LEÇONS SUR LA FOI


Joseph Smith





Note de la Rédaction : Les Leçons sur la foi (Lectures on Faith, en anglais) sont une série de sept cours donnés par Joseph Smith en hiver 1834-1835 à l’École des anciens et inclus à l'origine dans le recueil des Doctrine et Alliances (d'où la première moitié du titre : Doctrine). La préface des Doctrine et Alliances soulignait la différence entre les cours de théologie et les révélations du Seigneur qui suivaient. Cette distinction devint la raison d’une décision prise en 1921 de publier les révélations sans les Leçons sur la foi pour éviter de créer une confusion chez le lecteur à propos du statut non canonique des Leçons. Le but de l'École des anciens était de préparer les hommes qui étaient sur le point de partir en mission ou de servir à d’autres appels de l’Église. Le programme des cours consistait en grammaire anglaise, écriture, philosophie, gouvernement, littérature, géographie et histoire ancienne ainsi que moderne. Mais la théologie était la dominante du cursus. Les Leçons sur la foi ayant été inclus à l'origine dans le recueil des Doctrine et Alliances et pour l'occasion numérotés en versets, nous n'avons pas conservé cette numérotation dans l'édition ci-dessous. Nous n'avons pas non plus conservé les tournures spécifiques au langage parlé à l'origine du texte.


Leçon 1
Leçon 2
Leçon 3
Leçon 4
Leçon 5
Leçon 6
Leçon 7




Leçon 1

La foi étant le premier principe de la religion révélée et la base de toute justice, elle réclame la première place dans un cours destiné à favoriser la compréhension de la doctrine de Jésus-Christ.

En présentant le sujet de la foi, nous observerons l’ordre suivant :

Ce qu'est la foi,

Sur quoi elle repose. Et,

Ses effets – ce qui en résulte.

Dans cet ordre, nous allons d’abord montrer ce qu’est la foi.

L’auteur de l’épître aux Hébreux, dans Hébreux 11:5, donne la définition suivante du terme foi :

« Maintenant la foi est l’assurance des choses que l’on espère, l’évidence des choses que nous ne voyons pas ».

Nous apprenons ici que la foi est l’assurance que les hommes ont de l’existence de choses qu’ils ne voient pas, et le principe d’action de tout être intelligent.

Si les hommes pouvaient s’examiner eux-mêmes et analyser les opérations de leur propre esprit ils découvriraient aisément que le point de départ de toute action est en eux : que sans cela l’esprit et le corps seraient dans un état d’inaction, et que tous leurs efforts, physiques aussi bien que mentaux, cesseraient.

Est-ce que les membres de cette classe peuvent revenir en arrière dans l’histoire de leur vie, depuis la période de leurs premiers souvenirs et se demander quel principe les a poussés à agir ou qu’est-ce qui leur a donné l’énergie et l’activité dans leurs occupations légitimes, leurs responsabilités, leur profession ?

Ne serait-ce pas leur assurance de l’existence de choses qu’ils n’avaient pas encore vues ?

N’était-ce pas l’espoir que vous aviez en conséquence de votre croyance, de l’existence de choses non vues, qui a stimulé votre action et vos efforts pour les obtenir ?

N’êtes-vous pas dépendants de votre foi, ou croyance, pour l’acquisition de toute connaissance, sagesse ou intelligence ?

Feriez-vous des efforts pour gagner de la sagesse et de l’intelligence sans croire que vous pouvez l'obtenir ?

Sèmeriez-vous si vous ne croyiez pas que vous pouvez récolter ?

Demanderiez-vous si vous ne croyiez pas que vous pouvez recevoir ?

Chercheriez-vous si vous ne croyiez pas que vous pouvez trouver ?

Ou, frapperiez-vous si vous ne croyiez pas que l’on vous ouvrira ?

En un mot, y a-t-il quelque chose que vous avez fait, manuellement ou mentalement, sans y avoir cru à l’avance ?

Est-ce que vos efforts, dans quelque domaine que ce soit, ne dépendent pas de votre foi ?

Ne pouvons-nous pas nous demander si ce que vous avez, ou ce que vous possédez, n'est rien d'autre que le résultat de votre foi ?

Votre nourriture, vos vêtements, votre logement, n’ont-ils pas été obtenus par votre foi ?

Réfléchissez, et demandez-vous si ce n’est pas le cas.

Réfléchissez et voyez si la foi n’est pas la cause motrice en vous-même de toute action de votre part ; et si cet élément moteur placé en vous n’est pas l’apanage de tout être intelligent.

Et comme la foi est la raison motrice de toute action dans le domaine temporel, ainsi en est-il dans le domaine spirituel ; car le Seigneur a dit : « En vérité, celui qui croit et sera baptisé, sera sauvé » (Marc 16:16).

Comme nous recevons par la foi toutes les bénédictions temporelles, ainsi nous recevons de la même manière, par la foi, toutes les bénédictions spirituelles. Mais la foi est non seulement le principe de l’action, mais aussi le principe du pouvoir, qui est en tout être intelligent, sur la terre comme au ciel. Ainsi le dit l’auteur de l’épître aux Hébreux dans Hébreux 11:3 :

« C'est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu'on voit n'a pas été fait de choses visibles. »

Ceci nous permet de comprendre que le principe du pouvoir qui existait en Dieu et par lequel les mondes furent faits, était la foi ; et que c’est par ce principe de pouvoir existant en Dieu que toutes choses existent ; toutes choses dans les cieux, sur la terre, ou sous la terre existent grâce à la foi qui est en lui.

N’est-ce pas par le principe de la foi que les mondes ont été faits ou que l’homme a été formé de la poussière ? C’est le principe par lequel oeuvre Jehovah et par lequel il exerce son pouvoir sur toute chose tant temporelle que spirituelle. Ôtez ce principe ou cet attribut (car c’est un attribut) à la Divinité, et elle cesse d’exister.

Qui ne peut s’apercevoir que, si Dieu a créé les mondes par la foi, c’est également par la foi qu’il exerce son pouvoir sur eux, et que la foi est un principe de pouvoir ? Et que ce principe du pouvoir existe en Dieu aussi bien qu’en l’homme ? C’est le témoignage de tous les auteurs des Écrits sacrés et la leçon qu’ils se sont mis en devoir d’enseigner à l’homme.

Le Sauveur a expliqué la raison pour laquelle les disciples ne pouvaient pas chasser les esprits impurs (voir Matthieu 17: 9-20) : à cause de leur manque de foi. « Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : transporte-toi d’ici là et elle se transporterait, rien ne vous serait impossible. »

Moroni, alors qu’il abrégeait et compilait les annales de ses pères, nous a donné la définition suivante de la foi en tant que principe de pouvoir : Il a dit que c’est la foi d’Alma et d’Amulek qui causa l’ouverture des murs de la prison, que c’est la foi de Néphi et de Léhi qui fut la cause d’un changement qui s’opéra dans le cœur des Lamanites lorsqu’ils furent enveloppés du Saint-Esprit et de feu et que c’est par la foi que la montagne Zérin fut déplacée lorsque le frère de Jared parla au nom du Seigneur.

En plus de cela, nous lisons dans Hébreux 11:32 à 35 que par la foi, Gidéon, Barak, Samson, Japhté, David, Samuel et les prophètes vainquirent des royaumes, exercèrent la justice, obtinrent des promesses, fermèrent la gueule des lions, éteignirent la puissance du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, guérirent de maladies, furent vaillants à la guerre et mirent en fuite des armées étrangères.

Josué aussi, aux yeux de tout Israël, ordonna au soleil de s’arrêter et à la lune de suspendre sa course, et ainsi fut fait (voir Josué 10:12-13).

Nous comprenons ainsi que, selon les auteurs des Écrits sacrés, toutes choses furent faites par la foi. C'est par la foi que les mondes furent formés, que Dieu parla, que les éléments entendirent et que les mondes furent organisés : Grâce à la foi qui était en lui. Il en va de même pour l’homme ; par la foi, il parla au nom de Dieu et le soleil s’arrêta, la lune suspendit sa course, les montagnes se déplacèrent, les prisons tombèrent, la gueule des lions se ferma, l'animosité quitta les cœurs, le feu perdit sa violence, les armées leur pouvoir, l’épée sa terreur et la mort sa domination ; tout cela grâce à la foi qui était en lui.

Si cela n'avait pas été par la foi, n'est-ce pas en vain que les hommes auraient parlé au soleil, à la lune, aux montagnes, aux prisons, au cœur humain, au feu, aux armées, à l’épée ou à la mort ?

La foi est le premier principe de gouvernement qui ait pouvoir, domination et autorité sur tout ; par elle, toutes choses existent, sont soutenues, sont changées ou demeurent, selon la volonté de Dieu. Sans la foi il n’y a pas de pouvoir, et sans pouvoir il n’y a pas de création ni d’existence.


Leçon 2

Ayant montré dans notre cours précédent ce qu'est la foi, nous allons maintenant montrer sur quoi elle repose.

Nous observons ici que Dieu est le gouverneur suprême et l’être en qui la plénitude et la perfection demeurent, qu'il est omnipotent, omniprésent et omniscient, sans commencement de jours ni fin de vie, qu’en lui demeurent tout bon don et tout bon principe, qu’il est le Père des lumières, qu’en lui le principe de la foi demeure indépendamment et que sur lui repose la foi de tout être rationnel et responsable, pour la vie et le salut.

Pour mieux expliquer cette partie du sujet il est nécessaire de retourner en arrière, de montrer les preuves que depuis la création du monde l’humanité a reçues pour croire en l'existence de Dieu.

Est-il utile de mentionner que ces preuves sont manifestées dans la Création que nous contemplons chaque jour avec nos yeux naturels ? D’après une révélation de Jésus-Christ nous voyons que la Création, par ses dimensions grandioses et sa variété, est la démonstration évidente d'un pouvoir divin et éternel.

« En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages » (Romains 1:20). La première preuve suggérée à l’esprit humain qu'il y a un Dieu est sa Création.

