas âge, n’ayant pas de péchés à expier, en sont exempts.


      Pour fournir un moyen de salut pour tous, le temple est organisé de façon à ce que les vivants puissent être baptisés en faveur de ceux qui sont décédés. (The Purpose of the Temple)


      Puisque le repentir et le baptême d’eau et aussi d’Esprit sont essentiels au salut, comment des millions de personnes qui n’ont jamais entendu parler de l’Évangile, qui n’ont jamais eu l’occasion de se repentir ni d’être baptisées, entreront-elles dans le royaume de Dieu ?
 
      Toutes les nations et toutes les races ont droit à juste titre à la miséricorde divine. Comme il n’y a qu’un seul plan de salut, il a certainement dû être prévu des conditions selon lesquelles les morts innombrables peuvent en entendre parler et avoir la possibilité de l’accepter ou de le rejeter. Ce plan est donné dans le principe de salut pour les morts.
 
      Dans le temple de Kirtland, le 3 avril 1836, le prophète Élie est apparu à Joseph Smith et à Oliver Cowdery et leur a remis « les pouvoirs de la prêtrise » qui permettent aux vivants d’accomplir l’oeuvre pour les morts. Le rétablissement de ces « clés » a accompli la prophétie de Malachie (Malachie 4:5-6).
 
      Le coeur des pères sera tourné vers les enfants et celui des enfants vers les pères quand les pères, dans le monde des esprits, en entendant l’Évangile qui leur sera prêché, comprendront qu’ils doivent obéir à ses ordonnances et sauront que leurs enfants sur la terre accomplissent ces ordonnances pour eux. (Millennial Star, 25 octobre 1923, p. 680-682)
 
      Où alla l’esprit de Christ pendant que son corps gisait dans le tombeau ? L’Apôtre Pierre nous dit qu’il prêcha aux esprits qui étaient en prison, ceux qui avaient été incrédules aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche (voir 1 Pierre 3:19-20). Ceux qui moururent il y a des milliers d’années vivaient toujours dans le monde des esprits et l’Évangile leur fut apporté, comme il sera apporté à tous les enfants de notre Père.
 
      Vous avez la possibilité de rassembler les noms de vos ancêtres qui, en étant baptisés par procuration, peuvent devenir membres du royaume de Dieu dans l’autre monde comme nous sommes membres ici. (The Purpose of the Temple, p. 10)
 
      Par ce principe du salut pour les morts est révélée la plénitude du pouvoir salvateur de l’Évangile et le fait que les enseignements du Sauveur s’appliquent à tout le genre humain. En vérité, « il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). (Millennial Star, 25 octobre 1923, p. 682)
 
 
Joseph Fielding Smith :

        Le Seigneur a révélé que sa miséricorde s'étend jusqu'aux limites extrêmes et que toute âme a le droit d'entendre le plan de l'Évangile, que ce soit dans cette vie ou dans le monde d'esprit. Tous ceux qui entendent et croient, se repentent et reçoivent l'Évangile dans sa plénitude, qu'ils soient vivants ou morts, héritent du salut dans le royaume céleste de Dieu. (Joseph Fielding Smith, Doctrine du salut, volume 2, p. 131)       


        Avant la crucifixion du Seigneur, un immense gouffre séparait les justes décédés de ceux qui n'avaient pas reçu l'Évangile, et ce gouffre, personne ne pouvait le traverser (Luc 16:26). Le Christ le combla et, grâce a lui, l'oeuvre du salut put être portée dans tous les coins du royaume des ténèbres. C'est de cette manière que le territoire de l'enfer fut envahi et que les morts se préparèrent pour les ordonnances de l'Évangile qui doivent s'accomplir sur la terre puisqu'elles appartiennent à l'épreuve terrestre. (Joseph Fielding Smith, Le chemin de la perfection, p. 152-153)

        Quel privilège merveilleux que d’œuvrer pour les morts ! Et ce n'est pas non plus tout à fait une oeuvre désintéressée, car n'est-il pas vrai que nous, qui sommes vivants, nous récoltons également les bénéfices de cette oeuvre ? Sans nos morts dignes nous ne pouvons parvenir à la perfection ; par conséquent il nous appartient d'accomplir ces ordonnances pour nos ancêtres qui sont décédés sans ces bénédictions. De cette manière les uns et les autres sont bénis. (Le chemin de la perfection, p. 153)
 
      On ne faisait pas d'oeuvre pour les morts du temps d'Élie, ni du temps d'aucun des autres prophètes d'autrefois. Cette oeuvre ne pouvait s'accomplir qu'après la résurrection de Jésus-Christ qui ouvrit la porte à ceux qui étaient prisonniers. Après sa résurrection les bénédictions de l'Évangile furent offertes aux morts aussi bien qu'aux vivants car c'étaient l'expiation et la résurrection de Jésus-Christ qui l'avaient permis.
 
