Le principe de la dîme et ses détracteurs

 

 

La Rédaction


 


 

Les détracteurs de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours jugent sectaire la pratique de la dîme. Ce faisant, ils oublient ou ignorent certaines réalités. Par exemple, la dîme étant un principe biblique à la fois de l'Ancien et du Nouveau Testament, les saints des derniers jours ne sont pas la seule religion chrétienne à la pratiquer, ni la seule religion tout court à le faire. À ce propos, voir ce qui concerne la dîme dans le monde religieux. Les critiques de l'Église affirment que le droit des saints des derniers jours de participer au culte dans leurs temples est soumis à la condition du paiement de la dîme et que cette condition est abusive. Ce faisant, ils se trompent. Voici pourquoi :
 

Rappelons que dans l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, la dîme est pratiquée depuis les années 1830, époque à laquelle elle était donnée en nature. Rappelons également que la croissance de l'Église est aujourd'hui telle que son programme de construction des églises au niveau mondial avance depuis quelques années au rythme d'une église terminée par jour ouvrable. C'est grâce au fonds de la dîme que cela est possible. Cependant, précisons que la dîme des Français reste en France et que c'est celle des Américains qui vient compenser les manques et non l'inverse. Les autres postes que couvre la dîme sont le fonctionnement des paroisses, l'oeuvre missionnaire, le matériel pédagogique, l'oeuvre généalogique et celle du temple.
 

La construction des églises a commencé en Belgique dans les années 1930 et France dans les années 1960. La différence entre une église et un temple est comparable à celle, chez les juifs, entre les synagogues et le temple de Jérusalem. Le culte à l'église est hebdomadaire alors que la fréquentation du temple est épisodique. Les églises sont des lieux de rassemblement pour des occasions spirituelles ou profanes, tandis que les temples sont réservés aux sacrements supérieurs comme le mariage pour l'éternité. On n'y tient pas de réunion le dimanche.
 

Un mot sur un sujet lié aux finances de l'Église : l'oeuvre humanitaire de l'Église qui a commencé au début du 20e siècle, comme l'assistance apportée en Chine en 1907 aux populations victimes de la famine, ou celle apportée en Europe à partir de 1946, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, par l'envoi de denrées alimentaires, de vêtements et d'autres produits par wagons entiers. Plus près de nous, rien qu'entre 1985 et 2008, l'Église a fait don de 282 millions de dollars et a envoyé du matériel de secours pour une valeur de 833 millions de dollars. Entre 1998 et 2013, le service humanitaire de l'Église a permis d'apporter du secours à près de 30 millions de personnes dans 179 pays. Le dernier rapport annuel montre que la branche humanitaire de l’Église a donné plus de 2,2 milliards de dollars pour venir en aide à 197 pays depuis qu’elle a été créée en 1985. Pour plus de précisions sur l'oeuvre humanitaire de l'Église, voir ceci. Précisons qu'une partie du financement de cette oeuvre humanitaire vient de la dîme des membres de l'Église.

 
La dîme est-elle obligatoire ? Le dîme est requise de tout membre de l'Église qui n'est pas indigent au point de vivre des dons de l'Église. La dîme est enseignée par les missionnaires aux personnes qui se préparent à devenir membres de l'Église. Ces personnes s'engagent, par le baptême, à respecter les lois de l'Église telles que la loi de chasteté (qui signifie l'abstinence sexuelle avant le mariage et la fidélité après), la Parole de sagesse (qui consiste à s'abstenir d'alcool, de tabac, de café et de thé), l'assistance aux réunions dominicales, les règles élémentaires d'honnêteté et la dîme (qui consiste à donner volontairement 10 % de ses revenus à l'Église). Toute personne est libre d'accepter ou de refuser de s'engager par le baptême à respecter ces règles.


Après avoir accepté de vivre selon ces principes et être devenue membre de l'Église par le baptême, toute personne peut défaillir dans l'application du principe de la dîme sans que cela n'ait d'effet sur ses droits de membre de l'Église si ce n'est que son laisser-passer (renouvelé tous les deux ans) qui lui permet d'entrer dans tous les temples du monde (il y en a plus de 150) ne sera renouvelé qu'après avoir montré qu'elle s'engage à nouveau à vivre cette loi. Ce qui fait dire aux critiques que les sacrements du temple s'achètent. Ce à quoi nous répondons qu'une personne qui donne la dîme fidèlement se verra refuser tout autant l'accès au temple si elle ne garde pas un seul des autres grands principes énumérés. C'est ainsi qu'une personne riche qui donne une « grosse » dîme ne sera pas qualifiée pour se rendre au temple si elle boit du café de temps en temps ou n'assiste pas aux réunions dominicales ou, pire, trompe son conjoint. Cette règle a pu déranger quelques contestataires qui se sont éloignés de l'Église ou l'ont quittée mais elle est vécue avec bonheur par des millions d'autres qui y sont fidèles (il y a près de 16 millions de saints des derniers jours dans le monde). Le temple est un lieu où les membres de l'Église reçoivent des sacrements supérieurs auxquels ils se préparent en vivant en conformité avec leurs engagements du baptême. Sans avoir mis leur vie au niveau de leurs engagements, ils ne sont pas prêts pour des sacrements supérieurs. En attendant, toute personne est libre de ne pas donner sa dîme tout en restant membre de l'Église. En effet, la non conformité au principe de la dîme n'a pas de conséquence sur le statut de membre de l'Église.