Nous allons maintenant examiner la situation de l’homme au moment de sa création. Moïse, l’historien, nous en a donné le récit suivant dans son premier chapitre du Livre de la Genèse, du verset 26 au verset 29. Nous copions la nouvelle traduction.

« Puis moi, Dieu, je dis à mon Fils unique, qui était avec moi depuis le commencement : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance. Et cela fut ainsi. Et moi, Dieu, je dis : Qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.

« Et moi, Dieu, je créai l'homme à mon image, je le créai à l'image de mon Fils unique, je créai l'homme et la femme.

« Et moi, Dieu, je les bénis, et je leur dis : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et l'assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.

« Et moi, Dieu, je dis à l'homme : Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d'arbre et portant de la semence ; ce sera votre nourriture. »

Puis Genèse 2:15 à 17, 19 et 20 :

« Et moi, le Seigneur Dieu, je pris l'homme et le plaçai dans le jardin d'Éden pour le cultiver et pour le garder.

« Et moi, le Seigneur Dieu, je donnai cet ordre à l'homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin,

« mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal ; néanmoins, tu peux choisir par toi-même, car cela t'est donné ; mais souviens-toi que je le défends, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. »

« Et moi, le Seigneur Dieu, je formai de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et je leur commandai d'aller vers Adam, pour voir comment il les appellerait ; et ils étaient également des êtres vivants, car moi, Dieu, je soufflai en eux un souffle de vie et commandai que tout être vivant portât le nom qu'Adam lui aurait donné.

« Et Adam donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs. »

D’après ce passage, nous apprenons quelle était la situation de l’homme lors de sa création, quelle connaissance il avait et la position élevée et exaltée qu’il occupait, celle de seigneur et maître de tout ce qui se trouvait sur la terre tout en bénéficiant en même temps d'une relation directe avec son Créateur, sans voile pour les séparer. Nous allons maintenant examiner le récit de la chute de l'homme et de son départ du jardin d’Éden et de la présence du Seigneur.

Moïse dit : « Alors ils entendirent la voix du Seigneur Dieu, tandis qu'ils parcouraient le jardin vers le soir. Et l'homme et sa femme allèrent se cacher loin de la face du Seigneur Dieu, au milieu des arbres du jardin.

« Et moi, le Seigneur Dieu, j'appelai Adam et lui dis : Où vas-tu ?

« Et il répondit : J'ai entendu ta voix dans le jardin, et j'ai eu peur, parce que j'ai vu que j'étais nu, et je me suis caché.

« Et moi, le Seigneur Dieu, je dis à Adam : Qui t'a dit que tu étais nu ? As-tu mangé de l'arbre dont je t'avais commandé de ne pas manger, sinon tu mourrais ?

« Et l'homme dit : La femme que tu m'as donnée et à qui tu as commandé qu'elle reste avec moi m'a donné du fruit de l'arbre, et j'ai mangé.

« Et moi, le Seigneur Dieu, je dis à la femme : Qu'as-tu fait là ? Et la femme dit : Le serpent m'a séduite, et j'ai mangé.

« Et moi, le Seigneur Dieu, je dis au serpent : Parce que tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs. Tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.

« Et je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité ; il t'écrasera la tête et tu lui blesseras le talon.

« Moi, le Seigneur Dieu, je dis à la femme : J'augmenterai la souffrance de tes grossesses. Tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.

« Et moi, le Seigneur Dieu, je dis à Adam : Parce que tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé du fruit de l'arbre au sujet duquel je t'avais commandé : Tu n'en mangeras point ! le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie.

« Il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l'herbe des champs.

« C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre - car tu mourras - car c'est de là que tu as été pris, car tu étais poussière et tu retourneras à la poussière. » (Genèse 3:8-19)

Deux points importants ressortent de ces citations.

Premièrement, après que l’homme fut créé, il ne fut pas (pour son bonheur) laissé sans intelligence et dans l’ignorance et le doute sur la question de savoir qui l’avait créé et auprès de qui il était responsable de rendre compte de sa conduite.

Dieu conversait avec lui face à face. Il lui était permis de se tenir en sa présence et d'être instruit par lui. Il entendit sa voix, marcha devant lui et contempla sa gloire. Sa compréhension et son intelligence furent divinement éclairées et lui permirent de donner des noms au diverses et nombreuses créations de son Créateur.

Deuxièmement, nous avons vu que, bien que l’homme transgressât, sa transgression ne le priva pas de la précieuse connaissance qu’il avait reçue de l’existence et de la gloire de son Créateur ; car aussitôt qu’il entendit la voix de Dieu, il pensa à se cacher de sa présence.

Après avoir montré que Dieu commença à converser avec l’homme immédiatement après avoir « soufflé dans ses narines un souffle de vie » et qu’il n’eut de cesse de se manifester à lui, même après sa chute, nous allons maintenant montrer que bien qu’il fut chassé du jardin d’Éden, sa connaissance de l’existence de Dieu ne fut pas perdue et que Dieu ne cessa pas de se manifester à lui.

Nous allons maintenant présenter le récit de la révélation directe que l’homme reçut après qu’il fut chassé du jardin d’Éden en continuant d'en donner la nouvelle traduction.

Après qu’Adam eut été conduit hors du jardin d’Éden il « commença à cultiver la terre, à dominer sur tous les animaux des champs et à manger son pain à la sueur de son front, comme moi, le Seigneur, je le lui avais commandé. »

« Et ils entendirent la voix du Seigneur venant de la direction du jardin d'Éden, leur parlant, mais ils ne le virent pas ; car ils étaient exclus de sa présence.

« Et il leur donna des commandements selon lesquels ils devaient adorer le Seigneur, leur Dieu, et offrir les premiers-nés de leurs troupeaux en offrande au Seigneur ; et Adam obéit aux commandements du Seigneur.

« Et après de nombreux jours, un ange du Seigneur apparut à Adam, et lui dit : Pourquoi offres-tu des sacrifices au Seigneur ? Et Adam lui dit : Je ne le sais, si ce n'est que le Seigneur me l'a commandé.

« Et alors l'ange parla, disant : C'est une similitude du sacrifice du Fils unique du Père, qui est plein de grâce et de vérité.

« C'est pourquoi, tu feras tout ce que tu fais au nom du Fils, tu te repentiras et invoqueras dorénavant Dieu au nom du Fils.

« Ce jour-là, le Saint-Esprit, qui rend témoignage du Père et du Fils, descendit sur Adam. »

Cette dernière citation montre un fait important : que même si nos premiers parents furent chassés du jardin d’Éden, et qu’ils furent séparés de la présence de Dieu par un voile, ils conservèrent tout de même une connaissance de son existence, et que cela fut suffisant pour les inciter à invoquer son nom. Et que plus tard, aussitôt que le plan de rédemption fut révélé à l’homme, celui-ci commença à invoquer Dieu et le Saint-Esprit lui fut donné, et il rendit témoignage du Père et du Fils.

Moïse nous donne aussi un récit, dans Genèse 4, de la transgression de Caïn, de la justice d’Abel et du fait que Dieu s'adressa à eux. Il dit : « Au bout de quelque temps, il arriva que Caïn fit au Seigneur une offrande des fruits de la terre.

« Et Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. Le Seigneur porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande ;

« mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn ni sur son offrande. Or, Satan sut cela et cela lui fut agréable. Caïn fut très irrité et son visage fut abattu.

« Et le Seigneur dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ?

« Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et Satan désire t'avoir ; et si tu n'obéis pas à mes commandements, je te livrerai, et il te sera fait selon son désir.  »

« Et Caïn alla dans les champs, et Caïn adressa la parole à son frère Abel. Et il arriva que tandis qu'ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel, et le tua.

« Et Caïn se glorifia de ce qu'il avait fait, disant : Je suis libre, les troupeaux de mon frère tomberont certainement entre mes mains.

« Et le Seigneur dit à Caïn : Où est ton frère Abel ? Il répondit : Je ne sais pas ; suis-je le gardien de mon frère ?

« Et le Seigneur dit : Qu'as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu'à moi.

« Et maintenant, tu seras maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère.

« Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus sa richesse. Tu seras errant et vagabond sur la terre.

« Et Caïn dit au Seigneur : Satan m'a tenté à cause des troupeaux de mon frère. Et j'étais irrité aussi, car tu as accepté son offrande et pas la mienne ; mon châtiment est trop grand pour être supporté.

« Voici, tu me chasses aujourd'hui loin de la face du Seigneur ; je serai caché loin de ta face, je serai errant et vagabond sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera à cause de mes iniquités, car ces choses ne sont pas cachées au Seigneur.

« Et moi, le Seigneur, je lui dis : Si quelqu'un te tuait, tu serais vengé sept fois. Et moi, le Seigneur, je mis un signe sur Caïn, pour que quiconque le trouverait ne le tuât point.

L’objet des citations ci-dessus est de montrer à cette classe le chemin qu’a parcouru l’humanité lorsqu’elle eut cette connaissance première de l’existence de Dieu ; à savoir qu’il y a eu manifestation de Dieu à l’homme, et que Dieu continua, après la transgression de l’homme, à se manifester à lui et à sa postérité ; et que, bien qu’elle fut séparée de sa présence immédiate, les hommes ne pouvaient plus voir sa face mais continuaient à entendre sa voix.

Adam, qui connaissait Dieu, communiqua sa connaissance à sa postérité ; et ce fut par ses dires que fut suggérée à leur esprit la pensée qu’il y avait un Dieu, ce qui constitua le fondement de leur foi, foi grâce à laquelle ils pouvaient obtenir une connaissance de sa personne et de sa gloire.

Non seulement il y eut une manifestation de Dieu à Adam, mais Moïse nous informe, comme cité précédemment, que Dieu eut la condescendance de parler avec Caïn après la grande transgression que fut le meurtre de son frère, et que Caïn sût que le Seigneur lui parla. Lorsqu’il fut retiré de la présence de ses frères, Caïn emporta avec lui la connaissance de l’existence de Dieu. Et par lui sa postérité sut que Dieu existait.

