RÉPONSES
AUX QUESTIONS
SUR
L'ÉVANGILE
—
Sélection —
Joseph
Fielding Smith (1876-1972)
Membre
du collège des Douze de 1910 à 1950
Président
suppléant du collège des Douze de 1950 à 1951
Président
du collège des Douze de 1951 à 1965
Membre
de la Première Présidence de 1965 à 1970
Historien
de l'Église de 1921 à 1970
Président
de l’Église de 1970 à 1972
Tiré
de la rubrique « Votre question » du mensuel Improvement
Era de 1953 à 1970
01.
La connaissance des principes de l'Évangile
Connaissance
des principes de l'Évangile
Question
: Les commandements du Seigneur exigent des membres de l'Église
une connaissance approfondie des principes fondamentaux de l'Évangile
afin de mieux leur obéir. Il apparaît qu'il y a un
esprit d'indifférence, ou manque de désir, de la part
d'un grand nombre d'entre nous vis-à-vis de cette question
d'obtenir la connaissance de ces commandements. Il en résulte
un manque d'entente et d'obéissance. Cette attitude présente
aussi le risque que l'on se laisse séduire et conduire sur de
mauvais chemins par l'abondance des fausses doctrines et des fausses
philosophies que l'on enseigne aujourd'hui dans le monde. Si c'est le
cas, que peut-on y faire ?
Réponse
:
Les
révélations des ouvrages canoniques exigent
formellement des membres de l'Église qu'ils les étudient
intelligemment. Pourquoi le Seigneur donne-t-il des révélations
et des commandements, si ce n'est pas pour que nous les comprenions
et y obéissions ?
Depuis
le temps où Adam a été chassé du jardin
d'Éden, le Seigneur commande que ses enfants recherchent la
connaissance concernant leur salut. Les cieux ont toujours été
ouverts quand il était nécessaire que la connaissance
fût révélée et quand le peuple recherchait
la lumière en ce qui concerne son salut temporel et éternel.
Ce n'est pas par la volonté du Seigneur que les cieux ont été
fermés depuis le départ des apôtres il y a près
de dix-neuf cents ans. Il a toujours été disposé
à converser avec l'homme, à l'instruire en doctrine et
à le guider dans les choses spirituelles quand l'homme s'est
montré disposé à se laisser instruire.
Si
les hommes en sont réduits à tâtonner dans les
ténèbres spirituelles, guidés seulement par leur
raison personnelle, la confusion, le désordre, les querelles
et un million de points de vue différents en sont le résultat
inévitable. Il vaut bien mieux suivre les paroles de notre
Sauveur à ses disciples juste avant de les quitter :
«
Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai afin que le
Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez
quelque chose en mon nom, je le ferai.
«
Si vous m'aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le
Père, et il vous donnera un autre Consolateur, afin qu'il
demeure éternellement avec vous, l'Esprit de vérité,
que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le
connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure
avec vous, et il sera en vous » (Jean 14:13-17).
Nous
avons de même le témoignage de Moroni que des milliers
de personnes ont mis à l'épreuve :
«
Et lorsque vous recevrez ces choses, je vous exhorte à
demander à Dieu, le Père éternel, au nom du
Christ, si ces choses ne sont pas vraies ; et si vous demandez d'un
cœur sincère, avec une intention réelle, ayant
foi au Christ, il vous en manifestera la vérité par le
pouvoir du Saint-Esprit.
«
Et par le pouvoir du Saint-Esprit, vous pouvez connaître la
vérité de toutes choses » (Moroni 10:4-5).
C'est
une pensée terrible que de croire que notre Père
céleste pense si peu à nous qu'il nous laisse le soin
de nous guider nous-mêmes, hésitant, tâtonnant
aveuglément, sans autre aide que notre capacité faible
et incertaine de raisonner le plan éternel du salut. Le
Seigneur n'a pas abandonné les habitants du monde, ce sont eux
qui l'ont abandonné. Tout au début, il dit à
Adam qu'il devait enseigner les merveilleuses vérités
de l'Évangile à ses enfants, et ceci Adam le fit
fidèlement. Nous lisons toutefois :
«
Et Adam et Ève bénirent le nom de Dieu et révélèrent
tout à leurs fils et à leurs filles.
«
Et Satan vint parmi eux, disant: Je suis aussi un fils de Dieu, et il
leur commanda, disant: Ne le croyez pas ; et ils ne le crurent pas et
ils aimèrent Satan plus que Dieu. Et les hommes commencèrent
dès lors à être charnels, sensuels et
diaboliques.
«
Et le Seigneur Dieu appela les hommes de partout par le Saint-Esprit
et leur commanda de se repentir.
«
Et tous ceux qui croiraient au Fils et se repentiraient de leurs
péchés seraient sauvés. Tous ceux qui ne
croiraient pas et ne se repentiraient pas seraient damnés. Et
les paroles sortirent de la bouche de Dieu en un ferme décret.
C'est pourquoi, elles doivent s'accomplir » (Moïse
5:12-15).
Le
Seigneur a commandé aux membres de l'Église de nos
jours de le rechercher dans la prière, la foi et l'étude.
Il nous a été commandé d'étudier les
commandements qu'il nous a donnés dans les Doctrine et
Alliances (D&A 1:37), dans le Livre de Mormon (3 Néphi
23:1-5 ; 26:6-11) et dans toutes les Écritures, avec la
promesse que « Quel que soit le degré d'intelligence que
nous atteignions dans cette vie, il se lèvera avec nous dans
la résurrection. Et si, par sa diligence et son obéissance,
une personne acquiert dans cette vie plus de connaissance et
d'intelligence qu'une autre, elle en sera avantagée d'autant
dans le monde à venir. » (D&A 130:18-19). Le
Seigneur nous a révélé toutes les choses
nécessaires relatives à notre salut que nous devons
savoir pour le servir correctement et trouver le chemin qui ramène
en sa présence.
Nous
avons le devoir de connaître les vérités qui ont
été révélées, et le Seigneur a
fait une promesse merveilleuse à ceux qui recherchent sa
vérité et demeurent dans ses enseignements. Ils doivent
devenir parfaits, comme il est parfait.
Telle
est la merveilleuse promesse qui est faite à ceux qui sont
disposés à demeurer dans la vérité - et
pour y demeurer, ils doivent avoir la connaissance de la vérité
: ils seront glorifiés dans le royaume céleste de Dieu.
Si
le commandement de tenir des annales n'avait pas été
donné et si aucun document n'avait été tenu
concernant les relations du Seigneur avec l'humanité, ce monde
serait tombé dans la sauvagerie, et Satan s'en serait
complètement emparé. Il n'y aurait pas eu de
connaissance concernant les générations précédentes.
Le Seigneur, dans sa miséricorde et son amour, a veillé
à ce que sa parole soit enregistrée, et bien qu'une
grande partie nous soit venue sous une forme corrompue, néanmoins,
par le pouvoir du Tout-Puissant, beaucoup a été
préservé. C'est sur des annales divines que les nations
ont, à un degré remarquable, basé leur
civilisation.
Les
saints des derniers jours sont doublement bénis par la parole
du Seigneur qui a été révélée au
cours du rétablissement de l'Évangile. Nous avons reçu
les annales des Néphites et des Jarédites contenant de
nombreuses vérités évangéliques
merveilleuses. Le Seigneur a rétabli de nombreuses choses qui
avaient été révélées à
l'origine à Adam, à Énoch et à Abraham
que nous trouvons dans la Perle de grand prix, et les membres de
l'Église sont condamnés quand ils ne profitent pas des
occasions qu'ils ont de lire, d'étudier et d'apprendre ce que
ces annales contiennent. Après toutes les révélations
que le Seigneur a accordées par ses prophètes et les
commandements donnés au peuple de sonder ces principes, quand
nous négligeons de les étudier, c'est une honte pour
nous et cela montre notre manque d'amour pour le Seigneur et pour les
bénédictions qu'il nous a conférées en si
grande abondance.
En
ce qui concerne le Livre de Mormon, le Seigneur a estimé qu'il
était si important pour cette génération qu'il a
fait préserver ces annales pour qu'elles paraissent de nos
jours pour « montrer au reste de la maison d'Israël les
grandes choses que le Seigneur a faites pour ses pères ; et
aussi de lui faire connaître les alliances du Seigneur, qu'il
sache qu'il n'est pas rejeté à jamais — Et aussi
de convaincre Juif et Gentil que Jésus est le Christ, le Dieu
éternel, qui se manifeste à toutes les nations »
(Page de titre du Livre de Mormon ; nous avons souligné).
Comment
pouvons-nous savoir ceci si nous n'étudions pas ces
révélations ? Le Seigneur a conservé ces annales
avec un soin jaloux dans notre intérêt, et ensuite, au
moment choisi par lui, a envoyé Moroni qui avait caché
ces annales dans la terre pour les révéler.
Connaissant
notre faiblesse, le Seigneur interdit à Mormon d'enregistrer
tous les renseignements et toutes les alliances qu'il avait faites
avec les Néphites quand il les visita. Mormon dit qu'il était
sur le point de les écrire, mais le Seigneur dit qu'il ne
devait inscrire que « la plus petite partie... qu'il est
nécessaire qu'ils aient d'abord, pour éprouver leur
foi, et s'ils croient ces choses, alors les choses qui sont plus
grandes leur seront manifestées.
«
Et s'ils ne croient pas ces choses, alors les choses qui sont plus
grandes leur seront refusées, pour leur condamnation »
(3 Néphi 26:8-10).
C'est
vrai aussi pour les merveilleux écrits du frère de
Jared. Le Seigneur lui révéla toutes choses depuis le
commencement jusqu'à la fin, mais le commandement vint
qu'elles seraient scellées de sorte que nul ne pourrait les
lire, et elles devaient rester scellées, etc., car, dit le
Seigneur : « Cela n'ira pas aux Gentils avant le jour où
ils... feront preuve de foi en moi, dit le Seigneur, comme le frère
de Jared l'a fait, afin de devenir sanctifiés en moi, alors je
leur manifesterai les choses que le frère de Jared a vues,
jusqu'à leur dévoiler toutes mes révélations,
dit Jésus-Christ, le Fils de Dieu, le Père des cieux et
de la terre et de tout ce qui s'y trouve » (Éther
4:6-7). Quand les Néphites devinrent justes après la
visite de notre Sauveur, le Seigneur leur permit d'avoir ces annales,
mais quand ils commencèrent à s'éloigner de lui,
les prophètes reçurent l'ordre de sceller de nouveau
les annales.
C'est
donc à cause de la dureté de notre coeur, parce que
nous ne sommes pas disposés à recevoir la «
petite partie » qui nous a été donnée, que
nous sommes privés des choses plus grandes.
Il
nous a été enseigné depuis le commencement, et
le Seigneur l'a proclamé, que quand il a une révélation
pour l'Église, elle vient par l'intermédiaire de la
source divinement désignée. Comment se fait-il que
certains membres de l'Église s'emparent de toutes les rumeurs
sensationnelles avec une ardeur et des délices manifestes ? Si
on appliquait la même ardeur aux révélations déjà
données et si nous y faisions attention avec sérieux et
avec humilité d'esprit, tout irait bien. Le Seigneur a promis
à l'Église des « commandements qui ne seront pas
peu nombreux » et des « révélations en leur
temps » (D&A 59:4) et cependant nous avons des gens qui
réclament d'autres révélations, alors que nous
n'avons même pas gardé celles qui ont déjà
été données. Le Seigneur dit à Néphi
- et ceci pas tellement d'années après que Léhi
fût arrivé sur le continent américain :
«
Voici, telle est la doctrine du Christ, et il ne sera pas donné
davantage de doctrine avant qu'il ne se soit manifesté à
vous dans la chair. Et lorsqu'il se manifestera à vous dans la
chair, les choses qu'il vous dira, vous vous appliquerez à les
faire.
«
Et maintenant, moi, Néphi, je ne puis en dire davantage ;
l'Esprit arrête mon discours, et j'en suis réduit à
me lamenter à cause de l'incrédulité, et de la
méchanceté, et de l'ignorance, et de la roideur de cou
des hommes ; car ils ne veulent pas rechercher la connaissance, ni
comprendre la grande connaissance, lorsqu'elle leur est donnée
avec clarté, d'une manière aussi claire qu'une parole
peut l'être » (2 Néphi 32:6-7).
Il
convient donc que nous soyons tous éveillés, diligents
et studieux, faisant tout dans la prière et avec humilité.
Alors nous pourrons vaincre le monde. Alma nous a donné de
bons conseils dans ce qu'il dit à Zeezrom :
«
Il est donné à beaucoup de connaître les mystères
de Dieu ; néanmoins, le commandement strict leur est imposé
de n'en rien communiquer si ce n'est selon la partie de sa parole
qu'il accorde aux enfants des hommes, selon l'attention et la
diligence qu'ils lui apportent.
«
Et c'est pourquoi, celui qui s'endurcit le cœur, celui-là
reçoit la plus petite partie de la parole ; et celui qui ne
s'endurcit pas le cœur, la plus grande partie de la parole lui
est donnée, jusqu'à ce qu'il lui soit donné de
connaître les mystères de Dieu, jusqu'à ce qu'il
les connaisse pleinement.
«
Et ceux qui s'endurcissent le cœur, la plus petite partie de la
parole leur est donnée, jusqu'à ce qu'ils ne
connaissent rien de ses mystères ; et ensuite, ils sont faits
captifs par le diable, et entraînés par sa volonté
sur la pente de la destruction. Voilà ce que l'on entend par
les chaînes de l'enfer. » (Alma 12:9-11)
Les
instructions suivantes nous sont aussi données par révélation
par l'intermédiaire du prophète Joseph :
«
Dans la mesure où nous dégénérons et nous
écartons de Dieu, nous descendons vers le diable et perdons la
connaissance, et sans la connaissance nous ne pouvons pas être
sauvés, et tandis que notre cœur est rempli de
méchanceté et que nous étudions le mal, il n’y
a pas de place dans notre cœur pour le bien ou l’étude
du bien. Dieu n’est-il pas bon ? Alors soyez bons. S’il
est fidèle, alors soyez fidèles. Joignez à votre
foi la vertu, à la vertu la science, et cherchez tout ce qui
est bon...
«
L’homme n’est pas sauvé plus vite qu’il
n’acquiert de la connaissance, car s’il n’acquiert
pas de la connaissance, il sera conduit en captivité par une
puissance mauvaise dans l’autre monde, car les esprits mauvais
auront plus de connaissance et par conséquent plus de pouvoir
que beaucoup d’hommes qui sont sur la terre. Il faut par
conséquent la révélation pour nous aider et nous
donner la connaissance des choses de Dieu. » (Enseignements du
Prophète Joseph Smith, p. 175 de l'édition de 1981, p.
302 de l'édition précédente)
«
Ajoutez à votre foi la connaissance, etc. Le principe de la
connaissance est le principe du salut. Ce principe peut être
compris par ceux qui sont fidèles et diligents ; car quiconque
ne peut obtenir une connaissance suffisante pour être sauvé
sera damné. Le principe du salut nous est donné grâce
à la connaissance de Jésus-Christ. » (op. cit.,
p. 239 de l'édition de 1981, p. 415 de l'édition
précédente)
Quand
l'ange Moroni se rendit auprès du prophète Joseph
Smith, il lui cita, avec certains détails supplémentaires,
le onzième chapitre d'Ésaïe et dit qu'il allait
bientôt s'accomplir. Dans ce chapitre, on trouve ce qui suit :
« Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte
; car la terre sera remplie de la connaissance de l'Éternel,
comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent » (Ésaïe
11:9). En outre, dans les paroles du Seigneur à Jérémie,
au chapitre 31, relatives au rassemblement et à la rédemption
de Sion et de Jérusalem, on trouve la promesse qu'en ce
jour-là le Seigneur fera une nouvelle alliance avec Israël,
et qu'il la mettra dans leur coeur et il sera leur Dieu et ils seront
son peuple : « Celui-ci n'enseignera plus son prochain, ni
celui-là son frère en disant : Connaissez l'Éternel
! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus
grand, dit l'Éternel : car je pardonnerai leur iniquité,
et je ne me souviendrai plus de leur péché »
(Jérémie 31:34).
Il
apparaît, d'après la situation actuelle, qu'il devra y
avoir soit une grande purification, soit une grande repentance avant
que nous ne soyons prêts pour ce grand jour. Nous ne pouvons
pas dire en ce moment que tous les hommes connaissent le Seigneur et
n'ont pas besoin d'être enseignés. Il appartient donc
aux membres de l'Église d'y mettre tout leur cœur et de
profiter de toutes les occasions que le Seigneur a mises entre nos
mains pour améliorer notre connaissance de l'Évangile
et notre situation devant lui.
02.
Les personnages de la Divinité
Question
: Que signifie la dernière phrase du témoignage des
trois témoins du Livre de Mormon, où on lit : «
Et gloire soit au Père, au Fils et au Saint Esprit, qui sont
un Dieu » ?
Réponse
:
Les
trois hommes comprenaient clairement la nature individuelle des
membres de la Divinité. D'ailleurs Oliver Cowdery avait déjà
écrit la plupart du manuscrit du Livre de Mormon, chose qu'il
n'aurait pu faire sans s'informer du fait que le Père, le Fils
et le Saint-Esprit sont trois personnages distincts et séparés.
Nous
trouvons ceci dans les Doctrine et Alliances :
«
ainsi que ceux qui viendraient ensuite, qui croiraient aux dons et
aux appels de Dieu par le Saint-Esprit qui rend témoignage du
Père et du Fils.
«
Lesquels Père, Fils et Saint-Esprit sont un seul Dieu, infini
et éternel, sans fin. Amen.
«
Et nous savons que tous les hommes doivent se repentir, croire au nom
de Jésus-Christ, adorer le Père en son nom et
persévérer jusqu'à la fin dans la foi en son
nom, sinon ils ne peuvent être sauvés dans le royaume de
Dieu » (D&A 20:27-29).
Ceci
est bien net, et il n'y existe pas de confusion entre les personnages
du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Par conséquent, la
déclaration qui les appelle « un Dieu » doit se
rapporter à autre chose qu'une « essence sans corps,
parties, ni passions » que croient tant de chrétiens.
Conseil
suprême composé de trois personnages
Cette
référence aux trois personnages comme étant un
Dieu doit s'interpréter comme suit : Ils constituent une
Trinité ou un Conseil Suprême composé de trois
Personnages séparés : le Père, le Fils et le
Saint-Esprit.
C'est
très étrange que le peuple chrétien puisse
demeurer dans la perplexité, croyant que le Père, le
Fils et le Saint-Esprit sont d'une unique substance ou entité,
et surtout en face de la répétition constante de
l'évidence du Nouveau Testament qui les proclame distincts et
séparés l'un de l'autre. Les fréquentes
déclarations du Sauveur que lui et son Père sont
distincts l'un de l'autre, mais unis en pensée et en action,
sont si claires que même les moins instruits pourraient les
comprendre. Notre Rédempteur s'adressait constamment à
son Père en prière. Il enseignait à ses
disciples à rendre leurs prières au Père, non
pas à lui-même. Le plus émouvant et le plus
tendre appel jamais enregistré est sa prière à
son Père dans le dix-septième chapitre de Jean.
Que
c'est clair à voir que le Père et le Fils sont des
Personnages séparés, mais un en pouvoir, en sagesse et
en unité d'effort ! Ils sont, avec le Saint-Esprit, qui
exécute leur volonté, un Dieu ou Conseil président
!
Pluralité
des Dieux
Question
: Dans le livre Doctrine du salut, volume 1, chapitre 1, nous
trouvons une déclaration du prophète Joseph Smith
relative aux dieux pluraux. Nous trouvons aussi dans la Perle de
grand prix, livre de Moïse, chapitre 1, verset 6, ce qui suit :
« Et j'ai une œuvre pour toi, Moïse, mon fils ; tu
es à l'image de mon Fils unique ; et mon Fils unique est et
sera le Sauveur, car il est plein de grâce et de vérité
; mais à part moi, il n'y a pas de Dieu, et toutes choses sont
présentes pour moi, car je les connais toutes ». Ces
passages semblent contradictoires. Comment peut-on expliquer cette
contradiction ?
Réponse
:
Pour
comprendre la doctrine des dieux pluraux, il est nécessaire
d'examiner plus complètement les extraits des discours du
prophète Joseph Smith prononcés au printemps et au
début de l'été de 1844. Je cite donc un passage
d'un de ces discours prononcé le 16 juin 1844, après
avoir lu le passage suivant de l'Apocalypse 1:6 :
«
À celui qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour
Dieu et son Père, à lui soient la gloire et la
puissance aux siècles des siècles ! Amen ! »
(version du Roi Jacques - Segond dit : « Dieu son Père
», ndt)
La
traduction de ce verset est correcte.
«
Je vais prêcher sur la pluralité des Dieux. J'ai choisi
ce texte dans ce but exprès. Je tiens à déclarer
que j'ai toujours prêché là-dessus et dans toutes
les assemblées où j'ai prêché sur le sujet
de la Divinité, cela a été sur la pluralité
des Dieux. Il y a quinze ans que les anciens prêchent cela.
«
Je tiens à vous déclarer que Dieu est un Personnage
distinct, que Jésus-Christ est un Personnage séparé
et distinct de Dieu le Père, et que le Saint-Esprit est un
Personnage distinct et un Esprit : et ces trois-là constituent
trois Personnages distincts et trois Dieux. Si ceci est en accord
avec le Nouveau Testament, voici, nous avons trois Dieux de toutes
façons et ils sont pluraux ; et qui peut le contredire ?...
«
les apôtres déclarent qu'on fit d'eux un royaume et des
sacrificateurs pour Dieu, le Père de notre Seigneur
Jésus-Christ. C'est exactement ce qui est écrit dans
l'Apocalypse. Par conséquent la doctrine d'une pluralité
de Dieux ressort tout autant dans la Bible que n'importe quelle autre
doctrine. C'est écrit noir sur blanc dans la Bible.
«
Paul dit qu'il y a ‹plusieurs Dieux et plusieurs Seigneurs›
[1 Corinthiens 8:5]. Je veux l'exposer d'une manière claire et
simple. ‹Néanmoins pour nous il n'y a qu'un seul Dieu›
[1 Corinthiens 8:6], c'est-à-dire en ce qui nous concerne ;
‹et il est en tout et à travers tout...› »
(Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 300 de l'édition
de 1981, p. 522 de l'édition précédente ; nous
avons souligné).
Vérités
révélées à Joseph Smith
«
Il y en a qui disent que je n'interprète pas l'Écriture
comme eux. Ils disent qu'il faut entendre par là les dieux des
païens. Paul dit qu'il y a plusieurs Dieux et plusieurs
Seigneurs, et cela fait une pluralité de Dieux en dépit
des caprices de tous les hommes. Sans révélation, je ne
vais pas leur donner la connaissance du Dieu du ciel. Vous savez et
je témoigne que Paul ne faisait pas allusion aux dieux païens.
Je le tiens de Dieu : digérez cela, si vous le pouvez. J'ai le
témoignage du Saint-Esprit et le témoignage que Paul ne
faisait pas allusion dans ce texte aux dieux païens. Je vais
montrer par la Bible hébraïque que j'ai raison, et le
premier mot montre une pluralité de Dieux ; et je veux que les
apostats et les érudits viennent ici et prouvent le contraire
s'ils le peuvent. Un garçon sans instruction doit vous donner
un peu d'hébreu.
«
Berechith bara Elohim eth hachamayim ve'eth ha'arets, traduit ainsi
par les traducteurs de la King James : ‹Au commencement Dieu
créa le ciel et la terre.› Je veux analyser le mot
Berechith. Roch, la tête, ith, une terminaison grammaticale ;
le beth n'y fut pas mis à l'origine lorsque l'homme inspiré
l'écrivit, mais y a été ajouté depuis par
un vieux Juif. Bara signifie produire ; Elohim vient du mot Eloi,
Dieu, au singulier. Et en ajoutant le mot him, cela en fait Dieux. Au
départ le texte disait : ‹Au commencement la tête
des Dieux produisit les Dieux›, ou comme d'autres l'ont
traduit : ‹La tête des Dieux réunit les Dieux.›
«
Le Dieu de tête [en chef] organisa les cieux et la terre. Je
défie le monde entier de me réfuter. Au commencement
les têtes [chefs] des Dieux organisèrent les cieux et la
terre. Les prêtres érudits et les gens sont en rage et
les païens imaginent une chose vaine. Si nous continuons le
texte hébreu, il dit : ‹Le chef des Dieux dit : Faisons
l'homme à notre image.› J'ai un jour demandé à
un Juif savant : ‹Si la langue hébraïque nous
oblige à rendre par un pluriel tous les mots qui finissent en
him, pourquoi ne pas mettre au pluriel le premier Elohim ?› Il
répondit : ‹C'est la règle avec peu
d'exceptions, mais dans ce cas, cela ruinerait la Bible.› Il
reconnut que j'avais raison. Je suis venu ici pour examiner ces
choses exactement telles que je les crois. Entendez et jugez par
vous-mêmes ; et si vous partez satisfaits, ce sera bel et bon.
«
Tout au commencement la Bible montre au-delà de toute
possibilité de réfutation qu'il y a une pluralité
de Dieux. C'est un grand sujet sur lequel je m'étends là.
Le mot Elohim devrait être au pluriel d'un bout à
l'autre : Dieux. Les chefs des Dieux désignèrent un
Dieu pour nous ; et quand vous voyez le sujet sous cet angle, cela
vous donne la liberté de voir toute la beauté, toute la
sainteté et toute la perfection des Dieux. Tout ce que je veux
c'est obtenir la vérité simple et nue, et toute la
vérité. » (Enseignements du Prophète
Joseph Smith, p. 301-302 de l'édition de 1981, p. 524-526 de
l'édition précédente ; voir aussi Jean 10:34-36
et Psaumes 82:6).
Pour
nous, il n'y a qu'une seule Divinité
Il
est parfaitement vrai, comme le disent la Perle de grand prix et la
Bible, que pour nous il n'y a qu'un seul Dieu. Correctement
interprété, Dieu, dans ce sens, signifie Divinité,
car elle est composée du Père, du Fils et du Saint
Esprit. Cette Divinité préside sur nous, et pour nous,
habitants de ce monde, elle constitue le seul Dieu, la seule
Divinité. Il n'y en a pas d'autre à cette place (voir 1
Corinthiens 8:5-6). C'est à elle que nous sommes redevables, à
son autorité que nous sommes soumis, et il n'y a pas d'autre
Divinité à qui nous soyons assujettis. Toutefois, comme
le prophète l'a montré, il peut y avoir et il y a
d'autres Dieux.
Avons-nous
oublié le fait que les Écritures anciennes et modernes
assurent à tous ceux qui sont fidèles à toutes
les alliances et à toutes les obligations que l'Évangile
leur impose, la promesse que la récompense sera qu'ils
deviendront des Dieux ? Jésus enseigna cette doctrine aux
Juifs. Elle est dans la trame de tous nos ouvrages canoniques. La
promesse a été faite à tous ceux qui sont justes
et fidèles, qu'ils deviendront fils et filles de Dieu, membres
de sa maison (voir Éphésiens 3:14-15), «
co-héritiers de Jésus-Christ » (Romains 8:17) et
auront droit à la plénitude de l'exaltation.
«
Alors ils seront dieux, parce qu'ils n'ont pas de fin ; c'est
pourquoi, ils seront de toute éternité à toute
éternité, parce qu'ils continuent. Alors, ils seront
au-dessus de tout, parce que tout leur est soumis. Alors ils seront
dieux, parce qu'ils ont tout pouvoir et que les anges leur seront
soumis. » (D&A 132:20)
Le
Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob et le Dieu du credo d'Athanase
Question
: Vous dites qu'en 325 de notre ère, les évêques
de l'Église « rejetèrent le Dieu d'Abraham,
d'Isaac et de Jacob et lui substituèrent le credo d'Athanase
». À quel égard « Le Dieu d'Abraham,
d'Isaac et de Jacob » diffère du Dieu défini dans
le credo d'Athanase ?
Réponse
:
Le
Dieu d'Abraham descendit visiter Abraham et l'instruire en
différentes occasions, comme il le fit avec d'autres
prophètes. C'est ainsi qu'Abraham fit la connaissance de notre
Père céleste avec qui il était. Tout ce que j'ai
besoin de faire pour montrer que le Dieu d'Athanase n'est pas le Dieu
d'Abraham, c'est de mentionner trois points.
1.
Le credo dit que Dieu est « incompréhensible »,
confondant le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Ceci est
assurément en conflit avec ce qui est donné par les
Écritures :
«
Celui-ci n'enseignera plus son prochain, ni celui-là son
frère, en disant : Connaissez l'Éternel ! Car tous me
connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, dit
l'Éternel : Car je pardonnerai leur iniquité et je ne
me souviendrai plus de leur péché » (Jérémie
31:34).
Ensuite
dans cette merveilleuse et émouvante prière qu'il
adressa à son Pèle, peu avant sa crucifixion, le
Seigneur dit :
«
Or la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul
vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ »
(Jean 17:3).
Les
Écritures sont claire sur la doctrine de la Divinité
2.
Le credo est erroné quand il dit qu'il n'y a pas trois «
Éternels » mais « un Éternel »,
confondant ainsi le Père, le Fils et le Saint-Esprit, alors
que les Écritures disent clairement que les trois membres de
la Divinité sont séparés et distincts l'un de
l'autre, chacun ayant une mission déterminée à
accomplir. Le Sauveur dit à ses apôtres que quand il
s'en irait, il leur enverrait le Consolateur, qui est le
Saint-Esprit.
«
Mais le Consolateur, l'Esprit saint, que le Père enverra en
mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce
que je vous ai dit » (Jean 17:26).
Nous
avons ici la promesse que le Seigneur s'en irait mais que le
Consolateur, ou Esprit saint, serait envoyé pour être
avec les apôtres.
3.
Dans le fait que le credo déclare que dans la Trinité «
aucun n'est plus grand ou moindre que l'autre, mais les trois
personnes entières sont coéternelles et coégales
» nous trouvons un conflit qui est contraire à ce qui se
trouve dans les Écritures. Dans ce conseil Arius essaya
d'établir une vérité qui fut rejetée.
C'est-à-dire qu'il n'y a jamais eu de Fils qui ne fut pas plus
jeune que son Père, mais le credo déclare formellement
que le Fils, aussi bien que le Père, est « incréé
».
Distinction
entre le Père et le Fils
Contrairement
au credo, Jésus-Christ a dit :
«
Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens
vers vous. Et si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que
je vais au Père ; car le Père est plus grand que moi »
(Jean 14:28).
Ces
passages ne sont que quelques-uns qui montrent que le credo
d'Athanase n'était pas inspiré par le Père, mais
a été inventé par les hommes. Ce jour-là
il n'y eut pas de révélation, on n'en demandait pas non
plus. Au contraire, les hommes se disputaient, de l'hostilité
s'ensuivit et il y eut une division entre eux. Ils n'avaient pas de
prophètes pour parler, on ne reçut pas de parole divine
du Seigneur, mais simplement les opinions d'hommes qui manquaient
d'inspiration.
«
Personne n'a jamais vu Dieu » est un contresens
Question
: Comment Joseph Smith a-t-il pu voir Dieu alors que la Bible dit
clairement dans St. Jean 1:18 : « Personne n'a jamais vu Dieu »
et dans Exode 33:20 : « Tu ne pourras pas voir ma face, car
l'homme ne peut me voir et vivre » ?
Réponse
:
Vous
citez Exode 33:20 : « L'Éternel dit : Tu ne pourras voir
ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre. » Et pourtant
dans le même chapitre, verset 11, il est écrit ceci : «
L'Éternel parlait avec Moïse face à face, comme un
homme parle à son ami. » La Bible nous est parvenue
grâce à plusieurs traductions et elle a été
copiée bien souvent ; en outre, il n'y a pas de manuscrit
original d'aucun des livres de la Bible. Au commencement et au cours
des années, les scribes devaient écrire tous les mots à
la main.
Il
n'est aujourd'hui aucun spécialiste de la Bible qui croie
qu'elle nous soit parvenue sous l'aspect parfait et original qu'elle
avait dans les manuscrits. Les scribes oublièrent des mots et
des expressions, tout comme nous le faisons parfois quand nous
dactylographions, sautant toute une ligne et changeant ainsi le sens.
De plus, les scribes ajoutaient ou interprétaient parfois
selon leur opinion.
Il
y a trop de passages qui proclament très clairement que Dieu
apparut effectivement « face à face » à ses
serviteurs d'autrefois. Par conséquent, les passages qui
déclarent que personne ne l'a jamais vu doivent être
erronés. Le prophète Joseph Smith nous a donné
une correction de Jean 1:18 comme suit :
«
Et personne n'a jamais vu Dieu sans avoir rendu témoignage du
Fils ; car nul ne peut être sauvé que par lui »
(Traduction de Joseph Smith).
De
nouveau à propos de 1 Jean 4:12, le Seigneur révéla
à Joseph Smith la correction suivante :
«
Personne n'a jamais vu Dieu sauf ceux qui croient. Si nous nous
aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est
parfait en nous » (Traduction de Joseph Smith).
Nous
lisons qu'Abraham parla face à face avec Dieu et qu'il parla
aussi avec Énoch et d'autres (Genèse 5:24; 17:1-9 ;
Moïse 1:1-2 ; 6-43). Le monde moderne ne veut néanmoins
rien savoir de cela et a rejeté le Dieu vivant pour un Dieu
que l'on ne peut voir ni entendre.
03.
Notre Père céleste
Un
Père personnel et une descendance spirituelle
Question
: Si Dieu a un corps de chair et d'os, plus un esprit, comment se
fait-il que ses enfants étaient des esprits dans la
préexistence ?
Réponse
:
C'est
une très bonne question, et nous ne pourrons peut-être
pas donner une réponse qui satisfera les personnes
traditionnellement ancrées dans la doctrine selon laquelle
Dieu est un esprit. Selon l'Évangile tel qu'il est révélé,
nous sommes venus ici expressément pour obtenir des
tabernacles de chair et d'os et, si nous sommes fidèles,
retourner auprès de notre Père pour participer à
sa plénitude. Cette question, le Seigneur ne l'a pas
pleinement expliquée, mais il y a suffisamment de raisons pour
que nous croyions qu'il a effectivement un tabernacle de chair et
d'os. Dans l'épître aux Hébreux, nous apprenons
que Jésus fut engendré par son Père et était
« l'empreinte de sa personne » (Hébreux 1:3). De
même, l'ange dit à Marie que le fils qui naîtrait
d'elle était le Fils de Dieu, et ensuite le Seigneur informa
ses disciples qu'il était à l'image de son Père
(Jean 14:9).
Ainsi
donc quiconque croit sincèrement à la Bible doit
reconnaître que Jésus obtint son corps de son Père
et que c'était un corps de chair et d'os. Y a-t-il quelqu'un
qui puisse expliquer d'une manière suffisante comment il se
fait que, si le Père est un esprit, il a engendre un corps de
chair et d'os, et créé un corps qui soit l'empreinte de
sa personne ? Jésus ressuscita et apparut à ses
disciples avec le même corps de chair qui fut crucifié.
Ils eurent le privilège de toucher ses blessures. Il monta au
ciel avec ce corps et reviendra avec. Quand il apparaîtra aux
Juifs quand il reviendra, il leur montrera l'empreinte des blessures
dans ses mains et dans ses pieds comme preuve de ce qu'il a le corps
qui a été crucifié (voir Zacharie 13:6 et D&A
45:51-54). Il est assurément illogique de concevoir Jésus
avec un corps qui a été percé et qu'il possède
maintenant comme un tabernacle de son esprit, et ensuite de concevoir
que son Père n'est pas comme lui, ayant créé ce
corps pour être l'empreinte de sa personne.
Pourquoi
notre Père éternel aime-t-il les pécheurs ?
Question
: Pourquoi notre Père éternel aime-t-il les pécheurs
aussi bien que les justes ? Assurément, il ne peut aimer le
pécheur qui ne se repent pas comme il aime ceux qui sont
disposés à respecter ses commandements. Y a-t-il
quelque chose dans les Écritures qui montre que notre Père
céleste aime Satan comme il aime ceux qui sont justes et ne se
rebellent pas contre lui ?
Réponse
:
Examinons
cette question d'un point de vue naturel. Dans toute famille où
les parents sont de bons parents, s'ils ont un fils ou une fille
rebelle n'est-ce pas la chose la plus naturelle de la part de ces
parents d'aimer ce fils ou cette fille et de souhaiter de tout coeur
qu'il ou elle se repente et garde les commandements ? De plus,
l'amour des parents ne brûle-t-il pas intensément,
malgré qu'il y ait des tendances rebelles chez l'enfant ?
C'est une pensée très raisonnable que de nous dire que
notre Père éternel souhaite et désire vivement
que l'enfant rebelle se repente. Nous sommes naturellement amenés
à croire que notre Père éternel aura exactement
le même sentiment qu'un père mortel vis-à-vis de
ses enfants rebelles et désire qu'ils se repentent.
Le
libre arbitre est la preuve de la justice de Dieu
La
justice et l'obéissance à la loi divine sont et doivent
être une condition fondée sur le principe de la justice
éternelle. Le fait que l'homme a reçu son libre arbitre
est la preuve de la justice et de la miséricorde de notre Père
éternel. Il enseigne, persuade et encourage ses enfants à
marcher dans les voies de la justice, mais même son amour divin
ne peut outrepasser le décret de la justice et l'édit
qui veut que personne d'autre que ceux qui sont purs ne puisse
demeurer dans son royaume. On nous enseigne que les cieux ont pleuré
sur la rébellion de Lucifer et de ceux qui l'ont suivi. En
outre, c'est la justice d'un bon Père céleste qui
accorde à toute âme le grand don du libre arbitre qui
rend les individus moralement responsables de leurs actes.
Naturellement,
quand on dit que notre Père éternel aime Satan, cela
appelle certaines nuances. Il ne fait pas de doute qu'il y eut un
profond chagrin et des pleurs quand Lucifer se révolta.
D'après tout ce que nous avons reçu relativement à
la préexistence, nous apprenons qu'il y eut un temps où
Lucifer détenait une grande autorité et était
connu comme étant le porteur de lumière. Il est certain
qu'à ce moment-là il était bien reçu et
considérablement honoré. Son grand péché
réside dans le fait qu'il se révolta contre l'idée
de donner à toutes les âmes le grand don du libre
arbitre. Il était partisan d'une doctrine de force.
Il
est naturel de la part de notre Père céleste d'aimer
ses enfants
Il
est aussi naturel que notre Père éternel aime ses
enfants que pour un père mortel d'aimer les siens. On nous
enseigne que notre Père éternel voudrait que toutes les
âmes soient sauvées si cela pouvait s'accomplir en vertu
de principes de justice.
Bien
entendu, on a pleuré dans les cieux quand Lucifer s'est
rebellé et notre Père céleste a pleuré
tout comme un père mortel qui aime la justice pleurerait sur
un fils rebelle.
Adam
n'est pas le père de Jésus-Christ
Question
: Dans Journal of Discourses, on cite les paroles suivantes de
Brigham Young : « Jésus, notre frère aîné,
fut engendré dans la chair par ce même personnage qui
était dans le jardin d'Éden et qui est notre Père
céleste ». Il ne semble pas possible de faire cadrer
ceci avec votre déclaration qu'Adam n'est pas le père
de Jésus-Christ. Voudriez-vous s'il vous plaît expliquer
cette divergence d'opinion ?
Réponse
:
Vous
soulevez des questions relatives au discours prononcé par le
président Brigham Young et qui est rapporté dans le
Journal of Discourses, vol. 1, p. 50-51 et que vous ne pouvez pas
faire cadrer avec une déclaration faite par moi. Vous citez
Brigham Young :
«
Quand la vierge Marie conçut l'enfant Jésus, le Père
l'avait engendré à son image. Il ne fut pas engendré
par le Saint-Esprit. Et qui est le Père ? Il est le premier de
la famille humaine ; et quand il (le Christ) prit un tabernacle,
celui-ci fut engendré par son Père céleste, de
la même manière que les tabernacles de Caïn, d'Abel
et des autres fils et filles d'Adam et Ève.
«
Jésus, notre frère aîné, a été
engendré dans la chair par ce même personnage qui était
dans le jardin d'Éden, et qui est notre Père céleste.
«
Souvenez-vous donc dorénavant et à jamais que
Jésus-Christ n'a pas été engendré par le
Saint-Esprit ».
Ce
passage s’explique aisément
La
phrase du président Brigham Young que le Père est le
premier de la famille humaine est facile à expliquer.
Le
passage disant qu'il est ce même personnage qui était
dans le jardin d'Éden a produit des malentendus parce que
beaucoup en déduisent qu'il s'agissait d'Adam.
Malheureusement, le président Brigham Young n'est pas ici pour
expliquer parfaitement ce qu'il voulait dire à ce sujet. Dans
ces circonstances, nous devons nous reporter à d'autres
paroles du président Brigham Young pour déterminer
exactement quelles étaient ses idées concernant Dieu,
Adam et Jésus-Christ. Laissez-moi tout d'abord commenter
l'expression que Dieu est « le premier de la famille humaine ».
Cette même doctrine fut enseignée par Joseph Smith.
C'est une doctrine fondamentale de l'Église de Jésus-Christ
des Saints des Derniers Jours.
Il
enseigna aussi que Dieu est littéralement notre Père.
Que les hommes sont de la même race - la race dite humaine, et
Dieu l'ancêtre, ou créateur, est le Père du genre
humain.
«
À l'image de son corps, il créa l'homme et la femme, il
les bénit, et il les appela du nom d'homme, lorsqu'ils furent
créés et devinrent des âmes vivantes, dans le
pays sur le marchepied de Dieu » (Moïse 6:9).
C'est
une doctrine commune aux saints des derniers jours que Dieu, le grand
Élohim, est le premier, ou Créateur, de la famille
humaine.
Dieu,
le Père, marcha avec Adam
À
propos de la déclaration du président Brigham Young que
le Père de Jésus-Christ est ce même personnage
qui était dans le jardin d'Éden, je prétends que
le président Young ne parlait pas d'Adam, mais de Dieu le
Père, qui créa Adam, car il était dans le jardin
d'Éden, et selon la doctrine mormone Adam était
constamment en sa présence, marcha avec lui, parla avec lui et
le Père enseigna à Adam son langage. Ce ne fut qu'après
la chute que le Père s'éloigna d'Adam et du jardin
d'Éden.
Si
le président Brigham Young voulait communiquer l'idée
que le personnage qui était dans le jardin d'Éden, et «
qui est notre Père céleste », était Adam,
cela voudrait dire que cette expression est en conflit avec tout ce
qu'il a enseigné concernant Dieu le Père. L'expression
même en question : le même personnage qui était
dans le jardin d'Éden, et « qui est notre Père
céleste » contredit la pensée que c'était
d'Adam qu'il parlait.
Laissez-moi
maintenant présenter un ou deux passages d'autres discours du
président Young.
Passages
de discours de Brigham Young
«
Comment se fait-il que la vérité théologique
soit si largement diffuse ? C'est parce que Dieu était
autrefois connu sur la terre parmi ses enfants de l'humanité,
comme nous nous connaissons les uns les autres. Adam avait autant de
possibilités de converser avec son Père qui le mit sur
cette terre que nous pouvons converser avec nos parents terrestres.
Le Père venait fréquemment visiter son fils et parlait
et marchait avec lui ; et les enfants d'Adam le connaissaient plus ou
moins, et les choses qui ont trait à Dieu et au ciel étaient
aussi connues dans l'humanité dans les premiers temps de son
existence sur la terre que ces montagnes le sont pour nos garçons
des montagnes…
«
Notre Seigneur Jésus-Christ, le Sauveur, qui a racheté
le monde et tout ce qui s'y rattache, est le Fils unique du Père
pour ce qui tient à la chair. Il est notre Frère aîné
et l'héritier de la famille, et nous l'adorons comme tel. Il a
goûté la mort pour tous les hommes et il a payé
la dette contractée par nos premiers parents (c'est-à-dire
Adam et Ève).
Le
président Brigham Young ne croyait et n'enseignait pas que
Jésus-Christ fut engendré par Adam. Il dit qu'Adam
était en relation avec son Père dans le jardin d'Éden.
C'est ce que croient tous les membres de l'Église, et que le
Père était dans le jardin d'Éden jusqu'au moment
où Adam fut chassé à cause de sa transgression.
Le
Christ appelé Fils du Père
Dans
toutes les Écritures, il est dit que Jésus-Christ est
le Fils de Dieu le Père. Quand il parla à Marie au
tombeau après sa résurrection, il dit :
«
Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon
Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je
monte vers mon Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean
20:17). Jésus-Christ est le Fils unique de Dieu le Père
dans la chair et, en se tenant à cette doctrine, le président
Brigham Young est en accord parfait avec les enseignements de la
Bible.
04.
Jésus-Christ en tant que Père et Fils
La
signification de « Fils de l'homme »
Question
: Dans Matthieu 20:28, nous trouvons ce qui suit : « C'est
ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être
servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de
plusieurs ». Quelle est la signification correcte du terme «
fils de l'homme » ? Devons-nous comprendre que « fils de
l'homme » a trait au fait que Jésus vint dans le monde «
à la ressemblance des hommes », c’est-à-dire
en devenant mortel ? Sinon, qu'est-ce que cela veut dire ?
Réponse
:
Dans
chacun des Évangiles, nous lisons que le Sauveur se donne
souvent le titre de « le fils de l'homme ». Certains
adoptent l'opinion que vous avez exprimée, que cela indique le
fait que notre Seigneur est devenu un homme et que pendant qu'il
était sur la terre, il est apparu comme un homme. N'oubliez
pas que pendant des siècles, l'idée dominante fut que
Dieu, qu'on parle du Père ou du Fils, était sans corps
et n'avait pas la forme d'un homme, sauf quand notre Seigneur apparut
parmi les hommes dans son ministère terrestre.
Dans
les révélations données au prophète
Joseph, le Sauveur utilise ce terme quand il parle de lui-même.
Voyez les Doctrine et alliances 45:39 ; 49:6 ; 49:22 ; 63:53 ;
68:11. Il y a d'autres occasions où notre Seigneur se donna le
nom de « Fils Ahman ». Voir les sections 78:20 et 95:17.
Ce
titre donné au Sauveur peut avoir été courant
dans le temps des saints antédiluviens. Il est rapporté
dans la Perle de grand prix qu'Hénoc vit génération
après génération tout au long du temps, et nous
lisons : « Hénoc était haut et élevé,
dans le sein du Père et du Fils de l'Homme ; et voici, le
pouvoir de Satan était sur toute la surface de la terre »
(Moïse 7:24). Puis au verset 54, nous lisons : « Et il
arriva qu'Hénoc cria vers le Seigneur, disant : Lorsque le
Fils de l'Homme viendra dans la chair, la terre se reposera-t-elle ?
Je t'en prie, montre-moi ces choses ». Il semblerait d'après
ces paroles écrites longtemps avant l'avènement de
Jésus-Christ sur la terre qu’en ce temps-là, on
le connaissait par son titre.
Nous
avons reçu d'autres informations précises dans les
instructions que le Seigneur donna à Adam et qui sont
rapportées dans Moïse 6:57 comme suit:
«
C'est pourquoi, enseigne-le à tes enfants, que tous les hommes
de partout doivent se repentir, sinon ils ne pourront en aucune façon
hériter le royaume de Dieu, car rien d'impur ne peut y
demeurer, ou demeurer en sa présence ; car, dans la langue
d'Adam, Homme de Sainteté est son nom, et le nom de son Fils
unique est le Fils de l'Homme, Jésus-Christ, Juge intègre,
qui viendra au midi du temps. »
Ici
le Père parlant à Adam dit de lui-même qu'il est
Homme, dont le nom est « Homme de Sainteté ». Par
conséquent, nous sommes justifiés quand nous parlons de
Jésus quand il se désigne lui-même comme Fils de
l'Homme ; il entend par là qu'il est réellement le Fils
de Dieu qui est Homme de Sainteté ou Saint Homme.
Jésus-Christ,
fils littéral de Dieu
Question
: À la page 61 des Articles de Foi de frère James E.
Talmage, apparaît une citation de la Première Présidence
qui dit qu'Élohim est le père littéral de notre
Sauveur Jésus-Christ et aussi des esprits de toute la famille
humaine. Comment cette déclaration peut-elle être vraie
si on s'en tient à ce qui est écrit dans le Nouveau
Testament ?
Réponse
:
Quiconque
accepte le Nouveau Testament ne contestera pas le fait que Jésus,
notre Rédempteur et Frère aîné, est le
fils littéral de Marie, comme le rapporte le Nouveau
Testament. Il ne pourra pas davantage contester les preuves indiquant
qu'il est aussi le Fils unique de Dieu notre Père éternel!
Tout
au long de son ministère, notre Sauveur reconnut le fait qu'il
était le Fils unique de Dieu dans la chair. De plus, il priait
fréquemment son Père.
Jésus-Christ
est à la fois le Père et le Fils
Question
: Des gens prétendent que le Livre de Mormon contient divers
changements et erreurs qui n'apparaissaient pas dans l'impression
originale. Ils prétendent en outre que le Livre de Mormon
enseigne qu'il n'y a qu'un seul Dieu et que Jésus-Christ en
tant que Dieu est à la fois le Père et le Fils. Ils
prétendent que le Christ ne peut pas être un Frère
aîné et en même temps notre Père comme le
dit Abinadi. Quelle explication pouvons-nous donner ?
Réponse
(tirée d’un discours prononcé le 5 octobre 1962 à
la 132e conférence semi-annuelle de l'Église) :
Il
y a des organisations religieuses qui ont centré leur attaque
en grande partie sur le Livre de Mormon. Elles vont chez les membres
de l'Église et leur font remarquer ce qu'elles considèrent
être des erreurs, des changements ou des additions à ce
qui a été donné dans la première
publication.
Or
si quelqu'un a déjà publié un livre, il sait que
la première chose dont il s'aperçoit dès qu'il
sort de presse, c'est de telle erreur ou de telle autre qui saute aux
yeux. Nous n'avons jamais prétendu qu’au début il
n'y a pas eu des erreurs que le prophète a corrigées,
mais elles étaient très, très peu nombreuses.
Ces plaintes ou accusations paraissent réservées à
certains écrits…
La
déclaration d'Abinadi et une déclaration semblable que
l'on trouve ailleurs, dit que pour nous Jésus-Christ est à
la fois le Père et le Fils :
«
Et alors, Abinadi leur dit : Je voudrais que vous compreniez que Dieu
lui-même descendra parmi les enfants des hommes et rachètera
son peuple.
«
Et parce qu'il demeure dans la chair, il sera appelé le Fils
de Dieu, et, ayant soumis la chair à la volonté du
Père, étant le Père et le Fils —
«
Le Père, parce qu'il fut conçu par le pouvoir de Dieu,
et le Fils à cause de la chair, devenant ainsi le Père
et le Fils —
«
Et ils sont un seul Dieu, oui, le Père éternel même
du ciel et de la terre. » (Mosiah 15:1-4).
Qu'est-ce
qu'un père ?
Qu'y
a-t-il de répréhensible dans cette Écriture ?
Qu'est-ce
qu'un père ? Quelqu'un qui engendre ou donne la vie. Qu'est-ce
que notre Sauveur a fait ? Il nous a engendrés ou nous a donné
la vie en nous sauvant de la mort, comme l'explique clairement Jacob,
le frère de Néphi. S'il n'y avait pas eu la mort de
notre Sauveur Jésus-Christ, l'esprit et le corps ne se
seraient plus jamais réunis.
Si
nous n'avions pu être rachetés de la mort, notre esprit
aurait été fait prisonnier par Satan et nous aurions
été éternellement assujettis à sa
volonté.
Qu'est-ce
que notre Sauveur a fait ?
Qu'est-ce
que notre Sauveur a fait ? Il nous a engendrés dans ce
sens-là. Il est devenu un Père pour nous parce qu'il
nous a donné l'immortalité ou la vie éternelle
par sa mort et son sacrifice sur la croix. Je pense que nous avons
parfaitement le droit de dire qu'il est un Père.
Le
roi Mosiah fit contracter à son peuple l'alliance de prendre
sur lui le nom du Christ. Ceci s'est passé cent vingt-quatre
ans avant la naissance du Christ. Je vais vous lire un verset de
cette alliance.
«
Et maintenant, à cause de l'alliance que vous avez faite, vous
serez appelés enfants du Christ, ses fils et ses filles ; car
voici, aujourd'hui il vous a engendrés spirituellement; car
vous dites que votre cœur est changé par la foi en son
nom ; c'est pourquoi, vous êtes nés de lui et êtes
devenus ses fils et ses filles. » (Mosiah 5:7)
Le
Fils de Dieu appelé à juste titre Père
Le
Fils de Dieu a parfaitement le droit de nous appeler ses enfants
engendrés spirituellement, et nous avons parfaitement le droit
de le considérer comme notre Père qui nous a engendrés
spirituellement.
Or
si ces critiques lisaient soigneusement le Livre de Mormon, ils
verraient que quand le Sauveur est venu visiter les Néphites,
il leur a dit qu'il avait été envoyé par son
Père. Il s'agenouilla devant eux et il pria son Père.
Il leur enseigna à prier son Père, mais cela ne
diminuait pas le moins du monde notre devoir et notre responsabilité
de considérer le Fils de Dieu comme un Père pour nous,
parce qu'il nous a engendrés spirituellement.
Le
Christ a-t-il dans son enfance mortelle reçu plus de
connaissance que d’autres de l’existence prémortelle
?
Question
: Quand il était enfant et jeune homme, le Christ a-t-il reçu
plus de connaissance sur son existence prémortelle qu'un autre
mortel ?
Réponse
:
Le
Sauveur était comme n'importe quel autre enfant sur le point
de la connaissance de son existence prémortelle.
Le
Sauveur était un bébé quand il est venu dans ce
monde, comme tous ceux qui passent par la naissance mortelle.
Dans
les Doctrine et Alliances, nous avons le témoignage de Jean
qui déclare que le Christ apprit ligne par ligne, précepte
par précepte et ne reçut pas la plénitude au
commencement en ce qui concerne sa vie mortelle ou terrestre.
«
Et moi, Jean, je rends témoignage que je vis sa gloire, comme
la gloire du Fils unique du Père, plein de grâce et de
vérité, l'Esprit de vérité, qui vint
demeurer dans la chair et demeura parmi nous.
«
Et moi, Jean, je vis qu'il ne recevait pas la plénitude dès
l'abord, mais qu'il reçut grâce sur grâce ;
«
et il ne reçut pas la plénitude dès l'abord,
mais continua de grâce en grâce, jusqu'à ce qu'il
reçût une plénitude ;
«
Car c'est ainsi qu'il fut appelé le Fils de Dieu, parce qu'il
n'avait pas reçu la plénitude dès l'abord. »
(D&A 93:11-14)
05.
Jésus-Christ, notre avocat et notre médiateur
Jésus
notre avocat et notre médiateur
Question
: Qui est-ce qui parle à Hénoc, Noé, Abraham,
Moïse et les prophètes de l'Ancien Testament ? Est-ce
notre Père éternel ou Jésus que l'on connaissait
sous le nom de Jéhovah ? Certains prétendent que c'est
Jésus-Christ qui représentait le Père, d'autres
que c'était le Père lui-même.
Réponse
(tirée d’un discours prononcé en octobre 1953 à
la conférence générale de l'Église) :
Je
souhaite parler de notre Rédempteur en tant que notre avocat
et notre médiateur :
Signification
de « avocat » et « médiateur »
Un
avocat est quelqu'un qui défend une autre personne ou plaide
pour elle ou en sa faveur. Un médiateur est quelqu'un qui
réconcilie des parties ou les accorde. Je vais lire un ou deux
passages des Écriture sur ce sujet.
«
Élevez votre cœur et réjouissez-vous, car je suis
au milieu de vous et je suis votre avocat auprès du Père
; et son bon gré est de vous donner le royaume » (D&A
29:5).
«
Écoutez celui qui est l'avocat auprès du Père,
qui plaide votre cause devant lui,
«
disant : Père, vois les souffrances et la mort de celui qui
n'a commis aucun péché, en qui tu te complaisais ; vois
le sang de ton Fils qui a été versé, le sang de
celui que tu as donné, afin que toi-même, tu sois
glorifié » (D&A 45:3-4).
«
Voici, écoutez, ô anciens de mon Église, dit le
Seigneur, votre Dieu, oui, Jésus-Christ, votre avocat, qui
connaît la faiblesse de l'homme et qui sait comment secourir
ceux qui sont tentés » (D&A 62:1).
«
Je suis le premier et le dernier ; je suis celui qui vit, je suis
celui qui fut immolé ; je suis votre avocat auprès du
Père » (D&A 110:4).
«
Ce sont les justes parvenus à la perfection par
l'intermédiaire de Jésus, le médiateur de la
nouvelle alliance, qui accomplit cette expiation parfaite par
l'effusion de son sang » (D&A 76: 69).
Le
pouvoir et l'autorité de la prêtrise supérieure,
ou prêtrise de Melchisédek, est de détenir les
clefs de toutes les bénédictions spirituelles de
l'Église.
«
Le pouvoir et l'autorité de la prêtrise supérieure,
ou Prêtrise de Melchisédek, est de détenir les
clefs de toutes les bénédictions spirituelles de
l'Église,
«
d'avoir le droit de recevoir les mystères du royaume des
cieux, de voir les cieux s'ouvrir à elle, de communier avec
l'assemblée générale et l'Église du
Premier-né et de bénéficier de la communion et
de la présence de Dieu le Père et de Jésus, le
médiateur de la nouvelle alliance » (D&A 107:18-19).
Et
ce passage de la première épître de Jean,
chapitre 2, verset 1 :
«
Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne
péchiez point. Et si quelqu'un a péché, nous
avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le
juste ».
Paul
écrivit ce qui suit à Timothée :
«
Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu
et les hommes, Jésus Christ homme, qui s'est donné
lui-même en rançon pour tous. C'est là le
témoignage rendu en son propre temps » (1 Timothée
2:5-6).
Adam
fut banni de la présence de Dieu
Quand
Adam était dans le jardin d'Éden, il était en la
présence de Dieu notre Père. Il apprit sa langue. La
première partie de la Genèse traitant de la création
et d'Adam au jardin d'Éden, c'est quand le Père était
présent avec lui.
Quand
il eut été chassé du jardin d'Éden, le
tableau changea. À cause de sa transgression, Adam fut banni
de la présence du Père. Les Écritures disent
qu'il mourut spirituellement, c'est-à-dire qu'il fut exclu de
la présence de Dieu.
À
partir de ce moment-là, Jésus-Christ entre en scène
comme notre avocat, plaidant pour nous comme notre médiateur
par son ministère, et travaille pour nous réconcilier,
pour nous mettre en accord avec Dieu, son Père.
Ceci
fait partie de sa grande mission. Il est entre le Père et
l'homme. Il plaide notre cause. Vous savez, quand il était sur
la terre, il priait souvent et il priait pour ses disciples,
suppliant son Père en leur faveur, et il a supplié
depuis ce temps-là et il se tient entre nous et Dieu notre
Père.
Je
voudrais attirer votre attention sur une petite chose dans la
première vision du prophète Joseph Smith. C'est très
significatif, et Joseph Smith ne le savait pas. S'il avait commis une
escroquerie, il n'y aurait pas pensé. Vous vous souviendrez
avoir lu que le Père et le Fils apparurent, et que le Père
présenta le Fils et dit au prophète d'écouter le
Fils.
Supposons
maintenant que le prophète soit revenu des bois et ait dit que
le Père et le Fils lui étaient apparus, que le Père
lui avait dit : « Joseph, que veux-tu ? », qu’il
avait posé sa question et dit ce qu'il avait à dire, et
que le Père lui avait répondu. Nous saurions alors que
l'histoire du prophète ne pouvait pas être vraie.
Toute
révélation vient par l'intermédiaire de
Jésus-Christ. Je n'ai pas le temps d'aller dans les Écritures
pour donner les références qui le confirment, mais tel
est le fait. Je vais lire des extraits de la déclaration du
président George Q. Cannon qui porte sur ce sujet.
Déclaration
du président George Q. Cannon
«
Il y a dans la chrétienté moderne une grande tendance à
attribuer au Père les visites et les communications avec
l'humanité qui ont en réalité été
faites par le Seigneur Jésus. Il y a un bon pourcentage des
membres de son Église organisée nos jours qui pensent
que c'était le Père et non le Fils qui apparut aux
patriarches et aux prophètes d'autrefois, qui délivra
Israël d'Égypte, qui donna la loi sur le Sinaï et
qui fut le guide et l'inspiration des voyants d'autrefois. Ce n'était
pas la conception des vrais serviteurs de Dieu soit avant, soit après
son avènement. Ceux qui précédèrent
l'avènement du Messie comprenaient que celui qu'ils adoraient
sous le nom de Jéhovah viendrait en temps voulu dans la chair,
et les écrits de Justin Martyr (apologiste et martyr chrétien,
né à Flavia Neapolis, actuellement Nablus, en Jordanie,
en 100 ap. J .C. et mort à Rome en 165) et d'autres anciens
pères, montrent que c'est ce que croyait l'Église
chrétienne primitive en Europe. Les écrits des
prophètes hébreux, tels que nous les avons dans la
Bible, ne sont peut-être pas aussi clairs sur ce sujet que ceux
des voyants néphites qui nous sont révélés
dans le Livre de Mormon. Mais nous avons dans ce dernier document des
citations des anciens prophètes hébreux qui le montrent
très bien. Néphi écrit :
«
Et le Dieu de nos pères qui furent emmenés hors
d'Égypte, hors de servitude, et furent aussi préservés
dans le désert par lui, oui, le Dieu d'Abraham, et d'Isaac, et
le Dieu de Jacob, se livre en tant qu'homme, selon les paroles de
l'ange, entre les mains de méchants, pour être élevé,
selon les paroles de Zénock, et pour être crucifié,
selon les paroles de Néum, et pour être enseveli dans un
sépulcre, selon les paroles de Zénos » (1 Néphi
19:10).
«
Nous avons ici le témoignage de Zénock, de Néum
et de Zénos que le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob devait
être élevé par des hommes méchants,
crucifié et ensuite enseveli dans un sépulcre, ce qui
montre que ces hommes de Dieu d'autrefois savaient que c'était
le Dieu d'Israël qui devait venir auprès des siens. Néphi
qui, lui-même, était Hébreu et fils de prophète,
témoigne aussi dans le passage ci-dessus que c'était le
même Dieu de leurs pères qui les fit sortir d'Égypte
et les protégea dans le désert.
«
Mais nous avons la parole du Sauveur lui-même à ce sujet
qui met fin à la controverse. Lorsque, après sa
résurrection et son ascension, il apparut pour la première
fois à ses disciples néphites en Amérique, il
déclara :
«
Voici, je suis Jésus-Christ, dont les prophètes ont
témoigné qu'il viendrait au monde. Je suis le Dieu
d'Israël et le Dieu de toute la terre, et que j'ai été
mis à mort pour les péchés du monde » (3
Néphi 11:10, 14).
«
Si certains ont encore un léger doute sur le fait que Jéhovah
qui se révéla à Abraham, à Moïse et
à d'autres était quelqu'un d'autre que celui que nous
connaissons dans la chair comme étant Jésus-Christ, ce
doute est dissipé par la révélation donnée
de nos jours. Dans leur description de la vision que le prophète
Joseph Smith et Oliver Cowdery eurent le 3 avril 1836 dans le temple
de Kirtland, nous trouvons ceci :
«
Nous vîmes le Seigneur debout sur la balustrade de la chaire
devant nous. Sous ses pieds, il y avait un pavement d'or pur, d'une
couleur semblable à l'ambre. Ses yeux étaient comme une
flamme de feu, ses cheveux étaient blancs comme la neige
immaculée, son visage était plus brillant que l'éclat
du soleil et sa voix était comme le bruit du déferlement
de grandes eaux, oui, la voix de Jéhovah, disant : Je suis le
premier et le dernier ; je suis celui qui vit, je suis celui qui fut
immolé ; je suis votre avocat auprès du Père »
(D&A 110:2-4).
La
vision du prophète, contraire aux croyances religieuses
Quand
Joseph Smith sortit prier dans le bosquet, il n'avait pas la moindre
idée que le Père et le Fils fussent des personnages
séparés. Sa formation religieuse avait suivi
exclusivement les idées du monde protestant et catholique.
Cette doctrine proclamait avec une assurance apparente que le Père
et le Fils étaient un ; que Dieu était, sous une forme
mystérieuse que l'on ne pouvait pas comprendre, un esprit et
absolument pas un personnage anthropomorphique.
La
doctrine du jour était que Dieu était invisible aux
yeux des mortels. Nous pouvons croire que quand le jeune prophète
s'agenouilla et pria, il ne s'attendait absolument pas à
pareille visite qui était contraire aux idées
religieuses universelles de son temps. Il ne savait manifestement pas
comment il allait recevoir la réponse. Il se dit peut-être
qu'il entendrait une voix ou même qu'un ange pourrait lui
apparaître, comme les anges apparaissaient autrefois. Mais il
n'aurait absolument pas pu lui venir à l'esprit qu'il serait
visité par le Père et le Fils. Leur présence dut
par conséquent être un choc aussi grand pour lui que ce
le fut pour certains pasteurs quand il leur en parla. Pour l'avoir
raconté, il fut sévèrement réprimandé
et accusé de blasphème.
Indubitablement
une des principales raisons pour lesquelles le Père et le Fils
vinrent fut de rétablir la grande vérité qui
avait été perdue par le monde que la proclamation des
Écritures est vraie et qu'une fois de plus il devait y avoir
dans la chair un témoin pour rendre témoignage au
monde. À cause du mélange de l'Évangile avec la
philosophie païenne, la vraie nature de Dieu avait été
perdue. Il fallait qu'elle fût rétablie par la présence
d'un témoin vivant. Il y avait bien entendu d'autres raisons
pour lesquelles le Seigneur devait avoir des témoins vivants
sur la terre. Le moment était venu pour que la lumière
de l'Évangile traversât les sombres nuages de la
superstition et de la fausse philosophie.
L'autorité
de Jésus
Question
: Où et de qui Jésus obtint-il son autorité de
la sainte prêtrise ? Est-ce qu'il l'a apportée avec lui
? Sinon, qui l'a ordonné ?
Réponse
:
N'est-il
pas le Fils unique de Dieu dans la chair ? N'a-t-il pas, par
l'autorité de la prêtrise, construit des mondes
longtemps avant de naître à Bethlehem et de prendre un
corps physique ? N'est-ce pas notre Rédempteur qui, avant de
naître dans la chair, a conduit Israël et a donné
la loi et l'autorité à Moïse et aux prophètes
d'autrefois ?
La
prêtrise vient du Christ
Si
le Christ est Dieu, alors la prêtrise vient de lui ; elle est
centrée sur lui. Quel homme a l'autorité de donner à
Dieu la sainte prêtrise ? Jésus a dit, répondant
à la question de Thomas :
«
Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au
Père que par moi » (Jean 14:6).
«
Ce que l'homme est, Dieu le fut autrefois »
Question
: Voulez-vous avoir la bonté d'expliquer ces deux expressions
: « Nous savons par là qu'il y a un Dieu au ciel, qui
est infini et éternel, le même Dieu immuable, d'éternité
en éternité » et « Ce que l'homme est, Dieu
le fut ; ce que Dieu est, l'homme peut le devenir » (Lorenzo
Snow, Biography and Family Records of Lorenzo Snow, p.46).
Réponse
:
«
D'éternité en éternité » signifie
de l'éternité passée à l'éternité
future en ce qui concerne l'intelligence de l'homme, depuis la
préexistence en passant par la vie temporelle (mortelle)
jusqu'à l'éternité qui suit la résurrection.
Le
Christ est notre frère aîné
Nous
acceptons Jésus-Christ comme Dieu - le Fils unique du Père
dans la chair, et le premier engendré dans l'Esprit. Il est
donc notre frère aîné, car nous sommes, nous
aussi, les enfants de Dieu (voir Jean 20:17 ; Actes 17:26-29).
Nous
aussi nous pouvons recevoir la plénitude
Le
Père nous a promis que si nous sommes obéissants à
ses commandements, nous avancerons ligne par ligne et précepte
par précepte jusqu'à ce que nous recevions la plénitude
et devenions fils et filles de Dieu. Si nous devenons fils de Dieu
par l'obéissance à l'Évangile, alors nous serons
semblables à lui. Donc il était comme nous sommes, nous
pouvons devenir comme il est, et c'est là parole d'Écriture.
Présentons
quelques passages de l’Écriture qui montrent que ceux
qui sont fidèles à garder ses commandements deviendront
aussi fils de Dieu et auront droit aux bénédictions de
la plénitude du royaume du Père.
Voyez
quel amour le Père nous a témoigné, pour que
nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Si le
monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu.
«
Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que
nous serons n'a pas encore été manifesté ; mais
nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons
semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est.
Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même
est pur » (1 Jean 3:1-4).
«
Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l'Esprit
vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, car tous ceux
qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Et vous
n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être
encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit
d'adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! L'Esprit
lui-même rend témoignage à notre Esprit que nous
sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi
héritiers : héritiers de Dieu, et co-héritiers
de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être
glorifiés avec lui » (Romains 8:13-17).
«
Celui qui vaincra héritera ces choses ; je serai son Dieu et
il sera mon fils » (Apocalypse 21:7).
Autres
preuves scripturales
Les
passages que je viens de citer sont tirés de la Bible. Il y en
a beaucoup d'autres dans les révélations données
au prophète Joseph Smith qui confirment cette doctrine et
cadrent parfaitement avec celles de la Bible.
Le
Seigneur révéla au prophète Joseph Smith
beaucoup de choses relatives au salut et à l'exaltation de
l'homme qui pendant les siècles de ténèbres
furent perdues au monde, mais qui sont d'une importance capitale pour
tous ceux qui recherchent les bénédictions de la vie
éternelle. Parmi ces révélations je cite :
«
qui vainquent par la foi et sont scellés par le Saint-Esprit
de promesse que le Père répand sur tous ceux qui sont
justes et fidèles.
«
Ce sont ceux qui sont l'Église du Premier-né.
«
Ce sont ceux entre les mains desquels le Père a tout remis.
«
Ce sont ceux qui sont prêtres et rois, qui ont reçu de
sa plénitude et de sa gloire,
«
et sont prêtres du Très-Haut, selon l'ordre de
Melchisédek, qui était selon l'ordre d'Hénoc,
qui était selon l'ordre du Fils unique.
«
C'est pourquoi, comme il est écrit, ils sont dieux, oui, les
fils de Dieu.
«
C'est pourquoi tout est à eux, que ce soit la vie ou la mort,
les choses qui sont présentes ou les choses qui sont à
venir, tout est à eux, et ils sont au Christ, et le Christ est
à Dieu.
«
Et ils vaincront tout » (D&A 76:53-60).
«
Et tous ceux qui reçoivent cette prêtrise me reçoivent,
dit le Seigneur ;
«
car celui qui reçoit mes serviteurs me reçoit ;
«
et celui qui me reçoit reçoit mon Père ;
«
et celui qui reçoit mon Père, reçoit le royaume
de mon Père ; c'est pourquoi tout ce que mon Père a lui
sera donné.
«
Et cela se fait selon le serment et l'alliance qui appartiennent à
la prêtrise » (D&A 84:35-39).
Le
Sauveur traversa les épreuves de la mortalité
Nous
apprenons par ces Écritures et beaucoup d'autres qui ont été
révélées pour notre connaissance, notre
obéissance et notre exaltation, que Jésus-Christ a
passé par toutes les vicissitudes, toutes les tentations et
toutes les épreuves de la vie mortelle exactement comme nous
le faisons.
Quand
il est né, c'était un bébé impuissant. Il
fallut le nourrir et l'enseigner. « Il croissait en sagesse, en
stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes »
(Luc 2:52) tout comme nous devons le faire en gardant les
commandements de Dieu. En outre, nous découvrons que les
promesses de l'exaltation de devenir cohéritiers avec lui, de
devenir fils de Dieu, d’hériter la plénitude au
royaume du Père, sera notre récompense, et nous devons
devenir semblables à lui. Par conséquent, nous pouvons
recevoir de sa plénitude.
06.
Le Saint-Esprit et le don du Saint-Esprit
Comment
un Esprit peut-il être membre de la Divinité ?
Question
: Comment expliquez-vous que le Saint-Esprit, étant un Esprit,
soit également membre de la Divinité, puisqu'on nous
enseigne que l'esprit sans le corps ne peut recevoir de plénitude
de joie ? Le temps viendra-t-il jamais où le Saint-Esprit
recevra un corps ?
Réponse
:
Le
troisième membre de la Divinité s'est vu charger de
certains devoirs qui sont essentiels dans le plan de rédemption.
Nous, les membres de l'Église, devons vivre de manière
à avoir sa compagnie et voir ainsi notre esprit vivifié,
notre connaissance accrue et notre salut assuré. Sans cette
compagnie, nous ne sommes rien ; notre esprit ne pourrait être
éclairé, et notre compréhension de l'Évangile
éternel en serait handicapée.
Nous
lisons dans la Perle de grand prix (Moïse 1) que le Sauveur fit
une oeuvre merveilleuse quand il était esprit. Sur l'ordre de
son Père, il créa des mondes manifestement semblables
au nôtre dans le but de réaliser l'immortalité et
la vie éternelle de l'homme. C'est Jésus qui donna des
commandements à Adam quand celui-ci eut été
chassé du jardin d'Éden et qui dirigea Énoch et
Noé avant le déluge. C'est le Christ qui donna à
Abraham son nom et fit avec lui l'alliance que par sa postérité
toutes les nations seraient bénies. C'est lui qui appela Moïse
à faire sortir Israël d'Égypte et qui écrivit
avec son doigt sur les tables de pierre. Il n'eut de corps que quand
il naquit à Bethlehem. Si le Christ pouvait faire ces choses
en tant qu'esprit, le Saint-Esprit peut exécuter la volonté
du Père et du Fils en tant qu'esprit.
On
nous enseigne clairement que le Père, le Fils et le
Saint-Esprit sont un seul Dieu, c'est-à-dire une seule
Divinité ; que le Saint-Esprit connaît la volonté
du Père et du Fils et a la mission d'enseigner ceux qui
gardent les alliances qu'ils contractent avec le Seigneur. Nous ne
pouvons nous comparer, ni notre destinée, au Saint-Esprit et à
la situation qu'il occupe.
La
mission du Saint-Esprit
Question
: Dans Matthieu 12:31-32, le Sauveur parle de la mission du
Saint-Esprit : « C'est pourquoi je vous dis : Tout péché
et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le
blasphème contre l'esprit ne sera point pardonné.
Quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné
; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera
pardonné ni dans ce siècle, ni dans le siècle à
venir ». Ceci nous amène à nous demander si le
Saint-Esprit est mis à un niveau plus haut que la personne du
Christ lui-même et pourtant on dit de Jésus qu'il est le
deuxième personnage de la Divinité. Il semble un peu
étrange que Jésus ait fait du blasphème contre
le Saint-Esprit quelque chose de plus important que le blasphème
contre lui-même.
Réponse
:
Il
est vrai que Jésus est le deuxième personnage de la
Divinité, et que tout pouvoir et toute autorité lui ont
été donnés dans le ciel et sur la terre
(Matthieu 28:18). Le Saint-Esprit est le messager, le Consolateur,
que le Sauveur promit d'envoyer à ses disciples lorsqu'il
aurait été crucifié. Ce Consolateur, doit, par
son influence, être un compagnon constant pour toute personne
baptisée et servir les membres de l'Église en leur
donnant des révélations et en les guidant, en leur
accordant la connaissance de la vérité afin qu'ils
marchent dans sa lumière. C'est le Saint-Esprit qui éclaire
l'esprit de la personne vraiment baptisée. C'est par lui que
vient la révélation privée et que la lumière
de la vérité s'installe dans notre coeur. Nous lisons
dans les prières de la Sainte-Cène que si nous gardons
ces commandements, que si nous prenons sur nous le nom du Christ, que
nous nous souvenons toujours de lui et gardons les commandements
qu'il nous a donnés, nous pourrons toujours avoir son Esprit
avec nous (voir D&A 20:77). Cet Esprit de vérité, a
dit le Sauveur, « le monde ne peut » le « recevoir,
parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point »
(Jean 14:17) ; mais les vrais disciples du Christ, ceux qui ont été
baptisés pour la rémission de leurs péchés
et ont reçu l'imposition des mains pour le don du Saint-Esprit
de la part d'un serviteur dûment autorisé de
Jésus-Christ ont droit à sa compagnie, car « il
demeure avec vous, et il sera en vous » (Jean 14:17).
Le
monde privé du Saint-Esprit
Le
monde est considérablement séduit, car beaucoup d'âmes
honnêtes ont le sentiment qu'elles sont guidées par le
Saint-Esprit, alors qu'elles ne le sont pas, car le Seigneur a dit
que le monde ne peut recevoir ce grand don. Il est vrai que le
Seigneur bénit et guide beaucoup de personnes qui ne sont pas
membres de l'Église, et si elles recherchent fidèlement
la vérité, le Saint-Esprit se manifestera à eux
comme il le fit avec Corneille ; en outre, comme Moroni le dit,
quelqu'un qui recherche avec ferveur la vérité peut
avoir une manifestation du Saint-Esprit mais il n'a pas la promesse
que les manifestations continueront. S'il ne fait pas attention à
la première manifestation, il est abandonné à
lui-même. Le Seigneur donne à tous ceux qui viennent au
monde la direction de la lumière du Christ (voir D&A
88:7). Les directives de cet Esprit sont données aux hommes,
qu'ils croient ou non. C'est un don gratuit à toute âme.
La
question est : Pourquoi le blasphème contre le Saint-Esprit
serait-il un plus grand mal que de blasphémer le nom de Dieu
ou de Jésus-Christ ? La réponse est : Parce que le Père
et le Fils ne sont pas nos compagnons constants. De plus, le
Saint-Esprit est un Esprit parlant à l'esprit. Quand un homme
reçoit la manifestation du Saint-Esprit, celle-ci laisse sur
son âme une impression indélébile, une impression
qu'il n'est pas facile de supprimer. C'est l'Esprit parlant à
l'esprit, et cela se fait avec une force convaincante. Une
manifestation d'un ange, ou même du Fils de Dieu, frapperait
l'oeil et l'esprit et finirait par s'estomper, mais les impressions
faites par le Saint-Esprit s'enfoncent profondément dans l'âme
et sont plus difficiles à effacer. Quand une personne renie la
vérité qui lui a été manifestée
par le pouvoir du Saint-Esprit et qui a peut-être été
répétée maintes et maintes fois, alors elle
renie le Christ, se détourne de la vérité et
l'expose à l'ignominie (voir Hébreux 6:6) ; il ne peut
y avoir de pardon. C’est pourquoi le Sauveur a parlé de
manière si insistante de ceux qui se sont tournés
contre lui après avoir eu la lumière et l'ont
spirituellement recrucifié.
Le
Saint-Esprit et la lumière du Christ
Question
: Dans Doctrine du Salut, vous semblez faire une nette distinction
entre le Saint-Esprit et la lumière du Christ. Chez d'autres
auteurs, les deux semblent se confondre. Qu’en est-il ?
Réponse
:
Le
président Joseph F. Smith a clairement fait la différence
entre le Saint-Esprit et sa mission, et la mission de l'Esprit ou
lumière du Christ.
Le
Saint-Esprit est un personnage d'esprit
Le
Saint-Esprit est un personnage d'esprit (voir D&A 130:22) à
la ressemblance de Dieu le Père ; en d'autres termes, à
la ressemblance du Père et du Fils. Sa mission est d'instruire
et d'éclairer l'esprit de ceux qui, par leur fidélité,
ont obéi aux commandements du Père et du Fils. Il rend
témoignage de la vérité, vivifie l'esprit de
ceux qui ont fait alliance et leur révèle les mystères
du royaume de Dieu. C'est le messager particulier du Père et
du Fils et il exécute leur volonté ; mais il n'est pas
envoyé dans le monde.
Si
le monde ne peut recevoir ce don, nous devons en conclure que la
lumière qui vient aux hommes dans le monde - et cette lumière
est venue bien des fois - doit venir d'une autre source.
L'Esprit
du Christ (parfois appelé lumière du Christ, esprit de
Vérité ou esprit de Jésus-Christ) est un esprit
qui est donné à tous les hommes, quels qu'ils soient,
quoi qu'ils croient. Le Seigneur a dit à propos de cet esprit
:
«
Car la parole du Seigneur est vérité, ce qui est vérité
est lumière, et ce qui est lumière est Esprit, oui,
l'Esprit de Jésus-Christ.
«
Et l'Esprit donne la lumière à tout homme qui vient au
monde ; et l'Esprit éclaire, partout dans le monde, tout homme
qui écoute la voix de l'Esprit.
«
Et quiconque écoute la voix de l'Esprit vient à Dieu,
oui, au Père. » (D&A 84:45-47)
Moroni
parle de la lumière du Christ et dit :
«
Car voici, l'Esprit du Christ est donné à tout homme
afin qu'il puisse discerner le bien du mal ; c'est pourquoi, je vous
montre la façon de juger ; car tout ce qui invite à
faire le bien et à persuader de croire au Christ est envoyé
par le pouvoir et le don du Christ ; c'est pourquoi vous pouvez
savoir avec une connaissance parfaite que c'est de Dieu.
«
Et maintenant, mes frères, étant donné que vous
connaissez la lumière par laquelle vous pouvez juger, laquelle
lumière est la lumière du Christ, veillez à ne
pas juger à tort ; car de ce même jugement dont vous
jugez, vous serez aussi jugés. » (Moroni 7:16, 18)
On
a souvent confondu le Saint-Esprit et l'Esprit du Christ. Il y a des
passages qui doivent être jugés uniquement par le
contexte, mais il me semble que le Seigneur a expliqué bien
clairement la différence entre la mission de chacun d'eux.