Certains de nos opposants prétendent que la dîme permet aux dirigeants qui sont au sommet de la hiérarchie de l'Église de s'enrichir personnellement. C'est ignorer que ces dirigeants ont eux-même donné leur dîme toute leur vie avant leur appel et qu'ils continuent à le faire. C'est ignorer aussi qu'en servant à ce niveau ils voient leur pouvoir d'achat baisser de façon significative en comparaison de ce que leur rapportait précédemment leur activité professionnelle. C'est ainsi que le président actuel de l'Église, Russell M. Nelson, ancien chirurgien cardiaque de renommée mondiale, a constaté à l'occasion de son appel au Collège des douze apôtres que l'indemnité qu'il recevait pour oeuvrer à plein temps pour l'Église était inférieure à la dîme qu'il donnait jusque-là.

À propos de l'utilisation des dîmes, un témoin direct raconte :

« Avant d’être appelé au Collège des Douze, j’avais lu de nombreuses fois le passage de Doctrine et Alliances concernant le conseil désigné pour superviser et répartir les fonds sacrés de la dîme. Le conseil d’affectation de la dîme a été établi [en 1838, ndlr] par révélation et il est composé de la Première Présidence, du Collège des douze apôtres et de l’Épiscopat président. Tandis que je me préparais, en décembre 2004 à participer à ma première réunion de ce conseil, je m’attendais à ce que ce soit une occasion d’apprendre des plus remarquables et j’avais hâte d’y être.

« Je me souviens encore de ce que j’ai vécu et ressenti dans ce conseil. J’ai acquis une reconnaissance et un respect plus grands pour les lois financières du Seigneur pour les personnes, les familles et l’Église. Le programme financier de base de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, pour les revenus aussi bien que pour les dépenses, est défini aux sections 119 et 120 des Doctrine et Alliances. Deux phrases de ces révélations forment le fondement des affaires financières de l’Église.

« La section 119 déclare simplement que tous les membres « payeront annuellement un dixième de tous leurs revenus » et il est ajouté : « Ce sera pour eux une loi permanente… dit le Seigneur. » (verset 4)

« Puis, concernant les dépenses autorisées de la dîme, le Seigneur dit : « Leur affectation sera décidée par un conseil composé de la Première Présidence de mon Église, de l’évêque et de son conseil, et de mon grand conseil, et par ma propre voix que je leur ferai entendre, dit le Seigneur » (D&A 120:1). L’« évêque et son conseil » et « mon grand conseil » auxquels il est fait allusion dans cette révélation sont aujourd’hui connus sous le nom d’Épiscopat président et de Collège des douze apôtres, respectivement. Ces fonds sacrés sont utilisés dans une Église qui grandit rapidement pour bénir spirituellement les personnes et les familles en construisant et en entretenant des temples et des lieux de culte, en soutenant l’œuvre missionnaire, en traduisant et publiant les Écritures, en promouvant les recherches d’histoire familiale, en finançant des écoles et l’instruction religieuse et en accomplissant bien d’autres objectifs de l’Église sous la direction des serviteurs ordonnés du Seigneur.

« Je suis émerveillé par la clarté et la concision de ces deux révélations comparées aux directives financières et aux procédures administratives compliquées utilisées dans tant d’organisations et de gouvernements de par le monde. Comment est-il possible que les affaires temporelles d’une organisation aussi grande que l’Église rétablie de Jésus-Christ fonctionnent dans le monde entier à l’aide de directives aussi succinctes ? Pour moi, la réponse est assez simple : c’est l’œuvre du Seigneur, il est capable de faire sa propre œuvre, et le Sauveur inspire et dirige ses serviteurs tandis qu’ils mettent ses instructions en pratique et œuvrent à sa cause.

« Au cours de cette première réunion de conseil, j’ai été impressionné par la simplicité des principes qui guidaient nos délibérations et nos décisions. Dans les opérations financières de l’Église, nous observons deux principes fondamentaux bien déterminés. Premièrement, l’Église vit en deçà de ses moyens et ne dépense pas plus qu’elle ne reçoit. Deuxièmement, une partie du revenu annuel est mise de côté en réserve pour les urgences et les besoins inattendus. Depuis des décennies, l’Église enseigne à ses membres qu’il faut mettre de côté de la nourriture, du combustible et de l’argent pour faire face aux urgences qui peuvent survenir. L’Église, en tant qu’institution, suit tout simplement les mêmes principes que ceux qui sont enseignés à maintes reprises aux membres.

« Au fur et à mesure de la réunion, j’ai souhaité que tous les membres de l’Église puissent observer la simplicité, la clarté, l’ordre, la charité et la puissance de la manière du Seigneur pour la direction des affaires temporelles de son Église. Cela fait de nombreuses années maintenant que je participe au conseil d’affectation de la dîme. Ma reconnaissance et mon respect pour le modèle du Seigneur grandissent chaque année, et les leçons apprises sont devenues encore plus profondes.

« Les dirigeants de l’Église rétablie du Seigneur ressentent l’immense responsabilité d’utiliser correctement les offrandes consacrées des membres de l’Église. Nous sommes profondément conscients de la nature sacrée du denier de la veuve.

« Je sais par expérience personnelle que le conseil d’affectation de la dîme est vigilant dans sa gestion du denier de la veuve. J’exprime ma reconnaissance au président Monson et à ses conseillers qui dirigent efficacement l’exécution de cette intendance sacrée. Et je reconnais la voix et la main du Seigneur qui soutient ses serviteurs ordonnés pour qu’ils s’acquittent du devoir de le représenter. » (David A. Bednar, « Les écluses des cieux », Le Liahona, novembre 2013, p. 17-20)

Enfin, à propos de l'utilisation des dîmes, voir ceci.



Article mis en ligne le 30/07/2013
Article mis à jour le 22/01/2020