Une religion pratique



James E. Talmage (1862-1933)

 Président de l'université d'Utah de 1894 à 1897
Membre du collège des Douze de 1911 à 1933
 

 

       La religion de la vie quotidienne. - Dans cet article de leur foi, les saints des derniers jours déclarent accepter une religion pratique ; une religion qui consistera non seulement en professions en matière spirituelle, et en croyances concernant les conditions de l'au-delà, la doctrine du péché originel, et la réalité d'un ciel et d'un enfer futurs, mais aussi, et plus particulièrement, en devoirs actuels et quotidiens, dont le respect de soi-même, l'amour du prochain et la dévotion à Dieu sont les principes directeurs. La religion sans moralité, les professions de piété sans charité, les affiliations religieuses sans responsabilité adéquate quant à la conduite individuelle dans la vie quotidienne ne sont qu'airain qui résonne et que cymbales qui retentissent - un bruit sans musique, des paroles sans esprit de prière. « La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde » (Jaques 1:27). Les intentions honnêtes, l'intégrité de l'âme, la pureté individuelle, la liberté de conscience, le désir de faire du bien à tous les hommes, même à nos ennemis, la bienveillance pure - ce sont là quelques-uns des fruits, par lesquels on peut reconnaître la religion du Christ, et qui excèdent, en importance et en valeur, la promulgation de dogmes et l'énonciation de théories. Cependant une connaissance des choses au-dessus du temporel, des doctrines relatives aux questions spirituelles, fondée sur la révélation et non pas sur le sable des frêles hypothèses de l'homme, est également caractéristique de la véritable Église.

     
L'universalité de notre foi doit séduire toute personne qui examine sérieusement les principes enseignés par l'Église, et plus encore l'observateur objectif des résultats qui se manifestent dans la vie typique des saints des derniers jours. Dans le sein de l'Église il y a place pour toute vérité, pour tout ce qui est digne de louange, vertueux, aimable et de bonne réputation. La libéralité dont l'Église fait preuve envers les autres confessions religieuses, la conviction avec laquelle elle enseigne que Dieu ne fait pas acception de personnes, mais qu'il jugera tous les hommes selon leurs actions, l'amplitude et la profondeur de ses préceptes concernant l'immortalité, et les degrés de gloire éternelle qui attendent tous ceux dont le cœur est honnête parmi toutes nations, toutes familles, toutes Églises, parmi les civilisés et les païens, les éduqués et les ignorants, tout cela a déjà été exposé (ndlr : voir, de l'auteur, Articles of Faith, Salt Lake City, 1890). Nous avons vu, en outre, que les croyances de ce peuple le conduisent plus loin, même au-delà des limites des connaissances révélées jusqu'ici, et lui enseignent à attendre, avec une confiance inébranlable, de nouvelles révélations, des vérités à ajouter, des gloires plus grandes que celles qui sont déjà révélées, des éternités de puissance, de domination et de progrès, au-delà de ce que l'esprit de l'homme peut concevoir et son âme contenir. Nous croyons en un Dieu qui est lui-même un Dieu de progrès, dont la majesté est l'intelligence dont la perfection consiste en avancement éternel (« La gloire de Dieu, c'est l'intelligence », Doctrine & Alliances 93:36), un Être qui a atteint son état exalté en suivant une voie qu'il est permis à ses enfants de suivre maintenant, et dont la gloire est leur héritage. En dépit de l'opposition des confessions religieuses, en face des accusations directes de blasphème, l'Église proclame cette vérité éternelle : « Ce que l'homme est, Dieu le fut ; ce que Dieu est, l'homme peut le devenir ». Devant un tel avenir, l'homme ne peut qu'ouvrir son cœur au flot de la révélation passée, présente et future. Et, en vérité, nous devrions pouvoir dire de chaque enfant éclairé de Dieu, qu'il « croit tout, supporte tout, espère tout, endure tout » (1Corinthiens 13:7). La profession de foi incorporée dans le treizième article de foi suggère de nombreux points relatifs à l'organisation, aux préceptes et aux pratiques de l'Église. Parmi ceux-ci les suivants peuvent retenir l'attention.