L’un
est un personnage d'Esprit, le troisième membre de la
Divinité. L'autre est un esprit de lumière et de vérité
qui remplit l'immensité de l'espace (voir D&A 88:12) et
donne la lumière à l'intelligence de l’homme,
qu'il croie au Christ ou non. C'est cette deuxième lumière
que le Seigneur a menacé d'enlever aux hommes, et non la
première, car les hommes n'ont la première que quand
ils obéissent aux commandements de l'Évangile.
Le
Saint-Esprit était-il sur la terre avant le temps de notre
Sauveur ?
Question
: Dans notre discussion en classe, on a exprimé la pensée
que le Saint-Esprit n'était pas sur la terre avant ni pendant
le temps de la vie du ministère du Sauveur. Si c'est la
fonction du Saint-Esprit d'enseigner, d'avertir et de rendre
témoignage de la mission du Sauveur, d'être reçu
après le baptême, et si nous croyons que l'Évangile
est le même hier, aujourd'hui et à jamais, comment
pouvons-nous expliquer le fait que le Saint-Esprit ne fut sur la
terre qu'après la mort de Jésus-Christ ? Ne serait-il
pas conforme à la raison de penser que le Saint-Esprit serait
sur la terre aussi longtemps que l'Évangile était sur
la terre ?
Réponse
:
Léhi
et Néphi et tous les prophètes avaient le don du
Saint-Esprit et c'est par cet Esprit que Néphi reçut
des visions. Les prophètes d'autrefois étaient guidés
par le Saint-Esprit et quand Adam fut baptisé, il fut enlevé
par l'Esprit du Seigneur, et l'Esprit du Seigneur, ou Saint-Esprit,
descendit sur lui.
Le
Saint-Esprit était présent du temps d'Adam
Nous
lisons :
«
Et il arriva que lorsque le Seigneur eut parlé avec Adam,
notre père, Adam cria vers le Seigneur, et il fut enlevé
par l'Esprit du Seigneur, emporté dans l'eau, immergé
sous l'eau et sorti de l'eau.
«
Et c'est ainsi qu'il fut baptisé, et l'Esprit du Seigneur
descendit sur lui, et c'est ainsi qu'il naquit de l'Esprit, et il fut
vivifié dans l'homme intérieur. » (Moïse
6:64-65)
«
Ce jour-là, le Saint-Esprit, qui rend témoignage du
Père et du Fils, descendit sur Adam, disant: Je suis le Fils
unique du Père, depuis le commencement, dorénavant et à
jamais, afin que de même que tu es tombé, tu puisses
être racheté, ainsi que toute l'humanité, tous
ceux qui le veulent. » (Moïse 5:9)
Luc
écrivit qu'Élisabeth était remplie du
Saint-Esprit avant la venue de Jésus-Christ :
«
Dès qu'Élisabeth entendit la salutation de Marie, son
enfant tressaillit dans son sein, et elle fut remplie du Saint-Esprit
» (Luc 1:41).
Tous
les anciens prophètes furent inspirés du Saint-Esprit
Les
anciens prophètes n'auraient pas pu parler par prophétie
et par révélation sans posséder ce grand don.
Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel et
en fait tous les prophètes furent inspirés et
révélèrent à l'humanité, et plus
particulièrement à Israël, les commandements du
Seigneur. C'est par ce don que Joseph interpréta les songes du
panetier et de l'échanson et que Daniel reçut ses
grandes visions concernant Israël et notre temps actuel.
Cette
erreur provient du fait que les disciples de Jésus ne reçurent
pas le don du Saint-Esprit pendant qu'il était avec eux. La
raison en est, du moins, en partie, qu'ils avaient avec eux pour les
guider et les enseigner le deuxième membre de la Divinité,
Jésus lui-même. Pendant qu'il était là
avec eux, ils n'avaient aucune raison d'avoir la compagnie du
Saint-Esprit. Avant de les quitter, le Sauveur promit de leur envoyer
le Consolateur ou Saint-Esprit.
Les
baptêmes néphites et le don du Saint-Esprit
Question
: Jésus dit aux Néphites qu'ils baptiseraient de feu et
du Saint-Esprit, mais la déclaration semble indiquer que
pareil baptême fut effectué sans l'imposition des mains.
Le Livre de Mormon dit que Jésus baptisa les Lamanites d'une
manière semblable et les administra, mais encore une fois la
pratique de l'imposition des mains pour le don du Saint-Esprit n'est
pas mentionnée. Nous faisons toujours l'imposition pour le don
du Saint-Esprit, et malgré la règle le Sauveur dit à Néphi : « Je vous
baptiserai de feu et du Saint-Esprit
» (3 Néphi 12:1). Comment expliquer ceci ?
Réponse
:
Il
est vrai que le Seigneur a donné à Joseph Smith le
commandement que ceux qui baptisaient pour la rémission des
péchés devaient recevoir le don du Saint-Esprit par
l'imposition des mains (voir D&A 49:13-14) et telle est la
pratique dans l'Église. Ceci ne prouve toutefois pas que le
don du Saint-Esprit ne peut pas être reçu sans
l'imposition des mains, bien que nous supposions que c'était
là la coutume générale de l'Église dans
les temps anciens.
Quand
certains disciples furent amenés à Paul à
Corinthe, prétendant qu'ils avaient été
baptisés, il leur posa la question : « Avez-vous reçu
le Saint-Esprit, quand vous avez cru ? » Ils répondirent
: « Nous n'avons pas même entendu dire qu'il y eût
un Saint-Esprit ». Paul demanda alors : « De quel baptême
avez-vous donc été baptisés ? » Ils
répondirent : « Du baptême de Jean ». Paul
se rendit compte d'après cette réponse qu'il y avait
quelque chose qui n'allait pas et par conséquent il les fit de
nouveau baptiser, après quoi il leur imposa les mains et leur
conféra le Saint-Esprit (voir Actes 19:2-6). Cependant ceci
n'a peut-être pas été la coutume générale
au cours des temps.
Quand
Jésus était avec ses disciples, il leur promit qu'ils
auraient en bénédiction le don du Saint-Esprit quand il
les aurait quittés et avant son départ, nous dit la
Bible, il « souffla sur eux et leur dit : Recevez le
Saint-Esprit » (Jean 20:22). Manifestement ceci était
aussi efficace que s'il avait posé les mains sur eux.
En
lisant les Écritures, nous découvrons que le Seigneur
conféra l'autorité à certains de ses serviteurs
choisis et leur donna des pouvoirs exceptionnels sans l'imposition
des mains, mais simplement par édit verbal. C'est de cette
façon qu'Élie obtint dans la prêtrise les clefs
du pouvoir de ressusciter les morts, de guérir les malades, de
fermer les cieux pour qu'il ne pleuve que sur sa parole, et pendant
plus de trois ans, il n'y eut pas de pluie, et en outre, il eut le
pouvoir de faire descendre le feu du ciel pour détruire les
ennemis de l'Église.
Le
Seigneur donna une autorité semblable à Néphi,
fils d'Hélaman, qui avait de même l'autorité de
fermer les cieux et d'accomplir d'autres œuvres puissantes,
simplement par sa foi et les commandements du Seigneur (voir Hélaman
10:7). Ce merveilleux pouvoir n'a été conféré
qu'à un petit nombre des serviteurs du Seigneur.
Il
est permis de croire que le Seigneur peut conférer le don du
Saint-Esprit par d'autres moyens que par l'imposition des mains si
l'occasion le demande. Bien qu'il soit d’usage de faire
l'imposition des mains, il est de nombreux incidents apportés
dans les Écritures où l'autorité divine a été
conférée par décret divin aux prophètes.
Les
Néphites avaient l'autorité d'officier
Néphi
et ses compagnons de service avaient certainement été
baptisés et confirmés, sinon ils n'auraient pas pu
travailler dans l'autorité de la prêtrise, et ils
n'auraient pas pu accomplir les miracles qui avaient été
accomplis. Le baptême est l'entrée dans l'Église
aussi bien qu'il est pour la rémission des péchés.
Par conséquent, dans l'ordre nouveau, Jésus commanda à
Néphi d'être baptisé, lui et les autres frères
des Douze. Après ceci, le peuple tout entier fut baptisé.
Le don du Saint-Esprit suivrait tout naturellement, sauf dans le cas
de ceux qui avaient déjà été baptisés
et confirmés.
Nous
pouvons être certains que Jésus ne négligea
aucune des ordonnances qui étaient nécessaires quand il
visita les enfants de Léhi après sa résurrection.
07.
L'existence prémortelle
La
connaissance dans la vie prémortelle
Question
: Il y a tant de millions de personnes qui viennent dans ce monde
dans des circonstances malheureuses et où la possibilité
d'entendre le plan de salut est extrêmement improbable. Quelle
connaissance de la condition mortelle et des conditions de notre
salut avions-nous dans la vie prémortelle ? Le plan de
l'Évangile a-t-il été révélé
à tous dans la vie prémortelle et ont-ils clairement
compris que ce monde serait un lieu d'épreuves, de récompenses
et de châtiments en fonction de notre conduite ici. Ou bien
cette connaissance ne fut-elle donnée qu'à un petit
nombre ?
Réponse
:
Très
peu de choses ont été révélées sur
la vie prémortelle et le souvenir de tout ce qui s'est produit
nous a été enlevé quand nous sommes venus dans
ce monde. Il y a cependant suffisamment de révélations
sur la vie pémortelle pour montrer que le plan de salut a été
révélé à tous. Sinon comment pourrait-il
se produire une rébellion qui détournerait le tiers des
esprits du ciel ? Il est vrai que les Écritures d'autrefois
nous parviennent en présentant une connaissance floue de
l’existence prémortelle. Ceci provient du fait, révélé
à Néphi, que beaucoup de vérités parmi
les plus claires et les plus précieuses ont été
éliminées par le pouvoir de l’adversaire sur
l'âme des hommes. Il y a toutefois plusieurs passages dans la
Bible qui révèlent la vie prémortelle (voir
Genèse 2:1 ; 4:5 ; Ecclésiaste 12:7 ; Jérémie
1:4-5 ; Jean 9:1-3 ; Jude 6 et Apocalypse 12:7-9).
Éclairage
apporté par la Perle de grand prix
Dans
la Perle de grand prix, de nombreux passages obscurs qui se trouvent
dans la Bible sont clarifiés (voir Moïse 3:4-5).
Nous
citons ces passages pour montrer qu'il y a eu une existence
prémortelle et que les esprits des hommes s'y trouvaient.
Quand le plan de salut fut présenté, il fut
indubitablement présenté à tout le monde, et non
pas à un petit nombre d'élus. Pour bien comprendre ces
événements, nous devons nous reposer sur la révélation
moderne dans laquelle la connaissance est restituée. Dans le
Livre de Moïse, nous lisons :
«
Et moi, le Seigneur Dieu, je parlai à Moïse, disant : Ce
Satan que tu as commandé au nom de mon Fils unique, est
celui-là même qui était dès le
commencement, et il vint devant moi, disant : Me voici, envoie-moi,
je serai ton fils et je rachèterai toute l'humanité, de
sorte que pas une seule âme ne sera perdue, et je le ferai
certainement; c'est pourquoi donne-moi ton honneur.
«
Mais voici, mon Fils bien-aimé, qui était mon Bien-aimé
et mon Élu depuis le commencement, me dit : Père, que
ta volonté soit faite, et que la gloire t'appartienne à
jamais.
«
C'est pourquoi, parce que Satan se rebellait contre moi, qu'il
cherchait à détruire le libre arbitre de l'homme, que
moi, le Seigneur Dieu, je lui avais donné, et aussi parce
qu'il voulait que je lui donne mon pouvoir, par le pouvoir de mon
Fils unique je le fis précipiter ;
«
et il devint Satan, oui, le diable, le père de tous les
mensonges, pour tromper et pour aveugler les hommes et pour les mener
captifs à sa volonté, oui, tous ceux qui ne voudraient
pas écouter ma voix. » (Moïse 4:1-4)
Le
même récit fut révélé à
Abraham (voir Abraham 3:24-28).
Nous
apprenons que notre Père convoqua un conseil et que le plan de
salut fut présenté à tous. Lucifer se rebella et
détourna le tiers des esprits et ils furent chassés
avec lui. Ce n'est pas la faute de notre Père céleste
qu'il y a dans le monde entier des millions de personnes qui sont
nées sans la lumière de l'Évangile. Tout au
début, le commandement fut donné à Adam
d'enseigner à ses enfants le plan de salut. Ce qu'Adam fit
(voir Moïse 5:12-13).
Le
plan de salut présenté à tous les esprits
Il
fallait que tous se vissent présenter le plan de salut dans
cette existence d'esprit, sinon il n'aurait pas pu y avoir de révolte
contre le plan et si tous n'avaient pas eu l’occasion de
l'accepter ou de le rejeter, il n'aurait pas pu y avoir de châtiment
pour la rébellion.
Ce
n'est pas parce que notre Père veut que les hommes naissent
dans des pays où l'Évangile est absent qu'ils y
naissent. Les esprits sont venus dans ce monde dans le but de
recevoir un corps de chair et d'os, des tabernacles pour leur esprit
éternel. C'est à cause de la rébellion de
l'homme que la lumière de la vérité n'est pas
universelle. Il y a toutefois dans le plan de l'Évangile une
grande bénédiction qui montre la justice et la
miséricorde de notre Père éternel. C'est la
promesse que l'Évangile doit être enseigné à
toutes les âmes (voir D&A 1:2-3).
Le
plan a donc été préparé au début
pour que l'Évangile soit porté aux morts qui sont
décédés sans le connaître.
Le
Sauveur et Adam dans l’existence prémortelle
Question
: Nous savons d'après les Écritures qu'Adam et le
Sauveur étaient dans la préexistence exactement comme
nous l'étions et qu'Adam n'avait qu'un corps spirituel avant
que Dieu n'organisât un corps pour lui et que le Sauveur
n'avait qu'un corps spirituel avant de naître d'une mère
mortelle. Mais des gens disent que Brigham Young affirma qu'Adam a
été amené d'une autre planète avec un
corps mortel et que le Sauveur est venu avec un corps ressuscité
parce qu'il a dit qu'il avait le pouvoir de donner sa vie et le
pouvoir de la reprendre, et étant donné que le Sauveur
dit qu'il avait aidé à créer d'autres mondes,
qu'il devait être un être ressuscité pour
organiser une terre. Le Sauveur et Adam existaient-ils sur une autre
planète comme êtres mortels avant de venir sur cette
terre ?
Réponse
:
Nous
allons tout d'abord traiter de la question d'Adam. Adam était
parmi les intelligences dont le Seigneur parla à Abraham, qui
furent désignées pour être gouverneurs sur cette
terre. Il était Michel, prince et fils de Dieu, choisi pour
venir sur cette terre et se tenir à la tête de sa
postérité, détenant les « clefs du salut,
sous les ordres et la direction du Saint, qui est sans commencement
de jours ni fin de vie » (D&A 78:16). Ce Saint, c'est
Jésus-Christ. Sur la terre, Michel s'appelait Adam. Dans
l'existence précédente, c'était un esprit comme
les autres enfants de notre Père. Dans la Genèse (1:26
; 2:7), on nous dit qu'Adam obtint son corps de la poussière
de la terre, et le fait qu'il n'était pas assujetti à
la mort découle du commandement que le Seigneur lui donna, que
s'il transgressait le commandement divin et mangeait du fruit de
l'arbre de la connaissance du bien et du mal, il mourrait (voir
Genèse 2:17). Dans le Livre de Mormon (2 Néphi 2:22),
on nous dit nettement qu'Adam aurait vécu éternellement
dans le jardin s'il n'avait pas pris du fruit défendu. Adam
n'était donc en aucun sens mortel avant sa transgression. Son
esprit immortel est venu d'un autre monde, c'est vrai, tout comme
c'est vrai pour chacun de nous, car nous avons tous vécu dans
l'existence spirituelle avant de venir dans ce monde obtenir un corps
qui a hérité de la mortalité à cause de
la chute d'Adam.
On
nous dit aussi dans les Écritures qu'avant de transgresser,
Adam et Ève étaient sans enfants et que la chute était
essentielle pour peupler la terre de leur descendance (voir Moïse
5:11).
Le
Christ a créé les mondes
En
ce qui concerne Jésus-Christ, il suffit de dire que nous
savons qu'il fut sous la direction et le commandement de son Père,
le Créateur de ce monde et de beaucoup d'autres mondes.
Nous
trouvons ce qui suit dans les Doctrine et Alliances :
«
Ainsi dit le Seigneur, votre Dieu, oui, Jésus-Christ, le grand
JE SUIS, l'Alpha et l'Oméga, le commencement et la fin,
celui-là même qui contempla la vaste étendue de
l'éternité et toutes les armées séraphiques
du ciel avant que le monde ne fût fait,
«
celui-là même qui connaît toutes les choses, car
toutes les choses sont présentes devant mes yeux ;
«
Je suis celui-là même qui parla, et le monde fut fait,
et tout vint par moi. » (D&A 38:1-3)
La
création accomplie pendant que le Sauveur était un
esprit
Ces
grandes oeuvres et cette merveilleuse expérience se
produisirent toutes avant que notre Sauveur n'eût un corps
physique. Il accomplit cette oeuvre quand il était esprit.
C'est une idée erronée et non fondée sur la
vérité que de penser que Jésus devait être
vêtu d'un corps de chair et d'os pour pouvoir accomplir une
oeuvre quelconque.
Quand
le Seigneur apparut au frère de Jared, il lui montra son
corps. C'était le corps de son esprit et il avait la forme
exacte qu'aurait son tabernacle quand il parcourrait les rues et les
routes de Palestine (voir Éther 3). Le seul corps physique de
chair et d'os qu'il a jamais eu a été le corps né
de Marie dans le village de Bethlehem qui, dans sa résurrection,
devint inséparablement lié à son corps physique.
Les
intelligences et la vie éternelle
Question
: On nous enseigne dans l'Église qu'il y avait une vie avant
la mortalité et qu'il y aura une vie dans l'au-delà. Et
qu'avant d'être des esprits, nous étions des «
intelligences ». Paul s’adressant aux Grecs déclara
que nous sommes de la race de Dieu (voir Actes 17:29) et que nous ne
devrions pas considérer la Divinité comme de l'or, de
l'argent ou de la pierre gravée par l'art de l'homme. On nous
dit aussi que les « intelligences » ont toujours existé
et ne peuvent être ni créées ni détruites.
Il est écrit aussi, dans la Perle de grand prix, dans le Livre
de Moïse, que Dieu créa les animaux et toute la vie
ici-bas pour le profit de l'homme, et seulement pour cette vie. Si
les « intelligences » n'ont été ni faites
ni créées, et par conséquent ne peuvent être
détruites, pourquoi les animaux n'ont été créés
que pour cette vie ? La différence entre l'homme et les
animaux n'est-elle pas une affaire de degré d'intelligence,
tout comme la différence entre l'homme et Dieu en est une ?
Pourquoi donc les animaux ne devraient-ils être que pour cette
vie ?
Réponse
:
Examinons
tout d'abord la question des intelligences. Il y a beaucoup de choses
que le Seigneur, dans un but sage, n'a pas révéré
à l'homme mortel, manifestement parce que dans la mortalité
l'homme est incapable de les comprendre. Dans The Progress of Man, de
Joseph F. Smith, page 11, on lit : « Certains de nos auteurs se
sont efforcés d'expliquer ce qu'est une intelligence, mais il
est futile de le faire, car nous n'avons jamais reçu aucune
information sur ce sujet au-delà de ce que le Seigneur a
fragmentairement révélé. Nous savons toutefois
qu'il y a quelque chose appelé intelligence qui a toujours
existé. C'est la partie réellement éternelle de
l'homme, qui n'a été ni créée ni faite.
Cette intelligence combinée à l'esprit constitue une
entité spirituelle ou individu ».
Tout
ce qui est vivant a droit à une résurrection
Si
on lit soigneusement le premier chapitre de la Genèse et le
troisième chapitre de Moïse dans la Perle de grand prix,
on verra que les animaux ont tous été créés
et placés sur la terre avant la venue d'Adam et Ève. En
fait la terre tout entière et toute la création qui s'y
trouvait ont été préparées pour Adam et
Ève avant la chute d'Adam. Dans ces conditions, la terre et
tout ce qui s'y trouvait n'étaient pas soumis à la mort
avant la chute d'Adam. Quand Adam et Ève prirent du fruit de
l'arbre de la connaissance du bien et du mal, le même jugement
fut placé sur la terre et tout ce qui s'y trouvait. Par
conséquent, toute chose vivante, y compris la terre elle-même,
participa au même état de mortalité. Par
conséquent, tout être vivant, y compris la terre
elle-même, a droit à la mort et à la
résurrection. Il n'y a rien dans le Livre de Moïse qui
indique d'une manière quelconque un état prouvant le
contraire.
Étant
donné que toutes les créatures, les plantes et les
arbres de la terre furent créés spirituellement, nous
découvrons que ce n'est pas seulement l'homme qui a droit à
la résurrection mais également tout autre être
vivant qui a souffert la chute par la transgression d'Adam.
À
la section 29, versets 22-26 des Doctrine et Alliances, nous trouvons
ce qui suit:
«
De plus, en vérité, en vérité, je vous
dis que lorsque les mille ans seront terminés, et que les
hommes recommenceront à renier leur Dieu, alors je
n'épargnerai plus la terre que pour un peu de temps.
«
Et la fin viendra, le ciel et la terre seront consumés et
passeront, et il y aura un nouveau ciel et une nouvelle terre.
«
Car tout ce qui est ancien passera et tout deviendra nouveau, le ciel
et la terre et toute leur plénitude, les hommes et les bêtes,
les oiseaux du ciel et les poissons de la mer.
«
Et ni un cheveu, ni un fétu de paille ne seront perdus, car
c'est l'œuvre de ma main.
«
Mais voici, en vérité, je vous le dis, avant que la
terre ne passe, Michel, mon archange, sonnera de la trompette ; et
alors tous les morts se réveilleront, car leurs tombes seront
ouvertes, et ils sortiront, oui, tous. » (D&A 29:22-26)
Nous
apprenons ainsi que cette terre mortelle, comme tout ce qui se trouve
à sa surface, est en cours de vieillissement, et finira par
mourir, pour ensuite être purifié et faire partie du
monde céleste. Ce qui signifie que tout sera rendu à la
vie pour ne plus jamais mourir. Cela ne veut toutefois pas dire que
tout ce qui a été sur cette terre dans la mortalité
sera désigné pour rester sur cette terre quand elle
sera purifiée et qu'elle aura reçu la gloire céleste
et sera devenue une demeure digne des êtres célestes,
humains, animaux et plantes selon le décret divin.
Y
avait-il des difformités physiques dans la préexistence
?
Question
: Ceux qui viennent dans ce monde avec un défaut mental ou
physique sont-ils punis pour des actes accomplis par eux dans le
monde des esprits ?
Réponse
:
Ceci
n’est pas vrai et n'a aucune justification. Le Seigneur a
révélé ce qui suit au prophète Joseph
Smith :
«
L'esprit de tout homme était innocent au commencement ; et
Dieu ayant racheté l'homme de la chute, les hommes
redevinrent, dans leur prime enfance, innocents devant Dieu.
«
Et le Malin vient enlever aux enfants des hommes la lumière et
la vérité par la désobéissance et à
cause de la tradition de leurs pères. » (D&A
93:38-39)
Nous
devons en toute raison conclure qu'un défaut physique à
la naissance est dû à un accident ou à une autre
cause imputable à la condition mortelle et non à un
défaut ou châtiment dans l’existence prémortelle.
Quand les disciples vinrent trouver le Sauveur et l'interrogèrent
pour savoir si un aveugle de naissance avait péché pour
que cette infirmité lui soit imposée, il leur assura
que tel n'était pas le cas (voir Jean 9:1-3). Nous avons des
raisons de croire que tout esprit qui vient dans ce monde était
sain et libre de ces défauts dans l’existence
prémortelle.
Nous
sommes sujets à toutes les vicissitudes qui accompagnent
l'existence temporelle, la maladie et les défauts physiques
aussi bien que la santé, mais ces choses n'existeront pas dans
le monde des esprits ni dans le royaume de Dieu après la
résurrection. Le Seigneur l'a dit bien clairement.
08.
La chute d’Adam et Ève
La
Chute était-elle inévitable ?
Question
: La Chute était-elle inévitable et nécessaire
au genre humain ? En donnant à Adam des commandements
contradictoires, Dieu ne l’a-t-il pas dépouillé
de son libre arbitre ? S’il a créé une situation
dans laquelle deux commandements se contredisent, alors Adam n'était
libre de choisir qu'entre deux désobéissances. Est-ce
juste alors qu’il se soit trouvé maudit et chassé
pour avoir fait cette chose même que le Seigneur voulait qu’il
fasse ?
Réponse
:
Vous
avez décrit une situation qui ne cadre pas avec les faits.
Remontons en arrière et présentons l'histoire depuis le
commencement.
On
nous enseigne que nous sommes tous enfants de Dieu ; il est notre
Père éternel. Nous entendons par là qu'il est le
Père de notre esprit et que Jésus-Christ est notre
Frère aîné, le premier-né de Dieu dans
l'esprit et le Fils unique de Dieu dans la chair. Pendant une période
de temps indéterminée, nous sommes demeurés dans
la présence de notre Père et là nous avons
marché par la vue. Nous l'avons vu comme un être
glorieux avec un corps qui brillait d'un éclat semblable au
soleil. Il avait un corps de chair et d'os, un tabernacle pour son
esprit. Nous n'étions que des esprits, de même que
Jésus. En tant qu'esprits, demeurant dans ce premier état,
il nous était impossible d'obtenir une plénitude de
joie. Nous ne pouvions pas avancer pour recevoir les bénédictions
que notre Père avait en réserve pour ses enfants dans
cet état. Notre Père voulait que nous ayons les
possibilités d'un deuxième état où nous
recevrions un corps de chair et d'os comme tabernacle de notre
esprit.
Ce
n'était pas tout. Il fallait aussi que nous passions par la
mortalité où il nous serait demandé de marcher
par la foi et où nous serions exclus de la présence de
notre Père.
Notre
deuxième état
Ce
deuxième état consistait à vivre une expérience
que nous ne pourrions vivre d'aucune autre manière qu’en
étant assujettis à toutes les vicissitudes
qu'apporterait la vie mortelle. En d'autres termes, notre exaltation
éternelle nécessitait une période de mortalité
où nous serions assujettis à la douleur, à la
souffrance, à la tentation, et où nous pourrions
recevoir les plaisirs et les joies de cette vie mortelle. Nous
devions être mis à l'épreuve, tout comme l'or est
purifié dans le creuset. Le résultat de notre
obéissance aux commandements de notre Père serait le
droit de rentrer en sa présence pour devenir ses fils et ses
filles éternels, revêtus de pouvoir et de gloire,
jusqu'à une plénitude et être semblables à
lui.
Nous
n'en comprenons peut-être pas toutes les raisons, mais nous
avons néanmoins la connaissance que cette période
d'épreuves, de tentations, de maladies, de tribulations ainsi
que de tout ce que cette vie offrir de bon, est un état
probatoire pour nous préparer pour la vie éternelle. Le
Seigneur ne nous a pas envoyés ici pour errer sans but, dans
l’ignorance de ses desseins. Depuis le début même,
il a envoyé des serviteurs - des anges venus de sa présence
– enseigner à Adam et à sa postérité
le plan de la vie éternelle et la façon dont on peut
l'obtenir. Nous n'avons jamais été sans direction
spirituelle ni sans les enseignements constants de ceux qui avaient
contact avec les cieux pour nous révéler la volonté
de notre Père. Ce n'est que par la rébellion et le
rejet des enseignements et commandements révélés
par notre Père et ses serviteurs que les hommes ont été
vaincus par le mal.
Adam
et Ève avaient une mission spécifique
Vous
lisez dans la Perle de grand prix (livre de Moïse) qu'Adam et
Ève furent choisis avant, ou dans leur premier état,
pour venir ici inaugurer le genre humain. Adam et Ève sont
venus recevoir leur corps dans un état où il n'y avait
pas de mort. Ils auraient pu vivre éternellement dans le
jardin d'Éden où ils étaient avant la Chute.
C'est ce qui est écrit.
«
Et maintenant, voici, si Adam n'avait pas transgressé, il ne
serait pas tombé, mais il serait resté dans le jardin
d'Éden. Et toutes les choses qui avaient été
créées auraient dû rester exactement dans l'état
dans lequel elles étaient après avoir été
créées; et elles auraient dû rester à
jamais et ne pas avoir de fin. » (2 Néphi 2:22)
Le
Père n'a jamais à aucun moment mis le moindre obstacle
sur leur chemin pour qu'ils restent éternellement dans cet
état, mais dans un but sage ils n'ont pas pu garder le premier
grand commandement pendant qu'ils étaient dans le jardin
d'Éden. Léhi l'a bien dit. Il est vrai que la Chute
était dans le plan de salut et qu'il fallait qu'ils
tombassent, mais le Seigneur ne les obligea pas ni ne les persuada en
aucune manière de manger du fruit. Adam et Ève avaient
leur libre arbitre. Toutefois, le commandement que le Seigneur leur
donna à propos du fruit diffère de tous les autres
commandements jamais donnés. Le Seigneur leur dit qu'ils
pouvaient manger du fruit de tous les arbres du jardin sauf du fruit
de l'arbre de la « connaissance du bien et du mal » et
leur dit que s'ils mangeaient de ce fruit, ils mourraient. Mais il
dit : « Tu peux choisir par toi-même, car cela t'est
donné » (Moïse 3:17).
La
chute d'Adam n'était pas un péché
Il
peut nous paraître très cruel, à nous qui n'en
comprenons pas toutes les circonstances, de savoir que la Chute nous
a valu ces terribles conséquences et a nécessité
qu'une expiation infinie soit réalisée pour réparer
la loi enfreinte. Adam et Ève ne vinrent pas ici dans un état
mortel. Ils devaient venir comme ils sont venus et ensuite
transgresser la loi. La transgression de cette loi, contrairement aux
idées de beaucoup de personnes, n'était pas un péché.
Ce n'était pas plus un péché que la
transgression commise en laboratoire par un chimiste combinant deux
substances et en créant une autre entièrement
différente des deux premières. Ce n'était pas un
péché que de produire la mortalité, un état
qui était essentiel au bien-être éternel de
l'homme. La Chute changea la nature d'Adam et Ève pour les
adapter à l'état dans lequel nous sommes maintenant.
Après la venue d'un ange portant le plan de salut, informant
Adam et Ève de la rédemption qui devait être
réalisée par Jésus-Christ, Ève se réjouit
et dit :
«
Sans notre transgression, nous n'aurions jamais eu de postérité
et nous n'aurions jamais connu le bien et le mal, la joie de notre
rédemption et la vie éternelle que Dieu donne à
tous ceux qui obéissent » (Moïse 5:11).
Tout
ceci s'était produit à cause de la Chute. Oui, c'était
inévitable ; il fallait qu'il en fût ainsi. S'il y avait
eu une autre manière, nous sommes d'accord, vous et moi, que
notre Père éternel l'aurait choisie. Dieu n'est pas
l'auteur de la mort ni du péché.
Nous
ne devons jamais nous permettre de dire que le Seigneur a fait
quelque chose d'erroné ou qui aurait pu être évité,
ou qu'il y avait une façon meilleure. Nous sommes des mortels
très faibles. Notre expérience est très limitée
et nous ne devons pas nous dresser et dire que le Seigneur est
injuste ou qu'il a commis une erreur.
Le
plan préparé avant la fondation du monde
Souvenez-vous
que Jésus fut choisi pour remplir sa mission longtemps avant
que la terre ne fût formée. Dans le grand conseil, il se
porta volontaire pour venir sur la terre accomplir le grand sacrifice
qui nous rachèterait de la mort et qui, à condition que
nous nous repentions et acceptions fidèlement le plan de
l'Évangile, nous rachèterait aussi de nos péchés
individuels.
Pour
beaucoup de personnes le plan de Lucifer paraissait bien meilleur. Il
se proposait de sauver tous les esprits sans exception. Ceci doit
avoir un attrait pour ceux qui ignorent le plan de salut. Lucifer
faisait une promesse qu'il ne pouvait pas tenir, un salut qui n'avait
pas de valeur, car il aurait forcé tous les esprits à
obéir, chacun étant privé de son libre arbitre,
un des plus grands dons de Dieu.
Si
nous n'avions pas le droit de choisir par nous-mêmes, il ne
pourrait pas y avoir de salut. Par conséquent, la mortalité
était essentielle à cette deuxième épreuve.
La mortalité ne pouvait venir d’aucune autre manière
que par le changement de la vie prémortelle.
Nécessité
d'une expiation infinie
Nous
aurions été faits prisonniers par Satan et notre corps
serait retourné à la poussière pour y demeurer
éternellement (2 Néphi 9:6-13). Il fallait donc que
vienne quelqu'un qui n'était pas sujet à la mort et qui
était maître de la mort, et cependant avait le pouvoir
de mourir, de verser son sang sur la croix et d'ouvrir ainsi les
tombes et ressusciter toutes les âmes qui aient jamais vécu
ou qui vivront un jour sur la terre. Il fallait qu'un Être
infini comme celui-là rachetât du péché
toutes les âmes qui accepteront la mission de Jésus-Christ
et garderont ses commandements.
09.
L’expiation de Jésus-Christ
Pourquoi
fallait-il que le Christ verse son sang ?
Question
: Pourquoi fallait-il que le Christ versât son sang dans
l'Expiation pour nous relever de la responsabilité de la Chute
?
Réponse
:
La
raison pour laquelle le sang du Christ devait être versé
est qu'Adam était dépourvu de sang avant la chute. Le
Sang entra dans son corps après. Il fallait donc que le sang
qui vint par la chute fût versé dans l'expiation.
«
Car l'âme de la chair est dans le sang. Je vous l'ai donné
sur l'autel, afin qu'il servit d'expiation pour vos âmes, car
c'est par l'âme que le sang fait l'expiation » (Lévitique
17:11 ; lire les versets 10 à 14 et Genèse 9 pour
d'autres réponses à la question).
La
dette que nous avons
Question
: Il semble qu'il y ait des malentendus dans le monde quant à
la nature de l'expiation de Jésus-Christ et notre dette
vis-à-vis de lui pour la résurrection qu'il nous a
assurée. Voudriez-vous, s'il vous plaît expliquer le
point de vue de l'Église à ce sujet ?
Réponse
:
Un
des discours les plus instructifs jamais prononcés en ce qui
concerne l'expiation se trouve au neuvième chapitre de 2 Néphi
dans le Livre de Mormon. Ce sont les instructions données par
Jacob, frère de Néphi. Quiconque recherche le salut
devrait le lire soigneusement. On nous a enseigné que le plus
grand don de Dieu est la vie éternelle. La vie éternelle
vient de l'obéissance à tous les commandements et à
toutes les alliances que notre Père céleste a donnés
à l'homme.
La
bénédiction de l'immortalité et de la vie
éternelle
La
plus grande dette que nous ayons, nous l'avons vis-à-vis de
notre Rédempteur, Jésus-Christ, pour les grandes
bénédictions de l'immortalité et de la vie
éternelle. L'immortalité est le don accordé à
toute âme, car le décret est sorti du trône de
Dieu que la résurrection doit être aussi universelle que
la Chute. C'est Adam qui introduisit la mort dans le monde et aucun
membre de sa famille n'est tenu pour responsable de la mort et par
conséquent recevra la résurrection. C'est par l'amour
et la miséricorde du Fils de Dieu pour l'humanité que
cette rédemption est faite. Ses souffrances extrêmes et
sa mort cruelle sur la croix ont réalisé l'expiation de
la transgression d'Adam et rachètent du tombeau tout être
vivant qui a subi la chute, y compris ses ennemis acharnés qui
s'écrièrent contre lui : « Qu'il soit crucifié
! » (Matthieu 27:22). Oui, eux aussi sont bénéficiaires
de l'Expiation et recevront la résurrection bien qu'ils aient
eux aussi à souffrir pour leurs terribles péchés.
Réfléchissons
à quelques-unes des grandes vérités exprimées
dans le message de Jacob qui fut écrit, non seulement pour son
propre peuple, mais aussi pour le profit du monde entier.
«
Car comme la mort est passée sur tous les hommes, pour
accomplir le plan miséricordieux du grand Créateur, il
doit nécessairement y avoir un pouvoir de résurrection,
et la résurrection doit nécessairement être
donnée à l'homme en raison de la chute ; et la chute
s'est produite en raison de la transgression, et parce que l'homme
est devenu déchu, il a été retranché de
la présence du Seigneur.
«
C'est pourquoi, il doit nécessairement y avoir une expiation
infinie : si ce n'était pas une expiation infinie, cette
corruption ne pourrait pas revêtir l'incorruptibilité.
C'est pourquoi, le premier jugement qui est tombé sur l'homme
aurait nécessairement dû rester pour une durée
sans fin. Et s'il en avait été ainsi, cette chair
aurait dû se coucher pour pourrir et se désagréger,
et retourner à la terre, sa mère, pour ne plus se
relever » (2 Néphi 9:6-7).
La
mort est un plan miséricordieux
Beaucoup
de mortels ne croient pas que la mort soit un « plan
miséricordieux ». On croit généralement
qu'Adam a commis un péché terrible en prenant du fruit
défendu. Les commentateurs ont écrit que cet acte a été
la « chute honteuse de l'homme », comme si en prenant du
fruit Adam et Ève avaient introduit dans le monde un état
de misère et de mort qui aurait pu être évité,
et comme si Adam et sa postérité auraient pu vivre dans
la paix, l'amour et le contentement, à l'abri de la mort s'il
n'avait pas transgressé. Notre mère Ève
s'entendit révéler le véritable but de la Chute
et elle dit :
«
Sans notre transgression, nous n'aurions jamais eu de postérité
et nous n'aurions jamais connu le bien et le mal, la joie de notre
rédemption et la vie éternelle que Dieu donne à
tous ceux qui obéissent » (Moïse 5:11).
La
chute était une partie nécessaire du plan de salut
Il
est certain que nul ne souhaite demeurer dans la mortalité
quand il devient vieux et impotent. La mort nous est donnée à
tous comme une chose miséricordieuse et non terrible, surtout
à la personne qui meurt avec l'assurance d'une résurrection
dans la justice.
Léhi,
le père de Jacob, nous informe que « Adam tomba pour que
les hommes fussent, et les hommes sont pour avoir la joie » (2
Néphi 2:25).
La
chute apporta la possibilité de l'existence mortelle
La
chute d'Adam et d'Ève offrit au genre humain la possibilité
de venir dans l'existence mortelle qu'il n'aurait pas reçu
autrement. Ainsi, la possibilité de vivre toutes les
expériences de la mortalité aurait été
perdue pour nous si ce plan divin n'avait pas été
adopté.
Nous
ne devons pas penser que la mort du corps est la fin de l'homme et
que quand nous mourons le corps retourne à la terre pour ne
plus se relever. Jacob a montré quelles auraient été
les conséquences si la mort physique avait été
la fin du corps mortel, et comment le Père a préparé
le chemin de la rédemption de l'homme par l'expiation de
Jésus-Christ. Cette rédemption était le plan
adopté avant la fondation de la terre.
«
Oh! la sagesse de Dieu, sa miséricorde et sa grâce! Car
voici, si la chair ne se relevait plus, notre esprit serait soumis à
cet ange qui tomba de la présence du Dieu éternel et
devint le diable, pour ne plus se relever.
«
Et notre esprit serait devenu semblable à lui, et nous serions
devenus des démons, anges d'un démon, pour être
exclus de la présence de notre Dieu et rester avec le père
des mensonges dans la misère comme lui ; oui, de cet être
qui a séduit nos premiers parents, qui se transforme presque
en un ange de lumière et incite les enfants des hommes aux
combinaisons secrètes de meurtre et à toutes sortes
d'œuvres secrètes de ténèbres.
«
Oh ! comme elle est grande, la bonté de notre Dieu qui prépare
une voie pour que nous échappions à l'étreinte
de ce monstre affreux, oui, ce monstre, la mort et l'enfer, que
j'appelle la mort du corps, et aussi la mort de l'esprit.
«
Et à cause du moyen de délivrance de notre Dieu, le
Saint d'Israël, cette mort, dont j'ai parlé, qui est la
mort temporelle, livrera ses morts ; laquelle mort est la tombe.
«
Et cette mort dont j'ai parlé, qui est la mort spirituelle,
livrera ses morts ; laquelle mort spirituelle est l'enfer ; c'est
pourquoi, la mort et l'enfer vont livrer leurs morts, et l'enfer va
livrer ses esprits captifs, et la tombe va livrer ses corps captifs,
et le corps et l'esprit des hommes seront rendus l'un à
l'autre ; et c'est par le pouvoir de la résurrection du Saint
d'Israël » (2 Néphi 9:8-12).
Le
but de l'existence mortelle
Quel
destin pourrait être plus terrible que de voir le corps
éternellement détruit et l'esprit laissé tel
qu'il était avant la vie mortelle ? Qu'aurait-on acquis ? Et
cependant, il y en a beaucoup qui se sont écartés des
enseignements du Sauveur et qui nient la résurrection. Le but
principal de notre existence mortelle est d'obtenir un tabernacle de
chair et d'os pour notre esprit afin de progresser après la
résurrection vers la plénitude des bénédictions
que le Seigneur a promises à ceux qui sont fidèles. On
leur a promis qu'ils deviendront fils et filles de Dieu (voir Éther
3:14), cohéritiers de Jésus-Christ (voir Romain 8:17),
et s'ils ont été fidèles aux commandements et
aux alliances que le Seigneur nous a donnés, d'être rois
et prêtres, reines et prêtresses, possédant la
plénitude des bénédictions du royaume céleste
(voir D&A 76:56).
Cette
grande promesse a été faite aux esprits des hommes
avant que les fondations de la terre ne soient posées. Le
Seigneur a renouvelé la promesse qu'il nous a faite si nous
supportons patiemment les maux de la chair et recevons les
bénédictions et traversons fidèlement les
épreuves et les tribulations jusqu'à la fin.
Le
Christ a racheté toutes les âmes
Est-il
possible d'imaginer un sort qui serait aussi terrible que de se voir
refuser la résurrection, notre esprit devenant soumis à
Satan ? Comme toute âme devrait être reconnaissante
envers notre Rédempteur en pensant que Jésus a tant
aimé le monde qu'il a été disposé à
souffrir et à racheter toutes les âmes de la mort et à
nous donner la résurrection des morts. Assurément, tous
les membres de l'Église de Jésus-Christ devraient être
disposés à montrer leur reconnaissance en obéissant
aux commandements du Sauveur.
Aucun
mortel ne peut prendre pleinement conscience du prix qu'il a payé
Aucun
mortel n'aurait pu supporter l'angoisse et les souffrances d'un tel
sacrifice. C'était un sacrifice qu'un Dieu devait supporter.
C'est un prix insignifiant que l'on nous demande de payer, et nous
devons être disposés à le payer dans l'esprit de
reconnaissance, d'amour et d'obéissance à tous les
commandements divins. De même qu'il nous aime, de même
nous devons l'aimer, montrant notre profonde reconnaissance dans
l'obéissance et l'humble prière.
Quels
sont ceux dont les péchés sont remis par l'Expiation ?
Question
: Le Sauveur, en vertu de son expiation, a-t-il payé ou non
pour les péchés de toute la famille humaine d'Adam, ou
a-t-il souffert seulement pour les péchés d'Adam et de
ceux qui obéissent à l'Évangile. Le sacrifice du
Sauveur a-t-il purifié tous les mortels de leurs
transgressions ou non ?
Réponse
:
Le
Rédempteur a offert la paix et le repos dans le royaume de son
Père à tous ceux qui veulent se repentir, accepter les
ordonnances et les enseignements de son Évangile. Il a dit
clairement que ceux qui rejettent le plan de salut ne sont pas
purifiés de leurs péchés.
La
supplique constante de notre Rédempteur
Voici
la supplique constante de notre Rédempteur :
«
Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et
chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur
vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur
; et vous trouverez du repos pour vos âmes » (Matthieu
11:28-29).
L'expiation
du Sauveur a réalisé deux choses merveilleuses :
premièrement elle a ramené tous les êtres vivants
de la vie mortelle à l’immortalité, c'est-à-dire
qu'elle donne à toute créature mortelle la résurrection
et le pouvoir éternel sur la mort ; deuxièmement, la
rémission des péchés.
Malgré
ce rétablissement universel, les habitants de la terre seront
récompensés selon leurs oeuvres. Certains recevront
l'exaltation dans le royaume de Dieu pour devenir eux-mêmes des
dieux (voir D&A 76:58) et avoir les bénédictions de
l'accroissement éternel. D'autres seront affectés au
royaume terrestre et demeureront séparés et seuls à
jamais, et d'autres encore seront rejetés dans les «
ténèbres du dehors où il y a des pleurs, des
lamentations et des grincements de dents » (D&A 101:91).
Une
question très sérieuse
Il
y a une question très sérieuse qui se pose pour
beaucoup de personnes qui s'efforcent de comprendre la grande
souffrance et le grand sacrifice du Fils de Dieu quant au point de
savoir si les membres de l'Église saisissent ou non
l'importance de l'expiation du Sauveur. Quand nous prenons les
emblèmes représentant sa mort et sa souffrance, nous
efforçons-nous de nous imaginer du mieux que nous pouvons
l'épreuve extrême et terrible que traversa notre
Rédempteur pour que, en gardant ses commandements, nous
puissions échapper aux tourments de nos transgressions ? Il a
décrit dans une certaine mesure l'épreuve terrible que
nous, mortels, ne pouvons pas concevoir pleinement.
«
Car voici, moi, Dieu, j'ai souffert ces choses pour tous afin qu'ils
ne souffrent pas s'ils se repentent.
«
Mais s'ils ne se repentent pas, ils doivent souffrir tout comme moi.
«
Et ces souffrances m'ont fait trembler de douleur, moi, Dieu, le plus
grand de tous, et elles m'ont fait saigner à chaque pore et
m'ont fait souffrir de corps et d'esprit - et j'ai voulu ne pas
devoir boire la coupe amère, mais je n'ai pas non plus voulu
me dérober –
«
Néanmoins, gloire soit au Père, j'ai bu et j'ai terminé
tout ce que j'avais préparé pour les enfants des hommes
» (D&A 19:16-19).
Combien
de membres de l'Église, quand ils prennent les emblèmes
de la Sainte-Cène, essaient de s'imaginer la souffrance
extrême du Fils de Dieu pendant qu'il subissait son tourment en
notre faveur au jardin de Gethsémané ?
La
question du pardon des péchés
Question
: Dans notre groupe d'étude, on a discuté de la
question du pardon du péché. Certains étaient
d'avis que le péché n'est jamais pardonné sans
que le transgresseur paie le prix en souffrant pour compenser le mal
qui a été fait. D'autres estimaient que quand il se
repentait vraiment et s'attristait sur son péché, le
transgresseur était pardonné. Voudriez-vous nous
éclairer à ce sujet ?
Réponse
:
Il
est vrai que la justice exige la réparation pour tout péché
qui est commis. Le pécheur non repentant devra payer le prix
de sa transgression, car c'est une loi divine. Pour absoudre
l'humanité du paiement du châtiment des péchés,
le Fils de Dieu est venu dans ce monde et s'est offert en sacrifice
pour le péché, non pas pour son péché,
car il était sans péché, mais pour les péchés
de toutes les âmes qui sont disposées à se
repentir, à garder ses commandements et à marcher dans
la lumière de l'Évangile éternel.
Ceux
qui ne se repentent pas doivent souffrir
Nul
mortel ne connaît les terribles souffrances mentales et
physiques que notre Seigneur dut supporter. Il en a donné une
petite idée dans sa révélation au prophète
Joseph Smith, mais sa terrible agonie et sa grande souffrance mentale
ne sont connues que de lui-même. Il nous a informés
qu'elles furent si terribles que le sang sortit de tous les pores de
son corps et qu'il fut forcé de crier dans l'angoisse de son
âme, et cependant il n'obtint aucun soulagement avant que ses
terribles souffrances ne fussent terminées. Et tout ceci a été
fait par amour pour le monde !
10.
Le but de la vie terrestre
Question
: Si Dieu est tout-puissant, pourquoi n’a-t-il pas créé
un monde où il n'existe ni chagrin ni souffrance ?
Réponse
:
Nous
n'avons pas été envoyés ici pour mener une
simple vie de plaisir, à l'abri des épreuves, de la
maladie, de la douleur physique et des déceptions. Le vrai but
de la mortalité est double : tout d'abord obtenir des corps de
chair et d'os, deuxièmement vivre des expériences que
l'on ne pouvait vivre que dans la mortalité.
Nous
sommes venus ici pour connaître l'amer aussi bien que le doux,
pour obtenir la connaissance et la sagesse par les expériences
que la mortalité offre, qui nous préparent à
avancer vers la perfection éternelle.
La
vie mortelle est une école où nous sommes formés
dans toutes les expériences nécessaires qui nous
prépareront pour la vie éternelle. Par conséquent,
une certaine proportion de douleur, de chagrin, peut-être de
déception, aussi bien que les choses agréables de la
vie, est essentielle pour nous préparer, en tant que fils et
filles de notre Père éternel, à retourner à
lui et à recevoir les bénédictions de la vie
éternelle. Nous nous préparons ainsi pour la vie à
venir. Nous sommes ici à l'école et nous sommes formés
dans les préparatifs nécessaires à l'existence
future. Il est essentiel que nous ayons l’expérience de
ce qui est désagréable pour pouvoir apprécier ce
qui est agréable et que notre éducation terrestre
puisse être complète. Si nous n'avions pas l’expérience
de ce qui est désagréable, notre formation mortelle
serait défectueuse et de nombreux aspects qui sont essentiels
à l'exaltation qui nous attend si nous sommes fidèles
nous manqueraient.
La
mortalité est une école
Si
nous venions dans ce monde pour ne vivre que ce qui est agréable,
le but tout entier de la vie serait manqué. La mortalité
est à tous points de vue une école nécessaire,
une école où nous sommes formés et recevons une
connaissance et une expérience qui ne pourraient pas nous être
données d'une autre manière.
Un
prophète ancien du continent américain a donné
des enseignements merveilleux à son fils sur le but de la vie
:
«
Car il doit nécessairement y avoir une opposition en toutes
choses. S'il n'en était pas ainsi, mon premier-né dans
le désert, la justice ne pourrait pas s'accomplir, ni la
méchanceté, ni la sainteté ni la misère,
ni le bien ni le mal. C'est pourquoi, chaque chose doit
nécessairement être un composé ; c'est pourquoi,
si c'était un seul corps, cela devrait nécessairement
rester comme mort, n'ayant ni vie ni mort, ni corruption ni
incorruptibilité, ni bonheur ni malheur, ni sensibilité
ni insensibilité.
«
C'est pourquoi, cela aurait nécessairement été
créé pour rien ; c'est pourquoi, il n'y aurait pas eu
de sens au but de sa création. C'est pourquoi, cela allait
nécessairement détruire la sagesse de Dieu et ses
desseins éternels, et aussi le pouvoir, et la miséricorde,
et la justice de Dieu » (2 Néphi 2:11-12).
Aucun
être mortel n'a jamais souffert aussi intensément que
notre divin Sauveur Jésus-Christ. Sa vie tout entière a
été remplie des chagrins aussi bien que des joies que
la vie apporte. La description qu'il fait des ses souffrances est
enregistrée dans les Doctrine et Alliances (19:16-19).
Quel
droit avons-nous, nous qui sommes si grandement bénis, de nous
plaindre parce que le monde dans lequel nous vivons est soumis à
la douleur, à la maladie et au chagrin quand nous commettons
le péché ? Notre Père éternel a-t-il
exigé plus de nous que ce qu'il a souffert lui-même ?
Avez-vous jamais pensé aux souffrances de son Fils bien-aimé
qui étaient si grandes que son corps tremblait de douleur et
qu’il transpirait du sang de tous les pores de son corps ? Et
pourquoi a-t-il souffert ? Non pas pour lui-même, mais pour
toute âme vivante qui se repent et accepte l'Évangile.
Quelle manifestation de son grand amour pour nous tous, êtres
mortels !
Oui
notre Rédempteur a fait tout ceci pour vous et pour moi et
pour tous les autres êtres vivants de ce monde. Comme nous
devrions être reconnaissants de cette manifestation de son
grand amour pour nous ! Grâce à cela, nous sommes à
même d'obtenir la résurrection et, si nous sommes
fidèles à ses commandements, l'exaltation dans le
royaume du Père.
Une
idée erronée
C'est
une idée erronée et ridicule que de penser que la
mortalité doit être un endroit où les enfants de
notre Père céleste devraient être à l'abri
de la douleur, de la maladie, de l'épreuve et de la mort. Nous
sommes venus ici pour vivre la douleur aussi bien que le plaisir, la
maladie aussi bien que le bien-être, et finalement la mort. Ces
expériences seront essentielles à notre progression
dans le monde à venir, progression qui aurait été
retardée si nous avions été libérés
de toutes ces choses. Il est absolument essentiel que toute âme
connaisse ces expériences. Elles nous renforcent.
Notre
Seigneur et Rédempteur est venu ici et a souffert comme aucun
autre être humain n'a jamais souffert, et il a passé par
cette terrible épreuve pour vous et pour moi et pour tout être
vivant sur la surface de cette terre et pour la terre elle-même,
afin que tous obtiennent la résurrection et vivent de nouveau
là où il n'y a pas de mort.
Ceci
étant, ne devons-nous pas, en tant que mortels sur la terre,
l'aimer, apprendre à garder ses commandements et éprouver
de la reconnaissance et de l’amour pour tout ce qu'il a fait
pour nous ?
Cette
vie est le moment où les hommes doivent se préparer à
rencontrer Dieu
Question
: Dans Alma 34:31-34, il apparaît que ceux qui ont échoué dans
cette vie se voient ainsi interdire tout espoir de salut dans la vie
à venir. Alors pourquoi faisons-nous l'oeuvre du temple pour
les morts ?
Réponse
:
Ces
gens du pays d'Antionum, qu'on appelait Zoramites, avaient
précédemment été membres de l'Église
et étaient les descendants des Néphites. Les propos
d'Amulek étaient une supplication pour qu'ils reviennent à
l'Église et en observent les alliances. Il attira leur
attention sur les nombreux témoignages qu'ils avaient reçus
et les invita à abandonner leurs voies mauvaises avant qu'il
ne fût trop tard. Ils s'étaient écartés
des commandements du Seigneur et avaient enfreint ses statuts
auxquels ils avaient précédemment cru, au profit d'un
faux système qui reniait l'expiation de Jésus-Christ.
Par conséquent, les paroles d'Amulek étaient
opportunes. Il y avait encore de l'espoir pour eux s'ils se
repentaient et revenaient à la vraie foi et suivaient notre
Rédempteur.
Ceux
qui sont dignes ont le droit de recevoir les bénédictions
Il
convient de dire un mot ici à propos de ceux qui sont dignes
de recevoir les bénédictions de l'Évangile, mais
qui sont morts sans en avoir eu l’occasion. Grâce à
la miséricorde de notre Père éternel et de son
Fils Jésus-Christ, il est décrété que
toute âme aura l’occasion d'entendre et d'accepter la
vérité. C'est un des merveilleux principes de
l'Évangile, un principe que le monde religieux a méprisé.
Dans sa préface aux Doctrine et Alliances, le Seigneur dit :
«
Car, en vérité, la voix du Seigneur s'adresse à
tous les hommes, et il n'en est aucun qui puisse s'y dérober ;
et il n'est pas d'œil qui ne verra, pas d'oreille qui
n'entendra, pas de cœur qui ne sera pénétré.
«
Et les rebelles seront transpercés d'un grand chagrin, car
leurs iniquités seront publiées sur les toits, et leurs
actions secrètes seront révélées »
(D&A 1:2-3).
La
promesse est donc donnée à tous ceux qui se repentent,
qu'ils soient vivants ou morts, qu'ils ne seront pas privés de
l'occasion d'entendre et d'accepter la vérité. Par
conséquent, il doit y avoir un moment pour enseigner les morts
qui sont décédés sans avoir eu l’occasion
d'entendre et d'accepter l'Évangile. Cette merveilleuse
doctrine fut révélée au prophète Joseph
Smith et il reçut l'autorité divine de faire accomplir
les ordonnances pour les morts dans les temples construits dans ce
but. C'est un principe juste, conforme à l'esprit de
miséricorde, d'amour et de justice.
Toute
âme aura sa chance
Un
des plus grands principes de l'Évangile, c'est que toutes les
âmes auront leur chance. Dieu est miséricordieux et
juste, mais ces Zoramites ne pouvaient pas le voir parce qu'ils
s'étaient rebellés contre la vérité,
s'étaient tournés vers le culte des faux dieux et
s'étaient ainsi placés sur le territoire où il
n'y aurait pas d'espoir s'ils continuaient dans leurs voies
mauvaises. Nous voyons ainsi qu'il n'y a pas de conflit entre les
enseignements d'Amulek et la doctrine de la perte du salut pour les
morts qui se détourneront dans cette vie et se mettent au-delà
de tout espoir de rédemption. Cette situation dans laquelle se
trouvaient les Zoramites est conforme à celle des apostats
dont Pierre et Paul parlent dans leurs épîtres :
«
Car mieux valait pour eux n'avoir pas connu la voie de la justice,
que de se détourner, après l'avoir connue, du saint
commandement qui leur avait été donné » (2
Pierre 2:21).
«
Car il est impossible que ceux qui ont été une fois
éclairés, qui ont goûté le don céleste,
qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne
parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, et
qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés
à la repentance, puisqu'ils crucifient pour leur part le Fils
de Dieu et l'exposent à l'ignominie » (Hébreux
6:4-6).
Situation
de beaucoup de personnes qui rejettent l'Évangile
Le
Seigneur n'a pas condamné aux tourments des damnés tous
ceux qui ont rejeté ou rejetteront peut-être un jour
l'Évangile. Il a décrété que toute âme
peut avoir l'occasion d'être sauvée dans son royaume si
elle veut se repentir et garder ses commandements. Ceci s'applique
comme nous l'avons dit ici à tous ceux qui sont morts sans
avoir eu l'occasion de se repentir et d'accepter l'Évangile.
Selon ce qui est écrit, beaucoup d'hommes honorables qui,
lorsqu'ils étaient vivants, ont rejeté le message du
salut et qui se sont repentis plus tard dans le monde des esprits,
recevront un certain degré de salut. Le Seigneur a dit à
leur sujet :
«
Et aussi ceux qui sont les esprits des hommes gardés en
prison, que le Fils visita et à qui il prêcha
l'Évangile, afin qu'ils fussent jugés selon les hommes
dans la chair ;
«
qui n'ont pas accepté le témoignage de Jésus
dans la chair, mais qui l'ont accepté par la suite.
«
Ce sont les hommes honorables de la terre qui ont été
aveuglés par la fourberie des hommes.
«
Ce sont ceux qui reçoivent de sa gloire, mais pas de sa
plénitude.
«
Ce sont ceux qui reçoivent de la présence du Fils, mais
pas de la plénitude du Père.
«
C'est pourquoi ce sont des corps terrestres et non des corps
célestes, et ils diffèrent en gloire comme la lune
diffère du soleil » (D&A 76:73-78).
La
loi temporelle et spirituelle
Question
: Le président Joseph F. Smith a écrit que tout ce par
quoi nous passons dans la mortalité fait partie du plan divin.
Devons-nous en déduire que Dieu est responsable de tout le mal
et de toute la souffrance du monde, que c'est le plan du Seigneur de
permettre les massacres, que Dieu a créé tous les
microbes, bacilles et virus qui produisent tant de souffrances au
genre humain et que tout cela est nécessaire à notre
apprentissage et essentiel à notre progression éternelle
?
Réponse
:
Il
est indiscutable que les êtres humains ne viennent pas dans ce
monde simplement pour goûter à ce qui est agréable
et vivre sans douleur ni souffrance. La mortalité fait partie
de notre apprentissage éternel. Nous sommes venus ici pour
vivre une expérience que nous ne pourrions vivre d’aucune
autre façon. Cette expérience est essentielle pour
augmenter notre connaissance et notre compréhension, pour nous
adapter au monde éternel à venir et nous préparer
à devenir fils et filles de notre Père éternel.
Par conséquent, nous sommes sujets à toutes les
vicissitudes relatives à la mortalité. Aucune vie
mortelle ne serait complète sans l’expérience de
la déception, de la douleur et de l’inconfort.
La
plupart des êtres humains n'apprennent jamais dans la mortalité
quel est le but réel de leur présence dans ce monde
mortel. La vérité toute simple est que c'est une partie
essentielle du plan divin. La mortalité est, dans notre
progression éternelle, un degré essentiel pour que
l'homme puisse, par l'obéissance à la volonté
divine, devenir fils de Dieu, recevoir l’exaltation et posséder
toute autorité, tout pouvoir et toute sagesse.
11.
La mort physique et la mort spirituelle
Les
morts sont-ils rappelés ?
Question
: Il arrive que lors de funérailles nous entendions dire que
Dieu a rappelé la personne décédée, ce
qui est la raison de la mort de cette personne. Comment pouvons-nous
accorder cette idée avec la doctrine du libre arbitre ?
Réponse
:
Une
des plus grandes bénédictions données à
l’humanité est le don du libre arbitre. Sans lui, il ne
pourrait pas y avoir de salut. Le plan de Satan était d'ôter
ce droit éternel aux esprits désignés pour venir
sur cette terre. Sous de faux-semblants, il se proposa de sauver tous
les enfants de notre Père éternel sans aucune
exception, à condition que notre Père céleste
lui abandonnât son trône. Pareil salut aurait exigé
de chaque individu qu'il abandonnât son don divin de la liberté
de pensée et d'action, et par conséquent, ce ne pouvait
absolument pas être le salut. Par son droit divin d'accepter ou
de rejeter le plan éternel qui avait été
préparé, chaque âme se trouve dans le champ de la
liberté d'action et de volonté. Par conséquent,
chaque âme est sujette aux récompenses et aux châtiments
qui découlent de sa conduite individuelle.
Les
décès accidentels
Presque
tous les jours nous voyons des personnes innocentes mourir dans des
accidents de la circulation ou par noyade ou à cause d’autres
dangers. La mort les emporte sans que ce soit de leur faute. Nous
sommes tous sujets aux diverses vicissitudes et conditions
imprévisibles de la vie. Il serait contraire au bon sens de
penser que le Seigneur a décrété que ces
personnes seraient rappelées à lui par des calamités
de ce genre.
Il
est vrai que certains ont été rappelés par une
mort soudaine. Tel a été le cas de Joseph Smith, le
prophète, et de son frère Hyrum. Ils avaient terminé
leur œuvre et les clefs de l'autorité, par révélation
divine, avaient été légitimement conférées
aux Douze. Joseph et Hyrum étaient dans la force de l'âge,
mais le temps était venu pour eux de donner leur vie, car il
avait été décrété dans les cieux
qu'ils quitteraient ce monde par le martyre. Ils devaient sceller
leur témoignage de leur sang et faire que ce témoignage
lie un monde incrédule.
Tous
les décès ne font pas suite à un décret
divin
Aucune
personne ne niera raisonnablement le droit de notre Père
céleste de rappeler quelqu'un à lui s'il le veut. Il
peut rappeler n'importe quelle personne à lui, à
n'importe quel moment, que cette personne soit dans sa tendre
enfance, dans son enfance, sa jeunesse ou sa vieillesse. Nous sommes
tous sujets à la volonté de notre Père céleste,
mais nous ne pouvons pas déclarer en vérité que
tous les morts justes ont été rappelés à
Dieu par un décret divin.
La
seconde mort
Question
: Au quatorzième chapitre d'Hélaman, versets 17 et 18,
Samuel dit : « Mais voici, la résurrection du Christ
rachète l'humanité, oui, toute l'humanité, et la
ramène en la présence du Seigneur. Oui, et elle réalise
la condition du repentir, de sorte que quiconque se repent n'est pas
coupé ni jeté au feu ; mais quiconque ne se repent pas
est coupé et jeté au feu ; et une mort spirituelle
s'abat de nouveau sur lui, oui, une seconde mort, car il est de
nouveau retranché de ce qui a trait à la justice ».
À première lecture, ceci semble vouloir dire que Samuel
parle des fils de perdition et quand on se réfère à
Alma 12:16, on en retire la même impression que la seconde mort
est une mort éternelle quant aux choses relatives à la
justice. De même, dans Jacob 3:11 : « Ô mes frères,
écoutez mes paroles, donnez l'essor aux facultés de
votre âme, secouez-vous afin de vous éveiller du sommeil
de la mort, et dégagez-vous des souffrances de l'enfer afin de
ne pas devenir des anges du diable, pour être précipités
dans l'étang de feu et de soufre qui est la seconde mort ».
On entend dire que cette seconde mort, ou mort spirituelle, désigne
quiconque n'arrive pas au royaume céleste, c’est-à-dire
quiconque ne reçoit pas la permission de rentrer en la
présence de Dieu le Père. D'après cette idée,
tous ceux qui vont dans la gloire terrestre ou téleste
subissent la seconde mort comme les fils de perdition. Les gens dont
parlent Alma, Jacob et Samuel étaient-ils si méchants
et de nature si sanguinaire qu'ils étaient sur le point de
tomber sous la même malédiction que le diable et ses
anges ?
Réponse
:
Dans
les Doctrine et Alliances 76:30-37, il est clair que les seules
personnes qui seront complètement assujetties à ce sort
terrible sont les fils de perdition qui vont avec le diable et ses
anges dans « les ténèbres extérieures ».
Tout le reste de l'humanité, même les méchants
recevront une certaine mesure de salut après avoir subi la
colère de Dieu. Ils seront toutefois nécessairement
conduits à la repentance et à l'acceptation de
l'Évangile de Jésus-Christ dans la mesure où il
s'applique à eux. Ils ne recevront pas les ordonnances qui
n'ont pas trait à leur royaume. D'après la lecture
d'autres passages, nous découvrons qu'il y aura de grandes
multitudes représentant la vaste majorité de
l'humanité, qui n'auront jamais la bénédiction
de rentrer demeurer en la présence du Père et du Fils.
Elles seront bannies de leur présence, mais ne sortiront pas
entièrement de la bénédiction divine.
Le
Seigneur nous a donné une définition de la mort
spirituelle (D&A 29:41-44) qui a été prononcée
sur Adam et Ève après leur transgression. Cette seconde
mort spirituelle est celle que subit toute âme qui ne s'est pas
repentie de ses péchés et n'a pas obtenu la rémission
par le baptême dans l'eau et le baptême du Saint-Esprit
par l'imposition des mains (D&A 29: 43-44).
Tous
devront finalement confesser ou être bannis
Le
temps viendra où « tout genou fléchira devant
moi, et toute langue donnera gloire à Dieu » que Jésus
est le Christ (Romains 14:11) et où tous ceux qui sont dignes
d'une place dans l'un quelconque des royaumes de gloire devront
apprendre à obéir aux lois divines par lesquelles ils
seront gouvernés. Tous ceux qui refusent devront aller avec le
diable et ses anges dans la perdition. Ce groupe sera composé
de ceux qui auront connu la lumière et auront eu le témoignage
de la vérité et qui auront péché contre
la lumière au-delà de leur pouvoir de se repentir (D&A
76:35-38 et 43-46).
Manifestement,
beaucoup d'entre nous ont commis l'erreur terrible, mais pardonnable,
de penser que les fils de perdition seront très peu nombreux.
Quand on lit les Écritures, on constate qu'il y en aura un
grand nombre ; bien trop s'il n'y en avait ne fût-ce qu'un
seul, car leur châtiment est indubitablement d'une extrême
gravité.
Tous
ceux qui seront assujettis en permanence à la seconde mort,
sont ceux qui ont eu le témoignage du Saint-Esprit et qui ont
connu la vérité et ensuite l'ont rejetée et ont
exposé le Christ à l'ignominie. Nous lisons à
leur propos :
«
Car il est impossible que ceux qui ont été une fois
éclairés, qui ont goûté le don céleste,
qui ont eu part au Saint Esprit, qui ont goûté la bonne
parole de Dieu et les puissances du siècle à venir,
et
qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés
à la repentance, puisqu'ils crucifient pour leur part le Fils
de Dieu et l'exposent à l'ignominie » (Hébreux
6:4-6).
Sort
des Néphites qui croyaient autrefois au Christ
Concernant
les Néphites dont parlent Jacob, Alma, Samuel et d'autres,
nous devons nous souvenir qu’ils avaient été
membres de l'Église, s’en étaient écartés
et avaient renié la vérité et luttaient pour la
détruire. Ils n'étaient pas comme les nations gentiles
qui n'avaient jamais reçu la vérité. Ces
Néphites avaient reçu la lumière, s'étaient
révoltés et ensuite avaient essayé de la
détruire. Le Seigneur établit parmi eux son Église
dans toute sa plénitude et quand ils commencèrent à
se révolter, ils le firent sciemment. Ils avaient la direction
des douze Néphites, et trois d'entre eux demeurèrent
jusqu'à ce que, vu l'extrême méchanceté du
peuple, le Seigneur ne voulut pas leur permettre de demeurer. La
réprimande infligée par Samuel à ces Néphites
était pleinement justifiée quand il les accusa et
prophétisa leur châtiment :
«
Voici, nous sommes environnés de démons, oui, nous
sommes entourés par les anges de celui qui a cherché à
détruire notre âme. Voici, nos iniquités sont
grandes. Ô Seigneur, ne peux-tu pas détourner ta colère
de nous ? Et tel sera votre langage en ces jours-là. Mais
voici, les jours de votre épreuve sont passés; vous
avez différé le jour de votre salut jusqu'à ce
qu'il soit éternellement trop tard, et votre destruction est
assurée ; oui, car vous avez cherché tous les jours de
votre vie ce que vous ne pouviez pas obtenir ; et vous avez recherché
le bonheur en commettant l'iniquité, ce qui est contraire à
la nature de cette justice qui est dans notre grand Chef éternel
» (Hélaman 13:37-38).
Et
de nouveau les paroles de Mormon :
«
Et il arriva que lorsque moi, Mormon, je vis leurs lamentations, et
leur deuil, et leur tristesse devant le Seigneur, mon cœur
commença à se réjouir au-dedans de moi,
connaissant la miséricorde et la longanimité du
Seigneur, et pensant, par conséquent, qu'il serait
miséricordieux envers eux, de sorte qu'ils redeviendraient un
peuple juste. Mais voici, cette joie, qui était la mienne, fut
vaine, car leur tristesse ne les portait pas au repentir, à
cause de la bonté de Dieu ; mais c'était plutôt
la tristesse des damnés, parce que le Seigneur n'allait plus
leur permettre de trouver du bonheur dans le péché »
(Mormon 2:12-13).
Les
gloires téleste et terrestre
Ceux
qui ne reçoivent absolument pas le Saint-Esprit, qui entrent
dans les royaumes téleste et terrestre, ne sont pas
entièrement exclus de l'influence de Dieu notre Père.
On nous apprend que les habitants du royaume téleste, qui sera
un royaume possédant une certaine mesure de gloire, seront
gouvernés par ceux du royaume terrestre. Ils subiront la
colère de Dieu sur la terre et après la mort jusqu'à
ce qu'ils aient payé le prix de leurs péchés et
aient appris à obéir à la loi (D&A 76:82 ;
84:86, 103-106).
Ceux
qui ont été des gens honorables à qui il sera
permis d'aller dans le royaume terrestre auront la bénédiction
d'être gouvernés par le royaume céleste. Ils
auront le droit de recevoir des visites de Jésus-Christ mais
se verront refuser la présence du Père. Les habitants
des royaumes téleste et terrestre recevront une certaine
mesure de salut, mais pas la plénitude. Ils seront rachetés
du pouvoir de Satan lorsqu'ils auront payé le châtiment
de leurs transgressions et auront appris à obéir à
la loi divine (D&A 76:109-112).
Existe-t-il
un endroit que l'on puisse appeler enfer ?
Question
: Y a-t-il un endroit que l'on puisse
appeler enfer ? Il semble que l'enfer soit un endroit aussi bien
qu'un état de misère pour les âmes des méchants.
Réponse
:
L'Église
enseigne effectivement qu'il y a un endroit appelé enfer. Nous
ne croyons bien entendu pas que tous ceux qui ne reçoivent pas
l'Évangile seront finalement précipités en
enfer. Nous ne croyons pas que l'enfer soit un endroit où les
méchants brûlent à toute éternité.
Le Seigneur a toutefois préparé un endroit pour tous
ceux qui doivent être éternellement punis de la
violation de ses lois. À la section 76 des Doctrine et
Alliances, le Seigneur nous a donné les informations les plus
claires et les plus complètes qui soient dans les révélations
sur le salut de l'humanité et le châtiment des méchants.
Les voici résumées :
Différents
niveaux
1.
Le royaume céleste est préparé pour les justes,
ceux qui ont été fidèles à garder les
commandements du Seigneur et ont été purifiés de
leurs péchés. Ils demeurent dans la présence du
Père et du Fils. Ils deviennent semblables au Fils et sont
cohéritiers avec lui dans le royaume du Père. La Bible
l'enseigne. Par exemple, voyez Romains 8:12-17 et 1 Corinthiens 15.
2.
Le royaume terrestre. Dans ce royaume iront : tous ceux qui ont mené
une vie pure mais n'ont pas été disposés à
recevoir l'Évangile ; ceux qui ont mené une vie pure
mais qui, bien que membres de l'Église, n'ont pas été
vaillants ; et ceux qui ont refusé de recevoir l'Évangile
ici-bas mais ont accepté le témoignage de Jésus
dans le monde des esprits. Tous ceux qui entrent dans le royaume
terrestre appartiennent à l’une de ces catégories
qui ont été moralement pures.
3.
Le royaume téleste. Dans ce royaume iront tous ceux qui ont
été impurs dans leur vie (voir les versets 98 à
112 de la section 76). Les personnes qui y entrent seront les impurs
: les menteurs, les sorciers, les adultères et ceux qui ont
enfreint leur alliances. Le Seigneur dit à leur sujet : «
Ce sont ceux qui sont précipités en enfer et qui
subissent la colère du Dieu Tout-Puissant, jusqu'à la
plénitude des temps, lorsque le Christ aura soumis tous ses
ennemis sous ses pieds et aura rendu parfaite son œuvre »
(D&A 76:106). Et cependant ceux-ci, après avoir été
punis pour leurs péchés et avoir été
livrés aux tourments de Satan, sortiront finalement après
le millenium pour recevoir le royaume téleste : « Car
ils seront jugés selon leurs œuvres, et chacun recevra,
selon ses œuvres, sa domination dans les demeures qui sont
préparées. Et ils seront les serviteurs du Très-Haut
; mais là où Dieu et le Christ demeurent, ils ne
peuvent aller, aux siècles des siècles » (D&A
76:111-112).
4.
Un endroit où ceux qui ne peuvent pas être rachetés
et qui sont appelés fils de perdition iront dans les ténèbres
extérieures. C'est l'enfer réel où iront ceux
qui ont connu une fois la vérité et en ont eu le
témoignage et ensuite s'en sont écartés et ont
blasphémé le nom de Jésus-Christ. Ce sont ceux
qui ont péché contre le Saint-Esprit (voir Matthieu
12:31-32). Pour eux, il n'y a pas de pardon, et le Seigneur a dit
qu'il leur avait préparé un endroit (D&A 76:31-37 ;
88:32-33).
Cette
terre sera un royaume céleste quand elle sera sanctifiée.
Ceux qui entrent dans le royaume terrestre devront aller sur une
autre sphère qui sera préparée pour eux. Ceux
qui entrent dans le royaume téleste devront de même
aller sur une terre qui est préparée pour eux, et il y
aura un autre endroit qui est l'enfer où le diable et ceux qui
sont punis demeureront avec lui. Bien entendu, ceux qui entrent dans
le royaume téleste et ceux qui entrent dans le royaume
terrestre subiront le châtiment éternel qui consiste à
savoir qu'ils auraient pu, s'ils avaient gardé les
commandements du Seigneur, vivre en fils et filles de Dieu en sa
présence. Ce sera pour eux un tourment et, dans ce sens, ce
sera l'enfer.
12.
Le monde des esprits post-terrestre
Les
esprits des morts rentrent chez eux
Question
: Comment explique-t-on le passage d'Alma qui se trouve au chapitre
40 versets 11 à 14 qui dit que l'esprit retourne à
Dieu, alors que l'on enseigne par ailleurs que tous les esprits des
morts sont affectés à un monde d'esprit préparé
pour eux où ils attendent la résurrection et qu'ils
n'entrent en la présence du Père qu'après la
résurrection. Si ce qu'Alma dit est vrai, alors pourquoi Jésus
a-t-il dit à Marie : « Ne me touche pas, car je ne suis
pas encore monté vers mon Père ». Le cas du
Sauveur est-il une exception ?
Réponse
:
Les
paroles d'Alma furent prononcées quand il donna ses
instructions finales à son fils Corianton. Corianton, qui
avait été rebelle, s'étonnait concernant la
justice de Dieu et Alma lui recommanda de se détourner du mal
et de servir le Seigneur, recommandation qu'il accepta. Pour obtenir
tout le sens de la pensée d'Alma, nous devons citer les
versets concernés :
«
Or, en ce qui concerne l'état de l'âme entre la mort et
la résurrection : Voici, il m'a été révélé
par un ange que les esprits de tous les hommes, dès qu'ils
quittent ce corps mortel, oui, les esprits de tous les hommes, qu'ils
soient bons ou mauvais, sont ramenés auprès de ce Dieu
qui leur a donné la vie. Et alors, il arrivera que les esprits
de ceux qui sont justes seront reçus dans un état de
bonheur, qui est appelé paradis, un état de repos, un
état de paix, où ils se reposeront de toutes leurs
difficultés, et de tous les soucis, et de toute tristesse. Et
alors, il arrivera que les esprits des méchants, oui, qui sont
mauvais - car voici, ils n'ont ni part ni portion de l'Esprit du
Seigneur ; car voici, ils ont choisi les œuvres mauvaises
plutôt que les bonnes ; c'est pourquoi, l'esprit du diable est
entré en eux et a pris possession de leur maison - et ceux-là
seront chassés dans les ténèbres du dehors ; il
y aura des pleurs, et des lamentations, et des grincements de dents,
et cela à cause de leur iniquité, étant menés
captifs par la volonté du diable. Or, tel est l'état de
l'âme des méchants, oui, dans les ténèbres,
et dans un état d'attente affreuse et terrible de
l'indignation ardente de la colère de Dieu contre eux ; ainsi,
ils restent dans cet état, de même que les justes dans
le paradis, jusqu'au moment de leur résurrection. »
(Alma 40:11-14)
Les
morts rentrent dans le monde des esprits
Ces
paroles d'Alma, telles que je les comprends, ne prétendent pas
que tous les esprits rentrent en la présence de Dieu pour être
affectés à un lieu de paix ou de châtiment et
reçoivent de lui leur sentence personnelle. « Ramenés
auprès de Dieu » (comparez avec Ecclésiaste 12:9)
veut simplement dire que leur existence mortelle a pris fin et qu'ils
sont retournés dans le monde des esprits où ils sont
affectés selon leurs oeuvres à un endroit avec les
justes ou avec les injustes pour y attendre la résurrection.
Pour la question du retour des esprits à Dieu, le président
George Q. Cannon a fait le commentaire suivant :
«
Quand Alma dit que 'les esprits de tous les hommes, dès qu'ils
quittent ce corps mortel... sont ramenés auprès de ce
Dieu qui leur a donné la vie', il a certainement à
l'esprit l'idée que notre Dieu est omniprésent - non
dans sa personnalité proprement dite mais par son délégué,
le Saint-Esprit. Il n'a pas l'intention de transmettre l'idée
qu'ils
sont
immédiatement introduits en la présence personnelle de
Dieu. Il utilise manifestement cette phrase dans un sens nuancé
» (Gospel Truths, p. 73).
Le
paradis est, selon le prophète Joseph Smith, un terme qui
indique un lieu pour les esprits décédés : «
Hades, en grec, ou Scheol, en hébreu, signifient tous deux un
monde
d'esprits
» (Enseignements du prophète Joseph Smith, p.435). Avant
la résurrection du Christ, les méchants furent enfermés
dans les ténèbres et ne furent pas visités. Dans
ce terrible état, ils subissaient les tourments de leur
conscience ne sachant pas ce que serait leur sort, tout comme Alma
l'a décrit. Nous avons d'autres informations sur l'état
des méchants dans ce monde d'esprits dans les paroles du
Seigneur à Énoch (voir Moïse 7:37-40).
Les
exigences de la justice
Le
Seigneur ne se réjouit pas de punir, mais les exigences de la
justice doivent être satisfaites, et par conséquent les
méchants sont obligés de souffrir, et ces souffrances
contribuent à les purifier de leurs péchés.
Avant la visite de notre Sauveur au monde des esprits, il y avait un
gouffre qui séparait les justes des méchants, et les
méchants étaient manifestement dépourvus de
connaissance quant au sort qui les attendait (voir Luc 16:19-31).
Après sa crucifixion, le Sauveur combla ce gouffre et
l'Évangile fut porté à ceux qui demeuraient dans
ces ténèbres et grâce aux enseignements de ceux
qui détenaient la prêtrise, ces esprits malheureux
s'entendirent enseigner l'Évangile. Une certaine somme de
bénédictions leur fut accordée selon leurs
oeuvres sur la terre et les occasions ou l'absence d'occasions qu'ils
avaient eues d'entendre l'Évangile quand ils vivaient sur la
terre et de l'accepter dans le monde des esprits.
Il
semble manifeste, de par ses paroles à Marie au tombeau,
qu'entre le temps de sa crucifixion et celui de sa résurrection,
Jésus n'était pas monté auprès de son
Père ni
n'avait
été en sa présence. Ces paroles du Sauveur à
Marie semblent montrer la situation dans laquelle se trouvent entre
la mort et la résurrection tous ceux qui meurent.
