La religion de la vie quotidienne.
- Dans cet article de leur foi, les saints des derniers jours
déclarent accepter une religion pratique ; une religion
qui consistera non seulement en professions en matière
spirituelle, et en croyances concernant les conditions de l'au-delà,
la doctrine du péché originel, et la réalité
d'un ciel et d'un enfer futurs, mais aussi, et plus particulièrement,
en devoirs actuels et quotidiens, dont le respect de soi-même,
l'amour du prochain et la dévotion à Dieu sont les
principes directeurs. La religion sans moralité, les
professions de piété sans charité, les
affiliations religieuses sans responsabilité adéquate
quant à la conduite individuelle dans la vie quotidienne ne
sont qu'airain qui résonne et que cymbales qui retentissent
- un bruit sans musique, des paroles sans esprit de prière.
« La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père,
consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs
afflictions, et à se préserver des souillures du
monde » (Jaques 1:27). Les intentions honnêtes,
l'intégrité de l'âme, la pureté
individuelle, la liberté de conscience, le désir de
faire du bien à tous les hommes, même à nos
ennemis, la bienveillance pure - ce sont là quelques-uns
des fruits, par lesquels on peut reconnaître la religion du
Christ, et qui excèdent, en importance et en valeur, la
promulgation de dogmes et l'énonciation de théories.
Cependant une connaissance des choses au-dessus du temporel, des
doctrines relatives aux questions spirituelles, fondée sur la
révélation et non pas sur le sable des frêles
hypothèses de l'homme, est également caractéristique
de la véritable Église.
L'universalité
de notre foi doit
séduire toute personne qui examine sérieusement les
principes enseignés par l'Église, et plus encore
l'observateur objectif des résultats qui se manifestent dans
la vie typique des saints des derniers jours. Dans le sein de
l'Église il y a place pour toute vérité, pour
tout ce qui est digne de louange, vertueux, aimable et de bonne
réputation. La libéralité dont l'Église
fait preuve envers les autres confessions religieuses, la conviction
avec laquelle elle enseigne que Dieu ne fait pas acception de
personnes, mais qu'il jugera tous les hommes selon leurs actions,
l'amplitude et la profondeur
de ses préceptes concernant l'immortalité, et les
degrés de gloire éternelle qui attendent tous ceux dont
le cœur est honnête parmi toutes nations, toutes
familles, toutes Églises,
parmi les civilisés et les païens, les éduqués
et les ignorants, tout cela a déjà été
exposé (ndlr : voir, de l'auteur, Articles
of Faith, Salt Lake
City, 1890). Nous avons vu, en outre, que les croyances de ce peuple
le conduisent plus loin, même au-delà des limites des
connaissances révélées jusqu'ici, et lui
enseignent à attendre, avec une confiance inébranlable,
de nouvelles révélations, des vérités à
ajouter, des gloires plus grandes que celles qui sont déjà
révélées, des éternités de
puissance, de domination et de progrès, au-delà de ce
que l'esprit de l'homme peut concevoir et son âme contenir.
Nous croyons en un Dieu qui est lui-même un Dieu de progrès,
dont la majesté est l'intelligence dont la perfection consiste
en avancement éternel (« La gloire de Dieu, c'est
l'intelligence », Doctrine & Alliances 93:36), un Être
qui a atteint son état exalté en suivant une voie qu'il
est permis à ses enfants de suivre maintenant, et dont la
gloire est leur héritage. En dépit de l'opposition des
confessions religieuses, en face des accusations directes de
blasphème, l'Église proclame cette vérité
éternelle : « Ce que l'homme est, Dieu le
fut ; ce que Dieu est, l'homme peut le devenir ».
Devant un tel avenir, l'homme ne peut qu'ouvrir son cœur au
flot de la révélation passée, présente et
future. Et, en vérité, nous devrions pouvoir dire de
chaque enfant éclairé de Dieu, qu'il « croit
tout, supporte tout, espère tout, endure tout »
(1Corinthiens 13:7). La profession de foi incorporée dans le
treizième article de foi suggère de nombreux points
relatifs à l'organisation, aux préceptes et aux
pratiques de l'Église. Parmi ceux-ci les suivants peuvent
retenir l'attention.
La
bienveillance. - La
bienveillance repose sur l'amour de nos semblables ; elle
embrasse, bien qu'elle la dépasse de loin, la charité,
dans le sens ordinaire dans lequel ce dernier mot est employé.
Le Christ la plaça immédiatement après l’amour
pour Dieu. Un jour, certains Pharisiens vinrent trouver le Christ,
pour le tenter dans des questions de doctrine dans l'espoir de le
prendre au piège et faire ainsi de lui un transgresseur de la
loi. Leur porte parole était un docteur de la loi. Notez bien
sa question et la réponse du Maître : « Maître,
quel est le plus grand commandement de la loi ? (Matthieu 22:36-40 ;
voir aussi Luc 10:25-27) Jésus lui répondit : Tu
aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton
âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus
grand commandement. Et voici le second qui lui est semblable :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux
commandements dépendent toute la loi et les prophètes ».