     
La bienveillance. - La bienveillance repose sur l'amour de nos semblables ; elle embrasse, bien qu'elle la dépasse de loin, la charité, dans le sens ordinaire dans lequel ce dernier mot est employé. Le Christ la plaça immédiatement après l’amour pour Dieu. Un jour, certains Pharisiens vinrent trouver le Christ, pour le tenter dans des questions de doctrine dans l'espoir de le prendre au piège et faire ainsi de lui un transgresseur de la loi. Leur porte parole était un docteur de la loi. Notez bien sa question et la réponse du Maître : « Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? (Matthieu 22:36-40 ; voir aussi Luc 10:25-27) Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes ». Les deux commandements mentionnés ici comme premier et second sont si étroitement liés qu'ils n'en forment virtuellement qu'un, et c'est « tu aimeras ». Celui qui obéit à l'un de ces commandements obéit aux deux, car, sans aimer nos semblables, il nous est impossible d'être agréables à Dieu. C'est pourquoi Jean, l'apôtre de l'amour, écrivit : « Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres ; car l'amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour... Si quelqu'un dit : J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur ; car celui qui n'aime pas son frère, qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas ? Et nous avons de lui ce commandement: que celui qui aime Dieu aime aussi son frère » (1 Jean 4:7,8,20,21).

      Mais la plus grande et la plus sublime peut-être des déclarations apostoliques concernant l'amour qui sauve, se trouve dans l'épître de Paul aux saints de Corinthe (voir 1 Corinthiens, chap. 13 ; voir aussi, dans le Livre de Mormon, Alma 34:28,29 ; Mosiah 4:16-24). Dans notre version française courante de la Bible, la vertu que l'apôtre déclare être supérieure à tous les dons miraculeux, et qui continuera après que tout aura passé, est appelée charité ; mais le mot originel signifiait amour ; et Paul avait à l'esprit quelque chose de plus que le simple fait de donner des aumônes, puisqu'il dit : « Quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres ... si je n'ai pas la charité, tout cela ne me sert de rien ». Un homme peut parler la langue des anges, posséder le don de
prophétie, qui est le plus grand de tous les dons ordinaires, avoir toute la connaissance et comprendre tous les mystères, avoir assez de foi pour déplacer les montagnes, donner tout ce qu'il a, y compris sa vie - sans l'amour il n'est rien. La charité, ou aumône, bien qu'associée au plus sincère des motifs et dénuée de tout désir de louange ou d'espoir de retour, n'est qu'une faible manifestation de l'amour qui doit nous rendre notre prochain aussi cher que notre personne même, de cet amour qui est patient, qui n'envie pas les autres, qui ne se vante pas, qui ne connaît pas l'orgueil, qui domine l'égoïsme, qui se réjouit dans la vérité. Lorsque « ce qui est parfait » sera venu, les dons, accordés jusqu'alors partiellement, seront supplantés. « La perfection absorbera alors l'imperfection ; il n'y aura plus de pouvoir de guérison, car il n'y aura plus de maladie ; les langues et les interprétations cesseront alors car une seule langue pure sera parlée, il n'y aura plus besoin du pouvoir de chasser les démons et de neutraliser les poisons mortels, car, dans le ciel, les circonstances le rendront inutile. Mais la charité, qui est l'amour pur de Dieu, ne cesse jamais ; elle siégera sur un trône, au milieu de la multitude glorifiée, revêtue de toute la gloire et de toute la splendeur de son ciel natal » (Orson Pratt, Divine Authenticity of the Book of Mormon 1:15,16). Si l'homme veut obtenir la vie éternelle, il ne peut pas se permettre de négliger son devoir d'aimer ses semblables, car « l'amour est l'accomplissement de la loi » (Romains 13:10 ; voir aussi Galates 5:14 ; 1 Pierre 4:8).


     
Oeuvres bienfaisantes de l'Église. - L'Église actuelle peut faire montre d'une oeuvre de bienfaisance prodigieuse, déjà accomplie et toujours en cours. On peut voir l'un des monuments les plus glorieux de son oeuvre dans l’œuvre missionnaire qui a toujours été un trait caractéristique de ses activités. Poussée par nul autre motif qu'un amour pur envers l'humanité et le désir d'accomplir les commandements de Dieu concernant l'humanité, l'Église envoie, chaque année, des centaines de missionnaires proclamer l'Évangile de vie éternelle au monde, et ce, sans salaire. Des multitudes de ces serviteurs dévoués ont subi des mauvais traitements et des outrages de ceux à qui ils essayaient de faire du bien, et pas mal d'entre eux ont donné leur vie, apposant ainsi le sceau du martyre à leur témoignage et leur oeuvre.

      La charité qui se manifeste par les dons matériels n'est pas négligée dans l'Église ; en vérité, il est enseigné que cette forme de bienfaisance est le devoir sacré de chaque saint des derniers jours. Bien que chacun soit exhorté à donner individuellement de ce qu'il possède aux nécessiteux, un système de bienfaisance efficace et ordonné a été établi dans l'Église. Quelques caractéristiques de ce système sont dignes de notre considération particulière.