La
visite du Sauveur aux esprits en prison
Question
: Le Sauveur est-il allé en personne parmi les esprits en
prison pour leur prêcher l'Évangile ? Les deux citations
suivantes semblent contradictoires :
«
Et aussi ceux qui sont les esprits des hommes gardés en
prison, que le Fils visita et à qui il prêcha
l'Évangile, afin qu'ils fussent jugés selon les hommes
dans la chair. (D&A 76:73).
«
Mais aux méchants, il n'est pas allé. Sa voix ne fut
pas élevée parmi les impies et les pécheurs qui
s'étaient souillés dans la chair, et les rebelles qui
rejetèrent les témoignages et les avertissements des
anciens prophètes n'ont pas contemplé sa présence,
ni ont-ils vu sa face. » (Joseph F. Smith, Gospel Doctrine,
page 473)
Réponse
:
Il
est très facile de tirer une fausse impression d'une citation
partielle d'une phrase, ou d'un verset détaché de son
contexte. Il n'y a aucun conflit entre les citations données
dans 1 Pierre 3:18-20, les Doctrine et Alliances 76:73-75, et la
vision donnée au président Smith. On doit comprendre
que tous les esprits, les bons et les mauvais, étaient en
prison, car aucun n'était libéré avant la
résurrection de Jésus-Christ.
Une
lecture plus soigneuse de ce qu'a vu le président Smith
révélera qu'il n'y a rien dans ce qu'il a écrit
qui nie au Christ le droit de parler à tous ceux qui s'étaient
repentis ; mais sa voix ne fut pas entendue parmi les «
méchants » et les « impies » qui «
s'étaient souillés dans la chair » et qui «
avaient rejeté les avertissements des anciens prophètes
».
Il
n'y a rien ni dans les paroles de Pierre ni dans la 76e section des
Doctrine et Alliances qui dit que le Seigneur ait élevé
la voix parmi les rebelles impies et
souillés.
La déclaration de Pierre et celle de la « Vision »
(D&A 76) indiquent qu'il apporta son message, premièrement
aux justes et aux « gens honorables de la terre qui ont
été
aveuglés par les supercheries des hommes ». À
ceux-là, l'Évangile fut déclaré comme le
dit Pierre, « afin que, après avoir été
jugés quant à la chair, ils vivent selon
Dieu
quant à l'esprit » (1 Pierre 4:6).
Le
message du Sauveur
Le
message du Sauveur fut premièrement pour ceux qui étaient
dignes d'une résurrection céleste. Le message fut donné
en second lieu pour les gens honorables qui furent désobéissants
parce qu'ils avaient été aveuglés par les
supercheries des hommes, mais qui, à leur repentance ou à
leur réception du témoignage de Jésus, ont gagné
le droit d'entrer dans le royaume terrestre.
Les
Doctrine et Alliances, section 88, verset 99, nous informent que ceux
qui hériteront du royaume terrestre ressusciteront au son de
la « deuxième trompette » lors de la venue du
Christ. Ce sont ceux « qui ont reçu leur part de cette
prison qui fut préparée pour eux, afin qu'ils puissent
recevoir l'Évangile et être jugés selon les
hommes dans la chair ».
Le
restant des morts qui, évidemment, n'ont pas écouté
la voix du Sauveur et parmi lesquels il n'est pas allé, mais
qui recevaient le ministère de ses serviteurs les prophètes
qui leur ont été envoyés, sont ceux qui ne
recevront la résurrection qu'à la fin, car ce sont les
« esprits des hommes qui doivent être jugés et se
trouvent être sous la condamnation » (D&A 88:100).
Le
procédé dont parlait le président Smith est tout
naturel. Lorsque le Seigneur était sur la terre, il disait
qu'il n'était envoyé qu'aux brebis perdues de la maison
d'Israël.
Il ne proclamait pas son message parmi les Gentils mais après
sa résurrection, il envoya ses disciples dans tout le monde et
à toute créature.
Interprétations
fausses et personnelles
Il
existe une tendance universelle parmi les hommes de trouver dans les
textes des significations qui n'y sont pas en réalité.
À moins d'une étude attentive, nous pourrions
attribuer
aux déclarations des prophètes des interprétations
fausses et personnelles, significations jamais voulues par les
prophètes eux-mêmes.
13.
Jésus-Christ, prémices de la résurrection
Pourguoi
Jésus est-il réssucité ?
Question
: Pourquoi Jésus est-il ressuscité ? Quelle est la
raison de sa mort ? Comment a-t-il eu pouvoir sur elle ?
Réponse
:
La
mort et la résurrection de Jésus constituent la
fondation même du plan de salut. Elles sont les fondements de
tous les enseignements des Écritures. Il est essentiel que
tout membre de l'Église ait une parfaite compréhension
de la raison de la venue de Jésus dans le monde et de la
nature de sa mission. La responsabilité de cette instruction
repose préalablement sur les parents, mais il est aussi
nécessaire que ces fondements doctrinaux soient enseignés
dans nos organisations auxiliaires aussi bien que dans les collèges
de prêtrise.
Le
plan de salut a été préparé avant la
fondation du monde. Nous étions alors des enfants spirituels
de notre Père éternel. Au cours de notre progression,
il était nécessaire que nous eussions l'occasion de
venir sur cette terre pour y recevoir un corps de chair et d'os et
pour passer par la condition mortelle où nous sommes sujets à
toutes les situations que nous trouvons dans cette vie : le plaisir
et la peine, le bonheur et l'angoisse. Nous sommes éprouvés
et tentés pour voir si nous serons fidèles à
notre Père éternel et si nous garderons ses
commandements aussi bien hors de sa présence que lorsque nous
vivions en sa présence. Cette terre est donc un état de
probation, un endroit préparé, où nous sommes
éprouvés et où nous avons l'occasion de marcher
par la foi afin de devenir dignes de rentrer chez notre Père,
de demeurer dans sa présence et de devenir ses fils et ses
filles éternels.
Adam
et Ève, nos premiers parents
Le
grand honneur de venir ici-bas et d'être les premiers parents
de l'humanité fut décerné à Adam et Ève.
Le Père les plaça dans le jardin d'Éden où
ils auraient pu vivre à jamais s'ils n'avaient pas enfreint
une loi, mais où ils auraient alors vécu seuls sans
avoir d'enfants (voir 2 Néphi 2:22-25 ; Moïse 5:11). Le
Seigneur leur dit qu'ils pouvaient
manger
du fruit de tous les arbres du jardin, excepté le fruit de
l'arbre de la connaissance du bien et du mal et que s'iIs mangeaient
de ce fruit, ils mourraient.
Satan
les tenta. Ils mangèrent du fruit et violèrent le
commandement. Ce faisant, un changement s'effectua dans leur corps et
ils devinrent sujets à la mort, comme le
Seigneur
le leur avait dit, et ils furent expulsés du jardin. Après
en avoir été chassés, ils donnèrent
naissance à des enfants, et leur postérité se
répandit sur toute la surface de la terre. Tous héritèrent
de l'état mortel de leurs premiers parents, et nous mourrons
tous comme nos ancêtres avant nous. En conséquence de
cela il devint nécessaire que nous soyons rachetés de
la mort et restaurés à une vie où il n'y aurait
plus de mort, car la transgression d'Adam et Ève nous avait
tous assujettis, après la mort, au pouvoir de Satan. Le
Seigneur nous a dit par ses prophètes que si une rédemption
n'était pas accomplie pour nous sauver, l'esprit de chaque
homme serait assujetti à Satan pour toujours, et il nous
aurait dominés à jamais pendant que notre corps restait
dans la tombe. La justice et la miséricorde exigèrent
que la loi enfreinte, qui apporta la mort, fût expiée
afin de contrer Satan et afin de nous mettre en état de
recevoir les miséricordes de notre Père éternel.
La
rédemption de la mort fut préparée dans le plan
Les
moyens fournis pour notre rédemption de la mort furent prévus
dans le plan de salut avant qu'Adam et Ève ne fussent envoyés
sur la terre. Jésus-Christ se proposa pour venir expier la
transgression et gagner la victoire sur le diable. C'est pourquoi on
l'appelle « l'Agneau de Dieu qui fut choisi à être
immolé dès la fondation du monde » (Apocalypse
13:8 ; 1 Pierre 1:19).
L'unique
moyen d'effectuer cette expiation était que Jésus, qui
fut choisi pour payer la dette à la justice et à la
miséricorde et pour nous racheter des prises de Satan, vienne
dans le monde avec pouvoir sur la mort, car personne né sous
la servitude de la mort ne pourrait payer la rançon et nous
restaurer à la vie éternelle. Jésus fut la seule
personne jamais venue dans le monde qui ait eu pouvoir sur la mort.
Ayant ce pouvoir, et en versant son sang sur la croix, il pouvait
nous racheter et obtenir le pouvoir de résurrection. Après
être sorti du tombeau, il avait tout pouvoir pour ressusciter
quiconque. Et lui-même étant ressuscité le
troisième jour après sa crucifixion, il ressuscita tous
les saints justes qui avaient vécu depuis le temps d'Adam
jusqu'au temps de sa crucifixion.
Il
avait déclaré à Marthe qu'il est la résurrection
et et la vie (voir Jean 11:25-26), et il l'enseigna de même à
ses disciples. Dans ses enseignements au Juifs et à ses
disciples, il leur parlait fréquemment de ce pouvoir et de sa
mission. Il leur dit : « Car comme le Père a la vie en
lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en
lui-même.
Et
il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu'il est le Fils de
l'homme » (Jean 5:26-27). « Le Père m'aime, parce
que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l'ôte,
mais je la donne de moi-même ; j'ai le pouvoir de la donner, et
j'ai le pouvoir de la reprendre : tel est l'ordre que j'ai reçu
de mon Père » (Jean 10:17-18).
La
résurrection universelle
Question
: Si les fils de perdition doivent devenir des sujets du royaume de
Satan, leur sera-t-il permis d'avoir des corps tangibles, ou
seront-ils comme Satan, n'ayant pas
droit
à un corps ? En d'autres termes, les fils de perdition
seront-ils ressuscités pour recevoir un corps immortel, ou
est-ce que leurs corps seront détruits ?
Réponse
:
Paul
a écrit aux membres de l'Église à Corinthe : «
Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en
Christ » (1 Corinthiens 15:22). Le Seigneur dit aux Juifs que
l'heure viendrait où il visiterait les morts et où
ceux-ci entendraient sa voix : « Ne vous étonnez pas de
cela : car l'heure vient où tous ceux qui sont dans les
sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront
fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le
mal ressusciteront pour le jugement » (Jean 5:29).
Dans
une révélation au prophète Joseph Smith, le
Seigneur annonça : « Mais voici, en vérité,
je vous le dis, avant que la terre ne passe, Michel, mon archange,
sonnera de la trompette ; et alors tous les morts se réveilleront,
car leurs tombes seront ouvertes, et ils sortiront, oui, tous. »
(D&A 29:26).
Notre
Rédempteur vint dans le monde pour obtenir la maîtrise
sur la mort. Si à une âme née dans ce monde, quel
que soit son degré de sa méchanceté, était
refusée la résurrection, Jésus-Christ n'aurait
pas la victoire. Par conséquent, il est impératif que
tous reçoivent la résurrection.
La
deuxième partie de la question est : est-ce que les fils de
perdition recevront leur corps dans la résurrection pour subir
ensuite la destruction de leur corps ? Alma répondit
à
cette question dans son discours à Ammonihah : « Et
maintenant, voici, je vous dis qu'alors vient une mort, une seconde
mort, qui est une mort spirituelle ; alors, c'est le moment où
quiconque meurt dans ses péchés, quant à une
mort temporelle, mourra aussi d'une mort spirituelle ; oui, il mourra
quant à ce qui a trait à la justice. Ce sera alors le
moment où leurs tourments seront comme un étang de feu
et de soufre, dont la flamme monte pour toujours et à jamais ;
et ce sera alors le moment où ils seront enchaînés
à une destruction éternelle, selon le pouvoir et la
captivité de Satan, celui-ci les ayant assujettis selon sa
volonté. Alors, je vous le dis, ils seront comme si aucune
rédemption n'avait été faite : car, selon la
justice de Dieu, ils ne peuvent être rachetés ; et ils
ne peuvent mourir, attendu qu'il n'y a plus de corruption »
(Alma 12:16-18).
Le
20 janvier 1895, le président Joseph F. Smith a déclaré
: « Tous les corps qui gisent dans le tombeau sont appelés
à en sortir ; pas tous à la première
résurrection, ni même au matin de la première
résurrection, mais à d'autres moments. peut-être
avant la dernière résurrection ; et chaque âme
devra comparaître devant la barre de Dieu pour y être
jugée selon ses oeuvres. Si ses oeuvres ont été
bonnes, elle reçoit la récompense de ses bonnes actions
; si elles ont été mauvaises, elle sera bannie de la
présence du Seigneur. Néanmoins, elle est un être
immortel, car elle possède son corps ressuscité. Toute
créature née dans l'image de Dieu sera ressuscitée,
aussi sûrement qu'elle meurt. Vous pouvez écrire cela.
Ne l'oubliez jamais. « Comme tous meurent en Adam, de même
aussi tous revivront en Christ » (1 Corinthiens 15:22). Il
n'est d'aucune importance que nous ayons fait le bien ou le mal, si
nous avons été intelligents ou ignorants, serviteurs,
esclaves ou hommes libres ; tous les hommes seront ressuscités
de la mort. Et comme je le comprends, quand ils seront ressuscités
de la mort, ils deviendront des êtres immortels, et ils ne
souffriront plus la dissolution du corps. (The Improvement Era, vol.
19, p.386).
Résurrections
depuis la résurrection de notre Seigneur
Question
: Comment explique-t-on que Moroni, Pierre, Jacques et Jean étaient
des êtres ressuscités quand ils ont rendu visite au
prophète Joseph Smith ? Les Écritures disent pourtant
que la première résurrection aura lieu lors du second
avènement du Christ.
Réponse
:
Il
ne pouvait pas y avoir de résurection avant celle de notre
Seigneur, car comme Paul l'a dit, le Sauveur devint les prémices
de ceux qui sont morts. Il détenait les clefs de la
résurrection et, par sa miséricorde, la résurrection
est un don gratuit à tous. « Car comme tous meurent en
Adam, de même aussi tous revivront en Christ » (1
Corinthiens 15:22).
Dans
la Bible, plusieurs prophéties précises sont relatives
à la résurrection, mais la plupart d'entre elles sont
imprécises quant au temps. Le Seigneur révéla à
Ésaie le retour des morts à l'immortalité,
ainsi qu'à Ezéchiel, à Daniel et à
d'autres, mais la plupart de ces passages ne sont pas précis
quant au moment de leur réalisation.
La
résurrection du temps de notre Seigneur releva de la mort tous
ceux qui s'étaient montrés dignes par le respect de ses
commandements. Le prophète Abinadi nous a donné au
sujet de ceux-ci une déclaration claire en ces termes : «
Et alors vient une résurrection, une première
résurrection ; oui, une résurrection de ceux qui ont
été, et qui sont, et qui seront, jusqu'à la
résurrection du Christ - car c'est ainsi qu'il sera appelé.
Et maintenant, la résurrection de tous les prophètes,
et de tous ceux qui ont cru en leurs paroles, ou de tous ceux qui ont
gardé les commandements de Dieu, aura lieu à la
première résurrection ; c'est pourquoi, ils sont la
première résurrection. Mais voici, craignez, et
tremblez devant Dieu, car vous devriez trembler ; car le Seigneur ne
rachète aucun de ceux qui se rebellent contre lui et meurent
dans leurs péchés ; oui, même tous ceux qui ont
péri dans leurs péchés depuis le commencement
même du monde, qui se sont volontairement rebellés
contre Dieu, qui ont connu les commandements de Dieu et n'ont pas
voulu les garder ; ce sont ceux-là qui n'ont aucune part dans
la première résurrection » (Mosiah 15:21-22, 26).
La
résurrection qui aura lieu au moment du second avènement
du Sauveur est rapportée dans les Doctrine et Alliances : Et
ceux qui auront dormi dans leurs tombeaux sortiront, car leurs
tombeaux seront ouverts ; et ils seront, eux aussi, enlevés à
sa rencontre au milieu de la colonne du ciel - ils sont au Christ,
les prémices, ceux qui descendront avec lui les premiers, et
ceux qui, sur la terre et dans leurs tombeaux, seront les premiers
enlevés à sa rencontre ; et tout cela par la voix du
son de la trompette de l'ange de Dieu. Et après cela, un autre
ange sonnera, ce qui est la deuxième trompette ; alors vient
la rédemption de ceux qui sont au Christ à sa venue,
qui ont reçu leur part dans cette prison qui est préparée
pour eux, afin qu'ils reçoivent l'Évangile et soient
jugés selon les hommes dans la chair » (D&A
88:97-99). La résurrection finale, la résurrection de
ceux qui sont indignes, aura lieu à la fin du millénium,
ou à la fin du monde, car il est décrété
que même ceux-là revivront, mais seront affectés
à leur propre lieu selon leurs oeuvres.
Après
cette explication, nous venons au coeur de la question. Pourquoi
Moroni, Pierre, Jacques et Jean reçurent-ils la résurrection
avant le son de la trompette de l'ange de Dieu appelant les morts à
sortir de leurs tombeaux dans la première résurrection
? Il est erroné d'inclure Jean dans cette liste. Jean, nous le
savons, n'a pas encore reçu la résurrection, car il lui
a été promis qu'il demeurerait jusqu'au second
avènement du Christ. La simple réponse dans le cas de
Pierre, Jacques, Moroni et peut-être quelques autres, c'est
qu'ils ont été appelés à une mission
importante qui ne pouvait être accomplie que par des êtres
ressuscités. Le Seigneur se réserve le droit de
rappeler d'entre les morts n'importe quelle âme sans attendre
la résurrection générale, s'il a une oeuvre
particulière à lui faire accomplir comme dans le cas de
Pierre, Jacques, Moroni et peut-être quelques autres que nous
ne connaissons pas. Le pouvoir de Jésus-Christ s'est manifesté
dans ces cas, car il détient les clefs de la résurrection.
Nous devons toutefois affirmer que la résurrection générale
n'est pas en cours, sinon il ne pourrait pas y avoir de matin de la
résurrection quand viendra le Sauveur.
Si
les Écritures parlent de la première résurrection,
de la deuxième et même de la troisième, ces
expressions n'excluent pas le pouvoir et l'autorité qu'à
notre Seigneur
de
rappeler quelqu'un des morts si cela lui plaît, sans attendre
une résurrection générale.
Quand
Jésus ressuscita, il ressuscita Jean-Baptiste ainsi qu'Élie
qui avait été enlevé du temps d'Élisée,
son successeur. C'est ce que le Seigneur révéla au
prophète Joseph Smith. On le trouve dans Doctrine et Alliances
133:55.
14.
La résurrection de l'homme
L'état
de l'humanité à la résurrection
Question
: Quel sera l'état de l'humanité à la
résurrection ? Le Sauveur est apparu à ses disciples en
ayant encore les blessures à ses mains, à ses pieds et
à son côté. Quand nous nous lèverons à
la résurrection, les malformations terrestres que nous nous
attirons demeureront-elles ? Si nous perdons une partie du corps,
comme une main, un bras ou une jambe, sera-t-elle guérie ? Une
personne ressuscitée aura-t-elle l'âge qu'elle avait
atteint quand son corps a été déposé au
tombeau ? Nous savons que les enfants qui meurent seront élevés
en tant qu'enfants, car il n'y a pas de croissance au tombeau, mais à
la résurrection, certains auront-ils l'apparence de personnes
de trente ans et d'autres de quatre-vingts ans ou de cent ans ?
Réponse
:
Il
serait illogique que notre corps ressuscite avec toutes sortes
d'imperfections. Certains ont été brûlés
au bûcher à cause de la vérité. D'autres
ont été décapités, d'autres encore ont
été écartelés ; par exemple,
Jean-Baptiste fut décapité et reçut sa
résurrection au moment de la résurrection de notre
Rédempteur. Il n'est pas possible de penser qu'il s'est relevé
des morts en tenant sa tête entre ses mains ; notre raison nous
dit qu'il était physiquement complet dans la résurrection.
Il apparut au prophète Joseph Smith et à Olivier
Cowdery avec un corps ressuscité parfait. Quand nous nous
lèverons d'entre les morts, notre esprit et notre corps seront
réunis inséparablement pour ne plus jamais être
divisés et ils seront affectés au royaume auquel ils
appartiennent. Toutes les difformités et toutes les
imperfections seront enlevées, et le corps se conformera à
l'image de l'esprit, car le Seigneur a révélé :
« ...ce qui est spirituel étant à l'image de ce
qui est temporel et ce qui est temporel étant à l'image
de ce qui est spirituel ; l'esprit de l'homme à l'image de sa
personne, de même que l'esprit de la bête et de toute
autre création de Dieu » (D&A 77:2).
Amulek
enseignait la résurrection parfaite
Le
prophète Amulek a énoncé très clairement
la question en ces termes : L'esprit et le corps seront de nouveau
réunis sous leur forme parfaite ; membres et jointures seront
rendus à leur forme propre, comme nous sommes maintenant, en
ce moment ; et nous serons amenés à nous tenir devant
Dieu, connaissant comme nous connaissons maintenant, et ayant le
souvenir vif de toute notre culpabilité. Or, ce rétablissement
se fera pour tous, jeunes et vieux, esclaves et libres, hommes et
femmes, méchants et justes ; et pas même un seul cheveu
de leur tête qui sera perdu ; mais chaque chose sera rendue à
sa forme parfaite, comme elle est maintenant, ou dans le corps, et
ils seront amenés et traduits devant la barre du Christ, le
Fils, et de Dieu le Père, et de l'Esprit-Saint, qui sont un
seul Dieu éternel, pour être jugés selon leurs
œuvres, qu'elles soient bonnes ou qu'elles soient mauvaises.
Or, voici, je vous ai parlé de la mort du corps mortel, et
aussi de la résurrection du corps mortel. Je vous dis que ce
corps mortel est ressuscité à un corps immortel,
c'est-à-dire de la mort, à savoir, de la première
mort, à la vie, de sorte qu'ils ne peuvent plus mourir ; leur
esprit s'unissant à leur corps, pour ne jamais être
séparés ; le tout devenant ainsi spirituel et immortel,
de sorte qu'ils ne peuvent plus voir la corruption » (Alma
11:43-45).
Alma
témoigne de la même chose en parlant de la résurrection
de notre Seigneur qui lui donnera le pouvoir de ressusciter tous les
morts. Il dit : « Oui, cela réalise la restauration de
ce dont il a été parlé par la bouche des
prophètes. L'âme sera restituée au corps, et le
corps à l'âme ; oui, et chaque membre et jointure sera
restitué à son corps ; oui, même un cheveu de la
tête ne sera pas perdu ; mais tout sera restitué à
sa forme propre et parfaite » (Alma 40:22-23).
Les
empreintes des clous
Nous
ne devons pas juger la résurrection des autres d'après
la résurrection de Jésus-Christ. Il est vrai qu'il
apparut à ses disciples et les invita à examiner les
empreintes des clous dans ses mains, dans son côté et
dans ses pieds, mais c'était une manifestation pour eux en
particulier (voir Luc 24:39 ; voir aussi Jean 20:27).
Quand
le Sauveur viendra auprès des Juifs, à l'heure de leur
détresse, comme le rapporte Doctrine et Alliances 45:51-53, il
leur montrera les blessures de ses mains et de ses pieds : « Et
alors les Juifs tourneront les regards vers moi et diront : D'où
viennent ces blessures que tu as aux mains et aux pieds ? Alors ils
sauront que je suis le Seigneur, car je leur dirai : Ces blessures
sont celles que j'ai reçues dans la maison de mes amis. Je
suis celui qui a été élevé. Je suis Jésus
qui a été crucifié. Je suis le Fils de Dieu. Et
alors, ils pleureront à cause de leurs iniquités ;
alors, ils se lamenteront parce qu'ils ont persécuté
leur roi. »
Il
est vrai qu'il montra aussi ses blessures aux Néphites quand
il les visita dans ce même but, pour les convaincre de son
identité et leur témoigner de sa souffrance. On peut
difficilement accepter comme fait que ces blessures soient demeurées
dans ses mains, son côté et ses pieds tout au long des
siècles depuis le temps de sa crucifixion et resteront jusqu'à
son second avènement, mais elles apparaîtront aux Juifs
comme témoignage contre leurs pères et leur entêtement
à suivre les enseignements de leurs pères. Quand ils
auront pleuré et se seront lamentés, ils seront
purifiés.
L'aspect
de la vieillesse disparaîtra et le corps retrouvera la pleine
vigueur de l'âge adulte. Les enfants se lèveront comme
enfants, car il n'y a pas de croissance au tombeau. Les enfants
continueront à grandir jusqu'à ce qu'ils atteignent la
stature complète de leur esprit. Quand notre corps sera
ressuscité, il apparaîtra dans la pleine vigueur de
l'âge, car les situations de faiblesse physique resteront
toutes au tombeau.
Le
fait que toute âme revivra devrait pousser tous les hommes à
vivre en obéissant strictement à la volonté
divine de notre Père éternel. L'idée d'être
banni de sa présence
et
de recevoir le châtiment réservé à ceux
qui transgressent volontairement et sciemment les lois du Père
éternel doit impressionner toute âme et tous ceux qui
mènent une vie de justice. Si la résurrection
universelle doit venir, il y a divers moments qui sont désignés
pour la résurrection des morts.
Une
grande résurrection a déjà été
donnée à l'humanité. C'était dans la
résurrection du Fils de Dieu. Il y aura encore d'autres
résurrections, et tous ne se lèveront pas en même
temps. La grande vérité, c'est le fait que tous
finiront par ressusciter et en outre, que le corps sera rendu à
sa forme propre.
Le
président Joseph F. Smith, aux funérailles de Rachel
Grant, mère du président Heber J. Grant, a dit ce qui
suit concernant les difformités dans la résurrection :
« Les difformités seront supprimées, les défauts
seront éliminés et les hommes et les femmes
parviendront à la perfection de leur esprit, à la
perfection que Dieu a voulue au commencement. Son but est que les
hommes et les femmes, ses enfants, nés pour devenir héritiers
de Dieu et cohéritiers avec Jésus-Christ, soient rendus
parfaits, aussi bien physiquement que spirituellement, par
l'obéissance à la loi par laquelle il a fourni le moyen
de donner la perfection à tous ses enfants. Quand viendra le
moment de rencontrer notre mère, notre tante, notre soeur,
cette noble femme dont les restes mortels reposent maintenant ici,
mais dont l'esprit immortel est monté à Dieu d'où
il est venu, quand cet esprit retournera reprendre ce tabernacle,
tante Rachel sera là dans sa perfection... En vertu de la loi
du rétablissement que Dieu a prévue, elle retrouvera sa
perfection, la perfection de sa jeunesse, la perfection de sa gloire
et de son être, jusqu'à ce que son corps ressuscité
prenne la stature exacte de l'esprit qui l'a possédé
ici-bas dans sa perfection, et nous verrons ainsi notre tante Rachel,
mère, soeur, sainte et fille du Dieu vivant, glorifiée,
rachetée, exaltée, rendue parfaite, son identité
n'ayant pas changé, comme un enfant peut devenir adulte tout
en restant le même être. » (Joseph F. Smith, Gospel
Doctrine, p.23-24).
Le
salut serait incomplet si les hommes se levaient dans la résurrection
avec toutes les difformités, faiblesses et imperfections que
l'on trouve dans une si grande proportion de la famille humaine dans
cette existence mortelle.
Le
Seigneur veut que dans le rétablissement de toutes choses
vienne la perfection. Les défauts physiques, dont certains
peuvent avoir été causés avant la naissance,
sont
des
défauts qui sont dus à une situation physique et
mortelle et ne sont pas un héritage venu du monde des esprits.
Réponse
à ceux gui critiquent la résurrection
Question
: Ceux qui critiquent la résurrection et l'existence de
l'esprit citent souvent Ecclésiaste 9:4-10 en soulignant
particulièrement les versets 5 et 10 : « Les vivants, en
effet,
savent qu'ils mourront ; mais les morts ne savent rien, et il n'y a
pour eux plus de salaire, puisque leur mémoire est oubliée.
Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le ;
car il n'y a ni oeuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse dans
le séjour des morts, où tu vas ». Ils citent
aussi Ésaïe 38:18 : « Ce n'est pas le séjour
des morts qui te loue, ce n'est pas la mort qui te célèbre
; ceux qui sont descendus dans la fosse n'espèrent plus en ta
fidélité ». Ils citent d'autres passages comme
Ézéchiel 18:4, 20 : « L'âme qui pèche,
c'est
celle qui mourra ». Quelle explication peut-on donner à
ces versets ?
Réponse
:
Ces
passages ont amené certaines personnes bien intentionnées
à croire que le corps mortel n'a pas d'esprit. D'autres
croient que l'esprit sommeille en même temps que
le
corps dans la tombe.
Le
vrai sens de ces passages dépend d'un fait simple. Ce fait,
c'est que quand quelqu'un décède, il est bientôt
oublié. Les choses de ce monde relatives à lui, ses
affaires, ses plaisirs, ses chagrins sont oubliés de ceux qui
lui sont chers et de ses amis. Le monde continue à vaquer à
ses affaires, les jours passent avec les saisons et la terre continue
sa course dans les cieux comme si la personne morte n'avait jamais
vécu. Quelque grande ou renommée qu'une personne ait
été, il ne faut pas beaucoup de temps pour qu'elle soit
oubliée. La personne morte n'a plus de parole à donner,
plus de conseil à prodiguer et les choses continuent de leur
manière naturelle sans elle. Mais ceci ne prouve pas, et
manifestement l'auteur du passage ne voulait pas prouver qu'il n'y
avait pas d'existence de l'esprit éternel après la
mort. Les morts sont oubliés par qui ? Par les vivants. Que
l'esprit des morts cesse d'exister, de durer, de penser ou d'agir,
c'est faux. La mort n'est pas le point final à l'existence.
Elle ne prouve pas que l'esprit mortel ait cessé de
fonctionner en quoi que ce soit. Cela ne prouve pas non plus qu'il
n'y ait pas d'esprit qui ait habité le corps mort.
Quand
on examine le discours de l'Ecclésiaste, Salomon, il faut se
souvenir que son discours tout entier est relatif à la vanité,
aux vanités de cette vie, et que ce n'est pas un discours qui
examine les bénédictions et la nature de l'éternité.
Il fait ressortir les bénédictions que l'on peut
obtenir en menant une vie juste, et les maux d'une vie de vanité.
La pensée derrière l'expression « tout ce que ta
main trouve à faire avec ta force, fais-le ; car il n'y a ni
oeuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse dans le séjour
des morts où tu vas » est une exhortation à
appliquer notre temps et nos talents à faire le bien et à
réaliser la justice pendant que nous séjournons dans
cette vie mortelle, car, au tombeau, il nous sera impossible de nous
amender et de chercher à faire les choses qui ont été
négligées.
Quand
on le comprend bien, ce discours de Salomon est merveilleux, fortifie
la foi et doit être examiné par tous dans sa vraie
lumière. Malheureusement, Salomon lui-même
n'a
pas suivi ses propres conseils. Si quelqu'un entend l'Évangile
et le rejette, alors le tombeau, en ce qui le concerne, lui apporte
les ténèbres et pour lui aucun travail n'est accompli.
Souvenez-vous que l'auteur de l'Ecclésiaste ne traitait pas de
la résurrection, mais de cette vie et des conséquences
de la vanité de l'homme et de son attention aux choses qui
donnent du plaisir mais ne rapprochent pas de Dieu.
Nous
n'avons jamais été informés de la façon
exacte dont l'esprit qui a quitté ce monde a la permission de
connaître et de comprendre ce qui a trait aux conditions qui
continuent sur la terre après la mort. Le fait que l'esprit
existe encore en tant qu'entité vivante, nous en avons toute
l'assurance, car il a été créé pour un
être éternel. La mort du corps mortel ne produit pas la
mort de l'esprit. Il continue, a de la vitalité et espère
le jour de la résurrection. Par conséquent, l'idée
que l'esprit sommeille ou qu'il n'y a pas d'esprit éternel est
fausse et est discréditée dans toutes les révélations
que le Seigneur a données à l'homme depuis le temps
d'Adam.
Il
y a de nombreux cas rapportés dans les Écritures qui
montrent clairement que l'esprit est une entité, qu'il
persiste après la mort, parce qu'il est éternel. La
Bible révèle des incidents dans lesquels les décédés
sont apparus en tant qu'esprits aux vivants.
La
parole du Seigneur adressée à ses disciples après
la résurrection doit être une preuve suffisante : «
Tandis qu'ils parlaient de la sorte, lui-même se présenta
au milieu d'eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! Saisis de
frayeur et d'épouvante, ils croyaient voir un esprit »
(voir Luc 24:36-37).
Le
Seigneur aurait corrigé ceci en disant qu'il n'y a pas
d'esprits, si cet enseignement était vrai, mais il ne le fit
pas. Il mit le sceau de l'approbation sur l'existence des esprits en
déclarant qu'il n'avait pas de chair et d'os comme ils
voyaient qu'il avait. (voir Luc 24:38-39).
Il
confirmait ainsi l'existence des esprits. En outre, de Pierre nous
apprenons qu'il alla dans le monde des esprits, et que pendant les
trois jours durant lesquels son corps était au tombeau, il
enseigna les esprits dans ce monde d'esprit (voir 1Pierre 3:18-19 et
4:5-6).
Nous
avons tous vécu dans la présence de Dieu avant de venir
ici. Quand nous mourrons, notre esprit existera encore, et dans ce
monde d'esprits, les méchants subiront le tourment pour leurs
péchés.
15.
L'immortalié et la vie éternelle
Question
: Est-ce que tous ceux qui entrent dans l'un des trois royaumes :
téleste, terrestre ou céleste reçoivent le don
de la vie éternelle ? Certains disent que quelqu'un qui
obtient l'immortalité a aussi la vie éternelle parce
qu'il vit à jamais.
Réponse
:
L'immortalité,
telle qu'elle est définie dans les Écritures, est le
don de Dieu par l'expiation de Jésus, accordé à
toute la création. Il doit y avoir une résurrection
universelle. Si une seule âme ne recevait pas la résurrection,
la victoire du Sauveur sur la mort ne serait pas complète.
C'est grâce à la chute d'Adam que l'homme est venu dans
le monde, et puisque la postérité d'Adam n'était
pas responsable de la mort, la justice de notre Père et sa
miséricorde exigeaient que la loi enfreinte qui apporta la
mort dans le monde fut réparée et que la vie fut
donnée, par l'Expiation, à toute âme. Ce
rétablissement est appelé immortalité. Il est
vrai que l'immortalité et le pouvoir de vivre éternellement
sont synonymes, mais le Seigneur a donné son interprétation
à ce grand don qui rétablit tout et l'a appelé
l'immortalité.
L'expression
que vous avez citée dans Moïse 1:39 est très
significative et indique que dans la langue du Seigneur l'immortalité
et la vie éternelle ont trait à différentes
sortes de résurrections.
La
vie éternelle est le plus grand don de Dieu, qui dépasse
de loin le don de l'immortalité (voir D&A 6:13 et 14:7).
Par conséquent, celui qui a la bénédiction
d'avoir
la
vie éternelle sera béni de la plénitude du
royaume du Père. Il est écrit d'eux :
«
Ce sont ceux qui ont accepté le témoignage de Jésus,
ont cru en son nom, ont été baptisés à la
manière de son ensevelissement, étant ensevelis dans
l'eau en son nom, selon le commandement qu'il a donné - afin
qu'en gardant les commandements, ils soient lavés et purifiés
de tous leurs péchés et reçoivent l'Esprit-Saint
par l'imposition des mains de celui qui est ordonné et scellé
à ce pouvoir ; qui vainquent par la foi et sont scellés
par le Saint-Esprit de promesse que le Père répand sur
tous ceux qui sont justes et fidèles. Ce sont ceux qui sont
l'Église du Premier-né. Ce sont ceux entre les mains
desquels le Père a tout remis. Ce sont ceux qui sont prêtres
et rois, qui ont reçu de sa plénitude et de sa gloire,
et sont prêtres du Très-Haut, selon l'ordre de
Melchisédek, qui était selon l'ordre d'Hénoc,
qui était selon l'ordre du Fils unique. C'est pourquoi, comme
il est écrit, ils sont dieux, oui, les fils de Dieu. C'est
pourquoi tout est à eux, que ce soit la vie ou la mort, les
choses qui sont présentes ou les choses qui sont à
venir, tout est à eux, et ils sont au Christ, et le Christ est
à Dieu. Et ils vaincront tout. » (D&A 76:51-60)
Ceux
qui obtiennent la vie éternelle demeureront avec le Père
et le Fils. Ils deviennent co-héritiers avec Jésus-Christ
et reçoivent la plénitude du royaume du Père
(voir
Romains 8:14-17 ; voir aussi Jean 5:26-29).
Et
les morts gui sont décédés avant Jésus-Christ
?
Question
: Au quinzième chapitre de Mosiah, nous lisons que ceux qui
ont vécu avant la venue de notre Sauveur, qui n'ont jamais
entendu parler de lui et ne se sont jamais
entendu
proclamer le salut ont pris part à la première
résurrection lorsque le Sauveur est ressuscité et ont
la vie éternelle. Voulez-vous nous éclairer à ce
sujet, car nous nous demandons comment et pourquoi cela pourrait
être, alors qu'ils n'ont pas entendu le message de l'Évangile
pendant qu'ils vivaient dans ce monde.
Réponse
:
Cette
question a trait aux enseignements suivants d'Abinadi :
Et
ce sont ceux qui ont part à la première résurrection
; et ce sont ceux qui sont morts dans leur ignorance, avant que le
Christ ne vienne, sans que le salut ne leur ait été
annoncé. Et ainsi, le Seigneur réalise le
rétablissement de ceux-ci ; et ils ont part à la
première résurrection, ou ont la vie éternelle,
étant rachetés par le Seigneur. (Mosiah 15:24)
Les
enfants ne sont pas responsables des péchés des parents
Les
millions d'âmes qui ont vécu à une époque
et dans une région du monde où l'Évangile était
absent, à cause de la transgression de leurs pères, ne
peuvent être jugés
en
vertu des règles proclamées par l'Évangile
lui-même. Parmi ceux qui ont vécu dans le monde païen,
nombreux sont ceux qui ont été intelligents,
industrieux et honnêtes dans leurs relations avec leurs
semblables, mais qui ont eu la malchance d'être descendants de
ceux qui, dans des temps plus anciens, avaient rejeté
l'Évangile qui leur avait été proclamé et
par conséquent leurs descendants avaient été
élevés dans l'idolâtrie. Le Seigneur proclama par
ses prophètes que les enfants ne sont pas responsables des
péchés de leurs parents (voir D& A 1:2).
Lorsque
le peuple eut été dispersé dans tous les coins
de la terre, il s'écarta des enseignements de Noé. Une
génération suivit l'autre et vécut dans
l'idolâtrie. Et
cependant
beaucoup de ces enfants furent à d'autres égards
intelligents. Ils acceptèrent le culte des images et des faux
dieux à cause des traditions de leurs pères. Ces
gens
n'étaient pas responsables de leur état. Ils suivaient
les enseignements de leurs pères et vécurent et
moururent dans leur ignorance de la vérité divine
enseignée à Adam, à Noé et à
Abraham.
La
justice sera rendue à toute âme
On
nous enseigne que nous serons châtiés pour nos péchés,
mais que dire de ces millions de personnes qui ont péché
dans l'ignorance, n'ayant aucune connaissance de la mission du Fils
de Dieu ? Selon le plan divin, la vérité de l'Évangile
doit finalement leur être proclamée, car il est écrit
que « la voix du Seigneur s'adresse à tous les hommes,
et il n'en est aucun qui puisse s'y dérober ; et il n'est pas
d'œil qui ne verra, pas d'oreille qui n'entendra, pas de cœur
qui ne sera pénétré. (D&A 1:2)
Nous
découvrons ainsi que le Seigneur, dans sa grande miséricorde,
se souviendra des païens aussi bien que d'Israël, et que
justice sera rendue à toute âme. Nous
avons
l'assurance que toute âme qui était dans l'ignorance de
la vérité quand elle était vivante s'entendra
enseigner l'Évangile, même si ceci est reporté
aux jours où elle sera dans le monde des esprits.
On
nous enseigne que l'on ne peut être puni pour ce que l'on ne
savait pas.
On
sera jugé selon les intentions du coeur
On
nous enseigne que l'humanité, au cours des âges, sera
jugée par les occasions qu'elle a eues de connaître la
vérité. Si une personne n'a jamais eu l'occasion de
rien
connaître
sur le plan de salut, alors assurément elle ne doit pas être
tenue pour responsable de ses actes dans la chair de la même
manlere que celui qui connaissait
la
vérité et ensuite a refusé d'y obéir. Des
milliers de ces personnes qui ont vécu dans cette ignorance
ont été dévotes et fidèles à la
doctrine qu'on leur avait enseignée. On ne peut pas les tenir
pour responsables des actes accomplis dans la foi et l'obéissance
à ce qu'elles croyaient avec ferveur et qu'on leur avait
enseigné.
Heureusement,
le Seigneur nous jugera tous selon les intentions du coeur aussi bien
que selon notre connaissance. Par conséquent, il semble que ce
ne soit qu'une question de justice de la part du Seigneur de faire ce
qu'Abinadi dit qu'il ferait et de permettre à ceux qui sont
morts innocemment dans « leur ignorance », le salut ne
leur ayant pas été
déclaré,
de participer à cette grande résurrection.
Un
principe glorieux de vérité et de justice
Nous
pouvons être assurés que le Seigneur fera tout selon la
loi de la justice éternelle et qu'il ne punira pas des gens
qui, dans l'ignorance, ont péché et enfreint ses
commandements.
C'est un des principes les plus merveilleux de la vérité
et de la justice qui ait jamais été révélé
que les hommes doivent être punis selon leur désobéissance
aux commandements divins, mais pas quand ils ont agi innocemment dans
l'ignorance des décrets divins.
Alma
au sujet de la résurrection
Question
: Certains avancent que Moroni, Pierre et Jacques ne pouvaient être
des êtres ressuscités lorsqu'ils sont apparus à
Joseph Smith. Ils fondent leur argument sur Alma 40:19 qu'ils
interprètent comme voulant dire que tous ceux qui sont morts
avant le temps du Christ, justes comme injustes, doivent ressusciter
avant ceux qui ont vécu après le temps du Christ.
Comment devrait-on comprendre Alma 40:19 ?
Réponse
:
Il
est vrai qu'Alma, dans le dix-neuvième verset de son
quarantième chapitre, se fait mal comprendre. Si nous n'avions
à faire qu'avec ce verset-là, ce serait bien facile de
comprendre que tous ceux qui sont morts avant la venue du Sauveur,
les méchants aussi bien que les justes, devaient ressusciter
au temps de la résurrection du Sauveur. Cependant, le verset
20 montre clairement qu'Alma ne voulut pas dire que tous les morts
devaient ressusciter à ce moment-là ; il qualifia donc
sa première remarque en disant que c'était son «
opinion » que les âmes et les corps des justes se
réunissent à la résurrection du Christ et à
son ascension au ciel. Il est évident que la compréhension
qu'il avait de l'étendue de la résurrection au temps où
le Seigneur sortit de la tombe était limitée ; ainsi il
n'en tire, selon ses propres termes, qu'une « opinion »
personnelle.
Le
prophète Abinadi, prêchant devant le roi Noé et
ses prêtres, éclaira toute cette question dans ses
propos sur la résurrection :
Le
prophète Abinadi, prêchant devant le roi Noé et
ses prêtres, éclaira toute cette question dans ses
propos sur la résurrection :
«
Et maintenant, la résurrection de tous les prophètes,
et de tous ceux qui ont cru en leurs paroles, ou de tous ceux qui ont
gardé les commandements de Dieu, aura lieu à la
première résurrection ; c'est pourquoi, ils sont la
première résurrection. Ils sont ressuscités pour
demeurer avec Dieu, qui les a rachetés ; ainsi ils ont la vie
éternelle par le Christ, qui a rompu les liens de la mort. Et
ce sont ceux qui ont part à la première résurrection
; et ce sont ceux qui sont morts dans leur ignorance, avant que le
Christ ne vienne, sans que le salut ne leur ait été
annoncé. Et ainsi, le Seigneur réalise le
rétablissement de ceux-ci ; et ils ont part à la
première résurrection, ou ont la vie éternelle,
étant rachetés par le Seigneur. Et les petits enfants
ont aussi la vie éternelle. Mais voici, craignez, et tremblez
devant Dieu, car vous devriez trembler ; car le Seigneur ne rachète
aucun de ceux qui se rebellent contre lui et meurent dans leurs
péchés ; oui, même tous ceux qui ont péri
dans leurs péchés depuis le commencement même du
monde, qui se sont volontairement rebellés contre Dieu, qui
ont connu les commandements de Dieu et n'ont pas voulu les garder ;
ce sont ceux-là qui n'ont aucune part dans la première
résurrection. » (Mosiah 15:22-26)
Le
Sauveur nous informa, lors de son séjour parmi les Néphites,
que ce n'étaient que des saints qui se levèrent de la
mort après sa résurrection (voir 3 Néphi
23:9-10).
Joseph
Smith déclara que Moroni lui apparut en tant qu'être
ressuscité. Jean-Baptiste, Pierre et Jacques étaient
des êtres ressuscités quand ils vinrent et conférèrent
sur le prophète et sur Oliver Cowdery les prêtrises
d'Aaron et Melchisédek.
Ceux
qui meurent sans la loi
Question
: Le huitième chapitre de Moroni, versets 22 et 23, dit que
baptiser les petits enfants est « une moquerie devant Dieu »,
que c'est « nier les miséricordes du Christ et le
pouvoir de son Saint-Esprit » et que c'est « mettre sa
confiance en des oeuvres mortes » car les petits enfants sont «
vivants dans le Christ » comme le sont « tous ceux qui
n'ont pas la loi ». Cela paraît entrer en conflit avec
les paroles d'Amulek rapportées dans Alma chapitre 34, versets
32-34 où il dit : « Car voici, cette vie est le moment
où les hommes doivent se préparer à rencontrer
Dieu ; oui, voici, le jour de cette vie est le jour où les
hommes doivent accomplir leurs œuvres. Et maintenant, comme je
vous l'ai dit précédemment, puisque vous avez eu tant
de témoignages, je vous supplie donc de ne pas différer
le jour de votre repentir jusqu'à la fin ; car après ce
jour de vie, qui nous est donné pour nous préparer pour
l'éternité, voici, si nous ne faisons pas meilleur
usage de notre temps pendant que nous sommes dans cette vie, alors
vient la nuit de ténèbres où aucun travail ne
peut être accompli. Vous ne pouvez pas dire, lorsque vous êtes
amenés à cette crise affreuse : Je vais me repentir, je
vais retourner à mon Dieu. Non, vous ne pouvez pas le dire ;
car ce même esprit qui possède votre corps au moment où
vous quittez cette vie, ce même esprit aura le pouvoir de
posséder votre corps dans le monde éternel. »
Réponse
:
Les
livres divins déclarent que tout pécheur doit se
repentir et que le baptême est pour la rémission des
péchés, sur la fondation de la grande expiation du Fils
de Dieu. C'est une doctrine très raisonnable que de croire que
tout pécheur doit se repentir et que le baptême est pour
la rémission des péchés, sur la fondation de la
grande expiation du Sauveur du monde. Il est raisonnable aussi de
croire que celui qui ne comprend pas le bien et le mal ne doit pas
être puni comme quelqu'un qui le comprend pleinement.
C'est
toutefois un décret miséricordieux et juste de notre
Père à tous que les hommes doivent être punis
pour leurs propres péchés quand ils sont capables de
pécher. Par
être
capable de pécher, j'entends comprendre le bien et le mal. Un
homme qui n'a jamais entendu parler de Jésus-Christ et qui
n'est jamais entré en contact avec les principes
sauveurs
de l'Évangile ne doit pas être puni du même degré
de châtiment que celui à qui le plan de salut correct a
été enseigné.
Alma
et Amulek parlaient à d'anciens chrétiens pratiquants
Or,
Amulek ne parlait pas à une catégorie de gens qui
n'avaient jamais connu la vérité et qui étaient
innocents de péchés volontaires. Il parlait à un
groupe de gens qui, à un moment donné, avaient été
des membres pratiquants de l'Église, mais à cause de
leur méchanceté, leur esprit s'était enténébré
; et Amulek les suppliait de revenir et de reprendre leurs anciennes
oeuvres, car s'ils persévéraient dans la voie dans
laquelle ils s'étaient engagés, il n'y aurait pas de
salut pour eux. Mormon expliqua parfaitement cette doctrine dans ses
écrits à son fils Moroni (Moroni 8:22-26).
16.
Le salut des petits enfants
Question
: Joseph Smith a déclaré : « Et je vis aussi que
tous les enfants qui meurent avant d'avoir atteint l'âge de la
responsabilité sont sauvés dans le royaume des cieux »
(D&A 137:10). Il semble illogique que tous les enfants seraient
sauvés dans le royaume céleste alors que leurs parents
pourraient ne pas obtenir la gloire céleste.
Réponse
:
Cette
révélation ne comporte rien d'illogique et ne constitue
pas une injustice à l'égard des parents qui refusent de
se repentir et d'accepter l'Évangile. Le Seigneur a révélé
que « L'esprit de chaque homme était innocent au
commencement et Dieu, ayant racheté l'homme de la chute, les
hommes redevinrent, dans leur première enfance, innocents
devant Dieu. » (D&A 93:38)
De
même, il est dit : « Mais voici, je vous dis que les
petits enfants sont rachetés depuis la fondation du monde,
grâce à mon fils unique ; c'est pourquoi, ils ne peuvent
pécher, car le pouvoir n'est pas donné à Satan
de tenter les petits enfants, jusqu'à ce qu'ils deviennent
responsables devant moi » (D&A 29:46-47).
Comme
toute l'humanité vient au monde innocente, en ce qui concerne
la vie mortelle, et nul péché n'est mis à son
compte, celui qui meurt encore enfant, non responsable de ses actes,
ne saurait être condamné sans injustice manifeste, qu'il
soit brun, noir ou blanc.
Ce
n'est pas la faute des enfants innocents qui meurent si leurs parents
n'entrent pas dans l'Église et n'acceptent pas l'Évangile.
Par la grâce et la justice de notre Père éternel,
chaque âme est en droit d'entendre l'Évangile. S'ils
n'en ont pas l'occasion dans cette vie mortelle, ils l'auront dans le
monde spirituel, où l'Évangle est prêché
aux morts et les morts mêmes seront jugés selon leurs
oeuvres.
Les
petits enfants au royaume des cieux
Question
: Quand un petit enfant meurt, peut-il être exalté au
royaume celeste ? Comme les enfants meurent avant d'avoir atteint
l'âge de responsabilité, seront-ils exaltés dans
le royaume céleste de la même manière que ceux
qui vivent et endurent jusqu'à la fin sur terre. Ou bien les
enfants mourant avant l'âge de 8 ans devront-ils être
éprouvés et tentés à un moment donné
après la résurrection, comme les adultes le sont ici
gagner leur place au ciel après avoir enduré ces
épreuves ?
Réponse
:
Les
petits enfants qui meurent avant l'âge de la responsabilité
sont sauvés dans le royaume céleste. Le prophète
Joseph Smith a reçu cette assurance lors de sa vision dans
le
temple de Kirtland le 21 janvier 1836. À cette occasion, il
lui fut montré que « tous les enfants qui meurent avant
d'avoir atteint l'âge de la responsabilité sont sauvés
dans le royaume des cieux » (D&A 137:10).
Notre
Père Eternel est juste, et plein de compassion. Ce serait une
injustice, si des petits enfants, qui meurent en leur jeune âge,
étaient privés de la chance d'btenir toutes les
bénédictions qui sont promises aux adultes qui sont
fidèles et honnêtes dans cette vie. Une doctrine qui
priverait les petits enfants de telles bénédictions se
rapprocherait de l'enseignement corrompu qui a persisté depuis
la disparition des anciens apôtres et qui est une des idées
indiquant si clairement l'apostasie des temps primitifs.
L'esprit
de chaque enfant naissant en ce monde était mûr dans son
existence prémortelle. Nous vivions en présence de
notre Père éternel. Nous avions reçu
l'enseignement de ses lois et nous y obéissions.
Naturellement, ce que nous avions gagné alors par notre
obéissance nous sera rendu dans le monde futur. Nous
possédions des connaissances bien supérieures à
celles que nous avons en cette vie. Le but principal de la vie
mortelle, nous pouvons en être certains, est d'obtenir des
tabernacles de chair et d'os et d'être éprouvés à
travers nos actes dans ce corps. Si un petit enfant meurt, il a
obtenu ce corps. Le corps ne grandit pas dans la tombe, mais l'esprit
revient pour attendre la résurrection. Après la
résurrection, le petit enfant croîtra jusqu'à la
pleine stature de son esprit. L'esprit et le corps deviennent liés
inséparablement et toutes les bénédictions
accordées aux mortels pour obtenir l'exaltation seront données
à ceux qui meurent dans leur bas âge. La justice
l'exige. Je recommande aux lecteurs les enseignements du prophète
Joseph F. Smith, qui se trouvent dans la « Doctrine de
l'Évangile » :
«
Mais pour les petits enfants qui sont emportés en bas âge,
en état d'innocense, avant d'avoir atteint l'âge de
responsabilité, qui ne sont pas capables de commettre le
péché, l'Évangile nous révèle le
fait qu'ils sont rachetés et que Satan n'a point pouvoir sur
eux. La mort, non plus. Ils sont sauvés par le sang du Christ,
aussi sûrement que la mort est venue en ce monde par la chute
de nos premiers parents. Il est en outre écrit que Satan n'a
pas de pouvoir sur les hommes et les femmes, sauf celui qu'il
acquiert sur eux en ce monde. Autrement dit, aucun des enfants du
Père qui sont sauvés par l'obéissance, la foi,
la repentance et le baptême pour la rémission des
péchés, et qui vivent dans cet état racheté,
et meurent aussi dans cet état, n'est soumis à Satan.
Il n'a donc aucun pouvoir sur eux. Ils sont absolument hors de ses
atteintes, comme les petits enfants qui meurent sans péché.
«
Dans ces circonstances, nos chers amis, qui sont maintenant privés
de leurs petits enfants, ont tout lieu de se réjouir, même
au sein du profond chagrin qu'ils ressentent à la perte de
leurs chers petits pour un temps. Ils savent que l'enfant est très
bien, qu'il est mort sans péché. De tels enfants sont
dans le sein du Père. Ils hériteront de la gloire et de
l'exaltation et ne seront pas privés des bénédictions
qui leur appartiennent, car, selon l'économie céleste
et la sagesse du Père, qui fait tout bien, ceux qui sont
fauchés dans leur petite enfance ne sont pas responsables de
leur départ, car ils ne possèdent pas eux-mêmes
l'intelligence et la sagesse de prendre soin d'eux-mêmes et de
comprendre les lois de la vie. Dans la sagesse, l'économie et
la charité de Dieu, notre Père céleste, tout ce
qu'ils auraient pu obtenir ou dont ils auraient pu se réjouir,
s'ils avaient pu vivre dans la chair, leur sera offert plus tard. Ils
ne perdront rien pour nous avoir été enlevés de
cette manière.
«
Les esprits de nos enfants sont immortels avant qu'ils ne nous
arrivent et leur esprit est, après la mort du corps, comme il
était avant de venir. Il est comme ils serait s'il avait vécu
dans la chair et atteint sa maturité, en développant
son corps physique jusqu'à la pleine stature de son esprit. Si
vous voyiez l'un de vos enfants, qui a trépassé, il
vous apparaîtrait peut-être sous une forme que vous
pourriez le reconnaître, la forme de son enfance, mais s'il
venait à vous comme messager, porteur d'une vérité
importante, il viendrait peut-être comme l'esprit du fils (mort
en bas âge) de l'évêque Edward Hunter, qui lui
apparut avec la stature d'un adulte dans sa pleine croissance et se
révéla à son père en lui disant : «
Je suis ton fils. »
«
L'évêque Hunter ne comprit pas. Il alla trouver mon père
et lui dit : « Hyrum, qu'est-ce que cela signifie ? J'ai
enterré mon fils, petit garçon et il me revient comme
un adulte, un noble et beau jeune homme et déclare être
mon fils. Qu'est-ce que cela veut dire ? »
«
Mon père (Hyrum Smith, le patriarche) lui dit que l'esprit de
Jésus-Christ était adulte avant qu'il naquit dans ce
monde et de même vos enfants étaient adultes et
possédaient leur pleine stature en esprit avant d'accéder
à la mortalité, la stature même qu'ils
posséderont après avoir passé au-delà de
la mortalité et ainsi apparaîtront-ils après la
résurrection, quand ils auront achevé leur mission.
«
Joseph Smith enseignait comme doctrine que le nouveau-né, qui
succombait à la mort, ressusciterait comme enfant et, montrant
la mère d'un enfant sans vie, il lui dit : « Vous aurez
la joie, le plaisir et la satisfaction d'élever cet enfant
après sa résurrection, jusqu'à ce qu'il ait
atteint la pleine stature de son esprit. » Il y a restitution,
croissance, développement, après la résurrection
d'entre les morts. » (Doctrine de l'Évangile)
Les
enfants naissent-ils dans le péché ?
QUESTION:
"Dans une discussion avec une personne d'une
autre
religion, celle-ci a dit que l'enfant naît dans le
péché.
Que la conception d'un enfant, même dans le mariage
légal,
est un péché. Bien entendu, on m'a enseigné
autre-
ment
et j'ai énoncé nos enseignements concernant le péché
originel
d'Adam et Eve et ensuite, j'ai dit: " A ma con-
naissance,
il n'y a aucune Ecriture dans la Bible qui dit
qu'un
enfant qui naît dans une union légitime naît dans
le
péché,
rendant ainsi l'enfant coupable de péché." Cette
personne
m'a alors montré un passage du Psaume 51:7 : "Voi-
ci,
je suis né dans l'iniquité, et ma mère m'a conçu
dans le
péché."
"J'ai
étudié les Ecritures, j'ai lu les nombreux
autres
textes qui ont fortifié mon témoignage en ce qui con-
cerne
le péché originel, mais je ne puis expliquer la décla-
ration
de David dans ce passage, lui qui était le cadet de
plusieurs
enfants. Plusieurs non membres attendent que je
prouve
que j'ai raison. Je les ai satisfaits quant à notre
croyance
sur le peché originel. Ils citent aussi le fait que
c'était
une croyance juive que la femme devait passer par
une
période et une cérémonie de purification après
avoir
enfanté,
et si ce n'est pas un péché, pourquoi cette purifi-
cation
était-elle nécessaire?"
REPONSE:
Quoi que David ait dit, il n'est pas né dans le
péché.
Au
milieu de son affliction, parce qu'il avait
enfreint
la loi morale, il a pu ressentir très vivement son
péché
et s'est exprimé ainsi, mais cela ne rendait pas vraie
la
déclaration que ses parents étaient coupables de péché
et
qu'il
en hérita à sa naissance. Qu'on se souvienne aussi que
David
ne parlait que pour lui-même et de lui-même, et que
ses
paroles ne peuvent en justice s'appliquer d'une manière
universelle.
Les
petits enfants ne naissent pas dans le péché
quano
leurs parents sont légalement mariés. Le premier com-
mandement
donné à Adam était qu'Eve et lui multiplient et
remplissent
la terre. Après le déluge, ce même commandement
fut
répété et fut imposé à Noé
et à sa postérité. Proclamer
que
les enfants nés d'un mariage légitime entrent dans le
monde
par un acte pécheur, c'est rendre notre Père éternel
coupable
d'avoir commandé qu'on commette un péché, et par
conséquent
qu'il serait complice du péché. Nous lisons que
notre
Père éternel est juste; il ne peut mentir et ses pa-
roles
sont vraies. Il est donc contraire à tout ce qui a été
révélé
que notre Père commande à ses enfants de commettre
un
péché en mettant des enfants au monde, et vous n'êtes
pas
justifié quand vous dites qu'il n'y a pas d'Ecritures
qui
le soutient.
Quelqu'un
qui meurt dans sa tendre enfance a-t-il de la
chance
C'est
une fausse doctrine qui règne dans le monde que
les
enfants doivent être purifiés du péché
originel. La
postérité
d'Adam n'est absolument pas sujette au péché
originel
et aucun acte n'est requis d'eux pour les purifier
d'un
tel péché.
QUESTION
: "Comment expliquons-nous la doctrine que les
petits
enfants, qui meurent avant d'arriver à l'âge de res-
ponsabilité,
seront sauvés dans le royaume céleste, alors
que
les Ecritures enseignent généralement que le royaume
céleste
est un but à atteindre par l'effort en vivant les
principes
de l'évangile, Plusieurs élèves ont avancé
la
pensée
que pour mériter le royaume céleste, il faut exiger
l'instruction
et la mise en pratique des principes de
l'évangile
et non l'absence de la tentation de pécher. Un
des
élèves a exprimé l'idée que nous aurions
eu plus de
chance
si nous étions tous morts avant l'âge de responsabi-
lité,
nous voyant ainsi assurés d'une place dans le royaume
céleste.
"La
révélation donnée au prophète Joseph
Smith
implique-t-elle
que les enfants qui meurent avant l'âge de
responsabilité
doivent aussi, pour être sauvés dans le
royaume
céleste, apprendre et appliquer un jour, quelque
part,
les principes de l'évangile, et se soumettre, eux
aussi,
aux mêmes conséquences et à la tentation de
pécher,
après
la résurrection que ce que nous affrontons pendant que
nous
acquérons notre maturité?
REPONSE
: Il semble que ce qui a été révélé
concernant le
salut
des petits enfants qui se voient refuser toutes les
vicissitudes
de la vie mortelle et qui sont sans péché a
laissé
dans l'esprit de certaines personnes l'idée que notre
Père
céleste a commis une injustice et fait preuve de favo-
ritisme
vis-à-vis de ceux qui se sont vu refuser une
existence
mortelle mûre. Cette idée est basée sur la pensée
que
pour être juste avec nous qui parvenons à la maturité,
Le
Seigneur nous a informés en termes très nets que
les
petits enfants ne sont sous le coup d'aucun péché.
Même
si leurs parents étaient coupables, cela n'impose aucun
péché
à l'âme de l'enfant. Les petits enfants ne sont pas
sous
l'emprise du péché. Le Seigneur l'a très bien
dit dans
une
révélation à l'Eglise donnée le 6 mai
1833 à Kirtland :
Elle
dit ceci :
"L'esprit
de chaque homme était innocent au commence-
ment;
et Dieu ayant racheté l'homme de la chute, les hommes
redevinrent,
dans leur première enfance, innocents devant
Dieu"
(D. & A. 93:38).
Pour
ce qui est de la pratique de la purification des
mères
en Israël quand les enfants naissaient et l'offrande
de
sacrifice de colombes, il faut se souvenir que c'était
un
élément de la loi donné à Moïse.
C'était plutôt une
pratique
de nature hygiénique et non la purification de la
mère
parce qu'un péché aurait été commis.
tous
ces petits enfants devraient être remis aux tentations
de
Satan, traverser le feu et être mis à l'épreuve
tout com-
me
nous le sommes, nous qui survivons dans cette vie mor-
telle.
L'entrée
dans le royaume de Dieu, le royaume céleste,
n'est
pas le but que recherchent les vrais Saints des Der-
niers
Jours. Il y en a qui entreront là, qui n'ont le droit
que
d'être des serviteurs. Ce royaume comporte divers degrés,
et
pour obtenir le plus élevé, il y a beaucoup de bénédic-
tions
et de commandements qui doivent être respectés. Les
enfants
qui meurent bébés ou dans leur enfance doivent se
conformer
à toutes ces lois, tout comme ceux qui obtien-
nent
leur maturité dans cette vie mortelle. Les enfants ne
peuvent
être punis pour ce qu'ils n'ont pas fait. N'ont-ils
pas
été punis en se voyant refuser les bénédictions
qui nous
sont
données dans la mortalité? Ils sont retranchés
sans
avoir
le privilège d'avoir une postérité pour
continuer en
leur
nom jusqu'à la fin des temps. Il y a d'autres béné-
dictions
que nous recevons qui leur sont refusées, et
n'ont-ils
pas droit à certaines faveurs pour compenser ce
qu'ils
ont perdu?
Le
Sauveur, selon le décret lancé avant la formation
de
la terre, les a rachetés du pouvoir de Satan. Pour ce qui
est
de notre situation, à nous qui arriverons à la
maturité,
Satan
n'a aucun pouvoir sur nous, tant que nous, en exerçant
notre
libre volonté, ne lui accordons pas ce pouvoir. Nul
n'est
tenté au-delà du pouvoir qu'il a de résister,
mais
uniquement
en cédant au péché.
L'état
des enfants retardés
QUESTION
: "Employé dans une école spéciale, je me
suis tenu
auprès
d'un des berceaux et je me suis demandé, avec de la
pitié
et de la compassion dans mon coeur, quelle position
ou
explication les Autorités de l'Eglise ont à l'égard
de
ces
enfants retardés.
"On
m'a dit que le président Erigham Young a affirmé
qu'ils
avaient été des disciples vaillants et loyaux de
Dieu
avant de venir ici, qu'ils n'avaient pas besoin de
faire
de progrès pendant qU'ils étaient sur cette terre.
Tout
ce qu'ils avaient à faire, c'était de venir ici et
prendre
un corps mortel, et quand ils partiraient d'ici, ils
iraient
tout droit au royaume céleste.
"Voulez-vous
me dire ce qui est juste?"
REPONSE
: Nous avons de bonnes raisons de croire que tous
les
esprits, pendant qu'ils étaient dans la préexistence,
étaient
parfaits dans la forme, jouissant pleinement de
leurs
facultés et de leurs pouvoirs mentaux. Il est dif-
ficile
de croire que dans cette existence des esprits
étaient
déficients, car c'était un monde parfait malgré
que
chaque
esprit eüt son libre arbitre. La raison de ces dif-
formités
de corps et d'esprit est par conséquent physique.
En
d'autres termes, elles se limitent à l'existence mortelle
et
elles sont dues à des lésions ou à des
diminutions phy-
siques
qui résultent d'accidents ou de maladies avant la
naissance.
Un cas typique, c'est la guérison de l'aveugle-né.
Les
disciples vinrent trouver le Sauveur et demandèrent si
cet
homme souffrait de cette cécité par châtiment
pour un
péché
qu'il avait commis avant de naître ou si c'était dÜ
au
péché
de ses parents? La réponse du Sauveur fut que ni les
151parents
ni cet homme n'avaient péché, lui attirant cette
cécité
prénatale. Comme tous les autres cas de capacités
déficientes,
elle était due à un état physique que ni
l'enfant
ni les parents ne pouvaient contrôler.
Le
Seigneur a fait savoir par révélation que les
enfants
nés retardés recevront des bénédictions
tout comme
les
petits enfants qui meurent dans leur tendre enfance.
Ils
sont à l'abri du péché, pa~ce que leur esprit
n'est pas
capable
de comprendre correctement le bien et le mal.
Morm~n,
quand il écrit à son fils Moroni au sujet du
bapteme,
met les enfants déficients dans la même catégorie
que
les petits enfants qui n'ont pas l'âge de responsabili-
té
: ils n'ont pas besoin du baptême, car l'expiation de
Jésus-Christ
les couvre aussi bien que les petits enfants
qui
meurent avant l'âge de responsabilité (Moroni 8:22).
C'est
pourquoi l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des
Derniers
Jours considère tous les enfants déficients qui ne
sont
pas capables de comprendre comme étant dans la même
situation
que les petits enfants qui n'ont pas atteint l'âge
de
responsabilité. Ils sont rachetés sans baptême et
iront
dants.tleroyaume
céleste de Dieu pour s'y voir, croyons-nous,
res
~ uer leurs facultés ou corriger leurs autres
déficiences
selon la miséricorde et la justice du Père.
17.
LA SECONDE VENUE DU CHRIST
Les
noces de l'Agneau
QUESTION:
L'Apocalypse 19:7 parle des noces de l'Agneau.
Ce
passage a troublé une de mes élèves, et j'ai
fait mon
possible
de lui trouver une explication. Pouvez-vous
m'aider?
REPONSE:
Le passage d'Ecriture en question est dans un lan-
gage
symbolique qui ne doit pas se comprendre littéralement
comme
un mariage entre un homme et une femme.
Cette
pr~phétie des noces de l'agneau est au sens fi-
guré,
voulant dire la deuxième venue de notre Sauveur et le
festin,
ou souper, que recevront les justes à sa venue.
Lorsqu'il
enseignait les Juifs, et particulièrement ses
disciples,
le Sauveur employait souvent le mot "époux" en
parlant
de lui-même. De tels passages se trouvent dans
Matthieu
9:15; Marc 2:19 à 20; et dans la parabole des dix
vierges,
Matthieu 25.
Dans
l'Apocalypse, chapitre 21, on fait allusion au
mariage
de l'Agneau avec la ville de la Nouvelle Jérusalem
(Apoc.
21:2,3,9,10,11).
Dans
les Doctrine et Alliances, section 109, versets
73
et 74, on lit:
"Que
ton Eglise puisse sortir du désert des ténèbres,
et
resplendir aussi belle que la lune, aussi éclatante que
le
soleil, et aussi terrible qu'une armée avec ses étendards.
"Et
qu'elle soit parée comme une fiancée pour ce jour
où
tu dévoileras les cieux où, par ton pouvoir, les monta-
gnes
s'ébranleront en ta présence, et les vallées
s'élève-
ront,
et les endroits raboteux seront aplanis, et que ta
gloire
puisse remplir la terre."
La
vision de Jean et la révélation de Joseph Smith ont
à
faire avec le même événement, la deuxième
venue de notre
Seigneur
en pouvoir et en gloire, quand il recevra son
Eglise
ou royaume, la Nouvelle Jérusalem étant la capitale
de
l'Eglise. Que l'on parle de l'Eglise ou de la Nouvelle
Jérusalem,
il n'y a aucune différence dans la signification,
car
les justes auront leur héritage dans la Nouvelle
Jérusalem.
Or l'épouse de l'Agneau est l'ensemble des justes
qui
auront un héritage dans l~ ville sainte.
Le
royaume de Dieu et le royaume des cieux
QUESTIÙN
: "Y a-t-il une différence entre le royaume de
Dieu
et le royaume des cieux? Ou le royaume de Dieu
englobe-t-il
toutes les braves gens de la terre, tandis
que
pour le royaume des cieux, il faut que les portes en
soient
ouvertes par le baptême?"
REPONSE
: Un discours du président Brigham Young enregistré
dans
le Journal of Discourses, vol. XI, page 275, dit ce
qui
suit:
"On
demandera peut-être ce que j'entends par le
royaume
de Dieu. L'Eglise de Jésus-Christ est maintenant
établie
depuis de nombreuses années et le royaume de Dieu
doit
être établi, même le royaume qui englobera tous
les
royaumes
de ce monde. Il donnera un jour des lois à toutes
les
nations qui existent sur la terre. C'est le royaume
dont
Daniel, le prophète, vit qu'il serait établi dans les
derniers
jours ••• Si les Saints des Derniers Jours pensent
que,
quand le royaume de Dieu sera établi sur la terre,
tous
les habitants de la terre deviendront membres de
l'Eglise
appelée Eglise des Saints des Derniers Jours, ils
se
trompent lourdement. Je présume qu'il y aura autant de
sectes
et de partis à ce moment-là que maintenant. Néan-
moins,
quand le royaume de Dieu triomphera, tous les genoux
fléchiront
et toutes les langues confesseront que Jésus est
le
Christ, ceci pour la gloire du Père. Même les Juifs le
feront
à ce moment-là : mais les Juifs et les Gentils
seront-ils
obligés d'appartenir à l'Eglise de Jésus-Christ
des
Saints des Derniers Jours? Non, absolument pas.
Les
expressions "royaume de Dieu" et "royaume des
cieux"
sont utilisées dans les Ecritures avec des sens dif-
férents
qui doivent être déterminés par la nature de la
pensée
exprimée. Bien souvent on les utilise pour exprimer
la
même idée; c'est-à-dire que l'expression "royaume
de
Dieu"
peut avoir trait à l'Eglise sur la terre, ou au
royaume
dans les cieux, et encore au royaume politique
universel
mentionné par le président Brigham Young. Son
royaume
englobera tous les habitants de la terre qui reste-
ront
après la venue du Christ et après que la terre aura
été
purifiée de sa méchanceté ••"Le
royaume des cieux" peut
avoir
trait à l'Eglise ou au royaume dans les cieux.
Le
royaume du Christ englobera tous les hommes
Quand
le Christ viendra, il établira un royaume
politique
qui inclura tous les habitants de la terre,
quelle
que soit la nation à laquelle ils appartiennent,
quelles
que soient leur foi religieuse. Le Seigneur a donné
à
l'homme son libre arbitre dans la préexistence. Personne
n'a
jamais été obligé, par aucun décret du
Père, à faire le
bien;
nul n'a jamais été forcé à faire le mal.
Quand
viendra
le grand jour du Seigneur, les méchants qui auront
mérité
d'être bannis d'un gouvernement juste seront consu-
més,
ou le privilège de continuer à séjourner sur la
terre
leur
sera refusé (D. & à. 101:23-25). Tous ceux qui
n'ont
pas
enfreint le droit de demeurer ne seront pas consumés.
On
nous apprend que ceux-ci, quoique n'étant pas membres
de
l'Eglise, qui ont droit aux bénédictions du royaume
ter-
restre,
seront épargnés. Il y aura donc pendant le mil-
lenium
des millions de personnes sur la terre qui n'auront
pas
reçu l'évangile. L'oeuvre missionnaire continuera avec
plus
de vigueur et de pouvoirqu'à n'importe quelle autre
époque.
Cette oeuvre doit continuer jusqu'à ce que tous
ceux
qui sont sur la terre soient convertis ou enlevés par
la
mort.
Le
Christ et les Saints réssuscités règneront sur
la terre
Le
prophète Joseph Smith, dans une conversation avec
le
juge James àdams, dit
"Le
Christ et les Saints ressuscités règneront sur la
terre
pendant les mille ans. Ils ne demeureront probable-
ment
pas sur la terre, mais ils la visiteront lorsqu'ils
leur
plaira, ou lorsqu'il sera nécessaire, pour l'adminis-
trer.
Il y aura des méchants sur terre pendant ces milles
ans.
Les nations païennes qui ne viendront pas adorer
seront
visitées par les jugements de Dieu et devront, dans
la
suite, être balayées de la terre (Enseignements du
Prophète
Joseph Smith, pp. 375-76).
Par
méchants, nous ne devons pas entendre qu'il y
aura
sur la terre des hommes remplis de corruption et de
vice.
Le Seigneur a expliqué à la section 84 des Doctrine
et
àlliances, versets 51-53, ce qu'il entend par un
méchant.
Le
royaume de la justice
Dans
le Notre Père : "Notre Père qui es aux cieux!
Que
ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne; que ta
volonté
soit faite sur la terre comme au ciel", le Sauveur
parlait
manifestement du royaume de justice que Jean et lui
proclamèrent
tous deux être proche, l'Eglise de
Jésus-Christ
(Matt. 3:2; 4:17 et 6:33). De même, la
réflexion
du Sauveur : "Cherchez premièrement le royaume
et
la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront
données
par dessus" (idem 6:33; comparez avec la déclara-
tion
du prophète Joseph Smith, Enseignements du Prophète
Joseph
Smith, p.275) a trait à l'Eglise. Ceci paraît vrai
aussi
de la parabole des Vierges (Matt. 25:1-12). C'est de
l'Eglise
de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours
qu'il
est question dans cette parabole. Les vierges repré-
sentent
l'Eglise et la parabole souligne le fait que quand
le
fiancé viendra, les cinq vierges folles ne seront pas
préparées.
Ce jour-là, les membres de l'Eglise qui
n'auront
pas gardé les commandements et n'auront ainsi pas
assez
d'huile dans leur lampe courent le risque d'être
exclus
du royaume quand la porte sera fermée.
Le
royaume de Dieu signifiant l'Eglise
Le
prophète joseph Smith parle du royaume de Dieu
avec
le sens d~ l'Eglise, et ses officiers ordonnés en
portent
le message au monde :
"Certains
disent que le royaume de Dieu n'a pas été
établi
sur terre avant le jour de la Pentecôte, et que
Jean
n'a pas prêché le baptême de repentance pour la
rémis-
sion
des péchés. Mais je dis, au nom du Seigneur, que le
royaume
de Dieu a été établi sur la terre depuis les
jours
d'àdam
jusqu'aux temps présents. Chaque fois qu'il y a eu
un
homme juste sur terre, auquel Dieu a révélé sa
parole
et
a donné pouvoir et autorité d'administrer en son nom,
et
où il y a un prêtre de Dieu, un ministre possédant
le
pouvoir
et l'autorité de Dieu pour administrer les ordon-
nances
de l'évangile et officier dans la Prêtrise de Dieu,
là
se trouve le royaume de Dieu. Et c'est parce qu'ils ont
rejeté
l'évangile de Jésus-Christ et les prophètes que
Dieu
avait envoyés, que les jugements de Dieu se sont
abattus
sur les peuples, les villes et les nations des
différentes
époques du monde, ce qui fut le cas pour les
cités
de Sodome et de Gomorrhe, lesquelles furent détrui-
tes
parce qu'elles avaient rejeté les prophètes.
"Maintenant,
je vais vous donner mon témoignage. Peu
m'importent
les hommes; je parle hardiment, avec vérité et
autorité.
Comment en est-il du royaume de Dieu? Où le
royaume
de Dieu a-t-il commencé? Où il n'y a pas de
royaume
de Dieu, il n'y a pas de salut. Qu'est-ce qui
constitue
le royaume de Dieu? Où il y a un prophète, un
prêtre
ou un homme juste à qui Dieu rend ses oracles là se
trouve
le royaume de Dieu. Et où les oracles de Dieu ne
sont
pas, là n'est pas le royaume de Dieu"(Enseignements
du
Prophète Joseph Smith, pp. 379-380).
"Invoquez
le Seigneur pour que son royaume s'étende
sur
la terre, afin que les habitants de la terre le reçoi-
vent
et soient préparés pour les jours à venir, où
le Fils
de
l'homme decendra des cieux revêtu de l'éclat de sa
gloire,
à la rencontre du royaume de Dieu qui est établi
sur
ter-re ,
"C'est
pourquoi, que le royaume de Dieu aille de
l'avant
afin que le royaume des cieux puisse venir, afin
que
toi, ô Dieu, tu sois glorifié sur terre comme aux cieux,
afin
que tes ennemis soient soumis, car c'est à toi qu'ap-
partiennent
l'honneur, la puissance et la gloire, pour
toujours
et à jamais. Amen" (D. & A. 65:5-6).
Les
paraboles du Seigneur rapportées dans Matthieu,
chapitre
13, traitent du royaume de Dieu ou de l'Eglise de
Jésus-Christ.
Il y a un passage dans Luc que le monde
comprend
généralement de travers. C'est celui-ci:
"Les
pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait
le
royaume de Dieu. Il leur répondit: Le royaume de Dieu
ne
vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira
point
: il est ici, ou : il est là. Car voici, le
royaume
de Dieu est au milieu de vous (Luc 17:20-21).
Le
royaume de Dieu était parmi eux depuis le moment
où
Jean s'en était allé proclamer la venue de Jésus
et le
baptême
pour la rémission des péchés.
L'homme
doit naître d'eau et d'esprit
Le
Seigneur expliqua à Nicodème que le royaume de
Dieu,
son Eglise, ne venait pas d'une manière visible, mais
par
la révélation du Saint-Esprit. L'homme doit naître
d'eau
et aussi de l'Esprit pour pouvoir entrer dans son
royaume.
Cela signifie qu'il doit être baptisé et recevoir
l'imposition
des mains pour le don du Saint-Esprit, car
c'est
la porte par laquelle nous entrons dans ce royaume.
Sans
la direction et l'inspiration données par l'Esprit,
les
hommes ne peuvent même pas voir ce royaume.
La
nouvelle Jérusalem
QUESTION:
"Comment faut-il interpréter Apocalypse 21:1-2,
disant
que la nouvelle Jérusalem descendra du ciel
d'auprès
de Dieu?"
REPONSE:
L'idée généralement acceptée dans le
monde est
que
c'est là la ville de Jérusalem, l'antique ville des
Juifs
qui, le jour de la régénération, sera
renouvelée,
mais
tel n'est pas le cas. Dans sa vision, qui ressemble
à
bien des égards à celle donnée à Jean,
Ether vit la
vieille
ville de Jérusalem ainsi que la nouvelle ville qui
n'a
pas encore été construite, et il écrivit ce qui
suit à
leur
sujet, comme on le trouve dans les écrits de Moroni:
Vision
de la nouvelle Jérusalem par Ether
"Car
voici, ils rejetèrent toutes les paroles d'Ether;
car
il leur raconta, en toute vérité, tout ce qui fut
depuis
le commencement de l'homme; et qu'après que les
eaux
se furent retirées de la surface de ce pays, il devint
un
pays préférable à tous les autres pays, un pays
choisi
du
Seigneur; c'est pourquoi le Seigneur voulait que tous
les
hommes qui l'habitent, le servissent;
"Et
qu'il était le lieu de la Nouvelle Jérusalem qui
devait
descendre du ciel et du saint sanctuaire de Dieu.
"Voici,
Ether vit les jours du Christ, et il parla
d'une
Nouvelle Jérusalem dans ce pays.
"Il
dit aussi, touchant la maison d'Israël et la
Jérusalem
d'où Léhi viendrait - qu'après avoir été
détruite,
elle
serait bâtie de nouveau, ville sainte dans le Seigneur;
c'est
pourquoi elle ne pourrait pas être une Nouvelle
Jérusalem,
car elle avait existé dans les temps passés,
mais
elle serait bâtie de nouveau, et deviendrait une ville
sainte
du Seigneur et serait bâtie pour la maison d'Israël.
