L'Évangile et
la science
Brigham
Young (1801-1877) :
Toutes
les découvertes
dans le domaine des sciences ou des arts ont été
données par révélation directe de Dieu, quoique
peu de personnes le concèdent. (Journal
of Discourses, 19:369, 370)
Anthon
H. Lund (1844-1921) :
Tout
ce qui est doctrine de notre religion doit venir par la révélation
et être soutenu par l'Église, et il n'est pas besoin de
batailler pour tout ce qui ne se trouve pas dans les ouvrages
acceptés par l'Église entière. (cité par
Hugh B. Brown dans « Qu'est-ce que l'homme et que peut-il
devenir ? », L'Étoile, octobre 1962)
Anthony
W. Ivins (1852-1934) :
Je
ne discute pas avec les hommes qui disent que la terre n'a que six
mille ans, ni avec ceux qui disent qu'elle a six cent mille ans, ni
avec ceux qui disent qu'elle en a six millions. Je sais que nous
sommes sur terre et je sais que le Seigneur nous a dit pourquoi nous
étions ici. Le moment viendra où nous connaîtrons
le reste [voir D&A 101:32, 33 ;
121:26-32, ndlr]. (cité par Hugh B. Brown dans
« Qu'est-ce que l'homme et que peut-il devenir ? »,
L'Étoile, octobre 1962)
James
E. Talmage (1862-1933) :
La
terre traversa des âges de préparation, non mesurés
et non mesurables. (cité par Hugh B. Brown dans « Qu'est-ce
que l'homme et que peut-il devenir ? », L'Étoile,
octobre 1962)
La
succession des couches de calcaire et beaucoup de nos grès
contiennent des ossements
d'animaux. Ils ont vécu et sont morts, siècle après
siècle, alors que la terre n'était
pas encore prête pour être habitée par l'homme.
(cité par Morris S. Peterson,
professeur de géologie à l'université Brigham
Young, dans L'Étoile, avril 1988)
Dans
l'Évangile de
Jésus-Christ, il y a place pour chaque vérité
apprise jusqu'à maintenant par l'homme, ou encore à
découvrir. (cité par Morris S. Peterson,
professeur de
géologie à l'université Brigham Young, dans
L'Étoile, avril 1988)
Joseph
F. Merrill (1868-1952) :
Par
la science, nous avons appris à connaître l'ordre et les
lois qui existent dans l'oeuvre de la création. II n’y a
pas de contradiction sur ce point. Pour la plupart des
gens, elle apparaît comme une preuve irréfutable de
l'existence d’une suprême intelligence, toute puissante
et créatrice, que les hommes appellent Dieu.
Pour
se rapporter aux lois mathématiques des possibilités,
il n'y a pas une seule chance sur un milliard que l'Univers, tel que
la science l'a fait connaître, puisse avoir été
organisé sans un créateur. Ce fait est réconfortant
pour l'homme religieux et la science le conforte dans ses croyances.
Pour beaucoup
de gens qui considèrent les choses ainsi, la science vient à
l'appui de la théologie chrétienne.
Il
est de toute évidence qu’il ne saurait y avoir le
moindre conflit entre une vérité et une autre vérité.
Par conséquent, en tant que la théologie
est vraie et en tant que l'interprétation des faits
scientifiques est correcte, il ne peut y avoir aucun conflit entre la
théologie et la science. Même ainsi, la science ne peut
pas prouver la théologie. C’est un fait certain que deux
plus deux font quatre et que, d'autre part, la terre est ronde. Mais
un fait ne prouve pas l'autre. Le premier est du domaine des
mathématiques, l'autre est du domaine de la géographie.
Ainsi une vérité scientifique ne peut pas servir de
fondement à une vérité théologique.
Les théologiens
ne doivent pas s’attendre à trouver un grand secours
dans la science pour établir leurs vérités,
au-delà de la grande vérité fondamentale que
Dieu existe. Un espace
de séparation très grand se trouve entre d'un côté
la science et de l'autre la théologie et le royaume spirituel
auquel elle donne accès, un royaume que les outils et méthodes
scientifiques n’ont pas le pouvoir d’explorer. Si
les théologiens aussi bien que les scientifiques en arrivaient
à une sincère constatation de ce fait, il n’y
aurait plus de conflit entre science et religion ; il
disparaîtrait de l'arène des rivalités humaines.
La
science ne peut pas fournir la preuve de l'impossibilité d’une
résurrection après la mort. Des témoignages
humains indéniables prouvent que Jésus de Nazareth fut
vainqueur du tombeau, seconde vérité importante de la
théologie. La science ne peut infirmer la réalité
de la révélation divine, mais il y a quantité de
témoignages se reliant par leurs faits, montrant que la
révélation, roc sur lequel I’Église est
bâtie, est la vérité. Ainsi,
la science ne peut pas battre en brèche les principes
fondamentaux de la théologie de I’Église de
Jésus-Christ des saints des derniers jours.
Pour
les conflits qui peuvent exister entre les enseignements de l'Église
et les conceptions de quelques savants, il n’est pas nécessaire
de nous tourmenter, le temps arrangera cela. Au-delà du voile,
beaucoup d’entre nous verrons clairement les choses qui sont
encore maintenant incompréhensibles pour nous. La science ne
pourra jamais détruire notre théologie. Et nous pouvons
être sûrs des satisfactions qu’apportent la vie
juste et la prière fervente. (L'Étoile,
mars 1935, p. 69-71)
En
ce qui concerne l’origine de l’homme, les saints des
derniers jours restent sur cette déclaration : « Dieu
créa l'homme à son image, il le créa à
l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme »
(Genèse 1:27). Quand et pourquoi il les créa, la Bible
ne nous le dit pas ; mais les éléments terrestres
furent utilisés dans cette création : « la
poussière de la terre »
(Genèse
2:7). Les saints des derniers jours ne vont pas au-delà de ces
déclarations.
