RÉPONSES AUX QUESTIONS

SUR L'ÉVANGILE


Sélection —


Joseph Fielding Smith (1876-1972)

Membre du collège des Douze de 1910 à 1950
Président suppléant du collège des Douze de 1950 à 1951
Président du collège des Douze de 1951 à 1965
Membre de la Première Présidence de 1965 à 1970
Historien de l'Église de 1921 à 1970
Président de l’Église de 1970 à 1972


Tiré de la rubrique « Votre question » du mensuel Improvement Era de 1953 à 1970




01. La connaissance des principes de l'Évangile
02. Les personnages de la Divinité
03. Notre Père céleste
04. Jésus-Christ en tant que Père et Fils
05. Jésus-Christ, notre avocat et notre médiateur
06. Le Saint-Esprit et le don du Saint-Esprit
07. L'existence prémortelle
08. La chute d’Adam et Ève
09. L’expiation de Jésus-Christ
10. Le but de la vie terrestre
11. La mort physique et la mort spirituelle
12. Le monde d'esprit post-terrestre
13. Jésus-Christ, prémice de la résurrection
14. La résurrection de l'homme
15. L'immortalité et la vie éternelle
16. Le salut des petits enfants
17. La seconde venue du Christ
18. Le millénium
19. L'Évangile de Jésus-Christ
20. L'Église
21. Le baptême d'eau
22. La Sainte-Cène
23. Le respect des commandements
24. La prière et le jeûne
25. Le don de la révélation
26. Autres dons de l'Esprit
27. L'œuvre missionnaire
28. Le jour du sabbat
29. La prêtrise
30. Le prêtrise chez les Néphites
31. Les clefs de la prêtrise
32. La Prêtrise d'Aaron
33. Les temples et l'œuvre du temple
34. L'œuvre par procuration pour les morts
35. Le mariage éternel
36. La maison d'Israël
37. La dispersion et le rassemblement d'Israël
38. La prédestination et le libre arbitre
39. Satan ou le diable
40. Le péché impardonnable
41. Les Écritures
42. Les êtres enlevés
43. Enseignements divers
44. Joseph Smith


01. La connaissance des principes de l'Évangile

Connaissance des principes de l'Évangile

Question : Les commandements du Seigneur exigent des membres de l'Église une connaissance approfondie des principes fondamentaux de l'Évangile afin de mieux leur obéir. Il apparaît qu'il y a un esprit d'indifférence, ou manque de désir, de la part d'un grand nombre d'entre nous vis-à-vis de cette question d'obtenir la connaissance de ces commandements. Il en résulte un manque d'entente et d'obéissance. Cette attitude présente aussi le risque que l'on se laisse séduire et conduire sur de mauvais chemins par l'abondance des fausses doctrines et des fausses philosophies que l'on enseigne aujourd'hui dans le monde. Si c'est le cas, que peut-on y faire ?

Réponse :

Les révélations des ouvrages canoniques exigent formellement des membres de l'Église qu'ils les étudient intelligemment. Pourquoi le Seigneur donne-t-il des révélations et des commandements, si ce n'est pas pour que nous les comprenions et y obéissions ?

Depuis le temps où Adam a été chassé du jardin d'Éden, le Seigneur commande que ses enfants recherchent la connaissance concernant leur salut. Les cieux ont toujours été ouverts quand il était nécessaire que la connaissance fût révélée et quand le peuple recherchait la lumière en ce qui concerne son salut temporel et éternel. Ce n'est pas par la volonté du Seigneur que les cieux ont été fermés depuis le départ des apôtres il y a près de dix-neuf cents ans. Il a toujours été disposé à converser avec l'homme, à l'instruire en doctrine et à le guider dans les choses spirituelles quand l'homme s'est montré disposé à se laisser instruire.

Si les hommes en sont réduits à tâtonner dans les ténèbres spirituelles, guidés seulement par leur raison personnelle, la confusion, le désordre, les querelles et un million de points de vue différents en sont le résultat inévitable. Il vaut bien mieux suivre les paroles de notre Sauveur à ses disciples juste avant de les quitter :

« Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.

« Si vous m'aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous, l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous » (Jean 14:13-17).

Nous avons de même le témoignage de Moroni que des milliers de personnes ont mis à l'épreuve :

« Et lorsque vous recevrez ces choses, je vous exhorte à demander à Dieu, le Père éternel, au nom du Christ, si ces choses ne sont pas vraies ; et si vous demandez d'un cœur sincère, avec une intention réelle, ayant foi au Christ, il vous en manifestera la vérité par le pouvoir du Saint-Esprit.

« Et par le pouvoir du Saint-Esprit, vous pouvez connaître la vérité de toutes choses » (Moroni 10:4-5).

C'est une pensée terrible que de croire que notre Père céleste pense si peu à nous qu'il nous laisse le soin de nous guider nous-mêmes, hésitant, tâtonnant aveuglément, sans autre aide que notre capacité faible et incertaine de raisonner le plan éternel du salut. Le Seigneur n'a pas abandonné les habitants du monde, ce sont eux qui l'ont abandonné. Tout au début, il dit à Adam qu'il devait enseigner les merveilleuses vérités de l'Évangile à ses enfants, et ceci Adam le fit fidèlement. Nous lisons toutefois :

« Et Adam et Ève bénirent le nom de Dieu et révélèrent tout à leurs fils et à leurs filles.

« Et Satan vint parmi eux, disant: Je suis aussi un fils de Dieu, et il leur commanda, disant: Ne le croyez pas ; et ils ne le crurent pas et ils aimèrent Satan plus que Dieu. Et les hommes commencèrent dès lors à être charnels, sensuels et diaboliques.

« Et le Seigneur Dieu appela les hommes de partout par le Saint-Esprit et leur commanda de se repentir.

« Et tous ceux qui croiraient au Fils et se repentiraient de leurs péchés seraient sauvés. Tous ceux qui ne croiraient pas et ne se repentiraient pas seraient damnés. Et les paroles sortirent de la bouche de Dieu en un ferme décret. C'est pourquoi, elles doivent s'accomplir » (Moïse 5:12-15).

Le Seigneur a commandé aux membres de l'Église de nos jours de le rechercher dans la prière, la foi et l'étude. Il nous a été commandé d'étudier les commandements qu'il nous a donnés dans les Doctrine et Alliances (D&A 1:37), dans le Livre de Mormon (3 Néphi 23:1-5 ; 26:6-11) et dans toutes les Écritures, avec la promesse que « Quel que soit le degré d'intelligence que nous atteignions dans cette vie, il se lèvera avec nous dans la résurrection. Et si, par sa diligence et son obéissance, une personne acquiert dans cette vie plus de connaissance et d'intelligence qu'une autre, elle en sera avantagée d'autant dans le monde à venir. » (D&A 130:18-19). Le Seigneur nous a révélé toutes les choses nécessaires relatives à notre salut que nous devons savoir pour le servir correctement et trouver le chemin qui ramène en sa présence.

Nous avons le devoir de connaître les vérités qui ont été révélées, et le Seigneur a fait une promesse merveilleuse à ceux qui recherchent sa vérité et demeurent dans ses enseignements. Ils doivent devenir parfaits, comme il est parfait.

Telle est la merveilleuse promesse qui est faite à ceux qui sont disposés à demeurer dans la vérité - et pour y demeurer, ils doivent avoir la connaissance de la vérité : ils seront glorifiés dans le royaume céleste de Dieu.

Si le commandement de tenir des annales n'avait pas été donné et si aucun document n'avait été tenu concernant les relations du Seigneur avec l'humanité, ce monde serait tombé dans la sauvagerie, et Satan s'en serait complètement emparé. Il n'y aurait pas eu de connaissance concernant les générations précédentes. Le Seigneur, dans sa miséricorde et son amour, a veillé à ce que sa parole soit enregistrée, et bien qu'une grande partie nous soit venue sous une forme corrompue, néanmoins, par le pouvoir du Tout-Puissant, beaucoup a été préservé. C'est sur des annales divines que les nations ont, à un degré remarquable, basé leur civilisation.

Les saints des derniers jours sont doublement bénis par la parole du Seigneur qui a été révélée au cours du rétablissement de l'Évangile. Nous avons reçu les annales des Néphites et des Jarédites contenant de nombreuses vérités évangéliques merveilleuses. Le Seigneur a rétabli de nombreuses choses qui avaient été révélées à l'origine à Adam, à Énoch et à Abraham que nous trouvons dans la Perle de grand prix, et les membres de l'Église sont condamnés quand ils ne profitent pas des occasions qu'ils ont de lire, d'étudier et d'apprendre ce que ces annales contiennent. Après toutes les révélations que le Seigneur a accordées par ses prophètes et les commandements donnés au peuple de sonder ces principes, quand nous négligeons de les étudier, c'est une honte pour nous et cela montre notre manque d'amour pour le Seigneur et pour les bénédictions qu'il nous a conférées en si grande abondance.

En ce qui concerne le Livre de Mormon, le Seigneur a estimé qu'il était si important pour cette génération qu'il a fait préserver ces annales pour qu'elles paraissent de nos jours pour « montrer au reste de la maison d'Israël les grandes choses que le Seigneur a faites pour ses pères ; et aussi de lui faire connaître les alliances du Seigneur, qu'il sache qu'il n'est pas rejeté à jamais — Et aussi de convaincre Juif et Gentil que Jésus est le Christ, le Dieu éternel, qui se manifeste à toutes les nations » (Page de titre du Livre de Mormon ; nous avons souligné).

Comment pouvons-nous savoir ceci si nous n'étudions pas ces révélations ? Le Seigneur a conservé ces annales avec un soin jaloux dans notre intérêt, et ensuite, au moment choisi par lui, a envoyé Moroni qui avait caché ces annales dans la terre pour les révéler.

Connaissant notre faiblesse, le Seigneur interdit à Mormon d'enregistrer tous les renseignements et toutes les alliances qu'il avait faites avec les Néphites quand il les visita. Mormon dit qu'il était sur le point de les écrire, mais le Seigneur dit qu'il ne devait inscrire que « la plus petite partie... qu'il est nécessaire qu'ils aient d'abord, pour éprouver leur foi, et s'ils croient ces choses, alors les choses qui sont plus grandes leur seront manifestées.

« Et s'ils ne croient pas ces choses, alors les choses qui sont plus grandes leur seront refusées, pour leur condamnation » (3 Néphi 26:8-10).

C'est vrai aussi pour les merveilleux écrits du frère de Jared. Le Seigneur lui révéla toutes choses depuis le commencement jusqu'à la fin, mais le commandement vint qu'elles seraient scellées de sorte que nul ne pourrait les lire, et elles devaient rester scellées, etc., car, dit le Seigneur : « Cela n'ira pas aux Gentils avant le jour où ils... feront preuve de foi en moi, dit le Seigneur, comme le frère de Jared l'a fait, afin de devenir sanctifiés en moi, alors je leur manifesterai les choses que le frère de Jared a vues, jusqu'à leur dévoiler toutes mes révélations, dit Jésus-Christ, le Fils de Dieu, le Père des cieux et de la terre et de tout ce qui s'y trouve » (Éther 4:6-7). Quand les Néphites devinrent justes après la visite de notre Sauveur, le Seigneur leur permit d'avoir ces annales, mais quand ils commencèrent à s'éloigner de lui, les prophètes reçurent l'ordre de sceller de nouveau les annales.

C'est donc à cause de la dureté de notre coeur, parce que nous ne sommes pas disposés à recevoir la « petite partie » qui nous a été donnée, que nous sommes privés des choses plus grandes.

Il nous a été enseigné depuis le commencement, et le Seigneur l'a proclamé, que quand il a une révélation pour l'Église, elle vient par l'intermédiaire de la source divinement désignée. Comment se fait-il que certains membres de l'Église s'emparent de toutes les rumeurs sensationnelles avec une ardeur et des délices manifestes ? Si on appliquait la même ardeur aux révélations déjà données et si nous y faisions attention avec sérieux et avec humilité d'esprit, tout irait bien. Le Seigneur a promis à l'Église des « commandements qui ne seront pas peu nombreux » et des « révélations en leur temps » (D&A 59:4) et cependant nous avons des gens qui réclament d'autres révélations, alors que nous n'avons même pas gardé celles qui ont déjà été données. Le Seigneur dit à Néphi - et ceci pas tellement d'années après que Léhi fût arrivé sur le continent américain :

« Voici, telle est la doctrine du Christ, et il ne sera pas donné davantage de doctrine avant qu'il ne se soit manifesté à vous dans la chair. Et lorsqu'il se manifestera à vous dans la chair, les choses qu'il vous dira, vous vous appliquerez à les faire.

« Et maintenant, moi, Néphi, je ne puis en dire davantage ; l'Esprit arrête mon discours, et j'en suis réduit à me lamenter à cause de l'incrédulité, et de la méchanceté, et de l'ignorance, et de la roideur de cou des hommes ; car ils ne veulent pas rechercher la connaissance, ni comprendre la grande connaissance, lorsqu'elle leur est donnée avec clarté, d'une manière aussi claire qu'une parole peut l'être » (2 Néphi 32:6-7).

Il convient donc que nous soyons tous éveillés, diligents et studieux, faisant tout dans la prière et avec humilité. Alors nous pourrons vaincre le monde. Alma nous a donné de bons conseils dans ce qu'il dit à Zeezrom :

« Il est donné à beaucoup de connaître les mystères de Dieu ; néanmoins, le commandement strict leur est imposé de n'en rien communiquer si ce n'est selon la partie de sa parole qu'il accorde aux enfants des hommes, selon l'attention et la diligence qu'ils lui apportent.

« Et c'est pourquoi, celui qui s'endurcit le cœur, celui-là reçoit la plus petite partie de la parole ; et celui qui ne s'endurcit pas le cœur, la plus grande partie de la parole lui est donnée, jusqu'à ce qu'il lui soit donné de connaître les mystères de Dieu, jusqu'à ce qu'il les connaisse pleinement.

« Et ceux qui s'endurcissent le cœur, la plus petite partie de la parole leur est donnée, jusqu'à ce qu'ils ne connaissent rien de ses mystères ; et ensuite, ils sont faits captifs par le diable, et entraînés par sa volonté sur la pente de la destruction. Voilà ce que l'on entend par les chaînes de l'enfer. » (Alma 12:9-11)

Les instructions suivantes nous sont aussi données par révélation par l'intermédiaire du prophète Joseph :

« Dans la mesure où nous dégénérons et nous écartons de Dieu, nous descendons vers le diable et perdons la connaissance, et sans la connaissance nous ne pouvons pas être sauvés, et tandis que notre cœur est rempli de méchanceté et que nous étudions le mal, il n’y a pas de place dans notre cœur pour le bien ou l’étude du bien. Dieu n’est-il pas bon ? Alors soyez bons. S’il est fidèle, alors soyez fidèles. Joignez à votre foi la vertu, à la vertu la science, et cherchez tout ce qui est bon...

« L’homme n’est pas sauvé plus vite qu’il n’acquiert de la connaissance, car s’il n’acquiert pas de la connaissance, il sera conduit en captivité par une puissance mauvaise dans l’autre monde, car les esprits mauvais auront plus de connaissance et par conséquent plus de pouvoir que beaucoup d’hommes qui sont sur la terre. Il faut par conséquent la révélation pour nous aider et nous donner la connaissance des choses de Dieu. » (Enseignements du Prophète Joseph Smith, p. 175 de l'édition de 1981, p. 302 de l'édition précédente)

« Ajoutez à votre foi la connaissance, etc. Le principe de la connaissance est le principe du salut. Ce principe peut être compris par ceux qui sont fidèles et diligents ; car quiconque ne peut obtenir une connaissance suffisante pour être sauvé sera damné. Le principe du salut nous est donné grâce à la connaissance de Jésus-Christ. » (op. cit., p. 239 de l'édition de 1981, p. 415 de l'édition précédente)

Quand l'ange Moroni se rendit auprès du prophète Joseph Smith, il lui cita, avec certains détails supplémentaires, le onzième chapitre d'Ésaïe et dit qu'il allait bientôt s'accomplir. Dans ce chapitre, on trouve ce qui suit : « Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte ; car la terre sera remplie de la connaissance de l'Éternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent » (Ésaïe 11:9). En outre, dans les paroles du Seigneur à Jérémie, au chapitre 31, relatives au rassemblement et à la rédemption de Sion et de Jérusalem, on trouve la promesse qu'en ce jour-là le Seigneur fera une nouvelle alliance avec Israël, et qu'il la mettra dans leur coeur et il sera leur Dieu et ils seront son peuple : « Celui-ci n'enseignera plus son prochain, ni celui-là son frère en disant : Connaissez l'Éternel ! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, dit l'Éternel : car je pardonnerai leur iniquité, et je ne me souviendrai plus de leur péché » (Jérémie 31:34).

Il apparaît, d'après la situation actuelle, qu'il devra y avoir soit une grande purification, soit une grande repentance avant que nous ne soyons prêts pour ce grand jour. Nous ne pouvons pas dire en ce moment que tous les hommes connaissent le Seigneur et n'ont pas besoin d'être enseignés. Il appartient donc aux membres de l'Église d'y mettre tout leur cœur et de profiter de toutes les occasions que le Seigneur a mises entre nos mains pour améliorer notre connaissance de l'Évangile et notre situation devant lui.


02. Les personnages de la Divinité

Question : Que signifie la dernière phrase du témoignage des trois témoins du Livre de Mormon, où on lit : « Et gloire soit au Père, au Fils et au Saint Esprit, qui sont un Dieu » ?

Réponse :

Les trois hommes comprenaient clairement la nature individuelle des membres de la Divinité. D'ailleurs Oliver Cowdery avait déjà écrit la plupart du manuscrit du Livre de Mormon, chose qu'il n'aurait pu faire sans s'informer du fait que le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont trois personnages distincts et séparés.

Nous trouvons ceci dans les Doctrine et Alliances :

« ainsi que ceux qui viendraient ensuite, qui croiraient aux dons et aux appels de Dieu par le Saint-Esprit qui rend témoignage du Père et du Fils.

« Lesquels Père, Fils et Saint-Esprit sont un seul Dieu, infini et éternel, sans fin. Amen.

« Et nous savons que tous les hommes doivent se repentir, croire au nom de Jésus-Christ, adorer le Père en son nom et persévérer jusqu'à la fin dans la foi en son nom, sinon ils ne peuvent être sauvés dans le royaume de Dieu » (D&A 20:27-29).

Ceci est bien net, et il n'y existe pas de confusion entre les personnages du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Par conséquent, la déclaration qui les appelle « un Dieu » doit se rapporter à autre chose qu'une « essence sans corps, parties, ni passions » que croient tant de chrétiens.

Conseil suprême composé de trois personnages

Cette référence aux trois personnages comme étant un Dieu doit s'interpréter comme suit : Ils constituent une Trinité ou un Conseil Suprême composé de trois Personnages séparés : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

C'est très étrange que le peuple chrétien puisse demeurer dans la perplexité, croyant que le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont d'une unique substance ou entité, et surtout en face de la répétition constante de l'évidence du Nouveau Testament qui les proclame distincts et séparés l'un de l'autre. Les fréquentes déclarations du Sauveur que lui et son Père sont distincts l'un de l'autre, mais unis en pensée et en action, sont si claires que même les moins instruits pourraient les comprendre. Notre Rédempteur s'adressait constamment à son Père en prière. Il enseignait à ses disciples à rendre leurs prières au Père, non pas à lui-même. Le plus émouvant et le plus tendre appel jamais enregistré est sa prière à son Père dans le dix-septième chapitre de Jean.

Que c'est clair à voir que le Père et le Fils sont des Personnages séparés, mais un en pouvoir, en sagesse et en unité d'effort ! Ils sont, avec le Saint-Esprit, qui exécute leur volonté, un Dieu ou Conseil président !


Pluralité des Dieux

Question : Dans le livre Doctrine du salut, volume 1, chapitre 1, nous trouvons une déclaration du prophète Joseph Smith relative aux dieux pluraux. Nous trouvons aussi dans la Perle de grand prix, livre de Moïse, chapitre 1, verset 6, ce qui suit : « Et j'ai une œuvre pour toi, Moïse, mon fils ; tu es à l'image de mon Fils unique ; et mon Fils unique est et sera le Sauveur, car il est plein de grâce et de vérité ; mais à part moi, il n'y a pas de Dieu, et toutes choses sont présentes pour moi, car je les connais toutes ». Ces passages semblent contradictoires. Comment peut-on expliquer cette contradiction ?

Réponse :

Pour comprendre la doctrine des dieux pluraux, il est nécessaire d'examiner plus complètement les extraits des discours du prophète Joseph Smith prononcés au printemps et au début de l'été de 1844. Je cite donc un passage d'un de ces discours prononcé le 16 juin 1844, après avoir lu le passage suivant de l'Apocalypse 1:6 :

« À celui qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu et son Père, à lui soient la gloire et la puissance aux siècles des siècles ! Amen ! » (version du Roi Jacques - Segond dit : « Dieu son Père », ndt)

La traduction de ce verset est correcte.

« Je vais prêcher sur la pluralité des Dieux. J'ai choisi ce texte dans ce but exprès. Je tiens à déclarer que j'ai toujours prêché là-dessus et dans toutes les assemblées où j'ai prêché sur le sujet de la Divinité, cela a été sur la pluralité des Dieux. Il y a quinze ans que les anciens prêchent cela.

« Je tiens à vous déclarer que Dieu est un Personnage distinct, que Jésus-Christ est un Personnage séparé et distinct de Dieu le Père, et que le Saint-Esprit est un Personnage distinct et un Esprit : et ces trois-là constituent trois Personnages distincts et trois Dieux. Si ceci est en accord avec le Nouveau Testament, voici, nous avons trois Dieux de toutes façons et ils sont pluraux ; et qui peut le contredire ?...

« les apôtres déclarent qu'on fit d'eux un royaume et des sacrificateurs pour Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. C'est exactement ce qui est écrit dans l'Apocalypse. Par conséquent la doctrine d'une pluralité de Dieux ressort tout autant dans la Bible que n'importe quelle autre doctrine. C'est écrit noir sur blanc dans la Bible.

« Paul dit qu'il y a ‹plusieurs Dieux et plusieurs Seigneurs› [1 Corinthiens 8:5]. Je veux l'exposer d'une manière claire et simple. ‹Néanmoins pour nous il n'y a qu'un seul Dieu› [1 Corinthiens 8:6], c'est-à-dire en ce qui nous concerne ; ‹et il est en tout et à travers tout...› » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 300 de l'édition de 1981, p. 522 de l'édition précédente ; nous avons souligné).

Vérités révélées à Joseph Smith

« Il y en a qui disent que je n'interprète pas l'Écriture comme eux. Ils disent qu'il faut entendre par là les dieux des païens. Paul dit qu'il y a plusieurs Dieux et plusieurs Seigneurs, et cela fait une pluralité de Dieux en dépit des caprices de tous les hommes. Sans révélation, je ne vais pas leur donner la connaissance du Dieu du ciel. Vous savez et je témoigne que Paul ne faisait pas allusion aux dieux païens. Je le tiens de Dieu : digérez cela, si vous le pouvez. J'ai le témoignage du Saint-Esprit et le témoignage que Paul ne faisait pas allusion dans ce texte aux dieux païens. Je vais montrer par la Bible hébraïque que j'ai raison, et le premier mot montre une pluralité de Dieux ; et je veux que les apostats et les érudits viennent ici et prouvent le contraire s'ils le peuvent. Un garçon sans instruction doit vous donner un peu d'hébreu.

« Berechith bara Elohim eth hachamayim ve'eth ha'arets, traduit ainsi par les traducteurs de la King James : ‹Au commencement Dieu créa le ciel et la terre.› Je veux analyser le mot Berechith. Roch, la tête, ith, une terminaison grammaticale ; le beth n'y fut pas mis à l'origine lorsque l'homme inspiré l'écrivit, mais y a été ajouté depuis par un vieux Juif. Bara signifie produire ; Elohim vient du mot Eloi, Dieu, au singulier. Et en ajoutant le mot him, cela en fait Dieux. Au départ le texte disait : ‹Au commencement la tête des Dieux produisit les Dieux›, ou comme d'autres l'ont traduit : ‹La tête des Dieux réunit les Dieux.›

« Le Dieu de tête [en chef] organisa les cieux et la terre. Je défie le monde entier de me réfuter. Au commencement les têtes [chefs] des Dieux organisèrent les cieux et la terre. Les prêtres érudits et les gens sont en rage et les païens imaginent une chose vaine. Si nous continuons le texte hébreu, il dit : ‹Le chef des Dieux dit : Faisons l'homme à notre image.› J'ai un jour demandé à un Juif savant : ‹Si la langue hébraïque nous oblige à rendre par un pluriel tous les mots qui finissent en him, pourquoi ne pas mettre au pluriel le premier Elohim ?› Il répondit : ‹C'est la règle avec peu d'exceptions, mais dans ce cas, cela ruinerait la Bible.› Il reconnut que j'avais raison. Je suis venu ici pour examiner ces choses exactement telles que je les crois. Entendez et jugez par vous-mêmes ; et si vous partez satisfaits, ce sera bel et bon.

« Tout au commencement la Bible montre au-delà de toute possibilité de réfutation qu'il y a une pluralité de Dieux. C'est un grand sujet sur lequel je m'étends là. Le mot Elohim devrait être au pluriel d'un bout à l'autre : Dieux. Les chefs des Dieux désignèrent un Dieu pour nous ; et quand vous voyez le sujet sous cet angle, cela vous donne la liberté de voir toute la beauté, toute la sainteté et toute la perfection des Dieux. Tout ce que je veux c'est obtenir la vérité simple et nue, et toute la vérité. » (Enseignements du Prophète Joseph Smith, p. 301-302 de l'édition de 1981, p. 524-526 de l'édition précédente ; voir aussi Jean 10:34-36 et Psaumes 82:6).

Pour nous, il n'y a qu'une seule Divinité

Il est parfaitement vrai, comme le disent la Perle de grand prix et la Bible, que pour nous il n'y a qu'un seul Dieu. Correctement interprété, Dieu, dans ce sens, signifie Divinité, car elle est composée du Père, du Fils et du Saint Esprit. Cette Divinité préside sur nous, et pour nous, habitants de ce monde, elle constitue le seul Dieu, la seule Divinité. Il n'y en a pas d'autre à cette place (voir 1 Corinthiens 8:5-6). C'est à elle que nous sommes redevables, à son autorité que nous sommes soumis, et il n'y a pas d'autre Divinité à qui nous soyons assujettis. Toutefois, comme le prophète l'a montré, il peut y avoir et il y a d'autres Dieux.

Avons-nous oublié le fait que les Écritures anciennes et modernes assurent à tous ceux qui sont fidèles à toutes les alliances et à toutes les obligations que l'Évangile leur impose, la promesse que la récompense sera qu'ils deviendront des Dieux ? Jésus enseigna cette doctrine aux Juifs. Elle est dans la trame de tous nos ouvrages canoniques. La promesse a été faite à tous ceux qui sont justes et fidèles, qu'ils deviendront fils et filles de Dieu, membres de sa maison (voir Éphésiens 3:14-15), « co-héritiers de Jésus-Christ » (Romains 8:17) et auront droit à la plénitude de l'exaltation.

« Alors ils seront dieux, parce qu'ils n'ont pas de fin ; c'est pourquoi, ils seront de toute éternité à toute éternité, parce qu'ils continuent. Alors, ils seront au-dessus de tout, parce que tout leur est soumis. Alors ils seront dieux, parce qu'ils ont tout pouvoir et que les anges leur seront soumis. » (D&A 132:20)


Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob et le Dieu du credo d'Athanase

Question : Vous dites qu'en 325 de notre ère, les évêques de l'Église « rejetèrent le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob et lui substituèrent le credo d'Athanase ». À quel égard « Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob » diffère du Dieu défini dans le credo d'Athanase ?

Réponse :

Le Dieu d'Abraham descendit visiter Abraham et l'instruire en différentes occasions, comme il le fit avec d'autres prophètes. C'est ainsi qu'Abraham fit la connaissance de notre Père céleste avec qui il était. Tout ce que j'ai besoin de faire pour montrer que le Dieu d'Athanase n'est pas le Dieu d'Abraham, c'est de mentionner trois points.

1. Le credo dit que Dieu est « incompréhensible », confondant le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Ceci est assurément en conflit avec ce qui est donné par les Écritures :

« Celui-ci n'enseignera plus son prochain, ni celui-là son frère, en disant : Connaissez l'Éternel ! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, dit l'Éternel : Car je pardonnerai leur iniquité et je ne me souviendrai plus de leur péché » (Jérémie 31:34).

Ensuite dans cette merveilleuse et émouvante prière qu'il adressa à son Pèle, peu avant sa crucifixion, le Seigneur dit :

« Or la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17:3).

Les Écritures sont claire sur la doctrine de la Divinité

2. Le credo est erroné quand il dit qu'il n'y a pas trois « Éternels » mais « un Éternel », confondant ainsi le Père, le Fils et le Saint-Esprit, alors que les Écritures disent clairement que les trois membres de la Divinité sont séparés et distincts l'un de l'autre, chacun ayant une mission déterminée à accomplir. Le Sauveur dit à ses apôtres que quand il s'en irait, il leur enverrait le Consolateur, qui est le Saint-Esprit.

« Mais le Consolateur, l'Esprit saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jean 17:26).

Nous avons ici la promesse que le Seigneur s'en irait mais que le Consolateur, ou Esprit saint, serait envoyé pour être avec les apôtres.

3. Dans le fait que le credo déclare que dans la Trinité « aucun n'est plus grand ou moindre que l'autre, mais les trois personnes entières sont coéternelles et coégales » nous trouvons un conflit qui est contraire à ce qui se trouve dans les Écritures. Dans ce conseil Arius essaya d'établir une vérité qui fut rejetée. C'est-à-dire qu'il n'y a jamais eu de Fils qui ne fut pas plus jeune que son Père, mais le credo déclare formellement que le Fils, aussi bien que le Père, est « incréé ».

Distinction entre le Père et le Fils

Contrairement au credo, Jésus-Christ a dit :

« Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens vers vous. Et si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père ; car le Père est plus grand que moi » (Jean 14:28).

Ces passages ne sont que quelques-uns qui montrent que le credo d'Athanase n'était pas inspiré par le Père, mais a été inventé par les hommes. Ce jour-là il n'y eut pas de révélation, on n'en demandait pas non plus. Au contraire, les hommes se disputaient, de l'hostilité s'ensuivit et il y eut une division entre eux. Ils n'avaient pas de prophètes pour parler, on ne reçut pas de parole divine du Seigneur, mais simplement les opinions d'hommes qui manquaient d'inspiration.


« Personne n'a jamais vu Dieu » est un contresens

Question : Comment Joseph Smith a-t-il pu voir Dieu alors que la Bible dit clairement dans St. Jean 1:18 : « Personne n'a jamais vu Dieu » et dans Exode 33:20 : « Tu ne pourras pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre » ?

Réponse :

Vous citez Exode 33:20 : « L'Éternel dit : Tu ne pourras voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre. » Et pourtant dans le même chapitre, verset 11, il est écrit ceci : « L'Éternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami. » La Bible nous est parvenue grâce à plusieurs traductions et elle a été copiée bien souvent ; en outre, il n'y a pas de manuscrit original d'aucun des livres de la Bible. Au commencement et au cours des années, les scribes devaient écrire tous les mots à la main.

Il n'est aujourd'hui aucun spécialiste de la Bible qui croie qu'elle nous soit parvenue sous l'aspect parfait et original qu'elle avait dans les manuscrits. Les scribes oublièrent des mots et des expressions, tout comme nous le faisons parfois quand nous dactylographions, sautant toute une ligne et changeant ainsi le sens. De plus, les scribes ajoutaient ou interprétaient parfois selon leur opinion.

Il y a trop de passages qui proclament très clairement que Dieu apparut effectivement « face à face » à ses serviteurs d'autrefois. Par conséquent, les passages qui déclarent que personne ne l'a jamais vu doivent être erronés. Le prophète Joseph Smith nous a donné une correction de Jean 1:18 comme suit :

« Et personne n'a jamais vu Dieu sans avoir rendu témoignage du Fils ; car nul ne peut être sauvé que par lui » (Traduction de Joseph Smith).

De nouveau à propos de 1 Jean 4:12, le Seigneur révéla à Joseph Smith la correction suivante :

« Personne n'a jamais vu Dieu sauf ceux qui croient. Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous » (Traduction de Joseph Smith).

Nous lisons qu'Abraham parla face à face avec Dieu et qu'il parla aussi avec Énoch et d'autres (Genèse 5:24; 17:1-9 ; Moïse 1:1-2 ; 6-43). Le monde moderne ne veut néanmoins rien savoir de cela et a rejeté le Dieu vivant pour un Dieu que l'on ne peut voir ni entendre.

03. Notre Père céleste

Un Père personnel et une descendance spirituelle

Question : Si Dieu a un corps de chair et d'os, plus un esprit, comment se fait-il que ses enfants étaient des esprits dans la préexistence ?

Réponse :

C'est une très bonne question, et nous ne pourrons peut-être pas donner une réponse qui satisfera les personnes traditionnellement ancrées dans la doctrine selon laquelle Dieu est un esprit. Selon l'Évangile tel qu'il est révélé, nous sommes venus ici expressément pour obtenir des tabernacles de chair et d'os et, si nous sommes fidèles, retourner auprès de notre Père pour participer à sa plénitude. Cette question, le Seigneur ne l'a pas pleinement expliquée, mais il y a suffisamment de raisons pour que nous croyions qu'il a effectivement un tabernacle de chair et d'os. Dans l'épître aux Hébreux, nous apprenons que Jésus fut engendré par son Père et était « l'empreinte de sa personne » (Hébreux 1:3). De même, l'ange dit à Marie que le fils qui naîtrait d'elle était le Fils de Dieu, et ensuite le Seigneur informa ses disciples qu'il était à l'image de son Père (Jean 14:9).

Ainsi donc quiconque croit sincèrement à la Bible doit reconnaître que Jésus obtint son corps de son Père et que c'était un corps de chair et d'os. Y a-t-il quelqu'un qui puisse expliquer d'une manière suffisante comment il se fait que, si le Père est un esprit, il a engendre un corps de chair et d'os, et créé un corps qui soit l'empreinte de sa personne ? Jésus ressuscita et apparut à ses disciples avec le même corps de chair qui fut crucifié. Ils eurent le privilège de toucher ses blessures. Il monta au ciel avec ce corps et reviendra avec. Quand il apparaîtra aux Juifs quand il reviendra, il leur montrera l'empreinte des blessures dans ses mains et dans ses pieds comme preuve de ce qu'il a le corps qui a été crucifié (voir Zacharie 13:6 et D&A 45:51-54). Il est assurément illogique de concevoir Jésus avec un corps qui a été percé et qu'il possède maintenant comme un tabernacle de son esprit, et ensuite de concevoir que son Père n'est pas comme lui, ayant créé ce corps pour être l'empreinte de sa personne.


Pourquoi notre Père éternel aime-t-il les pécheurs ?

Question : Pourquoi notre Père éternel aime-t-il les pécheurs aussi bien que les justes ? Assurément, il ne peut aimer le pécheur qui ne se repent pas comme il aime ceux qui sont disposés à respecter ses commandements. Y a-t-il quelque chose dans les Écritures qui montre que notre Père céleste aime Satan comme il aime ceux qui sont justes et ne se rebellent pas contre lui ?

Réponse :

Examinons cette question d'un point de vue naturel. Dans toute famille où les parents sont de bons parents, s'ils ont un fils ou une fille rebelle n'est-ce pas la chose la plus naturelle de la part de ces parents d'aimer ce fils ou cette fille et de souhaiter de tout coeur qu'il ou elle se repente et garde les commandements ? De plus, l'amour des parents ne brûle-t-il pas intensément, malgré qu'il y ait des tendances rebelles chez l'enfant ? C'est une pensée très raisonnable que de nous dire que notre Père éternel souhaite et désire vivement que l'enfant rebelle se repente. Nous sommes naturellement amenés à croire que notre Père éternel aura exactement le même sentiment qu'un père mortel vis-à-vis de ses enfants rebelles et désire qu'ils se repentent.


Le libre arbitre est la preuve de la justice de Dieu

La justice et l'obéissance à la loi divine sont et doivent être une condition fondée sur le principe de la justice éternelle. Le fait que l'homme a reçu son libre arbitre est la preuve de la justice et de la miséricorde de notre Père éternel. Il enseigne, persuade et encourage ses enfants à marcher dans les voies de la justice, mais même son amour divin ne peut outrepasser le décret de la justice et l'édit qui veut que personne d'autre que ceux qui sont purs ne puisse demeurer dans son royaume. On nous enseigne que les cieux ont pleuré sur la rébellion de Lucifer et de ceux qui l'ont suivi. En outre, c'est la justice d'un bon Père céleste qui accorde à toute âme le grand don du libre arbitre qui rend les individus moralement responsables de leurs actes.

Naturellement, quand on dit que notre Père éternel aime Satan, cela appelle certaines nuances. Il ne fait pas de doute qu'il y eut un profond chagrin et des pleurs quand Lucifer se révolta. D'après tout ce que nous avons reçu relativement à la préexistence, nous apprenons qu'il y eut un temps où Lucifer détenait une grande autorité et était connu comme étant le porteur de lumière. Il est certain qu'à ce moment-là il était bien reçu et considérablement honoré. Son grand péché réside dans le fait qu'il se révolta contre l'idée de donner à toutes les âmes le grand don du libre arbitre. Il était partisan d'une doctrine de force.

Il est naturel de la part de notre Père céleste d'aimer ses enfants

Il est aussi naturel que notre Père éternel aime ses enfants que pour un père mortel d'aimer les siens. On nous enseigne que notre Père éternel voudrait que toutes les âmes soient sauvées si cela pouvait s'accomplir en vertu de principes de justice.

Bien entendu, on a pleuré dans les cieux quand Lucifer s'est rebellé et notre Père céleste a pleuré tout comme un père mortel qui aime la justice pleurerait sur un fils rebelle.


Adam n'est pas le père de Jésus-Christ

Question : Dans Journal of Discourses, on cite les paroles suivantes de Brigham Young : « Jésus, notre frère aîné, fut engendré dans la chair par ce même personnage qui était dans le jardin d'Éden et qui est notre Père céleste ». Il ne semble pas possible de faire cadrer ceci avec votre déclaration qu'Adam n'est pas le père de Jésus-Christ. Voudriez-vous s'il vous plaît expliquer cette divergence d'opinion ?

Réponse :

Vous soulevez des questions relatives au discours prononcé par le président Brigham Young et qui est rapporté dans le Journal of Discourses, vol. 1, p. 50-51 et que vous ne pouvez pas faire cadrer avec une déclaration faite par moi. Vous citez Brigham Young :

« Quand la vierge Marie conçut l'enfant Jésus, le Père l'avait engendré à son image. Il ne fut pas engendré par le Saint-Esprit. Et qui est le Père ? Il est le premier de la famille humaine ; et quand il (le Christ) prit un tabernacle, celui-ci fut engendré par son Père céleste, de la même manière que les tabernacles de Caïn, d'Abel et des autres fils et filles d'Adam et Ève.

« Jésus, notre frère aîné, a été engendré dans la chair par ce même personnage qui était dans le jardin d'Éden, et qui est notre Père céleste.

« Souvenez-vous donc dorénavant et à jamais que Jésus-Christ n'a pas été engendré par le Saint-Esprit ».

Ce passage s’explique aisément

La phrase du président Brigham Young que le Père est le premier de la famille humaine est facile à expliquer.

Le passage disant qu'il est ce même personnage qui était dans le jardin d'Éden a produit des malentendus parce que beaucoup en déduisent qu'il s'agissait d'Adam. Malheureusement, le président Brigham Young n'est pas ici pour expliquer parfaitement ce qu'il voulait dire à ce sujet. Dans ces circonstances, nous devons nous reporter à d'autres paroles du président Brigham Young pour déterminer exactement quelles étaient ses idées concernant Dieu, Adam et Jésus-Christ. Laissez-moi tout d'abord commenter l'expression que Dieu est « le premier de la famille humaine ». Cette même doctrine fut enseignée par Joseph Smith. C'est une doctrine fondamentale de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.

Il enseigna aussi que Dieu est littéralement notre Père. Que les hommes sont de la même race - la race dite humaine, et Dieu l'ancêtre, ou créateur, est le Père du genre humain.

« À l'image de son corps, il créa l'homme et la femme, il les bénit, et il les appela du nom d'homme, lorsqu'ils furent créés et devinrent des âmes vivantes, dans le pays sur le marchepied de Dieu » (Moïse 6:9).

C'est une doctrine commune aux saints des derniers jours que Dieu, le grand Élohim, est le premier, ou Créateur, de la famille humaine.

Dieu, le Père, marcha avec Adam

À propos de la déclaration du président Brigham Young que le Père de Jésus-Christ est ce même personnage qui était dans le jardin d'Éden, je prétends que le président Young ne parlait pas d'Adam, mais de Dieu le Père, qui créa Adam, car il était dans le jardin d'Éden, et selon la doctrine mormone Adam était constamment en sa présence, marcha avec lui, parla avec lui et le Père enseigna à Adam son langage. Ce ne fut qu'après la chute que le Père s'éloigna d'Adam et du jardin d'Éden.

Si le président Brigham Young voulait communiquer l'idée que le personnage qui était dans le jardin d'Éden, et « qui est notre Père céleste », était Adam, cela voudrait dire que cette expression est en conflit avec tout ce qu'il a enseigné concernant Dieu le Père. L'expression même en question : le même personnage qui était dans le jardin d'Éden, et « qui est notre Père céleste » contredit la pensée que c'était d'Adam qu'il parlait.

Laissez-moi maintenant présenter un ou deux passages d'autres discours du président Young.

Passages de discours de Brigham Young

« Comment se fait-il que la vérité théologique soit si largement diffuse ? C'est parce que Dieu était autrefois connu sur la terre parmi ses enfants de l'humanité, comme nous nous connaissons les uns les autres. Adam avait autant de possibilités de converser avec son Père qui le mit sur cette terre que nous pouvons converser avec nos parents terrestres. Le Père venait fréquemment visiter son fils et parlait et marchait avec lui ; et les enfants d'Adam le connaissaient plus ou moins, et les choses qui ont trait à Dieu et au ciel étaient aussi connues dans l'humanité dans les premiers temps de son existence sur la terre que ces montagnes le sont pour nos garçons des montagnes…

« Notre Seigneur Jésus-Christ, le Sauveur, qui a racheté le monde et tout ce qui s'y rattache, est le Fils unique du Père pour ce qui tient à la chair. Il est notre Frère aîné et l'héritier de la famille, et nous l'adorons comme tel. Il a goûté la mort pour tous les hommes et il a payé la dette contractée par nos premiers parents (c'est-à-dire Adam et Ève).

Le président Brigham Young ne croyait et n'enseignait pas que Jésus-Christ fut engendré par Adam. Il dit qu'Adam était en relation avec son Père dans le jardin d'Éden. C'est ce que croient tous les membres de l'Église, et que le Père était dans le jardin d'Éden jusqu'au moment où Adam fut chassé à cause de sa transgression.

Le Christ appelé Fils du Père

Dans toutes les Écritures, il est dit que Jésus-Christ est le Fils de Dieu le Père. Quand il parla à Marie au tombeau après sa résurrection, il dit :

« Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20:17). Jésus-Christ est le Fils unique de Dieu le Père dans la chair et, en se tenant à cette doctrine, le président Brigham Young est en accord parfait avec les enseignements de la Bible.


04. Jésus-Christ en tant que Père et Fils

La signification de « Fils de l'homme »

Question : Dans Matthieu 20:28, nous trouvons ce qui suit : « C'est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs ». Quelle est la signification correcte du terme « fils de l'homme » ? Devons-nous comprendre que « fils de l'homme » a trait au fait que Jésus vint dans le monde « à la ressemblance des hommes », c’est-à-dire en devenant mortel ? Sinon, qu'est-ce que cela veut dire ?

Réponse :

Dans chacun des Évangiles, nous lisons que le Sauveur se donne souvent le titre de « le fils de l'homme ». Certains adoptent l'opinion que vous avez exprimée, que cela indique le fait que notre Seigneur est devenu un homme et que pendant qu'il était sur la terre, il est apparu comme un homme. N'oubliez pas que pendant des siècles, l'idée dominante fut que Dieu, qu'on parle du Père ou du Fils, était sans corps et n'avait pas la forme d'un homme, sauf quand notre Seigneur apparut parmi les hommes dans son ministère terrestre.

Dans les révélations données au prophète Joseph, le Sauveur utilise ce terme quand il parle de lui-même. Voyez les Doctrine et alliances 45:39 ; 49:6 ; 49:22 ; 63:53 ; 68:11. Il y a d'autres occasions où notre Seigneur se donna le nom de « Fils Ahman ». Voir les sections 78:20 et 95:17.

Ce titre donné au Sauveur peut avoir été courant dans le temps des saints antédiluviens. Il est rapporté dans la Perle de grand prix qu'Hénoc vit génération après génération tout au long du temps, et nous lisons : « Hénoc était haut et élevé, dans le sein du Père et du Fils de l'Homme ; et voici, le pouvoir de Satan était sur toute la surface de la terre » (Moïse 7:24). Puis au verset 54, nous lisons : « Et il arriva qu'Hénoc cria vers le Seigneur, disant : Lorsque le Fils de l'Homme viendra dans la chair, la terre se reposera-t-elle ? Je t'en prie, montre-moi ces choses ». Il semblerait d'après ces paroles écrites longtemps avant l'avènement de Jésus-Christ sur la terre qu’en ce temps-là, on le connaissait par son titre.

Nous avons reçu d'autres informations précises dans les instructions que le Seigneur donna à Adam et qui sont rapportées dans Moïse 6:57 comme suit:

« C'est pourquoi, enseigne-le à tes enfants, que tous les hommes de partout doivent se repentir, sinon ils ne pourront en aucune façon hériter le royaume de Dieu, car rien d'impur ne peut y demeurer, ou demeurer en sa présence ; car, dans la langue d'Adam, Homme de Sainteté est son nom, et le nom de son Fils unique est le Fils de l'Homme, Jésus-Christ, Juge intègre, qui viendra au midi du temps. »

Ici le Père parlant à Adam dit de lui-même qu'il est Homme, dont le nom est « Homme de Sainteté ». Par conséquent, nous sommes justifiés quand nous parlons de Jésus quand il se désigne lui-même comme Fils de l'Homme ; il entend par là qu'il est réellement le Fils de Dieu qui est Homme de Sainteté ou Saint Homme.


Jésus-Christ, fils littéral de Dieu

Question : À la page 61 des Articles de Foi de frère James E. Talmage, apparaît une citation de la Première Présidence qui dit qu'Élohim est le père littéral de notre Sauveur Jésus-Christ et aussi des esprits de toute la famille humaine. Comment cette déclaration peut-elle être vraie si on s'en tient à ce qui est écrit dans le Nouveau Testament ?

Réponse :

Quiconque accepte le Nouveau Testament ne contestera pas le fait que Jésus, notre Rédempteur et Frère aîné, est le fils littéral de Marie, comme le rapporte le Nouveau Testament. Il ne pourra pas davantage contester les preuves indiquant qu'il est aussi le Fils unique de Dieu notre Père éternel!

Tout au long de son ministère, notre Sauveur reconnut le fait qu'il était le Fils unique de Dieu dans la chair. De plus, il priait fréquemment son Père.


Jésus-Christ est à la fois le Père et le Fils

Question : Des gens prétendent que le Livre de Mormon contient divers changements et erreurs qui n'apparaissaient pas dans l'impression originale. Ils prétendent en outre que le Livre de Mormon enseigne qu'il n'y a qu'un seul Dieu et que Jésus-Christ en tant que Dieu est à la fois le Père et le Fils. Ils prétendent que le Christ ne peut pas être un Frère aîné et en même temps notre Père comme le dit Abinadi. Quelle explication pouvons-nous donner ?

Réponse (tirée d’un discours prononcé le 5 octobre 1962 à la 132e conférence semi-annuelle de l'Église) :

Il y a des organisations religieuses qui ont centré leur attaque en grande partie sur le Livre de Mormon. Elles vont chez les membres de l'Église et leur font remarquer ce qu'elles considèrent être des erreurs, des changements ou des additions à ce qui a été donné dans la première publication.

Or si quelqu'un a déjà publié un livre, il sait que la première chose dont il s'aperçoit dès qu'il sort de presse, c'est de telle erreur ou de telle autre qui saute aux yeux. Nous n'avons jamais prétendu qu’au début il n'y a pas eu des erreurs que le prophète a corrigées, mais elles étaient très, très peu nombreuses. Ces plaintes ou accusations paraissent réservées à certains écrits…

La déclaration d'Abinadi et une déclaration semblable que l'on trouve ailleurs, dit que pour nous Jésus-Christ est à la fois le Père et le Fils :

« Et alors, Abinadi leur dit : Je voudrais que vous compreniez que Dieu lui-même descendra parmi les enfants des hommes et rachètera son peuple.

« Et parce qu'il demeure dans la chair, il sera appelé le Fils de Dieu, et, ayant soumis la chair à la volonté du Père, étant le Père et le Fils —

« Le Père, parce qu'il fut conçu par le pouvoir de Dieu, et le Fils à cause de la chair, devenant ainsi le Père et le Fils —

« Et ils sont un seul Dieu, oui, le Père éternel même du ciel et de la terre. » (Mosiah 15:1-4).

Qu'est-ce qu'un père ?

Qu'y a-t-il de répréhensible dans cette Écriture ?

Qu'est-ce qu'un père ? Quelqu'un qui engendre ou donne la vie. Qu'est-ce que notre Sauveur a fait ? Il nous a engendrés ou nous a donné la vie en nous sauvant de la mort, comme l'explique clairement Jacob, le frère de Néphi. S'il n'y avait pas eu la mort de notre Sauveur Jésus-Christ, l'esprit et le corps ne se seraient plus jamais réunis.

Si nous n'avions pu être rachetés de la mort, notre esprit aurait été fait prisonnier par Satan et nous aurions été éternellement assujettis à sa volonté.

Qu'est-ce que notre Sauveur a fait ?

Qu'est-ce que notre Sauveur a fait ? Il nous a engendrés dans ce sens-là. Il est devenu un Père pour nous parce qu'il nous a donné l'immortalité ou la vie éternelle par sa mort et son sacrifice sur la croix. Je pense que nous avons parfaitement le droit de dire qu'il est un Père.

Le roi Mosiah fit contracter à son peuple l'alliance de prendre sur lui le nom du Christ. Ceci s'est passé cent vingt-quatre ans avant la naissance du Christ. Je vais vous lire un verset de cette alliance.

« Et maintenant, à cause de l'alliance que vous avez faite, vous serez appelés enfants du Christ, ses fils et ses filles ; car voici, aujourd'hui il vous a engendrés spirituellement; car vous dites que votre cœur est changé par la foi en son nom ; c'est pourquoi, vous êtes nés de lui et êtes devenus ses fils et ses filles. » (Mosiah 5:7)

Le Fils de Dieu appelé à juste titre Père

Le Fils de Dieu a parfaitement le droit de nous appeler ses enfants engendrés spirituellement, et nous avons parfaitement le droit de le considérer comme notre Père qui nous a engendrés spirituellement.

Or si ces critiques lisaient soigneusement le Livre de Mormon, ils verraient que quand le Sauveur est venu visiter les Néphites, il leur a dit qu'il avait été envoyé par son Père. Il s'agenouilla devant eux et il pria son Père. Il leur enseigna à prier son Père, mais cela ne diminuait pas le moins du monde notre devoir et notre responsabilité de considérer le Fils de Dieu comme un Père pour nous, parce qu'il nous a engendrés spirituellement.


Le Christ a-t-il dans son enfance mortelle reçu plus de connaissance que d’autres de l’existence prémortelle ?

Question : Quand il était enfant et jeune homme, le Christ a-t-il reçu plus de connaissance sur son existence prémortelle qu'un autre mortel ?

Réponse :

Le Sauveur était comme n'importe quel autre enfant sur le point de la connaissance de son existence prémortelle.

Le Sauveur était un bébé quand il est venu dans ce monde, comme tous ceux qui passent par la naissance mortelle.

Dans les Doctrine et Alliances, nous avons le témoignage de Jean qui déclare que le Christ apprit ligne par ligne, précepte par précepte et ne reçut pas la plénitude au commencement en ce qui concerne sa vie mortelle ou terrestre.

« Et moi, Jean, je rends témoignage que je vis sa gloire, comme la gloire du Fils unique du Père, plein de grâce et de vérité, l'Esprit de vérité, qui vint demeurer dans la chair et demeura parmi nous.

« Et moi, Jean, je vis qu'il ne recevait pas la plénitude dès l'abord, mais qu'il reçut grâce sur grâce ;

« et il ne reçut pas la plénitude dès l'abord, mais continua de grâce en grâce, jusqu'à ce qu'il reçût une plénitude ;

« Car c'est ainsi qu'il fut appelé le Fils de Dieu, parce qu'il n'avait pas reçu la plénitude dès l'abord. » (D&A 93:11-14)


05. Jésus-Christ, notre avocat et notre médiateur

Jésus notre avocat et notre médiateur

Question : Qui est-ce qui parle à Hénoc, Noé, Abraham, Moïse et les prophètes de l'Ancien Testament ? Est-ce notre Père éternel ou Jésus que l'on connaissait sous le nom de Jéhovah ? Certains prétendent que c'est Jésus-Christ qui représentait le Père, d'autres que c'était le Père lui-même.

Réponse (tirée d’un discours prononcé en octobre 1953 à la conférence générale de l'Église) :

Je souhaite parler de notre Rédempteur en tant que notre avocat et notre médiateur :

Signification de « avocat » et « médiateur »

Un avocat est quelqu'un qui défend une autre personne ou plaide pour elle ou en sa faveur. Un médiateur est quelqu'un qui réconcilie des parties ou les accorde. Je vais lire un ou deux passages des Écriture sur ce sujet.

« Élevez votre cœur et réjouissez-vous, car je suis au milieu de vous et je suis votre avocat auprès du Père ; et son bon gré est de vous donner le royaume » (D&A 29:5).

« Écoutez celui qui est l'avocat auprès du Père, qui plaide votre cause devant lui,

« disant : Père, vois les souffrances et la mort de celui qui n'a commis aucun péché, en qui tu te complaisais ; vois le sang de ton Fils qui a été versé, le sang de celui que tu as donné, afin que toi-même, tu sois glorifié » (D&A 45:3-4).

« Voici, écoutez, ô anciens de mon Église, dit le Seigneur, votre Dieu, oui, Jésus-Christ, votre avocat, qui connaît la faiblesse de l'homme et qui sait comment secourir ceux qui sont tentés » (D&A 62:1).

« Je suis le premier et le dernier ; je suis celui qui vit, je suis celui qui fut immolé ; je suis votre avocat auprès du Père » (D&A 110:4).

« Ce sont les justes parvenus à la perfection par l'intermédiaire de Jésus, le médiateur de la nouvelle alliance, qui accomplit cette expiation parfaite par l'effusion de son sang » (D&A 76: 69).

Le pouvoir et l'autorité de la prêtrise supérieure, ou prêtrise de Melchisédek, est de détenir les clefs de toutes les bénédictions spirituelles de l'Église.

« Le pouvoir et l'autorité de la prêtrise supérieure, ou Prêtrise de Melchisédek, est de détenir les clefs de toutes les bénédictions spirituelles de l'Église,

« d'avoir le droit de recevoir les mystères du royaume des cieux, de voir les cieux s'ouvrir à elle, de communier avec l'assemblée générale et l'Église du Premier-né et de bénéficier de la communion et de la présence de Dieu le Père et de Jésus, le médiateur de la nouvelle alliance » (D&A 107:18-19).

Et ce passage de la première épître de Jean, chapitre 2, verset 1 :

« Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le juste ».

Paul écrivit ce qui suit à Timothée :

« Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus Christ homme, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. C'est là le témoignage rendu en son propre temps » (1 Timothée 2:5-6).

Adam fut banni de la présence de Dieu

Quand Adam était dans le jardin d'Éden, il était en la présence de Dieu notre Père. Il apprit sa langue. La première partie de la Genèse traitant de la création et d'Adam au jardin d'Éden, c'est quand le Père était présent avec lui.

Quand il eut été chassé du jardin d'Éden, le tableau changea. À cause de sa transgression, Adam fut banni de la présence du Père. Les Écritures disent qu'il mourut spirituellement, c'est-à-dire qu'il fut exclu de la présence de Dieu.

À partir de ce moment-là, Jésus-Christ entre en scène comme notre avocat, plaidant pour nous comme notre médiateur par son ministère, et travaille pour nous réconcilier, pour nous mettre en accord avec Dieu, son Père.

Ceci fait partie de sa grande mission. Il est entre le Père et l'homme. Il plaide notre cause. Vous savez, quand il était sur la terre, il priait souvent et il priait pour ses disciples, suppliant son Père en leur faveur, et il a supplié depuis ce temps-là et il se tient entre nous et Dieu notre Père.

Je voudrais attirer votre attention sur une petite chose dans la première vision du prophète Joseph Smith. C'est très significatif, et Joseph Smith ne le savait pas. S'il avait commis une escroquerie, il n'y aurait pas pensé. Vous vous souviendrez avoir lu que le Père et le Fils apparurent, et que le Père présenta le Fils et dit au prophète d'écouter le Fils.

Supposons maintenant que le prophète soit revenu des bois et ait dit que le Père et le Fils lui étaient apparus, que le Père lui avait dit : « Joseph, que veux-tu ? », qu’il avait posé sa question et dit ce qu'il avait à dire, et que le Père lui avait répondu. Nous saurions alors que l'histoire du prophète ne pouvait pas être vraie.

Toute révélation vient par l'intermédiaire de Jésus-Christ. Je n'ai pas le temps d'aller dans les Écritures pour donner les références qui le confirment, mais tel est le fait. Je vais lire des extraits de la déclaration du président George Q. Cannon qui porte sur ce sujet.

Déclaration du président George Q. Cannon

« Il y a dans la chrétienté moderne une grande tendance à attribuer au Père les visites et les communications avec l'humanité qui ont en réalité été faites par le Seigneur Jésus. Il y a un bon pourcentage des membres de son Église organisée nos jours qui pensent que c'était le Père et non le Fils qui apparut aux patriarches et aux prophètes d'autrefois, qui délivra Israël d'Égypte, qui donna la loi sur le Sinaï et qui fut le guide et l'inspiration des voyants d'autrefois. Ce n'était pas la conception des vrais serviteurs de Dieu soit avant, soit après son avènement. Ceux qui précédèrent l'avènement du Messie comprenaient que celui qu'ils adoraient sous le nom de Jéhovah viendrait en temps voulu dans la chair, et les écrits de Justin Martyr (apologiste et martyr chrétien, né à Flavia Neapolis, actuellement Nablus, en Jordanie, en 100 ap. J .C. et mort à Rome en 165) et d'autres anciens pères, montrent que c'est ce que croyait l'Église chrétienne primitive en Europe. Les écrits des prophètes hébreux, tels que nous les avons dans la Bible, ne sont peut-être pas aussi clairs sur ce sujet que ceux des voyants néphites qui nous sont révélés dans le Livre de Mormon. Mais nous avons dans ce dernier document des citations des anciens prophètes hébreux qui le montrent très bien. Néphi écrit :

« Et le Dieu de nos pères qui furent emmenés hors d'Égypte, hors de servitude, et furent aussi préservés dans le désert par lui, oui, le Dieu d'Abraham, et d'Isaac, et le Dieu de Jacob, se livre en tant qu'homme, selon les paroles de l'ange, entre les mains de méchants, pour être élevé, selon les paroles de Zénock, et pour être crucifié, selon les paroles de Néum, et pour être enseveli dans un sépulcre, selon les paroles de Zénos » (1 Néphi 19:10).

« Nous avons ici le témoignage de Zénock, de Néum et de Zénos que le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob devait être élevé par des hommes méchants, crucifié et ensuite enseveli dans un sépulcre, ce qui montre que ces hommes de Dieu d'autrefois savaient que c'était le Dieu d'Israël qui devait venir auprès des siens. Néphi qui, lui-même, était Hébreu et fils de prophète, témoigne aussi dans le passage ci-dessus que c'était le même Dieu de leurs pères qui les fit sortir d'Égypte et les protégea dans le désert.

« Mais nous avons la parole du Sauveur lui-même à ce sujet qui met fin à la controverse. Lorsque, après sa résurrection et son ascension, il apparut pour la première fois à ses disciples néphites en Amérique, il déclara :

« Voici, je suis Jésus-Christ, dont les prophètes ont témoigné qu'il viendrait au monde. Je suis le Dieu d'Israël et le Dieu de toute la terre, et que j'ai été mis à mort pour les péchés du monde » (3 Néphi 11:10, 14).

« Si certains ont encore un léger doute sur le fait que Jéhovah qui se révéla à Abraham, à Moïse et à d'autres était quelqu'un d'autre que celui que nous connaissons dans la chair comme étant Jésus-Christ, ce doute est dissipé par la révélation donnée de nos jours. Dans leur description de la vision que le prophète Joseph Smith et Oliver Cowdery eurent le 3 avril 1836 dans le temple de Kirtland, nous trouvons ceci :

« Nous vîmes le Seigneur debout sur la balustrade de la chaire devant nous. Sous ses pieds, il y avait un pavement d'or pur, d'une couleur semblable à l'ambre. Ses yeux étaient comme une flamme de feu, ses cheveux étaient blancs comme la neige immaculée, son visage était plus brillant que l'éclat du soleil et sa voix était comme le bruit du déferlement de grandes eaux, oui, la voix de Jéhovah, disant : Je suis le premier et le dernier ; je suis celui qui vit, je suis celui qui fut immolé ; je suis votre avocat auprès du Père » (D&A 110:2-4).

La vision du prophète, contraire aux croyances religieuses

Quand Joseph Smith sortit prier dans le bosquet, il n'avait pas la moindre idée que le Père et le Fils fussent des personnages séparés. Sa formation religieuse avait suivi exclusivement les idées du monde protestant et catholique. Cette doctrine proclamait avec une assurance apparente que le Père et le Fils étaient un ; que Dieu était, sous une forme mystérieuse que l'on ne pouvait pas comprendre, un esprit et absolument pas un personnage anthropomorphique.

La doctrine du jour était que Dieu était invisible aux yeux des mortels. Nous pouvons croire que quand le jeune prophète s'agenouilla et pria, il ne s'attendait absolument pas à pareille visite qui était contraire aux idées religieuses universelles de son temps. Il ne savait manifestement pas comment il allait recevoir la réponse. Il se dit peut-être qu'il entendrait une voix ou même qu'un ange pourrait lui apparaître, comme les anges apparaissaient autrefois. Mais il n'aurait absolument pas pu lui venir à l'esprit qu'il serait visité par le Père et le Fils. Leur présence dut par conséquent être un choc aussi grand pour lui que ce le fut pour certains pasteurs quand il leur en parla. Pour l'avoir raconté, il fut sévèrement réprimandé et accusé de blasphème.

Indubitablement une des principales raisons pour lesquelles le Père et le Fils vinrent fut de rétablir la grande vérité qui avait été perdue par le monde que la proclamation des Écritures est vraie et qu'une fois de plus il devait y avoir dans la chair un témoin pour rendre témoignage au monde. À cause du mélange de l'Évangile avec la philosophie païenne, la vraie nature de Dieu avait été perdue. Il fallait qu'elle fût rétablie par la présence d'un témoin vivant. Il y avait bien entendu d'autres raisons pour lesquelles le Seigneur devait avoir des témoins vivants sur la terre. Le moment était venu pour que la lumière de l'Évangile traversât les sombres nuages de la superstition et de la fausse philosophie.


L'autorité de Jésus

Question : Où et de qui Jésus obtint-il son autorité de la sainte prêtrise ? Est-ce qu'il l'a apportée avec lui ? Sinon, qui l'a ordonné ?

Réponse :

N'est-il pas le Fils unique de Dieu dans la chair ? N'a-t-il pas, par l'autorité de la prêtrise, construit des mondes longtemps avant de naître à Bethlehem et de prendre un corps physique ? N'est-ce pas notre Rédempteur qui, avant de naître dans la chair, a conduit Israël et a donné la loi et l'autorité à Moïse et aux prophètes d'autrefois ?

La prêtrise vient du Christ

Si le Christ est Dieu, alors la prêtrise vient de lui ; elle est centrée sur lui. Quel homme a l'autorité de donner à Dieu la sainte prêtrise ? Jésus a dit, répondant à la question de Thomas :

« Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6).


« Ce que l'homme est, Dieu le fut autrefois »

Question : Voulez-vous avoir la bonté d'expliquer ces deux expressions : « Nous savons par là qu'il y a un Dieu au ciel, qui est infini et éternel, le même Dieu immuable, d'éternité en éternité » et « Ce que l'homme est, Dieu le fut ; ce que Dieu est, l'homme peut le devenir » (Lorenzo Snow, Biography and Family Records of Lorenzo Snow, p.46).

Réponse :

« D'éternité en éternité » signifie de l'éternité passée à l'éternité future en ce qui concerne l'intelligence de l'homme, depuis la préexistence en passant par la vie temporelle (mortelle) jusqu'à l'éternité qui suit la résurrection.

Le Christ est notre frère aîné

Nous acceptons Jésus-Christ comme Dieu - le Fils unique du Père dans la chair, et le premier engendré dans l'Esprit. Il est donc notre frère aîné, car nous sommes, nous aussi, les enfants de Dieu (voir Jean 20:17 ; Actes 17:26-29).

Nous aussi nous pouvons recevoir la plénitude

Le Père nous a promis que si nous sommes obéissants à ses commandements, nous avancerons ligne par ligne et précepte par précepte jusqu'à ce que nous recevions la plénitude et devenions fils et filles de Dieu. Si nous devenons fils de Dieu par l'obéissance à l'Évangile, alors nous serons semblables à lui. Donc il était comme nous sommes, nous pouvons devenir comme il est, et c'est là parole d'Écriture.

Présentons quelques passages de l’Écriture qui montrent que ceux qui sont fidèles à garder ses commandements deviendront aussi fils de Dieu et auront droit aux bénédictions de la plénitude du royaume du Père.

Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu.

« Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur » (1 Jean 3:1-4).

« Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! L'Esprit lui-même rend témoignage à notre Esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et co-héritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui » (Romains 8:13-17).

« Celui qui vaincra héritera ces choses ; je serai son Dieu et il sera mon fils » (Apocalypse 21:7).

Autres preuves scripturales

Les passages que je viens de citer sont tirés de la Bible. Il y en a beaucoup d'autres dans les révélations données au prophète Joseph Smith qui confirment cette doctrine et cadrent parfaitement avec celles de la Bible.

Le Seigneur révéla au prophète Joseph Smith beaucoup de choses relatives au salut et à l'exaltation de l'homme qui pendant les siècles de ténèbres furent perdues au monde, mais qui sont d'une importance capitale pour tous ceux qui recherchent les bénédictions de la vie éternelle. Parmi ces révélations je cite :

« qui vainquent par la foi et sont scellés par le Saint-Esprit de promesse que le Père répand sur tous ceux qui sont justes et fidèles.

« Ce sont ceux qui sont l'Église du Premier-né.

« Ce sont ceux entre les mains desquels le Père a tout remis.