"Et
qu'une Nouvelle Jérusalem serait édifiée dans ce
pays
pour le reste de la postérité de ce Joseph, ce dont
il
y a eu un type.
"Car
comme Joseph amena son père dans le pays
d'Egypte,
où il mourut, ainsi le Seigneur amena un reste
de
la postérité de Joseph hors du pays de Jérusalem,
afin
de
témoigner sa miséricorde envers la postérité
de Joseph,
et
qu'elle ne périt pas, de même qu'il avait été
miséri-
cordieux
envers le père de Joseph, pour qU'il ne périt pas.
"C'est
pourquoi les restes de la maison de Joseph
seront
établis dans ce pays, et ce sera la terre de leur
héritage;
et ils bâtiront une ville sainte au Seigneur,
semblable
à l'ancienne Jérusalem; et ils ne seront plus
confondus
jusqu'à ce que la fin arrive, quand la terre
passera.
"Et
il Y aur,a de nouveaux cieux et une nouvelle ter-
re;
et ils seront semblables aux anciens, si ce n'est que
les
anciens sont passés, et que toutes choses sont devenues
nouvelles.
"Et
alors vient la Nouvelle Jérusalem, et bénis sont
ceux
qui l'habitent, car ce sont ceux dont les vêtements
sont
blanchis par le sang de l'Agneau; et ce sont ceux qui
sont
comptés parmi le reste de la postérité de
Joseph, qui
était
de la maison d'Israël.
"Et
alors vient aussi la Jérusalem d'autrefois; et
bénis
en sont les habitants, car ils ont été lavés par
le
sang
de l'Agneau; et ce sont ceux qui étaient dispersés et
qui
ont été rassemblés des quatres parties de la
terre, et
des
régions du nord, et qui participent à l'accomplissement
de
l'alliance que Dieu a faite avec leur père, Abraham"
(Ether
13:2-11).
Quand
il se rendit auprès des Néphites, le Sauveur
leur
parla de la Nouvelle Jérusalem et leur dit :
"Et
il arrivera que j'établiraimon peuple, ô maison
d'Israël.
"Et
voici, j'établirai ce peuple dans ce pays, en ac-
complissement
de l'alliance que j'ai faite avec votre père
Jacob;
et il sera une Nouvelle Jérusalem. Et les puissances
du
ciel seront au milieu de ce peuple : Oui, je serai
moi-même
au milieu de vous" (3 Néphi 20:21-22).
Trois
grandes villes saintes
Le
jour de la régénération, quand tout sera
renouve-
lé,
il Y aura trois grandes villes qui seront saintes.
l'une
sera la Jérusalem d'autrefois, qui sera reconstruite
selon
la prophétie d'Ezéchiel, la seconde sera la ville de
Sion,
ou d'Enoch, qui a été enlevée de la terre quand
Enoch
fut enlevé et qui sera rétablie; et la ville de Sion
ou
Nouvelle Jérusalem, qui ser~ construite par la postéri-
té
de Joseph sur ce continent américain.
"Je
ferai descendre la justice des cieux, et je
ferai
monter la vérité de la terre, pour rendre témoignage
de
mon Fils unique, de sa résurrection des morts, oui, et
aussi
de la résurrection de tous les hommes; et je ferai
en
sorte que la justice et la vérité balayent la terre, en
un
lieu que je préparerai, une ville sainte, afin que mon
peuple
puisse ceindre ses reins et attendre le temps de
ma
venue; car là sera mon tabernacle, et elle sera appelée
Sion,
une Nouvelle Jérusalem.
"Et
le Seigneur dit à Enoch: Alors tu les y rencon-
trera,
toi, et toute ta ville; nous les recevrons dans
notre
sein, et ils nous verront. Nous nous jetterons à
leur
cou, et ils se jetteront à notre cou, et nous nous
embrasserons
les uns les autres.
"Là
sera ma demeure, et ce sera Sion, qui sortira de
toutes
les créations que j'ai faites. Et la terre se
reposera
pendant l'espace de mille ans" (Moïse 7:62-64).
18.
LE MILLENIUM
Après
la fin du règne millénaire, nous dit-on,
Satan
qui aura été lié pendant le millenium, sera
libéré
et
s'en ira séduire les nations. Alors viendra la fin. La
terre
mourra, sera purifiée et recevra sa résurrection.
Pendant
cette période de purification, la ville de Sion, ou
Nouvelle
Jérusalem, sera enlevée de la terre; et quand la
terre
sera préparée pour la gloire céleste, la ville
descendra
selon la prédiction du livre de l'Apocalypse.
Sommes-nous
maintenant au millenium ?
QUE3TION
: "A notre époque d'énergie atomique où
tant de
réalisations
merveilleuses se sont produites, et où les
hommes
envoient des satellites faits de main d'homme dans
le
cosmos, vont sur la lune et envoient des satellites vers
certaines
planètes, la pensée nous vient à l'esprit que
nous
sommes peut-être déjà entrés dans le
millenium .•
Voulez-vous
nous éclairer sur la question de savoir si ceci
est
vrai ou non?"
REPONSE:
Cette terre sur laquelle nous demeurons accomplit
la
destinée qui lui a été assignée au
commencement. Selon
le
plan divin, elle a passé par la période de sa création
quand
le Seigneur a déclaré que tout était bon.
Ensuite est
venue
la chute, et la terre a souffert du même état mortel
qui
fut décrété sur Adam. Elle passe maintenant par
sa
période
mortelle où la méchanceté règne sur sa
surface.
Quand
cet état, que le Seigneur a appelé "temporel",
sera
terminé,
alors viendront les mille années de règne et de la
paix
appelé le millénium. Quand cette période sera
terminée,
alors
viendra "un peu de temps" quand Satan, qui aura été
lié
pendant les mille ans de paix, sera libéré et s'en ira
de
nouveau séduire les nations. La destinée finale de la
terre
viendra après cette période de méchanceté,
et lorsque
la
terre sera morte et aura reçu sa résurrection, elle
sera
couronnée
de gloire céleste et prendra la place qui lui '
revient,
qui lui a été préparée dans les cieux.
La
méchanceté du monde ne peut supporter le millenium
Le
règne de la méchanceté sur la face de la terre,
les
grands bouleversements et la détresse parmi les nations
montrent
très nettement que le règne millénaire n'est pas
encore
arrivés. Toutes ces conditions que nous trouvons
aujourd'hui
ont été prédites par les prophètes
d'autrefois.
Le
Sauveur a attiré l'attention sur elles dans ses dernières
instructions
à ses apôtres. Lisez le chapitre 24 de Matthieu
et
le chapitre 21 de Luc. Dans ces instructions à ses
disciples,
le Seigneur a dit très clairement qu'avant sa
seconde
venue, il y aurait de grands prodiges sur la terre,
dans
les cieux et sur les mers. Il y aurait des guerres et
des
bruits de guerres, et le coeur des hommes leur manque-
rait
à cause des nombreux troubles, bouleversements et
remous
parmi les nations, mais toutes ces choses ne
seraient
que le commencement des difficultés. Les prophètes
et
notre Seigneur ont prédit aussi qu'il y aurait des
signes
et des prodiges dans la terre et dans les cieux. Il
ne
peut faire de doute que les avions et les missiles que
l'on
envoie dans le ciel font partie de ces signes et de
ces
prodiges. De plus, il y aura, au moment voulu par le
Seigneur,
des signes dans les corps célestes. La terre n'a
pas
encore commencé à tituber, le soleil ne s'est pas en-
core
assombri et la lune n'a pas encore été transformée
en
sang;
et les étoiles ne sont pas encore tombées du ciel se-
lon
la prédiction.
Christ
règnera sur toute la terre. Des capitales seront
établies
à Jérusalem et à Sion, et le règne de la
paix com-
mencera
et continuera pendant mille ans.
Juste
avant la venue du Seigneur, il y aura un ras-
semblement
d'armées en Palestine. Jérusalem sera assiégée.
C'est
à ce moment-là que le mont des Oliviers se fendra en
deux
comme prédit dans la vision de Zacharie et répété
dans
les
Doctrine et !lliances.
Notre
rédempteur apparaîtra, et les Juifs en fuite qui
se
seront rassemblés tomberont à ses pieds, lui demandant
"Quelles
sont ces blessures dans tes mains et dans tes
pieds?"
Et le Sauveur leur répondra :
Le
millénium viendra quand le Seigneur aura décidé
que
la
coupe de l'iniqUité est pleine. Il viendra purifier la
terre,
et ce jour-là, le voile qui couvre le temple "qui
cache
la terre, sera enlevé et ••• toute chair le
verra en
même
temps", dit le Seigneur (D. & .A.. 101:23-32; comparez
Esaie
65:17-25).
Quand
le millénium viendra, cette terre sera renouve-
lée
et purifiée de sa méchanceté, et ce qui est
proclamé
comme
suit dans le dixième .Article de Foi s'accomplira:
"Nous
croyons au rassemblement littéral d'Israël et à
la
restauration des dix tribus. Nous croyons que Sion sera
bâtie
sur ce continent (l'.A.mérique); que Jésus règnera
en
personne
sur la terre, que la terre sera renouvelée et
recevra
sa gloire paradisiaque".
"Ces
plaies sont celles qui m'ont été infligées dans
la
maison de mes amis. Je suis celui qui a été élevé.
Je
suis
Jésus qui a été crucifié. Je suis le Fils
de Dieu"
(Zacharie
13:6; D. & A. 45:51-52).
!lors
les Juifs repentants verront en lui le Messie
qu'ils
ont attendu et qu'ils ont demandé dans leurs prières
au
cours des siècles. !lors il y aura un grand deuil.
Le
temple sera construit à Jérusalem
!lors
le Seigneur leur pardonnera leurs péchés et
Jérusalem
sera établie. Israël sera rétabli dans sa terre
promise.
Le grànd temple sera construit à Jérusalem, et
le
Des
Eglises sur la terre pendant le millenium
QUESTION:
"Y aura-t-il pendant le millenium d'autres
Eglises
sur la terre avec des ecclésiastiques enseignant
de~
doctrines contraires aux doctrines de l'Eglise que le
Selgneur
a établie? Si je suis bien informé, dans la résur-
rection
des gens de toutes religions seront ressuscités .. . .•.
'
malS
Je ne salS pas tres bien ce qu'il en est en ce qui
concerne
le règne millénaire".
REPONSE
: Quand viendra le règne de Jésus-Christ pendant le
millenium,
seuls ceux qui auront vécu la loi téleste seront
éli:ninés.
Il est écrit dans la :Bible et dans les autres
ouvrages
canoniques de l'Eglise que la terre sera purifiée
de
toute sa corruption et de toute sa méchanceté. Ceux qui
auront
mené une vie vertueuse, qui auront été honnêtes
dans
leurs relations avec leurs semblables et qui se seront
efforcés
de faire du bien au mieux de leur compréhensâon ,
Il
fut révélé à Malachie que "•••
tous les hautains et
tous
les méchants seront comme du chaume; le jour qui vient
les
embrasera, dit l'Eternel des armées, il ne leur lais-
sera
ni racine, ni rameau" (Malachie 4:1). Esaie déclara
aussi
que parce que le peuple avait violé l'alliance
éternelle
et souillé la terre " ••• les habitants du
pays
seront
consumés, et il n'en reste qu'un petit nombre"
(Esaie
24:6). Dans cette dispensation le Seigpeur a révélé
ce
qui suit
"•••
et se préparent pour la révélation qui doit
venir
lorsque
le voile qui couvre mon temple dans mon tabernacle'
qui
cache la terre, sera enlevé et que toute chair me verr~
en
même temps.
"Et
où toutes choses corruptibles à la fois de l'homme,
des
animaux, des champs, des oiseaux des cieux, ou des
poissons
de la mer, tous ceux qui demeurent sur toute la
surface
de la terre, sera consumé.
"Et
où tout ce qui est corruptible dans l'élément
fondera
dans une chaleur ardente et où toutes choses
deviendront
neuves afin que ma connaissance et ma gloire
demeurent
sur toute la terre" (D. & A. 101:23-25).
Tout
ce gui est corruptible sera consumé
Nous
apprenons ainsi que tout ce qui est corruptible,
que
ce soient les hommes, les animaux ou les éléments,
sera
consumés, mais tout, ce qui ne tombe pas sous cet édit
terrible
demeurera. En conséquence, ceux qui sont honnêtes
et
droits dans toutes les nations, familles et religions
qui
ont gardé la loi terrestre aussi bien que la loi
céleste,
demeureront. Dans ces conditions, les hommes
entreront
dans le grand règne de Jésus-Christ, emmenant
leurs
croyances et leurs doctrines religieuses. Leur libre
arbitre
ne leur sera pas enlevé. Le président :Brigham
Young
a dit à ce sujet:
"Pendant
le millenium, les hommes auront le droit de
croire
ce qu'ils veulent, mais ils n'auront pas le droit
de
traiter le nom et la personnalité de la Divinité comme
ils
l'on fait précédemment. Non, mais tout genou fléchira
et
toute langue confessera à la gloire de Dieu le Père que
Jésus
est le Christ" (Discourses of :Brigham Young).
Le
prophète Joseph Smith a dit:
"Il
Y aura des méchants sur terre pendant ces mille ans.
Les
nations païennes qui ne viendront pas adorer seront
visitées
par les jugements de Dieu et devront, dans la
suite,
être balayées de la terre" (Enseignements du
Prophète
Joseph Smith, p. 375-376).
Cette
déclaration qu'il y aura des méchants sur la ter-
re
pendant le millenium a été mal comprise par beaucoup de
personnes,
car le Seigneur a déclaré que les méchants ne
demeureront
pas, mais seront consumés (D. & A. 5:18-19; 29:
8-10;
101:23-25). En utilisant ce terme "méchant", il faut
le
comprendre dans le language du Seigneur, comme
l'utilisent
les Doctrine et Alliances, section 84, versets
49-53.
Le Seigneur y appelle "méchants" ceux qui n'ont pas
reçu
l'évangile, car ils sont toujours sous l'esclavage du
péché,
n'ayant pas été baptisés. "Les habitants de
l'ordre
terrestre
resteront sur la terre pendant le millenium, et
167cette
classe n'a pas reçu les ordonnances de l'évangile"
(Enseignements
du Prophète Joseph Smith, p.375).
L'Evangile
sera enseigné avec grand pouvoir
L'évangile
sera enseigné bien plus intensément et avec
un
plus grand pouvoir pendant le mi11enium jusqu'à ce que
tous
les habitants de la terre l'acceptent. Satan sera lié
de
manière à ne plus pouvoir te~ter aucun homme. Si un
homme
refuse de se repentir et d'accepter l'évangile dans
de
telles conditions, il sera maudit (Esaie 65:20).
Grâce
aux révélations données au prophète, nous
apprenons
que
pendant le règne millénaire de Jésus-Christ tous
les
hommes
finiront par embrasser la vérité. Esaie prophétisa
ce
qui suit à propos du mi11enium :
"Le
loup habitera avec l'agneau et la panthère se
couchera
avec le chevreau; le veau, le lionceau, et le
bétail
qu'on engraisse, seront ensemble, et un petit enfant
les
conduira. La vache et l'ours auront un même pâturage,
leurs
petits un même gîte; et le lion, comme le boeuf,
mangera
de la paille. Le nourrisson s'ébattra sur l'antre
de
la vipère, et l'enfant sevré mettra sa main dans la
caverne
du basilique. Il ne se fera ni tort ni dommage sur
toute
ma montagne sainte; car 'la terre sera remplie de la
connaissance
de l'Eternel, comme le fond de la mer par les
eaux
qui le couvrent" (Idem 11:6-9) •
Ce
chapitre d'Esaie, Moroni le cita au prophète Joseph
et
il lui dit qu'il était sur le point de s'accomplir. Si
la
connaissance du Seigneur couvre la terre comme les eaux
couvrent
le fond de la mer, c'est qu'elle doit être reçue
universellement.
En outre, la promesse du Seigneur par
Jérémie
est qu'il ne sera plus nécessaire que quiconque
enseigne
son prochain, "••• en disant: Connaissez
l'Eternel!
Car tous me connaîtront, depuis le plus petit
jusqu'au
plus grand, dit l'Eternel" (Jérémie 31:34).
A
quoi sert le libre arbitre pendant le mi11enium?
QUESTION:
"Si cette terre est le terrain d'épreuve qui
permet
de voir si nous obéirons aux commandements du
Seigneur
et si nous recevons notre libre arbitre pour voir
si
nous choisirons le bien ou le mal, et si pendant le
mi11enium
il n'y a pas de mal, alors à quoi servira le
libre
arbitre? Comment un homme né pendant le mi11enium
peut-il
choisir le bien si on ne lui a pas aussi présenté
le
mal?"
REPONSE:
Le Seigneur n'a jamais adopté aucune mesure qui
serait
de nature à priver qui que ce soit de son libre
arbitre.
Pendant le mi11enium, ce privilège lui sera ac-
cordé.
Il
Y aura une grande différence quand Satan se verra
enlever
son pouvoir pendant cette période, mais les habi-
tants
de la terre auront toujours leur libre arbitre. On
nous
enseigne que, pendant ces mille ans, les gens ne
seront
pas obligés de croire et qu'il y en aura beaucoup,
au
moins au début, qui appartiendront aux Eg1i~es protes-
tantes
et catholiques. Le Seigneur ne leur en1evera pas
leur
droit de croire comme ils le veulent. Toutefois, s'ils
persistent
dans leur incréduli~é dans les condition~ ~ui
existeront,
ils seront condamnes. Avant que cette per~ode
ne
soit terminée, tous auront reçu la vérité.
Nous lisons
de
nouveau dans Esaie
"Il
ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma monta-
gne
sainte, car toute la terre sera remplie de la connais-
sance
de l'Eternel, comme le fond de la mer par les eaux
qui
le couvrent" (Esaie 11:9).
19.
L'EVANGILE DE JESUS-CHRIST
La
nouvelle alliance éternelle
QUESTION:
"Qu'entend-on par la nouvelle alliance éternel-
le?
Cela signifie-t-il le mariage et le scellement au
temple?"
REPONSE:
La nouvelle alliance éternelle est la plénitude
de
l'évangile (D. & 11.. 66:22). Elle se compose de "tous
contrats,
alliances, liens, obligations, serments, voeux,
actes,
unions, associations ou promesses" qui sont scellés
sur
les membres de l'Eglise par le Saint-Esprit de promesse
ou
Saint-Esprit, par l'autorité du président de l'Eglise
qui
détient les clefs (Idem 132:7). Le préSident de
l'Eglise
détient les clefs de la Prêtrise de Melchisédek.
Il
délègue l'autorité à d'autres et les
autorise à ac-
complir
les ordonnances sacrées de la prêtrise.
Le
mariage pour l'éternité est une nouvelle alliance
éternelle.
Le baptême est aussi une~uvelle alliance
éternelle
(Idem 132:22) et de même l'ordination à la
prêtrise
et toutes les autres alliances sont éternelles et
font
partie de la nouvelle alliance éternelle qui embrasse
toutes
choses.
A
la section 22 des Doctrine et Allainces, versets 1 et
2,
le Seigneur dit du baptême que c'est une "nouvelle al-
liance
éternelle". Néanmoins, à la section-T32,
les versets
6
et 7, le Seigneur parle de la nouvelle alliance éternelle
et
explique en détail ce qu'elle est. Il parle maintenant
d'une
alliance déterminée, qui embrasse "tous contrats,
al-
liances,
liens, obligations, serments, voeux, actes, unions,
associations
ou promesses" relatifs au salut et à l'exalta-
tion
dans le royaume céleste.
La
plénitude de l'évangile
QUESTION:
"Une question s'est posée concernant le passage
suivant
des Doctrine et Alliances, section 20, versets 8 à
10.
"Et
il lui donna d'en haut, par le moyen qui avait été
préparé
auparavant, le pouvoir de traduire le Livre de
Mormon.
"Lequel
contient l'histoire d'un peuple déchu et la
plénitude
de l'évangile de Jésus-Christ aux Gentils et aux
Juifs
également.
"Lequel
fut donné par inspiration, et confirmé à d'au-
tres
par le ministère d'anges et est déclaré par eux
au
monde".
"Un
des frères estimait qu'il y avait une erreur dans ce
passage,
parce que le Livre de Mormon ne parle pas des
ordonnances
du temple pas plus que d'autres choses es-
sentielles
à notre salut et au salut des morts. Notre
instructeur
répondit qU'indubitablement la plénitude de
l'évangile
se trouvait dans la partie des plaques qui n'ont
pas
encore été traduites, mais cette explication ne satis-
faisait
pas les membres de la classe. Voudriez-vous nous
aider
à mieux comprendre?
REPONSE:
Examinons tout d'abord ce que le Seigneur entend
par
"une plénitude de l'évangile". Il ne voulait
pas donner
l'impression
que toute vérité appartenant à l'exaltation
dans
le royaume de Dieu avait été remise aux Néphites
et se
trouvait
dans le Livre de Mormon pour être remise pendant
notre
dispensation aux Gentils et aux Juifs. Cette expres-
sion
ne veut pas non plus dire que toutes les vérités
appartenant
au royaume céleste et à l'exaltation dans ce
royaume
devaient se trouver dans les pages du Livre de
Mormon.
Il y a beaucoup de vérités relatives à
l'exaltation
qui
n'ont pas été révélées et qui ne
le seront pas à l'hom-
me
pendant qU'il est dans la mortalité. Beaucoup de choses
relatives
à l'exaltation ne peuvent être reçues maintenant
et
ne concernent pas l'homme mortel. Ces vérités n'ont pas
été
données aux Néphites, elles ne peuvent pas non plus
nous
être données à l'épà l'époque
actuelle, car elles ne s'ap-
pliquent
aucunement aux besoins de l'état mortel et nous
ne
pourrions pas non plus les comprendre pendant que nous
sommes
dans la mortalité. Ces choses appartiennent au
royaume
de Dieu et seront révélées à ceux qui
atteignent
le
royaume céleste (2 Cor. 12:2-4).
Beaucoup
de vérités réservées pour la gloire
immortelle
Beaucoup
de choses qui sont réservées aux âmes
glorifiées
immortelles appartiennent à l'exaltation. La
plénitude
de l'évangile telle qu'elle est exprimée dans les
Doctrine
et Alliances traite donc des principes du salut
par
lesquels nous atteignons cette gloire. Par conséquent,
le
Seigneur a révélé dans le Livre de Mormon tout
ce qui
est
nécessaire pour diriger les personnes qui sont dispo-
sées
à en suivre les préceptes, et les amener à la
plénitu-
de
des bénédictions du royaume de Dieu. Le Livre de Mormon
contient
donc effectivement toutes les vérités qui sont es-
sentielles
aux Gentils et aux Juifs ou à n'importe quel
autre
peuple pour les préparer en vue de cette glorieuse
exaltation
dans le royaume céleste de Dieu.
Il
est indiscutable que le Livre de Mormon enseigne que
les
premiers principes de l'évangile sont la foi en Dieu,
la
repentance, le baptême pour la rémission des péchés,
le
don
du Saint-Esprit, l'obéissance à la loi divine, et que
l'homme
ne peut pas être sauvé dans l'ignorance de ces
vérités
divines. Il enseigne que "la méchanceté n'a jamais
été
le bonheur" et que nul ne peut-être sauvé sans
s'être
repenti
du péché.
Toutes
les vérités ne sont pas destinées aux hommes
profanes
Dans
le Livre de Mormon, nous trouvons, concernant la
résurrection
des morts, la déclaration la plus claire, q~
ait
jamais été révélée à
l'homme. Qu'on se souvienne qu'il
y
a des vérités manifestées dans les alliances qui
ne sont
pas
destinées au monde. Celles-ci n'apparaissent bien
entendu
pas dans le Livre de Mormon. Le Seigneur enseigna
à
ses disciples beaucoup de choses qu'ils ne devaient pas
révéler
au monde et qui n'appartiennent qu'à ceux qui ont
fait
leurs alliances en justice. Les choses de ce genre
n'apparaissent
pas dans le Livre de Mormon, la Bible, ni
aucun
autre livre publié.
S'il
n'y a pas d'allusion dans le Livre de Mormon au
baptême
pour les morts, nous po~ons la question : Pourquoi
y
en aurait-il une? Le baptême pour les morts n'est-il
pas
exactement le même principe que pour les vivants? la
réponse
est naturellement "oui". Il n'y avait pas de
baptême
pour les morts avant la résurrection de notre
Seigneur.
Cette ordonnance pour les morts ne fut accomplie
que
lorsque Jésus eut ouvert la voie. Par conséquent, s'il
n'est
pas question de baptême pour les morts dans le Livre
de
Mormon, cela ne prouve pas qu'après la résurrection de
Jésus,
ils n'ont pas pu, dans le cas où c'était nécessaire,
accomplir
ces ordonnances, étant donné qu'ils avaient la
plénitude
de la prêtrise.
La
déclaration du Seigneur est appropriée
Nous
pouvons en conclure que la déclaration du Seigneur
dans
les Doctrine et Alliances n'est pas contredi te parce
que
le baptême, après la résurrection de notre
Seigneur est
exactement
la même ordonnance qu'avant sa résurrection, et
en
ce qui concerne les morts, c'est simplement une exten-
tion
aux morts d'un principe qui a traversé les siècles
depuis
le commencement.
Notre
responsabilité est d'accomplir toutes les ordon-
nances
essentielles pour les morts, quelle que soit
l'époque
où ils ont vécu ou quand ils sont morts, depuis le
temps
d'Adam jusqu'à l'époque actuelle. On nous a enseigné
que
c'est là notre responsabilité et que le Seigneur, en
son
temps, lorsque nous aurons fait tout ce qui est notre
pouvoir,
fera en sorte, par la révélation, pour que ce soit
possible
pour le salut de tous les morts dignes à toutes
les
époques du temps. La grande oeuvre du millenium sera
cette
oeuvre.
Il
Y a plusieurs années, le préSident Charles W.
Penrose,
da.ns une conférence générale de l'Eglise, a dit
ce
qui suit:
Instructions
données par le président Charles W. Penrose
Certains
de nos frères se sont mis à discuter de la
plénitude
de l'évangile éternel. On nous dit que le Livre
de
Mormon contient la plénitude de l'évangile, que ceux
qui
aiment susciter une querelle disent que le Livre de
Mormon
ne contient aucune allusion à l'oeuvre du salut pour
les
morts et qu'il y a beaucoup d'autres choses relatives
à
l'évangile qui ne sont pas décrites dans ce livre, et
cependant
on nous dit que le livre contient "la plénitude
de
l'évangile éternel". Or qu'est-ce que la plénitude
de
l'évangile?
Lisez soigneusement la révélation concernant
les
trois gloires, section 76 dans les Doctrine et Al-
liances,
et vous y verrez défini ce qu'est l'évangile.
Dans
ce passage, Dieu le Père éternel et Jésus-Christ,
son
Fils,
et le Saint-Esprit sont décrits comme étant les trois
personnes
de la Trinité, le seul Dieu, le Père, La Parole
et
le Saint-Esprit, tous les trois étant un seul Dieu.
Quand
les hommes croient en cette doctrine et obéissent
aux
ordonnances qui sont enseignées dans la même liste de
principes,
vous obtenez la plénitude de l'évangile pour
cette
raison : si vous croyez réellement de manière à
avoir
foi
en notre Père éternel et son Fils Jésus-Christ,
Rédempteur,
et si vous l'écoutez, vous apprendrez tout ce
que
vous avez besoin de faire pour le salut des vivants et
la
rédemption des morts.
Quand
les hommes croient se repentir et sont baptisés
par
l'autorité divine et que le Saint-Esprit leur est
conféré
comme don, ils reçoivent l'Evangile éternel.
(General
Conference Report, avril 1922, pp. 27-28.)
20.
L'Église
Le
nom de l'Eglise
QUESTION:
"Une chose que j'ai trouvée dans toute l'Eglise
presque
sans exception est l'emploi constant du sobriquet
"mormon"
de préférence au nom donné par le Seigneur par
lequel
son Eglise devrait être connue: Eglise de
Jésus-Christ
des Saints des Derniers Jours (D. &A. 115:4).
"Quand
j'étais non membre, je ne connaissais pas le
nom
correct de l'évangile. Quand je suis allé à
l'armée,
j'ai
découvert que "l'Eglise mormone" n'était en
réalité
pas
"l'Eglise mormone" mais l'Eglise de Jésus-Christ des
Saints
des Derniers Jours.
"Je
constate que la grande majorité des gens avec qui
je
parle ne savent pas que les Saints des Derniers Jours
croient
que Jésus-Christ est le nom de l'Eglise et que c'est
son
Eglise. Nous, en tant que membres, en utilisant constam-
ment
le nom "mormons", sommes responsables de la croyance
générale
des non membres que nous ne sommes pas des disci-
ples
du Sauveur.
"Dans
3 Néphi chapitre 27, le Seigneur dit à ses disci-
ples
que son Eglise, qui est édifiée sur son évangile,
doit
porter
son nom. Il n'est pas étonnant que les gens soient
dans
la confusion quant à ce que nous enseignons et pensent
parfois
que les "mormons" ne sont pas vraiment des chréti-
ens".
REPONSE:
C'est un fait que le terme "mormons" a été
ap-
pliqué
par les ennemis acharnés de l'Eglise par esprit de
dérision.
A mesure que le temps passait, l'expression
s'adoucit
et commença à être utilisée par les amis
aussi
bien
que par les ennemis quand il s'agissait de nommer
l'Eglise
et ses membres.
Le
Livre de Mormon rend témoignage de Jésus-Christ
La
critique avancée que les membres de l'Eglise sont
universellement
connus sous le nom de "mormons" et que
l'Eglise
est "l'Eglise Mormone" vient bien entendu de ce
que
nous croyons au Livre de Mormon qui est le document le
plus
grand et le plus clair que.nous ayons rendant témoi-
gnage
de la grande mission de Jésus-Christ, notre Seigneur.
Quiconque
le lit sincèrement sera convaincu de sa véracité
et
se rapprochera davantage du Fils de Dieu que d'aucune
autre
manière.
Les
Néphites croyaient au Christ; ils écrivirent et
prophètisèrent
sur lui et sur sa mission et si on ne peut
jeter
à juste titre le blâme sur quelqu'un qui croit au
Livre
de Mormon, il n'y a aucune raison valable pour que
les
Saints des Derniers Jours se donnent le nom de "mormons"
ou
disent que l'Eglise est "l'Eglise mormone". Les mission-
naires
ne doivent pas être occupés à "faire de la
propagan-
de
pour le mormonisme" mais leur mission doit être de
persuader
les gens à croire au Christ, le Fils de Dieu, et
à
devenir membres de son Eglise, l'Eglise de Jésus-Christ.
Le
terme Saints des Dërniers Jours n'est ajouté au nom que
pour
le distinguer des Saints des premiers jours.
S'il
ne peut y avoir aucune disgrâce ni condamnation
à
être appelés "mormons" et "l'Eglise
mormone", le fait
reste,
et c'est une chose jl. laquelle nous devons tous faire
attention,
que nous appartènons à l'Eglise de Jésus-Christ
des
Saints des Derniers Jours; le nom que le Seigneur à don-
né
pour nous désigner.
La
Première Présidence originelle était-elle
indépendante
du
collège des apôtres?
QUESTION
: "Le Sauveur avait-il au midi des temps une
Première
Présidence dans l'Eglise qui était indépendante
du
collège des apôtres?"
REPONSE:
Pendant que le Sauveur était avec les apôtres, il
n'était
pas nécessaire d'avoir une Première Présidence,
ni
des
assistants ni des conseillers. Les douze apôtres
travaillaient
avec lui pour être ses témoins spéciaux.
Le
texte relatif à l'histoire de l'Eglise au premier
siècle
est extrêmement maigre. Le Nouveau Testament
confirme
notre connaissance qu'une petite partie seulement
de
l'histoire et de la vie des frères de ce temps-là nous
est
parvenue.
Il
est possible que Pierre, Jacques et Jean aient
formé
une Première Présidence en plus du collège des
apôtres.
ceci nous ne le savons pas avec exactitude. Le
fait
reste qu'ils ont été choisis par le Seigneur avant son
départ
pour travailler comme tels (Matthieu 17:1-13; D.H.C.
vol.3,pp.387,
Doctrines of Salvation, vol.3,pp.151-152).
L'ordre
ancien était patriarcal
Du
temps d'Adam jusqu'au temps de Moïse, il n'y avait
pas
d'apôtres. L'Eglise était sous l'ordre patriarcal, et
ceux
qui dirigeaient et présidaient étaient des patriarches.
Ce
ne fut qu'à son avènement que Jésus-Christ
ajouta l'of-
fice
d'apôtre à la prêtrise. L'oeuvre du ministère
peut
très
bien être quelque chose de progressiste que le
Seigneur
a ajouté aux offices lors de générations
successives.
Il
est tout à fait possible que Pierre, Jacques et
Jean
aient travaillé en tant que Première Présidence
tout
en
conservant leur position comme membres des Douze. Toutes
les
informations que nous avons indiquent qu'ils agissaient
comme
tels tout en étant trois membres du Conseil des Douze.
Nous
savons toutefois que des apôtres furent ajoutés à
l'Eglise
après le temps du mini~tère de notre Seigneur.
Matthias
fut choisi pour remplacer Judas (Actes 1:15-16).
Paul
prit manifestement la place de quelqu'un d'autre
(1
Tim. 2:7; 2 Tim. 1:11; Tite 1:1). Barnabas, qui est aus-
si
appelé apôtre, à très bien pu prendre la
place d'un
autre
(Actes 14:14). Ensuite nous avons "Jacques, le frère
du
Seigneur", et Jude qui ont généralement été
considérés
comme
détenant la même autorité divine (Gal. 1:19;
épître
de
JUde).
C'est
une pratique dangereuse que de critiquer l'Eglise
maintenant
parce que nous avons une Première Présidence et
un
collège de douze apôtres. Je vous assure que cela a été
fait
par commandement divin du Seigneur.
"Il
Y a nécessairement des présidents ou officiers qui
président,
issus de ceux qui sont ordonnés aux divers of-
fices
de ces deux prêtrises, ou nommés par eux ou de parmi
eux.
"Trois
grands prêtres présidents de la Prêtrise de
Melchisédek
choisis par le corps, nommés et ordonnés à cet
office,
et soutenus par la confiance, la foi et la prière
de
l'Eglise, forment le quorum de la présidence de l'Eglise.
"Les
douze conseillers voyageurs sont appelés à être
les
douze apôtres ou témoins spéciaux du nom du
Christ dans
le
monde entier - différant ainsi des autres officiers de
l'Eglise
dans les devoirs de leur appel" (D. &A. 107:21-
23).
Les
Néphites avaient-ils une organisation ecclésiastigue
avant
le temps d'Alma?
QUESTION
: Cette semaine, dans notre leçon, nous avons
rencontré
la question qui suit : "Sommes-nous nécessaire-
ment
obligés de conclure que les Néphites n'avaient pas
d'Eglise
organisée avant le temps d'Alma? Voir Mosiah 18:17
-18
et 23:16-17".
REPONSE
: Pour avoir la chose bien claire sous les yeux,
citons
les passages en question:
"Et
désormais ils furent appelés l'Eglise de Dieu ou
l'Eglise
du Christ. Et quiconque était baptisé par le
pouvoir
et l'autorité de Dieu était ajouté à son
EgliS:.
"Et
Alma, ayant l'autorité de Dieu, ordonna des pretres,
un
prêtre pour cinquante membres, afin de leur prêCher et
leur
enseigner les choses du royaume de Dieu (Mosiah 18:17-
18).
"Et
Alma était leur grand-prêtre, le fondateur de leur
Eglise.
"Et
nul ne recevait l'autorité de prêcher ou d'ensei-
gner,
si ce n'était par lui de la part de Dieu. C'est
pourquoi,
il consacra tous leurs prêtres, et tous leurs
instructeurs,
et nul n'était consacré si ce n'était des
hommes
justes" (Idem 23:16-17).
Alma
organisa une branche de l'Eglise
Alma
avait été un des prêtres du roi Noé dans
le pays
de
Léhi-Néphi. La colonie qui se trouvait dans ce pays se
sépara
du gros de l'Eglise à Zarahemla. Du temps d'Amaléki,
qui
tenait les annales néphites, un groupe de Néphites
dirigé
par Zéniff désira occuper le territoire qui avait
été
colonisé au départ par les Néphites (Omni,
versets
27:30;
Mosiah 9) et contracta avec les lamanites un accord
qui
lui assurait la possession de ce pays. Il y installa
un
royaume indépendant qu'il posséda pendant de nombreuses
années,
quoique étant constamment en guerre avec les
lamanites
et étant son esclave. Avec le temps, sous le
roi
Noé, il devint très méchant. C'est à ce
moment-là que
le
prophète Abinadi fut assassiné, et Alma, ayant accepté
les
enseignements d'Abinadi, rassembla autour de lui tous
ceux
qui étaient disposés à garder les commandements
du
Seigneur,
et ce faisant, il attira sur lui-même et sur ses
disciples
la colère du méchant roi, et ils durent fuir de
chez
eux dans le désert avec l'intention de retourner au
pays
de Zarahemla. Pendant qu'ils étaient dans le désert,
Alma
organisa son groupe de croyants en une branche de
l'Eglise
et on dit de lui qu'il en était le fondateur.
Le
gros des Néphites, sous le deuxième roi Mosiah,
était
toujours intact dans le pays de Zarahemla. La pas-
sage
disant qu'Alma était le fondateur de leur Eglise n'a
trait
qu'aux réfugiés qui fuirent le pays du premier
héritage
des Néphites. Avec le temps, ils retrouvèrent le
gros
de l'Eglise, et Alma fut consacré comme grand-prêtre
de
l'Eglise dans tous les pays occupés par les Néphites.
Le
royaume de Dieu et l'Eglise sont synonymes
La
colonie que Léhi fit sortir de Jérusalem faisait
partie
de l'Eglise de Jésus-Christ. Depuis le temps d'Adam
jusqu'à
notre époque actuelle, toutes les fois que le
peuple
a obéi aux commandements de Dieu, l'Eglise était là,
et
des gens y entraient en obéissant à ces mêmes
ordon-
nances
que l'on pratique aujourd'hUi. Si un missionnaire
allait
dans un pays étranger et baptisait un homme par
l'autorité
divine, cet homme devenait membre de l'Eglise de
Jésus-Christ.
Ce fut le cas du temps d'Abraham de Moïse
d'Elie
et de Jean-Baptiste. Il n'est pas nécessaire d'avoir
une
organisation complète composée de branches, paroisses
et
pieux pour constituer l'Eglise de Jésus-Christ. Partout
où
une personne est légalement baptisée, là se
trouve
l'Eglise,
ou,par le droit de ce baptême, il en devient
membr~.
Le royaume de Dieu et l'Eglise sont synonymes. Le
prophete
Joseph Smith l'a bien dit en ces termes:
S'ils
furent baptisés et avaient le don du
Saint-Esprit
du temps de Léhi, alors ils avaient une
organisation
ecclésiastique qui dura pendant toute
l'histoire
néphite, malgré les apostasies constantes qui se
produisaient
parmi eux.
"Certains
disent que le royaume de Dieu n'a pas été
établi
sur terre avant le jour de la Pentecôte, et que Jean
n'a
pas prêché le baptême de repentanc&pour la
rémission
des
péchés. Mais je dis, au nom du Seigneur, que le
royaume
de Dieu a été établi sur la terre depuis les
jours
d'Adam
jusqu'aux temps présents. Chaque fois qu'il y a eu
un
homme juste sur terre, auquel Dieu a révélé sa
parole
et
a donné pouvoir et autorité d'administrer en son nom,
et
où
il y a un prêtre de Dieu, un ministre possédant le pou-
voir
et l'autorité de Dieu pour administrer les ordonnances
de
l'Evangile et officier dans la Prêtrise de Dieu, là se
trouve
le royaume de Dieu. Et c'est parce qu'ils ont reje-
té
l'évangile de Jésus-Christ et les prophètes que
Dieu
avait
envoyés, que les jugements de Dieu se sont abattus
sur
les peuples, les villes et les nations des différentes
époques
du monde, ce qui fut le cas pour les cités de
Sodome
et de Gomorrhe, lesquelles furent détruites parce
qu'elles
avaient rejeté les prophètes" (Enseignements du
Prophète
Joseph Smith, p. 379).
Le
baptême pratiqué du temps de Léhi
Nous
apprenons dans le Livre de Mormon que l'ordon-
nance
du baptême pour la rémission des péchés
fut pratiquée
dès
le début par les Néphites. Bien que l'on ne parle pas
de
confirmation, néanmoins les membres furent confirmés,
car
il y a des manifestations abondantes du don du
Saint-Esprit.
S'ils
furent baptisés et avaient le don du
Saint-Esprit
du temps de Léhi, alors ils avaient une
organisation
ecclésiastique qui dura pendant toute
l'histoire
néphite, malgré les apostasies constantes qui se
produisaient
parmi eux.
21.
Le baptême d'eau
Le
baptême est-il nécessaire pour entrer dans les royaumes
terrestre
et téleste ?
QUESTION
: Lebaptême est-il nécessaire pour obtenir
l'entrée
dans les royaumes terrestre et téleste? Toutes les
personnes
qui ressuscitent et qui vont dans ces royaumes
inférieurs
ne doivent-elles pas être baptisées avant de
pouvoir
quitter le paradis? Qu'arrivera-t-il à ceux qui
sont
au paradis qui refusent d'accepter l'évangile et le
baptême
par procuration?"
REPONSE:
Les Ecritures déclarent très clairement que le
baptême
n'est que pour le royaume céleste. Pour avoir une
place
dans le royaume terrestre ou téleste, la baptême
n'est
pas nécessaire.
Le
prophète Joseph Smith a dit
"•••
un homme peut être sauvé, après le jugement, dans
le
royaume terrestre, ou dans le royaume téleste, mais il
ne
pourra jamais voir le royaume céleste de Dieu, sans être
baptisé
d'eau ni d'Esprit" (Enseignements du Prophète
Joseph
Smith, p.11).
Le
royaume de Dieu mentionné par le Sauveur dans sa
conversation
avec Nicodème montre clairement que c'est du
royaume
céleste qu'il est question. Ceci découle également
des
instructions que notre Sauveur donna à ses apôtres
quand
il les quitta. Ils devaient aller dans le monde
entier
prêcher l'évangile: tous ceux qui acceptaient et
étaient
baptisés entreraient dans le royaume céleste, mais
tous
les autres seraient damnés ou affectés à un des
autres
royaumes
(Marc 16:15-16).
Dans
les Doctrine et Alliances, ceci est dit très
clairement
(D. & A. 20:25-29; voir aussi D. & A. 76 et 29).
C'est
une damnation (un arrêt) et un refus de progres-
sion
dans l'exaltation pour tous ceux qui refusent de re-
cevoir
la lumière. Nous ne serons jamais baptisés pour
tous
les morts. Le baptême pour les morts est pour ceux qui
sont
morts sans connaître ou sans avoir eu le privilège de
connaître
l'évangile, et alors it ne s'appliquera qu'à ceux
gui
sont morts et qui sont disposés à accepter l'évangile
dans
le monde des esprits.
En
faisant l'oeuvre pour les morts, nous nous trouvons
dans
la nécessité de faire du travail dans les temples
pour
tous les noms que nous trouvons dans nos documents
généalogiques
et laisser au Seigneur le soin de juger du
point
de savoir qui est digne.
Le
baptême dans les temps anciens
QUESTION
: "Nous discutions des paroles de Jésus à
Nicodème:
"Si un homme ne naît d'eau et d'esprit, il ne
peut
entrer dans le royaume de Dieu" (Jean 3:5) et l'on a
posé
la question de savoir si c'était là un décret
donné
par
le Sauveur qui n'avait effet que sur le monde de son
temps,
ou si cette pratique et ce commandement existaient
depuis
le début des temps. Certains d'entre nous pensaient
que
c'était une nouvelle' doctrine imposée au monde depuis
le
temps du Sauveur et que dans les temps anciens, et
jusqu'à
sa venue, il y avait d'autres principes du salut
qui
ne comprenaient pas le baptême et l'imposition des
mains
pour le don du Saint-Esprit. Quelqu'un dit que le
baptême
n'est pas mentionné dans l'Ancien Testament et
certains
estimaient qu'assurément si c'était la pratique
dans
les temps anciens, l'Ancien Testament en aurait parlé.
Voulez-vous
avoir la bonté de nous éclairer sur cette
question?
REPONSE
: Le baptême pour la rémission des péchés
est une
ordonnance
de l'évangile qui a été exigée de tous
ceux qui
veulent
le royaume de Dieu depuis la transgression d'Adam.
Nous
pouvons croire que c'est une ordonnance qui a existé
sur
toutes les terres créées au cours des temps où
la
mortalité
a régné. En fait, chaque principe et ordon~ance
de
l'évangile a toujours été nécessaire pour
le salut de
l'homme
mortel.
Il
Y a plusieurs raisons pour lesquelles le baptême
n'est
pas mentionné dans l'Ancien Testament. Tout d'abord
le
baptême est un mot grec signifiant plonger ou immerger.
L'Ancien
Testament était écrit en hébreu et par
conséquent
on
n'y trouve pas le mot baptême dans les écrits originaux
187Il
Y a des passages de l'Ancien Testament que l'on pourrait
interpréter
comme signifiant le baptême tels que les
ablutions
et les purifications. Les fonts baptismaux du
temple
de Salomon étaient manifestement utilisés à
cette
fin.
Il
n'y a pas de manuscrits originaux
Deuxièmement,
au cours des ~nnées, les scribes s'oc-
cupèrent
à faire des copies des Ecritures et ils ap-
portèrent
certains changements par inadvertance ou autre-
ment.
Il n'est à la connaissance de l'homme aujourd'hui
aucun
exemplaire originel d'aucun des livres de la Bible;
il
est très possible que des éliminations se soient
produites.
Troisièmement,
dans les traductions ultérieures, ~
lorsque
les Ecritures tombèrent entre les mains de savants
chrétiens
qui n'acceptaient pas le baptême par immersion,
d'autres
erreurs se produisirent probablement. Ceci fut
certainement
le cas, car l'ange du Seigneur le révéla à
Néphi
(1 Néphi 13:24-29).
Le
baptême, principe fondamental
Le
Livre de Mormon nous enseigne que le baptême pour
la
rémission des péchés a été le
principe fondamental de
l'évangile
chez les Néphites depuis le temps de Léhi
jusqu'à
la fin de leur histoire (2 Néphi 9:23-24).
Tout
au long du Livre de Mormon, il y a des allusions
au
baptême comme ordonnance pour la rémission des péchés.
Le
mot qu'ils utilisaient pour désigner le baptême ne nous
est
pas révélé, mais dans la traduction, le prophète
Joseph
Smith utilisa le terme bien connu de notre temps.
Dans
la Perle de Grand Prix, le but du baptême est
expliqué
tel qu'il fut enseigné à Adam (Moïse 6:57-65;
comparez
1 Jean 5:4-8).
Pour
les Juifs, le baptême n'était pas une nouvelle
ordonnance
Quand
Jean-Baptiste vint du désert appelant à la
repentance
et baptisant tous ceux qui venaient à lui, son
acte
ne parut pas créer de curiosité, comme s'il introdui-
sait
une doctrine nouvelle et étrange. Les Juifs repentants
le
considéraient comme une ordonnance essentielle bien
connue
parmi eux, ce qui était le cas. Selon beaucoup
d'auteurs
juifs, le baptême était une ordonnance de
l'Israël
d'autrefois.
"Jean
s'avança dans l'esprit des prophètes d'autrefois
pour
prêcher son baptême de repentance symbolisé par la
purification
d'eau (voir Jérémie 4:14 et Ezéchiel 36:25;
Zacharie
13:1).
Selon
les enseignements rabinicaux qui étaient domi-
nants
même pendant l'existence du temple, le baptême, après
la
circoncision et le sacrifice, était une condition que le
converti
au judaïsme devait absolument remplir ••• (The
Jewish
Encyclopedia, Funk & Wagnalls, vol. 2, p.499).
Dans
un article publié dans le Times and Seasons, le
1er
septembre 1842, le prophète Joseph Smith écrivit sur le
baptême
ce qui suit:
"Dans
les anciens temps du monde, avant que le
Sauveur
ne vînt dans la chair, "les Saints étaient baptisés
au
nom de Jésus-Christ qui devait venir, parce qu'il n'y
avait
jamais eu aucun nom par lequel les hommes pussent
être
sauvés; et lorsqu'il fut venu dans la chair et eut été
crucifié,
alors les Saints furent baptisés au nom de
Jésus-Christ,
crucifié, ressuscité d'entre les morts et
monté
au cieux, afin qu'ils fussent ensevelis dans le
baptême
comme lui et élevés à la gloire comme lui, afin
que
comme
il n'y a eu qu'un seul Seigneur, une seule foi, un
seul
baptême et un seul Dieu et Père de nous tous, de
même
il n'y avait qu'une seule porte vers les demeures de
la
béatitude. Amen." (Times and Seasons, vol. 3, p. 905.)
Rebaptême
de Néphi 3
QUESTION
: "Dans notre étude du Livre de Mormon, nous avons
lu
que quand Jésus-Christ apparut aux Néphites en
Amérique,
il
donna à Néphi le pouvoir de baptiser (3 Néphi
11:21).
Nous
nous souvenions qu'après la prédication de Samuel, le
prophète
lamanite, beaucoup crurent et allèrent trouver
Néphi
et furent baptisés (Hélaman 16:3-4). Si Néphi
avait
déjà
l'autorité de baptiser, pourquoi était-il nécessaire
que
le Christ lui donnât de nouveau ce pouvoir? Etait-ce
simplement
pour éclaircir et régler les querelles entre
eux
(3 Néphi 11:28) ou y avait-il une autre raison?"
REPONSE:
Il n'y a rien d'étrange à ce que, quand le
Seigneur
vint auprès des Néphites, Néphi fût
baptisé ainsi
que
tous les autres bien qu'il l'eût déjà été.
L'Eglise
chez
les Néphites avant la venue du Christ n'était pas dans
sa
plénitude et était sous la loi de Moïse. Le
Sauveur
rétablit
la plénitude et leur donna toutes les ordonnances
et
toutes les bénédictions de l'évangile. "Elle
devint par
conséquent
une nouvelle organisation, et ils y entrèrent
par
le baptême (3 Néphi 9:15-22; 11:10-40; 12:18-19; 15:4-
10).
Nous
avons une situation semblable dans cette
dispensation.
Le prophète Joseph Smith et Oliver Cowdery
furent
baptisés sur l'ordre de l'ange Jean-Baptiste (Perle
de
Grand Prix, Joseph Smith 2:68-72). Plusieurs autres
furent
baptisés avant l'organisation de l'Eglise. Mais le
jour
où l'Eglise fut organisée, tous ceux qui avaient
précédemment
été baptisés le furent de nouveau, non pour la
rémission
des péchés, mais pour entrer dans l'Eglise. Dans
chaque
cas, la raison était la même. (Voir Smith, Doctrines
of
Salvation, vol. II, P. 336.)
Jésus
accomplit-il les baptêmes?
QUESTION
: "Dans "Our Lord of the Gospels" (Notre Seigneur
des
Evangiles), section 36, on nous reporte à Jean 3:22 qui
dit:
'''Aprèscela, Jésus, accompagné de ses
disciples, se
rendit
dans la terre de Judée; et là, il demeurait avec
eux,
et il baptisait". Puis dans Jean 4:1-2, nous lisons:
"Le
Seigneur sut que les pharisiens avaient appris qu'il
faisait
et baptisait plus de disciples que Jean. Toutefois,
Jésus
ne baptisait pas lUi-même, mais c'était ses disciples"
"QUESTION:
Jésus baptisait-il lui-même ou se
contentait-il
d'instruire les apôtres et de les laisser
baptiser?"
REPONSE:
Il est bien établi que notre Seigneur détenait
toutes
les clefs et toute l'autorité de la prêtrise et
avait
le droit divin d'officier dans toutes les ordonnances
de
l'évangile; il n'était pas non plus en dessous de sa
dignité
d'agir en quelque qualité qu'il le désirât. Il
consacra
une grande partie de son temps à imposer les mains
aux
malades, à rendre la vue aux aveugles, à ressusciter
les
morts, à guérir les lépreux et à donner
des bénédic-
tions
aux multitudes qui ~'attroupaient autour de lui. Il
ne
fait pas de doute qu'il avait l'autorité d'accomplir
n'importe
quelle oeuvre relative à son ministère. Au
troisième
chapitre de Jean, il est clairement dit qu'il
baptisait.
Au quatrième chapitre, tel qu'il nous est par-
venu
par des traductions déficientes, il est dit qu'il ne
baptisait
pas, ou c'est impliqué dans la plupart des
traductions
modernes. Malheureusement, nous n'avons pas de
manuscrit
original.
Le
Dr Adam Clarke dit ce qui suit dans son Commentary
191"
On ne nous dit pas clairement que le Christ
haptisa
quelqu'un d'eau: mais ses disciples le faisaient;
chap.
IV:2, et ce qu'ils faisaient par son autorité et son
commandement
lui est attribué. Il est de coutume courante
dans
tous les pays et dans toutes les langues d'attribuer
les
actes de ceux qui sont sous le gouvernement et la
direction
d'un autre à la personne par qui ils sont dirigés
et
gouvernés. Mais il y en a qui pensent que le Christ ne
baptisa
pas tout d'abord; mais qu~nd il eut des disciples,
il
leur laissa ce travail; et ainsi ces deux passages
doivent
être ainsi compris :
1.
Ici, le Christ baptisa avant d'appeler ses douze
apôtres
et 2. chap. IV:2, le baptême administré par les
disciples
après que le Christ les eût appelés à
l'oeuvre.
(Commentary
de Clarke sur Jean 4:1-4, volume V, p. 509.)
Le
prophète Joseph Smith a interprété comme suit ce
passage
dans Jean 4:1-4
"Lorsque
les pharisiens eurent appris que Jésus
faisait
et baptisait plus de disciples que Jean, ils
cherchèrent
plus diligemment des moyens de le mettre à
mort;
car beaucoup acceptaient Jean comme prophète, mais
ne
croyaient pas en Jésus. Or, le Seigneur le savait,
quoique
lui-même ne baptisât point autant que ses disciples,
car
il les laissait donner l'exemple, préférant l'un à
l'autre."
(Version inspirée.)
22.
La Sainte-Cène
La
Sainte-Cène et le pardon du péché
QUESTION:
"Voulez-vous répondre à cette question: Le fait
de
prendre la Sainte-Cène absout-il quelqu'un de ses
péchés?"
REPONSE
: Le pardon des péchés vient de la foi et de la
repentance
sincère. Si un membre de l'Eglise a commis un
péché,
la procédure correcte c'est de se repentir et d'avoir
le
désir sincère de réparer le mal commis. Si nous
avons
fait
du tort à un frère ou à une soeur, nous devons
aller
trouver
la personne lésée et confesser notre péché
et nous
devons
faire amende honorable. Si c'est un péché contre
l'Eglise,
nous devons le confesser devant l'Eglise et
demander
pardon (D. & A. 42:87-92 et 59:7-12).
En
mars 1841, le Seigneur dit:
"Il
vous est également commandé de ne chasser de vos
réunions
de Sainte-Cène aucune personne appartenant à
l'Eglise;
néanmoins, si quelqu'un a transgressé qu'il ne
prenne
pas la Sainte-Cène avant d'avoir réparé.
"En
outre, je vous dis, vous ne chasserez de vos
réunions
de Sainte-Cène aucune personne qui cherche sincère-
ment
le royaume - je dis ceci à propos de ceux qui ne sont
pas
de l'Eglise" (Idem 46:4-5; voir aussi 3 Néphi 18:.28-31).
Quand
on prend la Sainte-Cène indignement
Paul
dut prendre à partie les membres de l'Eglise de
Corinthe
parce qu'ils péchaient en prenant la Sainte-Cène
sans
en être dignes. Il semble que quand ils se ras-
semblaient
ils transformaient le service de Sainte-Cène en
un
festin ~ù ils mangeaient et devenaient ivres. Paul dit
donc
à leur sujet :
"N'avez-vous
pas des maisons pour y manger et boire?
Ou
méprisez-vous l'Eglise de Dieu, et faites-vous honte à
ceux
qui n'ont rien? Que vous dirai-je vous louerai-je? En
cela
je ne vous loue point.
"Car
j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné;
c'est
que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré,
prit
du pain, et, après avoir rendu grâces, le rompit, et
dit:
Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites
ceci
en mémoire de moi. ,
"De
même, après avoir soupé, il prit la coupe, et
dit:
Cette
coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites
ceci
en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez.
Car
toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous
buvez
cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur
jusqu'à
~e qu'il vienne.
"C'est
pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la
coupe
du Seigneur indignement, sera coupable envers le
corps
et le sang du Seigneur.
"Que
chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il
mange
du pain et boive de la coupe; car celui qui mange et
boit
sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un
jugement
contre lui-même.
"C'est
pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup
d'infirmes
et de malades, et qu'un grand nombre sont morts"
(1
Corinthiens 11:22-30).
Importance
de la réunion de Sainte-Cène
QUESTION:
"J'ai toujours eu le sentiment que prendre la
Sainte-Cène
était un des devoirs les plus importants
incombant
aux membres de l'Eglise. De plus, que quand nous
la
prenons, nos pensées doivent se concentrer sur la nature
de
l'alliance incarnée dans les prières. Rien d'autre ne
devrait
détourner notre esprit ou notre attention de ce
service
sacré. L'observation me convainc que l'attitude
et
la solennité sacrées que cette ordonnance requiert ne
sont
pas toujours observées. Quelle mesure peut-on prendre
pour
insuffler dans le coeur des membres de l'Eglise une
attitude
pieuse et plus sacrée dans le respect de cette
ordonnance?"
REPONSE:
Le Sauveur a institué la Sainte-Cène à la fête
de
la
Pâque, le soir où il était avec ses apôtres
immédiate-
ment
avant son arrestation et sa condamnation. C'est dans
cette
chambre haute qu'il donna à ses apôtres des
instructions
importantes et leur présenta la Sainte-Cène
comme
moyen par lequel ils se souviendraient de lui
jusqu'à
la fin des temps. A partir de la chute d'Adam
jusqu'à
cette dernière Pâque, le Seigneur avait donné la
loi
du sacrifice par l'effusion du sang d'animaux et
d'oiseaux
qui devait être, comme l'ange le révéla, "une
similitude
du sacrifice du Fils unique du Père" (Moïse 5:7)
et
il devait être observé jusqu'à la venue de
Jésus-Christ.
Dans
ce sacrifice, ils devaient se rappeler le grand
sacrifice
qui allait venir. Après l'expiation de Jésus sur
la
croix, cette effusion de sang devait cesser et doréna-
vant
ses vrais disciples devaient se souvenir de lui et des
raisons
de sa mort sur la croix, et ces signes représentant
son
corps et son sang qui avaient été versés furent
donnés
en
remplacement du sacrifice d'animaux. Dorénavant ses
195disciples
devaient se réunir en assemblée solennelle et
prendre
le pain en souvenir de son corps et le vin en
souvenir
de son sang qui fut versé pour eux.
Après
que l'Eglise eût été organisée en 1830, le
Seigneur
donna à l'Eglise une révélation dans laquelle il
disait:
"Car
voici, je vous le dis, p~u importe ce que vous
mangez
ou ce que vous buvez, lorsque vous prenez la
Sainte-Cène,
si vous le faites uniquement en vue de ma
gloire,
vous souvenant dans le Père de mon corps qui a été
déposé
pour vous et de mon sang qui a été versé pour la
rémission
de vos péchés.
"C'est
pourquoi, je vous donne le commandement de ne
pas
acheter de vin, ni de boisson forte de vos ennemis;
"Vous
n'en boirez donc pas ,à moins que ce soit du vin
nouveau
fait parmi vous, oui, dans ce royaume, qui est
celui
de mon Père qui sera édifié sur terre" (D.
& A. 27:2-
4).
A
partir de ce moment-là, ces instructions furent sui-
vies
et le Seigneur commanda au prophète Joseph Smith
d'utiliser
de l'eau pure plutôt que du vin. Autant que les
registres
le révèlent, l'eau fut utilisée pour la première
fois
au temple de Kirtland dans les assemblées solennelles
qui
s'y tenaient.
L'esprit
approprié est essentiel
On
ne devrait jamais rien introduire dans la réunion
de
Sainte-Cène qui puisse nuire à cette ordonnance. Les
membres
de l'Eglise doivent se rassembler dans l'esprit
de
foi et de prière. Leur esprit doit être concentré
sur
la
Sainte-Cène. Il ne doit y avoir ni chuchotement, ni
autre
conversation, car c'est là un péché. L'esprit de
chaque
membre doit être attentif aux prières et à la
plénitude
de leur signification. Ceux qui officient dans la
bénédiction
des emblèmes doivent sentir la solennité de
l'événement
et le caractère sacré de l'ordonnance tout com-
me
si le Seigneur était là en personne avec eux.
Prendre
la Sainte-Cène est une des ordonnances les
plus
sacrées données dans l'Eglise. Elle est donnée
pour
que
nous entrions en communion plus intime avec l'Esprit du
Seigneur
et renouvelions ainsi trois alliances extrêmement
sacrées.
Elles sont : premièrement, que nous prendrons sur
nous
le nom de Jésus-Christ, deuxièmement que nous nous
souviendrons
toujours de lui, troisièmement que nous
garderons
toujours les commandements qu'il nous a donnés.
Il
nous est promis que si nous voulons faire ceci, nous
serons
bénis de la compagnie constante de son Esprit. Si
nous
avons enfreint l'une quelconque des alliances, alors
il
doit y avoir un repentir sincère par lequel nous rece-
vrons
le pardon de l'Eglise avant de prendre la Sainte-Cène.
Comment
prenons-nous sur nous le nom du Fils ?
l'Eglise
est appelée par son nom et nous devons nous
souvenir
qu'en prenant la Sainte-Cène nous reconnaissons sa
main
dans notre rédemption de la mort, qui est le don ac-
cordé
à tous les hommes, et dans la rémission de nos
péchés
personnels qui vient de notre obéissance à garder
ses
commandements.
Le
roi Benjamin nous a bien fait comprendre ce que
l'on
entend par prendre sur nous le nom du Fils. Grâce à
l'alliance
que nous faisons, nous sommes des fils et des
filles
engendrés spirituellement en Jésus-Christ. Nous
devenons
ses fils et ses filles parce qu'il nous a rachetés
et
nous a donné la vie, brisant ainsi le pouvoir du
tombeau.
Il dit:
"Et
à ce titre, vous êtes affranchis et il n'est aucun
autre
titre auquel vous pouvez être af~ranchis. Il n'est
pas
d'autre nom donné par lequel le salut soit accordé;
c'est
pourquoi je souhaite que vous preniez le nom du
Christ
sur vous, vous tous qui avez fait alliance avec Dieu
de
lui obéir jusqu'à la fin de vos jours.
"Et
quiconque le fera aura sa place à la droite de
Dieu,
car il saura le nom par lequel il est appelé; car il
sera
appelé par le nom du Christ.
"Et
quiconque ne prendra pas le nom du Christ sera
appelé
d'un autre nom; c'est pourquoi il·se trouve à la
gauche
de Dieu.
"Et
je voudrais que vous vous souveniez aussi que
c'est
là le nom que je disais que je vous donnerais, lequel
ne
serait jamais effacé que pour cause de transgression;
gardez-vous
donc de transgresser, pour que ce nom ne soit
point
effacé de votre coeur.
"Je
vous le dis; je voudrais que vous vous souveniez
de
toujours retenir ce nom gravé dans votre coeur, pour
ne
pas vous trouver à la gauche de Dieu, mais pour que vous
entendiez
et connaissiez la voix au.} vous appelle+a et le
nom
par lequel vous serez appelés' ,Mosiah J:8-12).
Commandement
de nous souvenir du Sauveur
"Toujours
se souvenir de lui" ne veut pas simplement
dire
se souvenir qu'il a été crucifié, mais garder
constamment
à l'esprit les raisons pour lesquelles il l'a
été
et les bénédictions qui ont été données
à chacun de
nous
par sa mort et sa résurrection. Nous devons nous
souvenir
de sa grande souffrance et de ce que cela lui a
coûté
d'effectuer la grande expiation. Nous devons nous
souvenir
qU'il l'a fait à cause de son amour, non seulement
pour
ceux qui croient en lui, mais aussi pour le monde
entier
(Jean 3:16).
Grâce
à cette expiation, la résurrection devient
universelle,
et toute âme verra son corps restitué à son
esprit,
inséparablement unis, pour ne plus jamais être
divisés.
En outre, les vrais croyants recevront la rémis-
sion
de leurs péchés et les bénédictions de la
vie éternel-
le,
qui est de demeurer en la présence de Dieu. Telles sont
les
choses dont nous devons nous souvenir.
Nous
devons garder les commandements
La
troisième chose dont nous devons nous souvenir
c'est
que nous faisons alliance de garder ses commandements.
Comment
un membre de l'Eglise peut-il prendre la
Sainte-Cène
et renouveler ces alliances, puis quitter cette
assemblée
sacrée et délibérément enfreindre l'un
quelconque
des
commandements divins! En faisant pareille chose, nous
apportons
la condamnation à notre âme. Il vaut beaucoup
mieux
que les membres de l'Eglise ne prennent jamais ces
emblèmes,
ce qui signifie renouveler ces trois alliances,
que
de les prendre et puis d'aller commettre le péché. Le
Seigneur
nous a toutefois donné le commandement solennel de
prendre
la Sainte-Cène. Ceux qui méprisent à maintes
reprises
et constamment ce commandement et restent à
l'écart
de cette réunion de Sainte-Cène perdront l'Esprit
du
Seigneur, car son Esprit ne demeurera pas chez ceux qui
négligent
de renouveler ces alliances d'une manière suivie.
Pourguoi
donner la Sainte-Cène aux petits enfants ?
QUESTION:
"En discutant de l'ordonnance ~e la. Sainte-Cène,
un
des membres a parlé du manque de comprehenslon que beau-
coup
de membres de l'Eglise semblent avoir,vis-à-Vis d~
cette
ordonnance. On a dit que la Sainte-Cene est donnee
aux
petits enfants de l'Ecole du Dimanche des jeunes, et .
certains
membres ont dit que le fait que les enfants partl-
cipaient
si souvent à cette ordo~nance,à cet âge diminuait
son
sens sacré, et puisque la Salnte-Cene est le ~enouvel-
lement
de l'alliance faite au baptême et que ces Jeunes
enfants
n'ont pas encore été baptisés, pourquoi la
Sainte-Cène
leur est-elle administrée?"
REPONSE:
La révélation nous enseigne que les petits
enfants
sont innocents devant le Seigneur. D'autre part
nous
apprenons par révélation que les petits enfants sont
rachetés
s'ils meurent dans leur tendre enfance, car ce
décret
a été promulgué dès la fondation du monde
que par
la
miséricorde et la rédemption de Jésus-Christ
tous les
petits
enfants qui meurent doivent être sauvés et que Satan
n'a
aucun pouvoir sur eux (D. & A. 29:46-47).
Il
est révélé aussi "que les petits enfants
qui
meurent
avant d'arriver à l'âge de responsabilité sont
sauvés
dans le royaume céleste" (DRC vol. 2 , p.381). Les à
parents
ont le commandement d'~nsei~er à l~urs enfants
comprendre
les principes de l'evanglle depUls leur plus.
tendre
enfance, de leur enseigner à comprendre la doctrlne
de
la repentance, de la foi en Jés~s-~hrist~ l'~rdonnance
du
baptême pour la rémission des p~ches et ~,prler,~vant
d'arriver
à l'âge de responsabilite, de manlere qu Ils
sachent
pourguoi ces ordonnances et ces principes sont des
199parties
essentielles de l'Evangile de Jésus-Christ (D. & A.
68:25-28).
Si les parents négligent cet important devoir,
le
péché reposera sur ces parents.
Nous
lisons au chapitre 19 de Matthieu, verset 14,
que
quand on amena des enfants au Sauveur" certains disci-
ples
intervinrent et réprimandèrent ceux qui s'éfforçaient
de
les faire bénir, mais Jésus réprimanda ces
disciples,
disant
:
"Laissez
les petits enfants, et ne les empêchez pas
de
venir à moi; car le royaume des cieux est pour ceux qui
leur
ressemblent."
Une
autre fois, il appela à lui un petit enfant, le
mit
au milieu d'eux et dit:
"Je
vous le dis en vérité, si vous ne vous convertis-
sez
et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous
n'entrerez
pas dans le royaume des cieux. C'est pourquoi,
quiconque
se rendra humble comme ce petit enfant, sera le
plus
grand dans le royaume des cieux. Et quiconque reçoit
en
mon nom un petit enfant, comme celui-ci, me reçoit
moi-même.
Mais, si quelqu'un scandalisait un de ces petits
qui
croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on
suspendît
à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât
au
fond de la mer" (Matt. 18: 3-6).
Les
jeunes enfants ont l'esprit réceptif
Contrairement
à l'opinion exprimée par certains qui
pensent
que prendre la Sainte-Cène si jeune "en diminue le
sens",
nous proclamons sincèrement que permettre aux petits
enfants
de prendre la Sainte-Cène quand elle leur est
expliquée
agit sur leur esprit exactement dans le sens
contraire.
Certains d'entre nous ne comprennent probablement
pas
la profondeur de l'esprit d'un petit enfant. Assurément
les
petits enfants de la classe de la Primaire peuvent
comprendre
que la Sainte-Cène est une ordonnance sacrée
quand
on le leur enseigne soigneusement. Et nous pouvons
encore
dire que, même s'ils sont trop petits pour compren-
dre,
la pratique leur enseigne que c'est une ordonnancè
sacrée
et ceci portera finalement ses fruits. Il semble
qu'un
enfant de la classe des tout petits est certainement
capable
de se rendre compte que la Sainte-Cène est un privi-
lège
spécial, ayant trait au sacrifice de notre Rédempteur
sur
la croix.
Un
des plus beaux passages du Livre de Mormon,
relatif
à l'apparition du Sauveur aux Néphites, dit ceci
"Et
lorsqu'il eut dit ces mots, il pleura, et la
multitude
en rendit témoignage, et il prit leurs petits
enfants
un à un, et les bénit, et pria le Père pour eux.
"Et
lorsqu'il eut fait cela,il pleura de nouveau.
"Et
il parla à la multitude et leur dit: Voici vos
petits
enfants.
"Et
comme ils regardaient, voici, ils levèrent les
yeux
vers le ciel, ils virent des anges descendre du ciel
Comme
au milieu d'un feu; et ils descendirent et entourèrent
ces
petits enfants, et ils étaient environnés de feu; et
les
anges
les servirent" (3 Néphi 17:21-24).
"Voici,
il arriva le lendemain que la multitude se
rassembla
et vit et entendit ces enfants; oui, même de tout
petits
enfants ouvrirent la bouche et dirent des choses
merveilleuses;
et les choses qu'ils dirent, il ne fut permis
à
nul homme de les écrire" (Idem 26:16).
Trop
hâtifs dans notre jugement
Nul
ne doutera que ces petits enfants étaient si
profondément
impressionnés qu'ils se souvinrent tous les
jours
de leur vie de ce glorieux événement.
Ce
serait certainement un acte désagréable aux yeux
de
notre Père céleste si nous, qui sommes plus âgés,
refusions
aux petits enfants l'ordonnance sacrée de la
Sainte-Cène
simplement parce que nous avons le sentiment
qu'ils
sont trop jeunes pour comprendre.
23.
LE RESPECT DES COMMANDEMENTS
La
loi temporelle et spirituelle
QUESTION
: .A la section vingt-neuf des Doctrine et .Alliances,
verset
30 jusqu'à la fin, il y a des passages relatifs aux
lois
temporelles et spirituelles qui ne sont pas clairs
pour
moi. Par exemple, le Seigneur dit aux versets 34 et 35:
"
' C'est pourquoi, en vérité, je vous dis que pour
moi
tout est spirituel et que je ne vous ai jamais donné, en
aucun
temps, de loi qui fÛt temporelle, ni à aucun }tomme, ni
aux
enfants des hommes, ni à .Adam, votre père, que j'ai
créé.
"
' Voici, je lui ai accordé d'agir à sa guise, et je
lui
ai donné un commandement - mais ce n'est pas un commandement
temporel
que je lui ai donné, car mes commandements
sont
spirituels, et ils ne sont ni naturels, ni temporels,
ni
charnels, ni sensuels.'
"Voulez-vous
expliquer la fin de cette déclaration
depuis
le verset 30 jusqu'à la fin de la section?"
REPONSE
: La grande différence entre notre Père éternel
et
l'homme
mortel, c'est le fait qu'il a obtenu la perfection
et
que pour lui il n'y a rien de temporel. Même la vie
mortelle
où nous nous trouvons, bien que pour nous ellè ait
·''
un commencement et une fin, pour notre Père éternel
elle
n'est
qu'une étape nécessaire dans son plan éternel
pour le
profit
de l'homme. Tout ce que nous devons travérser dans la
mortalité
fait partie d~ plan divin.
Si
nous avons vécu dans une obéissance fidèle au
plan
divin
accordé à Adam et transmis par des serviteurs dûment
nommés
du Seigneur, une résurrection glorieuse nous est
promise.
Et nous deviendrons des dieux, même des fils et des
filles
de Dieu avec le pouvoir d'atteindre finalement la
perfection,
gouvernant notre postérité et jetant ainsi les
bases
de la progression éternelle comme fils et filles de
notre
Père céleste et co-héritiers de Jésus-Christ,
notre
Frère
ainé, qui nous a rachetés de la mort éternelle
en
versant
son sang sur la croix.
Notre
Père éternel voudrait que toutes les âmes soient
sauvées
si c'était faisable. Mais le salut est basé .sur le
mérite
et l'obéissance à la loi divine et par conséquent
ne
s'obtient
que par l'obéissance aux commandements divins.
Nous
sommes mis à l'épreuve pour voir si nous serons fidèles
à
notre Rédempteur et à notre Père éternel
dans la situation·
mortelle
où nous nous trouvons. Parmi les leçons que nous
sommes
censés apprendre, il y a celle de marcher par la foi
et
non par la vue. Nous ne sommes pas abandonnés à
nous-mêlmes
pour
tâtonner et trouver notre chemin dans les ténèbres
J
complètes. Les principes fondamentaux de l'évangile ont
été
j
proclamés depuis le commencement de sorte que ceux qui le
J
veulent peuvent recevoir la lumière ~t la connaissance divi-
'
nes. En conséquence, la mortalité doit être
considérée comme
une
période d'écolage qui est essentielle à notre
progression
et
à notre exaltation éternelles dans le royaume
de
notre Père céleste.
Le
respect de toute la loi
QUESTION
: "Ayez la bonté d'expliquer ce qu'entendait
Jacques
par ces paroles : 'Car quiconque observe toute la
loi,
mais pèche contre un seul commandement, devient coupable
de
tous (Jacques 2:10). Ceci me paraît être une doctrine
très
sévère que de dire qu'un homme est coupable d'avoir
enfreint
tous les commandements s'il n'en a enfreint qu'un
seul.
A certains d'entre nous, ceci parait être une injustice."
REPONSE
Jacques suppliait les membres de l'Eglise d'être
fidèles
à toutes choses. Cette épître est une épître
extraordinaire
en
ce qu'elle présente la question de l'obéissance
totale
aux commandements du Seigneur. Elle relève beaucoup
de
faiblesses des hommes et plaide pour une observance meilleure
et
plus fidèle des lois du Seigneur qui sont si essentielles
à
notre exaltation. Il cite beaucoup de commandements
et
exhorte tout le monde à "mettre en pratique la
parole
et à ne pas se borner à l'écouter". En ce
temps:-là,~
comme
aujourd'hui, il y en avait beaucoup qui n'écoutaient
pas
et n'observaient pas les commandements que le Seigneùr
leur
avait donnés.
Après
avoir donné ses instructions et enseigné aux
membres
à être fidèles en toutes choses, il dit : "Car
quiconque
observe toute la loi, mais pèche contre un seul
commandement,
devient coupable de tous" (Jacques 2:10). Il
n'entendait
pas par là que celui qui volait était coupable
de
meurtre, ou que celui qui mentait était coupable d'impudicité.
Il
s'efforçait de faire entrer dans l'esprit des 1
membres
que le royaume de Dieu est ~· Ses lois sont parfaites.
Personne
d'impur ne peut y entrer. Etant donné que
c'est
un :royaume parfait, il faut obéir à ses lois. Il ne
peut
pas y avoir de désunion, ni d'opposition dans 9e :royaume.
Ses
lois ne peuvent être changées, car les choses éternelles
ont
fait leurs preuves et sont par conséquent éternelles.
Elles
sont basées sur la justice et la miséricorde
avec
l'amour parfait de Dieu. Par conséquent quiconque entre
dans
le :royaume doit accepter de son propre libre arbitre
toutes
les lois et y obéir, se trouvant en accord complet
avec
toutes. Si un homme ne peut demeurer dans un accord
strict
et total, il ne peut y entrer et, pour employer les
mots
de Jacques, il est coupable de tous. En d'autres tè:rmes,
s'il
y a une loi divine qu'il ne :respecte pas, il lui
est
:refusé de participer au :royaume et est, dans un sens
figuré,
coupable de tout, puisque tout lui est :refusé.
Dans
le :royaume céleste, nous devons être dignes à
toüs
les points de vue, sinon nous ne :recevrons pas la bénédiction.
Le
:royaume de Dieu doit exister dans une unité
absolue.
Il faut obéir à toutes les lois, et aucun membre
de
l'Eglise ne peut y avoir de place s'il n'est en accord
total.
CoiniD.ent
peut-on accorder 1 Néphi 3:7 et Doctrine et Alliances
84:4
?
QUESTION
: "Comment pouvons-nous faire accorder 1 Néphi
chapitre
3 verset 7 où Néphi dit que le Seigneur 'ne donne
aucun
commandement aux enfants des hommes sans préparer le
chemin
pour qu'ils puissent accomplir ce qu'il leur commande'
avec
Doctrine et Alliances 84:4 où il était commandé
aux
Saints de construire un temple à Independence en cette
génération,
temple qui ne fut pas construit selon le commandement
donné
?"
REPONSE
: Il n'y a absolument aucun conflit entre ces deux
passages.
Nous
lisons dans une autre :révélation donnée à
l'Eglise
en
janvier 1841 que le Seigneur délivra les membres de l.'Eglise
de
l'obligation de construire le temple (D. & A. 124:
49-54).
Le Seigneur accepta les efforts des membres de l'Eglise
et
les libéra.
Le
Seigneur ouvrit la voie à Néphi parce que l'obten~
tian
des plaques était, comme l'avait montré Léhi,
une
nécessité
absolue. ~'était une question de vie ou de mort
spirituelle
que d'avoir en leur possession les annales sacrées
que
Néphi fut :renvoyé se procurer à Jérusalem.
Le
Seigneur
liquida donc toute opposition et permit à Néphi
d'accomplir
l'oeuvre qui lui avait été confiée. Le moment
:réel
de la construction du temple n'était pas arrivé et par
conséquent
le Seigneur :remit _le moment à plus tard. La construction
du
temple dans toutes les conditions n'était pas
une
exigence essentielle en 1832. Il est certain que le
Seigneur
aurait supprimé toute opposition s'il avait été
à
ce
moment-là nécessaire de construire un bâtiment
aussi
splendide.
Au contraire, il libéra les Saints de leur engagement
et
:remit le moment à plus tard. Assurément le Sei~
gneur
connaît la fin depuis le commencement et quels que
soient
les actes des hommes, les desseins du Seigneur l'emporteront.
La
Parole de Sagesse
QUESTION
: Voulez-vous me dire, s'il vous plaît, si la Parole
de
Sagesse a jamais été présentée à
l'Eglise comme un
commandement
dont l'observance soit obligatoire pour les
membres
de l'Eglise ?
REPONSE
: La réponse à cette question est tout si~plement
oui,
ce commandement a été donn~ et répété
à plusieurs occasions.
Le
9 septembre 1851, le président Erigham Young déclarait
que
les membres de l'Eglise avaient eu assez de
temps
pour apprendre l'importance de cette révélation et
que
désormais, elle serait considérée comme un
commandement
divin.
Ceci fut d'abord mis aux voix devant les membres
masculins
de la congrégation, puis devant les femmes et
accepté
unanimement. A une conférence d'octobre 1908, le
président
Joseph F. Smith fit la même déclaration et cela
s'est
répété de temps à autre.
Il
est vrai qu'au début, il ne s'agissait pas d'un
commandement
obligatoire pour les membres. Néanmoins, le
sens
est clair, aussi nul membre désirant sincèrement
accomplir
la
volonté divine ne penserait à violer consciemment
les
commandements qu'elle contient. Considérons plutôt
dans
quel but elle fut donnée.
"Pour
être envoyée avec salutations, non par commandement
ou
par contrainte mais comme révélation et parole de
sagesse,
montrant l'ordre et la volonté de Dieu en vue du
salut
temporel de tous les saints aux derniers jours.
'~onnée
comme principe et accompagnée d'une promesse
adaptée
à la capacité des faibles et des plus faibles, parmL
tous
les saints, qui sont ou peuvent être appelés saints"
(D.
& A. 89: 2-3) •
"Car
voici il n'est pas bon que je commande en toutes
choses;
car celui qu'il faut contraindre en toutes choses
est
un serviteur paresseux et sans sagesse; c'est pourquoi
il
ne reçoit pas de récompense" (D. & A. 58:26).
Parmi
les autres questions reçues, nous en trouvons de
ce
genre : "Pourquoi le Seigneur ne nous donne-t-il pas une
autre
révélation au sujet des nombreux autres stimulants et
boissons
et sur les aliments convenant au corps ?" La réponse
est
que pareille révélation n'est pas nécessaire. La
parole
de Sagesse est la loi fondamentale. Elle indique la
voie
et contient d'amples instructions au sujet des aliments
et
des boissons qui conviennent au corps et de ceux qui lui
sont
nuisibles. Si nous nous conformons sincèrement à ce
qui
a été écrit, avec l'aide du Seigneur et de son
Esprit,
nous
n'avons pas besoin d'autres conseils. Ces remarq~bles
instructions
contiennent la promesse suivante :
·~t
tous les saints qui se souviennent de mes paroles
pour
les mettre en pratique, marchant dans l'obéissance aux
commandements,
recevront la santé en leur nombril et de la
moelle
en leurs os.