(L'Étoile,
juin 1935, p. 66-67)
John
A. Widtsoe (1872-1952) :
Il
n'y a pas, il n'y a jamais eu, de contradiction dans le domaine de Ia
vérité ; seule l'harmonie règne. L'Évangile
accepte et incorpore toute vérité, si elle est
authentique, non fictive ou théorique. (L'Étoile,
novembre 1939)
Le
mot de la Bible qu'on traduit par « jour »
signifie en réalité dans l'original une longue période
de temps. C'est ainsi d'ailleurs qu'on le prend dans certaines
traductions. De plus, les trois premiers « jours »
mentionnés dans la Genèse ne pouvaient pas être
des jours tels
que nous les entendons, car le soleil et la lune n'étaient pas
encore dans le firmament.
L'Écriture
révélée à l'époque moderne au
prophète Joseph Smith indique que le mot « jour »
doit être compris comme « période de
temps » ; car, dans la description que fait Abraham
de la création, chaque acte de création est suivi de
l'énoncé « ce fut le commencement de ce
qu'ils appelèrent jour et nuit », jusqu'à
« et ils comptèrent le sixième temps »
(Abraham 4). Puis « Et les Dieux finirent, au septième
temps » (Abraham 5:3).
La
Genèse s'ouvre par la phrase : « Au
commencement, Dieu créa les deux et la terre ». Il
est admis par toutes les personnes compétentes que le mot
« commencement » a un sens vague : il peut
signifier le temps qui précédait ou même
l'éternité qui précédait, comme dans
l'évangile selon saint Jean : « Avant que le
monde fût ». À rapprocher du passage d'Alma :
« Tout est comme un seul jour pour Dieu ; le temps
n'est mesuré que pour les hommes ». Cela indique
que notre mesure du temps, avec ses journées et ses heures, ne
date que de l'existence de l'homme. (L'Étoile,
septembre 1950, p. 2-4, 11)
Il
paraît raisonnable de penser que les grands actes de la
création puissent avoir pris des éternités. En
fait, il est douteux que l'homme puisse mesurer, selon les méthodes
de mesure de l'homme, le temps pris. (cité par Hugh B. Brown
dans « Qu'est-ce que l'homme et que peut-il devenir ? »,
L'Étoile, octobre 1962)
Il
est bien net dans la doctrine de l'Église que les éléments
ultimes qui constituent l'univers sont éternels,
indestructibles, sans fin. Peu importe que ces réalités
ultimes soient dans le langage de la science d'aujourd'hui : des
molécules, des atomes, des électrons ou de l'énergie
pure. La réalité ultime, quelle qu'elle soit, est
éternelle. La matière, telle que nous la connaissons, à
partir de laquelle la terre a été organisée, se
compose d'éléments éternels. (cité par
Hugh B. Brown dans « Qu'est-ce que l'homme et que peut-il
devenir ? », L'Étoile, octobre 1962)
(À
propos de la science et de la religion) : Les deux devront finalement
devenir une, car leur objectif commun est la vérité.
(Widtsoe, Evidences and Reconciliations, 1943)
Joseph
Fielding Smith (1876-1972) :
La
vie n'a pas commencé sur cette terre ; la vie a existé
longtemps avant que notre système solaire n'ait pris
naissance. (cité par Hugh B. Brown dans « Qu'est-ce
que l'homme et que peut-il devenir ? », L'Étoile,
octobre 1962)
Hugh
B. Brown (1883-1975), aux étudiants membres de l'Église :
Nous
sommes très heureux dans l'Église que la liberté,
la dignité et l'intégrité de l'individu soient
fondamentalement aussi bien dans la doctrine de l'Église que
dans la démocratie. Nous y sommes libres de penser et
d'exprimer nos opinions. La peur n'étouffera pas la pensée,
comme c'est le cas dans certains pays qui ne sont pas encore sortis
de l'âge des ténèbres. Dieu lui-même refuse
de limiter le libre arbitre de l'homme, même si le fait de
l'exercer enseigne parfois des leçons pénibles. La
science créatrice et la religion révélée
trouvent toutes deux leur expression la plus pleine et la plus vraie
dans le climat de la liberté.
J'espère
qu'en faisant vos « déclarations d'indépendance »
individuelles, vous ne deviendrez pas de jeunes radicaux. J'espère
que vous distinguerez entre la liberté et la licence. J'espère
que vous vous rendrez compte que la liberté n'est une
bénédiction que si elle s'accompagne de sagesse et
d'intelligence. C'est pourquoi, je vous mets en garde contre le
radicalisme. En même temps, je vous recommande de résister
à l'attrait de la paresse mentale qui, comme quelqu'un l'a
dit, mène au durcissement prématuré des artères
intellectuelles. Je vous recommande aussi et surtout d'éviter
l'indolence d'esprit, qui est la pire espèce de léthargie.
Il y a des hommes qui sont flegmatiques au point qu'une tortue
donnerait l'impression d'être intolérablement vive.
J'espère
que vous vous formerez un esprit chercheur. Ne craignez pas les idées
nouvelles, car elles sont le marchepied du progrès.