Nous pouvons ainsi voir qu'au début toute la famille humaine dans ses différentes ramifications avait cette connaissance ; et qu’ainsi, dans les premiers temps, l’existence de Dieu devint un objet de foi. Et les témoins directs qu'étaient leurs pères constituaient les preuves que ces hommes avaient de l’existence de Dieu.

La raison pour laquelle nous avons insisté sur cette partie du sujet est que cette classe puisse voir que Dieu devint un objet de foi parmi les hommes après la Chute ; et que c’est ce qui a suscité la foi de nombreux hommes et leur désir de chercher la connaissance de sa personne, de sa perfection et de ses attributs – pour qu’ils le connaissent et soient proches de lui au point de pouvoir contempler sa gloire, mais aussi pour qu'ils partagent son pouvoir et se tiennent en sa présence.

Que cette classe remarque en particulier que le témoignage de ces hommes de l’existence de Dieu était un témoignage humain. Avant qu’un membre de la postérité d’Adam eut obtenu une manifestation de Dieu, Adam, leur père à tous, leur avait témoigné lui-même de l’existence de Dieu, de son pouvoir éternel et de sa divinité.

Par exemple, Abel, avant de recevoir l’assurance des cieux que son offrande était acceptable à Dieu, avait reçu de son père l'information importante qu’un tel Être existait, qui était le créateur et le gouverneur de tout. Personne ne peut mettre en doute le fait qu’Adam fut le premier à communiquer la connaissance de l’existence de Dieu à sa postérité ; et que toute la foi du monde, depuis ce temps jusqu’à maintenant, découle dans une certaine mesure de la connaissance qui fut communiquée à l'origine par la première génération, comme nous allons le voir dans les livres sacrés.

Adam avait 130 ans lorsque Seth naquit (voir Genèse 5:3). Et les jours d’Adam, après la naissance de Seth furent de 800 ans, ce qui fait qu’Adam mourut à l’âge de 930 ans (voir Genèse 5:5). Seth avait 105 ans lorsque naquit Énosch (voir Genèse 5:6). Énosch avait 90 ans à la naissance de Kénan (voir Genèse 5:9). Kénan avait 70 ans lorsque Mahalaleel naquit (voir Genèse 5:12). Mahalaleel avait 65 ans à la naissance de Jéred (Genèse 5:15). Jéred avait 162 ans à la naissance d'Hénoc (voir Genèse 5:18). Hénoc avait 65 ans lorsque naquit Métuschélah (voir Genèse 5 :21). Métuschélah avait 187 ans à la naissance de Lémec (voir Genèse 5 :25). Et Lémec avait 182 ans à la naissance de Noé (Genèse 5:28).

Il apparaît ainsi que Lémec, le 9ème depuis Adam et le père de Noé, avait 56 ans quand Adam mourut. Métuschélah avait 243 ans, Énosch 308 ans, Jéred 470 ans, Malalaleel 535 ans, Kénan 605 ans, Hénoc 695 ans et Seth 800 ans.

Ainsi Lémec, le père de Noé, Métuschélah, Hénoc, Jéred, Mahalaleel, Kénan, Énosch, Seth et Adam furent tous contemporains et prêchèrent tous la droiture.

Moïse nous dit plus tard que Seth vécut 807 ans après avoir engendré Énosch, ce qui fait qu’il mourut à l’âge de 912 ans (voir Genèse 5:7-8). Énosch vécut 815 ans après avoir engendré Kénan, ce qui fait qu’il mourut à l’âge de 905 ans (voir Genèse 5:10-11). Kénan vécut 940 ans après avoir engendré Mahalaleel, ce qui fait qu’il mourut à l’âge de 910 ans (voir Genèse 5:13-14). Mahalaleel vécut 830 ans après avoir engendré Jéred, ce qui fait qu’il mourut à l’âge de 895 ans (voir Genèse 5:16-17). Jéred vécut 800 ans après avoir engendré Hénoc, ce qui fait qu’il mourut à l’âge de 962 ans (voir Genèse 5:19-20). Et Hénoc marcha avec Dieu après qu’il eut engendré Métuschélah à l’âge de 300 ans, ce qui fait qu’il avait 365 ans lorsqu’il fut enlevé (voir Genèse 5:22-23. Pour l’âge d'Hénoc, voir D&A 107:49). Métuschélah vécut 782 ans après avoir engendré Lémec, ce qui fait qu’il mourut à l’âge de 969 ans (voir Genèse 5:26-27). Et Lémec vécut 595 ans après avoir engendré Noé, ce qui fait qu’il mourut à l’âge de 777 ans (voir Genèse 5:30-31).

Selon ce récit, Adam mourut en l’an 930 du monde ; Hénoc fut enlevé en l'an 987, Seth mourut en l'an 1042, Énosch en l'an 1140, Kénan en l'an 1235, Mahalaleel en l'an 1290, Jéred en l'an 1422 et Métuschélah en l'an 1655, la même année que le Déluge.

Ainsi, Noé avait 84 ans lorsqu’Énosch mourut, 176 ans lorsque Kénan mourut, 234 ans lorsque Mahalaleel mourut, 366 ans quand Jéred mourut, 595 ans quand Lémec mourut et 600 ans lorsque Métuschélah mourut.

Nous pouvons voir qu’Énosch, Kénan, Mahalaleel, Jéred, Métuschélah, Lémec et Noé vécurent tous sur la terre à la même époque ; et qu’Énosch, Kénan, Mahalaleel, Jéred, Métuschélah et Lémec connurent Adam et Noé.

On peut facilement déduire de ceci non seulement la façon dont la connaissance de Dieu vint dans le monde, mais aussi comment elle fut conservée ; comment, depuis le moment où elle fut communiquée, elle resta dans l’esprit des hommes justes qui l’enseignèrent à leur postérité aussi bien qu’au monde. Ainsi n’y avait-t-il pas besoin de nouvelle révélation entre la création d’Adam et l'époque de Noé pour la connaissance ou la notion de l'existence de Dieu.

Ayant retracé la chronologie du monde d’Adam à Noé, nous allons maintenant retracer celle de Noé à Abraham : Sem naquit lorsque Noé avait 502 ans et avait 98 ans après le déluge, lorsque Noé avait 600 ans. Moïse nous dit que Noé vécut 350 ans après le déluge, ce qui fait qu’il mourut à l’âge de 950 ans (voir Genèse 9:28-29).

Sem avait 100 ans quand Arpacschad naquit (voir Genèse 11:10). Arpacschad avait 35 ans à la naissance de Schélach (Genèse 11:12). Schélach avait 30 ans à la naissance d'Héber (voir Genèse 11:14). Héber avait 34 ans quand naquit Péleg (voir Genèse 11:16), à l'époque où la terre fut divisée. Péleg avait 30 ans à la naissance de Réhu (voir Genèse 11:18). Réhu avait 32 ans à la naissance de Sérug (voir Genèse 11:20). Sérug avait 30 ans à la naissance de Nahor (voir Genèse 11:22). Nahor avait 29 ans quand naquit Térach (voir Genèse 11:24). Et Térach avait 70 ans quand Haran et Abraham naquirent (voir Genèse 11:26).

Il existe une difficulté concernant le récit donné par Moïse au sujet de la naissance d’Abraham. Certains ont supposé qu’Abraham ne naquit que lorsque Térach eut 130 ans. Cette conclusion est démontrée d’après plusieurs Écritures. Il n’est pas dans notre intention de les citer maintenant. Ceci ne prête pas à conséquence pour nous de savoir si Abraham est né lorsque Térach avait 70 ans ou 130 ans. Mais afin qu’il n’y ait aucun doute dans notre esprit au sujet de ce qui nous concerne maintenant, nous allons dater la naissance d’Abraham en présentant la chronologie suivante à partir de la période où Térach avait 130 ans. D'après ceci il apparaît qu’il s’écoula 352 ans entre le Déluge et la naissance d’Abraham.

Moïse nous dit que Sem vécut 500 ans après avoir engendré Arpacschad. Ceci ajouté aux 100 ans qu’avait Sem à la naissance d’Arpacschad, fait que Sem mourut à l’âge de 600 ans.

Arpacschad vécut 403 ans après avoir engendré Schélach (voir Genèse 11:13). Ceci ajouté aux 35 ans qu’il avait lorsqu’il engendra Schélach fait qu’Arpacschad mourut à 438 ans.

Schélach vécut 403 ans après avoir engendré Héber (voir Genèse 11:15). Ceci ajouté aux 30 ans qu’il avait quand il engendra Héber fait que Schélach avait 433 ans quand il mourut.

Héber vécut 430 ans après avoir engendré Péleg (voir Genèse 11:17). Ceci ajouté aux 34 ans qu’il avait quand il engendra Péleg fait qu’Héber mourut à l’âge de 464 ans.

Péleg vécut 209 ans après avoir engendré Réhu (voir Genèse 11:19). Ceci ajouté aux 30 ans qu’il avait quand il engendra Réhu fait que Péleg mourut à l’âge de 239 ans.

Réhu vécut 207 ans après avoir engendré Sérug (voir Genèse 11:21). Ceci ajouté aux 32 ans qu’il avait quand il engendra Sérug fait que Réhu mourut à l’âge de 239 ans.

Sérug vécut 200 ans après avoir engendré Nachor (voir Genèse 11:23). Ceci ajouté aux 30 ans qu’il avait quand il engendra Nachor fait que Sérug mourut à l’âge de 230 ans.

Nachor vécut 119 ans après avoir engendré Térach (voir Genèse 11:25). Ceci ajouté aux 29 ans qu’il avait quand il engendra Térach fait que Nachor mourut à l’âge de 148 ans.

Térach avait 130 ans à la naissance d’Abraham et il est supposé avoir vécu 75 ans après, ce qui fait qu’il serait mort à l’âge de 205 ans.