     C'est le 3 avril 1836 que la prophétie de Malachie relative à la venue d'Élie s'accomplit. Ce jour-là, qui était le moment de la Pâque parmi les Juifs, le prophète Élie apparut dans le temple de Kirtland et donna à Joseph Smith et à Oliver Cowdery les clés de sa prêtrise. Cette autorité - le pouvoir de sceller sur la terre et de rendre valables toutes les ordonnances relatives à l'exaltation - créait des rapports plus étroits que jamais depuis le commencement des temps entre les pères qui sont morts et les enfants qui sont en vie.
 
      Lorsqu'un homme qui détient la prêtrise meurt, son oeuvre ne finit pas, mais il va dans le monde des esprits où il continue à prêcher l'Évangile parmi les morts qui ne l'ont pas reçu.
 
      Les morts qui n'ont pas été baptisés et par conséquent n'ont pas reçu les bénédictions de l'Évangile se voient refuser certains droits. Ce refus porte le nom de « prison ».
 
      Après la mort de Jésus-Christ, et avant sa résurrection, son esprit se rendit dans le monde des esprits où il présenta l'Évangile et proclama la liberté à ceux qui étaient dans les ténèbres (1 Pierre 3:18-20 ; 4:6).
 
      Lorsque le Sauveur rendit visite aux morts, il appela à lui les esprits des justes et les chargea de transmettre le message du salut à tous les morts, afin que tous sachent que le pouvoir de la rédemption était parvenu jusqu'à eux. Depuis lors, l'oeuvre missionnaire, ou la prédication de l'Évangile, entre dans le cadre du plan de rédemption parmi les morts. De cette façon, tous ceux qui sont morts sans connaître Jésus-Christ ou son Évangile ont l'occasion de l'entendre. De cette manière la miséricorde et la justice de notre Père céleste se manifestent en faveur de tous ses enfants.
 
      Avant la crucifixion du Seigneur, un immense gouffre séparait les justes décédés de ceux qui n'avaient pas reçu l'Évangile, et ce gouffre, personne ne pouvait le traverser (Luc 16:26). Le Christ le combla et grâce à lui l'oeuvre du salut put être portée dans tous les coins du royaume des ténèbres.
 
      Les vivants, les enfants de ces pères qui sont mots, ont pour mission de réunir les renseignements nécessaires et d'aller dans les temples du Seigneur pour y agir par procuration comme sauveurs pour leurs morts, leur donnant toutes les bénédictions relatives à l'Évangile et à l'exaltation qu'ils ont reçues eux-mêmes.
 
      En 1836 il n'y avait pas de société généalogique, ni aux États-Unis, ni en Europe. On gardait les arbres généalogiques des familles royales et nobles mais à part cela on n'accordait que très peu d'attention aux registres des morts dans les pays chrétiens. La première initiative organisée pour réunir et classer les généalogies des gens du commun apparut peu après la venue d'Élie.
 
      Des milliers de chercheurs travaillent constamment aujourd'hui à rechercher les registres de leurs morts. Il en est ainsi parce que l'esprit du Seigneur les a poussés, parce que les clés du pouvoir de scellement de la prêtrise qu'Élie détenait ont été remises à l'homme. Si les clés étaient enlevées - ce qui ne peut évidemment pas se faire maintenant - cette grande oeuvre de recherche serait freinée pour ne pas dire complètement arrêtée.
 
      Malachie dit que les pères reçurent la promesse qu'ils seraient sauvés grâce à l'aide qu'apporteraient les enfants (Malachie 4:5-6). Quand et comment ces promesses ont-elles été faites ? Cette promesse fut faite avant même que les fondations de la terre ne fussent posées. Elle faisait partie du grand plan et elle était entendue avant que l'homme ne fût placé sur la terre.
 
      Dans ces paroles d'Ésaïe (Ésaïe 42:6-7), le passage qui dit que la prison doit s'ouvrir et les captifs être libérés est une promesse faite aux morts. Quand il est dit que les liens qui retenaient les prisonniers seront détachés, cela veut dire qu'ils seront libérés de la première mort du péché et qu'ils recevront la plénitude de l'Évangile afin d'entrer dans le repos qui est la gloire du Seigneur.
 