'~t
ils trouveront la sagesse et de grands trésors de
connaissance,
oui, des trésors cachés.
·~t
ils courront et ne se fatigueront point et ils
marcheront
et ne faibliront point" (D. & A. 89:18-20).
Par
l'obéissance au commandement nous est promise
l'inspiration
de l'Esprit du Seigneur par lequel nous saurons
ce
qui est bon et ce qui est mauvais pour le corps,
sans
que le Seigneur nous présente une liste détaillée
'
séparant
le bon du mauvais pour notre protection. Nous apprendrons
par
l'observance fidèle que les promesses du
Seigneur
sont tenues. Nous apprendrons mieux la valeur de
notre
corps mortel. Il nous a été donné comme
tabernacle
éternel
pour notre esprit.
Nombreuses
sont les façons dont nous pouvons manquer à
la
Parole de Sagesse. Nous y manquons lorsque nous mangeons
plus
que de raison, même des aliments sains (D. & A. 59:20).
Le
Seigneur n'a condamné ni l'usage de farine blanche, ni
celui
du sucre cristallisé. Il en est parmi nous qui ne peuvent
supporter
le pain complet et les nourritures plus
grossières
à cause de leur état physique. Selon la promesse
du
Seigneur, nous aurons la sagesse de comprendre ces choses
en
vertu d'une observance fidèle de cette loi fondamentale:
la
Parole de Sagesse.
La
dîme - La loi de la dîme
QUESTION
: "J'ai entendu tant d'explications sur le paiement
de
la dîme que je ne m'y retrouve plus. Je voudrais que vous
composiez
un article donnant des exemples de la manière dont
.
des gens dans des situations tout à fait particulières,
comme
le fermier, le vendeur, le coiffeur et d'autres doivent
payer
leur dîme."
REPONSE
: Au début des temps, le peuple du Seigneur pratiquait
la
loi de l'Ordre Uni. C'est-à-dire qu'il y avait tout
en
commun et qu 1 il n'y avait pas de pauvres parmi eux. Mais
les
temps changèrent, et au lieu d'avoir toutes choses en
commun,
les hommes devinrent égoïstes, et l'état de
perfection
fut
perdu pour l'humanité.
Quand
Isra~l sortit d'Egypte et entra dans la terre
promise,
le Seigneur lui exposa par révélation la loi de la
dîme,
qui était stricte; en outre, que toutes les possessions
devaient
être dîmées, et que le dixième appartenait
au
Seigneur.
Avec
le temps, Isra~l oublia, tout comme beaucoup_demembras
de
l'Eglise le font aujourd'hui, que c'est un commandement
du
Seigneur et qu'il attend des membres de l'Eglise
qu'ils
soient honnêtes avec lui dans le paiement de leur
dîme.
Le
paiement de la dîme est quelque chose de simple.
Même
les plus faibles de parmi nous savent ce que c'est que
la
dixième partie d'un franc. C'est pourquoi de tout franc
que
nous recevons comme salaire ou accroissement provenant
de
quelque source que ce soit, la dixième partie appartient
au
Seigneur. Quand un homme reçoit mille francs d'augmentation,
de
salaire, de revenus ou de quoi que ce soit, le
dixième
de cette somme constitue une dîme. Il y a des personnes
qui,
dans leur emploi, se voient retenir des taxes
de
leurs revenus. Ils ne peuvent pas se justifier en disant
que
la somme retenue, mais qui est portée à leur crédit,
ne,
doit
pas être dîmée. Le fait qu'ils ne l'ont pas
manipulée
ou
vue n'indique pas que le dixième n'appartient pas à
leur
dîme.
Ce
que le Seigneur a dit à Malachie à propos de la
dîme
est tout aussi vrai et s'applique aux membres de l'Eglise
aujourd'hui
comme dans les temps anciens.
Le
paiement de la dîme n'est pas un système compliqué.,
même
pour le fermier, le propriétaire de troupeaux, le .
.
coiffeur ou une personne employée à n'importe quel
autre
métier.
Aujourd'hui, par décret du gouvernement, toute personne
qui
gagne un salaire, quelle que soit son occupation,
est
taxée sur son revenu. Le boutiquier devra faire un
"inventaire"
de
sa subsistance. Il doit apprendre tout ce que
ses
frais ont été, de quelque source qu'ils soient. De même
il
déterminera exactement ce que son pr.ofit a été,
en tenant
soigneusement
ses comptes; il apprendra exactement ce qui
·lui
reste lorsque tous ses frais auront été payés.
Le salarié
qui
reçoit une certaine somme déterminée doit payer
la
dîme selon la loi divine.
24.
LA PRIERE ET LE JEUNE
La
prière et le jeûne
QUESTION
: "Quelle est 1' antiquité de la loi d·e la prière
et
du jeûne ? Nous ~avons que la prière et le jeûne
étaient
pratiqués
du temps de notre Sauveur. Etait-ce aussi une loi
dans
l'Isra~l antique ? Quand fut-elle introduite comme
commandement
en cette dispensation et quand et pourquoi le
jour
fut-il transféré du jeudi au premier dimanche de chaque
mois
?
REPONSE
: Nous pouvons être assurés que le jeûne est unè
coutume
religieuse qui nous vient du commencement des temps
et
est toujours associé à la prière. Il y a de
nombreuses
coutumes
et pratiques qui ont été données autrefois dont
la
connaissance
est devenue si courante que leur origine s'est
perdue
dans l'Antiquité. Nous ne pouvons par conséquent pas
indiquer
le temps ou le lieu où le premier commandement sur
le
jeûne a été donné. Il était courant
dans les temps les
plus
anciens, et le Nouveau Testament rapporte de nombreux
incidents
montrant qu'il était bien établi non seulement
parmi
les véritables adorateurs de la Divinité, mais aussi
parmi
les nations païennes. Tout ceci indique l'antiquité du
jeûne
dont nous pouvons être assurés qu'il a été
révélé à
Adam.
Nous
pouvons déduire des écrits d'Esaïe que la prière
et
le jeûne furent commandés par le Seigneur. Esaïe
réprimande
Isra~l
pour avoir perverti cette doctrine et s'effor-
ee
de le ramener sur le chemin de 1' obéissance fidèle·
(Esaie
58: 1-7).
Esaie
définit clairement le but du jeûne. On l'obser- -
vait
avec un esprit contrit, un coeur rendu humble devant le
Seigneur.
Il fallait abandonner le mal, offrir des prières,
des
supplications et faire l'alliance de nourrir les affamés,
de
vêtir ceux qui étaient nus et de libérer
l'opprimé.
Sion
le faisait . alors, dit le Seigneur, "alors ta lumière
poindra
comme l'aurore, et ta guérison germera promptement;
ta
justice marchera devant toi, et la gloire de l'Eternel
t'accompagnera"
(Idem 58:8). Mais Isra~n avait perverti le
jeûne
et méritait ainsi la réprimande d'Esaie et du Seigneur.
Tout
au long de l'Ancien Testament, nous trouvons des
signes
de l'observance du jeûne et de la prière. Deux des
meilleurs
exemples valent d'être cités ici. Le premier,
c'est
l'histoire du Livre d'Ether. En bref, Raman, l'ennemi
des
Juifs, obligea le roi à publier un décret selon lequel
tous
les Juifs du royaume seraient mis à mort. La loi était
telle
qu'elle ne pouvait être révoquée. Esther, la
reine,
envoya
à tous les Juifs une pétition disant :
"Va,
rassemble tous les Juifs qui se trouvent à Suse
et
jeûnez pour moi, sans manger ni boire pendant trois
jours,
ni la nuit, ni le jour. Moi aussi, je jeûnerai de
même
avec mes servantes, puis j'entrerai chez le roi, malgré
la
loi; et si je dois périr, je périrai" (Esther
4:16).
Un
autre exemple frappant de foi est rapporté dans le
Livre
de Daniel. Lorsque les fourbes complotèrent contrè
Daniel
et le firent jeter dans la fosse aux lions selon la
loi
immuable et lorsque le roi souhaita le délivrer, les
comploteurs
dirent : "Sache, ô roi, que la loi des Mèdes et
des
Perses exige que toute défense ou tout dêcret confirmé
par
le roi soit irrévocable"-(Daniel 6:15). Alors le roi
allaau
palais et passa la nuit à jeûner : "Il ne fit point
venir
de concubine auprès de lui, et il ne put se livrer au
sommeil"
(Idem 6:18). Daniel invoqua aussi le Seigneur dans
le
jeûne et la prière quand il désirait sa faveur
(Idem
10:1-3).
Il
y a aussi dans le Nouveau Testament de nombreuses
allusions
au jeûne et à la prière quand il était
nécessaire
de
recevoir des bénédictions du Seigneur. Dans ce cas, il
suffit
de citer le commandement de notre Sauveur enseigné
dans
le grand sermon sur la montagne, et de la guérison du
jeune
garçon possédé d'un esprit mauvais. Sur la
montagne,
le
Sauveur dit :
"Lorsque
vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme
les
hypocrites, qui se rendent le visage tout défait,
pour
montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Je vous dis en vérité,
ils
reçoivent leur récompense. Mais quand tu jeûnes,
parfume
ta tête et lave ton visage, afin de ne pas montrer
aux
hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est
dans le
lieu
secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le·
rendra"
(Matt. 6:16-18).
L'autre
incident est l'exorcisme du jeune homme que les
disciples
ne pouvaient guérir. Les disciples demandèrent au
Seigneur
pourquoi ils avaient échoué. Il leur dit que c'était
à
cause de leur manque de foi, car s'ils avaient la
foi,
il leur serait possible même de déplacer les montagnes;
ensuite,
il ajouta : Mais cette sorte de démon ne sort que
par
la prière et par le jeûne" (Idem 17:21).
Le
jeûne et la prière dans la dispensation actuelle
nous
sont parvenus depuis les premiers temps. Depuis l'organisation
de
l'Eglise, le principe du jeûne dans l'esprit
de
la prière a été un commandement du Seigneur (D.
& A. 59:
8-13;
88:76, 119). Pour ce qui est du choix d'un jour fixe
du
mois, nous avons ce témoignage qui vient du président
Brigham
Young dans un discours prononcé le 8 décembre 1867
dans
l'ancien Tabernacle de Salt Lake City :
"
••• Vous savez que le premier jeudi de chaque mois
nous
faisons jour de jeûne. Combien y en a-t-il ici qui
connaissent
l'origine de ce jour ? Avant qu'on ne paie la
dîme,
les pauvres étaient soutenus par les dons. Ils venaient
trouver
Joseph (Smith, le prophète) et demandaient de l'aide,
à
Kirtland, et il dit qu'il devrait y avoir un jour de
jeûne,
ce qui fut décidé. Il devait avoir lieu une fois par
mois,
tout comme maintenant, et tout-ce qui aurait _été mangé
ce
jour-là en fait de farine, de viande, de beurre, de
fruits
ou de n'importe quoi d'autre, devait être apporté à
la
réunion de jeûne et mis entre les mains d'une personne
choisie
dans le but de s'occuper des pauvres ••• Qu'il soit
annoncé
au peuple que le premier jeudi de chaque mois, jour
de
jeûne, tout ce qui aurait été mangé par
les maris, les
femmes,
les enfants et les servantes soit mis entre les
mains
de l'évêque pour le soutien des pauvres •••
Les évêques
devraient,
par l'intermédiaire de leurs instructeurs, veiller
à
ce que toutes les familles de leur paroisse qui en
sont
capables donnent aux pauvres ce qu'elles mangeraient
normalement
le jour de jeûne." (Journal of Discourses, vol.
12,
p. 115.)
Cette
coutume de tenir des réunions de jeûne le jeudi
fut
poursuivie à Nauvoo et aussi après l'arrivée des
membres
de
l'Eglise dans les Montagnes Rocheuses. Je peux me souve-
nir
du temps où certaines maisons d'affaires fermaient leur
porte
chaque jour de jeûne et inscrivaient sur les portes :
"Fermé
pour réunion de jeûne". Il semble que les gens
étaient
plus fidèles en ce temps-là pour assister et être
disposés
à rester jusqu'à la fin d'une réunion de deux
heures
ou
même plus. Le passage du premier jeudi au premier
dimanche
du mois se produisit de cette manière. Hyrum M.
Smith
(1872-1918) qui devint plus tard membre du Conseil
des
Douze était missionnaire à Newcastle (Angleterre) en
1896.
Le jeudi de la réunion de jeûne, les membres de l'Eglise
de
ce pays devaient demander un congé sans solde.
Certains
d'entre eux travaillaient dans les mines à charbon.
Quand
ils revenaient des mines, ils devaient rentrer chez
eux,
prendre un bain et changer de vêtements. Ceci était une
perte
à la fois de temps et d'argent. Hyrum écrivit à
son
père,
le président Joseph F. Smith et demanda pourquoi,
dans
de telles circonstances, le jour de jeûne devait être
un
jeudi et non un dimanche. Le président Smith apporta la
lettre
à la réunion de la Première Présidence et
des apôtres
et
l'y présenta. Voici un extrait du procès-verbal de
la
réunion qui se tint le 5 novembre 1896 :
"Le
président Joseph F. Smith présenta le sujet de la
réunion
de jeûne, suggérant qu'un changement de la date du
premier
jeudi au premier dimanche de chaque mois serait probablement
profitable.
Ceci fut ratifié par le président
George
Q. Cannon et lorsque d'autres frères eurent parlé sur
ce
sujet, il fut décidé que l'on supprimerait les services
du
tabernacle le premier dimanche de chaque mois et que les
Saints
de cette ville aussi bien que dans les paroisses du
pays,
se réuniraient dans leur chapelle à deux heures de
l'après-midi
pour observer le jour de jeûne."
L'heure
des réunions de jeûne, et c'est peut~être
regrettable,
a
été graduellement avancée par la plupart des
pieux
et des paroisses de l'Eglise, ce qui a probablement eu
pour
résultat une perte de spiritualité et d'observance du
jeûne.
La
doxologie du Notre Père
QUESTION
: "Est-il vrai que la doxologie du Notre Père ('Car
c'est
à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le
règne,
la puissance et la gloire. Amen.') ne faisait pas
partie
de la prière que le Christ a faite, mais a été
ajoutée
par
quelqu'un qui copiait ou traduisait la Bible ? Si
c'est
vrai, dans quelle condition et par quelle autorité
(s'il
y en avait) a-t-elle été ajoutée ? En outre, si
cette
partie
a été ajoutée, comment justifions-nous le fait
qu'elle
apparaît
dans le Livre de Mormon exactement telle qu'elle
apparaît
dans Matthieu ?"
"Un
investigateur prétend que ce passage du Notre Père
est
une interpolation inautorisée que l'on ne peut trouver
dans
aucun manuscrit connu. Il affirme que Joseph Smith
a
dû copier ces mots de la Bible par ignorance, que ce n'étaient
pas
les paroles du Christ et que par conséquent le
Livre
de Mormon est un faux."
REPONSE
: Il n'y a rien dans cette doxologie qui ne soit pas
vrai,
ni parfaitement raisonnable et vous pouvez être o~rtain
que
le Seigneur ne termina pas sa prière aussi brusque-
_
ment; quelque chose manquerait donc sans cette bénédiction
pour
terminer la prière.
Il
peut être vrai que ce passage ne'se trouve pas dans
beaucoup
de' manuscrits connus, mais cela ne- prouve pas que
le
passage est faux et qu'il ait été inséré
dans la prière
par
des traducteurs qui étaient conscients de la nécessité
d'une
telle clôture. Il faut se souvenir que les manuscrits
que
l'on connaît sont d'une date assez récente. Il n'y a pas
de
manuscrits originels connus. Il se peut que les traducteurs
anglais
aient eu un manuscrit, car assurément les paroles
contestées
sont celles que le Sauveur utiliserait en
faisant
la prière, à laquelle il manquerait beaucoup si ces
paroles
étaient éliminées.
Preuves
tirées de diverses traductions
Considérons
que ces paroles se trouvent dans les traductions
danoise,
suédoise, norvégienne, hollandaise, espagnole
et
allemande. Ceci est important. Ont-ils copié la
version
du roi Jacques ? Ces mots contestés sont sans aucun
doute
l'évangile pur. Vciiciune citation du "Commentary"
du
Dr
Adam Clarke, qui est u:n des meilleurs.
Car
c'est à toi qu'appartiennent ••• le royaume,
etc.
Cette
doxologie est rejetée tout entière par Wetstein,
Griesbach
et les critiques les plus éminents. Les arguments
en
fonction desquels elle est rejetée, apparaissent dans
Griesbach
et Wetstein, en particulier dans la deuxième édition
•••
elle
est écrite de diverses manières dans les divers
manuscrits
et omise par la plupart des pères grecs et latins.
Etant
donné que la doxologie est au moins très ancienne et
était
en usage parmi les Juifs, aussi bien que toutes les
autres
demandes de cette excellente prière, elle ne doit
pas,
à mon avis, être exclue du texte, pour la simple raison
que
certains manuscrits l'ont omise, et qu'elle a été
écrite
de manières ·diverses dans (}'autres. (Co:tnmentary de
Clarke
sur Matthieu 6:13, volume 5, p.73.)
Voilà
donc un des commentaires les plus distingués du
monde
qui affirme que ce passage se trouvait dans certains
manuscrits
et est une expression courante.
Si
vous souhaitez d'autres renseignements, je vous
renvoie
au "Commentary" de Scott, autre célèbre
traité sur
la
Bible. Je cite le passage suivant de ce commentaire :
"Cette
phrase (la doxologie finale) ne se trouve pas
dans
st Luc, ni dans de nombreux exemplaires de st Matthieu.
Cependant
il y a des raisons suffisantes de l'accepter comme
faisant
partie du Notre Père, car elle est dans la version
syriaque
et reconnue dans les liturgies grecques et
elle
se trouve dans la plupart des exemplaires antiques. Et
parce
qu'il est très peu vraisemblable que les saints pères
de
l'Eglise grecque aient pris sur eux d'ajouter leurs propres
inventions
à une forme composée par notre Seigneur
lui-même.
Mais il est probable que notre Seigneur ait énoncé
cette
forme deux fois, en des occasions différentes, ait
ajouté
cette phrase la première fois et ne l'ait pas utilisée
la
seconde; et que les copies latines, gui sont pleines
d'erreurs
(je souligne) aient pu la supprimer dans les deux
cas
de peur de donner l'impression que l'évangéliste se
soit
trompé sur un point aussi considérable. Vihitby. -Elle
est
parfaitement scripturale, et abonde tellement en instructions,
que
les preuves internes de son authenticité
sont
irréfutables. (Bible Commentary de Scott sur Matthieu
6:13,
volume 3, p. 23.)
Vous
voyez donc qu'il y avait des manuscrits qui con-
tenaient
ceci et par conséquent les traducteurs anglais
avaient
effectivement accès à des manuscrits où cela se
trouvait
et ne l'y insérèrent pas de leur propre mouvement.
25.
LE DON DE LA REVELATION
Sur
cette pierre
QUESTION
: "(Un orateur de notre paroisse) a dit que beaucoup
de
personnes dans l'Eglise enseignent de fausses doctrines
concernant
la parole de Jésus à Pierre : 'Et moi, je
te
dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai
mon
Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront
point
contre elle.' Il dit que ·selon certaines églises,
cette pierre c'est Pierre, et que beaucoup de personnes dans l'Eglise
enseignent que c'est la pierre de la
révélation.
La pierre, dit-il, c'est le Christ. Est-ce une
fausse
doctrine que de dire que cette pierre est la réyélation
?"
REPONSE
: L'expression "la pierre" ou "le roc" est
utilisée
dans
les Ecritures avec des sens différents qu'il faut interpréter
selon
le contexte. Il y a des moments où elle désigne
le
Christ et des moments où elle désigne l'évangile
et
d'autres moments encore où elle fait allusion à la
révélation
et
aussi à l'Eglise. Examinons le passage en question.
A
Césarée de Philippe, le Seigneur demanda à ses
disciples
"Qui
di t-on que je suis, moi, le Fils de l'homme ? Ils
répondirent
: les uns disent que tu es Jean-Baptiste; les
autres,
Elie; les autres Jérémie, ou l'un des prophètes
•. Et
vous,
Je ur di t·il, qui di tes-vous que je suis ? Simon·
Pierre
répondit
: Tu es le Christ, le Fils du Dieu·vivant. Jésus,
'reprenant
la-parole, lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de
Jonas;
car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé
cela,
mais c'est mon Père qui est dans les cieux. Et
moi,
je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je
bâtirai
mon Eglise, et que les portes du séjour des morts
ne
prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs
du
royaume des cieux : Ce que tu lieras sur la terre sera
lié
dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera ·
délié
dans les cieux" (Matt. 16:13-19).
L'Eglise
n'est pas établie sur un homme
Il
est contraire à la raison de penser que le Seigneur
puisse
établir son Eglise sur un homme, quelque fidèle ou
remarquable
qu'il soit. C'est l'Eglise de Jésus-Christ, non
l'Eglise
de Pierre. Quand les disciples néphites invoquèrent
le
Seigneur pour savoir comment l'Eglise devrait s'appeler,
le
Seigneur leur dit :
'~'a-t-il
pas lu les Ecritures qui disent que vous devez
prendre
sur vous le nom du Christ, qui est mon nom ?
Car
c'est de ce nom que vous serez appelés au dernier jour;
'~t
quiconque prend mon nom et persévère jusqu'à la
fin,
celui-là
sera sauvé au dernier jour.
"C'est
pourquoi, tout ce que vous ferez, vous le ferez
en
mon nom; vous appellerez donc l'Eglise de mon nom et vous
invoquerez
le Père en mon nom, afin qu'il bénisse l'Eglise
pour
1' amour de moi.
'~t
comment est-elle mon église, si elle n'est appelée
de
mon nom ? Car si une église est appelée du nom de
Moise;
ou
si elle est appelée du nom d'un homme, alors c'est l'église
d'un
homme; mais si elle porte mon nom, alors c'est
22
mon
égrise, si elle est fondée sur mon évangile"
(3 Néphi
27:5-8)
L'étendue
de l'autorité de Pierre consistait à détenir
les
clefs du royaume des cieux, signifiant l'autorité présidente
sur
la terre. Ces clefs lui permettaient de prendre
en
main et de gouverner l'oeuvre du Seigneur, exerçant une
autorité
divine. L'antécédent de ceci est "révélé"
au paragraphe
précédent
et c'est sur la révélation que le Seigneur (
édifiera
son Eglise.
Parlant
de la signification des paroles du Sauveur à
Pierre
concernant la pierre, le prophète Joseph Smith a dit:
"Jean
était prêtre d'après l'ordre d'Aaron, et il
possédait
les
clefs ·de cette prêtrise, et vint prêcher la
repentance
et
le baptême pour la rémission des péchés,
mais
en
même temps il proclamait : "Il vient après moi
celui qui
est
plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier,
en
me baissant, la courroié de ses souliers" et le Christ
vint,
selon les paroles de Jean, et il était plus grand que
Jean
parce qu'il détenait les clefs de la Prêtrise de
Melchisédek
et
du royaume de Dieu, et avait, auparavant, révélé
la
prêtrise à Moïse. Cependant le Christ fut baptisé
par
Jean
"afin d'accomplir tout ce qui est juste". Et Jésus,
1·
dans
ses enseigneménts, dit : '~t sur son rocher je bâtirai
mon
Eglise, et les portes de l'enfer ne prévaudront point
contre
elle. 11 Quel rocher ? La révélation! 11
(Enseignementsdu
Prophète
Joseph Smith, pp.382-383.)
Dans
les Doctrine et Alliances, nous trouvons des passages
dans
lesquels le terme "pierre" désigne nettement la
révélation
et aussi l'Eglise et Jésus-Christ. On trouve des
passages
identiques dans le Livre. de Mormon et dans la
Bible.
Voici quelques exemples :
"C'est
pourquoi, ne crains point, petit troupeau; faile
bien,
laissez la terre et l'enfer s'unir contre vous,
si
vous êtes édifiés sur mon roc, ils ne peuvent
vain(
D.
& A. 6:34; voir idem 10:69; 33:13 et 3 Néphi 11:39).
Il
apparaît clairement que ce passage a trait à la
révélation.
Dans
les Doctrine et Alliances, section 50:44, la
pierre
désigne le Christ "le roc d'Israël". Dans le
Livre de
Mormon,
il y a plusieurs passages qui désignent nettement
Jésus
et d'autres qui désignent la révélation et
l'évangile;
examinez
par exemple ceux-ci :
'~t
en elles (les annales néphites) serait écrit mon
évangile,
dit l'Agneau, mon rocher (la révélation) mon salut"
(1
Néphi 13:36).
'~t,
en ce jour-là ne se réjouira-t-~1 pas, et ne
glorifiera-
t-il
pas l'Eternel, son rocher et ·son salut ? Oui,
en
ce jour-là, ne recevra-t-il pas la force de la sève de
la
vraie
vigne ? Oui, ne viendra-t-il pas dans la vraie bergerie
de
Dieu?" (Idem 15:15).
"Réjouis-toi,
ô mon coeur, invoque le Seigneur, et dis:
0
Seigneur, je te louerai à jamais; oui, mon âme se
réjouira
en
toi, mon Dieu, Rocher de mon salut" (2 Néphi 4:30;
comparez
Hélaman
5:12).
Les
enseignements des Autorités de l'Eglise
QUESTION
: ''Dans quelle mesure les laïques de l'Eglise
doivent-ils
accepter comme vérité absolue les déclarations
faites
par les Autorités de l'Eglise dans leurs livres et
leurs
sermons ? Il y a des membres quî disent qu'elles n'ont
de
valeur que quand elles sont des citations mot à mot dès
ouvrages
canoniques. S'il en est ainsi, à qui pouvons-nous
demander
des directives et des instructions circonstanciées
sur
les détails de nos doctrines ?"
REPONSE
: Premièrement, il ne doit pas y avoir de "laïques"
dans
l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers
Jours.
S'il y en a, c'est qu'ils ont négligé leurs
responsabilités
et
les obligations que le Seigneur leur a imposées
.•
Le Seigneur a rétabli son évangile et sa prêtrise
et
tous
les membres masculins de l'Eglise ont le devoir de
connaître
la vérité, car chacun a droit à la direction du
Saint-Esprit
s'il est fidèle, et à être détenteur de la
prêtrise.
Même les membres féminins ont l'obligation de
comprendre
les doctrines de l'Eglise et de les suivre.
Le
Seigneur parlant à Jérémie à propos de
l'époque où
nous
vivons, a fait la prédiction suivante :
"Celui-ci
n'enseignera plus son prochain, ni celui-là
son
frère, en disant : Connaissez l'Eternel! Car tous me
connaîtront,
depuis le plus petit jusqu'au plus grand, dit
l'Eternel
: Car je pardonnerai leur iniquité et je ne me
souviendrai
plus de leur péché" (Jérémie 31:34).
Les
ouvrages canonigues sont la base de notre foi
Le
Seigneur nous a donné les quatre ouvrages canoniques
qui
sont à la base de notre foi. Tout membre de l'Eglise
doit
y être versé au point de pouvoir discerner si une
doctrine
enseignée
se conforme ou non à la parole révélée du
Seigneur.
En outre, les membres de l'Eglise ont le droit,
s'ils
gardent pleinement les commandements et les alliances
que
le Seigneur nous a donnés, d'avoir l'esprit de discernement.
Les
membres "laïq&es" de l'Eglise sont tenus
d'accepter
les
enseignements des autorités à moins qu'ils ne puissent
y
découvrir un conflit avec les révélations et les
commandements
que le Seigneur a donnés. Il y a des moments
où
les frères dirigeants ont exprimé leurs propres
opinions
sur
divers sujets. Ils ont parfaitement le droit de le faire.
Ils
se sont divisés sur les questions politiques; certains
appartiennent
à un parti politique, les autres à un
autre.
Ils ont parfaitement le droit de le faire, mais quand
le
Seigneur a parlé par son serviteur qui détient les
clefs,
il
doit y avoir de l'unité parmi les membres de l'Eglise.
La
clef pour comprendre
Le
Seigneur nous a donné une clef pour nous guider. Elle
se
trouve à la section 68 des Doctrine et Alliances :
11Et
voici, c'est là un exemple pour tous ceux qui ont
été
ordonnés à cette prêtrise, qui ont été
chargés de la
mission
de partir -
'~t
tel est l'exemple qui leur est donné, qu'ils parleront
selon
qu'ils seront inspirés par le Saint-Esprit.
·~t
tout ce qu'ils diront sous l'inspiration du S~in~
Esprit
sera Ecriture, sera la volonté du Seigneur, sera l'avis
du
Seigneur, sera la parole du Seigneur, sera la voie
du
Seigneur et le pouvoir de Dieu pour le salut" (D. & A.
68:2-5).
Il
n'est rien de plus important dans la vie des membres
de
l'Eglise que d'avoir le don du Saint-Esprit. Il n'est
rien
de plus important pour chaque membre de l'Eglise que le
don
de la connaissance et ceci ne vient pas par l'observa-
tion,
mais par, l'étude et la foi constantes. Chaque membre [''
détenant
la prêtrise doit être si bien versé dans les Ecri-
.
tures
que la lumière de la vérité soit constamment
dans son
coeur.
Aucune autorité de l'Eglise, quand elle est guidée par
le
Saint-Esprit, n'enseignera jamais une doctrine contraire
à
la parole révélée du Seigneur. 'Elle peut
exprimer une J
opinion,
une idée personnelle, mais ce faisant, elle doit
l'annoncer
comme telle. Les écrits de Paul n'ont pas été
complètement
envoyés aux Saints des diverses parties du
monde
comme doctrine. Il y avait des moments où Paul exprimait
sa
propre opinion. Quand (les Autorités de l'Eglise)
ont
l'inspiration de l'Esprit du Seigneur, les membres de
l'Eglise
doivent, de même, par leur foi et leur obéissance,
avoir
le même esprit. Dans de telles conditions, l'Esprit [
du
Seigneur rendra témoignage à notre esprit que ce qui a
été
dit est vrai.
Beaucoup
de vérités seraient révélées
Il
y a beaucoup de choses que le Seigneur révélerait à
son
peuple si celui-ci était préparé à les
recevoir. Les
Saints
ne sont pas dans tous les cas fidèles, et par consé- ·
quent
ces bénédictions leur sont refusées, et nous les
attendons
encore.
Souvenons-nous
néanmoins que le Seigneur guide son peuple.
Il
lui donne des révélations et des directives pour le
guider.
Les frères présidents enseignent la vérité
divine et
travaillent
sous la direction du Saint-Esprit et tous les
membres
de l'Eglise doivent le faire en accord avec l'Es~~
prit
du Seigneur pour avoir le discernement et savoir si,
~un
moment quelconque, on enseigne quelque chose de contraire
à
la parole révélée.
Une
grande difficulté aujourd. 'hui est que le monde se
détourne
de Dieu. Il règne des doctrines et dès théories
qui
sont contraires à la vérité divine et la parole
du S~igneur
adressée
aux membres de l'Eglise doit être davantage
suivie
aujourd'hui que jamais auparavant de peur que les
membres
ne soient séduits et ne perdent leur foi.
''Mais
il vous est commandé de demander, en toutes
choses,
à Dieu, qui donne libéralement; et je voudrais que
vous
fassiez en toute sainteté de coeur ce que l'Esprit vous
témoigne,
marchant en droiture devant moi, gardant à l'esprit
votre
objectif, qui est votre salut, faisant tout avec
prière
et actions de grâce, afin de ne pas être séduits
par
des
esprits mauvais ou par des doctrines de démon, ou par
1
des commandements des hommes; car certains viennent des
1
hommes et d'autres des démons.
i
"C'est pourquoi prenez garde qu'on ne vous trompe; et
Î
afin de n'être point trompés, cherchez ardemment les
meil~
leurs
dons, vous souvenant toujours du but dans lequel ils
sont
donnés" (Idem 46:7-8).
26.
AUTRES DONS DE L'ESPRIT
Le
don des langues
QUESTION
: "Le septième Article de Foi dit ceci : 'Nous
croyons
au don des langues, de prophétie, de révélation,
de
vision,
de guérison, d'interprétation des langues, etc.'
Tous
ces dons sont dans l'Eglise depuis son organisation,
sauf
le don des langues. Au début de l'Eglise le don des
langues
était pratiqué, mais- il y a bien des années que
nous
n'entendons
plus parler de ce don. A-t-il cessé d'exister
dans
l'Eglise, et si oui, pourquoi ?"
REPONSE
: Le don des langues n'a pas cessé. Certains membres
de
l'Eglise ont peut-être l'idée que ce don appartient aux
réunions
de témoignage du jour de jeûne. Il est vrai que les
messages
ont été donnés dans de telles réunions et
quand il
en
était ainsi, c'était manifestement pour le profit d'une
partie
de l'assemblée qui a pu avoir le don d'interprétation.
Les
manifestations de ce genre sont, et doivent être,
rares,
car ce n'est pas le véritable but de ce grand don. Le
don
des langues n'est pas quelque chose qui doit servir à
amuser
les membres, mais n'a pas non plus pour but de créer
la
crainte ou d'augmenter la foi chez ceux qui sont faibles.
Le
don des langues et l'_interprétation des langues sont donnés
dans
le but de contribuer à édifier et à fortifier le
royaume
de Dieu.
Le
Seigneur a énuméré les divers dons qui sont
accordés
aux
membres de 1 ;Eglise (D. & A. 46: 11-26) parmi eux le don
des
langues, puis il dit :
'~t
tous ces dons viennent de Dieu, pour le bénéfice
des
enfants de Dieu." Ceci étant, le don que pourraient
avoir
les membres de l'Eglise de parler enlangues et d'interpréter
les
langues dans les réunions ne doit s'exercer
qu'en
des occasions exceptionnelles, quand c'est réellement
nécessaire.
Les
missionnaires reçoivent le don des langqes
Le
vrai don des langues se manifeste sans doute plus
abondamment
dans l'Eglise que n'importe quel autre don spirituel.
Tous
les missionnaires qui s'en vont enseigner l'évangile
dans
une langue étrangère, s'ils prient et sont fidèles,
reçoivent
ce don. C'est cela que Paul veut dire quand
il
déclare : "Par conséquent, les langues sont un
signe,
non
pour les croyants, mais pour les non croyants" (1 Cor.
14:22).
C'était la nature du don le jour de Pentecôte quand
Pierre
et les apôtres parlèrent aux Juifs assemblés qui
étaient
venus des pays étrangers à Jérusalem pour
assister
auX
fêtes. Chacun comprenait en sa propre langue.
Le
prophète Joseph Smith a donné le véritable sens
du
don
des langues dans ces termes :
"J'ai
lu le treizième chapitre, ainsi qu'une partie du
quatorzième,
de la première épître aux Corinthiens, et je
fis
la remarque que le don des langues était nécessaire
dans
l'Eglise,
mais que si Satan ne pouvait pas parler en langues,
il
ne pourrait pas tenter en hollandais, ni aucun- ressortissant
de
toute autre nation, à l'exception des Anglais,
car
il peut tenter un Anglais; il mia tenté et je suis
Anglais.
Mais le don des langues par le pouvoir du SaintEsprit
se
trouve dans l'Eglise, pour le profit des serviteurs
de
Dieu afin qu'ils prêchent aux incroyants, comme àu
jour
de Pentecôte. Lorsque des hommes dévots de chaque nation
s'assemblent
pour écouter les choses de Dieu, que les
anciens
leur prêchent dans leur propre langue maternelle,
que
ce soit en allemand, en français, en espagnol. ou en
néerlandais
ou quoi que ce soit, et que ceux qui comprennent
la
langue parlée interprètent dans leur propre langue
maternelle,
c'est
là ce que l'apôtre veut dire dans premier
Corinthiens
14:27" (Idem, pp. 270-271).
Il
dit aussi que l'on ne doit pas recevoir comme doctrine
quelque
chose qui a été dit en langues (Idem, p. 320).
Le
président Joseph F. Smith a dit :
"Le
diable lui-même peut apparaître comme un ange de
lumière.
De faux prophètes et de faux docteurs sont apparus
dans
le monde. Il n'y a peut-être aucun don de l'Esprit de
Dieu
qui soit plus facilement imité par le diable que le don
des
langues. Quand deux hommes ou deux femmes exercent ce
don
par l'inspiration de l'Esprit de Dieu, il y en a peutêtre
une
douzaine qui le font sous l'inspiration du diable.
N'en
doutez pas, les apôtres parlent en langues, les apôtres
prophétisent,
les apôtres prétendent avoir des manifestations
merveilleuses,
mais qu'est-ce que cela peut bien nous
faire
?" (Gospel Doctrine, chapitre 10, p.201.)
Expériences
du président David o. McKay
Les
expériences du président David o. McKay (montrent
que-le
don est accordé aujourd'huij.
"Un
jour que je parlais à un auditoire à .Aintab, en
Syrie,
je me rendis compte que frère J. Wilford Booth, qui
traduisait
en turc, avait interprété incorrectement une
pensée
que j'avais exprimée et, bien que ne comprenant pas
à
ce moment-là, pas plus que maintenant d'ailleurs, un mot
-de
turc, j'arrêtai frère Booth dans sa traduction et dis :
"Vous
avez mal interprété, frère Booth."
Je
répétai alors ma phrase. "Comment saviez-vous,
frère
McKay,
demanda-t-il, que j'ai donné le sens opposé?"
Plus
tard, quand je fus appelé à présider la mission
européenne,
je parlais un jour à un auditoire à Rotterdam,
frère
Cornelius Zappey traduisait et, ce jour-là, j'eus une
expérience
identique à celle. qui se produisit avec frère
Booth.
Quand j'attirai l'attention de frère Zappey sur ce
que
j'estimais ne pàs être l'interprétation correcte,
il dit
en
riant à l'auditoire, avant d'avoir corrigé:"Je
n'ai pas
besoin
d'interpréter, frère McKay comprend le néerlandais."
(Manuscrit
au bureau de l'Historien.)
Le
Ministère auprès des malades
QUESTION
: Si quelqu'un se trouve seul auprès d'un malade,
peut-il
l'oindre d'huile, lui donner la bénédiction et la
sceller
lui-même ?
Convient-il
d'oindre les parties malades du corps ?
Est-il
permis d'administrer l'huile par voie interne ?
Un
ancien doit-il emmener avec lU:i un frère dé~en~nt là
prêtrise
d'Aaron pour l'assister à administrer les malades ?
Si
un homme et sa femme se trouvent seuls auprès d'un
malade,
peut~il administrer et oindre d'huile, en scellant
avec
sa femme comme assistante, celle-ci se servant de la
prêtrise
qu'elle détient conjointement avec son mari ?
Jacques
dit que si un homme est administré et qu'il a
commis
des péchés, ceux-ci lui seront pardonnés.
Comment
l'ancien
a-t-il le pouvoir de lui remettre ses péchés ?
REPONSE
: Administrer les malades a toujours été un rite.
pratiqué
dès le commencement, quand l'autorité de la prêtrise
fu:t
fondée sur terre. Cette ordonnance n'a pas été
introduite
pour
la première fois lors de la dispensation du
Midi
des Temps car l'Ancien Testament offre de nombreux cas
de
guérison. Deux cas très intéressants sont la
résurrection
du
fils de la veuve par Elisée (1 Rois 17:19-24) et la
résurrection
analogue du fils décédé de la Shunammite (2
Rois
4:25-35). Ce grand don se manifesta après la résurrection
de
Jésus durant le séjour de ses apôtres sur terre.
Après
leur trépas, les dons spirituels cessèrent et l'onction
d'huile
et la bénédiction des malades cessèrent; non
que
ces dons ne fUssent plus nécessaires mais parce que la
foi
avait abandonné l'âme des hommes et la prêtrise
avait
été
retirée de la terre. Dès lors, on a prétendu que
ces
dons
n'étaient destinés qu'au temps des apôtres et
n'étaient
plus
nécessaires.
Au
cours de cette dispensation, Dieu a parlé et donné
son
commandement au sujet de l'administration des malades.
Appel
à-deux anciens ou plus
Le
procédé pour oindre et bénir les malades est le
suivant
: Deux anciens ou davantage doivent être appelés
dans
ce but. Un ancien doit verser l'huile d'une bouteille
d'huile
d'olive pure, consacrée, sur l'occiput de la personne
malade.
(Une goutte versée au compte-gouttes n'est pas
correcte
et l'huile ne doit pas davantage être versée à
l'aide
d'une cuiller.) Le frère ~ui oint ne doit pas sceller,
mais
laisser cela au frère ~ui l'aide et ~ui offre la prière
de
l'administration. En recevant l'onction, la personne malade
doit
être appelée par son nom, au nom de Jésus-Christ
et
par l'autorité de la Prêtrise de Melchisédek,
comme il a
été
révélé, dans le but de guérir le malade.
Après le 'ri te
de
l'onction, les anciens présents, deux ou plus, et celui
~ui
a oint aussi, imposeront les mains sur la tête du malade
et
feront une prière au nom de Jésus-Christ, et ainsi, en
vertu
de la prêtrise ~u'ils détiennent, l'onction sera
scellée.
S'il y est poussé par l'Esprit de. Dieu, le frère
~ui
a la parole peut chasser la maladie et bénir le malade
en
invo~uant sur lui la vie et la santé. Les prières et
les
bénédictions
des malades ne doivent pas être fort longues,
il
ne faut dire ~ue l'essentiel et terminer la prière au
nom
de Jésus-Christ. Après avoir fini d'administrer, il est
sage
de la part des anciens de ne pas s'attarder, mais de
se
retirer dans la joie.
L'onction
et la prière de la foi
Le
texte suivant est emprunté au manuel de la SAM de
1902-3,
pp. 58-59.
"L'ordonnance
de l'administration des malades consiste
habituellement
en deux parties : l'onction et la prière de
la
foi. Les officiants doivent exercer toute leur foi en
faveur
de la guérison du patient et se placer entièrement
sous
l'influence du Seigneur, car, en pareils cas, beaùcoup
dépend
de la foi des anciens et de l'esprit dans le~uel ils
opèrent.
La foi pour guérir les malades est un des dons les
plus
désirables, selon l'évangile, et il faut se tenir prêt
en
tout temps à faire la preuve de cette foi en faveur des
malheureux.
"Vous
n'exécuterez point ces choses,
les
désirent vous.en prient, afin ~ue les
complissent;
car vous agirez selon ce ~ui
24:14).
sauf
si ceux ~ui l Ecritures s'acest
écrit"
(Ibid.
Quel~u'un,
se trouvant seul avec une personne malade,
devrait-il
l'oindre d'huile, donner la bénédiction et la
sceller,
tout seul ?
Si
un ancien se trouve seul et ne peut avoir d'assistance,
s'il
est prié d'administrer un malade, il a pleine
autorité
pour oindre et sceller l'onction.
Convient-il
d'oindre les parties malades du corps ?
Non.
L'onction doit se faire au sommet du crâne. (Il
pourrait
~tre inconvenant d'oindre les parties malades.)
Est-il
permis d'administrer l'huile par voie interne ?
Non.
Prendre de l'huile par voie interne ne fait pas
partie
de l'administration. Si un malade désire prendre d~
l'huile,
cela n'est pas défendu, mais dans bien des cas de
maladie,
l'huile n'est pas recommandée pour l'estomac.
Un
ancien doit-il se faire accompagner d'unfrère.détenant
la
Prêtrise d'Aaron, afin de l'assister à administrer
les
malades ?
Cette
question a été résolue par la Première
Présidence .~
et
le Conseil des Douze, comme suit : i
"...
Le sentiment du Conseil était que ••• la
pratique
d'administrer
doit se limiter aux anciens; mais dans un cas
de
nécessité absolue, si un ancien se trouve dans des
circonstances
où
il ne peut s'adjoindre un autre ancien, il
peut,
s'il en a l'occasion, profiter de la présence d'un
membre
de la Prêtrise d'Aaron, ou même d'un laïque, mais
seulement dans le but d'être soutenu par la foi de ce membre ou
ces membres, tandis que l'a~cien officiera seul, sans
l'assistance
du membre laïque, ni de celui de la Prêtrise
d'Aaron."
(Journal Ristory, 18 fév. 1903.)
Si
un homme et sa femme se trouvent seuls avec un malade,
peut-il
oindre d'huile et sceller l'onction avec sa
femme
pour l'aider, celle-ci se servant de la prêtrise
qu'elle
détient de concert avec son mari ?
Le
président Joseph F. Smith, dans l'Improvement Era,
Vol.
10, p. 308, répond ainsi à cette question
"Une
femme détient-elle la prêtrise avec son mari et
peut-elle
imposer les mains au malade avec lui, en toute
autorité
'i
"Une
femme ne détient pas la prêtrise conjointement
avec
son mari, mais elle en partage avec lui les bénéfices;
et
si elle est invitée à imposer les mains à un
malade avec
lui,
ou avec tout officiant détenant la Prêtrise de
Melchisédek,
elle
peut parfaitement le faire. Il n'est pas
rare
de voir un mari et sa fèmme administrer conjointement
leurs
enfants ••• "
La
femme imposera les mains, comme le ferait un membre
de
la Prêtrise d'Aaron ou un frère fidèle sans la
prêtrise,
en
appuyant le rite de sa foi. Le prophète Joseph Smith a
dit
:
"Au
sujet des femmes administrant les malades pour les
guérir,
il ne peut y avoir de mal à cela, si Dieu l'a sanctionné
par
la guérison. Il n'est pas plus mal pour une
femme
d'imposer les mains et de prier pour les malades que
de
leur humecter le· visage. Ce n'est un péché pour
personne
d'administrer,
s'il a la foi, ou si le malade a foi qu'il
sera
guéri.par leur administration."
Pareille
administration n'est pas faite en vertu de la
prêtriee,
mais en vertu de la foi manifestée.
"Jacques
dit que lorsqu'un homme administre une personne
malade,
il a le droit de lui remettre ses péchés; comment
l'ancien
obtient-il le pouvoir de rémission des péchés ?
11
Ce
n'est pas l'ancien qui remet ou pardonne les péchés
du
malade, mais Dieu. Il ne serait guère raisonnable de
penser
que Dieu pardonnerait les péchés d'un homme et le
guérirait
sans repentance.
Imposition
des mains aux malades
QUESTION
: "Pourquoi utilise-t-on de l'huile pour imposer
les
mains aux malades ? Il n'y a aucun passage des Doctrine·
et
Alliances qui en commande l'usage. Cette question a été
soulevée
ainsi que celle de savoir pourquoi une autre huile
ne
pourrait pas convenir aussi bien que l'h~ile d'olive ?
Quand
cette pratique de l'onction de l'huile a-t-elle été
introduite
?"
REPONSE
: Nous utilisons l'huile d'olive pour imposer les
mains
aux malades, parce que le Seigneur 1' a commandé.. Il
est
vrai qu'il n'est pas question dans les Doctrine et
Alliances
de l'utilisation de l'huile dans l'imposition des
mains
aux malades, mais il est fait mention de l'onction
d'huile
dans le don de l'autorité et des bénédictions
sacrées.
Cette pratique nous vient du temps de l'organisation
de
l'Eglise selon le modèle donné autrefois.
C'est
une feuille d'olivier que la colombe apporta à
Noé
indiquant que l'eau du déluge était descendue. A partir
~e
ce moment-là, la feuille ou la branche d'olivier et la
colombe
ont été les emblèmes de la paix et de la pureté.
Dans
beaucoup de paraboles des Ecritures, l'olivier est
mentionné
comme symbolisant la justice et comme ayarit trait
au
royaume de Dieu ou l'Eglise (Jacob 5: D. & A. 101; Apoc.
11:4
et Zacharie 4:11-14). Tout au long de tous les écrits
prophétiques,
les oliviers et l'huile d'olive sont les em-.
blèmes
de ce qui est sacré et pur.
L'emploi
d'huile d'olive dans l'onction vient de temps
très
anciens. Il était de coutume d'oindre les prophetes,
les
rois et les saints messagers comme signe de leur appel
officiel.
Dans Lévitique 8: 6-12, on trouve un récit intéressant
de
l'appel d'Aaron et on montre comment Moise non
seulement
oignit Aaron, mais aussi l'autel et les vases et
les
sanctifia d'huile sacrée. Samuel oignit aussi Saül et le
proclama
roi en Israël, et quand Saül transgressa, David fut
oint
à sa place pour être roi d'Israël. Cette coutume
conti-
nua
en Israël jusqu'à ce qu'ils fussent rejetés par le
Seigneur
et dispersés.
L'olivier
et son huile dorée comptaient parmi les plus
grands
trésors d'Israël (Exode 27:20~21).
Aucune
autre sorte d'huile ne convient pour l'onction. (
Il
est absolument clair que l'huile animale ne conviendrait
absolument
pas, et il n'y a aucune autre espèce d'huile qui
soit
considérée comme aussi sacrée et ne convienne
autant
dans
l'onction que l'huile d'olive; de plus, le Seigneur
l'a
officiellement approuvée.
27.
L'OEUVRE MISSIONNAIRE
QUESTION
: Veuillez nous dire quel est l'ancien prophète
qui
vint et rétablit les clés de l'oeuvre missionnaire ?
REPONSE
: Les clés, ou le pouvoir de partir pour proclamer
l'évangile,
furent restaurées en faveur de Joseph Smith et
d'Oliver
Cowdery, quand Pierre, Jacques et Jean leur conférèrent
la
Prêtrise de Melchisédek, avant l'organisation de
l'Eglise.
Il est vrai que Jean-Baptiste leur avait conféré
les
clés de la Prêtrise d'Aaron avant le rétablissement
de
la
Prêtrise de Melchisédek. C'était nécessaire,
le moment
était
venu pour eux d'être baptisés et de détenir cette
prêtrise,
en
préparation à la prêtrise supérieure. Il
restait
à
Pierre, Jacques et Jean de venir avec les clés de la Prêtrise
de
Melchisédek pour compléter l'autorité de
proclamer
l'~vangile
au monde.
Quand
le Sauveur ordonna ses apôtres et les soixantedix,
au
début de son ministère, il leur donna l'autorité
d'aller.
Mais d'abord, leur ministère se borna, jusqu'après
sa
résurrection, aux "brebis égarées de la
maison d' IsraiH".
Après
sa résurrection il leur dit
"Allez
par tout le monde et prêchez la bonne nouvelle
à
toute création. Celui qui croira et sera baptisé, sera
sauvé,
mais celui qui ne croira pas sera condamné" (Marc 16:
15-16).
J
j Ce fut le Sauveur qui, à 1' époque, donna 1' autorité
pour
l'oeuvre missionnaire et, dans la dispensation de la
plénitude
des temps, Il envoya Pierre, Jacques et Jean pour
rétablir
cette autorité et répandre la parole de la vie
éternelle
dans tout le monde.
Avant
même le rétablissement de l'évangile et
l'organisation
de
l'Eglise, le Seigneur appela des hommes à partir
comme
missionnaires de l'Eglise, mais les prévint d'avoir
à
attendre que l'Eglise soit organisée (D. & A. 11:21-28).
Au
père du Prophète, qui venait s'enquérir de la
volonté du
Seigneur,
celui-ci accorda une révélation, qui s'applique à
tous
ceux qui reçoivent la prêtrise. Dans cette révélation,
il
disait
"C'est
pourquoi, ô vous qui vous engagez au service
de
Dieu, veillez à le servir de tout votre coeur, de tout
votre
pouvoir, de tout votre esprit et de toutes vos forces,
afin
que vous soyez irréprochables devant Dieu au dernier
jour.
"C'est
pourquoi, si votre désir est de servir Dieu,
vous
êtes appelés à l'oeuvre.
"Car
voici, le champ est déjà mûr pour la moisson et
celui
qui met toutes ses forces à se servir de la faucille,
se
prépare à ne point périr et procure le salut à
son âme"
(D.
& A. 4:2-4).
Le
11 avril 1830, premier dimanche après l'organisation
de
l'Eglise, Oliver Cowdery inaugura l'oeuvre missionnaire
en
prêchant le premier sermon public de cette dispensation.
(J.F.
Smith, Essentials in Church History, p.95.)
Au
début de juin, Samuel Harrison Smith, frère du
Prophète,
partit
pour ce qu'on peut appeler le premier voyage missionnaire
pour
l'Eglise (ibid. p. 103). Depuis lors, d'autres
furent
nommés'pour se rendre en mission.
Vers
la fin de l'an 1832, le Seigneur appela les
missionnaires
absents pour prêcher à revenir, afin de recevoir
plus
de lumière, après quoi, ils devaient retourner
dans
le champ missionnaire, avec plus de pouvoir et de connaissances
sur
l'activité du prosélytisme. Ils devaient
s'enseigner
"les uns aux autres la doctrine du Royaume",
afin
qu'ils fussent instruits" "plus parfaitement en théorie,
en
principe, en doctrine, dans la loi de l'évangile et
en
toutes choses touchant au royaume de Dieu", qui étaient
adaptées
à leur intelligence. Ils devaient se préparer par
"la
connaissance des choses du ciel et de la terre et sous
la
terre; des choses qui ont été, qui sont et qui se
passeront
bientôt;
les choses du pays et de l'étranger; les
guerres
et les perplexités des nations et les jugements
courants
dans le pays; enfin, la connaissance des pays et
des
royaumes". Ils devaient le faire, afin d'être mieux
préparés,
quand le Seigneur les enverrait "à nouveau magnifier
la
vocation à laquelle je vous ai appelés et la mission
que
je vous ai confiée" (D. & A. 88: 77-80).
Après
avoir reçu ce don, le Seigneur déclara
"Voici,
je vous ai envoyés au dehors pour témoigner
et
mettre le peuple en garde et il faut que chaque homme
qui
a été averti mette son voisin en garde.
"C'est
pourquoi ils sont laissés sans excuse et leurs
péchés
retombent sur leurs propres têtes" (D. & A. 88:81-
82).
Cette
mission d'allerwrêcher), qui fut donnée au
commencement,
est encore en vigueur et lie chaque missionnaire
qui
part aujourd'hui annoncer l'évangile du salut au
monde.
Notre
responsabilité d'avertir le monde
QUESTION
"Qu'est-ce au juste que la responsabilité de
l'Eglise
'd'avertir le monde'?"
REPONSE
: Peu avant d'être trahi, le Sauveur alla s'asseoir
sur
le mont des oliviers et ses disciples vinrent le trouver
en
privé et l'interrogèrent concernant la destruction du
temple,
le sort des Juifs, son second avènement et la fin
du
monde ou la destruction des méchants. Accédant à
leur
demande,
le Seigneur leur révéla par prophétie toutes ces
choses.
Il leur dit qu'il s'en irait dans le monde et serait
affligé
et haï de toutes les nations à cause de son nom. Il
leur
dit que beaucoup de personpes qui avaient professé son
nom
se refroidiraient et se trahiraient mutuellement, mais
que
celui qui demeurait ferme et ne se laissait pas vaincre,
celui-là
serait sauvé.
Dans
le courant de ses enseignements, il leur donna
quelques
instructions concernant sa seconde venue et leur
dit
:
'~e
plus, cet évangile du royaume sera prêché dans le
monde
entier, pour servir de témoignage à toutes les nations,
et
alors viendra la fin, ou la destruction des méchants.
"De
plus, l'abomination de la désolation dont a PElXlé
le
prophète Daniel s'accomplira.
"Aussitôt
après ces jours de détresse, le soleil
s'obscurcira,
la luné ~e donnera plus sa lumière, les étoiles
tomberont
du ciel, et les puissances des cieux seront
ébranlées.
·~
vérité, je vous le dis, cette génération
au cours
de
laquelle ces choses se manifesteront, ne passera point
que
tout ce que je vous ai dit ne s 1 accomplisse" (Ecrits de
Joseph
Smith, 1:31-34).
D'après
la révélation donnée au Prophète, les
Saints
des
Derniers Jours doivent faire attention, car nous vivons
maintenant
dans la génération où ces signes et ces
avertissements
sont·
révélés. Par conséquent, selon les
paroles de
la
prophétie du Sauveur, le temps de sa venue est proche.
C'est
une vérité dont tous les Saints des Derniers Jours
doivent
se rendre compte et nous devons faire tous nos efforts
pour
réaliser. les desseins du Seigneur, un des plus
grands
étant notre responsabilité de prêcher l'évangile
au
monde.
Dans
l'exécution de ce devoir, tous les membres de
l'Eglise
doivent être des missionnaires, pas simplement.
pour
aller dans le monde, mais pour prêcher l'évangile à
nos
voisins
et à nos amis qui ne sont pas dans l'Eglise. En
outre,
par notre exemple et notre fidélité à tous les
commandements
que
le Seigneur nous a donnés, (nous devons)
montrer
à nos amis et aux étrangers qui sont dans nos portes
le
chemin de la vie éternelle par nos actes aussi bien
que
par nos paroles, c'est-à-dire être d'humbles
missionnaires
et
avocats de la vérité dans nos actions et nos
conversations
de
tous les jours.
Aujourd'hui
les missionnaires de l'Eglise accomplis-
sent
ce commandement en s'en allant dans tous les pays où
les
portes sont ouvertes, prêchant l'évangile, appelant le
peuple
à la repentance et rendant témoignage du rétablissement
de
l'évangile. Ce faisant, il y a des commandements
que
les missionnaires doivent se rappeler. Tout d'abord
qu'ils
sont envoyés non seulement pour prêcher, rendre
témoignage
et
amener les gens à la repentance en vue du second
avènement
du Seigneur et de l'établissement de son
royaume
pour gouverner et régner sur la terre, mais pour
avertir
tous les hommes en vertu de cette autorité divine
qui
est en eux. Ceux qui suivent leurs enseignements et se
repentent
entreront dans l'Eglise et seront comptés parmi
ceux
qui ont reçu les alliances de l'évangile.
'~e
plus, à titre de commandement à l'Eglise concernant
la
manière de baptiser : Tous ceux qui s'humilient
devant
Dieu, désirent être baptisés, se présentent
le coeur
brisé
et l'esprit contrit, témoignent devant l'Eglise qu'ils
se
sont sincèrement repentis de tous leurs péchés
et sont
disposés
à prendre sur eux le nom de Jésus, étant
déterminés
à
le servir jusqu'à la fin et montrent vraiment, par leurs
oeuvres
qu'ils ont reçu une portion de l'Esprit du Christ
pour
la rémission de leurs péchés, ceux-là
sont reçus par le
baptême
dans son Eglise" (D. & A. 20:37).
Les
missionnaires doivent aussi se souvenir qu'avant
de
baptiser une personne, ils doivent veiller à ce que
celle-ci
accepte l'alliance du baptême telle que le Seigneur
l'a
donnée par révélation.
Quand
les voyages sans bourse ni sac ont-ils pris fin ?
QUESTION
: "Cela m'intéresse de savoir quand et en vertu de
quel
décret officiel la tradition selon laquelle les mis-
sionnaires
mormons accomplissaient leur travail-sans bourse
ni
sac a pris fin ?"
REPONSE
: Dans les premiers temps, depuis 1830 et pendant
bien
des années, tous les missionnaires de l'Eglise voyagèrent
"sans
bourse ni sac" et ils obtinrent de merveilleux
succès.
Les missionnaires se rendirent ainsi dans toutes
les
parties des Etats-Unis et du Canada; ils traversèrent
l'océan
Atlantique et commencèrent le travail en Grande
Bretagne
et sur le continent européen. Dans les dernières
années,
on n'a pas insisté universellement sur cette méthode
de
prosélytisme dans l'Eglise. Une des raisons, c'est
que
beaucoup d'Etats ont passé des lois obligeant ceux qui
faisaient
ce genre de travail à avoir de l'argent en poche.
Toutefois
l'Eglise n'a jamais pris de mesure pour
changer
cette méthode de proclamer l'évangile. Il y en a
qui
ont voyagé sans bourse ni sac pendant toutes ces années,
mais
cela a été plus ou moins facultatif, sauf dans certains
pays
où il serait en conflit avec la loi de voyager de cette
manière.
Il
y a eu au cours des récentes années, un renouveau
de
cette pratique et il y a beaucoup plus de missionnaires
qui
font leur travail sans argent que pendant les quelques
années
qui ont immédiatement précédé; mais il
n'y a pas eu
de
changement de politique en la matière. En d'autres termes,
en
aucun temps,les missionnaires n'ont été obligés
de
voyager
sans bourse ni sac et en aucun temps ils n'ont été
obligés
de voyager avec des fonds dans leur poche.
28.
LE JOUR DU SABBAT
Le
jour du Seigneur
QlJESTION
: ''Mon voisin •• .; dit que les Saints des Derniers
Jours
ne sont pas de vrais chrétiens parce qu'ils profanent
le
vrai sabbat qui est samedi et l'est depuis le début et
que
l'homme n'a pas le droit de le changer. Il prétend que
c'était
le septième jour que le Seigneur se reposa de ses
travaux
qua,nd il créa cette terre et ceci fut établi pour
être
perpétué au cours des âges, que le pape de Rome
l'a
changé
pour le mettre le dimanche et que les protestants ont
suivi
ceci pour leur condamnation. Quelle réponse avons-nous
à
cette déclaration ?"
REPONSE
: La réponse complète à ces questions se trouve
dans
les
Doctrine et. Alliances, section 59.
Cette
révélation a été donnée le
dimanche 7 août 1831
dans
le comté de Jackson au Missouri.
"Et
afin que tu puisses te préserver plus complètement
des
souillures du monde, tu iras à la maison de prière en
mon
saint jour et tu y offriras tes sacrements;
"Car,
en vérité, c'est ce jour qui t'a été
désigné
pour
que tu te reposes de tes labeurs et pour que tu présentes
tes
dévotions au Très-Haut.
'~éanmoins,
tu offriras tes voeux en justice tous les
jours
et en tout temps.
''Mais
souviens-toi q_u' en ce jour, le jour du Seigneur,
tu
offriras tes oblations et tes sacrements au Très-Haut,
confessant
tes péchés à tes frères et devant le
Seigneur"
(D.
& A. 59:9-12).
Le
jour du Seigneur était bien entendu le dimanche et
-
il a été commandé ce jour-là aux Saints
des Derniers Jours
d,'
observer le sabbat hebdomadaire.
Ceux
q_ui croient q_ue le sabbat doit avoir lieu le
samedi
ont fait du jour du sabbat un fétiche. Ils ont,
semble-t-il,
oublié la parole du Seigneur :
"Le
sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour
le
sabbat, de sorte q_ue le Fils de l'homme est maître même
du
sabbat" (Marc 2:27-28).
Etant
le Seigneur du sabbat, il a le droit divin de
changer
le jour, et c'est exactement ce q_u'il a fait.
En
tout premier lieu, il ne peut guère y avoir de
rapport,
au point de vue de temps, avec le septième jour
de
la création et le septième jour selon les temps
temporels.
Les
premiers étaient des jours selon le calcul de Kolob
(Abraham
5:13). Personne ne sait, et personne sans révélation
du
Seigneur ne pourrait savoir q_uel jour est le premier
et
q_uel est le dernier dans notre calcul actuel.
Pour
une raison de calcul erroné du temps, on a ajouté
des
jours au calendrier. De plus, l'homme s'est trouvé dans
la
nécessité de fixer arbitrairement, pour la facilité
de
l'homme,
le temps dans certaines parties de la terre. Cètte
frontière
des dates arbitraires a été tràcée au
travers du
Pacifiq_ue
au 180e degré de pôle à pôle.
Nous
avons la preuve q_ue les membres de l'Eglise,
après
la résurrection de Jésus, changèrent leur sabbat
du
dernier
au premier jour de la semaine et q_ue les chrétiens
l'ont
suivi depuis lors. On concède universellement q_ue
notre
Seigneur était au tombeau pendant le sabbat, et q_u'il /
ressuscita
au petit matin du premier jour de la semaine.
Les
q_uatre évangélistes ont écrit q_ue c'est tôt
le matin
du
premier jour q_ue Jésus apparut à certains de ses
disciples
et,
le soir de ce même jour, alors q_u'ils étaient assemblés
porte
fermée par peur des Juifs, il apparut de nouveau
et
leur permit de manipuler ou de toucher les marq_ues
des
blessures dans ses mains, son côté et ses pieds. A cette
occasion,
il les instruisit. Ce fut huit jours plus tard,
soit
'le premier jour de la semaine, q_u'il apparut de nouveau
et
leur donna d'autres instructions et réprimanda Thomas
pour
son incrédulité. Cela montre q_ue le Seigneur lui-même
avait
changé la date du sabbat, et depuis lors il devait
être
le premier jour de la semaine. Il est vrai q_ue l'on ne
dit
pas grand-chose dans le Nouveau Testament au sujet du
changement
du sabbat, mais les choses ordinaires sont rarement
mentionnées
dans le détail. Il y a cependant des passages
q_ui
montrent bien q_ue le jour du sabbat avait été
transféré
au jour du Seigneur.
On
dit dans le livre des Actes : "Le premier jour de
la
semaine, nous étions réunis pour rompre le pain. Paul,
q_ui
devait partir le lendemain, s'entretenait avec les disciples,
et
il prolongea son discours jusq_u'à minuit" (Actes
20:7).
Il
faut concéder qu'ils ne rompirent pas le pain, ou
en
d'autres termes n'administraient pas la Sainte-Cène un
autre
jour que. le jour du sabbat.
Le
Dr Adam Clark, dans son Commentary traitant de
l'Apocalypse
1:10 dit :
"
'Le jour du Seigneur', le premier jour de la semaine,
observé
comme sabbat chrétien, parce que ce jour-là
Jésus-Christ
ressuscita des morts. Il fut donc ~ppelé le
jour
du Seigneur et il a pris la place du sabbat juif dans
tout
le monde chrétien.
Le
Dr Thcimas Scott, dans son Commentary traitant du
même
verset, dit :
"C'est
'le jour du Seigneur' qui ne peut désigner aucun
autre
jour que le jour où le Seigneur Jésus ressuscita
d'entre
les morts, à savoir "le premier jour de la semaine";
et
est la preuve concluante que le premier jour fut mis à
part
et sanctifié par les chrétiens primitifs en
commémoration
de
ce grand événement : Car pour quelle autre raison
aurait-il
pu être mentionné de cette façon!
Que
pouvons-nous faire le jour du sabbat ?
QUESTION
: Que pouvons-nous faire le jour du sabbat ? L'opin,
ion
de la classe sur l'observ·a nce du sab b a t semble être
tres
négative. Pour les adôJ.escents, la lecture. ou les
visites
pendant toute une journée n'est qu'un ~nnui. On
entend
souvent dire que le sabbat a été fait pour l'homme
et
non l'homme pour le sabbat, a;ussJ.· n'est-il pas difficile
de
voir que ce qui est un repos pour l'individu est d'obser-
ver
la sainteté du sabbat. Autrement dit, celui qui se livre
à
des travaux manuels toute la semaine a besoin de repos le
jour
du sabbat; celui qui fait des trava~x intellectuels
devrait
donc avoir l'occasion de sortir et de se dégourdir
les
jambes. Est-ce vrai ? Est-il mal de faire des promenades
le
dimanche ? Qu'en est-il de la télévision, faut-il la
regarder
le dimanche ? Qu'est-ce donc qu'on peut faire le
dimanche
?
REPONSE
:
L'observance
du sabbat est un des grands commandements
du
Décalogue. Il est bon de le répéter ici, tel
qu'il fut
donné
à l'Isra~l de jadis; il a aussi été donné
à l'Isra~l
moderne
dans cette dispensation.
"Souviens-toi
du jour du repos, pour le sanctifier.
"Tu
travailleras six jours et tu feras tout ton ouvrage.
'~is
le septième jour est le jour du repos de l'Eternel,
ton
Dieu! tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton
fils,
ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton
bétail,
ni l'étranger qui est dans tes portes : Car en six .
jours
l'Eternel a fait les cieux, la terre et la mer et. tout
ce
qui y est contenu et Il s'est reposé le septième jour
c'est
pourquoi l'Eternel a béni le jour du repos et l'a
sanctifié"
(Exode 20:8-11).
Ce
commandement est très net et, au cours de cette
dispensation,
le Seigneur a donné des instructions plus
détaillées.
Ces
six jours donnent amplement le temps aux humaill.S·
Les
membres. fidèles de l'Eglise, qui observent le premier
grand
commandement - celui d'aimer Dieu ~ ne trouvent
jamais
aucun de ses commandements inutile ou difficile à
observer.
Le Seigneur n'a jamais donné aux membres de 1 'Eglise
aucun
commandement, pas plus qu'au monde, si ce n'est
pour
le bien éternel et la bénédiction de tous ceux
qui y
obéissent.
Même si nous ne réussissons pas à le voir, chaque
commandement
a une application spirituelle. Il en est nettement
ainsi
en ce qui concerne l'observance du jour du sabbat.
Si
nous avions la foi et l'humilité en suffisance, nous
serions
prêts à suivre les commandements du Seigneur, non
seulement
en ce qui concerne le sabbat, mais aussi tous les
autres
commandements qu'Il nous ait jamais donnés. Même les
jeunes
enfants devraient être imprégnés de cette foi et
un
enseignement
habile au foyer la leur donnera. Le Seigneur
n~us
a donné six jours chaque semaine où nous pouvons
travailler
et
gagner notre v'ie,et aujourd'hui, la plupart d'entre
nous,
les enfants spécialement, peuvent trouver du temps
pour
s'a-.m... user et se détendre et·le font.
Ces
six jours donnent amplement le temps aux humains
de
veiller aux besoins de leur corps, de s'habiller et de
se
nourrir, ainsi que ceux qui dépendent d'eux. Le Seigneur
nous
a demandé de réserver le septième, ou sabbat, à
nourrir
notre
esprit. Si nous nous passons de nourriture, nous avons
faim,
si nous nous passons de sommeil, nous devenons fatigués
et
malades, mais nous songeons rarement que le besoin
de
nourriture de notre esprit devrait être l'objet de nos
préoccupations.
Nous le faisons sans ressentir de douleur,
de
chagrin, à moins que notre conscience ne nous dérange.
Si
nous persistons à violer le jour du sabbat, le temps vient
où
notre conscience est endurcie, nous cessons d'écouter ses
avertissements
ou ses appels à une nourriture spirituelle.
Il
faut nourrir l'esprit des enfants, aussi bien que
celui
des adultes et il est certain que l'homme. ou la femme
qui
obéit à la volonté de Dieu se sent mieux et a
plus de
droit
à ses bénédictions que son frère ou sa
soepx rebelle.
Eien
des fois, ceux qui ont négligé leurs affaires le
septième
jour et l'ont consacré au service du Seigneur,
comme
Il l'a demandé, se sont avérés prospères.
Ils témoignent
qu'ils
ont été bénis davantage dans leurs affaires
temporelles,
aussi bien que dans leurs besoins spirituels.
Le
Seigneur n'a-t-Il pas dit, par la bouche de Malachie,
qu'Il
nous bénirait abondamment, si nous observions Ses
commandements
? Certainement Il ne manque point à ses promesses
(Malachie
3:16-19).
Il
est vrai que le sabbat n'a-pas été donné à
l'homme
par
fantaisie et pour plaire au Seigneur, ni pour enlever à
l'homme
l'occasion d'agir comme il le fait habituellement.
pendant
six jours de la semaine. Dieu l'a fait pour le bien
de
l'homme. L'esprit le demande. Un jour sur sept est essentiel
pour
alimenter spirituellement le corps et l'esprit.
Apprend:çe
le.s choses du Royaume de Dieu est essentiel à
notre
existence éternelle. Ainsi sommes-nous guidés dans·
notre
marche vers la perfection dans le royaume de Dieu.
Certes,
notre bien éternel devrait nous disposer à consacrer
un
septième de notre temps à l'étude religieuse et
à la
_
réflexion et, comme le Seigneur 1' a indiqué, à
abandonner
nos
occupations quotidiennes pour nous reposer de nos labeurs
et
rendre hommage au Très Haut dans la maison de
prière,
dans un esprit de jeûne, afin que notre joie soit
complète.
Il
est vrai que les petits enfants s'étonnent de la
raison
qui les empêche de jouer, d'aller au cinéma. ou de
se
livrer à quelque autre amusement le jour du sabbat. C'est
un
devoir qui incombe aux parents de leur fournir de la distraction
et
en même temps de les éclairer, ainsi qu'eux-mêmes,
en
leur donnant l'instruction correcte. Pareille instruction
peut
être trouvée dans les histoires empruntées à
l'Ecriture,
à l'histoire de l'Egiise, aux biographies des
frères
qui accomplirent de merveilleux travaux aux premiers
jours
de l'Eglise. Ainsi peut-on rendre le jour du sabbat
attrayant
au cours des heures entre l'Ecole du Dimanche et
les
réunions sacramentelles le soir. Vous demandez si l'on
peut
se promener le sabbat, ou regarder la télévision, ou
écouter
la radio. Il est évident qu'il n'est pas dans l'esprit
du
sabbat de regarder des histoires de crime et des
scènes
de meurtre, de vol ou autres choses contraires à
l'
esprit de l'évangile. En ce qui me concerne, la radio et
la
télévision ne fonctionnent pas à mon foyer le
jour du
sabbat,
sauf pour écouter des sermons ou d'autres programmes
recommandés
par l'Eglise. Nous ne nous promenons jamais en
voiture
le sabbat, sauf si nos devoirs.religieux l'exigent
et
sur rendez~vous.
L'une
des accusations portées par le Seigneur contre
Isra~l
et qui leur attira le châtiment et la dispersion hors
du
pays d'Isra~l venait en grande partie du fait qu'ils
avaient
rompu la loi du sabbat.
Le
président Joseph F. Smith écrivait à deux de ses
filles,
qui se trouvaient dans l'Est, au collège, en réponse
à
une lettre où elles posaient une question du même genre
que
celle que vous me posez ici. Dans la lettre, il disait,
après
avoir cité l'Exode 20:8-11 :
"Le
résultat du sommeil n'est pas moins puissant pour
prolonger
la vie que le repos du sabbat, quoique nous
puissions
survivre plus lo~gtemps au manque ·de ce dernier
que
du premier, au point de vue physique. Du point de vue
spirituel,
la violation du repos du sabbat est aussi mortelle
pour
la croissance et la foi morales qt~~ -le manque de
sommeil
pour le matériel. Le principal est que Dieu l'a
dit!
Non pas pour son propre bien, mais pour celui de
l'homme,
donc celui-ci doit obéir. Sinon, il devra en supporter
les
conséquences, soit temporelles, soit spirituelles.
'~onorez
le jour du sabbat et sanctifiez-le et vous en
saurez
davantage à son sujet." (Rapport de conférence,
octobre
1938,
p. 38-39.)
A
une autre occasion, le président Joseph F. Smith dit:
"Observer
le jour du sabbat correctement est le simple
devoir
de chaque saint des derniers jours, y compris les
jeunes
gens et les jeunes filles, les garçons et les filles.
Voici
quelques-unes de ces exigences simples.
"Le
sabbat vous a été donné pour vous reposer de vos
labeurs.
"Le
sabbat est un jour consacré à l'adoration, à la
prière
et aux manifestations de zèle et d'ardeur dans la
foi
religieuse et les devoirs de la religion, pour montrer
sa
dévotion au Très-Haut.
"Le
jour du sabbat est un jour où vous êtes invités à
consacrer
votre temps et votre attention à l'adoration du
Seigneur;
que ce soit à la réunion, au foyer, où que vous
vous
trouviez, c'est la pensée qui doit occuper votre es-
prit
•••
"Le
Seigneur n'est pas content des gens qui savent
ces
choses et ne les appliquent pas •••
"Ce
n'est pas manifester son zèle et son ardeur pour ·
la
foi et les devoirs··religieux que de se précipiter
le
dimanche
matin vers sa voiture, son ~quipe, s'enfuir vers
les
canyons, les villégiatures, ou pour visiter. des amis
ou
des lieux de plaisir, accompagnés de femmes et enfants.
Ce
n'est pas là faire ·ses dévotions au Très-Haut
••• "
(Ibid.
octobre 1935, p~ 15.)
Lois
temporelles de l'évangile
QUESTION
: "Insistons-nous trop sur les lois temporelles de
l'évangile
?" (La réponse à cette question a été
donnée
dans
un sermon prononcé le 9 août 1959 dans la dix-huitième
paroisse
de Salt Lake City.)
REPONSE
: Brigham Young a dit U.n jour : ''Dans l'esprit de
Dieu,
il n'est pas question de séparer le spirituel du temporel
ou
le temporel du spirituel, car ils sont un dans le
Seigneur."
(Discoursès of Brigham Young, p. 20.)
Le
Seigneur nous a donné des lois et des ordonnances
relatives
à notre salut. Nous faisons de certaines d'entre
elles
des lois temporelles. Par exemple, nous pouvons considérer
le
respect du sabbat comme étant en grande partie
une
loi temporelle. Quand vous lisez ce que le Seigneur a
dit,
que tout doit reposer - même le bétail, les attelages
de
chevaux ou de boeufs ou les autres choses qu'ils avaient
,.
-devaient connaître un jour de repos aussi bien que l'homme -
nous
pourrions en déduire l'idée qu'il s'agit là
d'une loi
temporelle.
Le
Seigneur dit à la section 29 des Doctrine et Alliances
qu'il
n'a en aucun temps donné une loi temporelle
(D.
& A. 29:34).
Or,
il donna davantage d'instructions a~ frères dans
les
premiers jours qu'actuellement sur la façon de construire
les
maisons. Le Seigneur leur dit ce que devaient en
être
les dimensions. Il leur donna des instructions sur la
construction
d'autres choses, sur le soin que les gens devaient
apporter
à leurs fermes, à leur bétail, etc. par
révélation,
qu'ils dussent ériger une clôture, une imprimerie
ou
autre chose. Tout ce que le Seigneur a commandé à son
peuple
de faire a une portée sur notre salut spirituel et
éternel.
Le
Seigneur a souvent donné des instructions qui peuvent
apparaître
à beaucoup de personnes, avec leur esprit
de
mortels, comme étant de caractère temporel; néanmoins,
tout
ce qu'il a fait pour le profit de l'homme a une base
spirituelle.
La sanctification du jour du sabbat, la construction
de
la Nauvoo House - qui n'était rien d'autrè
qu'un
hôtel qui devait recevoir les étrangers - quoi qu'elle
ait
été, elle a été pour le salut spirituel
des membres de
l'Eglise.
Le
Seigneur a donné des instructions relatives aux
écoles
où pouvait aller notre peuple, jeunes et vieux, recevoir
de
l'instruction. Eh bien, ce sont là les comman-
dement~
temporels. C'étaient des commandements pour aider le
/peuple
pour le préparer pour l'éternité et à
tout ce que le
Seigneur
a commandé.
Dans
la disposition des villes - or le Seigneur a
donné
au prophète Joseph Smith un plan de ville. Ç'aurait
été
une ville parfaite. Salt Lake City a été tracée
au
commencement
selon ce plan : des quartiers quadrillés de
quatre
hectares, des rues larges. C'est comme cela que la
ville
devait être construite. Autrefois, on se moquait des
Saints
des Derniers Jours, de Brigham Young en particulier,
parce
que nos rue~ étaient si larges. Elles étaient trop
larges.
Aujourd'hui, à l'époque des automobiles, on pense
qu'elles
ne sont plus assez larges.
Gardez
les commandements, si temporels ou spirituels
qu'ils
paraissent. Ils ont tous un but spirituel.
29.
LA PRETRISE
Comment
la Prêtrise de Melchisédek a-t-elle pu être
enlevée
à
Isra~n ?
QDESTION
: "Il y a ùn malentendu concernant le passage des
Doctrine
et Alliances où nous lisons que la Prêtrise de
Melchisédek
a été enlevée d'Isra§l après le
départ de Moïse
et
que la maison d'Isra§l demeura avec la Prêtrise d'Aaron
qui
détient 'la clef du ministère d'anges et de l'évangile
préparatoire'
et les commandements charnels (D. & A. 84:25-
27).
Comment Isra~l pouvait-il exister en n'ayant que la
Prêtrise
d'Aaron et la loi de Moïse ou des commandements
charnels?
Si nous avons bien compris, il faut la Prêtrise
de
Melchisédek pour confirmer les membres de l'Eglise. Si
ceci
est vrai, il ne restait personne pour conférer le.
Saint-Esprit.
Et pourtant Pierre dit 'Ce n'est pas par
une
volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été
apportée,
mais
c'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont
parlé
de la part de Dieu' (2 Pierre 1:21). Nous n 1 avons pas
pu
comprendre comment Isra~l pouvait continuer sans ecclésiastiques
qui
pussent officier dans les ordonnances de
l'évangile
dans les offices de la Prêtrise de Melchisédek."
REPONSE
: Quand les Israélites quittèrent l'Egypte, le S~igneur
proposa
de leur donner les pleins pouvoirs de la
prêtrise
s'ils obéissaient à ses commandements et étaient
fidèles
à leurs alliances. Ils ne se montrèrent pas dignes
ni
préparés pour une telle bénédiction. Par
conséquent, le
Seigneur
retira les bénédictions de la Prêtrise de
Melchisédek
aux
membres masculins des tribus d' Isra!H et leur laissa
la
Prêtrise d'Aaron, et celle-ci fut de même limitée
à la
tribu
de Lévi, tribu qui officia dans les sacrifices pour
Isr~l.
C'est une histoire très intéressante qui doit se
révéler
être une leçon pour l'Isra~l moderne.
Pendant
tout son séjour dans le désert, Israêl joua à
l'enfant
gâté. Il n'avait manifestement pas compris les
enseignements
que le Seigneur av~it donnés à Moïse. En
conséquence,
quand
vint le moment pour Israêl de traverser le
Jourdain
et d'entrer dans son héritage, l'avertissement prophétique
que
le Seigneur lui avait donné s'accomplit (Nombres
14:
26-33).