Selon ce récit, Péleg mourut à la 1996e année du monde, Nachor à la 1997e année, et Noé à la 2006e année. Péleg (à l'époque où la terre fut divisée) et Nachor, le grand-père d’Abraham, moururent avant Noé – Péleg à l’âge de 239 ans et Nachor à 148 ans. On peut voir qu’ils furent contemporains de Noé.

Réhu mourut à la 2026e année du monde, Sérug à la 2049e année, Térach à la 2083e année, Arpacschad à la 2096e année, Schélach à la 2126e année, Sem à la 2158e année, Abraham à la 2183e année et Héber à la 2187e année, c'est-à-dire 4 ans après la mort d’Abraham. Héber était le 4e après Noé.

Nachor, le frère d’Abraham, avait 58 ans à la mort de Noé. Térach en avait 128, Sérug 187, Réhu 219, Héber 283, Schélach 313, Arpacschad 344 et Sem 448.

Il apparaît par conséquent que Nachor, le frère d’Abraham, Térach, Nachor [le grand-père d'Abraham], Sérug, Réhu, Péleg, Héber, Schélah, Arpacschad, Sem et Noé vécurent tous sur la terre à la même époque, et qu’Abraham avait 18 ans quand Réhu mourut, 41 ans quand Sérug et son frère Nachor moururent, 75 ans quand Térach mourut, 88 ans quand Arpacschad mourut, 118 ans quand Schélach mourut, 150 ans quand Sem mourut, et qu’Héber vécut 4 ans après la mort d’Abraham.

Que Sem, Arpacschad, Schélach, Héber, Réhu, Sérug, Térach et Nachor, le frère d’Abraham, et Abraham furent contemporains.

Et que Nachor, frère d’Abraham, Térach, Sérug, Réhu, Héber, Schélach, Arpacschad et Sem connurent très bien Noé et Abraham.

Nous avons maintenant retracé la chronologie du monde selon le récit donné dans notre Bible actuelle d’Adam à Abraham ; nous avons clairement établi, sans controverse possible, qu’il n’y eut aucune difficulté pour répandre la connaissance de Dieu dans le monde depuis la création d’Adam, ainsi que sa perpétuation dans sa descendance immédiate, comme nous l’avons expliqué précédemment dans ce cours.

Ainsi, il n'y a plus de doute à avoir sur ce sujet, car on peut facilement voir qu’il ne peut en avoir été autrement, mais que la connaissance de l’existence de Dieu a dû se perpétuer de père en fils, au moins en tant que tradition.

Car nous ne pouvons supposer qu’une connaissance de cette importance ait pû exister dans l’esprit de qui que ce soit parmi les personnes mentionnées, sans qu’elle ait été transmise à leur postérité.

Nous avons montré comment advint dans l’esprit de tous la pensée d'un être tel que Dieu, créateur et gouverneur de toute chose, grâce à la manifestation qui fut faite d’abord à notre père Adam lorsqu’il se tint en sa présence et qu’il conversa face à face avec lui à l'époque de la Création.

Observons que lorsque chaque partie de la famille humaine eut reçu la connaissance de ce fait important, l'existence d'un Dieu créateur et gouverneur de tout – le développement de la connaissance de sa personne et de sa gloire dépendait de la diligence et de la foi de ceux qui la recherchaient, jusqu’à ce que, tels Hénoc, le frère de Jared et Moïse, ils obtiennent assez de foi en Dieu et de pouvoir en lui pour le voir face à face.

Nous avons clairement montré comment Dieu devint un objet de foi pour les êtres rationnels, et aussi sur quoi reposait le témoignage des anciens saints qui, par un désir vif et une recherche diligente, obtinrent la connaissance de la gloire de Dieu.

Nous avons vu que c’était le témoignage humain, et le témoignage humain seulement, qui suscita d’abord leur souhait.

C’est le crédit qu’ils accordèrent au témoignage de leurs pères qui les poussa à rechercher la connaissance de Dieu, cette recherche se terminant souvent, sinon toujours lorsqu’elle était bien menée, dans les découvertes les plus glorieuses et la certitude éternelle.


Leçon 3

Dans le deuxième cours il a été montré comment la connaissance de l’existence de Dieu arriva dans le monde et comment la première pensée de l'existence réelle d'un tel Être fut suggérée à l’esprit humain ; et que la connaissance de son existence fut le fondement sur lequel pouvait s'exercer la foi en lui, le seul Être vers lequel la foi devait se diriger pour la vie et le salut.

Car la foi ne pouvait pas se diriger vers un être dont on ignorait l'existence, puisque l’idée de son existence est essentielle à l’exercice de la foi en lui.

Romains 10:14 : « Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ? » « Ainsi donc, la foi vient en écoutant la parole de Dieu » (nouvelle traduction).

Nous observons ici que trois choses sont nécessaires pour qu’un être intelligent et rationnel puisse exercer sa foi en Dieu pour la vie et le salut :

Premièrement, l’idée qu’il existe réellement.

Deuxièmement, une idée correcte de sa personnalité, de sa perfection et de ses attributs.

Troisièmement, la connaissance qu’il poursuit le cours de son existence selon sa volonté.

Car, sans ces trois faits importants, la foi de tout être rationnel serait imparfaite et improductive ; mais avec cette compréhension, elle peut devenir parfaite et porter des fruits en abondance et en justice pour l’adoration et la gloire de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ.

Nous étant familiarisés avec la façon dont l’idée de l’existence de Dieu arriva dans le monde, nous allons maintenant examiner sa personnalité, sa perfection et ses attributs pour que les membres de cette classe puissent voir non seulement dans quels domaines ils peuvent exercer leur foi en lui, pour la vie et le salut, mais aussi les raisons pour lesquelles le monde entier devrait exercer sa foi en lui, le Père de tous les vivants.

De même que nous sommes redevables à Dieu de s'être révélé à ses créatures dans les premiers temps, afin que l’homme eut l’idée de son existence, de même nous lui sommes redevables de s'être révélé à nous afin que nous ayons une compréhension correcte de sa personnalité, de sa perfection et de ses attributs. Car aucun homme ne peut trouver Dieu par lui-même si Dieu n'accorde pas la révélation (voir Job 11:7-10).

« Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l'oeil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au coeur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment. Dieu nous les a révélées par l'Esprit. Car l'Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu. » (1 Corinthiens 2:9-11)

Nous allons examiner la personnalité de Dieu selon les révélations qu’il nous a adressées.

Moïse nous a donné le récit suivant dans Exode 34:6 : «  Et l'Éternel passa devant lui, et s'écria : L'Éternel, l'Éternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité... »

Nous lisons dans Psaumes 103:17-18 : « Mais la bonté de l’Éternel dure à jamais pour ceux qui le craignent, et sa miséricorde pour les enfants de leur enfants, pour ceux qui gardent son alliance, et se souviennent de ses commandements de les accomplir ».

Dans Psaumes 90:2 : « Avant que les montagnes fussent nées, et que tu eusses créé la terre et le monde, d’éternité en éternité tu es Dieu ».

Dans Hébreux 1:10-12 : « Et encore, toi, Seigneur, tu as au commencement fondé la terre, et les cieux sont l’ouvrage de tes mains. Ils périront mais tu subsistes ; ils vieilliront tous comme un vêtement, tu les rouleras comme un manteau et ils seront changés, mais toi, tu restes le même, et tes années ne finiront point » .

Dans Jacques 1:7 : « Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation ».

Dans Malachie 3:6 : « Car je suis l’Éternel, je ne change pas ; et vous, enfant de Jacob, vous n’avez pas été consumés ».

Dans D&A 3:2 : « Car Dieu ne marche pas dans des sentiers tortueux ; il ne tourne ni à droite ni à gauche et il ne dévie pas de ce qu’il a dit ; c’est pourquoi ses sentiers sont droits et sa route est une ronde éternelle ».

Dans D&A 35:1 : « Écoutez la voix du Seigneur votre Dieu, l’Alpha et l’Omega, le commencement et la fin, dont la course est une ronde éternelle, toujours le même, aujourd’hui aussi bien qu’hier et à jamais ».

Dans Nombres 23:19 : « Dieu n’est point un homme pour mentir, ni fils d’un homme pour se repentir. Ce qu’il a dit, ne le fera-t-il pas ? Ce qu’Il a déclaré, ne l’exécutera-t-il pas ? »

Dans Jean 4:8 : « Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour ».

Dans Actes 10:34-35 : « Alors Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes, mais qu’en toute nation, celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable ».

D’après ces témoignages nous apprenons ce qui suit sur la personnalité de Dieu :

1. qu’il était Dieu avant que le monde ne soit créé et qu’il était le même après que le monde fut créé,

2. qu’il est miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté, qu’il est depuis toute éternité et qu’il sera à toute éternité,

3. qu’il ne change pas, et qu’il n’y a rien de changeant en lui ; mais qu’il est le même d’éternité en éternité, étant le même hier, aujourd’hui et à jamais ; que sa course est une ronde éternelle, sans changement.

4. qu’il est un Dieu de vérité et ne peut mentir.

5. qu’il ne fait point acception de personnes, mais que tout homme de quelque nation que ce soit, qui craint Dieu, et agit en droiture, est accepté de lui.

6. qu’il est amour.

La connaissance de ses attributs divins, de sa personnalité divine, est absolument nécessaire à n'importe quel être rationnel pour appuyer sa foi sur lui pour la vie et le salut.

Car s’il ne croit pas qu’il est Dieu, c’est-à-dire le créateur et gouverneur de toutes choses, il ne peut appuyer sa foi sur lui pour la vie et le salut mais craindra plutôt que, comme les dieux païens, il soit incapable de tenir ses promesses.

Mais s’il voit qu’il y a un Dieu sur tout, d’éternité en éternité, créateur et gouverneur de toutes choses, une telle crainte ne peut pas exister dans l’esprit de ceux qui mettent leur confiance en lui et leur foi ne peut défaillir.

Deuxièmement, à moins qu’il ne soit miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, la faiblesse de la nature humaine est telle et les imperfections des hommes si grandes, que s'ils ne croient pas que ces qualités excellentes existent dans la personnalité divine, ils n'auront pas la foi nécessaire au salut.

