Le salut par la foi et le sacerdoce universel :
considérations historiques
Marc-Olivier R.
La croyance en un sacerdoce divin et à l’importance des oeuvres dans le salut caractérise une partie de la chrétienté, dont les saints des derniers jours. L’autre partie, issue de la Réforme, croit au sacerdoce universel et au salut par la foi seule. Dans cet article je traiterai de ces deux derniers dogmes, notamment des circonstances historiques de leur apparition.
Un
moine dans la tourmente
Martin Luther serait né en 1483 à Eisleben
(Allemagne) ; dès 1501, il va à l'université
d'Erfurt. Bien qu'en possession d'une maîtrise en philosophie,
il rejoint les ordres monastiques (juillet 1505) après avoir
manqué d'être touché par la foudre. Chez les
Augustins, à Erfurt, il est appelé prêtre en
1506, puis est transféré en 1511 à Wittenberg.
En 1512 il devient docteur en théologie et commence une vaste
entreprise de commentaires bibliques.
Pour mieux comprendre ce qui va se passer par la suite, il faut
connaître ceci à propos de la psyché du
personnage :
Ce [que les faits] ne révèlent
pas, c'est que depuis son entrée au couvent, Luther
poursuivait un combat douloureux pour acquérir la certitude de
son salut. Comment obtiendrai-je un Dieu favorable ? Telle était
la question qui le hantait jusqu'à l'obsession. Cette
recherche angoissée devait culminer dans une crise dont aucun
historien aujourd'hui n'est disposé, à la suite de
Denifle, à mettre en doute la réalité.
(Stauffer, R., 1998 (1970), La Réforme, Paris : PUF,
col. « Que Sais-je », p. 11)
L'historien et érudit Jean Delumeau semble abonder dans le
même sens :
(...) Le 2 juillet 1505, revenant
seul de Mansfeld à Erfurt, il fut surpris par un violent
orage. (...) L'éclair qui faillit le foudroyer lui parut « un
appel solennel de Dieu ». Il craignit de mourir sans
préparation suffisante. Le problème du salut devint
donc sa grande angoisse. (Delumeau, J., Wanegffelen, T., 1998
(1965), Naissance et Affirmation de la Réforme, Paris :
PUF, col. "Nouvelle Clio", p. 29-30)
Cette angoisse pour son salut n'est pas un simple détail
historique. C'est littéralement le moteur, le mouvement de la
pensée luthérienne qui va le précipiter vers le
luthéranisme. Nous avons affaire à un moine qui
recherche le moyen de sauver son âme ; et ce n'est pas
pour rien qu'il s'engage chez les Augustins, l'ordre ecclésiastique
le plus strict.
Qu'en est-il de l'Église catholique ? A cette époque
la mainmise du pontificat romain est omniprésente, bien que
son influence commence à être discutée ; ce
qu'elle dit vaut comme parole d'Évangile. Aussi, les oeuvres
que les hommes doivent produire pour le salut fait partie du discours
de l'Église. Luther, lui, se pose la question angoissante :
« Si je dois mourir à l'instant, ai-je fait
assez pour être sauvé ? »
La goutte d'eau qui fait déborder le vase est la vente des
Indulgences par Johan Tetzel à Wittenberg. Parti d'un
principe honnête (la réparation des péchés
notamment envers les personnes lésées) et
scripturairement défendable, la doctrine bascule vers une
grossière exagération : les Indulgences sont
vendues, c'est-à-dire que l'on peut acheter le
pardon de ses péchés. Pire : Johan Tetzel a la
double mauvaise idée de les vendre pour des péchés
à venir dans un temps futur. Ceci se fait sous le nez
et la barbe de Luther, le moine de Wittenberg, qui désapprouve
avec force ce commerce.