« Ce sont ceux qui sont prêtres et rois, qui ont reçu de sa plénitude et de sa gloire,

« et sont prêtres du Très-Haut, selon l'ordre de Melchisédek, qui était selon l'ordre d'Hénoc, qui était selon l'ordre du Fils unique.

« C'est pourquoi, comme il est écrit, ils sont dieux, oui, les fils de Dieu.

« C'est pourquoi tout est à eux, que ce soit la vie ou la mort, les choses qui sont présentes ou les choses qui sont à venir, tout est à eux, et ils sont au Christ, et le Christ est à Dieu.

« Et ils vaincront tout » (D&A 76:53-60).

« Et tous ceux qui reçoivent cette prêtrise me reçoivent, dit le Seigneur ;

« car celui qui reçoit mes serviteurs me reçoit ;

« et celui qui me reçoit reçoit mon Père ;

« et celui qui reçoit mon Père, reçoit le royaume de mon Père ; c'est pourquoi tout ce que mon Père a lui sera donné.

« Et cela se fait selon le serment et l'alliance qui appartiennent à la prêtrise » (D&A 84:35-39).

Le Sauveur traversa les épreuves de la mortalité

Nous apprenons par ces Écritures et beaucoup d'autres qui ont été révélées pour notre connaissance, notre obéissance et notre exaltation, que Jésus-Christ a passé par toutes les vicissitudes, toutes les tentations et toutes les épreuves de la vie mortelle exactement comme nous le faisons.

Quand il est né, c'était un bébé impuissant. Il fallut le nourrir et l'enseigner. « Il croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes » (Luc 2:52) tout comme nous devons le faire en gardant les commandements de Dieu. En outre, nous découvrons que les promesses de l'exaltation de devenir cohéritiers avec lui, de devenir fils de Dieu, d’hériter la plénitude au royaume du Père, sera notre récompense, et nous devons devenir semblables à lui. Par conséquent, nous pouvons recevoir de sa plénitude.


06. Le Saint-Esprit et le don du Saint-Esprit

Comment un Esprit peut-il être membre de la Divinité ?

Question : Comment expliquez-vous que le Saint-Esprit, étant un Esprit, soit également membre de la Divinité, puisqu'on nous enseigne que l'esprit sans le corps ne peut recevoir de plénitude de joie ? Le temps viendra-t-il jamais où le Saint-Esprit recevra un corps ?

Réponse :

Le troisième membre de la Divinité s'est vu charger de certains devoirs qui sont essentiels dans le plan de rédemption. Nous, les membres de l'Église, devons vivre de manière à avoir sa compagnie et voir ainsi notre esprit vivifié, notre connaissance accrue et notre salut assuré. Sans cette compagnie, nous ne sommes rien ; notre esprit ne pourrait être éclairé, et notre compréhension de l'Évangile éternel en serait handicapée.

Nous lisons dans la Perle de grand prix (Moïse 1) que le Sauveur fit une oeuvre merveilleuse quand il était esprit. Sur l'ordre de son Père, il créa des mondes manifestement semblables au nôtre dans le but de réaliser l'immortalité et la vie éternelle de l'homme. C'est Jésus qui donna des commandements à Adam quand celui-ci eut été chassé du jardin d'Éden et qui dirigea Énoch et Noé avant le déluge. C'est le Christ qui donna à Abraham son nom et fit avec lui l'alliance que par sa postérité toutes les nations seraient bénies. C'est lui qui appela Moïse à faire sortir Israël d'Égypte et qui écrivit avec son doigt sur les tables de pierre. Il n'eut de corps que quand il naquit à Bethlehem. Si le Christ pouvait faire ces choses en tant qu'esprit, le Saint-Esprit peut exécuter la volonté du Père et du Fils en tant qu'esprit.

On nous enseigne clairement que le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont un seul Dieu, c'est-à-dire une seule Divinité ; que le Saint-Esprit connaît la volonté du Père et du Fils et a la mission d'enseigner ceux qui gardent les alliances qu'ils contractent avec le Seigneur. Nous ne pouvons nous comparer, ni notre destinée, au Saint-Esprit et à la situation qu'il occupe.


La mission du Saint-Esprit

Question : Dans Matthieu 12:31-32, le Sauveur parle de la mission du Saint-Esprit : « C'est pourquoi je vous dis : Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l'esprit ne sera point pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle, ni dans le siècle à venir ». Ceci nous amène à nous demander si le Saint-Esprit est mis à un niveau plus haut que la personne du Christ lui-même et pourtant on dit de Jésus qu'il est le deuxième personnage de la Divinité. Il semble un peu étrange que Jésus ait fait du blasphème contre le Saint-Esprit quelque chose de plus important que le blasphème contre lui-même.

Réponse :

Il est vrai que Jésus est le deuxième personnage de la Divinité, et que tout pouvoir et toute autorité lui ont été donnés dans le ciel et sur la terre (Matthieu 28:18). Le Saint-Esprit est le messager, le Consolateur, que le Sauveur promit d'envoyer à ses disciples lorsqu'il aurait été crucifié. Ce Consolateur, doit, par son influence, être un compagnon constant pour toute personne baptisée et servir les membres de l'Église en leur donnant des révélations et en les guidant, en leur accordant la connaissance de la vérité afin qu'ils marchent dans sa lumière. C'est le Saint-Esprit qui éclaire l'esprit de la personne vraiment baptisée. C'est par lui que vient la révélation privée et que la lumière de la vérité s'installe dans notre coeur. Nous lisons dans les prières de la Sainte-Cène que si nous gardons ces commandements, que si nous prenons sur nous le nom du Christ, que nous nous souvenons toujours de lui et gardons les commandements qu'il nous a donnés, nous pourrons toujours avoir son Esprit avec nous (voir D&A 20:77). Cet Esprit de vérité, a dit le Sauveur, « le monde ne peut » le « recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point » (Jean 14:17) ; mais les vrais disciples du Christ, ceux qui ont été baptisés pour la rémission de leurs péchés et ont reçu l'imposition des mains pour le don du Saint-Esprit de la part d'un serviteur dûment autorisé de Jésus-Christ ont droit à sa compagnie, car « il demeure avec vous, et il sera en vous » (Jean 14:17).

Le monde privé du Saint-Esprit

Le monde est considérablement séduit, car beaucoup d'âmes honnêtes ont le sentiment qu'elles sont guidées par le Saint-Esprit, alors qu'elles ne le sont pas, car le Seigneur a dit que le monde ne peut recevoir ce grand don. Il est vrai que le Seigneur bénit et guide beaucoup de personnes qui ne sont pas membres de l'Église, et si elles recherchent fidèlement la vérité, le Saint-Esprit se manifestera à eux comme il le fit avec Corneille ; en outre, comme Moroni le dit, quelqu'un qui recherche avec ferveur la vérité peut avoir une manifestation du Saint-Esprit mais il n'a pas la promesse que les manifestations continueront. S'il ne fait pas attention à la première manifestation, il est abandonné à lui-même. Le Seigneur donne à tous ceux qui viennent au monde la direction de la lumière du Christ (voir D&A 88:7). Les directives de cet Esprit sont données aux hommes, qu'ils croient ou non. C'est un don gratuit à toute âme.

La question est : Pourquoi le blasphème contre le Saint-Esprit serait-il un plus grand mal que de blasphémer le nom de Dieu ou de Jésus-Christ ? La réponse est : Parce que le Père et le Fils ne sont pas nos compagnons constants. De plus, le Saint-Esprit est un Esprit parlant à l'esprit. Quand un homme reçoit la manifestation du Saint-Esprit, celle-ci laisse sur son âme une impression indélébile, une impression qu'il n'est pas facile de supprimer. C'est l'Esprit parlant à l'esprit, et cela se fait avec une force convaincante. Une manifestation d'un ange, ou même du Fils de Dieu, frapperait l'oeil et l'esprit et finirait par s'estomper, mais les impressions faites par le Saint-Esprit s'enfoncent profondément dans l'âme et sont plus difficiles à effacer. Quand une personne renie la vérité qui lui a été manifestée par le pouvoir du Saint-Esprit et qui a peut-être été répétée maintes et maintes fois, alors elle renie le Christ, se détourne de la vérité et l'expose à l'ignominie (voir Hébreux 6:6) ; il ne peut y avoir de pardon. C’est pourquoi le Sauveur a parlé de manière si insistante de ceux qui se sont tournés contre lui après avoir eu la lumière et l'ont spirituellement recrucifié.


Le Saint-Esprit et la lumière du Christ

Question : Dans Doctrine du Salut, vous semblez faire une nette distinction entre le Saint-Esprit et la lumière du Christ. Chez d'autres auteurs, les deux semblent se confondre. Qu’en est-il ?

Réponse :

Le président Joseph F. Smith a clairement fait la différence entre le Saint-Esprit et sa mission, et la mission de l'Esprit ou lumière du Christ.

Le Saint-Esprit est un personnage d'esprit

Le Saint-Esprit est un personnage d'esprit (voir D&A 130:22) à la ressemblance de Dieu le Père ; en d'autres termes, à la ressemblance du Père et du Fils. Sa mission est d'instruire et d'éclairer l'esprit de ceux qui, par leur fidélité, ont obéi aux commandements du Père et du Fils. Il rend témoignage de la vérité, vivifie l'esprit de ceux qui ont fait alliance et leur révèle les mystères du royaume de Dieu. C'est le messager particulier du Père et du Fils et il exécute leur volonté ; mais il n'est pas envoyé dans le monde.

Si le monde ne peut recevoir ce don, nous devons en conclure que la lumière qui vient aux hommes dans le monde - et cette lumière est venue bien des fois - doit venir d'une autre source.

L'Esprit du Christ (parfois appelé lumière du Christ, esprit de Vérité ou esprit de Jésus-Christ) est un esprit qui est donné à tous les hommes, quels qu'ils soient, quoi qu'ils croient. Le Seigneur a dit à propos de cet esprit :

« Car la parole du Seigneur est vérité, ce qui est vérité est lumière, et ce qui est lumière est Esprit, oui, l'Esprit de Jésus-Christ.

« Et l'Esprit donne la lumière à tout homme qui vient au monde ; et l'Esprit éclaire, partout dans le monde, tout homme qui écoute la voix de l'Esprit.

« Et quiconque écoute la voix de l'Esprit vient à Dieu, oui, au Père. » (D&A 84:45-47)

Moroni parle de la lumière du Christ et dit :

« Car voici, l'Esprit du Christ est donné à tout homme afin qu'il puisse discerner le bien du mal ; c'est pourquoi, je vous montre la façon de juger ; car tout ce qui invite à faire le bien et à persuader de croire au Christ est envoyé par le pouvoir et le don du Christ ; c'est pourquoi vous pouvez savoir avec une connaissance parfaite que c'est de Dieu.

« Et maintenant, mes frères, étant donné que vous connaissez la lumière par laquelle vous pouvez juger, laquelle lumière est la lumière du Christ, veillez à ne pas juger à tort ; car de ce même jugement dont vous jugez, vous serez aussi jugés. » (Moroni 7:16, 18)

On a souvent confondu le Saint-Esprit et l'Esprit du Christ. Il y a des passages qui doivent être jugés uniquement par le contexte, mais il me semble que le Seigneur a expliqué bien clairement la différence entre la mission de chacun d'eux.

L’un est un personnage d'Esprit, le troisième membre de la Divinité. L'autre est un esprit de lumière et de vérité qui remplit l'immensité de l'espace (voir D&A 88:12) et donne la lumière à l'intelligence de l’homme, qu'il croie au Christ ou non. C'est cette deuxième lumière que le Seigneur a menacé d'enlever aux hommes, et non la première, car les hommes n'ont la première que quand ils obéissent aux commandements de l'Évangile.


Le Saint-Esprit était-il sur la terre avant le temps de notre Sauveur ?

Question : Dans notre discussion en classe, on a exprimé la pensée que le Saint-Esprit n'était pas sur la terre avant ni pendant le temps de la vie du ministère du Sauveur. Si c'est la fonction du Saint-Esprit d'enseigner, d'avertir et de rendre témoignage de la mission du Sauveur, d'être reçu après le baptême, et si nous croyons que l'Évangile est le même hier, aujourd'hui et à jamais, comment pouvons-nous expliquer le fait que le Saint-Esprit ne fut sur la terre qu'après la mort de Jésus-Christ ? Ne serait-il pas conforme à la raison de penser que le Saint-Esprit serait sur la terre aussi longtemps que l'Évangile était sur la terre ?

Réponse :

Léhi et Néphi et tous les prophètes avaient le don du Saint-Esprit et c'est par cet Esprit que Néphi reçut des visions. Les prophètes d'autrefois étaient guidés par le Saint-Esprit et quand Adam fut baptisé, il fut enlevé par l'Esprit du Seigneur, et l'Esprit du Seigneur, ou Saint-Esprit, descendit sur lui.

Le Saint-Esprit était présent du temps d'Adam

Nous lisons :

« Et il arriva que lorsque le Seigneur eut parlé avec Adam, notre père, Adam cria vers le Seigneur, et il fut enlevé par l'Esprit du Seigneur, emporté dans l'eau, immergé sous l'eau et sorti de l'eau.

« Et c'est ainsi qu'il fut baptisé, et l'Esprit du Seigneur descendit sur lui, et c'est ainsi qu'il naquit de l'Esprit, et il fut vivifié dans l'homme intérieur. » (Moïse 6:64-65)

« Ce jour-là, le Saint-Esprit, qui rend témoignage du Père et du Fils, descendit sur Adam, disant: Je suis le Fils unique du Père, depuis le commencement, dorénavant et à jamais, afin que de même que tu es tombé, tu puisses être racheté, ainsi que toute l'humanité, tous ceux qui le veulent. » (Moïse 5:9)

Luc écrivit qu'Élisabeth était remplie du Saint-Esprit avant la venue de Jésus-Christ :

« Dès qu'Élisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant tressaillit dans son sein, et elle fut remplie du Saint-Esprit » (Luc 1:41).

Tous les anciens prophètes furent inspirés du Saint-Esprit

Les anciens prophètes n'auraient pas pu parler par prophétie et par révélation sans posséder ce grand don. Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel et en fait tous les prophètes furent inspirés et révélèrent à l'humanité, et plus particulièrement à Israël, les commandements du Seigneur. C'est par ce don que Joseph interpréta les songes du panetier et de l'échanson et que Daniel reçut ses grandes visions concernant Israël et notre temps actuel.

Cette erreur provient du fait que les disciples de Jésus ne reçurent pas le don du Saint-Esprit pendant qu'il était avec eux. La raison en est, du moins, en partie, qu'ils avaient avec eux pour les guider et les enseigner le deuxième membre de la Divinité, Jésus lui-même. Pendant qu'il était là avec eux, ils n'avaient aucune raison d'avoir la compagnie du Saint-Esprit. Avant de les quitter, le Sauveur promit de leur envoyer le Consolateur ou Saint-Esprit.


Les baptêmes néphites et le don du Saint-Esprit

Question : Jésus dit aux Néphites qu'ils baptiseraient de feu et du Saint-Esprit, mais la déclaration semble indiquer que pareil baptême fut effectué sans l'imposition des mains. Le Livre de Mormon dit que Jésus baptisa les Lamanites d'une manière semblable et les administra, mais encore une fois la pratique de l'imposition des mains pour le don du Saint-Esprit n'est pas mentionnée. Nous faisons toujours l'imposition pour le don du Saint-Esprit, et malgré la règle le Sauveur dit à Néphi : « Je vous baptiserai de feu et du Saint-Esprit » (3 Néphi 12:1). Comment expliquer ceci ?

Réponse :

Il est vrai que le Seigneur a donné à Joseph Smith le commandement que ceux qui baptisaient pour la rémission des péchés devaient recevoir le don du Saint-Esprit par l'imposition des mains (voir D&A 49:13-14) et telle est la pratique dans l'Église. Ceci ne prouve toutefois pas que le don du Saint-Esprit ne peut pas être reçu sans l'imposition des mains, bien que nous supposions que c'était là la coutume générale de l'Église dans les temps anciens.

Quand certains disciples furent amenés à Paul à Corinthe, prétendant qu'ils avaient été baptisés, il leur posa la question : « Avez-vous reçu le Saint-Esprit, quand vous avez cru ? » Ils répondirent : « Nous n'avons pas même entendu dire qu'il y eût un Saint-Esprit ». Paul demanda alors : « De quel baptême avez-vous donc été baptisés ? » Ils répondirent : « Du baptême de Jean ». Paul se rendit compte d'après cette réponse qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas et par conséquent il les fit de nouveau baptiser, après quoi il leur imposa les mains et leur conféra le Saint-Esprit (voir Actes 19:2-6). Cependant ceci n'a peut-être pas été la coutume générale au cours des temps.

Quand Jésus était avec ses disciples, il leur promit qu'ils auraient en bénédiction le don du Saint-Esprit quand il les aurait quittés et avant son départ, nous dit la Bible, il « souffla sur eux et leur dit : Recevez le Saint-Esprit » (Jean 20:22). Manifestement ceci était aussi efficace que s'il avait posé les mains sur eux.

En lisant les Écritures, nous découvrons que le Seigneur conféra l'autorité à certains de ses serviteurs choisis et leur donna des pouvoirs exceptionnels sans l'imposition des mains, mais simplement par édit verbal. C'est de cette façon qu'Élie obtint dans la prêtrise les clefs du pouvoir de ressusciter les morts, de guérir les malades, de fermer les cieux pour qu'il ne pleuve que sur sa parole, et pendant plus de trois ans, il n'y eut pas de pluie, et en outre, il eut le pouvoir de faire descendre le feu du ciel pour détruire les ennemis de l'Église.

Le Seigneur donna une autorité semblable à Néphi, fils d'Hélaman, qui avait de même l'autorité de fermer les cieux et d'accomplir d'autres œuvres puissantes, simplement par sa foi et les commandements du Seigneur (voir Hélaman 10:7). Ce merveilleux pouvoir n'a été conféré qu'à un petit nombre des serviteurs du Seigneur.

Il est permis de croire que le Seigneur peut conférer le don du Saint-Esprit par d'autres moyens que par l'imposition des mains si l'occasion le demande. Bien qu'il soit d’usage de faire l'imposition des mains, il est de nombreux incidents apportés dans les Écritures où l'autorité divine a été conférée par décret divin aux prophètes.

Les Néphites avaient l'autorité d'officier

Néphi et ses compagnons de service avaient certainement été baptisés et confirmés, sinon ils n'auraient pas pu travailler dans l'autorité de la prêtrise, et ils n'auraient pas pu accomplir les miracles qui avaient été accomplis. Le baptême est l'entrée dans l'Église aussi bien qu'il est pour la rémission des péchés. Par conséquent, dans l'ordre nouveau, Jésus commanda à Néphi d'être baptisé, lui et les autres frères des Douze. Après ceci, le peuple tout entier fut baptisé. Le don du Saint-Esprit suivrait tout naturellement, sauf dans le cas de ceux qui avaient déjà été baptisés et confirmés.

Nous pouvons être certains que Jésus ne négligea aucune des ordonnances qui étaient nécessaires quand il visita les enfants de Léhi après sa résurrection.


07. L'existence prémortelle

La connaissance dans la vie prémortelle

Question : Il y a tant de millions de personnes qui viennent dans ce monde dans des circonstances malheureuses et où la possibilité d'entendre le plan de salut est extrêmement improbable. Quelle connaissance de la condition mortelle et des conditions de notre salut avions-nous dans la vie prémortelle ? Le plan de l'Évangile a-t-il été révélé à tous dans la vie prémortelle et ont-ils clairement compris que ce monde serait un lieu d'épreuves, de récompenses et de châtiments en fonction de notre conduite ici. Ou bien cette connaissance ne fut-elle donnée qu'à un petit nombre ?

Réponse :

Très peu de choses ont été révélées sur la vie prémortelle et le souvenir de tout ce qui s'est produit nous a été enlevé quand nous sommes venus dans ce monde. Il y a cependant suffisamment de révélations sur la vie pémortelle pour montrer que le plan de salut a été révélé à tous. Sinon comment pourrait-il se produire une rébellion qui détournerait le tiers des esprits du ciel ? Il est vrai que les Écritures d'autrefois nous parviennent en présentant une connaissance floue de l’existence prémortelle. Ceci provient du fait, révélé à Néphi, que beaucoup de vérités parmi les plus claires et les plus précieuses ont été éliminées par le pouvoir de l’adversaire sur l'âme des hommes. Il y a toutefois plusieurs passages dans la Bible qui révèlent la vie prémortelle (voir Genèse 2:1 ; 4:5 ; Ecclésiaste 12:7 ; Jérémie 1:4-5 ; Jean 9:1-3 ; Jude 6 et Apocalypse 12:7-9).

Éclairage apporté par la Perle de grand prix

Dans la Perle de grand prix, de nombreux passages obscurs qui se trouvent dans la Bible sont clarifiés (voir Moïse 3:4-5).

Nous citons ces passages pour montrer qu'il y a eu une existence prémortelle et que les esprits des hommes s'y trouvaient. Quand le plan de salut fut présenté, il fut indubitablement présenté à tout le monde, et non pas à un petit nombre d'élus. Pour bien comprendre ces événements, nous devons nous reposer sur la révélation moderne dans laquelle la connaissance est restituée. Dans le Livre de Moïse, nous lisons :

« Et moi, le Seigneur Dieu, je parlai à Moïse, disant : Ce Satan que tu as commandé au nom de mon Fils unique, est celui-là même qui était dès le commencement, et il vint devant moi, disant : Me voici, envoie-moi, je serai ton fils et je rachèterai toute l'humanité, de sorte que pas une seule âme ne sera perdue, et je le ferai certainement; c'est pourquoi donne-moi ton honneur.

« Mais voici, mon Fils bien-aimé, qui était mon Bien-aimé et mon Élu depuis le commencement, me dit : Père, que ta volonté soit faite, et que la gloire t'appartienne à jamais.

« C'est pourquoi, parce que Satan se rebellait contre moi, qu'il cherchait à détruire le libre arbitre de l'homme, que moi, le Seigneur Dieu, je lui avais donné, et aussi parce qu'il voulait que je lui donne mon pouvoir, par le pouvoir de mon Fils unique je le fis précipiter ;

« et il devint Satan, oui, le diable, le père de tous les mensonges, pour tromper et pour aveugler les hommes et pour les mener captifs à sa volonté, oui, tous ceux qui ne voudraient pas écouter ma voix. » (Moïse 4:1-4)

Le même récit fut révélé à Abraham (voir Abraham 3:24-28).

Nous apprenons que notre Père convoqua un conseil et que le plan de salut fut présenté à tous. Lucifer se rebella et détourna le tiers des esprits et ils furent chassés avec lui. Ce n'est pas la faute de notre Père céleste qu'il y a dans le monde entier des millions de personnes qui sont nées sans la lumière de l'Évangile. Tout au début, le commandement fut donné à Adam d'enseigner à ses enfants le plan de salut. Ce qu'Adam fit (voir Moïse 5:12-13).

Le plan de salut présenté à tous les esprits

Il fallait que tous se vissent présenter le plan de salut dans cette existence d'esprit, sinon il n'aurait pas pu y avoir de révolte contre le plan et si tous n'avaient pas eu l’occasion de l'accepter ou de le rejeter, il n'aurait pas pu y avoir de châtiment pour la rébellion.

Ce n'est pas parce que notre Père veut que les hommes naissent dans des pays où l'Évangile est absent qu'ils y naissent. Les esprits sont venus dans ce monde dans le but de recevoir un corps de chair et d'os, des tabernacles pour leur esprit éternel. C'est à cause de la rébellion de l'homme que la lumière de la vérité n'est pas universelle. Il y a toutefois dans le plan de l'Évangile une grande bénédiction qui montre la justice et la miséricorde de notre Père éternel. C'est la promesse que l'Évangile doit être enseigné à toutes les âmes (voir D&A 1:2-3).

Le plan a donc été préparé au début pour que l'Évangile soit porté aux morts qui sont décédés sans le connaître.


Le Sauveur et Adam dans l’existence prémortelle

Question : Nous savons d'après les Écritures qu'Adam et le Sauveur étaient dans la préexistence exactement comme nous l'étions et qu'Adam n'avait qu'un corps spirituel avant que Dieu n'organisât un corps pour lui et que le Sauveur n'avait qu'un corps spirituel avant de naître d'une mère mortelle. Mais des gens disent que Brigham Young affirma qu'Adam a été amené d'une autre planète avec un corps mortel et que le Sauveur est venu avec un corps ressuscité parce qu'il a dit qu'il avait le pouvoir de donner sa vie et le pouvoir de la reprendre, et étant donné que le Sauveur dit qu'il avait aidé à créer d'autres mondes, qu'il devait être un être ressuscité pour organiser une terre. Le Sauveur et Adam existaient-ils sur une autre planète comme êtres mortels avant de venir sur cette terre ?

Réponse :

Nous allons tout d'abord traiter de la question d'Adam. Adam était parmi les intelligences dont le Seigneur parla à Abraham, qui furent désignées pour être gouverneurs sur cette terre. Il était Michel, prince et fils de Dieu, choisi pour venir sur cette terre et se tenir à la tête de sa postérité, détenant les « clefs du salut, sous les ordres et la direction du Saint, qui est sans commencement de jours ni fin de vie » (D&A 78:16). Ce Saint, c'est Jésus-Christ. Sur la terre, Michel s'appelait Adam. Dans l'existence précédente, c'était un esprit comme les autres enfants de notre Père. Dans la Genèse (1:26 ; 2:7), on nous dit qu'Adam obtint son corps de la poussière de la terre, et le fait qu'il n'était pas assujetti à la mort découle du commandement que le Seigneur lui donna, que s'il transgressait le commandement divin et mangeait du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, il mourrait (voir Genèse 2:17). Dans le Livre de Mormon (2 Néphi 2:22), on nous dit nettement qu'Adam aurait vécu éternellement dans le jardin s'il n'avait pas pris du fruit défendu. Adam n'était donc en aucun sens mortel avant sa transgression. Son esprit immortel est venu d'un autre monde, c'est vrai, tout comme c'est vrai pour chacun de nous, car nous avons tous vécu dans l'existence spirituelle avant de venir dans ce monde obtenir un corps qui a hérité de la mortalité à cause de la chute d'Adam.

On nous dit aussi dans les Écritures qu'avant de transgresser, Adam et Ève étaient sans enfants et que la chute était essentielle pour peupler la terre de leur descendance (voir Moïse 5:11).

Le Christ a créé les mondes

En ce qui concerne Jésus-Christ, il suffit de dire que nous savons qu'il fut sous la direction et le commandement de son Père, le Créateur de ce monde et de beaucoup d'autres mondes.

Nous trouvons ce qui suit dans les Doctrine et Alliances :

« Ainsi dit le Seigneur, votre Dieu, oui, Jésus-Christ, le grand JE SUIS, l'Alpha et l'Oméga, le commencement et la fin, celui-là même qui contempla la vaste étendue de l'éternité et toutes les armées séraphiques du ciel avant que le monde ne fût fait,

« celui-là même qui connaît toutes les choses, car toutes les choses sont présentes devant mes yeux ;

« Je suis celui-là même qui parla, et le monde fut fait, et tout vint par moi. » (D&A 38:1-3)

La création accomplie pendant que le Sauveur était un esprit

Ces grandes oeuvres et cette merveilleuse expérience se produisirent toutes avant que notre Sauveur n'eût un corps physique. Il accomplit cette oeuvre quand il était esprit. C'est une idée erronée et non fondée sur la vérité que de penser que Jésus devait être vêtu d'un corps de chair et d'os pour pouvoir accomplir une oeuvre quelconque.

Quand le Seigneur apparut au frère de Jared, il lui montra son corps. C'était le corps de son esprit et il avait la forme exacte qu'aurait son tabernacle quand il parcourrait les rues et les routes de Palestine (voir Éther 3). Le seul corps physique de chair et d'os qu'il a jamais eu a été le corps né de Marie dans le village de Bethlehem qui, dans sa résurrection, devint inséparablement lié à son corps physique.


Les intelligences et la vie éternelle

Question : On nous enseigne dans l'Église qu'il y avait une vie avant la mortalité et qu'il y aura une vie dans l'au-delà. Et qu'avant d'être des esprits, nous étions des « intelligences ». Paul s’adressant aux Grecs déclara que nous sommes de la race de Dieu (voir Actes 17:29) et que nous ne devrions pas considérer la Divinité comme de l'or, de l'argent ou de la pierre gravée par l'art de l'homme. On nous dit aussi que les « intelligences » ont toujours existé et ne peuvent être ni créées ni détruites. Il est écrit aussi, dans la Perle de grand prix, dans le Livre de Moïse, que Dieu créa les animaux et toute la vie ici-bas pour le profit de l'homme, et seulement pour cette vie. Si les « intelligences » n'ont été ni faites ni créées, et par conséquent ne peuvent être détruites, pourquoi les animaux n'ont été créés que pour cette vie ? La différence entre l'homme et les animaux n'est-elle pas une affaire de degré d'intelligence, tout comme la différence entre l'homme et Dieu en est une ? Pourquoi donc les animaux ne devraient-ils être que pour cette vie ?

Réponse :

Examinons tout d'abord la question des intelligences. Il y a beaucoup de choses que le Seigneur, dans un but sage, n'a pas révéré à l'homme mortel, manifestement parce que dans la mortalité l'homme est incapable de les comprendre. Dans The Progress of Man, de Joseph F. Smith, page 11, on lit : « Certains de nos auteurs se sont efforcés d'expliquer ce qu'est une intelligence, mais il est futile de le faire, car nous n'avons jamais reçu aucune information sur ce sujet au-delà de ce que le Seigneur a fragmentairement révélé. Nous savons toutefois qu'il y a quelque chose appelé intelligence qui a toujours existé. C'est la partie réellement éternelle de l'homme, qui n'a été ni créée ni faite. Cette intelligence combinée à l'esprit constitue une entité spirituelle ou individu ».

Tout ce qui est vivant a droit à une résurrection

Si on lit soigneusement le premier chapitre de la Genèse et le troisième chapitre de Moïse dans la Perle de grand prix, on verra que les animaux ont tous été créés et placés sur la terre avant la venue d'Adam et Ève. En fait la terre tout entière et toute la création qui s'y trouvait ont été préparées pour Adam et Ève avant la chute d'Adam. Dans ces conditions, la terre et tout ce qui s'y trouvait n'étaient pas soumis à la mort avant la chute d'Adam. Quand Adam et Ève prirent du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, le même jugement fut placé sur la terre et tout ce qui s'y trouvait. Par conséquent, toute chose vivante, y compris la terre elle-même, participa au même état de mortalité. Par conséquent, tout être vivant, y compris la terre elle-même, a droit à la mort et à la résurrection. Il n'y a rien dans le Livre de Moïse qui indique d'une manière quelconque un état prouvant le contraire.

Étant donné que toutes les créatures, les plantes et les arbres de la terre furent créés spirituellement, nous découvrons que ce n'est pas seulement l'homme qui a droit à la résurrection mais également tout autre être vivant qui a souffert la chute par la transgression d'Adam.

À la section 29, versets 22-26 des Doctrine et Alliances, nous trouvons ce qui suit:

« De plus, en vérité, en vérité, je vous dis que lorsque les mille ans seront terminés, et que les hommes recommenceront à renier leur Dieu, alors je n'épargnerai plus la terre que pour un peu de temps.

« Et la fin viendra, le ciel et la terre seront consumés et passeront, et il y aura un nouveau ciel et une nouvelle terre.

« Car tout ce qui est ancien passera et tout deviendra nouveau, le ciel et la terre et toute leur plénitude, les hommes et les bêtes, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer.

« Et ni un cheveu, ni un fétu de paille ne seront perdus, car c'est l'œuvre de ma main.

« Mais voici, en vérité, je vous le dis, avant que la terre ne passe, Michel, mon archange, sonnera de la trompette ; et alors tous les morts se réveilleront, car leurs tombes seront ouvertes, et ils sortiront, oui, tous. » (D&A 29:22-26)

Nous apprenons ainsi que cette terre mortelle, comme tout ce qui se trouve à sa surface, est en cours de vieillissement, et finira par mourir, pour ensuite être purifié et faire partie du monde céleste. Ce qui signifie que tout sera rendu à la vie pour ne plus jamais mourir. Cela ne veut toutefois pas dire que tout ce qui a été sur cette terre dans la mortalité sera désigné pour rester sur cette terre quand elle sera purifiée et qu'elle aura reçu la gloire céleste et sera devenue une demeure digne des êtres célestes, humains, animaux et plantes selon le décret divin.


Y avait-il des difformités physiques dans la préexistence ?

Question : Ceux qui viennent dans ce monde avec un défaut mental ou physique sont-ils punis pour des actes accomplis par eux dans le monde des esprits ?

Réponse :

Ceci n’est pas vrai et n'a aucune justification. Le Seigneur a révélé ce qui suit au prophète Joseph Smith :

« L'esprit de tout homme était innocent au commencement ; et Dieu ayant racheté l'homme de la chute, les hommes redevinrent, dans leur prime enfance, innocents devant Dieu.

« Et le Malin vient enlever aux enfants des hommes la lumière et la vérité par la désobéissance et à cause de la tradition de leurs pères. » (D&A 93:38-39)

Nous devons en toute raison conclure qu'un défaut physique à la naissance est dû à un accident ou à une autre cause imputable à la condition mortelle et non à un défaut ou châtiment dans l’existence prémortelle. Quand les disciples vinrent trouver le Sauveur et l'interrogèrent pour savoir si un aveugle de naissance avait péché pour que cette infirmité lui soit imposée, il leur assura que tel n'était pas le cas (voir Jean 9:1-3). Nous avons des raisons de croire que tout esprit qui vient dans ce monde était sain et libre de ces défauts dans l’existence prémortelle.

Nous sommes sujets à toutes les vicissitudes qui accompagnent l'existence temporelle, la maladie et les défauts physiques aussi bien que la santé, mais ces choses n'existeront pas dans le monde des esprits ni dans le royaume de Dieu après la résurrection. Le Seigneur l'a dit bien clairement.


08. La chute d’Adam et Ève

La Chute était-elle inévitable ?

Question : La Chute était-elle inévitable et nécessaire au genre humain ? En donnant à Adam des commandements contradictoires, Dieu ne l’a-t-il pas dépouillé de son libre arbitre ? S’il a créé une situation dans laquelle deux commandements se contredisent, alors Adam n'était libre de choisir qu'entre deux désobéissances. Est-ce juste alors qu’il se soit trouvé maudit et chassé pour avoir fait cette chose même que le Seigneur voulait qu’il fasse ?

Réponse :

Vous avez décrit une situation qui ne cadre pas avec les faits. Remontons en arrière et présentons l'histoire depuis le commencement.

On nous enseigne que nous sommes tous enfants de Dieu ; il est notre Père éternel. Nous entendons par là qu'il est le Père de notre esprit et que Jésus-Christ est notre Frère aîné, le premier-né de Dieu dans l'esprit et le Fils unique de Dieu dans la chair. Pendant une période de temps indéterminée, nous sommes demeurés dans la présence de notre Père et là nous avons marché par la vue. Nous l'avons vu comme un être glorieux avec un corps qui brillait d'un éclat semblable au soleil. Il avait un corps de chair et d'os, un tabernacle pour son esprit. Nous n'étions que des esprits, de même que Jésus. En tant qu'esprits, demeurant dans ce premier état, il nous était impossible d'obtenir une plénitude de joie. Nous ne pouvions pas avancer pour recevoir les bénédictions que notre Père avait en réserve pour ses enfants dans cet état. Notre Père voulait que nous ayons les possibilités d'un deuxième état où nous recevrions un corps de chair et d'os comme tabernacle de notre esprit.

Ce n'était pas tout. Il fallait aussi que nous passions par la mortalité où il nous serait demandé de marcher par la foi et où nous serions exclus de la présence de notre Père.

Notre deuxième état

Ce deuxième état consistait à vivre une expérience que nous ne pourrions vivre d'aucune autre manière qu’en étant assujettis à toutes les vicissitudes qu'apporterait la vie mortelle. En d'autres termes, notre exaltation éternelle nécessitait une période de mortalité où nous serions assujettis à la douleur, à la souffrance, à la tentation, et où nous pourrions recevoir les plaisirs et les joies de cette vie mortelle. Nous devions être mis à l'épreuve, tout comme l'or est purifié dans le creuset. Le résultat de notre obéissance aux commandements de notre Père serait le droit de rentrer en sa présence pour devenir ses fils et ses filles éternels, revêtus de pouvoir et de gloire, jusqu'à une plénitude et être semblables à lui.

Nous n'en comprenons peut-être pas toutes les raisons, mais nous avons néanmoins la connaissance que cette période d'épreuves, de tentations, de maladies, de tribulations ainsi que de tout ce que cette vie offrir de bon, est un état probatoire pour nous préparer pour la vie éternelle. Le Seigneur ne nous a pas envoyés ici pour errer sans but, dans l’ignorance de ses desseins. Depuis le début même, il a envoyé des serviteurs - des anges venus de sa présence – enseigner à Adam et à sa postérité le plan de la vie éternelle et la façon dont on peut l'obtenir. Nous n'avons jamais été sans direction spirituelle ni sans les enseignements constants de ceux qui avaient contact avec les cieux pour nous révéler la volonté de notre Père. Ce n'est que par la rébellion et le rejet des enseignements et commandements révélés par notre Père et ses serviteurs que les hommes ont été vaincus par le mal.

Adam et Ève avaient une mission spécifique

Vous lisez dans la Perle de grand prix (livre de Moïse) qu'Adam et Ève furent choisis avant, ou dans leur premier état, pour venir ici inaugurer le genre humain. Adam et Ève sont venus recevoir leur corps dans un état où il n'y avait pas de mort. Ils auraient pu vivre éternellement dans le jardin d'Éden où ils étaient avant la Chute. C'est ce qui est écrit.

« Et maintenant, voici, si Adam n'avait pas transgressé, il ne serait pas tombé, mais il serait resté dans le jardin d'Éden. Et toutes les choses qui avaient été créées auraient dû rester exactement dans l'état dans lequel elles étaient après avoir été créées; et elles auraient dû rester à jamais et ne pas avoir de fin. » (2 Néphi 2:22)

Le Père n'a jamais à aucun moment mis le moindre obstacle sur leur chemin pour qu'ils restent éternellement dans cet état, mais dans un but sage ils n'ont pas pu garder le premier grand commandement pendant qu'ils étaient dans le jardin d'Éden. Léhi l'a bien dit. Il est vrai que la Chute était dans le plan de salut et qu'il fallait qu'ils tombassent, mais le Seigneur ne les obligea pas ni ne les persuada en aucune manière de manger du fruit. Adam et Ève avaient leur libre arbitre. Toutefois, le commandement que le Seigneur leur donna à propos du fruit diffère de tous les autres commandements jamais donnés. Le Seigneur leur dit qu'ils pouvaient manger du fruit de tous les arbres du jardin sauf du fruit de l'arbre de la « connaissance du bien et du mal » et leur dit que s'ils mangeaient de ce fruit, ils mourraient. Mais il dit : « Tu peux choisir par toi-même, car cela t'est donné » (Moïse 3:17).

La chute d'Adam n'était pas un péché

Il peut nous paraître très cruel, à nous qui n'en comprenons pas toutes les circonstances, de savoir que la Chute nous a valu ces terribles conséquences et a nécessité qu'une expiation infinie soit réalisée pour réparer la loi enfreinte. Adam et Ève ne vinrent pas ici dans un état mortel. Ils devaient venir comme ils sont venus et ensuite transgresser la loi. La transgression de cette loi, contrairement aux idées de beaucoup de personnes, n'était pas un péché. Ce n'était pas plus un péché que la transgression commise en laboratoire par un chimiste combinant deux substances et en créant une autre entièrement différente des deux premières. Ce n'était pas un péché que de produire la mortalité, un état qui était essentiel au bien-être éternel de l'homme. La Chute changea la nature d'Adam et Ève pour les adapter à l'état dans lequel nous sommes maintenant. Après la venue d'un ange portant le plan de salut, informant Adam et Ève de la rédemption qui devait être réalisée par Jésus-Christ, Ève se réjouit et dit :

« Sans notre transgression, nous n'aurions jamais eu de postérité et nous n'aurions jamais connu le bien et le mal, la joie de notre rédemption et la vie éternelle que Dieu donne à tous ceux qui obéissent » (Moïse 5:11).

Tout ceci s'était produit à cause de la Chute. Oui, c'était inévitable ; il fallait qu'il en fût ainsi. S'il y avait eu une autre manière, nous sommes d'accord, vous et moi, que notre Père éternel l'aurait choisie. Dieu n'est pas l'auteur de la mort ni du péché.

Nous ne devons jamais nous permettre de dire que le Seigneur a fait quelque chose d'erroné ou qui aurait pu être évité, ou qu'il y avait une façon meilleure. Nous sommes des mortels très faibles. Notre expérience est très limitée et nous ne devons pas nous dresser et dire que le Seigneur est injuste ou qu'il a commis une erreur.

Le plan préparé avant la fondation du monde

Souvenez-vous que Jésus fut choisi pour remplir sa mission longtemps avant que la terre ne fût formée. Dans le grand conseil, il se porta volontaire pour venir sur la terre accomplir le grand sacrifice qui nous rachèterait de la mort et qui, à condition que nous nous repentions et acceptions fidèlement le plan de l'Évangile, nous rachèterait aussi de nos péchés individuels.

Pour beaucoup de personnes le plan de Lucifer paraissait bien meilleur. Il se proposait de sauver tous les esprits sans exception. Ceci doit avoir un attrait pour ceux qui ignorent le plan de salut. Lucifer faisait une promesse qu'il ne pouvait pas tenir, un salut qui n'avait pas de valeur, car il aurait forcé tous les esprits à obéir, chacun étant privé de son libre arbitre, un des plus grands dons de Dieu.

Si nous n'avions pas le droit de choisir par nous-mêmes, il ne pourrait pas y avoir de salut. Par conséquent, la mortalité était essentielle à cette deuxième épreuve. La mortalité ne pouvait venir d’aucune autre manière que par le changement de la vie prémortelle.

Nécessité d'une expiation infinie

Nous aurions été faits prisonniers par Satan et notre corps serait retourné à la poussière pour y demeurer éternellement (2 Néphi 9:6-13). Il fallait donc que vienne quelqu'un qui n'était pas sujet à la mort et qui était maître de la mort, et cependant avait le pouvoir de mourir, de verser son sang sur la croix et d'ouvrir ainsi les tombes et ressusciter toutes les âmes qui aient jamais vécu ou qui vivront un jour sur la terre. Il fallait qu'un Être infini comme celui-là rachetât du péché toutes les âmes qui accepteront la mission de Jésus-Christ et garderont ses commandements.


09. L’expiation de Jésus-Christ

Pourquoi fallait-il que le Christ verse son sang ?

Question : Pourquoi fallait-il que le Christ versât son sang dans l'Expiation pour nous relever de la responsabilité de la Chute ?

Réponse :

La raison pour laquelle le sang du Christ devait être versé est qu'Adam était dépourvu de sang avant la chute. Le Sang entra dans son corps après. Il fallait donc que le sang qui vint par la chute fût versé dans l'expiation.

« Car l'âme de la chair est dans le sang. Je vous l'ai donné sur l'autel, afin qu'il servit d'expiation pour vos âmes, car c'est par l'âme que le sang fait l'expiation » (Lévitique 17:11 ; lire les versets 10 à 14 et Genèse 9 pour d'autres réponses à la question).


La dette que nous avons

Question : Il semble qu'il y ait des malentendus dans le monde quant à la nature de l'expiation de Jésus-Christ et notre dette vis-à-vis de lui pour la résurrection qu'il nous a assurée. Voudriez-vous, s'il vous plaît expliquer le point de vue de l'Église à ce sujet ?

Réponse :

Un des discours les plus instructifs jamais prononcés en ce qui concerne l'expiation se trouve au neuvième chapitre de 2 Néphi dans le Livre de Mormon. Ce sont les instructions données par Jacob, frère de Néphi. Quiconque recherche le salut devrait le lire soigneusement. On nous a enseigné que le plus grand don de Dieu est la vie éternelle. La vie éternelle vient de l'obéissance à tous les commandements et à toutes les alliances que notre Père céleste a donnés à l'homme.

La bénédiction de l'immortalité et de la vie éternelle

La plus grande dette que nous ayons, nous l'avons vis-à-vis de notre Rédempteur, Jésus-Christ, pour les grandes bénédictions de l'immortalité et de la vie éternelle. L'immortalité est le don accordé à toute âme, car le décret est sorti du trône de Dieu que la résurrection doit être aussi universelle que la Chute. C'est Adam qui introduisit la mort dans le monde et aucun membre de sa famille n'est tenu pour responsable de la mort et par conséquent recevra la résurrection. C'est par l'amour et la miséricorde du Fils de Dieu pour l'humanité que cette rédemption est faite. Ses souffrances extrêmes et sa mort cruelle sur la croix ont réalisé l'expiation de la transgression d'Adam et rachètent du tombeau tout être vivant qui a subi la chute, y compris ses ennemis acharnés qui s'écrièrent contre lui : « Qu'il soit crucifié ! » (Matthieu 27:22). Oui, eux aussi sont bénéficiaires de l'Expiation et recevront la résurrection bien qu'ils aient eux aussi à souffrir pour leurs terribles péchés.

Réfléchissons à quelques-unes des grandes vérités exprimées dans le message de Jacob qui fut écrit, non seulement pour son propre peuple, mais aussi pour le profit du monde entier.

« Car comme la mort est passée sur tous les hommes, pour accomplir le plan miséricordieux du grand Créateur, il doit nécessairement y avoir un pouvoir de résurrection, et la résurrection doit nécessairement être donnée à l'homme en raison de la chute ; et la chute s'est produite en raison de la transgression, et parce que l'homme est devenu déchu, il a été retranché de la présence du Seigneur.

« C'est pourquoi, il doit nécessairement y avoir une expiation infinie : si ce n'était pas une expiation infinie, cette corruption ne pourrait pas revêtir l'incorruptibilité. C'est pourquoi, le premier jugement qui est tombé sur l'homme aurait nécessairement dû rester pour une durée sans fin. Et s'il en avait été ainsi, cette chair aurait dû se coucher pour pourrir et se désagréger, et retourner à la terre, sa mère, pour ne plus se relever » (2 Néphi 9:6-7).

La mort est un plan miséricordieux

Beaucoup de mortels ne croient pas que la mort soit un « plan miséricordieux ». On croit généralement qu'Adam a commis un péché terrible en prenant du fruit défendu. Les commentateurs ont écrit que cet acte a été la « chute honteuse de l'homme », comme si en prenant du fruit Adam et Ève avaient introduit dans le monde un état de misère et de mort qui aurait pu être évité, et comme si Adam et sa postérité auraient pu vivre dans la paix, l'amour et le contentement, à l'abri de la mort s'il n'avait pas transgressé. Notre mère Ève s'entendit révéler le véritable but de la Chute et elle dit :

« Sans notre transgression, nous n'aurions jamais eu de postérité et nous n'aurions jamais connu le bien et le mal, la joie de notre rédemption et la vie éternelle que Dieu donne à tous ceux qui obéissent » (Moïse 5:11).

La chute était une partie nécessaire du plan de salut

Il est certain que nul ne souhaite demeurer dans la mortalité quand il devient vieux et impotent. La mort nous est donnée à tous comme une chose miséricordieuse et non terrible, surtout à la personne qui meurt avec l'assurance d'une résurrection dans la justice.

Léhi, le père de Jacob, nous informe que « Adam tomba pour que les hommes fussent, et les hommes sont pour avoir la joie » (2 Néphi 2:25).

La chute apporta la possibilité de l'existence mortelle

La chute d'Adam et d'Ève offrit au genre humain la possibilité de venir dans l'existence mortelle qu'il n'aurait pas reçu autrement. Ainsi, la possibilité de vivre toutes les expériences de la mortalité aurait été perdue pour nous si ce plan divin n'avait pas été adopté.

Nous ne devons pas penser que la mort du corps est la fin de l'homme et que quand nous mourons le corps retourne à la terre pour ne plus se relever. Jacob a montré quelles auraient été les conséquences si la mort physique avait été la fin du corps mortel, et comment le Père a préparé le chemin de la rédemption de l'homme par l'expiation de Jésus-Christ. Cette rédemption était le plan adopté avant la fondation de la terre.

« Oh! la sagesse de Dieu, sa miséricorde et sa grâce! Car voici, si la chair ne se relevait plus, notre esprit serait soumis à cet ange qui tomba de la présence du Dieu éternel et devint le diable, pour ne plus se relever.

« Et notre esprit serait devenu semblable à lui, et nous serions devenus des démons, anges d'un démon, pour être exclus de la présence de notre Dieu et rester avec le père des mensonges dans la misère comme lui ; oui, de cet être qui a séduit nos premiers parents, qui se transforme presque en un ange de lumière et incite les enfants des hommes aux combinaisons secrètes de meurtre et à toutes sortes d'œuvres secrètes de ténèbres.

« Oh ! comme elle est grande, la bonté de notre Dieu qui prépare une voie pour que nous échappions à l'étreinte de ce monstre affreux, oui, ce monstre, la mort et l'enfer, que j'appelle la mort du corps, et aussi la mort de l'esprit.

« Et à cause du moyen de délivrance de notre Dieu, le Saint d'Israël, cette mort, dont j'ai parlé, qui est la mort temporelle, livrera ses morts ; laquelle mort est la tombe.

« Et cette mort dont j'ai parlé, qui est la mort spirituelle, livrera ses morts ; laquelle mort spirituelle est l'enfer ; c'est pourquoi, la mort et l'enfer vont livrer leurs morts, et l'enfer va livrer ses esprits captifs, et la tombe va livrer ses corps captifs, et le corps et l'esprit des hommes seront rendus l'un à l'autre ; et c'est par le pouvoir de la résurrection du Saint d'Israël » (2 Néphi 9:8-12).

Le but de l'existence mortelle

Quel destin pourrait être plus terrible que de voir le corps éternellement détruit et l'esprit laissé tel qu'il était avant la vie mortelle ? Qu'aurait-on acquis ? Et cependant, il y en a beaucoup qui se sont écartés des enseignements du Sauveur et qui nient la résurrection. Le but principal de notre existence mortelle est d'obtenir un tabernacle de chair et d'os pour notre esprit afin de progresser après la résurrection vers la plénitude des bénédictions que le Seigneur a promises à ceux qui sont fidèles. On leur a promis qu'ils deviendront fils et filles de Dieu (voir Éther 3:14), cohéritiers de Jésus-Christ (voir Romain 8:17), et s'ils ont été fidèles aux commandements et aux alliances que le Seigneur nous a donnés, d'être rois et prêtres, reines et prêtresses, possédant la plénitude des bénédictions du royaume céleste (voir D&A 76:56).

Cette grande promesse a été faite aux esprits des hommes avant que les fondations de la terre ne soient posées. Le Seigneur a renouvelé la promesse qu'il nous a faite si nous supportons patiemment les maux de la chair et recevons les bénédictions et traversons fidèlement les épreuves et les tribulations jusqu'à la fin.

Le Christ a racheté toutes les âmes

Est-il possible d'imaginer un sort qui serait aussi terrible que de se voir refuser la résurrection, notre esprit devenant soumis à Satan ? Comme toute âme devrait être reconnaissante envers notre Rédempteur en pensant que Jésus a tant aimé le monde qu'il a été disposé à souffrir et à racheter toutes les âmes de la mort et à nous donner la résurrection des morts. Assurément, tous les membres de l'Église de Jésus-Christ devraient être disposés à montrer leur reconnaissance en obéissant aux commandements du Sauveur.

Aucun mortel ne peut prendre pleinement conscience du prix qu'il a payé

Aucun mortel n'aurait pu supporter l'angoisse et les souffrances d'un tel sacrifice. C'était un sacrifice qu'un Dieu devait supporter. C'est un prix insignifiant que l'on nous demande de payer, et nous devons être disposés à le payer dans l'esprit de reconnaissance, d'amour et d'obéissance à tous les commandements divins. De même qu'il nous aime, de même nous devons l'aimer, montrant notre profonde reconnaissance dans l'obéissance et l'humble prière.


Quels sont ceux dont les péchés sont remis par l'Expiation ?

Question : Le Sauveur, en vertu de son expiation, a-t-il payé ou non pour les péchés de toute la famille humaine d'Adam, ou a-t-il souffert seulement pour les péchés d'Adam et de ceux qui obéissent à l'Évangile. Le sacrifice du Sauveur a-t-il purifié tous les mortels de leurs transgressions ou non ?

Réponse :

Le Rédempteur a offert la paix et le repos dans le royaume de son Père à tous ceux qui veulent se repentir, accepter les ordonnances et les enseignements de son Évangile. Il a dit clairement que ceux qui rejettent le plan de salut ne sont pas purifiés de leurs péchés.

La supplique constante de notre Rédempteur

Voici la supplique constante de notre Rédempteur :

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes » (Matthieu 11:28-29).

L'expiation du Sauveur a réalisé deux choses merveilleuses : premièrement elle a ramené tous les êtres vivants de la vie mortelle à l’immortalité, c'est-à-dire qu'elle donne à toute créature mortelle la résurrection et le pouvoir éternel sur la mort ; deuxièmement, la rémission des péchés.

Malgré ce rétablissement universel, les habitants de la terre seront récompensés selon leurs oeuvres. Certains recevront l'exaltation dans le royaume de Dieu pour devenir eux-mêmes des dieux (voir D&A 76:58) et avoir les bénédictions de l'accroissement éternel. D'autres seront affectés au royaume terrestre et demeureront séparés et seuls à jamais, et d'autres encore seront rejetés dans les « ténèbres du dehors où il y a des pleurs, des lamentations et des grincements de dents » (D&A 101:91).

Une question très sérieuse

Il y a une question très sérieuse qui se pose pour beaucoup de personnes qui s'efforcent de comprendre la grande souffrance et le grand sacrifice du Fils de Dieu quant au point de savoir si les membres de l'Église saisissent ou non l'importance de l'expiation du Sauveur. Quand nous prenons les emblèmes représentant sa mort et sa souffrance, nous efforçons-nous de nous imaginer du mieux que nous pouvons l'épreuve extrême et terrible que traversa notre Rédempteur pour que, en gardant ses commandements, nous puissions échapper aux tourments de nos transgressions ? Il a décrit dans une certaine mesure l'épreuve terrible que nous, mortels, ne pouvons pas concevoir pleinement.

« Car voici, moi, Dieu, j'ai souffert ces choses pour tous afin qu'ils ne souffrent pas s'ils se repentent.

« Mais s'ils ne se repentent pas, ils doivent souffrir tout comme moi.

« Et ces souffrances m'ont fait trembler de douleur, moi, Dieu, le plus grand de tous, et elles m'ont fait saigner à chaque pore et m'ont fait souffrir de corps et d'esprit - et j'ai voulu ne pas devoir boire la coupe amère, mais je n'ai pas non plus voulu me dérober –

« Néanmoins, gloire soit au Père, j'ai bu et j'ai terminé tout ce que j'avais préparé pour les enfants des hommes » (D&A 19:16-19).

Combien de membres de l'Église, quand ils prennent les emblèmes de la Sainte-Cène, essaient de s'imaginer la souffrance extrême du Fils de Dieu pendant qu'il subissait son tourment en notre faveur au jardin de Gethsémané ?


La question du pardon des péchés

Question : Dans notre groupe d'étude, on a discuté de la question du pardon du péché. Certains étaient d'avis que le péché n'est jamais pardonné sans que le transgresseur paie le prix en souffrant pour compenser le mal qui a été fait. D'autres estimaient que quand il se repentait vraiment et s'attristait sur son péché, le transgresseur était pardonné. Voudriez-vous nous éclairer à ce sujet ?

Réponse :

Il est vrai que la justice exige la réparation pour tout péché qui est commis. Le pécheur non repentant devra payer le prix de sa transgression, car c'est une loi divine. Pour absoudre l'humanité du paiement du châtiment des péchés, le Fils de Dieu est venu dans ce monde et s'est offert en sacrifice pour le péché, non pas pour son péché, car il était sans péché, mais pour les péchés de toutes les âmes qui sont disposées à se repentir, à garder ses commandements et à marcher dans la lumière de l'Évangile éternel.

Ceux qui ne se repentent pas doivent souffrir

Nul mortel ne connaît les terribles souffrances mentales et physiques que notre Seigneur dut supporter. Il en a donné une petite idée dans sa révélation au prophète Joseph Smith, mais sa terrible agonie et sa grande souffrance mentale ne sont connues que de lui-même. Il nous a informés qu'elles furent si terribles que le sang sortit de tous les pores de son corps et qu'il fut forcé de crier dans l'angoisse de son âme, et cependant il n'obtint aucun soulagement avant que ses terribles souffrances ne fussent terminées. Et tout ceci a été fait par amour pour le monde !


10. Le but de la vie terrestre

Question : Si Dieu est tout-puissant, pourquoi n’a-t-il pas créé un monde où il n'existe ni chagrin ni souffrance ?

Réponse :

Nous n'avons pas été envoyés ici pour mener une simple vie de plaisir, à l'abri des épreuves, de la maladie, de la douleur physique et des déceptions. Le vrai but de la mortalité est double : tout d'abord obtenir des corps de chair et d'os, deuxièmement vivre des expériences que l'on ne pouvait vivre que dans la mortalité.

Nous sommes venus ici pour connaître l'amer aussi bien que le doux, pour obtenir la connaissance et la sagesse par les expériences que la mortalité offre, qui nous préparent à avancer vers la perfection éternelle.

La vie mortelle est une école où nous sommes formés dans toutes les expériences nécessaires qui nous prépareront pour la vie éternelle. Par conséquent, une certaine proportion de douleur, de chagrin, peut-être de déception, aussi bien que les choses agréables de la vie, est essentielle pour nous préparer, en tant que fils et filles de notre Père éternel, à retourner à lui et à recevoir les bénédictions de la vie éternelle. Nous nous préparons ainsi pour la vie à venir. Nous sommes ici à l'école et nous sommes formés dans les préparatifs nécessaires à l'existence future. Il est essentiel que nous ayons l’expérience de ce qui est désagréable pour pouvoir apprécier ce qui est agréable et que notre éducation terrestre puisse être complète. Si nous n'avions pas l’expérience de ce qui est désagréable, notre formation mortelle serait défectueuse et de nombreux aspects qui sont essentiels à l'exaltation qui nous attend si nous sommes fidèles nous manqueraient.

La mortalité est une école

Si nous venions dans ce monde pour ne vivre que ce qui est agréable, le but tout entier de la vie serait manqué. La mortalité est à tous points de vue une école nécessaire, une école où nous sommes formés et recevons une connaissance et une expérience qui ne pourraient pas nous être données d'une autre manière.

Un prophète ancien du continent américain a donné des enseignements merveilleux à son fils sur le but de la vie :

« Car il doit nécessairement y avoir une opposition en toutes choses. S'il n'en était pas ainsi, mon premier-né dans le désert, la justice ne pourrait pas s'accomplir, ni la méchanceté, ni la sainteté ni la misère, ni le bien ni le mal. C'est pourquoi, chaque chose doit nécessairement être un composé ; c'est pourquoi, si c'était un seul corps, cela devrait nécessairement rester comme mort, n'ayant ni vie ni mort, ni corruption ni incorruptibilité, ni bonheur ni malheur, ni sensibilité ni insensibilité.

« C'est pourquoi, cela aurait nécessairement été créé pour rien ; c'est pourquoi, il n'y aurait pas eu de sens au but de sa création. C'est pourquoi, cela allait nécessairement détruire la sagesse de Dieu et ses desseins éternels, et aussi le pouvoir, et la miséricorde, et la justice de Dieu » (2 Néphi 2:11-12).

Aucun être mortel n'a jamais souffert aussi intensément que notre divin Sauveur Jésus-Christ. Sa vie tout entière a été remplie des chagrins aussi bien que des joies que la vie apporte. La description qu'il fait des ses souffrances est enregistrée dans les Doctrine et Alliances (19:16-19).

Quel droit avons-nous, nous qui sommes si grandement bénis, de nous plaindre parce que le monde dans lequel nous vivons est soumis à la douleur, à la maladie et au chagrin quand nous commettons le péché ? Notre Père éternel a-t-il exigé plus de nous que ce qu'il a souffert lui-même ? Avez-vous jamais pensé aux souffrances de son Fils bien-aimé qui étaient si grandes que son corps tremblait de douleur et qu’il transpirait du sang de tous les pores de son corps ? Et pourquoi a-t-il souffert ? Non pas pour lui-même, mais pour toute âme vivante qui se repent et accepte l'Évangile. Quelle manifestation de son grand amour pour nous tous, êtres mortels !

Oui notre Rédempteur a fait tout ceci pour vous et pour moi et pour tous les autres êtres vivants de ce monde. Comme nous devrions être reconnaissants de cette manifestation de son grand amour pour nous ! Grâce à cela, nous sommes à même d'obtenir la résurrection et, si nous sommes fidèles à ses commandements, l'exaltation dans le royaume du Père.

Une idée erronée

C'est une idée erronée et ridicule que de penser que la mortalité doit être un endroit où les enfants de notre Père céleste devraient être à l'abri de la douleur, de la maladie, de l'épreuve et de la mort. Nous sommes venus ici pour vivre la douleur aussi bien que le plaisir, la maladie aussi bien que le bien-être, et finalement la mort. Ces expériences seront essentielles à notre progression dans le monde à venir, progression qui aurait été retardée si nous avions été libérés de toutes ces choses. Il est absolument essentiel que toute âme connaisse ces expériences. Elles nous renforcent.

Notre Seigneur et Rédempteur est venu ici et a souffert comme aucun autre être humain n'a jamais souffert, et il a passé par cette terrible épreuve pour vous et pour moi et pour tout être vivant sur la surface de cette terre et pour la terre elle-même, afin que tous obtiennent la résurrection et vivent de nouveau là où il n'y a pas de mort.

Ceci étant, ne devons-nous pas, en tant que mortels sur la terre, l'aimer, apprendre à garder ses commandements et éprouver de la reconnaissance et de l’amour pour tout ce qu'il a fait pour nous ?


Cette vie est le moment où les hommes doivent se préparer à rencontrer Dieu

Question : Dans Alma 34:31-34, il apparaît que ceux qui ont échoué dans cette vie se voient ainsi interdire tout espoir de salut dans la vie à venir. Alors pourquoi faisons-nous l'oeuvre du temple pour les morts ?

Réponse :

Ces gens du pays d'Antionum, qu'on appelait Zoramites, avaient précédemment été membres de l'Église et étaient les descendants des Néphites. Les propos d'Amulek étaient une supplication pour qu'ils reviennent à l'Église et en observent les alliances. Il attira leur attention sur les nombreux témoignages qu'ils avaient reçus et les invita à abandonner leurs voies mauvaises avant qu'il ne fût trop tard. Ils s'étaient écartés des commandements du Seigneur et avaient enfreint ses statuts auxquels ils avaient précédemment cru, au profit d'un faux système qui reniait l'expiation de Jésus-Christ. Par conséquent, les paroles d'Amulek étaient opportunes. Il y avait encore de l'espoir pour eux s'ils se repentaient et revenaient à la vraie foi et suivaient notre Rédempteur.

Ceux qui sont dignes ont le droit de recevoir les bénédictions

Il convient de dire un mot ici à propos de ceux qui sont dignes de recevoir les bénédictions de l'Évangile, mais qui sont morts sans en avoir eu l’occasion. Grâce à la miséricorde de notre Père éternel et de son Fils Jésus-Christ, il est décrété que toute âme aura l’occasion d'entendre et d'accepter la vérité. C'est un des merveilleux principes de l'Évangile, un principe que le monde religieux a méprisé. Dans sa préface aux Doctrine et Alliances, le Seigneur dit :

« Car, en vérité, la voix du Seigneur s'adresse à tous les hommes, et il n'en est aucun qui puisse s'y dérober ; et il n'est pas d'œil qui ne verra, pas d'oreille qui n'entendra, pas de cœur qui ne sera pénétré.

« Et les rebelles seront transpercés d'un grand chagrin, car leurs iniquités seront publiées sur les toits, et leurs actions secrètes seront révélées » (D&A 1:2-3).

La promesse est donc donnée à tous ceux qui se repentent, qu'ils soient vivants ou morts, qu'ils ne seront pas privés de l'occasion d'entendre et d'accepter la vérité. Par conséquent, il doit y avoir un moment pour enseigner les morts qui sont décédés sans avoir eu l’occasion d'entendre et d'accepter l'Évangile. Cette merveilleuse doctrine fut révélée au prophète Joseph Smith et il reçut l'autorité divine de faire accomplir les ordonnances pour les morts dans les temples construits dans ce but. C'est un principe juste, conforme à l'esprit de miséricorde, d'amour et de justice.

Toute âme aura sa chance

Un des plus grands principes de l'Évangile, c'est que toutes les âmes auront leur chance. Dieu est miséricordieux et juste, mais ces Zoramites ne pouvaient pas le voir parce qu'ils s'étaient rebellés contre la vérité, s'étaient tournés vers le culte des faux dieux et s'étaient ainsi placés sur le territoire où il n'y aurait pas d'espoir s'ils continuaient dans leurs voies mauvaises. Nous voyons ainsi qu'il n'y a pas de conflit entre les enseignements d'Amulek et la doctrine de la perte du salut pour les morts qui se détourneront dans cette vie et se mettent au-delà de tout espoir de rédemption. Cette situation dans laquelle se trouvaient les Zoramites est conforme à celle des apostats dont Pierre et Paul parlent dans leurs épîtres :

« Car mieux valait pour eux n'avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l'avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné » (2 Pierre 2:21).

« Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu'ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l'exposent à l'ignominie » (Hébreux 6:4-6).

Situation de beaucoup de personnes qui rejettent l'Évangile

Le Seigneur n'a pas condamné aux tourments des damnés tous ceux qui ont rejeté ou rejetteront peut-être un jour l'Évangile. Il a décrété que toute âme peut avoir l'occasion d'être sauvée dans son royaume si elle veut se repentir et garder ses commandements. Ceci s'applique comme nous l'avons dit ici à tous ceux qui sont morts sans avoir eu l'occasion de se repentir et d'accepter l'Évangile. Selon ce qui est écrit, beaucoup d'hommes honorables qui, lorsqu'ils étaient vivants, ont rejeté le message du salut et qui se sont repentis plus tard dans le monde des esprits, recevront un certain degré de salut. Le Seigneur a dit à leur sujet :

« Et aussi ceux qui sont les esprits des hommes gardés en prison, que le Fils visita et à qui il prêcha l'Évangile, afin qu'ils fussent jugés selon les hommes dans la chair ;

« qui n'ont pas accepté le témoignage de Jésus dans la chair, mais qui l'ont accepté par la suite.

« Ce sont les hommes honorables de la terre qui ont été aveuglés par la fourberie des hommes.

« Ce sont ceux qui reçoivent de sa gloire, mais pas de sa plénitude.

« Ce sont ceux qui reçoivent de la présence du Fils, mais pas de la plénitude du Père.

« C'est pourquoi ce sont des corps terrestres et non des corps célestes, et ils diffèrent en gloire comme la lune diffère du soleil » (D&A 76:73-78).