     
Les offrandes volontaires. - Une des caractéristiques de l'Église et du peuple de Dieu a toujours été de prendre soin des pauvres, s'il en existe parmi eux. Pour servir ce but, et aussi pour favoriser un esprit de libéralité, de bonté et de bienfaisance, des dons et offrandes volontaires ont été requis de ceux qui professent vivre selon la loi de Dieu. Aujourd'hui, dans l'Église, un plan systématique de distribution aux pauvres est en opération. C'est ainsi que, dans presque chaque branche ou paroisse, fonctionne une organisation de femmes appelée la Société de secours. Son but, du moins partiel, est de recueillir parmi leur organisation, et les membres de l'Église en général, des contributions en argent et en nature, en particulier les nécessités de la vie, et de les distribuer aux membres dignes nécessiteux sous la direction des officiers locaux de la prêtrise. Mais la Société de secours visite aussi, de façon systématique, les maisons des affligés, prenant soin des malades, apportant la consolation aux éprouvés, et essayant, de toutes les façons possibles, de soulager la détresse. Les bonnes oeuvres de cette organisation ont gagné l'admiration de nombreuses personnes qui professent n'avoir aucun rapport avec l'Église. Ses méthodes ont été imitées par d'autres associations de bienfaisance, et la société occupe un rang national aux États-Unis.

      Les offrandes de jeûne représentent un système encore plus général de donation. L'Église enseigne que la prière continuelle et le jeûne périodique sont des moyens de parvenir à cette humilité qui attire la faveur divine ; et un jour de jeûne mensuel a été désigné pour être observé dans toute l'Église ; il a lieu le premier dimanche de chaque mois. Il est requis des saints qu'ils manifestent la sincérité de leur jeûne en faisant ce jour-là une offrande à l'intention des pauvres ; et, de commun accord, cette offrande doit être au moins égale au prix des repas omis au cours du jeûne de la famille. Ces offrandes sont reçues par l'épiscopat et distribuées par la même autorité aux pauvres de la paroisse ou de la branche qui en sont dignes. Des jeûnes spéciaux sont décrétés par les autorités présidentes, quand l'occasion le demande, comme aux époques de maladie répandue, en temps de guerre ou en d'autres situations critiques qui justifient ces époques de supplication. De cette façon, et de beaucoup d'autres encore, les saints des derniers jours donnent de leur subsistance aux nécessiteux ; car ils se rendent compte que les nécessiteux parmi eux peuvent être « les pauvres du Seigneur » ; et que, indépendamment de la dignité de la personne qui reçoit, le besoin et la détresse doivent être soulagés. Le peuple croit que l'harmonie de ses prières sera changée en discorde si les cris des pauvres accompagnent ses supplications au trône de grâce.

     
La dîme. - L'Église actuelle suit la doctrine du payement de la dîme, semblable, en toutes ses dispositions générales, à celle qui fut enseignée et pratiquée autrefois. Avant de considérer la pratique autorisée actuelle en la matière, il peut être instructif d'étudier l'ancienne pratique du paiement de la dîme. Au sens étroit, la dîme est un dixième, et cette proportion des biens individuels semble avoir été considérée autrefois comme revenant au Seigneur (voir, du même auteur, The Law of the Tithe, Deseret News, 31 janvier 1914, republié sous le titre The Lord's Tenth). L'institution de la dîme précède même la dispensation mosaïque, car nous trouvons que les patriarches Abraham et Jacob payèrent la dîme. Abraham, revenant d'une bataille victorieuse, rencontra Melchisédek, roi de Salem et « sacrificateur du Dieu Très-Haut », et reconnaissant son autorité sacerdotale, « lui donna la dîme de tout » (voir Genèse 14:18-20 ; Hébreux 7:1-3,5 et Alma 13:13-16). Jacob, de son plein gré, fit le vœu de donner au Seigneur un dixième de tout ce qu'il posséderait (voir Genèse 28:22).

      Les statuts mosaïques étaient explicites en requérant la dîme : « Toute dîme de la terre, soit des récoltes de la terre, soit du fruit des arbres, appartient à l'Éternel ; c'est une chose consacrée à l'Éternel... Toute dîme de gros et de menu bétail, de tout ce qui passe sous la houlette, sera une dîme consacrée à l'Éternel » (Lévitique 27:30-34). La dîme devait être payée comme elle se présentait, sans chercher ce qui était bon ou ce qui était mauvais. Cependant, dans certaines conditions, un homme pouvait racheter la dîme en payant sa valeur d'une autre façon, mais dans ce cas, il devait ajouter un cinquième de la dîme. Le dixième de tous les biens en Israël devait être payé aux Lévites, comme héritage accordé en signe de reconnaissance pour leurs services ; et les Lévites, à leur tour, devaient payer la dîme de ce qu'ils recevaient, et cette dîme de la dîme revenait aux prêtres (voir Nombres 18:21-28). Une seconde dîme était réclamée d'Israël, qui servait pour les fêtes fixes ; et une troisième dîme, payable tous les trois ans, était consacrée à la nourriture et au logement des nécessiteux, des veuves, des orphelins et des Lévites (voir Deutéronome 12:5-17 ; 14:22,23).