Les deux commandements mentionnés ici comme premier et second
sont si étroitement liés qu'ils n'en forment
virtuellement qu'un, et c'est « tu aimeras ».
Celui qui obéit à l'un de ces commandements obéit
aux deux, car, sans aimer nos semblables, il nous est impossible
d'être agréables à Dieu. C'est pourquoi Jean,
l'apôtre de l'amour, écrivit : « Bien-aimés,
aimons-nous les uns les autres ; car l'amour est de Dieu, et
quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui
n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour... Si quelqu'un
dit : J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est
un menteur ; car celui qui n'aime pas son frère, qu'il
voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas ? Et nous
avons de lui ce commandement: que celui qui aime Dieu aime aussi son
frère » (1 Jean 4:7,8,20,21).
Mais la plus grande et la plus sublime peut-être des
déclarations apostoliques concernant l'amour qui sauve, se
trouve dans l'épître de Paul aux saints de Corinthe
(voir 1 Corinthiens, chap. 13 ; voir aussi, dans le Livre de
Mormon, Alma 34:28,29 ; Mosiah 4:16-24). Dans notre version
française courante de la Bible, la vertu que l'apôtre
déclare être supérieure à tous les dons
miraculeux, et qui continuera après que tout aura passé,
est appelée charité ; mais le mot originel
signifiait amour ; et Paul avait à l'esprit quelque chose
de plus que le simple fait de donner des aumônes, puisqu'il
dit : « Quand je distribuerais tous mes biens pour la
nourriture des pauvres ... si je n'ai pas la charité, tout
cela ne me sert de rien ». Un homme peut parler la langue
des anges, posséder le don de prophétie,
qui est le plus grand de tous les dons ordinaires, avoir toute la
connaissance et comprendre tous les mystères, avoir assez de
foi pour déplacer les montagnes, donner tout
ce qu'il a, y compris sa vie - sans l'amour il n'est rien. La
charité, ou aumône, bien qu'associée au plus
sincère des motifs et dénuée de tout désir
de louange ou d'espoir de retour, n'est qu'une faible manifestation
de l'amour qui doit nous rendre notre prochain aussi cher que notre
personne même, de cet amour qui est patient, qui n'envie pas
les autres, qui ne se vante pas, qui ne connaît pas l'orgueil,
qui domine l'égoïsme, qui se réjouit dans la
vérité. Lorsque « ce qui est parfait »
sera venu, les dons, accordés jusqu'alors partiellement,
seront supplantés. « La perfection absorbera alors
l'imperfection ; il n'y aura plus de pouvoir de guérison,
car il n'y aura plus de maladie ; les langues et les
interprétations cesseront alors car une seule langue pure sera
parlée, il n'y aura plus besoin du pouvoir de chasser les
démons et de neutraliser les poisons mortels, car, dans le
ciel, les circonstances le rendront inutile. Mais la charité,
qui est l'amour pur de Dieu, ne cesse jamais ; elle siégera
sur un trône, au milieu de la multitude glorifiée,
revêtue de toute la gloire et de toute la splendeur de son ciel
natal » (Orson Pratt, Divine
Authenticity of the Book of Mormon
1:15,16). Si l'homme veut obtenir la vie éternelle, il ne peut
pas se permettre de négliger son devoir d'aimer ses
semblables, car « l'amour est l'accomplissement de la
loi » (Romains 13:10 ; voir aussi Galates 5:14 ;
1 Pierre 4:8).
Oeuvres
bienfaisantes de l'Église.
- L'Église actuelle peut faire montre d'une oeuvre de
bienfaisance prodigieuse, déjà accomplie et toujours en
cours. On peut voir l'un des monuments les plus glorieux de son
oeuvre dans l’œuvre missionnaire qui a toujours été
un trait caractéristique de ses activités. Poussée
par nul autre motif qu'un amour pur envers l'humanité et le
désir d'accomplir les commandements de Dieu concernant
l'humanité, l'Église envoie, chaque année, des
centaines de missionnaires proclamer l'Évangile de vie
éternelle au monde, et ce, sans salaire. Des multitudes de ces
serviteurs dévoués ont subi des mauvais traitements et
des outrages de ceux à qui ils essayaient de faire du bien, et
pas mal d'entre eux ont donné leur vie, apposant ainsi le
sceau du martyre à leur témoignage et leur
oeuvre.
La charité qui
se manifeste par les dons matériels n'est pas négligée
dans l'Église ; en vérité, il est enseigné
que cette forme de bienfaisance est le devoir sacré de chaque
saint des derniers jours. Bien que chacun soit exhorté à
donner individuellement de ce qu'il possède aux nécessiteux,
un système de bienfaisance efficace et ordonné a été
établi dans l'Église. Quelques caractéristiques
de ce système sont dignes de notre considération
particulière.