La loi temporelle et spirituelle

Question : Le président Joseph F. Smith a écrit que tout ce par quoi nous passons dans la mortalité fait partie du plan divin. Devons-nous en déduire que Dieu est responsable de tout le mal et de toute la souffrance du monde, que c'est le plan du Seigneur de permettre les massacres, que Dieu a créé tous les microbes, bacilles et virus qui produisent tant de souffrances au genre humain et que tout cela est nécessaire à notre apprentissage et essentiel à notre progression éternelle ?

Réponse :

Il est indiscutable que les êtres humains ne viennent pas dans ce monde simplement pour goûter à ce qui est agréable et vivre sans douleur ni souffrance. La mortalité fait partie de notre apprentissage éternel. Nous sommes venus ici pour vivre une expérience que nous ne pourrions vivre d’aucune autre façon. Cette expérience est essentielle pour augmenter notre connaissance et notre compréhension, pour nous adapter au monde éternel à venir et nous préparer à devenir fils et filles de notre Père éternel. Par conséquent, nous sommes sujets à toutes les vicissitudes relatives à la mortalité. Aucune vie mortelle ne serait complète sans l’expérience de la déception, de la douleur et de l’inconfort.

La plupart des êtres humains n'apprennent jamais dans la mortalité quel est le but réel de leur présence dans ce monde mortel. La vérité toute simple est que c'est une partie essentielle du plan divin. La mortalité est, dans notre progression éternelle, un degré essentiel pour que l'homme puisse, par l'obéissance à la volonté divine, devenir fils de Dieu, recevoir l’exaltation et posséder toute autorité, tout pouvoir et toute sagesse.


11. La mort physique et la mort spirituelle


Les morts sont-ils rappelés ?

Question : Il arrive que lors de funérailles nous entendions dire que Dieu a rappelé la personne décédée, ce qui est la raison de la mort de cette personne. Comment pouvons-nous accorder cette idée avec la doctrine du libre arbitre ?

Réponse :

Une des plus grandes bénédictions données à l’humanité est le don du libre arbitre. Sans lui, il ne pourrait pas y avoir de salut. Le plan de Satan était d'ôter ce droit éternel aux esprits désignés pour venir sur cette terre. Sous de faux-semblants, il se proposa de sauver tous les enfants de notre Père éternel sans aucune exception, à condition que notre Père céleste lui abandonnât son trône. Pareil salut aurait exigé de chaque individu qu'il abandonnât son don divin de la liberté de pensée et d'action, et par conséquent, ce ne pouvait absolument pas être le salut. Par son droit divin d'accepter ou de rejeter le plan éternel qui avait été préparé, chaque âme se trouve dans le champ de la liberté d'action et de volonté. Par conséquent, chaque âme est sujette aux récompenses et aux châtiments qui découlent de sa conduite individuelle.

Les décès accidentels

Presque tous les jours nous voyons des personnes innocentes mourir dans des accidents de la circulation ou par noyade ou à cause d’autres dangers. La mort les emporte sans que ce soit de leur faute. Nous sommes tous sujets aux diverses vicissitudes et conditions imprévisibles de la vie. Il serait contraire au bon sens de penser que le Seigneur a décrété que ces personnes seraient rappelées à lui par des calamités de ce genre.

Il est vrai que certains ont été rappelés par une mort soudaine. Tel a été le cas de Joseph Smith, le prophète, et de son frère Hyrum. Ils avaient terminé leur œuvre et les clefs de l'autorité, par révélation divine, avaient été légitimement conférées aux Douze. Joseph et Hyrum étaient dans la force de l'âge, mais le temps était venu pour eux de donner leur vie, car il avait été décrété dans les cieux qu'ils quitteraient ce monde par le martyre. Ils devaient sceller leur témoignage de leur sang et faire que ce témoignage lie un monde incrédule.

Tous les décès ne font pas suite à un décret divin

Aucune personne ne niera raisonnablement le droit de notre Père céleste de rappeler quelqu'un à lui s'il le veut. Il peut rappeler n'importe quelle personne à lui, à n'importe quel moment, que cette personne soit dans sa tendre enfance, dans son enfance, sa jeunesse ou sa vieillesse. Nous sommes tous sujets à la volonté de notre Père céleste, mais nous ne pouvons pas déclarer en vérité que tous les morts justes ont été rappelés à Dieu par un décret divin.


La seconde mort

Question : Au quatorzième chapitre d'Hélaman, versets 17 et 18, Samuel dit : « Mais voici, la résurrection du Christ rachète l'humanité, oui, toute l'humanité, et la ramène en la présence du Seigneur. Oui, et elle réalise la condition du repentir, de sorte que quiconque se repent n'est pas coupé ni jeté au feu ; mais quiconque ne se repent pas est coupé et jeté au feu ; et une mort spirituelle s'abat de nouveau sur lui, oui, une seconde mort, car il est de nouveau retranché de ce qui a trait à la justice ». À première lecture, ceci semble vouloir dire que Samuel parle des fils de perdition et quand on se réfère à Alma 12:16, on en retire la même impression que la seconde mort est une mort éternelle quant aux choses relatives à la justice. De même, dans Jacob 3:11 : « Ô mes frères, écoutez mes paroles, donnez l'essor aux facultés de votre âme, secouez-vous afin de vous éveiller du sommeil de la mort, et dégagez-vous des souffrances de l'enfer afin de ne pas devenir des anges du diable, pour être précipités dans l'étang de feu et de soufre qui est la seconde mort ». On entend dire que cette seconde mort, ou mort spirituelle, désigne quiconque n'arrive pas au royaume céleste, c’est-à-dire quiconque ne reçoit pas la permission de rentrer en la présence de Dieu le Père. D'après cette idée, tous ceux qui vont dans la gloire terrestre ou téleste subissent la seconde mort comme les fils de perdition. Les gens dont parlent Alma, Jacob et Samuel étaient-ils si méchants et de nature si sanguinaire qu'ils étaient sur le point de tomber sous la même malédiction que le diable et ses anges ?

Réponse :

Dans les Doctrine et Alliances 76:30-37, il est clair que les seules personnes qui seront complètement assujetties à ce sort terrible sont les fils de perdition qui vont avec le diable et ses anges dans « les ténèbres extérieures ». Tout le reste de l'humanité, même les méchants recevront une certaine mesure de salut après avoir subi la colère de Dieu. Ils seront toutefois nécessairement conduits à la repentance et à l'acceptation de l'Évangile de Jésus-Christ dans la mesure où il s'applique à eux. Ils ne recevront pas les ordonnances qui n'ont pas trait à leur royaume. D'après la lecture d'autres passages, nous découvrons qu'il y aura de grandes multitudes représentant la vaste majorité de l'humanité, qui n'auront jamais la bénédiction de rentrer demeurer en la présence du Père et du Fils. Elles seront bannies de leur présence, mais ne sortiront pas entièrement de la bénédiction divine.

Le Seigneur nous a donné une définition de la mort spirituelle (D&A 29:41-44) qui a été prononcée sur Adam et Ève après leur transgression. Cette seconde mort spirituelle est celle que subit toute âme qui ne s'est pas repentie de ses péchés et n'a pas obtenu la rémission par le baptême dans l'eau et le baptême du Saint-Esprit par l'imposition des mains (D&A 29: 43-44).

Tous devront finalement confesser ou être bannis

Le temps viendra où « tout genou fléchira devant moi, et toute langue donnera gloire à Dieu » que Jésus est le Christ (Romains 14:11) et où tous ceux qui sont dignes d'une place dans l'un quelconque des royaumes de gloire devront apprendre à obéir aux lois divines par lesquelles ils seront gouvernés. Tous ceux qui refusent devront aller avec le diable et ses anges dans la perdition. Ce groupe sera composé de ceux qui auront connu la lumière et auront eu le témoignage de la vérité et qui auront péché contre la lumière au-delà de leur pouvoir de se repentir (D&A 76:35-38 et 43-46).

Manifestement, beaucoup d'entre nous ont commis l'erreur terrible, mais pardonnable, de penser que les fils de perdition seront très peu nombreux. Quand on lit les Écritures, on constate qu'il y en aura un grand nombre ; bien trop s'il n'y en avait ne fût-ce qu'un seul, car leur châtiment est indubitablement d'une extrême gravité.

Tous ceux qui seront assujettis en permanence à la seconde mort, sont ceux qui ont eu le témoignage du Saint-Esprit et qui ont connu la vérité et ensuite l'ont rejetée et ont exposé le Christ à l'ignominie. Nous lisons à leur propos :

« Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir,
et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu'ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l'exposent à l'ignominie » (Hébreux 6:4-6).

Sort des Néphites qui croyaient autrefois au Christ

Concernant les Néphites dont parlent Jacob, Alma, Samuel et d'autres, nous devons nous souvenir qu’ils avaient été membres de l'Église, s’en étaient écartés et avaient renié la vérité et luttaient pour la détruire. Ils n'étaient pas comme les nations gentiles qui n'avaient jamais reçu la vérité. Ces Néphites avaient reçu la lumière, s'étaient révoltés et ensuite avaient essayé de la détruire. Le Seigneur établit parmi eux son Église dans toute sa plénitude et quand ils commencèrent à se révolter, ils le firent sciemment. Ils avaient la direction des douze Néphites, et trois d'entre eux demeurèrent jusqu'à ce que, vu l'extrême méchanceté du peuple, le Seigneur ne voulut pas leur permettre de demeurer. La réprimande infligée par Samuel à ces Néphites était pleinement justifiée quand il les accusa et prophétisa leur châtiment :

« Voici, nous sommes environnés de démons, oui, nous sommes entourés par les anges de celui qui a cherché à détruire notre âme. Voici, nos iniquités sont grandes. Ô Seigneur, ne peux-tu pas détourner ta colère de nous ? Et tel sera votre langage en ces jours-là. Mais voici, les jours de votre épreuve sont passés; vous avez différé le jour de votre salut jusqu'à ce qu'il soit éternellement trop tard, et votre destruction est assurée ; oui, car vous avez cherché tous les jours de votre vie ce que vous ne pouviez pas obtenir ; et vous avez recherché le bonheur en commettant l'iniquité, ce qui est contraire à la nature de cette justice qui est dans notre grand Chef éternel » (Hélaman 13:37-38).

Et de nouveau les paroles de Mormon :

« Et il arriva que lorsque moi, Mormon, je vis leurs lamentations, et leur deuil, et leur tristesse devant le Seigneur, mon cœur commença à se réjouir au-dedans de moi, connaissant la miséricorde et la longanimité du Seigneur, et pensant, par conséquent, qu'il serait miséricordieux envers eux, de sorte qu'ils redeviendraient un peuple juste. Mais voici, cette joie, qui était la mienne, fut vaine, car leur tristesse ne les portait pas au repentir, à cause de la bonté de Dieu ; mais c'était plutôt la tristesse des damnés, parce que le Seigneur n'allait plus leur permettre de trouver du bonheur dans le péché » (Mormon 2:12-13).

Les gloires téleste et terrestre

Ceux qui ne reçoivent absolument pas le Saint-Esprit, qui entrent dans les royaumes téleste et terrestre, ne sont pas entièrement exclus de l'influence de Dieu notre Père. On nous apprend que les habitants du royaume téleste, qui sera un royaume possédant une certaine mesure de gloire, seront gouvernés par ceux du royaume terrestre. Ils subiront la colère de Dieu sur la terre et après la mort jusqu'à ce qu'ils aient payé le prix de leurs péchés et aient appris à obéir à la loi (D&A 76:82 ; 84:86, 103-106).

Ceux qui ont été des gens honorables à qui il sera permis d'aller dans le royaume terrestre auront la bénédiction d'être gouvernés par le royaume céleste. Ils auront le droit de recevoir des visites de Jésus-Christ mais se verront refuser la présence du Père. Les habitants des royaumes téleste et terrestre recevront une certaine mesure de salut, mais pas la plénitude. Ils seront rachetés du pouvoir de Satan lorsqu'ils auront payé le châtiment de leurs transgressions et auront appris à obéir à la loi divine (D&A 76:109-112).


Existe-t-il un endroit que l'on puisse appeler enfer ?


Question : Y a-t-il un endroit que l'on puisse appeler enfer ? Il semble que l'enfer soit un endroit aussi bien qu'un état de misère pour les âmes des méchants.

Réponse :

L'Église enseigne effectivement qu'il y a un endroit appelé enfer. Nous ne croyons bien entendu pas que tous ceux qui ne reçoivent pas l'Évangile seront finalement précipités en enfer. Nous ne croyons pas que l'enfer soit un endroit où les méchants brûlent à toute éternité. Le Seigneur a toutefois préparé un endroit pour tous ceux qui doivent être éternellement punis de la violation de ses lois. À la section 76 des Doctrine et Alliances, le Seigneur nous a donné les informations les plus claires et les plus complètes qui soient dans les révélations sur le salut de l'humanité et le châtiment des méchants. Les voici résumées :

Différents niveaux

1. Le royaume céleste est préparé pour les justes, ceux qui ont été fidèles à garder les commandements du Seigneur et ont été purifiés de leurs péchés. Ils demeurent dans la présence du Père et du Fils. Ils deviennent semblables au Fils et sont cohéritiers avec lui dans le royaume du Père. La Bible l'enseigne. Par exemple, voyez Romains 8:12-17 et 1 Corinthiens 15.

2. Le royaume terrestre. Dans ce royaume iront : tous ceux qui ont mené une vie pure mais n'ont pas été disposés à recevoir l'Évangile ; ceux qui ont mené une vie pure mais qui, bien que membres de l'Église, n'ont pas été vaillants ; et ceux qui ont refusé de recevoir l'Évangile ici-bas mais ont accepté le témoignage de Jésus dans le monde des esprits. Tous ceux qui entrent dans le royaume terrestre appartiennent à l’une de ces catégories qui ont été moralement pures.

3. Le royaume téleste. Dans ce royaume iront tous ceux qui ont été impurs dans leur vie (voir les versets 98 à 112 de la section 76). Les personnes qui y entrent seront les impurs : les menteurs, les sorciers, les adultères et ceux qui ont enfreint leur alliances. Le Seigneur dit à leur sujet : « Ce sont ceux qui sont précipités en enfer et qui subissent la colère du Dieu Tout-Puissant, jusqu'à la plénitude des temps, lorsque le Christ aura soumis tous ses ennemis sous ses pieds et aura rendu parfaite son œuvre » (D&A 76:106). Et cependant ceux-ci, après avoir été punis pour leurs péchés et avoir été livrés aux tourments de Satan, sortiront finalement après le millenium pour recevoir le royaume téleste : « Car ils seront jugés selon leurs œuvres, et chacun recevra, selon ses œuvres, sa domination dans les demeures qui sont préparées. Et ils seront les serviteurs du Très-Haut ; mais là où Dieu et le Christ demeurent, ils ne peuvent aller, aux siècles des siècles » (D&A 76:111-112).

4. Un endroit où ceux qui ne peuvent pas être rachetés et qui sont appelés fils de perdition iront dans les ténèbres extérieures. C'est l'enfer réel où iront ceux qui ont connu une fois la vérité et en ont eu le témoignage et ensuite s'en sont écartés et ont blasphémé le nom de Jésus-Christ. Ce sont ceux qui ont péché contre le Saint-Esprit (voir Matthieu 12:31-32). Pour eux, il n'y a pas de pardon, et le Seigneur a dit qu'il leur avait préparé un endroit (D&A 76:31-37 ; 88:32-33).

Cette terre sera un royaume céleste quand elle sera sanctifiée. Ceux qui entrent dans le royaume terrestre devront aller sur une autre sphère qui sera préparée pour eux. Ceux qui entrent dans le royaume téleste devront de même aller sur une terre qui est préparée pour eux, et il y aura un autre endroit qui est l'enfer où le diable et ceux qui sont punis demeureront avec lui. Bien entendu, ceux qui entrent dans le royaume téleste et ceux qui entrent dans le royaume terrestre subiront le châtiment éternel qui consiste à savoir qu'ils auraient pu, s'ils avaient gardé les commandements du Seigneur, vivre en fils et filles de Dieu en sa présence. Ce sera pour eux un tourment et, dans ce sens, ce sera l'enfer.

12. Le monde des esprits post-terrestre

Les esprits des morts rentrent chez eux

Question : Comment explique-t-on le passage d'Alma qui se trouve au chapitre 40 versets 11 à 14 qui dit que l'esprit retourne à Dieu, alors que l'on enseigne par ailleurs que tous les esprits des morts sont affectés à un monde d'esprit préparé pour eux où ils attendent la résurrection et qu'ils n'entrent en la présence du Père qu'après la résurrection. Si ce qu'Alma dit est vrai, alors pourquoi Jésus a-t-il dit à Marie : « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père ». Le cas du Sauveur est-il une exception ?

Réponse :

Les paroles d'Alma furent prononcées quand il donna ses instructions finales à son fils Corianton. Corianton, qui avait été rebelle, s'étonnait concernant la justice de Dieu et Alma lui recommanda de se détourner du mal et de servir le Seigneur, recommandation qu'il accepta. Pour obtenir tout le sens de la pensée d'Alma, nous devons citer les versets concernés :

« Or, en ce qui concerne l'état de l'âme entre la mort et la résurrection : Voici, il m'a été révélé par un ange que les esprits de tous les hommes, dès qu'ils quittent ce corps mortel, oui, les esprits de tous les hommes, qu'ils soient bons ou mauvais, sont ramenés auprès de ce Dieu qui leur a donné la vie. Et alors, il arrivera que les esprits de ceux qui sont justes seront reçus dans un état de bonheur, qui est appelé paradis, un état de repos, un état de paix, où ils se reposeront de toutes leurs difficultés, et de tous les soucis, et de toute tristesse. Et alors, il arrivera que les esprits des méchants, oui, qui sont mauvais - car voici, ils n'ont ni part ni portion de l'Esprit du Seigneur ; car voici, ils ont choisi les œuvres mauvaises plutôt que les bonnes ; c'est pourquoi, l'esprit du diable est entré en eux et a pris possession de leur maison - et ceux-là seront chassés dans les ténèbres du dehors ; il y aura des pleurs, et des lamentations, et des grincements de dents, et cela à cause de leur iniquité, étant menés captifs par la volonté du diable. Or, tel est l'état de l'âme des méchants, oui, dans les ténèbres, et dans un état d'attente affreuse et terrible de l'indignation ardente de la colère de Dieu contre eux ; ainsi, ils restent dans cet état, de même que les justes dans le paradis, jusqu'au moment de leur résurrection. » (Alma 40:11-14)

Les morts rentrent dans le monde des esprits

Ces paroles d'Alma, telles que je les comprends, ne prétendent pas que tous les esprits rentrent en la présence de Dieu pour être affectés à un lieu de paix ou de châtiment et reçoivent de lui leur sentence personnelle. « Ramenés auprès de Dieu » (comparez avec Ecclésiaste 12:9) veut simplement dire que leur existence mortelle a pris fin et qu'ils sont retournés dans le monde des esprits où ils sont affectés selon leurs oeuvres à un endroit avec les justes ou avec les injustes pour y attendre la résurrection. Pour la question du retour des esprits à Dieu, le président George Q. Cannon a fait le commentaire suivant :

« Quand Alma dit que 'les esprits de tous les hommes, dès qu'ils quittent ce corps mortel... sont ramenés auprès de ce Dieu qui leur a donné la vie', il a certainement à l'esprit l'idée que notre Dieu est omniprésent - non dans sa personnalité proprement dite mais par son délégué, le Saint-Esprit. Il n'a pas l'intention de transmettre l'idée qu'ils
sont immédiatement introduits en la présence personnelle de Dieu. Il utilise manifestement cette phrase dans un sens nuancé » (Gospel Truths, p. 73).

Le paradis est, selon le prophète Joseph Smith, un terme qui indique un lieu pour les esprits décédés : « Hades, en grec, ou Scheol, en hébreu, signifient tous deux un monde
d'esprits » (Enseignements du prophète Joseph Smith, p.435). Avant la résurrection du Christ, les méchants furent enfermés dans les ténèbres et ne furent pas visités. Dans ce terrible état, ils subissaient les tourments de leur conscience ne sachant pas ce que serait leur sort, tout comme Alma l'a décrit. Nous avons d'autres informations sur l'état des méchants dans ce monde d'esprits dans les paroles du Seigneur à Énoch (voir Moïse 7:37-40).

Les exigences de la justice

Le Seigneur ne se réjouit pas de punir, mais les exigences de la justice doivent être satisfaites, et par conséquent les méchants sont obligés de souffrir, et ces souffrances contribuent à les purifier de leurs péchés. Avant la visite de notre Sauveur au monde des esprits, il y avait un gouffre qui séparait les justes des méchants, et les méchants étaient manifestement dépourvus de connaissance quant au sort qui les attendait (voir Luc 16:19-31). Après sa crucifixion, le Sauveur combla ce gouffre et l'Évangile fut porté à ceux qui demeuraient dans ces ténèbres et grâce aux enseignements de ceux qui détenaient la prêtrise, ces esprits malheureux s'entendirent enseigner l'Évangile. Une certaine somme de bénédictions leur fut accordée selon leurs oeuvres sur la terre et les occasions ou l'absence d'occasions qu'ils avaient eues d'entendre l'Évangile quand ils vivaient sur la terre et de l'accepter dans le monde des esprits.

Il semble manifeste, de par ses paroles à Marie au tombeau, qu'entre le temps de sa crucifixion et celui de sa résurrection, Jésus n'était pas monté auprès de son Père ni
n'avait été en sa présence. Ces paroles du Sauveur à Marie semblent montrer la situation dans laquelle se trouvent entre la mort et la résurrection tous ceux qui meurent.


La visite du Sauveur aux esprits en prison

Question : Le Sauveur est-il allé en personne parmi les esprits en prison pour leur prêcher l'Évangile ? Les deux citations suivantes semblent contradictoires :

« Et aussi ceux qui sont les esprits des hommes gardés en prison, que le Fils visita et à qui il prêcha l'Évangile, afin qu'ils fussent jugés selon les hommes dans la chair. (D&A 76:73).

« Mais aux méchants, il n'est pas allé. Sa voix ne fut pas élevée parmi les impies et les pécheurs qui s'étaient souillés dans la chair, et les rebelles qui rejetèrent les témoignages et les avertissements des anciens prophètes n'ont pas contemplé sa présence, ni ont-ils vu sa face. » (Joseph F. Smith, Gospel Doctrine, page 473)

Réponse :

Il est très facile de tirer une fausse impression d'une citation partielle d'une phrase, ou d'un verset détaché de son contexte. Il n'y a aucun conflit entre les citations données dans 1 Pierre 3:18-20, les Doctrine et Alliances 76:73-75, et la vision donnée au président Smith. On doit comprendre que tous les esprits, les bons et les mauvais, étaient en prison, car aucun n'était libéré avant la résurrection de Jésus-Christ.


Une lecture plus soigneuse de ce qu'a vu le président Smith révélera qu'il n'y a rien dans ce qu'il a écrit qui nie au Christ le droit de parler à tous ceux qui s'étaient repentis ; mais sa voix ne fut pas entendue parmi les « méchants » et les « impies » qui « s'étaient souillés dans la chair » et qui « avaient rejeté les avertissements des anciens prophètes ».

Il n'y a rien ni dans les paroles de Pierre ni dans la 76e section des Doctrine et Alliances qui dit que le Seigneur ait élevé la voix parmi les rebelles impies et

souillés. La déclaration de Pierre et celle de la « Vision » (D&A 76) indiquent qu'il apporta son message, premièrement aux justes et aux « gens honorables de la terre qui ont

été aveuglés par les supercheries des hommes ». À ceux-là, l'Évangile fut déclaré comme le dit Pierre, « afin que, après avoir été jugés quant à la chair, ils vivent selon

Dieu quant à l'esprit » (1 Pierre 4:6).


Le message du Sauveur

Le message du Sauveur fut premièrement pour ceux qui étaient dignes d'une résurrection céleste. Le message fut donné en second lieu pour les gens honorables qui furent désobéissants parce qu'ils avaient été aveuglés par les supercheries des hommes, mais qui, à leur repentance ou à leur réception du témoignage de Jésus, ont gagné le droit d'entrer dans le royaume terrestre.

Les Doctrine et Alliances, section 88, verset 99, nous informent que ceux qui hériteront du royaume terrestre ressusciteront au son de la « deuxième trompette » lors de la venue du Christ. Ce sont ceux « qui ont reçu leur part de cette prison qui fut préparée pour eux, afin qu'ils puissent recevoir l'Évangile et être jugés selon les hommes dans la chair ».

Le restant des morts qui, évidemment, n'ont pas écouté la voix du Sauveur et parmi lesquels il n'est pas allé, mais qui recevaient le ministère de ses serviteurs les prophètes qui leur ont été envoyés, sont ceux qui ne recevront la résurrection qu'à la fin, car ce sont les « esprits des hommes qui doivent être jugés et se trouvent être sous la condamnation » (D&A 88:100).

Le procédé dont parlait le président Smith est tout naturel. Lorsque le Seigneur était sur la terre, il disait qu'il n'était envoyé qu'aux brebis perdues de la maison
d'Israël. Il ne proclamait pas son message parmi les Gentils mais après sa résurrection, il envoya ses disciples dans tout le monde et à toute créature.

Interprétations fausses et personnelles

Il existe une tendance universelle parmi les hommes de trouver dans les textes des significations qui n'y sont pas en réalité. À moins d'une étude attentive, nous pourrions
attribuer aux déclarations des prophètes des interprétations fausses et personnelles, significations jamais voulues par les prophètes eux-mêmes.


13. Jésus-Christ, prémices de la résurrection

Pourguoi Jésus est-il réssucité ?


Question : Pourquoi Jésus est-il ressuscité ? Quelle est la raison de sa mort ? Comment a-t-il eu pouvoir sur elle ?

Réponse :

La mort et la résurrection de Jésus constituent la fondation même du plan de salut. Elles sont les fondements de tous les enseignements des Écritures. Il est essentiel que tout membre de l'Église ait une parfaite compréhension de la raison de la venue de Jésus dans le monde et de la nature de sa mission. La responsabilité de cette instruction repose préalablement sur les parents, mais il est aussi nécessaire que ces fondements doctrinaux soient enseignés dans nos organisations auxiliaires aussi bien que dans les collèges de prêtrise.

Le plan de salut a été préparé avant la fondation du monde. Nous étions alors des enfants spirituels de notre Père éternel. Au cours de notre progression, il était nécessaire que nous eussions l'occasion de venir sur cette terre pour y recevoir un corps de chair et d'os et pour passer par la condition mortelle où nous sommes sujets à toutes les situations que nous trouvons dans cette vie : le plaisir et la peine, le bonheur et l'angoisse. Nous sommes éprouvés et tentés pour voir si nous serons fidèles à notre Père éternel et si nous garderons ses commandements aussi bien hors de sa présence que lorsque nous vivions en sa présence. Cette terre est donc un état de probation, un endroit préparé, où nous sommes éprouvés et où nous avons l'occasion de marcher par la foi afin de devenir dignes de rentrer chez notre Père, de demeurer dans sa présence et de devenir ses fils et ses filles éternels.

Adam et Ève, nos premiers parents


Le grand honneur de venir ici-bas et d'être les premiers parents de l'humanité fut décerné à Adam et Ève. Le Père les plaça dans le jardin d'Éden où ils auraient pu vivre à jamais s'ils n'avaient pas enfreint une loi, mais où ils auraient alors vécu seuls sans avoir d'enfants (voir 2 Néphi 2:22-25 ; Moïse 5:11). Le Seigneur leur dit qu'ils pouvaient
manger du fruit de tous les arbres du jardin, excepté le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal et que s'iIs mangeaient de ce fruit, ils mourraient.

Satan les tenta. Ils mangèrent du fruit et violèrent le commandement. Ce faisant, un changement s'effectua dans leur corps et ils devinrent sujets à la mort, comme le
Seigneur le leur avait dit, et ils furent expulsés du jardin. Après en avoir été chassés, ils donnèrent naissance à des enfants, et leur postérité se répandit sur toute la surface de la terre. Tous héritèrent de l'état mortel de leurs premiers parents, et nous mourrons tous comme nos ancêtres avant nous. En conséquence de cela il devint nécessaire que nous soyons rachetés de la mort et restaurés à une vie où il n'y aurait plus de mort, car la transgression d'Adam et Ève nous avait tous assujettis, après la mort, au pouvoir de Satan. Le Seigneur nous a dit par ses prophètes que si une rédemption n'était pas accomplie pour nous sauver, l'esprit de chaque homme serait assujetti à Satan pour toujours, et il nous aurait dominés à jamais pendant que notre corps restait dans la tombe. La justice et la miséricorde exigèrent que la loi enfreinte, qui apporta la mort, fût expiée afin de contrer Satan et afin de nous mettre en état de recevoir les miséricordes de notre Père éternel.

La rédemption de la mort fut préparée dans le plan

Les moyens fournis pour notre rédemption de la mort furent prévus dans le plan de salut avant qu'Adam et Ève ne fussent envoyés sur la terre. Jésus-Christ se proposa pour venir expier la transgression et gagner la victoire sur le diable. C'est pourquoi on l'appelle « l'Agneau de Dieu qui fut choisi à être immolé dès la fondation du monde » (Apocalypse 13:8 ; 1 Pierre 1:19).

L'unique moyen d'effectuer cette expiation était que Jésus, qui fut choisi pour payer la dette à la justice et à la miséricorde et pour nous racheter des prises de Satan, vienne dans le monde avec pouvoir sur la mort, car personne né sous la servitude de la mort ne pourrait payer la rançon et nous restaurer à la vie éternelle. Jésus fut la seule personne jamais venue dans le monde qui ait eu pouvoir sur la mort. Ayant ce pouvoir, et en versant son sang sur la croix, il pouvait nous racheter et obtenir le pouvoir de résurrection. Après être sorti du tombeau, il avait tout pouvoir pour ressusciter quiconque. Et lui-même étant ressuscité le troisième jour après sa crucifixion, il ressuscita tous les saints justes qui avaient vécu depuis le temps d'Adam jusqu'au temps de sa crucifixion.

Il avait déclaré à Marthe qu'il est la résurrection et et la vie (voir Jean 11:25-26), et il l'enseigna de même à ses disciples. Dans ses enseignements au Juifs et à ses disciples, il leur parlait fréquemment de ce pouvoir et de sa mission. Il leur dit : « Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même.
Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu'il est le Fils de l'homme » (Jean 5:26-27). « Le Père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même ; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre : tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père » (Jean 10:17-18).


La résurrection universelle


Question : Si les fils de perdition doivent devenir des sujets du royaume de Satan, leur sera-t-il permis d'avoir des corps tangibles, ou seront-ils comme Satan, n'ayant pas
droit à un corps ? En d'autres termes, les fils de perdition seront-ils ressuscités pour recevoir un corps immortel, ou est-ce que leurs corps seront détruits ?

Réponse :

Paul a écrit aux membres de l'Église à Corinthe : « Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ » (1 Corinthiens 15:22). Le Seigneur dit aux Juifs que l'heure viendrait où il visiterait les morts et où ceux-ci entendraient sa voix : « Ne vous étonnez pas de cela : car l'heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement » (Jean 5:29).

Dans une révélation au prophète Joseph Smith, le Seigneur annonça : « Mais voici, en vérité, je vous le dis, avant que la terre ne passe, Michel, mon archange, sonnera de la trompette ; et alors tous les morts se réveilleront, car leurs tombes seront ouvertes, et ils sortiront, oui, tous. » (D&A 29:26).

Notre Rédempteur vint dans le monde pour obtenir la maîtrise sur la mort. Si à une âme née dans ce monde, quel que soit son degré de sa méchanceté, était refusée la résurrection, Jésus-Christ n'aurait pas la victoire. Par conséquent, il est impératif que tous reçoivent la résurrection.

La deuxième partie de la question est : est-ce que les fils de perdition recevront leur corps dans la résurrection pour subir ensuite la destruction de leur corps ? Alma répondit
à cette question dans son discours à Ammonihah : « Et maintenant, voici, je vous dis qu'alors vient une mort, une seconde mort, qui est une mort spirituelle ; alors, c'est le moment où quiconque meurt dans ses péchés, quant à une mort temporelle, mourra aussi d'une mort spirituelle ; oui, il mourra quant à ce qui a trait à la justice. Ce sera alors le moment où leurs tourments seront comme un étang de feu et de soufre, dont la flamme monte pour toujours et à jamais ; et ce sera alors le moment où ils seront enchaînés à une destruction éternelle, selon le pouvoir et la captivité de Satan, celui-ci les ayant assujettis selon sa volonté. Alors, je vous le dis, ils seront comme si aucune rédemption n'avait été faite : car, selon la justice de Dieu, ils ne peuvent être rachetés ; et ils ne peuvent mourir, attendu qu'il n'y a plus de corruption » (Alma 12:16-18).

Le 20 janvier 1895, le président Joseph F. Smith a déclaré : « Tous les corps qui gisent dans le tombeau sont appelés à en sortir ; pas tous à la première résurrection, ni même au matin de la première résurrection, mais à d'autres moments. peut-être avant la dernière résurrection ; et chaque âme devra comparaître devant la barre de Dieu pour y être jugée selon ses oeuvres. Si ses oeuvres ont été bonnes, elle reçoit la récompense de ses bonnes actions ; si elles ont été mauvaises, elle sera bannie de la présence du Seigneur. Néanmoins, elle est un être immortel, car elle possède son corps ressuscité. Toute créature née dans l'image de Dieu sera ressuscitée, aussi sûrement qu'elle meurt. Vous pouvez écrire cela. Ne l'oubliez jamais. « Comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ » (1 Corinthiens 15:22). Il n'est d'aucune importance que nous ayons fait le bien ou le mal, si nous avons été intelligents ou ignorants, serviteurs, esclaves ou hommes libres ; tous les hommes seront ressuscités de la mort. Et comme je le comprends, quand ils seront ressuscités de la mort, ils deviendront des êtres immortels, et ils ne souffriront plus la dissolution du corps. (The Improvement Era, vol. 19, p.386).


Résurrections depuis la résurrection de notre Seigneur


Question : Comment explique-t-on que Moroni, Pierre, Jacques et Jean étaient des êtres ressuscités quand ils ont rendu visite au prophète Joseph Smith ? Les Écritures disent pourtant que la première résurrection aura lieu lors du second avènement du Christ.

Réponse :

Il ne pouvait pas y avoir de résurection avant celle de notre Seigneur, car comme Paul l'a dit, le Sauveur devint les prémices de ceux qui sont morts. Il détenait les clefs de la résurrection et, par sa miséricorde, la résurrection est un don gratuit à tous. « Car comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ » (1 Corinthiens 15:22).


Dans la Bible, plusieurs prophéties précises sont relatives à la résurrection, mais la plupart d'entre elles sont imprécises quant au temps. Le Seigneur révéla à Ésaie le retour des morts à l'immortalité, ainsi qu'à Ezéchiel, à Daniel et à d'autres, mais la plupart de ces passages ne sont pas précis quant au moment de leur réalisation.

La résurrection du temps de notre Seigneur releva de la mort tous ceux qui s'étaient montrés dignes par le respect de ses commandements. Le prophète Abinadi nous a donné au sujet de ceux-ci une déclaration claire en ces termes : « Et alors vient une résurrection, une première résurrection ; oui, une résurrection de ceux qui ont été, et qui sont, et qui seront, jusqu'à la résurrection du Christ - car c'est ainsi qu'il sera appelé. Et maintenant, la résurrection de tous les prophètes, et de tous ceux qui ont cru en leurs paroles, ou de tous ceux qui ont gardé les commandements de Dieu, aura lieu à la première résurrection ; c'est pourquoi, ils sont la première résurrection. Mais voici, craignez, et tremblez devant Dieu, car vous devriez trembler ; car le Seigneur ne rachète aucun de ceux qui se rebellent contre lui et meurent dans leurs péchés ; oui, même tous ceux qui ont péri dans leurs péchés depuis le commencement même du monde, qui se sont volontairement rebellés contre Dieu, qui ont connu les commandements de Dieu et n'ont pas voulu les garder ; ce sont ceux-là qui n'ont aucune part dans la première résurrection » (Mosiah 15:21-22, 26).

La résurrection qui aura lieu au moment du second avènement du Sauveur est rapportée dans les Doctrine et Alliances : Et ceux qui auront dormi dans leurs tombeaux sortiront, car leurs tombeaux seront ouverts ; et ils seront, eux aussi, enlevés à sa rencontre au milieu de la colonne du ciel - ils sont au Christ, les prémices, ceux qui descendront avec lui les premiers, et ceux qui, sur la terre et dans leurs tombeaux, seront les premiers enlevés à sa rencontre ; et tout cela par la voix du son de la trompette de l'ange de Dieu. Et après cela, un autre ange sonnera, ce qui est la deuxième trompette ; alors vient la rédemption de ceux qui sont au Christ à sa venue, qui ont reçu leur part dans cette prison qui est préparée pour eux, afin qu'ils reçoivent l'Évangile et soient jugés selon les hommes dans la chair » (D&A 88:97-99). La résurrection finale, la résurrection de ceux qui sont indignes, aura lieu à la fin du millénium, ou à la fin du monde, car il est décrété que même ceux-là revivront, mais seront affectés à leur propre lieu selon leurs oeuvres.

Après cette explication, nous venons au coeur de la question. Pourquoi Moroni, Pierre, Jacques et Jean reçurent-ils la résurrection avant le son de la trompette de l'ange de Dieu appelant les morts à sortir de leurs tombeaux dans la première résurrection ? Il est erroné d'inclure Jean dans cette liste. Jean, nous le savons, n'a pas encore reçu la résurrection, car il lui a été promis qu'il demeurerait jusqu'au second avènement du Christ. La simple réponse dans le cas de Pierre, Jacques, Moroni et peut-être quelques autres, c'est qu'ils ont été appelés à une mission importante qui ne pouvait être accomplie que par des êtres ressuscités. Le Seigneur se réserve le droit de rappeler d'entre les morts n'importe quelle âme sans attendre la résurrection générale, s'il a une oeuvre particulière à lui faire accomplir comme dans le cas de Pierre, Jacques, Moroni et peut-être quelques autres que nous ne connaissons pas. Le pouvoir de Jésus-Christ s'est manifesté dans ces cas, car il détient les clefs de la résurrection. Nous devons toutefois affirmer que la résurrection générale n'est pas en cours, sinon il ne pourrait pas y avoir de matin de la résurrection quand viendra le Sauveur.

Si les Écritures parlent de la première résurrection, de la deuxième et même de la troisième, ces expressions n'excluent pas le pouvoir et l'autorité qu'à notre Seigneur
de rappeler quelqu'un des morts si cela lui plaît, sans attendre une résurrection générale.

Quand Jésus ressuscita, il ressuscita Jean-Baptiste ainsi qu'Élie qui avait été enlevé du temps d'Élisée, son successeur. C'est ce que le Seigneur révéla au prophète Joseph Smith. On le trouve dans Doctrine et Alliances 133:55.


14. La résurrection de l'homme


L'état de l'humanité à la résurrection

Question : Quel sera l'état de l'humanité à la résurrection ? Le Sauveur est apparu à ses disciples en ayant encore les blessures à ses mains, à ses pieds et à son côté. Quand nous nous lèverons à la résurrection, les malformations terrestres que nous nous attirons demeureront-elles ? Si nous perdons une partie du corps, comme une main, un bras ou une jambe, sera-t-elle guérie ? Une personne ressuscitée aura-t-elle l'âge qu'elle avait atteint quand son corps a été déposé au tombeau ? Nous savons que les enfants qui meurent seront élevés en tant qu'enfants, car il n'y a pas de croissance au tombeau, mais à la résurrection, certains auront-ils l'apparence de personnes de trente ans et d'autres de quatre-vingts ans ou de cent ans ?

Réponse :

Il serait illogique que notre corps ressuscite avec toutes sortes d'imperfections. Certains ont été brûlés au bûcher à cause de la vérité. D'autres ont été décapités, d'autres encore ont été écartelés ; par exemple, Jean-Baptiste fut décapité et reçut sa résurrection au moment de la résurrection de notre Rédempteur. Il n'est pas possible de penser qu'il s'est relevé des morts en tenant sa tête entre ses mains ; notre raison nous dit qu'il était physiquement complet dans la résurrection. Il apparut au prophète Joseph Smith et à Olivier Cowdery avec un corps ressuscité parfait. Quand nous nous lèverons d'entre les morts, notre esprit et notre corps seront réunis inséparablement pour ne plus jamais être divisés et ils seront affectés au royaume auquel ils appartiennent. Toutes les difformités et toutes les imperfections seront enlevées, et le corps se conformera à l'image de l'esprit, car le Seigneur a révélé : « ...ce qui est spirituel étant à l'image de ce qui est temporel et ce qui est temporel étant à l'image de ce qui est spirituel ; l'esprit de l'homme à l'image de sa personne, de même que l'esprit de la bête et de toute autre création de Dieu » (D&A 77:2).


Amulek enseignait la résurrection parfaite

Le prophète Amulek a énoncé très clairement la question en ces termes : L'esprit et le corps seront de nouveau réunis sous leur forme parfaite ; membres et jointures seront rendus à leur forme propre, comme nous sommes maintenant, en ce moment ; et nous serons amenés à nous tenir devant Dieu, connaissant comme nous connaissons maintenant, et ayant le souvenir vif de toute notre culpabilité. Or, ce rétablissement se fera pour tous, jeunes et vieux, esclaves et libres, hommes et femmes, méchants et justes ; et pas même un seul cheveu de leur tête qui sera perdu ; mais chaque chose sera rendue à sa forme parfaite, comme elle est maintenant, ou dans le corps, et ils seront amenés et traduits devant la barre du Christ, le Fils, et de Dieu le Père, et de l'Esprit-Saint, qui sont un seul Dieu éternel, pour être jugés selon leurs œuvres, qu'elles soient bonnes ou qu'elles soient mauvaises. Or, voici, je vous ai parlé de la mort du corps mortel, et aussi de la résurrection du corps mortel. Je vous dis que ce corps mortel est ressuscité à un corps immortel, c'est-à-dire de la mort, à savoir, de la première mort, à la vie, de sorte qu'ils ne peuvent plus mourir ; leur esprit s'unissant à leur corps, pour ne jamais être séparés ; le tout devenant ainsi spirituel et immortel, de sorte qu'ils ne peuvent plus voir la corruption » (Alma 11:43-45).


Alma témoigne de la même chose en parlant de la résurrection de notre Seigneur qui lui donnera le pouvoir de ressusciter tous les morts. Il dit : « Oui, cela réalise la restauration de ce dont il a été parlé par la bouche des prophètes. L'âme sera restituée au corps, et le corps à l'âme ; oui, et chaque membre et jointure sera restitué à son corps ; oui, même un cheveu de la tête ne sera pas perdu ; mais tout sera restitué à sa forme propre et parfaite » (Alma 40:22-23).

Les empreintes des clous

Nous ne devons pas juger la résurrection des autres d'après la résurrection de Jésus-Christ. Il est vrai qu'il apparut à ses disciples et les invita à examiner les empreintes des clous dans ses mains, dans son côté et dans ses pieds, mais c'était une manifestation pour eux en particulier (voir Luc 24:39 ; voir aussi Jean 20:27).

Quand le Sauveur viendra auprès des Juifs, à l'heure de leur détresse, comme le rapporte Doctrine et Alliances 45:51-53, il leur montrera les blessures de ses mains et de ses pieds : « Et alors les Juifs tourneront les regards vers moi et diront : D'où viennent ces blessures que tu as aux mains et aux pieds ? Alors ils sauront que je suis le Seigneur, car je leur dirai : Ces blessures sont celles que j'ai reçues dans la maison de mes amis. Je suis celui qui a été élevé. Je suis Jésus qui a été crucifié. Je suis le Fils de Dieu. Et alors, ils pleureront à cause de leurs iniquités ; alors, ils se lamenteront parce qu'ils ont persécuté leur roi. »

Il est vrai qu'il montra aussi ses blessures aux Néphites quand il les visita dans ce même but, pour les convaincre de son identité et leur témoigner de sa souffrance. On peut difficilement accepter comme fait que ces blessures soient demeurées dans ses mains, son côté et ses pieds tout au long des siècles depuis le temps de sa crucifixion et resteront jusqu'à son second avènement, mais elles apparaîtront aux Juifs comme témoignage contre leurs pères et leur entêtement à suivre les enseignements de leurs pères. Quand ils auront pleuré et se seront lamentés, ils seront purifiés.

L'aspect de la vieillesse disparaîtra et le corps retrouvera la pleine vigueur de l'âge adulte. Les enfants se lèveront comme enfants, car il n'y a pas de croissance au tombeau. Les enfants continueront à grandir jusqu'à ce qu'ils atteignent la stature complète de leur esprit. Quand notre corps sera ressuscité, il apparaîtra dans la pleine vigueur de l'âge, car les situations de faiblesse physique resteront toutes au tombeau.

Le fait que toute âme revivra devrait pousser tous les hommes à vivre en obéissant strictement à la volonté divine de notre Père éternel. L'idée d'être banni de sa présence
et de recevoir le châtiment réservé à ceux qui transgressent volontairement et sciemment les lois du Père éternel doit impressionner toute âme et tous ceux qui mènent une vie de justice. Si la résurrection universelle doit venir, il y a divers moments qui sont désignés pour la résurrection des morts.

Une grande résurrection a déjà été donnée à l'humanité. C'était dans la résurrection du Fils de Dieu. Il y aura encore d'autres résurrections, et tous ne se lèveront pas en même temps. La grande vérité, c'est le fait que tous finiront par ressusciter et en outre, que le corps sera rendu à sa forme propre.

Le président Joseph F. Smith, aux funérailles de Rachel Grant, mère du président Heber J. Grant, a dit ce qui suit concernant les difformités dans la résurrection : « Les difformités seront supprimées, les défauts seront éliminés et les hommes et les femmes parviendront à la perfection de leur esprit, à la perfection que Dieu a voulue au commencement. Son but est que les hommes et les femmes, ses enfants, nés pour devenir héritiers de Dieu et cohéritiers avec Jésus-Christ, soient rendus parfaits, aussi bien physiquement que spirituellement, par l'obéissance à la loi par laquelle il a fourni le moyen de donner la perfection à tous ses enfants. Quand viendra le moment de rencontrer notre mère, notre tante, notre soeur, cette noble femme dont les restes mortels reposent maintenant ici, mais dont l'esprit immortel est monté à Dieu d'où il est venu, quand cet esprit retournera reprendre ce tabernacle, tante Rachel sera là dans sa perfection... En vertu de la loi du rétablissement que Dieu a prévue, elle retrouvera sa perfection, la perfection de sa jeunesse, la perfection de sa gloire et de son être, jusqu'à ce que son corps ressuscité prenne la stature exacte de l'esprit qui l'a possédé ici-bas dans sa perfection, et nous verrons ainsi notre tante Rachel, mère, soeur, sainte et fille du Dieu vivant, glorifiée, rachetée, exaltée, rendue parfaite, son identité n'ayant pas changé, comme un enfant peut devenir adulte tout en restant le même être. » (Joseph F. Smith, Gospel Doctrine, p.23-24).

Le salut serait incomplet si les hommes se levaient dans la résurrection avec toutes les difformités, faiblesses et imperfections que l'on trouve dans une si grande proportion de la famille humaine dans cette existence mortelle.

Le Seigneur veut que dans le rétablissement de toutes choses vienne la perfection. Les défauts physiques, dont certains peuvent avoir été causés avant la naissance, sont
des défauts qui sont dus à une situation physique et mortelle et ne sont pas un héritage venu du monde des esprits.


Réponse à ceux gui critiquent la résurrection


Question : Ceux qui critiquent la résurrection et l'existence de l'esprit citent souvent Ecclésiaste 9:4-10 en soulignant particulièrement les versets 5 et 10 : « Les vivants, en
effet, savent qu'ils mourront ; mais les morts ne savent rien, et il n'y a pour eux plus de salaire, puisque leur mémoire est oubliée. Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le ; car il n'y a ni oeuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse dans le séjour des morts, où tu vas ». Ils citent aussi Ésaïe 38:18 : « Ce n'est pas le séjour des morts qui te loue, ce n'est pas la mort qui te célèbre ; ceux qui sont descendus dans la fosse n'espèrent plus en ta fidélité ». Ils citent d'autres passages comme Ézéchiel 18:4, 20 : « L'âme qui pèche,
c'est celle qui mourra ». Quelle explication peut-on donner à ces versets ?

Réponse :

Ces passages ont amené certaines personnes bien intentionnées à croire que le corps mortel n'a pas d'esprit. D'autres croient que l'esprit sommeille en même temps que
le corps dans la tombe.

Le vrai sens de ces passages dépend d'un fait simple. Ce fait, c'est que quand quelqu'un décède, il est bientôt oublié. Les choses de ce monde relatives à lui, ses affaires, ses plaisirs, ses chagrins sont oubliés de ceux qui lui sont chers et de ses amis. Le monde continue à vaquer à ses affaires, les jours passent avec les saisons et la terre continue sa course dans les cieux comme si la personne morte n'avait jamais vécu. Quelque grande ou renommée qu'une personne ait été, il ne faut pas beaucoup de temps pour qu'elle soit oubliée. La personne morte n'a plus de parole à donner, plus de conseil à prodiguer et les choses continuent de leur manière naturelle sans elle. Mais ceci ne prouve pas, et manifestement l'auteur du passage ne voulait pas prouver qu'il n'y avait pas d'existence de l'esprit éternel après la mort. Les morts sont oubliés par qui ? Par les vivants. Que l'esprit des morts cesse d'exister, de durer, de penser ou d'agir, c'est faux. La mort n'est pas le point final à l'existence. Elle ne prouve pas que l'esprit mortel ait cessé de fonctionner en quoi que ce soit. Cela ne prouve pas non plus qu'il n'y ait pas d'esprit qui ait habité le corps mort.

Quand on examine le discours de l'Ecclésiaste, Salomon, il faut se souvenir que son discours tout entier est relatif à la vanité, aux vanités de cette vie, et que ce n'est pas un discours qui examine les bénédictions et la nature de l'éternité. Il fait ressortir les bénédictions que l'on peut obtenir en menant une vie juste, et les maux d'une vie de vanité. La pensée derrière l'expression « tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le ; car il n'y a ni oeuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse dans le séjour des morts où tu vas » est une exhortation à appliquer notre temps et nos talents à faire le bien et à réaliser la justice pendant que nous séjournons dans cette vie mortelle, car, au tombeau, il nous sera impossible de nous amender et de chercher à faire les choses qui ont été négligées.

Quand on le comprend bien, ce discours de Salomon est merveilleux, fortifie la foi et doit être examiné par tous dans sa vraie lumière. Malheureusement, Salomon lui-même
n'a pas suivi ses propres conseils. Si quelqu'un entend l'Évangile et le rejette, alors le tombeau, en ce qui le concerne, lui apporte les ténèbres et pour lui aucun travail n'est accompli. Souvenez-vous que l'auteur de l'Ecclésiaste ne traitait pas de la résurrection, mais de cette vie et des conséquences de la vanité de l'homme et de son attention aux choses qui donnent du plaisir mais ne rapprochent pas de Dieu.

Nous n'avons jamais été informés de la façon exacte dont l'esprit qui a quitté ce monde a la permission de connaître et de comprendre ce qui a trait aux conditions qui continuent sur la terre après la mort. Le fait que l'esprit existe encore en tant qu'entité vivante, nous en avons toute l'assurance, car il a été créé pour un être éternel. La mort du corps mortel ne produit pas la mort de l'esprit. Il continue, a de la vitalité et espère le jour de la résurrection. Par conséquent, l'idée que l'esprit sommeille ou qu'il n'y a pas d'esprit éternel est fausse et est discréditée dans toutes les révélations que le Seigneur a données à l'homme depuis le temps d'Adam.

Il y a de nombreux cas rapportés dans les Écritures qui montrent clairement que l'esprit est une entité, qu'il persiste après la mort, parce qu'il est éternel. La Bible révèle des incidents dans lesquels les décédés sont apparus en tant qu'esprits aux vivants.


La parole du Seigneur adressée à ses disciples après la résurrection doit être une preuve suffisante : « Tandis qu'ils parlaient de la sorte, lui-même se présenta au milieu d'eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! Saisis de frayeur et d'épouvante, ils croyaient voir un esprit » (voir Luc 24:36-37).

Le Seigneur aurait corrigé ceci en disant qu'il n'y a pas d'esprits, si cet enseignement était vrai, mais il ne le fit pas. Il mit le sceau de l'approbation sur l'existence des esprits en déclarant qu'il n'avait pas de chair et d'os comme ils voyaient qu'il avait. (voir Luc 24:38-39).

Il confirmait ainsi l'existence des esprits. En outre, de Pierre nous apprenons qu'il alla dans le monde des esprits, et que pendant les trois jours durant lesquels son corps était au tombeau, il enseigna les esprits dans ce monde d'esprit (voir 1Pierre 3:18-19 et 4:5-6).

Nous avons tous vécu dans la présence de Dieu avant de venir ici. Quand nous mourrons, notre esprit existera encore, et dans ce monde d'esprits, les méchants subiront le tourment pour leurs péchés.


15. L'immortalié et la vie éternelle


Question : Est-ce que tous ceux qui entrent dans l'un des trois royaumes : téleste, terrestre ou céleste reçoivent le don de la vie éternelle ? Certains disent que quelqu'un qui obtient l'immortalité a aussi la vie éternelle parce qu'il vit à jamais.

Réponse :

L'immortalité, telle qu'elle est définie dans les Écritures, est le don de Dieu par l'expiation de Jésus, accordé à toute la création. Il doit y avoir une résurrection universelle. Si une seule âme ne recevait pas la résurrection, la victoire du Sauveur sur la mort ne serait pas complète. C'est grâce à la chute d'Adam que l'homme est venu dans le monde, et puisque la postérité d'Adam n'était pas responsable de la mort, la justice de notre Père et sa miséricorde exigeaient que la loi enfreinte qui apporta la mort dans le monde fut réparée et que la vie fut donnée, par l'Expiation, à toute âme. Ce rétablissement est appelé immortalité. Il est vrai que l'immortalité et le pouvoir de vivre éternellement sont synonymes, mais le Seigneur a donné son interprétation à ce grand don qui rétablit tout et l'a appelé l'immortalité.

L'expression que vous avez citée dans Moïse 1:39 est très significative et indique que dans la langue du Seigneur l'immortalité et la vie éternelle ont trait à différentes sortes de résurrections.

La vie éternelle est le plus grand don de Dieu, qui dépasse de loin le don de l'immortalité (voir D&A 6:13 et 14:7). Par conséquent, celui qui a la bénédiction d'avoir
la vie éternelle sera béni de la plénitude du royaume du Père. Il est écrit d'eux :

« Ce sont ceux qui ont accepté le témoignage de Jésus, ont cru en son nom, ont été baptisés à la manière de son ensevelissement, étant ensevelis dans l'eau en son nom, selon le commandement qu'il a donné - afin qu'en gardant les commandements, ils soient lavés et purifiés de tous leurs péchés et reçoivent l'Esprit-Saint par l'imposition des mains de celui qui est ordonné et scellé à ce pouvoir ; qui vainquent par la foi et sont scellés par le Saint-Esprit de promesse que le Père répand sur tous ceux qui sont justes et fidèles. Ce sont ceux qui sont l'Église du Premier-né. Ce sont ceux entre les mains desquels le Père a tout remis. Ce sont ceux qui sont prêtres et rois, qui ont reçu de sa plénitude et de sa gloire, et sont prêtres du Très-Haut, selon l'ordre de Melchisédek, qui était selon l'ordre d'Hénoc, qui était selon l'ordre du Fils unique. C'est pourquoi, comme il est écrit, ils sont dieux, oui, les fils de Dieu. C'est pourquoi tout est à eux, que ce soit la vie ou la mort, les choses qui sont présentes ou les choses qui sont à venir, tout est à eux, et ils sont au Christ, et le Christ est à Dieu. Et ils vaincront tout. » (D&A 76:51-60)

Ceux qui obtiennent la vie éternelle demeureront avec le Père et le Fils. Ils deviennent co-héritiers avec Jésus-Christ et reçoivent la plénitude du royaume du Père
(voir Romains 8:14-17 ; voir aussi Jean 5:26-29).


Et les morts gui sont décédés avant Jésus-Christ ?


Question : Au quinzième chapitre de Mosiah, nous lisons que ceux qui ont vécu avant la venue de notre Sauveur, qui n'ont jamais entendu parler de lui et ne se sont jamais
entendu proclamer le salut ont pris part à la première résurrection lorsque le Sauveur est ressuscité et ont la vie éternelle. Voulez-vous nous éclairer à ce sujet, car nous nous demandons comment et pourquoi cela pourrait être, alors qu'ils n'ont pas entendu le message de l'Évangile pendant qu'ils vivaient dans ce monde.

Réponse :

Cette question a trait aux enseignements suivants d'Abinadi :

Et ce sont ceux qui ont part à la première résurrection ; et ce sont ceux qui sont morts dans leur ignorance, avant que le Christ ne vienne, sans que le salut ne leur ait été annoncé. Et ainsi, le Seigneur réalise le rétablissement de ceux-ci ; et ils ont part à la première résurrection, ou ont la vie éternelle, étant rachetés par le Seigneur. (Mosiah 15:24)

Les enfants ne sont pas responsables des péchés des parents

Les millions d'âmes qui ont vécu à une époque et dans une région du monde où l'Évangile était absent, à cause de la transgression de leurs pères, ne peuvent être jugés
en vertu des règles proclamées par l'Évangile lui-même. Parmi ceux qui ont vécu dans le monde païen, nombreux sont ceux qui ont été intelligents, industrieux et honnêtes dans leurs relations avec leurs semblables, mais qui ont eu la malchance d'être descendants de ceux qui, dans des temps plus anciens, avaient rejeté l'Évangile qui leur avait été proclamé et par conséquent leurs descendants avaient été élevés dans l'idolâtrie. Le Seigneur proclama par ses prophètes que les enfants ne sont pas responsables des péchés de leurs parents (voir D& A 1:2).

Lorsque le peuple eut été dispersé dans tous les coins de la terre, il s'écarta des enseignements de Noé. Une génération suivit l'autre et vécut dans l'idolâtrie. Et
cependant beaucoup de ces enfants furent à d'autres égards intelligents. Ils acceptèrent le culte des images et des faux dieux à cause des traditions de leurs pères. Ces
gens n'étaient pas responsables de leur état. Ils suivaient les enseignements de leurs pères et vécurent et moururent dans leur ignorance de la vérité divine enseignée à Adam, à Noé et à Abraham.

La justice sera rendue à toute âme

On nous enseigne que nous serons châtiés pour nos péchés, mais que dire de ces millions de personnes qui ont péché dans l'ignorance, n'ayant aucune connaissance de la mission du Fils de Dieu ? Selon le plan divin, la vérité de l'Évangile doit finalement leur être proclamée, car il est écrit que « la voix du Seigneur s'adresse à tous les hommes, et il n'en est aucun qui puisse s'y dérober ; et il n'est pas d'œil qui ne verra, pas d'oreille qui n'entendra, pas de cœur qui ne sera pénétré. (D&A 1:2)

Nous découvrons ainsi que le Seigneur, dans sa grande miséricorde, se souviendra des païens aussi bien que d'Israël, et que justice sera rendue à toute âme. Nous
avons l'assurance que toute âme qui était dans l'ignorance de la vérité quand elle était vivante s'entendra enseigner l'Évangile, même si ceci est reporté aux jours où elle sera dans le monde des esprits.

On nous enseigne que l'on ne peut être puni pour ce que l'on ne savait pas.

On sera jugé selon les intentions du coeur

On nous enseigne que l'humanité, au cours des âges, sera jugée par les occasions qu'elle a eues de connaître la vérité. Si une personne n'a jamais eu l'occasion de rien
connaître sur le plan de salut, alors assurément elle ne doit pas être tenue pour responsable de ses actes dans la chair de la même manlere que celui qui connaissait
la vérité et ensuite a refusé d'y obéir. Des milliers de ces personnes qui ont vécu dans cette ignorance ont été dévotes et fidèles à la doctrine qu'on leur avait enseignée. On ne peut pas les tenir pour responsables des actes accomplis dans la foi et l'obéissance à ce qu'elles croyaient avec ferveur et qu'on leur avait enseigné.

Heureusement, le Seigneur nous jugera tous selon les intentions du coeur aussi bien que selon notre connaissance. Par conséquent, il semble que ce ne soit qu'une question de justice de la part du Seigneur de faire ce qu'Abinadi dit qu'il ferait et de permettre à ceux qui sont morts innocemment dans « leur ignorance », le salut ne leur ayant pas été
déclaré, de participer à cette grande résurrection.

Un principe glorieux de vérité et de justice

Nous pouvons être assurés que le Seigneur fera tout selon la loi de la justice éternelle et qu'il ne punira pas des gens qui, dans l'ignorance, ont péché et enfreint ses
commandements. C'est un des principes les plus merveilleux de la vérité et de la justice qui ait jamais été révélé que les hommes doivent être punis selon leur désobéissance aux commandements divins, mais pas quand ils ont agi innocemment dans l'ignorance des décrets divins.


Alma au sujet de la résurrection


Question : Certains avancent que Moroni, Pierre et Jacques ne pouvaient être des êtres ressuscités lorsqu'ils sont apparus à Joseph Smith. Ils fondent leur argument sur Alma 40:19 qu'ils interprètent comme voulant dire que tous ceux qui sont morts avant le temps du Christ, justes comme injustes, doivent ressusciter avant ceux qui ont vécu après le temps du Christ. Comment devrait-on comprendre Alma 40:19 ?

Réponse :

Il est vrai qu'Alma, dans le dix-neuvième verset de son quarantième chapitre, se fait mal comprendre. Si nous n'avions à faire qu'avec ce verset-là, ce serait bien facile de comprendre que tous ceux qui sont morts avant la venue du Sauveur, les méchants aussi bien que les justes, devaient ressusciter au temps de la résurrection du Sauveur. Cependant, le verset 20 montre clairement qu'Alma ne voulut pas dire que tous les morts devaient ressusciter à ce moment-là ; il qualifia donc sa première remarque en disant que c'était son « opinion » que les âmes et les corps des justes se réunissent à la résurrection du Christ et à son ascension au ciel. Il est évident que la compréhension qu'il avait de l'étendue de la résurrection au temps où le Seigneur sortit de la tombe était limitée ; ainsi il n'en tire, selon ses propres termes, qu'une « opinion » personnelle.

Le prophète Abinadi, prêchant devant le roi Noé et ses prêtres, éclaira toute cette question dans ses propos sur la résurrection :

Le prophète Abinadi, prêchant devant le roi Noé et ses prêtres, éclaira toute cette question dans ses propos sur la résurrection :

« Et maintenant, la résurrection de tous les prophètes, et de tous ceux qui ont cru en leurs paroles, ou de tous ceux qui ont gardé les commandements de Dieu, aura lieu à la première résurrection ; c'est pourquoi, ils sont la première résurrection. Ils sont ressuscités pour demeurer avec Dieu, qui les a rachetés ; ainsi ils ont la vie éternelle par le Christ, qui a rompu les liens de la mort. Et ce sont ceux qui ont part à la première résurrection ; et ce sont ceux qui sont morts dans leur ignorance, avant que le Christ ne vienne, sans que le salut ne leur ait été annoncé. Et ainsi, le Seigneur réalise le rétablissement de ceux-ci ; et ils ont part à la première résurrection, ou ont la vie éternelle, étant rachetés par le Seigneur. Et les petits enfants ont aussi la vie éternelle. Mais voici, craignez, et tremblez devant Dieu, car vous devriez trembler ; car le Seigneur ne rachète aucun de ceux qui se rebellent contre lui et meurent dans leurs péchés ; oui, même tous ceux qui ont péri dans leurs péchés depuis le commencement même du monde, qui se sont volontairement rebellés contre Dieu, qui ont connu les commandements de Dieu et n'ont pas voulu les garder ; ce sont ceux-là qui n'ont aucune part dans la première résurrection. » (Mosiah 15:22-26)

Le Sauveur nous informa, lors de son séjour parmi les Néphites, que ce n'étaient que des saints qui se levèrent de la mort après sa résurrection (voir 3 Néphi 23:9-10).

Joseph Smith déclara que Moroni lui apparut en tant qu'être ressuscité. Jean-Baptiste, Pierre et Jacques étaient des êtres ressuscités quand ils vinrent et conférèrent sur le prophète et sur Oliver Cowdery les prêtrises d'Aaron et Melchisédek.


Ceux qui meurent sans la loi


Question : Le huitième chapitre de Moroni, versets 22 et 23, dit que baptiser les petits enfants est « une moquerie devant Dieu », que c'est « nier les miséricordes du Christ et le pouvoir de son Saint-Esprit » et que c'est « mettre sa confiance en des oeuvres mortes » car les petits enfants sont « vivants dans le Christ » comme le sont « tous ceux qui n'ont pas la loi ». Cela paraît entrer en conflit avec les paroles d'Amulek rapportées dans Alma chapitre 34, versets 32-34 où il dit : « Car voici, cette vie est le moment où les hommes doivent se préparer à rencontrer Dieu ; oui, voici, le jour de cette vie est le jour où les hommes doivent accomplir leurs œuvres. Et maintenant, comme je vous l'ai dit précédemment, puisque vous avez eu tant de témoignages, je vous supplie donc de ne pas différer le jour de votre repentir jusqu'à la fin ; car après ce jour de vie, qui nous est donné pour nous préparer pour l'éternité, voici, si nous ne faisons pas meilleur usage de notre temps pendant que nous sommes dans cette vie, alors vient la nuit de ténèbres où aucun travail ne peut être accompli. Vous ne pouvez pas dire, lorsque vous êtes amenés à cette crise affreuse : Je vais me repentir, je vais retourner à mon Dieu. Non, vous ne pouvez pas le dire ; car ce même esprit qui possède votre corps au moment où vous quittez cette vie, ce même esprit aura le pouvoir de posséder votre corps dans le monde éternel. »

Réponse :

Les livres divins déclarent que tout pécheur doit se repentir et que le baptême est pour la rémission des péchés, sur la fondation de la grande expiation du Fils de Dieu. C'est une doctrine très raisonnable que de croire que tout pécheur doit se repentir et que le baptême est pour la rémission des péchés, sur la fondation de la grande expiation du Sauveur du monde. Il est raisonnable aussi de croire que celui qui ne comprend pas le bien et le mal ne doit pas être puni comme quelqu'un qui le comprend pleinement.

C'est toutefois un décret miséricordieux et juste de notre Père à tous que les hommes doivent être punis pour leurs propres péchés quand ils sont capables de pécher. Par
être capable de pécher, j'entends comprendre le bien et le mal. Un homme qui n'a jamais entendu parler de Jésus-Christ et qui n'est jamais entré en contact avec les principes
sauveurs de l'Évangile ne doit pas être puni du même degré de châtiment que celui à qui le plan de salut correct a été enseigné.

Alma et Amulek parlaient à d'anciens chrétiens pratiquants

Or, Amulek ne parlait pas à une catégorie de gens qui n'avaient jamais connu la vérité et qui étaient innocents de péchés volontaires. Il parlait à un groupe de gens qui, à un moment donné, avaient été des membres pratiquants de l'Église, mais à cause de leur méchanceté, leur esprit s'était enténébré ; et Amulek les suppliait de revenir et de reprendre leurs anciennes oeuvres, car s'ils persévéraient dans la voie dans laquelle ils s'étaient engagés, il n'y aurait pas de salut pour eux. Mormon expliqua parfaitement cette doctrine dans ses écrits à son fils Moroni (Moroni 8:22-26).