Par
conséquent, quand vint le moment de traverser le
Jourdain,
les adultes qui avaient quitté l'E~te avaient
péri,
sauf deux hommes qui avaient conservé leur intégrité.
Même
Moise et Aaron se virent refuser le privilège d'entrer
dans
la Terre Promise.
Pendant
quarante ans, les Israélites murmurèrent et
montrèrent
l'esprit de rebellion. Ilsne comprenaient pas
les
grandes manifestations que le Seigneur avait de temps
en
temps données en leur faveur. Le Seigneur les bénit en
leur
donnant la manne dans le désert, les cailles quand ils
réclamaient
de la viande, des découvertes miraculeuses de
sources
d'eau et manifesta de mille manières son amour et
,
son pouvoir en leur faveur.
Quand
Moise alla sur la montagne et y demeura pendant
quarante
jours, Isra~l se rebella et se tourna vers le faux
culte
des Egyptiens. Pendant cette visite sur la montagne,
le
Seigneur donna à Moise certains commandements écrits
~ur
des
tables de pierre. Quand Moise découvrit ~a rébellion et
l'idolâtrie
d'Isra~l, il jeta ses tables sur le sol et les
brisa.
Que contenaient-elles ? Les commandements relatifs à
la
plénitude de l'évangile!
Après
ceci, le Seigneur rappela Moise sur la montagne
et
lui donna d'autres commandements sur les deuxièmes tables
de
pierre. Les deuxièmes tables de pierre contenaient-elles ·
les
mêmes choses qui avaient été écrites sur
lés premières ?
lli2EJ..
Les secondes tables ne contenaient pas tout ce qui se
trouvait
sur les premières. Les premières contenaient l'autorité
de
l'évangiie relative aux bénédictions de la
Prêtrise
de
Melchisédek. Si Isra~l avait accepté les premières
tables
avec une foi sincère, il aurait eu les bénédictions
de
la Prêtrise de Melchisédek et les principes clairs de
l'évangile.
Le Seigneur substitua les commandements et les
bénédictions
du don universel de la Prêtrise de Melchisédek
furent
retirées.
Nous
lisons dans la révision'inspirée donnée par
commandement
divin au prophète Joseph Smith ce qui suit au
sujet
des secondes tables :
"L'Eternel
dit à Moïse : Taille deux tables de pierre
comme
les premières, et j'y écrirai les paroles qui étaient
sur
les premières tables que tu as brisées; mais elles ne
seront
pas semblables aux premières, car j'enlèverai la
Prêtrise
de leur sein; par conséquent mon saint ordre, et
l'ordre
et ses ordonnances n'iront pas devant eux; car ma
présence
ne montera pas parmi eux de peur que je ne les
détruise.
i~is
je leur donnerai la loi comme au commencement,
mais
elle sera selon la loi d'un commandement charnel; car
j'ai
juré dans ma colère qu'ils n'entreront pas dans ma
présence,
en mon repos, dans le temps de leur pélerinage.
Fais
donc ce que je t'ai commandé, sois prêt de bonne heure,
et
tu monteras dès le matin sur la montagne de Sinaï; tu te
tiendras
là devant moi, sur le sommet de la montagne" (Ex.
34:
1 -2; version inspirée) •
Nous
voyons ainsi qu'Israël perdit· par la Tébellion
les
bénédictions qui lui avaient été offertes
au début.
Qu'on
se souvienne que le Seigneur avait eu l'intention, si
Israël
avait été fidèle, de lui donner la plénitude
de la
prêtrise.
Cette bénédiction, il ne pouvait l'accepter, et
par
conséquent, il reçut la moindre prêtrise et la
loi
charnelle
ou temporelle.
Pendant
toute l'histoire d'Israël jusqu'à la venue de
notre
Rédempteur, les bénédictions de la Sainte
Prêtrise
ont
été limitées. Elle ne fut pas donnée
universellement aux
tribus
mais il devait nécessairement y avoir des hommes fidèles
à
qui la Prêtrise de Melchisédek était conférée.
Tous
les
prophètes détenaient la Prêtrise de
Melchiséde~mais le
prophète
Joseph Smith nous a appris que dans chaque cas ce
fut
sur désignation divine spéciale (Enseignements du
Prophète
Joseph
Smith, p. 248). Il n'y a jamais eu de temps en
Israël
où il n'y avait pas un prophète détenant
l'autorité
divine
ayant le pouvoir de confirmer et d'accomplir d'autres
ordonnances.
On nous apprend qu'Elie fut le dernier des
anciens
prophètes à qui la plénitude fut conférée.
De même
d'autres
prophètes comme Esaie, Jérémie, Ezéchiel
et Daniel
eurent
la bénédiction d'avoir la Prêtrise de
Melchisédek.
Ils
pouvaient officier parmi le peuple, mais l'autorité ne
fut
pas conférée officiellement parmi les tribus entre le
moment
de l'entrée d'Israël dans la TerTe Promise jusqu'à
l'avènement
de notre Sauveur. Quand il vint, ·la plénitude
de
l'évangile et de l'autorité divine fut rétablie.
La
prêtrise a-t-elle jamais été totaiement enlevée
de la
terTe
?
QUESTION
: "On dit souvent qu'il y a eu ùne apostasie complète
dans
le monde entier après la mort de notre Sauveur
et
de ses apôtres. Si c'est réellement vrai, il me semble
que
les habitants du monde ont été entièrement
laissés à
l'influence
tentatrice de Satan et de ses disciples. Voudriez-
vous
nous éclairer à ce sujet ?"
REPONSE
: Il n'y a jamais eu depuis le commencement de temps
où
l'influence de l'Esprit du Seigneur n'ait pas été
active
sur
la face de la terre. Notre Père éternel n'a jamais
complètement
abandonné la famille humaine au pouvoir et à
l'influence
de Satan. Il est vrai que le moment est venu
où
il ne restait plus personne dans la vie mortelle détenant
l'autorité
d'organiser et de mettre en ordre le royaume
de
Dieu. Mais il n'y a jamais eu de temps où les habitants
ont
été entièrement soumis à Lucifer et à
ses disci~
ples
sans aucun moyen d'inspiration.
Pendant
la sombre période qui suivit la mort de tous
les
apôtres sauf un et de leumsuccesseurs légitimes détenant
l'autorité
divine, il n'y eut personne sur la terTe
qui
fût autorisé à rétablir la Sainte
Prêtrise. Néanmoins
'
pendant ces sombres années, il y eut beaucoup de personnes
justes
qui s'efforçaient de garder les commandements du
Seigneur
du mieux de leurs capacités et de leur compréhension.
Mormon,
écrivant à son fils Moroni, fit cette déclaration
instructive
:
'
"Car voici, 1 'Esprit du Christ/ est donné à tout
homme,
afin
qu'il puisse reconnaître le bien du mal;' c'est pourquoi,
je
vous montre la manière de juger : Tout ce qui invite à
faire
le bien et à persuader de croire au Christ est envoyé
par
le pouvoir et le don du Christ; c'est pourquoi, vous
pouvez
savoir avec une connaissance parfaite que c'est de
Dieu"
(Moroni 7: 16).
Ceci
dut être vrai même dans les jours sombres de
l'abandon
universel de la voie éternelle. Toutefois, lorsque
de
faux enseignements et de fausses organisations eurent été
introduits,
vint le moment où l'évangile pur de Jésus-Christ
ne
se trouvait plus parmi les hommes ici-bas; de fausses
ordonnances
et de fausses doctrines avaient été, dans toutes
les
parties de la terre, substituées à la vérité
divine, et
la
Sainte Prêtrise avait été remplacée par de
fausses religions
et
un faux ordre de prêtrise. Ceci ne prouve pas que
l'influence
du Seigneur ait disparu et que la terre ait été
entièrement
abandonnée à Satan.
Il
y a plusieurs prophètes importants qui se virent
accorder
le privilège de rester sur la terre. Jean le Révélateur
fut
l'un d'eux, et on nous le raconte à la section
7
des Doctrine et Alliances. Elie était manifestement l'autre,
car
aucune âme humaine n'aurait pu recevoir la résurrection
tant
que notre Rédempteur n'avait pas ouvert les
tombeaux.
On peut en déduire que Moise fut, lui aussi, enlevé,
tout
comme le fut Alma (Alma 45:18-19).
La
prêtrise de Jean-Baptiste
QUESTION
: ''Dans notre réunion de collège, on a posé la
~
question
: 1 Qui a conféré la Prêtrise d'Aaron à
Jeàn- ,i
Baptiste
?' Nous avons fait des recherches et découvert qu'il--:;
fut
ordonné par un ange. Nous avons appris aussi que le père
de
Jean détenait l'office de prêtr~. Pourquoi n'est-ce pas
/· -
lui
plutôt qu'un ange qui reçut le commandement d'ordonner
son
fils ?"
REPONSE
: Le Seigneur 1' a très bien expliqué dans la
révélation
qu'il
a donné.e dans les Doctrine et· Alliances.
"Lequel
évangile est 1' évangile de repentance et de
baptême,
et la rémission des péchés, et la loi des
commandements
charnels,
que le Seigneur, dans sa colère, fit continuer
dans
la maison d'Aaron, parmi les enfants d'Isra~l,
jusqu'à
Jean, que .Dieu suscita et qui était rempli du SaintEsprit
dès
le sein de sa mère.
"Car
il fut baptisé alors qu'il était encore dans son
enfance
et fut ordonné à ce pouvoir par l'ange de Dieu,
lorsqu'il
avait huit jours, pour renverser le royaume des
Juifs
et pour aplanir le chemin du Seigneur, entre les mains
duquel
tout pouvoir est donné" (D. & A. 84:27-28).
Il
n'a pas plu au Seigneur de révéler le nom de 1' ange
qui
rendit visite à Jean. La raison pour laquelle Zacharie
ne
pouvait pas ordonner Jean, c'est que Jean reçut certaines
clefs
d'autorité que son père ne possédait pas. En
conséquence,
cette
autorité spéciale devait être conférée
par ce messager
céleste
qui fut dûment autorisé et envoyé pour le
conférer.
L'ordination
de Jean ne consistait pas simplement à
recevoir
la Prêtrise d'Aaron que son père détenait, maj.s
aussi
recevoir certains pouvoirsessentiels particuliers à
l'époque
parmi lesquels il y avait- l'autorité de renverser
le
royaume des Juifs et de "préparer le chemin du Seigneur"
En
outre, il devait préparer les Juifs et les autres Israélites
à
l'avènement du Fils de Dieu. Cette grande autorité
nécessitait
une ordination spéciale dépassant le pouvoir
délégüé
qui avait été donné à Zacharie ou à
tous les autres
prêtres
qui l'avaient précédé, et. c'est pourquoi l'ange
~u
Seigneur
fut envoyé à Jean, daris son enfance, pour la lu~
conférer.
Quand
Jean-Baptiste envoya des hommes à Jésus pour
lui
poser la question : ''Es-tu celui qui doit venir, ou
devons-nous
en attendre un autre ?" le Sauveur rendit témoignage
de
la grandeur de Jean en ces termes
"C'est
celui dont il. est écrit :
"Voici,
j'envoie mon messager devant ta face,
"Pour
préparer ton chemin devant toi.
"Je
vous. le dis, parmi ceux qui sont nés de femmes,
il
n'y en a point de plus grand que Jean. Cependant, le
plus
petit dans le royaume de Dieu est plus grand que 1u ~·n
(Luc
7:27-28).
Le
prophète Joseph Smith, commentant cette phrase,
nous
a présenté ce qui suit :
"Premièrement
: Il (Jean) reçut la mission divine de
préparer
la voie devant le Seigneur.
"A
qui une telle mission a-t-elle été confiée avant
ou
depuis ? A personne. Deuxièmement : Il reçut la mission
importante,
et cela fut requis de lui, de baptiser le Fils
de
l'homme ••• qui d'autre a fait descendre le Fils de
Dieu
dans
les eaux du baptême, et a eu le privilège de voir le
Saint-Esprit
descendre du ciel sous la forme d'une colombe,
ou
plutôt, sous l'emblème de la colombe, en témoignage
de
cette
administration? Le symbole de la colombe fut institué
avant
la création du monde pour représenter le Saint-Esprit
et
le diable ne peut :pas se manifester sous l'emblème de.la
colombe
•••
"Troisièmement
Jean, à. ce.tte époque, était le seul
administrateur
légal des affaires du royaume qui existait
alors
sur la terre, et détenait les clefs du pouvoir. Les
Juifs
devaient obéir à ses instructions ou être damnés
par
leurs
propres lois; et le Christ lui-même accomplit tout ce
qui
était juste en se conformant à la loi qu'il avait
donnée
lui-même
à Moise sur la montagne, et ainsi, il manifesta la
loi
et l'honora au lieu de la détruire. Le fils de Zacharie
s'empara
des clefs, du royaume, du pouvoir, de la gloire des
Juifs,
par l'onction sacrée et le décret des cieux, et ces
trois
raisons font de lui le plus grand prophète né d'une
femme."
(Enseignements du Prophète Joseph Smith, pp.385-386.)
Qui
sont les pasteurs et les évangélistes ?
QUESTION
: "Pourquoi n'avons-nous pas de pasteurs et d"évangélistes
dans
l'Eglise comme mentionné au treizième Article
de
Foi du prophète Joseph Smith ? Si ce sont les noms des
évêques
et des missionnaires, pourquoi ne les appelons-nous
pas
ainsi ?"
REPONSE
: La définition du pasteur dans le dictionnaire est
correcte
même du point de vue de la façon dont nous entendons
ce
terme. C'est "un ecclésiastique chrétien qui a la
responsabilité
officielle d'une église ou d'une assemblée".
Le
terme pasteur ne désigne pas un membre de la prêtr~se
comme
diacre, prêtre, ancien, soixante-dix et ainsi de
suite,
ma~s c'est un terme général appliqué à
uri officier
qui
gouverne une paroisse ou une branche dans une mission
ou
dans un pieu, et on pourrait même l'appliquer au président
d'un
pieu. Il y a plusieurs allusions aux pasteurs
dans
l'Ancien Testament, en particulier dans le Livre de
Jérémie
(Jérémie 3:15 ainsi que 10:21 et 17:16).
Le
Seigneur parle des prêtres et des dirigeants des
enfants
d'Isra~l et non d'un ordre ou office dans la prêtrise.
Le
prophète Joseph Smith suivait l'expression de Paul
(Eph.
4:11) et parlait de ceux qui avaient juridiction sur
les
troupeaux (Jérémie 23:1-2) ou branches de l'Eglise.
Nous
pouvons
dire en vérité qu'un évêque est un
pasteur; de même
un
ancien qui a la responsabilité d'une branche de l'Eglise
ou
un président d'un pieu qui a la direction d'un certain
nombre
de paroisses et de branches.
Un
évangéliste est 11 un prédicateur qui va d'un
endroit
à
l'autre organisant des services spécialement en vue de
renouveaux
religieuX'. C'est un prédicateur de l'évangile •
Selon
une définition de dictionnaire, un évangéliste
c'est
"un officier mormon de la Prêtrise de Melchisédek
ou
haute
prêtrise dont la fonction spéciale est de bénir".
A
la
page 381, volume 3, de la Documentary History of the
Church
ou dans les Enseignements du Prophète Joseph Smith,
p.
207, on trouve l'explication du prophète au sujet de
l'évangéliste.
"Un
évangéliste est un patriarche, c'est-à-dire
l'aîné
du
sang de Joseph ou de la postérité d'Abraham. Partout
où
l'Eglise du Christ est établie sur terre, il devrait y
avoir
un patriarche pour le bénéfice de la postérité
des
Saints,
selon l'exemple de Jacob qui donna sa bénédiction
patriarcale
à ses fils."
30.
LA PRETRISE CHEZ LES NEPHITES
La
prêtrise des Néphites
QUESTION
: '~otre supplément pour l'instructeur du Livre de
Mormon
dit que les Néphites n'avaient pas la Prêtrise d'Aaron.
Les
membres de la classe ont mis ceci en doute et ont
attiré
l'attention sur les paroles de Moroni, chapitre 3,
qui
dit clairement qu'ils ordonnèrent des prêtres et des
instructeur~
que Néphi consacra Jacob et Joseph 'pour
qu'ils
fussent prêtres et instructeurs sur le pays de mon
peuple'.
Voulez-vous avoir la bonté de dire ce qu'il en
est
?"
REPONSE
: Depuis le temps (de l'Exode d'Egypte) jusqu'à la
venue
de notre Rédempteur, Israël était soumis à
la Prêtrise
d'Aaron
et à la "loi charnelle" qui fut ajoutée. Au
lieu de
prendre
le premier-né des familles, le Seigneur sépara la
tribu
de Léhi et fit de ses membres les prêtres du peuple.
Les
Néphites étaient descendants de Joseph. Léhi
découvrit
ceci
en lisant les plaques d'airain.
Il
était descendant de Manassé, et Isma~l,
qui.l'accompagna
avec
sa famille, était de la tribu d'Ephraim (Alma
10:3.
Improvement Era, vol. 8, p. 181, Journal of Discourses,
vol.
23, p. 184). Il n'y avait donc pas de Lévites qui
accompagnèrent
Léhi en Amérique. Dans ces conditions, les
Néphites
officièrent en vertu de la Prêtrise de Melchisédek
depÙis
le temps de Léhi jusqu'au temps d'e l'apparition de
notre
Sauveur parmi eux. Il est vrai que Néphi "consacra
Jacob
et Joseph" pour qu'ils fussent prêtres et instructeurs
sur
le pays des Néphites, mais le fait que les termes pluraux
prêtres
et instructeurs furent utilisés montre que dans
les
deux cas, il ne s'agissait pas d'une allusion à l'office
précis
dans la prêtrise, mais. que c'était une tâche
spéciale
générale
d'enseigner, de diriger et d'exhorter le peuple.
Sinon,
on aurait donné le terme prêtre et instructeur au
singulier.
On trouve une lumière supplémentaire sur cette
nomination
montrant que ces deux frères de Néphi détenaient
la
Prêtrise de Melchisédek, au chapitre 6, verset 2 de 2
Néphi
où Jacob donne cette explication concernant la prêtrise
que
Joseph et lui détenaient :
"Voici,
mes frères bien-aimés, moi, Jacob, appelé de
Dieu,
et ordonné selon son saint ordre, consacré par mon
frère
Néphi, que vous regardez comme roi ou protecteur, et
le
gardien de votre salut, voici, vous savez que je vous ai
dit
un très grand nombre de choses.
Ceci
semble confirmer l'ordination que son frère Joseph
et
lui avaient reçue dans la Prêtrise de Melchisédek.
Tout
au
long du Livre de Mormon, nous trouvons des allusions à
des
Néphites officiant en vertu de la Haute Prêtrise selon
le
saint ordre. Alma, parlant du sujet devant le peuple de
la
ville d'Ammonihah dit :
"De
plus, mes frères~ je voudrais vous reporter au
temps
où le Seigneur Dieu a donné ces commandements à
ses
enfants;
et je voudrais que vous vous souveniez que le Seigneur
Dieu
a ordonné des prêtres, selon son saint ordre,
c'est-à-dire
selon l'ordre de son Fils, pour enseigner ces
choses-au
peuple" (Alma 13:1; voir aussi D. & A. 107:1..;4).
Dans
les premiers versets du chapitre 43 d'Alma, Mormon
écrit
ceci
"Les
fils d'Alma allèrent parmi le peuple pour lui
déclarer
la parole. Et Alma lui-même ne put rester en repos
et
il alla également.
'~ous
ne parlerons plus de leurs prédications, si ce
n'est
qu'ils prêchaient la parole et la vérité; suivant
l'esprit
de prophétie et de révélation; et ils prêchaient
selon
le saint ordre de Dieu, par lequel ils étaient appelés."
D'après
ces passages et d'autres passages nombreux,
nous
apprenons què c'est par l'autorité de la Prêtrise
de
Melchisédek
que les Néphites agirent depuis le temps où ils
quittèrent
Jérusalem jusqu'au moment de l'avènement de
Jésus-Christ.
C'est par le pouvoir de cette prêtrise qu'ils
baptisèrent,
confirmèrent et ordonnèrent. Pendant ces années,
ils
observèrent aussi la loi de Moise. Ils firent des sacrifices
et
accomplirent les devoirs qui avaient été confiés
en
Israël
aux prêtres et aux Lévites. Ils observaient dans tous
les
détails les exigences de la loi. Quand le Sauveur.vint
à
eux, il accomplit ia loi charnelle et abolit le sacrifice
par
l'effusion du sang d'animaux. Il informa les Néphites·
de
ce que la loi de Moise était accompJie en lui (2 Néphi
25:24-20;
3 Néphi 1:23-25; 9:15-17; 15:2-8).
Quand
le Sauveur alla trouver les Néphites, il installa
parmi
eux l'Eglise dans sa plénitude, et il leur dit que
les
anciennes choses étaient passées, car elles étaient
toutes
accomplies en lui.
Il
donna aux Néphites toute l'autorité de la prêtrise
73
~ue
nous exerçons aujourd'hui. Nous sommes donc justifiés
~uand
nous croyons ~ue ce ne fut pas seulement la plénitude
de
la Prêtrise de Melchisédek ~ui fut conférée,_
mais aussi
la
Prêtrise d'Aaron telle ~ue nous l'avons aujourd'hui dans
l'Eglise;
et cette Prêtrise d'Aaron demeura avec eux depuis
ce
temps jus~u'à ce ~ue, par la méchanceté, toute
prêtrise
cessât.
Nous pouvons être assurés ~ue du temps de Moroni
les
Néphites ordonnaient effectivement des instructeurs et
des
prêtres dans la Prêtrise d'Aaron; mais avant la visite
du
Sauveur, ils officiaient dans la Prêtrise de Melchisédek
•.
Où
Alma alla~t-il chercher son autorité ?
QUESTION
: "Où Alma alla-t-il chercher son autorité ? Nous
voyons
~u'il la reçut de Dieu, mais il n'y a aucun détail
et
on peut se demander si c'était avant son baptême. Nous
ne
voyons pas clairement dans cette affaire et nous apprécierons
les
informations ~ue vous pourriez nous donner."
REPONSE
: Le Livre de Mormon est un abrégé tiré
d'annales ou
d'une
histoire ~ui avait été tenue par les prophètes
des
Néphites.
Par consé~uent, beaucoup de détails man~uent.
D'autre
part, on nous apprend ~ue beaucoup de choses importantes
nous
ont été refusées à cause de la dureté
de not~
coeur
et de notre refus, en tant ~ue membres de l'Eglise, de
demeurer
dans les commandements ou de rechercher la connais~
sance
divine. Ceci est tout aussi vrai de l'histoire d'Isra~
l
telle ~u'elle nous est parvenue dans la Bible tout au
long
des années. Nous devons nous résigner à accepter
le
fait
~ue Léhi, ~uand il ~uitta Jérusalem, détenait
l'autorité
divine
et ~ue cette autorité divine et ce pouvoir divin
furent
transmis de génération en génération
jus~u'au temps
de
la visite du Sauveur. En outre, bien ~ue les détails
man~uent,
il est bien clair ~ue les Néphites possédaient la
Prêtrise
de Melchisédek.
On
ne nous dit pas clairement ~uand au juste Alma
reçut
la prêtrise, mais nous pouvons supposer ~ue cela se -
produisit
avant ~ue Noé ne montât sur le trône. En outre,
nous
devons aussi en conclure ~u'Alma ne s'introduisit jamais
réellement.
dans la méchanceté de ce roi èorrompu. La
suppli~
ue
du martyr Abinadi perça le coeur d'Alma et, croyant, il
écrivit
les paroles du prophète martyrisé et s'en alla parmi
le
peuple, rassemblant tous ceux ~ui étaient disposés à
croire.
A cause de l'édit du roi, Alma et ses disciples
furent
obligés de s'enfuir dans un endroit privé et isolé
~u'ils
appelèrent "les eaux de Mormon". En cet endroit
isolé,
Alma
baptisa tous ceux ~ui se ·repentaient réellement de
leurs
péchés. La première personne baptisée fut
un homme du
nom
de Hélam. En baptisant Hélam, Alma s'immergea aussi
luimême,
sentant
certainement lui-même ~u'il avait besoin de se
repentir,
car l'esprit d'humilité était sur lui. En baptisant
Hélam,
il dit :
Il
. .. Hélam, je te baptise, ayant l'autorité du Dieu
tout-puissant,
en témoignage ~ue tu as fait alliance de
servir
jus~u'à la mort du corps mortel; ~ue l'Esprit de Dieu
se
répande sur toi, et ~u'il t'accorde la vie éternelle
~ar
la
rédemption du Christ, ~u'il a préparé depuis la
fondation
du
monde.
'~t
lors~u'Alma eut dit ces paroles, Alma et Hélam
furent
ensevelis tous deux dans l'eau, et ils se levèrent et
sortirent
de l'eau pleins d'allégresse, étant remplis de
l'Esprit"
(Mosiah 18:13-14).
La
~uestion est: où Alma est-il. allé chercher son
autorité
? Il l'obtint manifestement lors~u'il reçut la prê-
trise,
que, grâce_ à sa repentance, il n'avait pas perdue.·
Il
ne peut y avoir de question sérieuse quant à son
autorité,·
car
il est écrit :
'~t
Alma ayant l'autorité de Dieu, ordonna des prê-
'
A tres, un prêtre pour cinquante membres, afin de leur precher
et
leur enseigner les choses du royaume de Dieu" (Idem 18:
18).
Si
Alma avait l'autorité de baptiser, c'est la preuve
qu'il
avait été baptisé. Par conséquent, quand
Alma se
baptisa
avec Hélam, ce n'était pas un cas où Alma se
baptisait
lui-même
mais simplement un signe de son humilité et
de
sa pleine repentance à l'égard du Seigneur. Dans Alma
5:
3,
nous apprenons qu'Alma fut consacré grand-prêtre de
l'Eglise
sous
son père.
Les
douze Néphites étaient-ils apôtres ?
QUESTION
: "On a posé dans notre classe la question de savoir
si
les douze choisis par le Sauveur chez les Néphites
étaient
des apôtres ?"
REPONSE
: Les douze hommes choisis par notre Sauveur parmi
les
Néphites sont appelés disciples dans le Livre de
Mormon.
Néphi
écrivit à propos de sa vision, reçue quelque six
cents
ans avant la naissance. du Seigneur:
'~t
l'ange me parla, disant : Voici les douze disciples
de
l'Agneau, qui sont choisis pour enseigner ta postérité.
'~t
il me dit : ~u te rappelles les douze apôtres de
l'Agneau
? Voici, ce sont eux qui jugeront les douze tribus
d'Isra~l;
c'est pourquoi les douze ministres de ta postérité
seront
jugés par eux: Car vous êtes de la maison d'Isra"':'
H.
'~t
ces douze ministres que tu vois, jugeront ta postérité.
Et
ils seront justes à jamais; car, à cause de leur
foi
en l'Agneau de Dieu, leurs vêtements sont blanchis dans
son
sang" (1 Néphi 12:8-10).
En
accomplissement de cette prophétie quand le Sauveur
vint
chez les Néphites, il choisit douze hommes et
leur
donna l'autorité de servir en son nom chez les Néphites
du
continent américain dans toutes les ordonnances essentielles
à
leur salut. Ces douze hommes s'en allèrent guérir les
malades,
et accomplirent beaucoup de miracles et administrèrent
les
ordonnances comme cela leur avait été commandé.
La
plénitude de l'évangile avec le pouvoir et l'autorité
de
la
Prêtrise de Melchisédek furent donnés aux
Néphites comme
ils
l'avaient été à l'Eglise de Palestine. En outre,
le
Seigneur
les informa que la loi qui avait été donnée à
Moïse,
comprenant les sacrifices par l'effusion de sang,
avait
été abolie en lui.
Si,
dans tous les cas, les douze Néphites sont appelés
disciples,
le fait reste qu'ils avaient été dotés de
l'autorité
divine
pour être témoins spéciaux du Christ parmi leur
peuple.
Ils étaient donc virtuellement apôtres pour la nation
néphite,
quoique leur juridiction dût, comme cela fut
révélé
à Néphi, finalement être assujettie à
l'autorité et
à
la juridiction de Pierre et des Douze élus en Palestine.
31.
CLEFS DE LA PRETRISE
L'autorité
comportait-elle des clefs ?
QUESTION
: ''En examinant le rétablissement de la prêtrise,_
on
a discuté de la quest~on relative au sens correct des
clefs
de la prêtrise. Il semble y avoir une divergence d'opinion.
Il
parait très clair que la prêtrise est l'autorité
divine
qui vient de Dieu, qui fut donnée à ses serviteurs
dans
toutes les dispensations de l'Eglise par laquelle ils
prophétisèrent
et parlèrent en son nom. Cette autorité comportait-
elle
les clefs ou était-elle un pouvoir spécial
supplémentaire
à l'ordination ?"
REPONSE
: Quand un homme est ordonné à un office dans la
prêtrise,
il est autorisé à travailler et à accomplir des
devoirs
en vertu de cette prêtrise, mais toujours sous la
direction
de quelqu'un qui détient l'autorité de diriger.
Le
président Joseph F. Smith l'a très clairement expliqué
dans
les paragraphes suivants de Gospel Doctrine
"La
prêtrise est générale dans l'autorité
donnée à
l'homme
d'agir pour Dieu. Tout homme ordonné à un degré
quelconque
de la prêtrise se voit déléguer cette autorité.
'~is
il faut que tous les actes accomplis sous cette
autorité
le soient au moment et à l'endroit appropriés, de
la
manière appropriée et selon l'ordre approprié.
Le pouvoir
de
diriger ces travaux constitue les clefs de la prêtrise.
Dans
leur plénitude, les clefs ne sont détenues que par une
seule
personne à la fois, le ~rophète et président de
1 'Egli- ;i
se.
Il peut déléguer n'importe quelle partie de ce pouvoir
à
quelqu'un d'autre, auquel cas cette personne détient les
clefs
de ce travail particulier. Ainsi, le président d'un
temple,
le président d'un pieu, l'évêque d'une paroisse:
le
président
de mission, le président de collège, chacun detient
les
clefs des travaux accomplis dans ce groupe ou cet
endroit
particulier. Sa prêtrise n'est pas augmentée par
cette
nomination spéciale, car un soixante-dix qui gouverne
une
mission n'a pas plus de prêtrise qu'un soixante-dix qui
travaille
sous sa direction; et le président d'un collège
d'ancien~
par exemple, n'a pas plus de prêtrise qu'un membre
quelconque
de ce collège. Mais il détient le pouvoir de diriger
les
travaux officiels accomplis dans la mission ou le
eollège
ou, en d'autres termes, les clefs de cette partie du
travail.
Il en va de même dans toutes les ramifications de
la
prêtrise : Il faut soigneusement faire la distinction
entre
l'autorité générale et la direction des travaùx
accomplis
par
cette autorité." (Gospel Doctrine, chap. 9, P·
136.)
L'évêgue
détient les clefs de la paroisse
Quand
un homme est ordonné à l'office d'évêqùe,
il reçoit
les
clefs de la présidence de la paroisse où il réside
et
il doit être honoré dans son appel par tous les membres
de
la paroisse, quel que soit l'office qu'ils détiennent. ~1
en
va de même du président de pieu, du président
d'un college,
ou
quoi que ce soit. Pour illustrer ce que cela signifie,
on
nous enseigne qu'un père n'a pas le droit même s'il
détient
la
Prêtrise de Melchisédek, de baptiser un de ses propres
enfants
sans avoir tout d'abord obtenu la sanction de ·
son
évêque. Si un père prenait sur lui d'accomplir
un
baptême ou d'ordonner son fils sans avoir tout d'abord
obtenu
la sanction de l'officier président de la paroisse
ou
du pieu, selém le· cas, qui détiennent les clefs
de
1' autorité, il- c-Ômmettrai t une transgression. Ceci
s' applique
à
un apôtre aussi bien qu'à un ancien d'une paroisse.
Même
le président de l'Eglise ne penserait jamais à agir
dans
un
domaine quelconque de ce ge1rre sans avoir tout d'abord
pris
en considération l'évêque de sa paroisse ou le
président
de
son pieu et l'autorité qui a été déléguée
à l'évêque
et/ou
au président du pieu.
Il
ne doit pas y avoir de confusion dans l'Eglise et
l'autorité
appropriée doit toujours être reconnue.
Tout
sera révélé
Le
Seigneur a révélé que dans la dispensation
actuelle,
dispensation
de la plénitude des temps, toutes les choses
doivent
être révélées depuis le commencement des
temps, et
les
clefs de chaque dispensation doivent être rétablies.
C'est
de cela qu'il a été "parlé anciennement par
la bouche
de
ses saints prophètes" (Actes 3:21 et Ephésiens 1
:10). En
accomplissement
de cette prédiction, les prophètes détenant
les
clefs depuis Adam jusqu'à Pierre, Jacques et Jean, sont
venus
chacun trouver le prophète Joseph Smith et Oliver
Cowdery
et ont rendu leurs clefs. Nous n'avons pas le rapport
détaillé
de chacun de ces rétablissements, mais nous avons
la
déclaration générale que ceci a été
fait (D. & A. 128:19-
21).
Tout
d'abord vint Moroni, puis Jean-Baptiste et Pierre,
Jacques
et Jean, rétablissant leur prêtrise pôur que
l'Eglise
pût
être organisée. Suivirent alors les visions glorieuses
du
temple de Kirtland et d'autres rétablissements depuis
Adam.
A la conférence d'octobre 1840, le prophète Joseph
Smith
prépara et fit lire un document où nous trouvons ce
qui
suit
"A
commencer par Adam, qui fut le premier homme, qui
est
mentionné dans Daniel comme étant 'l'ancien des jours',
ou,
en d 1 autres termes-, le premier et le plus ancien de tous,
le
grand ancêtre, dont il est dit ailleurs qu'il est Michel,
parce
qu'il fut le premier et le père de tous, non seulement
le
premier de la race, mais aussi le premier à détenir les
bénédictions
spirituelles; c'est à lui que fût révélé
le
plan
des ordonnances pour le salut de sa postérité jusqu'à
la
fin, à lui que le Christ se révéla premièrement,
et
grâce
à lui que le Christ a été révélé
des cieux, et continuera
à
se faire révéler désormais~ Adam détient
les clefs
de
la dispensation de la plénitude des temps. En d'autres
1
termes,
les dispensations de tous les temps ont été et seront
révélées,
par son entremise, depuis le commencement
jusqu'au
Christ, et depuis le Christ jusqu'à la fin des
dispensations
qui doivent être révélées, "nous
faisant connaître
les
mystères de sa volonté, selon le bienveillant
dessein
qu'il avait formé en lui-même pour le mettre à
exécution
lorsque les temps seraient accomplis, de réunir
toutes
choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et
celles
qui sont sur la terre." (DHC, vol.4, p.207-208 et
Enseignements
du Prophète Joseph Smith, pp. 229-230.)
Dans
une révélation donnée en mars 1832, le Seigneur
dit
"Afin
que vous vous éleviez jusqu'à la couronne qui a
été
préparée pour vous et que vous soyez faits gouverneurs
de
nombreux royaumes, dit le Seigneur Dieu, le Saint de Sion
q~i
a établi les fondations d'Adam-ondi-Ahman;
Qui
a nommé Michel votre prince, qui a affermi ses
~ieds,
l'a élevé et lui a donné les clefs du salut,
sous la
direction
et les conseils du Très-Saint qui est sans commencement
de
jour, ni fin de vie" (D~ & A. 78:15-16).
Au
cinq~ème chapitre de. la Genèse, les autorités
qui
détenaient
les clefs de la prêtrise depui!;l Adam jusqu'à Noé
sont
citées, mais Noé reçut une autorité
supplémentaire. Le
prophète
Joseph Smith dit de lui :
La
prêtrise donnée tout d'abord à Adam
"La
prêtrise fut· donnée en premier lieu à
Adam; il
reçut
la Première Présidence, et en détint les clefs
de
génération
en génération. Cela lui fut donné au cours de la
création,
avant que le monde fût formé, comme nous le
voyons
dans Genèse 1:26-27, 28. Il lui fut donné pouvoir sur
toute
créature ·vivante. Il est Michel, l'archange, dont
parlent
les Ecritures. Elle fut ensuite donnée à Noé,
qui
est
Gabriel, et qui s'lrit immédiatement Adam dans l'autorité
de
la prêtrise; il fut appelé par Dieu à cet office,
et fut
le
père de tous les vivants à son époque, et c'est
à lui
que
furent donnés tous pouvoirs. Ces hommes détinrent les
clefs
d'abord sur terre, et ensuite dans les cieetX." (Enseignements
du
Prophète Joseph Smith, p. 214.)
Après
le déluge, Abraham reçut de Melchisédek les
clefs
de la prêtrise et les conféra manifestement à
Isaac
qui
les remit à Jacob. Ce qui arriva après la mort de
Joseph
n'est
pas dit clairement, mais il y eut une descendance à
partir
d'Esaias, qui vivait du temps d'Abraham, via Jéthro,
prêtre
de Madian et descendant d'Abraham, jusqu'à Moïse.
Lorsque
Moïse eut été enlevé, la Prêtrise de
Melchisédek fut
aussi
enlevée d'Isra~l jusqu'à l'avènement de notre
Sauveur
date
a' laquelle elle fut rétablie. Après la mort de Moïse
' '
les
prophètes d'Isra~l détinrent la Prêtrise de
Melchisédek
mais
chacun reçut' son auto~i té et ses clefs par ordination
spéciale
(Idem, p.248).
Les
clefs de la prêtrise furent données à Pierre,
Jacques
et Jean au moment de la transfiguration sur la montagne,
mais
l'apostolat leur fut conféré par Jésus-Christ
·lorsqu'il
les appela au ministère avec les autres membres
des
Douze. Pierre, Jacques et Jean donnèrent à Joseph Smith
et
à Oliver Cowdery la Prêtrise de Melchisédek, mais
dans
le
rétablissement de toutes choses, il devenait nécessaire
que
les prophètes qui détenaient les clefs des
dispensations
du
passé vinssent auprès de Joseph Smith et d'Oliver
Cowdery
rendre
leurs clefs et leurs autorités afin que toute chose
pût
être rendue parfaite dans le grand rétablissement
préparatoire
à
la venue de Jésus-Christ.
Prophètes
- clefs – prêtrise
QUESTION
: '~ous avons discuté de la venue du prophète Elie,
et
un livre que nous avons dit qu'il est venu parce qu'il
détient
les clefs de l'autorité pour administrer dans toutes
les
ordonnances de la prêtrise; et sans cette autorité
donnée,
les
ordonnances ne pourraient être administrées en
justice.
"Un
des membres a cité les Doctrine et .Alliance-s et
'Le
chemin de la perfection' p. 71 où il est dit que Moïse
et
la Prêtrise de Melchisédek furent enlevés
d'Israël, et
cependant
nous savons que Samuel, Esaïe, Jérémie et Elie
détenaient
tous la Prêtrise de Melchisédek.
"Comment
faire cadrer ces deux déclarations, et où
se
trouve l'Ecriture qui prouve qu'Elie détenait toutes
les
clefs de cette autorité d'administrer dans toutes les
ordonnances
? S'il détenait les clefs de toutes les ordonnances,
qu'advient-il
des ordonnances du baptême et de la
confirmation
avant sa venue ? On nous dit que le Christ commanda
à
Jean d'ordonner Joseph Smith et Oliver Cowdery, et
par
cette autorité ils baptisèrent, mais comment ceci
cadret-
il
avec la déclaration. faite par· le Prophète?"
REPONSE
: L'autorité donnée à Elie était cette
autorité qui
a
trait aux ordonnances de scellement de l'évangile que nous
obtenons
dans les temples du Seigneur. Le baptême fut une
ordonnance
donnée à .Adam lorsqu'il eut été chassé
du jardin
d'Eden
et qui put_ être accomplie tout au_long des siècles
par
l'autorité de la Prêtrise d'Aaron. Cette autorité
n'a
jamais
été enlevée si .ce n'est par l'apostasie. Les
ordonnances
telles
que celles mentionnées par le prophète étaient
celles
qui étaient reçues dans les lieux sacrés qui
appar~
tiennent
à la Haute Prêtrise ou Prêtrise de Melchisédek.
Le
baptême
de Jean fut accepté par les Juifs parce qu'ils connaissaient
bien
cette ordonnance, malgré que la Bible, telle
qu'elle
nous est parvenue, soit si vague en ce qui concerne
le
baptême pour la rémission des péchés.
Jusqu'au temps de
Moïse,
les clefs de la Prêtrise de Melchisédek étaient
détenues
par
les anciens prophètes et par les prophètes
d'Israël.
Quand le Seigneur enleva ces clefs à Israël et
leur
laissa la Prêtrise d'Aaron, il fallait encore que le
Seigneur
conservât des prophètes détenant la Prêtrise
de
Melchisédek,
mais ils étaient'spécialement appelés et
ordonnés
dans
chaque cas par décret du Seigneur.
Le
prophète Joseph Smith a écrit :
"Toute
~a prêtrise est de Melchisédek, mais il y a
différents
degrés. Cette partie qui permit à Moïse de parler
face
à face avec Dieu fut enlevée, mais la partie relative
au
ministère des anges demeura. Tous les prophètes avaient
la
Prêtrise de Melchisédek et furent ordonnés par
Dieu lui-
même."
(Enseignements du Prophète Joseph Smith, p. 248.)
Nous
découvrons que toutes les ordonnances qui pouvaient
être
accomplies par la Prêtrise d'Aaron demeurèrent
en
Isra§l dans les jours sombres de sa désobéissance.
Il
fallait,
dans ces conditions, qu'il y eût quelqu'un détenant
l'autorité
d'accomplir des ordonnances telles que la
confirmation,
car nous savons que les prophètes d'autrefois
avaient
le don du Saint-Esprit (2 Pierre 1:21).
Du
temps du ministère du Sauveur, l'autorité détenue
par
Elie fut conférée par Elie et l'autorité détenue
par
Moise
fut rendue par Moise à Pierre, Jacques et Jean. Nous
avons
de nouveau à ce sujet la parole du prophète Joseph
Smith,
comme suit :
"La
prêtrise est éternelle~ Le Sauveur, Moïse et Elias,
donnèrent
les clefs à Pierre, Jacques et Jean, lorsqu'ils
furent
transfigurés devant eux. La prêtrise est, éternelle,
elle
est sans commencement de jour ou fin d'année, sans
père,
sans mère, etc. S'il n'y a pas de changement d'ordonnance,
il
n'y a pas de changement de prêtrise. Partout où
sont
administrées les ordonnances de l''évangile se trouve
la
prêtrise." (Enseignements du Prophète Joseph Smith,
p.
216.)
Nous
découvrons donc que de son temps, le Sauveur
honorait
les prophètes qui détenaient les clefs de Ja prêtrise
dans
les temps anciens et leur demanda de venir confé;:oer à:
Pierre,
Jacques et Jean leurs clefs malgré qu'il détînt
toute
l'autorité d'où venait l'autorité donnée
à Moise et
Elie.
C'est aussi Moïse, Elias (qui vivait du temps d'Abraham)
et
Elie qui vinrent auprès du prophète Joseph Smith et
d'Oliver
Cowdery dans le temple de Kirtland et révélèrent
de
nouvèau leurs clefs qui devaient être utilisées
dans la
dispensation
de la plénitude des temps.
C'est
Moïse qui détenait les clefs du rassemblement
d'Isra§l,
et Elie qui détenait les clefs permettant de
tourner
le coeur des pères vers leurs enfants et le coeur des
enfants
vers leurs'-pères, de peur que le Seigneur ne vienne~
et
ne trouve le chemin non préparé.
Les
clefs du ministère d'anges
QUESTION
: "Voudriez-vous examiner la question suivante ?
Qu'entend-on
par les clefs du ministère d'anges dont on
parle
dans le passage où Jean confère la Prêtrise
d'Aaron à
Joseph
Smith et à Oliver Cowdery ?"
REPONSE
: Le Seigneur révéla que c'était le privilège
de ceux
qui
détenaient les clefs de la Prêtrise d'Aaron de recevoir
la
visite et le ministère d'anges si l'occasion s'en présentait,
en
ce qui concerne les affaires temporelles de l'Eglise.
32.
LA PRETRISE D'AARON
Les
garçons et la Prêtrise d'Aaron
QUESTION
: "Je n'ai pas pu trouver q_uoi q_ue ce soit dans les
textes
de l'Eglise sur la date et les circonstances~dans
lesq_uelles
on a commencé à conférer la Prêtrise
d'Aaron aux
garçons.
Dans les tout premiers temps de l'Eglise, il semble
q_u'
elle ait été limité eaux hommes. Autant q_ue j 1
aie pu m 1 en
assurer,
cette prêtrise, aussi bien q_ue la Prêtrise de
Melchisédek,
était considérée comme du travail d'homme à
l'époq_ue
du Nouveau Testament, bien q_u'il semble y avoir eu
des
exceptions.
Voulez-vous
nous éclairer sur le moment et la raison pour
laq_uelle
la pratiq_ue actuelle de l'Eglise est née ?"
REPONSE
: Les documents de l'Eglise ne nous donnent pas le
moment
précis où la Prêtrise d'Aaron fut donnée
pour la première
fois
aux garçons. Certaines ordinations ont été
faites
dès
le temps de Kirtland pour de très jeunes hommes q_ui
montraient
des
aptitudes : par exemple Don Carlos Smith, fils
cadet
du prophète Joseph Smith, fut ordonné et travaiÜa
comme
missionnaire, alors q_u'il n'avait q_ue q_uinze ans.
George
A. Smith, père de John Henry Smith, était actif dans
le
ministère alors q_u'il n'avait q_ue q_uinze ans, et fut
aussi
membre du camp de Sion en 1834. Il fut ordonné soixan~
te-dix
q_uand les premiers soixante-dix furent choisis
en
1835 et fut appelé au Conseil des Douze à l'âge
de vingt
et
un ans. D'autres jeunes gens qui étaient dignes furent
ordonnés
en ces premiers jours et furent envoyés prêcher
l'évangile.
Le président Joseph F. Smith fut ordonné ancien
et
envoyé en mission à l'âge de quinze ans. Nous
voyons donc
que
la prêtrise ne se conférait pas uniquement aux hommes
au
temps de Kirtland, de Nauvoo ou dans la vallée du Lac
Salé.
Les
preuves ne manquent pas que des garçons furent appelés
et
ordonnés dans les temps anciens. A l'époque
antédiluvienne,
quand
la vie des hommes était considérablement
prolongée,
certains furent appelés à agir à un âge
relativement
tendre.
Enoch n 1 avait que vingt-cinq ans quand il fut
ordonné
par Adam, Lémec n'avait que trente-deux ans et Noé
reçut
la prêtrise à dix ans seulement (Doctrine et Alliances
107:48,
51, 52). On ne nous dit pas quel âge avait Joseph,
fils
d'Isra~l, quand il reçut la prêtrise, mais ce dut être
quand
il était très jeune. Ses frères le vendirent
alors
qu'il
n'avait que dix-sept ans et il devait avoir la prêtrise
avant
ce temps-là, car il l'exerça dans le pays d'Egypte
(Gen.
37:2; 40:8-19; 41:14-36). Nous ne connaissons pas
l'âge
de Néphi quand il quitta Jérusalem, mais il devait
être
jeune adolescent. Nous déduisons de sa réflexion qu'il
était
"extrêmement jeune ••• " néanmoins
il était "de grande
taille"
(1 Néphi 2:16). Il détenait la prêtrise, sinon il
n'aurait
pas pu avoir l'autorité de réprimander ses frères
et
d'avoir les merveilleuses manifestations qui lui furent
données.
Nous pouvons aussi conclure que Mormon reçut la
prêtrise
à un âge très tendre. Il n'avait que dix ans
quand
Ammaron
le conseilla et lui confia la merveilleuse tâche
d'être
gardien des plaques sacrées. En outre, à l'âge de
quinze
ans, il fut vi si té par le Seigneur .et ". • •
go'Gta et
connut
la bonté de Jésus" (Mormon 1:2-4; 15).
Il
est vrai que le Seigneur révéla à Moïse que
les prêtres
d'Aaron
et de Lévi devaient avoir trente ans (Nombres
4:3,47).
Cette coutume fut suivie en IsraiH jusqu'·au temps
de
Paul. C'est donc en accord avec la loi que Paul enseigna
à
Timothée qu'un diacre devait avoir une femme, car un homme
de
trente ans détenant la prêtrise devrait être
marié.
C'est
en accord avec cette loi donnée à Moïse que
JeanBaptiste
attendit
d'avoir trente ans pour commencer le ministère,
et
il en est de même du ministère de notre Sauveur.
Mais
ce qui était pratiqué du temps de Paul et des anciens
apôtres
ne s'applique pas nécessairement toujours et dans
toutes
les conditions dans la dispensation de la plénitude
des
temps, pas plus que cela ne s'appliquait à ceux qui
vivaient
avant le temps de Moïse. En conséquence, c'est à
cause
de l'ignorance des faits que certains prétendent que
seuls
les hommes mûrs doivent détenir la prêtrise.
Paroles
du président Brigham Young
Nous
voyons que des garçons ont été ordonnés
depuis le
temps
de l'organisation de l'Eglise quand la prêtrise fut
rétablie;
mais nos registres ne donnent pas clairement
l'étendue
de ces organisations, bien qu'une certaine lumière
ait
été jetée sur cette question. A la conférence
generale
d'octobre
1854, le président Brigham Young a dit ceci:
"Quand
vous avez votre évêque , il a besoin d'aide et
il
ordonne des conseillers, des prêtres, des instructeurs
et
des diacres, et les appelle à l'aider; et il souhaite
pour
ce faire des homme? selon son coeur et selon sa main.
Il
dit: 'Je n'ose même pas appeler un homme à être
diacre,
à
m'aider dans mon appel s'il n'a pas une famille.' Il n'appartient
pas
à un jeune homme ignorant, qui n'a aucune expérience
des
affaires de famille, de s'informer de la situation
des
familles et de savoir les besoins de chacun. Certains
ont
besoin de médicaments et de nourriture et que l'on
s'occupe
d'eux, et ce n'est pas là l'affaire de garçons;
mais
choisissez un homme qui a une famille pour être diacre,
dont
la femme peut l'accompagner et l'aider à pourvoir aux
besoins
des nécessiteux de la paroisse." (Journal of Discourses,
vol.
2, p. 89.)
Ce
que le président Ilrigham Young a dit en 1854 ne peut
pas
être interprété comme voulant dire que les
garçons ne
peuvent
absolument pas recevoir la prêtrise. Les devoirs
qu'il
mentionnait ne sont pas les devoirs d'un diacr.e et
même
à ce moment-là, des garçons avaient été
ordonnés. Toutefois,
il
fallait des hommes d'expérience pour exécuter
l'oeuvre
consistant à prendre soin des malades et des nécessiteux
et
à servir ceux qui étaient dans les difficultés.
Ceci
est aussi vrai aujourd'hui qu'en 1854· En juillet 1877,
la
Première Présidence, compos.ée du président
Ilrigham Young,
de
John W. Young et de Daniel H. Wells, publia une circulaire
où
nous trouvons ce qui suit :
"•••
Quand les prêtres et les instructeurs visitent les
Saints
selon les instructions du livre des Doctrine et
Alliances,
les prêtres ou instructeurs expérimentés doivent
avoir
comme compagnon un jeune homme pour que ce dernier-ait
l'occasion
d'apprendre les devoirs de son appel et de devenir
parfaitement
sage et efficace dans l'exécution de ce travail.
"Ce,.serait
une excellente formation pour les jeunes
gens
s'ils avaient l'occasion d'agir dans les offices de la
moindre
prêtrise. Ils obtiendraient ainsi une expérience
très
précieuse et quand ils obtiennent la Prêtrise de
Melchisédek,
il y aurait beaucoup plus de chance pour qu'ils
lui
attribuent une plus grande valeur. (Ref. Pamphlets,
no.080.8,
Bureau de l'Historien.)
Au
même moment (1877) un correspondant du "Juvenile
Instructor"
demandait pourquoi les garçons étaient ordonnés
à
la prêtrise alors que du temps de Paul seuls des hommes
mariés
étaient choisis. Le président Cannon répondit :
"Chez
nos anciens, même de nos jours, il est très courant
d'ordonner,
pendant qu'ils sont dans le monde, de très
jeunes
hommes à n'importe quel office. Des hommes mûrs sont
souvent
ordonnés comme diacres et appelés à agir comme
tels.
Les
circonstances qui nous entourent ici en Sion sont tout
à
fait différentes de celles qui entouraient les Saints du
temps
de Paul, et sur lequel il écrivait. Il n'y a absolument
rien
d 1 incorrect à ce que des jeunes gens, même à l'
âge
de
douze ou quatorze ans, agissent comme diacres. Ilsreçoivent
une
formation qui leur est très précieuse, et nous
en
connaissons beaucoup qui ont été et sont
considérablement
avantagés
parce qu'ils agissent comme tels, se réunissant
avec
le collège des diacres et recevant les instructions
qu'il
convient de leur donner comme tels. (Juvenile Instructor,
vol.
34, p.48.)
Parlant
aux diacres dans la Council House '
1877,
l'évêque Alexander McRae a dit :
le
23 juillet
"Je
suis heureux de me réunir avec vous; étant donné
le
poste
que je détiens, j'estime <]:Ue je suis associé à
la
_Moindre
Prêtrise. Je suis certain que votre collège sera
mieux
suivi qu'il ne l'a été, cette réorganisation
sera
bonne.
J'étais un homme d'âge moyen quand j'ai obéi à
l'évangile
et
que je l'ai apporté à mes parents, et on ne peut
pas
attendre de ces petits garçons qu'ils aient la connaissance
des
personnes plus âgées, mais s'ils remplissent bien
l'office
de diacre, ils seront bientôt élevés à
l'office
d'instructeur
••• Vous avez de meilleures possibilités que
moi.
Le premier office que j'ai détenu dans la prêtrise
étant
celui de soixante-dix, j'étais très mal préparé
à le
~emplir,
mais Joseph (Smith) m'appela et je me suis contenté
de
faire ce que l'on me disait. (Procès Verbal du Collège
des
Diacres
du pieu de Salt Lake, no. 1809, p.241.)
Dans
une réunion tenue dans la dix-neuvième paroisse du
pieu
de Salt Lake, le 1er juin 1879, le président Alfred
Salomon
exhorta les jeunes gens de la Moindre Prêtrise et
les
instruisit concernant leurs devoirs. Il fut suivi par
frère
William A.sper, qui dit : "Je suis content que soit
arrivé
le moment où les jeunes gens parmi les Saints des
Derniers
Jours sont appelés à la prêtrise" et il
démontra
d'une
"manière lucide les avantages que l'on reçoit en
magnifiant
et en vivant fidèlement les exigences de la
prêtrise".
(Registre des procès-verbaux de la dix-neuvième
paroisse,
n° 2498, p. 8.)
D'autres
réunions se tinrent dans d'autres paroisses de
l'Eglise
au cours de l'été de 1877, où des frères
du Conseil
des
Douze et d'autres exhortèrent les garçons détenant
la
prêtrise
à être fidèles dans l'exécution de leurs
devoirs.
Ces
procès-verbaux montrent qu'il y avait eu un mouvement
universel
dans tou~e l'Eglise pour que les garçons de douze
ans
et plus soient organisés en collège de diacres,
d'instructeurs
et
de prêtres. Jusqu'à ce moment-là, l'ordination
de
garçons de douze ans n'était pas de pratique
universelle,
bien
que c'eût été le cas en cértains endroits.
La
prêtrise lévitique demeurera-t-elle sur la terre ?
QUESTION
: "La prêtrise lévi tique restera-t-elle sur la '
terre
lorsque les fils de Lévi auront fait une offrande en
justice
au Seigneur ?"
REPONSE
: La Prêtrise d'Aaron ou prêtrise lévitique ne
finira
pas
quand les fils de Lévi auront fait leur offrande en
justice.
Cette prêtrise demeura dans l'Eglise qui avait été
organisée
par notre Rédempteur et continua jusqu'au jour où
l'apostasie
chassa l'Eglise dans le désert. Cette prêtrise
sera
nécessaire dans notre dispensation, du moins aussi
longtemps
que le temps durera et que des mortels demeureront
sur
la terre.
Avant
le temps de Moïse, 1' office qui administrait les
choses
temporelles était la Prêtrise de Melchisédek.
Nous
trouvons
du temps d'Abraham que Melchisédek, roi de Salem,
recevait
la dîme et qu'Abraham lui payait la dîme. Mani fe
stement,
Isaac
et Jacob, qui payaient la dîme, le firent à
quelqu'un
désigné détenant la Prêtrise de
Melchisédek. La
Moindre
Prêtrise ou Prêtrise d'Aaron fut instituée quand
Isral:!l
était dans le désert et cette prêtrise officia
dans
la
plupart des affaires du peuple d'Isra~l jusqu'à ce que
notre
Sauveur établît la Prêtrise de Melchisédek.
Toutefois
les
offices de la Prêtrise d'Aaron ne furent pas abandonnés
dans
l'Eglise du temps .. des apôtres et ont été
poursuivis dans
la
dispensation de la plénitude des temps. Nous avons besoin '
maintenant
de cette prêtrise et nous en aurons besoin jusqu'à
la
fin du temps et tant que les affaires temporelles sont
nécessaires
à la progression de l'Eglise. Il faut supposer
que
la Haute Prêtrise sera détenue par tous dans le royaume
céleste
lorsque la terre sera préparée pour son exaltation.
33.
LES TEMPLES ET L'OEUVRE DU TEMPLE
Le
but des temples
QUESTION
: "Quel est le but des temples selon la croyance
des
Saints des Derniers Jours ?"
REPONSE
: Selon les doctrines de l'Eglise de Jésus-Christ
des
Saints des Derniers Jours, un temple est un édifice
sacré
dans lequel on accomplit des ordonnances pour les vivants
et
pour les morts. C'est une mission sacrée dans laquelle
certaines
bénédictions et alliances importantes sont
données
aux membres fidèles de l'Eglise en vue de leur exaltation
dans
le royaume de Dieu.
Nous
n'avons aucune indication que des temples aient
été
construits avant le déluge ni pendant plusieurs siècles
après.
Ce manque d'information ne signifie pas que ces
édificessacrés
n'étaient pas connus.
Pendant
les années où l'on ne pouvait pas construire de
temples,
les serviteurs allèrent au sommet des montagnes
communiquer
avec le Seigneur. C'est au sommet d'une montagne
qu'Enoch
parla avec le Seigneur. C'est sur la montagne
que
Moise fit de même, comme le firent Néphi et le frère
de
Jared. Quand les Saints des Derniers Jours vinrent dans
la
vallée du Lac Salé, ils accomplirent des ordonnances ae
nature
sacrée sur la montagne au nord de leur ville. Toutefois,
ils
firent immédiatement les plans pour la construc-
tion
de temples.
Moïse
reçoit le commandement de construire un temple
Quand
Israêl fut libéré de. l'esclavage en Egypte et
alla
dans
le désert d'Arabie, un des premiers commandements donnés
à
Moise fut celui de construire un temple. Ce devait
être
un bâtiment portatif ~ue l'on pouvait monter et démonter,
et
déplacer d'un endroit à l'autre pendant ~u'Israêl
voyageait
pendant les ~uarante ans dans le désert. Cependant
le
Seigneur exigea ~ue ce tabernacle portatif ou temple fût'
construit
dans les matériaux les plus chers ~u'Israêl pouvait
se
permettre. Dans ce temple portatif, Moïse et Aaron
reçurent
les commandements du Seigneur. Tandis ~u'Israêl
allait
d'un lieu à l'autre pendant ce voyage de ~uarante
ans,
le bâtiment devait être constamment démonté
et remonté.
Quand
Israêl s'installa dans le pays ~ue le Seigneur lui
avait
donné, ce tabernacle (temple) servit jus~u'au temps du
roi
Salomon. Le Seigneur donna le commandement de construire
un
temple ordinaire, et par consé~uent on construisit le
splendide
temple de Salomon dans la ville de Jérusalem, où
le
Seigneur donnait des révélations et où les
ordonnances
sacrées
étaient accomplies.
Ce
temple servit Israêl tout au long des années pour des
buts
sacrés. Pendant· la captivité d'Israêl, il
fut profané,
car
il était tombé entre les mains des ennemis. Au retour
des
Juifs de captivité, le temple fut réparé et
servit les
Juifs
jus~u'à sa destruction après la crucifixion de notre
Sauveur.
Le temps viendra selon les promesses sacrées où il
sera
de nouveau rétabli.
Pendant
toutes les années d'apostasie et jus~u'après
l'organisation
de l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des
Derniers
Jours; il n'y eut pas de temple sacré au nom du
Seigneur.
Quand
les Saints des Derniers Jours s'installèrent en
groupe
à Kirtland, un des premiers commandements ~ue le ,
Seigneur
leur donna fut de construire un temple. Par conse~
uent,
dans la pauvreté, mais avec foi, ~ls se mir~~t ~u
travail
et construisirent le temple de KJ.rtland. C etaJ.t
essentiel
pour le Seigneur qui le dit par révélation, il
fallait
~u'il y eût un endroit où il pût venir·
auprès de
ses
serviteurs établir les clefs de l'autorité si
essentielle
au:{
bénédictions éternelles des Saints des Derniers
Jours
de cette dispensation. La raison la plus importante de
la
construction du temple de Kirtland était ~u'il fallait
~u'il
y eût un endroit sacré consacré au nom du
Seigneur où
pourraient
venir ses serviteurs d'autrefois, comme le fit
le
Sauveur lui-même, rétablir les alliances et l'autorité
de
la
Sainte Prêtrise. C'est dans ce temple ~ue le Sauveur apparut
et
~ue beaucoup virent des anges au moment de la dédicace.
Tout
d'abord vint le Sauveur ~ui accepta la maison, et
le
temple fut rempli de la gloire du Seigneur. C'est dans
ce
temple ~ue vint Moïse, remettant les clefs du rassemblement
d'Israêl.
Elias ~ui vivait du temps d'Abraham remit les
clefs
de la dispensation d'Abraham et Elie vint, accomplissant
la
promesse du Seigneur par Malachie, tournant le coeur
des
pères vers les enfants et les enfants vers leurs pères.
La
preuve de cet accomplissement est manifeste, car depuis
ce
temps-là, 1e coeur de milliers d'enfants se sont tournés
vers
leurs pères décédés et la grande oeuvre
de recherche et
de
préparation des annales des morts s'est emparée des
enfants
~ui
travaillent aujourd'hui aux recherches généalogi~
ues,
préparant la voie pour accomplir l'oeuvre du temple
pour
les morts. Depuis ce temps-là, les Saints des Derniers
Jours
ont été fidèles à ce commandement et,
malgré leurs
persécutions
et leur pauvreté, ils ont construit un tel
temple
à Nauvoo, qu'ils ne purent toutefois, à cause de·
la
persécution, utiliser que pendant une très courte
pério·ie.
Néanmoins
des centaines de membres fidèles de l'Eglise reçurent
leurs
dotations et leurs bénédictions sacrées et
furent
mariés
au temple de Nauvoo avant d'être chassés par les
ennemis
de l'Eglise. Quand les premiers pionniers arrivèrent
dans
la vallée du Lac Salé, des mesures furent prises pour
construire
un temple, car ils se rendaient compte de .son importance
et
de la nécessité des ordonnances sacrées qui
appartiennent
et
sont essentielles au salut éternel et à
l'exaltation
des Saints des Derniers Jours dans le royaume
céleste
de Dieu.
L'activité
dans les temples s'effectuait-elle au temps des
anciens
prophètes ?
QUESTION
: L'activité dans les temples s'effectuait-elle au
temps
des anciens prophètes ? Avaient-ils les pouvoirs de
sceller,
ou toute cette activité a-t-elle été laissée
à
l'Eglise
au cours de cette dispensation ? S'ils les avaient,
les
exerçaient-ils dans les temples ?
REPONSE
: L'histoire détaillée de l'accomplissement des rites
du
salut selon l'évangile tels qu'ils s'effectuaient aux
temps
anciens n'a jamais été enregistrée complètement,
car
ces
ordonnances, ou rites, étaient sacrés et non destinés
au
monde. Il existe toutefois dans l'Ancien Testament des
références
aux alliances et obligations auxquels les membres
de
l'Eglise se conformaient alors, quoique le sens en demeure
généralement
obscur. Par exemple, dans Exode 40: 12-15,
Nombres
25:11-13 et Jérémie 31:31-33, on trouve des références
aux
alliances sacrées.
Le
fait qu'Adam et Noé, longtemps après lepr mort, ap~
parurent
à Daniel comme Michel et Gabriel (1 Daniel 10:13,
21:8-16)
et à Zacharie et Marie (2 Luc 1:11-19; 1:26~31)
prouve
qu'ils avaient reçu la plénitude des bénédictions
qui
leur
permettaient de se tenir.en la présence de Dieu. De
même,
l'apparition de Moïse et d'Elie sur. le mont de la
Transfiguration
avec notre Rédempteur et ses apôtres, FierTe,
Jacques
et Jean, prouve qu'eux aussi avaient obtenu la plénitude
des
bénédictions de l'exaltation. En outre, le fait
qu'Elie
fut le dernier des anciens prophètes à'détenir
les
clés
du pouvoir de sceller, avant la venue du Sauveur et
Son
ministère, prouve que ce pouvoir fut exercé en Isr~l.
aux
temps anciens et dans son intérêt. Car le fait qu'Elie
ait
eu cette autorité de sceller fit inspirer par Dieu à
Malachie
de prophétiser la venue d'Elie aux derniers jours
pour
rétablir les clés de l'autorité.
Afin
que les ordonnances puissent s'accomplir en Isr~l,
le
Seigneur commanda à Moïse de construire un tabernacle.
portatif
- appelé parfois le temple - dans le désert, où
pourraient
s'accomplir les rites sacrés. Le but de cet
édifice,
où Samuel officia, a été formulé de nos
jours en
ces
termes :
"Car
c'est pour cette raison que j'ai donné 1' ordre à
Moïse
d'élever un tabernacle qu'ils devaient emporter avec
eux
dans le désert et de bâtir une maison sur la terTe
promise,
afin
que puissent être révélées ces ordonnances
qui
avaient
été cachées dès avant la fondation du
monde" (D. &
A.
124:38).
Il
existe une raison suffisante pour que l'ordonnance du
baptême
ne soit pas plus clairement révélée dans
l'ancien
Testament,
c'est qoe~.e, au cours des copies répétées des
an-
cïens
documents et de leurs traductions multiples, les
scribes
et les traducteurs ont supprimé dans le documént
des
parties simples ou précieuses, parce qu'elles étaient
-
contraires à leurs croyances ou à leur raison. Le Livre
de
Mormon
(2 Néphi 9:23-24; 31:4-21; Mosiah 18:12-17, 21: 25:
17-18;
Alma 6:2; 7:14; 19:35; 3 Néphi 1:23;.11:22~24; 12:2;
19:10-13;
30:2; Moroni 8:8-16). et dans .les écrits de Moïse,
tels
qu'ils nous sont donnés, nous les avons rétablis. Nous
savons
aussi que le baptême a été enseigné à
Adam (Moïse 6:
51-68;
7:10-11: 8:23-24'· Ibid. 6:51-68) et il l'enseigna à
ses
enfants. L'Ancien Testament contient quelques références
à
des ablutions qui pourraient bien être des baptêmes
et
l'évidence des fonts dans le temple de Salomon (Psaumes
51:2,
7; Isaïe 1:16; 48:1; 1 Rois 7:23-26; 2 Chroniques 4:
2-6}
est un témoignage muet de la pratique du baptême; on
en
parle comme des ablutions. Le Livre de Mormon montre
clairement
le fait que le baptême se pratiquait parmi les
Juifs
et dans les écrits de Moïse qui ont été
rétablis nous
apprenons
que le baptême fut enseigné à Adam et qu'il reçut
l'.ordre
de l'enseigner à ses enfants.
Les
fils de Lévi sont-ils nos travailleurs du temple ?
QUESTION
: "Quelqu'un a dit que les fils de Lévi sont aujourd'hui
nos
travailleurs du temple. Est-ce vrai ? Nous
vous
donnons ci-après les Ecritures qui ont été
utilisées
comme
preuve de ce point de vue : Jo~l 2:28; Malac4ie 3:1-2,
4:1-6;
D. & A. 84:31, Section 13, 124:39, 128:1-7, 16-24 et
Ezéch'iel
43:18.
REPONSE
: Quand autrefois en Isra~l les fils de Lévi s'occupaient
du
temple et accomplissaient les cérémonies du temple,
c'était
quand les Israélites étaient sous la Prêtrise
d'Aaron
et que la Prêtrise de Melchisédek leur avait été
enlevée.
Dans
notre dispensation, l'oeuvre du temple se fait sous
la
direction de la Prêtrise de Melchisédek et si les fils
de
Lévi auront à offrir un sacrifice en justice, ceci est
bien
séparé et distinct des ordonnances du temple telles que
nous
les avons.
L'apôtre
Paul et la recherche généalogique
QUESTION
: "Le prophète Joseph Smith a dit : 'La plus grande
responsabilité
dont Dieu nous a chargés dans ce monde, c'est
de
~echercher nos morts.' (Enseignements du Prophète Joseph
Smith!
p.502.) Le~ travailleurs de la Société Généalogique
viennent
à nous disant que notre devoir est de rechercher
le~
annales d~s décédés et d'obtenir toutes les
informations
généalogiques
que nous pouvons afin d'aller.dans les temples
et
faire du travail pour eux. J'aimerais savoir comment nous
pouvons
faire cadrer ceci avec les doctrines de Paul qui se
trouvent
dans les épîtres de Timothée et de Tite, où
il
condamne
la recherche généàlogique. Est-ce parce que
cette
oeuvre
n'était pas pour le temps de Paul ?"
REPONSE
: Les instructions que Paul~donna à Timothée et à
Tite
et le commandement donné par le Seigneur à Joseph Smith
n'apparaissent
en conflit que quand on se méprend sur les
réflexions
de Paul. Le Seigneur révéla à Joseph Smith le
principe
glorieux du salut pour les morts qui sont décédés
sans
avoir eu l'occasion de recevoir l'évangile quand ils
étaient
sur la terre. Il y fut envoyé rétablir le pouvoir
de
scellement par lequel les familles peuvent être unies
éternellement
et pour tourner le coeur des pères vers l~urs
enfants
et les enfants vers les pères de peur que la terre
ne
soit frappée de malédiction (voir D. & A. 27:9). A
causë
du
rétablissement, l'esprit de recherche s'est emparé de
milliers
de personnes dans toutes les parties du monde civi~
lisé
et les Saints des Derniers Jours ont reçu le commandement
de
préparer les annales de leurs morts et d'aller dans
les
temples pour y accomplir par procuration toute$ les ordonnances
du
salut pour eux. Cette promesse a été faite autrefois
par
les prophètes aussi bien que dans notre dispensationQ
Les
morts qui acceptent l'oeuvre accomplie pour eux·
recevront
la vie éteraelle (D. & A. 1:1-3; D.H.C., vol.3,
p.280;
Esaïe 42:7 et 61:1-2; Malachie 4:5-6).
Le
Seigneur inspira autrefois le peuple à tenir des
annales
et l'histoire de leur peuple. Si on n'avait pas
tenu
d'annales généalogiques, nous serions sans grands fonds
de
connaissance en ce qui concerne les nations du passé et
leur
parenté avec les gens de notre génération. La
tenue de
registres
de ce genre a été de pratique courante dans
presque
toutes les nations, mais en particulier chez les
Israélites.
Certaines des annales les plus intéressantes et
les
plus importantes sur lesquelles nous nous basons se
trouvent
dans la Genèse et les autres livres de Moïse dans
l'Ancien
Testament. Le Seigneur commanda de faire un recensement
au
moment où les Israélites étaient sur le point
d'entrer
dans le pays de leur héritage (Gen. chapitres 10-
11;
Nombres, chapitres 1-2-3 et 16; 1 Chron. Chapitres 1-8).
"'si
ces annales n'avaient pas été tenues, nous n.' aurions
pas
eu
les généalogies de notre Rédempteur dans
Matthieu et Luc.
Quand
les Juifs revinrent de Babylone après la captivité,
ils
furent jugés d'après les annales et ceux dont le
lignage
était
nébuleux se virent refuser le privilège de la
prêtrise
et du temple (Esdras et Néhémie).
La
tenue des annales généalogiques est essentielle à
l'accomplissement
de l'oeuvre assignée aux Saints des Derniers
Jours
afin qu'ils deviennent sauveurs sur le mont de
Sion
en accomplissant les ordonnances pour leurs morts. Ceci
aurait
été impossible si nous n'avions pas disposé des
annales
de
nos morts.
Beaucoup
de paroles de Paul et d'autres prophètes nous
sont
arrivées sous une forme imparfaite due à des
traductions
erronées
et à de fausses interprétations. Nous n'avons
peut-être
pas le texte complet des instructions de Paul à
Timothée
et à Tite. Nous pouvons toutefois être certains
qu'il
ne prendrait pas une position opposée aux enseignements
des
prophètes qui l'avaient précédé. On a dû
faire du temps ·
de
Paul des recherches généalogiques qu'il ne condamnait
pas,
car
le salut pour les morts était pratiqué de son temps et
il
attira l'attention sur ce fait, l'utilisant comme argument
en
faveur de la résurrection (1 Cor. 15:29). Toutefois,
il
n'y eut pas de travail par procuration avant la résurrection
de
notre Seigneur. L'allusion de Paul "à des fables
et
à des généalogies sans fin" implique qu'il
condamnait une
pratique
qui avait été ·pervertie, ~inon il n'aurait pas
parlé
de "fables" (1 Tim. 1:4). Nous pouvons donc en conclure
qu'il
y avait chez les Juifs une pratique qui consistait
à
faire des généalogies frauduleuses. Les commentateurs
bibliques
disent qu'il en est ainsi. Le Dr Adam Clark
dans
son "Commentary" attire l'attention sur cette pratique
frauduleuse
et en donne 1es raisons dans les termes suivants:
"Les
Juifs avaient scrupuleusement conservé leurs tables
généalogiques
jusqu'à l'avènement du Christ; et les évangélistes
y
eurent recours et s'en servirent pour donner la
descendance
de notre Seigneur dans la maison de David :
Matthieu
suivant cette généalogie par la ligne descendante,
Luc
la ligne ascendante. Et quelles que soient les diffi-
cu:l
tés que nous puissions maintenant trouver dans . cette .
génêalogie,
elle était certainement. claire pour les Juifs;
et
les ennemis les plus décidés de l'évangile
n'essayèrent
pas
non plus de soulever la moindre objection, vu l'appel
que
les évangélistes avaient fait à leurs tables
publiques
et
accréditées. Tout à ce moment-là était
certain; mais on
nous
dit que Hérode détruisit les registres publics; étant
Iduméen,
il était jaloux de l'origine noble des Juifs et
pour
que personne ne pût lui reprocher sa descendance ' il
ordonna
que l'on brûle les tables généalogiques qui
étaient
conservées
dans les archives du temple ••• Depuis ce tempslà,
les
Juifs ne pouvaient se reporter à leur généalogie
que
de
mémoire, ou à ces tables imparfaites qui avaient été
conservées
dans des mains privées; et retirer un lignage
régulier
de cela dut être un travail sans fin et incertain.
C'est
probablement à ceci que l'apôtre fait allusion;
j'entends
par
là le travail sans fin et inutile que devait produire
la
tentative d'établir ces généalogies, les tables
authentiques
étant détruites." (Commentar;v de Clark, vol.6,
p.555
sur Timothée 1:4.)
Nous
pouvons donc en conclure que la dénonciation de
Paul
concernait les généalogies douteuses et fausses
auxquelles
on
avait touché dans des buts impropres. Le Dr Scott,
dans
son Commenta:cy, traite cette question d'une manière
semblable.
34.
L'OEUVRE PAR PROCURATION POUR LES MORTS
La
vision du prophète au sujet du salut des morts
QUESTION
: J'ai une question à poser sur la vision du
céleste
royaume accordée à Joseph Smith et décrite dans
le
second
volume de ''Doctrine et Alliances" en ces termis : ·
"Tous
ceux qui sont morts sans avoir connaissance de cet
évangile
qui l'auraient reçu s'il leur avait été permis
de
demeurer,
hériteront du royaume céleste de Dieu; ceux aussi
qui
mourront par la sui te sans le connaître et qui l' auraient
accepté
de tout coeur, seront héritiers de ce royaume car
moi,
le Seigneur, je jugerai tous les hommes selon leurs
oeuvres
et selon le désir de leurs coeurs."
Sachant
que le baptême est essentiel pour entrer au
royaume
des cieux, je suppose qu'il faut comprendre que ceux
qui
meurent sans connaissance de l'évangile devront recevoir
le
baptême, par procuration, avant de pouvoir hériter du
royaume.
Mais ceux qui sont morts dans l'ignorance ne devront-
ils
pas recevoir l'enseignement de l'évangile et recevoir
leur
récompense selon leur acceptation de tout c~ur du
Christ
et de sa doctrine, ou seront-ils récompensés d'après
les
choses qu'ils auraient accomplies sur terre, s'ils en
avaient
eu l'occasion ? Il semble que le dernier cas soit
impliqué
dans la révélation.
REPONSE
: Cette révélation est une des premières et
laissait
entrevoir
le salut des morts. Elle fut donnée dans le templ~
de
Kirtland dans les circonstances suivantes :
La
Première Présidence et quelques autres se réunissaient
dans
le temple de Kirtland pour s'occuper de quelques ordonnances,
quand
les cieux s'ouvrirent à eux et le Prophète,
contemplant
le céleste royaume, vit son père, sa mère et
son
frère Alvin, mort avant le rétablissement de
l'évangile,
dans
ce royaume. Il s'en émerveilla, car Alvin était mort
avant
que la prêtrise fût rétablie et l'Eglise organisée
et
n'avait
donc pas été baptisé. C'est alors que se fit
entendre
la
voix déclarant les paroles citées plus haut. C'était
le
21 janvier 1836.
Plus
tard, en. octobre 1840, le Prophète écrivit une
épître
aux Douze, qui se trouvaient en Grande Bretagne et
où
il leur prêchait le baptême pour les morts. Dans cette
épître,
il disait
"La
première mention faite en public de cette doctrine
fut
dans mon oraison funèbre prononcée pour le frère
Seymour
Brunson
et j'ai, depuis lors, donné des instructions générales
à
l'Eglise à ce sujet. Les saints ont le privilège
d'être
baptisés pour ceux de leur parenté qui sont morts et
-
dont ils croient qu'ils auraient embrassé l'évangile,
s'ils
avaient
eu le privilège de l'entendre, qui ont reçu l'évangile
en
esprit, par le moyen de ceux qui ont reçu mission de
le
leur prêcher, alors qu'ils étaient en p~ison.
"Sans
insister là-dessus, vous verrez sans doute combien
c'est
logique et raisonnable; ainsi l'évangile du Christ est
présenté
sur ~ne plus vaste échelle probablement que ne
l'imaginaient
certains" (D. & A. 4, 231).
Le
Prophète déclara que par le baptême seul, les
vivants
ou
les morts pouvaient obtenir le salut au royaume des
cieux.
Le baptême, que ce soit par l'eau ou par confirmation,
par
les mains de quelqu'un investi de l'autorité divine pour
officier
dans ces ordonnances, est requis de toute persolh'!e
en
âge d'être responsable devant Dieu. La vision accordée
au
Prophète au temple de Kirtland en 18 36 présentait
l'image
de
ce qui serait et non de ce qui avait eu lieu, car son
père
et sa mère étaient encore en vie. Comme Alvin avait
accepté
et approuvé la mission confiée à son frère
puîné
Joseph,
mais avait été emporté avant d'avoir eu
l'occasion
d'être
baptisé, le Seigneur indiquait que par les rites
évangéliques
par procuration, il avait droit aux bénédictions
de
l'exaltation, qu'il aurait reçues s'il avait vécu pour
les
obtenir en personne.
Dans
sa justice, notre Père éternel accorde à tous
ceux
qui
auraient accepté l'évangile, si ce privilège
leur avait
été
offert, les mêmes bénédictions reçues par
les fidèles
vivants.
Ceci s'effectue par procuration dans les temples
du
Seigneur.
L'oeuvre
par procuration pour les morts
QUESTION
: '~ans vos écrits des Doctrines of Salvation (Vol.
2,
p. 164) · vous dites que d'abondantes preuves montrent
qu'on
n'accomplit aucune oeuvre pour les morts avant la
résurrection
de notre Rédempteur. Et cependant, il y a des
membres
qui pensaient qu'une partie des ablutions et des
onctions
du temple de Salomon ont dû être accomplies pour
les
morts. Est-ce erroné, ou se peut-il que dans les temps
anciens.
on se livrait, dans le temple de Salomon, à des
ordonnances
par procuration comme-les ablutions, les baptêmes
et
les onctions ?"
REPONSE
: Rien dans l'Ancien Testament ne dit que l'on accomplissait,
dans
le temple de Salomon, des ordonnances
évangéliques
en faveur des morts. Il est très clair, dans
tout
ce que l'on a écrit dans l'Ancien Testament ou dans le
Livre
de Mormon sur l'histoire d'IsraE!l, qu'absolument rien
ne
laisse à penser qu'en ces temps reculés on se livrait à
une
oeuvre par procuration pour les morts. Tant que le Fils
de
Dieu n'avait pas terminé ses préparatifs pour le salut
des
hommes et pour réaliser la résurrection des morts, on
ne
pouvait faire aucune espèce d'ordonnance ou de travail
relatifs
à la résurrection et à la-rédemption de
l'humanité
qui
pussent se faire pour les morts. C'est pourquoi les
ordonnances
qui se faisaient au temple de Salomon se limitaient
aux
vivants.