Les
offrandes volontaires.
- Une des caractéristiques de l'Église et du peuple de
Dieu a toujours été de prendre soin des pauvres, s'il
en existe parmi eux. Pour servir ce but, et aussi pour favoriser un
esprit de libéralité, de bonté et de
bienfaisance, des dons et offrandes volontaires ont été
requis de ceux qui professent vivre selon la loi de Dieu.
Aujourd'hui, dans l'Église, un plan systématique de
distribution aux pauvres est en opération. C'est ainsi que,
dans presque chaque branche ou paroisse, fonctionne une organisation
de femmes appelée la Société de secours. Son
but, du moins partiel, est de recueillir parmi leur organisation, et
les membres de l'Église en général, des
contributions en argent et en nature, en particulier les nécessités
de la vie, et de les distribuer aux membres dignes nécessiteux
sous la direction des officiers locaux de la prêtrise. Mais la
Société de secours visite aussi, de façon
systématique, les maisons des affligés, prenant soin
des malades, apportant la consolation aux éprouvés, et
essayant, de toutes les façons possibles, de soulager la
détresse. Les bonnes oeuvres de cette organisation ont gagné
l'admiration de nombreuses personnes qui professent n'avoir aucun
rapport avec l'Église. Ses méthodes ont été
imitées par d'autres associations de bienfaisance, et la
société
occupe un rang national aux États-Unis.
Les offrandes de
jeûne
représentent un système encore plus général
de donation. L'Église enseigne que la prière
continuelle et le jeûne périodique sont des moyens de
parvenir à cette humilité qui attire la faveur divine ;
et un jour de jeûne mensuel a été désigné
pour être observé dans toute l'Église ; il a
lieu le premier dimanche de chaque mois. Il est requis des saints
qu'ils manifestent la sincérité de leur jeûne en
faisant ce jour-là une offrande à l'intention des
pauvres ; et, de commun accord, cette offrande doit être
au moins égale au prix des repas omis au cours du jeûne
de la famille. Ces offrandes sont reçues par l'épiscopat
et distribuées par la même autorité aux pauvres
de la paroisse ou de la branche qui en sont dignes. Des jeûnes
spéciaux sont décrétés par les autorités
présidentes, quand l'occasion le demande, comme aux époques
de maladie répandue, en temps de guerre ou en d'autres
situations critiques qui justifient ces époques de
supplication. De cette façon, et de beaucoup d'autres encore,
les saints des derniers jours donnent de leur subsistance aux
nécessiteux ; car ils se rendent compte que les
nécessiteux parmi eux peuvent être « les
pauvres du Seigneur » ; et que, indépendamment
de la dignité de la personne qui reçoit, le besoin et
la détresse doivent être soulagés. Le peuple
croit que l'harmonie de ses prières sera changée en
discorde si les cris des pauvres accompagnent ses supplications au
trône de grâce.
La
dîme. -
L'Église actuelle suit la doctrine du payement de la dîme,
semblable, en toutes ses dispositions générales, à
celle qui fut enseignée et pratiquée autrefois. Avant
de considérer la pratique autorisée actuelle en la
matière, il peut être instructif d'étudier
l'ancienne pratique du paiement de la dîme. Au sens étroit,
la dîme est un dixième, et cette proportion des biens
individuels semble avoir été considérée
autrefois comme revenant au Seigneur (voir, du même auteur, The
Law of the Tithe,
Deseret News, 31 janvier 1914, republié sous le titre The
Lord's Tenth).
L'institution de la dîme précède même la
dispensation mosaïque, car nous trouvons que les patriarches
Abraham et Jacob payèrent la dîme. Abraham, revenant
d'une bataille victorieuse, rencontra Melchisédek, roi de
Salem et « sacrificateur du Dieu Très-Haut »,
et reconnaissant son autorité sacerdotale, « lui
donna la dîme de tout » (voir Genèse
14:18-20 ; Hébreux 7:1-3,5 et Alma 13:13-16). Jacob, de
son plein gré, fit le vœu de donner au Seigneur un
dixième de tout ce qu'il posséderait (voir Genèse
28:22).
Les statuts mosaïques
étaient explicites en requérant la dîme :
« Toute dîme de la terre, soit des récoltes
de la terre, soit du fruit des arbres, appartient à
l'Éternel ; c'est une chose consacrée à
l'Éternel... Toute dîme de gros et de menu bétail,
de tout ce qui passe sous la houlette, sera une dîme consacrée
à l'Éternel » (Lévitique 27:30-34).
La dîme devait être payée comme elle se
présentait, sans chercher ce qui était bon ou ce qui
était mauvais. Cependant, dans certaines conditions, un homme
pouvait racheter la dîme en payant sa valeur d'une autre façon,
mais dans ce cas, il devait ajouter un cinquième de la dîme.