J'ai
cité la liberté pour exprimer vos pensées, mais
je vous avertis que vos pensées et vos expressions doivent
faire face à la concurrence sur le marché de la pensée.
Et c'est de cette concurrence que la vérité sortira
triomphalement. Il n'y a que l'erreur qui doit craindre la liberté
d'expression. Cherchez la vérité dans tous les
domaines, et dans cette recherche, il vous faudra au moins trois
vertus : le courage, l'enthousiasme et la modestie. Les anciens ont
mis cette pensée sous forme de prière. Ils disaient :
« Ô Dieu de vérité, délivre-nous
de la lâcheté qui recule devant les vérités
nouvelles, de la paresse qui se contente de demis-vérités,
de l'arrogance qui pense qu'elle a toute la vérité. »
Tant
les théologiens que les savants doivent éviter le
dogmatisme arrogant. Les uns ne
savent que ce qu'il a plu à Dieu de révéler
sur lui-même, et les autres admettent franchement
que les vérités d'aujourd'hui peuvent être
modifiées et amplifiées par les découvertes
de demain. La science et la religion engendrent toutes deux
l'humilité. Mais
puisque nous examinons ensemble le sujet du potentiel de l'homme, je
me vois contraint de dire : Ne commettons pas l'erreur de croire
que le corps est l'homme.
Si
nous voulons trouver le vrai bonheur, nous devons continuer la
recherche dont notre esprit est assoiffé ; une soif qui
est donnée de Dieu et qui est divine. La faim de la foi et de
la compréhension ronge l'esprit de l'homme. Vous devez
toujours être prêts à réinterpréter
vos conceptions quand elles ne passent pas l'épreuve des faits
nouvellement découverts. Vous devez détrôner vos
préjugés. Quelqu'un a dit que les préjugés
sont une opinion vagabonde
sans moyens de subsistance visibles.
L'homme est plus que
ce que quelqu'un a appelé « une combinaison
fortuite de molécules ». Un grand savant nous a
récemment rappelé que « nul atome ou
molécule n'a jamais eu de pensée, nulle combinaison
d'éléments n'a jamais donné naissance à
une idée, nulle loi naturelle n'a jamais construit de
cathédrale ». L'homme est plus que ce que les
savants peuvent tester, peser ou mesurer. Il n'y a jamais eu
d'analyse scientifique de l'homme qui n'ait laissé de résidu,
quelque chose que l'analyse la plus profonde ne peut atteindre.
Les
savants et les professeurs de religion ne sont pas d'accord
sur les sujets théologiques et autres. Même dans notre
propre Église, les membres se disputent sur leur
interprétation de sujets sur lesquels nous n'avons pas
beaucoup de renseignements. Mais ce libre échange d'idées
ne doit pas être déploré tant que les hommes
restent humbles et
dociles.
Il
y a, par exemple, diverses opinions à propos du temps mis et
de la méthode employée dans le grand et continuel drame
de la création, dont le récit biblique est comprimé
dans quelques lignes imprimées. Il semble évident que
les Écritures n'avaient pas pour but d'être des textes
de biologie, anthropologie, géologie ou n'importe laquelle des
sciences.
La
Bible nous dit en bref ce qui arriva « au commencement »,
mais comme le fait remarquer James E. Talmage, le mot
« commencement » est indéfini. Toute
question pour savoir ce que fut ce commencement est futile, parce
qu'il est impossible d'y répondre. Les renseignements donnés
dans les Écritures sur le temps pris par les premiers grands
actes de la création ne se rapportent qu'à la création
spirituelle.
Ne
semble-t-il donc pas que nous devrions garder l'esprit ouvert et être
dociles dans toutes ces questions, et ne pas consacrer trop de temps
à discuter de choses qui n'ont pas encore été
révélées ? [voir D&A 101:32, 33 ;
121:26-32,
ndlr]
Mais
bien que très peu de choses aient été
originellement écrites sur les détails de la création
du monde et l'avènement de l'homme sur lui, il faut observer
que Dieu est l'auteur de deux récits de la création ;
l'un est écrit dans la Bible et augmenté par la
révélation moderne, l'autre dans les couches de la
terre. Chacun d'eux a été parfois interprété
de travers et mal compris et ils ont parfois semblé
contradictoires ou divergents. Si vous voulez vous rappeler que ces
deux récits ont le même auteur divin, vous saurez qu'ils
ne peuvent pas être fondamentalement opposés, bien que
l'interprétation que l'homme fait de l'un ou de l'autre puisse
être gravement en défaut.
Certaines
Écritures furent écrites par le doigts de Dieu et
données à Moïse sur des tablettes de pierre, et
d'autres Écritures furent dictées par le Seigneur à
ses prophètes, tant dans les temps anciens que dans les temps
modernes ; et c'est là que nous trouvons la plus grande
littérature du monde.
De
même, il n'est pas d'histoire plus passionnante – ni
de plus précise, quand on l'interprète et qu'on la
comprend correctement – que celle qui fut écrite,
au figuré, par le doigt de Dieu dans les pages de pierre de la
croûte terrestre. Mais les hommes ont été
incapables de déterminer exactement à partir de l'un ou
de l'autre récit, le temps mis à organiser la terre ou
à créer le corps physique de l'homme. La réponse
à ces questions n'est pas importante, du point de vue du salut
de l'homme, sinon cela aurait été indubitablement
révélé. Toute discussion prolongée de ces
sujets n'est pas profitable parce que nous ne disposons pas de tous
les faits.