16. Le salut des petits enfants


Question : Joseph Smith a déclaré : « Et je vis aussi que tous les enfants qui meurent avant d'avoir atteint l'âge de la responsabilité sont sauvés dans le royaume des cieux » (D&A 137:10). Il semble illogique que tous les enfants seraient sauvés dans le royaume céleste alors que leurs parents pourraient ne pas obtenir la gloire céleste.

Réponse :

Cette révélation ne comporte rien d'illogique et ne constitue pas une injustice à l'égard des parents qui refusent de se repentir et d'accepter l'Évangile. Le Seigneur a révélé que « L'esprit de chaque homme était innocent au commencement et Dieu, ayant racheté l'homme de la chute, les hommes redevinrent, dans leur première enfance, innocents devant Dieu. » (D&A 93:38)

De même, il est dit : « Mais voici, je vous dis que les petits enfants sont rachetés depuis la fondation du monde, grâce à mon fils unique ; c'est pourquoi, ils ne peuvent pécher, car le pouvoir n'est pas donné à Satan de tenter les petits enfants, jusqu'à ce qu'ils deviennent responsables devant moi » (D&A 29:46-47).

Comme toute l'humanité vient au monde innocente, en ce qui concerne la vie mortelle, et nul péché n'est mis à son compte, celui qui meurt encore enfant, non responsable de ses actes, ne saurait être condamné sans injustice manifeste, qu'il soit brun, noir ou blanc.

Ce n'est pas la faute des enfants innocents qui meurent si leurs parents n'entrent pas dans l'Église et n'acceptent pas l'Évangile. Par la grâce et la justice de notre Père éternel, chaque âme est en droit d'entendre l'Évangile. S'ils n'en ont pas l'occasion dans cette vie mortelle, ils l'auront dans le monde spirituel, où l'Évangle est prêché aux morts et les morts mêmes seront jugés selon leurs oeuvres.


Les petits enfants au royaume des cieux


Question : Quand un petit enfant meurt, peut-il être exalté au royaume celeste ? Comme les enfants meurent avant d'avoir atteint l'âge de responsabilité, seront-ils exaltés dans le royaume céleste de la même manière que ceux qui vivent et endurent jusqu'à la fin sur terre. Ou bien les enfants mourant avant l'âge de 8 ans devront-ils être éprouvés et tentés à un moment donné après la résurrection, comme les adultes le sont ici gagner leur place au ciel après avoir enduré ces épreuves ?

Réponse :

Les petits enfants qui meurent avant l'âge de la responsabilité sont sauvés dans le royaume céleste. Le prophète Joseph Smith a reçu cette assurance lors de sa vision dans
le temple de Kirtland le 21 janvier 1836. À cette occasion, il lui fut montré que « tous les enfants qui meurent avant d'avoir atteint l'âge de la responsabilité sont sauvés dans le royaume des cieux » (D&A 137:10).

Notre Père Eternel est juste, et plein de compassion. Ce serait une injustice, si des petits enfants, qui meurent en leur jeune âge, étaient privés de la chance d'btenir toutes les bénédictions qui sont promises aux adultes qui sont fidèles et honnêtes dans cette vie. Une doctrine qui priverait les petits enfants de telles bénédictions se rapprocherait de l'enseignement corrompu qui a persisté depuis la disparition des anciens apôtres et qui est une des idées indiquant si clairement l'apostasie des temps primitifs.

L'esprit de chaque enfant naissant en ce monde était mûr dans son existence prémortelle. Nous vivions en présence de notre Père éternel. Nous avions reçu l'enseignement de ses lois et nous y obéissions. Naturellement, ce que nous avions gagné alors par notre obéissance nous sera rendu dans le monde futur. Nous possédions des connaissances bien supérieures à celles que nous avons en cette vie. Le but principal de la vie mortelle, nous pouvons en être certains, est d'obtenir des tabernacles de chair et d'os et d'être éprouvés à travers nos actes dans ce corps. Si un petit enfant meurt, il a obtenu ce corps. Le corps ne grandit pas dans la tombe, mais l'esprit revient pour attendre la résurrection. Après la résurrection, le petit enfant croîtra jusqu'à la pleine stature de son esprit. L'esprit et le corps deviennent liés inséparablement et toutes les bénédictions accordées aux mortels pour obtenir l'exaltation seront données à ceux qui meurent dans leur bas âge. La justice l'exige. Je recommande aux lecteurs les enseignements du prophète Joseph F. Smith, qui se trouvent dans la « Doctrine de l'Évangile » :

« Mais pour les petits enfants qui sont emportés en bas âge, en état d'innocense, avant d'avoir atteint l'âge de responsabilité, qui ne sont pas capables de commettre le péché, l'Évangile nous révèle le fait qu'ils sont rachetés et que Satan n'a point pouvoir sur eux. La mort, non plus. Ils sont sauvés par le sang du Christ, aussi sûrement que la mort est venue en ce monde par la chute de nos premiers parents. Il est en outre écrit que Satan n'a pas de pouvoir sur les hommes et les femmes, sauf celui qu'il acquiert sur eux en ce monde. Autrement dit, aucun des enfants du Père qui sont sauvés par l'obéissance, la foi, la repentance et le baptême pour la rémission des péchés, et qui vivent dans cet état racheté, et meurent aussi dans cet état, n'est soumis à Satan. Il n'a donc aucun pouvoir sur eux. Ils sont absolument hors de ses atteintes, comme les petits enfants qui meurent sans péché.

« Dans ces circonstances, nos chers amis, qui sont maintenant privés de leurs petits enfants, ont tout lieu de se réjouir, même au sein du profond chagrin qu'ils ressentent à la perte de leurs chers petits pour un temps. Ils savent que l'enfant est très bien, qu'il est mort sans péché. De tels enfants sont dans le sein du Père. Ils hériteront de la gloire et de l'exaltation et ne seront pas privés des bénédictions qui leur appartiennent, car, selon l'économie céleste et la sagesse du Père, qui fait tout bien, ceux qui sont fauchés dans leur petite enfance ne sont pas responsables de leur départ, car ils ne possèdent pas eux-mêmes l'intelligence et la sagesse de prendre soin d'eux-mêmes et de comprendre les lois de la vie. Dans la sagesse, l'économie et la charité de Dieu, notre Père céleste, tout ce qu'ils auraient pu obtenir ou dont ils auraient pu se réjouir, s'ils avaient pu vivre dans la chair, leur sera offert plus tard. Ils ne perdront rien pour nous avoir été enlevés de cette manière.

« Les esprits de nos enfants sont immortels avant qu'ils ne nous arrivent et leur esprit est, après la mort du corps, comme il était avant de venir. Il est comme ils serait s'il avait vécu dans la chair et atteint sa maturité, en développant son corps physique jusqu'à la pleine stature de son esprit. Si vous voyiez l'un de vos enfants, qui a trépassé, il vous apparaîtrait peut-être sous une forme que vous pourriez le reconnaître, la forme de son enfance, mais s'il venait à vous comme messager, porteur d'une vérité importante, il viendrait peut-être comme l'esprit du fils (mort en bas âge) de l'évêque Edward Hunter, qui lui apparut avec la stature d'un adulte dans sa pleine croissance et se révéla à son père en lui disant : « Je suis ton fils. »

« L'évêque Hunter ne comprit pas. Il alla trouver mon père et lui dit : « Hyrum, qu'est-ce que cela signifie ? J'ai enterré mon fils, petit garçon et il me revient comme un adulte, un noble et beau jeune homme et déclare être mon fils. Qu'est-ce que cela veut dire ? »

« Mon père (Hyrum Smith, le patriarche) lui dit que l'esprit de Jésus-Christ était adulte avant qu'il naquit dans ce monde et de même vos enfants étaient adultes et possédaient leur pleine stature en esprit avant d'accéder à la mortalité, la stature même qu'ils posséderont après avoir passé au-delà de la mortalité et ainsi apparaîtront-ils après la résurrection, quand ils auront achevé leur mission.

« Joseph Smith enseignait comme doctrine que le nouveau-né, qui succombait à la mort, ressusciterait comme enfant et, montrant la mère d'un enfant sans vie, il lui dit : « Vous aurez la joie, le plaisir et la satisfaction d'élever cet enfant après sa résurrection, jusqu'à ce qu'il ait atteint la pleine stature de son esprit. » Il y a restitution, croissance, développement, après la résurrection d'entre les morts. » (Doctrine de l'Évangile)


Les enfants naissent-ils dans le péché ?

QUESTION: "Dans une discussion avec une personne d'une
autre religion, celle-ci a dit que l'enfant naît dans le
péché. Que la conception d'un enfant, même dans le mariage
légal, est un péché. Bien entendu, on m'a enseigné autre-
ment et j'ai énoncé nos enseignements concernant le péché
originel d'Adam et Eve et ensuite, j'ai dit: " A ma con-
naissance, il n'y a aucune Ecriture dans la Bible qui dit
qu'un enfant qui naît dans une union légitime naît dans le
péché, rendant ainsi l'enfant coupable de péché." Cette
personne m'a alors montré un passage du Psaume 51:7 : "Voi-
ci, je suis né dans l'iniquité, et ma mère m'a conçu dans le
péché."

"J'ai étudié les Ecritures, j'ai lu les nombreux
autres textes qui ont fortifié mon témoignage en ce qui con-
cerne le péché originel, mais je ne puis expliquer la décla-
ration de David dans ce passage, lui qui était le cadet de
plusieurs enfants. Plusieurs non membres attendent que je
prouve que j'ai raison. Je les ai satisfaits quant à notre
croyance sur le peché originel. Ils citent aussi le fait que
c'était une croyance juive que la femme devait passer par
une période et une cérémonie de purification après avoir
enfanté, et si ce n'est pas un péché, pourquoi cette purifi-
cation était-elle nécessaire?"

REPONSE: Quoi que David ait dit, il n'est pas né dans le
péché.

Au milieu de son affliction, parce qu'il avait
enfreint la loi morale, il a pu ressentir très vivement son
péché et s'est exprimé ainsi, mais cela ne rendait pas vraie
la déclaration que ses parents étaient coupables de péché et
qu'il en hérita à sa naissance. Qu'on se souvienne aussi que
David ne parlait que pour lui-même et de lui-même, et que
ses paroles ne peuvent en justice s'appliquer d'une manière
universelle.

Les petits enfants ne naissent pas dans le péché
quano leurs parents sont légalement mariés. Le premier com-
mandement donné à Adam était qu'Eve et lui multiplient et
remplissent la terre. Après le déluge, ce même commandement
fut répété et fut imposé à Noé et à sa postérité. Proclamer
que les enfants nés d'un mariage légitime entrent dans le
monde par un acte pécheur, c'est rendre notre Père éternel
coupable d'avoir commandé qu'on commette un péché, et par
conséquent qu'il serait complice du péché. Nous lisons que
notre Père éternel est juste; il ne peut mentir et ses pa-
roles sont vraies. Il est donc contraire à tout ce qui a été
révélé que notre Père commande à ses enfants de commettre
un péché en mettant des enfants au monde, et vous n'êtes
pas justifié quand vous dites qu'il n'y a pas d'Ecritures
qui le soutient.

Quelqu'un qui meurt dans sa tendre enfance a-t-il de la
chance

C'est une fausse doctrine qui règne dans le monde que
les enfants doivent être purifiés du péché originel. La
postérité d'Adam n'est absolument pas sujette au péché
originel et aucun acte n'est requis d'eux pour les purifier
d'un tel péché.

QUESTION : "Comment expliquons-nous la doctrine que les
petits enfants, qui meurent avant d'arriver à l'âge de res-
ponsabilité, seront sauvés dans le royaume céleste, alors
que les Ecritures enseignent généralement que le royaume
céleste est un but à atteindre par l'effort en vivant les
principes de l'évangile, Plusieurs élèves ont avancé la
pensée que pour mériter le royaume céleste, il faut exiger
l'instruction et la mise en pratique des principes de
l'évangile et non l'absence de la tentation de pécher. Un
des élèves a exprimé l'idée que nous aurions eu plus de
chance si nous étions tous morts avant l'âge de responsabi-
lité, nous voyant ainsi assurés d'une place dans le royaume
céleste.

"La révélation donnée au prophète Joseph Smith
implique-t-elle que les enfants qui meurent avant l'âge de
responsabilité doivent aussi, pour être sauvés dans le
royaume céleste, apprendre et appliquer un jour, quelque
part, les principes de l'évangile, et se soumettre, eux
aussi, aux mêmes conséquences et à la tentation de pécher,
après la résurrection que ce que nous affrontons pendant que
nous acquérons notre maturité?

REPONSE : Il semble que ce qui a été révélé concernant le
salut des petits enfants qui se voient refuser toutes les
vicissitudes de la vie mortelle et qui sont sans péché a
laissé dans l'esprit de certaines personnes l'idée que notre
Père céleste a commis une injustice et fait preuve de favo-
ritisme vis-à-vis de ceux qui se sont vu refuser une
existence mortelle mûre. Cette idée est basée sur la pensée
que pour être juste avec nous qui parvenons à la maturité,

Le Seigneur nous a informés en termes très nets que
les petits enfants ne sont sous le coup d'aucun péché.
Même si leurs parents étaient coupables, cela n'impose aucun
péché à l'âme de l'enfant. Les petits enfants ne sont pas
sous l'emprise du péché. Le Seigneur l'a très bien dit dans
une révélation à l'Eglise donnée le 6 mai 1833 à Kirtland :
Elle dit ceci :

"L'esprit de chaque homme était innocent au commence-
ment; et Dieu ayant racheté l'homme de la chute, les hommes
redevinrent, dans leur première enfance, innocents devant
Dieu" (D. & A. 93:38).

Pour ce qui est de la pratique de la purification des
mères en Israël quand les enfants naissaient et l'offrande
de sacrifice de colombes, il faut se souvenir que c'était
un élément de la loi donné à Moïse. C'était plutôt une
pratique de nature hygiénique et non la purification de la
mère parce qu'un péché aurait été commis.

tous ces petits enfants devraient être remis aux tentations
de Satan, traverser le feu et être mis à l'épreuve tout com-
me nous le sommes, nous qui survivons dans cette vie mor-
telle.

L'entrée dans le royaume de Dieu, le royaume céleste,
n'est pas le but que recherchent les vrais Saints des Der-
niers Jours. Il y en a qui entreront là, qui n'ont le droit
que d'être des serviteurs. Ce royaume comporte divers degrés,
et pour obtenir le plus élevé, il y a beaucoup de bénédic-
tions et de commandements qui doivent être respectés. Les
enfants qui meurent bébés ou dans leur enfance doivent se
conformer à toutes ces lois, tout comme ceux qui obtien-
nent leur maturité dans cette vie mortelle. Les enfants ne
peuvent être punis pour ce qu'ils n'ont pas fait. N'ont-ils
pas été punis en se voyant refuser les bénédictions qui nous
sont données dans la mortalité? Ils sont retranchés sans
avoir le privilège d'avoir une postérité pour continuer en
leur nom jusqu'à la fin des temps. Il y a d'autres béné-
dictions que nous recevons qui leur sont refusées, et
n'ont-ils pas droit à certaines faveurs pour compenser ce
qu'ils ont perdu?

Le Sauveur, selon le décret lancé avant la formation
de la terre, les a rachetés du pouvoir de Satan. Pour ce qui
est de notre situation, à nous qui arriverons à la maturité,
Satan n'a aucun pouvoir sur nous, tant que nous, en exerçant
notre libre volonté, ne lui accordons pas ce pouvoir. Nul
n'est tenté au-delà du pouvoir qu'il a de résister, mais
uniquement en cédant au péché.

L'état des enfants retardés

QUESTION : "Employé dans une école spéciale, je me suis tenu
auprès d'un des berceaux et je me suis demandé, avec de la
pitié et de la compassion dans mon coeur, quelle position
ou explication les Autorités de l'Eglise ont à l'égard de
ces enfants retardés.

"On m'a dit que le président Erigham Young a affirmé
qu'ils avaient été des disciples vaillants et loyaux de
Dieu avant de venir ici, qu'ils n'avaient pas besoin de
faire de progrès pendant qU'ils étaient sur cette terre.
Tout ce qu'ils avaient à faire, c'était de venir ici et
prendre un corps mortel, et quand ils partiraient d'ici, ils
iraient tout droit au royaume céleste.
"Voulez-vous me dire ce qui est juste?"

REPONSE : Nous avons de bonnes raisons de croire que tous
les esprits, pendant qu'ils étaient dans la préexistence,
étaient parfaits dans la forme, jouissant pleinement de
leurs facultés et de leurs pouvoirs mentaux. Il est dif-
ficile de croire que dans cette existence des esprits
étaient déficients, car c'était un monde parfait malgré que
chaque esprit eüt son libre arbitre. La raison de ces dif-
formités de corps et d'esprit est par conséquent physique.
En d'autres termes, elles se limitent à l'existence mortelle
et elles sont dues à des lésions ou à des diminutions phy-
siques qui résultent d'accidents ou de maladies avant la
naissance. Un cas typique, c'est la guérison de l'aveugle-né.
Les disciples vinrent trouver le Sauveur et demandèrent si
cet homme souffrait de cette cécité par châtiment pour un
péché qu'il avait commis avant de naître ou si c'était dÜ au
péché de ses parents? La réponse du Sauveur fut que ni les
151parents ni cet homme n'avaient péché, lui attirant cette
cécité prénatale. Comme tous les autres cas de capacités
déficientes, elle était due à un état physique que ni
l'enfant ni les parents ne pouvaient contrôler.

Le Seigneur a fait savoir par révélation que les
enfants nés retardés recevront des bénédictions tout comme
les petits enfants qui meurent dans leur tendre enfance.
Ils sont à l'abri du péché, pa~ce que leur esprit n'est pas
capable de comprendre correctement le bien et le mal.
Morm~n, quand il écrit à son fils Moroni au sujet du
bapteme, met les enfants déficients dans la même catégorie
que les petits enfants qui n'ont pas l'âge de responsabili-
té : ils n'ont pas besoin du baptême, car l'expiation de
Jésus-Christ les couvre aussi bien que les petits enfants
qui meurent avant l'âge de responsabilité (Moroni 8:22).
C'est pourquoi l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des
Derniers Jours considère tous les enfants déficients qui ne
sont pas capables de comprendre comme étant dans la même
situation que les petits enfants qui n'ont pas atteint l'âge
de responsabilité. Ils sont rachetés sans baptême et iront
dants.tleroyaume céleste de Dieu pour s'y voir, croyons-nous,
res ~ uer leurs facultés ou corriger leurs autres
déficiences selon la miséricorde et la justice du Père.


17. LA SECONDE VENUE DU CHRIST

Les noces de l'Agneau

QUESTION: L'Apocalypse 19:7 parle des noces de l'Agneau.
Ce passage a troublé une de mes élèves, et j'ai fait mon
possible de lui trouver une explication. Pouvez-vous
m'aider?

REPONSE: Le passage d'Ecriture en question est dans un lan-
gage symbolique qui ne doit pas se comprendre littéralement
comme un mariage entre un homme et une femme.
Cette pr~phétie des noces de l'agneau est au sens fi-
guré, voulant dire la deuxième venue de notre Sauveur et le
festin, ou souper, que recevront les justes à sa venue.
Lorsqu'il enseignait les Juifs, et particulièrement ses
disciples, le Sauveur employait souvent le mot "époux" en
parlant de lui-même. De tels passages se trouvent dans
Matthieu 9:15; Marc 2:19 à 20; et dans la parabole des dix
vierges, Matthieu 25.

Dans l'Apocalypse, chapitre 21, on fait allusion au
mariage de l'Agneau avec la ville de la Nouvelle Jérusalem
(Apoc. 21:2,3,9,10,11).

Dans les Doctrine et Alliances, section 109, versets
73 et 74, on lit:

"Que ton Eglise puisse sortir du désert des ténèbres,
et resplendir aussi belle que la lune, aussi éclatante que
le soleil, et aussi terrible qu'une armée avec ses étendards.
"Et qu'elle soit parée comme une fiancée pour ce jour
où tu dévoileras les cieux où, par ton pouvoir, les monta-
gnes s'ébranleront en ta présence, et les vallées s'élève-
ront, et les endroits raboteux seront aplanis, et que ta
gloire puisse remplir la terre."

La vision de Jean et la révélation de Joseph Smith ont
à faire avec le même événement, la deuxième venue de notre
Seigneur en pouvoir et en gloire, quand il recevra son
Eglise ou royaume, la Nouvelle Jérusalem étant la capitale
de l'Eglise. Que l'on parle de l'Eglise ou de la Nouvelle
Jérusalem, il n'y a aucune différence dans la signification,
car les justes auront leur héritage dans la Nouvelle
Jérusalem. Or l'épouse de l'Agneau est l'ensemble des justes
qui auront un héritage dans l~ ville sainte.

Le royaume de Dieu et le royaume des cieux

QUESTIÙN : "Y a-t-il une différence entre le royaume de
Dieu et le royaume des cieux? Ou le royaume de Dieu
englobe-t-il toutes les braves gens de la terre, tandis
que pour le royaume des cieux, il faut que les portes en
soient ouvertes par le baptême?"

REPONSE : Un discours du président Brigham Young enregistré
dans le Journal of Discourses, vol. XI, page 275, dit ce
qui suit:

"On demandera peut-être ce que j'entends par le
royaume de Dieu. L'Eglise de Jésus-Christ est maintenant
établie depuis de nombreuses années et le royaume de Dieu
doit être établi, même le royaume qui englobera tous les
royaumes de ce monde. Il donnera un jour des lois à toutes
les nations qui existent sur la terre. C'est le royaume
dont Daniel, le prophète, vit qu'il serait établi dans les
derniers jours ••• Si les Saints des Derniers Jours pensent
que, quand le royaume de Dieu sera établi sur la terre,
tous les habitants de la terre deviendront membres de
l'Eglise appelée Eglise des Saints des Derniers Jours, ils
se trompent lourdement. Je présume qu'il y aura autant de
sectes et de partis à ce moment-là que maintenant. Néan-
moins, quand le royaume de Dieu triomphera, tous les genoux
fléchiront et toutes les langues confesseront que Jésus est
le Christ, ceci pour la gloire du Père. Même les Juifs le
feront à ce moment-là : mais les Juifs et les Gentils
seront-ils obligés d'appartenir à l'Eglise de Jésus-Christ
des Saints des Derniers Jours? Non, absolument pas.
Les expressions "royaume de Dieu" et "royaume des
cieux" sont utilisées dans les Ecritures avec des sens dif-
férents qui doivent être déterminés par la nature de la
pensée exprimée. Bien souvent on les utilise pour exprimer
la même idée; c'est-à-dire que l'expression "royaume de
Dieu" peut avoir trait à l'Eglise sur la terre, ou au
royaume dans les cieux, et encore au royaume politique
universel mentionné par le président Brigham Young. Son
royaume englobera tous les habitants de la terre qui reste-
ront après la venue du Christ et après que la terre aura
été purifiée de sa méchanceté ••"Le royaume des cieux" peut
avoir trait à l'Eglise ou au royaume dans les cieux.
Le royaume du Christ englobera tous les hommes
Quand le Christ viendra, il établira un royaume
politique qui inclura tous les habitants de la terre,
quelle que soit la nation à laquelle ils appartiennent,
quelles que soient leur foi religieuse. Le Seigneur a donné
à l'homme son libre arbitre dans la préexistence. Personne
n'a jamais été obligé, par aucun décret du Père, à faire le
bien; nul n'a jamais été forcé à faire le mal. Quand
viendra le grand jour du Seigneur, les méchants qui auront
mérité d'être bannis d'un gouvernement juste seront consu-
més, ou le privilège de continuer à séjourner sur la terre
leur sera refusé (D. & à. 101:23-25). Tous ceux qui n'ont
pas enfreint le droit de demeurer ne seront pas consumés.
On nous apprend que ceux-ci, quoique n'étant pas membres
de l'Eglise, qui ont droit aux bénédictions du royaume ter-
restre, seront épargnés. Il y aura donc pendant le mil-
lenium des millions de personnes sur la terre qui n'auront
pas reçu l'évangile. L'oeuvre missionnaire continuera avec
plus de vigueur et de pouvoirqu'à n'importe quelle autre
époque. Cette oeuvre doit continuer jusqu'à ce que tous
ceux qui sont sur la terre soient convertis ou enlevés par
la mort.

Le Christ et les Saints réssuscités règneront sur la terre
Le prophète Joseph Smith, dans une conversation avec
le juge James àdams, dit

"Le Christ et les Saints ressuscités règneront sur la
terre pendant les mille ans. Ils ne demeureront probable-
ment pas sur la terre, mais ils la visiteront lorsqu'ils
leur plaira, ou lorsqu'il sera nécessaire, pour l'adminis-
trer. Il y aura des méchants sur terre pendant ces milles
ans. Les nations païennes qui ne viendront pas adorer
seront visitées par les jugements de Dieu et devront, dans
la suite, être balayées de la terre (Enseignements du
Prophète Joseph Smith, pp. 375-76).

Par méchants, nous ne devons pas entendre qu'il y
aura sur la terre des hommes remplis de corruption et de
vice. Le Seigneur a expliqué à la section 84 des Doctrine
et àlliances, versets 51-53, ce qu'il entend par un
méchant.

Le royaume de la justice

Dans le Notre Père : "Notre Père qui es aux cieux!
Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne; que ta
volonté soit faite sur la terre comme au ciel", le Sauveur
parlait manifestement du royaume de justice que Jean et lui
proclamèrent tous deux être proche, l'Eglise de
Jésus-Christ (Matt. 3:2; 4:17 et 6:33). De même, la
réflexion du Sauveur : "Cherchez premièrement le royaume
et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront
données par dessus" (idem 6:33; comparez avec la déclara-
tion du prophète Joseph Smith, Enseignements du Prophète
Joseph Smith, p.275) a trait à l'Eglise. Ceci paraît vrai
aussi de la parabole des Vierges (Matt. 25:1-12). C'est de
l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours
qu'il est question dans cette parabole. Les vierges repré-
sentent l'Eglise et la parabole souligne le fait que quand
le fiancé viendra, les cinq vierges folles ne seront pas
préparées. Ce jour-là, les membres de l'Eglise qui
n'auront pas gardé les commandements et n'auront ainsi pas
assez d'huile dans leur lampe courent le risque d'être
exclus du royaume quand la porte sera fermée.

Le royaume de Dieu signifiant l'Eglise

Le prophète joseph Smith parle du royaume de Dieu
avec le sens d~ l'Eglise, et ses officiers ordonnés en
portent le message au monde :

"Certains disent que le royaume de Dieu n'a pas été
établi sur terre avant le jour de la Pentecôte, et que
Jean n'a pas prêché le baptême de repentance pour la rémis-
sion des péchés. Mais je dis, au nom du Seigneur, que le
royaume de Dieu a été établi sur la terre depuis les jours
d'àdam jusqu'aux temps présents. Chaque fois qu'il y a eu
un homme juste sur terre, auquel Dieu a révélé sa parole
et a donné pouvoir et autorité d'administrer en son nom,
et où il y a un prêtre de Dieu, un ministre possédant le
pouvoir et l'autorité de Dieu pour administrer les ordon-
nances de l'évangile et officier dans la Prêtrise de Dieu,
là se trouve le royaume de Dieu. Et c'est parce qu'ils ont
rejeté l'évangile de Jésus-Christ et les prophètes que
Dieu avait envoyés, que les jugements de Dieu se sont
abattus sur les peuples, les villes et les nations des
différentes époques du monde, ce qui fut le cas pour les
cités de Sodome et de Gomorrhe, lesquelles furent détrui-
tes parce qu'elles avaient rejeté les prophètes.

"Maintenant, je vais vous donner mon témoignage. Peu
m'importent les hommes; je parle hardiment, avec vérité et
autorité. Comment en est-il du royaume de Dieu? Où le
royaume de Dieu a-t-il commencé? Où il n'y a pas de
royaume de Dieu, il n'y a pas de salut. Qu'est-ce qui
constitue le royaume de Dieu? Où il y a un prophète, un
prêtre ou un homme juste à qui Dieu rend ses oracles là se
trouve le royaume de Dieu. Et où les oracles de Dieu ne
sont pas, là n'est pas le royaume de Dieu"(Enseignements
du Prophète Joseph Smith, pp. 379-380).

"Invoquez le Seigneur pour que son royaume s'étende
sur la terre, afin que les habitants de la terre le reçoi-
vent et soient préparés pour les jours à venir, où le Fils
de l'homme decendra des cieux revêtu de l'éclat de sa
gloire, à la rencontre du royaume de Dieu qui est établi
sur ter-re ,

"C'est pourquoi, que le royaume de Dieu aille de
l'avant afin que le royaume des cieux puisse venir, afin
que toi, ô Dieu, tu sois glorifié sur terre comme aux cieux,
afin que tes ennemis soient soumis, car c'est à toi qu'ap-
partiennent l'honneur, la puissance et la gloire, pour
toujours et à jamais. Amen" (D. & A. 65:5-6).

Les paraboles du Seigneur rapportées dans Matthieu,
chapitre 13, traitent du royaume de Dieu ou de l'Eglise de
Jésus-Christ. Il y a un passage dans Luc que le monde
comprend généralement de travers. C'est celui-ci:

"Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait
le royaume de Dieu. Il leur répondit: Le royaume de Dieu
ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira
point : il est ici, ou : il est là. Car voici, le
royaume de Dieu est au milieu de vous (Luc 17:20-21).

Le royaume de Dieu était parmi eux depuis le moment
où Jean s'en était allé proclamer la venue de Jésus et le
baptême pour la rémission des péchés.

L'homme doit naître d'eau et d'esprit

Le Seigneur expliqua à Nicodème que le royaume de
Dieu, son Eglise, ne venait pas d'une manière visible, mais
par la révélation du Saint-Esprit. L'homme doit naître
d'eau et aussi de l'Esprit pour pouvoir entrer dans son
royaume. Cela signifie qu'il doit être baptisé et recevoir
l'imposition des mains pour le don du Saint-Esprit, car
c'est la porte par laquelle nous entrons dans ce royaume.
Sans la direction et l'inspiration données par l'Esprit,
les hommes ne peuvent même pas voir ce royaume.

La nouvelle Jérusalem

QUESTION: "Comment faut-il interpréter Apocalypse 21:1-2,
disant que la nouvelle Jérusalem descendra du ciel
d'auprès de Dieu?"

REPONSE: L'idée généralement acceptée dans le monde est
que c'est là la ville de Jérusalem, l'antique ville des
Juifs qui, le jour de la régénération, sera renouvelée,
mais tel n'est pas le cas. Dans sa vision, qui ressemble
à bien des égards à celle donnée à Jean, Ether vit la
vieille ville de Jérusalem ainsi que la nouvelle ville qui
n'a pas encore été construite, et il écrivit ce qui suit à
leur sujet, comme on le trouve dans les écrits de Moroni:
Vision de la nouvelle Jérusalem par Ether
"Car voici, ils rejetèrent toutes les paroles d'Ether;
car il leur raconta, en toute vérité, tout ce qui fut
depuis le commencement de l'homme; et qu'après que les
eaux se furent retirées de la surface de ce pays, il devint
un pays préférable à tous les autres pays, un pays choisi
du Seigneur; c'est pourquoi le Seigneur voulait que tous
les hommes qui l'habitent, le servissent;

"Et qu'il était le lieu de la Nouvelle Jérusalem qui
devait descendre du ciel et du saint sanctuaire de Dieu.
"Voici, Ether vit les jours du Christ, et il parla
d'une Nouvelle Jérusalem dans ce pays.
"Il dit aussi, touchant la maison d'Israël et la
Jérusalem d'où Léhi viendrait - qu'après avoir été détruite,
elle serait bâtie de nouveau, ville sainte dans le Seigneur;
c'est pourquoi elle ne pourrait pas être une Nouvelle
Jérusalem, car elle avait existé dans les temps passés,
mais elle serait bâtie de nouveau, et deviendrait une ville
sainte du Seigneur et serait bâtie pour la maison d'Israël.
"Et qu'une Nouvelle Jérusalem serait édifiée dans ce
pays pour le reste de la postérité de ce Joseph, ce dont
il y a eu un type.

"Car comme Joseph amena son père dans le pays
d'Egypte, où il mourut, ainsi le Seigneur amena un reste
de la postérité de Joseph hors du pays de Jérusalem, afin
de témoigner sa miséricorde envers la postérité de Joseph,
et qu'elle ne périt pas, de même qu'il avait été miséri-
cordieux envers le père de Joseph, pour qU'il ne périt pas.
"C'est pourquoi les restes de la maison de Joseph
seront établis dans ce pays, et ce sera la terre de leur
héritage; et ils bâtiront une ville sainte au Seigneur,
semblable à l'ancienne Jérusalem; et ils ne seront plus
confondus jusqu'à ce que la fin arrive, quand la terre
passera.

"Et il Y aur,a de nouveaux cieux et une nouvelle ter-
re; et ils seront semblables aux anciens, si ce n'est que
les anciens sont passés, et que toutes choses sont devenues
nouvelles.

"Et alors vient la Nouvelle Jérusalem, et bénis sont
ceux qui l'habitent, car ce sont ceux dont les vêtements
sont blanchis par le sang de l'Agneau; et ce sont ceux qui
sont comptés parmi le reste de la postérité de Joseph, qui
était de la maison d'Israël.

"Et alors vient aussi la Jérusalem d'autrefois; et
bénis en sont les habitants, car ils ont été lavés par le
sang de l'Agneau; et ce sont ceux qui étaient dispersés et
qui ont été rassemblés des quatres parties de la terre, et
des régions du nord, et qui participent à l'accomplissement
de l'alliance que Dieu a faite avec leur père, Abraham"
(Ether 13:2-11).

Quand il se rendit auprès des Néphites, le Sauveur
leur parla de la Nouvelle Jérusalem et leur dit :

"Et il arrivera que j'établiraimon peuple, ô maison
d'Israël.

"Et voici, j'établirai ce peuple dans ce pays, en ac-
complissement de l'alliance que j'ai faite avec votre père
Jacob; et il sera une Nouvelle Jérusalem. Et les puissances
du ciel seront au milieu de ce peuple : Oui, je serai
moi-même au milieu de vous" (3 Néphi 20:21-22).

Trois grandes villes saintes

Le jour de la régénération, quand tout sera renouve-
lé, il Y aura trois grandes villes qui seront saintes.
l'une sera la Jérusalem d'autrefois, qui sera reconstruite
selon la prophétie d'Ezéchiel, la seconde sera la ville de
Sion, ou d'Enoch, qui a été enlevée de la terre quand
Enoch fut enlevé et qui sera rétablie; et la ville de Sion
ou Nouvelle Jérusalem, qui ser~ construite par la postéri-
té de Joseph sur ce continent américain.

"Je ferai descendre la justice des cieux, et je
ferai monter la vérité de la terre, pour rendre témoignage
de mon Fils unique, de sa résurrection des morts, oui, et
aussi de la résurrection de tous les hommes; et je ferai
en sorte que la justice et la vérité balayent la terre, en
un lieu que je préparerai, une ville sainte, afin que mon
peuple puisse ceindre ses reins et attendre le temps de
ma venue; car là sera mon tabernacle, et elle sera appelée
Sion, une Nouvelle Jérusalem.

"Et le Seigneur dit à Enoch: Alors tu les y rencon-
trera, toi, et toute ta ville; nous les recevrons dans
notre sein, et ils nous verront. Nous nous jetterons à
leur cou, et ils se jetteront à notre cou, et nous nous
embrasserons les uns les autres.

"Là sera ma demeure, et ce sera Sion, qui sortira de
toutes les créations que j'ai faites. Et la terre se
reposera pendant l'espace de mille ans" (Moïse 7:62-64).


18. LE MILLENIUM

Après la fin du règne millénaire, nous dit-on,
Satan qui aura été lié pendant le millenium, sera libéré
et s'en ira séduire les nations. Alors viendra la fin. La
terre mourra, sera purifiée et recevra sa résurrection.
Pendant cette période de purification, la ville de Sion, ou
Nouvelle Jérusalem, sera enlevée de la terre; et quand la
terre sera préparée pour la gloire céleste, la ville
descendra selon la prédiction du livre de l'Apocalypse.

Sommes-nous maintenant au millenium ?

QUE3TION : "A notre époque d'énergie atomique où tant de
réalisations merveilleuses se sont produites, et où les
hommes envoient des satellites faits de main d'homme dans
le cosmos, vont sur la lune et envoient des satellites vers
certaines planètes, la pensée nous vient à l'esprit que
nous sommes peut-être déjà entrés dans le millenium .•
Voulez-vous nous éclairer sur la question de savoir si ceci
est vrai ou non?"

REPONSE: Cette terre sur laquelle nous demeurons accomplit
la destinée qui lui a été assignée au commencement. Selon
le plan divin, elle a passé par la période de sa création
quand le Seigneur a déclaré que tout était bon. Ensuite est
venue la chute, et la terre a souffert du même état mortel
qui fut décrété sur Adam. Elle passe maintenant par sa
période mortelle où la méchanceté règne sur sa surface.

Quand cet état, que le Seigneur a appelé "temporel", sera
terminé, alors viendront les mille années de règne et de la
paix appelé le millénium. Quand cette période sera terminée,
alors viendra "un peu de temps" quand Satan, qui aura été
lié pendant les mille ans de paix, sera libéré et s'en ira
de nouveau séduire les nations. La destinée finale de la
terre viendra après cette période de méchanceté, et lorsque
la terre sera morte et aura reçu sa résurrection, elle sera
couronnée de gloire céleste et prendra la place qui lui '
revient, qui lui a été préparée dans les cieux.

La méchanceté du monde ne peut supporter le millenium
Le règne de la méchanceté sur la face de la terre,
les grands bouleversements et la détresse parmi les nations
montrent très nettement que le règne millénaire n'est pas
encore arrivés. Toutes ces conditions que nous trouvons
aujourd'hui ont été prédites par les prophètes d'autrefois.

Le Sauveur a attiré l'attention sur elles dans ses dernières
instructions à ses apôtres. Lisez le chapitre 24 de Matthieu
et le chapitre 21 de Luc. Dans ces instructions à ses
disciples, le Seigneur a dit très clairement qu'avant sa
seconde venue, il y aurait de grands prodiges sur la terre,
dans les cieux et sur les mers. Il y aurait des guerres et
des bruits de guerres, et le coeur des hommes leur manque-
rait à cause des nombreux troubles, bouleversements et
remous parmi les nations, mais toutes ces choses ne
seraient que le commencement des difficultés. Les prophètes
et notre Seigneur ont prédit aussi qu'il y aurait des
signes et des prodiges dans la terre et dans les cieux. Il
ne peut faire de doute que les avions et les missiles que
l'on envoie dans le ciel font partie de ces signes et de
ces prodiges. De plus, il y aura, au moment voulu par le
Seigneur, des signes dans les corps célestes. La terre n'a
pas encore commencé à tituber, le soleil ne s'est pas en-
core assombri et la lune n'a pas encore été transformée en
sang; et les étoiles ne sont pas encore tombées du ciel se-
lon la prédiction.

Christ règnera sur toute la terre. Des capitales seront
établies à Jérusalem et à Sion, et le règne de la paix com-
mencera et continuera pendant mille ans.

Juste avant la venue du Seigneur, il y aura un ras-
semblement d'armées en Palestine. Jérusalem sera assiégée.
C'est à ce moment-là que le mont des Oliviers se fendra en
deux comme prédit dans la vision de Zacharie et répété dans
les Doctrine et !lliances.

Notre rédempteur apparaîtra, et les Juifs en fuite qui
se seront rassemblés tomberont à ses pieds, lui demandant
"Quelles sont ces blessures dans tes mains et dans tes
pieds?" Et le Sauveur leur répondra :

Le millénium viendra quand le Seigneur aura décidé que
la coupe de l'iniqUité est pleine. Il viendra purifier la
terre, et ce jour-là, le voile qui couvre le temple "qui
cache la terre, sera enlevé et ••• toute chair le verra en
même temps", dit le Seigneur (D. & .A.. 101:23-32; comparez
Esaie 65:17-25).

Quand le millénium viendra, cette terre sera renouve-
lée et purifiée de sa méchanceté, et ce qui est proclamé
comme suit dans le dixième .Article de Foi s'accomplira:
"Nous croyons au rassemblement littéral d'Israël et à
la restauration des dix tribus. Nous croyons que Sion sera
bâtie sur ce continent (l'.A.mérique); que Jésus règnera en
personne sur la terre, que la terre sera renouvelée et
recevra sa gloire paradisiaque".


"Ces plaies sont celles qui m'ont été infligées dans
la maison de mes amis. Je suis celui qui a été élevé. Je
suis Jésus qui a été crucifié. Je suis le Fils de Dieu"
(Zacharie 13:6; D. & A. 45:51-52).

!lors les Juifs repentants verront en lui le Messie
qu'ils ont attendu et qu'ils ont demandé dans leurs prières
au cours des siècles. !lors il y aura un grand deuil.

Le temple sera construit à Jérusalem

!lors le Seigneur leur pardonnera leurs péchés et
Jérusalem sera établie. Israël sera rétabli dans sa terre
promise. Le grànd temple sera construit à Jérusalem, et le

Des Eglises sur la terre pendant le millenium

QUESTION: "Y aura-t-il pendant le millenium d'autres
Eglises sur la terre avec des ecclésiastiques enseignant
de~ doctrines contraires aux doctrines de l'Eglise que le
Selgneur a établie? Si je suis bien informé, dans la résur-
rection des gens de toutes religions seront ressuscités .. . .•. '
malS Je ne salS pas tres bien ce qu'il en est en ce qui
concerne le règne millénaire".

REPONSE : Quand viendra le règne de Jésus-Christ pendant le
millenium, seuls ceux qui auront vécu la loi téleste seront
éli:ninés. Il est écrit dans la :Bible et dans les autres
ouvrages canoniques de l'Eglise que la terre sera purifiée
de toute sa corruption et de toute sa méchanceté. Ceux qui
auront mené une vie vertueuse, qui auront été honnêtes
dans leurs relations avec leurs semblables et qui se seront
efforcés de faire du bien au mieux de leur compréhensâon ,
Il fut révélé à Malachie que "••• tous les hautains et
tous les méchants seront comme du chaume; le jour qui vient
les embrasera, dit l'Eternel des armées, il ne leur lais-
sera ni racine, ni rameau" (Malachie 4:1). Esaie déclara
aussi que parce que le peuple avait violé l'alliance
éternelle et souillé la terre " ••• les habitants du pays
seront consumés, et il n'en reste qu'un petit nombre"
(Esaie 24:6). Dans cette dispensation le Seigpeur a révélé
ce qui suit

"••• et se préparent pour la révélation qui doit venir
lorsque le voile qui couvre mon temple dans mon tabernacle'
qui cache la terre, sera enlevé et que toute chair me verr~
en même temps.

"Et où toutes choses corruptibles à la fois de l'homme,
des animaux, des champs, des oiseaux des cieux, ou des
poissons de la mer, tous ceux qui demeurent sur toute la
surface de la terre, sera consumé.

"Et où tout ce qui est corruptible dans l'élément
fondera dans une chaleur ardente et où toutes choses
deviendront neuves afin que ma connaissance et ma gloire
demeurent sur toute la terre" (D. & A. 101:23-25).

Tout ce gui est corruptible sera consumé

Nous apprenons ainsi que tout ce qui est corruptible,
que ce soient les hommes, les animaux ou les éléments,
sera consumés, mais tout, ce qui ne tombe pas sous cet édit
terrible demeurera. En conséquence, ceux qui sont honnêtes
et droits dans toutes les nations, familles et religions
qui ont gardé la loi terrestre aussi bien que la loi
céleste, demeureront. Dans ces conditions, les hommes
entreront dans le grand règne de Jésus-Christ, emmenant
leurs croyances et leurs doctrines religieuses. Leur libre
arbitre ne leur sera pas enlevé. Le président :Brigham
Young a dit à ce sujet:

"Pendant le millenium, les hommes auront le droit de
croire ce qu'ils veulent, mais ils n'auront pas le droit
de traiter le nom et la personnalité de la Divinité comme
ils l'on fait précédemment. Non, mais tout genou fléchira
et toute langue confessera à la gloire de Dieu le Père que
Jésus est le Christ" (Discourses of :Brigham Young).

Le prophète Joseph Smith a dit:

"Il Y aura des méchants sur terre pendant ces mille ans.
Les nations païennes qui ne viendront pas adorer seront
visitées par les jugements de Dieu et devront, dans la
suite, être balayées de la terre" (Enseignements du
Prophète Joseph Smith, p. 375-376).

Cette déclaration qu'il y aura des méchants sur la ter-
re pendant le millenium a été mal comprise par beaucoup de
personnes, car le Seigneur a déclaré que les méchants ne
demeureront pas, mais seront consumés (D. & A. 5:18-19; 29:
8-10; 101:23-25). En utilisant ce terme "méchant", il faut
le comprendre dans le language du Seigneur, comme
l'utilisent les Doctrine et Alliances, section 84, versets
49-53. Le Seigneur y appelle "méchants" ceux qui n'ont pas
reçu l'évangile, car ils sont toujours sous l'esclavage du
péché, n'ayant pas été baptisés. "Les habitants de l'ordre
terrestre resteront sur la terre pendant le millenium, et
167cette classe n'a pas reçu les ordonnances de l'évangile"
(Enseignements du Prophète Joseph Smith, p.375).

L'Evangile sera enseigné avec grand pouvoir

L'évangile sera enseigné bien plus intensément et avec
un plus grand pouvoir pendant le mi11enium jusqu'à ce que
tous les habitants de la terre l'acceptent. Satan sera lié
de manière à ne plus pouvoir te~ter aucun homme. Si un
homme refuse de se repentir et d'accepter l'évangile dans
de telles conditions, il sera maudit (Esaie 65:20).

Grâce aux révélations données au prophète, nous apprenons
que pendant le règne millénaire de Jésus-Christ tous les
hommes finiront par embrasser la vérité. Esaie prophétisa
ce qui suit à propos du mi11enium :

"Le loup habitera avec l'agneau et la panthère se
couchera avec le chevreau; le veau, le lionceau, et le
bétail qu'on engraisse, seront ensemble, et un petit enfant
les conduira. La vache et l'ours auront un même pâturage,
leurs petits un même gîte; et le lion, comme le boeuf,
mangera de la paille. Le nourrisson s'ébattra sur l'antre
de la vipère, et l'enfant sevré mettra sa main dans la
caverne du basilique. Il ne se fera ni tort ni dommage sur
toute ma montagne sainte; car 'la terre sera remplie de la
connaissance de l'Eternel, comme le fond de la mer par les
eaux qui le couvrent" (Idem 11:6-9) •

Ce chapitre d'Esaie, Moroni le cita au prophète Joseph
et il lui dit qu'il était sur le point de s'accomplir. Si
la connaissance du Seigneur couvre la terre comme les eaux
couvrent le fond de la mer, c'est qu'elle doit être reçue
universellement. En outre, la promesse du Seigneur par
Jérémie est qu'il ne sera plus nécessaire que quiconque
enseigne son prochain, "••• en disant: Connaissez
l'Eternel! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit
jusqu'au plus grand, dit l'Eternel" (Jérémie 31:34).

A quoi sert le libre arbitre pendant le mi11enium?

QUESTION: "Si cette terre est le terrain d'épreuve qui
permet de voir si nous obéirons aux commandements du
Seigneur et si nous recevons notre libre arbitre pour voir
si nous choisirons le bien ou le mal, et si pendant le
mi11enium il n'y a pas de mal, alors à quoi servira le
libre arbitre? Comment un homme né pendant le mi11enium
peut-il choisir le bien si on ne lui a pas aussi présenté
le mal?"

REPONSE: Le Seigneur n'a jamais adopté aucune mesure qui
serait de nature à priver qui que ce soit de son libre
arbitre. Pendant le mi11enium, ce privilège lui sera ac-
cordé.

Il Y aura une grande différence quand Satan se verra
enlever son pouvoir pendant cette période, mais les habi-
tants de la terre auront toujours leur libre arbitre. On
nous enseigne que, pendant ces mille ans, les gens ne
seront pas obligés de croire et qu'il y en aura beaucoup,
au moins au début, qui appartiendront aux Eg1i~es protes-
tantes et catholiques. Le Seigneur ne leur en1evera pas
leur droit de croire comme ils le veulent. Toutefois, s'ils
persistent dans leur incréduli~é dans les condition~ ~ui
existeront, ils seront condamnes. Avant que cette per~ode
ne soit terminée, tous auront reçu la vérité. Nous lisons
de nouveau dans Esaie

"Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma monta-
gne sainte, car toute la terre sera remplie de la connais-
sance de l'Eternel, comme le fond de la mer par les eaux
qui le couvrent" (Esaie 11:9).


19. L'EVANGILE DE JESUS-CHRIST

La nouvelle alliance éternelle

QUESTION: "Qu'entend-on par la nouvelle alliance éternel-
le? Cela signifie-t-il le mariage et le scellement au
temple?"

REPONSE: La nouvelle alliance éternelle est la plénitude
de l'évangile (D. & 11.. 66:22). Elle se compose de "tous
contrats, alliances, liens, obligations, serments, voeux,
actes, unions, associations ou promesses" qui sont scellés
sur les membres de l'Eglise par le Saint-Esprit de promesse
ou Saint-Esprit, par l'autorité du président de l'Eglise
qui détient les clefs (Idem 132:7). Le préSident de
l'Eglise détient les clefs de la Prêtrise de Melchisédek.
Il délègue l'autorité à d'autres et les autorise à ac-
complir les ordonnances sacrées de la prêtrise.
Le mariage pour l'éternité est une nouvelle alliance
éternelle. Le baptême est aussi une~uvelle alliance
éternelle (Idem 132:22) et de même l'ordination à la
prêtrise et toutes les autres alliances sont éternelles et
font partie de la nouvelle alliance éternelle qui embrasse
toutes choses.

A la section 22 des Doctrine et Allainces, versets 1 et
2, le Seigneur dit du baptême que c'est une "nouvelle al-
liance éternelle". Néanmoins, à la section-T32, les versets
6 et 7, le Seigneur parle de la nouvelle alliance éternelle
et explique en détail ce qu'elle est. Il parle maintenant
d'une alliance déterminée, qui embrasse "tous contrats, al-
liances, liens, obligations, serments, voeux, actes, unions,
associations ou promesses" relatifs au salut et à l'exalta-
tion dans le royaume céleste.

La plénitude de l'évangile

QUESTION: "Une question s'est posée concernant le passage
suivant des Doctrine et Alliances, section 20, versets 8 à
10.

"Et il lui donna d'en haut, par le moyen qui avait été
préparé auparavant, le pouvoir de traduire le Livre de
Mormon.
"Lequel contient l'histoire d'un peuple déchu et la
plénitude de l'évangile de Jésus-Christ aux Gentils et aux
Juifs également.
"Lequel fut donné par inspiration, et confirmé à d'au-
tres par le ministère d'anges et est déclaré par eux au
monde".

"Un des frères estimait qu'il y avait une erreur dans ce
passage, parce que le Livre de Mormon ne parle pas des
ordonnances du temple pas plus que d'autres choses es-
sentielles à notre salut et au salut des morts. Notre
instructeur répondit qU'indubitablement la plénitude de
l'évangile se trouvait dans la partie des plaques qui n'ont
pas encore été traduites, mais cette explication ne satis-
faisait pas les membres de la classe. Voudriez-vous nous
aider à mieux comprendre?

REPONSE: Examinons tout d'abord ce que le Seigneur entend
par "une plénitude de l'évangile". Il ne voulait pas donner
l'impression que toute vérité appartenant à l'exaltation
dans le royaume de Dieu avait été remise aux Néphites et se
trouvait dans le Livre de Mormon pour être remise pendant
notre dispensation aux Gentils et aux Juifs. Cette expres-
sion ne veut pas non plus dire que toutes les vérités
appartenant au royaume céleste et à l'exaltation dans ce
royaume devaient se trouver dans les pages du Livre de
Mormon. Il y a beaucoup de vérités relatives à l'exaltation
qui n'ont pas été révélées et qui ne le seront pas à l'hom-
me pendant qU'il est dans la mortalité. Beaucoup de choses
relatives à l'exaltation ne peuvent être reçues maintenant
et ne concernent pas l'homme mortel. Ces vérités n'ont pas
été données aux Néphites, elles ne peuvent pas non plus
nous être données à l'épà l'époque actuelle, car elles ne s'ap-
pliquent aucunement aux besoins de l'état mortel et nous
ne pourrions pas non plus les comprendre pendant que nous
sommes dans la mortalité. Ces choses appartiennent au
royaume de Dieu et seront révélées à ceux qui atteignent
le royaume céleste (2 Cor. 12:2-4).

Beaucoup de vérités réservées pour la gloire immortelle

Beaucoup de choses qui sont réservées aux âmes
glorifiées immortelles appartiennent à l'exaltation. La
plénitude de l'évangile telle qu'elle est exprimée dans les
Doctrine et Alliances traite donc des principes du salut
par lesquels nous atteignons cette gloire. Par conséquent,
le Seigneur a révélé dans le Livre de Mormon tout ce qui
est nécessaire pour diriger les personnes qui sont dispo-
sées à en suivre les préceptes, et les amener à la plénitu-
de des bénédictions du royaume de Dieu. Le Livre de Mormon
contient donc effectivement toutes les vérités qui sont es-
sentielles aux Gentils et aux Juifs ou à n'importe quel
autre peuple pour les préparer en vue de cette glorieuse
exaltation dans le royaume céleste de Dieu.

Il est indiscutable que le Livre de Mormon enseigne que
les premiers principes de l'évangile sont la foi en Dieu,
la repentance, le baptême pour la rémission des péchés, le
don du Saint-Esprit, l'obéissance à la loi divine, et que
l'homme ne peut pas être sauvé dans l'ignorance de ces
vérités divines. Il enseigne que "la méchanceté n'a jamais
été le bonheur" et que nul ne peut-être sauvé sans s'être
repenti du péché.

Toutes les vérités ne sont pas destinées aux hommes profanes

Dans le Livre de Mormon, nous trouvons, concernant la
résurrection des morts, la déclaration la plus claire, q~
ait jamais été révélée à l'homme. Qu'on se souvienne qu'il
y a des vérités manifestées dans les alliances qui ne sont
pas destinées au monde. Celles-ci n'apparaissent bien
entendu pas dans le Livre de Mormon. Le Seigneur enseigna
à ses disciples beaucoup de choses qu'ils ne devaient pas
révéler au monde et qui n'appartiennent qu'à ceux qui ont
fait leurs alliances en justice. Les choses de ce genre
n'apparaissent pas dans le Livre de Mormon, la Bible, ni
aucun autre livre publié.

S'il n'y a pas d'allusion dans le Livre de Mormon au
baptême pour les morts, nous po~ons la question : Pourquoi
y en aurait-il une? Le baptême pour les morts n'est-il
pas exactement le même principe que pour les vivants? la
réponse est naturellement "oui". Il n'y avait pas de
baptême pour les morts avant la résurrection de notre
Seigneur. Cette ordonnance pour les morts ne fut accomplie
que lorsque Jésus eut ouvert la voie. Par conséquent, s'il
n'est pas question de baptême pour les morts dans le Livre
de Mormon, cela ne prouve pas qu'après la résurrection de
Jésus, ils n'ont pas pu, dans le cas où c'était nécessaire,
accomplir ces ordonnances, étant donné qu'ils avaient la
plénitude de la prêtrise.

La déclaration du Seigneur est appropriée

Nous pouvons en conclure que la déclaration du Seigneur
dans les Doctrine et Alliances n'est pas contredi te parce
que le baptême, après la résurrection de notre Seigneur est
exactement la même ordonnance qu'avant sa résurrection, et
en ce qui concerne les morts, c'est simplement une exten-
tion aux morts d'un principe qui a traversé les siècles
depuis le commencement.

Notre responsabilité est d'accomplir toutes les ordon-
nances essentielles pour les morts, quelle que soit
l'époque où ils ont vécu ou quand ils sont morts, depuis le
temps d'Adam jusqu'à l'époque actuelle. On nous a enseigné
que c'est là notre responsabilité et que le Seigneur, en
son temps, lorsque nous aurons fait tout ce qui est notre
pouvoir, fera en sorte, par la révélation, pour que ce soit
possible pour le salut de tous les morts dignes à toutes
les époques du temps. La grande oeuvre du millenium sera
cette oeuvre.

Il Y a plusieurs années, le préSident Charles W.
Penrose, da.ns une conférence générale de l'Eglise, a dit
ce qui suit:

Instructions données par le président Charles W. Penrose

Certains de nos frères se sont mis à discuter de la
plénitude de l'évangile éternel. On nous dit que le Livre
de Mormon contient la plénitude de l'évangile, que ceux
qui aiment susciter une querelle disent que le Livre de
Mormon ne contient aucune allusion à l'oeuvre du salut pour
les morts et qu'il y a beaucoup d'autres choses relatives
à l'évangile qui ne sont pas décrites dans ce livre, et
cependant on nous dit que le livre contient "la plénitude
de l'évangile éternel". Or qu'est-ce que la plénitude de
l'évangile? Lisez soigneusement la révélation concernant
les trois gloires, section 76 dans les Doctrine et Al-
liances, et vous y verrez défini ce qu'est l'évangile.

Dans ce passage, Dieu le Père éternel et Jésus-Christ, son
Fils, et le Saint-Esprit sont décrits comme étant les trois
personnes de la Trinité, le seul Dieu, le Père, La Parole
et le Saint-Esprit, tous les trois étant un seul Dieu.
Quand les hommes croient en cette doctrine et obéissent
aux ordonnances qui sont enseignées dans la même liste de
principes, vous obtenez la plénitude de l'évangile pour
cette raison : si vous croyez réellement de manière à avoir
foi en notre Père éternel et son Fils Jésus-Christ,
Rédempteur, et si vous l'écoutez, vous apprendrez tout ce
que vous avez besoin de faire pour le salut des vivants et
la rédemption des morts.

Quand les hommes croient se repentir et sont baptisés
par l'autorité divine et que le Saint-Esprit leur est
conféré comme don, ils reçoivent l'Evangile éternel.
(General Conference Report, avril 1922, pp. 27-28.)


20. L'Église

Le nom de l'Eglise

QUESTION: "Une chose que j'ai trouvée dans toute l'Eglise
presque sans exception est l'emploi constant du sobriquet
"mormon" de préférence au nom donné par le Seigneur par
lequel son Eglise devrait être connue: Eglise de
Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (D. &A. 115:4).

"Quand j'étais non membre, je ne connaissais pas le
nom correct de l'évangile. Quand je suis allé à l'armée,
j'ai découvert que "l'Eglise mormone" n'était en réalité
pas "l'Eglise mormone" mais l'Eglise de Jésus-Christ des
Saints des Derniers Jours.

"Je constate que la grande majorité des gens avec qui
je parle ne savent pas que les Saints des Derniers Jours
croient que Jésus-Christ est le nom de l'Eglise et que c'est
son Eglise. Nous, en tant que membres, en utilisant constam-
ment le nom "mormons", sommes responsables de la croyance
générale des non membres que nous ne sommes pas des disci-
ples du Sauveur.

"Dans 3 Néphi chapitre 27, le Seigneur dit à ses disci-
ples que son Eglise, qui est édifiée sur son évangile, doit
porter son nom. Il n'est pas étonnant que les gens soient
dans la confusion quant à ce que nous enseignons et pensent
parfois que les "mormons" ne sont pas vraiment des chréti-
ens".

REPONSE: C'est un fait que le terme "mormons" a été ap-
pliqué par les ennemis acharnés de l'Eglise par esprit de
dérision. A mesure que le temps passait, l'expression
s'adoucit et commença à être utilisée par les amis aussi
bien que par les ennemis quand il s'agissait de nommer
l'Eglise et ses membres.

Le Livre de Mormon rend témoignage de Jésus-Christ

La critique avancée que les membres de l'Eglise sont
universellement connus sous le nom de "mormons" et que
l'Eglise est "l'Eglise Mormone" vient bien entendu de ce
que nous croyons au Livre de Mormon qui est le document le
plus grand et le plus clair que.nous ayons rendant témoi-
gnage de la grande mission de Jésus-Christ, notre Seigneur.
Quiconque le lit sincèrement sera convaincu de sa véracité
et se rapprochera davantage du Fils de Dieu que d'aucune
autre manière.

Les Néphites croyaient au Christ; ils écrivirent et
prophètisèrent sur lui et sur sa mission et si on ne peut
jeter à juste titre le blâme sur quelqu'un qui croit au
Livre de Mormon, il n'y a aucune raison valable pour que
les Saints des Derniers Jours se donnent le nom de "mormons"
ou disent que l'Eglise est "l'Eglise mormone". Les mission-
naires ne doivent pas être occupés à "faire de la propagan-
de pour le mormonisme" mais leur mission doit être de
persuader les gens à croire au Christ, le Fils de Dieu, et
à devenir membres de son Eglise, l'Eglise de Jésus-Christ.
Le terme Saints des Dërniers Jours n'est ajouté au nom que
pour le distinguer des Saints des premiers jours.

S'il ne peut y avoir aucune disgrâce ni condamnation
à être appelés "mormons" et "l'Eglise mormone", le fait
reste, et c'est une chose jl. laquelle nous devons tous faire
attention, que nous appartènons à l'Eglise de Jésus-Christ
des Saints des Derniers Jours; le nom que le Seigneur à don-
né pour nous désigner.

La Première Présidence originelle était-elle indépendante
du collège des apôtres?

QUESTION : "Le Sauveur avait-il au midi des temps une
Première Présidence dans l'Eglise qui était indépendante
du collège des apôtres?"

REPONSE: Pendant que le Sauveur était avec les apôtres, il
n'était pas nécessaire d'avoir une Première Présidence, ni
des assistants ni des conseillers. Les douze apôtres
travaillaient avec lui pour être ses témoins spéciaux.
Le texte relatif à l'histoire de l'Eglise au premier
siècle est extrêmement maigre. Le Nouveau Testament
confirme notre connaissance qu'une petite partie seulement
de l'histoire et de la vie des frères de ce temps-là nous
est parvenue.

Il est possible que Pierre, Jacques et Jean aient
formé une Première Présidence en plus du collège des
apôtres. ceci nous ne le savons pas avec exactitude. Le
fait reste qu'ils ont été choisis par le Seigneur avant son
départ pour travailler comme tels (Matthieu 17:1-13; D.H.C.
vol.3,pp.387, Doctrines of Salvation, vol.3,pp.151-152).

L'ordre ancien était patriarcal

Du temps d'Adam jusqu'au temps de Moïse, il n'y avait
pas d'apôtres. L'Eglise était sous l'ordre patriarcal, et
ceux qui dirigeaient et présidaient étaient des patriarches.
Ce ne fut qu'à son avènement que Jésus-Christ ajouta l'of-
fice d'apôtre à la prêtrise. L'oeuvre du ministère peut
très bien être quelque chose de progressiste que le
Seigneur a ajouté aux offices lors de générations
successives.

Il est tout à fait possible que Pierre, Jacques et
Jean aient travaillé en tant que Première Présidence tout
en conservant leur position comme membres des Douze. Toutes
les informations que nous avons indiquent qu'ils agissaient
comme tels tout en étant trois membres du Conseil des Douze.
Nous savons toutefois que des apôtres furent ajoutés à
l'Eglise après le temps du mini~tère de notre Seigneur.
Matthias fut choisi pour remplacer Judas (Actes 1:15-16).
Paul prit manifestement la place de quelqu'un d'autre
(1 Tim. 2:7; 2 Tim. 1:11; Tite 1:1). Barnabas, qui est aus-
si appelé apôtre, à très bien pu prendre la place d'un
autre (Actes 14:14). Ensuite nous avons "Jacques, le frère
du Seigneur", et Jude qui ont généralement été considérés
comme détenant la même autorité divine (Gal. 1:19; épître
de JUde).

C'est une pratique dangereuse que de critiquer l'Eglise
maintenant parce que nous avons une Première Présidence et
un collège de douze apôtres. Je vous assure que cela a été
fait par commandement divin du Seigneur.

"Il Y a nécessairement des présidents ou officiers qui
président, issus de ceux qui sont ordonnés aux divers of-
fices de ces deux prêtrises, ou nommés par eux ou de parmi
eux.
"Trois grands prêtres présidents de la Prêtrise de
Melchisédek choisis par le corps, nommés et ordonnés à cet
office, et soutenus par la confiance, la foi et la prière
de l'Eglise, forment le quorum de la présidence de l'Eglise.
"Les douze conseillers voyageurs sont appelés à être
les douze apôtres ou témoins spéciaux du nom du Christ dans
le monde entier - différant ainsi des autres officiers de
l'Eglise dans les devoirs de leur appel" (D. &A. 107:21-
23).

Les Néphites avaient-ils une organisation ecclésiastigue
avant le temps d'Alma?

QUESTION : Cette semaine, dans notre leçon, nous avons
rencontré la question qui suit : "Sommes-nous nécessaire-
ment obligés de conclure que les Néphites n'avaient pas
d'Eglise organisée avant le temps d'Alma? Voir Mosiah 18:17
-18 et 23:16-17".

REPONSE : Pour avoir la chose bien claire sous les yeux,
citons les passages en question:

"Et désormais ils furent appelés l'Eglise de Dieu ou
l'Eglise du Christ. Et quiconque était baptisé par le
pouvoir et l'autorité de Dieu était ajouté à son EgliS:.
"Et Alma, ayant l'autorité de Dieu, ordonna des pretres,
un prêtre pour cinquante membres, afin de leur prêCher et
leur enseigner les choses du royaume de Dieu (Mosiah 18:17-
18).

"Et Alma était leur grand-prêtre, le fondateur de leur
Eglise.
"Et nul ne recevait l'autorité de prêcher ou d'ensei-
gner, si ce n'était par lui de la part de Dieu. C'est
pourquoi, il consacra tous leurs prêtres, et tous leurs
instructeurs, et nul n'était consacré si ce n'était des
hommes justes" (Idem 23:16-17).

Alma organisa une branche de l'Eglise

Alma avait été un des prêtres du roi Noé dans le pays
de Léhi-Néphi. La colonie qui se trouvait dans ce pays se
sépara du gros de l'Eglise à Zarahemla. Du temps d'Amaléki,
qui tenait les annales néphites, un groupe de Néphites
dirigé par Zéniff désira occuper le territoire qui avait
été colonisé au départ par les Néphites (Omni, versets
27:30; Mosiah 9) et contracta avec les lamanites un accord
qui lui assurait la possession de ce pays. Il y installa
un royaume indépendant qu'il posséda pendant de nombreuses
années, quoique étant constamment en guerre avec les
lamanites et étant son esclave. Avec le temps, sous le
roi Noé, il devint très méchant. C'est à ce moment-là que
le prophète Abinadi fut assassiné, et Alma, ayant accepté
les enseignements d'Abinadi, rassembla autour de lui tous
ceux qui étaient disposés à garder les commandements du
Seigneur, et ce faisant, il attira sur lui-même et sur ses
disciples la colère du méchant roi, et ils durent fuir de
chez eux dans le désert avec l'intention de retourner au
pays de Zarahemla. Pendant qu'ils étaient dans le désert,
Alma organisa son groupe de croyants en une branche de
l'Eglise et on dit de lui qu'il en était le fondateur.