      Il est évident que, bien qu'aucun châtiment ne soit rapporté pour la négligence de la loi de la dîme, l'observation correcte de cette loi était considérée comme un devoir sacré. Au cours de la réforme opérée par Ézéchias, le peuple manifesta sa repentance en payant
immédiatement la dîme (voir 2 Chroniques 31:5,6) ; et il donna si libéralement qu'un surplus considérable fut accumulé, ce que voyant, Ézéchias demanda quelle était la source d'une telle abondance. Alors le souverain sacrificateur Azaria, de la maison de Tsadok, lui répondit : « Depuis qu'on a commencé d'apporter les offrandes dans la maison de l'Éternel, nous avons mangé, nous nous sommes rassasiés, et nous en avons beaucoup laissé, car l'Éternel a béni son peuple ; et voici la grande quantité qu'il y a de reste ». Néhémie veilla à régler la façon de payer la dîme (voir Néhémie 10:37 ; 12:44), et Amos (voir Amos 4:4) et Malachie (voir Malachie 3:7-10) réprimandèrent tous deux le peuple parce que celui-ci avait négligé ce devoir. Par la bouche du dernier prophète cité, le Seigneur accusa le peuple de l'avoir trompé ; mais il lui promit des bénédictions au-delà de ses capacités d'en recevoir, s'il retournait à sa fidélité : « Un homme trompe-t-il Dieu ? Car vous me trompez, et vous dites: En quoi t'avons-nous trompé ? Dans les dîmes et les offrandes. Vous êtes frappés par la malédiction et vous me trompez, la nation tout entière. Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison ; mettez-moi de la sorte à l'épreuve, dit l'Éternel des armées et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance » (Malachie 3:7-10 ; voir aussi 3 Néphi 24:7-12). En visitant les Néphites, après sa résurrection, le Sauveur leur parla de ces paroles de Malachie, et leur répéta les mots du prophète juif (voir 3 Néphi 24:7-10). Les Pharisiens, à l'époque du ministère du Christ, se montraient particulièrement scrupuleux dans le paiement de la dîme, au point de négliger « les choses plus importantes de la loi », et pour ce manque de logique, ils se firent réprimander par le Maître (voir Matthieu 23:23 ; Luc 11:42).

      Dans la dispensation actuelle, la loi de la dîme a reçu une place de grande importance, et des bénédictions particulières ont été promises à ceux qui l'observent fidèlement. Ce jour a été appelé par le Seigneur « un jour de sacrifice, et un jour où la dîme est levée sur mon peuple ; car celui qui est dîmé ne sera pas brûlé » (D&A 64:23,24 ; voir aussi 85:3). Dans une révélation donnée par l'intermédiaire du prophète Joseph Smith, le 8 juillet 1838, le Seigneur a montré explicitement ce qu'il requérait du peuple à ce sujet (D&A, section 119).

     
Le mariage. - Les enseignements des Écritures concernant la nécessité du mariage sont nombreux et explicites. « Le Seigneur Dieu dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul » (Genèse 2:18) ; cette déclaration générale fut faite au sujet d'Adam immédiatement après son établissement en Éden. Ève lui fut donnée, et l'homme reconnut la nécessité d'une association permanente des sexes dans le mariage, et dit : « C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair » (Genèse 2:24). En tant que contrepartie de la Divinité, aucun des sexes n'est complet en lui-même. On nous dit expressément que Dieu est le Père des esprits (voir Nombres 22 ; voir aussi Hébreux 12:9), et pour bien saisir le sens littéral de cette vérité solennelle, nous devons savoir qu'il existe une mère des esprits. Nous lisons au sujet de la création des hommes : « Dieu créa l'homme à son image ; il créa l'homme à l'image de Dieu : il créa l'homme et la femme » (Genèse 1:27 ; 5:2).