Les
ouvrages canoniques de l'Église nous apprennent que le
Seigneur a formé ou organisé la terre à partir
de matériaux existants. Il est impossible de créer
quelque chose à partir du néant : c'est là
un axiome aussi scientifique que spirituel.
Mais
il serait présomptueux de ma part de discuter cette question
en profondeur ou de donner mon opinion personnelle sur ses aspects
scientifiques ou religieux. Je n'essayerai pas non plus de répondre
à des questions qui sont sujettes à débat. Je
peux être à même de dire où l'on peut
trouver certaines réponses ou d'indiquer ce qu'il faut
souligner.
Ni
la crainte des conséquences, ni aucune sorte de coercition ne
sera utilisée pour obtenir une uniformité de pensée
dans l'Église. Mais nous devons aussi veiller à ne
jamais rien enseigner comme doctrine de l'Église qui soit
notre interprétation personnelle d'un sujet.
Dans
les Doctrine et Alliances, nous lisons : « L'homme
était au commencement avec Dieu. L'intelligence, ou lumière
de vérité, n'a jamais été créée
et ne peut l'être... Car l'homme
est esprit. Les éléments sont éternels, et
l'esprit et l'élément liés inséparablement
reçoivent une plénitude de joie ; et lorsqu'ils
sont séparés l'homme ne peut pas recevoir une plénitude
joie » (D&A 93:29, 33, 34). Il est intéressant
de noter que cent ans après que ces vérités
eussent été données par l'intermédiaire
du prophète au sujet de l'esprit et de l'élément,
l'auteur de renom, Elton Trueblood, fit l'observation pénétrante
que : « Plus nous identifions notre esprit avec
l'ordre naturel, plus nous voyons la matière et l'esprit comme
une combinaison à bénéfice
mutuel, et plus nous sommes obligés par la raison à poser (déclarer comme
fait) la réalité de l'existence d'un créateur
transcendant des deux ». La révélation
moderne nous apprend que l'esprit de l'homme se compose, du moins en
partie, d'intelligence, ou de lumière de vérité
qui est coéternelle avec Dieu – ce qui signifie
qu'elle a toujours existé. Nous apprenons aussi que les
éléments sont éternels. Cet esprit éternel
et immortel fut revêtu, conformément à un plan, d'un corps mortel
qui fut organisé à partir d'éléments
éternels que ne détruit pas la dissolution que nous
appelons la mort. Quand l'esprit éternel et les éléments
éternels seront de nouveau réunis, l'homme, devenu une
âme immortelle, pourra recevoir une plénitude de joie.
(L'Étoile,
octobre 1962)
(Aux
étudiants de l'université Brigham Young) :
L'esprit
de la vérité est l'esprit de la religion. Il y a une
religiosité dans toute recherche pure de la vérité
sur quoi que ce soit.
Vous
devez être à l'avant-garde de la science dans tous les
domaines, car la révélation ne vient pas seulement par
l'intermédiaire du prophète de Dieu ni seulement
directement des cieux dans des visions ou des songes. La révélation
peut venir dans le laboratoire, dans l'éprouvette, dans
l'esprit qui réfléchit et dans l'âme qui
interroge, dans la recherche, la prière et l'inspiration. (BYU
Bulletin, volume 58, n°
38, p. 2, 4 ; voir aussi L'Étoile,
janvier 1963, p. 8-9)
Spencer
W. Kimball (1895-1985) :
Il
y a des vérités absolues et des vérités
relatives. Les règles de Ia diététique ont
maintes fois change au cours de ma vie. Beaucoup de découvertes
scientifiques ont été modifiées d'année
en année. Les hommes de science ont enseigné pendant
des décennies que le monde était jadis une masse
nébuleuse de matière en fusion qui s'était
détachée du soleil, puis d'autres hommes de science
dirent que le monde fut jadis un tourbillon de poussière qui
s'est solidifié. On a avancé beaucoup d'idées
qui par Ia suite ont été changées pour répondre
aux besoins des vérités qui ont été
découvertes. II existe des vérités relatives et
il existe aussi des vérités absolues qui sont les mêmes
hier, aujourd'hui et pour toujours et qui sont immuables. Ces vérités
absolues ne sont pas altérées par les opinions des
hommes. À mesure que la science a élargi notre
entendement du monde physique, certaines idées scientifiques
acceptées ont dû être abandonnées parce que
de nouvelles vérités ont été découvertes.
Certaines de ces vérités apparentes furent fermement
soutenues pendant des siècles. Les recherches sincères
de Ia science demeurent souvent sur le seuil de la vérité
tandis que les faits révélés
nous donnent certaines vérités absolues comme point de
départ pour que nous puissions en venir à comprendre
la
nature de l'homme et le but de sa vie.
Si
les hommes sont vraiment humbles, ils comprendront qu'ils découvrent,
mais qu'ils ne créent pas Ia vérité.
L'homme
ne peut pas découvrir Dieu ou ses voies rien que par le
processus mental. II faut être gouverné par les lois qui
contrôlent le royaume dans lequel on fait des recherches. Pour
devenir plombier, il faut étudier les lois qui régissent
Ia plomberie. II faut connaître les résistances ;
les températures auxquelles les liquides dans les tuyaux
gèlent ; les lois concernant Ia vapeur, l'eau chaude,
l'expansion, la contraction, et ainsi de
suite.
On peut en savoir beaucoup sur Ia plomberie et ignorer complètement
la manière d'élever les enfants ou d'avoir un bon
contact avec eux. On peut être le meilleur des bibliothécaires,
et n'y rien connaître en électricité. On peut en
savoir beaucoup à propos de l'achat et de Ia vente de produits
d'épicerie, et ignorer absolument la construction de ponts.