Le gros des Néphites, sous le deuxième roi Mosiah,
était toujours intact dans le pays de Zarahemla. La pas-
sage disant qu'Alma était le fondateur de leur Eglise n'a
trait qu'aux réfugiés qui fuirent le pays du premier
héritage des Néphites. Avec le temps, ils retrouvèrent le
gros de l'Eglise, et Alma fut consacré comme grand-prêtre
de l'Eglise dans tous les pays occupés par les Néphites.

Le royaume de Dieu et l'Eglise sont synonymes

La colonie que Léhi fit sortir de Jérusalem faisait
partie de l'Eglise de Jésus-Christ. Depuis le temps d'Adam
jusqu'à notre époque actuelle, toutes les fois que le
peuple a obéi aux commandements de Dieu, l'Eglise était là,
et des gens y entraient en obéissant à ces mêmes ordon-
nances que l'on pratique aujourd'hUi. Si un missionnaire
allait dans un pays étranger et baptisait un homme par
l'autorité divine, cet homme devenait membre de l'Eglise de
Jésus-Christ. Ce fut le cas du temps d'Abraham de Moïse
d'Elie et de Jean-Baptiste. Il n'est pas nécessaire d'avoir
une organisation complète composée de branches, paroisses
et pieux pour constituer l'Eglise de Jésus-Christ. Partout
où une personne est légalement baptisée, là se trouve
l'Eglise, ou,par le droit de ce baptême, il en devient
membr~. Le royaume de Dieu et l'Eglise sont synonymes. Le
prophete Joseph Smith l'a bien dit en ces termes:
S'ils furent baptisés et avaient le don du
Saint-Esprit du temps de Léhi, alors ils avaient une
organisation ecclésiastique qui dura pendant toute
l'histoire néphite, malgré les apostasies constantes qui se
produisaient parmi eux.

"Certains disent que le royaume de Dieu n'a pas été
établi sur terre avant le jour de la Pentecôte, et que Jean
n'a pas prêché le baptême de repentanc&pour la rémission
des péchés. Mais je dis, au nom du Seigneur, que le
royaume de Dieu a été établi sur la terre depuis les jours
d'Adam jusqu'aux temps présents. Chaque fois qu'il y a eu
un homme juste sur terre, auquel Dieu a révélé sa parole
et a donné pouvoir et autorité d'administrer en son nom, et
où il y a un prêtre de Dieu, un ministre possédant le pou-
voir et l'autorité de Dieu pour administrer les ordonnances
de l'Evangile et officier dans la Prêtrise de Dieu, là se
trouve le royaume de Dieu. Et c'est parce qu'ils ont reje-
té l'évangile de Jésus-Christ et les prophètes que Dieu
avait envoyés, que les jugements de Dieu se sont abattus
sur les peuples, les villes et les nations des différentes
époques du monde, ce qui fut le cas pour les cités de
Sodome et de Gomorrhe, lesquelles furent détruites parce
qu'elles avaient rejeté les prophètes" (Enseignements du
Prophète Joseph Smith, p. 379).

Le baptême pratiqué du temps de Léhi

Nous apprenons dans le Livre de Mormon que l'ordon-
nance du baptême pour la rémission des péchés fut pratiquée
dès le début par les Néphites. Bien que l'on ne parle pas
de confirmation, néanmoins les membres furent confirmés,
car il y a des manifestations abondantes du don du
Saint-Esprit.

S'ils furent baptisés et avaient le don du
Saint-Esprit du temps de Léhi, alors ils avaient une
organisation ecclésiastique qui dura pendant toute
l'histoire néphite, malgré les apostasies constantes qui se
produisaient parmi eux.

21. Le baptême d'eau

Le baptême est-il nécessaire pour entrer dans les royaumes
terrestre et téleste ?

QUESTION : Lebaptême est-il nécessaire pour obtenir
l'entrée dans les royaumes terrestre et téleste? Toutes les
personnes qui ressuscitent et qui vont dans ces royaumes
inférieurs ne doivent-elles pas être baptisées avant de
pouvoir quitter le paradis? Qu'arrivera-t-il à ceux qui
sont au paradis qui refusent d'accepter l'évangile et le
baptême par procuration?"

REPONSE: Les Ecritures déclarent très clairement que le
baptême n'est que pour le royaume céleste. Pour avoir une
place dans le royaume terrestre ou téleste, la baptême
n'est pas nécessaire.

Le prophète Joseph Smith a dit

"••• un homme peut être sauvé, après le jugement, dans
le royaume terrestre, ou dans le royaume téleste, mais il
ne pourra jamais voir le royaume céleste de Dieu, sans être
baptisé d'eau ni d'Esprit" (Enseignements du Prophète
Joseph Smith, p.11).

Le royaume de Dieu mentionné par le Sauveur dans sa
conversation avec Nicodème montre clairement que c'est du
royaume céleste qu'il est question. Ceci découle également
des instructions que notre Sauveur donna à ses apôtres
quand il les quitta. Ils devaient aller dans le monde
entier prêcher l'évangile: tous ceux qui acceptaient et
étaient baptisés entreraient dans le royaume céleste, mais
tous les autres seraient damnés ou affectés à un des autres
royaumes (Marc 16:15-16).

Dans les Doctrine et Alliances, ceci est dit très
clairement (D. & A. 20:25-29; voir aussi D. & A. 76 et 29).
C'est une damnation (un arrêt) et un refus de progres-
sion dans l'exaltation pour tous ceux qui refusent de re-
cevoir la lumière. Nous ne serons jamais baptisés pour
tous les morts. Le baptême pour les morts est pour ceux qui
sont morts sans connaître ou sans avoir eu le privilège de
connaître l'évangile, et alors it ne s'appliquera qu'à ceux
gui sont morts et qui sont disposés à accepter l'évangile
dans le monde des esprits.

En faisant l'oeuvre pour les morts, nous nous trouvons
dans la nécessité de faire du travail dans les temples
pour tous les noms que nous trouvons dans nos documents
généalogiques et laisser au Seigneur le soin de juger du
point de savoir qui est digne.

Le baptême dans les temps anciens

QUESTION : "Nous discutions des paroles de Jésus à
Nicodème: "Si un homme ne naît d'eau et d'esprit, il ne
peut entrer dans le royaume de Dieu" (Jean 3:5) et l'on a
posé la question de savoir si c'était là un décret donné
par le Sauveur qui n'avait effet que sur le monde de son
temps, ou si cette pratique et ce commandement existaient
depuis le début des temps. Certains d'entre nous pensaient
que c'était une nouvelle' doctrine imposée au monde depuis
le temps du Sauveur et que dans les temps anciens, et
jusqu'à sa venue, il y avait d'autres principes du salut
qui ne comprenaient pas le baptême et l'imposition des
mains pour le don du Saint-Esprit. Quelqu'un dit que le
baptême n'est pas mentionné dans l'Ancien Testament et
certains estimaient qu'assurément si c'était la pratique
dans les temps anciens, l'Ancien Testament en aurait parlé.
Voulez-vous avoir la bonté de nous éclairer sur cette
question?

REPONSE : Le baptême pour la rémission des péchés est une
ordonnance de l'évangile qui a été exigée de tous ceux qui
veulent le royaume de Dieu depuis la transgression d'Adam.
Nous pouvons croire que c'est une ordonnance qui a existé
sur toutes les terres créées au cours des temps où la
mortalité a régné. En fait, chaque principe et ordon~ance
de l'évangile a toujours été nécessaire pour le salut de
l'homme mortel.

Il Y a plusieurs raisons pour lesquelles le baptême
n'est pas mentionné dans l'Ancien Testament. Tout d'abord
le baptême est un mot grec signifiant plonger ou immerger.
L'Ancien Testament était écrit en hébreu et par conséquent
on n'y trouve pas le mot baptême dans les écrits originaux
187Il Y a des passages de l'Ancien Testament que l'on pourrait
interpréter comme signifiant le baptême tels que les
ablutions et les purifications. Les fonts baptismaux du
temple de Salomon étaient manifestement utilisés à cette
fin.

Il n'y a pas de manuscrits originaux

Deuxièmement, au cours des ~nnées, les scribes s'oc-
cupèrent à faire des copies des Ecritures et ils ap-
portèrent certains changements par inadvertance ou autre-
ment. Il n'est à la connaissance de l'homme aujourd'hui
aucun exemplaire originel d'aucun des livres de la Bible;
il est très possible que des éliminations se soient
produites.

Troisièmement, dans les traductions ultérieures, ~
lorsque les Ecritures tombèrent entre les mains de savants
chrétiens qui n'acceptaient pas le baptême par immersion,
d'autres erreurs se produisirent probablement. Ceci fut
certainement le cas, car l'ange du Seigneur le révéla à
Néphi (1 Néphi 13:24-29).

Le baptême, principe fondamental

Le Livre de Mormon nous enseigne que le baptême pour
la rémission des péchés a été le principe fondamental de
l'évangile chez les Néphites depuis le temps de Léhi
jusqu'à la fin de leur histoire (2 Néphi 9:23-24).

Tout au long du Livre de Mormon, il y a des allusions
au baptême comme ordonnance pour la rémission des péchés.
Le mot qu'ils utilisaient pour désigner le baptême ne nous
est pas révélé, mais dans la traduction, le prophète
Joseph Smith utilisa le terme bien connu de notre temps.
Dans la Perle de Grand Prix, le but du baptême est
expliqué tel qu'il fut enseigné à Adam (Moïse 6:57-65;
comparez 1 Jean 5:4-8).

Pour les Juifs, le baptême n'était pas une nouvelle ordonnance

Quand Jean-Baptiste vint du désert appelant à la
repentance et baptisant tous ceux qui venaient à lui, son
acte ne parut pas créer de curiosité, comme s'il introdui-
sait une doctrine nouvelle et étrange. Les Juifs repentants
le considéraient comme une ordonnance essentielle bien
connue parmi eux, ce qui était le cas. Selon beaucoup
d'auteurs juifs, le baptême était une ordonnance de
l'Israël d'autrefois.

"Jean s'avança dans l'esprit des prophètes d'autrefois
pour prêcher son baptême de repentance symbolisé par la
purification d'eau (voir Jérémie 4:14 et Ezéchiel 36:25;
Zacharie 13:1).

Selon les enseignements rabinicaux qui étaient domi-
nants même pendant l'existence du temple, le baptême, après
la circoncision et le sacrifice, était une condition que le
converti au judaïsme devait absolument remplir ••• (The
Jewish Encyclopedia, Funk & Wagnalls, vol. 2, p.499).

Dans un article publié dans le Times and Seasons, le
1er septembre 1842, le prophète Joseph Smith écrivit sur le
baptême ce qui suit:

"Dans les anciens temps du monde, avant que le
Sauveur ne vînt dans la chair, "les Saints étaient baptisés
au nom de Jésus-Christ qui devait venir, parce qu'il n'y
avait jamais eu aucun nom par lequel les hommes pussent
être sauvés; et lorsqu'il fut venu dans la chair et eut été
crucifié, alors les Saints furent baptisés au nom de
Jésus-Christ, crucifié, ressuscité d'entre les morts et
monté au cieux, afin qu'ils fussent ensevelis dans le
baptême comme lui et élevés à la gloire comme lui, afin que
comme il n'y a eu qu'un seul Seigneur, une seule foi, un
seul baptême et un seul Dieu et Père de nous tous, de
même il n'y avait qu'une seule porte vers les demeures de
la béatitude. Amen." (Times and Seasons, vol. 3, p. 905.)

Rebaptême de Néphi 3

QUESTION : "Dans notre étude du Livre de Mormon, nous avons
lu que quand Jésus-Christ apparut aux Néphites en Amérique,
il donna à Néphi le pouvoir de baptiser (3 Néphi 11:21).
Nous nous souvenions qu'après la prédication de Samuel, le
prophète lamanite, beaucoup crurent et allèrent trouver
Néphi et furent baptisés (Hélaman 16:3-4). Si Néphi avait
déjà l'autorité de baptiser, pourquoi était-il nécessaire
que le Christ lui donnât de nouveau ce pouvoir? Etait-ce
simplement pour éclaircir et régler les querelles entre
eux (3 Néphi 11:28) ou y avait-il une autre raison?"

REPONSE: Il n'y a rien d'étrange à ce que, quand le
Seigneur vint auprès des Néphites, Néphi fût baptisé ainsi
que tous les autres bien qu'il l'eût déjà été. L'Eglise
chez les Néphites avant la venue du Christ n'était pas dans
sa plénitude et était sous la loi de Moïse. Le Sauveur
rétablit la plénitude et leur donna toutes les ordonnances
et toutes les bénédictions de l'évangile. "Elle devint par
conséquent une nouvelle organisation, et ils y entrèrent
par le baptême (3 Néphi 9:15-22; 11:10-40; 12:18-19; 15:4-
10).

Nous avons une situation semblable dans cette
dispensation. Le prophète Joseph Smith et Oliver Cowdery
furent baptisés sur l'ordre de l'ange Jean-Baptiste (Perle
de Grand Prix, Joseph Smith 2:68-72). Plusieurs autres
furent baptisés avant l'organisation de l'Eglise. Mais le
jour où l'Eglise fut organisée, tous ceux qui avaient
précédemment été baptisés le furent de nouveau, non pour la
rémission des péchés, mais pour entrer dans l'Eglise. Dans
chaque cas, la raison était la même. (Voir Smith, Doctrines
of Salvation, vol. II, P. 336.)

Jésus accomplit-il les baptêmes?

QUESTION : "Dans "Our Lord of the Gospels" (Notre Seigneur
des Evangiles), section 36, on nous reporte à Jean 3:22 qui
dit: '''Aprèscela, Jésus, accompagné de ses disciples, se
rendit dans la terre de Judée; et là, il demeurait avec
eux, et il baptisait". Puis dans Jean 4:1-2, nous lisons:
"Le Seigneur sut que les pharisiens avaient appris qu'il
faisait et baptisait plus de disciples que Jean. Toutefois,
Jésus ne baptisait pas lUi-même, mais c'était ses disciples"

"QUESTION: Jésus baptisait-il lui-même ou se
contentait-il d'instruire les apôtres et de les laisser
baptiser?"

REPONSE: Il est bien établi que notre Seigneur détenait
toutes les clefs et toute l'autorité de la prêtrise et
avait le droit divin d'officier dans toutes les ordonnances
de l'évangile; il n'était pas non plus en dessous de sa
dignité d'agir en quelque qualité qu'il le désirât. Il
consacra une grande partie de son temps à imposer les mains
aux malades, à rendre la vue aux aveugles, à ressusciter
les morts, à guérir les lépreux et à donner des bénédic-
tions aux multitudes qui ~'attroupaient autour de lui. Il
ne fait pas de doute qu'il avait l'autorité d'accomplir
n'importe quelle oeuvre relative à son ministère. Au
troisième chapitre de Jean, il est clairement dit qu'il
baptisait. Au quatrième chapitre, tel qu'il nous est par-
venu par des traductions déficientes, il est dit qu'il ne
baptisait pas, ou c'est impliqué dans la plupart des
traductions modernes. Malheureusement, nous n'avons pas de
manuscrit original.

Le Dr Adam Clarke dit ce qui suit dans son Commentary
191" On ne nous dit pas clairement que le Christ
haptisa quelqu'un d'eau: mais ses disciples le faisaient;
chap. IV:2, et ce qu'ils faisaient par son autorité et son
commandement lui est attribué. Il est de coutume courante
dans tous les pays et dans toutes les langues d'attribuer
les actes de ceux qui sont sous le gouvernement et la
direction d'un autre à la personne par qui ils sont dirigés
et gouvernés. Mais il y en a qui pensent que le Christ ne
baptisa pas tout d'abord; mais qu~nd il eut des disciples,
il leur laissa ce travail; et ainsi ces deux passages
doivent être ainsi compris :

1. Ici, le Christ baptisa avant d'appeler ses douze
apôtres et 2. chap. IV:2, le baptême administré par les
disciples après que le Christ les eût appelés à l'oeuvre.
(Commentary de Clarke sur Jean 4:1-4, volume V, p. 509.)
Le prophète Joseph Smith a interprété comme suit ce
passage dans Jean 4:1-4

"Lorsque les pharisiens eurent appris que Jésus
faisait et baptisait plus de disciples que Jean, ils
cherchèrent plus diligemment des moyens de le mettre à
mort; car beaucoup acceptaient Jean comme prophète, mais
ne croyaient pas en Jésus. Or, le Seigneur le savait,
quoique lui-même ne baptisât point autant que ses disciples,
car il les laissait donner l'exemple, préférant l'un à
l'autre." (Version inspirée.)


22. La Sainte-Cène

La Sainte-Cène et le pardon du péché


QUESTION: "Voulez-vous répondre à cette question: Le fait
de prendre la Sainte-Cène absout-il quelqu'un de ses
péchés?"

REPONSE : Le pardon des péchés vient de la foi et de la
repentance sincère. Si un membre de l'Eglise a commis un
péché, la procédure correcte c'est de se repentir et d'avoir
le désir sincère de réparer le mal commis. Si nous avons
fait du tort à un frère ou à une soeur, nous devons aller
trouver la personne lésée et confesser notre péché et nous
devons faire amende honorable. Si c'est un péché contre
l'Eglise, nous devons le confesser devant l'Eglise et
demander pardon (D. & A. 42:87-92 et 59:7-12).

En mars 1841, le Seigneur dit:

"Il vous est également commandé de ne chasser de vos
réunions de Sainte-Cène aucune personne appartenant à
l'Eglise; néanmoins, si quelqu'un a transgressé qu'il ne
prenne pas la Sainte-Cène avant d'avoir réparé.
"En outre, je vous dis, vous ne chasserez de vos
réunions de Sainte-Cène aucune personne qui cherche sincère-
ment le royaume - je dis ceci à propos de ceux qui ne sont
pas de l'Eglise" (Idem 46:4-5; voir aussi 3 Néphi 18:.28-31).

Quand on prend la Sainte-Cène indignement
Paul dut prendre à partie les membres de l'Eglise de
Corinthe parce qu'ils péchaient en prenant la Sainte-Cène
sans en être dignes. Il semble que quand ils se ras-
semblaient ils transformaient le service de Sainte-Cène en
un festin ~ù ils mangeaient et devenaient ivres. Paul dit
donc à leur sujet :

"N'avez-vous pas des maisons pour y manger et boire?
Ou méprisez-vous l'Eglise de Dieu, et faites-vous honte à
ceux qui n'ont rien? Que vous dirai-je vous louerai-je? En
cela je ne vous loue point.
"Car j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné;
c'est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré,
prit du pain, et, après avoir rendu grâces, le rompit, et
dit: Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites
ceci en mémoire de moi. ,
"De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit:
Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites
ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez.
Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous
buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur
jusqu'à ~e qu'il vienne.
"C'est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la
coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le
corps et le sang du Seigneur.
"Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il
mange du pain et boive de la coupe; car celui qui mange et
boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un
jugement contre lui-même.
"C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup
d'infirmes et de malades, et qu'un grand nombre sont morts"
(1 Corinthiens 11:22-30).

Importance de la réunion de Sainte-Cène

QUESTION: "J'ai toujours eu le sentiment que prendre la
Sainte-Cène était un des devoirs les plus importants
incombant aux membres de l'Eglise. De plus, que quand nous
la prenons, nos pensées doivent se concentrer sur la nature
de l'alliance incarnée dans les prières. Rien d'autre ne
devrait détourner notre esprit ou notre attention de ce
service sacré. L'observation me convainc que l'attitude
et la solennité sacrées que cette ordonnance requiert ne
sont pas toujours observées. Quelle mesure peut-on prendre
pour insuffler dans le coeur des membres de l'Eglise une
attitude pieuse et plus sacrée dans le respect de cette
ordonnance?"

REPONSE: Le Sauveur a institué la Sainte-Cène à la fête de
la Pâque, le soir où il était avec ses apôtres immédiate-
ment avant son arrestation et sa condamnation. C'est dans
cette chambre haute qu'il donna à ses apôtres des
instructions importantes et leur présenta la Sainte-Cène
comme moyen par lequel ils se souviendraient de lui
jusqu'à la fin des temps. A partir de la chute d'Adam
jusqu'à cette dernière Pâque, le Seigneur avait donné la
loi du sacrifice par l'effusion du sang d'animaux et
d'oiseaux qui devait être, comme l'ange le révéla, "une
similitude du sacrifice du Fils unique du Père" (Moïse 5:7)
et il devait être observé jusqu'à la venue de Jésus-Christ.
Dans ce sacrifice, ils devaient se rappeler le grand
sacrifice qui allait venir. Après l'expiation de Jésus sur
la croix, cette effusion de sang devait cesser et doréna-
vant ses vrais disciples devaient se souvenir de lui et des
raisons de sa mort sur la croix, et ces signes représentant
son corps et son sang qui avaient été versés furent donnés
en remplacement du sacrifice d'animaux. Dorénavant ses
195disciples devaient se réunir en assemblée solennelle et
prendre le pain en souvenir de son corps et le vin en
souvenir de son sang qui fut versé pour eux.

Après que l'Eglise eût été organisée en 1830, le
Seigneur donna à l'Eglise une révélation dans laquelle il
disait:

"Car voici, je vous le dis, p~u importe ce que vous
mangez ou ce que vous buvez, lorsque vous prenez la
Sainte-Cène, si vous le faites uniquement en vue de ma
gloire, vous souvenant dans le Père de mon corps qui a été
déposé pour vous et de mon sang qui a été versé pour la
rémission de vos péchés.

"C'est pourquoi, je vous donne le commandement de ne
pas acheter de vin, ni de boisson forte de vos ennemis;
"Vous n'en boirez donc pas ,à moins que ce soit du vin
nouveau fait parmi vous, oui, dans ce royaume, qui est
celui de mon Père qui sera édifié sur terre" (D. & A. 27:2-
4).

A partir de ce moment-là, ces instructions furent sui-
vies et le Seigneur commanda au prophète Joseph Smith
d'utiliser de l'eau pure plutôt que du vin. Autant que les
registres le révèlent, l'eau fut utilisée pour la première
fois au temple de Kirtland dans les assemblées solennelles
qui s'y tenaient.

L'esprit approprié est essentiel

On ne devrait jamais rien introduire dans la réunion
de Sainte-Cène qui puisse nuire à cette ordonnance. Les
membres de l'Eglise doivent se rassembler dans l'esprit
de foi et de prière. Leur esprit doit être concentré sur
la Sainte-Cène. Il ne doit y avoir ni chuchotement, ni
autre conversation, car c'est là un péché. L'esprit de
chaque membre doit être attentif aux prières et à la
plénitude de leur signification. Ceux qui officient dans la
bénédiction des emblèmes doivent sentir la solennité de
l'événement et le caractère sacré de l'ordonnance tout com-
me si le Seigneur était là en personne avec eux.

Prendre la Sainte-Cène est une des ordonnances les
plus sacrées données dans l'Eglise. Elle est donnée pour
que nous entrions en communion plus intime avec l'Esprit du
Seigneur et renouvelions ainsi trois alliances extrêmement
sacrées. Elles sont : premièrement, que nous prendrons sur
nous le nom de Jésus-Christ, deuxièmement que nous nous
souviendrons toujours de lui, troisièmement que nous
garderons toujours les commandements qu'il nous a donnés.
Il nous est promis que si nous voulons faire ceci, nous
serons bénis de la compagnie constante de son Esprit. Si
nous avons enfreint l'une quelconque des alliances, alors
il doit y avoir un repentir sincère par lequel nous rece-
vrons le pardon de l'Eglise avant de prendre la Sainte-Cène.

Comment prenons-nous sur nous le nom du Fils ?

l'Eglise est appelée par son nom et nous devons nous
souvenir qu'en prenant la Sainte-Cène nous reconnaissons sa
main dans notre rédemption de la mort, qui est le don ac-
cordé à tous les hommes, et dans la rémission de nos
péchés personnels qui vient de notre obéissance à garder
ses commandements.

Le roi Benjamin nous a bien fait comprendre ce que
l'on entend par prendre sur nous le nom du Fils. Grâce à
l'alliance que nous faisons, nous sommes des fils et des
filles engendrés spirituellement en Jésus-Christ. Nous
devenons ses fils et ses filles parce qu'il nous a rachetés
et nous a donné la vie, brisant ainsi le pouvoir du
tombeau. Il dit:

"Et à ce titre, vous êtes affranchis et il n'est aucun
autre titre auquel vous pouvez être af~ranchis. Il n'est
pas d'autre nom donné par lequel le salut soit accordé;
c'est pourquoi je souhaite que vous preniez le nom du
Christ sur vous, vous tous qui avez fait alliance avec Dieu
de lui obéir jusqu'à la fin de vos jours.
"Et quiconque le fera aura sa place à la droite de
Dieu, car il saura le nom par lequel il est appelé; car il
sera appelé par le nom du Christ.
"Et quiconque ne prendra pas le nom du Christ sera
appelé d'un autre nom; c'est pourquoi il·se trouve à la
gauche de Dieu.
"Et je voudrais que vous vous souveniez aussi que
c'est là le nom que je disais que je vous donnerais, lequel
ne serait jamais effacé que pour cause de transgression;
gardez-vous donc de transgresser, pour que ce nom ne soit
point effacé de votre coeur.
"Je vous le dis; je voudrais que vous vous souveniez
de toujours retenir ce nom gravé dans votre coeur, pour
ne pas vous trouver à la gauche de Dieu, mais pour que vous
entendiez et connaissiez la voix au.} vous appelle+a et le
nom par lequel vous serez appelés' ,Mosiah J:8-12).

Commandement de nous souvenir du Sauveur

"Toujours se souvenir de lui" ne veut pas simplement
dire se souvenir qu'il a été crucifié, mais garder
constamment à l'esprit les raisons pour lesquelles il l'a
été et les bénédictions qui ont été données à chacun de
nous par sa mort et sa résurrection. Nous devons nous
souvenir de sa grande souffrance et de ce que cela lui a
coûté d'effectuer la grande expiation. Nous devons nous
souvenir qU'il l'a fait à cause de son amour, non seulement
pour ceux qui croient en lui, mais aussi pour le monde
entier (Jean 3:16).

Grâce à cette expiation, la résurrection devient
universelle, et toute âme verra son corps restitué à son
esprit, inséparablement unis, pour ne plus jamais être
divisés. En outre, les vrais croyants recevront la rémis-
sion de leurs péchés et les bénédictions de la vie éternel-
le, qui est de demeurer en la présence de Dieu. Telles sont
les choses dont nous devons nous souvenir.

Nous devons garder les commandements

La troisième chose dont nous devons nous souvenir
c'est que nous faisons alliance de garder ses commandements.
Comment un membre de l'Eglise peut-il prendre la
Sainte-Cène et renouveler ces alliances, puis quitter cette
assemblée sacrée et délibérément enfreindre l'un quelconque
des commandements divins! En faisant pareille chose, nous
apportons la condamnation à notre âme. Il vaut beaucoup
mieux que les membres de l'Eglise ne prennent jamais ces
emblèmes, ce qui signifie renouveler ces trois alliances,
que de les prendre et puis d'aller commettre le péché. Le
Seigneur nous a toutefois donné le commandement solennel de
prendre la Sainte-Cène. Ceux qui méprisent à maintes
reprises et constamment ce commandement et restent à
l'écart de cette réunion de Sainte-Cène perdront l'Esprit
du Seigneur, car son Esprit ne demeurera pas chez ceux qui
négligent de renouveler ces alliances d'une manière suivie.

Pourguoi donner la Sainte-Cène aux petits enfants ?

QUESTION: "En discutant de l'ordonnance ~e la. Sainte-Cène,
un des membres a parlé du manque de comprehenslon que beau-
coup de membres de l'Eglise semblent avoir,vis-à-Vis d~
cette ordonnance. On a dit que la Sainte-Cene est donnee
aux petits enfants de l'Ecole du Dimanche des jeunes, et .
certains membres ont dit que le fait que les enfants partl-
cipaient si souvent à cette ordo~nance,à cet âge diminuait
son sens sacré, et puisque la Salnte-Cene est le ~enouvel-
lement de l'alliance faite au baptême et que ces Jeunes
enfants n'ont pas encore été baptisés, pourquoi la
Sainte-Cène leur est-elle administrée?"

REPONSE: La révélation nous enseigne que les petits
enfants sont innocents devant le Seigneur. D'autre part
nous apprenons par révélation que les petits enfants sont
rachetés s'ils meurent dans leur tendre enfance, car ce
décret a été promulgué dès la fondation du monde que par
la miséricorde et la rédemption de Jésus-Christ tous les
petits enfants qui meurent doivent être sauvés et que Satan
n'a aucun pouvoir sur eux (D. & A. 29:46-47).

Il est révélé aussi "que les petits enfants qui
meurent avant d'arriver à l'âge de responsabilité sont
sauvés dans le royaume céleste" (DRC vol. 2 , p.381). Les à
parents ont le commandement d'~nsei~er à l~urs enfants
comprendre les principes de l'evanglle depUls leur plus.
tendre enfance, de leur enseigner à comprendre la doctrlne
de la repentance, de la foi en Jés~s-~hrist~ l'~rdonnance
du baptême pour la rémission des p~ches et ~,prler,~vant
d'arriver à l'âge de responsabilite, de manlere qu Ils
sachent pourguoi ces ordonnances et ces principes sont des
199parties essentielles de l'Evangile de Jésus-Christ (D. & A.
68:25-28). Si les parents négligent cet important devoir,
le péché reposera sur ces parents.

Nous lisons au chapitre 19 de Matthieu, verset 14,
que quand on amena des enfants au Sauveur" certains disci-
ples intervinrent et réprimandèrent ceux qui s'éfforçaient
de les faire bénir, mais Jésus réprimanda ces disciples,
disant :

"Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas
de venir à moi; car le royaume des cieux est pour ceux qui
leur ressemblent."

Une autre fois, il appela à lui un petit enfant, le
mit au milieu d'eux et dit:

"Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertis-
sez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous
n'entrerez pas dans le royaume des cieux. C'est pourquoi,
quiconque se rendra humble comme ce petit enfant, sera le
plus grand dans le royaume des cieux. Et quiconque reçoit
en mon nom un petit enfant, comme celui-ci, me reçoit
moi-même. Mais, si quelqu'un scandalisait un de ces petits
qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on
suspendît à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât
au fond de la mer" (Matt. 18: 3-6).

Les jeunes enfants ont l'esprit réceptif

Contrairement à l'opinion exprimée par certains qui
pensent que prendre la Sainte-Cène si jeune "en diminue le
sens", nous proclamons sincèrement que permettre aux petits
enfants de prendre la Sainte-Cène quand elle leur est
expliquée agit sur leur esprit exactement dans le sens
contraire. Certains d'entre nous ne comprennent probablement
pas la profondeur de l'esprit d'un petit enfant. Assurément
les petits enfants de la classe de la Primaire peuvent
comprendre que la Sainte-Cène est une ordonnance sacrée
quand on le leur enseigne soigneusement. Et nous pouvons
encore dire que, même s'ils sont trop petits pour compren-
dre, la pratique leur enseigne que c'est une ordonnancè
sacrée et ceci portera finalement ses fruits. Il semble
qu'un enfant de la classe des tout petits est certainement
capable de se rendre compte que la Sainte-Cène est un privi-
lège spécial, ayant trait au sacrifice de notre Rédempteur
sur la croix.

Un des plus beaux passages du Livre de Mormon,
relatif à l'apparition du Sauveur aux Néphites, dit ceci

"Et lorsqu'il eut dit ces mots, il pleura, et la
multitude en rendit témoignage, et il prit leurs petits
enfants un à un, et les bénit, et pria le Père pour eux.
"Et lorsqu'il eut fait cela,il pleura de nouveau.
"Et il parla à la multitude et leur dit: Voici vos
petits enfants.
"Et comme ils regardaient, voici, ils levèrent les
yeux vers le ciel, ils virent des anges descendre du ciel
Comme au milieu d'un feu; et ils descendirent et entourèrent
ces petits enfants, et ils étaient environnés de feu; et les
anges les servirent" (3 Néphi 17:21-24).

"Voici, il arriva le lendemain que la multitude se
rassembla et vit et entendit ces enfants; oui, même de tout
petits enfants ouvrirent la bouche et dirent des choses
merveilleuses; et les choses qu'ils dirent, il ne fut permis
à nul homme de les écrire" (Idem 26:16).

Trop hâtifs dans notre jugement

Nul ne doutera que ces petits enfants étaient si
profondément impressionnés qu'ils se souvinrent tous les
jours de leur vie de ce glorieux événement.

Ce serait certainement un acte désagréable aux yeux
de notre Père céleste si nous, qui sommes plus âgés,
refusions aux petits enfants l'ordonnance sacrée de la
Sainte-Cène simplement parce que nous avons le sentiment
qu'ils sont trop jeunes pour comprendre.


23. LE RESPECT DES COMMANDEMENTS

La loi temporelle et spirituelle

QUESTION : .A la section vingt-neuf des Doctrine et .Alliances,
verset 30 jusqu'à la fin, il y a des passages relatifs aux
lois temporelles et spirituelles qui ne sont pas clairs
pour moi. Par exemple, le Seigneur dit aux versets 34 et 35:

" ' C'est pourquoi, en vérité, je vous dis que pour
moi tout est spirituel et que je ne vous ai jamais donné, en
aucun temps, de loi qui fÛt temporelle, ni à aucun }tomme, ni
aux enfants des hommes, ni à .Adam, votre père, que j'ai
créé.

" ' Voici, je lui ai accordé d'agir à sa guise, et je
lui ai donné un commandement - mais ce n'est pas un commandement
temporel que je lui ai donné, car mes commandements
sont spirituels, et ils ne sont ni naturels, ni temporels,
ni charnels, ni sensuels.'

"Voulez-vous expliquer la fin de cette déclaration
depuis le verset 30 jusqu'à la fin de la section?"

REPONSE : La grande différence entre notre Père éternel et
l'homme mortel, c'est le fait qu'il a obtenu la perfection
et que pour lui il n'y a rien de temporel. Même la vie
mortelle où nous nous trouvons, bien que pour nous ellè ait
·'' un commencement et une fin, pour notre Père éternel elle
n'est qu'une étape nécessaire dans son plan éternel pour le
profit de l'homme. Tout ce que nous devons travérser dans la
mortalité fait partie d~ plan divin.

Si nous avons vécu dans une obéissance fidèle au plan
divin accordé à Adam et transmis par des serviteurs dûment
nommés du Seigneur, une résurrection glorieuse nous est
promise. Et nous deviendrons des dieux, même des fils et des
filles de Dieu avec le pouvoir d'atteindre finalement la
perfection, gouvernant notre postérité et jetant ainsi les
bases de la progression éternelle comme fils et filles de
notre Père céleste et co-héritiers de Jésus-Christ, notre
Frère ainé, qui nous a rachetés de la mort éternelle en
versant son sang sur la croix.

Notre Père éternel voudrait que toutes les âmes soient
sauvées si c'était faisable. Mais le salut est basé .sur le
mérite et l'obéissance à la loi divine et par conséquent ne
s'obtient que par l'obéissance aux commandements divins.
Nous sommes mis à l'épreuve pour voir si nous serons fidèles
à notre Rédempteur et à notre Père éternel dans la situation·
mortelle où nous nous trouvons. Parmi les leçons que nous
sommes censés apprendre, il y a celle de marcher par la foi
et non par la vue. Nous ne sommes pas abandonnés à nous-mêlmes
pour tâtonner et trouver notre chemin dans les ténèbres
J complètes. Les principes fondamentaux de l'évangile ont été
j proclamés depuis le commencement de sorte que ceux qui le
J veulent peuvent recevoir la lumière ~t la connaissance divi-
' nes. En conséquence, la mortalité doit être considérée comme
une période d'écolage qui est essentielle à notre progression
et à notre exaltation éternelles dans le royaume
de notre Père céleste.

Le respect de toute la loi

QUESTION : "Ayez la bonté d'expliquer ce qu'entendait
Jacques par ces paroles : 'Car quiconque observe toute la
loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable
de tous (Jacques 2:10). Ceci me paraît être une doctrine
très sévère que de dire qu'un homme est coupable d'avoir
enfreint tous les commandements s'il n'en a enfreint qu'un
seul. A certains d'entre nous, ceci parait être une injustice."

REPONSE Jacques suppliait les membres de l'Eglise d'être
fidèles à toutes choses. Cette épître est une épître extraordinaire
en ce qu'elle présente la question de l'obéissance
totale aux commandements du Seigneur. Elle relève beaucoup
de faiblesses des hommes et plaide pour une observance meilleure
et plus fidèle des lois du Seigneur qui sont si essentielles
à notre exaltation. Il cite beaucoup de commandements
et exhorte tout le monde à "mettre en pratique la
parole et à ne pas se borner à l'écouter". En ce temps:-là,~
comme aujourd'hui, il y en avait beaucoup qui n'écoutaient
pas et n'observaient pas les commandements que le Seigneùr
leur avait donnés.

Après avoir donné ses instructions et enseigné aux
membres à être fidèles en toutes choses, il dit : "Car
quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul
commandement, devient coupable de tous" (Jacques 2:10). Il
n'entendait pas par là que celui qui volait était coupable
de meurtre, ou que celui qui mentait était coupable d'impudicité.
Il s'efforçait de faire entrer dans l'esprit des 1
membres que le royaume de Dieu est ~· Ses lois sont parfaites.
Personne d'impur ne peut y entrer. Etant donné que
c'est un :royaume parfait, il faut obéir à ses lois. Il ne
peut pas y avoir de désunion, ni d'opposition dans 9e :royaume.
Ses lois ne peuvent être changées, car les choses éternelles
ont fait leurs preuves et sont par conséquent éternelles.
Elles sont basées sur la justice et la miséricorde
avec l'amour parfait de Dieu. Par conséquent quiconque entre
dans le :royaume doit accepter de son propre libre arbitre
toutes les lois et y obéir, se trouvant en accord complet
avec toutes. Si un homme ne peut demeurer dans un accord
strict et total, il ne peut y entrer et, pour employer les
mots de Jacques, il est coupable de tous. En d'autres tè:rmes,
s'il y a une loi divine qu'il ne :respecte pas, il lui
est :refusé de participer au :royaume et est, dans un sens
figuré, coupable de tout, puisque tout lui est :refusé.
Dans le :royaume céleste, nous devons être dignes à
toüs les points de vue, sinon nous ne :recevrons pas la bénédiction.
Le :royaume de Dieu doit exister dans une unité
absolue. Il faut obéir à toutes les lois, et aucun membre
de l'Eglise ne peut y avoir de place s'il n'est en accord
total.

CoiniD.ent peut-on accorder 1 Néphi 3:7 et Doctrine et Alliances
84:4 ?

QUESTION : "Comment pouvons-nous faire accorder 1 Néphi
chapitre 3 verset 7 où Néphi dit que le Seigneur 'ne donne
aucun commandement aux enfants des hommes sans préparer le
chemin pour qu'ils puissent accomplir ce qu'il leur commande'
avec Doctrine et Alliances 84:4 où il était commandé
aux Saints de construire un temple à Independence en cette
génération, temple qui ne fut pas construit selon le commandement
donné ?"

REPONSE : Il n'y a absolument aucun conflit entre ces deux
passages.

Nous lisons dans une autre :révélation donnée à l'Eglise
en janvier 1841 que le Seigneur délivra les membres de l.'Eglise
de l'obligation de construire le temple (D. & A. 124:
49-54). Le Seigneur accepta les efforts des membres de l'Eglise
et les libéra.

Le Seigneur ouvrit la voie à Néphi parce que l'obten~
tian des plaques était, comme l'avait montré Léhi, une
nécessité absolue. ~'était une question de vie ou de mort
spirituelle que d'avoir en leur possession les annales sacrées
que Néphi fut :renvoyé se procurer à Jérusalem. Le
Seigneur liquida donc toute opposition et permit à Néphi
d'accomplir l'oeuvre qui lui avait été confiée. Le moment
:réel de la construction du temple n'était pas arrivé et par
conséquent le Seigneur :remit _le moment à plus tard. La construction
du temple dans toutes les conditions n'était pas
une exigence essentielle en 1832. Il est certain que le
Seigneur aurait supprimé toute opposition s'il avait été à
ce moment-là nécessaire de construire un bâtiment aussi
splendide. Au contraire, il libéra les Saints de leur engagement
et :remit le moment à plus tard. Assurément le Sei~
gneur connaît la fin depuis le commencement et quels que
soient les actes des hommes, les desseins du Seigneur l'emporteront.

La Parole de Sagesse

QUESTION : Voulez-vous me dire, s'il vous plaît, si la Parole
de Sagesse a jamais été présentée à l'Eglise comme un
commandement dont l'observance soit obligatoire pour les
membres de l'Eglise ?

REPONSE : La réponse à cette question est tout si~plement
oui, ce commandement a été donn~ et répété à plusieurs occasions.
Le 9 septembre 1851, le président Erigham Young déclarait
que les membres de l'Eglise avaient eu assez de
temps pour apprendre l'importance de cette révélation et
que désormais, elle serait considérée comme un commandement
divin. Ceci fut d'abord mis aux voix devant les membres
masculins de la congrégation, puis devant les femmes et
accepté unanimement. A une conférence d'octobre 1908, le
président Joseph F. Smith fit la même déclaration et cela
s'est répété de temps à autre.

Il est vrai qu'au début, il ne s'agissait pas d'un
commandement obligatoire pour les membres. Néanmoins, le
sens est clair, aussi nul membre désirant sincèrement accomplir
la volonté divine ne penserait à violer consciemment
les commandements qu'elle contient. Considérons plutôt
dans quel but elle fut donnée.

"Pour être envoyée avec salutations, non par commandement
ou par contrainte mais comme révélation et parole de
sagesse, montrant l'ordre et la volonté de Dieu en vue du
salut temporel de tous les saints aux derniers jours.
'~onnée comme principe et accompagnée d'une promesse
adaptée à la capacité des faibles et des plus faibles, parmL
tous les saints, qui sont ou peuvent être appelés saints"
(D. & A. 89: 2-3) •

"Car voici il n'est pas bon que je commande en toutes
choses; car celui qu'il faut contraindre en toutes choses
est un serviteur paresseux et sans sagesse; c'est pourquoi
il ne reçoit pas de récompense" (D. & A. 58:26).

Parmi les autres questions reçues, nous en trouvons de
ce genre : "Pourquoi le Seigneur ne nous donne-t-il pas une
autre révélation au sujet des nombreux autres stimulants et
boissons et sur les aliments convenant au corps ?" La réponse
est que pareille révélation n'est pas nécessaire. La
parole de Sagesse est la loi fondamentale. Elle indique la
voie et contient d'amples instructions au sujet des aliments
et des boissons qui conviennent au corps et de ceux qui lui
sont nuisibles. Si nous nous conformons sincèrement à ce
qui a été écrit, avec l'aide du Seigneur et de son Esprit,
nous n'avons pas besoin d'autres conseils. Ces remarq~bles
instructions contiennent la promesse suivante :

·~t tous les saints qui se souviennent de mes paroles
pour les mettre en pratique, marchant dans l'obéissance aux
commandements, recevront la santé en leur nombril et de la
moelle en leurs os.
'~t ils trouveront la sagesse et de grands trésors de
connaissance, oui, des trésors cachés.
·~t ils courront et ne se fatigueront point et ils
marcheront et ne faibliront point" (D. & A. 89:18-20).

Par l'obéissance au commandement nous est promise
l'inspiration de l'Esprit du Seigneur par lequel nous saurons
ce qui est bon et ce qui est mauvais pour le corps,
sans que le Seigneur nous présente une liste détaillée '
séparant le bon du mauvais pour notre protection. Nous apprendrons
par l'observance fidèle que les promesses du
Seigneur sont tenues. Nous apprendrons mieux la valeur de
notre corps mortel. Il nous a été donné comme tabernacle
éternel pour notre esprit.

Nombreuses sont les façons dont nous pouvons manquer à
la Parole de Sagesse. Nous y manquons lorsque nous mangeons
plus que de raison, même des aliments sains (D. & A. 59:20).

Le Seigneur n'a condamné ni l'usage de farine blanche, ni
celui du sucre cristallisé. Il en est parmi nous qui ne peuvent
supporter le pain complet et les nourritures plus
grossières à cause de leur état physique. Selon la promesse
du Seigneur, nous aurons la sagesse de comprendre ces choses
en vertu d'une observance fidèle de cette loi fondamentale:
la Parole de Sagesse.


La dîme - La loi de la dîme

QUESTION : "J'ai entendu tant d'explications sur le paiement
de la dîme que je ne m'y retrouve plus. Je voudrais que vous
composiez un article donnant des exemples de la manière dont
. des gens dans des situations tout à fait particulières,
comme le fermier, le vendeur, le coiffeur et d'autres doivent
payer leur dîme."

REPONSE : Au début des temps, le peuple du Seigneur pratiquait
la loi de l'Ordre Uni. C'est-à-dire qu'il y avait tout
en commun et qu 1 il n'y avait pas de pauvres parmi eux. Mais
les temps changèrent, et au lieu d'avoir toutes choses en
commun, les hommes devinrent égoïstes, et l'état de perfection
fut perdu pour l'humanité.

Quand Isra~l sortit d'Egypte et entra dans la terre
promise, le Seigneur lui exposa par révélation la loi de la
dîme, qui était stricte; en outre, que toutes les possessions
devaient être dîmées, et que le dixième appartenait
au Seigneur.

Avec le temps, Isra~l oublia, tout comme beaucoup_demembras
de l'Eglise le font aujourd'hui, que c'est un commandement
du Seigneur et qu'il attend des membres de l'Eglise
qu'ils soient honnêtes avec lui dans le paiement de leur
dîme.

Le paiement de la dîme est quelque chose de simple.
Même les plus faibles de parmi nous savent ce que c'est que
la dixième partie d'un franc. C'est pourquoi de tout franc
que nous recevons comme salaire ou accroissement provenant
de quelque source que ce soit, la dixième partie appartient
au Seigneur. Quand un homme reçoit mille francs d'augmentation,
de salaire, de revenus ou de quoi que ce soit, le
dixième de cette somme constitue une dîme. Il y a des personnes
qui, dans leur emploi, se voient retenir des taxes
de leurs revenus. Ils ne peuvent pas se justifier en disant
que la somme retenue, mais qui est portée à leur crédit, ne,
doit pas être dîmée. Le fait qu'ils ne l'ont pas manipulée
ou vue n'indique pas que le dixième n'appartient pas à leur
dîme.

Ce que le Seigneur a dit à Malachie à propos de la
dîme est tout aussi vrai et s'applique aux membres de l'Eglise
aujourd'hui comme dans les temps anciens.

Le paiement de la dîme n'est pas un système compliqué.,
même pour le fermier, le propriétaire de troupeaux, le .
. coiffeur ou une personne employée à n'importe quel autre
métier. Aujourd'hui, par décret du gouvernement, toute personne
qui gagne un salaire, quelle que soit son occupation,
est taxée sur son revenu. Le boutiquier devra faire un "inventaire"
de sa subsistance. Il doit apprendre tout ce que
ses frais ont été, de quelque source qu'ils soient. De même
il déterminera exactement ce que son pr.ofit a été, en tenant
soigneusement ses comptes; il apprendra exactement ce qui
·lui reste lorsque tous ses frais auront été payés. Le salarié
qui reçoit une certaine somme déterminée doit payer
la dîme selon la loi divine.

24. LA PRIERE ET LE JEUNE

La prière et le jeûne

QUESTION : "Quelle est 1' antiquité de la loi d·e la prière
et du jeûne ? Nous ~avons que la prière et le jeûne étaient
pratiqués du temps de notre Sauveur. Etait-ce aussi une loi
dans l'Isra~l antique ? Quand fut-elle introduite comme
commandement en cette dispensation et quand et pourquoi le
jour fut-il transféré du jeudi au premier dimanche de chaque
mois ?

REPONSE : Nous pouvons être assurés que le jeûne est unè
coutume religieuse qui nous vient du commencement des temps
et est toujours associé à la prière. Il y a de nombreuses
coutumes et pratiques qui ont été données autrefois dont la
connaissance est devenue si courante que leur origine s'est
perdue dans l'Antiquité. Nous ne pouvons par conséquent pas
indiquer le temps ou le lieu où le premier commandement sur
le jeûne a été donné. Il était courant dans les temps les
plus anciens, et le Nouveau Testament rapporte de nombreux
incidents montrant qu'il était bien établi non seulement
parmi les véritables adorateurs de la Divinité, mais aussi
parmi les nations païennes. Tout ceci indique l'antiquité du
jeûne dont nous pouvons être assurés qu'il a été révélé à
Adam.

Nous pouvons déduire des écrits d'Esaïe que la prière
et le jeûne furent commandés par le Seigneur. Esaïe réprimande
Isra~l pour avoir perverti cette doctrine et s'effor-
ee de le ramener sur le chemin de 1' obéissance fidèle·
(Esaie 58: 1-7).

Esaie définit clairement le but du jeûne. On l'obser- -
vait avec un esprit contrit, un coeur rendu humble devant le
Seigneur. Il fallait abandonner le mal, offrir des prières,
des supplications et faire l'alliance de nourrir les affamés,
de vêtir ceux qui étaient nus et de libérer l'opprimé.

Sion le faisait . alors, dit le Seigneur, "alors ta lumière
poindra comme l'aurore, et ta guérison germera promptement;
ta justice marchera devant toi, et la gloire de l'Eternel
t'accompagnera" (Idem 58:8). Mais Isra~n avait perverti le
jeûne et méritait ainsi la réprimande d'Esaie et du Seigneur.

Tout au long de l'Ancien Testament, nous trouvons des
signes de l'observance du jeûne et de la prière. Deux des
meilleurs exemples valent d'être cités ici. Le premier,
c'est l'histoire du Livre d'Ether. En bref, Raman, l'ennemi
des Juifs, obligea le roi à publier un décret selon lequel
tous les Juifs du royaume seraient mis à mort. La loi était
telle qu'elle ne pouvait être révoquée. Esther, la reine,
envoya à tous les Juifs une pétition disant :

"Va, rassemble tous les Juifs qui se trouvent à Suse
et jeûnez pour moi, sans manger ni boire pendant trois
jours, ni la nuit, ni le jour. Moi aussi, je jeûnerai de
même avec mes servantes, puis j'entrerai chez le roi, malgré
la loi; et si je dois périr, je périrai" (Esther 4:16).

Un autre exemple frappant de foi est rapporté dans le
Livre de Daniel. Lorsque les fourbes complotèrent contrè
Daniel et le firent jeter dans la fosse aux lions selon la
loi immuable et lorsque le roi souhaita le délivrer, les
comploteurs dirent : "Sache, ô roi, que la loi des Mèdes et
des Perses exige que toute défense ou tout dêcret confirmé

par le roi soit irrévocable"-(Daniel 6:15). Alors le roi
allaau palais et passa la nuit à jeûner : "Il ne fit point
venir de concubine auprès de lui, et il ne put se livrer au
sommeil" (Idem 6:18). Daniel invoqua aussi le Seigneur dans
le jeûne et la prière quand il désirait sa faveur (Idem
10:1-3).

Il y a aussi dans le Nouveau Testament de nombreuses
allusions au jeûne et à la prière quand il était nécessaire
de recevoir des bénédictions du Seigneur. Dans ce cas, il
suffit de citer le commandement de notre Sauveur enseigné
dans le grand sermon sur la montagne, et de la guérison du
jeune garçon possédé d'un esprit mauvais. Sur la montagne,
le Sauveur dit :

"Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme
les hypocrites, qui se rendent le visage tout défait,
pour montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Je vous dis en vérité,
ils reçoivent leur récompense. Mais quand tu jeûnes,
parfume ta tête et lave ton visage, afin de ne pas montrer
aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est dans le
lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le·
rendra" (Matt. 6:16-18).

L'autre incident est l'exorcisme du jeune homme que les
disciples ne pouvaient guérir. Les disciples demandèrent au
Seigneur pourquoi ils avaient échoué. Il leur dit que c'était
à cause de leur manque de foi, car s'ils avaient la
foi, il leur serait possible même de déplacer les montagnes;
ensuite, il ajouta : Mais cette sorte de démon ne sort que
par la prière et par le jeûne" (Idem 17:21).

Le jeûne et la prière dans la dispensation actuelle
nous sont parvenus depuis les premiers temps. Depuis l'organisation
de l'Eglise, le principe du jeûne dans l'esprit
de la prière a été un commandement du Seigneur (D. & A. 59:
8-13; 88:76, 119). Pour ce qui est du choix d'un jour fixe
du mois, nous avons ce témoignage qui vient du président
Brigham Young dans un discours prononcé le 8 décembre 1867
dans l'ancien Tabernacle de Salt Lake City :

" ••• Vous savez que le premier jeudi de chaque mois
nous faisons jour de jeûne. Combien y en a-t-il ici qui
connaissent l'origine de ce jour ? Avant qu'on ne paie la
dîme, les pauvres étaient soutenus par les dons. Ils venaient
trouver Joseph (Smith, le prophète) et demandaient de l'aide,
à Kirtland, et il dit qu'il devrait y avoir un jour de
jeûne, ce qui fut décidé. Il devait avoir lieu une fois par
mois, tout comme maintenant, et tout-ce qui aurait _été mangé
ce jour-là en fait de farine, de viande, de beurre, de
fruits ou de n'importe quoi d'autre, devait être apporté à
la réunion de jeûne et mis entre les mains d'une personne
choisie dans le but de s'occuper des pauvres ••• Qu'il soit
annoncé au peuple que le premier jeudi de chaque mois, jour
de jeûne, tout ce qui aurait été mangé par les maris, les
femmes, les enfants et les servantes soit mis entre les
mains de l'évêque pour le soutien des pauvres ••• Les évêques
devraient, par l'intermédiaire de leurs instructeurs, veiller
à ce que toutes les familles de leur paroisse qui en
sont capables donnent aux pauvres ce qu'elles mangeraient
normalement le jour de jeûne." (Journal of Discourses, vol.
12, p. 115.)

Cette coutume de tenir des réunions de jeûne le jeudi
fut poursuivie à Nauvoo et aussi après l'arrivée des membres
de l'Eglise dans les Montagnes Rocheuses. Je peux me souve-
nir du temps où certaines maisons d'affaires fermaient leur
porte chaque jour de jeûne et inscrivaient sur les portes :
"Fermé pour réunion de jeûne". Il semble que les gens
étaient plus fidèles en ce temps-là pour assister et être
disposés à rester jusqu'à la fin d'une réunion de deux heures
ou même plus. Le passage du premier jeudi au premier
dimanche du mois se produisit de cette manière. Hyrum M.
Smith (1872-1918) qui devint plus tard membre du Conseil
des Douze était missionnaire à Newcastle (Angleterre) en
1896. Le jeudi de la réunion de jeûne, les membres de l'Eglise
de ce pays devaient demander un congé sans solde.
Certains d'entre eux travaillaient dans les mines à charbon.
Quand ils revenaient des mines, ils devaient rentrer chez
eux, prendre un bain et changer de vêtements. Ceci était une
perte à la fois de temps et d'argent. Hyrum écrivit à son
père, le président Joseph F. Smith et demanda pourquoi,
dans de telles circonstances, le jour de jeûne devait être
un jeudi et non un dimanche. Le président Smith apporta la
lettre à la réunion de la Première Présidence et des apôtres
et l'y présenta. Voici un extrait du procès-verbal de
la réunion qui se tint le 5 novembre 1896 :

"Le président Joseph F. Smith présenta le sujet de la
réunion de jeûne, suggérant qu'un changement de la date du
premier jeudi au premier dimanche de chaque mois serait probablement
profitable. Ceci fut ratifié par le président
George Q. Cannon et lorsque d'autres frères eurent parlé sur
ce sujet, il fut décidé que l'on supprimerait les services
du tabernacle le premier dimanche de chaque mois et que les
Saints de cette ville aussi bien que dans les paroisses du
pays, se réuniraient dans leur chapelle à deux heures de
l'après-midi pour observer le jour de jeûne."

L'heure des réunions de jeûne, et c'est peut~être regrettable,
a été graduellement avancée par la plupart des
pieux et des paroisses de l'Eglise, ce qui a probablement eu
pour résultat une perte de spiritualité et d'observance du
jeûne.

La doxologie du Notre Père

QUESTION : "Est-il vrai que la doxologie du Notre Père ('Car
c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le
règne, la puissance et la gloire. Amen.') ne faisait pas
partie de la prière que le Christ a faite, mais a été ajoutée
par quelqu'un qui copiait ou traduisait la Bible ? Si
c'est vrai, dans quelle condition et par quelle autorité
(s'il y en avait) a-t-elle été ajoutée ? En outre, si cette
partie a été ajoutée, comment justifions-nous le fait qu'elle
apparaît dans le Livre de Mormon exactement telle qu'elle
apparaît dans Matthieu ?"

"Un investigateur prétend que ce passage du Notre Père
est une interpolation inautorisée que l'on ne peut trouver
dans aucun manuscrit connu. Il affirme que Joseph Smith
a dû copier ces mots de la Bible par ignorance, que ce n'étaient
pas les paroles du Christ et que par conséquent le
Livre de Mormon est un faux."

REPONSE : Il n'y a rien dans cette doxologie qui ne soit pas
vrai, ni parfaitement raisonnable et vous pouvez être o~rtain
que le Seigneur ne termina pas sa prière aussi brusque-
_ ment; quelque chose manquerait donc sans cette bénédiction
pour terminer la prière.

Il peut être vrai que ce passage ne'se trouve pas dans
beaucoup de' manuscrits connus, mais cela ne- prouve pas que
le passage est faux et qu'il ait été inséré dans la prière
par des traducteurs qui étaient conscients de la nécessité
d'une telle clôture. Il faut se souvenir que les manuscrits
que l'on connaît sont d'une date assez récente. Il n'y a pas
de manuscrits originels connus. Il se peut que les traducteurs
anglais aient eu un manuscrit, car assurément les paroles
contestées sont celles que le Sauveur utiliserait en
faisant la prière, à laquelle il manquerait beaucoup si ces
paroles étaient éliminées.

Preuves tirées de diverses traductions

Considérons que ces paroles se trouvent dans les traductions
danoise, suédoise, norvégienne, hollandaise, espagnole
et allemande. Ceci est important. Ont-ils copié la
version du roi Jacques ? Ces mots contestés sont sans aucun
doute l'évangile pur. Vciiciune citation du "Commentary" du
Dr Adam Clarke, qui est u:n des meilleurs.
Car c'est à toi qu'appartiennent ••• le royaume, etc.
Cette doxologie est rejetée tout entière par Wetstein,
Griesbach et les critiques les plus éminents. Les arguments
en fonction desquels elle est rejetée, apparaissent dans
Griesbach et Wetstein, en particulier dans la deuxième édition
••• elle est écrite de diverses manières dans les divers
manuscrits et omise par la plupart des pères grecs et latins.
Etant donné que la doxologie est au moins très ancienne et
était en usage parmi les Juifs, aussi bien que toutes les
autres demandes de cette excellente prière, elle ne doit
pas, à mon avis, être exclue du texte, pour la simple raison
que certains manuscrits l'ont omise, et qu'elle a été
écrite de manières ·diverses dans (}'autres. (Co:tnmentary de
Clarke sur Matthieu 6:13, volume 5, p.73.)

Voilà donc un des commentaires les plus distingués du
monde qui affirme que ce passage se trouvait dans certains
manuscrits et est une expression courante.
Si vous souhaitez d'autres renseignements, je vous
renvoie au "Commentary" de Scott, autre célèbre traité sur
la Bible. Je cite le passage suivant de ce commentaire :
"Cette phrase (la doxologie finale) ne se trouve pas
dans st Luc, ni dans de nombreux exemplaires de st Matthieu.
Cependant il y a des raisons suffisantes de l'accepter comme
faisant partie du Notre Père, car elle est dans la version
syriaque et reconnue dans les liturgies grecques et
elle se trouve dans la plupart des exemplaires antiques. Et
parce qu'il est très peu vraisemblable que les saints pères
de l'Eglise grecque aient pris sur eux d'ajouter leurs propres
inventions à une forme composée par notre Seigneur
lui-même. Mais il est probable que notre Seigneur ait énoncé
cette forme deux fois, en des occasions différentes, ait
ajouté cette phrase la première fois et ne l'ait pas utilisée
la seconde; et que les copies latines, gui sont pleines
d'erreurs (je souligne) aient pu la supprimer dans les deux
cas de peur de donner l'impression que l'évangéliste se
soit trompé sur un point aussi considérable. Vihitby. -Elle
est parfaitement scripturale, et abonde tellement en instructions,
que les preuves internes de son authenticité
sont irréfutables. (Bible Commentary de Scott sur Matthieu
6:13, volume 3, p. 23.)

Vous voyez donc qu'il y avait des manuscrits qui con-
tenaient ceci et par conséquent les traducteurs anglais
avaient effectivement accès à des manuscrits où cela se
trouvait et ne l'y insérèrent pas de leur propre mouvement.


25. LE DON DE LA REVELATION

Sur cette pierre

QUESTION : "(Un orateur de notre paroisse) a dit que beaucoup
de personnes dans l'Eglise enseignent de fausses doctrines
concernant la parole de Jésus à Pierre : 'Et moi, je
te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai
mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront
point contre elle.' Il dit que ·selon certaines églises, cette pierre c'est Pierre, et que beaucoup de personnes dans l'Eglise enseignent que c'est la pierre de la
révélation. La pierre, dit-il, c'est le Christ. Est-ce une
fausse doctrine que de dire que cette pierre est la réyélation
?"

REPONSE : L'expression "la pierre" ou "le roc" est utilisée
dans les Ecritures avec des sens différents qu'il faut interpréter
selon le contexte. Il y a des moments où elle désigne
le Christ et des moments où elle désigne l'évangile
et d'autres moments encore où elle fait allusion à la révélation
et aussi à l'Eglise. Examinons le passage en question.
A Césarée de Philippe, le Seigneur demanda à ses
disciples

"Qui di t-on que je suis, moi, le Fils de l'homme ? Ils
répondirent : les uns disent que tu es Jean-Baptiste; les
autres, Elie; les autres Jérémie, ou l'un des prophètes •. Et
vous, Je ur di t·il, qui di tes-vous que je suis ? Simon· Pierre
répondit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu·vivant. Jésus,
'reprenant la-parole, lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de
Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé
cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux. Et
moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je
bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts
ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs
du royaume des cieux : Ce que tu lieras sur la terre sera
lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera ·
délié dans les cieux" (Matt. 16:13-19).

L'Eglise n'est pas établie sur un homme

Il est contraire à la raison de penser que le Seigneur
puisse établir son Eglise sur un homme, quelque fidèle ou
remarquable qu'il soit. C'est l'Eglise de Jésus-Christ, non
l'Eglise de Pierre. Quand les disciples néphites invoquèrent
le Seigneur pour savoir comment l'Eglise devrait s'appeler,
le Seigneur leur dit :

'~'a-t-il pas lu les Ecritures qui disent que vous devez
prendre sur vous le nom du Christ, qui est mon nom ?
Car c'est de ce nom que vous serez appelés au dernier jour;
'~t quiconque prend mon nom et persévère jusqu'à la fin,
celui-là sera sauvé au dernier jour.
"C'est pourquoi, tout ce que vous ferez, vous le ferez
en mon nom; vous appellerez donc l'Eglise de mon nom et vous
invoquerez le Père en mon nom, afin qu'il bénisse l'Eglise
pour 1' amour de moi.
'~t comment est-elle mon église, si elle n'est appelée
de mon nom ? Car si une église est appelée du nom de Moise;
ou si elle est appelée du nom d'un homme, alors c'est l'église
d'un homme; mais si elle porte mon nom, alors c'est
22
mon égrise, si elle est fondée sur mon évangile" (3 Néphi
27:5-8)

L'étendue de l'autorité de Pierre consistait à détenir
les clefs du royaume des cieux, signifiant l'autorité présidente
sur la terre. Ces clefs lui permettaient de prendre
en main et de gouverner l'oeuvre du Seigneur, exerçant une
autorité divine. L'antécédent de ceci est "révélé" au paragraphe
précédent et c'est sur la révélation que le Seigneur (
édifiera son Eglise.

Parlant de la signification des paroles du Sauveur à
Pierre concernant la pierre, le prophète Joseph Smith a dit:
"Jean était prêtre d'après l'ordre d'Aaron, et il possédait
les clefs ·de cette prêtrise, et vint prêcher la repentance
et le baptême pour la rémission des péchés, mais
en même temps il proclamait : "Il vient après moi celui qui
est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier,
en me baissant, la courroié de ses souliers" et le Christ
vint, selon les paroles de Jean, et il était plus grand que
Jean parce qu'il détenait les clefs de la Prêtrise de Melchisédek
et du royaume de Dieu, et avait, auparavant, révélé
la prêtrise à Moïse. Cependant le Christ fut baptisé par
Jean "afin d'accomplir tout ce qui est juste". Et Jésus, 1·
dans ses enseigneménts, dit : '~t sur son rocher je bâtirai
mon Eglise, et les portes de l'enfer ne prévaudront point
contre elle. 11 Quel rocher ? La révélation! 11 (Enseignementsdu
Prophète Joseph Smith, pp.382-383.)

Dans les Doctrine et Alliances, nous trouvons des passages
dans lesquels le terme "pierre" désigne nettement la
révélation et aussi l'Eglise et Jésus-Christ. On trouve des
passages identiques dans le Livre. de Mormon et dans la
Bible. Voici quelques exemples :

"C'est pourquoi, ne crains point, petit troupeau; faile
bien, laissez la terre et l'enfer s'unir contre vous,
si vous êtes édifiés sur mon roc, ils ne peuvent vain(
D. & A. 6:34; voir idem 10:69; 33:13 et 3 Néphi 11:39).

Il apparaît clairement que ce passage a trait à la révélation.
Dans les Doctrine et Alliances, section 50:44, la
pierre désigne le Christ "le roc d'Israël". Dans le Livre de
Mormon, il y a plusieurs passages qui désignent nettement
Jésus et d'autres qui désignent la révélation et l'évangile;
examinez par exemple ceux-ci :

'~t en elles (les annales néphites) serait écrit mon
évangile, dit l'Agneau, mon rocher (la révélation) mon salut"
(1 Néphi 13:36).

'~t, en ce jour-là ne se réjouira-t-~1 pas, et ne glorifiera-
t-il pas l'Eternel, son rocher et ·son salut ? Oui,
en ce jour-là, ne recevra-t-il pas la force de la sève de la
vraie vigne ? Oui, ne viendra-t-il pas dans la vraie bergerie
de Dieu?" (Idem 15:15).

"Réjouis-toi, ô mon coeur, invoque le Seigneur, et dis:
0 Seigneur, je te louerai à jamais; oui, mon âme se réjouira
en toi, mon Dieu, Rocher de mon salut" (2 Néphi 4:30; comparez
Hélaman 5:12).

Les enseignements des Autorités de l'Eglise

QUESTION : ''Dans quelle mesure les laïques de l'Eglise
doivent-ils accepter comme vérité absolue les déclarations
faites par les Autorités de l'Eglise dans leurs livres et
leurs sermons ? Il y a des membres quî disent qu'elles n'ont
de valeur que quand elles sont des citations mot à mot dès
ouvrages canoniques. S'il en est ainsi, à qui pouvons-nous
demander des directives et des instructions circonstanciées
sur les détails de nos doctrines ?"