      Nous pouvons être assurés que, si nous avions la plénitude des écrits des anciens prophètes, nous y trouverions cette doctrine clairement exprimée.
 
      Avant la résurrection de Jésus-Christ aucune oeuvre ne fut accomplie pour les morts. Avant ce moment-là, les ordonnances de l'Évangile se bornaient aux vivants. C'est le Christ qui ouvrit les portes aux morts et leur donna la possibilité d'apprendre la vérité et d'être soulagés par leur repentance.
 
      Si on pouvait soulever le voile et si nous pouvions voir le monde des esprits, nous en verrions certainement beaucoup occupés à prier anxieusement et à espérer que le jour de leur délivrance viendra. Leur coeur est tourné vers leurs enfants sur qui repose leur espoir d'être libérés de prison.
 
      Le paradis n'est pas le ciel, le lieu où Dieu demeure, mais un lieu pour les esprits décédés.
 
      Nous avons de bonnes raisons de croire que les esprits des justes au paradis ne se mêlaient pas aux esprits des injustes avant la visite de notre Seigneur au monde des esprits. Il déclara qu'un abîme infranchissable séparait les justes des injustes, par conséquent on n'entendit pas le son de la voix des prophètes, et l'Évangile ne fut pas proclamé parmi les méchants avant que le Christ ne se soit rendu dans ce monde avant sa résurrection.  C'est lui qui ouvrit les portes de la prison.
 
      Dans le monde des esprits, le Christ enseigna les esprits des justes et les chargea de porter son message et les envoya parmi les morts non baptisés. De cette manière il accomplit la promesse qu'il avait faite à Ésaïe qu'il prêcherait aux esprits des morts et ouvrirait les portes de leur prison afin qu'ils fussent libérés.
 
      Depuis le jour où l'Évangile a été proclamé et les portes de la prison ouvertes, cet Évangile du royaume est prêché avec puissance parmi les morts.
 
      Si nous pouvions voir au-delà du voile, nous découvririons qu'il y règne une grande activité. Les morts s'entendent prêcher l'Évangile et les justes et les repentants, ceux qui sont morts sans connaître l'Évangile, qui l'auraient accepté si cette occasion leur avait été donnée, sont préparés à recevoir les ordonnances de l'Évangile telles qu'elles sont administrées par procuration dans les temples ici-bas. Tous les esprits des morts doivent être enseignés et amenés à la repentance, et nous voyons ainsi les proportions grandioses de l'oeuvre qui se déroule là-bas.
 
      Les anciens d'Israël qui quittent cette vie ont une oeuvre abondante à accomplir dans le monde des esprits.
 
      C'est ici-bas, dans les temples, que l'on doit accomplir les ordonnances de l'Évangile par procuration pour les morts.
 
      Lorsque viendra le millenium, l'oeuvre avancera beaucoup plus vite.
 
      L'oeuvre dans le monde des esprits ne sera pas exécutée exclusivement par les hommes qui détiennent la prêtrise. Les femmes qui ont fait alliance avec le Seigneur et qui ont reçu les bénédictions et le pouvoir dans les temples auront également beaucoup à faire dans cette oeuvre.
 
      La prédication de l'Évangile se fait maintenant avec puissance parmi les esprits, tandis qu'ici-bas les saints fidèles travaillent avec zèle dans les temples du Seigneur pour donner à leurs ancêtres décédés les bénédictions dont ils ont besoin pour être sauvés. 
 
      Notre Sauveur a dit que l'homme ne peut entrer dans le royaume s'il ne naît d'eau et de l'Esprit. Pour que tous aient ce privilège, s'ils veulent l'accepter, il a été prévu de porter l'Évangile aux morts où il leur est enseigné. Il a également été décrété que ceux qui vivent maintenant accompliront pour eux, dans les temples du Seigneur, les ordonnances qui ont trait à cette vie mortelle.
 
      Il a été décrété que l'homme doit faire pour lui-même ce qu'il est capable de faire ; mais ce qu'il ne peut faire pour lui-même, d'autres peuvent le faire pour lui. C'est pour cela que Jésus-Christ est devenu notre Rédempteur. Dans un degré moindre, nous pouvons être des sauveurs pour les autres en faisant pour eux dans les temples ce qu'ils ne peuvent faire pour eux-mêmes et que nous pouvons faire pour eux.
 