Il
est possible de faire autorité en matière de bombe à
hydrogène, et pourtant de ne rien
sonnaître du système bancaire. On peut être un théologien
renommé, et manquer totalement de formation concernant
l'horlogerie. On pourrait être l'auteur de la loi de
la
relativité, et cependant ne rien connaître du Créateur
qui fut à l'origine de chaque loi.
Il
faut plus d'une décennie pour obtenir son baccalauréat ;
dans la plupart des cas il faut trois à quatre années
supplémentaires pour obtenir un diplôme universitaire ;
il faut presque un quart de siècle pour devenir un grand
chirurgien. Pourquoi, dans ce cas, les gens
pensent-ils pouvoir sonder les profondeurs spirituelles les plus
complexes sans le travail expérimental et théorique nécessaire
accompagné de l'obéissance aux lois qui les
gouvernent ? C'est absurde, mais vous trouverez souvent des
personnes célèbres qui semblent n'avoir jamais vécu
une seule loi de Dieu, discourir dans des interviews sur la religion.
Comme il est ridicule que de telles personnes tentent de présenter
un mode de vie
au monde !
Et
pourtant maints financiers, politiciens, professeurs d'université
ou propriétaires d'un
club de jeu pensent, parce qu'ils se sont élevés
au-dessus de leurs semblables dans leur domaine particulier, qu'ils
savent tout dans chaque domaine. On ne peut connaître Dieu, ni
comprendre ses œuvres ou ses plans, à moins de suivre les
lois qui les gouvernent. Le royaume spirituel, tout aussi absolu que
le royaume physique, ne peut être
compris par les lois du royaume physique. On n'apprend pas a faire
des générateurs électriques dans un séminaire.
On n'apprend pas non plus certaines choses spirituelles dans un
laboratoire de physique. II faut aller dans un laboratoire spirituel,
utiliser les installations qui y sont disponibles et se soumettre aux
lois. Alors on peut connaître ces vérités
tout aussi sûrement, ou plus sûrement, que les hommes de
science connaissent les métaux, les acides ou d'autres
éléments.
Si
l'on peut accepter ces vérités irréfutables,
alors on est prêt à commencer son expérimentation et son
travail de laboratoire.
Il
est certain que les hommes et les femmes peuvent se servir de leur
libre arbitre comme
il leur plaît, mais ils ne peuvent jamais se dérober aux
peines qui risqueraient de
survenir en raison de toute erreur commise par eux.
L'existence
de Dieu est une réalité. L'immortalité de l'âme
est une réalité. Ces réalités ne disparaîtront
pas simplement parce que nous avons des opinions différentes à
leur sujet. Ces réalités ne se dissoudront pas
simplement parce que nous avons des doutes à leur sujet.
Opinion ? Bien sûr qu'il existe une différence
d'opinion ; mais là encore, l'opinion ne peut pas changer
les lois ou la vérité absolue. Les opinions ne rendront
jamais
Ia terre plate, le soleil obscur, elles ne feront jamais mourir Dieu
et elles n'arrêteront pas le Sauveur d'être le Fils de
Dieu.
Suivez
la modalité prescrite et vous pouvez avoir une connaissance
absolue que ces choses sont des vérités absolues. Pour
cela, il faut étudier, méditer, prier et agir. La révélation
est la clef. Dieu Ia portera à votre connaissance dès
que vous aurez capitulé et que vous serez devenu humble et
réceptif. Ayant abandonné toute fierté de votre propre connaissance
et de votre sagesse, ayant reconnu devant Dieu votre confusion, ayant
rendu
humble votre personnalité et ayant capitulé devant les
enseignements du Saint-Esprit, vous êtes prêt à
commencer à apprendre. En s'accrochant avec entêtement
aux préjugés religieux, on ne peut recevoir
d'enseignement. Le Seigneur a promis, de façon répétée,
qu'il vous donnera la connaissance des choses spirituelles quand vous
serez dans des dispositions d'esprit correctes. II nous a conseillé
de chercher, de demander et de chercher diligemment. Ces promesses
innombrables sont résumées par Moroni dans les paroles
suivantes : « Et par le pouvoir du Saint-Esprit vous
pouvez connaître Ia vérité de toutes choses »
(Moroni 10:5). Quelle promesse ! Quelle prodigalité !
Quelle merveille !
Vous
ne pouvez pas résister indéfiniment au pouvoir et à
Ia pression de la vérité.
Il
doit y a voir un esprit ouvert, un coeur sincère, un désir,
un contact. L'assurance vous parviendra avec précision, mais
pas avant que vous ne fassiez un effort. Je vous témoigne que
c'est vrai. Je le sais.
L'Église
vraie et vivante et ses membres et représentants se tiennent prêts
à répondre à
n'importe quelles questions ; et vous promets fidèlement
que si vous étudiez et priez, en gardant l'esprit ouvert, vous
recevrez la lumière, et ce sera pour vous comme l'aube d'un
jour nouveau.
Tous
les pouvoirs de la terre et du ciel ne peuvent vous apporter cette
connaissance. On ne peut ni l'espérer, ni l'acheter. Elle doit venir
par une recherche attentive, honnête et sincère.