REPONSE : Premièrement, il ne doit pas y avoir de "laïques"
dans l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers
Jours. S'il y en a, c'est qu'ils ont négligé leurs responsabilités
et les obligations que le Seigneur leur a imposées
.• Le Seigneur a rétabli son évangile et sa prêtrise et
tous les membres masculins de l'Eglise ont le devoir de
connaître la vérité, car chacun a droit à la direction du
Saint-Esprit s'il est fidèle, et à être détenteur de la
prêtrise. Même les membres féminins ont l'obligation de
comprendre les doctrines de l'Eglise et de les suivre.

Le Seigneur parlant à Jérémie à propos de l'époque où
nous vivons, a fait la prédiction suivante :
"Celui-ci n'enseignera plus son prochain, ni celui-là
son frère, en disant : Connaissez l'Eternel! Car tous me
connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, dit
l'Eternel : Car je pardonnerai leur iniquité et je ne me
souviendrai plus de leur péché" (Jérémie 31:34).
Les ouvrages canonigues sont la base de notre foi
Le Seigneur nous a donné les quatre ouvrages canoniques
qui sont à la base de notre foi. Tout membre de l'Eglise
doit y être versé au point de pouvoir discerner si une doctrine
enseignée se conforme ou non à la parole révélée du
Seigneur. En outre, les membres de l'Eglise ont le droit,
s'ils gardent pleinement les commandements et les alliances
que le Seigneur nous a donnés, d'avoir l'esprit de discernement.
Les membres "laïq&es" de l'Eglise sont tenus d'accepter
les enseignements des autorités à moins qu'ils ne puissent
y découvrir un conflit avec les révélations et les
commandements que le Seigneur a donnés. Il y a des moments
où les frères dirigeants ont exprimé leurs propres opinions
sur divers sujets. Ils ont parfaitement le droit de le faire.
Ils se sont divisés sur les questions politiques; certains
appartiennent à un parti politique, les autres à un
autre. Ils ont parfaitement le droit de le faire, mais quand
le Seigneur a parlé par son serviteur qui détient les clefs,
il doit y avoir de l'unité parmi les membres de l'Eglise.

La clef pour comprendre

Le Seigneur nous a donné une clef pour nous guider. Elle
se trouve à la section 68 des Doctrine et Alliances :

11Et voici, c'est là un exemple pour tous ceux qui ont
été ordonnés à cette prêtrise, qui ont été chargés de la
mission de partir -
'~t tel est l'exemple qui leur est donné, qu'ils parleront
selon qu'ils seront inspirés par le Saint-Esprit.
·~t tout ce qu'ils diront sous l'inspiration du S~in~
Esprit sera Ecriture, sera la volonté du Seigneur, sera l'avis
du Seigneur, sera la parole du Seigneur, sera la voie
du Seigneur et le pouvoir de Dieu pour le salut" (D. & A.
68:2-5).

Il n'est rien de plus important dans la vie des membres
de l'Eglise que d'avoir le don du Saint-Esprit. Il n'est
rien de plus important pour chaque membre de l'Eglise que le
don de la connaissance et ceci ne vient pas par l'observa-
tion, mais par, l'étude et la foi constantes. Chaque membre [''
détenant la prêtrise doit être si bien versé dans les Ecri- .
tures que la lumière de la vérité soit constamment dans son
coeur. Aucune autorité de l'Eglise, quand elle est guidée par
le Saint-Esprit, n'enseignera jamais une doctrine contraire
à la parole révélée du Seigneur. 'Elle peut exprimer une J
opinion, une idée personnelle, mais ce faisant, elle doit
l'annoncer comme telle. Les écrits de Paul n'ont pas été
complètement envoyés aux Saints des diverses parties du
monde comme doctrine. Il y avait des moments où Paul exprimait
sa propre opinion. Quand (les Autorités de l'Eglise)
ont l'inspiration de l'Esprit du Seigneur, les membres de
l'Eglise doivent, de même, par leur foi et leur obéissance,
avoir le même esprit. Dans de telles conditions, l'Esprit [
du Seigneur rendra témoignage à notre esprit que ce qui a
été dit est vrai.

Beaucoup de vérités seraient révélées

Il y a beaucoup de choses que le Seigneur révélerait à
son peuple si celui-ci était préparé à les recevoir. Les
Saints ne sont pas dans tous les cas fidèles, et par consé- ·
quent ces bénédictions leur sont refusées, et nous les attendons
encore.

Souvenons-nous néanmoins que le Seigneur guide son peuple.
Il lui donne des révélations et des directives pour le
guider. Les frères présidents enseignent la vérité divine et
travaillent sous la direction du Saint-Esprit et tous les
membres de l'Eglise doivent le faire en accord avec l'Es~~
prit du Seigneur pour avoir le discernement et savoir si,
~un moment quelconque, on enseigne quelque chose de contraire
à la parole révélée.

Une grande difficulté aujourd. 'hui est que le monde se
détourne de Dieu. Il règne des doctrines et dès théories
qui sont contraires à la vérité divine et la parole du S~igneur
adressée aux membres de l'Eglise doit être davantage
suivie aujourd'hui que jamais auparavant de peur que les
membres ne soient séduits et ne perdent leur foi.

''Mais il vous est commandé de demander, en toutes
choses, à Dieu, qui donne libéralement; et je voudrais que
vous fassiez en toute sainteté de coeur ce que l'Esprit vous
témoigne, marchant en droiture devant moi, gardant à l'esprit
votre objectif, qui est votre salut, faisant tout avec
prière et actions de grâce, afin de ne pas être séduits par
des esprits mauvais ou par des doctrines de démon, ou par
1 des commandements des hommes; car certains viennent des
1 hommes et d'autres des démons.
i "C'est pourquoi prenez garde qu'on ne vous trompe; et
Î afin de n'être point trompés, cherchez ardemment les meil~
leurs dons, vous souvenant toujours du but dans lequel ils
sont donnés" (Idem 46:7-8).


26. AUTRES DONS DE L'ESPRIT

Le don des langues

QUESTION : "Le septième Article de Foi dit ceci : 'Nous
croyons au don des langues, de prophétie, de révélation, de
vision, de guérison, d'interprétation des langues, etc.'
Tous ces dons sont dans l'Eglise depuis son organisation,
sauf le don des langues. Au début de l'Eglise le don des
langues était pratiqué, mais- il y a bien des années que nous
n'entendons plus parler de ce don. A-t-il cessé d'exister
dans l'Eglise, et si oui, pourquoi ?"

REPONSE : Le don des langues n'a pas cessé. Certains membres
de l'Eglise ont peut-être l'idée que ce don appartient aux
réunions de témoignage du jour de jeûne. Il est vrai que les
messages ont été donnés dans de telles réunions et quand il
en était ainsi, c'était manifestement pour le profit d'une
partie de l'assemblée qui a pu avoir le don d'interprétation.
Les manifestations de ce genre sont, et doivent être,
rares, car ce n'est pas le véritable but de ce grand don. Le
don des langues n'est pas quelque chose qui doit servir à
amuser les membres, mais n'a pas non plus pour but de créer
la crainte ou d'augmenter la foi chez ceux qui sont faibles.
Le don des langues et l'_interprétation des langues sont donnés
dans le but de contribuer à édifier et à fortifier le
royaume de Dieu.

Le Seigneur a énuméré les divers dons qui sont accordés
aux membres de 1 ;Eglise (D. & A. 46: 11-26) parmi eux le don
des langues, puis il dit :

'~t tous ces dons viennent de Dieu, pour le bénéfice
des enfants de Dieu." Ceci étant, le don que pourraient
avoir les membres de l'Eglise de parler enlangues et d'interpréter
les langues dans les réunions ne doit s'exercer
qu'en des occasions exceptionnelles, quand c'est réellement
nécessaire.

Les missionnaires reçoivent le don des langqes

Le vrai don des langues se manifeste sans doute plus
abondamment dans l'Eglise que n'importe quel autre don spirituel.
Tous les missionnaires qui s'en vont enseigner l'évangile
dans une langue étrangère, s'ils prient et sont fidèles,
reçoivent ce don. C'est cela que Paul veut dire quand
il déclare : "Par conséquent, les langues sont un signe,
non pour les croyants, mais pour les non croyants" (1 Cor.
14:22). C'était la nature du don le jour de Pentecôte quand
Pierre et les apôtres parlèrent aux Juifs assemblés qui
étaient venus des pays étrangers à Jérusalem pour assister
auX fêtes. Chacun comprenait en sa propre langue.
Le prophète Joseph Smith a donné le véritable sens du
don des langues dans ces termes :

"J'ai lu le treizième chapitre, ainsi qu'une partie du
quatorzième, de la première épître aux Corinthiens, et je
fis la remarque que le don des langues était nécessaire dans
l'Eglise, mais que si Satan ne pouvait pas parler en langues,
il ne pourrait pas tenter en hollandais, ni aucun- ressortissant
de toute autre nation, à l'exception des Anglais,
car il peut tenter un Anglais; il mia tenté et je suis
Anglais. Mais le don des langues par le pouvoir du SaintEsprit
se trouve dans l'Eglise, pour le profit des serviteurs
de Dieu afin qu'ils prêchent aux incroyants, comme àu
jour de Pentecôte. Lorsque des hommes dévots de chaque nation
s'assemblent pour écouter les choses de Dieu, que les
anciens leur prêchent dans leur propre langue maternelle,
que ce soit en allemand, en français, en espagnol. ou en
néerlandais ou quoi que ce soit, et que ceux qui comprennent
la langue parlée interprètent dans leur propre langue maternelle,
c'est là ce que l'apôtre veut dire dans premier
Corinthiens 14:27" (Idem, pp. 270-271).

Il dit aussi que l'on ne doit pas recevoir comme doctrine
quelque chose qui a été dit en langues (Idem, p. 320).
Le président Joseph F. Smith a dit :

"Le diable lui-même peut apparaître comme un ange de
lumière. De faux prophètes et de faux docteurs sont apparus
dans le monde. Il n'y a peut-être aucun don de l'Esprit de
Dieu qui soit plus facilement imité par le diable que le don
des langues. Quand deux hommes ou deux femmes exercent ce
don par l'inspiration de l'Esprit de Dieu, il y en a peutêtre
une douzaine qui le font sous l'inspiration du diable.
N'en doutez pas, les apôtres parlent en langues, les apôtres
prophétisent, les apôtres prétendent avoir des manifestations
merveilleuses, mais qu'est-ce que cela peut bien nous
faire ?" (Gospel Doctrine, chapitre 10, p.201.)

Expériences du président David o. McKay

Les expériences du président David o. McKay (montrent
que-le don est accordé aujourd'huij.

"Un jour que je parlais à un auditoire à .Aintab, en
Syrie, je me rendis compte que frère J. Wilford Booth, qui
traduisait en turc, avait interprété incorrectement une
pensée que j'avais exprimée et, bien que ne comprenant pas
à ce moment-là, pas plus que maintenant d'ailleurs, un mot
-de turc, j'arrêtai frère Booth dans sa traduction et dis :
"Vous avez mal interprété, frère Booth."
Je répétai alors ma phrase. "Comment saviez-vous, frère
McKay, demanda-t-il, que j'ai donné le sens opposé?"

Plus tard, quand je fus appelé à présider la mission
européenne, je parlais un jour à un auditoire à Rotterdam,
frère Cornelius Zappey traduisait et, ce jour-là, j'eus une
expérience identique à celle. qui se produisit avec frère
Booth. Quand j'attirai l'attention de frère Zappey sur ce
que j'estimais ne pàs être l'interprétation correcte, il dit
en riant à l'auditoire, avant d'avoir corrigé:"Je n'ai pas
besoin d'interpréter, frère McKay comprend le néerlandais."
(Manuscrit au bureau de l'Historien.)

Le Ministère auprès des malades

QUESTION : Si quelqu'un se trouve seul auprès d'un malade,
peut-il l'oindre d'huile, lui donner la bénédiction et la
sceller lui-même ?
Convient-il d'oindre les parties malades du corps ?
Est-il permis d'administrer l'huile par voie interne ?
Un ancien doit-il emmener avec lU:i un frère dé~en~nt là
prêtrise d'Aaron pour l'assister à administrer les malades ?
Si un homme et sa femme se trouvent seuls auprès d'un
malade, peut~il administrer et oindre d'huile, en scellant
avec sa femme comme assistante, celle-ci se servant de la
prêtrise qu'elle détient conjointement avec son mari ?
Jacques dit que si un homme est administré et qu'il a
commis des péchés, ceux-ci lui seront pardonnés. Comment
l'ancien a-t-il le pouvoir de lui remettre ses péchés ?

REPONSE : Administrer les malades a toujours été un rite.
pratiqué dès le commencement, quand l'autorité de la prêtrise
fu:t fondée sur terre. Cette ordonnance n'a pas été introduite
pour la première fois lors de la dispensation du
Midi des Temps car l'Ancien Testament offre de nombreux cas
de guérison. Deux cas très intéressants sont la résurrection
du fils de la veuve par Elisée (1 Rois 17:19-24) et la
résurrection analogue du fils décédé de la Shunammite (2
Rois 4:25-35). Ce grand don se manifesta après la résurrection
de Jésus durant le séjour de ses apôtres sur terre.
Après leur trépas, les dons spirituels cessèrent et l'onction
d'huile et la bénédiction des malades cessèrent; non
que ces dons ne fUssent plus nécessaires mais parce que la
foi avait abandonné l'âme des hommes et la prêtrise avait
été retirée de la terre. Dès lors, on a prétendu que ces
dons n'étaient destinés qu'au temps des apôtres et n'étaient
plus nécessaires.

Au cours de cette dispensation, Dieu a parlé et donné
son commandement au sujet de l'administration des malades.

Appel à-deux anciens ou plus

Le procédé pour oindre et bénir les malades est le
suivant : Deux anciens ou davantage doivent être appelés
dans ce but. Un ancien doit verser l'huile d'une bouteille
d'huile d'olive pure, consacrée, sur l'occiput de la personne
malade. (Une goutte versée au compte-gouttes n'est pas
correcte et l'huile ne doit pas davantage être versée à
l'aide d'une cuiller.) Le frère ~ui oint ne doit pas sceller,
mais laisser cela au frère ~ui l'aide et ~ui offre la prière
de l'administration. En recevant l'onction, la personne malade
doit être appelée par son nom, au nom de Jésus-Christ
et par l'autorité de la Prêtrise de Melchisédek, comme il a
été révélé, dans le but de guérir le malade. Après le 'ri te
de l'onction, les anciens présents, deux ou plus, et celui
~ui a oint aussi, imposeront les mains sur la tête du malade
et feront une prière au nom de Jésus-Christ, et ainsi, en
vertu de la prêtrise ~u'ils détiennent, l'onction sera
scellée. S'il y est poussé par l'Esprit de. Dieu, le frère
~ui a la parole peut chasser la maladie et bénir le malade
en invo~uant sur lui la vie et la santé. Les prières et les
bénédictions des malades ne doivent pas être fort longues,
il ne faut dire ~ue l'essentiel et terminer la prière au
nom de Jésus-Christ. Après avoir fini d'administrer, il est
sage de la part des anciens de ne pas s'attarder, mais de
se retirer dans la joie.

L'onction et la prière de la foi

Le texte suivant est emprunté au manuel de la SAM de
1902-3, pp. 58-59.

"L'ordonnance de l'administration des malades consiste
habituellement en deux parties : l'onction et la prière de
la foi. Les officiants doivent exercer toute leur foi en
faveur de la guérison du patient et se placer entièrement
sous l'influence du Seigneur, car, en pareils cas, beaùcoup
dépend de la foi des anciens et de l'esprit dans le~uel ils
opèrent. La foi pour guérir les malades est un des dons les
plus désirables, selon l'évangile, et il faut se tenir prêt
en tout temps à faire la preuve de cette foi en faveur des
malheureux.

"Vous n'exécuterez point ces choses,
les désirent vous.en prient, afin ~ue les
complissent; car vous agirez selon ce ~ui
24:14).

sauf si ceux ~ui l Ecritures s'acest
écrit" (Ibid.

Quel~u'un, se trouvant seul avec une personne malade,
devrait-il l'oindre d'huile, donner la bénédiction et la
sceller, tout seul ?

Si un ancien se trouve seul et ne peut avoir d'assistance,
s'il est prié d'administrer un malade, il a pleine
autorité pour oindre et sceller l'onction.

Convient-il d'oindre les parties malades du corps ?
Non. L'onction doit se faire au sommet du crâne. (Il
pourrait ~tre inconvenant d'oindre les parties malades.)

Est-il permis d'administrer l'huile par voie interne ?
Non. Prendre de l'huile par voie interne ne fait pas
partie de l'administration. Si un malade désire prendre d~
l'huile, cela n'est pas défendu, mais dans bien des cas de
maladie, l'huile n'est pas recommandée pour l'estomac.

Un ancien doit-il se faire accompagner d'unfrère.détenant
la Prêtrise d'Aaron, afin de l'assister à administrer
les malades ?

Cette question a été résolue par la Première Présidence .~
et le Conseil des Douze, comme suit : i

"... Le sentiment du Conseil était que ••• la pratique
d'administrer doit se limiter aux anciens; mais dans un cas
de nécessité absolue, si un ancien se trouve dans des circonstances
où il ne peut s'adjoindre un autre ancien, il
peut, s'il en a l'occasion, profiter de la présence d'un
membre de la Prêtrise d'Aaron, ou même d'un laïque, mais seulement dans le but d'être soutenu par la foi de ce membre ou ces membres, tandis que l'a~cien officiera seul, sans
l'assistance du membre laïque, ni de celui de la Prêtrise
d'Aaron." (Journal Ristory, 18 fév. 1903.)

Si un homme et sa femme se trouvent seuls avec un malade,
peut-il oindre d'huile et sceller l'onction avec sa
femme pour l'aider, celle-ci se servant de la prêtrise
qu'elle détient de concert avec son mari ?

Le président Joseph F. Smith, dans l'Improvement Era,
Vol. 10, p. 308, répond ainsi à cette question
"Une femme détient-elle la prêtrise avec son mari et
peut-elle imposer les mains au malade avec lui, en toute
autorité 'i

"Une femme ne détient pas la prêtrise conjointement
avec son mari, mais elle en partage avec lui les bénéfices;
et si elle est invitée à imposer les mains à un malade avec
lui, ou avec tout officiant détenant la Prêtrise de Melchisédek,
elle peut parfaitement le faire. Il n'est pas
rare de voir un mari et sa fèmme administrer conjointement
leurs enfants ••• "

La femme imposera les mains, comme le ferait un membre
de la Prêtrise d'Aaron ou un frère fidèle sans la prêtrise,
en appuyant le rite de sa foi. Le prophète Joseph Smith a
dit :

"Au sujet des femmes administrant les malades pour les
guérir, il ne peut y avoir de mal à cela, si Dieu l'a sanctionné
par la guérison. Il n'est pas plus mal pour une
femme d'imposer les mains et de prier pour les malades que
de leur humecter le· visage. Ce n'est un péché pour personne
d'administrer, s'il a la foi, ou si le malade a foi qu'il
sera guéri.par leur administration."

Pareille administration n'est pas faite en vertu de la
prêtriee, mais en vertu de la foi manifestée.
"Jacques dit que lorsqu'un homme administre une personne
malade, il a le droit de lui remettre ses péchés; comment
l'ancien obtient-il le pouvoir de rémission des péchés ? 11
Ce n'est pas l'ancien qui remet ou pardonne les péchés
du malade, mais Dieu. Il ne serait guère raisonnable de
penser que Dieu pardonnerait les péchés d'un homme et le
guérirait sans repentance.

Imposition des mains aux malades

QUESTION : "Pourquoi utilise-t-on de l'huile pour imposer
les mains aux malades ? Il n'y a aucun passage des Doctrine·
et Alliances qui en commande l'usage. Cette question a été
soulevée ainsi que celle de savoir pourquoi une autre huile
ne pourrait pas convenir aussi bien que l'h~ile d'olive ?
Quand cette pratique de l'onction de l'huile a-t-elle été
introduite ?"

REPONSE : Nous utilisons l'huile d'olive pour imposer les
mains aux malades, parce que le Seigneur 1' a commandé.. Il
est vrai qu'il n'est pas question dans les Doctrine et
Alliances de l'utilisation de l'huile dans l'imposition des
mains aux malades, mais il est fait mention de l'onction
d'huile dans le don de l'autorité et des bénédictions
sacrées. Cette pratique nous vient du temps de l'organisation
de l'Eglise selon le modèle donné autrefois.
C'est une feuille d'olivier que la colombe apporta à
Noé indiquant que l'eau du déluge était descendue. A partir
~e ce moment-là, la feuille ou la branche d'olivier et la
colombe ont été les emblèmes de la paix et de la pureté.
Dans beaucoup de paraboles des Ecritures, l'olivier est
mentionné comme symbolisant la justice et comme ayarit trait
au royaume de Dieu ou l'Eglise (Jacob 5: D. & A. 101; Apoc.
11:4 et Zacharie 4:11-14). Tout au long de tous les écrits
prophétiques, les oliviers et l'huile d'olive sont les em-.
blèmes de ce qui est sacré et pur.

L'emploi d'huile d'olive dans l'onction vient de temps
très anciens. Il était de coutume d'oindre les prophetes,
les rois et les saints messagers comme signe de leur appel
officiel. Dans Lévitique 8: 6-12, on trouve un récit intéressant
de l'appel d'Aaron et on montre comment Moise non
seulement oignit Aaron, mais aussi l'autel et les vases et
les sanctifia d'huile sacrée. Samuel oignit aussi Saül et le
proclama roi en Israël, et quand Saül transgressa, David fut
oint à sa place pour être roi d'Israël. Cette coutume conti-
nua en Israël jusqu'à ce qu'ils fussent rejetés par le
Seigneur et dispersés.

L'olivier et son huile dorée comptaient parmi les plus
grands trésors d'Israël (Exode 27:20~21).
Aucune autre sorte d'huile ne convient pour l'onction. (
Il est absolument clair que l'huile animale ne conviendrait
absolument pas, et il n'y a aucune autre espèce d'huile qui
soit considérée comme aussi sacrée et ne convienne autant
dans l'onction que l'huile d'olive; de plus, le Seigneur
l'a officiellement approuvée.


27. L'OEUVRE MISSIONNAIRE

QUESTION : Veuillez nous dire quel est l'ancien prophète
qui vint et rétablit les clés de l'oeuvre missionnaire ?

REPONSE : Les clés, ou le pouvoir de partir pour proclamer
l'évangile, furent restaurées en faveur de Joseph Smith et
d'Oliver Cowdery, quand Pierre, Jacques et Jean leur conférèrent
la Prêtrise de Melchisédek, avant l'organisation de
l'Eglise. Il est vrai que Jean-Baptiste leur avait conféré
les clés de la Prêtrise d'Aaron avant le rétablissement de
la Prêtrise de Melchisédek. C'était nécessaire, le moment
était venu pour eux d'être baptisés et de détenir cette prêtrise,
en préparation à la prêtrise supérieure. Il restait
à Pierre, Jacques et Jean de venir avec les clés de la Prêtrise
de Melchisédek pour compléter l'autorité de proclamer
l'~vangile au monde.

Quand le Sauveur ordonna ses apôtres et les soixantedix,
au début de son ministère, il leur donna l'autorité
d'aller. Mais d'abord, leur ministère se borna, jusqu'après
sa résurrection, aux "brebis égarées de la maison d' IsraiH".
Après sa résurrection il leur dit
"Allez par tout le monde et prêchez la bonne nouvelle
à toute création. Celui qui croira et sera baptisé, sera
sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné" (Marc 16:
15-16).

J j Ce fut le Sauveur qui, à 1' époque, donna 1' autorité
pour l'oeuvre missionnaire et, dans la dispensation de la
plénitude des temps, Il envoya Pierre, Jacques et Jean pour
rétablir cette autorité et répandre la parole de la vie
éternelle dans tout le monde.

Avant même le rétablissement de l'évangile et l'organisation
de l'Eglise, le Seigneur appela des hommes à partir
comme missionnaires de l'Eglise, mais les prévint d'avoir
à attendre que l'Eglise soit organisée (D. & A. 11:21-28).
Au père du Prophète, qui venait s'enquérir de la volonté du
Seigneur, celui-ci accorda une révélation, qui s'applique à
tous ceux qui reçoivent la prêtrise. Dans cette révélation,
il disait
"C'est pourquoi, ô vous qui vous engagez au service
de Dieu, veillez à le servir de tout votre coeur, de tout
votre pouvoir, de tout votre esprit et de toutes vos forces,
afin que vous soyez irréprochables devant Dieu au dernier
jour.
"C'est pourquoi, si votre désir est de servir Dieu,
vous êtes appelés à l'oeuvre.
"Car voici, le champ est déjà mûr pour la moisson et
celui qui met toutes ses forces à se servir de la faucille,
se prépare à ne point périr et procure le salut à son âme"
(D. & A. 4:2-4).

Le 11 avril 1830, premier dimanche après l'organisation
de l'Eglise, Oliver Cowdery inaugura l'oeuvre missionnaire
en prêchant le premier sermon public de cette dispensation.
(J.F. Smith, Essentials in Church History, p.95.)
Au début de juin, Samuel Harrison Smith, frère du Prophète,
partit pour ce qu'on peut appeler le premier voyage missionnaire
pour l'Eglise (ibid. p. 103). Depuis lors, d'autres
furent nommés'pour se rendre en mission.
Vers la fin de l'an 1832, le Seigneur appela les
missionnaires absents pour prêcher à revenir, afin de recevoir
plus de lumière, après quoi, ils devaient retourner
dans le champ missionnaire, avec plus de pouvoir et de connaissances
sur l'activité du prosélytisme. Ils devaient
s'enseigner "les uns aux autres la doctrine du Royaume",
afin qu'ils fussent instruits" "plus parfaitement en théorie,
en principe, en doctrine, dans la loi de l'évangile et
en toutes choses touchant au royaume de Dieu", qui étaient
adaptées à leur intelligence. Ils devaient se préparer par
"la connaissance des choses du ciel et de la terre et sous
la terre; des choses qui ont été, qui sont et qui se passeront
bientôt; les choses du pays et de l'étranger; les
guerres et les perplexités des nations et les jugements
courants dans le pays; enfin, la connaissance des pays et
des royaumes". Ils devaient le faire, afin d'être mieux
préparés, quand le Seigneur les enverrait "à nouveau magnifier
la vocation à laquelle je vous ai appelés et la mission
que je vous ai confiée" (D. & A. 88: 77-80).

Après avoir reçu ce don, le Seigneur déclara
"Voici, je vous ai envoyés au dehors pour témoigner
et mettre le peuple en garde et il faut que chaque homme
qui a été averti mette son voisin en garde.

"C'est pourquoi ils sont laissés sans excuse et leurs
péchés retombent sur leurs propres têtes" (D. & A. 88:81-
82).

Cette mission d'allerwrêcher), qui fut donnée au
commencement, est encore en vigueur et lie chaque missionnaire
qui part aujourd'hui annoncer l'évangile du salut au
monde.

Notre responsabilité d'avertir le monde

QUESTION "Qu'est-ce au juste que la responsabilité de
l'Eglise 'd'avertir le monde'?"

REPONSE : Peu avant d'être trahi, le Sauveur alla s'asseoir
sur le mont des oliviers et ses disciples vinrent le trouver
en privé et l'interrogèrent concernant la destruction du
temple, le sort des Juifs, son second avènement et la fin
du monde ou la destruction des méchants. Accédant à leur
demande, le Seigneur leur révéla par prophétie toutes ces
choses. Il leur dit qu'il s'en irait dans le monde et serait
affligé et haï de toutes les nations à cause de son nom. Il
leur dit que beaucoup de personpes qui avaient professé son
nom se refroidiraient et se trahiraient mutuellement, mais
que celui qui demeurait ferme et ne se laissait pas vaincre,
celui-là serait sauvé.

Dans le courant de ses enseignements, il leur donna
quelques instructions concernant sa seconde venue et leur
dit :

'~e plus, cet évangile du royaume sera prêché dans le
monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations,
et alors viendra la fin, ou la destruction des méchants.
"De plus, l'abomination de la désolation dont a PElXlé
le prophète Daniel s'accomplira.

"Aussitôt après ces jours de détresse, le soleil
s'obscurcira, la luné ~e donnera plus sa lumière, les étoiles
tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront
ébranlées.

·~ vérité, je vous le dis, cette génération au cours
de laquelle ces choses se manifesteront, ne passera point
que tout ce que je vous ai dit ne s 1 accomplisse" (Ecrits de
Joseph Smith, 1:31-34).

D'après la révélation donnée au Prophète, les Saints
des Derniers Jours doivent faire attention, car nous vivons
maintenant dans la génération où ces signes et ces avertissements
sont· révélés. Par conséquent, selon les paroles de
la prophétie du Sauveur, le temps de sa venue est proche.
C'est une vérité dont tous les Saints des Derniers Jours
doivent se rendre compte et nous devons faire tous nos efforts
pour réaliser. les desseins du Seigneur, un des plus
grands étant notre responsabilité de prêcher l'évangile au
monde.

Dans l'exécution de ce devoir, tous les membres de
l'Eglise doivent être des missionnaires, pas simplement.
pour aller dans le monde, mais pour prêcher l'évangile à nos
voisins et à nos amis qui ne sont pas dans l'Eglise. En
outre, par notre exemple et notre fidélité à tous les commandements
que le Seigneur nous a donnés, (nous devons)
montrer à nos amis et aux étrangers qui sont dans nos portes
le chemin de la vie éternelle par nos actes aussi bien
que par nos paroles, c'est-à-dire être d'humbles missionnaires
et avocats de la vérité dans nos actions et nos conversations
de tous les jours.

Aujourd'hui les missionnaires de l'Eglise accomplis-
sent ce commandement en s'en allant dans tous les pays où
les portes sont ouvertes, prêchant l'évangile, appelant le
peuple à la repentance et rendant témoignage du rétablissement
de l'évangile. Ce faisant, il y a des commandements
que les missionnaires doivent se rappeler. Tout d'abord
qu'ils sont envoyés non seulement pour prêcher, rendre témoignage
et amener les gens à la repentance en vue du second
avènement du Seigneur et de l'établissement de son
royaume pour gouverner et régner sur la terre, mais pour
avertir tous les hommes en vertu de cette autorité divine
qui est en eux. Ceux qui suivent leurs enseignements et se
repentent entreront dans l'Eglise et seront comptés parmi
ceux qui ont reçu les alliances de l'évangile.

'~e plus, à titre de commandement à l'Eglise concernant
la manière de baptiser : Tous ceux qui s'humilient
devant Dieu, désirent être baptisés, se présentent le coeur
brisé et l'esprit contrit, témoignent devant l'Eglise qu'ils
se sont sincèrement repentis de tous leurs péchés et sont
disposés à prendre sur eux le nom de Jésus, étant déterminés
à le servir jusqu'à la fin et montrent vraiment, par leurs
oeuvres qu'ils ont reçu une portion de l'Esprit du Christ
pour la rémission de leurs péchés, ceux-là sont reçus par le
baptême dans son Eglise" (D. & A. 20:37).

Les missionnaires doivent aussi se souvenir qu'avant
de baptiser une personne, ils doivent veiller à ce que
celle-ci accepte l'alliance du baptême telle que le Seigneur
l'a donnée par révélation.

Quand les voyages sans bourse ni sac ont-ils pris fin ?

QUESTION : "Cela m'intéresse de savoir quand et en vertu de
quel décret officiel la tradition selon laquelle les mis-
sionnaires mormons accomplissaient leur travail-sans bourse
ni sac a pris fin ?"

REPONSE : Dans les premiers temps, depuis 1830 et pendant
bien des années, tous les missionnaires de l'Eglise voyagèrent
"sans bourse ni sac" et ils obtinrent de merveilleux
succès. Les missionnaires se rendirent ainsi dans toutes
les parties des Etats-Unis et du Canada; ils traversèrent
l'océan Atlantique et commencèrent le travail en Grande
Bretagne et sur le continent européen. Dans les dernières
années, on n'a pas insisté universellement sur cette méthode
de prosélytisme dans l'Eglise. Une des raisons, c'est
que beaucoup d'Etats ont passé des lois obligeant ceux qui
faisaient ce genre de travail à avoir de l'argent en poche.
Toutefois l'Eglise n'a jamais pris de mesure pour
changer cette méthode de proclamer l'évangile. Il y en a
qui ont voyagé sans bourse ni sac pendant toutes ces années,
mais cela a été plus ou moins facultatif, sauf dans certains
pays où il serait en conflit avec la loi de voyager de cette
manière.

Il y a eu au cours des récentes années, un renouveau
de cette pratique et il y a beaucoup plus de missionnaires
qui font leur travail sans argent que pendant les quelques
années qui ont immédiatement précédé; mais il n'y a pas eu
de changement de politique en la matière. En d'autres termes,
en aucun temps,les missionnaires n'ont été obligés de
voyager sans bourse ni sac et en aucun temps ils n'ont été
obligés de voyager avec des fonds dans leur poche.


28. LE JOUR DU SABBAT

Le jour du Seigneur

QlJESTION : ''Mon voisin •• .; dit que les Saints des Derniers
Jours ne sont pas de vrais chrétiens parce qu'ils profanent
le vrai sabbat qui est samedi et l'est depuis le début et
que l'homme n'a pas le droit de le changer. Il prétend que
c'était le septième jour que le Seigneur se reposa de ses
travaux qua,nd il créa cette terre et ceci fut établi pour
être perpétué au cours des âges, que le pape de Rome l'a
changé pour le mettre le dimanche et que les protestants ont
suivi ceci pour leur condamnation. Quelle réponse avons-nous
à cette déclaration ?"

REPONSE : La réponse complète à ces questions se trouve dans
les Doctrine et. Alliances, section 59.
Cette révélation a été donnée le dimanche 7 août 1831
dans le comté de Jackson au Missouri.
"Et afin que tu puisses te préserver plus complètement
des souillures du monde, tu iras à la maison de prière en
mon saint jour et tu y offriras tes sacrements;
"Car, en vérité, c'est ce jour qui t'a été désigné
pour que tu te reposes de tes labeurs et pour que tu présentes
tes dévotions au Très-Haut.

'~éanmoins, tu offriras tes voeux en justice tous les
jours et en tout temps.
''Mais souviens-toi q_u' en ce jour, le jour du Seigneur,
tu offriras tes oblations et tes sacrements au Très-Haut,
confessant tes péchés à tes frères et devant le Seigneur"
(D. & A. 59:9-12).

Le jour du Seigneur était bien entendu le dimanche et
- il a été commandé ce jour-là aux Saints des Derniers Jours
d,' observer le sabbat hebdomadaire.

Ceux q_ui croient q_ue le sabbat doit avoir lieu le
samedi ont fait du jour du sabbat un fétiche. Ils ont,
semble-t-il, oublié la parole du Seigneur :

"Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour
le sabbat, de sorte q_ue le Fils de l'homme est maître même
du sabbat" (Marc 2:27-28).

Etant le Seigneur du sabbat, il a le droit divin de
changer le jour, et c'est exactement ce q_u'il a fait.
En tout premier lieu, il ne peut guère y avoir de
rapport, au point de vue de temps, avec le septième jour
de la création et le septième jour selon les temps temporels.
Les premiers étaient des jours selon le calcul de Kolob
(Abraham 5:13). Personne ne sait, et personne sans révélation
du Seigneur ne pourrait savoir q_uel jour est le premier
et q_uel est le dernier dans notre calcul actuel.
Pour une raison de calcul erroné du temps, on a ajouté
des jours au calendrier. De plus, l'homme s'est trouvé dans
la nécessité de fixer arbitrairement, pour la facilité de
l'homme, le temps dans certaines parties de la terre. Cètte
frontière des dates arbitraires a été tràcée au travers du
Pacifiq_ue au 180e degré de pôle à pôle.

Nous avons la preuve q_ue les membres de l'Eglise,
après la résurrection de Jésus, changèrent leur sabbat du
dernier au premier jour de la semaine et q_ue les chrétiens
l'ont suivi depuis lors. On concède universellement q_ue
notre Seigneur était au tombeau pendant le sabbat, et q_u'il /
ressuscita au petit matin du premier jour de la semaine.

Les q_uatre évangélistes ont écrit q_ue c'est tôt le matin
du premier jour q_ue Jésus apparut à certains de ses disciples
et, le soir de ce même jour, alors q_u'ils étaient assemblés
porte fermée par peur des Juifs, il apparut de nouveau
et leur permit de manipuler ou de toucher les marq_ues
des blessures dans ses mains, son côté et ses pieds. A cette
occasion, il les instruisit. Ce fut huit jours plus tard,
soit 'le premier jour de la semaine, q_u'il apparut de nouveau
et leur donna d'autres instructions et réprimanda Thomas
pour son incrédulité. Cela montre q_ue le Seigneur lui-même
avait changé la date du sabbat, et depuis lors il devait
être le premier jour de la semaine. Il est vrai q_ue l'on ne
dit pas grand-chose dans le Nouveau Testament au sujet du
changement du sabbat, mais les choses ordinaires sont rarement
mentionnées dans le détail. Il y a cependant des passages
q_ui montrent bien q_ue le jour du sabbat avait été
transféré au jour du Seigneur.

On dit dans le livre des Actes : "Le premier jour de
la semaine, nous étions réunis pour rompre le pain. Paul,
q_ui devait partir le lendemain, s'entretenait avec les disciples,
et il prolongea son discours jusq_u'à minuit" (Actes
20:7).

Il faut concéder qu'ils ne rompirent pas le pain, ou
en d'autres termes n'administraient pas la Sainte-Cène un
autre jour que. le jour du sabbat.

Le Dr Adam Clark, dans son Commentary traitant de
l'Apocalypse 1:10 dit :

" 'Le jour du Seigneur', le premier jour de la semaine,
observé comme sabbat chrétien, parce que ce jour-là
Jésus-Christ ressuscita des morts. Il fut donc ~ppelé le
jour du Seigneur et il a pris la place du sabbat juif dans
tout le monde chrétien.

Le Dr Thcimas Scott, dans son Commentary traitant du
même verset, dit :

"C'est 'le jour du Seigneur' qui ne peut désigner aucun
autre jour que le jour où le Seigneur Jésus ressuscita
d'entre les morts, à savoir "le premier jour de la semaine";
et est la preuve concluante que le premier jour fut mis à
part et sanctifié par les chrétiens primitifs en commémoration
de ce grand événement : Car pour quelle autre raison
aurait-il pu être mentionné de cette façon!

Que pouvons-nous faire le jour du sabbat ?

QUESTION : Que pouvons-nous faire le jour du sabbat ? L'opin,
ion de la classe sur l'observ·a nce du sab b a t semble être
tres négative. Pour les adôJ.escents, la lecture. ou les
visites pendant toute une journée n'est qu'un ~nnui. On
entend souvent dire que le sabbat a été fait pour l'homme
et non l'homme pour le sabbat, a;ussJ.· n'est-il pas difficile
de voir que ce qui est un repos pour l'individu est d'obser-
ver la sainteté du sabbat. Autrement dit, celui qui se livre
à des travaux manuels toute la semaine a besoin de repos le
jour du sabbat; celui qui fait des trava~x intellectuels
devrait donc avoir l'occasion de sortir et de se dégourdir
les jambes. Est-ce vrai ? Est-il mal de faire des promenades
le dimanche ? Qu'en est-il de la télévision, faut-il la
regarder le dimanche ? Qu'est-ce donc qu'on peut faire le
dimanche ?

REPONSE :
L'observance du sabbat est un des grands commandements
du Décalogue. Il est bon de le répéter ici, tel qu'il fut
donné à l'Isra~l de jadis; il a aussi été donné à l'Isra~l
moderne dans cette dispensation.

"Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier.
"Tu travailleras six jours et tu feras tout ton ouvrage.
'~is le septième jour est le jour du repos de l'Eternel,
ton Dieu! tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton
fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton
bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes : Car en six .
jours l'Eternel a fait les cieux, la terre et la mer et. tout
ce qui y est contenu et Il s'est reposé le septième jour
c'est pourquoi l'Eternel a béni le jour du repos et l'a
sanctifié" (Exode 20:8-11).

Ce commandement est très net et, au cours de cette
dispensation, le Seigneur a donné des instructions plus
détaillées.

Ces six jours donnent amplement le temps aux humaill.S·

Les membres. fidèles de l'Eglise, qui observent le premier
grand commandement - celui d'aimer Dieu ~ ne trouvent
jamais aucun de ses commandements inutile ou difficile à
observer. Le Seigneur n'a jamais donné aux membres de 1 'Eglise
aucun commandement, pas plus qu'au monde, si ce n'est
pour le bien éternel et la bénédiction de tous ceux qui y
obéissent. Même si nous ne réussissons pas à le voir, chaque
commandement a une application spirituelle. Il en est nettement
ainsi en ce qui concerne l'observance du jour du sabbat.

Si nous avions la foi et l'humilité en suffisance, nous
serions prêts à suivre les commandements du Seigneur, non
seulement en ce qui concerne le sabbat, mais aussi tous les
autres commandements qu'Il nous ait jamais donnés. Même les
jeunes enfants devraient être imprégnés de cette foi et un
enseignement habile au foyer la leur donnera. Le Seigneur
n~us a donné six jours chaque semaine où nous pouvons travailler
et gagner notre v'ie,et aujourd'hui, la plupart d'entre
nous, les enfants spécialement, peuvent trouver du temps
pour s'a-.m... user et se détendre et·le font.

Ces six jours donnent amplement le temps aux humains
de veiller aux besoins de leur corps, de s'habiller et de
se nourrir, ainsi que ceux qui dépendent d'eux. Le Seigneur
nous a demandé de réserver le septième, ou sabbat, à nourrir
notre esprit. Si nous nous passons de nourriture, nous avons
faim, si nous nous passons de sommeil, nous devenons fatigués
et malades, mais nous songeons rarement que le besoin
de nourriture de notre esprit devrait être l'objet de nos
préoccupations. Nous le faisons sans ressentir de douleur,
de chagrin, à moins que notre conscience ne nous dérange.
Si nous persistons à violer le jour du sabbat, le temps vient
où notre conscience est endurcie, nous cessons d'écouter ses
avertissements ou ses appels à une nourriture spirituelle.

Il faut nourrir l'esprit des enfants, aussi bien que
celui des adultes et il est certain que l'homme. ou la femme
qui obéit à la volonté de Dieu se sent mieux et a plus de
droit à ses bénédictions que son frère ou sa soepx rebelle.
Eien des fois, ceux qui ont négligé leurs affaires le
septième jour et l'ont consacré au service du Seigneur,
comme Il l'a demandé, se sont avérés prospères. Ils témoignent
qu'ils ont été bénis davantage dans leurs affaires
temporelles, aussi bien que dans leurs besoins spirituels.
Le Seigneur n'a-t-Il pas dit, par la bouche de Malachie,
qu'Il nous bénirait abondamment, si nous observions Ses
commandements ? Certainement Il ne manque point à ses promesses
(Malachie 3:16-19).

Il est vrai que le sabbat n'a-pas été donné à l'homme
par fantaisie et pour plaire au Seigneur, ni pour enlever à
l'homme l'occasion d'agir comme il le fait habituellement.
pendant six jours de la semaine. Dieu l'a fait pour le bien
de l'homme. L'esprit le demande. Un jour sur sept est essentiel
pour alimenter spirituellement le corps et l'esprit.

Apprend:çe le.s choses du Royaume de Dieu est essentiel à
notre existence éternelle. Ainsi sommes-nous guidés dans·
notre marche vers la perfection dans le royaume de Dieu.
Certes, notre bien éternel devrait nous disposer à consacrer
un septième de notre temps à l'étude religieuse et à la
_ réflexion et, comme le Seigneur 1' a indiqué, à abandonner
nos occupations quotidiennes pour nous reposer de nos labeurs
et rendre hommage au Très Haut dans la maison de
prière, dans un esprit de jeûne, afin que notre joie soit
complète.

Il est vrai que les petits enfants s'étonnent de la
raison qui les empêche de jouer, d'aller au cinéma. ou de
se livrer à quelque autre amusement le jour du sabbat. C'est
un devoir qui incombe aux parents de leur fournir de la distraction
et en même temps de les éclairer, ainsi qu'eux-mêmes,
en leur donnant l'instruction correcte. Pareille instruction
peut être trouvée dans les histoires empruntées à
l'Ecriture, à l'histoire de l'Egiise, aux biographies des
frères qui accomplirent de merveilleux travaux aux premiers
jours de l'Eglise. Ainsi peut-on rendre le jour du sabbat
attrayant au cours des heures entre l'Ecole du Dimanche et
les réunions sacramentelles le soir. Vous demandez si l'on
peut se promener le sabbat, ou regarder la télévision, ou
écouter la radio. Il est évident qu'il n'est pas dans l'esprit
du sabbat de regarder des histoires de crime et des
scènes de meurtre, de vol ou autres choses contraires à
l' esprit de l'évangile. En ce qui me concerne, la radio et
la télévision ne fonctionnent pas à mon foyer le jour du
sabbat, sauf pour écouter des sermons ou d'autres programmes
recommandés par l'Eglise. Nous ne nous promenons jamais en
voiture le sabbat, sauf si nos devoirs.religieux l'exigent
et sur rendez~vous.

L'une des accusations portées par le Seigneur contre
Isra~l et qui leur attira le châtiment et la dispersion hors
du pays d'Isra~l venait en grande partie du fait qu'ils
avaient rompu la loi du sabbat.

Le président Joseph F. Smith écrivait à deux de ses
filles, qui se trouvaient dans l'Est, au collège, en réponse
à une lettre où elles posaient une question du même genre
que celle que vous me posez ici. Dans la lettre, il disait,
après avoir cité l'Exode 20:8-11 :

"Le résultat du sommeil n'est pas moins puissant pour
prolonger la vie que le repos du sabbat, quoique nous
puissions survivre plus lo~gtemps au manque ·de ce dernier
que du premier, au point de vue physique. Du point de vue
spirituel, la violation du repos du sabbat est aussi mortelle
pour la croissance et la foi morales qt~~ -le manque de
sommeil pour le matériel. Le principal est que Dieu l'a
dit! Non pas pour son propre bien, mais pour celui de
l'homme, donc celui-ci doit obéir. Sinon, il devra en supporter
les conséquences, soit temporelles, soit spirituelles.
'~onorez le jour du sabbat et sanctifiez-le et vous en
saurez davantage à son sujet." (Rapport de conférence, octobre
1938, p. 38-39.)

A une autre occasion, le président Joseph F. Smith dit:
"Observer le jour du sabbat correctement est le simple
devoir de chaque saint des derniers jours, y compris les
jeunes gens et les jeunes filles, les garçons et les filles.
Voici quelques-unes de ces exigences simples.
"Le sabbat vous a été donné pour vous reposer de vos
labeurs.

"Le sabbat est un jour consacré à l'adoration, à la
prière et aux manifestations de zèle et d'ardeur dans la
foi religieuse et les devoirs de la religion, pour montrer
sa dévotion au Très-Haut.

"Le jour du sabbat est un jour où vous êtes invités à
consacrer votre temps et votre attention à l'adoration du
Seigneur; que ce soit à la réunion, au foyer, où que vous
vous trouviez, c'est la pensée qui doit occuper votre es-
prit •••

"Le Seigneur n'est pas content des gens qui savent
ces choses et ne les appliquent pas •••
"Ce n'est pas manifester son zèle et son ardeur pour ·
la foi et les devoirs··religieux que de se précipiter le
dimanche matin vers sa voiture, son ~quipe, s'enfuir vers
les canyons, les villégiatures, ou pour visiter. des amis
ou des lieux de plaisir, accompagnés de femmes et enfants.
Ce n'est pas là faire ·ses dévotions au Très-Haut ••• "
(Ibid. octobre 1935, p~ 15.)

Lois temporelles de l'évangile

QUESTION : "Insistons-nous trop sur les lois temporelles de
l'évangile ?" (La réponse à cette question a été donnée
dans un sermon prononcé le 9 août 1959 dans la dix-huitième
paroisse de Salt Lake City.)

REPONSE : Brigham Young a dit U.n jour : ''Dans l'esprit de
Dieu, il n'est pas question de séparer le spirituel du temporel
ou le temporel du spirituel, car ils sont un dans le
Seigneur." (Discoursès of Brigham Young, p. 20.)

Le Seigneur nous a donné des lois et des ordonnances
relatives à notre salut. Nous faisons de certaines d'entre
elles des lois temporelles. Par exemple, nous pouvons considérer
le respect du sabbat comme étant en grande partie
une loi temporelle. Quand vous lisez ce que le Seigneur a
dit, que tout doit reposer - même le bétail, les attelages
de chevaux ou de boeufs ou les autres choses qu'ils avaient
,. -devaient connaître un jour de repos aussi bien que l'homme -
nous pourrions en déduire l'idée qu'il s'agit là d'une loi
temporelle.

Le Seigneur dit à la section 29 des Doctrine et Alliances
qu'il n'a en aucun temps donné une loi temporelle
(D. & A. 29:34).

Or, il donna davantage d'instructions a~ frères dans
les premiers jours qu'actuellement sur la façon de construire
les maisons. Le Seigneur leur dit ce que devaient en
être les dimensions. Il leur donna des instructions sur la
construction d'autres choses, sur le soin que les gens devaient
apporter à leurs fermes, à leur bétail, etc. par
révélation, qu'ils dussent ériger une clôture, une imprimerie
ou autre chose. Tout ce que le Seigneur a commandé à son
peuple de faire a une portée sur notre salut spirituel et
éternel.

Le Seigneur a souvent donné des instructions qui peuvent
apparaître à beaucoup de personnes, avec leur esprit
de mortels, comme étant de caractère temporel; néanmoins,
tout ce qu'il a fait pour le profit de l'homme a une base
spirituelle. La sanctification du jour du sabbat, la construction
de la Nauvoo House - qui n'était rien d'autrè
qu'un hôtel qui devait recevoir les étrangers - quoi qu'elle
ait été, elle a été pour le salut spirituel des membres de
l'Eglise.

Le Seigneur a donné des instructions relatives aux
écoles où pouvait aller notre peuple, jeunes et vieux, recevoir
de l'instruction. Eh bien, ce sont là les comman-
dement~ temporels. C'étaient des commandements pour aider le
/peuple pour le préparer pour l'éternité et à tout ce que le
Seigneur a commandé.

Dans la disposition des villes - or le Seigneur a
donné au prophète Joseph Smith un plan de ville. Ç'aurait
été une ville parfaite. Salt Lake City a été tracée au
commencement selon ce plan : des quartiers quadrillés de
quatre hectares, des rues larges. C'est comme cela que la
ville devait être construite. Autrefois, on se moquait des
Saints des Derniers Jours, de Brigham Young en particulier,
parce que nos rue~ étaient si larges. Elles étaient trop
larges. Aujourd'hui, à l'époque des automobiles, on pense
qu'elles ne sont plus assez larges.
Gardez les commandements, si temporels ou spirituels
qu'ils paraissent. Ils ont tous un but spirituel.


29. LA PRETRISE

Comment la Prêtrise de Melchisédek a-t-elle pu être enlevée
à Isra~n ?

QDESTION : "Il y a ùn malentendu concernant le passage des
Doctrine et Alliances où nous lisons que la Prêtrise de
Melchisédek a été enlevée d'Isra§l après le départ de Moïse
et que la maison d'Isra§l demeura avec la Prêtrise d'Aaron
qui détient 'la clef du ministère d'anges et de l'évangile
préparatoire' et les commandements charnels (D. & A. 84:25-
27). Comment Isra~l pouvait-il exister en n'ayant que la
Prêtrise d'Aaron et la loi de Moïse ou des commandements
charnels? Si nous avons bien compris, il faut la Prêtrise
de Melchisédek pour confirmer les membres de l'Eglise. Si
ceci est vrai, il ne restait personne pour conférer le.
Saint-Esprit. Et pourtant Pierre dit 'Ce n'est pas par
une volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été apportée,
mais c'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont
parlé de la part de Dieu' (2 Pierre 1:21). Nous n 1 avons pas
pu comprendre comment Isra~l pouvait continuer sans ecclésiastiques
qui pussent officier dans les ordonnances de
l'évangile dans les offices de la Prêtrise de Melchisédek."

REPONSE : Quand les Israélites quittèrent l'Egypte, le S~igneur
proposa de leur donner les pleins pouvoirs de la
prêtrise s'ils obéissaient à ses commandements et étaient
fidèles à leurs alliances. Ils ne se montrèrent pas dignes
ni préparés pour une telle bénédiction. Par conséquent, le
Seigneur retira les bénédictions de la Prêtrise de Melchisédek
aux membres masculins des tribus d' Isra!H et leur laissa
la Prêtrise d'Aaron, et celle-ci fut de même limitée à la
tribu de Lévi, tribu qui officia dans les sacrifices pour
Isr~l. C'est une histoire très intéressante qui doit se
révéler être une leçon pour l'Isra~l moderne.

Pendant tout son séjour dans le désert, Israêl joua à
l'enfant gâté. Il n'avait manifestement pas compris les
enseignements que le Seigneur av~it donnés à Moïse. En conséquence,
quand vint le moment pour Israêl de traverser le
Jourdain et d'entrer dans son héritage, l'avertissement prophétique
que le Seigneur lui avait donné s'accomplit (Nombres
14: 26-33).

Par conséquent, quand vint le moment de traverser le
Jourdain, les adultes qui avaient quitté l'E~te avaient
péri, sauf deux hommes qui avaient conservé leur intégrité.
Même Moise et Aaron se virent refuser le privilège d'entrer
dans la Terre Promise.

Pendant quarante ans, les Israélites murmurèrent et
montrèrent l'esprit de rebellion. Ilsne comprenaient pas
les grandes manifestations que le Seigneur avait de temps
en temps données en leur faveur. Le Seigneur les bénit en
leur donnant la manne dans le désert, les cailles quand ils
réclamaient de la viande, des découvertes miraculeuses de
sources d'eau et manifesta de mille manières son amour et
, son pouvoir en leur faveur.

Quand Moise alla sur la montagne et y demeura pendant
quarante jours, Isra~l se rebella et se tourna vers le faux
culte des Egyptiens. Pendant cette visite sur la montagne,
le Seigneur donna à Moise certains commandements écrits ~ur
des tables de pierre. Quand Moise découvrit ~a rébellion et
l'idolâtrie d'Isra~l, il jeta ses tables sur le sol et les
brisa. Que contenaient-elles ? Les commandements relatifs à
la plénitude de l'évangile!

Après ceci, le Seigneur rappela Moise sur la montagne
et lui donna d'autres commandements sur les deuxièmes tables
de pierre. Les deuxièmes tables de pierre contenaient-elles ·
les mêmes choses qui avaient été écrites sur lés premières ?
lli2EJ.. Les secondes tables ne contenaient pas tout ce qui se
trouvait sur les premières. Les premières contenaient l'autorité
de l'évangiie relative aux bénédictions de la Prêtrise
de Melchisédek. Si Isra~l avait accepté les premières
tables avec une foi sincère, il aurait eu les bénédictions
de la Prêtrise de Melchisédek et les principes clairs de
l'évangile. Le Seigneur substitua les commandements et les
bénédictions du don universel de la Prêtrise de Melchisédek
furent retirées.

Nous lisons dans la révision'inspirée donnée par
commandement divin au prophète Joseph Smith ce qui suit au
sujet des secondes tables :

"L'Eternel dit à Moïse : Taille deux tables de pierre
comme les premières, et j'y écrirai les paroles qui étaient
sur les premières tables que tu as brisées; mais elles ne
seront pas semblables aux premières, car j'enlèverai la
Prêtrise de leur sein; par conséquent mon saint ordre, et
l'ordre et ses ordonnances n'iront pas devant eux; car ma
présence ne montera pas parmi eux de peur que je ne les
détruise.

i~is je leur donnerai la loi comme au commencement,
mais elle sera selon la loi d'un commandement charnel; car
j'ai juré dans ma colère qu'ils n'entreront pas dans ma
présence, en mon repos, dans le temps de leur pélerinage.
Fais donc ce que je t'ai commandé, sois prêt de bonne heure,
et tu monteras dès le matin sur la montagne de Sinaï; tu te
tiendras là devant moi, sur le sommet de la montagne" (Ex.
34: 1 -2; version inspirée) •

Nous voyons ainsi qu'Israël perdit· par la Tébellion
les bénédictions qui lui avaient été offertes au début.
Qu'on se souvienne que le Seigneur avait eu l'intention, si
Israël avait été fidèle, de lui donner la plénitude de la
prêtrise. Cette bénédiction, il ne pouvait l'accepter, et
par conséquent, il reçut la moindre prêtrise et la loi
charnelle ou temporelle.

Pendant toute l'histoire d'Israël jusqu'à la venue de
notre Rédempteur, les bénédictions de la Sainte Prêtrise
ont été limitées. Elle ne fut pas donnée universellement aux
tribus mais il devait nécessairement y avoir des hommes fidèles
à qui la Prêtrise de Melchisédek était conférée. Tous
les prophètes détenaient la Prêtrise de Melchiséde~mais le
prophète Joseph Smith nous a appris que dans chaque cas ce
fut sur désignation divine spéciale (Enseignements du Prophète
Joseph Smith, p. 248). Il n'y a jamais eu de temps en
Israël où il n'y avait pas un prophète détenant l'autorité
divine ayant le pouvoir de confirmer et d'accomplir d'autres
ordonnances. On nous apprend qu'Elie fut le dernier des
anciens prophètes à qui la plénitude fut conférée. De même
d'autres prophètes comme Esaie, Jérémie, Ezéchiel et Daniel
eurent la bénédiction d'avoir la Prêtrise de Melchisédek.
Ils pouvaient officier parmi le peuple, mais l'autorité ne
fut pas conférée officiellement parmi les tribus entre le
moment de l'entrée d'Israël dans la TerTe Promise jusqu'à
l'avènement de notre Sauveur. Quand il vint, ·la plénitude
de l'évangile et de l'autorité divine fut rétablie.

La prêtrise a-t-elle jamais été totaiement enlevée de la
terTe ?

QUESTION : "On dit souvent qu'il y a eu ùne apostasie complète
dans le monde entier après la mort de notre Sauveur
et de ses apôtres. Si c'est réellement vrai, il me semble
que les habitants du monde ont été entièrement laissés à
l'influence tentatrice de Satan et de ses disciples. Voudriez-
vous nous éclairer à ce sujet ?"

REPONSE : Il n'y a jamais eu depuis le commencement de temps
où l'influence de l'Esprit du Seigneur n'ait pas été active
sur la face de la terre. Notre Père éternel n'a jamais
complètement abandonné la famille humaine au pouvoir et à
l'influence de Satan. Il est vrai que le moment est venu
où il ne restait plus personne dans la vie mortelle détenant
l'autorité d'organiser et de mettre en ordre le royaume
de Dieu. Mais il n'y a jamais eu de temps où les habitants
ont été entièrement soumis à Lucifer et à ses disci~
ples sans aucun moyen d'inspiration.

Pendant la sombre période qui suivit la mort de tous
les apôtres sauf un et de leumsuccesseurs légitimes détenant
l'autorité divine, il n'y eut personne sur la terTe
qui fût autorisé à rétablir la Sainte Prêtrise. Néanmoins
' pendant ces sombres années, il y eut beaucoup de personnes
justes qui s'efforçaient de garder les commandements du
Seigneur du mieux de leurs capacités et de leur compréhension.
Mormon, écrivant à son fils Moroni, fit cette déclaration
instructive :

' "Car voici, 1 'Esprit du Christ/ est donné à tout homme,
afin qu'il puisse reconnaître le bien du mal;' c'est pourquoi,
je vous montre la manière de juger : Tout ce qui invite à
faire le bien et à persuader de croire au Christ est envoyé
par le pouvoir et le don du Christ; c'est pourquoi, vous
pouvez savoir avec une connaissance parfaite que c'est de
Dieu" (Moroni 7: 16).

Ceci dut être vrai même dans les jours sombres de
l'abandon universel de la voie éternelle. Toutefois, lorsque
de faux enseignements et de fausses organisations eurent été
introduits, vint le moment où l'évangile pur de Jésus-Christ
ne se trouvait plus parmi les hommes ici-bas; de fausses
ordonnances et de fausses doctrines avaient été, dans toutes
les parties de la terre, substituées à la vérité divine, et
la Sainte Prêtrise avait été remplacée par de fausses religions
et un faux ordre de prêtrise. Ceci ne prouve pas que
l'influence du Seigneur ait disparu et que la terre ait été
entièrement abandonnée à Satan.

Il y a plusieurs prophètes importants qui se virent
accorder le privilège de rester sur la terre. Jean le Révélateur
fut l'un d'eux, et on nous le raconte à la section
7 des Doctrine et Alliances. Elie était manifestement l'autre,
car aucune âme humaine n'aurait pu recevoir la résurrection
tant que notre Rédempteur n'avait pas ouvert les
tombeaux. On peut en déduire que Moise fut, lui aussi, enlevé,
tout comme le fut Alma (Alma 45:18-19).


La prêtrise de Jean-Baptiste

QUESTION : ''Dans notre réunion de collège, on a posé la ~
question : 1 Qui a conféré la Prêtrise d'Aaron à Jeàn- ,i
Baptiste ?' Nous avons fait des recherches et découvert qu'il--:;
fut ordonné par un ange. Nous avons appris aussi que le père
de Jean détenait l'office de prêtr~. Pourquoi n'est-ce pas /· -
lui plutôt qu'un ange qui reçut le commandement d'ordonner
son fils ?"

REPONSE : Le Seigneur 1' a très bien expliqué dans la révélation
qu'il a donné.e dans les Doctrine et· Alliances.

"Lequel évangile est 1' évangile de repentance et de
baptême, et la rémission des péchés, et la loi des commandements
charnels, que le Seigneur, dans sa colère, fit continuer
dans la maison d'Aaron, parmi les enfants d'Isra~l,
jusqu'à Jean, que .Dieu suscita et qui était rempli du SaintEsprit
dès le sein de sa mère.
"Car il fut baptisé alors qu'il était encore dans son
enfance et fut ordonné à ce pouvoir par l'ange de Dieu,
lorsqu'il avait huit jours, pour renverser le royaume des
Juifs et pour aplanir le chemin du Seigneur, entre les mains
duquel tout pouvoir est donné" (D. & A. 84:27-28).

Il n'a pas plu au Seigneur de révéler le nom de 1' ange
qui rendit visite à Jean. La raison pour laquelle Zacharie
ne pouvait pas ordonner Jean, c'est que Jean reçut certaines
clefs d'autorité que son père ne possédait pas. En conséquence,
cette autorité spéciale devait être conférée par ce messager
céleste qui fut dûment autorisé et envoyé pour le conférer.
L'ordination de Jean ne consistait pas simplement à
recevoir la Prêtrise d'Aaron que son père détenait, maj.s
aussi recevoir certains pouvoirsessentiels particuliers à
l'époque parmi lesquels il y avait- l'autorité de renverser
le royaume des Juifs et de "préparer le chemin du Seigneur"

En outre, il devait préparer les Juifs et les autres Israélites
à l'avènement du Fils de Dieu. Cette grande autorité
nécessitait une ordination spéciale dépassant le pouvoir
délégüé qui avait été donné à Zacharie ou à tous les autres
prêtres qui l'avaient précédé, et. c'est pourquoi l'ange ~u
Seigneur fut envoyé à Jean, daris son enfance, pour la lu~
conférer.

Quand Jean-Baptiste envoya des hommes à Jésus pour
lui poser la question : ''Es-tu celui qui doit venir, ou
devons-nous en attendre un autre ?" le Sauveur rendit témoignage
de la grandeur de Jean en ces termes

"C'est celui dont il. est écrit :
"Voici, j'envoie mon messager devant ta face,
"Pour préparer ton chemin devant toi.
"Je vous. le dis, parmi ceux qui sont nés de femmes,
il n'y en a point de plus grand que Jean. Cependant, le
plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que 1u ~·n
(Luc 7:27-28).

Le prophète Joseph Smith, commentant cette phrase,
nous a présenté ce qui suit :

"Premièrement : Il (Jean) reçut la mission divine de
préparer la voie devant le Seigneur.
"A qui une telle mission a-t-elle été confiée avant
ou depuis ? A personne. Deuxièmement : Il reçut la mission
importante, et cela fut requis de lui, de baptiser le Fils
de l'homme ••• qui d'autre a fait descendre le Fils de Dieu
dans les eaux du baptême, et a eu le privilège de voir le
Saint-Esprit descendre du ciel sous la forme d'une colombe,
ou plutôt, sous l'emblème de la colombe, en témoignage de
cette administration? Le symbole de la colombe fut institué
avant la création du monde pour représenter le Saint-Esprit
et le diable ne peut :pas se manifester sous l'emblème de.la
colombe •••
"Troisièmement Jean, à. ce.tte époque, était le seul
administrateur légal des affaires du royaume qui existait
alors sur la terre, et détenait les clefs du pouvoir. Les
Juifs devaient obéir à ses instructions ou être damnés par
leurs propres lois; et le Christ lui-même accomplit tout ce
qui était juste en se conformant à la loi qu'il avait donnée
lui-même à Moise sur la montagne, et ainsi, il manifesta la
loi et l'honora au lieu de la détruire. Le fils de Zacharie
s'empara des clefs, du royaume, du pouvoir, de la gloire des
Juifs, par l'onction sacrée et le décret des cieux, et ces
trois raisons font de lui le plus grand prophète né d'une
femme." (Enseignements du Prophète Joseph Smith, pp.385-386.)

Qui sont les pasteurs et les évangélistes ?

QUESTION : "Pourquoi n'avons-nous pas de pasteurs et d"évangélistes
dans l'Eglise comme mentionné au treizième Article
de Foi du prophète Joseph Smith ? Si ce sont les noms des
évêques et des missionnaires, pourquoi ne les appelons-nous
pas ainsi ?"

REPONSE : La définition du pasteur dans le dictionnaire est
correcte même du point de vue de la façon dont nous entendons
ce terme. C'est "un ecclésiastique chrétien qui a la
responsabilité officielle d'une église ou d'une assemblée".

Le terme pasteur ne désigne pas un membre de la prêtr~se
comme diacre, prêtre, ancien, soixante-dix et ainsi de
suite, ma~s c'est un terme général appliqué à uri officier
qui gouverne une paroisse ou une branche dans une mission
ou dans un pieu, et on pourrait même l'appliquer au président
d'un pieu. Il y a plusieurs allusions aux pasteurs
dans l'Ancien Testament, en particulier dans le Livre de
Jérémie (Jérémie 3:15 ainsi que 10:21 et 17:16).

Le Seigneur parle des prêtres et des dirigeants des
enfants d'Isra~l et non d'un ordre ou office dans la prêtrise.

Le prophète Joseph Smith suivait l'expression de Paul
(Eph. 4:11) et parlait de ceux qui avaient juridiction sur
les troupeaux (Jérémie 23:1-2) ou branches de l'Eglise. Nous
pouvons dire en vérité qu'un évêque est un pasteur; de même
un ancien qui a la responsabilité d'une branche de l'Eglise
ou un président d'un pieu qui a la direction d'un certain
nombre de paroisses et de branches.