Le dixième de tous les biens en Israël devait être
payé aux Lévites, comme héritage accordé
en signe de reconnaissance pour leurs services ; et les Lévites,
à leur tour, devaient payer la dîme de ce qu'ils
recevaient, et cette dîme de la dîme revenait aux prêtres
(voir Nombres 18:21-28). Une seconde dîme était réclamée
d'Israël, qui servait pour les fêtes fixes ; et une
troisième dîme, payable tous les trois ans, était
consacrée à la nourriture et au logement des
nécessiteux, des veuves, des orphelins et des Lévites
(voir Deutéronome 12:5-17 ; 14:22,23).
Il est évident que, bien qu'aucun châtiment ne soit
rapporté pour la négligence de la loi de la dîme,
l'observation correcte de cette loi était considérée
comme un devoir sacré. Au cours de la réforme opérée
par Ézéchias, le peuple manifesta sa repentance en
payant immédiatement
la dîme (voir 2 Chroniques 31:5,6) ; et il donna si
libéralement qu'un surplus considérable fut accumulé,
ce que voyant, Ézéchias demanda quelle était la
source d'une telle
abondance. Alors le souverain sacrificateur Azaria, de la maison de
Tsadok, lui répondit : « Depuis qu'on a
commencé d'apporter les offrandes dans la maison de l'Éternel,
nous avons mangé, nous nous sommes rassasiés, et nous
en avons beaucoup laissé, car l'Éternel a béni
son peuple ; et voici la grande quantité qu'il y a de
reste ». Néhémie veilla à régler
la façon de payer la dîme (voir Néhémie
10:37 ; 12:44), et Amos (voir Amos 4:4) et Malachie (voir
Malachie 3:7-10) réprimandèrent tous deux le peuple
parce que celui-ci avait négligé ce devoir. Par la
bouche du dernier prophète cité, le Seigneur accusa le
peuple de l'avoir trompé ; mais il lui promit des
bénédictions au-delà de ses capacités
d'en recevoir, s'il retournait à sa fidélité :
« Un homme trompe-t-il Dieu ? Car vous me trompez, et vous
dites: En quoi t'avons-nous trompé ? Dans les dîmes et
les offrandes. Vous êtes frappés par la malédiction
et vous me trompez, la nation tout entière. Apportez à
la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu'il y ait
de la nourriture dans ma maison ; mettez-moi de la sorte à
l'épreuve, dit l'Éternel des armées et vous
verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si
je ne répands pas sur vous la bénédiction en
abondance » (Malachie 3:7-10 ; voir aussi 3 Néphi
24:7-12). En visitant les Néphites, après sa
résurrection, le Sauveur leur parla de ces paroles de
Malachie, et leur répéta les mots du prophète
juif (voir 3 Néphi 24:7-10). Les Pharisiens, à l'époque
du ministère du Christ, se montraient particulièrement
scrupuleux dans le paiement de la dîme, au point de négliger
« les choses plus importantes de la loi », et
pour ce manque de logique, ils se firent réprimander par le
Maître (voir Matthieu 23:23 ; Luc 11:42).
Dans la dispensation actuelle, la loi de la dîme a reçu
une place de grande importance, et des bénédictions
particulières ont été promises à ceux qui
l'observent fidèlement. Ce jour a été appelé
par le Seigneur « un jour de sacrifice, et un jour où
la dîme est levée sur mon peuple ; car celui qui
est dîmé ne sera pas brûlé »
(D&A 64:23,24 ; voir aussi 85:3). Dans une révélation
donnée par l'intermédiaire du prophète Joseph
Smith, le 8 juillet 1838, le Seigneur a montré explicitement
ce qu'il requérait du peuple à ce sujet (D&A,
section 119).
Le
mariage. - Les
enseignements des Écritures concernant la nécessité
du mariage sont nombreux et explicites. « Le Seigneur Dieu
dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul »
(Genèse 2:18) ; cette déclaration générale
fut faite au sujet d'Adam immédiatement après son
établissement en Éden. Ève lui fut donnée,
et l'homme reconnut la nécessité d'une association
permanente des sexes dans le mariage, et dit : « C'est
pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et
s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair »
(Genèse 2:24). En tant que contrepartie de la Divinité,
aucun des sexes n'est complet en lui-même. On nous dit
expressément que Dieu est le Père des esprits (voir
Nombres 22 ; voir aussi Hébreux 12:9), et pour bien
saisir le sens littéral de cette vérité
solennelle, nous devons savoir qu'il existe une mère des
esprits. Nous lisons au sujet de la création des hommes :
« Dieu créa l'homme à son image ; il
créa l'homme à l'image de Dieu : il créa
l'homme et la femme » (Genèse 1:27 ; 5:2).