Parallèlement à cela, Luther découvre, dans la
Bible, au travers des écrits pauliens, que la justification
s'obtient par la grâce seule de Dieu, sur démonstration
de la foi. Delumeau écrit :
Ainsi Luther avait
trouvé la solution de son drame intérieur, et la
doctrine de la justification par la foi seule allait devenir la clé
de voûte du protestantisme officiel. (Ibidem, p. 32)
Cette collision entre les abus
de Tetzel (sous l'oeil bienveillant de Rome) et la découverte
de Luther amena ce dernier, le 31 octobre 1517, à afficher 95
thèses, on suppose sur les portes de la chapelle de
Wittenberg ; celles-ci, bien que soutenant à 95% la
politique papale, clament en revanche l'opposition de Luther à
la vente des Indulgence, surtout pour ce qui est des péchés
à venir. Mais il n'en faut pas plus pour faire réagir
Rome qui y voit un soulèvement contre l'autorité
établie (le Pape est le garant des Indulgences...)
Je passe plusieurs événements importants. Notons
simplement que plusieurs débats suivent l'action du moine de
Wittenberg, et que celui-ci, loin de se rétracter, s'affirme
davantage dans une opposition ouverte à l'autorité de
Rome. En 1520, Luther brûle, sur la place publique, la bulle
papale « Exsurge Domine » (« Lève-toi,
Seigneur ! ») qui le somme, sous peine
d'excommunication, de se rétracter. La réponse du
Vatican ne se fait pas attendre : une nouvelle bulle papale (« Decet
romanum pontificem » - « Le pontife romain
décrète ») est envoyée en janvier
1521, et excommunie Martin Luther.
Serf arbitre et
salut par la foi
En 1521,
Luther est excommunié. Cela signifie que, selon les dogmes
catholiques, quelqu'un d'excommunié est non seulement coupé
de toute participation au sein de l'Église, mais, en plus,
elle est coupée du salut de Dieu. À ce stade,
cependant, on est en droit de penser que Luther n'a plus guère
confiance en l'Église et en son pouvoir.
Cette idée est lourde de conséquence. Si Luther affirme
que le Pape n'a pas le pouvoir de le couper du salut de Dieu, alors
il affirme indirectement qu'il ne détient aucune autorité
sacerdotale, aucun pouvoir divin d'agir au nom de Dieu. Ce point est
très important. Luther est excommunié, et bien que sa
vie soit littéralement en danger (il est aussi mis au banc du
Saint Empire Germanique), il ne se rétracte pas. Il est
persuadé d’avoir raison, persuadé que l'Écriture
est au-dessus de tout, y compris de l’autorité
sacerdotale papale. Vers 1520 il publie « Sur la
papauté de Rome » où il affirme que le
pouvoir pontifical n'est ni absolu ni de droit divin, et où il
déclare que le pape est soumis, lui aussi, à l'autorité
de l'Écriture (voir Stauffer, R., 1998 (1970), La Réforme,
Paris : PUF, col. "Que Sais-je", p. 22).
Exit le pouvoir sacerdotal papal. Exit le salut
par les oeuvres. Les oeuvres ne valent rien pour le salut, seule la
foi est prise en considération par Dieu, qui pardonne ou ne
pardonne pas les péchés, selon son bon vouloir.
Pour mieux comprendre le salut par la foi, nous devons considérer le serf arbitre.
Si Luther veut affirmer que Dieu pardonne selon son bon vouloir et
non selon des critères liés aux oeuvres des hommes, il
doit au préalable accepter et faire accepter l'idée que
les hommes sont incapables de bien agir par eux-mêmes. C'est le
serf arbitre. Les hommes, en raison de la chute d'Adam, sont
totalement soumis au péché, et ne peuvent produire quoi
que ce soit de bon. Ils n'ont pas de libre arbitre – le
libre arbitre n’est qu'une illusion ! - et ils sont
tellement pécheurs que tout ce qu’ils pourraient faire
ne suffit pas à modifier, si peu que ce soit, le jugement de
Dieu à leur sujet.