Mais le doute se substituera à la foi, et ceux qui connaissent leur faiblesse et leur disposition à pêcher douteront de leur capacité à être sauvés sans l’excellence de la personnalité de Dieu qui est lent à la colère, fidèle, prêt à pardonner et qui oublie l’iniquité, la transgression et le péché.

Cette connaissance balaie tout doute et permet une foi extrêmement forte.

Pour avoir foi en lui, les hommes doivent aussi savoir que Dieu ne change pas ; car, sans la notion de l’invariabilité de la personnalité divine, le doute peut tout autant se substituer à la foi.

Mais en sachant qu'il ne change pas, leur foi repose sur l’excellence de sa personnalité avec une confiance inébranlable, croyant qu’il est le même hier, aujour’hui et à jamais, et que sa course est une ronde éternelle.

De plus, savoir qu’il est un Dieu de vérité et qu’il ne peut mentir est aussi nécessaire à l’exercice de la foi en lui que la notion de son invariabilité.

Car, sans l’idée qu’il est un Dieu de vérité, qu’il ne peut mentir, l'homme ne pourrait avoir confiance en sa parole et ne pourrait exercer sa foi en lui.

Mais, en sachant qu’il n’est pas homme à mentir, cela renforce l'esprit de ceux qui exercent leur foi en lui.

Ensuite, il est nécessaire que les hommes sachent qu’il ne fait acception de personnes, car malgré l'excellence des autres traits de sa personnalité, sans celui-ci les hommes ne pourraient pas exercer leur foi en lui ; car s’il faisait acception de personnes, ils ne pourraient pas savoir quels sont leurs droits, jusqu’à quel point ils doivent exercer leur foi en lui ou même s'ils y sont autorisés, ce qui provoquerait une confusion totale.

Mais aussitôt que l’esprit de l’homme a connaissance de cette vérité, à savoir qu’il ne fait acception de personnes, s'ouvre à lui la possibilité par la foi d’atteindre la vie éternelle, le plus grand de tous les dons des cieux, Dieu ne faisant pas acception de personnes et chaque homme dans chaque nation ayant le même droit.

Enfin, il est important, pour exercer sa foi en lui, de savoir que Dieu est amour ; car malgré toute l'excellence des autres traits de sa personnalité, sans celui-ci pour les influencer, ils n’auraient pas suffisamment de pouvoir sur l’esprit de l’homme.

Mais quand l’idée est semée dans leur esprit que Dieu est amour, on comprend comment les hommes de chaque nation, famille et langue doivent exercer leur foi en Dieu pour obtenir la vie éternelle.

Ce que nous avons énoncé sur la personnalité de la Divinité a été donné à l’homme par révélation et est une fondation solide pour l’exercice de la foi en lui parmi tous les peuples, nations et familles, de génération en génération.

Observons ici que ce que nous avons énoncé sur la personnalité de Dieu a été donné par révélation aux saints des premiers jours, mais que c'est aussi ce qui a été révélé sur sa personnalité aux saints des derniers jours.

Les saints des premiers jours et les saints des derniers jours ont d’aussi bonnes connaissances les uns que les autres sur la personnalité de Dieu pour exercer leur foi en lui.


Leçon 4

Ayant montré dans le troisième cours que la connaissance correcte de la personnalité de Dieu est nécessaire à l'exercice de la foi en lui pour la vie et le salut ; que sans la connaissance de sa personnalité, l’esprit de l'homme n’a pas le pouvoir d'exercer la foi nécessaire à la bénédiction de la vie éternelle ; et que la connaissance correcte de sa personnalité est un fondement sur lequel la foi peut être exercée afin de jouir de la plénitude des bénédictions de l’Évangile de Jésus-Christ et de la gloire éternelle ; nous allons maintenant montrer le rapport qu’il y a entre une connaissance correcte des attributs de Dieu et la foi en lui pour la vie éternelle.

Le but réel du Dieu du ciel lorsqu’il fit connaître ses attributs à la famille humaine était que l’homme, par la connaissance de ces attributs soit capable d’exercer sa foi en lui afin d'obtenir la vie éternelle. Car sans la connaissance des attributs de Dieu, l’esprit humain n’aurait pas le pouvoir d’exercer sa foi en lui pour atteindre la vie éternelle.

Le Dieu des cieux, connaissant parfaitement la constitution humaine et les faiblesses de l’homme, savait qu’il serait nécessaire de révéler cette connaissance à son esprit pour qu'il puisse exercer sa foi en lui pour avoir la vie éternelle.

Ceci étant dit, nous allons examiner les attributs de Dieu tels qu’ils sont décrits dans ses révélations à la famille humaine et allons montrer combien une connaissance correcte des attributs de Dieu est nécessaire pour permettre à l’homme d’exercer sa foi en lui ; sans cette connaissance implantée dans l’esprit de l’homme, personne ne pourrait exercer sa foi en Dieu pour obtenir la vie éternelle.

Aussi, les communications divines faites à l’homme dès sa création étaient destinées à établir dans son esprit la connaissance nécessaire à l’exercice de sa foi en Dieu, grâce à quoi il pourrait participer à sa gloire.

Les révélations que la famille humaine a reçues comportent ce qui suit à propos de ses attributs :

LA CONNAISSANCE 

Actes 15:18 « …et à qui elles sont connues de toute éternité »

Ésaïe 46:9-10 : « Souvenez-vous de ce qui s’est passé dès les temps anciens, car je sui Dieu et il n’y en a point d’autre. Je suis Dieu et nul autre n’est semblable à moi. J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d’avance ce qui n’est pas encore accompli ; Je dis : Mes arrêts subsisteront et j’exécuterai toute ma volonté ».

LA FOI OU LE POUVOIR 

Hébreux 11:3 : « C’est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu en sorte que ce qu’on voit n’a pas été fait de choses visibles ».

Genèse 1:1 : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre ».

Ésaïe 14:24-27 : « L’Éternel des armées l’a juré en disant : oui, ce que j’ai décidé arrivera, ce que j’ai résolu s’accomplira. L’Éternel des armées a pris cette résolution : qui s’y opposera ? Sa main est étendue : qui la détournera ? »

LA JUSTICE
Psaumes 89:15 : « La justice et l’équité sont la base de ton trône. La bonté et la fidélité sont devant ta face ».

Ésaïe 45:21 : « Déclarez-le et faites-les venir ! Qu’ils prennent conseil les uns des autres ! Qui a prédit ces choses dès le commencement ? Et depuis longtemps les a annoncées ? N’est-ce pas moi, l’Éternel ? Il n’y a point d’autre Dieu que moi. Je suis le seul Dieu juste et qui sauve ».

Sophonie 3:5 : « L’Éternel est juste au milieu d’elle. Il ne commet point d’iniquité ; chaque matin il produit à la lumière ses jugements, sans jamais y manquer. Mais celui qui est inique ne connaît pas la honte ».

Zacharie 9:9 : « Sois transportée d’allégresse, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici ton roi vient à toi ; Il est juste et victorieux. Il est humble et monté sur un âne, le petit d’une ânesse ».

LE JUGEMENT

Psaumes 89:15 (cité plus haut)

Deutéronome 32:4 : « Il est le rocher ; Ses œuvres sont parfaites, car toutes ses voies sont justes ; C’est un Dieu fidèle et sans iniquité. Il est juste et droit ».

Psaumes 9:8 : « L’Éternel règne à jamais. Il a dressé son trône pour le jugement ; Il juge le monde avec justice. Il juge les peuples avec droiture ».

Psaumes 9:17 : « L’Éternel se montre. Il fait justice. Il enlace le méchant dans l’œuvre de ses mains ».

LA MISÉRICORDE

Psaumes 89 :15 : « …la bonté et la fidélité sont devant ta face ».

Exode 34:6 : « Et l’Éternel passa devant lui et s’écria : l’Éternel, l’Éternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité… »

Néhémie 9:17 : « …mais toi, tu est un Dieu prêt à pardonner, compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté… »

LA VÉRITÉ

Psaumes 89:15 : « … la bonté et la fidélité sont devant ta face ».

Exode 34:6 : « L’Éternel, l’Éternel, l’Éternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité… »

Deutéronome 32:4 : « Il est le rocher. Ses œuvres sont parfaites, car toutes ses voies sont justes ; c’est un Dieu fidèle et sans iniquité. Il est juste et droit ».

Psaumes 31:6 : « Je remets mon esprit entre tes mains ; Tu me délivreras, Éternel, Dieu de vérité ! »

La connaissance des attributs divins est nécessaire pour permettre à tout être rationnel d’exercer sa foi en lui ; car sans la connaissance de l’existence de ces attributs divins, l’homme ne pourrait pas exercer sa foi en lui pour la vie et le salut ; ce qui montre que si Dieu ne connaissait pas toutes choses, il ne pourrait sauver aucune de ses créatures. Car c’est grâce à sa connaissance de tout, de l'alpha et de l'oméga, qu’il peut en faire part à ses créatures pour qu’elles partagent avec lui la vie éternelle.

Si l’homme n’avait pas la certitude que Dieu a toute connaissance, il lui serait impossible d’exercer sa foi en lui.

Il est important que les hommes aient connaissance du pouvoir de la Divinité ; car si Dieu n’avait pas pouvoir sur toutes choses et n'était pas capable par son pouvoir de contrôler toutes choses, de sauver les créatures qui mettent leur confiance en lui et de les délivrer de ceux cherchent à les détruire, les hommes ne pourraient être sauvés. Mais, forts de leur connaissance de cet attribut divin, les hommes qui placent leur confiance en Dieu savent qu’ils n’ont rien à craindre et croient en son pouvoir de sauver tous ceux qui viennent à lui.

Il est également nécessaire, pour exercer la foi en Dieu afin d’obtenir la vie et le salut, que les hommes aient la connaissance de sa justice ; car sans notion de la justice de Dieu les hommes ne pourraient avec confiance se placer sous sa direction ; la confusion et le doute à propos de sa justice les empêcheraient d’exercer leur foi en lui pour la vie et le salut.