Un évangéliste est 11 un prédicateur qui va d'un endroit
à l'autre organisant des services spécialement en vue de
renouveaux religieuX'. C'est un prédicateur de l'évangile •
Selon une définition de dictionnaire, un évangéliste
c'est "un officier mormon de la Prêtrise de Melchisédek ou
haute prêtrise dont la fonction spéciale est de bénir". A
la page 381, volume 3, de la Documentary History of the
Church ou dans les Enseignements du Prophète Joseph Smith,
p. 207, on trouve l'explication du prophète au sujet de
l'évangéliste.

"Un évangéliste est un patriarche, c'est-à-dire l'aîné
du sang de Joseph ou de la postérité d'Abraham. Partout
où l'Eglise du Christ est établie sur terre, il devrait y
avoir un patriarche pour le bénéfice de la postérité des
Saints, selon l'exemple de Jacob qui donna sa bénédiction
patriarcale à ses fils."


30. LA PRETRISE CHEZ LES NEPHITES

La prêtrise des Néphites

QUESTION : '~otre supplément pour l'instructeur du Livre de
Mormon dit que les Néphites n'avaient pas la Prêtrise d'Aaron.
Les membres de la classe ont mis ceci en doute et ont
attiré l'attention sur les paroles de Moroni, chapitre 3,
qui dit clairement qu'ils ordonnèrent des prêtres et des
instructeur~ que Néphi consacra Jacob et Joseph 'pour
qu'ils fussent prêtres et instructeurs sur le pays de mon
peuple'. Voulez-vous avoir la bonté de dire ce qu'il en
est ?"

REPONSE : Depuis le temps (de l'Exode d'Egypte) jusqu'à la
venue de notre Rédempteur, Israël était soumis à la Prêtrise
d'Aaron et à la "loi charnelle" qui fut ajoutée. Au lieu de
prendre le premier-né des familles, le Seigneur sépara la
tribu de Léhi et fit de ses membres les prêtres du peuple.
Les Néphites étaient descendants de Joseph. Léhi découvrit
ceci en lisant les plaques d'airain.

Il était descendant de Manassé, et Isma~l, qui.l'accompagna
avec sa famille, était de la tribu d'Ephraim (Alma
10:3. Improvement Era, vol. 8, p. 181, Journal of Discourses,
vol. 23, p. 184). Il n'y avait donc pas de Lévites qui
accompagnèrent Léhi en Amérique. Dans ces conditions, les
Néphites officièrent en vertu de la Prêtrise de Melchisédek
depÙis le temps de Léhi jusqu'au temps d'e l'apparition de
notre Sauveur parmi eux. Il est vrai que Néphi "consacra
Jacob et Joseph" pour qu'ils fussent prêtres et instructeurs
sur le pays des Néphites, mais le fait que les termes pluraux
prêtres et instructeurs furent utilisés montre que dans
les deux cas, il ne s'agissait pas d'une allusion à l'office
précis dans la prêtrise, mais. que c'était une tâche spéciale
générale d'enseigner, de diriger et d'exhorter le peuple.
Sinon, on aurait donné le terme prêtre et instructeur au
singulier. On trouve une lumière supplémentaire sur cette
nomination montrant que ces deux frères de Néphi détenaient
la Prêtrise de Melchisédek, au chapitre 6, verset 2 de 2
Néphi où Jacob donne cette explication concernant la prêtrise
que Joseph et lui détenaient :

"Voici, mes frères bien-aimés, moi, Jacob, appelé de
Dieu, et ordonné selon son saint ordre, consacré par mon
frère Néphi, que vous regardez comme roi ou protecteur, et
le gardien de votre salut, voici, vous savez que je vous ai
dit un très grand nombre de choses.

Ceci semble confirmer l'ordination que son frère Joseph
et lui avaient reçue dans la Prêtrise de Melchisédek. Tout
au long du Livre de Mormon, nous trouvons des allusions à
des Néphites officiant en vertu de la Haute Prêtrise selon
le saint ordre. Alma, parlant du sujet devant le peuple de
la ville d'Ammonihah dit :

"De plus, mes frères~ je voudrais vous reporter au
temps où le Seigneur Dieu a donné ces commandements à ses
enfants; et je voudrais que vous vous souveniez que le Seigneur
Dieu a ordonné des prêtres, selon son saint ordre,
c'est-à-dire selon l'ordre de son Fils, pour enseigner ces
choses-au peuple" (Alma 13:1; voir aussi D. & A. 107:1..;4).

Dans les premiers versets du chapitre 43 d'Alma, Mormon
écrit ceci

"Les fils d'Alma allèrent parmi le peuple pour lui
déclarer la parole. Et Alma lui-même ne put rester en repos
et il alla également.
'~ous ne parlerons plus de leurs prédications, si ce
n'est qu'ils prêchaient la parole et la vérité; suivant
l'esprit de prophétie et de révélation; et ils prêchaient
selon le saint ordre de Dieu, par lequel ils étaient appelés."
D'après ces passages et d'autres passages nombreux,
nous apprenons què c'est par l'autorité de la Prêtrise de
Melchisédek que les Néphites agirent depuis le temps où ils
quittèrent Jérusalem jusqu'au moment de l'avènement de
Jésus-Christ. C'est par le pouvoir de cette prêtrise qu'ils
baptisèrent, confirmèrent et ordonnèrent. Pendant ces années,
ils observèrent aussi la loi de Moise. Ils firent des sacrifices
et accomplirent les devoirs qui avaient été confiés en
Israël aux prêtres et aux Lévites. Ils observaient dans tous
les détails les exigences de la loi. Quand le Sauveur.vint
à eux, il accomplit ia loi charnelle et abolit le sacrifice
par l'effusion du sang d'animaux. Il informa les Néphites·
de ce que la loi de Moise était accompJie en lui (2 Néphi
25:24-20; 3 Néphi 1:23-25; 9:15-17; 15:2-8).

Quand le Sauveur alla trouver les Néphites, il installa
parmi eux l'Eglise dans sa plénitude, et il leur dit que
les anciennes choses étaient passées, car elles étaient
toutes accomplies en lui.

Il donna aux Néphites toute l'autorité de la prêtrise
73
~ue nous exerçons aujourd'hui. Nous sommes donc justifiés
~uand nous croyons ~ue ce ne fut pas seulement la plénitude
de la Prêtrise de Melchisédek ~ui fut conférée,_ mais aussi
la Prêtrise d'Aaron telle ~ue nous l'avons aujourd'hui dans
l'Eglise; et cette Prêtrise d'Aaron demeura avec eux depuis
ce temps jus~u'à ce ~ue, par la méchanceté, toute prêtrise
cessât. Nous pouvons être assurés ~ue du temps de Moroni
les Néphites ordonnaient effectivement des instructeurs et
des prêtres dans la Prêtrise d'Aaron; mais avant la visite
du Sauveur, ils officiaient dans la Prêtrise de Melchisédek •.

Où Alma alla~t-il chercher son autorité ?

QUESTION : "Où Alma alla-t-il chercher son autorité ? Nous
voyons ~u'il la reçut de Dieu, mais il n'y a aucun détail
et on peut se demander si c'était avant son baptême. Nous
ne voyons pas clairement dans cette affaire et nous apprécierons
les informations ~ue vous pourriez nous donner."

REPONSE : Le Livre de Mormon est un abrégé tiré d'annales ou
d'une histoire ~ui avait été tenue par les prophètes des
Néphites. Par consé~uent, beaucoup de détails man~uent.
D'autre part, on nous apprend ~ue beaucoup de choses importantes
nous ont été refusées à cause de la dureté de not~
coeur et de notre refus, en tant ~ue membres de l'Eglise, de
demeurer dans les commandements ou de rechercher la connais~
sance divine. Ceci est tout aussi vrai de l'histoire d'Isra~
l telle ~u'elle nous est parvenue dans la Bible tout au
long des années. Nous devons nous résigner à accepter le
fait ~ue Léhi, ~uand il ~uitta Jérusalem, détenait l'autorité
divine et ~ue cette autorité divine et ce pouvoir divin
furent transmis de génération en génération jus~u'au temps
de la visite du Sauveur. En outre, bien ~ue les détails
man~uent, il est bien clair ~ue les Néphites possédaient la
Prêtrise de Melchisédek.

On ne nous dit pas clairement ~uand au juste Alma
reçut la prêtrise, mais nous pouvons supposer ~ue cela se -
produisit avant ~ue Noé ne montât sur le trône. En outre,
nous devons aussi en conclure ~u'Alma ne s'introduisit jamais
réellement. dans la méchanceté de ce roi èorrompu. La suppli~
ue du martyr Abinadi perça le coeur d'Alma et, croyant, il
écrivit les paroles du prophète martyrisé et s'en alla parmi
le peuple, rassemblant tous ceux ~ui étaient disposés à
croire. A cause de l'édit du roi, Alma et ses disciples
furent obligés de s'enfuir dans un endroit privé et isolé
~u'ils appelèrent "les eaux de Mormon". En cet endroit isolé,
Alma baptisa tous ceux ~ui se ·repentaient réellement de
leurs péchés. La première personne baptisée fut un homme du
nom de Hélam. En baptisant Hélam, Alma s'immergea aussi luimême,
sentant certainement lui-même ~u'il avait besoin de se
repentir, car l'esprit d'humilité était sur lui. En baptisant
Hélam, il dit :

Il . .. Hélam, je te baptise, ayant l'autorité du Dieu
tout-puissant, en témoignage ~ue tu as fait alliance de
servir jus~u'à la mort du corps mortel; ~ue l'Esprit de Dieu
se répande sur toi, et ~u'il t'accorde la vie éternelle ~ar
la rédemption du Christ, ~u'il a préparé depuis la fondation
du monde.
'~t lors~u'Alma eut dit ces paroles, Alma et Hélam
furent ensevelis tous deux dans l'eau, et ils se levèrent et
sortirent de l'eau pleins d'allégresse, étant remplis de
l'Esprit" (Mosiah 18:13-14).

La ~uestion est: où Alma est-il. allé chercher son
autorité ? Il l'obtint manifestement lors~u'il reçut la prê-
trise, que, grâce_ à sa repentance, il n'avait pas perdue.·
Il ne peut y avoir de question sérieuse quant à son autorité,·
car il est écrit :

'~t Alma ayant l'autorité de Dieu, ordonna des prê-
' A tres, un prêtre pour cinquante membres, afin de leur precher
et leur enseigner les choses du royaume de Dieu" (Idem 18:
18).

Si Alma avait l'autorité de baptiser, c'est la preuve
qu'il avait été baptisé. Par conséquent, quand Alma se
baptisa avec Hélam, ce n'était pas un cas où Alma se baptisait
lui-même mais simplement un signe de son humilité et
de sa pleine repentance à l'égard du Seigneur. Dans Alma 5:
3, nous apprenons qu'Alma fut consacré grand-prêtre de l'Eglise
sous son père.

Les douze Néphites étaient-ils apôtres ?

QUESTION : "On a posé dans notre classe la question de savoir
si les douze choisis par le Sauveur chez les Néphites
étaient des apôtres ?"

REPONSE : Les douze hommes choisis par notre Sauveur parmi
les Néphites sont appelés disciples dans le Livre de Mormon.
Néphi écrivit à propos de sa vision, reçue quelque six
cents ans avant la naissance. du Seigneur:

'~t l'ange me parla, disant : Voici les douze disciples
de l'Agneau, qui sont choisis pour enseigner ta postérité.
'~t il me dit : ~u te rappelles les douze apôtres de
l'Agneau ? Voici, ce sont eux qui jugeront les douze tribus
d'Isra~l; c'est pourquoi les douze ministres de ta postérité
seront jugés par eux: Car vous êtes de la maison d'Isra"':'
H.
'~t ces douze ministres que tu vois, jugeront ta postérité.
Et ils seront justes à jamais; car, à cause de leur
foi en l'Agneau de Dieu, leurs vêtements sont blanchis dans
son sang" (1 Néphi 12:8-10).

En accomplissement de cette prophétie quand le Sauveur
vint chez les Néphites, il choisit douze hommes et
leur donna l'autorité de servir en son nom chez les Néphites
du continent américain dans toutes les ordonnances essentielles
à leur salut. Ces douze hommes s'en allèrent guérir les
malades, et accomplirent beaucoup de miracles et administrèrent
les ordonnances comme cela leur avait été commandé.

La plénitude de l'évangile avec le pouvoir et l'autorité de
la Prêtrise de Melchisédek furent donnés aux Néphites comme
ils l'avaient été à l'Eglise de Palestine. En outre, le
Seigneur les informa que la loi qui avait été donnée à
Moïse, comprenant les sacrifices par l'effusion de sang,
avait été abolie en lui.

Si, dans tous les cas, les douze Néphites sont appelés
disciples, le fait reste qu'ils avaient été dotés de l'autorité
divine pour être témoins spéciaux du Christ parmi leur
peuple. Ils étaient donc virtuellement apôtres pour la nation
néphite, quoique leur juridiction dût, comme cela fut
révélé à Néphi, finalement être assujettie à l'autorité et
à la juridiction de Pierre et des Douze élus en Palestine.


31. CLEFS DE LA PRETRISE

L'autorité comportait-elle des clefs ?

QUESTION : ''En examinant le rétablissement de la prêtrise,_
on a discuté de la quest~on relative au sens correct des
clefs de la prêtrise. Il semble y avoir une divergence d'opinion.
Il parait très clair que la prêtrise est l'autorité
divine qui vient de Dieu, qui fut donnée à ses serviteurs
dans toutes les dispensations de l'Eglise par laquelle ils
prophétisèrent et parlèrent en son nom. Cette autorité comportait-
elle les clefs ou était-elle un pouvoir spécial
supplémentaire à l'ordination ?"

REPONSE : Quand un homme est ordonné à un office dans la
prêtrise, il est autorisé à travailler et à accomplir des
devoirs en vertu de cette prêtrise, mais toujours sous la
direction de quelqu'un qui détient l'autorité de diriger.

Le président Joseph F. Smith l'a très clairement expliqué
dans les paragraphes suivants de Gospel Doctrine
"La prêtrise est générale dans l'autorité donnée à
l'homme d'agir pour Dieu. Tout homme ordonné à un degré
quelconque de la prêtrise se voit déléguer cette autorité.
'~is il faut que tous les actes accomplis sous cette
autorité le soient au moment et à l'endroit appropriés, de
la manière appropriée et selon l'ordre approprié. Le pouvoir
de diriger ces travaux constitue les clefs de la prêtrise.
Dans leur plénitude, les clefs ne sont détenues que par une
seule personne à la fois, le ~rophète et président de 1 'Egli- ;i
se. Il peut déléguer n'importe quelle partie de ce pouvoir
à quelqu'un d'autre, auquel cas cette personne détient les
clefs de ce travail particulier. Ainsi, le président d'un
temple, le président d'un pieu, l'évêque d'une paroisse: le
président de mission, le président de collège, chacun detient
les clefs des travaux accomplis dans ce groupe ou cet
endroit particulier. Sa prêtrise n'est pas augmentée par
cette nomination spéciale, car un soixante-dix qui gouverne
une mission n'a pas plus de prêtrise qu'un soixante-dix qui
travaille sous sa direction; et le président d'un collège
d'ancien~ par exemple, n'a pas plus de prêtrise qu'un membre
quelconque de ce collège. Mais il détient le pouvoir de diriger
les travaux officiels accomplis dans la mission ou le
eollège ou, en d'autres termes, les clefs de cette partie du
travail. Il en va de même dans toutes les ramifications de
la prêtrise : Il faut soigneusement faire la distinction
entre l'autorité générale et la direction des travaùx accomplis
par cette autorité." (Gospel Doctrine, chap. 9, P· 136.)

L'évêgue détient les clefs de la paroisse

Quand un homme est ordonné à l'office d'évêqùe, il reçoit
les clefs de la présidence de la paroisse où il réside
et il doit être honoré dans son appel par tous les membres
de la paroisse, quel que soit l'office qu'ils détiennent. ~1
en va de même du président de pieu, du président d'un college,
ou quoi que ce soit. Pour illustrer ce que cela signifie,
on nous enseigne qu'un père n'a pas le droit même s'il détient
la Prêtrise de Melchisédek, de baptiser un de ses propres
enfants sans avoir tout d'abord obtenu la sanction de ·
son évêque. Si un père prenait sur lui d'accomplir
un baptême ou d'ordonner son fils sans avoir tout d'abord
obtenu la sanction de l'officier président de la paroisse
ou du pieu, selém le· cas, qui détiennent les clefs
de 1' autorité, il- c-Ômmettrai t une transgression. Ceci s' applique
à un apôtre aussi bien qu'à un ancien d'une paroisse.

Même le président de l'Eglise ne penserait jamais à agir dans
un domaine quelconque de ce ge1rre sans avoir tout d'abord
pris en considération l'évêque de sa paroisse ou le président
de son pieu et l'autorité qui a été déléguée à l'évêque
et/ou au président du pieu.

Il ne doit pas y avoir de confusion dans l'Eglise et
l'autorité appropriée doit toujours être reconnue.

Tout sera révélé

Le Seigneur a révélé que dans la dispensation actuelle,
dispensation de la plénitude des temps, toutes les choses
doivent être révélées depuis le commencement des temps, et
les clefs de chaque dispensation doivent être rétablies.
C'est de cela qu'il a été "parlé anciennement par la bouche
de ses saints prophètes" (Actes 3:21 et Ephésiens 1 :10). En
accomplissement de cette prédiction, les prophètes détenant
les clefs depuis Adam jusqu'à Pierre, Jacques et Jean, sont
venus chacun trouver le prophète Joseph Smith et Oliver
Cowdery et ont rendu leurs clefs. Nous n'avons pas le rapport
détaillé de chacun de ces rétablissements, mais nous avons
la déclaration générale que ceci a été fait (D. & A. 128:19-
21).

Tout d'abord vint Moroni, puis Jean-Baptiste et Pierre,
Jacques et Jean, rétablissant leur prêtrise pôur que l'Eglise
pût être organisée. Suivirent alors les visions glorieuses
du temple de Kirtland et d'autres rétablissements depuis
Adam. A la conférence d'octobre 1840, le prophète Joseph
Smith prépara et fit lire un document où nous trouvons ce
qui suit

"A commencer par Adam, qui fut le premier homme, qui
est mentionné dans Daniel comme étant 'l'ancien des jours',
ou, en d 1 autres termes-, le premier et le plus ancien de tous,
le grand ancêtre, dont il est dit ailleurs qu'il est Michel,
parce qu'il fut le premier et le père de tous, non seulement
le premier de la race, mais aussi le premier à détenir les
bénédictions spirituelles; c'est à lui que fût révélé le
plan des ordonnances pour le salut de sa postérité jusqu'à
la fin, à lui que le Christ se révéla premièrement, et
grâce à lui que le Christ a été révélé des cieux, et continuera
à se faire révéler désormais~ Adam détient les clefs
de la dispensation de la plénitude des temps. En d'autres
1
termes, les dispensations de tous les temps ont été et seront
révélées, par son entremise, depuis le commencement
jusqu'au Christ, et depuis le Christ jusqu'à la fin des
dispensations qui doivent être révélées, "nous faisant connaître
les mystères de sa volonté, selon le bienveillant
dessein qu'il avait formé en lui-même pour le mettre à
exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir
toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et
celles qui sont sur la terre." (DHC, vol.4, p.207-208 et
Enseignements du Prophète Joseph Smith, pp. 229-230.)

Dans une révélation donnée en mars 1832, le Seigneur
dit

"Afin que vous vous éleviez jusqu'à la couronne qui a
été préparée pour vous et que vous soyez faits gouverneurs
de nombreux royaumes, dit le Seigneur Dieu, le Saint de Sion
q~i a établi les fondations d'Adam-ondi-Ahman;
Qui a nommé Michel votre prince, qui a affermi ses
~ieds, l'a élevé et lui a donné les clefs du salut, sous la
direction et les conseils du Très-Saint qui est sans commencement
de jour, ni fin de vie" (D~ & A. 78:15-16).

Au cinq~ème chapitre de. la Genèse, les autorités qui
détenaient les clefs de la prêtrise depui!;l Adam jusqu'à Noé
sont citées, mais Noé reçut une autorité supplémentaire. Le
prophète Joseph Smith dit de lui :

La prêtrise donnée tout d'abord à Adam

"La prêtrise fut· donnée en premier lieu à Adam; il
reçut la Première Présidence, et en détint les clefs de
génération en génération. Cela lui fut donné au cours de la
création, avant que le monde fût formé, comme nous le
voyons dans Genèse 1:26-27, 28. Il lui fut donné pouvoir sur
toute créature ·vivante. Il est Michel, l'archange, dont
parlent les Ecritures. Elle fut ensuite donnée à Noé, qui
est Gabriel, et qui s'lrit immédiatement Adam dans l'autorité
de la prêtrise; il fut appelé par Dieu à cet office, et fut
le père de tous les vivants à son époque, et c'est à lui
que furent donnés tous pouvoirs. Ces hommes détinrent les
clefs d'abord sur terre, et ensuite dans les cieetX." (Enseignements
du Prophète Joseph Smith, p. 214.)

Après le déluge, Abraham reçut de Melchisédek les
clefs de la prêtrise et les conféra manifestement à Isaac
qui les remit à Jacob. Ce qui arriva après la mort de Joseph
n'est pas dit clairement, mais il y eut une descendance à
partir d'Esaias, qui vivait du temps d'Abraham, via Jéthro,
prêtre de Madian et descendant d'Abraham, jusqu'à Moïse.
Lorsque Moïse eut été enlevé, la Prêtrise de Melchisédek fut
aussi enlevée d'Isra~l jusqu'à l'avènement de notre Sauveur
date a' laquelle elle fut rétablie. Après la mort de Moïse ' '
les prophètes d'Isra~l détinrent la Prêtrise de Melchisédek
mais chacun reçut' son auto~i té et ses clefs par ordination
spéciale (Idem, p.248).

Les clefs de la prêtrise furent données à Pierre,
Jacques et Jean au moment de la transfiguration sur la montagne,
mais l'apostolat leur fut conféré par Jésus-Christ
·lorsqu'il les appela au ministère avec les autres membres
des Douze. Pierre, Jacques et Jean donnèrent à Joseph Smith
et à Oliver Cowdery la Prêtrise de Melchisédek, mais dans
le rétablissement de toutes choses, il devenait nécessaire
que les prophètes qui détenaient les clefs des dispensations
du passé vinssent auprès de Joseph Smith et d'Oliver Cowdery
rendre leurs clefs et leurs autorités afin que toute chose
pût être rendue parfaite dans le grand rétablissement préparatoire
à la venue de Jésus-Christ.

Prophètes - clefs – prêtrise

QUESTION : '~ous avons discuté de la venue du prophète Elie,
et un livre que nous avons dit qu'il est venu parce qu'il
détient les clefs de l'autorité pour administrer dans toutes
les ordonnances de la prêtrise; et sans cette autorité donnée,
les ordonnances ne pourraient être administrées en
justice.

"Un des membres a cité les Doctrine et .Alliance-s et
'Le chemin de la perfection' p. 71 où il est dit que Moïse
et la Prêtrise de Melchisédek furent enlevés d'Israël, et
cependant nous savons que Samuel, Esaïe, Jérémie et Elie
détenaient tous la Prêtrise de Melchisédek.
"Comment faire cadrer ces deux déclarations, et où
se trouve l'Ecriture qui prouve qu'Elie détenait toutes
les clefs de cette autorité d'administrer dans toutes les
ordonnances ? S'il détenait les clefs de toutes les ordonnances,
qu'advient-il des ordonnances du baptême et de la
confirmation avant sa venue ? On nous dit que le Christ commanda
à Jean d'ordonner Joseph Smith et Oliver Cowdery, et
par cette autorité ils baptisèrent, mais comment ceci cadret-
il avec la déclaration. faite par· le Prophète?"

REPONSE : L'autorité donnée à Elie était cette autorité qui
a trait aux ordonnances de scellement de l'évangile que nous
obtenons dans les temples du Seigneur. Le baptême fut une
ordonnance donnée à .Adam lorsqu'il eut été chassé du jardin
d'Eden et qui put_ être accomplie tout au_long des siècles
par l'autorité de la Prêtrise d'Aaron. Cette autorité n'a
jamais été enlevée si .ce n'est par l'apostasie. Les ordonnances
telles que celles mentionnées par le prophète étaient
celles qui étaient reçues dans les lieux sacrés qui appar~
tiennent à la Haute Prêtrise ou Prêtrise de Melchisédek. Le
baptême de Jean fut accepté par les Juifs parce qu'ils connaissaient
bien cette ordonnance, malgré que la Bible, telle
qu'elle nous est parvenue, soit si vague en ce qui concerne
le baptême pour la rémission des péchés. Jusqu'au temps de
Moïse, les clefs de la Prêtrise de Melchisédek étaient détenues
par les anciens prophètes et par les prophètes
d'Israël. Quand le Seigneur enleva ces clefs à Israël et
leur laissa la Prêtrise d'Aaron, il fallait encore que le
Seigneur conservât des prophètes détenant la Prêtrise de
Melchisédek, mais ils étaient'spécialement appelés et ordonnés
dans chaque cas par décret du Seigneur.

Le prophète Joseph Smith a écrit :

"Toute ~a prêtrise est de Melchisédek, mais il y a
différents degrés. Cette partie qui permit à Moïse de parler
face à face avec Dieu fut enlevée, mais la partie relative
au ministère des anges demeura. Tous les prophètes avaient
la Prêtrise de Melchisédek et furent ordonnés par Dieu lui-
même." (Enseignements du Prophète Joseph Smith, p. 248.)

Nous découvrons que toutes les ordonnances qui pouvaient
être accomplies par la Prêtrise d'Aaron demeurèrent
en Isra§l dans les jours sombres de sa désobéissance. Il
fallait, dans ces conditions, qu'il y eût quelqu'un détenant
l'autorité d'accomplir des ordonnances telles que la
confirmation, car nous savons que les prophètes d'autrefois
avaient le don du Saint-Esprit (2 Pierre 1:21).

Du temps du ministère du Sauveur, l'autorité détenue
par Elie fut conférée par Elie et l'autorité détenue par
Moise fut rendue par Moise à Pierre, Jacques et Jean. Nous
avons de nouveau à ce sujet la parole du prophète Joseph
Smith, comme suit :

"La prêtrise est éternelle~ Le Sauveur, Moïse et Elias,
donnèrent les clefs à Pierre, Jacques et Jean, lorsqu'ils
furent transfigurés devant eux. La prêtrise est, éternelle,
elle est sans commencement de jour ou fin d'année, sans
père, sans mère, etc. S'il n'y a pas de changement d'ordonnance,
il n'y a pas de changement de prêtrise. Partout où
sont administrées les ordonnances de l''évangile se trouve
la prêtrise." (Enseignements du Prophète Joseph Smith, p.
216.)

Nous découvrons donc que de son temps, le Sauveur
honorait les prophètes qui détenaient les clefs de Ja prêtrise
dans les temps anciens et leur demanda de venir confé;:oer à:
Pierre, Jacques et Jean leurs clefs malgré qu'il détînt
toute l'autorité d'où venait l'autorité donnée à Moise et
Elie. C'est aussi Moïse, Elias (qui vivait du temps d'Abraham)
et Elie qui vinrent auprès du prophète Joseph Smith et
d'Oliver Cowdery dans le temple de Kirtland et révélèrent
de nouvèau leurs clefs qui devaient être utilisées dans la
dispensation de la plénitude des temps.

C'est Moïse qui détenait les clefs du rassemblement
d'Isra§l, et Elie qui détenait les clefs permettant de
tourner le coeur des pères vers leurs enfants et le coeur des
enfants vers leurs'-pères, de peur que le Seigneur ne vienne~
et ne trouve le chemin non préparé.

Les clefs du ministère d'anges

QUESTION : "Voudriez-vous examiner la question suivante ?
Qu'entend-on par les clefs du ministère d'anges dont on
parle dans le passage où Jean confère la Prêtrise d'Aaron à
Joseph Smith et à Oliver Cowdery ?"

REPONSE : Le Seigneur révéla que c'était le privilège de ceux
qui détenaient les clefs de la Prêtrise d'Aaron de recevoir
la visite et le ministère d'anges si l'occasion s'en présentait,
en ce qui concerne les affaires temporelles de l'Eglise.


32. LA PRETRISE D'AARON

Les garçons et la Prêtrise d'Aaron

QUESTION : "Je n'ai pas pu trouver q_uoi q_ue ce soit dans les
textes de l'Eglise sur la date et les circonstances~dans
lesq_uelles on a commencé à conférer la Prêtrise d'Aaron aux
garçons. Dans les tout premiers temps de l'Eglise, il semble
q_u' elle ait été limité eaux hommes. Autant q_ue j 1 aie pu m 1 en
assurer, cette prêtrise, aussi bien q_ue la Prêtrise de
Melchisédek, était considérée comme du travail d'homme à
l'époq_ue du Nouveau Testament, bien q_u'il semble y avoir eu
des exceptions.
Voulez-vous nous éclairer sur le moment et la raison pour
laq_uelle la pratiq_ue actuelle de l'Eglise est née ?"

REPONSE : Les documents de l'Eglise ne nous donnent pas le
moment précis où la Prêtrise d'Aaron fut donnée pour la première
fois aux garçons. Certaines ordinations ont été faites
dès le temps de Kirtland pour de très jeunes hommes q_ui montraient
des aptitudes : par exemple Don Carlos Smith, fils
cadet du prophète Joseph Smith, fut ordonné et travaiÜa
comme missionnaire, alors q_u'il n'avait q_ue q_uinze ans.
George A. Smith, père de John Henry Smith, était actif dans
le ministère alors q_u'il n'avait q_ue q_uinze ans, et fut
aussi membre du camp de Sion en 1834. Il fut ordonné soixan~
te-dix q_uand les premiers soixante-dix furent choisis
en 1835 et fut appelé au Conseil des Douze à l'âge de vingt
et un ans. D'autres jeunes gens qui étaient dignes furent
ordonnés en ces premiers jours et furent envoyés prêcher
l'évangile. Le président Joseph F. Smith fut ordonné ancien
et envoyé en mission à l'âge de quinze ans. Nous voyons donc
que la prêtrise ne se conférait pas uniquement aux hommes
au temps de Kirtland, de Nauvoo ou dans la vallée du Lac
Salé.

Les preuves ne manquent pas que des garçons furent appelés
et ordonnés dans les temps anciens. A l'époque antédiluvienne,
quand la vie des hommes était considérablement
prolongée, certains furent appelés à agir à un âge relativement
tendre. Enoch n 1 avait que vingt-cinq ans quand il fut
ordonné par Adam, Lémec n'avait que trente-deux ans et Noé
reçut la prêtrise à dix ans seulement (Doctrine et Alliances
107:48, 51, 52). On ne nous dit pas quel âge avait Joseph,
fils d'Isra~l, quand il reçut la prêtrise, mais ce dut être
quand il était très jeune. Ses frères le vendirent alors
qu'il n'avait que dix-sept ans et il devait avoir la prêtrise
avant ce temps-là, car il l'exerça dans le pays d'Egypte
(Gen. 37:2; 40:8-19; 41:14-36). Nous ne connaissons pas
l'âge de Néphi quand il quitta Jérusalem, mais il devait
être jeune adolescent. Nous déduisons de sa réflexion qu'il
était "extrêmement jeune ••• " néanmoins il était "de grande
taille" (1 Néphi 2:16). Il détenait la prêtrise, sinon il
n'aurait pas pu avoir l'autorité de réprimander ses frères
et d'avoir les merveilleuses manifestations qui lui furent
données. Nous pouvons aussi conclure que Mormon reçut la
prêtrise à un âge très tendre. Il n'avait que dix ans quand
Ammaron le conseilla et lui confia la merveilleuse tâche
d'être gardien des plaques sacrées. En outre, à l'âge de
quinze ans, il fut vi si té par le Seigneur .et ". • • go'Gta et
connut la bonté de Jésus" (Mormon 1:2-4; 15).

Il est vrai que le Seigneur révéla à Moïse que les prêtres
d'Aaron et de Lévi devaient avoir trente ans (Nombres
4:3,47). Cette coutume fut suivie en IsraiH jusqu'·au temps
de Paul. C'est donc en accord avec la loi que Paul enseigna
à Timothée qu'un diacre devait avoir une femme, car un homme
de trente ans détenant la prêtrise devrait être marié.

C'est en accord avec cette loi donnée à Moïse que JeanBaptiste
attendit d'avoir trente ans pour commencer le ministère,
et il en est de même du ministère de notre Sauveur.
Mais ce qui était pratiqué du temps de Paul et des anciens
apôtres ne s'applique pas nécessairement toujours et dans
toutes les conditions dans la dispensation de la plénitude
des temps, pas plus que cela ne s'appliquait à ceux qui
vivaient avant le temps de Moïse. En conséquence, c'est à
cause de l'ignorance des faits que certains prétendent que
seuls les hommes mûrs doivent détenir la prêtrise.

Paroles du président Brigham Young

Nous voyons que des garçons ont été ordonnés depuis le
temps de l'organisation de l'Eglise quand la prêtrise fut
rétablie; mais nos registres ne donnent pas clairement
l'étendue de ces organisations, bien qu'une certaine lumière
ait été jetée sur cette question. A la conférence generale
d'octobre 1854, le président Brigham Young a dit ceci:
"Quand vous avez votre évêque , il a besoin d'aide et
il ordonne des conseillers, des prêtres, des instructeurs
et des diacres, et les appelle à l'aider; et il souhaite
pour ce faire des homme? selon son coeur et selon sa main.
Il dit: 'Je n'ose même pas appeler un homme à être diacre,
à m'aider dans mon appel s'il n'a pas une famille.' Il n'appartient
pas à un jeune homme ignorant, qui n'a aucune expérience
des affaires de famille, de s'informer de la situation
des familles et de savoir les besoins de chacun. Certains
ont besoin de médicaments et de nourriture et que l'on
s'occupe d'eux, et ce n'est pas là l'affaire de garçons;
mais choisissez un homme qui a une famille pour être diacre,
dont la femme peut l'accompagner et l'aider à pourvoir aux
besoins des nécessiteux de la paroisse." (Journal of Discourses,
vol. 2, p. 89.)

Ce que le président Ilrigham Young a dit en 1854 ne peut
pas être interprété comme voulant dire que les garçons ne
peuvent absolument pas recevoir la prêtrise. Les devoirs
qu'il mentionnait ne sont pas les devoirs d'un diacr.e et
même à ce moment-là, des garçons avaient été ordonnés. Toutefois,
il fallait des hommes d'expérience pour exécuter
l'oeuvre consistant à prendre soin des malades et des nécessiteux
et à servir ceux qui étaient dans les difficultés.
Ceci est aussi vrai aujourd'hui qu'en 1854· En juillet 1877,
la Première Présidence, compos.ée du président Ilrigham Young,
de John W. Young et de Daniel H. Wells, publia une circulaire
où nous trouvons ce qui suit :

"••• Quand les prêtres et les instructeurs visitent les
Saints selon les instructions du livre des Doctrine et
Alliances, les prêtres ou instructeurs expérimentés doivent
avoir comme compagnon un jeune homme pour que ce dernier-ait
l'occasion d'apprendre les devoirs de son appel et de devenir
parfaitement sage et efficace dans l'exécution de ce travail.

"Ce,.serait une excellente formation pour les jeunes
gens s'ils avaient l'occasion d'agir dans les offices de la
moindre prêtrise. Ils obtiendraient ainsi une expérience
très précieuse et quand ils obtiennent la Prêtrise de
Melchisédek, il y aurait beaucoup plus de chance pour qu'ils
lui attribuent une plus grande valeur. (Ref. Pamphlets,
no.080.8, Bureau de l'Historien.)

Au même moment (1877) un correspondant du "Juvenile
Instructor" demandait pourquoi les garçons étaient ordonnés
à la prêtrise alors que du temps de Paul seuls des hommes
mariés étaient choisis. Le président Cannon répondit :

"Chez nos anciens, même de nos jours, il est très courant
d'ordonner, pendant qu'ils sont dans le monde, de très
jeunes hommes à n'importe quel office. Des hommes mûrs sont
souvent ordonnés comme diacres et appelés à agir comme tels.
Les circonstances qui nous entourent ici en Sion sont tout
à fait différentes de celles qui entouraient les Saints du
temps de Paul, et sur lequel il écrivait. Il n'y a absolument
rien d 1 incorrect à ce que des jeunes gens, même à l' âge
de douze ou quatorze ans, agissent comme diacres. Ilsreçoivent
une formation qui leur est très précieuse, et nous
en connaissons beaucoup qui ont été et sont considérablement
avantagés parce qu'ils agissent comme tels, se réunissant
avec le collège des diacres et recevant les instructions
qu'il convient de leur donner comme tels. (Juvenile Instructor,
vol. 34, p.48.)

Parlant aux diacres dans la Council House '
1877, l'évêque Alexander McRae a dit :

le 23 juillet
"Je suis heureux de me réunir avec vous; étant donné le
poste que je détiens, j'estime <]:Ue je suis associé à la
_Moindre Prêtrise. Je suis certain que votre collège sera
mieux suivi qu'il ne l'a été, cette réorganisation sera
bonne. J'étais un homme d'âge moyen quand j'ai obéi à l'évangile
et que je l'ai apporté à mes parents, et on ne peut
pas attendre de ces petits garçons qu'ils aient la connaissance
des personnes plus âgées, mais s'ils remplissent bien
l'office de diacre, ils seront bientôt élevés à l'office
d'instructeur ••• Vous avez de meilleures possibilités que
moi. Le premier office que j'ai détenu dans la prêtrise
étant celui de soixante-dix, j'étais très mal préparé à le
~emplir, mais Joseph (Smith) m'appela et je me suis contenté
de faire ce que l'on me disait. (Procès Verbal du Collège des
Diacres du pieu de Salt Lake, no. 1809, p.241.)

Dans une réunion tenue dans la dix-neuvième paroisse du
pieu de Salt Lake, le 1er juin 1879, le président Alfred
Salomon exhorta les jeunes gens de la Moindre Prêtrise et
les instruisit concernant leurs devoirs. Il fut suivi par
frère William A.sper, qui dit : "Je suis content que soit
arrivé le moment où les jeunes gens parmi les Saints des
Derniers Jours sont appelés à la prêtrise" et il démontra
d'une "manière lucide les avantages que l'on reçoit en
magnifiant et en vivant fidèlement les exigences de la
prêtrise". (Registre des procès-verbaux de la dix-neuvième
paroisse, n° 2498, p. 8.)

D'autres réunions se tinrent dans d'autres paroisses de
l'Eglise au cours de l'été de 1877, où des frères du Conseil
des Douze et d'autres exhortèrent les garçons détenant la
prêtrise à être fidèles dans l'exécution de leurs devoirs.

Ces procès-verbaux montrent qu'il y avait eu un mouvement
universel dans tou~e l'Eglise pour que les garçons de douze
ans et plus soient organisés en collège de diacres, d'instructeurs
et de prêtres. Jusqu'à ce moment-là, l'ordination
de garçons de douze ans n'était pas de pratique universelle,
bien que c'eût été le cas en cértains endroits.

La prêtrise lévitique demeurera-t-elle sur la terre ?

QUESTION : "La prêtrise lévi tique restera-t-elle sur la '
terre lorsque les fils de Lévi auront fait une offrande en
justice au Seigneur ?"

REPONSE : La Prêtrise d'Aaron ou prêtrise lévitique ne finira
pas quand les fils de Lévi auront fait leur offrande en
justice. Cette prêtrise demeura dans l'Eglise qui avait été
organisée par notre Rédempteur et continua jusqu'au jour où
l'apostasie chassa l'Eglise dans le désert. Cette prêtrise
sera nécessaire dans notre dispensation, du moins aussi
longtemps que le temps durera et que des mortels demeureront
sur la terre.

Avant le temps de Moïse, 1' office qui administrait les
choses temporelles était la Prêtrise de Melchisédek. Nous
trouvons du temps d'Abraham que Melchisédek, roi de Salem,
recevait la dîme et qu'Abraham lui payait la dîme. Mani fe stement,
Isaac et Jacob, qui payaient la dîme, le firent à
quelqu'un désigné détenant la Prêtrise de Melchisédek. La
Moindre Prêtrise ou Prêtrise d'Aaron fut instituée quand
Isral:!l était dans le désert et cette prêtrise officia dans
la plupart des affaires du peuple d'Isra~l jusqu'à ce que
notre Sauveur établît la Prêtrise de Melchisédek. Toutefois
les offices de la Prêtrise d'Aaron ne furent pas abandonnés
dans l'Eglise du temps .. des apôtres et ont été poursuivis dans
la dispensation de la plénitude des temps. Nous avons besoin '
maintenant de cette prêtrise et nous en aurons besoin jusqu'à
la fin du temps et tant que les affaires temporelles sont
nécessaires à la progression de l'Eglise. Il faut supposer
que la Haute Prêtrise sera détenue par tous dans le royaume
céleste lorsque la terre sera préparée pour son exaltation.


33. LES TEMPLES ET L'OEUVRE DU TEMPLE

Le but des temples

QUESTION : "Quel est le but des temples selon la croyance
des Saints des Derniers Jours ?"

REPONSE : Selon les doctrines de l'Eglise de Jésus-Christ
des Saints des Derniers Jours, un temple est un édifice
sacré dans lequel on accomplit des ordonnances pour les vivants
et pour les morts. C'est une mission sacrée dans laquelle
certaines bénédictions et alliances importantes sont
données aux membres fidèles de l'Eglise en vue de leur exaltation
dans le royaume de Dieu.

Nous n'avons aucune indication que des temples aient
été construits avant le déluge ni pendant plusieurs siècles
après. Ce manque d'information ne signifie pas que ces
édificessacrés n'étaient pas connus.
Pendant les années où l'on ne pouvait pas construire de
temples, les serviteurs allèrent au sommet des montagnes
communiquer avec le Seigneur. C'est au sommet d'une montagne
qu'Enoch parla avec le Seigneur. C'est sur la montagne
que Moise fit de même, comme le firent Néphi et le frère
de Jared. Quand les Saints des Derniers Jours vinrent dans
la vallée du Lac Salé, ils accomplirent des ordonnances ae
nature sacrée sur la montagne au nord de leur ville. Toutefois,
ils firent immédiatement les plans pour la construc-
tion de temples.

Moïse reçoit le commandement de construire un temple

Quand Israêl fut libéré de. l'esclavage en Egypte et alla
dans le désert d'Arabie, un des premiers commandements donnés
à Moise fut celui de construire un temple. Ce devait
être un bâtiment portatif ~ue l'on pouvait monter et démonter,
et déplacer d'un endroit à l'autre pendant ~u'Israêl
voyageait pendant les ~uarante ans dans le désert. Cependant
le Seigneur exigea ~ue ce tabernacle portatif ou temple fût'
construit dans les matériaux les plus chers ~u'Israêl pouvait
se permettre. Dans ce temple portatif, Moïse et Aaron
reçurent les commandements du Seigneur. Tandis ~u'Israêl
allait d'un lieu à l'autre pendant ce voyage de ~uarante
ans, le bâtiment devait être constamment démonté et remonté.

Quand Israêl s'installa dans le pays ~ue le Seigneur lui
avait donné, ce tabernacle (temple) servit jus~u'au temps du
roi Salomon. Le Seigneur donna le commandement de construire
un temple ordinaire, et par consé~uent on construisit le
splendide temple de Salomon dans la ville de Jérusalem, où
le Seigneur donnait des révélations et où les ordonnances
sacrées étaient accomplies.

Ce temple servit Israêl tout au long des années pour des
buts sacrés. Pendant· la captivité d'Israêl, il fut profané,
car il était tombé entre les mains des ennemis. Au retour
des Juifs de captivité, le temple fut réparé et servit les
Juifs jus~u'à sa destruction après la crucifixion de notre
Sauveur. Le temps viendra selon les promesses sacrées où il
sera de nouveau rétabli.

Pendant toutes les années d'apostasie et jus~u'après
l'organisation de l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des
Derniers Jours; il n'y eut pas de temple sacré au nom du
Seigneur.

Quand les Saints des Derniers Jours s'installèrent en
groupe à Kirtland, un des premiers commandements ~ue le ,
Seigneur leur donna fut de construire un temple. Par conse~
uent, dans la pauvreté, mais avec foi, ~ls se mir~~t ~u
travail et construisirent le temple de KJ.rtland. C etaJ.t
essentiel pour le Seigneur qui le dit par révélation, il
fallait ~u'il y eût un endroit où il pût venir· auprès de
ses serviteurs établir les clefs de l'autorité si essentielle
au:{ bénédictions éternelles des Saints des Derniers
Jours de cette dispensation. La raison la plus importante de
la construction du temple de Kirtland était ~u'il fallait
~u'il y eût un endroit sacré consacré au nom du Seigneur où
pourraient venir ses serviteurs d'autrefois, comme le fit
le Sauveur lui-même, rétablir les alliances et l'autorité de
la Sainte Prêtrise. C'est dans ce temple ~ue le Sauveur apparut
et ~ue beaucoup virent des anges au moment de la dédicace.

Tout d'abord vint le Sauveur ~ui accepta la maison, et
le temple fut rempli de la gloire du Seigneur. C'est dans
ce temple ~ue vint Moïse, remettant les clefs du rassemblement
d'Israêl. Elias ~ui vivait du temps d'Abraham remit les
clefs de la dispensation d'Abraham et Elie vint, accomplissant
la promesse du Seigneur par Malachie, tournant le coeur
des pères vers les enfants et les enfants vers leurs pères.

La preuve de cet accomplissement est manifeste, car depuis
ce temps-là, 1e coeur de milliers d'enfants se sont tournés
vers leurs pères décédés et la grande oeuvre de recherche et
de préparation des annales des morts s'est emparée des enfants
~ui travaillent aujourd'hui aux recherches généalogi~
ues, préparant la voie pour accomplir l'oeuvre du temple
pour les morts. Depuis ce temps-là, les Saints des Derniers
Jours ont été fidèles à ce commandement et, malgré leurs
persécutions et leur pauvreté, ils ont construit un tel
temple à Nauvoo, qu'ils ne purent toutefois, à cause de·
la persécution, utiliser que pendant une très courte pério·ie.

Néanmoins des centaines de membres fidèles de l'Eglise reçurent
leurs dotations et leurs bénédictions sacrées et furent
mariés au temple de Nauvoo avant d'être chassés par les
ennemis de l'Eglise. Quand les premiers pionniers arrivèrent
dans la vallée du Lac Salé, des mesures furent prises pour
construire un temple, car ils se rendaient compte de .son importance
et de la nécessité des ordonnances sacrées qui appartiennent
et sont essentielles au salut éternel et à
l'exaltation des Saints des Derniers Jours dans le royaume
céleste de Dieu.

L'activité dans les temples s'effectuait-elle au temps des
anciens prophètes ?

QUESTION : L'activité dans les temples s'effectuait-elle au
temps des anciens prophètes ? Avaient-ils les pouvoirs de
sceller, ou toute cette activité a-t-elle été laissée à
l'Eglise au cours de cette dispensation ? S'ils les avaient,
les exerçaient-ils dans les temples ?

REPONSE : L'histoire détaillée de l'accomplissement des rites
du salut selon l'évangile tels qu'ils s'effectuaient aux
temps anciens n'a jamais été enregistrée complètement, car
ces ordonnances, ou rites, étaient sacrés et non destinés
au monde. Il existe toutefois dans l'Ancien Testament des
références aux alliances et obligations auxquels les membres
de l'Eglise se conformaient alors, quoique le sens en demeure
généralement obscur. Par exemple, dans Exode 40: 12-15,
Nombres 25:11-13 et Jérémie 31:31-33, on trouve des références
aux alliances sacrées.

Le fait qu'Adam et Noé, longtemps après lepr mort, ap~
parurent à Daniel comme Michel et Gabriel (1 Daniel 10:13,
21:8-16) et à Zacharie et Marie (2 Luc 1:11-19; 1:26~31)
prouve qu'ils avaient reçu la plénitude des bénédictions qui
leur permettaient de se tenir.en la présence de Dieu. De
même, l'apparition de Moïse et d'Elie sur. le mont de la
Transfiguration avec notre Rédempteur et ses apôtres, FierTe,
Jacques et Jean, prouve qu'eux aussi avaient obtenu la plénitude
des bénédictions de l'exaltation. En outre, le fait
qu'Elie fut le dernier des anciens prophètes à'détenir les
clés du pouvoir de sceller, avant la venue du Sauveur et
Son ministère, prouve que ce pouvoir fut exercé en Isr~l.
aux temps anciens et dans son intérêt. Car le fait qu'Elie
ait eu cette autorité de sceller fit inspirer par Dieu à
Malachie de prophétiser la venue d'Elie aux derniers jours
pour rétablir les clés de l'autorité.
Afin que les ordonnances puissent s'accomplir en Isr~l,
le Seigneur commanda à Moïse de construire un tabernacle.
portatif - appelé parfois le temple - dans le désert, où
pourraient s'accomplir les rites sacrés. Le but de cet
édifice, où Samuel officia, a été formulé de nos jours en
ces termes :

"Car c'est pour cette raison que j'ai donné 1' ordre à
Moïse d'élever un tabernacle qu'ils devaient emporter avec
eux dans le désert et de bâtir une maison sur la terTe promise,
afin que puissent être révélées ces ordonnances qui
avaient été cachées dès avant la fondation du monde" (D. &
A. 124:38).

Il existe une raison suffisante pour que l'ordonnance du
baptême ne soit pas plus clairement révélée dans l'ancien
Testament, c'est qoe~.e, au cours des copies répétées des an-
cïens documents et de leurs traductions multiples, les
scribes et les traducteurs ont supprimé dans le documént
des parties simples ou précieuses, parce qu'elles étaient
- contraires à leurs croyances ou à leur raison. Le Livre de
Mormon (2 Néphi 9:23-24; 31:4-21; Mosiah 18:12-17, 21: 25:
17-18; Alma 6:2; 7:14; 19:35; 3 Néphi 1:23;.11:22~24; 12:2;
19:10-13; 30:2; Moroni 8:8-16). et dans .les écrits de Moïse,
tels qu'ils nous sont donnés, nous les avons rétablis. Nous
savons aussi que le baptême a été enseigné à Adam (Moïse 6:
51-68; 7:10-11: 8:23-24'· Ibid. 6:51-68) et il l'enseigna à
ses enfants. L'Ancien Testament contient quelques références
à des ablutions qui pourraient bien être des baptêmes
et l'évidence des fonts dans le temple de Salomon (Psaumes
51:2, 7; Isaïe 1:16; 48:1; 1 Rois 7:23-26; 2 Chroniques 4:
2-6} est un témoignage muet de la pratique du baptême; on
en parle comme des ablutions. Le Livre de Mormon montre
clairement le fait que le baptême se pratiquait parmi les
Juifs et dans les écrits de Moïse qui ont été rétablis nous
apprenons que le baptême fut enseigné à Adam et qu'il reçut
l'.ordre de l'enseigner à ses enfants.

Les fils de Lévi sont-ils nos travailleurs du temple ?

QUESTION : "Quelqu'un a dit que les fils de Lévi sont aujourd'hui
nos travailleurs du temple. Est-ce vrai ? Nous
vous donnons ci-après les Ecritures qui ont été utilisées
comme preuve de ce point de vue : Jo~l 2:28; Malac4ie 3:1-2,
4:1-6; D. & A. 84:31, Section 13, 124:39, 128:1-7, 16-24 et
Ezéch'iel 43:18.

REPONSE : Quand autrefois en Isra~l les fils de Lévi s'occupaient
du temple et accomplissaient les cérémonies du temple,
c'était quand les Israélites étaient sous la Prêtrise
d'Aaron et que la Prêtrise de Melchisédek leur avait été
enlevée.

Dans notre dispensation, l'oeuvre du temple se fait sous
la direction de la Prêtrise de Melchisédek et si les fils
de Lévi auront à offrir un sacrifice en justice, ceci est
bien séparé et distinct des ordonnances du temple telles que
nous les avons.

L'apôtre Paul et la recherche généalogique

QUESTION : "Le prophète Joseph Smith a dit : 'La plus grande
responsabilité dont Dieu nous a chargés dans ce monde, c'est
de ~echercher nos morts.' (Enseignements du Prophète Joseph
Smith! p.502.) Le~ travailleurs de la Société Généalogique
viennent à nous disant que notre devoir est de rechercher
le~ annales d~s décédés et d'obtenir toutes les informations
généalogiques que nous pouvons afin d'aller.dans les temples
et faire du travail pour eux. J'aimerais savoir comment nous
pouvons faire cadrer ceci avec les doctrines de Paul qui se
trouvent dans les épîtres de Timothée et de Tite, où il
condamne la recherche généàlogique. Est-ce parce que cette
oeuvre n'était pas pour le temps de Paul ?"

REPONSE : Les instructions que Paul~donna à Timothée et à
Tite et le commandement donné par le Seigneur à Joseph Smith
n'apparaissent en conflit que quand on se méprend sur les
réflexions de Paul. Le Seigneur révéla à Joseph Smith le
principe glorieux du salut pour les morts qui sont décédés
sans avoir eu l'occasion de recevoir l'évangile quand ils
étaient sur la terre. Il y fut envoyé rétablir le pouvoir
de scellement par lequel les familles peuvent être unies
éternellement et pour tourner le coeur des pères vers l~urs
enfants et les enfants vers les pères de peur que la terre
ne soit frappée de malédiction (voir D. & A. 27:9). A causë
du rétablissement, l'esprit de recherche s'est emparé de
milliers de personnes dans toutes les parties du monde civi~
lisé et les Saints des Derniers Jours ont reçu le commandement
de préparer les annales de leurs morts et d'aller dans
les temples pour y accomplir par procuration toute$ les ordonnances
du salut pour eux. Cette promesse a été faite autrefois
par les prophètes aussi bien que dans notre dispensationQ
Les morts qui acceptent l'oeuvre accomplie pour eux·
recevront la vie éteraelle (D. & A. 1:1-3; D.H.C., vol.3,
p.280; Esaïe 42:7 et 61:1-2; Malachie 4:5-6).

Le Seigneur inspira autrefois le peuple à tenir des
annales et l'histoire de leur peuple. Si on n'avait pas
tenu d'annales généalogiques, nous serions sans grands fonds
de connaissance en ce qui concerne les nations du passé et
leur parenté avec les gens de notre génération. La tenue de
registres de ce genre a été de pratique courante dans
presque toutes les nations, mais en particulier chez les
Israélites. Certaines des annales les plus intéressantes et
les plus importantes sur lesquelles nous nous basons se
trouvent dans la Genèse et les autres livres de Moïse dans
l'Ancien Testament. Le Seigneur commanda de faire un recensement
au moment où les Israélites étaient sur le point
d'entrer dans le pays de leur héritage (Gen. chapitres 10-
11; Nombres, chapitres 1-2-3 et 16; 1 Chron. Chapitres 1-8).

"'si ces annales n'avaient pas été tenues, nous n.' aurions pas
eu les généalogies de notre Rédempteur dans Matthieu et Luc.
Quand les Juifs revinrent de Babylone après la captivité,
ils furent jugés d'après les annales et ceux dont le lignage
était nébuleux se virent refuser le privilège de la
prêtrise et du temple (Esdras et Néhémie).

La tenue des annales généalogiques est essentielle à
l'accomplissement de l'oeuvre assignée aux Saints des Derniers
Jours afin qu'ils deviennent sauveurs sur le mont de
Sion en accomplissant les ordonnances pour leurs morts. Ceci
aurait été impossible si nous n'avions pas disposé des annales
de nos morts.

Beaucoup de paroles de Paul et d'autres prophètes nous
sont arrivées sous une forme imparfaite due à des traductions
erronées et à de fausses interprétations. Nous n'avons
peut-être pas le texte complet des instructions de Paul à
Timothée et à Tite. Nous pouvons toutefois être certains
qu'il ne prendrait pas une position opposée aux enseignements
des prophètes qui l'avaient précédé. On a dû faire du temps ·
de Paul des recherches généalogiques qu'il ne condamnait pas,
car le salut pour les morts était pratiqué de son temps et
il attira l'attention sur ce fait, l'utilisant comme argument
en faveur de la résurrection (1 Cor. 15:29). Toutefois,
il n'y eut pas de travail par procuration avant la résurrection
de notre Seigneur. L'allusion de Paul "à des fables
et à des généalogies sans fin" implique qu'il condamnait une
pratique qui avait été ·pervertie, ~inon il n'aurait pas
parlé de "fables" (1 Tim. 1:4). Nous pouvons donc en conclure
qu'il y avait chez les Juifs une pratique qui consistait
à faire des généalogies frauduleuses. Les commentateurs
bibliques disent qu'il en est ainsi. Le Dr Adam Clark
dans son "Commentary" attire l'attention sur cette pratique
frauduleuse et en donne 1es raisons dans les termes suivants:
"Les Juifs avaient scrupuleusement conservé leurs tables
généalogiques jusqu'à l'avènement du Christ; et les évangélistes
y eurent recours et s'en servirent pour donner la
descendance de notre Seigneur dans la maison de David :
Matthieu suivant cette généalogie par la ligne descendante,
Luc la ligne ascendante. Et quelles que soient les diffi-
cu:l tés que nous puissions maintenant trouver dans . cette .
génêalogie, elle était certainement. claire pour les Juifs;
et les ennemis les plus décidés de l'évangile n'essayèrent
pas non plus de soulever la moindre objection, vu l'appel
que les évangélistes avaient fait à leurs tables publiques
et accréditées. Tout à ce moment-là était certain; mais on
nous dit que Hérode détruisit les registres publics; étant
Iduméen, il était jaloux de l'origine noble des Juifs et
pour que personne ne pût lui reprocher sa descendance ' il
ordonna que l'on brûle les tables généalogiques qui étaient
conservées dans les archives du temple ••• Depuis ce tempslà,
les Juifs ne pouvaient se reporter à leur généalogie que
de mémoire, ou à ces tables imparfaites qui avaient été
conservées dans des mains privées; et retirer un lignage
régulier de cela dut être un travail sans fin et incertain.

C'est probablement à ceci que l'apôtre fait allusion; j'entends
par là le travail sans fin et inutile que devait produire
la tentative d'établir ces généalogies, les tables
authentiques étant détruites." (Commentar;v de Clark, vol.6,
p.555 sur Timothée 1:4.)

Nous pouvons donc en conclure que la dénonciation de
Paul concernait les généalogies douteuses et fausses auxquelles
on avait touché dans des buts impropres. Le Dr Scott,
dans son Commenta:cy, traite cette question d'une manière
semblable.


34. L'OEUVRE PAR PROCURATION POUR LES MORTS

La vision du prophète au sujet du salut des morts

QUESTION : J'ai une question à poser sur la vision du
céleste royaume accordée à Joseph Smith et décrite dans le
second volume de ''Doctrine et Alliances" en ces termis : ·
"Tous ceux qui sont morts sans avoir connaissance de cet
évangile qui l'auraient reçu s'il leur avait été permis de
demeurer, hériteront du royaume céleste de Dieu; ceux aussi
qui mourront par la sui te sans le connaître et qui l' auraient
accepté de tout coeur, seront héritiers de ce royaume car
moi, le Seigneur, je jugerai tous les hommes selon leurs
oeuvres et selon le désir de leurs coeurs."

Sachant que le baptême est essentiel pour entrer au
royaume des cieux, je suppose qu'il faut comprendre que ceux
qui meurent sans connaissance de l'évangile devront recevoir
le baptême, par procuration, avant de pouvoir hériter du
royaume. Mais ceux qui sont morts dans l'ignorance ne devront-
ils pas recevoir l'enseignement de l'évangile et recevoir
leur récompense selon leur acceptation de tout c~ur du
Christ et de sa doctrine, ou seront-ils récompensés d'après
les choses qu'ils auraient accomplies sur terre, s'ils en
avaient eu l'occasion ? Il semble que le dernier cas soit
impliqué dans la révélation.

REPONSE : Cette révélation est une des premières et laissait
entrevoir le salut des morts. Elle fut donnée dans le templ~
de Kirtland dans les circonstances suivantes :
La Première Présidence et quelques autres se réunissaient
dans le temple de Kirtland pour s'occuper de quelques ordonnances,
quand les cieux s'ouvrirent à eux et le Prophète,
contemplant le céleste royaume, vit son père, sa mère et
son frère Alvin, mort avant le rétablissement de l'évangile,
dans ce royaume. Il s'en émerveilla, car Alvin était mort
avant que la prêtrise fût rétablie et l'Eglise organisée et
n'avait donc pas été baptisé. C'est alors que se fit entendre
la voix déclarant les paroles citées plus haut. C'était
le 21 janvier 1836.

Plus tard, en. octobre 1840, le Prophète écrivit une
épître aux Douze, qui se trouvaient en Grande Bretagne et
où il leur prêchait le baptême pour les morts. Dans cette
épître, il disait

"La première mention faite en public de cette doctrine
fut dans mon oraison funèbre prononcée pour le frère Seymour
Brunson et j'ai, depuis lors, donné des instructions générales
à l'Eglise à ce sujet. Les saints ont le privilège
d'être baptisés pour ceux de leur parenté qui sont morts et
- dont ils croient qu'ils auraient embrassé l'évangile, s'ils
avaient eu le privilège de l'entendre, qui ont reçu l'évangile
en esprit, par le moyen de ceux qui ont reçu mission de
le leur prêcher, alors qu'ils étaient en p~ison.

"Sans insister là-dessus, vous verrez sans doute combien
c'est logique et raisonnable; ainsi l'évangile du Christ est
présenté sur ~ne plus vaste échelle probablement que ne
l'imaginaient certains" (D. & A. 4, 231).

Le Prophète déclara que par le baptême seul, les vivants
ou les morts pouvaient obtenir le salut au royaume des
cieux. Le baptême, que ce soit par l'eau ou par confirmation,
par les mains de quelqu'un investi de l'autorité divine pour
officier dans ces ordonnances, est requis de toute persolh'!e
en âge d'être responsable devant Dieu. La vision accordée
au Prophète au temple de Kirtland en 18 36 présentait l'image
de ce qui serait et non de ce qui avait eu lieu, car son
père et sa mère étaient encore en vie. Comme Alvin avait
accepté et approuvé la mission confiée à son frère puîné
Joseph, mais avait été emporté avant d'avoir eu l'occasion
d'être baptisé, le Seigneur indiquait que par les rites
évangéliques par procuration, il avait droit aux bénédictions
de l'exaltation, qu'il aurait reçues s'il avait vécu pour
les obtenir en personne.

Dans sa justice, notre Père éternel accorde à tous ceux
qui auraient accepté l'évangile, si ce privilège leur avait
été offert, les mêmes bénédictions reçues par les fidèles
vivants. Ceci s'effectue par procuration dans les temples
du Seigneur.

L'oeuvre par procuration pour les morts

QUESTION : '~ans vos écrits des Doctrines of Salvation (Vol.
2, p. 164) · vous dites que d'abondantes preuves montrent
qu'on n'accomplit aucune oeuvre pour les morts avant la
résurrection de notre Rédempteur. Et cependant, il y a des
membres qui pensaient qu'une partie des ablutions et des
onctions du temple de Salomon ont dû être accomplies pour
les morts. Est-ce erroné, ou se peut-il que dans les temps
anciens. on se livrait, dans le temple de Salomon, à des
ordonnances par procuration comme-les ablutions, les baptêmes
et les onctions ?"

REPONSE : Rien dans l'Ancien Testament ne dit que l'on accomplissait,
dans le temple de Salomon, des ordonnances
évangéliques en faveur des morts. Il est très clair, dans
tout ce que l'on a écrit dans l'Ancien Testament ou dans le
Livre de Mormon sur l'histoire d'IsraE!l, qu'absolument rien
ne laisse à penser qu'en ces temps reculés on se livrait à
une oeuvre par procuration pour les morts. Tant que le Fils
de Dieu n'avait pas terminé ses préparatifs pour le salut
des hommes et pour réaliser la résurrection des morts, on
ne pouvait faire aucune espèce d'ordonnance ou de travail
relatifs à la résurrection et à la-rédemption de l'humanité
qui pussent se faire pour les morts. C'est pourquoi les
ordonnances qui se faisaient au temple de Salomon se limitaient
aux vivants.

Ce n'est que lorsque le Sauveur eut terminé son oeuVre et
obtenu les clefs de la résurrection grâce à son grand sacrifice
sur la croix qu'il put y avoir des ordonnances, que ce
fÛt le baptême, l'ordination ou le scellement que l'on pût
à bon droit accomplir en faveur des morts. Tout pouvoir ne
lui avait pas été donné tant qu'il n'avait pas obtenu la
résurrection, "••• dans le ciel et sur la terre". Mais dorénavant
les ordonnances de l'évangile, basées sur son autorité
divine, s'étendaient maintenant jusqu'aux extrémités de
la terre, mais on allait maintenant devoir les exercer en
faveur de toute la création tant vivante que morte .• Malheureusement,
l'Ancien Testament est très peu explicite, et
jamais aucune ordonnance relative aux morts n'a été accomplie.

Nous apprenons que dans l'Eg~ise de l'époque de Paul la
doctrine de l'ordonnance du salut pour le~ morts était pratiquée
et que dans cette dispensation-là on faisait les baptê~
mes pour eux. Avec le temps, cette p:ande ordonnance qui est
tout à la fois une bénédiction pour les morts tomba en désuétude
et fut finalement oubliée.

Nous avons toutes les raisons de croire que le Rédempteur,
avant de le quitter, donna à IsraE!l, par_ l'intermé~
diaire des·autorités désignées, la plénitude des bénédictions
de la prêtrise et les ordonnances salvatrices de l'évangile,
tant pour les vivants que pour les morts.

Pour qui accomplit-on l'oeuvre par procuration ?

QUESTION '~n discutant de la question du salut pour les
morts, on a posé la question : 'Pour qui est l'oeuvre par
procuration accomplie dans les temples ?' Certains de nos
membres pensaient que cette oeuvre devait être faite pour
tous ceux qui sont morts. Puis j'ai lu à la section quatrevingt-
cinq des Doctrine et Alliances les versets trois èt
quatre, puis j'ai lu Esdras 2:62-63 où certains de ces gens
revenus de Babylone furent exclus du sacerdoce. Comme je
comprends les choses, l'oeuvre par procuration est pour les
morts, comme le baptême, les dotations, etc. pour ceux qui
ne sont pas membres de l'Eglise qui sont décédés •••

REPONSE : L'affaire d'Esdras 2:62-63 n'a rien à voir avec la
question du salut pour les morts. Ce passage a trait à ceux
qui sont revenus de captivité qui s'étaient mariés aù milieu
de peuples qui n'avaient pas droit aux bénédictions de la
prêtrise. La mesure des autorités les mit à l'écart et ne
leur permit pas de participer à la prêtrise.

La doctrine du salut pour·les morts est une doctrine qui
dut manifestement attendre presque entièrement la dispensatien
de la plénitude des temps. Cette oeuvre est un devoir
qui appartient à la dispensation de la plénitude des temps,
et le Seigneur a imposé aujourd'hui aux enfants le devoir
de veiller que cette oeuvre soit accomplie pour leurs pères.
Nous entendons par pères les générations de nos parents
morts, jusqu'au temps d'Adam.