Cette déresponsabilisation de l'homme vis-à-vis de ses
actes est absolument nécessaire pour faire accepter la
doctrine du salut par la foi seule. Si on introduit les oeuvres dans
le processus de justification de l'homme, alors on affirme que
l'homme est responsable de ses actes, libre de choisir, et donc libre
de travailler à son salut par ses oeuvres. La doctrine du
salut par la foi seule ne pouvait tenir sans qu’au préalable
soit déterminée la condition humaine ici-bas - et ceci,
chez Luther, passe par le serf arbitre.
Comme on peut s'en douter, une fois la doctrine du serf arbitre
clairement affirmée, les réactions fusent. Le XVIe
siècle, c'est aussi l'arrivée des grands humanistes,
tel Érasme (1469-1536). Qui dit humaniste, dit confiance
accrue en l'Homme et en ses capacités. La doctrine du serf
arbitre, qui réduit l'Être Humain à « moins
que la poussière », est vue d'un mauvais oeil par
les humanistes, et Érasme, poussé par l'Église à
prendre position, publie en 1524 « De libero arbitrio
Diatribe » (« Du libre arbitre »),
un traité où il prend la défense de l'homme et
de ses facultés à bien faire. Luther lui répond
sèchement par son « De servo arbitrio »
(« Du serf arbitre ») où il réaffirme
l'incapacité de l'homme à se dégager du pouvoir
de Satan qui le dirige totalement, à moins d'être libéré
par Dieu, selon son bon vouloir. Selon Luther, les bonnes oeuvres ne
sont qu'une conséquence de la foi donnée par Dieu.
On peut longtemps discuter et philosopher sur ces questions, mais ce
n’est pas l’objet de cet exposé. Qu'on se
souvienne seulement que les idées de Luther sur le salut par
la foi, toutes courageuses qu'elles soient, manquent de cohérences
internes si on n'affirme pas au préalable l'esclavage total
de l'homme, jusqu'à la délivrance gratuite de Dieu.
Voilà comment a été élaborée la
doctrine du salut par la foi, à partir de la compréhension
des Ecritures et de l’expérience personnelle de Luther,
et comment est née la doctrine du serf arbitre.
Du
salut par la foi au sacerdoce universel
La suite relève davantage d’un lien de cause à
effet que d’un exposé doctrinal scripturaire.
Résumons : l'homme est trop pécheur pour être
sauvé par ses oeuvres, au point même qu'aucun de ses
choix ne sera suffisamment bon pour Dieu. A partir de là, on
affirme que puisque l'homme est asservi au diable, seul Dieu peut le
sauver, selon sa volonté. Aucune place ici pour les sacrements
de l'Église ni pour une autorité sacerdotale puisque
Dieu sauve qui il veut.
Bien qu'excommunié, Luther croit qu'il peut être sauvé
par la foi ; selon lui, l'Église ne détient aucune
autorité, autorité de toute façon inutile au
salut, comme sont inutiles les sacrements. L'unique personne à
détenir le sacerdoce, c'est le Christ, et l'autorité,
la seule qui soit transmise à l'homme, est celle qui figure
dans la Parole de Dieu.
En réalité Luther n'a pas vraiment le choix. Il ne peut
affirmer d'un côté que l'Église détient
une quelconque autorité, un quelconque sacerdoce, et de
l'autre dire que Dieu sauve arbitrairement. Comment croire au salut
par la foi seule si un sacerdoce est nécessaire aux sacrements
? Je ne sais pas si l'acceptation du « sacerdoce
universel » découle d'un choix volontaire de
Luther, mais même dans ce cas, il n'aurait pas pu faire
autrement que de l'accepter un moment ou à un autre.