Le but de cette double
création est indiqué dans le verset suivant du récit
sacré : « Dieu les bénit, et Dieu leur
dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre »
(Genèse 1:28 ; 9:1,7 ; Lévitique 26:9). Un
tel commandement aurait été nul et non avenu s'il avait
été adressé uniquement à l'un ou à
l'autre des sexes ; et sans la faculté de perpétuer
son espèce, la gloire et la majesté de l'homme
n'auraient pas de sens ; car les oeuvres d'un individu
quelconque dans cette vie mortelle représentent bien peu de
chose, en vérité.
Aussi grandioses que puissent paraître les exploits d'un homme
qui est vraiment grand,
le point culminant de sa glorieuse carrière consiste à
laisser une postérité pour continuer son oeuvre et
rehausser les triomphes de l'ancêtre. Et si cela est vrai des
mortels en ce qui
concerne les choses de cette terre, combien plus grand est le pouvoir
de la multiplication éternelle, lorsqu'on la considère
à la lumière de la vérité révélée
sur la progression infinie dans l'état futur. En vérité,
l’apôtre était sage lorsqu'il dit :
« Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'est point sans
l'homme ni l'homme sans la femme » (1 Corinthiens
11:11).
Les saints des derniers
jours acceptent la doctrine que le mariage est honorable (voir
Hébreux 13:4), et qu'il est requis de tous ceux ne sont pas
empêchés, par une incapacité physique ou autre,
d'assumer les responsabilités sacrées de l'état
conjugal. Ils considèrent que chaque homme digne possède,
de naissance, le devoir et le privilège de devenir chef de
famille et père d'une postérité qui, par la
grâce de Dieu, peut ne jamais s'éteindre ; et le
droit de chaque femme digne d'être épouse et mère
dans la famille humaine est tout aussi grand. En dépit du
caractère simple, raisonnable et naturel de ces enseignements,
de faux docteurs se sont élevés parmi les hommes,
proclamant cette doctrine pernicieuse que l'état de mariage
n'est qu'une nécessité de la chair, héritée
par l'homme, conséquence de sa dégradation, et que le
célibat est la marque d'un état élevé,
plus acceptable aux yeux de Dieu. Voici ce que le Seigneur a dit de
nos jours, au sujet de tels hommes : « En vérité,
je vous dis que quiconque interdit de se marier n'est pas mandaté
par Dieu, car le mariage est institué par Dieu pour l'homme...
afin que la terre réponde au but de sa création, et
qu'elle soit remplie de sa mesure d'hommes, selon leur création
avant que le monde ne fût fait » (D&A
49:15-17).
Le
mariage céleste.
- Le mariage tel qu'il est considéré par les saints des
derniers jours est honoré par Dieu et est destiné à
être une relation éternelle des sexes. Ce peuple ne le
considère pas simplement comme un contrat temporel valide sur
terre autant que dure la vie mortelle des parties intéressées,
mais comme une alliance solennelle qui se prolonge au-delà du
tombeau. Dans l'ordonnance complète du mariage, l'homme et la
femme sont placés sous une alliance de fidélité
mutuelle, non pas « jusqu'à ce que la mort vous
sépare », mais « pour le temps et pour
toute éternité ». Un contrat d'une portée
aussi grande que celui-ci, s'étendant non seulement à
travers le temps tout entier mais aussi dans le domaine de l'au-delà,
requiert, pour être validé, une autorité
supérieure à celle de la terre ; et nous trouvons
cette autorité dans la sainte prêtrise, qui, venant de
Dieu, est éternelle. Tout pouvoir moindre que celui-ci, bien
que valide dans cette vie, est nul quant à la condition de
l'âme humaine au-delà du tombeau.
Le Seigneur a dit : « tous contrats, alliances,
conventions, obligations, serments, vœux, actes, unions,
associations ou attentes qui ne se font pas et ne sont pas contractés
et scellés par le Saint-Esprit de promesse, de la main de
celui qui est oint, à la fois pour le temps et pour toute
l'éternité, de la façon la plus sainte, par
révélation et par commandement, par l'intermédiaire
de mon oint que j'ai désigné sur terre pour détenir
ce pouvoir... n'ont aucune validité, vertu ou force dans et
après la résurrection d'entre les morts ; car tous
les contrats qui ne sont pas faits dans ce sens prennent fin quand
les hommes sont morts » (D&A 132:7).
Quant à l'application du principe de l'autorité
terrestre pour les choses de cette terre, et de l'autorité
éternelle pour les choses au-delà du tombeau, au
contrat sacré du mariage, la révélation ajoute
ceci : « C'est pourquoi, si un homme épouse
une femme en ce monde, mais ne l'épouse pas par moi ni par ma
parole, et fait alliance avec elle aussi longtemps qu'il est dans le
monde, et elle avec lui, leur alliance et leur mariage ne sont pas
valides lorsqu'ils sont morts et hors du monde ; ils ne sont
donc liés par aucune loi lorsqu'ils sont hors
du monde. C'est pourquoi, lorsqu'ils sont hors du monde, les hommes
ne prennent pas de femmes, ni les femmes de maris, mais ils sont
désignés comme anges dans les cieux ;
lesquels anges sont des serviteurs au service de ceux qui sont dignes
d'un poids de gloire beaucoup plus grand, extrême et éternel.