Je
sais que c'est le seul programme complet, divin et éternel que
Dieu reconnaisse et approuve. (L'Étoile, juillet 1979)
Bruce
R. McConkie (1915-1985) :
Un
degré particulier de jugement est requis pour prouver quoi que
ce soit dans le domaine spirituel. Aucune recherche scientifique ou
intellectuelle, aucun processus d'enquête connu de l'homme ne
peut démontrer que Dieu est une personne, que tous les hommes
se lèveront dans l'immortalité, et que les âmes
pénitentes sont nées de l'Esprit... Les vérités
spirituelles ne peuvent être prouvées que par des moyens
spirituels. (Bruce R. McConkie, The Millennial Messiah, Salt Lake
City, Deseret Book, 1982, p. 175)
Notre
savoir au sujet de la création est limité. Nous ne
connaissons ni le pourquoi, ni le comment,
ni le quand de toutes choses. Nous sommes si limités que nous
ne pourrions pas les comprendre si elles nous étaient révélées
dans leur gloire, leur plénitude et leur perfection. Il nous a
été révélé la partie de la parole
de Dieu que nous devons croire et comprendre
afin de contempler la vérité qui touche à la
Chute et à l'Expiation et ainsi devenir
héritiers du salut. Dans des temps futurs, le Seigneur en
demandera davantage aux saints en ce qui concerne la création
qu'à nous en ce moment. « Le jour où le
Seigneur viendra, il révélera tout », nous
disent les révélations des derniers jours. « Ce
qui est passé et ce qui est caché et que nul ne
connaissait, les choses de la terre par lesquelles elle fut faite,
leur dessein et leur fin » (D&A 101:32, 33). En
attendant, il est de notre responsabilité de croire et
d'accepter cette partie de vérité qui nous a été
donnée concernant la création.
C'est
des événements relatifs à la création qui
se sont passés pendant chacun de ces « jours »
dont nous allons maintenant parler. Mais d'abord, qu'est-ce qu'un
jour ? C'est une période de temps déterminée ;
c'est un âge, un éon, une division d'éternité ;
c'est la période écoulée entre deux événements
identifiables. Et chaque jour, quelqu'en soit la longueur, dure le
temps nécessaire à l'accomplissement des desseins qui
lui sont relatifs. Nous
n'avons pas de révélation spécifiant que chacun
des « six jours » de la création ait eu
la même durée. (L'Étoile, septembre 1983)
Gordon
B. Hinckley (1910-2008), à propos du Livre de Mormon :
La
preuve de sa véracité dans ce monde qui demande des
preuves ne réside pas dans l'archéologie ni dans
l'anthropologie, bien que ces sciences soient utiles pour certains.
Elle ne réside pas dans l'analyse des mots ou de l'histoire,
bien qu'elles puissent confirmer ce livre. Les preuves de sa véracité
se trouvent dans le texte. Pour savoir qu'il est vrai, il faut le
lire. Il vient de Dieu. Des hommes raisonnables douteront peut-être
sincèrement de son origine. Mais ceux qui l'ont lu en priant
ont appris, par un pouvoir qui dépasse leurs sens naturels,
qu'il est vrai, qu'il contient la parole de Dieu, qu'il enseigne les
vérités du salut de l'Évangile éternel et
qu'il est venu par le don et la puissance de Dieu pour « convaincre
le Juif et le Gentil que Jésus est le Christ »
(page de titre du Livre de Mormon). (L’Étoile ,
juillet 1985, p. 45)
Dallin
H. Oaks :
Les
connaissances à propos de la terre et de ses différentes
formes de vie progressent si rapidement qu'on a du mal à les
répertorier. Mais le monde en général ne connaît
pas une progression comparable dans la connaissance de Dieu et de son
plan pour ses enfants. Pour obtenir ce genre de connaissance, nous
devons comprendre et suivre les voies que Dieu a prescrites pour y
parvenir. Nous parvenons à la connaissance de Dieu et des
vérités de son Évangile par l'étude et la
raison ainsi que (toujours pour ce genre de connaissance) par la foi
et la révélation.
La
raison et la révélation sont des méthodes
d'apprentissage accessibles à ceux qui recherchent la
connaissance dans n'importe quel domaine. L'Église de
Jésus-Christ des saints des derniers jours a toujours
encouragé ses membres à poursuivre des études
dans tous les domaines et à y exceller, en acquérant de
la connaissance par l'étude et la raison ainsi que par la foi
et la révélation.
Ceux
qui recherchent la connaissance profane et qui en ont payé le
prix par un effort personnel sont souvent éclairés ou
élevés par ce que quelques-uns appellent l'intuition et
ce que d'autres appellent la révélation. Je crois que
beaucoup de grandes découvertes et de grandes réussites
dans les sciences et les arts sont le résultat d'illuminations
données par Dieu.
Malgré
le conflit apparent entre la raison et la révélation,
les points de vue rationnels et religieux du monde ne sont pas
opposés. Le point de vue de la religion (du moins de la
religion qui n'est pas édulcorée par l'apostasie)
inclut les méthodes de raisonnement et les vérités
déterminées par elles. En revanche, la perspective
rationnelle exclut ce qui est surnaturel.
La
source du conflit traditionnel entre (1) la raison ou l'intelligence
et (2) la foi ou la révélation est le rejet de la
révélation par l'enseignant, et non pas le rejet de la
raison par le prophète. La réalité et une
meilleure compréhension de l'expérience religieuse
devraient empêcher son rejet par les hommes raisonnables, mais
de par sa nature, la révélation est difficilement
acceptable dans le cadre des catégories proposées par
les partisans de la raison.
Personne
ne peut trouver Dieu ou comprendre ses doctrines ou ses ordonnances
sans utiliser les moyens qu'il a prescrits pour recevoir les vérités
de son Évangile.