Ouvrons ici une parenthèse : encore aujourd'hui, les pasteurs protestants de tous bords défendent becs et ongles la doctrine du salut par la foi en s’appuyant sur quelques versets bibliques. En revanche, par expérience personnelle, j'ai remarqué qu'à la question « d'où détenez-vous l'autorité de prêcher et de baptiser vos fidèles au nom du Christ ? » la réponse est très souvent : « J'ai suivi un séminaire de pasteur », ou bien : « J'ai un doctorat en théologie ». Il semble que nombre d'entre ceux qui devraient se réclamer du sacerdoce universel pour officier mettent facilement en avant des titres délivrés par des autorités civiles ou ecclésiastiques. De tous les pasteurs qui ont eu la patience de parler avec moi, peu ont mis en avant le sacerdoce universel et l'autorité de l'Écriture, et aucun ne s'est basé sur un quelconque verset pour appuyer ses dires (à leur décharge, j'ai noté qu'il était plus aisé de défendre par la Bible la doctrine du sacerdoce transmissible que celle du sacerdoce universel, contrairement au salut par la foi qui, au moins, s'appuie sur quelques sources bibliques). Mais laissons ce sujet de côté.
Nous avons vu que Luther doit concilier une cohérence
doctrinale à sa situation personnelle vis-à-vis de
l’Église et de Dieu. A cela s’ajoute un contexte
politique, culturel et religieux dont nous devons tenir compte.
Notons d'abord une montée de l'individualisme et de l'esprit
laïc qui engendre, dès le XVe siècle, des
critiques sur la façon d'agir du clergé et sur sa
dignité. Les interventions de Jean Hus dans ces questions lui
vaudront le bûcher (Delumeau, J., Wanegffelen, T., 1998 (1965),
Naissance et Affirmation de la Réforme, Paris : PUF,
col. "Nouvelle Clio", p. 286-287). D'une manière
plus générale, le comportement des dirigeants de
l'Église universelle et l'augmentation du pouvoir civil sur le
religieux mettront de plus en plus de gens (des penseurs, surtout)
mal à l'aise :
Même le prestige du pape avait
été mis à mal. Au vrai, les crises du XVe
siècle, le Grand Schisme (deux puis trois papes s'affrontant
entre 1378 et 1415), la lutte contre la papauté et le concile
de Bâle (1431-1449) avaient troublé les esprits, au
point qu'on disait alors communément qu'aucune âme
n'était entrée au paradis depuis le Grand Schisme. Dans
le même temps, la mainmise de l'État sur l'Église
s'était accrue(...). Les Chrétiens prenaient donc
l'habitude de voir dans leurs chefs laïcs des guides spirituels.
(...) Mais se tourner vers les princes ne suffisait pas. Seule
la Bible pouvait offrir l'autorité infaillible qui faisait
tant défaut aux consciences chrétiennes en désarroi.
(ibidem, p. 287)
Ajoutons à cela que le monde médiéval européen
n'est pas un État de droit où les hommes sont jugés,
en cas de crime, selon les lois civiles seules. Le roi, le prince ou
l'empereur est au-dessus de toute loi, édit ou règlement.
Le pouvoir de vie ou de mort lui appartient, et il n'a nul besoin de
justifier ses décisions, aussi injustes qu'elles soient. La
doctrine de Luther sur le salut qui dépend du seul bon vouloir
de Dieu cadre précisément avec l'exemple que donnent
les instances gouvernementales de l'époque.
En tous points, l'Europe occidentale du XVIe siècle est prête
à accepter les doctrines de Luther. Le sacerdoce universel,
dans la logique d'un Dieu tout-puissant à l'image d'un Roi
au-dessus de tout, même au-dessus de ce qu'il a décrété,
cadre parfaitement avec les dispositions de l'époque.
Critique
du modèle
C’est
ainsi que, autour de ces facteurs, entre autres, s’est
construit le luthéranisme et les doctrines du serf arbitre, du
salut par la foi, et du sacerdoce universel qui sont interdépendantes
les unes des autres. Enlevez une pièce de ce puzzle, et
l'édifice doctrinal est mis à mal.
Lorsque j’ai exposé ce
qui précède à quelques correspondants sur un
forum de discussion, deux critiques pertinentes m’ont été
faites. Je les reproduis ici :
Le modèle que vous présentez est basé sur
l'expérience et la vie personnelle de Martin Luther. Or, la
Réforme protestante ne repose pas sur cet homme seul.