À l'inverse, lorsque la connaissance de la justice divine est bien implantée dans l’esprit humain, il n’y a plus de place pour le doute dans le cœur des hommes et leur esprit est alors capable de se soumettre au Tout-Puissant avec une confiance absolue, sachant que le Juge de toute la terre sera juste.

Il est de même important, pour que les hommes puissent exercer leur foi en Dieu pour la vie et le salut, qu'ils aient la connaissance du jugement de Dieu ; car sans la connaissance de cet attribut de la Divinité, il leur serait impossible d’exercer leur foi pour la vie et le salut, étant donné que c’est par l’exercice de cet attribut que les disciples de Jésus-Christ sont délivrés des mains de ceux qui cherchent leur destruction.

Car, si Dieu ne venait avec un jugement rapide sur les méchants et sur le pouvoir des ténèbres, ses saints ne pourraient être sauvés, car c’est par son jugement que le Seigneur délivre ses saints des mains de tous leurs ennemis et de ceux qui rejettent l’Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ.

Aussitôt que cette connaissance est enracinée dans l’esprit humain, elle donne du pouvoir dans l’exercice de la foi et dans la confiance en Dieu et dès lors, les hommes sont capables, par la foi, de croire aux promesses qui leur ont été faites de traverser toutes les tribulations et afflictions qui viennent des persécutions de ceux qui ne connaissent pas Dieu et qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ. Ils ont alors foi que le Seigneur viendra, en son temps, déverser ses jugements sur leurs ennemis et qu’ils seront retranchés de sa présence. Ils ont foi qu'en temps voulu, il les fera héritiers de tout.

De plus, il est important que les hommes aient une idée de la miséricorde divine, afin qu'ils puissent exercer leur foi en Dieu pour la vie et le salut.

Car, sans notion de cet attribut divin, l'esprit des saints serait anéanti au milieu des tribulations, des afflictions et des persécutions qu’ils ont d’ailleurs endurées pour le bien de la justice.

Mais, quand l’idée de cet attribut est bien ancré dans l’esprit humain, elle donne vie et énergie à l'esprit des saints qui ont alors foi que la miséricorde de Dieu sera déversée au milieu même de leurs afflictions, qu’il aura compassion d’eux dans leurs souffrances, que la miséricorde de Dieu les entourera, qu'il les réconfortera des bras de son amour et qu’ils recevront une récompense pleine et abondante pour toutes leurs souffrances.

Et enfin, il n’est pas moins important pour l’exercice de leur foi en Dieu que les hommes sachent que la vérité demeure en lui, car sans la connaissance de cet attribut, l’esprit humain ne saurait où appuyer sa foi avec certitude ; il n'y aurait que confusion et doute.

Mais avec la connaissance de cet attribut divin, tous les enseignements, toutes les promesses et toutes les bénédictions se concrétisent et les hommes peuvent y croire avec certitude et confiance, sachant que tout cela et tout ce que le Seigneur a dit s’accomplira en temps voulu et que d'un autre côté toute malédiction, toute condamnation et tout jugement prononcé sur la tête des méchants sera exécuté en son temps.

Sachant que la vérité demeure en Dieu, l’homme peut contempler sa délivrance et son salut comme étant une chose certaine.

En réfléchissant sincèrement et impartialement sur la connaissance des attributs divins énumérés ci-dessus nous verrons qu'elle constitue une base solide pour l’exercice de la foi en Dieu pour la vie et le salut.

Puisqu'il possède toute connaissance, il peut faire toute chose nécessaire au salut des saints.

Puisqu’il possède tout pouvoir, il peut les délivrer du pouvoir de leurs ennemis .

Puisque Dieu est juste, il les jugera sur des critères de droiture et d’équité et leur accordera une juste récompense pour les afflictions et les souffrances qu'ils auront endurées pour l’amour de la vérité.

Puisque le jugement est aussi un attribut de la Divinité, ses saints peuvent avoir la plus grande confiance en ce qu’en temps opportun ils obtiendront une parfaite délivrance des mains de leurs ennemis et une victoire complète sur tous ceux qui auront cherché à leur nuire et à les détruire.

Enfin, comprenant que la vérité est un attribut de la Divinité, l’esprit est amené à se réjouir au milieu de toutes ces épreuves et tentations, dans l’espoir de la gloire qui sera manifestée lors de la venue de Jésus-Christ et de la couronne qui sera placée sur la tête des saints au jour où le Seigneur les rétribuera, couronne de gloire que le Seigneur a promis de leur décerner lorsqu’il les emmènera sur son trône pour demeurer éternellement en sa présence.

Alors, au regard de ces attributs, la foi des saints peut devenir extrêmement forte et conduire à une grande droiture pour la louange et la gloire de Dieu. Elle peut exercer son influence puissante par la recherche de la sagesse et de la compréhension jusqu’à ce qu’elle ait obtenu une connaissance de tout ce qui est nécessaire à la vie et au salut.

Ainsi donc, le fondement de l'exercice de la foi en Dieu pour la vie et le salut est posé par la révélation de ses attributs ; et étant donné que les attributs de la Divinité sont éternels (étant les mêmes hier, aujourd’hui et à jamais) ils donnent aux saints des derniers jours le même pouvoir et la même autorité d’exercer leur foi en Dieu qu'aux saints des premiers jours ; afin que tous les saints aient été égaux jusqu’à la fin des temps ; car Dieu ne change pas, ses attributs et sa personnalité restent les mêmes à jamais.

Le fondement de l’exercice de la foi en Dieu pour la vie et le salut sera par conséquent toujours le même. Tous les hommes auront ainsi une chance égale.


Leçon 5

Dans nos cours précédents, nous avons traité de l’être, de la personnalité, de la perfection et des attributs de Dieu.

Ce que nous voulons dire par le mot perfection, c'est la perfection qui caractérise chaque attribut de la nature divine. Dans ce cours nous parlons de la Divinité, c’est-à-dire du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Il y a deux personnages qui constituent le grand, l’inégalable, le suprême pouvoir qui gouverne tout, par lequel toutes choses ont été et sont créées, toutes choses visibles ou invisibles au ciel, sur la terre, sous la terre et dans l’immensité de l’espace.

Ce sont le Père et le Fils – le Père étant un personnage dont l’esprit, la gloire et le pouvoir atteignent toute perfection dans leur plénitude – le Fils, qui était dans le sein du Père, un personnage tangible, fait ou façonné comme un homme, ou ayant la forme et l'image d’un homme, l’homme ayant été fait à son image ; il est également l’image exacte du personnage du Père, possédant toute la plénitude du Père, ou la même plénitude que le Père, ayant été engendré par lui et ordonné dès avant la fondation du monde pour être la victime propitiatoire pour les péchés de tous ceux qui croiraient en son nom, et appelé le Fils parce qu’il prit un corps de chair sur la terre et qu’il souffrit au-delà de ce que l’homme peut souffrir.

En d’autres termes, il souffrit les plus grandes souffrances et fut exposé à des épreuves plus fortes que celles que l’homme ne peut supporter.

Malgré tout cela il garda la loi de Dieu et resta sans péché, montrant par là qu’il est dans le pouvoir de l’homme de garder la loi et de rester sans péché et que par lui, un jugement juste viendra sur toute chair et que tous ceux qui ne suivent pas la loi de Dieu seront justement condamnés par la loi et n’auront aucune excuse pour leurs péchés.

Il est le Premier-Né du Père, étant plein de grâce et de vérité, ayant triomphé de la mort et reçu une plénitude de la gloire du Père, possédant le même esprit que le Père, à savoir le Saint-Esprit qui rend témoignage du Père et du Fils, les trois étant unis ou, en d’autres termes, ces trois personnages constituant le plus grand, l’inégalable, le suprême pouvoir qui gouverne tout, par lequel toutes choses ont été créées.

Ces trois constituent la Divinité et sont un, le Père et le Fils possédant le même esprit, la même sagesse, la même gloire, le même pouvoir et la même plénitude – remplissant tout en tout ; le Fils étant rempli de la plénitude de l’esprit, de la gloire, du pouvoir du Père - toute la connaissance, toute la gloire et le même royaume ; étant assis à la droite de son pouvoir, étant l’image exacte du Père, à sa ressemblance, étant médiateur pour l’homme, rempli de toute la plénitude de l’esprit du Père, lequel Esprit est déversé sur tous ceux qui croient en son nom et qui gardent ses commandements.

Tous ceux qui gardent ses commandements progresseront de grâce en grâce, deviendront héritiers du royaume céleste, deviendront co-héritiers de Jésus-Christ et posséderont le même esprit, étant transformés à son image ou à sa ressemblance, même à son image exacte qui remplit tout en tout et seront remplis de la plénitude de sa gloire, devenant un en lui, comme le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont un.

Avec ce qui précède au sujet de la Divinité, qui a été donné par révélation, les saints ont une base solide pour exercer leur foi pour la vie et le salut, par l’expiation et la médiation de Jésus-Christ, par le sang de qui ils reçoivent le pardon de leurs péchés. Ils ont aussi une récompense certaine préparée pour eux dans les cieux où ils auront part à la plénitude du Père par l’Esprit. Comme le Fils jouit de la plénitude du Père par l’Esprit, de même les saints pourront, par le même Esprit, jouir de la même plénitude et de la même gloire.

Car, comme le Père et son Fils sont un, de même les saints pourront être un en eux. Par l’amour du Père, par la médiation de Jésus-Christ et par le don du Saint-Esprit, ils pourront devenir héritiers de Dieu et co-héritiers de Jésus-Christ.


Leçon 6

Ayant traité dans les cours précédents de la personnalité, de la perfection et des attributs de Dieu, nous allons traiter de la connaissance que les gens doivent avoir pour savoir si le cours de leur vie est en accord avec la volonté de Dieu, afin qu’ils puissent exercer leur foi en lui pour la vie et le salut.

Cette connaissance occupe une place importante dans la religion révélée ; car c’est grâce à cette connaissance que les anciens furent capables d’endurer comme s’ils le voyaient.