      Le but de cette double création est indiqué dans le verset suivant du récit sacré : « Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre » (Genèse 1:28 ; 9:1,7 ; Lévitique 26:9). Un tel commandement aurait été nul et non avenu s'il avait été adressé uniquement à l'un ou à l'autre des sexes ; et sans la faculté de perpétuer son espèce, la gloire et la majesté de l'homme n'auraient pas de sens ; car les oeuvres d'un individu quelconque dans cette vie mortelle représentent bien peu de chose, en vérité.

      Aussi grandioses que puissent paraître les exploits d'un homme qui est vraiment
grand, le point culminant de sa glorieuse carrière consiste à laisser une postérité pour continuer son oeuvre et rehausser les triomphes de l'ancêtre. Et si cela est vrai des mortels en ce qui concerne les choses de cette terre, combien plus grand est le pouvoir de la multiplication éternelle, lorsqu'on la considère à la lumière de la vérité révélée sur la progression infinie dans l'état futur. En vérité, l’apôtre était sage lorsqu'il dit : « Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'est point sans l'homme ni l'homme sans la femme » (1 Corinthiens 11:11).

      Les saints des derniers jours acceptent la doctrine que le mariage est honorable (voir Hébreux 13:4), et qu'il est requis de tous ceux ne sont pas empêchés, par une incapacité physique ou autre, d'assumer les responsabilités sacrées de l'état conjugal. Ils considèrent que chaque homme digne possède, de naissance, le devoir et le privilège de devenir chef de famille et père d'une postérité qui, par la grâce de Dieu, peut ne jamais s'éteindre ; et le droit de chaque femme digne d'être épouse et mère dans la famille humaine est tout aussi grand. En dépit du caractère simple, raisonnable et naturel de ces enseignements, de faux docteurs se sont élevés parmi les hommes, proclamant cette doctrine pernicieuse que l'état de mariage n'est qu'une nécessité de la chair, héritée par l'homme, conséquence de sa dégradation, et que le célibat est la marque d'un état élevé, plus acceptable aux yeux de Dieu. Voici ce que le Seigneur a dit de nos jours, au sujet de tels hommes : « En vérité, je vous dis que quiconque interdit de se marier n'est pas mandaté par Dieu, car le mariage est institué par Dieu pour l'homme... afin que la terre réponde au but de sa création, et qu'elle soit remplie de sa mesure d'hommes, selon leur création avant que le monde ne fût fait » (D&A 49:15-17).

     
Le mariage céleste. - Le mariage tel qu'il est considéré par les saints des derniers jours est honoré par Dieu et est destiné à être une relation éternelle des sexes. Ce peuple ne le considère pas simplement comme un contrat temporel valide sur terre autant que dure la vie mortelle des parties intéressées, mais comme une alliance solennelle qui se prolonge au-delà du tombeau. Dans l'ordonnance complète du mariage, l'homme et la femme sont placés sous une alliance de fidélité mutuelle, non pas « jusqu'à ce que la mort vous sépare », mais « pour le temps et pour toute éternité ». Un contrat d'une portée aussi grande que celui-ci, s'étendant non seulement à travers le temps tout entier mais aussi dans le domaine de l'au-delà, requiert, pour être validé, une autorité supérieure à celle de la terre ; et nous trouvons cette autorité dans la sainte prêtrise, qui, venant de Dieu, est éternelle. Tout pouvoir moindre que celui-ci, bien que valide dans cette vie, est nul quant à la condition de l'âme humaine au-delà du tombeau.

      Le Seigneur a dit : « tous contrats, alliances, conventions, obligations, serments, vœux, actes, unions, associations ou attentes qui ne se font pas et ne sont pas contractés et scellés par le Saint-Esprit de promesse, de la main de celui qui est oint, à la fois pour le temps et pour toute l'éternité, de la façon la plus sainte, par révélation et par commandement, par l'intermédiaire de mon oint que j'ai désigné sur terre pour détenir ce pouvoir... n'ont aucune validité, vertu ou force dans et après la résurrection d'entre les morts ; car tous les contrats qui ne sont pas faits dans ce sens prennent fin quand les hommes sont morts » (D&A 132:7).

      Quant à l'application du principe de l'autorité terrestre pour les choses de cette terre, et de l'autorité éternelle pour les choses au-delà du tombeau, au contrat sacré du mariage, la révélation ajoute ceci : « C'est pourquoi, si un homme épouse une femme en ce monde, mais ne l'épouse pas par moi ni par ma parole, et fait alliance avec elle aussi longtemps qu'il est dans le monde, et elle avec lui, leur alliance et leur mariage ne sont pas valides lorsqu'ils sont morts et hors du monde ; ils ne sont donc liés par aucune loi lorsqu'ils sont
hors du monde. C'est pourquoi, lorsqu'ils sont hors du monde, les hommes ne prennent pas de femmes, ni les femmes de maris, mais ils sont désignés comme anges dans les cieux ; lesquels anges sont des serviteurs au service de ceux qui sont dignes d'un poids de gloire beaucoup plus grand, extrême et éternel. Car ces anges n'ont pas respecté ma loi ; c'est pourquoi, ils ne peuvent s'accroître, mais restent à toute éternité séparés et seuls, sans exaltation, dans leur état sauvé. Et dorénavant, ils ne sont pas dieux, mais anges de Dieu, pour toujours et à jamais » (D&A 132:15-17 ; voir, de l'auteur, The House of the Lord, p. 101).