Car ces anges n'ont pas respecté ma loi ; c'est pourquoi,
ils ne peuvent s'accroître, mais restent à toute
éternité séparés et seuls, sans
exaltation, dans leur état sauvé. Et dorénavant,
ils ne sont pas dieux, mais anges de Dieu, pour toujours et à
jamais » (D&A 132:15-17 ; voir, de l'auteur, The
House of the Lord,
p. 101).
Ce système de
mariage sacré, comprenant des alliances portant sur cette vie
et sur toute éternité, porte le nom distinctif de
mariage céleste - l'ordre de mariage qui existe dans les
mondes célestes. L'ordonnance du mariage céleste est
permise seulement à ces membres de l'Église qui sont
jugés dignes de participer aux bénédictions
spéciales de la Maison du Seigneur ; car cette
ordonnance, avec d'autres ordonnances valables éternellement,
doit être administrée dans les temples élevés
et dédiés à ces services sacrés (voir D&A
124:30-40).
Les enfants qui
sont nés de parents ainsi mariés sont héritiers
naturels de la prêtrise ; on les appelle « enfants
de l'alliance ». Point n'est besoin de rite d'adoption ou
de scellement pour leur assurer une place dans la postérité
de la promesse. Mais l'Église sanctionne les mariages pour
cette vie seulement, et y appose le sceau de la prêtrise, parmi
ceux qui ne sont pas admis dans les temples du Seigneur, ou qui,
volontairement, préfèrent l'ordre temporel inférieur
du mariage. Aucune personne vivante ne peut être mariée
selon les ordonnances de l'Église de Jésus-Christ des
saints des derniers jours à moins de s'être conformée
à tout ce qui est requis par les lois séculières
afférentes au mariage.
L'association illégale des sexes a été rangée
par le Seigneur parmi les péchés les plus haïssables ;
et l'Église, de nos jours, considère la pureté
individuelle dans les relations sexuelles comme une condition
indispensable à la qualité de membre de l'Église.
Les enseignements du prophète néphite Alma, au sujet de
l'énormité des offenses à la vertu et à
la chasteté, sont acceptés par les saints des derniers
jours sans aucune modification. Leur conclusion est que « ces
choses sont une abomination aux yeux du Seigneur ; oui, le plus
abominable des péchés, après celui de verser le
sang innocent, ou celui de nier le Saint-Esprit » (Alma
39:5). Le commandement « Tu ne commettras point
d'adultère », écrit jadis par le doigt du
Seigneur, au milieu des tonnerres et des éclairs du Sinaï,
a été renouvelé comme injonction explicite dans
ces derniers jours ; et la peine d'excommunication a été
prévue parmi les sanctions encourues par celui qui commet
l'offense (voir D&A 42:24, 80-83 ; 63:16,17). De plus, le
Seigneur considère toute approche au péché
sexuel incompatible à la profession de foi de ceux qui ont
reçu le Saint-Esprit, car il a déclaré que
« celui qui regarde une femme pour la convoiter, ou commet
l'adultère dans son cœur, n'aura pas l'Esprit, mais
reniera la foi » (D&A 63:16 ; aussi 42:23 ;
Matthieu 5:28).
La
sainteté du corps.
- L'Église enseigne que chacun doit considérer son
corps comme « le temple de Dieu » (1
Corinthiens 3:16 ; voir aussi 6:19 ; 2 Corinthiens 6:16 ;
D&A 93:35), et, comme tel, maintenir sa pureté et sa
sainteté. Il lui est enseigné que l'Esprit du Seigneur
ne demeure pas dans les tabernacles impurs, et que, par conséquent,
il est requis de lui qu'il vive conformément aux lois de
santé, qui constituent une partie de la loi de Dieu. À
l'usage de ses saints (D&A, sec. 89), le Seigneur a révélé
ce qui suit :
1 PAROLE DE SAGESSE au profit du conseil
des grands prêtres assemblés à Kirtland, de
l'Église et
aussi des saints de Sion —
2
pour être envoyée avec salutations ; non par
commandement ou par contrainte, mais par révélation et
parole de sagesse, montrant l'ordre et la volonté de Dieu dans
le salut temporel de tous les saints dans les derniers jours ;
3
donnée comme principe accompagné d'une promesse,
adaptée à la capacité des faibles et des plus
faibles de tous les saints, qui sont ou peuvent être appelés
saints.