      Il est tout à fait clair que les saints - qui sont relativement peu nombreux - n'ont ni le temps ni les renseignements nécessaires pour terminer l'oeuvre des ordonnances pour les morts avant l'avènement de Jésus-Christ. Il est cependant attendu de nous que nous fassions pour eux tout ce que nous pouvons faire, selon que les renseignements sont placés entre nos mains. Mais nous pouvons facilement comprendre que la majeure partie de cette oeuvre de salut pour les morts doit s'accomplir lorsque le millenium aura été inauguré.
 
      Au lieu d'être un temps de repos, le millenium sera le moment où tout le monde travaillera. Il n'y aura pas d'oisiveté, on emploiera de meilleures méthodes, on ne passera pas autant de temps aux occupations quotidiennes et on consacrera plus de temps aux choses du royaume. Les saints seront occupés dans les temples qui seront construits dans toutes les parties de la terre. En fait, ils seront à ce point occupés que les temples travailleront la plupart du temps.
 
      Il est bien entendu que les ordonnances de l'Évangile, comme le baptême et l'imposition des mains, appartiennent à cette vie, par conséquent ceux qui sont morts sans l'Évangile ne peuvent agir en leur propre faveur. Quelqu'un doit le faire pour eux dans la vie mortelle. Ce sont des mortels qui doivent être des sauveurs sur le mont de Sion, agissant par procuration pour les morts.
 
      C'est une doctrine très logique que de penser que les anciens qui ont passé par la résurrection travailleront la main dans la main avec les anciens de la vie mortelle. Ceux qui sont exaltés viendront auprès de leurs parents mortels et fourniront les noms dont ces derniers ont besoin, et ceux qui sont mortels iront dans les temples et accompliront l'oeuvre, et par cette méthode l'oeuvre se fera pour tous ceux qui ont droit à la recevoir. Nul ne sera oublié.
 
      Mettez-vous à la place de quelqu'un qui est mort et qui attend impatiemment que l'on accomplisse des ordonnances ; voudriez-vous que votre fils, votre fille, votre petit-fils ou votre petite-fille attende et remette à plus tard l'oeuvre qui vous libèrerait de la prison ? Alors faites dès maintenant ce que vous pouvez afin que vos pères aient la bénédiction de recevoir la plénitude de l'Évangile. (Le chemin de la perfection, 1931, p. 148, 151-155, 161-163, 295-305)
 
      Le Seigneur n'est pas limité, car il a accordé à tous ceux qui sont morts ou qui pourront sans connaître les principes de l'Évangile et sans s'être repentis de leurs péchés et en avoir reçu la rémission, la chance de recevoir ces bénédictions dans le monde d'esprit et, en acceptant les principes de l'Évangile grâce à leur foi au Seigneur Jésus-Christ, d'être rachetés de leurs péchés et d'avoir une place dans son royaume.
 
      Tous ceux qui n'ont pas eu la bénédiction de se repentir et d'accepter le plan de salut dans cette vie auront cette occasion dans le monde d'esprit. Ceux qui se repentent là-bas et croient lorsque le message leur est proclamé sont héritiers du salut et de l'exaltation. Les ordonnances qui appartiennent à la vie mortelle seront accomplies pour eux dans les temples.
 
      Ceux qui vont dans le monde d'esprit, qui détiennent la prêtrise de Dieu, enseignent aux morts l'Évangile éternel dans le monde d'esprit ; et quand les morts seront disposés à se repentir et à recevoir ces enseignements et que l'oeuvre sera faite par procuration ici pour eux, ils auront la bénédiction de sortir de la prison pour trouver leur place dans le royaume de Dieu.
 
      Aucune autre Église n'enseigne la doctrine du salut pour les morts, en fonction de leur obéissance aux principes de l'Évangile, cette obéissance pouvant être manifestée dans le monde d'esprit.
 
      Le Seigneur a pris ses dispositions pour ce message du salut touche tout le monde quelle que soit l'époque à laquelle on ait vécu. Le plan de salut serait imparfait si tel n'était pas le cas.
 
      Des milliers et des milliers de personnes sont mortes sans se repentir et sans avoir la rémission des péchés tout simplement parce qu'elles n'ont jamais entendu parler du plan de salut, et cependant elles étaient à tous égards aussi dignes que vous et moi . La justice de Dieu ne les empêchera pas d'entrer dans son royaume pour la simple raison qu'elles n'ont jamais entendu le message de l'Évangile ; mais le Seigneur exige d'elles qu'elles se conforment aux principes t obéissent à la loi au même titre que les vivants.
 