Il
est impossible d'acquérir des connaissances spirituelles
uniquement par l'étude et le raisonnement. Pour s'approcher de
Dieu et comprendre les doctrines de son Évangile, l'étude
et le raisonnement sont insuffisants malgré leur valeur
essentielle et bénéfique. Nous ne pouvons arriver à
la connaissance du divin alors que nous rejetons ou n'utilisons pas
la méthode indispensable que Dieu a prescrite pour y parvenir.
Les connaissances spirituelles doivent être acquises à
sa manière, c'est-à-dire par la foi en Dieu et la
révélation du Saint-Esprit.
Les
vérités et le témoignage de l'Évangile
sont donnés par le Saint-Esprit grâce à la
recherche dans un esprit de prière, à la foi, à
l'étude des Écritures, à une vie de justice, à
l'écoute des indications et des conseils inspirés, à
des conversations édifiantes avec ceux qui ont la foi, à
une étude personnelle dans un esprit d'humilité et à
une méditation sereine.
Il
nous est commandé de rechercher la connaissance par l'étude,
c'est-à-dire le raisonnement, et par la foi, c'est à
dire en s'appuyant sur la révélation. Les deux méthodes
sont approuvées par Dieu. Il utilise ces deux méthodes
pour révéler la lumière et la connaissance à
ses enfants. Mais quand on en vient à la connaissance de Dieu
et des principes de son Évangile, nous devons donner la
priorité à la révélation car cela est la
voie divine.
Quand
les hommes apprirent qu'ils pouvaient acquérir la connaissance
par le raisonnement, c'est-à-dire par l'observation et
l'expérimentation, certains en tirèrent la conclusion
logique mais erronée que la connaissance ne pouvait être
acquise que par ce moyen. Leurs disciples persistent encore
aujourd'hui dans cette idée, rejetant la réalité
de tout ce qu'ils ne peuvent mesurer par leurs méthodes.
À
l’opposé, le Seigneur a exposé dans les grandes
lignes les conditions de l'apprentissage par la révélation :
avoir la foi, être humble, chercher par la prière,
garder les commandements, se repentir de ses péchés,
faire de bonnes oeuvres et lire les Écritures. Ceux qui sont
capables d'apprendre par cette méthode peuvent se qualifier
pour ce qui peut être appelé la révélation
par excellence.
Après
que le texte du Livre de Mormon a été rédigé,
les plaques d'or furent enlevées afin de ne plus être
accessibles pour servir de preuve au Livre de Mormon. La foi ne vient
pas des preuves scientifiques ou des signes miraculeux. Si c'était
le cas, l'ordre prescrit par Dieu serait renversé et la
progression spirituelle qui vient du développement et de
l'exercice de la foi serait empêchée. Ezra Taft Benson a
déclaré : « La véracité
du Livre de Mormon n'a jamais été prouvée, hier
comme aujourd'hui, par des études d'experts. L'origine, la
préparation, la traduction et la vérification de la
véracité du Livre de Mormon ont toutes été
conservées entre les mains du Seigneur » (Ezra Taft
Benson, A Witness and a Warning, Salt Lake City, Deseret Book, 1988,
p. 31). Quelques saints des derniers jours n'ont pas accepté
cette réalité et sont préoccupés par les
preuves confirmant le Livre de Mormon. Comme Neal A. Maxwell a dit :
« Nous pouvons être assurés que suffisamment
de données et de preuves extérieures plausibles
apparaîtront pour empêcher les moqueurs de s'amuser avec
les Écritures, mais ne seront pas suffisantes pour enlever la
nécessité de la foi » (Neal A. Maxwell, But
for a Small Moment, Salt Lake City, Bookcraft, 1986, p. 35).
Tout
comme la science ne prouvera pas la vérité religieuse,
elle ne pourra pas la réfuter. Les vérités
éternelles de la religion ne seront pas réfutées,
même par les toutes dernières preuves ou les lois les
plus solides de la science. La science est trop expérimentale
pour cela.
Au
cours du XIXe siècle, de grandes avancées ont été
faites dans la compréhension humaine en ce qui concerne la
nature de l'univers physique et de ses éléments
vivants. Des scientifiques parmi mes amis me disent que les lois de
Newton ne sont actuellement applicables que sous un nombre restreint
de conditions ; par exemple, elles ne correspondent pas au
comportement des micro-particules à grande vitesse. La nature
atomique de la matière était loin d'être acceptée
il y a cent ans. De nos jours, la description la plus précise
d'un atome correspond à une équation mathématique
complexe. Des avancées comparables ont été
faites dans notre compréhension de la photosynthèse, un
processus de base utilisé par le monde végétal
qui permet la continuation de toute vie sur la planète. Il y a
seulement quelques décennies, les scientifiques croyaient que
l'oxygène produit par ce processus venait du dioxyde de
carbone ; aujourd'hui, ils sont sûrs qu'il vient de l'eau.
Il y a moins d'un demi siècle, les scientifiques croyaient que
les protéines présentes dans une cellule étaient
le composant génétique de la cellule. Les manipulations
d'ADN rendues possibles, les scientifiques furent rapidement
convaincus que le composant génétique des cellules
était l'ADN, et non pas les protéines.
Dans
les efforts passionnants des scientifiques, les anciennes
explications sont présentées comme moins exactes que
les plus récentes. Les anciennes explications admises sur des
relations diverses, s'avèrent fausses ou d'une application
limitée. Le processus dynamique se poursuit, et comme nous
l'avons dit, la connaissance s'accroît. Mais la connaissance
obtenue par la méthode scientifique est toujours expérimentale
et n'est pas une fondation suffisante pour réfuter l'existence
ou l'oeuvre de Dieu.