      Ce système de mariage sacré, comprenant des alliances portant sur cette vie et sur toute éternité, porte le nom distinctif de mariage céleste - l'ordre de mariage qui existe dans les mondes célestes. L'ordonnance du mariage céleste est permise seulement à ces membres de l'Église qui sont jugés dignes de participer aux bénédictions spéciales de la Maison du Seigneur ; car cette ordonnance, avec d'autres ordonnances valables éternellement, doit être administrée dans les temples élevés et dédiés à ces services sacrés (voir D&A 124:30-40).

      Les enfants qui sont nés de parents ainsi mariés sont héritiers naturels de la prêtrise ; on les appelle « enfants de l'alliance ». Point n'est besoin de rite d'adoption ou de scellement pour leur assurer une place dans la postérité de la promesse. Mais l'Église sanctionne les mariages pour cette vie seulement, et y appose le sceau de la prêtrise, parmi ceux qui ne sont pas admis dans les temples du Seigneur, ou qui, volontairement, préfèrent l'ordre temporel inférieur du mariage. Aucune personne vivante ne peut être mariée selon les ordonnances de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours à moins de s'être conformée à tout ce qui est requis par les lois séculières afférentes au mariage.

      L'association illégale des sexes a été rangée par le Seigneur parmi les péchés les plus haïssables ; et l'Église, de nos jours, considère la pureté individuelle dans les relations sexuelles comme une condition indispensable à la qualité de membre de l'Église. Les enseignements du prophète néphite Alma, au sujet de l'énormité des offenses à la vertu et à la chasteté, sont acceptés par les saints des derniers jours sans aucune modification. Leur conclusion est que « ces choses sont une abomination aux yeux du Seigneur ; oui, le plus abominable des péchés, après celui de verser le sang innocent, ou celui de nier le Saint-Esprit » (Alma 39:5). Le commandement « Tu ne commettras point d'adultère », écrit jadis par le doigt du Seigneur, au milieu des tonnerres et des éclairs du Sinaï, a été renouvelé comme injonction explicite dans ces derniers jours ; et la peine d'excommunication a été prévue parmi les sanctions encourues par celui qui commet l'offense (voir D&A 42:24, 80-83 ; 63:16,17). De plus, le Seigneur considère toute approche au péché sexuel incompatible à la profession de foi de ceux qui ont reçu le Saint-Esprit, car il a déclaré que « celui qui regarde une femme pour la convoiter, ou commet l'adultère dans son cœur, n'aura pas l'Esprit, mais reniera la foi » (D&A 63:16 ; aussi 42:23 ; Matthieu 5:28).

     
La sainteté du corps. - L'Église enseigne que chacun doit considérer son corps comme « le temple de Dieu » (1 Corinthiens 3:16 ; voir aussi 6:19 ; 2 Corinthiens 6:16 ; D&A 93:35), et, comme tel, maintenir sa pureté et sa sainteté. Il lui est enseigné que l'Esprit du Seigneur ne demeure pas dans les tabernacles impurs, et que, par conséquent, il est requis de lui qu'il vive conformément aux lois de santé, qui constituent une partie de la loi de Dieu. À l'usage de ses saints (D&A, sec. 89), le Seigneur a révélé ce qui suit :

1 PAROLE DE SAGESSE au profit du conseil des grands prêtres assemblés à Kirtland, de
l'Église et aussi des saints de Sion —

2 pour être envoyée avec salutations ; non par commandement ou par contrainte, mais par révélation et parole de sagesse, montrant l'ordre et la volonté de Dieu dans le salut temporel de tous les saints dans les derniers jours ;

3 donnée comme principe accompagné d'une promesse, adaptée à la capacité des faibles et des plus faibles de tous les saints, qui sont ou peuvent être appelés saints.