Savoir que le cours de sa vie est en accord avec la volonté de Dieu, cette connaissance concrète est tout à fait nécessaire pour permettre à chacun d’avoir la confiance en Dieu sans laquelle personne ne peut obtenir la vie éternelle.

C'est ce qui permit aux anciens saints d’endurer toutes leurs afflictions et persécutions et d’accepter joyeusement d'être privés de leurs biens, en sachant (pas seulement en croyant) que les attendaient de meilleurs biens qui dureraient toujours.

Hébreux 10:34 : « En effet, vous avez eu de la compassion pour les prisonniers, et vous avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens, sachant que vous avez des biens meilleurs et qui durent toujours ».

Avec l’assurance qu’ils suivaient un chemin qui était agréable à Dieu, ils purent non seulement accepter joyeusement la privation de leurs biens et la destruction de leur subsistance, mais aussi souffrir la mort sous ses formes les plus terribles.

Ils savaient (et ne croyaient pas seulement) que lorsque la tente où ils habitaient sur terre serait détruite, ils auraient dans le ciel un édifice qui est l’ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui ne serait pas faite de main d’homme.

2 Corinthiens 5:1 : « Nous savons, en effet, que, si cette tente où nous habitons sur la terre est détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui est l’ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n’a pas été faite de main d’homme ».

Sachant que sans la connaissance sûre de suivre le bon chemin conformément à la volonté de Dieu - et il en sera de même en ce qui concerne les saints de Dieu : ils seront las et faibles, car il en a toujours été et il en sera toujours ainsi.

L’opposition des incroyants et de ceux qui ne connaissent pas Dieu contre la religion pure et sans tâche (seul moyen qui assure la vie éternelle) consistera à persécuter à l’extrême tous ceux qui adorent Dieu selon ses révélations, qui reçoivent la vérité pour l’amour de la vérité et se soumettent à sa volonté pour être guidés et dirigés.

Cette opposition poussera les saints à de telles extrémités qu'à moins d’une connaissance sûre de l’existence des cieux et à moins d'accepter l’ordre des choses que Dieu a établies pour la rédemption de l’homme, ils ne pourront exercer leur confiance en lui, confiance qui est nécessaire pour qu’ils puissent vaincre le monde et obtenir la couronne de gloire qui est réservée à ceux qui craignent Dieu.

Car pour qu’un homme abandonne tout, son moi, sa réputation, son honneur, sa renommée, ses biens, ses frères, ses sœurs, sa femme, ses enfants et même sa vie – considérant que cela n'est rien en comparaison de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ – cela nécessite plus que la simple croyance ou supposition qu’il est en train de faire la volonté de Dieu.

Cela nécessite la connaissance sûre que, lorsque ses souffrances seront terminées, il entrera dans le repos éternel de Dieu et partagera sa gloire.

Car, pour une personne qui n'a pas la certitude d'agir selon la volonté de Dieu, c'est faire insulte à la dignité du Créateur que de dire qu’elle partagera sa gloire alors qu’elle vit comme le monde.

Mais si cette personne a cette connaissance et sait de la façon la plus sûre qu’elle accomplit la volonté de Dieu, alors sa confiance sera assez forte pour qu'elle puisse avoir part à la gloire de Dieu.

Une religion qui ne requiert pas le sacrifice de tout n'a pas le pouvoir de produire la foi nécessaire à la vie et au salut car, depuis que l'homme existe, la foi nécessaire pour jouir de la vie et du salut n’a pu être obtenue que par le sacrifice.

Dieu requiert des hommes le sacrifice pour qu'ils puissent jouir de la vie éternelle. C'est par le sacrifice de tout bien terrestre que les hommes savent avec certitude qu’ils font ce qui est agréable à Dieu.

Quand un homme a tout sacrifié pour l’amour de la vérité, jusqu’à faire don de sa vie, avec la conviction qu’il a été appelé à faire ce sacrifice et que c'est la volonté de Dieu, cet homme sait avec la plus grande assurance que Dieu accepte son sacrifice et son offrande et qu'il n'aura pas cherché sa face en vain.

C'est seulement dans ces circonstances qu'il peut obtenir la foi nécessaire à la vie éternelle.

Il est vain de s’imaginer que l'on pourra devenir héritier avec ceux qui ont tout donné et qui, grâce à cela, ont obtenu la foi en Dieu nécessaire à la vie éternelle et gagné cette bénédiction, à moins d'offrir le même sacrifice et, par cette offrande, d'obtenir la connaissance que l’on est accepté de Dieu.

C'est en offrant des sacrifices qu’Abel, le premier martyr, obtint la connaissance qu’il était accepté de Dieu. Depuis cette époque jusqu’à aujourd'hui, la connaissance d'être accepté de Dieu s’obtient de la même façon, par le sacrifice.

Dans les derniers jours avant son retour le Seigneur rassemblera ceux qui auront fait une alliance de sacrifice avec lui.

Psaumes 1:3-5 : « Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison, et dont le feuillage ne flétrit point : tout ce qu’il fait lui réussit. Il n’en est pas ainsi des méchants : ils sont comme la paille que le vent dissipe. C’est pourquoi, les méchants ne résistent pas au jour du jugement, ni les pêcheurs dans l’assemblée des justes : car l’Éternel connaît la voie des justes, et la voie des pêcheurs mène à la ruine ».

Ceux qui offrent le sacrifice auront le témoignage que leur vie est acceptable aux yeux de Dieu. Et ceux qui ont ce témoignage auront la foi qu’ils obtiendront la vie éternelle et ils seront capables, par la foi, d’endurer jusqu’à la fin et recevront la couronne promise : l’amour de notre Seigneur Jésus-Christ et son apparition.

Mais ceux qui ne font pas le sacrifice ne peuvent avoir cette foi, parce que les hommes doivent faire ce sacrifice pour pouvoir obtenir cette foi. Sinon ils ne peuvent compter sur la vie éternelle, parce que les révélations de Dieu ne la leur garantissent pas, et sans cette garantie, il ne peut y avoir de foi.

Tous les saints que nous connaissons dans les révélations qui nous sont parvenues ont obtenu la connaissance qu’ils étaient acceptés de Dieu par le sacrifice qu’ils lui ont offert. Et par la connaissance ainsi obtenue, leur foi est devenue suffisamment forte pour recevoir la promesse de la vie éternelle et supporter sa vue, et ils ont été capables, par la foi, de combattre le pouvoir des ténèbres, de déjouer les ruses de l’adversaire, de vaincre le monde et d’obtenir la finalité de leur foi, à savoir le salut de leur âme.

Mais ceux qui n’auront pas fait ce sacrifice à Dieu ne sauront pas si leur vie convient à ses yeux ; car quelle que soit leur croyance ou opinion, il y aura toujours un doute et une incertitude dans leur esprit. Or, là où il y a doute et incertitude, il n’y a pas de foi et il ne peut y en avoir. Car le doute et la foi ne peuvent co-exister.

Ceux dont l’esprit est dans le doute et la crainte ne peuvent pas avoir en même temps une confiance inébranlable ; et là où il n’y a pas de confiance inébranlable, la foi est faible ; et ceux dont la foi est faible ne pourront surmonter toutes les oppositions, tribulations et afflictions qu’ils rencontreront avant de devenir héritiers de Dieu et co-héritiers de Jésus-Christ ; et leur esprit faiblira et l’adversaire aura du pouvoir sur eux et les détruira.


Leçon 7

Dans les leçons précédentes nous avons traité de ce qu’est la foi et du fondement sur lequel elle repose. Comme prévu nous allons maintenant parler de ses effets.

Après avoir vu dans les cours précédents que la foi est le principe d’action et de pouvoir de tous les êtres intelligents, tant au ciel que sur la terre, nous devons pouvoir, dans un cours de cette nature, réussir à en exposer les effets.

Ce n'est d'ailleurs pas notre objectif de les exposer tous car cela comprendrait toutes choses tant dans les cieux que sur la terre et engloberait toutes les créations de Dieu, dans leur variété infinie. Car aucun monde n’a été créé si ce n’est par la foi, et aucun être intelligent qui vient au monde n'a été créé autrement que par la foi.

Aucun changement et aucune révolution dans la création de Dieu ne se sont produits autrement, car c’est par la foi qu'oeuvre la Divinité.

Précisons ici ce que nous entendons quand nous disons qu’un homme travaille par la foi. Nous comprenons que lorsqu’un homme travaille par la foi il travaille par un effort mental plutôt que physique.

Quand un être travaille par la foi, c'est davantage par la parole que par ses facultés physiques.

Dieu dit : « Que la lumière soit, et la lumière fut ».

Josué parla et les grands luminaires que Dieu avait créés interrompirent leur course. Élie commanda et les cieux ne donnèrent plus d’eau pendant trois ans et six mois. Il commanda de nouveau, et les cieux donnèrent de la pluie. Tout cela fut fait par la foi. Et le Sauveur dit : « Je vous le dis en vérité, si vous aviez la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : transporte-toi d’ici, là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible » (Matthieu 17:20).

La foi passe par la parole, et c’est par la parole que les œuvres de Dieu ont été et seront accomplies.

Il est inutile de prouver que c’est sur ce principe que reposent toutes les actions de l’éternité, car chaque esprit réfléchi devrait savoir que c’est grâce à ce pouvoir que toutes les armées des cieux accomplissent, avec majesté et gloire, leur oeuvre prodigieuse.

Les anges se meuvent en vertu de ce pouvoir grâce auquel ils peuvent descendre des cieux sur la terre ; si ce n’était pas par le pouvoir de la foi, ils ne pourraient pas exercer leur ministère auprès de ceux qui peuvent devenir héritiers du salut ; ils ne pourraient pas agir en tant que messagers célestes, car ils n'auraient pas le pouvoir nécessaire pour accomplir la volonté de Dieu.