Moroni
fait la promesse explicite d'une manifestation spirituelle à
celui qui cherche à connaître la véracité
du Livre de Mormon. Mais, il faut le noter, cette promesse est faite
seulement à la personne qui demande « avec un coeur
sincère et avec une intention réelle, ayant foi au
Christ ». La manifestation qui est donnée en
réponse, suite à cette promesse, n'est pas un signe
donné pour convertir l'incroyant, mais un signe qui suit la
foi et l'engagement personnel.
Ceux
qui ne sont pas prêts spirituellement à recevoir ce
témoignage devraient prendre garde à ne pas affirmer
que, parce qu'ils n'en ont pas fait l'expérience, il n'existe
pas.
La
connaissance de la vérité à propos de Dieu et de
ses commandements à ses enfants vient par la foi et la
révélation du Saint-Esprit, ce qui est une méthode
qui ne peut être prouvée par la science. (The Lord's
Way, Deseret Book, 1991, Éditions
françaises LDS, 2008)
Russel
M. Nelson :
Que
la vérité vienne d’un laboratoire scientifique ou
par la révélation, toute vérité vient de
Dieu. Toute vérité fait partie de l’Évangile
de Jésus-Christ. (Le Liahona, mai 2014, p. 30)
Dieter
F. Uchtdorf :
Quand
j’étais pilote de ligne, j’ai survolé des
continents et des océans pendant de nombreuses heures dans
l’obscurité de la nuit. En regardant le ciel nocturne
par la fenêtre de mon cockpit, en particulier la Voie Lactée,
je me suis souvent émerveillé devant l’ampleur et
la profondeur des créations de Dieu, devant ce que les
Écritures appellent « des mondes sans nombre. »
(Moïse 1:33)
Il
y a moins d’un siècle, la plupart des astronomes
supposaient que notre galaxie, la Voie Lactée, était la
seule de l’univers. Ils supposaient que tout ce qui se trouvait
au-delà de notre galaxie était un néant immense,
un vide infini, froid et dépourvu d’étoiles, de
lumière et de vie. Les télescopes devenant plus
perfectionnés, entre autres des télescopes qu’on
pouvait lancer dans l’espace, les astronomes ont commencé
à percevoir une vérité spectaculaire et presque
incompréhensible : que l’univers est inconcevablement
plus grand que tout ce qu’on avait cru précédemment,
que les cieux sont remplis de galaxies innombrables, à des
distances inimaginables de nous, chacune d’elles contenant des
centaines de milliards d’étoiles. En très peu de
temps, notre compréhension de l’univers a changé
à jamais. Aujourd’hui il nous est possible de voir
certaines de ces galaxies éloignées. Nous savons
qu’elles sont là. Elles sont là depuis très
longtemps. Mais avant que les hommes aient des instruments
suffisamment puissants pour capter la lumière céleste
et rendre ces galaxies visibles, nous ne croyions pas qu’une
telle chose fût possible. L’immensité de l’univers
n’a pas changé tout d’un coup, mais notre capacité
de voir et de comprendre cette vérité a changé
radicalement. Et avec cette plus grande lumière, l’humanité
a vu s’ouvrir devant elle des perspectives glorieuses que l’on
n’avait précédemment jamais imaginées.
Supposez
que vous puissiez remonter le temps et avoir une conversation avec
des gens qui vivaient il y a mille ans, ou même il y a cent
ans. Imaginez que vous essayiez de leur décrire certaines des
technologies modernes que vous et moi considérons comme allant
de soi aujourd’hui. Par exemple, que pourraient penser de nous
ces gens si nous leurs parlions d’avions gros porteurs, de
fours à micro-ondes, d’appareils mobiles tenant dans une
main et contenant de vastes bibliothèques numériques,
et de vidéos de nos petits-enfants que nous mettons
instantanément à la disposition de millions de gens
dans le monde entier ? Certains nous croiraient peut-être.
La plupart se moqueraient, s’opposeraient ou peut-être
même chercheraient à nous réduire au silence ou à
nous faire du mal. Certains tenteraient peut-être d’appliquer
la logique, la raison et les faits tels qu’ils les connaissent
pour montrer que nous sommes abusés, fous ou même
dangereux. Ils pourraient nous condamner pour avoir tenté de
tromper d’autres personnes. Mais, bien sûr, ces gens se
tromperaient complètement. Ils pourraient être bien
intentionnés et sincères. Ils seraient peut-être
absolument sûrs de leur opinion. Mais ils ne pourraient tout
simplement pas voir clairement parce qu’ils n’auraient
pas encore reçu la lumière de la vérité
plus complète.
Les
scientifiques avaient de la difficulté à comprendre la
taille de l’univers jusqu’à ce que les instruments
soient devenus assez perfectionnés pour capter davantage de
lumière et leur permettre de comprendre une vérité
plus complète. L’apôtre Paul a enseigné un
principe parallèle concernant la connaissance spirituelle. Il
a écrit aux Corinthiens : « L’homme
animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car
elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître,
parce que c’est spirituellement qu’on en juge »
(1 Corinthiens 2:14). Autrement dit, si l’on veut
reconnaître une vérité spirituelle, il faut
utiliser les bons instruments. On ne peut pas acquérir une
compréhension de la vérité spirituelle avec des
instruments qui ne sont pas capables de la détecter. (Le
Liahona, novembre 2014).