4 Voici, en vérité, ainsi vous dit le Seigneur : En conséquence des mauvaises intentions et des desseins qui existent et existeront dans les derniers jours dans le cœur des conspirateurs, je vous ai avertis et je vous préviens en vous donnant par révélation cette parole de sagesse :

5 Lorsque quelqu'un parmi vous boit du vin ou des boissons fortes, voici, ce n'est pas bien ni convenable aux yeux de votre Père, excepté lorsque vous vous assemblez pour offrir vos sacrements devant lui.

6 Et voici, ce doit être du vin, oui, du vin pur des raisins de la vigne, fabriqué par vous-mêmes.

7 Et de plus, les boissons fortes ne sont pas pour le ventre, mais pour vous laver le corps.

8 Et de plus, le tabac n'est ni pour le corps, ni pour le ventre, et n'est pas bon pour l'homme, mais c'est une herbe pour les contusions et le bétail malade, dont il faut user avec sagesse et savoir-faire.

9 Et de plus, les boissons brûlantes ne sont ni pour le corps, ni pour le ventre.

10 Et de plus, en vérité, je vous le dis, toutes les herbes salutaires ont été prévues par Dieu pour la constitution, la nature et l'usage de l'homme,

11 chaque herbe en sa saison et chaque fruit en sa saison ; tous ceux-ci doivent être utilisés avec prudence et actions de grâces.

12 Oui, moi, le Seigneur, j'ai aussi prévu la chair des bêtes et des oiseaux du ciel pour l'usage de l'homme avec actions de grâces ; toutefois, il faut en user avec économie.

13 Et il m'est agréable que l'on n'en use qu'en période d'hiver, ou de froid, ou de famine.

14 Tout grain est prévu pour l'usage de l'homme et des bêtes, pour être le soutien de la vie, non seulement pour l'homme, mais pour les bêtes des champs, les oiseaux du ciel, et tous les animaux sauvages qui courent ou rampent sur la terre ;

15 et Dieu a fait ceux-ci pour l'usage de l'homme, seulement en temps de famine et de faim excessive.

16 Tout grain est bon pour la nourriture de l'homme, de même que le fruit de la vigne ; ce qui donne des fruits, soit dans le sol, soit au-dessus du sol ;

17 néanmoins, le blé pour l'homme, le maïs pour le bœuf, l'avoine pour le cheval, le seigle pour la volaille et les pourceaux et pour toutes les bêtes des champs, et l'orge pour tous les animaux utiles, et pour des boissons légères, de même que d'autres grains.

18 Et tous les saints qui se souviennent de garder et de pratiquer ces paroles, marchant dans l'obéissance aux commandements, recevront la santé en leur nombril et de la moelle pour leurs os.

19 Et ils trouveront de la sagesse et de grands trésors de connaissance, oui, des trésors cachés ;

20 et ils courront et ne se fatigueront pas, et ils marcheront et ne faibliront pas.

21 Et moi, le Seigneur, je leur fais la promesse que l'ange destructeur passera à côté d'eux, comme pour les enfants d'Israël, et ne les frappera pas. Amen.

 
     
Le jour du sabbat. (Ce sujet est traité dans Vitality of « Mormonism », de l'auteur, pp. 330-333 ; voir aussi, de l'auteur, Jesus the Christ, chap. 15 ; voir également, de Brigham H. Roberts, The Lord's Day). - L'Église accepte le dimanche comme le sabbat chrétien et proclame la sainteté de ce jour. Nous admettons sans discussion que, sous la loi de Moïse, le septième jour de la semaine, le samedi, était désigné et observé comme étant le jour saint, et que ce changement du samedi au dimanche eut lieu sous l'administration apostolique qui suivit le ministère personnel de Jésus-Christ. La réalité du sabbat hebdomadaire qui doit être observé comme un jour de dévotion spéciale et particulière au service du Seigneur, est plus importante que la question de ce jour-ci plutôt que celui-là de la semaine.

      Le sabbat fut figuré d'avance, sinon spécifié de façon définie, dans le récit de la création, où nous lisons, après le rapport des six jours ou périodes d'efforts créateurs : « Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu'en ce jour il se reposa de toute son oeuvre qu'il avait créée en la faisant » (Genèse 2:3).