      Si un homme ne peut entrer dans le royaume de Dieu sans baptême, alors les morts doivent être baptisés. Mais comment peuvent-ils être baptisés dans l'eau pour la rémission de leurs péchés ? L'eau est un élément de notre monde, et comment un esprit pourrait-il y être baptisé ou recevoir l'imposition des mains pour le don du Saint-Esprit ? La seule manière de le faire, c'est par procuration : quelqu'un qui est vivant agissant à la place du mort.
 
      Il n'est pas d'oeuvre liée à l'Évangile qui soit d'une nature plus désintéressée que l'oeuvre dans la maison du Seigneur pour nos morts. Ceux qui travaillent pour les morts ne s'attendent à recevoir aucune rémunération ou récompense terrestre. C'est avant tout une oeuvre d'amour. Il n'y a pas de récompense financière, mais il y aura une grande joie dans les cieux avec les âmes que nous aurons aidées à atteindre leur salut.
 
      Notre devoir, à titre privé, est de rechercher nos morts immédiats - ceux de notre propre lignage. C'est la plus grande responsabilité personnelle que nous ayons et nous devons nous en acquitter en faveur de nos pères qui nous ont précédés.
 
      Quelle est la promesse qui fut faite aux pères et qui devait s'accomplir dans les derniers jours lorsque le coeur des enfants se tournerait vers les pères (Malachie 4:5-6) ? C'est la promesse que le Seigneur avait faite par l'intermédiaire d'Énoch, d'Ésaïe et des prophètes aux nations de la terre que le moment viendrait où les morts seraient rachetés.
 
      Le Christ vint et, grâce à sa mort, combla cet abîme (Luc 16:19-31), proclama la liberté aux captifs et ouvrit les portes de la prison à ceux qui étaient dans les ténèbres et la captivité (Ésaïe 24:21-22 ; 42:6-7 ; 61:1). Depuis lors, cet abîme est comblé de sorte que les captifs, après avoir payé tout le châtiment de leurs mauvaises actions, avoir satisfait la justice et accepté l'Évangile du Christ, les ordonnances ayant été accomplies en leur faveur par leurs parents ou leurs amis vivants, reçoivent le passeport qui leur donne le droit de sauter l'abîme.
 
      Le Seigneur en parle lui-même :  (Jean 5:24-25). Les Juifs s'étonnèrent. Ils pensaient peut-être qu'il entendait par là que ceux qui étaient « morts » par leurs offenses et par leurs péchés entendraient sa voix. En tout cas, ils s'étonnèrent. Il s'en aperçut et dit : « Ne vous étonnez pas de cela ; car l'heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement (Jean 5:28-29).
 
      Pour être assuré que les péchés sont pardonnés dans le monde à venir, il nous suffit de nous reporter aux paroles du Sauveur : « Quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pas pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir » (Matthieu 12:31-32). Ceci montre que certains péché seront pardonnés dans le monde à venir. Nous apprenons aussi que « si c'est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes » (1 Corinthiens 15:19).
 
      Le baptême est une ordonnance qui appartient à cette vie-ci, comme la confirmation et l'ordination à la prêtrise, et celui qui ne reçoit pas ces bénédictions ici-bas ne peut les recevoir dans le monde d'esprit, car ces bénédictions appartiennent à cette vie-ci. Que faut-il faire dans ce cas ? Prendre des remplaçants qui agiront par procuration, ce qui signifie que l'un agira pour l'autre, et dans les temples ils représenteront ceux qui sont morts et là, en faveur des morts, ils recevront toutes ces bénédictions pour eux. Quand ils auront fait cela, si les morts acceptent le travail accompli, cela leur est compté comme s'ils avaient agi par eux-mêmes.
 
      En allant au temple et en y étant baptisés et confirmés pour des hommes et des femmes qui sont morts et qui ont accepté l'Évangile dans le monde d'esprit, nous contribuons à les libérer de la prison s'ils acceptent ce que nous faisons pour eux.
 
      Le salut pour les morts était compris à l'époque de l'Église chrétienne primitive, et dans une certaine mesure on continua à accomplir le baptême pour les morts jusqu'en 379 de notre ère, date à laquelle le concile de Carthage interdit la poursuite de l'administration de cette ordonnance et la « sainte communion » pour les morts.
 