Ce
n'est que lorsque le Sauveur eut terminé son oeuVre et
obtenu
les clefs de la résurrection grâce à son grand
sacrifice
sur
la croix qu'il put y avoir des ordonnances, que ce
fÛt
le baptême, l'ordination ou le scellement que l'on pût
à
bon droit accomplir en faveur des morts. Tout pouvoir ne
lui
avait pas été donné tant qu'il n'avait pas
obtenu la
résurrection,
"••• dans le ciel et sur la terre". Mais
dorénavant
les
ordonnances de l'évangile, basées sur son autorité
divine,
s'étendaient maintenant jusqu'aux extrémités de
la
terre, mais on allait maintenant devoir les exercer en
faveur
de toute la création tant vivante que morte .•
Malheureusement,
l'Ancien
Testament est très peu explicite, et
jamais
aucune ordonnance relative aux morts n'a été accomplie.
Nous
apprenons que dans l'Eg~ise de l'époque de Paul la
doctrine
de l'ordonnance du salut pour le~ morts était pratiquée
et
que dans cette dispensation-là on faisait les baptê~
mes
pour eux. Avec le temps, cette p:ande ordonnance qui est
tout
à la fois une bénédiction pour les morts tomba
en désuétude
et
fut finalement oubliée.
Nous
avons toutes les raisons de croire que le Rédempteur,
avant
de le quitter, donna à IsraE!l, par_ l'intermé~
diaire
des·autorités désignées, la plénitude
des bénédictions
de
la prêtrise et les ordonnances salvatrices de l'évangile,
tant
pour les vivants que pour les morts.
Pour
qui accomplit-on l'oeuvre par procuration ?
QUESTION
'~n discutant de la question du salut pour les
morts,
on a posé la question : 'Pour qui est l'oeuvre par
procuration
accomplie dans les temples ?' Certains de nos
membres
pensaient que cette oeuvre devait être faite pour
tous
ceux qui sont morts. Puis j'ai lu à la section quatrevingt-
cinq
des Doctrine et Alliances les versets trois èt
quatre,
puis j'ai lu Esdras 2:62-63 où certains de ces gens
revenus
de Babylone furent exclus du sacerdoce. Comme je
comprends
les choses, l'oeuvre par procuration est pour les
morts,
comme le baptême, les dotations, etc. pour ceux qui
ne
sont pas membres de l'Eglise qui sont décédés
•••
REPONSE
: L'affaire d'Esdras 2:62-63 n'a rien à voir avec la
question
du salut pour les morts. Ce passage a trait à ceux
qui
sont revenus de captivité qui s'étaient mariés
aù milieu
de
peuples qui n'avaient pas droit aux bénédictions de la
prêtrise.
La mesure des autorités les mit à l'écart et ne
leur
permit pas de participer à la prêtrise.
La
doctrine du salut pour·les morts est une doctrine qui
dut
manifestement attendre presque entièrement la dispensatien
de
la plénitude des temps. Cette oeuvre est un devoir
qui
appartient à la dispensation de la plénitude des temps,
et
le Seigneur a imposé aujourd'hui aux enfants le devoir
de
veiller que cette oeuvre soit accomplie pour leurs pères.
Nous
entendons par pères les générations de nos
parents
morts,
jusqu'au temps d'Adam.
Le
prophète Joseph Smith a encore dit dans un discours
prononcé
le dimanche 12 mai 1844 :
"Quiconque
a été baptisé et appartient au royaume a le
droit
d'être baptisé pour ceux qui sont partis; et aussitôt
que
la loi de l'évangile est observée ici-bas par leurs
amis
qui agissent par procuration pour eux, le Seigneur a des
administrateurs
là-haut pour les libérer. Un homme peut
agir
par procuration pour ses propres parents; les ordonnances
de
l'évangile qui ont été préparées
avant la fondation
du
monde ont été ainsi accomplies par eux, et nous
pouvons
également être baptisés pour ceux qui ont notre
amitié
••• (DHC; vol. 6, pp.365-366; Enseignements du
Prophète
Joseph Smith, p.518.)
Selon
la doctrine du salut pour les morts, les enfants
ont
le devoir d'accomplir les ordonnances pour leurs pères
en
accomplissement de la promesse faite par l'intermédiaire
des
prophètes. C'est dans ce but qu'Elie vint planter dans
le
coeur des enfants la promesse faite par prophétie aux
pères~
Il est tout à fait évident, d'après les
révélations
et
les enseignements du prophète Joseph Smith,que les enfants
ont
la responsabilité de travailler au lignage de
leurs
pères et de rechercher leurs ancêtres décédés
aussi
loin
qu'ils ile peuvent. Par conséquent pour répondre à
la
question,
notre devoir est de rechercher nos morts et ne pas
travailler
au petit bonheur, mais nous efforcer de relier
génération
à génération de nos ancêtres en remontant
de génération
en
génération aussi loin que nous pouvons aller.
Autorité
pour le baptême pour les morts
QUESTION
: "J'ai récemment lu le Livre de Mormon et je ne
comprends
pas où vous trouvez votre autorité pour le baptême
pour
les morts tel que vous le pratiquez, vous, Saints des
Derniers
Jours. Si Alma 34:31-35 et 42:10-13 sont correctement
traduits,
sur quelle autorité vous basez-vous ?"
REPONSE
: Pour avoir la réponse complète (lisez) les versets
en
question.
Ceci
n'a absolument rien à voir avec ceux qui sont morts
sans
avoir eu l'occasion d'entendre l'évangile. Le Seigneur
donne
à tous les hommes l'occasion de se repentir et c'est
là
qu'est sa justice •. Les millions de personnes qui sont
mortes
sans avoir entendu le nom du Christ ni avoir eu le
privilège
de recevoir son évangile auront cette occasion.
C'est
pourquoi le Seigneur nous a.révélé l'oeuvre du
salut
pour
les morts et cela veut dire que les morts qui n'ont
jamais
eu l'occasion de se repentir et de croire en JésusChrist
pendant
qu'ils vivaient sur cette terre auront l'occasion
de
le recevoir dans le monde des esprits et l'oeuvre
sera
faite pour eux par procuration dans les temples.
Le
Seigneur condamne ceux qui ont entendu l'évangile et
le
rejettent, et ce sont ceux dont il est question dans
Alma 34:31-35. Alma parle à ceux qui s'en sont détournés. Il
ne parle pas aux morts qui n'ont jamais eu l'occasion d'entendre.
Ces gens qui ont eu l'avertissement et se sont
rebellés sont sans excuse.
Nous n'accomplissons pas de baptême pour ceux-là, mais
pour ceux qui sont morts en n'ayant jamais eu l'occasion de
recevoir la vérité.
Pourguoi accomplit-on les baptêmes pour les morts en dessous
du niveau du sol ?
QUESTION : ·~n discutant des doctrines du salut pour les
morts, un des frères a dit que le baptême pour les morts
doit être accompli dans des fonts baptismaux qui se trouvent
au-dessous du niveau du sol. S'il en est ainsi, voulez-vous
avoir la bonté de nous en donner la raison ? Certains d'entre
nous n'ont pas pu comprendre pourquoi le baptême pour
les morts ne serait pas valide où qu'on l'accomplisse, même
si ce n'est pas dans un temple. Voudriez-vous avoir la
bonté de nous informer à ce sujet ?"
REPONSE : L'endroit approprié du baptême pour les morts est
dans un temple spécialement construit dans ce but. En fait,
toutes les ordonnances en faveur des morts doivent être
accomplies dans les temples, comme le sont la plupart des
ordonnances sacrées pour les vivants. C'est le commandement
que le Seigneur a donné à l'Eglise. Il y a eu des occasions
où des ordonnances sacrées furent accomplies en dehors des
temples quand il y avait urgence et qu'il n'y avait pas de
temple du Seigneur. C'est vrai de l 'apparition du Père et
du Fils au prophète Joseph Smith et la manifestation a eu
114
lieu dans un bois. C'est sur un sommet de montagne que le
Seigneur se révéla à Moïse et l' appela à accomplir sa grande
oeuvre. C'est sur la montagne que notre Seigneur prit Pierre ,
.Jacques et Jean et qu'ils furent dotés et reçurent leur
grande vision. C' est sur le mo~Horeb que le Seigneur apparut
à Moïse,et sur l e mont Shelem (Ether 3:1) qu'il apparut
au frère de Jared , lui donna des commandements et lui montra
son corps, et dans le désert que la prêtrise fut rétablie en
cette dispensation, parce qu'il n'y avait pas de temple.
Les autorités de l 'Eglise reçurent le commandement de se
hâter de construire une maison au Seigneur à Kirtland, où
il pourrait venir rétablir les clefs de la prêtrise et des
dispensations, ceci à l'époque de leur pauvreté. En se sacrifiant,
et dans les difficultés les plus éprouvantes, on
construisit le temple de Kirtland et, après sa consécration,
beaucoup de prophètes de l'antiquité vinrent conférer les
clefs de leur dispensation, mais rien n'était prévu dans le
temple de Kirtland pour le baptême pour les morts ni pour
aucune des ordonnances pour les morts.
Ce ne fut qu'en 1840 que la doctrine du salut pour les
morts fut pleinement révélée, et on enseigna aux Saints que
cette ordonnance pouvait être accomplie par eux en faveur de
leurs ancêtres décédés.
Le privilège fut alors donné aux membres de l'Eglise
d'être baptisés pour leurs morts dans le Mississipi. Ce
privilège continua jusqu'à la conférence générale du 3
octobre 1841, lorsque le Prophète dit :
"Il n'y aura plus de baptêmes pour les morts jusqu'à ce
que l'on puisse accomplir cette ordonnance dans la maison du
115
Seigneur;
et l'Eglise ne tiendra plus de conférence générale
tant
qu'elle ne pourra se réunir dans ladite maison, ~
ainsi
dit le Seign.eur." (Essentials in Church History,
p.310.)
Le
8 novembre suivant, les fonts baptismaux du temple de
Nauvoo
étaient consacrés, et les baptêmes pour les morts
cessaient
en dehors d'un temple. La raison pour laquelle les
fonts
sont placés au-dessous du niveau du sol est donnée
comme
suit par révélation :
"Voici
donc où résident la gloire, l'honneur, l'immortalité
et
la vie éternelle : l'ordonnance du baptême d'eau
dans
laquelle il faut être immergé afin de répondre à
la
,
similitude des morts, afin que chaque principe soit en
accord
avec l'autre; être immergé dans l'eau et sortir de
l'eau
est à l'image de la résurrection des morts sortant
de
leurs tombeaux; c'est pourquoi cette ordonnance fut
instituée
pour établir un rapport avec l'ordonnance du
baptême
pour les morts, en étant dans la similitude des
morts.
"Par
conséquent, les fonts baptismaux furent institués
comme
similitude de la tombe, et il fut commandé qu'ils
fussent
en un lieu situé en dessous de l'endroit où les
vivants
ont coutume de s'assembler, pour montrer les vivants
et
les morts et le fait que toutes choses peuvent avoir leur
image
et qu 1·elles peuvent s'accorder l'une avec l'autre -
ce
qui est terrestre conforme à ce qui est céleste, comme
Paul
l'a déclaré dans 1 Corinthiens 15:46, 47 et 48"
(D. &
A.
128:12-13).
35.
LE MARIAGE ETERNEL
QUESTION
: "La doctrine du mariage éternel et du mariage
par
procur~tion pour les morts est un enseignement capital
de
l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.
Cependant
il est écrit dans Luc. 20:35 que "ceux qui seront
trouvés
dignes d'avoir part au siècle à venir et à la
résurrection
des morts ne prendront ni femmes ni marisi'.
N'est-ce
pas là une raison de croire qu'il n'y a pas de
mariage
au-delà de la vie mortelle ?"
.REPONSE
: De la réponse que Jésus a donnée à ces
Sadducéens,
le
monde conclut qu'il n'y a pas de mariage au-delà de cette
vie
mortelle. C'est pourquoi les mariages, qu1ils soient
faits
par des ministres du culte ou par des officiers de la
loi
dûment nommés, sont accomplis jusqu'à ce que la
mort
sépare
les parties contractantes. Mais cette forme de mariage
n'existait
pas au commencement.
En
donnant des instructions aux Pharisiens, le Sauveur
exposa
une doctrine très différente. Ils vinrent le
questionner
sur
le divorce, et, dans la réponse qu'il leur fit,
il
leur enseigna la doctrine du mariage éternel :
"Il
répondit N'avez-vous pas lu que le créateur, au
commencement,
fit l'homme et la femme et qu'il dit : C'est
pourquoi
l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera
à
sa femme, et les deux deviendront une seule chair ?
Ainsi
ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair.
Que
1 'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint"
(Matt.
19:4-6). rNous avons ici, dans les termes mêmes de
_Jésus,
la déclaration q_ue l'alliance du mariage doit être
éternelle.
La
doctrine de la nature éternelle de l'alliance du
mariage
fut révélée au prophète Joseph Smith.
C'est un fait
d'histoire
très important q_ui nous est parvenu et q_ui traite
du
premier mariage conclu sur cette terre. .Avant q_~' il n'y
eût
de mort, le Seigneur déclara :
"•••
Il n'est pas bon q_ue l'homme soit seul; je lui
ferai
une aide semblable à lui" (Gen. 2:18).
Eve
fut donc donnée à .Adam, et il ressort clairement de
cett.e
Ecriture q_ue le mariage entre l'homme et la femme
était
censé durer éternellement, car la mort n'était
pas
encore
venue sur la terre à l'époq_ue. C'est à cela
q_ue
l'apôtre
Paul devait penser q_uand il déclara aux Saints de
Corinthe
: "Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'est
point
sans l'homme, ni l'homme sans la femme" (Cor. 11 :11).
Il
y a une famille de Dieu dans le ciel ainsi q_ue sur
la
terre, et q_ui seront les héritiers légitimes de cette
famille
? Elle sera naturellement composée de ceux q_ui ont
été
mariés pour le temps et pour l'éternité dans le
temple
du
Seigneur.
Naturellement,
si des hommes et des femmes, q_uand ils
se
marient, deviennent membres de la famille de Dieu et ont
droit
aux bénédictions de la croissance éternelle
après la
résurrection,
l'ordonnance et l'alliance du mariage doivent
se
faire par l'autorité divine • .Aucun ministre, aucun
ancien
de
l'Eglise n'a d'autorité d'accomplir des mariages et de
sceller
pour le temps et l'éternité, à part ceux à
q_ui a
été
dûment transmise l'autorité par celui q_ui détient
ces
clefs
divines le président de l'Eglise.
Le
mariage dans l'éternité
QUESTION
: "Une femme ne peut pas chercher un compagnon
dans
le mariage, mais doit attendre q_u'un homme lui fasse
la
cour et la conq_uière. Si une jeune fille montrait une
tendance
q_uelconq_ue à prendre les devants, on considère
eela
comme inconvenant. Il en résulte q_ue beaucoup de nos
braves
jeunes filles sont condamnées à traverser la vie
solitaires.
Les Ecritures enseignent q_ue 'dans le Seigneur,
la
femme n'est point sans l'homme, ni l'homme sans la
femme'.
L'Eglise enseigne q_ue le mariage est pour l'éternité,
et
sans lui, il ne peut y avoir d'exaltation. En conséq_uence,
les
femmes q_ui traversent la vie seules doivent-elles
rester
seules sans exaltation comme des anges dans les cieux
pour
être les servantes de celles q_ui ont eu plus de chance?"
REPONSE
: Selon la parole révélée du Seigneur basée
sur le
rétablissement
des clefs détenues par Elie, nous allons
aujourd'hui
dans les temples et nous accomplissons par procuration
toutes
les ordonnances req_uises pour le salut pour
les
morts q_ui décèdent sans avoir eu l'occasion de
recevoir
l'énngile
q_uand ils vivaient sur la terre. Si ce privilège
est
accordé de travailler par procuration pour les morts q_ui
ont
vécu pendant les siècles passés, assurément
le Seigneur
ne
privera pas ceux q_ui sont maintenant vivants et q_ui ont
moins
de chance, et q_ui, pour des raisons indépendantes de
leur
volonté, ne reçoivent pas ces grandes bénédictions
sur
lesq_uelles
l'exaltation est basée et offerte aux morts
s'ils
sont fidèles. Le cas d'Alvin Smith est typiq_ue. Il
mourut
avant le rétablissement de l'évangile, mais après
la
venue
de Moroni, et pourtant le Prophète le vit en vision
participant·aux
bénédiètions de l'exaltation. (Voir
Enseignements
du
Prophète Joseph Smith "Vision du royaume céleste"
"Révélation"
144, 145.)
C'est
pourquoi, grâce à la miséricorde et à la
justice
du
Seigneur, une jeune fille qui garde sa vertu et accepte
dans
son coeur tous les commandements et toutes les ordonnances
de
l'évangile recevra la plénitude de la goire et
de
l'exaltation dans le royaume céleste. Le grand don de la
vie
éternelle lui sera accordé. Ce don, le Seigneur l'a
décrit
être "une plénitude et une continuation des
postérités
pour
toujours et à jamais". Tous les dons de l'exaltation
lui
seront accordés, parce qu'elle aura été fidèle,
et
ce qui lui a été refusé ici lui sera donné
dans l'audelà
(D.
& A. 132:19-24).
Dans
le grand plan de salut, rien n'a été négligé.
L'évangile
de Jésus-Christ est la plus belie chose du monde.
Il
embrasse toute âme dont le coeur est droit et qui cherche
diligemment
et désire obéir à ses lois et à ses
alliances.
Par
conséquent, si une personne se voit pour une raison
quelconque
refuser le privilège d'accomplir l'une des
alliances,
le Seigneur la jugera sur les intentions de son
coeur.
Il y a des milliers de membres de l'Eglise dans les
pays
étrangers qui se sont mariés et ont élevé
des enfants
dans
l'Eglise qui se sont vu refuser le privilège
d'être
"scellés pour le temps et l'éternité".
Beaucoup
d'entre
eux sont décédés et leurs bénédictions
leur sont
données
par procuration. L'évangile est une oeuvre de procuration.
Jésus
accomplit par procuration l'oeuvre pour nous .
\1
tous, parce que nous ne pouvions pas le faire pour nous-mêmes.
De
même, il a accordé aux membres vivants de l'Eglise
d'agir
par
procuration pour les morts qui sont décédés sans
avoir
eu
i'occasion d'agir en leur propre faveur.
Le
plan du rétablissement
En
outre, il y a des milliers de jeunes gens aussi bien
que
de jeunes filles qui sont passés dans le monde des
esprits
sans avoir eu l'occasion de recevoir ces bénédictions.
Beaucoup
d'entre eux ont donné leur vie au combat;
beaucoup
sont morts dans leur jeunesse et beaucoup sont
morts
dans leur enfance. Le Seigneur n'oubliera pas un seul
d'entre
eux. Toutes les bénédictions appartenant à
l'exal~ation
leur
seront données, car c'est la voie de la justice
et
de la miséricorde. Il en va de même de ceux qui vivent
dans
les pieux de Sion et à l'ombre de nos temples; s'ils
se
voient privés des bénédictions dans cette vie;
ces bénédictions
leur
seront accordées pendant le millénium car le
Seigneur,
à ce moment-là, "complètera le salut de
l'hoiillile,
jugera
toutes choses et rachètera toutes choses, sauf ce
qu'il
n'a pas mis en son pouvoir, quand·il aura scellé toutes
choses
pour leur fin. Et la sonnerie des trompettes des
sept
anges est la préparation et l'achèvement de son
oeuvre
••• " (Idem 77: 12).
Alma
nous a donné des paroles consolatrices dans ses
recommandations
à son fils Corianton :
"Et
il est requis par la justice de Dieu que les hommes
soient
jugés selon leurs oeuvres; et si leurs oeuvres ont été
bonnes
pendant cette vie, et si les désirs de leur coeur ont
été
justes, qu'au dernier jour ils soient aussi rendus à ce
qui
est bon" (Alma 41 :3).
36.
LA MAISON D'ISRAEL
L'alliance
du Seigneur avec Abraham
QUESTION
: "La question s'est posée de savoir ce que signifie
l'alliance
du Seigneur faite avec Abraham ~rapportée
aux
chapitres 17, 18 et 22 de la Genèse. Nous comprenons
la
promesse que sa postérité sera une grande et puissante
nation
et que cette alliance sera éternelle, mais nous ne
comprenons
pas la promesses 'Dans ta postérité, toutes les
nations
de la terre seront bénies'. Pendant la plus ~ande
partie
de son histoire, Isra~l a été une nation renfermée
sur
elle-même à qui il avait été interdit de
se mêler aux
nations
environnantes et, tout au long des années, les Juifs
ont
maintenu ce caractère renfermé. Comment les nations de
la
terre sont-elles bénies par Abraham et sa postérité
?"
REPONSE
: Ces passages de la Genèse ne transmettent pas
l'importance
complète de cette alliance que le Seigneur a
faite
avec Abraham. Il est certain qu'une grande partie de
la
promesse de bénédictions aux nations a été
perdue par
les
traductions des Ecritures. Dans le Livre d'Abraham, nous
trouvons
un récit plus précis comme suit :
'~on
nom est Jéhovah, et je connais la fin dès le
commencement;
c'est pourquoi, ma main sera au-dessus de toi.
"Je
ferai de toi une grande nation, je te bénirai san!'!
mesure,
je rendrai ton nom grand parmi toutes les nations,
/tu
seras une bénédiction,pour ta postérité
après toi, en ceci
qu'elle
portera, de ses mains, ce ministère et cette prêtrise
à
toutes les nations;
"Je
la bénirai par ton nom, car tous ceux qui recevrorJ.t
cet
Evangile porteront ton nom, seront comptés parmi ta
postérité,
et se lèveront et te béniront, toi, leur père.
"Je
bénirai ceux qui te bénissent et je maudirai ceux
qui
te maudissent; et en toi (c'est-à-dire en ta prêtrise),
et
en ta postérité (c'est-à-dire ta prêtrise),
car je te fais
la
promesse que ce droit continuera en toi et e~ ta postérité
après
toi (c'est-à-dire la postérité littérale
ou postérité
par
le sang), toutes les familles de la terre seront
bénies,
oui, des bénédictions de 1 'évangile, lesquelles
son;t
les
bénédictions du salut, à savoir la vie
éternelle"
(Abraham
2:8-11).
Il
y eut tout d'abord la déportation des dix tribus en
Assyrie,
pays d'où elles ne sont encore jamais revenues.
Parmi
ces exilés, il y en a certainement beaucoup qui se
sont
dirigés vers la région qui a formé les nations
du nord
de
l'Europe. Mais le gros a été caché par la main
du Seigneur
pour
être rétabli à une époque ultérieure.
Car à
peine
plus d'un siècle après que les dix tribus eussent été
emmenées
en captivité, le peuple de la nation de Juda fut
emmené
en captivité à Babylone, et beaucoup ne sont jamais
revenus
de ce pays. Après cette captivité de soixante-dix
ans,
le reste revint en Palestine pour continuer èn tant
que
nation de Juda.
Le
sujet qu'il faut examiner, c'est : en quoi les nations
ont-elles
été avantagées par l'alliance faite avec
Abraham
? Examinons tout d'abord la situation avant le déluge.
Le
Seigneur enseigna 1' évangile à Adam après qu'il
eutété
chassé
du jardin d'Eden et lui commanda d'enseigner ses
enfants.
Ce qu'Adam fit. En seize cents ans environ, le monde
s'était
corrompu et le Seigneur lui envoya le déluge et
le
purifia de son iniquité. Avec Noé et sa famille, on
recommença
à zéro et les mêmes commandements furent donnés,
et
le peuple commença à se multiplier et à se
répandre sur
la
terre. Comme les antédiluviens, ils oublièrent, eux
aussi,
bientôt les commandements du Seigneur et se tournèrent
vers
la méchanceté et l'idolâtrie. C'est pourquoi le
Seigneur
choisit Abraham, lui commanda de quitter son pays
natal
et fit avec lui alliance que par sa postérité il
bénirait
le
monde par l'évangile (Idem 1:18-19).
C'est
en dispersant les enfants d'Isra~l parmi les
nations
de la terre que le Seigneur les bénirait et leur
donnerait
droit aux bénédictions de l'évangile. Le
Seigneur
prit
des mesures pour que cette dispersion eût lieu, peu
après
que les Israélites fussent entrés en Palestine et
eussent
reçu leur héritage.
Nous
qui acceptons le Livre de Mormon, nous savons que
le
Seigneur fit sortir les Néphites et les Mulékites de
Palestine
et les conduisit en Amérique• De même, d'autres
colonies
furent emmenées dans d'autres parties de la terre.
Ce
qu'il advint des dix tribus, nous ne le savons pas, mais
d'après
ce que les prophètes néphites ont dit, nous savons
que
longtemps avant la venue de notre Rédempteur, les
Israélites
étaient dispersés sur la face du globe (1 Néphi
22:3-5).
Il
y a plusieurs passages dans le Livre de Mormon, aussi
bien
que dans 1 'Ancien et le Nouveau Testament, qui parlent
de
cette dispersion. Le Seigneur a promis que ces membres
dispersés
de la maison d'Isra~l seront rassemblés dans les
derniers
jours. Ils reviendront de leur longue dispersion
pour
hériter des pays de l'àlliance au temps voulu par
notre
Seigneur et aucune main ni aucun pouvoir mortel ne
pourront
les arrêter.
C'est
ainsi que grâce à cette dispersion, le Seigneur a
fait
qu'Isra~l se mêle aux nations et amène les Gentils à
la
portée des bénédictions de la postérité
d'Abraham. Nous
prêchons
maintenant l'évangile dans toutes les parties du
monde
et dans quel but ? Pour rassembler du milieu des nations
gentiles
les brebis perdues de la maison d'Isra~l.
C'est
par cette dispersion que les nations gentiles ont été
bénies
et si elles veulent réellement se repentir, elles
ont
droit à toutes les bénédictions promises à
Isra~l, "qui
sont
des bénédictions du salut, à savoir la vie
éternelle".
Les
douze tribus d'Israël
QUESTION
: "Nous aimerions être fixés au sujet des douze
tribus
d'Isra~l. Nous savons que Jacob avait douze fils,
mais
dans un livre intitulé 'God Planted a Tree' (Dieu a
planté
un arbre), nous trouvons la déclaration qu'Ephraim
·et
Manassé, fils de Joseph, remplacèrent .Ruben et Siméon,
et
dans le manuel 'la vie dans l'Amérique ancienne', il est
dit
aussi qu'Ephraim remplaça Ruben comme une des tribus
d'Isra~l.
On a fait remarquer que dans l'Ancien Testament
Ruben
et Siméon sont cités comme tribus et qu'ils ont reçu
des
héritages quand le pays de Canaan fut divisé. Comment
Ephraim
et Manassé devinrent-elles des tribus alors qu'il
n'y
en avait pas plus que douze ?
"Une
autre question : Quelles sont les tribus qui ont
formé
le royaume d 'Isrool et quelles sont celles qui ont
formé
le royaume de Juda, quand les tribus ont été divisées?"
REPONSE
: Jacob, que le Seigneur appela Israël, avait douze
fils,
à savoir : Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issachar,
Zabulon,
Joseph,
Benjamin, Gad, Asser, Dan et Nephtali. Chacun
devint
l'ancêtre d'une tribu d'Isra~l et reçut comme tel
une
bénédiction patriarcale quand Jacob descendit en
Egypte.
Il
bénit aussi les deux fils de Joseph, Manassé et
Ephraim,
et
les adopta comme ses deux fils, et ils furent bénis comme
fondateurs
de tribus en Israël.
L'idée
que ces deux fils de Joseph remplacèrent Ruben et
Siméon
vient des paroles de Jacob quand il les choisit pour
les
adopter, comme le rapporwGenèse, chapitre 48, verset
5
: '~aintenant, les deux fils qui te sont nés au pays
d'Egypte,
avant mon arrivée vers toi en Egypte, seront à
moi;
Ephraim et Manassé seront à moi, comme Ruben et
Siméon."
Si
on lit soigneusement, on verra que le vrai sens est
qu'ils
doivent être fils de Jacob tout comme l'étaient
Ruben
et Siméon, et non qu'ils devaient les remplacer. En
outre,
il y a eu une certaine confusion, parce que l'on
trouve
dans 1 Chroniques 5:1 que bien que Ruben fût le premier
né,
à cause de ses transgressions le droit d'aînesse
fut
donné aux fils de Joseph. La question du droit d'aînesse
n'avait
toutefois rien à voir avec une place parmi les
tribus
drisra~1, et Ephraim ne fut pas remplacé comme tribu
à
la place de Ruben.
Quand
Isra~l sortit d'Egypte, le Seigneur leur enleva
Moïse
et la Prêtrise de Melchisédek et leur laissa une autre
autorité
et prêtrise qu'il conféra à Aaron et à ses
fils,
et
des hommes choisis de la tribu de Lévi (voir.D. & A. 84:
23-27)
pour être les prêtres et les ministres de toutes les
tribus
d'Isra~l. Dorénavant, les Lévites ne furent pas comptés
comme
une des tribus, car le Seigneur dit qu'il les disperserait
dans
toutes les tribus pour être leurs ministres
et
leurs prêtres.
Ce
fut Lévi et Joseph qui ne furent pas comptés comme
tribus
d'Isra~l. Joseph reçut une double portion par ses
fils,
chacun héritant par son adoption par son grand-père
et
les descendants de Lévi devenant les ministres de toutes
les
autres tribus d'Isra~l.
Isra~l.fut
divisé en deux royaumes : Isra~l composé des
dix
tribus et Juda avec les deux tribus de Juda et Benjamin
et
la dispersion des autres tribus qui résidaient dans le
territoire
de Juda.
Israël,
Juif et Gentil
QUESTION
: ''Dans les Ecritures, nous voyons souvent le terme
Isra~l,
Juif et Gentil. Voudriez-vous avoir la bonté d'expliquer
ces
termes ? Le terme Gentil comprend-il ceux de la
descendance
de Cain ?"
REPONSE
: Le nom Isra~l est un nom que le Seigneur a donné
à
Jacob, fils d'Isaac (Genèse 32:24-30).
Le
terme Juif ou Juifs est un nom donné d'une manière
tout
à fait générale aux Israélites qui
vivaient du temps
de
notre Rédempteur. C'était devenu le nom national de
tous
les
Israélites qui vivaient alors dans le territoire de
Palestine.
Par exemple, Paul était tenu pour Juif, mais il
nous
apprend qu'il était descendant de Benjamin.
Les
descendants de Jacob depuis le temps du séjour en
Egypte
furent appelés Israélites. Ce nom, venant de
l'appellation
divine
donnée à Jacob, a continué jusqu'à ce
jour.
Le
nom Gentil est un nom qui était donné aux habitants des
pays
étrangers par les Juifs et est demeuré jusqu'au temps
présent.
L'expression "Juif ou Gentil" e:?t très courante, et
le
dernier terme désigne d'une manière très
générale la
plupart
des peuples non israélites à l'exception des
descendants
de
Cain. Ce terme est souvent utilisé dans les
Ecritures
et est appliqué à tous les habitants d'Europe et
du
continent américain.
Du
temps de Pierre et des anciens apôtres, les habitants
d'Europe
et d'une partie de l'Asie étaient généralement
considérés
comme Gentils. Quand le Sauveur quitta ses
disciples,
il les envoya tout d'abord enseigner et convertir
les
Juifs et leurs semblables de la postérité d'Abraham.
Dans
cette dispensation, les Juifs devaient être les premiers
à
entendre l'évangile, mais quand ils rejetèrent le
message,
le
Seigneur commanda aux apôtres de se tourner vers les
Gentils.
En cette dispensation, les Gentils sont les premiers
à
avoir leur temps pour l'évangile, et quand ils refuseront,·
il
sera porté aux Juifs.
Vous
trouverez des renseignements supplémentaires à la
page
de titre du Livre de Mormon, premier paragraphe.
Différences
de lignage généalogigue
QUESTION
: '~st-il possible à tous les membres d'une famille
y
compris père et mère, d'être de la tribu
d'Ephraim et
qu'un
fils de cette famille soit de la tribu de Manassé ?"
REPONSE
: Il est très possible qu'un patriarche en donnant
des
bénédictions à une famille déclare, par
l'inspiration
qu'il
reçoit, qu'une ou plusieurs personnes de' cette famille .~.
sont
d'un lignage'différent des autres. Nous avons dans nos
archives
des bénédictions montrant l'existence de cette
différence
dans des familles.
Le
fait est que nous sommes tous descendus d'un lignage
mêlé.
Nul ne peut affirmer descendre parfaitement de père
en
fils par un seul lignage.
Pendant
la dispersion d'Israël parmi les nations, le
sang
d'Israël s'est mêlé aux nations gentiles,
accomplissant
la
promesse faite à Abraham. La plupart des membres de l'Eglise,
bien
qu'ils soient désignés comme étant descendants
d'Abraham
par Israël, ont aussi dans leurs veines du sang
gentil.
C'est-à-dire que nul n'est descendant direct par
Ephraim
tout au long des générations ou par Manassé ni
aucun
autre
des fils de Jacob, sans avoir acquis le sang d'une
autre
tribu d'Israël en cette descendance.
Quand
Israël sortit d'Egypte, Moïse le divisa en douze
tribus,
et en vertu de cet héritage, ils furent assignés à
certaines
parties du pays de Palestine. Toutefois, les membres
de
ces tribus n'étaient pas obligés de se marier dans
leur
tribu personnelle. Les Israélites n'étaient pas non
plus
mis dans l'obligation de rester sur des héritages à
l'intérieur
du territoire affecté à leur tribu.
Il
ne fait pas de doute qu'ils étaient libres d'aller
d'un
lieu à l'autre et de se marier comme ils le voulaient
parmi
les différentes tribus. Il est probable qu'aucune
d'elles
n'a traversé les âges avec un lignage pur à
partir
de
l'un quelconque des fils d'Israël. Il est certain qu'il
y
en eut parmi la tribu d'Ephraim qui épousèrent des
personnes
de
la tribu de Juda ou de Manassé, et des gens de la
tribu
de Manassé qui ont pu se marier dans la tribu
d'Ephraim
et ainsi de suite parmi les autres tribus d'Israël.
En
outre, nous avons appris que le Seigneur a dit qu'il
disperserait
Israël parmi les nations gentiles et, ce faisant,
il
bénirait les nations gentiles en leur infusant_ le
sang
d'Abraham. Aujourd'hui, nous prêchons l'évangile dans
le
monde et nous rassemblons, selon les révélations
données
à
Esaïe, à Jérémie et à d'autres
prophètes, les brebis
dispersées
de la maison d'Israël. Ces tribus dispersées
viennent
mêlées de sang gentil donné par leurs ancêtres
gentils.
Dans toutes les circonstances, il est très possible
que
la majorité, presque sans exception, de ce-ux qui
entrent
dans l'Eglise en cette dispensation aient le sang
de
deux tribus d'Israël ou davantage aussi bien que du sang
des
Gentils. Il est raisonnable de comprendre que nous sommes
tous
venus par une parenté mélangée et que le sang
d'Ephraim
et aussi de Manassé pourrait être dans les veines
de
beaucoup d'entre nous, de même que le sang d'autres des
douze
tribus d'Israël, et qu'aucun de nous n'est venu au
cours
des âges par une descendance claire et exclusive de
père
à fils dans l'une quelconque des tribus.
Quand
il donne des bénédiction~ le patriarche indique
donc
le lignage par le sang qui prédomine, et il po~ai t
y
avoir un fils qui serait désigné comme étant
d'Ephraim
et
son frère, du même père et de la même mère,
pourrait à
juste
titre être déclaré comme étant du sang de
Manassé
ou
de Benjamin ou de n'importe quel autre membre des tribus
d'Israël.
37.
LA DISPERSION ET LE RASSEMBlEMENT D'ISRAEL
À
quel point Israël a-t-il été dispersé ?
QUESTION
: "Je suis Chinois pur sang et j'ai beaucoup pensé
à
mon lignage tel qu'il est mentionné dans ma bénédiction
patriarcale.
Quand j'ai dit à mon compagnon que ma bénédiction
disait
"Vous êtes du lignage d'Abraham, d'Isaac, de
Jacob
et d'Ephraim", il dit que je ne devais pas être Chinois
pur.
Je serais reconnaissant que vous m'informiez sur
les
relations entre les races : chinoise, française, allemande
et
autres. Ceci m'intéresse particulièrement, parce
que
j'interprète le lignage littéralement et non comme
adoption."
"Pourquoi
porter l'évangile en Asie ? Y a-t-il des gens
du
sang d' Isra~l dans ces pays orientaux.?"
REPONSE
: La grande mission qui a été donnée à
Abraham a
été
qu'il serait une bénédiction pour les générations
qui
le
suivraient et que par lui toutes les nations seraient
bénies
(Genèse 12:1-3, 18:17-18; Abraham 2:8-11).
Quand
Isr~l entra dans la Terre Promise, le Seigneur
lui
donna le commandement strict qu'il devait le servir et
garder
ses commandements. S'il obéissait, il serait grandement
béni
et prospérerait dans le pays que le Seigneur lui
avait
donné. S'il rejetait ses commandements et se tournait
vers
le mal, il le punirait, le ferait sortir du pays et le
disperserait
dans toutes les parties du.monde où il servirait
d
1 autres dieux "que n 1 ont connu ni toi ni tes pères,.
du
bois
et de la pierre" (Deut. 28: 64).
Tout
ceci devait arriver à Isra~l comme châtiment de sa
méchanceté.
Toutefois, le Seigneur ne punit jamais son peuple
sans
transformer ce châtiment en bénédiction finale.
La
dispersion
d 1 Isra~l fut une bénédiction pour les peuples
-
gentils parmi lesquels il fut dispersé, car les Israélites
se
mêlèrent aux habitants, amenant ainsi aux Gentils les
avantages
des bénédictions qui avaient été promises
à
Abraham
et à sa postérité après lui.
Presque
tous les Saints des Derniers Jours sont d'ascendance
gentile
tout en étant aussi de la maison d'Isra~l. Du
temps
de son ministère, notre Sauveur n'alla qu'aux Israélites
de
Palestine, et quand il envoya ses disciples au commencement,
il
leur commanda de ne pas aller auprès des
Gentils,
mais de limiter leurs travaux aux Israélites de
Palestine,
et ils obéirent à son commandement.
Nous
connaissons tous la difficulté que Pierre eut à
accepter
la supplique de Corneille qui voulait entrer dans
l'Eglise,
et au cours des quelques premières années la
prédication
de
l'évangile se limita aux Juifs. Ce ne fut que
quand
les Juifs rejetèrent le message que Paul et ses compagnons
se
tournèrent vers les Gentils.
Dans
cette dispensation de la plénitude des temps, l'évangile
fut
tout d'abord donné aux Gentils et doit ensuite
aller
aux Juifs (voir D. & A. 19:27). Toutefois les Gentils '·
qui
reçoivent 1' évangile sont en majorité des
Gentils qui i
ont
le sang d'Isra~l dans leurs veines. Il y a des déclara-
tions
·très significatives dans les paroles de Moroni
inscrites
à
la page de titre du Livre de Mormon qu'il devait "•••
"
••• reparaître par le don et le pouvoir de Dieu,
pour être
interprété
- scellé de la main de Moroni et caché par le
Seigneur
pour reparaître, en t.emps voulu, par le ministère
des
Gentils l'interprétation de ce livre par le don de
Dieu".
Comment
le Livre de Mormon parut-il ? Par la main de
Joseph
Smith. Cependant nous lisons dans le Livre de Mormon
(voir
2 Néphi 3:7-15) que Joseph Smith est descendant de ce
Joseph
qui fut vendu en Egypte par ses frères, et néanmoins
il
vint "par le ministère des Gentils" selon la
prédiction·
de
Moroni.
Dans
le Livre de Jacob, au chapitre 5, dans le Livre de
Mormon,
nous avons une des paraboles les plus remarquables
jamais
écrites. C'est la parabole de la dispersion d'Isra~l.
Le
Seigneur révéla à Jacob qu'il disperserait
Isra~l et,
dans
cette image, Isra~l est un olivier franc. C'est un olivier
qui
commence à se dégrader. Les branches qui meurent
sont
coupées. Mais le jardinier enlève certaines de ces
branches
de l'arbre qui semble se dégrader et les plante
dans
toutes les parties de la vigne du Seigneur. "Je vais
prendre
ces branches et les planter dans les parties lointaines
de
ma vigne. Que mes serviteurs s'en occupent. Le
vieil
arbre semble être occupé à mourir et nous allon~
voir
si
nous ne pouvons pas prendre ces branches coupées et produire
du
fruit."
Non
seulement cela, mais ils prirent certaines des branches
et
les greffèrent sur tout les oliviers sauvages. Qui
étaient
les oliviers sauvages ? Les Gentils. Et ainsi le
SeigrieUr
envoya ses serviteurs dans toutés les parties de
sa
vigne, qui est le monde, et planta ,ces branches de l'arbre.
Or,
dans cette parabole, l'olivier c'est la maison
d'Isra~l.
Dans son pays natal, il' commença à mourir. C'est
ainsi
que le Seigneur prit des branches comme les Néphites,
comme
les Tribus Perdues et comme d'autres que le Seigneur
envoya
au loin et sur lesquels nous ne savons rien, dans
d'autres
parties de la terre. Il les planta part.out dans sa
vigne,
qui est le monde. Il est certain qu'il envoya certaines
de
ces branches au Japon, en Corée, en Chine. Cela ne
fait
pas de doute, car il les envoya dans toutes les parties
du
monde.
L'interprétation
de cette parabole est l'histoire de la
dispersion
d'Isra~l et le mélange du sang d'Isra§l avec les
oliviers
sauvages ou les Gentils dans toutes les parties du
monde.
C'est pourquoi nous trouvons en Chine, au Japon, en
Inde
et dans tous les autres pays qui sont habités par les
Gentils,
que le sang d'Isra~l fut dispersé ou "greffé"
parmi
eux.
C'est pourquoi, à notre époque de rassemblement, le
Seigneur
accomplit ses desseins et rappelle dans le troupeau
du
vrai berger les enfants d'Abraham. Ils sont en grande
partie
de la tribu d'Ephraim, car Ephraim a reçu la bénédiction
de
se tenir à la tête dans les derniers jours (D. & A.
133:31-33).
Bénédictions
des descendants d'Ephraim
QUESTION
: '~n discutant des bénédictions des douze tribus
d'Isra~l,
et en particulier les versets trente-deux et
trente-quatre
de la section quatre-vingt-quatre des Doctri-
ne.·
et Alliances, nous apprenons que nous sommes du lign.a.ie
d'Ephraim.
Est-ce par le sang ou par adoption ? Les tribus '
perdues
sont-elles réellement perdues ou sont-elles dans le
monde
où nous ne les reconnaissons pas ?"
REPONSE
: Pour le moment, la plupart de ceux qui reçoivent
l'évangile
sont de la tribu d'Ephraim. Les Lamanites, comme
nous
l'apprenons du Livre de Mormon, sont descendants en
même
temps d'Ephraim et de Manassé.
Quand
le Seigneur envoya ses disciples proclamer le message
de
l'évangile dans le monde entier, il les informa
qu'il
viendrait un temps d'apostasie où l'amour de beaucoup
se
refroidirait. Après avoir dit ceci, il déclara
'~e
plus, cet évangile du royaume sera prêché dans le
monde
entier, pour servir de témoignage à toutes les nations,
et
alors viendra la fin, ou la destruction des méchants"
(Joseph
Smith 1:31).
Cette
parole prophétique indiquait que l 1 évangile devrait
être
rétabli et qu'il serait enseigné dans le monde
entier.
Pendant cette période de rétablissement, le fardeau
de
la prédication de l'évangile reposerait sur les
descendants
d'Ephraim,
en d'autres termes, les Saints des Derni~rs
Jours.
Aujourd'hui, cette parole prophétique est en voie
d'accomplissement
(D. & A. 133:11-16).
Les
révélations de la Bible, du Livre de Mormon et des
Doctrine
et Alliances nous apprennent que les Juifs doivent
se
rassembler à Jérusalem. Sur le continent américain,
les
Israélites
et les Gentils convertis se rassembleront avec
les
Saints des Derniers Jours et ceux qui viendront d'entre
les
Gentils doivent "fuir'en Sion. Toutefois, ils ne s'en
iront
pas '~en hâte", c'est-à-dire que les Saints des
Derniers
J~urs
préparent la voie~ Ils construisent les temples et -les
grandes
routes et accomplissent les travaux qui seront
nécessaires
aux tribus d'Isra~l quand leurs prophètes leur
parleront
et qu'ils recevront leur appel à venir en Sion.
Nous
ne savons pas grand chose des "tribus perdues", où
elles
sont
et d'où elles viendront.
Nous
lisons dans la Genèse qu'au commencement toutes
les
terres étaient en un seul lieu comme elles l'étaient
du
temps de Péleg (Genèse 10:25), que la terre fut
divisée.
La
division de la terre ne fut pas_une division effectuée
par
les habitants de la terre en tribus et en peuples, mais
une
dislocation des continents, divisant ainsi la surface
des
terres et créant les continents. La révélation
nous apprend
que
le temps viendra où cette situation sera changée
et
où les terres du globe se réuniront comme au début
et que
tout
sera en un seul lieu.
Nous
ne savons pas quand ce grand changement se produira..
Mais
si la terre doit être remise comme elle l'était au
commencement,
alors toutes les terres seront de nouveau en
un
seul lieu comme elles l'étaient avant le temps de Péleg
quand
cette grande division s'accomplit. L'Europe, l'Afrique
et
les iles de la mer, y compris l'Australie, la NouvelleZélande
et
les autres endroits du Pacifique doivent être
ramenés
et unis comme ils l'étaient au commencement.
Avant
que cette grande oeuvre ne soit accomplie, la
prophétie
relative aux tribus d'Isra~l qui se trouve dans
les
Doctrine et Alliances doit s'accomplir. Par la prédication
de
l'évangile dans toutes les parties du monde, nous
accomplissons
l'oeuvre préparatoire. Les "tribus perdues" se-
ront
découvertes et, comme le dit la révélation, les
brebis
perdues
d'entre les Gentils fuiront en Sion et les Juifs en
Jérusalem,
comme le Seigneur a décrété. Le Rédempteur
viendra
prendre
sa place comme Roi des rois et le grand jour du
règne
millénaire sera inauguré.
En
guoi Léhi était-il descendant des Juifs ?
QUESTION
: ·~ans 1 Néphi 5:14, on nous apprend que Léhi
était
descendant de Joseph et dans 2 Néphi 30:4, on dit que
les
Néphites étaient des descendants des Juifs. Etant donné
que
les Juifs étaient descendants de Juda, comment peut-on
accorder
ces passages ?"
REPONSE
: Léhi et sa famille étaient descendants de Joseph
par
le lignage de Manassé (Alma 10:3) et Isma~l était,
se-:lon
la
déclaration du prophète Joseph Smith, descendant
d'Ephraim.
Le fait que les Néphites étaient descendants de
Joseph
accomplit les bénédictions données à
Joseph par son
père
Isra~l (Genèse 49:22-26). Les Néphites faisaient partie
des
Juifs, pas tellement par descendance que par citoyenneté,
bien
que dans la longue descendance depuis Jacob,
il
y ait probablement eu un mélange des tribus par mariage
mixte.
Il
faut se souvenir que du temps de Roboam, fils de
Salomon,
dix des douze tribus d'Isra~l se· révoltèrent et
prirent
à partir de ce moment-là le nom de royaume d'Isra~l,
jusqu'à
ce qu'elles fussent emmenées en Assyrie. Les deux
autres
tribus de Juda et de Benjamin demeurèrent loyales à
Roboam
et prirent le nom de royaume de Juda. Il est probable
que
sa famille y avait vécu pendant plusieurs générations
et
que
tous les habitants du royaume de Juda, quelle que fût
-
la tribu par laquelle ils étaient descendus, .étaient
désignés
du
nom de Juifs. La situation est comparable à celle
d'aujourd'hui,
par exemple : beaucoup de membres de l'Eglise
ont
été amenés d'Angleterre, d'Allemagne, des pays
·scandinaves
et d'autres pays étrangers. En venant en Amérique,
ils
ont pris la citoyenneté américaine et eux et leurs
descendants
sont considérés comme Américains, étant
citoyens
des
Etats-Unis. Il y a aussi un exemple comparable dans le
cas
de Paul, l'apôtre. Quand il fut arrêté sur plainte
des
Juifs,
le tribun le prit pour un Egyptien qui avait fomenté
.une
révolte, et Paul lui dit : ". • • je suis Juif
• • • de
Tarse
en Cilicie, citoyen d'une ville qui n'est pas sans
importance.
Permets-moi, je te prie, de parler au peuple."
Quand
ce droit lui fut accordé, Paul parla aux Juifs irrités
et
dit : uJe suis Juif, né à Tarse en C-ilicie; mais j'ai
été
élevé
dans cette ville-ci et instruit aux pieds de Gamaliel
dans
la connaissance exacte de la loi de nos pèrès, étant
plein
de zèle pour Dieu comme vous l'êtes tous aujourd'hui"
(Actes
21:37-39; 22:3). En écrivant ses épîtres aux
saints
romains
et aussi aux saints de Philippe, Paul dit : "•••
car
moi
aussi je suis Israélite, de la postérité
d'Abraham, de
la
tribu de :Benjamin" (Rom. 11:1; Philippiens 3:5).
Ce
n'est pas seulement dans le Livre da Mormon que les
descendants
de Léhi sont appelés Juifs, mais aussi dans les
Doctrine
et Alliances. A la section 19, verset 27, on trouve
ceci
: "Qui est ma parole au Gentil, pour qu'elle parvienne
bientôt
au Juif, dont les Lamanites sont un reste,
pour
qu'ils croient à l'évangile et n'attendent pas la·
-
venue d'un Messie qui est déjà venu." Et encore,
en donnant
des
instructions aux anciens qui étaient allés de Kirtland
au
Missouri, le SeigneUr révéla l'endroit de la
construction
du
temple et donna des instructions pour l'achat de terres
'qui
se troùvent à l'Ouest jusqu'à la ligne passant
directe•
ment
entre Juif et Gentil" (D. & A. 57:4). Cette ligne à
l'Ouest
était la ligne de démarcation entre les blancs et
les
indiens.
un
Juif peut-il accepter l'évangile avant le second avènement
?
QUESTION
: "Un Juif peut-il accepter l'évangile avant le
second
avènement du Sauveur quand le Christ se tiendra sur
le
mont des Oliviers, qu'il se divisera et que les Juifs
se
précipiteront dans la vallée créée par
cette division et
·que
le Seigneur se manifestera à eux?"
REPONSE
: Le Seigneur dit au prophète Joseph Smith avant
l'organisation
de l'Eglise, que l'évangile devait être proclamé
aux
Juifs (D. & A. 18:26-27, 107:33, 133:8).
Si
les paroles du Seigneur doivent s'accomplir, il faut
que
l'évangile soit porté aux Juifs avant que le Sauveur
ne
vienne.Du temps de Pierre et de Paul l'évangile fut porté
tout
d'abord aux Juifs puis aux Gentils.
Dans
notre dispensation, il doit être porté tout d'abord
aux
Gentils et ensuite aux Juifs.
Lisez
maintenant les paroles de Néphi à la page de titre
du
Livre de Mormon, que le Livre de Mormon a été donné
pour."convaincre
le Juif et le Gentil que Jésus est le
Christ".
L'é-vangile est actuellement porté aùx Juifs et
nous
avons des membres fidèles de l'Eglise qui sont Juifs,
car
le jour est venu, selon les révélations, pour que
l'évangile
soit
prêché aux Juifs.
38.
LA PREDESTINATION ET LE LIBRE ARBITRE
QUESTION
: L'apôtre Paul affirme : « Car ceux qu'il a connus
d'avance, il les a aussi prédestinés à être
semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût
le premier-né entre plusieurs frères » (Romains
8:29). Et aussi dans Éphésiens 1:5 : « Nous ayant
prédestinés dans son amour à être ses
enfants d'adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de
sa volonté ». Ces affirmations semblent remettre en
cause notre libre arbitre. Qu'en est-il ?
RÉPONSE
:
Quand
on étudie à fond l'Évangile et le plan du salut
on se rend compte qu'il est de toute évidence erroné de
penser que ceux qui acceptent le Sauveur ont été
prédestinés à être sauvés, quelle
qu'ait été la nature de leur vie. L'Évangile du
salut, basé sur la fidélité et l'obéissance
aux alliances et aux lois de l'Évangile est absolument clair
sur la doctrine de notre Seigneur et de ses serviteurs inspirés.
Ceci a pu être un des passages des enseignements de Paul qui
fit dire à Pierre qu'il y a dans les écrits de Paul «
des points difficiles à comprendre, dont les personnes
ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres
Écritures, pour leur propre ruine ».
Une
étude du plan de salut nous apprend que chaque âme a
reçu le don du libre arbitre. C'est une loi divine – et
une loi très juste. Nul ne doit être forcé de
choisir la route qu'il peut suivre. Le salut peut être donné
à toute âme conformément à la liberté
absolue d'agir de l'individu. Il n'y a pas de coercition dans le
royaume de Dieu. Les êtres humains ont reçu leur liberté
de croire, de servir ou de refuser de croire et de se rebeller contre
les commandements du Seigneur. Le salut est un don gratuit de Dieu,
augmenté par le sang expiatoire de son Fils bien-aimé,
mais les récompenses de Dieu sont basées sur le mérite
dans l'adoption fidèle des lois prescrites de Dieu. Ces lois
divines ont existé de toute éternité. Elles ont
été mises à l'épreuve, essayées et
prouvées correctes. Nul ne peut obtenir le salut sans que sa
foi soit soumise à une épreuve approfondie ainsi que
son obéissance aux principes de la vérité
éternelle qui ont été établis dès
les débuts pour le salut et l'exaltation de l'humanité.
Le
Père connaissait la foi et l'intégrité des «
grands » qui avaient été dirigeants dans son
royaume avant que le monde fût « formé ».
Ils avaient indubitablement fait leurs preuves, et leur intégrité
avait été montrée dans l'état
préexistant. C'est pourquoi il est possible que Paul, sachant
qu'il en était ainsi, ait pu dire d'une manière
affirmative qu'il y en avait qui étaient « prédestinés
» parce que Dieu les connaissait et avait l'assurance qu'ils ne
tomberaient pas.
Les
commandements principaux qui apportent à l'humanité
l'exaltation dans le royaume de Dieu sont l'obéissance à
la loi divine, le dévouement aux principes, et l'intégrité
dans la recherche de la lumière et de la vérité.
C'est
pourquoi celui qui avançait péniblement en faisant tous
ses efforts pour avoir de la foi et manifester de l'obéissance
avait droit à la même récompense que celui qui
avançait plus rapidement ou plus habilement. La vérité
est une chose que l'on peut apprendre. Cela peut prendre plus de
temps à une âme, mais l'intégrité et la
persévérance seront certainement récompensées.
L'âme qui refuse d'obéir aux lois divines, ou qui n'est
pas disposée à se laisser enseigner, perdra
naturellement la récompense.·Cependant le but de la
perfection est ouvert, selon le plan divin, à tous ceux qui
sont obéissants et disposés à apprendre. C'est
pourquoi toute personne qui est dévouée à la
vérité et qui travaille de toute son âme à
l'obtention de la perfection ne se verra pas refuser l'accès.
Tous
ceux qui ont eu le privilège de venir en ce monde mortel sont
venus parce qu'ils y avaient droit par leurs qualifications
prémortelles. Il est absurde de penser que Paul aurait
enseigné qu'au commencement, avant que la terre ne fût
formée, certaines âmes étaient destinées à
venir sur la terre, à recevoir des tabernacles et puis être
vouées à la perdition, et certaines à être
sauvées. Pareille doctrine est contraire à tout ce qui
a été révélé. Il semble qu'il soit
facile de découvrir l'interprétation de ce passage,
bien qu'il puisse y avoir eu une traduction erronée (de la
copie dont le texte a été traduit, ndlr).
On
peut en donner une interprétation qui sera en parfait accord
avec la doctrine enseignée par le Fils de Dieu. Le passage en
question est donc répété ici : « Car ceux
qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à
être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils
fût le premier-né entre plusieurs frères »
(Romains 8: 29). Ne semble-t-il pas parfaitement clair que ceux qui
étaient destinés à venir sur cette terre et à
traverser la mortalité étaient prédestinés
à venir à l'image et à la ressemblance du Fils
de Dieu ? Ceci du moins donne du sens au passage, car c'est vrai.
L'homme est créé avec un corps mortel comme tabernacle
de son esprit éternel, à la ressemblance du Fils de
Dieu.
En
obéissant à Dieu, la liberté personnelle
est-elle limitée?
QUESTION
: ·~otre classe a récemment discuté de
l'obéissance
en
toutes choses et en cours de discussion on a examiné ces
paroles
de Sénèque :
""Nous
sommes nés esclaves, et obéir à Dieu, c'est la
liberté
parfaite. Celui qui fait ceci sera libre, en sécurité
et
heureux. ' "
·~ous
n'étions pas d'accord avec l'expression 'liberté
parfaite'.
Comment pourrait-il y avoir une liberté parfaite
si
nous sommes obligés d'accepter le même point de vue et
si
l'individualité et la liberté d'expression nous sont
refusées
?
Est-ce que cela ne vient pas gêner la liberté
personnelle
et
le droit de l'individu à exprimer ses pensées
sur
beaucoup de sujets ? Pouvez-vous nous donner une réponse
basée
sur la philosophie de l'évangile ?
REPONSE
: Lucius .Annaeus Sénèque était un auteur et
philosophe
roma&n
qui vivait au premier siècle de l'ère chrétienne.
Il
est peu vrai semblable qu'il ait jamais vu le
Sei~eur,
mais la tradition veut qu'il ait un peu connu Paul
et
qu • il ait pu obtenir auprès de lui une part de vérité
évatlg'éli~ue.
L'expression que vous mettez ici en doute est
une
expression d'une très grande importance.
On
nous a enseigné à tous la doctrine du libre arbitre
personnel,
on nous a enseigné que personne n'est jamais
obligé
par la force ou autrement de se conformer aux édits
et
à la philosophie de Dieu. Tout principe et toute loi
existant
dans le royaume céleste se sont révélés
être parfaits
au
cours des éternités qu'ils ont traversées. Si
quelqu'un
se montre digne de l'exaltation dans ce royaume,
ce
sera en obéissant de manière stricte à tous les
principes
et
à toutes les alliances qui existent ici• C'est pourquoi
nous
pouvons être assurés que toutes les lois et tous les
principes
qui y appartiennent sont parfaits et ne peuvent
être
amendés ni abandonnés à cause de leur
perfection.
Toutefois,
il n '-y a aucune raison de croire que dans de
telles
conditions il puisse se produire des divergences de
jugement
ou d'opinion concernant un quelconque principe ou
commandement,
car tout aura atteint le stade de la perfection.
Ceux
qui ·sont dignes de l'exaltation seront bénis en
matière
de con.~aissance, de sagesse, de vérité et de lumière,
de
sorte qu'ils sauront finalement, comme notre Seigneur,
toutes
choses et baigneront dans la lumière et la
vérité
(D. & A. 50:23-24 et 93:26-28). Quand ce temps- sera
venu,
il ne pourra plus sè produire de divergences d'opinion.
Il
ne pourra pas y avoir d'âmes ambitieuses qui seraient
mécontentes
ou qui souhaiteraient introduire des
idées
personnelles ou changer les lois par lesquelles toutes~
les
choses sont gouvernées dans la perfection. Etant
donné
que la joie de tous ceux qui y demeurent est parfaite,
il
:rie pourrait pas se produire d'occasions de di vergence
.d'opinion
ou de conflit d'idées. La faiblesse et les imperfections
de
la mortalité seront balayées et ceux qui reçoivent
cette
exaltation seront baignés de sagesse, de lumière
et
de vérHé dans leur perfection.
La
vraie liberté ne peut être donnée que par
l'obéissance
à
la loi divine. Ceci est vrai dans ce monde mortel;
combien
plus encore dans le royaume céleste. Il n'y a pas de
contrainte
là-bas. Toute âme qui arrive· à cette
exaltation
se
rendra compte qu'il ne pourrait pas y avoir de désac-
1
cord et quand les habitants de ce royaume verront claire- j
ment,
il ne se produi~a pas de conflits. Les ambitions per- 1
sonnelles
sont dues aux désirs mortels. Dans le royaume de 1!
Dieû,
ceux qui entrent auront appris la grande leçon de ! j
l'humilité,
de l'obéissance et de l'amour divin, car toutes ,~ ..:.. ·
les
faiblesses et toutes les ambitions de la chair auront ,
péri
avec le tombeau.
.
Les paroles du Sauveur dans le Sermon sur la Montagne,
"Soyez
donc parfaits comme votre Père céleste est parfait"
(Matthieu
5:48), ont été manifestement .mal appliquées ou
limitées
dans leur application par beaucoup de personnes.
Le
Sauveur savait que l'homme mortel ne pouvait atteindre
le
grand but de la perfection de son Père céleste, mais
c'est
ici dans la mortalité qu' etYi; J.,~ lieu où ces bases
devaient
être jetées. Puis, nous devons continuer de grâce
en
grâce, non seulement dans cette vie mais aussi dans les
éternités
à venir, et il est possible à toute âme fidèle
d'arrîver
finalement à cette perfection.
En
outre :
"Et
il (Jésus) dit aux Juifs qui avaient cru en lui
Si
vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes
disciples;
vous connaîtrez la vérité, et la vérité
vous
affranchira"
(Jean 8:31 ·-32).
La
vraie liberté ne peut être donnée que par
l'obéissance
à
la loi divine. Il n'y.a pas d'obligation dans le
royaume
de Dieu. La sagesse, l'amour de la vérité et l'o-~·
béissance
nous rendent libres. Dès l'instant où quelqu'un
se
détourne du chemin de la vérité et de
l'observance de la
loi
divine, il devient le sujet et l'esclave du péché.
Pourguoi
y en a-t-il gui ont plus de capacités que d'autres ?
QUESTION
: "Pourquoi certains esprits viennent-ils au monde
avec
plus de capacités que d'autres ? Et pourquoi y en a-til
qui
sont plus rebelles aux instructions ou moins réceptifs
à
la vérité ?"
REPONSE
: Il y a deux principes fondamentaux qui nous gouveraent
tous.
Le premier c'est le libre arbitre. Le deuxième,
c'est
que certains d'entre nous ont été créés
avec plus
de
dispositions à accepter les instructions et d'autres avec
une
disposition à suivre leur propre j-ügement indépendamment
des
instructions données. Nous n'avons pas été créés
égaux
dans
l'esprit pas plus que nous ne le sommes dans la chair
pour
obéir aux instructions et avec des pouvoirs intellectuels
égaux.
Même là-bas aussi bien qu'ici, certains d'entre
nous
ont appris plus facilement, par l'application, que
d'autres.
Certains n'étaient pas aussi enclins que les autres
à
apprendre et par conséquent leur progrès fut retardé.
D'autres
aimaient la musique et par
~onséquent
ils sont devenus grands musiciens. Nous avons
manifestement
apporté dans ce monde certains, sinon la totalité,
des
talents et tendances que nous avions là-bas. Le
fait
qu'une personne est forte dans une branche comme les
mathématiques
et qu'une autre y est faible remonte, je pense,
à
l'existence spirituelle. Ce sont ces caractéristiques qui
ont
permis à notre Père éternel de choisir certaines
person- !
nes
pour certains travaux sur la terre, comme .Adam, .Abraham,
Moïse
et Joseph Smith. D'après moi, des milliers· d'autres
personnes
ont été choisies pour leurs· domaines spéciaux,
parce
qu'elles ont montré des talents et des dispositions
dans
ce monde des esprits.
Tout
ceci vient du grand don du libre arbitre. C'est
parce
que les hommes ont reçu le pouvoir de faire -ce qu'ils
voulaient
qu'il y a eu la révolte dans les cieux. Nul n'était
obligé
ou forcé de suivre une voie mauvaise. Nous avions
tous
des privilèges égaux devant les lois qui existaient
là-bas
de recevoir le salut là-bas et ici selon nos
oeuvres.
Si nous nous souvenons que les caractéristiques, les
dispositions
et la même liberté d'agir nous ont été
données
là~bas,
je pense qu'on peut très facilement expliquer tout
le
reste.
39.
SATAN OU LE DIABLE
La
ruse de Satan
QUESTION
: '~ observant les activités religieuses et les
programmes
créatifs d'autres églises, l'adoption de la loi
de
la dîme dans certains groupes et la modération dans les
idées
concernant le ciel et l'enfer, il me semble que la
religion
se tourne tous les jours de plus en plus vers le
mormonisme.
Est-il possible que cela montre qu'on est occupé
à
les préparer à recevoir l'évangile ?"
REPONSE
: Si certaines sectes ont introduit un système de
dîme
et s'il s'est peut-être produit des modifications dans
certains
cas dans d' ancien. .n.. es doctrines établies depuis
longtemps,
cela ne prouve pas que le monde protestant approche
si
peu que ce so.:tt des principes fondamentaux de l' évangile.
Satan
est aussi rusé aujourd'hui qu'il l'a jamais été
et
il peut amener certaines personnes à modifier d'anciens
enseignements,
mais vous pouvez être certains qu'il n'a pas
la
moindre intention de leur faire accepter l'un quelconque
des
enseignements fondamentaux de l'Eglise de Jésus-Christ
des
Saints des Derniers Jours. Vous pouvez être certain
qu'il
ne permet jamais à une église ou à un peuple
d'avoir
beaucoup
de la vérité révélée. Il a
peut-être dispersé certains
enseignements
pour entretenir cette tromperie, mais
il
n'ammène personne à l'évangile rétabli.
L'étude
soigneuse de la foi et des enseignements des
~diverses
relations d'aujourd'hui vous montrera qu~ les gens~
s'éloignent
de plus en plus des doctrines fondamentales.
Beaucoup
de gens, autrefois pieux dans l'une ou l'autre
église
renient aujourd'hui l'inspiration divine de la Bible.
Ils
sont disposés à accepter le Christ comme un grand
prédicateur,
peut-être
le plus grand de tous, mais de plus en
plus,
ils nient sa divinité, ou le fait qu'il est le Fils
de
Dieu. Ils considèrent les prophètes d'autrefois comme
des
gens à moitié civilisés et la religion comme.
quelque
chose
de progressif. Ils prétendent que nous en savons davantage
aujourd'hui
sur Dieu que les prophètes d' autr.Gî::>ü3
dans
les temps bibliques. Les gens professent aujourd'hui
être
libéraux dans leur philosophie religieuse, "larges
d'esprit"
et loin au-dessus de "la mesquinerie" de Moïse
qui
donna à Isra~l des lois aussi strictes. Dans leur opinion,
les
prophètes des temps anciens étaient ignorants,
supersticieux,
et leurs dirigeants s'imaginaient que Dieu
leur
donnait des commandements.
Le
monde devient si large d'esprit que la tolérance a
atteint
le point où l'on tolère quasiment tout. Le résultat
est
que la situation morale a dégénéré et que
la criminalité
s'est
accrue.
Une
pensée rapidement croissante dans le monde soidisant
chrétien
est que puisqu'il n'y a pas de rétablissement
du
corps après la mort et que l'esprit est libre, tous
les
corps doivent être détruits.
L'idée
que Jésus-Ghrist n'est pas mort pour ressusciter
les
corps des enfants d'Adam dans la résurrection glorieuse
et
leur donner l'immortalité et la vie éternelle comme
êtres
ressuscités,
est l'oeuvre de Satan et s'empare rapidement du
monde
religieux.
Non,
le monde ne modifie pas sa voie et ne la met pas
en
accord avec la vérité révélée. Au
contraire, de jour en
jour,
il se sépare de plus en plus des enseignements fondamentaux
de
notre Seigneur Jésus-christ. Beaucoup d'entre
eux
nient encore la miséricorde d'un Créateur juste envers
les
petits enfants qui meurent sans être "baptisés"
•. Ils
refusent
encore le salut aux morts qui sont décédés sans
avoir
eu l'occasion d'entendre l'évangile et par conséquent
ne
pouvaient pas croire en Jésus-christ. Ils se sont fermé
les
cieux à eux-mêmes, proclamant que le canon des Ecritures
est
complet et qu'il n'y aura plus de révélations, plus de
venue
de messagers célestes et que l'homme doit rechercher
l'inspiration
qu'il peut recevoir dans sa propre raison.
La
connaissance préexistente de Lucifer et le plan de salut
QUESTION
: "En supposant que Lucifer pouvait, lui aussi,
discerner
entre le bien et le mal, 8Xpliquez le fait qu'il
a
si bien coopéré au programme de la chute et du salut."
REPONSE
: Si Lucifer n'avais pas connu les effets de sa
rébellion,
comment serait-il jamais devenu perdition ? S'il
était
ignorant, il n'aurait pas pu devenir perdition. Il
n'était
pas ignorant et par conséquent il devint perdition.
Ceux
qui l'ont suivi étaient les fils de perdition, parce
que
eux et lui ont péché en connaissance de cause. Ils ont
fait
ce qu'ils ont fait les yeux ouverts, et il était en
rébellion
contre Dieu.
Toutefois,
il ne connaissait pas tous les desseins '
du
Père comme lEl,-Perle'de Grand Prix.nous l'apprend:
'~t
Satan incita le coeur du serpent (car il en avait
entraîné
beaucoup à sa suite), et il essaya aussi de séduire
Eve,
car il ne connaissait pas la volonté de Dieu, c'est
pourquoi
il essaya de détruire le monde" (Moïse 4:6).
Par
conséquent, le Seigneur transforma la mauvaise
action
de Lucifer en bien pour accomplir ses desseins.
Satan
et le pouvoir d'accomplir des miracles
QUESTION
: "Satan a-t-il le pouvoir d'accomplir des miracles?
La
question vient du fait qu'un prédicateur parait faire
des
guérisons et montre son pouvoir (à la télévision
et à
la
radio), faisant ainsi de la publicité à ses réunions
et
aux
oeuvres qu'il accomplit. Il parait ne représenter aucune
église
mais il incite ses auditeurs à se joindre à une
église
et à assister à ses réunions. Pouvez-vous nous
aider
?"
REPONSE
: Certains hommes, à travers les âges et dans presque
tous
les pays, ont disposé de grands pouvoirs occultes
et
mystérieux, allant jusqu'à la guérison des
malades et
l'acco~plissement
de miracles. Des devins, des magiciens, et
des
astrologues se trouvaient à la cour des rois, autrefois.
Ils
disposaient de certains pouvoirs, leur permettant de
deviner
et de résoudre les problèmes du monarque, ses rêves,
etc.
L'un des exemples les plus frappants de ce genre est
relaté
dans l'Exode, où le Pharaon appelle "les sELges et
les
sorciers", qui imitent certains des miracles que le
Seigneur
avait commandé à Moïse et à Aaron
d'accomplir. A'\
l'époque
de Joseph, les magiciens ne réussirent point à
interpréter
le rêve du Pharaon, parce que ce rêve était
inspiré
par le Seigneur, mais Joseph ayant la prêtrise, put
l'interpréter.
Il en alla de même pour le rêve de Nébucadnetsar
et
de l'image, les astrologues furent incapables de
donner
l'interprétation, parce _que le rêve venait du Seigneur
et
Daniel, qui avait reçu la prêtrise, en donna
l'interprétation-..
Il
n'est pas douteux que Satan ne dispose d'un grand
pouvoir
et puisse apparaître comme un ange de lumière. Il
apparut
sous cette forme sur les rives de la Susquehanna
pour
s'opposer au rétablissement des clés et fut découvert
par
Michel, aussi ses plans furent-ils déjoués (voir D. &
A.
128:20. Comparer aussi la sec. 129:8).
Quand
le prophète Joseph Smith et une nombreuse compagnie
de
frères se rendaient à Kirtland, dans le Missouri,
frère
Willian W. Phelps, "au cours d'une vision en plein
jour,
vit le Destructeur dans son horrible puissance, marchant
sur
la surface des eaux; d'autres en entendirent le
bruit,
mais ne virent pas la vision". Le Seigneur a déclaré
que
Satan avait le pouvoir de lier les corps des hommes et
des
femmes et de leur infliger de dures afflictions (Matt.
7:22-23;
Luc 13:16). Si Satan a le pouvoir de lier les
corps,
il doit sûrement avoir celui de les délier. Il faudrait
se
souvenir que Satan a une grande connaissance et
peut
par là exercer une certaine autorité sur les éléments,
si
un pouvoir supérieur n'intervient pas.
Un
homme qui vient au nom du Seigneur guérir les malades
et
faire de grands miracles, n'arrivera pas au son des
trompettes
et ne fera point de réclame autour de ses oeuvres.
De
plus, il n'enseignera point de doctrine vague. Il ne
recommandera
point aux gens de se joindre à une Eglise,
quelle
qu'elle soit. Mais il proclamera une claire _doctrine
de
repentance et de baptême pour la rémission des péchés,
avec
l'imposition des mains pour le don du Saint-Esprit. Si
quelqu'un
vient, prêchant sa propre doctrine, et accomplîtil
des
miracles, s'il fait tout cela pour être vu des hommes
e~
en proclamant ses hauts faits devant le monde, c'est là
le
signe certain qu'il n'a point reçu l'inspiration divine.
A
de nombreuses occasions, quand notre Seigneur guérissait
les
malades et rendait la vue aux aveugles, Il leur faisait
cette
recommandation : "Veillez à ce que nul ne le sache."
-
''Et Il leur recommanda de ne pas le faire savoir." De
telles
recommandations se trouvent aux passages suivants
Matt.
9:30; 1i:9-16; Marc 3:10-12; 6:32-36; 8:22-26.
Dans
cette dispensation, le Seigneur a enseigné aux
anciens
de l'Eglise qu'en avançant dans 1 'hum.ili té et la
foi,
ils accompliraient EN SON NOM "beaucoup d'oeuvres merveilleuses,
chassant
les démons, guérissant les malades,
rendant
la vue aùx aveugles, rendant l'ouïe aux sourds et
la
parole aux muets", mais il dit aussi : ''Mais je leur \
donne
le commandement de ne pas se vanter de ces choses, '
ni
d'en parler devant le monde, car ces choses vous sont
données
pour votre profit et votre salut"(D. & A. 84:66-74).
Satan
a-t-il le pouvoir de répondre aux prières ?
QUESTION
: Dans une réunion, on a posé la question : 1 Satan
a-t-il
le pouvoir de répondre à nos prières?' Il y en a
qui
ont
dit qu'à leur avis il avait ce pouvoir, mais qu'il le
faisait
pour nous tromper. D'autres estimaient que si nos
prières
étaient sincères, Satan ne pouvait pas avoir le
pouvoir
d'intervenir et de nous donner de fausses réponses."
REPONSE
: Satan a un grand pouvoir de tromper. Nous lisons
dans
les Ecritures qu'il exerce en de nombreuses occasions
son
pouvoir de tromper et de séduire l'humanité (Moïse
5:13).
Il
essaya aussi de détruire notre Rédempteur par la
tentation
et
il y échoua. Quand fut venu le moment du rétablissement
de
l'évangile dans notre dispensation, Satan le
savait
manifestement, et il fit tout ce qui était en son
pouvoir
pour détruire le prophète Joseph avant la venue du
Père
et du Fils avec le message de salut.
Nous
-devons toujours être sur nos gardes pour résister
aux
avances de Satan. Il nous apparaîtra sous la forme d'un
ami
ou d'un parent en qui nous avons confiance. Il a le
pouvoir
de placer des pensées dans notre esprit et de nous
chuchoter
des impressions inaudibles pour nous tenter de
satisfaire
nos appétits ou nos désirs et il joue de diverses
autres
manières sur nos faiblesses et nos désirs. Néphi
le
comprenait
bien et, par le don de prophétie, avertit les
générations
actuelles, nous invitant à prendre garde et à
être
préparés à résister aux avances de Satan
(2 Néphi 28:
19-22
et 32:8-9).
Il
ne faut pas prendre son devoir trop à la légère,
mais
dans
la sincérité de notre âme résister à
toutes les impressions,
à
toutes .les pensées et à tous les désirs
malsains
et
à toutes les persuasions de faire le mal qui peuvent
venir
d'une source quelconque, même de la part de nos amis
les
plus chers. Satan connaît tous les tours et a une longue
expérience
de l'art de persuader les gens à faire le
mal.
Le
Seigneur nous commande de le rechercher constamment
en
humble prière. Quand il était avec ses disciples, le
Sauveur
leur enseigna à prier et leur donna l'exemple en
priant
fréquemment son père. Nous pouvons être certains,
puisque
c•·est un commandement •lu Seigneur, qu'il y a uil.e
vertu
dans la prière, et lorsque nous invoquons le Seigneur,\
ce
doit être dans l'esprit d'humilité et de révérence
·
(Matt.
7:7-9).
Nous
pouvons être tout à fait sûrs que le Seigneur ne
nous
commanderait pas de prier pour permettre ensuite à
Satan
d'intervenir et de nous séduire ai nous avons l'esprit
d'humilité
et de foi pour demander à notre Père ses bénédic-
'
tions
(D. & A. 88:62-65).
Il
est vrai que le Seigneur n'est pas toujours -proche.
L'homme
qui a ignoré le Seigneur, qui n'a pas gardé ses
commandements
et
qui ne prie pas constatera que c'est très difficile
d'obtenir
une réponse à sa prière fervente quand il
est
en détresse et qu'il a terriblement besoin de réponse.
Nous
pouvons être absolument sûrs que le Seigneur ne
permettra
pas à Satan de séduire celui qui recherche avec
ferveur
la vérité quand il prie sincèrement.
Le
diable a-t-il le vouvoir de tenter les esprits décédés
?
QUESTION
: "Le diable a-t-il le pouvoir ou 11 influence pour ·
tenter
les esprits décédés dans le monde des esprits?"
REPONSE
: Permettez-moi de vous citer quelques passages des
Doctrine
et Alliances et des Enseignements du Prophète
Joseph
Smith.
"Et
celui qui la rompt perdra son office et sa position
dans
l'Eglise, et sera livré aux tourments de Satan, jusqu'au
jour
de la rédemption" (D. & A. 78:12).
"Et
l'âme qui pèche contre cette alliance et s'endurcit
le
coeur contre elle, sera traitée selon les lois de mon
Eglise
et sera livrée aux tourments de Satan jusqu'au jour
de
rédemption" (82:21).
"Si
vous êtes retranchés pour cause de transgression,
vous
ne pourrez échapper aux tourments de Satan, jusqu'au
jour
de la rédemption, dit le Seigneur Dieu" (Idem, 132:26).
"L'e.sprit
d'Elie se manifesta aux jours des apôtres,
lorsque
plusieurs furent livrés aux tourments de Satan afin
qu'ils
pussent être sauvés au jour du Seigneur Jésus.
Ils
furent
scellés par l'Esprit d'Elie à la damnation de l'enfer
jusqu'au
jour du Seigneur, ou l'avènement de Jésus-Christ."
(Enseignements
du Prophète Joseph Smith, p. 476.)
S'ils
sont remis aux tourments de Satan jusqu'au jour
de
la rédemption, ou quand le Christ sera révélé,
alors il
me
semble qu'ils doivent être sujets à Satan et il aura le
pouvoir
de les tenter. Toutefois que l'on se souvienne que
les
hommes devront répondre des péchés qu'ils auront
commis
dans
cette vie mortelle.
Les
fils de perdition domineront-ils Satan ?
QUESTION
: "Ceux qui dans cette vie deviennent fils de
perdition
recevront-ils leur corps dans la résurrection ?
Si
leur corps et leur esprit sont de nouveau unis pour ne
plus
jamais être divisés, auront-ils de l'ascendant ou une
juridiction
sur Satan et ceux qui se sont révoltés avec lui
et
qui n'.ont pas de corps de chair et d'os?"
REPONSE
: La résurrection sera universelle et toutes les
âmes
venues dans ce monde doivent voir leur corps et leur
esprit
réunis inséparablement dans la résurrection.
A
cause de sa rébellion, Satan se vit refuser le
privilège
de recevoir un corps de chair et d'os, la bénédiction
de
la mortalité et la résurrection. Il a dû Y avoir
un \
temps
dans l'éternité passée où il étai~
con~i~éré c~~e
fidèle
et où de grands honneurs lui ava1ent ete conferes,
car
on l'appelait Lucifer, que l'on interprète comme signifiant
"Porteur
de lumière" (Esaïe 14: 12-17).
Pour
ce qui est de savoir si ceux qui sont venus dans la
vie
mortelle se sont rebellés et sont devenus fils de perdition
pourront
exercer une plus grande domination que ceux
qui
ont suivi Lucifer qui est devenu le diable et l'ennemi
juré
de Jésus-Christ, cela n'est pas démontré. Mais
le
Seigneur
a dit clairement que Caïn dominerait dans le royaume
de
la méchanceté (Moïse 5:18-26).
L'information
donnée dit clairement que Caïn devint
perdition
et que Lucifer qui est Satan lui devint assujetti.
Il
apparaît que la raison pour laquelle Satan désirait
l'avoir
venait du fait que Caïn avait obtenu un corps de
chair
et d'os et avait par conséquent un pouvoir supérieur,
et
que Satan était disposé à l'accepter et à
lui obéir à
cause
de cette situation. La conclusion naturelle est donc
qu'un
démon qui a un corps de chair et d'os a un pouvoir
plus
grand que ce lui qui s'est vu refuser un corps physique.
40.
LE PECHE IMARDONNABLE
Le
blasphème contre le Saint-Esprit
QUESTION
: "Je suis embarrassé à propos du mot 'blasphème'
utilisé
dans Matthieu 12:31-33 (et aussi dans Doctrine et
Alliances
132:27). On nous y dit que le blasphème contre le
Fils
de l'Homme peut être pardonné mais que le blasphème
contre
le Saint-Esprit ne peut jamais être pardonné. Quel
genre
d'actions ou quels mo;)rens doit-on utiliser pour
blasphémer
contre le Saint-Esprit ?"
REPONSE
: En plusieurs occasions, le Sauveur parla à ses
disciples
du don du Saint-Esprit. Ce don, la Bible le
mentionne
souvent en particulier dans le Nouveau Testament.
Quand
Nicodème vint trouver le Sauveur pour demander des
lumières
le Seigneur lui dit :
"En
vérité, en vérité, je te le dis, si un
homme ne naît
d'eau
et d 'Bspri t, il ne peut entrer dans le royaume de
Dieu"
(Jean 3:5).