      Au cours des premières étapes de l'exode, les Israélites reçurent le commandement de ramasser une portion double de manne le sixième jour, car le septième jour était consacré au repos ; cela fut confirmé par le fait que le Seigneur n'envoya pas de manne le jour du sabbat (voir Exode 16:23-30). Il n'y a pas de preuve que l'observance du jour du sabbat par Israël à cette époque était une innovation ; et il est raisonnable de considérer cette remise en vigueur dans la nouvelle dispensation plutôt comme reconnaissance d'un ordre déjà établi auparavant. Plus tard, lorsque le Décalogue fut codifié et promulgué du haut du Sinaï, la loi du sabbat fut exposée de façon particulièrement explicite, et il fut dit que le repos du Seigneur en était la fondation : « Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier. Tu travailleras six jours et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour ; c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour de repos et l'a sanctifié » (Exode 20:8-11). Cette sanctification du sabbat comme jour de repos du labeur et de dévotion particulière devint une caractéristique nationale des Israélites, qui les distingua des nations païennes ; et ce à juste titre, car il fut spécifié que l’observance de ce jour saint serait le signe de l'alliance entre Jéhovah et son peuple (voir Exode 31:13).

      Au cours de l'histoire israélite, des prophètes successifs avertirent et réprimandèrent le peuple parce qu'il avait négligé ou profané le jour du sabbat. Néhémie attribua l'affliction de la nation à la perte de la protection divine par la violation du sabbat (voir Néhémie 13:15-22) ; et par la bouche d'Ézéchiel, le Seigneur réaffirma que le jour du sabbat
signifiait le signe de son alliance avec Israël et adressa des reproches sévères à ceux qui n'observaient pas ce jour sacré (voir Ézéchiel 20:12-24). Pour la branche détachée d'Israël, qui comme le Livre de Mormon l'affirme, fut transplantée sur le sol américain, l'observance du jour du sabbat était un commandement non moins impératif (voir Jarom 5 ; voir aussi Mosiah 13:16-19 ; 18:23).

      Longtemps avant la naissance du Christ, le but original du sabbat et l'esprit de ses services avaient été généralement perdus de vue parmi les Juifs ; et les règles rabbiniques avaient introduit de nombreux détails techniques, qui faisaient de ce jour un jour désagréable et sévère. Cette condition fut dénoncée avec force par notre Seigneur en réponse aux nombreuses critiques dont il était l'objet à cause des guérisons et autres bonnes oeuvres qu'il accomplissait le jour du sabbat. « Le sabbat a été fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat », déclara-t-il, et il ajouta cette affirmation profonde : « Le Fils de l'homme est maître même du sabbat » (Marc 2:27,28).

      Le Christ vint, non pas pour abolir la loi de Moïse, mais pour l'accomplir ; et, par lui, la loi fut remplacée par l'Évangile. Le Sauveur se leva du tombeau le premier jour de la semaine ; et ce dimanche-là, ainsi que le suivant, fut rendu à jamais mémorable par la visitation corporelle du Seigneur ressuscité aux apôtres et à d'autres qui étaient assemblés. Pour ceux qui croyaient dans le Sauveur crucifié et ressuscité, le dimanche devint le jour du Seigneur (voir Apocalypse 1:10), et, dans la suite, prit la place du samedi comme sabbat hebdomadaire dans les Églises chrétiennes.

      L'Église de Jésus-Christ enseigne que le dimanche est le jour reconnu pour observer le sabbat, se basant sur une révélation directe qui spécifie comme tel le jour du Seigneur. Dans cette nouvelle dispensation et, en vérité, la dernière - la dispensation de la plénitude des temps - la loi du sabbat a été réaffirmée à l'Église. Il faut noter que la révélation, dont un extrait figure ci-après fut donnée à l'Église un dimanche - le 7 août 1831 :

      « Et afin de te préserver plus complètement des souillures du monde, tu iras en mon saint jour à la maison de prière et tu y offriras tes sacrements ; car en vérité, c'est ce jour qui t'est désigné pour que tu te reposes de tes labeurs et pour que tu présentes tes dévotions au Très-Haut. Néanmoins, tu offriras tes vœux en justice tous les jours et en tout temps. Mais souviens-toi qu'en ce jour, le jour du Seigneur, tu offriras tes oblations et tes sacrements au Très-Haut, confessant tes péchés à tes frères et devant le Seigneur. Et en ce jour-là, tu ne feras rien d'autre que de préparer ta nourriture en toute simplicité de cœur, afin que ton jeûne soit parfait, ou, en d'autres termes, que ta joie soit complète » (D&A 59:9-13).

      Nous croyons qu'un jour hebdomadaire de repos n'est pas moins nécessaire au bien-être physique de l'homme qu'à son développement spirituel ; mais, fondamentalement et essentiellement, nous considérons le jour du sabbat comme d'origine divine, et sa sanctification un commandement de celui qui était, qui est, et qui sera toujours Seigneur du sabbat.

 

Source : James E. Talmage, Articles of Faith, Salt Lake City, 1890, 1931

Voir aussi :

L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours en 20 points (M. Russel Ballard)

Regards extérieurs sur les saints des derniers jours