      Il ne pouvait y avoir ni baptême, ni dotation, ni aucune autre oeuvre pour les morts avant la mort de Jésus-Christ. Ce fut lui qui porta le message de l'Évangile aux morts (1 Pierre 3:18-20) et combla l'abîme dont il est parlé dans la parabole du riche et de Lazare (Luc 16:19-31).
 
      Nous n'avons aucun document historique concernant cette oeuvre si ce n'est la déclaration de Paul (1 Corinthiens 15:29). Mais le fait reste que cette oeuvre a été laissée presque entièrement à la dispensation actuelle. Notre devoir est de sauver les morts, et cette oeuvre continuera pendant le millenium jusqu'à ce que soient dotés et scellés tous ceux qui ont droit à cette bénédiction. 
 
      Notre devoir est d'aller au temple, d'y porter nos documents et de travailler pour les morts de notre lignage en remontant aussi loin que nous le pouvons, mais les autres ? Je vais vous le dire. La grande oeuvre du millenium, des mille ans, sera pour le salut de ces âmes.
 
      Toute âme qui a droit à une place dans le royaume céleste sera trouvée, et aucune âme ne sera négligée. Le Seigneur n'a pas négligé ces choses-là. Il a vu la fin dès le début. Tous les noms sont inscrits. (Doctrine du salut, compilation par Bruce R. McConkie, 1955, p. 129, 132-134, 138, 140, 143, 149, 152-161)

        La responsabilité [de l'oeuvre pour les morts] repose d'un poids égal sur tous selon notre capacité et nos possibilités personnelles. Quelles que soient les autres choses que l'on ait été appelé à faire, ou le poste que l'on occupe, ou la fidélité avec laquelle on a travaillé à d'autres égards dans l'Église, personne n'est exempté de cette grande obligation. Elle est requise de l'apôtre aussi bien que du plus humble ancien. La place, la distinction, les longs services dans l'Église, dans le champ de la mission, dans les pieux de Sion ou quoi que ce soit d'autre, tout cela ne donne pas le droit de négliger le salut de ses morts. Certains pourront penser que, s'ils paient leur dîme, assistent à leurs réunions régulières et vaquent à d'autres devoirs, donnent de leurs biens aux pauvres, et passent peut-être une ou deux années ou davantage à prêcher dans le monde, ils sont exemptés de tout autre devoir. Mais le devoir le plus grand et le plus important de tous, c'est de travailler pour les morts. (Doctrine du salut, volume 2, p. 144-145)


Rudger Clawson :

        Et nous avons donc deux Églises, l'une dans les cieux et l'autre sur terre. Elles avancent parallèlement, et il me semble que le temple de Dieu est le chaînon qui lie les cieux et la terre parce que c'est grâce au temple que nous pourrons toucher nos morts et pas d'une autre manière. Les prières pour les morts peuvent ne pas les aider vraiment. Pour les aider réellement, nous devons accomplir une oeuvre pour eux. (Conference Report, avril 1933, p. 77-78)

 
 
Legrand Richards :
 
      Bien que de nombreux ecclésiastiques aient senti la nécessité d'une oeuvre pour les morts, aucun d'entre eux n'a eu un programme précis à proposer et l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours n'en aurait pas eu davantage si Dieu n'avait pas révélé ces enseignements en envoyant Élie au prophète Joseph Smith. Nous l'avons donc reçu par révélation et non en lisant la Bible. Nous utilisons la Bible pour montrer que ce principe y était enseigné. (Une oeuvre merveilleuse et un prodige, 1950, p. 136)
 
 
Harold B. Lee :
 
      S’il est si essentiel, pour le salut de son âme éternelle, que l’homme accepte l’Évangile, vous vous demandez sans doute ce qu’il adviendra des millions de personnes qui sont mortes sans avoir connu l’Évangile ou le plan du Seigneur, qui permet la pleine application de son expiation.
 
      Si l’oeuvre missionnaire avait été réservée à la condition mortelle, beaucoup d’âmes auraient été condamnées sans jugement. Grâce à l’Expiation, chacun ressuscitera, qu’il soit bon ou méchant (1 Corinthiens 15:22). Mais seuls ceux qui se repentent et qui se font baptiser pour la rémission de leurs péchés pourront bénéficier pleinement du sang rédempteur de son expiation.
 