La
naissance d'eau est bien entendu le baptême par immersion
pour
la rémission des péchés. C'est une ordonnance
essentielle
pour entrer dans le royaume de Dieu.
Le
baptême d'Esprit se fait par l'imposition des mains
de
quelqu'un qui détient la prêtrise.
Dans
une révélation donnée en octobre 1830, le
Seigneur
dit
à Joseph Smith :
"Oui,
repentez-vous et soyez baptisés,_ chacun de vous,
pour
la rémission de vos péchés; Oui, soyez baptisés,
à
savoir
d'eau, et alors biendra le baptême de feu et du
Saint-Esprit.
"Voici,
en vérité, en vérité, je vous le dis,
ceci est
mon
évangile; souvenez-vous qu'ils auront foi eiJ. m.oi, sinon
ils
ne pourront aucunement être sauvés;
·~t
c'est sur ce roc que je bâtirai mon Eglise, oui,
-c'est
sur ce roc que vous êtes édifiés et si vous
persévérez,
les
portes de l'enfer ne prévaudront point contre vous.
·~t
vous vous souviendrez des articles et des alliances
de
l'Eglise, pour les garder •
.
"Quiconque aura la foi, vous le confirmerez dans mon
Eglise
par l'imposition des mains, et je lui conférerai le
don
du Saint-Esprit" (D. & A. 33:11-15).
Les
membres de l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des
Derniers
Jours ont droit, par leur fidélité et leur intégrité,
à
la même direction et à la même connaissance divine
qui
fut
donnée aux Saints en d'autres dispensations depuis le
temps
d'Adam. Toutefois, nul ne peut avoir ce don et exercer
_la
foi sans garder humblement les commandements que le
Seigneur
a donnés. Le Saint-Esprit ne demeure pas dans des
tabernacles
impurs ni ne lutte avec les gens s'ils ne se
gardent
l'esprit aussi bien que le corps pur et s'ils ne
sont
pas diligents devant le Seigneur.
Le
monde d' auj ourd 1 hui n'a pas ce grand don parce que les ,
hommes
ont abandonné la voie du Seigneur, ont abandonné ses
ordonnances
et enseignent les philosophies des hommes.
Le
Seigneur accordera à toute p~rsonne honnête qui cherche
honnêtement
à connaître la vérité une seule
manifestation
par
le Saint-Esprit; mais elle n'a pas droit à des manifestations
répétées.
Lorsque cette révélation est donnée, cette
personne
doit agir, car on ne peut pas demander au SaintEsprit
des
manifestations continues tant que le baptême
ri'a
pas été fait et que le don n'a pas été
conféré.
Le
don du Saint-Esprit est si important que par l'obéissance
juste
et humble à l'évangile, on aura constamment la
compagnie
du Saint-Esprit. Le discernement des esprits et
le
pouvoir de comprendrè clairement les révélations
du Seigneur
seront
donnés à cette personne. Quel privilège glorieux
d'être
constamment guidé par le Saint-Esprit et de se
voir
manifester les mystères du royaume de Dieu.
C'est
par les enseignements et les révélations du SaintEsprit
que
l'on peut recevoir et savoir de toute son âme
que
Jésus est le Christ, et que ses prophètes ont dit la
vérité;
aussi par son témoignage intérieur que l'Esprit a
donné.
Lorsque
cette révélation a été donnée,
l'homme doit-il
se
détourner et nier la vérité ? Ce serait le faire
les yeux
ouverts
et avec la connaissance que le Saint-Esprit lui a
donné
de la vérité divine. Il se révèlera ainsi
être menteur
et
indigne d'~~e place de salut dans le royaume de Dieu. Le
témoignage
qui est donné de la vérité par les enseignements
du
Saint-Esprit est si grand que le châtiment de la rébellion
ou
du péché contre le Saint-Esprit mérite un
châtiment
pour
lequel il n'y a pas de pardon.
Dans
les Doctrine et Alliancès, nous avons encore les
informations
suivantes :
"Ainsi
dit le Seigneur concernant tous ceux qui connaissent
mon
pouvoir et à qui il a été donné d'y
prendre part,
qui
ont permis au pouvoir du diable de les vaincre, et de
leur
faire renier la vérité et défier mon pouvoir.
"Ce
sont ceux qui sont les fils de perdition, de qui
je
déclare qu'il aurait mieux valu qu'ils ne fussent jamais
nés.
"Car
ils sont des.vases de colère, condamnés à subir
la
colère
de Dieu avec le diable et ses anges pour l'éternité;
"A
propos desquels j'ai dit qu'il n'y a pas de pardon
dans
ce monde ni dans le monde à venir -
"Car
ils ont renié le Saint-Esprit après l'avoir reçu,
ont
renié le Fils unique du Père, l'ont crucifié et
l'ont
exposé
à une honte ouverte" (D. & A. 76:31-35).
Ceux
qui seront si sévèrement punis doivent tout d'abord
recevoir
le témoignage de l'évangile et savoir par le pouvoir
du
Saint-Esprit que Jésus est le Christ, le Fils unique
de
Dieu. Après, s'ils pèchent et se détournent
ouvertement
et
obstinément contre la vérité et nient le Christ,
ils
consentent
à sa mort et cela équivaut à le crucifier de
nouveau,
à verser le sang innocent et à l'exposer à
l'ignominie.
Paul,
écrivant aux Hébreux, a donné cet avertissement
:
"Car
il est impossible que ceux qui ont été une fois
éclairés,
qui
ont goûté le don céleste, qui ont eu part au
Saint-Esprit,
qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les
puissances
du siècle à venir - et qui sont tombés - soient
encore
renouvelés et amenés à la repentance,
puisqu''ils
crucifient
pour leur part le Fils de Dieu et l'exposent à
11
:ignominie" (Hébreux 6:4-6).
Pierre
rend aussi son témoignage de la vérité qu'il n'y
a
pas de pardon pour celui qui pèche contre le Saint-Esprit
(2
Pierre 2:20-22).
Celui
qui n'a pas reçu le don du Saint-Esprit et par
conséquent
n'a jamais "goûté le don céleste" peut
se rendre·
coupable
de blasphème contre Jésus-Christ et être pardonné
s'il
se repent, mais le témoignage accordé par le don du
Saint-Esprit
est si grand que s'il se tourne contre le
Seigneur
et lutte contre son oeuvre, il n'y aura pas de pardon.
L'effusion
de sang ne se limite pas à ôter la vie à
ceux
qui sont innocents, mais consiste aussi à chercher à
détruire
la parole de Dieu et à exposer le Christ à l'
ignominie.
Ceux
qui ont connu la vérité et ensuite combattent
les
serviteurs autorisés de Jésus-Christ, le combattent,
lui
aussi, car ceux qui luttent contre ses serviteurs le
font
aussi contre lui et se rendent ainsi coupables de son
sang.
"C'est
pourquoi, il sauve tout le monde, sauf eux- ils
s'en
iront au châtiment perpétuel, qui est le châtiment
sans
fin,
qui est le châtiment éternel, pour régner avec le
diable
et
ses anges pour toute l'éternité, là où
leur ver ne
meurt
pas, là où le feu ne s'éteint pas, ce qui est
leur
tourment
-
'~t
nul n'en connaît la fin, ni le lieu, ni leur tourment.
'~t
cela n'a pas été révélé à
l'homme, ne l'est pas et
ne
le sera jamais, si ce n'est à ceux qui y sont condamnés"
(D.
& A. 76:44-46)
Le
témoignage de 1 'Esprit est si grand et les impressions'~
et
les révélations de la vérité divine
manifestées avec tant
de
force que celui qui les reçoit obtient une conviction de
la
vérité qu'il ne peut oublier. Par conséquent,
quand
quelqu'un
qui a été une fois éclairé par l'Esprit
de _manière
à
recevoir la connaissance que Jésus-Christ est le F~ls
unique
de Dieu dans la chair, se détourne et lutte.~ontre
le
Seigneur et son oeuvre, il le fait contre la l~ere et
le
témoignage qu'il a reçus par le pouvoir de Dieu. Par
conséquent,
il s'est sciemment rendu au mal. Par conséquent,
Jésus
a dit qu'il n'y a pas de pardon pour une telle personne.
La
raison pour laquelle le blasphème contre le Fils de
Dieu
peut être pardonné, même si le Fils se manifeste
dans
une
vision ou dans un songe est que cette manifestation
n'entre
pas aussi profondément dans l'âme que le témoignage
du
Saint-Esprit. L'influence du Saint-Esprit est un Esprit
parlant
à l'esprit et l'impression indélébile est telle
qu'elle
produit la conversion et la conviction de l'âme
comme
aucune autre influence ne peut le faire. Le SaintEsprit
révèle
la vérité d'une manière positive dans laquelle
il
n'y a pas de doute et est par conséquent beaucoup
plus
impressionnant qu'une vision accordée à l'oeil.
Nous
avons entendu dire que certains ont déclaré qu'un
homme
ne peut être apôtre de Jésus-Christ sans avoir vu
le
Seigneur.
Le fait est que le témoignage de l'Esprit est
bien
plus impressionnant et. bien plus durable qu'une vision
donnée
à l'oeil. Ceci le Seigneur le savait quand il _dit que '
le
blasphème contre lui peut être pardonné mais pas
le
blasphème
contre le Saint-Esprit.
Le
témoignage du Saint-Esprit est le témoignage le plus
puissant
qu 11m homme puisse recevoir.
Le
péché contre le Saint-Esprit
QUESTION
: "Veuillez avoir la bonté d'expliquer le sens des
versets
26 et 27 de Doctrine et Alliances, section 132.
Certains
tiennent qu'après le mariage d'un homme et d'une
femme
pour le temps et l'éternité, rien ne peut les empêcher.
de
recevoir les bénédictions promises de l'exaltation,
sauf
le
blasphème contre le Saint-Esprit, ou s'ils versent le
sàng
innocent. D'autres sont d'avis que pareille doctrine
tiendrait
à rendre nulle la déclaration maintes fois répétée
.dans
les Ecritures, que chacun sera jugé et récompensé
selon
ses
oeuvres.
REPONSE
: Il est fort regrettable que tant de gens aux intentions
pures
soient induits en erreur et pensent qu'après
avoir
été mariés dans le temple pour le temps et
l'éternité,
ils
sont protégés des conséquences de tout péché,
sauf celui
contre
le Saint-Esprit, ou s'ils versent le sang innocent.
Il
n'y a qu'uri péché sans rémission, qui est de
blasphémer
contre
le Saint-Esprit ou de verser le sang innocent. Tous
les
autres péchés peuvent être pardonnés, mais
seulement
moyennant
une sincère et permanente repentance. Verser lesang
innocent
est décrit dans les Eèritures comme le qonsentement
à
la mort de Jésus-Christ en le couvrant ouvertement
d'opprobre.
Au
chapitre 12 de l'Evangile selon Matthieu, versets 31-
32,
le Seigneur déclare en substance la même chose que les
versets
cités plus haut de Doctrine et Alliances, section
132.
Le <Prophète Joseph Smith a revu ces versets en ces
termes
:
"Aussi,
je vous le dis, toutes sortes de péchés et de
blasphèmes
seront pardonnés aux hommes gui me reçoivent et
se
repentent, mais le blasphème contre le Saint-Esprit ne
sera
pas pardonné aux hommes.
''Et
qui parle contre le Fils de l'Homme, cel.a lui sera
pardonné,
mais quiconque parle contre le Saint-Esprit, cela
ne
lui sera pas pardonné, ni en ce monde, ni dans le monde
futur"
(voir version inspirée : Matt. 12:26-27).
Le
péché mortel est le péché sans rémission,
qui apportera
à
ceux qui le commettent le bannissement en compagnie
du
diable et de ses anges, qui est appelé la seconde mort.
Tout
péché, excepté un péché mortel,
peut être pardonné
devant
une repentance sincère. Ceci correspond à ce qui est
écrit
dans Doctrine et Alliances.
Ceci
montre que le reste de l'humanité, quels qu'aient
pi
être leurs péchés, seront finalement héritiers
de la
rédemption
du diable et de ses anges. Il ne faut toutefois
pas
perdre de vue le fait que les hommes doivent être jugés
selon
leurs oeuvres. Etre rédimés de Satan et de ses anges
ne
signifie pas que tous auront la voie ouverte vers le
royaume
céleste. Même sauvés de son pouvoir, ils devront
aller
dans le royaume qu'ils méritent selon leur oeuvre. Les
_)
versets suivants de cette section nous informent de ce fait.
Certains,
après avoir été rédimés iront au
royaume céleste.
Ils
souffriront la colère de Dieu, qui continuera à travers
le
milennium et jusqu'à la fin de la terre, quand ils rece~
vront
la résurrection. La rédemption ne signifie1donc pas
qu'ils
recevront la vie éternelle dans le royaume céleste.
La
repentance est un don de Dieu. Il est possible aux
hommes
d~ pécher au-delà de toute repentance. Telle était
la
condition
des Néphites, au temps de Mormon. Il est écrit à
leur
sujet qu'ils étaient au-delà de la rédemption et
péchaient
consciemment
(Hélam, 13:38, Mormon 2:j3-14, 5:2-16).
Nous
lisons que les diables croient et tremblent, mais ils
ne
se repentent point.
Au
sujet du châtiment de ceux qui ne se repentent point.
Moroni
écrit
''Alors,
nierez-vous plus longtemps le Christ, où pourrez-
vous
regarder l'Agneau de Dieu ? Suppose~-vous que vous
habiterez
avec lui avec la conscience de votre péché ? Supposez-
vous
que voùs pourriez être heureux avec cet Etre
saint,
quand vos âmes seront bourrelées de remords et dÙ
sentiment
intérieur que vous avez constamment abusé de ses
lois
?
"Voici,
je vous dis que vous seriez plus malheureUx:
d'habiter
avec un Dieu saint et juste, sous la ~onscience
de
votre impureté devant Lui, que vous le seriez d'habite~.
1'
enfer avec les damnés'' (Mormon, 9: 3 ~4)
Nulle
bénédiction promise n'est accordée aux hommes
sans
la
fidélité exigée; ou en cas de transgression, une
re.pentance
humble
et sincère. Quelle folie pour quiconque de penser
que
le Seigneur lui a accordé une bénédiction qui
n'est
pas
basée sur la fidélité et qu'il la recevra, qu'il
se repente
ou
non.
No~s
pouvons-donc déclarer positivement que tous ceux
qui
sont mariés dans le temple pour le temps et l'éternité
reçoivent
leurs bénédictions et entrent dans leurs alliances
avec
ces promesses basées sur leur fidélité. S'il
arrive
qu'ils
pèchent et rompent leur contrat, mais sans péché
mortel,
ils devront se repentir complètement et sincèrement
de
tous leurs péchés, ou ils n'entreront jamais dans la
gloire
céleste. Nulle personne qui ne se repent pas, mais
demeure
dans ses péchés n'entrera jamais dans les gloires du -
royaume
céleste.
Comme
il est dit, les bénédictions reposent sur la fidélité.
Supposons
qu'un homme viole ses engagements en commettantun
péché
abominable et qu'ensuite, il y renonce·
humblement
avec prières et cherche le pardon de tout coeur;
le
péché n'étant pas mortel, qu'-exigera-t-on de
lui ? La
révélation
déclare que, néanmoins, il sera "détruit
dans sa
chair
et livré aux tourments de Satan jusqu'au jour de la
rédemption,
dit le Seigneur". Qui donc voudrait payer un
prix
pareil ? Si un homme qui n'aurait pas pris de tels engagements
commettait
le même genre d'offense mais se repentait
et
acceptait la vérité de tout son coeur, il n'est pas
écrit
qu'il aurait à subir de pareilles épreuves. Pour lui,
sa
repentance peut suffire sans la souffrance et les tourments
après
la repentance.
41.
LES ECRITURES
Qui
nous a donné la possibilité d'avoir la Bible ?
QUESTION
: "Pourquoi condamnez-vous l'Eglise même qui vous
a
donné la possibilité d'avoir la Sainte Bible ?"
REPONSE
: Certains manuscrits de la Bible sont tombés entre
les
mains de l'Eglise catholique, mais il y a eu d 1 autres
manuscrits
qu'elle n'a pas eu. Il y a eu beaucoup de tra-.
ductions
des Ecritures qui n'ont pas été faites par l'Eglise
catholique.
La Bible a été publiée contrairement à
son désir.
L'Eglise
catholique, il y a quelques années, condamnait
toute
personne qui ne faisait pas partie du ministère, qui
lisait
la Bible et ces personnes étaient punies et même
mises
à mort pour avoir des extraits de la Bible en leur
possession.
En outre, quand l'Eglise catholique était au
pouvoir
- avant la Réforme - les Bibles qui existaient
étaient
enchaînées aux chaires.
Tentatives
faites pour détruire les copies de la Bible
La
Bible de Wycliffe apparut en 1830 et fut suivie par
des
traductions ultérieures en anglais et dans d'autres
langues.
On essaya de détruire ces copies qui avaient étéfaites
sans
l'autorité de l'Eglise catholique. Quand vint
l'invention
de l'imprimerie au quinzième siècle, la cause
de
la liberté religieuse reçut un puissant élan et
on diffusa
des
Bibles dans l'Europe entière, contrairement au
souhait
de 1 'Eglise catholique. (Voir Doctrines of Salvation,
vol.
3, pp. 184-187.)
Un
prophète d'autrefois a parlé de la Bible
Un
prophète d'autrefois avait ceci à dire de la Bible et
de
cette attitude que l'on exprime si souvent quand on dit
que
nous devons la Bible à l'Eglise catholique :
·~t
parce que mes paroles siffleront - beaucoup de
Gentils,
diront : Une Bible! Une Bible! nous avons une
Bible,
et il ne peut y avoir d'autre Bible.
Mais
ainsi dit le Seigneur Dieu : Insensés! Ils auront
une
Bible, et elle proviendra des Juifs, le peuple ancien de
mon
alliance. Et quels remerciements donnent-ils aux Juifs
pour
la Bible qu'ils ont reçue d'eux? Oui, que prétendent
les
Gentils par là ? Se souviennent-ils des pérégrinations,
des
travaux, des afflictions des Juifs, et de leur diligence
envers
moi, à apporter le salut aux Gentils ?
0
Gentils, vous êtes-vous souvenus des Juifs, le peuple
ancien
de mon alliance ? Non; vous les avez maudits; vous
les
avez haîs; et vous n'avez pas songé à les
recouvrer.
Mais
je ferai retomber toutes ces choses sur votre propre
tête;
car moi, le Seigneur, je n'ai point oublié mon peuple"
(2
Néphi 29:3-5).
Ce
n'est pas à l'Eglise catholique que nous devons la
Bible,
mais au "peuple ancien" du Seigneur, aux prophètes
d'Isra~n.
La
version inspirée de la Bible
QUESTION
"Quand la version inspirée de la Bible a-t-elle
été
publiée pour la première fois et pourquoi l'Eglise ne
l'util_ise-t-elle
pas plus universellement aujourd'hui ?"
REPONSE
: La partie la plus importante de cette révision
des
Ecritures a été publiée par l'Eglise dès
1851 dans la
Perle
de Grand Prix. C'est ce qu'on appelle "le Livre de
Moïse".
Celui-ci commence par "la vision de Moise" donnée
au
prophète Joseph Smith dès juin 1830 et continue par le
récit
de la création et l'histoire de l'homme jusqu'au
moment
de la construction de l'arche ou jusqu'au récit
donné
dans la Genèse jusqu'au verset 13, chapitre 6.
L'Eglise
réorganisée n'a publié "la traduction
inspirée"
qu'en
1867. Le manuscrit original de cette révision était
en
possession de la veuve de Joseph Smith qui refusa d'accepter
Brigham
Young comme officier président de l'Eglise
et
refusa aussi de remettre le manuscrit à l'Eglise. Toutefois
une
copie de cette révision fut faite par John M.
Bernhisel,
sur la demande de Joseph Smith, et celle-ci est
entre
les mains de l'Eglise. C'est à partir de cette copie
du
manuscrit que "le Livre de Moise" a été
publié dans la
Perle
de Grand Prix.
La
raison pour laquelle l'Eglise de Jésus-Christ des
Saints
des Derniers Jours n'a pas publié le manuscrit tout
entier
ne provient pas d'un manque quelconque de confiance
en
l'intégrité de Joseph Smith ni d'un doute quant au
caractère
correct
des nombreuses additions et changements qui ne
se
trouvent pas dans la version autorisée de la Bible. Les
membres
de l'Eglise acceptent pleinement toutes ces additions
comme
ayant été données par révélation
divine au prophète
Joseph
Smith. La raison pour laquelle elle n'a pas
été
publiée par l'Eglise vient du fait que cette révision
n'a
pas été terminée.~Joseph Smith avait eu
l'intention,
tandis
qu'il était à Nauvoo, de prendre les Ecritures et de
.
tèrminer ses travaux, en faisant de nombreuses corrections
qu'il
n'avait pas faites dans la précédente révision.
A
cause
des persécutions et des assauts de la populace, cette
occasion
ne lui a jamais été donnée, de sorte que le
manuscrit
n'est
resté que comme révision partielle.
Les
missionnaires de 1 'Eglise ont trouvé qu 1 il était
avantageux
d'utiliser la version du roi Jacques.·
De
nombreuses suppressions ou défauts de traduction des
Bibles
que nous utilisons aujourd'hui causeraient aux missionnaires
de
la difficulté à citer chapitre et verset de
la
"traduction inspirée" dans leur travail
missionnaire,
puisque
la révision du Prophète ajoute certaines omissions.
La
version du roi Jacques nous donne un terrain commun pour
le
travail missionnaire.
Pourguoi
les Doctrine et Alliances ne contiennent-elles pas
davantage
de révélations ?
QUESTION
: "Vu l'enseignement de la révélation continue et
directe
au président de l'Eglise, on pose souvent la question
de
savoir pourquoi on n'a pas ajouté davantage de révélations
dans
les Doctrine et Alliances. Y a-t-il des révélations
des
prophéties directes du Seigneur à nos prési~
dents
de date récente qui sont accessibles aux membres ? 11
REPONSE
: Les Doctrine et Alliances ne contiennent pas
toutes
les révélations données au prophète
Joseph Smith.
C'est
un choix de révélations qui contiennent les doctrines
et
les commandements couvrant tous les aspects du salut qui,
si
nous les ·suivons, nous amèneront au royaume céleste.
Le
Seigneur
a donné des révélations à chacun des
président~ de
l'Eglise,
mais il n'est pas nécessaire que toutes les paroles
révélées
soient ajoutées à ce volume. Le président
Wilford
Woodruff a dit :
"J'ai
eu le ministère·d'anges de mon temps bien que
n'ayant
jamais prié pour qu'un ange m'apparaisse. J'ai eu,
en
plusieurs cas, le ministère de saints anges.. • • Le
Seigneur
m'a révélé par visions, par révélations
et par le
Saint-Esprit
beaucoup de choses qui m'attendaient." (Discourses
of
Wilfrod Woodruff, pp.288-300.)
Le
Seigneur a donné des révélations à tous
les présidents
Le
président Brigham Young eut des expériences semblables,
et
les révélations du Seigneur étaient avec lui
pour
diriger
les.pionniers à travers les plaines. Il eut les
révélations
du Seigneur dans l'édification de colonies et
de
villes dans tout le territoire de l'Ouest des Etats-Unis
et
quand il envoya des hommes et des femmes pour les coloniser.
Le
président John Taylor fut dirigé, lui aussi, par
les
révélations du Seigneur pendant de nombreux jours
éprouvants.
Le
président Joseph F. Smith fut conduit, lui
aussi,
et nous avons sa vision de la rédemption des morts.
(Joseph
F. Smith, Gospel Doctrine, p.601; lire aussi les
pages
596-602.) Le président Heber J. Grant eut l'esprit de
prophétie
et de révélation, l'auteur le sait, pour le profit
des
membres de l'Eglise et il en a été ainsi
jusqu'aujourd'hui.
Il
y a un passage très significatif à la section 59 des
Doctrine
et Alliances QUi dit :
'~t
ils (les Saints QUi sont fidèles) seront également
couronnés
de bénédiction d'en-haut, oui, et de bénédictions
en
grand nombre, et de révélatiqns en leur temps - eux qui
__
sont fidèles et diligents devant moi" (D. & A. 59:4)
Lisons-nous
ce que Dieu a déjà révélé ?
Il
y a aussi une parole très importante donnée par
prophétie
par Néphi à son peuple que les Saints des Derniers
Jours
doivent méditer et suivre. La voici : elle a été
donnée
parce
QUe les Néphites étaient devenus indifférents
aux
commandements
que le Seigneur leur avait donné :
"Telle
est la doctrine du Fils; et il ne sera plus donné
d'autres
doctrines jusqu'au temps où il se manifestera à
vous
-dans la chair. Et quand il se manifestera à vous dans
la
chair, ce qu'il vous dira, il faudra l'observer.
'~t
maintenant moi, Néphi, je ne puis en dire.davantage;
l'Esprit
arrête ma parole; et je demeure dans l'affliction
à
cause de l'incrédulité, de la méchanceté,
de l'ignorance
et
de l'obstination des hommes, car ils ne cherchent pas la
connaissance,
ni à comprendre de grandes connaissances,
quand
elles leur sont données avec clarté, même aussi
claires
que
peuvent être les paroles" (2 Néphi 32:6-7).
Nous,
membres de l'Eglise, devons suivre l'exhortation
de
Néphi, car il y a parmi nous le même entêtement et
le
même
manque de recherche de connaissance et cependant beaucoup
clament
pour que de nouvelles révélations soient données.
Apprenons
à observer les révélations déjà
données,et
alors
nous pourrons en demander raisonnablement davantage.
Nous
sommes en ce moment même conscients de ce que beaucoup
de
révélations QUi se trouvent sur les plaques du Livre de
Mormon
nous ont été refusées parce que nous ne nous
sommes pas
pas
montrés dignes de les recevoir. En ce qui concerne ces
écrits
historiques sacrés, nous avons comme révélation
ce
qui
suit
"Car
le Seigneur m'a dit : Elles n'iront pas aux Gentils,
avant
le jour où ils se repentiront de leur iniquité et de~
viendront
purs devant le Seigneur.
'~t
en ce jour où ils prouveront leur foi en moi, dit
le
Seigneur, comme le fit le frère de Jared, afin de devenir
sanctifiés
en moi, alors je leur manifesterai les choses
que
le frère de Jared a vues, leur dévoilant même
toutes
mes
révélations, dit Jésus-Christ, le Fils de Dieu,
le
Père
des cieux et de la terre, et de toutes les choses qui
s'y
trouvent" (Ether 4:6-7)
Chague
membre doit suivre les instructions
Nous
recevons des instructions par inspiration ou révélation
à
toutes les conférences générales de l'Eglise. Ne
serai
t-il pas sage que les membr.es de 1 'Eglise fassent
davantage
attention à ces instructions et se préparent pour
la
venue de nouvelles révélations ?
Y
a-t-il des chargements importants dans le Livre de Mormon?
QUESTION
: "Un ecclésiastique d'une des Eglises a dit à mon
mari
qu'il a acheté une des toutes premières éditions
du
Livre
de Mormon pour mille dollars et l'a comparée à la
dernière
édition et a trouvé plus de cent changements. Je '
sais
que le Livre de Mormon a été réparti
ultérieurement en
chapitres
et en versets avec des références, mais d'autres
changements
ont-ils été apportés ? Le manuscrit original de
la
traduction est-il entre les mains de l'Eglise ?"
REPONSE
: C'est étonnant de voir jusqu'où les ennemis de
l'Eglise
sont disposés à aller pour essayer de prouver que
le
Livre de Mormon est faux. Au lieu de le lire dans la
prière
et de demander au Seigneur pour avoir le témoignage
qu'il
est vrai ou non, ils ferment leur esprit contre lui
et,
dans l'amertume de leur âme, cherchent à le détruire.
Ils
échoueront bien entendu en ceci. Nul ne peut lire le
livre
avec une prière dans le coeur sans recevoir le témoignage
qu'il
est vrai.
Il
est difficile d'éviter les erreurs typographiques
Il
devait fatalement y avoir des erreurs typographiques
dans
la première édition, et peut-être l'omission d'un
ou,
deux
mots. Ceux qui ont publié des livres dans les circonstances
les
plus soigneuses et les plus favorables ont été
consternés
de découvrir des erreurs typographiques et mécaniques
dont
certaines se sont produites après que le
dernier
examen des épreuves ait été fait.
Dans
le cas du Livre de Mormon, j'attire votre attention
sur
le fait que celui qui l'a publié était hostile à
l'Eglise.
Il a fallu pour cela apporter le plus grand
soin.
Etant hostile, il aurait été naturel qu ''il permette
que
certaines erreurs apparaissent. L'examen soigneux de la
,
liste des changements proposés par ces critiques montre
qu'il
n'y a pas un seul changement ni une seule addition
qui
ne soit pas en accord parfait avec le texte original.
Il
y ~ eu des changements de ponctuation et quelques autres
points
mineurs qui demandaient une correction, mais il n'y
a
jamais eu d'altération ni d'addition qui ait changé une
seule
pensée originale. Il nous apparaît que les changements
mentionnés
sont de nature à rendre le texte plus clair et
indiquent
qu'ils ont été omis. Je suis certain que les
erreurs
ou les omissions de la première édition étaient
dans
une
grande mestire le fait du compositeur ou de. l'imprimeur.
Beaucoup
de ces erreurs gui étaient dans les premières épreuves
ont
été découvertes par le prophète Joseph
Smith
lui-même
et il fit les corrections.
Des
parties du manuscrit original sont encore conservées
Une
partie du manuscrit original du Livre de Mormon est
encore
entre les mains de l'Eglise et une autre partie a
été
détruite. Les copies de la première édition du
Livre de
Mormon
sont dans la bibliothèque du Bureau de l'Historien
et
rendent témoignage qu'aucun changement radical n'a été
apporté.
Il
y a eu des milliers de changements dans la Bible dans
ces
dernières années, mais les gens ne semblent pas s'en
plaindre.
Nous avons dans notre bibliothèque des livres
écrits
par un athée qui traite la Bible dans le même esprit
que
ces critiques traitent le Livre de Mormon, mais sa
critique
ne prouve pas que la Bible soit fausse. Nous savons
tous
qu'il y a dans la Bible des contradictions et beaucoup
d'erreurs
d'interprétation, mais nous ne passons pas notre
temps
à critiquer et à condamner la Bible parce que ces
choses
se produisent. Il y a des endroits où les auteurs des
Evangiles,
Matthieu, Marc et Luc racontent les mêmes histoires
différemment
dans le~ interprétation ou leur détail en
rapport
avec les événements importants. Allons-nous jeter la ·
Bible
à cause de cela ?
L'esprit
approprié empêche les critiques ridicules
Le
fait reste qu'il y a un esprit qui accompagne le Livre
de
Mormon, comme il y en a un qui accompagn~ la Bible,
qui
repose sur les milliers de personnes qui le 'lisent
intensément
et pieusement qui les convainc de sa véracité.
Nous
savons que ni Joseph Smith ni Sidney Rigdon ni aucune
autre
personne vivant en 1829-30 n'aurait pu écrire ce
livre.
Personne n'aurait pu l'écrire sans avoir l'inspiration
du
Tout-Puissant sur lui. C'est bien vrai! Quiconque
lève
la main ou la voix contre lui finira par périr. Si nos
critiques
lisaient le Livre de Mormon avec une prière dans
le
coeur, désirant connaître la vérité, ils
pourraient être
convaincus
que le Livre de Mormon est vrai et ce serait
beaucoup
mieux que de faire des critiques ridicules
(Moroni
10:3-5).
42.
ETRES ENLEVES
La
nature des êtres enlevés
QUESTION
: "Je voudrais des renseignements concernant la
nature
des êtres enlevés. A mon avis, ils occupent une
position
intermédiaire entre la mortalité et l'immortalité
où
ils ne sont pas sujets aux douleurs et aux maladies
courantes
chez les mortels. Certains pensent qu'ils sont
devenus
immortels, mais sur désignation accordée par le
Seigneur,
ils restent sur la terre pour accomplir un travail
spécial
qui leur est assigné. Nous désirons vivement savoir
quelle
est au juste leur nature."
REPONSE
: Si vous voulez bien lire le chapitre 28 de 3
Néphi,
vous trouverez la réponse complète à votre
question.
Avant
de les quitter, Jésus accorda à chacun des douze
disciples
qu'il avait choisis parmi les Néphites ce qu'ils
désiraient.
Neuf d'entre eux demandèrent le privilège de
venir
rapidement à lui lorsque leur mission terrestre serait
terminée
et il .leur dit :
"Vo
us e"" t es be' n1· s, parce que vous avez désiré
cette chode
moi;
c'est pourquoi, quand vous aurez atteint 1' âge
soixante-douze
ans, vous viendrez à moi dans mon royaume;
avec
moi vous trouverez du repos" (3 Néphi 28:3).
Les
autres demeurèrent silencieux craignant lui dire ce
qu'ils
désiraient, mais il comprit leurs pensées ,et leur
dit
"C
1 est pourquoi vous êtes bénis davantage, car vous ne
goûterez
jamais la mort; mais vous vivrez pour voir toutes
les
oeuvres du Père envers les enfants des hommes, même
jusqu'à
ce que toutes choses soient accomplies, selon la
volonté
du Père, quand je viendrai dans ma gloire avec les
puissances
du ciel.
"Et
vous ne subirez jamais les angoisses de la mort;
mais
quand je viendrai dans ma gloire, vous serez changés,
en
un clin d'oeil, de la mortalité à l'immortalité;
et alors
vous
serez bénis dans le royaume de mon Père.
"Et
de plus, tant que vous serez dans la chair, vous
n'éprouverez
ni douleur, ni chagrin, si ce n'est pour les
péchés
du monde; et je ferai tout cela, à cause de ce que
vous
avez désiré pouvoir m'amener les âmes des hommes,
aussi
longtemps
que le monde subsistera.
"Et
pour cela, vous aurez une plénitude de joie; et
vous
vous assiérez dans le royaume de mon Père; oui, votre
joie
sera complète, comme le Père m'a donné une
plénitude
de
joie; et vous serez comme moi, et je sui~ tout comme le
Père;
et le Père et moi sommes un" ( 3 Néphi 28:7-1 o).
Plus
tard, en écrivant cet événement, Mormon se
demanda
si
ces trois hommes étaient passés de la mortalité
à l'immortalité;
il
demanda donc au Seigneur et rapporta sa réponse
comme
suit :
'~is·
voici, depuis que j'ai écrit cela, j'ai interrogé
le
Seigneur, et il m'a manifesté qu'il avait fallu qu'un
changement
fût opéré sur leur corps, sinon ils auraient dû
goûter
lamort;
"C'est
pourquoi, pour qu'ils ne dussent pas goûter la
mort,
un changement avait été opéré sur leur
corps, pour
qu'ils
ne souffrissent pas la douleur ni le chagrin, si ce
n'est
pour les péchés du monde.
"Or,
ce changement n'est pas égal à celui qui aura lieu
au
dernier jour; mais un changement fut opéré en eux de
sorte
que Satan n'avait aucun pouvoir sur eux pour les tenter;
et
ils étaient sanctifiés dans la chair, de sorte
qu'ils
étaient saints, et que les pouvoirs de la terre n'avaient
aucune
prise sur eux" (Idem 28:37-40).
Les
êtres enlevés sont toujours mortels et doivent passer
par
l'expérience de la mort ou la séparation de l'es-prit
et
du corps, quoique ceci sera instantané,· car le peuple
de
la ville d'Enoch, Elie et d'autres qui ont reçu
cette
grande bénédiction dans les temps anciens, avant la
venue
de notre Seigneur, n'auraient pas pu recevoir la
résurrection,
ou le passage de la mortalité à l'immortalité '
parce
que notre Seigneur n'avait pas payé la dette qui nous/
libère
de la mortalité et nous accorde la résurrection et
la
vie immortelle. Le Christ est "la résurrection et la
vie"
et "les prémices de ceux qui sont morts", par
conséquent
nul
ne pouvait passer de la mortalité à l'immortalité
tant
que notre Sauveur n'avait pas terminé son oeuvre pour
la
résurrection de l'homme et n'avait pas gagné les clefs
de
la résurrection, étant le premier à ressusciter
ayant
"la
vie en lui-même" et le pouvoir de donner sa vie et de
la
reprendre, libérant ainsi tous les hommes de l'esclavage
que
la chute leur avait imposée.
Etres
enlevés - Deuxième partie
QUESTION
: ''En étudiant la mission d'Elie, une question
s'est
posée en ce qui concerne les êtres enlevés.
Quelle est
leur
mission ? Nous savons que Jésus-Christ fut 'les prémices'
de
la résurrection et pourtant les Ecritures disent
qu'Enoch
(Moïse 7:21 et 69) et Elie (2 Rois 2:11) furent
enlevés
au ciel. Comment les êtres enlevés peuvent-ils
demeurer
dans le ciel avant de recevoir la résurrection ?"
REPONSE
: La révélation moderne nous apprend qu'il n'y a
pas
d'anges qui servent cette terre si ce n'est ceux qui y
appartiennent
qu y ont appartenu (D. & A. 130:5). Par conséquent,
les
anges qui apparurent à Adam et aux prophètes
antédiluvien~devaient
être des esprits qui n'étaient pas
encore
entrés dans des tabernacles de chair. Depuis ce
temps-là,
les messagers venus donner des instructions aux
prophètes
ont pu être les esprits de justes qui avaient vécu
sur
la terre ou d'être enlevés qui avaient été
réservés dans
ce
but. Nous pouvons être certains que tout messager venant
avant
la résurrection de Jésus, qui avait un corps tangible,
était
un être enlevé qui avait vécu sur la terre et
avait
été
enlevé pour devenir un messager pour les hommes de la
terre.
Tel serait manifestement le cas chez les visiteurs
qui
vinrent auprès d' .Abraham et le personnage qui lutta
contre
Jacob.
Beaucoup
ont été enlevés
Selon
la Perle de Grand Prix, quand Enoch fut enlevé,
les
habitants de la ville de Sion furent pris et enlevés
eux
aussi. Combien d'autres ont reçu ce-grand honneur, nous
ne
le savons pas, mais il se ]?flut qu'il y en ait beàucoup
dont
cnous n'avons pas de trace. Elie et Enoch ont été
particulièrement
cités
et la raison pour laquelle des prophètes
ont
reçu ces grandes bénédictions, c'est qu'ils
pouvaient
ainsi
accomplir un ministère sur la terre. De plus, le
Seigneur
avait nécessairement gardé des serviteurs autorisés
sur
la terre détenant la prêtrise depuis le temps
d'Adam
jusqu'au temps présent; de fait, il n'y a jamis eu
un
moment depuis le commencement où il n'y a pas eu sur la
terre
des hommes détenant la Sainte Prêtrise (Moïse
5:59).
Même
à l'époque de l'apostasie, et l'apostasie s'est
produite
plusieurs
fois, le Seigneur n'a jamai13 abandonné
cette
terre et n'a jamais permis que Satan en soit entièrement
maître.
Cette vérité est rendue manifeste dans la déclaration
du
Seigneur dans les Doctrine et .Alliances où on
trouve
ce qui suit :
"C'est
pourquoi je veux que tous les hommes se repen- _
tent,
car tous sont dans le péché, sauf ceux que je me suis
réservés,
des hommes saints que vous ne connaissez 'pas"
(D.
& A. 49:8).
Nous
savons que Jean le Révélateur et les trois Néphites
reçurent
le privilège de rester sur la terre dans l'état
enlevé
pour "amener des âmes au Christ" (Idem, section 7,
voir
aussi 3 Néphi 28:4-18).
Il
est raisonnable de croire qu'ils se sont livrés à
cette
oeuvre dans la mesure où le Seigneur le leur permettait
pendant
ces années de ténèbres spirituelles. Il y a des
légendes
et des histoires qui semblent être authentiques,
montrant
que ces saints messagers étaient occupés parmi les -
nations
de la terre et les hommes les ont reçus sans le
savoir
(Hébreux 13:2).
Lès
êtres enlevês ne sOnt pàs passés Par la
~àrt;
c'est-à-dire
qu'ils n'ont pas connu la séparation de l'esprit
et
du corps. Ceci doit attendre le moment de la venue
du
Sauveur. Entre-temps, ils sont occupés à remplir leur
glorieuse
mission qui est de préparer la voie aux anciens
d'Israël
pour aller porter le mess~e du salut dans toutes
les
parties du monde.
Le
prophète Joseph Smith nous a donné par révélation
beaucoup
de ce que nous savons sur les personnes et la nature
de
leur oeuvre dans les extraits suivants de ses enseignements
:
":Beaucoup
ont supposé que la doctrine de l'enlèvement
au
ciel est une doctrine par laquelle des hommes furent emmenés
immédiatement
en présence de Dieu, et dans une plénitude
éternelle;
mais c'est là une erreur. Leur demeure
appartient
à l'ordre terrestre et c'est un lieu préparé
pour
ceux
que le Seigneur se réserve pour exercer un ministère
_d'ange
en faveur de nombreuses autres planètes. Car ceux-là
ne
jouissent pas encore d'une aussi grande plénitude que
ceux
qui sont ressuscités des morts." D'autres furent livrés
aux
tourments, et n'acceptèrent point la délivrance, afin
d'obtenir
une meilleure résurrection (voir Hébreux 11 :35).
Ainsi,
il est évident qu'il existe une meilleure résurrection,
sinon
Dieu ne l'aurait pas révélé à Paul.
Comment
peut-on
dire qu'il existe une meilleure résurrection ? On
fait
cette distinction entre la doctrine de la véritable
résurrection
et celle de l'enlèvement au ciel. L'enlèvement
au
ciel délivre des tourments et des souffrances du corps,
mais
prolonge l'existence quant aux oeuvres et aux labeurs
du
ministère, avant l'entrée dans le grand repos et la
gloire.
(Enseignements du Prophète Joseph Smith, pp. 233-234 .)
Les
corps transfigurés ne peuvent entrer dans leur repos
avant
d'avoir subi un changement équivalent à la mort.
Les
corps transfigurés sont choisis pour des missions spé•
ciales.
L'ange
qui apparut à Jean sur l'ile de Patmos était un
c~rps
transfiguré ou ressuscité (c'est-à-dire un
personnage
ressuscité
ou transfiguré! Jésus-Christ, après sa
résurrection,
alla,
revêtu de son corps, remplir une missio~
chez
les ressuscités. Il y a eu une chaîne d'autorité
et
de
pouvoir depuis Adam jusqu'à nos jours." (Enseignements du
Prophète
Joseph Smith, p. 264.)
"Il
y en a ici"
QUESTION
: '~ans le Nouveau Testament, j'ai trouvé un passage
d'Ecriture
qui n'est pas clair pour moi. C'est Marc 9:1
et
Luc 9:27.
"Quand
le Christ a dit : 'Je vous le dis en vérité,
quelques-uns
de ceux qui sont ici ne mourront point qu' :ils
n'~t
vu le royaume de Dieu venir avec puissance', de qui
parlait-il,
et quand devaient-ils voir le royaume de Dieu
puisqu'il
avait déjà fait établir 1 'Eglise sur la terre à
ce
moment-là ?
REPONSE
: Le passage de Luc est semblable à ceux de Marc
"Je
vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont
ici
ne mourront point qu'ils n'aient vu le royaume de Dieu. 11
Cette
prophétie est énoncée plus clairement dans
Matthieu
comme
suit :
"Je
vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont
~c~
ne mourront point, qu'ils n'aient vu le Fils de l'Homme
venir
dans son règne" (Matt. 16:28).
Il
est vrai que l'Eglise ou royaume de Dieu a été éta~
blie.
par notre Sauveur à l'époque de son ministère;
mais il
n'a
pas été établi à ce moment-là dans
son pouvoir et sa
gloire.
En outre, le Sauveur savait qu'avant le grand jour
de
sa seconde venue avec pouvoir et gloire, il ~ aurait une
apostasie
et que l'Eglise cesserait d'être sur la terre
pendant
ces temps de sombre apostasie.
Cette
prophétie est un problème qui a troublé le monde
chrétien,
car on ne peut l'expliquer d'une manière satisfaisante.
Les
infidèles y ont insisté pour railler et comme
signe
de la folie du Sauveur parce que près de deux millénaires
se
sont passés depuis que ses paroles ont été
prononcées.
Pour
l'homme naturel, il est impossible à quiconque
qui
se trouvait dans le groupe à qui le Sauveur parlait de
vivre
jusque maintenant; par conséquent, pour eux cette
prédiction
a définitivement raté.
Pour
les membres de l'Eglise, cette prophétie ne contient
ni
problème, ni mystère. Dans les derniers versets de
l'Evangile
de Jean, nous trouvons que Jean, qui faisait
manifestement
partie de ce groupe, ne mourrait .pas avant la
seconde
venue au début du millénium. Le Sauveur dit à
Pierre
comment la mort viendrait à lui, et Pierre, voyant
Jean
debout tout près, dit :
'~t
celui-ci, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? Jésus
lui
dit : "Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vien-
ne,
que t'importe ? Toi, suis-moi. Là-dessus, le bruit courut
parmi
les frères que ce disciple ne mourrait point.
Cependant
Jésus n'avait pas dit à Pierre qu'il ne mourrait
point;
mais : Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je
vienne,
que t'importe?" (Jean 21:21-23).
Une
tradition nous est venue depuis les temps anciens
que
Jean a subi le martyre comme les autres prophètes, mais
il
n'en est pas ainsi. Plusieurs romans ont été écrits,
peut-être
basés sur la promesse faite à Jean, sur un homme
condamné
à vivre jusqu'à ce que le Christ revienne, à
cause
d'une
insulte lancée au Seigneur pendant qu'il était sur le
chemin
de la crucifixion. Il est possible qu'il y en ait eu
d'autres
aussi bien que Jean qui ont reçu ce privilège, qui
étaient
présents quand cette prophétie fut donnée.
Dans
les Doctrine et Alliances, section sept, nous
avons
une révélation qui déclare que Jean eut la
bénédiction
de
demeurer jusqu'à ce que le Seigneur vienne. Quand le
Seigneur
visita les Néphites, il choisit douze disciples et
leur
donna l'autorité présidente. Trois de ces disciples
souhaitèrent
demeurer jusqu'à ce que le Sauveur revienne.
43.
ENSEIGNEMENTS DIVERS
La
guerre et l'évangile de Jésus-Christ
QUESTION
: '~ous rencontrons beaucoup de gens qui croient
que
les membres de la vraie Eglise de Jésus-Christ enseignaient
l'amour
et la bonne volonté vis-à-vis de tous les
hommes
et que quand nous allons à la guerre nous tuons et
n'accomplissons
pas les commandements. Si nous étions
réellement
chrétiens, disent-ils, nous préférerions donner
notre
vie que tue~ notre frère. Nous aimerions avoir une
réponse
à ce problème."
REPONSE
: Le Seigneur a enseigné aux homme de partout de
s'aimer
les uns les autres et de ne pas faire la guerre. Le
premier
commandement est :
'~coute,
Israël! l'Eternel, notre Dieu, est le seul
Eternel.
"Tu
aimeras l'Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur, de
toute
ton âme et de toute ta force" (Deut. 6:4-5).
Le
deuxième commandement c'est
"Tu
aimeras ton prochain comme toi-même" (Matt. 22:39).
Notre
monde serait un monde idéal, rempli de justice,
si
tous les hommes gardaient ces deux grands commandements;
mais
les hommes se sont détournés du vrai culte rlu Dieu
·vivant.
Ils n'aiment pas leur prochain comme eux-mêmes. Dans
cette
situation, la méchanceté règne sur la terre. Les
.nations
s'élèvent contre les nations et la guerre afflige
la
terre depuis le commencement. Cette situation continuera
jusqu'à
la venue de Jésus-Christ comme Seigneur des
seigneurs
et Roi des rois. Quand arrivera ce jour-là, tous
ceux
qui ne peuvent vivre en paix avec leur prochain et adorer
le
Roi de la paix seront nécessairement éliminés.
Toutefois
les promesses sont faites que quand viendra
son
règne de paix, il n'y aura plus de guerre. ''De leurs
glaives,
ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des
serpes;
une nation ne tirera plus l'épée contre une autre,
et
l'on n'apprendra plus la guerre" (Michée 4:3).
Votre
question, c'est toutefois de savoir s'il y a un
moment
où la guerre, ou le fait de prendre les armes, est
justîfié.
Oui,
il y a des moments comme cela. Il y a eu beaucoup
de
cas où le Seigneur a justifié le fait de prendre les
armes
et a approuvé son peuple dans son obéissance à
une
telle
mesure. Quand il devient nécessaire à un peuple juste
de
prendre les armes contre ses ennemis qui sont les agresseurs
afin
de protéger leur vie et pour défendre leurs
biens,
le Seigneur a approuvé. Le Seigneur a commandé à
son
peuple
élu de se préparer pour la guerre et même d'être
l'agresseur
dans l'accomplissement de ses desseins (Nombres
21
:2-3; 31 :1-3; Deut. 7:1-3).
Le
Seigneur défend les justes
Le
Seigneur a toujours défendu un peuple qui se défend
en
justice contre l'agression perverse.
Il
a dit qu'il a purifié le continent américain par
l'effusion
du sang et justffié les colons américains dans
leur
guerre de la révolution.américaine. Par Samuel, le
Seigneur
a commandé à Isra~l àe faire la guerre aux
ennemis
d'Isra~l.
On
nous enseigne qu'il y a eu une guerre dans les cieux
quand
Satan se rebella et fut cha~sé. On nous apprend que
Michel
mènera le grand combat contre Lucifer à la fin du
monde;
il y a donc des moments où la guerre devint néces~
saire.
Il nous est commandé d'obéir aux lois des pays dans
lesquels
nous vivons et, bien des fois, les hommes sont
obligés
à cause de cela de prendre les armes contre leur
désir,
mais,le Seigneur les justifiera, parèe qu'ils sont
obligés
à cause de cela de prendre les armes contre leur ·
désir,
mais le Seigneur les justifiera, parce qu'ils sont
sujets
aux lois du pays dans lequel ils vivent et doivent
nécessairement
obéir.
Le
Seigneur a .dit au prophète Joseph Smith :
Dans
ma colère, j'ai juré de décréter des
guerre13 sur
la
surface de la terre; les méchants tueront les méchants,
et
la crainte envahira tous les hommes" (D. & A. 63:33).
Le
Seigneur a donné à 1 'Eglise de Jésus-Christ des
Saints
des Derniers Jours une loi par laquelle ils doivent
être
gouvernés en tant que peuple. C'est la loi qui s'appliquerait
à
son peuple à n'importe quelle époque du monde.
'~n
outre, je vous le dis, si vous veillez à faire
tout
ce que je vous commande, moi le Seigneur, je détournerai
de
vous toute colère et toute indignation, et les
portes
de l'enfer ne prévaudront pas contre vous.
"Je
vous parle maintenant de vos faillilles - si les
hommes
:vous frappl:lnt, vous ou vos familles, une fois, et
que
vous le supportez patiemment et ne les insultez pas ni
ne
cherchez à vous venger, vous serez récompensés.
'~ais
si vous ne les supportez pas patiemment, cela sera
considéré
comme une mesure juste prise contre vous.
De
plus, si votre ennemi vous frappe une deuxième fois
et
que vous n'insultez pas votre ennemi et le supportez
patiemmént,
votre récompense sera centuplée;
'~e
plus, s'il vous frappe une troisième fois et que
vous
le supportez patiemment, votre récompense sera doublée
quatre
fois;
'~t
ces trois témoignages se dresseront contre votre
ennemi,
s'il ne se repent pas et ne seront pas effacés.
'~t
maintenant, en vérité, je vous le dis, si cet ennemi
échappe
à mavengeance,de sorte qu'il ne soit pas amené
en
jugement devant moi, vous verrez à l'avertir en mon nom,
afin
qu'il ne vous attaque plus, ni votre famille, à savoir,
les
enfants de vos enfants, jusqu'à la troisième et
quatrième
génération.
'~t
alors s'il vous attaque, vous, vos enfants ou les
enfants
de vos enfants jusqu'à la troisième ou quatrième
génération,
je livrerai votre ennemi entre vos mains.
'~t
si alors vous l'épargnez, vous serez récompensés
pour
votre droiture, ainsi que vos enfants et les enfants
de
vos enfants jusqu'à la troisième et quatrième
génération.
'~éanmoins,
votre ennemi est entre vos mains et si vous
le
récompensez selon ses oeuvres, vous êtes justifiés.
S'il
a
cherché à vous ôter la vie, et que votre vie est
mise en
danger
par lui, votre ennemi est entre vos mains et vous
êtes
justifiés.
"Voici,
telle est la loi que j'ai donnée à mon serviteur
Néphi,
à vos p'e res J·· oseph, Jacob, Isaac et.
Abrahani et à tous
mes
anciens prophètes et apôtres.
"Et
de plus, c'est là la loi que j'ai donnée à mes,
serviteurs
autrefois,
à savoir de n'aller à la bataille contre
une
nation, famille, langue ou peuple quelconque, que si
moi
le Seigneur, je le leur commandais •.
''~t
si une nation, langue ou peuple leur déclarait la
guerre
ils devaient tout d'abord hisser un e' te nd ard de paix
devant
ce peuple, nation ou langue;
"Et
si ce peuple n'acceptait pas l'offre de paix, ni la
deuxième,
ni la troisième fois,
témoignages
devant le Seigneur;
ils
devaient apporter ces
"Alors,
moi le Seigneur, je leur donnais le commandement
et
les justifiais lorsqu'ils allaient à la bataille contre
cette
nation, langue ou peuple.
'~t
moi, le Seigneur, je combattais pour eux, pour
leurs
enfants et pour les enfants de leurs enfants, jusqu'à ., '
ce
qu'ils se fussent vengés de tous leurs ennemis, jusqu a
la
troisième et quatrième génération.
"Voici,
ceci est un exemple pour tous les peuples, dit
le
Seigneur votre Dieu, pour leur justification devant moi"
(D.
& A. 98:22-38).
Le
point de vue du président John Taylor
Ce
n'est pas pire que notre Père céleste nous commande
d'aller
à la guerre pour détruire la vie des méchants
dans
la
guerre que lorsqu'il fait descendre le feu du ciel pour
accomplir
le même but, comme il l'a fait pour les villes de
Sodome
et de Gomorrhe, ou détruit des villes comme il l'a
fait
par tremblement de terre et par le feu comme le rapporte
le
Livre de Mormon, ou fait descendre sur le monde un
déluge
pour purifier la terre de sa méchanceté. Le présid~nt
JohnTaylor
nous a donné dans ies termes suivants les raisons
pour
lesquelles le Seigneur accomplit ses desseins :
"Si
ton frère, fils de ta mère, ou ton fils, ou ta fille,
ou
la femme.qui repose sur ton sein, ou ton ami que tu aimes
comme
toi-même, t'incite secrètement en disant : Allons et
servons
d'autres dieux! - des dieux que ni toi ni tes pères
n'avez
connu, d'entre les dieux des peuples qui vous entourent,
près
de toi ou loin de toi, d'une extrémité de la
terre
à l'autre - tu n'y consentiras pas, et tu ne l'écouteras
pas;
tu ne jetteras pas sur lui un regard de pitié, tu
ne
l'épargneras pas, et tu ne le couvriras pas. Mais tu le
feras
mourir; ta main se lèvera la première sur lui pour le
mettre
à mort, et la main de tout le peuple ensui te; tu le
lapideras,
et il mourra, parce qu'il a cherché à te détour_
ner
de l'Eternel, ton Dieu, qui t'a fait sortir du pays
d'Egypt-e,
de la. maison de servitude" (Deut. 13:6~10)
"Il
est donc dit ici que si père, fils, épouse, ou
n'importe
qui
souhaite te détourner de Dieu, tu les détruiras;
et
pourquoi ? Parce qu'en abandonnant Dieu, ils perdent de
vue
leur existence éternelle, se corrompent et entraînent
la
misère sur lèur postérité.Il valait donc
mieux détruire
q,uelques
personnes que d'infliger la misère à un grand nombre.
C'est
pourquoi les habitants de l'Ancien Monde et des villes
de
Sodome et de Gomorrhe furent détruits parce qu'il valait
mieux
qu'ils meurent, se voyant ainsi privés de leur libre
arbitre
dont ils abusaient, que d'infliger une telle misère
à
leur postérité et apporter la ruine à des
millions de
personnes
non encore nées." (John Taylor, The Government of
God,
p. 53.)
La
loi divine des témoins
QUESTION
: "Si les plaques à partir desquelles le Livre de
Mormon
a été traduit étaient rendues et mises au jour
pour
être
examinées, ne serait-il_pas plus facile de convertir
le
reste du monde à l'Eglise de Jésus-Christ des Sai!lts
dès
Derniers
Jours?"
REPONSE
: Le Livre de Mormon vient dans le monde avec des
témoins
suffisants. Les annales sur les plaques sont sacrées;
une
grande partie d'entre elles n'ont pas été révélées
parce
que
même les membres de l'Eglise ne sont pas préparés
à
recevoir
ce qui est écrit. Et en outre, le plan du Sei~eur
est
de révéler sa parole par la bouche de témoins
choisis.
Il
fit écrire par Néphi concernant la publication du Livre
de
Mormon que lui, le Seigneur, susciterait trois témoins
spec1aux
qui verraient les plaques par le pouvoir de Dieu
(2
Néphi 27:12-14).
Il
fut interdit à Joseph Smith de briser les sceaux de
la
partie des plaques qui contiennent les prophéties du
frère
de Jared (Ether 5; aussi 4:6-7) parce que le coeur du
peuple
n'était pas sensible à la vérité divine
que les
annales
contenaient. Par conséquent, cette partie des annales
devait
rester scellée.
Le
Seigneur ne pouvait pas mettre entre les mains
d'hommes
impies un document sacré qui contient des informations
loin
en avance sur la manière de penser d'un monde
critique
et incrédule. En outre, on nous apprend que le
Livre
de Mormon tel qu'il nous est venu, contient la "plus
petite
partie des choses qu'il (Jésus) enseigna au peuple",
et
Mormon écrivit
'~t
quand ils auront reçu cela, qu'il leur est expédient
de
recevoir en premier lieu, pour éprouver leur foi, et
s'il
arrive qu'ils croient en ces choses, alors de plus
grandes
choses leur seront manifestées.
'~t
s'il arrive qu'ils ne veulent pas croire en ces
choses,
alors les plus grandes choses leur seront refusées,
à
leur condamnation" (3 Néphi 26:9-10).
La
loi donnée à Israël au début était
que tout serai~
établi
par la bouche de deux ou de trois témoins. Les Juifs
cont.estèrent
Jésus, basant leur accusation contre lui sur
cette
loi (Jean 8:12-19).
Il
avait démontré en d'innombrables occasions qu'il
était
le Fils de Dieu et le Rédempteur du monde. En bien des
occasions
son Père rendit aussi témoignage qu'il était le
Fils
unique de Dieu: une fois au baptême de Jésus et de
nouveau
aux trois apôtres sur le mont de la Transfiguration,
et
une fois encore en la présence d'un groupe quand le
Seigneur
pria son Père (Matthieu 17:1-13; Marc 9: ·2:13; Luc
9:28-36).
Et en outre, le Père témoigna pour lui au moment
d,e
sa naissance en ouvrant d'une manière glorieuse les cieux
quand
les anges chantèrent et qu'une nouvelle étoile apparut.
Le
Seigneur parla par les témoins qu'il avait désignés
sur
qui il a conféré son pouvoir divin, et non en accordant
des
documents à faire mettre à l'épreuve par des
hommes incrédules.
Quel
serait le résultat si les plaques avaient été
mises
entre
les mains d'experts en linguistique ? Ils se seraient
querellés'entre
eux. Car comment le SeigneUr pourrait-il
mettre
entre leurs mains des annales qui sont refusées au
monde
à cause de la dureté du coeur et de l'incrédulité
de
celui-ci
? Les choses du royaume de Dieu qui sont si merveilleuses,
comme
le sont ces annales qui sont scellées,ne
seraient
pas comprises et par conséquent on n'y croirait
pas.
Si seuls les esprits purs peuvent les comprendre, comment
les
yeux impurs des savants critiques pourrâient-i~s
les
comprendre ? Par leurs critiques, ils seraient condamnés,
parce
que les annales ont été écrites dans une la~~e
qui a ·
été
"scellée" et que nul ne peut lire tant que le
Seigneur
ne
lui donne pas au temps prescrit par lui le pouvoir de briser
le
sceau. Si elles devaient être transmises par les savants,
ils
ne les apprécieraient pas et même les membres de
l'Eglise
les rejetteraient.
Pourquoi
ces critiques qui exigent que les plaques du
Livre
de Mormon soient apportées pour les examiner d'une
manière
critique n'élèvent-ils pas la voix pour condamner·
notre
Seigneur parce que, après la résurrection, il n'apparut
qu'à
ses disciples et non au monde ? La logique de leur
prétention
devrait être que Jésus, après sa résurrection,
devait
apparaître tout d'abord à Pilate, et il aurait dû
dire
: ''Me voici: Examine les marques de mes mains, de mes
pieds
et de mon côté. Ne t'ai-je pas dit que j'étais le
Fils
de
Dieu et je ressusciterais ?" Pourquoi n'est-il pas allé
trouver
le Sanhédrin assemblé et y àpparaitre devant le
grand-prêtre
et devant cette auguste assemblée et leur dire:
1~ous
m'avez fouetté, vous avez craché sur moi et vous m'avez
livré
à la crucifixion, parce que je vous disais que je
revivrais.
Maintenant voyez, ce que j'ai dit s'est réalisé!"
Il
ne l'a pas fait! Mais il est apparu à ses disciples : à
à
quetques humbles pêèhei:trs et à quelques femmes
qui
croyaient
en lui.
La
réflexion impliquant que Joseph Smith n'avait pas les
_plaques,
parce qu'il ne les montra pas au monde pour permettre
aux
savants de les examiner ne vient pas de la bouche
d'hommes
sages et intelligents. Comme il serait facile au
Seigneur
d'envoyer son armée d'anges criant dans le ciel à
_toute
l'humanité, l'appelant à accepter.son évangile.
Combien
de
souffrances cela soulagerait. Combien de jours et
d'années.
de travail cela épargnerait à ses artisans et à
ses
messagers mortels.
S'.il
prêchait son évangile de cette façon, qui cela
sauverait-il
? Les hommes doivent marcher par la foi en
humilité,
demandant au Seigneur la connaissance de l'évangile
qui
sauve. Le Seigneur proclame sa parole par les
témoins
qu'il s'est choisis, et malheur à ceux qui luttent
contre
sa vérité et exposent son oeuvre à l'ignominie.
Qu'est-ce
qu'un témoignage ?
Q1JESTION:
"Voulez-vous avoir la bonté de me dire ce_ qu'est
un
témoignage de l'évangile et ce que l'on doit faire pour
en
obtenir un ?"
REPONSE
: Selon le dictionnaire, un témoignage est "la
déclarationou
l'affirmation d'un fait, comme par exemple
devant
un tribunal; une évidence, une preuve".
Dans
le domaine de l'évangile, un témoignage c'est une
révélationaccordée
à la personne qui en recherche un avec
ferveur,
par la prière, l'étude et la foi. C'est le chucho-
tement
du Saint-Esprit qui parle à 1' âme d~une mànière
convaincante
et
positive. C'est quelque chose qui est bien plus
pénétrant
que les impressions venant de toute autre source,
mais
on ne peut le décrire pleinement.
L'Esprit
du Seigneur ne discute pas avec les hommes
Chaque
membre de l'Eglise a le devoir de vivre humblement,
sincèrement
et en obéissant strictement aux commandements
qui
ont été donnés. S'il le fait, il connaîtra
la
vérité.
Il y a manifestement beaucoup de membres de l'Eglise
qui
n'ont pas reçu de témoignage simplement parce qu'ils ne
rendent
pas leur vie conforme aux exigences de l'évangile.
L'Esprit
du Seigneur ne peut demeurer dans des tabernacles
impurs,
et à cause de cela ils ne reçoivent pas la connaissance
promise.
En outre, il y a des membres de l'Eglise quine
prennent
pas le temps de s'informer par l'étude et la foi
et
tous· ceux-là sont sans l'inspiration qui est promise
aux
fidèles.
Quand tel est le cas, ceux qui sont coupables sont
facilement
séduits et courent le risque de se détourner vers
les
fausses doctrines et les théories d'hommes. Le Seigneur
nous
a donné la clef par laquelle la vérité peut être
connue
et
l'erreur détectée. Il dit :
".
• • Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes
vraiment
mes
disciples; vous connaîtrez la vérité, et la
vérité vous
affranchira"
(Jean 8:31-32).
Grandeur
du pouvoir du Saint-Esprit
Les
manifestations du Saint-Esprit peuvent être si puissantes
et
imprimer d'une manière si indélébile dans l'âme
du
juste'
· que le Seigneur impose le plus grand des châtiments à
ceux
qui ayant reçu une f~is la lumière qui vient par le
-Saint-Esprit,
se sont ensuite détournés et ont renié sa
véracité
(Matt.
12:31-32).
Le
témoignage de l'évangile est la connaissance
convaincante
donnée
par révélation à l'individu qui cherche
humblement
la
vérité. Sa puissance convaincante est si grande
qu'il
ne peut rester le moindre doute dans l'esprit quand
le
Saint-Esprit a parlé. C'est la seule manière par
laquelle
on
peut vraiment savoir que Jésus est le Christ et que
son
évangile est-vrai. Il y a sur la terre des millions de
personnes
qui croient que Jésus a vécu et est mort et que
son
oeuvre était pour le salut des âmes; mais s'ils ne se
conforment
pas à ses commandements et n'acceptent pas sa
vérité
telle qu'elle a étérétablie, ils ne connaissent
pas
et
ne peuvent connaître la pleine importance de sa mission
et
des avantages qu'elle a apportés à l'humanité.
Ce n'est
que
par l'humble repentance et la soumission au plan du
salut
que ceci peut être révélé. La voie est
ouverte à tous
s'ils
veulent recevoir sa vérité, accepter ses ordonnances
et
les respecter fidèlement.
44.
Joseph Smith
!Preuves
bibligues gue Jose11h Smith a été appelé de
Dieuj
QUESTION
: "Si Joseph Smith a vraiment été appelé
pour être
prophète
de Dieu, il y ~;ussi certainement des pass~s
prophétiques
parlant de lui dans Ta Bible. E~~ ... ~~ :p~f:l-~!_ble
d'i~des
prédictions antiques montrant qu'il a été
ainsi-;w;;;ié--?
REPONSE
: Il y a beaucoup de passages de la Bible qui montrent
qu'un
prophète serait appelé dans les derniers jours,
et
qu'il y aurait des révélations et des visions et le
rétablissement
de
l'évangile dans sa plénitude. Si quelqu'un
pense
qu'il faudrait trouver le nom de Joseph Smith écrit
en
toutes lettres dans la Bible, il cherchera en vain. La
Bible
est remplie de prédictions d'une apostasie universelle
et
de la nécessité d'un rétablissement, et que les
cieux
seraient
de nouveau ouverts et que notre Père céleste et
son
Fils Jésus-Christ communieraient avec les prophètes et
rétabliraie~t
l'évangile sur la terre. Nous vivons maintenant
dans
la dispensation de la plénitude des temps lo.=Jque,
dit
Paul, Dieu réunira "toutês choses en Christ, celles
qui
sont
dans les cieux et celles ui sont sur la terre" (Eph.
1
:.10 • Pierre l'appela "les temps de rafraîchissement
" et
l~tablissement
de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement
par
la bouche de ses saints prophètes" (Actes
3:19~21).
Pas
de'restitution sans proEhètes
Ces
prédictions étant vraies, il doit donc y avoir de
notre
temps un prophète et une Eglise reconnus par le Père
et
le Fils où l'on trouve la révélation divine.
Assurément,
il
ne pouvait se produire de restitution ni de temps de
.rafraîchissement
sans un prophète revêtu de l'autorité di-.
vine
çomme l'était Moïse.
Frère
Parley P. Pratt dans sa "Voix d'Avertissement" qui
a
été publiée il y a plus de cent vingt ans, et
son frère
Orson
Pratt, qui écrivit quelques années plus tard, ont
présenté
au
monde des preuves abondantes montrant l'accomplissement
des
prophéties dans la mission du prophète Joseph
Smith.
Je
vais maintenant traiter de quelques autres sujets
d'une
importance capitale. Examinons tout d'abord la prophétie
de
Malachie
"Voici,
j'enverrai mon messager; il préparera le chemin
devant
moi. Et soudain entrera dans son temple le Seigneur
que
vous cherchez; et le messager de l'alliance que vous
désirez,
voici, il vient, dit l'Eternel des armées.
Qui
pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui restera
debout
quand il paraîtra ? Car il sera comme le feu du fondeur,
comme
la potasse des foulons. Il s'assiera, fondra et
purifiera
l'argent; il purifiera les fils de Lévi, il les
épurera
comme on épure l'or et l'argent, et ils présenteront
à
l'Eternel des offrandes avec justice. Alors l'offrande
de
JUda et de Jérusalem sera agréable à l'Eternel,
comme
aux
anciens jours, comme aux années d'autrefois.
Je
m'approcherai de·vous pour le jugement, et je me hâterai
de
témoigner contre les enchanteurs et les adultères,
contre
ceux qui jurent faussement, contre ceux quiretiennent
le
salaire du mercenaire, qui oppriment la veuve et
l'orphelin,
qui font du tort à l'étranger, et ne me craignent
pas,
dit l'Eternel des armées" (Malachie 3:1-5).
Il
est manifeste, malgré le fait que Jean-Baptiste vint
dans
la dispensation du midi. des temps et fut le précurseur
du
Christ, que cette prophétie ne s'accomp~it pas à cette
époque-là,
mais devait s'accomplir.plus tard, soit dans la
dispensation
de la plénitude des temps. Cette prophétie déclare
que
: (1) 1e Christ devait venir soudainement dans
son
temple comme messager de l'alliance. (2) Il devait être
comme
le feu du fondeur, comme la potasse des foulons, pour
être
un raffineur et un purificateur, pour purifier les fils
de
Lévi et les nettoyer, afin qu'ils "présentent à
l'Eter- ·
nel
des offrandes en justice". (3) Ce devait être un jour
où
l'offrande de Juda et de Jérusalem serait agréable
comme
dans
les temps anciens et les années d'autrefois. (4) Ce
devait
être un jour de jugement et de témoignage rapide
contre
les sorciers et les adultères, les porteurs de faux
témoignages
et ceux qui oppriment la veuve et l'orphelin.
Assurément,
cela ne s'est pas passé du temps du ministère.
de.
notre Seigneur quand il demeurait parmi les hommes.
Le
Seigneur vint dans son temple
Le
Seigneur vint soudain dans son temple le trois avril
1836
.• C'est ce jour-là que d'autres messagers vinrent, et
que
les clefs du rassemblement d'Isra~n furent rétablies
par
Moise. C'est ce jour-là qu'Elias, qui détenait les
clefs
de
la dispensation d'Abrahain,'vint_conférer les.clefs de
·cette
dispensation. C'est alors qu'Elie vint accomplir la
prophétie
de Malachie et· rendit les clefs qui tournent le
coeur
des pères vers leurs enfants et les enfants vers leurs
pères.
Ce
jour-là, le Christ accepta et approuva 11 oeuvre de
ses
serviteurs, Joseph Smith et Oliver Cowdery, tournant
ainsi
la clef pour la rédemption de Juda et de Lévi, afin.
que,
dans le temps voulu par le Seigneur, ils fassent des
offrandes
qui seraient acceptables. Malachie déclara dans
un
langage très net qu'Elie devait venir "avant que le jour
de
l'Eternel arrive, ce jour grand et redoutable" pour tourner
le
coeur des pères vers les enfants et les enfants vers
les
pères de peur que la terre ne soit frappée de
malédiction.
Auprès
de qui Elie vint-il ? Y a-t-il un pasteur ou
une
autre personne quelque part dans le monde qui peut témoigner
qu'Elie
soit venu lui rendre ces clefs pour sauver
la
terre d'une malédiction à part le prophète
Joseph Smith
et
Oliver Cowdery ?
Y
a-t-il quelqu'un à part Joseph Smith et Oliver Cowdery
qui
ait jamais prétendu que ces clefs de l'autorité lui
aient
été rendues ? La preuve est ici qu'elles ont été
rétablies.
Y
a-t-il un autre pasteur ou prêtre qui ait jamais
prétendu
que le Seigneur lui a révélé et rendu les
clefs-de
la
dispensation de la plénitude des temps? Uniquement Joseph
Smith
et Oliver Cowdery. Le monde chrétien s'est fermé le
ciel
contre lui-même. Il a déclaré qu'il ne doit plus
y
avoir
de révélation, de venue d'anges ou de vision, et par
conséquent
il ne peut prétendre recevoir de clefs relatives
au
rétablissement; et cependant nous voyons les preuves què
ce
rétablissement a lieu sur la terre. Les prophéties
d'au-
·trefois
concernant la venue du Christ, le rétablissement
d'
Isra!H et les allian~es avec les Israélites,-tout cela se
produisant
sur .la terre. Tout cela ne peut venir sans l'aide
de
l'autorité et des serviteurs dûment autorisés qui
ne peuvent
être
désignés que si les_cieux s'ouvrent.
Le
royaume doit durer éternellement
Dans
la remarquable vision donnée au roi Nébucadnetsar,
nous
lisons que dans le temps des royaumes représentés par
les
orteils, le ''J)ieu des cieux" devait établir un royaume
"qui
ne sera jàmais détruit, et qui ne passera point sous la
domination
d'un autre peuple; il brisera et anéantira tous
ces
royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement"•
Les
Saints
des Derniers Jours affirment que ce royaume est
1
'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. De .
plus
qu'il est "la pierre" détachée de la montagne
sans
l'aide
d'aucune main qui finira pour l'emporter sur la_ face
de
la terre.
Personne
d'autre que Joseph Smith n'a j~is affirmé que
ce
rétablissement et cette fondation du royaume (c'est-àdire
l'Eglise
de Jésus-Christ) aient jamais été r_évélés.
Joseph
Smith a proclamé au monde que la puissance, les clefs
et
l'autorité lui furent conférées. Personne
d'autre ne
s'est
présenté pour lancer pareille affirmation; et pourtant
ceci
a été révélé en préparation
de ces rétablissements
importants
et finaux.
Preuves
de la Première Vision
QUESTION
: "Quelles preuves avons-nous pour confirmer la
première
vision de Joseph Smith pour prouver la véracité de
cette
histoire et de ce qu'il n'a pas été séduit ni
n'a été
ti!i
séducteur ?"
REPONSE
: La véracité ou la fausseté d'une histoire
réside
principalement
dans les détails. Il y a des détails qui se
rattachent
à la vision donnée à Joseph Smith le prophète
qui
peuvent paraître insignifiants pour beaucoup de personnes
et
beaucoup de membres de l'Eglise les négligent, et
pourtant
ils sont d'importance capitale et définitive.
Le
monde religieux ridiculise l'idée d'un Dieu anthropomorphique
et
considère Dieu comme une essence ou puissa~ce
i~visible
dans l'univers. Beaucoup, sinon tous, déclarent
qu'il
est sans passion, immatériel et que le Père et le Fils
sont
simplement les expressions d'un seul Dieu ou influence
ou
pouvoir gouverneur suprême.
On
croyait couramment du temps du prophète Joseph Smith
que
le Christ était une manifestation de Dieu dans la chair,
mais
qu'après sa résurrection il abandonna son corps et fut
de
nouveau absorbé dans l'essence, le pouvoir ou l'esprit
immatériel
universel qui remplit l'univers.
Joseph
Smith dénonça les doctrines erronées sur la
Divinité
Il
est déraisonnable de penser que Joseph Smith, à
l'âge
de quatorze ans, ait pu trouver l'erreur de cette
doctrine
qu'on lui avait religieusement enseignée, et s'inscrire
en
faux contre elle s'il disait un mensonge. La chose
la
plus naturelle aurait été de dire, en rentrant du
Bosquet,
qu'il
avait vu un ange. En outre, il n'y aurait guère eu de
chance
pour qu'il déclare que le messager lui avait dit que
tous
les enseignements et tous les instructeurs religieux
étaient
dans l'erreur quant à la vérité divine. Il
aurait
probablement
déclaré que le messager lui av~it .dit de se
faire
membreid'une des sectes religieuses en conflit; peutêtre
que
s'il attendait, le Seigneur l'inviterait à lancer
une
religion. Il ne lui serait jamais venu à l'idée de
déclarer
que
deux personnages glorieux lui étaient apparus et
lui
avaient dit de ne se joindre à aucune dès religions
existantes.
Il est certain que c'était la chose qui était
la
plus éloignée de son esprit quand il entra dans les
bois
et
c'est ce qu'il dit plus tard. Il n'aurait pas osé sortir
de
cet entretien en déclarant que toutes les religions et
eonfessions
étaient fausses.
Il
ne fait aucun doute que Joseph Smith, quand il s'en
alla
prier, av~it l'idée que l'on pouvait trouver la vérité
divine
quelque part. S'il avait habilement mijoté un plan,
il
n'aurait certainement ·pas osé affronter le monde
religieux
en
racontant une histoire disant qu'il avait été visité
par
le
Père et le Fils.
Toute
révélation vient par le Christ
Voici
encore un détail lié à la vision que le Prophète
n'aurait
pas pu connaître et qui n'est pas compris d'une
manière
générale même chez les membres de 1 'Eglise :
quand
Adam
était au jardin d'Eden, il était .en la présence
de
Dieu,
notre Père éternel. Après sa chute, il fut
chassé
de
la présence du Père qui se retira d'Adam, et.quand des
enfants
naquirent à Adam, ils furent, eux aussi, exclus de
la
présence du Père. Alors, selon les Ecritures, Jésus
devint
l'avocat pour Adam et ses enfants (Jean 2:1; D. & A.
29:5.;
J10:4), et aussi leur Médiateur (1 Tim. 2:5; Hébreux
9:15)
entre l'humanité et le Père éternel, plaidant
notre
cause.
A partir de ce moment-là, ce fut Jésus qui dirigea
ses
serviteurs sur la terre et donna des révélations aux
prophètes
et les guida.
C'est
le Fils qui lui demanda ce qu'il voulait et c'est
le
Fils qui donna la réponse. Si Joseph Smith s'était
rendu
coupable
de fraude et avait menti, il n'aurait jamais pensé
à
cet incident et ne l'aurait pas raconté de cette manière.
Il
y a beaucoup de chances pour qu'il ait déclaré que
c'était
le
Père qui lui demanda ce qu'il voulait et que c'était
le
Père qui lui avait donné la réponse.
Seule
l'apostasie et le rejet des doctrines de Jésus
auraient
pu mettre le monde dans un tel état de.ténèbres.
Le
moment était venu du temps de Joseph Smith le prophète
que
s'accomplissent les prédictions des prophètes et
l'introduction
de
la dispensation de la plénitude des temps.
Acceptation
du prophète Joseph Smith
QUESTION
: "Il me semble que beaucoup de Saints des Derniers
Jours
n'ont pas accepté le prophète Joseph Smith aussi
complètement
qu'ils
le devraient. Pourriez-vous résumer pour
notre
profit quelques-unes des preuves de son appel prophétique?"
REPONSE
Le prophète .Joseph Smith dit un jour : "Chaque
homme
qui est appelé à porter le message aux habitants de
ce
monde a été ordonné à cette fin même
au cours du grand
conseil
dans les cieux avant la fondation de ce mondê. Je
suppose
que j'ai été ordonné à l'office que
j'occupe dans
ce
grand conseil." (Enseignements du Prophète Joseph Smith,
p.
5}6.) Nous lisons dans la Bible que ce fut le cas de
Jérémie
et de Jean-Baptiste qui fut appelé à être le
messa-
ger
pour. prépar~r la voie devant le Seigneur (Jéré~e
1 :5),
Malachi~·3~1;
Luc. 1:13).
D'après
ce qui était écrit sur les plaques d'airain que
les
fils de Léhi ont obtenues., nous avons appris des prédictions
~emarquables
concernant Moïse et Joseph Smith et le .
rôle
assigné à chacun au commencement. Léhi nous a
donné ce
document
concernant les missions assignées à Moïse et à
Joseph
Smith (2 Néphi 3:5-15).
Ces
prophéties concernant l'oeuvre de Moïse et celle de
Joseph
Smith ont été inscrites sur les plaques d'airain
obtenues
par les fils de Léhi. Nous apprenons quelque chose
de
la grandeur de la mission du prophète Joseph Smith.
Parmi
ceux qui furent appelés au grand conseil, il détenait
une
place de distinction et d'honneur, et une oeuvre merveilleuse
pour
le salut, non seulement de la maison d'Israël,
mais
aussi pour toute l'humanité sur la face de la terre,
fut
préordonnée et lui fut assignée des éternités
avant sa
naissance.
;Le
président John Taylor a dit en vérité :
"Joseph
Smith, le Prophète et Voyant du Seigneur, a
fait
plus, avec l'exception unique de Jésus, pour le salut
des
hommes dans ce monde, que n'importe quel autre homme qui
ait
jamais vécu" (D. & A. 135:3).
Il
me semble que même nous, Saints des Derniers JoUrs,
qui
l'avons accepté comme prophète de Dieu, avons dans une
grande
mesure négligé de le reconnaître et de l'estimer
aussi
pleinement que nous le devrions pour la granùe . oeuvre
1qu'i~
a accomplie sous la direction de Jésus~hrist, pour
nous
et pour le monde entier. Et, cependant, comme tant de
prophètes
d'autrefois et même le Sauveur, il a reçu les
remerciements
d'un monde incrédule par le sacrifice et le
martyre.
Source primaire
: Improvement Era de 1953 à 1970, rubrique « Votre question »
Source secondaire : Réponses aux questions sur l'Évangile - Sélection,
Cours d'étude de la Prêtrise de Melchisédek
1972/73 (en 2 volumes)