Exemples
de services humanitaires
de
l'Église
Dallin
H. Oaks
du
Collège des douze apôtres
Extrait
d'un discours
donné le 9 juin 2016 à l’université
d’Oxford (Angleterre)
au
cours d’un colloque sur la liberté religieuse
Nous
qui sommes connus comme saints des derniers jours prenons littéralement l’enseignement du Christ selon
lequel nous devons donner à manger aux gens qui ont faim et un
abri aux étrangers (voir Matthieu 25:35). Nous sommes
également guidés par une révélation
moderne provenant de la même source : « Souvenez-vous
en toutes choses des pauvres et des nécessiteux, des malades
et des affligés, car celui qui ne fait pas ces choses n’est
pas mon disciple » (D&A 52:40).
Le
soin des pauvres et des nécessiteux n’est pas quelque
chose de facultatif dans notre Église. Nous le faisons dans le
monde entier. Par exemple, en 2015 nous avons eu cent
soixante-dix-sept projets de réponse à des situations
d’urgence dans cinquante-six pays. En outre, nous avons eu des
centaines de projets qui ont bénéficié à
plus d’un million de personnes dans sept autres catégories
d’aide, par exemple la fourniture d’eau potable, la
vaccination et les soins ophtalmologiques. Depuis plus de trente ans,
ces efforts ont représenté un coût moyen
d’environ quarante millions de dollars par an.
Nous
évitons une des objections faites aux organisations
religieuses en séparant rigoureusement nos services
humanitaires de nos efforts missionnaires mondiaux. Notre aide
humanitaire est apportée sans considération
d’affiliation religieuse, parce que nous voulons que nos
efforts missionnaires soient reçus et envisagés en
l’absence de toute influence – force, nourriture ou
autres faveurs.
Que
peuvent faire les Églises en plus de ce que les Nations-Unies
ou les pays peuvent faire ? Je me réfère encore à
l’expérience de notre Église. Bien que le nombre
de nos membres – la moitié aux États-Unis et
l’autre moitié dans le reste du monde – soit petit
en termes de capacité d’aider, nous avons trois grands
avantages qui amplifient notre impact.
Premièrement,
les traditions de service de nos membres nous apportent une ressource
de bénévoles engagés et expérimentés.
Pour traduire cela en chiffres, en 2015 nos bénévoles
ont fait don de plus de vingt-cinq millions d’heures de service
dans nos projets d’entraide, nos projets humanitaires et autres
projets parrainés par l’Église (plus de quatorze
millions d’heures de service de l’Église données
par des missionnaires, près de huit millions par les
travailleurs de l’entraide et les travailleurs humanitaires, et
plus de quatre millions par le travail d’entraide dans les
paroisses), sans compter ce que nos membres ont fait à titre
privé.
Deuxièmement,
grâce aux contributions financières de nos membres à
des causes humanitaires, nous sommes auto-financés. Bien que
nous ayons la capacité de fonctionner indépendamment de
structures et d’appropriations bureaucratiques, nous sommes
aussi désireux de coordonner nos efforts avec les
gouvernements et les agences des Nations-Unies pour avoir le plus
grand impact. Nous les invitons à recourir de plus en plus aux
forces des organisations religieuses.
Troisièmement,
nous avons une base mondiale organisée qui peut être
mobilisée immédiatement. Par exemple, au sujet du
problème mondial des réfugiés, en mars 2016
notre Première Présidence et nos présidences
générales de la Société de Secours, des
Jeunes Filles et de la Primaire ont envoyé des messages aux
membres du monde entier leur rappelant le principe chrétien
fondamental d’aider les pauvres et les « étrangers »
(Matthieu 25:35) qui se trouvent parmi nous. Ils ont invité
les fillettes, les jeunes filles et les femmes de tout âge à
contribuer à aider les réfugiés de leur
collectivité (voir la lettre de la Première Présidence
du 26 mars 2016 et la lettre des présidentes générales
de la Société de secours, des Jeunes Filles et de la
Primaire du 26 mars 2016).
Comme
exemple représentatif de la réponse de nos membres en
Europe, un soir d’avril 2016, plus de deux cents saints des derniers jours et
leurs amis en Allemagne se sont portés volontaires et ont
confectionné mille soixante et un « sacs de
bienvenue » pour les enfants vivant dans six centres pour
réfugiés dans les États de Hesse et de
Rhénanie-Palatinat. Les sacs contenaient des vêtements
neufs, des articles d’hygiène, des couvertures et du
matériel de dessin. Une des femmes qui coordonnaient
l’opération a dit : « Je ne peux pas
changer la situation tragique qui a conduit [les réfugiés]
à fuir leur foyer, mais je peux apporter quelque chose à
[leur] cadre de vie et jouer un rôle actif dans [leur] vie. »
Voici deux exemples des
actions humanitaires, formellement organisées, que nous menons
dans le monde entier. En 2015, en partenariat complet avec la
fondation AMAR, basée en Angleterre, les services humanitaires de l'Église ont construit
des centres de soins de première nécessité pour
la minorité Yezidi du nord de l’Irak, qui a été
brutalement prise pour cible par l’état islamique. Ces
centres de soins, entièrement équipés de
laboratoire, matériel d’urgence, pharmacie et équipement
d’échographie, apportent un soulagement à une
population qui souffre physiquement et spirituellement. Ils emploient
des professionnels de santé et des volontaires Yezidi qui
aident les gens de leur peuple dans des aspects délicats d’un
point de vue culturel.
En
2004, le tremblement de terre dévastateur et le tsunami qui en
a résulté le 26 décembre en Asie du Sud-Est ont
tué deux cent trente mille personnes dans quatorze pays. Nos
personnels des services humanitaires sont arrivés sur site le lendemain
et ont travaillé activement pendant cinq ans. Dans la seule
région de Banda Aceh, durement touchée, nos équipes
ont construit neuf cents maisons permanentes, vingt-quatre systèmes
d’approvisionnement en eau dans les villages, quinze écoles
primaires, trois centres médicaux et trois centres
communautaires qui servent aussi de mosquées. En outre, nous
avons fourni des exemplaires du Coran et des tapis de prière
pour aider ces communautés dans leur culte.
Ce
ne sont que quelques illustrations de la valeur de la religion dans
une culture, dont nous, dans la collectivité religieuse, ne
nous faisons pas seulement les avocats mais pour laquelle nous
réclamons la liberté religieuse, que nous considérons
comme la première des libertés.