      Le baptême par immersion pour la rémission des péchés, seul moyen par lequel l’homme puisse accepter l’Évangile, est une ordonnance terrestre, et c’est pour cela que dans le plan de salut, notre Père, qui considère tous ses enfants de la même manière, a prévu un moyen pour que tous les membres de son Église et de son royaume ici bas soient des « libérateurs sur la montagne de Sion » (Abdias 1:21) en accomplissant une oeuvre par procuration pour ceux qui sont dans le monde des esprits, dans la prison, parce qu’ils ne peuvent pas l’accomplir eux-mêmes.
 
      Cette oeuvre pour les morts accomplie dans les saints temples par les membres de l’Église fait de ceux qui la font des « sauveteurs » pour ceux qui sont morts sans connaître l’Évangile, car grâce à cela, ils peuvent profiter entièrement du don que le Sauveur a promis à toute l’humanité par son expiation.
 
      Ce service, qui peut être rendu à ceux qui sont dans le monde des esprits, a été mentionné par l’apôtre Paul pour prouver la réalité de la résurrection ; il ne fait aucun doute que cette oeuvre, que nous accomplissons aujourd’hui pour nos morts, était accomplie par les saints à l’époque de Paul (1 Corinthiens 15:29).
 
      Aujourd’hui, ont été construits des temples dans lesquels cette oeuvre si essentielle au salut peut être à nouveau accomplie. (Decisions for Successful Living, 1973, p. 118-119)
 
      En ce qui concerne nos recherches généalogiques, le Seigneur ne va pas nous aider tant que nous n’avons pas fait tout ce que nous pouvons sans son aide. Nous devons avancer vers ce mur blanc, puis avoir suffisamment de foi pour demander au Seigneur d’ouvrir une porte pour que nous puissions continuer d’avancer. Vous pouvez recevoir des informations de sources qui révèlent que les cieux et la terre ne sont pas très éloignés. (The Teachings of Harold B. Lee, p. 584)
 
      De par ma modeste expérience, j’ai obtenu la conviction, et j’en témoigne, que des forces qui proviennent de la vie suivante oeuvrent à nos côtés.
 
      J’ai la foi simple que si vous faites tout ce que vous pouvez, en recherchant de votre mieux, le Seigneur vous aidera en ouvrant des portes qui vous permettront de poursuivre votre généalogie, et que les cieux coopéreront, j’en suis certain. (The Teachings of Harold B. Lee, p. 585)


Spencer W. Kimball :

    Nous savons que le monde d'esprit est rempli d'esprits d'hommes qui attendent que nous nous mettions au travail, vous et moi, qui attendent comme attendaient les signataires de la déclaration d'indépendance américaine. « Pourquoi, demandèrent-ils au président Wilford Woodruff, pourquoi nous faites-vous attendre ? » Cette question, les membres de notre propre famille continuent à nous la poser. Nous nous demandons ce que nos ancêtres : grands-parents, arrière-grands-parents, arrière arrière-grands-parents, etc. pensent de nous ? Nous sommes leur postérité. Nous avons la responsabilité de faire l'oeuvre du temple pour eux, et cependant les beaux temples du Seigneur sont là jour après jour, mais nous ne les remplissons pas toujours. Nous avons une lourde responsabilité que nous ne pouvons éviter, et nous pouvons être en danger si nous n'accomplissons pas cette oeuvre importante. (L'Étoile, mai 1977, p. 3)


Boyd K. Packer :

        Nous avons reçu l'autorisation d'accomplir des baptêmes par procuration de sorte que cette ordonnance fondamentale aura été accomplie quand ils entendront prêcher l'Évangile et désireront l'accepter. Ils n'ont pas à demander à être dispensés de cette ordonnance essentielle. En effet, le Seigneur lui-même n'en fut pas dispensé. (L'Étoile, avril 1976, p. 87)

    Nous pouvons accomplir collectivement d'autres choses dans l'Église. Nous microfilmons les registres dans le monde entier. Nous créons des bibliothèques à l'usage des membres et des non-membres. Nous construisons des chambres fortes pour y conserver les annales. En tant qu'Église, nous créons des imprimés et des modalités pour contribuer à la recherche. Nous préparons des manuels pour la recherche. Nous tenons des conférences, des réunions et des séminaires pour motiver, instruire et inspirer. Mais l'oeuvre généalogique et celle du temple sont fondamentalement des responsabilités individuelles. (Boyd K. Packer, The Holy Temple, p. 227)