D'autres, tels que Jean Calvin (Genève), Ulrich Zwingly
(Zürich), Martin Bucer (Strasbourg) ou Guillaume Farel
(Neuchâtel) ont été des moteurs importants, tant
pour l'apparition que pour la propagation de cette nouvelle doctrine
chrétienne. La plupart ont eu des contacts les uns avec les
autres surtout après que le processus soit engagé, mais
leur parcours individuel reste pour chacun d'eux unique. Ceci amena
par exemple Zwingly à affirmer que l'élaboration de sa
doctrine était indépendante de Luther et de ses
écrits :
Qui
m'a instruit à prêcher l'Évangile et à
prêcher un Évangile en continu ? Luther l'a-t-il
fait ? Eh bien ! j'ai commencé à prêcher
avant même d'avoir entendu prononcer le nom de Luther, et dans
ce but j'ai commencé il y a dix ans à apprendre le
grec, afin d'apprendre la doctrine du Christ puisée à
sa source. Je n'ai pas à recevoir de leçon de Luther,
dont le nom m'était inconnu deux ans après que je m'en
fus tenu exclusivement à la Bible [en 1518].
(ibidem,
p. 53)
De plus, de par le fait
qu'il n'y a pas toujours eu de concertation entre les Réformateurs,
des différences doctrinales, notamment entre le calvinisme et
le luthéranisme, apparurent, ce qui démontre bien, une
fois de plus, que l'explication de l'apparition des doctrines
protestantes ne peut tenir seulement
sur des approches personnelles et psychologique de Martin
Luther.
L’autre critique
qui m’a été faite, toujours en rapport avec la
pensée de Luther, est celle-ci :
Certaines « perturbations » intérieures (en l'occurrence, les grandes angoisses de Luther pour son salut) ne sont pas forcément négatives, et peuvent au contraire devenir des instruments entre les mains de Dieu pour amener à la lumière du jour des enseignements divins.
Je suis tout à fait d'accord
avec cela, au point d'affirmer que l'on peut tirer un parallèle
entre les angoisses de Luther pour son salut et le profond malaise de
Joseph Smith vis-à-vis des contradictions chrétiennes
de son temps. Dans les deux cas, leurs prédispositions
psychologiques les ont amenés à se poser des questions
précises auxquelles les acteurs religieux de leur époque
respective ne répondaient pas avec
satisfaction.
Conclusion
Sans qu’il soit question de diminuer l'importance de la Réforme
protestante ni l'envergure de l’impressionnant personnage
qu'est Martin Luther, j’adresse cet article à ceux qui
s'étonnent que l'on puisse être chrétien et en
même temps attacher de l'importance aux oeuvres. J’ai
voulu montrer que les doctrines du salut par la foi et du sacerdoce
universel n'ont pas toujours été enseignées par
les Églises chrétiennes (et elles ne l’enseignent
pas toutes aujourd’hui), et que l'apparition de ces doctrines
s'inscrit dans le cadre temporel, socioculturel et psychologique de
certains personnages, comme Martin Luther.
Mon objectif a été également de montrer comment
la doctrine du serf arbitre est imbriquée dans l'enseignement
du salut par la foi, et comment ces deux éléments
dépendent de la doctrine du sacerdoce universel, et
vice-versa.
J’exprime ma reconnaissance pour l'oeuvre des Réformateurs.
Même si le mormonisme n’approuve pas toutes les doctrines
issues de la Réforme, il n’en reste pas moins que sans
l’action des Réformateurs, la liberté religieuse
que nous connaissons aujourd'hui serait apparue bien plus
tardivement, et le rétablissement de l'Église de
Jésus-Christ n’aurait probablement pas eu lieu au début
du XIXe siècle, comme ce fut le cas. En réalité,
mieux nous comprenons la Réforme protestante, mieux nous
comprenons la place du mormonisme dans le christianisme et dans
l'histoire en général.
Mise à jour : 15 juin 2004
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