4
Voici, en vérité, ainsi vous dit le Seigneur : En
conséquence des mauvaises intentions et des desseins qui
existent et existeront dans les derniers jours dans le cœur des
conspirateurs, je vous ai avertis et je vous préviens en vous
donnant par révélation cette parole de sagesse :
5
Lorsque quelqu'un parmi vous boit du vin ou des boissons fortes,
voici, ce n'est pas bien ni convenable aux yeux de votre Père,
excepté lorsque vous vous assemblez pour offrir vos sacrements
devant lui.
6
Et voici, ce doit être du vin, oui, du vin pur des raisins de
la vigne, fabriqué par vous-mêmes.
7
Et de plus, les boissons fortes ne sont pas pour le ventre, mais pour
vous laver le corps.
8
Et de plus, le tabac n'est ni pour le corps, ni pour le ventre, et
n'est pas bon pour l'homme, mais c'est une herbe pour les contusions
et le bétail malade, dont il faut user avec sagesse et
savoir-faire.
9
Et de plus, les boissons brûlantes ne sont ni pour le corps, ni
pour le ventre.
10
Et de plus, en vérité, je vous le dis, toutes les
herbes salutaires ont été prévues par Dieu pour
la constitution, la nature et l'usage de l'homme,
11
chaque herbe en sa saison et chaque fruit en sa saison ; tous
ceux-ci doivent être utilisés avec prudence et actions
de grâces.
12
Oui, moi, le Seigneur, j'ai aussi prévu la chair des bêtes
et des oiseaux du ciel pour l'usage de l'homme avec actions de
grâces ; toutefois, il faut en user avec économie.
13
Et il m'est agréable que l'on n'en use qu'en période
d'hiver, ou de froid, ou de famine.
14
Tout grain est prévu pour l'usage de l'homme et des bêtes,
pour être le soutien de la vie, non seulement pour l'homme,
mais pour les bêtes des champs, les oiseaux du ciel, et tous
les animaux sauvages qui courent ou rampent sur la terre ;
15
et Dieu a fait ceux-ci pour l'usage de l'homme, seulement en temps de
famine et de faim excessive.
16
Tout grain est bon pour la nourriture de l'homme, de même que
le fruit de la vigne ; ce qui donne des fruits, soit dans le
sol, soit au-dessus du sol ;
17
néanmoins, le blé pour l'homme, le maïs pour le
bœuf, l'avoine pour le cheval, le seigle pour la volaille et
les pourceaux et pour toutes les bêtes des champs, et l'orge
pour tous les animaux utiles, et pour des boissons légères,
de même que d'autres grains.
18
Et tous les saints qui se souviennent de garder et de pratiquer ces
paroles, marchant dans l'obéissance aux commandements,
recevront la santé en leur nombril et de la moelle pour leurs
os.
19
Et ils trouveront de la sagesse et de grands trésors de
connaissance, oui, des trésors cachés ;
20
et ils courront et ne se fatigueront pas, et ils marcheront et ne
faibliront pas.
21 Et moi, le Seigneur, je leur fais la promesse que l'ange destructeur passera à côté d'eux, comme pour les enfants d'Israël, et ne les frappera pas. Amen.
Le jour du sabbat.
(Ce sujet est traité dans Vitality
of « Mormonism »,
de l'auteur, pp. 330-333 ; voir aussi, de l'auteur, Jesus
the Christ, chap.
15 ; voir également, de Brigham H. Roberts, The
Lord's Day). -
L'Église accepte le dimanche comme le sabbat chrétien
et proclame la sainteté de ce jour. Nous admettons sans
discussion que, sous la loi de Moïse, le septième jour de
la semaine, le samedi, était désigné et observé
comme étant le jour saint, et que ce changement du samedi au
dimanche eut lieu sous l'administration apostolique qui suivit le
ministère personnel de Jésus-Christ. La réalité
du sabbat hebdomadaire qui doit être observé comme un
jour de dévotion spéciale et particulière au
service du Seigneur, est plus importante que la question de ce
jour-ci plutôt que celui-là de la semaine.
Le sabbat fut figuré d'avance, sinon spécifié de
façon définie, dans le récit de la création,
où nous lisons, après le rapport des six jours ou
périodes d'efforts créateurs : « Dieu
bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu'en
ce jour il se reposa de toute son oeuvre qu'il avait créée
en la faisant » (Genèse 2:3).