N. Eldon Tanner :

        Nous savons par les Écritures que l'Évangile est prêché aux morts et que les morts doivent être jugés comme les hommes selon la chair et vivre selon Dieu quant à l'esprit. Ainsi le baptême est nécessaire pour ceux qui, durant leur vie, n'ont pas eu l'occasion d'accomplir cette ordonnance du baptême par immersion pour la rémission des péchés. (L'Étoile, octobre 1979, p. 26)


Ezra Taft Benson :

    La troisième responsabilité de l'Église, c'est de racheter les morts en accomplissant par procuration les ordonnances de l'Évangile pour ceux qui vécurent sur terre. Il faut enseigner à nos membres qu'il ne suffit pas à un mari et à une femme d'être scellés dans le temple pour leur garantir l'exaltation ; ils doivent également être liés éternellement à leurs parents et veiller à ce que l'oeuvre soit faite pour leurs ancêtres. Comme le dit Paul, sans nous ils ne peuvent parvenir à la perfection – et sans nos morts, nous ne pouvons pas non plus parvenir à la perfection (voir D&A 128:15). Nos membres doivent donc comprendre qu'ils ont personnellement la responsabilité de veiller à être liés à leurs parents. (Séminaire pour les représentants régionaux, 3 avril 1981, p. 2)

    Ceux qui connaissent les Écritures de l'Église et le processus de recherches familiales reconnaîtront que le programme d'indexation n'est que la première étape du programme général de l'Église qui consiste à préparer un livre de souvenir de l'Église « digne d'être accepté ». (L'Étoile, avril 1979, p. 55)

    Notre responsabilité de compiler nos livres de souvenir, y compris l'envoi des noms de nos ancêtres pour les quatre premières générations au moins et de faire accomplir les ordonnances du temple à leur égard, n'a pas changé. (L'Étoile, avril 1979, p. 53)    

 
Joseph B. Wirthlin :
 
      Nous avons une grande dette envers nos ancêtres qui nous ont précédés et qui attendent de l’autre côté du voile les ordonnances qui leur permettront de poursuivre leur progression éternelle. C’est une dette que nous pouvons rembourser pour eux dans nos temples. (Le Liahona, mai 2004, p. 43)
 
 
Richard G. Scott :
     
      Un grand nombre d’esprits attendent que l’oeuvre par procuration soit accomplie pour eux dans ce sanctuaire et se réjouissent parce qu’enfin il y a un endroit qui peut les libérer des chaînes qui les arrêtent dans leur progression éternelle. (Le Liahona, mai 2009, p. 43, 44, 45)
 
 
Dallin H. Oaks :
 
      L’oeuvre du temple n’a d’autre motif que l’amour et le service en faveur de nos semblables. (Le Liahona, mai 2009, p. 93)
 
 
Thomas S. Monson :    
 
      Nous rendons un grand service quand nous accomplissons les ordonnances par procuration pour les personnes qui sont passées de l’autre côté du voile.
 
      Dans de nombreux cas, nous ne connaissons pas les gens pour qui nous faisons les ordonnances. Nous n’attendons pas de remerciement et nous n’avons pas l’assurance qu’ils accepteront ce que nous offrons.
 
      Cependant, nous servons et, ce faisant, nous obtenons ce qu’aucun autre effort ne donne. Nous devenons littéralement des sauveurs sur la montagne de Sion.
 
      Notre Sauveur a donné sa vie en sacrifice par procuration pour nous, et nous, dans une faible mesure, nous faisons la même chose quand nous accomplissons les ordonnances par procuration dans le temple pour les gens qui n’ont aucun moyen de progresser si ceux qui sont ici, sur la terre, ne font pas quelque chose pour eux. (Le Liahona, mai 2009, p. 113, 114)
 
 
Russell M. Nelson :
 
      Nous nous efforçons d’organiser ensemble l’arbre généalogique de tous les enfants de Dieu. C’est une entreprise énorme aux récompenses immenses.
 
      L’oeuvre du temple et de l’histoire familiale a le pouvoir de bénir les êtres qui sont au-delà du voile ; elle a tout autant le pouvoir de bénir les vivants. Elle raffine les personnes qui l’accomplissent. Elles participent littéralement à l’exaltation de leur famille. (Le Liahona, mai 2010, p. 93)
 
 
Thomas S. Monson :
 
      Les ordonnances accomplies dans nos temples sont essentielles à notre salut et à celui de nos chers disparus. (Le Liahona, novembre 2010, p. 5)