Toute la création visible, telle qu’elle existe maintenant, est le produit de la foi. C'est par la foi qu’elle fut formée ; c’est par le pouvoir de la foi qu’elle continue dans sa forme organisée et par ce même pouvoir que les planètes tournent sur leur orbite et qu’elles étincellent de leur gloire.

La foi est le premier principe de la théologie. Elle est active du début à la fin, d’éternité en éternité.

Si la foi est le principe par lequel les armées célestes oeuvrent et par lequel elles jouissent de toute leur félicité, nous devons nous attendre à trouver ce principe dans les révélations de Dieu, principe selon lequel ses créatures ici-bas doivent agir pour obtenir la félicité dont jouissent les saints dans le monde éternel. Nous devons nous attendre à trouver que quand Dieu entreprend de susciter des hommes il leur enseigne la nécessité de vivre par la foi et l’impossibilité de jouir des bénédictions de l’éternité sans elle, sachant que toutes les bénédictions de l’éternité sont le produit de la foi.

C'est ainsi qu'il a été dit que « sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu ».

À ceux qui poseraient la question : Pourquoi est-il impossible de plaire à Dieu sans la foi ? La réponse serait : parce que sans la foi, il est impossible aux hommes d’être sauvés, et que puisque Dieu désire le salut de l'homme, il désire qu’ils aient la foi. Et il ne peut être satisfait que s'ils l’obtiennent, sinon il se réjouirait de leur destruction.

Les nombreuses exhortations à la foi données par des hommes inspirés à ceux qui ont reçu la parole de Dieu n’étaient pas seulement des sujets d’ordre commun, mais étaient faites pour la meilleure des raisons, parce que sans la foi il n’y a pas de salut, ni dans ce monde, ni dans le monde à venir.

Quand les hommes commencent à vivre par la foi, il commencent à se rapprocher de Dieu, et quand la foi est vécue à la perfection, ils sont comme lui, et parce qu’il est sauvé, ils sont sauvés aussi, car ils seront dans la même situation et seront comme lui, car ils le verront tel qu’il est.

Étant donné que toute la création visible est le produit de la foi, ainsi en est-il du salut. Nous voulons dire le salut dans son sens le plus large, temporel aussi bien que spirituel.

Afin de mieux cerner ce sujet demandons-nous quel devrait être le statut d’une personne pour être sauvée, ou quelle est la différence entre une personne sauvée et une personne qui ne l’est pas ?

Nous répondrons, d’après ce que nous avons observé auparavant des mondes célestes, que ce doit être des personnes qui peuvent travailler par la foi et qui sont capables, par la foi, d’être des esprits exerçant leur ministère auprès de ceux qui seront héritiers du salut, et qu’elles doivent avoir une foi qui les rend capables d’agir dans la présence du Seigneur, sans quoi elles ne peuvent être sauvées.

Et ce qui constitue la différence réelle entre une personne sauvée et une personne qui ne l’est pas est la différence dans le degré de leur foi. La foi de l’une est devenue suffisamment parfaite pour obtenir la vie éternelle, et celle de l’autre, non.

Mais, pour être plus précis, demandons-nous où trouver un prototype possédant ces critères et auquel nous pourrions être assimilés, pour pouvoir être faits héritiers de la vie et du salut.

En d’autres termes, où trouver un être sauvé ? car si nous pouvions trouver un être sauvé, nous pourrions sans beaucoup de difficulté savoir avec certitude comment tous les autres doivent être pour être sauvés.

Nous pensons ne pas susciter la contradiction en disant que deux être qui ne sont pas identiques dans ce domaine ne peuvent pas être sauvés tous les deux, car ce qui constitue le salut de l’un constitue le salut de toute la création. Par l'un nous pourrons voir ce que doivent être tous les autres et qui ne l'est pas.

Nous nous demandons alors où est le prototype. Où est l’être sauvé ? Pour répondre à cette question nous disons, sans controverse possible pour ceux qui croient en la Bible, que c’est le Christ.

Tous seront d’accord pour dire qu’il est le prototype, le modèle du salut, en d’autres termes qu’il est un être sauvé.

Et si nous poursuivions notre interrogation en nous demandant pourquoi il est sauvé, la réponse serait : parce qu’il est un être juste et saint ; et s’il avait été en quoi que ce soit différent de cela, il n’aurait pas pu être sauvé, car son salut dépend précisément de ce qu’il est et de rien d’autre.

Et s’il était possible qu’il varie ne serait-ce que d'un degré en moins, il perdrait sans doute le salut et sa domination, son pouvoir, son autorité et sa gloire qui constituent le salut.

Car le salut consiste en la gloire, l’autorité, la majesté, le pouvoir et la domination que Jéhovah possède et en rien d’autre ; et personne ne peut le posséder exepté lui ou quelqu’un qui est comme lui.

1 Jean 3:2-3 : « Bien aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté, mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur ».

Pourquoi nous purifier comme lui-même est pur ? Parce que si nous ne le faisons pas nous ne pourrons pas être comme lui.

Le Seigneur a dit à Moïse dans Lévitique 19:2 : « Parle à toute l’assemblée des enfants d’Israël et tu leur diras : Soyez saints, car Je suis saint, moi l’Éternel, votre Dieu ».

Et Pierre dit dans 1 Pierre 1:15-16 : « Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint ».

Et le Sauveur dit dans Matthieu 5:48 : « Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait ».

Si quelqu’un demandait pourquoi toutes ces citations, la réponse serait dans l’épître de Jean : quand le Seigneur apparaîtra, les saints seront comme lui, et s’ils ne sont pas saints comme il est saint et parfaits comme il est parfait, ils ne pourront être comme lui, car personne ne peut jouir de sa gloire sans posséder sa perfection et sa sainteté, et personne ne pourrait régner dans son royaume sans son pouvoir.

Ceci établit clairement la justesse des paroles du Sauveur enregistrées dans le témoignage de Jean 14:12 : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père ».

Ce passage mis en parallèle avec quelques-unes des paroles de la prière du Sauveur, telles qu’elles se trouvent dans le chapitre 17, donne une grande clarté à ce propos.

Il dit dans Jean 17:20-24 : « Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un, moi en eux, et toi en moi, afin qu’ils soient parfaitement un, et que le mode connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde ».

Toutes ces paroles mises ensemble donnent une description aussi claire que le langage puisse le faire de l’état des saints glorifiés. Les œuvres que Jésus a faites, ils devaient les faire aussi, et même de plus grandes que celles qu’il a faites parmi eux, et cela parce qu’il s’en allait au Père.

Il dit au verset 24 : « Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire… ». Ces paroles mises en parallèle rendent évident le fait que les plus grandes œuvres que devaient faire ceux qui croyaient en son nom, devaient se faire dans l’éternité, où il s’en allait et là où ils pourraient contempler sa gloire.

Il dit dans un autre passage de sa prière, qu’il désirait de son Père que ceux qui croiraient en lui puissent être un en lui, comme lui et le Père sont un (Jean 17:20-21) : « Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un… », c’est-à-dire les apôtres eux-mêmes mais aussi ceux qui croiraient en lui grâce aux paroles des apôtres.

« …comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous pour que le monde croie que tu m’as envoyé ».

Peut-il y avoir un langage plus clair ? Le Sauveur avait sûrement l’intention d’être compris de ses disciples, et il parla de sorte qu’ils le comprennent, car il déclare à son Père, dans un langage qui peut difficilement être mal compris, qu’il voulait que tous ses disciples soient comme lui et comme le Père, afin que, comme lui et son Père sont un, ils puissent de même être un avec eux.

Et ce qui est au verset 22 est établit encore plus fermement cette croyance, s’il en était besoin. Il dit : « Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée afin qu’ils soient un comme nous sommes un. » (Jean 17:22)

Autant dire que s'ils n’obtiennent la gloire que le Père lui donne, ils ne peuvent être un avec eux, puisqu’il dit qu’il leur donne la gloire que le Père lui donne pour qu’ils puissent être un.

Ceci nous renseigne pleinement sur ce sujet et montre clairement que le Sauveur espérait de ses disciples qu’ils comprennent qu’ils devaient devenir héritiers de toutes choses avec lui, et même devenir héritiers de sa gloire.

Il est absolument nécessaire ici d’observer ce que nous avons précédemment noté, à savoir, que la gloire que le Père et le Fils possèdent, ils l’ont parce qu’ils sont des êtres saints et justes et que s’il leur manquait un des attributs parfaits qu'ils possèdent, ils ne pourraient jouir de la gloire qu’ils ont car il est requis d'eux d’être précisément le genre d’être qu’ils sont pour pouvoir jouir de cette gloire.

Et si le Sauveur donne cette gloire à d’autres, c'est de la façon énoncée dans la prière adressée à son Père : en les faisant un avec lui comme lui et son Père sont un.

Ainsi, il leur donne la gloire que le Père lui a donnée, et lorsque ses disciples sont rendus un avec le Père et le Fils, comme le Père et le Fils sont un, alors « en vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père. » (Jean 14:12)

Ces enseignements du Sauveur nous montrent très clairement la nature du salut et ce qu’il propose aux membres de la famille humaine lorsqu’il propose de les sauver, c’est-à-dire de les rendre comme lui, lui qui est comme le Père, le grand prototype de tous les êtres sauvés. Pour toute la famille humaine, être sauvé signifie être rendu semblable à leur image, et ne pas l’être signifie être détruit. C’est sur ce gond que tourne la porte du salut.

Qui ne peut voir alors que le salut est le résultat de la foi ?

Car, comme nous l’avons précédemment observé, tous les êtres célestes oeuvrent par ce principe, et c’est parce qu’ils sont capables de faire ainsi qu’ils sont sauvés, car rien d’autre ne peut les sauver.

Et c’est la leçon que le Dieu des cieux, par la bouche de ses saints prophètes, a voulu enseigner au monde.

C'est pourquoi il nous est dit qu’il est impossible de plaire à Dieu sans la foi.

Romains 4:16 : « C'est pourquoi les héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par grâce, afin que la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à celle qui est sous la loi, mais aussi à celle qui a la foi d'Abraham, notre père à tous ».