Au cours des premières étapes de l'exode, les
Israélites reçurent le commandement de ramasser une
portion double de manne le sixième jour, car le septième
jour était consacré au repos ; cela fut confirmé
par le fait que le Seigneur n'envoya pas de manne le jour du sabbat
(voir Exode 16:23-30). Il n'y a pas de preuve que l'observance du
jour du sabbat par Israël à cette époque était
une innovation ; et il est raisonnable de considérer
cette remise en vigueur dans la nouvelle dispensation plutôt
comme reconnaissance d'un ordre déjà établi
auparavant. Plus tard, lorsque le Décalogue fut codifié
et promulgué du haut du Sinaï, la loi du sabbat fut
exposée de façon particulièrement explicite, et
il fut dit que le repos du Seigneur en était la fondation :
« Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier. Tu
travailleras six jours et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième
jour est le jour du repos de l'Éternel ton Dieu : tu ne
feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton
serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger
qui est dans tes portes. Car en six jours l'Éternel a fait les
cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est
reposé le septième jour ; c'est pourquoi l'Éternel
a béni le jour de repos et l'a sanctifié »
(Exode 20:8-11). Cette sanctification du sabbat comme jour de repos
du labeur et de dévotion particulière devint une
caractéristique nationale des Israélites, qui les
distingua des nations païennes ; et ce à juste
titre, car il fut spécifié que l’observance de ce
jour saint serait le signe de l'alliance entre Jéhovah et son
peuple (voir Exode 31:13).
Au
cours de l'histoire israélite, des prophètes successifs
avertirent et réprimandèrent le peuple parce qu'il
avait négligé ou profané le jour du sabbat.
Néhémie attribua l'affliction de la nation à la
perte de la protection divine par la violation du sabbat (voir
Néhémie 13:15-22) ; et par la bouche d'Ézéchiel,
le Seigneur réaffirma que le jour du sabbat signifiait
le signe de son alliance avec Israël et adressa des reproches
sévères à ceux qui n'observaient pas ce jour
sacré (voir Ézéchiel 20:12-24). Pour la branche
détachée d'Israël,
qui comme le Livre de Mormon l'affirme, fut transplantée sur
le sol américain, l'observance du jour du sabbat était
un commandement non moins impératif (voir Jarom 5 ; voir
aussi Mosiah 13:16-19 ; 18:23).
Longtemps avant la naissance du Christ, le but original du sabbat et
l'esprit de ses services avaient été généralement
perdus de vue parmi les Juifs ; et les règles rabbiniques
avaient introduit de nombreux détails techniques, qui
faisaient de ce jour un jour désagréable et sévère.
Cette condition fut dénoncée avec force par notre
Seigneur en réponse aux nombreuses critiques dont il était
l'objet à cause des guérisons et autres bonnes oeuvres
qu'il accomplissait le jour du sabbat. « Le sabbat a été
fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat »,
déclara-t-il, et il ajouta cette affirmation profonde :
« Le Fils de l'homme est maître même du
sabbat » (Marc 2:27,28).
Le Christ vint, non pas pour abolir la loi de Moïse, mais pour
l'accomplir ; et, par lui, la loi fut remplacée par
l'Évangile. Le Sauveur se leva du tombeau le premier jour de
la semaine ; et ce dimanche-là, ainsi que le suivant, fut
rendu à jamais mémorable par la visitation corporelle
du Seigneur ressuscité aux apôtres et à d'autres
qui étaient assemblés. Pour ceux qui croyaient dans le
Sauveur crucifié et ressuscité, le dimanche devint le
jour du Seigneur (voir Apocalypse 1:10), et, dans la suite, prit la
place du samedi comme sabbat hebdomadaire dans les Églises
chrétiennes.
L'Église
de Jésus-Christ enseigne que le dimanche est le jour reconnu
pour observer le sabbat, se basant sur une révélation
directe qui spécifie comme tel le jour du Seigneur. Dans cette
nouvelle dispensation et, en vérité, la dernière
- la dispensation de la plénitude des temps - la loi
du sabbat a été réaffirmée à
l'Église. Il faut noter que la révélation, dont
un extrait figure ci-après fut donnée à l'Église
un dimanche - le 7 août 1831 :
« Et afin de te préserver plus complètement
des souillures du monde, tu iras en mon saint jour à la maison
de prière et tu y offriras tes sacrements ; car en
vérité, c'est ce jour qui t'est désigné
pour que tu te reposes de tes labeurs et pour que tu présentes
tes dévotions au Très-Haut. Néanmoins, tu
offriras tes vœux en justice tous les jours et en tout temps.
Mais souviens-toi qu'en ce jour, le jour du Seigneur, tu offriras tes
oblations et tes sacrements au Très-Haut, confessant tes
péchés à tes frères et devant le
Seigneur. Et en ce jour-là, tu ne feras rien d'autre que de
préparer ta nourriture en toute simplicité de cœur,
afin que ton jeûne soit parfait, ou, en d'autres termes, que ta
joie soit complète » (D&A 59:9-13).
Nous croyons qu'un jour hebdomadaire de repos n'est pas moins
nécessaire au bien-être physique de l'homme qu'à
son développement spirituel ; mais, fondamentalement et
essentiellement, nous considérons le jour du sabbat comme
d'origine divine, et sa sanctification un commandement de celui qui
était, qui est, et qui sera toujours Seigneur du sabbat.
Source :
James E. Talmage, Articles of Faith, Salt Lake City, 1890,
1931
Voir
aussi :
L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours en 20 points (M. Russel Ballard)
Regards extérieurs sur les saints des derniers jours