Le prophète Joseph Smith a encore dit dans un discours
prononcé le dimanche 12 mai 1844 :

"Quiconque a été baptisé et appartient au royaume a le
droit d'être baptisé pour ceux qui sont partis; et aussitôt
que la loi de l'évangile est observée ici-bas par leurs
amis qui agissent par procuration pour eux, le Seigneur a des
administrateurs là-haut pour les libérer. Un homme peut
agir par procuration pour ses propres parents; les ordonnances
de l'évangile qui ont été préparées avant la fondation
du monde ont été ainsi accomplies par eux, et nous
pouvons également être baptisés pour ceux qui ont notre
amitié ••• (DHC; vol. 6, pp.365-366; Enseignements du
Prophète Joseph Smith, p.518.)

Selon la doctrine du salut pour les morts, les enfants
ont le devoir d'accomplir les ordonnances pour leurs pères
en accomplissement de la promesse faite par l'intermédiaire
des prophètes. C'est dans ce but qu'Elie vint planter dans
le coeur des enfants la promesse faite par prophétie aux
pères~ Il est tout à fait évident, d'après les révélations
et les enseignements du prophète Joseph Smith,que les enfants
ont la responsabilité de travailler au lignage de
leurs pères et de rechercher leurs ancêtres décédés aussi
loin qu'ils ile peuvent. Par conséquent pour répondre à la
question, notre devoir est de rechercher nos morts et ne pas
travailler au petit bonheur, mais nous efforcer de relier
génération à génération de nos ancêtres en remontant de génération
en génération aussi loin que nous pouvons aller.

Autorité pour le baptême pour les morts

QUESTION : "J'ai récemment lu le Livre de Mormon et je ne
comprends pas où vous trouvez votre autorité pour le baptême
pour les morts tel que vous le pratiquez, vous, Saints des
Derniers Jours. Si Alma 34:31-35 et 42:10-13 sont correctement
traduits, sur quelle autorité vous basez-vous ?"

REPONSE : Pour avoir la réponse complète (lisez) les versets
en question.

Ceci n'a absolument rien à voir avec ceux qui sont morts
sans avoir eu l'occasion d'entendre l'évangile. Le Seigneur
donne à tous les hommes l'occasion de se repentir et c'est
là qu'est sa justice •. Les millions de personnes qui sont
mortes sans avoir entendu le nom du Christ ni avoir eu le
privilège de recevoir son évangile auront cette occasion.
C'est pourquoi le Seigneur nous a.révélé l'oeuvre du salut
pour les morts et cela veut dire que les morts qui n'ont
jamais eu l'occasion de se repentir et de croire en JésusChrist
pendant qu'ils vivaient sur cette terre auront l'occasion
de le recevoir dans le monde des esprits et l'oeuvre
sera faite pour eux par procuration dans les temples.

Le Seigneur condamne ceux qui ont entendu l'évangile et
le rejettent, et ce sont ceux dont il est question dans

Alma 34:31-35. Alma parle à ceux qui s'en sont détournés. Il
ne parle pas aux morts qui n'ont jamais eu l'occasion d'entendre.
Ces gens qui ont eu l'avertissement et se sont
rebellés sont sans excuse.
Nous n'accomplissons pas de baptême pour ceux-là, mais
pour ceux qui sont morts en n'ayant jamais eu l'occasion de
recevoir la vérité.
Pourguoi accomplit-on les baptêmes pour les morts en dessous
du niveau du sol ?
QUESTION : ·~n discutant des doctrines du salut pour les
morts, un des frères a dit que le baptême pour les morts
doit être accompli dans des fonts baptismaux qui se trouvent
au-dessous du niveau du sol. S'il en est ainsi, voulez-vous
avoir la bonté de nous en donner la raison ? Certains d'entre
nous n'ont pas pu comprendre pourquoi le baptême pour
les morts ne serait pas valide où qu'on l'accomplisse, même
si ce n'est pas dans un temple. Voudriez-vous avoir la
bonté de nous informer à ce sujet ?"
REPONSE : L'endroit approprié du baptême pour les morts est
dans un temple spécialement construit dans ce but. En fait,
toutes les ordonnances en faveur des morts doivent être
accomplies dans les temples, comme le sont la plupart des
ordonnances sacrées pour les vivants. C'est le commandement
que le Seigneur a donné à l'Eglise. Il y a eu des occasions
où des ordonnances sacrées furent accomplies en dehors des
temples quand il y avait urgence et qu'il n'y avait pas de
temple du Seigneur. C'est vrai de l 'apparition du Père et
du Fils au prophète Joseph Smith et la manifestation a eu
114
lieu dans un bois. C'est sur un sommet de montagne que le
Seigneur se révéla à Moïse et l' appela à accomplir sa grande
oeuvre. C'est sur la montagne que notre Seigneur prit Pierre ,
.Jacques et Jean et qu'ils furent dotés et reçurent leur
grande vision. C' est sur le mo~Horeb que le Seigneur apparut
à Moïse,et sur l e mont Shelem (Ether 3:1) qu'il apparut
au frère de Jared , lui donna des commandements et lui montra
son corps, et dans le désert que la prêtrise fut rétablie en
cette dispensation, parce qu'il n'y avait pas de temple.
Les autorités de l 'Eglise reçurent le commandement de se
hâter de construire une maison au Seigneur à Kirtland, où
il pourrait venir rétablir les clefs de la prêtrise et des
dispensations, ceci à l'époque de leur pauvreté. En se sacrifiant,
et dans les difficultés les plus éprouvantes, on
construisit le temple de Kirtland et, après sa consécration,
beaucoup de prophètes de l'antiquité vinrent conférer les
clefs de leur dispensation, mais rien n'était prévu dans le
temple de Kirtland pour le baptême pour les morts ni pour
aucune des ordonnances pour les morts.
Ce ne fut qu'en 1840 que la doctrine du salut pour les
morts fut pleinement révélée, et on enseigna aux Saints que
cette ordonnance pouvait être accomplie par eux en faveur de
leurs ancêtres décédés.
Le privilège fut alors donné aux membres de l'Eglise
d'être baptisés pour leurs morts dans le Mississipi. Ce
privilège continua jusqu'à la conférence générale du 3
octobre 1841, lorsque le Prophète dit :
"Il n'y aura plus de baptêmes pour les morts jusqu'à ce
que l'on puisse accomplir cette ordonnance dans la maison du
115

Seigneur; et l'Eglise ne tiendra plus de conférence générale
tant qu'elle ne pourra se réunir dans ladite maison, ~
ainsi dit le Seign.eur." (Essentials in Church History,
p.310.)

Le 8 novembre suivant, les fonts baptismaux du temple de
Nauvoo étaient consacrés, et les baptêmes pour les morts
cessaient en dehors d'un temple. La raison pour laquelle les
fonts sont placés au-dessous du niveau du sol est donnée
comme suit par révélation :

"Voici donc où résident la gloire, l'honneur, l'immortalité
et la vie éternelle : l'ordonnance du baptême d'eau
dans laquelle il faut être immergé afin de répondre à la
, similitude des morts, afin que chaque principe soit en
accord avec l'autre; être immergé dans l'eau et sortir de
l'eau est à l'image de la résurrection des morts sortant
de leurs tombeaux; c'est pourquoi cette ordonnance fut
instituée pour établir un rapport avec l'ordonnance du
baptême pour les morts, en étant dans la similitude des
morts.
"Par conséquent, les fonts baptismaux furent institués
comme similitude de la tombe, et il fut commandé qu'ils
fussent en un lieu situé en dessous de l'endroit où les
vivants ont coutume de s'assembler, pour montrer les vivants
et les morts et le fait que toutes choses peuvent avoir leur
image et qu 1·elles peuvent s'accorder l'une avec l'autre -
ce qui est terrestre conforme à ce qui est céleste, comme
Paul l'a déclaré dans 1 Corinthiens 15:46, 47 et 48" (D. &
A. 128:12-13).


35. LE MARIAGE ETERNEL

QUESTION : "La doctrine du mariage éternel et du mariage
par procur~tion pour les morts est un enseignement capital
de l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.
Cependant il est écrit dans Luc. 20:35 que "ceux qui seront
trouvés dignes d'avoir part au siècle à venir et à la
résurrection des morts ne prendront ni femmes ni marisi'.
N'est-ce pas là une raison de croire qu'il n'y a pas de
mariage au-delà de la vie mortelle ?"

.REPONSE : De la réponse que Jésus a donnée à ces Sadducéens,
le monde conclut qu'il n'y a pas de mariage au-delà de cette
vie mortelle. C'est pourquoi les mariages, qu1ils soient
faits par des ministres du culte ou par des officiers de la
loi dûment nommés, sont accomplis jusqu'à ce que la mort
sépare les parties contractantes. Mais cette forme de mariage
n'existait pas au commencement.

En donnant des instructions aux Pharisiens, le Sauveur
exposa une doctrine très différente. Ils vinrent le questionner
sur le divorce, et, dans la réponse qu'il leur fit,
il leur enseigna la doctrine du mariage éternel :
"Il répondit N'avez-vous pas lu que le créateur, au
commencement, fit l'homme et la femme et qu'il dit : C'est
pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera
à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ?
Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair.
Que 1 'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint"
(Matt. 19:4-6). rNous avons ici, dans les termes mêmes de
_Jésus, la déclaration q_ue l'alliance du mariage doit être
éternelle.

La doctrine de la nature éternelle de l'alliance du
mariage fut révélée au prophète Joseph Smith. C'est un fait
d'histoire très important q_ui nous est parvenu et q_ui traite
du premier mariage conclu sur cette terre. .Avant q_~' il n'y
eût de mort, le Seigneur déclara :

"••• Il n'est pas bon q_ue l'homme soit seul; je lui
ferai une aide semblable à lui" (Gen. 2:18).

Eve fut donc donnée à .Adam, et il ressort clairement de
cett.e Ecriture q_ue le mariage entre l'homme et la femme
était censé durer éternellement, car la mort n'était pas
encore venue sur la terre à l'époq_ue. C'est à cela q_ue
l'apôtre Paul devait penser q_uand il déclara aux Saints de
Corinthe : "Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'est
point sans l'homme, ni l'homme sans la femme" (Cor. 11 :11).

Il y a une famille de Dieu dans le ciel ainsi q_ue sur
la terre, et q_ui seront les héritiers légitimes de cette
famille ? Elle sera naturellement composée de ceux q_ui ont
été mariés pour le temps et pour l'éternité dans le temple
du Seigneur.

Naturellement, si des hommes et des femmes, q_uand ils
se marient, deviennent membres de la famille de Dieu et ont
droit aux bénédictions de la croissance éternelle après la
résurrection, l'ordonnance et l'alliance du mariage doivent
se faire par l'autorité divine • .Aucun ministre, aucun ancien
de l'Eglise n'a d'autorité d'accomplir des mariages et de
sceller pour le temps et l'éternité, à part ceux à q_ui a
été dûment transmise l'autorité par celui q_ui détient ces
clefs divines le président de l'Eglise.

Le mariage dans l'éternité

QUESTION : "Une femme ne peut pas chercher un compagnon
dans le mariage, mais doit attendre q_u'un homme lui fasse
la cour et la conq_uière. Si une jeune fille montrait une
tendance q_uelconq_ue à prendre les devants, on considère
eela comme inconvenant. Il en résulte q_ue beaucoup de nos
braves jeunes filles sont condamnées à traverser la vie
solitaires. Les Ecritures enseignent q_ue 'dans le Seigneur,
la femme n'est point sans l'homme, ni l'homme sans la
femme'. L'Eglise enseigne q_ue le mariage est pour l'éternité,
et sans lui, il ne peut y avoir d'exaltation. En conséq_uence,
les femmes q_ui traversent la vie seules doivent-elles
rester seules sans exaltation comme des anges dans les cieux
pour être les servantes de celles q_ui ont eu plus de chance?"

REPONSE : Selon la parole révélée du Seigneur basée sur le
rétablissement des clefs détenues par Elie, nous allons
aujourd'hui dans les temples et nous accomplissons par procuration
toutes les ordonnances req_uises pour le salut pour
les morts q_ui décèdent sans avoir eu l'occasion de recevoir
l'énngile q_uand ils vivaient sur la terre. Si ce privilège
est accordé de travailler par procuration pour les morts q_ui
ont vécu pendant les siècles passés, assurément le Seigneur
ne privera pas ceux q_ui sont maintenant vivants et q_ui ont
moins de chance, et q_ui, pour des raisons indépendantes de
leur volonté, ne reçoivent pas ces grandes bénédictions sur
lesq_uelles l'exaltation est basée et offerte aux morts
s'ils sont fidèles. Le cas d'Alvin Smith est typiq_ue. Il
mourut avant le rétablissement de l'évangile, mais après la
venue de Moroni, et pourtant le Prophète le vit en vision
participant·aux bénédiètions de l'exaltation. (Voir Enseignements
du Prophète Joseph Smith "Vision du royaume céleste"
"Révélation" 144, 145.)

C'est pourquoi, grâce à la miséricorde et à la justice
du Seigneur, une jeune fille qui garde sa vertu et accepte
dans son coeur tous les commandements et toutes les ordonnances
de l'évangile recevra la plénitude de la goire et
de l'exaltation dans le royaume céleste. Le grand don de la
vie éternelle lui sera accordé. Ce don, le Seigneur l'a
décrit être "une plénitude et une continuation des postérités
pour toujours et à jamais". Tous les dons de l'exaltation
lui seront accordés, parce qu'elle aura été fidèle,
et ce qui lui a été refusé ici lui sera donné dans l'audelà
(D. & A. 132:19-24).

Dans le grand plan de salut, rien n'a été négligé.

L'évangile de Jésus-Christ est la plus belie chose du monde.
Il embrasse toute âme dont le coeur est droit et qui cherche
diligemment et désire obéir à ses lois et à ses alliances.
Par conséquent, si une personne se voit pour une raison
quelconque refuser le privilège d'accomplir l'une des
alliances, le Seigneur la jugera sur les intentions de son
coeur. Il y a des milliers de membres de l'Eglise dans les
pays étrangers qui se sont mariés et ont élevé des enfants
dans l'Eglise qui se sont vu refuser le privilège
d'être "scellés pour le temps et l'éternité". Beaucoup
d'entre eux sont décédés et leurs bénédictions leur sont
données par procuration. L'évangile est une oeuvre de procuration.

Jésus accomplit par procuration l'oeuvre pour nous .
\1 tous, parce que nous ne pouvions pas le faire pour nous-mêmes.
De même, il a accordé aux membres vivants de l'Eglise d'agir
par procuration pour les morts qui sont décédés sans avoir
eu i'occasion d'agir en leur propre faveur.

Le plan du rétablissement

En outre, il y a des milliers de jeunes gens aussi bien
que de jeunes filles qui sont passés dans le monde des
esprits sans avoir eu l'occasion de recevoir ces bénédictions.
Beaucoup d'entre eux ont donné leur vie au combat;
beaucoup sont morts dans leur jeunesse et beaucoup sont
morts dans leur enfance. Le Seigneur n'oubliera pas un seul
d'entre eux. Toutes les bénédictions appartenant à l'exal~ation
leur seront données, car c'est la voie de la justice
et de la miséricorde. Il en va de même de ceux qui vivent
dans les pieux de Sion et à l'ombre de nos temples; s'ils
se voient privés des bénédictions dans cette vie; ces bénédictions
leur seront accordées pendant le millénium car le
Seigneur, à ce moment-là, "complètera le salut de l'hoiillile,
jugera toutes choses et rachètera toutes choses, sauf ce
qu'il n'a pas mis en son pouvoir, quand·il aura scellé toutes
choses pour leur fin. Et la sonnerie des trompettes des
sept anges est la préparation et l'achèvement de son
oeuvre ••• " (Idem 77: 12).

Alma nous a donné des paroles consolatrices dans ses
recommandations à son fils Corianton :

"Et il est requis par la justice de Dieu que les hommes
soient jugés selon leurs oeuvres; et si leurs oeuvres ont été
bonnes pendant cette vie, et si les désirs de leur coeur ont
été justes, qu'au dernier jour ils soient aussi rendus à ce
qui est bon" (Alma 41 :3).


36. LA MAISON D'ISRAEL

L'alliance du Seigneur avec Abraham

QUESTION : "La question s'est posée de savoir ce que signifie
l'alliance du Seigneur faite avec Abraham ~rapportée
aux chapitres 17, 18 et 22 de la Genèse. Nous comprenons
la promesse que sa postérité sera une grande et puissante
nation et que cette alliance sera éternelle, mais nous ne
comprenons pas la promesses 'Dans ta postérité, toutes les
nations de la terre seront bénies'. Pendant la plus ~ande
partie de son histoire, Isra~l a été une nation renfermée
sur elle-même à qui il avait été interdit de se mêler aux
nations environnantes et, tout au long des années, les Juifs
ont maintenu ce caractère renfermé. Comment les nations de
la terre sont-elles bénies par Abraham et sa postérité ?"

REPONSE : Ces passages de la Genèse ne transmettent pas
l'importance complète de cette alliance que le Seigneur a
faite avec Abraham. Il est certain qu'une grande partie de
la promesse de bénédictions aux nations a été perdue par
les traductions des Ecritures. Dans le Livre d'Abraham, nous
trouvons un récit plus précis comme suit :

'~on nom est Jéhovah, et je connais la fin dès le
commencement; c'est pourquoi, ma main sera au-dessus de toi.
"Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai san!'!
mesure, je rendrai ton nom grand parmi toutes les nations,
/tu seras une bénédiction,pour ta postérité après toi, en ceci
qu'elle portera, de ses mains, ce ministère et cette prêtrise
à toutes les nations;
"Je la bénirai par ton nom, car tous ceux qui recevrorJ.t
cet Evangile porteront ton nom, seront comptés parmi ta
postérité, et se lèveront et te béniront, toi, leur père.
"Je bénirai ceux qui te bénissent et je maudirai ceux
qui te maudissent; et en toi (c'est-à-dire en ta prêtrise),
et en ta postérité (c'est-à-dire ta prêtrise), car je te fais
la promesse que ce droit continuera en toi et e~ ta postérité
après toi (c'est-à-dire la postérité littérale ou postérité
par le sang), toutes les familles de la terre seront
bénies, oui, des bénédictions de 1 'évangile, lesquelles son;t
les bénédictions du salut, à savoir la vie éternelle"
(Abraham 2:8-11).

Il y eut tout d'abord la déportation des dix tribus en
Assyrie, pays d'où elles ne sont encore jamais revenues.
Parmi ces exilés, il y en a certainement beaucoup qui se
sont dirigés vers la région qui a formé les nations du nord
de l'Europe. Mais le gros a été caché par la main du Seigneur
pour être rétabli à une époque ultérieure. Car à
peine plus d'un siècle après que les dix tribus eussent été
emmenées en captivité, le peuple de la nation de Juda fut
emmené en captivité à Babylone, et beaucoup ne sont jamais
revenus de ce pays. Après cette captivité de soixante-dix
ans, le reste revint en Palestine pour continuer èn tant
que nation de Juda.

Le sujet qu'il faut examiner, c'est : en quoi les nations
ont-elles été avantagées par l'alliance faite avec
Abraham ? Examinons tout d'abord la situation avant le déluge.

Le Seigneur enseigna 1' évangile à Adam après qu'il eutété
chassé du jardin d'Eden et lui commanda d'enseigner ses
enfants. Ce qu'Adam fit. En seize cents ans environ, le monde
s'était corrompu et le Seigneur lui envoya le déluge et
le purifia de son iniquité. Avec Noé et sa famille, on
recommença à zéro et les mêmes commandements furent donnés,
et le peuple commença à se multiplier et à se répandre sur
la terre. Comme les antédiluviens, ils oublièrent, eux
aussi, bientôt les commandements du Seigneur et se tournèrent
vers la méchanceté et l'idolâtrie. C'est pourquoi le
Seigneur choisit Abraham, lui commanda de quitter son pays
natal et fit avec lui alliance que par sa postérité il bénirait
le monde par l'évangile (Idem 1:18-19).

C'est en dispersant les enfants d'Isra~l parmi les
nations de la terre que le Seigneur les bénirait et leur
donnerait droit aux bénédictions de l'évangile. Le Seigneur
prit des mesures pour que cette dispersion eût lieu, peu
après que les Israélites fussent entrés en Palestine et
eussent reçu leur héritage.

Nous qui acceptons le Livre de Mormon, nous savons que
le Seigneur fit sortir les Néphites et les Mulékites de
Palestine et les conduisit en Amérique• De même, d'autres
colonies furent emmenées dans d'autres parties de la terre.
Ce qu'il advint des dix tribus, nous ne le savons pas, mais
d'après ce que les prophètes néphites ont dit, nous savons
que longtemps avant la venue de notre Rédempteur, les
Israélites étaient dispersés sur la face du globe (1 Néphi
22:3-5).

Il y a plusieurs passages dans le Livre de Mormon, aussi
bien que dans 1 'Ancien et le Nouveau Testament, qui parlent
de cette dispersion. Le Seigneur a promis que ces membres
dispersés de la maison d'Isra~l seront rassemblés dans les
derniers jours. Ils reviendront de leur longue dispersion
pour hériter des pays de l'àlliance au temps voulu par
notre Seigneur et aucune main ni aucun pouvoir mortel ne
pourront les arrêter.

C'est ainsi que grâce à cette dispersion, le Seigneur a
fait qu'Isra~l se mêle aux nations et amène les Gentils à
la portée des bénédictions de la postérité d'Abraham. Nous
prêchons maintenant l'évangile dans toutes les parties du
monde et dans quel but ? Pour rassembler du milieu des nations
gentiles les brebis perdues de la maison d'Isra~l.
C'est par cette dispersion que les nations gentiles ont été
bénies et si elles veulent réellement se repentir, elles
ont droit à toutes les bénédictions promises à Isra~l, "qui
sont des bénédictions du salut, à savoir la vie éternelle".

Les douze tribus d'Israël

QUESTION : "Nous aimerions être fixés au sujet des douze
tribus d'Isra~l. Nous savons que Jacob avait douze fils,
mais dans un livre intitulé 'God Planted a Tree' (Dieu a
planté un arbre), nous trouvons la déclaration qu'Ephraim
·et Manassé, fils de Joseph, remplacèrent .Ruben et Siméon,
et dans le manuel 'la vie dans l'Amérique ancienne', il est
dit aussi qu'Ephraim remplaça Ruben comme une des tribus
d'Isra~l. On a fait remarquer que dans l'Ancien Testament
Ruben et Siméon sont cités comme tribus et qu'ils ont reçu
des héritages quand le pays de Canaan fut divisé. Comment
Ephraim et Manassé devinrent-elles des tribus alors qu'il
n'y en avait pas plus que douze ?

"Une autre question : Quelles sont les tribus qui ont
formé le royaume d 'Isrool et quelles sont celles qui ont
formé le royaume de Juda, quand les tribus ont été divisées?"

REPONSE : Jacob, que le Seigneur appela Israël, avait douze
fils, à savoir : Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issachar, Zabulon,
Joseph, Benjamin, Gad, Asser, Dan et Nephtali. Chacun
devint l'ancêtre d'une tribu d'Isra~l et reçut comme tel
une bénédiction patriarcale quand Jacob descendit en Egypte.
Il bénit aussi les deux fils de Joseph, Manassé et Ephraim,
et les adopta comme ses deux fils, et ils furent bénis comme
fondateurs de tribus en Israël.

L'idée que ces deux fils de Joseph remplacèrent Ruben et
Siméon vient des paroles de Jacob quand il les choisit pour
les adopter, comme le rapporwGenèse, chapitre 48, verset
5 : '~aintenant, les deux fils qui te sont nés au pays
d'Egypte, avant mon arrivée vers toi en Egypte, seront à
moi; Ephraim et Manassé seront à moi, comme Ruben et Siméon."

Si on lit soigneusement, on verra que le vrai sens est
qu'ils doivent être fils de Jacob tout comme l'étaient
Ruben et Siméon, et non qu'ils devaient les remplacer. En
outre, il y a eu une certaine confusion, parce que l'on
trouve dans 1 Chroniques 5:1 que bien que Ruben fût le premier
né, à cause de ses transgressions le droit d'aînesse
fut donné aux fils de Joseph. La question du droit d'aînesse
n'avait toutefois rien à voir avec une place parmi les
tribus drisra~1, et Ephraim ne fut pas remplacé comme tribu
à la place de Ruben.

Quand Isra~l sortit d'Egypte, le Seigneur leur enleva
Moïse et la Prêtrise de Melchisédek et leur laissa une autre
autorité et prêtrise qu'il conféra à Aaron et à ses fils,
et des hommes choisis de la tribu de Lévi (voir.D. & A. 84:
23-27) pour être les prêtres et les ministres de toutes les
tribus d'Isra~l. Dorénavant, les Lévites ne furent pas comptés
comme une des tribus, car le Seigneur dit qu'il les disperserait
dans toutes les tribus pour être leurs ministres
et leurs prêtres.

Ce fut Lévi et Joseph qui ne furent pas comptés comme
tribus d'Isra~l. Joseph reçut une double portion par ses
fils, chacun héritant par son adoption par son grand-père
et les descendants de Lévi devenant les ministres de toutes
les autres tribus d'Isra~l.

Isra~l.fut divisé en deux royaumes : Isra~l composé des
dix tribus et Juda avec les deux tribus de Juda et Benjamin
et la dispersion des autres tribus qui résidaient dans le
territoire de Juda.

Israël, Juif et Gentil

QUESTION : ''Dans les Ecritures, nous voyons souvent le terme
Isra~l, Juif et Gentil. Voudriez-vous avoir la bonté d'expliquer
ces termes ? Le terme Gentil comprend-il ceux de la
descendance de Cain ?"

REPONSE : Le nom Isra~l est un nom que le Seigneur a donné
à Jacob, fils d'Isaac (Genèse 32:24-30).

Le terme Juif ou Juifs est un nom donné d'une manière
tout à fait générale aux Israélites qui vivaient du temps
de notre Rédempteur. C'était devenu le nom national de tous
les Israélites qui vivaient alors dans le territoire de
Palestine. Par exemple, Paul était tenu pour Juif, mais il
nous apprend qu'il était descendant de Benjamin.

Les descendants de Jacob depuis le temps du séjour en
Egypte furent appelés Israélites. Ce nom, venant de l'appellation
divine donnée à Jacob, a continué jusqu'à ce jour.

Le nom Gentil est un nom qui était donné aux habitants des
pays étrangers par les Juifs et est demeuré jusqu'au temps
présent. L'expression "Juif ou Gentil" e:?t très courante, et
le dernier terme désigne d'une manière très générale la
plupart des peuples non israélites à l'exception des descendants
de Cain. Ce terme est souvent utilisé dans les
Ecritures et est appliqué à tous les habitants d'Europe et
du continent américain.

Du temps de Pierre et des anciens apôtres, les habitants
d'Europe et d'une partie de l'Asie étaient généralement
considérés comme Gentils. Quand le Sauveur quitta ses
disciples, il les envoya tout d'abord enseigner et convertir
les Juifs et leurs semblables de la postérité d'Abraham.

Dans cette dispensation, les Juifs devaient être les premiers
à entendre l'évangile, mais quand ils rejetèrent le message,
le Seigneur commanda aux apôtres de se tourner vers les
Gentils. En cette dispensation, les Gentils sont les premiers
à avoir leur temps pour l'évangile, et quand ils refuseront,·
il sera porté aux Juifs.

Vous trouverez des renseignements supplémentaires à la
page de titre du Livre de Mormon, premier paragraphe.
Différences de lignage généalogigue

QUESTION : '~st-il possible à tous les membres d'une famille
y compris père et mère, d'être de la tribu d'Ephraim et
qu'un fils de cette famille soit de la tribu de Manassé ?"

REPONSE : Il est très possible qu'un patriarche en donnant
des bénédictions à une famille déclare, par l'inspiration
qu'il reçoit, qu'une ou plusieurs personnes de' cette famille .~.
sont d'un lignage'différent des autres. Nous avons dans nos
archives des bénédictions montrant l'existence de cette
différence dans des familles.

Le fait est que nous sommes tous descendus d'un lignage
mêlé. Nul ne peut affirmer descendre parfaitement de père
en fils par un seul lignage.

Pendant la dispersion d'Israël parmi les nations, le
sang d'Israël s'est mêlé aux nations gentiles, accomplissant
la promesse faite à Abraham. La plupart des membres de l'Eglise,
bien qu'ils soient désignés comme étant descendants
d'Abraham par Israël, ont aussi dans leurs veines du sang
gentil. C'est-à-dire que nul n'est descendant direct par
Ephraim tout au long des générations ou par Manassé ni aucun
autre des fils de Jacob, sans avoir acquis le sang d'une
autre tribu d'Israël en cette descendance.

Quand Israël sortit d'Egypte, Moïse le divisa en douze
tribus, et en vertu de cet héritage, ils furent assignés à
certaines parties du pays de Palestine. Toutefois, les membres
de ces tribus n'étaient pas obligés de se marier dans
leur tribu personnelle. Les Israélites n'étaient pas non
plus mis dans l'obligation de rester sur des héritages à
l'intérieur du territoire affecté à leur tribu.

Il ne fait pas de doute qu'ils étaient libres d'aller
d'un lieu à l'autre et de se marier comme ils le voulaient
parmi les différentes tribus. Il est probable qu'aucune
d'elles n'a traversé les âges avec un lignage pur à partir
de l'un quelconque des fils d'Israël. Il est certain qu'il
y en eut parmi la tribu d'Ephraim qui épousèrent des personnes
de la tribu de Juda ou de Manassé, et des gens de la
tribu de Manassé qui ont pu se marier dans la tribu
d'Ephraim et ainsi de suite parmi les autres tribus d'Israël.

En outre, nous avons appris que le Seigneur a dit qu'il
disperserait Israël parmi les nations gentiles et, ce faisant,
il bénirait les nations gentiles en leur infusant_ le
sang d'Abraham. Aujourd'hui, nous prêchons l'évangile dans
le monde et nous rassemblons, selon les révélations données
à Esaïe, à Jérémie et à d'autres prophètes, les brebis
dispersées de la maison d'Israël. Ces tribus dispersées
viennent mêlées de sang gentil donné par leurs ancêtres
gentils. Dans toutes les circonstances, il est très possible
que la majorité, presque sans exception, de ce-ux qui
entrent dans l'Eglise en cette dispensation aient le sang
de deux tribus d'Israël ou davantage aussi bien que du sang
des Gentils. Il est raisonnable de comprendre que nous sommes
tous venus par une parenté mélangée et que le sang
d'Ephraim et aussi de Manassé pourrait être dans les veines
de beaucoup d'entre nous, de même que le sang d'autres des
douze tribus d'Israël, et qu'aucun de nous n'est venu au
cours des âges par une descendance claire et exclusive de
père à fils dans l'une quelconque des tribus.

Quand il donne des bénédiction~ le patriarche indique
donc le lignage par le sang qui prédomine, et il po~ai t
y avoir un fils qui serait désigné comme étant d'Ephraim
et son frère, du même père et de la même mère, pourrait à
juste titre être déclaré comme étant du sang de Manassé
ou de Benjamin ou de n'importe quel autre membre des tribus
d'Israël.


37. LA DISPERSION ET LE RASSEMBlEMENT D'ISRAEL

À quel point Israël a-t-il été dispersé ?

QUESTION : "Je suis Chinois pur sang et j'ai beaucoup pensé
à mon lignage tel qu'il est mentionné dans ma bénédiction
patriarcale. Quand j'ai dit à mon compagnon que ma bénédiction
disait "Vous êtes du lignage d'Abraham, d'Isaac, de
Jacob et d'Ephraim", il dit que je ne devais pas être Chinois
pur. Je serais reconnaissant que vous m'informiez sur
les relations entre les races : chinoise, française, allemande
et autres. Ceci m'intéresse particulièrement, parce
que j'interprète le lignage littéralement et non comme
adoption."
"Pourquoi porter l'évangile en Asie ? Y a-t-il des gens
du sang d' Isra~l dans ces pays orientaux.?"

REPONSE : La grande mission qui a été donnée à Abraham a
été qu'il serait une bénédiction pour les générations qui
le suivraient et que par lui toutes les nations seraient
bénies (Genèse 12:1-3, 18:17-18; Abraham 2:8-11).

Quand Isr~l entra dans la Terre Promise, le Seigneur
lui donna le commandement strict qu'il devait le servir et
garder ses commandements. S'il obéissait, il serait grandement
béni et prospérerait dans le pays que le Seigneur lui
avait donné. S'il rejetait ses commandements et se tournait
vers le mal, il le punirait, le ferait sortir du pays et le
disperserait dans toutes les parties du.monde où il servirait
d 1 autres dieux "que n 1 ont connu ni toi ni tes pères,. du
bois et de la pierre" (Deut. 28: 64).

Tout ceci devait arriver à Isra~l comme châtiment de sa
méchanceté. Toutefois, le Seigneur ne punit jamais son peuple
sans transformer ce châtiment en bénédiction finale. La
dispersion d 1 Isra~l fut une bénédiction pour les peuples
- gentils parmi lesquels il fut dispersé, car les Israélites
se mêlèrent aux habitants, amenant ainsi aux Gentils les
avantages des bénédictions qui avaient été promises à
Abraham et à sa postérité après lui.

Presque tous les Saints des Derniers Jours sont d'ascendance
gentile tout en étant aussi de la maison d'Isra~l. Du
temps de son ministère, notre Sauveur n'alla qu'aux Israélites
de Palestine, et quand il envoya ses disciples au commencement,
il leur commanda de ne pas aller auprès des
Gentils, mais de limiter leurs travaux aux Israélites de
Palestine, et ils obéirent à son commandement.

Nous connaissons tous la difficulté que Pierre eut à
accepter la supplique de Corneille qui voulait entrer dans
l'Eglise, et au cours des quelques premières années la prédication
de l'évangile se limita aux Juifs. Ce ne fut que
quand les Juifs rejetèrent le message que Paul et ses compagnons
se tournèrent vers les Gentils.

Dans cette dispensation de la plénitude des temps, l'évangile
fut tout d'abord donné aux Gentils et doit ensuite
aller aux Juifs (voir D. & A. 19:27). Toutefois les Gentils '·
qui reçoivent 1' évangile sont en majorité des Gentils qui i
ont le sang d'Isra~l dans leurs veines. Il y a des déclara-
tions ·très significatives dans les paroles de Moroni inscrites
à la page de titre du Livre de Mormon qu'il devait "•••
" ••• reparaître par le don et le pouvoir de Dieu, pour être
interprété - scellé de la main de Moroni et caché par le
Seigneur pour reparaître, en t.emps voulu, par le ministère
des Gentils l'interprétation de ce livre par le don de
Dieu".

Comment le Livre de Mormon parut-il ? Par la main de
Joseph Smith. Cependant nous lisons dans le Livre de Mormon
(voir 2 Néphi 3:7-15) que Joseph Smith est descendant de ce
Joseph qui fut vendu en Egypte par ses frères, et néanmoins
il vint "par le ministère des Gentils" selon la prédiction·
de Moroni.

Dans le Livre de Jacob, au chapitre 5, dans le Livre de
Mormon, nous avons une des paraboles les plus remarquables
jamais écrites. C'est la parabole de la dispersion d'Isra~l.
Le Seigneur révéla à Jacob qu'il disperserait Isra~l et,
dans cette image, Isra~l est un olivier franc. C'est un olivier
qui commence à se dégrader. Les branches qui meurent
sont coupées. Mais le jardinier enlève certaines de ces
branches de l'arbre qui semble se dégrader et les plante
dans toutes les parties de la vigne du Seigneur. "Je vais
prendre ces branches et les planter dans les parties lointaines
de ma vigne. Que mes serviteurs s'en occupent. Le
vieil arbre semble être occupé à mourir et nous allon~ voir
si nous ne pouvons pas prendre ces branches coupées et produire
du fruit."

Non seulement cela, mais ils prirent certaines des branches
et les greffèrent sur tout les oliviers sauvages. Qui
étaient les oliviers sauvages ? Les Gentils. Et ainsi le
SeigrieUr envoya ses serviteurs dans toutés les parties de
sa vigne, qui est le monde, et planta ,ces branches de l'arbre.
Or, dans cette parabole, l'olivier c'est la maison
d'Isra~l. Dans son pays natal, il' commença à mourir. C'est
ainsi que le Seigneur prit des branches comme les Néphites,
comme les Tribus Perdues et comme d'autres que le Seigneur
envoya au loin et sur lesquels nous ne savons rien, dans
d'autres parties de la terre. Il les planta part.out dans sa
vigne, qui est le monde. Il est certain qu'il envoya certaines
de ces branches au Japon, en Corée, en Chine. Cela ne
fait pas de doute, car il les envoya dans toutes les parties
du monde.

L'interprétation de cette parabole est l'histoire de la
dispersion d'Isra~l et le mélange du sang d'Isra§l avec les
oliviers sauvages ou les Gentils dans toutes les parties du
monde. C'est pourquoi nous trouvons en Chine, au Japon, en
Inde et dans tous les autres pays qui sont habités par les
Gentils, que le sang d'Isra~l fut dispersé ou "greffé" parmi
eux. C'est pourquoi, à notre époque de rassemblement, le
Seigneur accomplit ses desseins et rappelle dans le troupeau
du vrai berger les enfants d'Abraham. Ils sont en grande
partie de la tribu d'Ephraim, car Ephraim a reçu la bénédiction
de se tenir à la tête dans les derniers jours (D. & A.
133:31-33).

Bénédictions des descendants d'Ephraim

QUESTION : '~n discutant des bénédictions des douze tribus
d'Isra~l, et en particulier les versets trente-deux et
trente-quatre de la section quatre-vingt-quatre des Doctri-
ne.· et Alliances, nous apprenons que nous sommes du lign.a.ie
d'Ephraim. Est-ce par le sang ou par adoption ? Les tribus '
perdues sont-elles réellement perdues ou sont-elles dans le
monde où nous ne les reconnaissons pas ?"

REPONSE : Pour le moment, la plupart de ceux qui reçoivent
l'évangile sont de la tribu d'Ephraim. Les Lamanites, comme
nous l'apprenons du Livre de Mormon, sont descendants en
même temps d'Ephraim et de Manassé.

Quand le Seigneur envoya ses disciples proclamer le message
de l'évangile dans le monde entier, il les informa
qu'il viendrait un temps d'apostasie où l'amour de beaucoup
se refroidirait. Après avoir dit ceci, il déclara
'~e plus, cet évangile du royaume sera prêché dans le
monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations,
et alors viendra la fin, ou la destruction des méchants"
(Joseph Smith 1:31).

Cette parole prophétique indiquait que l 1 évangile devrait
être rétabli et qu'il serait enseigné dans le monde
entier. Pendant cette période de rétablissement, le fardeau
de la prédication de l'évangile reposerait sur les descendants
d'Ephraim, en d'autres termes, les Saints des Derni~rs
Jours. Aujourd'hui, cette parole prophétique est en voie
d'accomplissement (D. & A. 133:11-16).

Les révélations de la Bible, du Livre de Mormon et des
Doctrine et Alliances nous apprennent que les Juifs doivent
se rassembler à Jérusalem. Sur le continent américain, les
Israélites et les Gentils convertis se rassembleront avec
les Saints des Derniers Jours et ceux qui viendront d'entre
les Gentils doivent "fuir'en Sion. Toutefois, ils ne s'en
iront pas '~en hâte", c'est-à-dire que les Saints des Derniers
J~urs préparent la voie~ Ils construisent les temples et -les
grandes routes et accomplissent les travaux qui seront
nécessaires aux tribus d'Isra~l quand leurs prophètes leur
parleront et qu'ils recevront leur appel à venir en Sion.

Nous ne savons pas grand chose des "tribus perdues", où elles
sont et d'où elles viendront.

Nous lisons dans la Genèse qu'au commencement toutes
les terres étaient en un seul lieu comme elles l'étaient
du temps de Péleg (Genèse 10:25), que la terre fut divisée.
La division de la terre ne fut pas_une division effectuée
par les habitants de la terre en tribus et en peuples, mais
une dislocation des continents, divisant ainsi la surface
des terres et créant les continents. La révélation nous apprend
que le temps viendra où cette situation sera changée
et où les terres du globe se réuniront comme au début et que
tout sera en un seul lieu.

Nous ne savons pas quand ce grand changement se produira..
Mais si la terre doit être remise comme elle l'était au
commencement, alors toutes les terres seront de nouveau en
un seul lieu comme elles l'étaient avant le temps de Péleg
quand cette grande division s'accomplit. L'Europe, l'Afrique
et les iles de la mer, y compris l'Australie, la NouvelleZélande
et les autres endroits du Pacifique doivent être
ramenés et unis comme ils l'étaient au commencement.

Avant que cette grande oeuvre ne soit accomplie, la
prophétie relative aux tribus d'Isra~l qui se trouve dans
les Doctrine et Alliances doit s'accomplir. Par la prédication
de l'évangile dans toutes les parties du monde, nous
accomplissons l'oeuvre préparatoire. Les "tribus perdues" se-
ront découvertes et, comme le dit la révélation, les brebis
perdues d'entre les Gentils fuiront en Sion et les Juifs en
Jérusalem, comme le Seigneur a décrété. Le Rédempteur viendra
prendre sa place comme Roi des rois et le grand jour du
règne millénaire sera inauguré.

En guoi Léhi était-il descendant des Juifs ?

QUESTION : ·~ans 1 Néphi 5:14, on nous apprend que Léhi
était descendant de Joseph et dans 2 Néphi 30:4, on dit que
les Néphites étaient des descendants des Juifs. Etant donné
que les Juifs étaient descendants de Juda, comment peut-on
accorder ces passages ?"

REPONSE : Léhi et sa famille étaient descendants de Joseph
par le lignage de Manassé (Alma 10:3) et Isma~l était, se-:lon
la déclaration du prophète Joseph Smith, descendant
d'Ephraim. Le fait que les Néphites étaient descendants de
Joseph accomplit les bénédictions données à Joseph par son
père Isra~l (Genèse 49:22-26). Les Néphites faisaient partie
des Juifs, pas tellement par descendance que par citoyenneté,
bien que dans la longue descendance depuis Jacob,
il y ait probablement eu un mélange des tribus par mariage
mixte.

Il faut se souvenir que du temps de Roboam, fils de
Salomon, dix des douze tribus d'Isra~l se· révoltèrent et
prirent à partir de ce moment-là le nom de royaume d'Isra~l,
jusqu'à ce qu'elles fussent emmenées en Assyrie. Les deux
autres tribus de Juda et de Benjamin demeurèrent loyales à
Roboam et prirent le nom de royaume de Juda. Il est probable
que sa famille y avait vécu pendant plusieurs générations et
que tous les habitants du royaume de Juda, quelle que fût
- la tribu par laquelle ils étaient descendus, .étaient désignés
du nom de Juifs. La situation est comparable à celle
d'aujourd'hui, par exemple : beaucoup de membres de l'Eglise
ont été amenés d'Angleterre, d'Allemagne, des pays
·scandinaves et d'autres pays étrangers. En venant en Amérique,
ils ont pris la citoyenneté américaine et eux et leurs
descendants sont considérés comme Américains, étant citoyens
des Etats-Unis. Il y a aussi un exemple comparable dans le
cas de Paul, l'apôtre. Quand il fut arrêté sur plainte des
Juifs, le tribun le prit pour un Egyptien qui avait fomenté
.une révolte, et Paul lui dit : ". • • je suis Juif • • • de
Tarse en Cilicie, citoyen d'une ville qui n'est pas sans
importance. Permets-moi, je te prie, de parler au peuple."

Quand ce droit lui fut accordé, Paul parla aux Juifs irrités
et dit : uJe suis Juif, né à Tarse en C-ilicie; mais j'ai été
élevé dans cette ville-ci et instruit aux pieds de Gamaliel
dans la connaissance exacte de la loi de nos pèrès, étant
plein de zèle pour Dieu comme vous l'êtes tous aujourd'hui"
(Actes 21:37-39; 22:3). En écrivant ses épîtres aux saints
romains et aussi aux saints de Philippe, Paul dit : "••• car
moi aussi je suis Israélite, de la postérité d'Abraham, de
la tribu de :Benjamin" (Rom. 11:1; Philippiens 3:5).

Ce n'est pas seulement dans le Livre da Mormon que les
descendants de Léhi sont appelés Juifs, mais aussi dans les
Doctrine et Alliances. A la section 19, verset 27, on trouve
ceci : "Qui est ma parole au Gentil, pour qu'elle parvienne
bientôt au Juif, dont les Lamanites sont un reste,
pour qu'ils croient à l'évangile et n'attendent pas la·
- venue d'un Messie qui est déjà venu." Et encore, en donnant
des instructions aux anciens qui étaient allés de Kirtland
au Missouri, le SeigneUr révéla l'endroit de la construction
du temple et donna des instructions pour l'achat de terres
'qui se troùvent à l'Ouest jusqu'à la ligne passant directe•
ment entre Juif et Gentil" (D. & A. 57:4). Cette ligne à
l'Ouest était la ligne de démarcation entre les blancs et
les indiens.

un Juif peut-il accepter l'évangile avant le second avènement ?

QUESTION : "Un Juif peut-il accepter l'évangile avant le
second avènement du Sauveur quand le Christ se tiendra sur
le mont des Oliviers, qu'il se divisera et que les Juifs
se précipiteront dans la vallée créée par cette division et
·que le Seigneur se manifestera à eux?"

REPONSE : Le Seigneur dit au prophète Joseph Smith avant
l'organisation de l'Eglise, que l'évangile devait être proclamé
aux Juifs (D. & A. 18:26-27, 107:33, 133:8).

Si les paroles du Seigneur doivent s'accomplir, il faut
que l'évangile soit porté aux Juifs avant que le Sauveur
ne vienne.Du temps de Pierre et de Paul l'évangile fut porté
tout d'abord aux Juifs puis aux Gentils.

Dans notre dispensation, il doit être porté tout d'abord
aux Gentils et ensuite aux Juifs.

Lisez maintenant les paroles de Néphi à la page de titre
du Livre de Mormon, que le Livre de Mormon a été donné
pour."convaincre le Juif et le Gentil que Jésus est le
Christ". L'é-vangile est actuellement porté aùx Juifs et
nous avons des membres fidèles de l'Eglise qui sont Juifs,
car le jour est venu, selon les révélations, pour que l'évangile
soit prêché aux Juifs.


38. LA PREDESTINATION ET LE LIBRE ARBITRE

QUESTION : L'apôtre Paul affirme : « Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères » (Romains 8:29). Et aussi dans Éphésiens 1:5 : « Nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté ». Ces affirmations semblent remettre en cause notre libre arbitre. Qu'en est-il ?

RÉPONSE :

Quand on étudie à fond l'Évangile et le plan du salut on se rend compte qu'il est de toute évidence erroné de penser que ceux qui acceptent le Sauveur ont été prédestinés à être sauvés, quelle qu'ait été la nature de leur vie. L'Évangile du salut, basé sur la fidélité et l'obéissance aux alliances et aux lois de l'Évangile est absolument clair sur la doctrine de notre Seigneur et de ses serviteurs inspirés. Ceci a pu être un des passages des enseignements de Paul qui fit dire à Pierre qu'il y a dans les écrits de Paul « des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine ».

Une étude du plan de salut nous apprend que chaque âme a reçu le don du libre arbitre. C'est une loi divine – et une loi très juste. Nul ne doit être forcé de choisir la route qu'il peut suivre. Le salut peut être donné à toute âme conformément à la liberté absolue d'agir de l'individu. Il n'y a pas de coercition dans le royaume de Dieu. Les êtres humains ont reçu leur liberté de croire, de servir ou de refuser de croire et de se rebeller contre les commandements du Seigneur. Le salut est un don gratuit de Dieu, augmenté par le sang expiatoire de son Fils bien-aimé, mais les récompenses de Dieu sont basées sur le mérite dans l'adoption fidèle des lois prescrites de Dieu. Ces lois divines ont existé de toute éternité. Elles ont été mises à l'épreuve, essayées et prouvées correctes. Nul ne peut obtenir le salut sans que sa foi soit soumise à une épreuve approfondie ainsi que son obéissance aux principes de la vérité éternelle qui ont été établis dès les débuts pour le salut et l'exaltation de l'humanité.

Le Père connaissait la foi et l'intégrité des « grands » qui avaient été dirigeants dans son royaume avant que le monde fût « formé ». Ils avaient indubitablement fait leurs preuves, et leur intégrité avait été montrée dans l'état préexistant. C'est pourquoi il est possible que Paul, sachant qu'il en était ainsi, ait pu dire d'une manière affirmative qu'il y en avait qui étaient « prédestinés » parce que Dieu les connaissait et avait l'assurance qu'ils ne tomberaient pas.

Les commandements principaux qui apportent à l'humanité l'exaltation dans le royaume de Dieu sont l'obéissance à la loi divine, le dévouement aux principes, et l'intégrité dans la recherche de la lumière et de la vérité.

C'est pourquoi celui qui avançait péniblement en faisant tous ses efforts pour avoir de la foi et manifester de l'obéissance avait droit à la même récompense que celui qui avançait plus rapidement ou plus habilement. La vérité est une chose que l'on peut apprendre. Cela peut prendre plus de temps à une âme, mais l'intégrité et la persévérance seront certainement récompensées. L'âme qui refuse d'obéir aux lois divines, ou qui n'est pas disposée à se laisser enseigner, perdra naturellement la récompense.·Cependant le but de la perfection est ouvert, selon le plan divin, à tous ceux qui sont obéissants et disposés à apprendre. C'est pourquoi toute personne qui est dévouée à la vérité et qui travaille de toute son âme à l'obtention de la perfection ne se verra pas refuser l'accès.

Tous ceux qui ont eu le privilège de venir en ce monde mortel sont venus parce qu'ils y avaient droit par leurs qualifications prémortelles. Il est absurde de penser que Paul aurait enseigné qu'au commencement, avant que la terre ne fût formée, certaines âmes étaient destinées à venir sur la terre, à recevoir des tabernacles et puis être vouées à la perdition, et certaines à être sauvées. Pareille doctrine est contraire à tout ce qui a été révélé. Il semble qu'il soit facile de découvrir l'interprétation de ce passage, bien qu'il puisse y avoir eu une traduction erronée (de la copie dont le texte a été traduit, ndlr).

On peut en donner une interprétation qui sera en parfait accord avec la doctrine enseignée par le Fils de Dieu. Le passage en question est donc répété ici : « Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères » (Romains 8: 29). Ne semble-t-il pas parfaitement clair que ceux qui étaient destinés à venir sur cette terre et à traverser la mortalité étaient prédestinés à venir à l'image et à la ressemblance du Fils de Dieu ? Ceci du moins donne du sens au passage, car c'est vrai. L'homme est créé avec un corps mortel comme tabernacle de son esprit éternel, à la ressemblance du Fils de Dieu.


En obéissant à Dieu, la liberté personnelle est-elle limitée?
QUESTION : ·~otre classe a récemment discuté de l'obéissance
en toutes choses et en cours de discussion on a examiné ces
paroles de Sénèque :

""Nous sommes nés esclaves, et obéir à Dieu, c'est la
liberté parfaite. Celui qui fait ceci sera libre, en sécurité
et heureux. ' "

·~ous n'étions pas d'accord avec l'expression 'liberté
parfaite'. Comment pourrait-il y avoir une liberté parfaite
si nous sommes obligés d'accepter le même point de vue et
si l'individualité et la liberté d'expression nous sont refusées
? Est-ce que cela ne vient pas gêner la liberté personnelle
et le droit de l'individu à exprimer ses pensées
sur beaucoup de sujets ? Pouvez-vous nous donner une réponse
basée sur la philosophie de l'évangile ?

REPONSE : Lucius .Annaeus Sénèque était un auteur et philosophe
roma&n qui vivait au premier siècle de l'ère chrétienne.
Il est peu vrai semblable qu'il ait jamais vu le
Sei~eur, mais la tradition veut qu'il ait un peu connu Paul
et qu • il ait pu obtenir auprès de lui une part de vérité
évatlg'éli~ue. L'expression que vous mettez ici en doute est
une expression d'une très grande importance.

On nous a enseigné à tous la doctrine du libre arbitre
personnel, on nous a enseigné que personne n'est jamais
obligé par la force ou autrement de se conformer aux édits
et à la philosophie de Dieu. Tout principe et toute loi
existant dans le royaume céleste se sont révélés être parfaits
au cours des éternités qu'ils ont traversées. Si
quelqu'un se montre digne de l'exaltation dans ce royaume,
ce sera en obéissant de manière stricte à tous les principes
et à toutes les alliances qui existent ici• C'est pourquoi
nous pouvons être assurés que toutes les lois et tous les
principes qui y appartiennent sont parfaits et ne peuvent
être amendés ni abandonnés à cause de leur perfection.

Toutefois, il n '-y a aucune raison de croire que dans de
telles conditions il puisse se produire des divergences de
jugement ou d'opinion concernant un quelconque principe ou
commandement, car tout aura atteint le stade de la perfection.
Ceux qui ·sont dignes de l'exaltation seront bénis en
matière de con.~aissance, de sagesse, de vérité et de lumière,
de sorte qu'ils sauront finalement, comme notre Seigneur,
toutes choses et baigneront dans la lumière et la
vérité (D. & A. 50:23-24 et 93:26-28). Quand ce temps- sera
venu, il ne pourra plus sè produire de divergences d'opinion.

Il ne pourra pas y avoir d'âmes ambitieuses qui seraient
mécontentes ou qui souhaiteraient introduire des
idées personnelles ou changer les lois par lesquelles toutes~
les choses sont gouvernées dans la perfection. Etant
donné que la joie de tous ceux qui y demeurent est parfaite,
il :rie pourrait pas se produire d'occasions de di vergence
.d'opinion ou de conflit d'idées. La faiblesse et les imperfections
de la mortalité seront balayées et ceux qui reçoivent
cette exaltation seront baignés de sagesse, de lumière
et de vérHé dans leur perfection.

La vraie liberté ne peut être donnée que par l'obéissance
à la loi divine. Ceci est vrai dans ce monde mortel;
combien plus encore dans le royaume céleste. Il n'y a pas de
contrainte là-bas. Toute âme qui arrive· à cette exaltation
se rendra compte qu'il ne pourrait pas y avoir de désac-
1 cord et quand les habitants de ce royaume verront claire- j
ment, il ne se produi~a pas de conflits. Les ambitions per- 1
sonnelles sont dues aux désirs mortels. Dans le royaume de 1!
Dieû, ceux qui entrent auront appris la grande leçon de ! j
l'humilité, de l'obéissance et de l'amour divin, car toutes ,~ ..:.. ·
les faiblesses et toutes les ambitions de la chair auront ,
péri avec le tombeau.

. Les paroles du Sauveur dans le Sermon sur la Montagne,
"Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait"
(Matthieu 5:48), ont été manifestement .mal appliquées ou
limitées dans leur application par beaucoup de personnes.
Le Sauveur savait que l'homme mortel ne pouvait atteindre
le grand but de la perfection de son Père céleste, mais
c'est ici dans la mortalité qu' etYi; J.,~ lieu où ces bases
devaient être jetées. Puis, nous devons continuer de grâce
en grâce, non seulement dans cette vie mais aussi dans les
éternités à venir, et il est possible à toute âme fidèle
d'arrîver finalement à cette perfection.

En outre :
"Et il (Jésus) dit aux Juifs qui avaient cru en lui
Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes
disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous
affranchira" (Jean 8:31 ·-32).

La vraie liberté ne peut être donnée que par l'obéissance
à la loi divine. Il n'y.a pas d'obligation dans le
royaume de Dieu. La sagesse, l'amour de la vérité et l'o-~·
béissance nous rendent libres. Dès l'instant où quelqu'un
se détourne du chemin de la vérité et de l'observance de la
loi divine, il devient le sujet et l'esclave du péché.

Pourguoi y en a-t-il gui ont plus de capacités que d'autres ?

QUESTION : "Pourquoi certains esprits viennent-ils au monde
avec plus de capacités que d'autres ? Et pourquoi y en a-til
qui sont plus rebelles aux instructions ou moins réceptifs
à la vérité ?"

REPONSE : Il y a deux principes fondamentaux qui nous gouveraent
tous. Le premier c'est le libre arbitre. Le deuxième,
c'est que certains d'entre nous ont été créés avec plus
de dispositions à accepter les instructions et d'autres avec
une disposition à suivre leur propre j-ügement indépendamment
des instructions données. Nous n'avons pas été créés égaux
dans l'esprit pas plus que nous ne le sommes dans la chair
pour obéir aux instructions et avec des pouvoirs intellectuels
égaux. Même là-bas aussi bien qu'ici, certains d'entre
nous ont appris plus facilement, par l'application, que
d'autres. Certains n'étaient pas aussi enclins que les autres
à apprendre et par conséquent leur progrès fut retardé.
D'autres aimaient la musique et par
~onséquent ils sont devenus grands musiciens. Nous avons
manifestement apporté dans ce monde certains, sinon la totalité,
des talents et tendances que nous avions là-bas. Le
fait qu'une personne est forte dans une branche comme les
mathématiques et qu'une autre y est faible remonte, je pense,
à l'existence spirituelle. Ce sont ces caractéristiques qui
ont permis à notre Père éternel de choisir certaines person- !
nes pour certains travaux sur la terre, comme .Adam, .Abraham,
Moïse et Joseph Smith. D'après moi, des milliers· d'autres
personnes ont été choisies pour leurs· domaines spéciaux,
parce qu'elles ont montré des talents et des dispositions
dans ce monde des esprits.

Tout ceci vient du grand don du libre arbitre. C'est
parce que les hommes ont reçu le pouvoir de faire -ce qu'ils
voulaient qu'il y a eu la révolte dans les cieux. Nul n'était
obligé ou forcé de suivre une voie mauvaise. Nous avions
tous des privilèges égaux devant les lois qui existaient
là-bas de recevoir le salut là-bas et ici selon nos
oeuvres. Si nous nous souvenons que les caractéristiques, les
dispositions et la même liberté d'agir nous ont été données
là~bas, je pense qu'on peut très facilement expliquer tout
le reste.


39. SATAN OU LE DIABLE

La ruse de Satan

QUESTION : '~ observant les activités religieuses et les
programmes créatifs d'autres églises, l'adoption de la loi
de la dîme dans certains groupes et la modération dans les
idées concernant le ciel et l'enfer, il me semble que la
religion se tourne tous les jours de plus en plus vers le
mormonisme. Est-il possible que cela montre qu'on est occupé
à les préparer à recevoir l'évangile ?"

REPONSE : Si certaines sectes ont introduit un système de
dîme et s'il s'est peut-être produit des modifications dans
certains cas dans d' ancien. .n.. es doctrines établies depuis
longtemps, cela ne prouve pas que le monde protestant approche
si peu que ce so.:tt des principes fondamentaux de l' évangile.
Satan est aussi rusé aujourd'hui qu'il l'a jamais été
et il peut amener certaines personnes à modifier d'anciens
enseignements, mais vous pouvez être certains qu'il n'a pas
la moindre intention de leur faire accepter l'un quelconque
des enseignements fondamentaux de l'Eglise de Jésus-Christ
des Saints des Derniers Jours. Vous pouvez être certain
qu'il ne permet jamais à une église ou à un peuple d'avoir
beaucoup de la vérité révélée. Il a peut-être dispersé certains
enseignements pour entretenir cette tromperie, mais
il n'ammène personne à l'évangile rétabli.

L'étude soigneuse de la foi et des enseignements des
~diverses relations d'aujourd'hui vous montrera qu~ les gens~
s'éloignent de plus en plus des doctrines fondamentales.
Beaucoup de gens, autrefois pieux dans l'une ou l'autre
église renient aujourd'hui l'inspiration divine de la Bible.
Ils sont disposés à accepter le Christ comme un grand prédicateur,
peut-être le plus grand de tous, mais de plus en
plus, ils nient sa divinité, ou le fait qu'il est le Fils
de Dieu. Ils considèrent les prophètes d'autrefois comme
des gens à moitié civilisés et la religion comme. quelque
chose de progressif. Ils prétendent que nous en savons davantage
aujourd'hui sur Dieu que les prophètes d' autr.Gî::>ü3
dans les temps bibliques. Les gens professent aujourd'hui
être libéraux dans leur philosophie religieuse, "larges
d'esprit" et loin au-dessus de "la mesquinerie" de Moïse
qui donna à Isra~l des lois aussi strictes. Dans leur opinion,
les prophètes des temps anciens étaient ignorants,
supersticieux, et leurs dirigeants s'imaginaient que Dieu
leur donnait des commandements.

Le monde devient si large d'esprit que la tolérance a
atteint le point où l'on tolère quasiment tout. Le résultat
est que la situation morale a dégénéré et que la criminalité
s'est accrue.

Une pensée rapidement croissante dans le monde soidisant
chrétien est que puisqu'il n'y a pas de rétablissement
du corps après la mort et que l'esprit est libre, tous
les corps doivent être détruits.

L'idée que Jésus-Ghrist n'est pas mort pour ressusciter
les corps des enfants d'Adam dans la résurrection glorieuse
et leur donner l'immortalité et la vie éternelle comme êtres
ressuscités, est l'oeuvre de Satan et s'empare rapidement du
monde religieux.

Non, le monde ne modifie pas sa voie et ne la met pas
en accord avec la vérité révélée. Au contraire, de jour en
jour, il se sépare de plus en plus des enseignements fondamentaux
de notre Seigneur Jésus-christ. Beaucoup d'entre
eux nient encore la miséricorde d'un Créateur juste envers
les petits enfants qui meurent sans être "baptisés" •. Ils
refusent encore le salut aux morts qui sont décédés sans
avoir eu l'occasion d'entendre l'évangile et par conséquent
ne pouvaient pas croire en Jésus-christ. Ils se sont fermé
les cieux à eux-mêmes, proclamant que le canon des Ecritures
est complet et qu'il n'y aura plus de révélations, plus de
venue de messagers célestes et que l'homme doit rechercher
l'inspiration qu'il peut recevoir dans sa propre raison.

La connaissance préexistente de Lucifer et le plan de salut

QUESTION : "En supposant que Lucifer pouvait, lui aussi,
discerner entre le bien et le mal, 8Xpliquez le fait qu'il
a si bien coopéré au programme de la chute et du salut."

REPONSE : Si Lucifer n'avais pas connu les effets de sa
rébellion, comment serait-il jamais devenu perdition ? S'il
était ignorant, il n'aurait pas pu devenir perdition. Il
n'était pas ignorant et par conséquent il devint perdition.
Ceux qui l'ont suivi étaient les fils de perdition, parce
que eux et lui ont péché en connaissance de cause. Ils ont
fait ce qu'ils ont fait les yeux ouverts, et il était en
rébellion contre Dieu.

Toutefois, il ne connaissait pas tous les desseins '
du Père comme lEl,-Perle'de Grand Prix.nous l'apprend:
'~t Satan incita le coeur du serpent (car il en avait
entraîné beaucoup à sa suite), et il essaya aussi de séduire
Eve, car il ne connaissait pas la volonté de Dieu, c'est
pourquoi il essaya de détruire le monde" (Moïse 4:6).
Par conséquent, le Seigneur transforma la mauvaise
action de Lucifer en bien pour accomplir ses desseins.

Satan et le pouvoir d'accomplir des miracles

QUESTION : "Satan a-t-il le pouvoir d'accomplir des miracles?
La question vient du fait qu'un prédicateur parait faire
des guérisons et montre son pouvoir (à la télévision et à
la radio), faisant ainsi de la publicité à ses réunions et
aux oeuvres qu'il accomplit. Il parait ne représenter aucune
église mais il incite ses auditeurs à se joindre à une
église et à assister à ses réunions. Pouvez-vous nous aider
?"

REPONSE : Certains hommes, à travers les âges et dans presque
tous les pays, ont disposé de grands pouvoirs occultes
et mystérieux, allant jusqu'à la guérison des malades et
l'acco~plissement de miracles. Des devins, des magiciens, et
des astrologues se trouvaient à la cour des rois, autrefois.
Ils disposaient de certains pouvoirs, leur permettant de
deviner et de résoudre les problèmes du monarque, ses rêves,
etc. L'un des exemples les plus frappants de ce genre est
relaté dans l'Exode, où le Pharaon appelle "les sELges et
les sorciers", qui imitent certains des miracles que le
Seigneur avait commandé à Moïse et à Aaron d'accomplir. A'\
l'époque de Joseph, les magiciens ne réussirent point à
interpréter le rêve du Pharaon, parce que ce rêve était
inspiré par le Seigneur, mais Joseph ayant la prêtrise, put
l'interpréter. Il en alla de même pour le rêve de Nébucadnetsar
et de l'image, les astrologues furent incapables de
donner l'interprétation, parce _que le rêve venait du Seigneur
et Daniel, qui avait reçu la prêtrise, en donna l'interprétation-..
Il n'est pas douteux que Satan ne dispose d'un grand
pouvoir et puisse apparaître comme un ange de lumière. Il
apparut sous cette forme sur les rives de la Susquehanna
pour s'opposer au rétablissement des clés et fut découvert
par Michel, aussi ses plans furent-ils déjoués (voir D. &
A. 128:20. Comparer aussi la sec. 129:8).

Quand le prophète Joseph Smith et une nombreuse compagnie
de frères se rendaient à Kirtland, dans le Missouri,
frère Willian W. Phelps, "au cours d'une vision en plein
jour, vit le Destructeur dans son horrible puissance, marchant
sur la surface des eaux; d'autres en entendirent le
bruit, mais ne virent pas la vision". Le Seigneur a déclaré
que Satan avait le pouvoir de lier les corps des hommes et
des femmes et de leur infliger de dures afflictions (Matt.
7:22-23; Luc 13:16). Si Satan a le pouvoir de lier les
corps, il doit sûrement avoir celui de les délier. Il faudrait
se souvenir que Satan a une grande connaissance et
peut par là exercer une certaine autorité sur les éléments,
si un pouvoir supérieur n'intervient pas.

Un homme qui vient au nom du Seigneur guérir les malades
et faire de grands miracles, n'arrivera pas au son des
trompettes et ne fera point de réclame autour de ses oeuvres.
De plus, il n'enseignera point de doctrine vague. Il ne
recommandera point aux gens de se joindre à une Eglise,
quelle qu'elle soit. Mais il proclamera une claire _doctrine
de repentance et de baptême pour la rémission des péchés,
avec l'imposition des mains pour le don du Saint-Esprit. Si
quelqu'un vient, prêchant sa propre doctrine, et accomplîtil
des miracles, s'il fait tout cela pour être vu des hommes
e~ en proclamant ses hauts faits devant le monde, c'est là
le signe certain qu'il n'a point reçu l'inspiration divine.
A de nombreuses occasions, quand notre Seigneur guérissait
les malades et rendait la vue aux aveugles, Il leur faisait
cette recommandation : "Veillez à ce que nul ne le sache."
- ''Et Il leur recommanda de ne pas le faire savoir." De
telles recommandations se trouvent aux passages suivants
Matt. 9:30; 1i:9-16; Marc 3:10-12; 6:32-36; 8:22-26.

Dans cette dispensation, le Seigneur a enseigné aux
anciens de l'Eglise qu'en avançant dans 1 'hum.ili té et la
foi, ils accompliraient EN SON NOM "beaucoup d'oeuvres merveilleuses,
chassant les démons, guérissant les malades,
rendant la vue aùx aveugles, rendant l'ouïe aux sourds et
la parole aux muets", mais il dit aussi : ''Mais je leur \
donne le commandement de ne pas se vanter de ces choses, '
ni d'en parler devant le monde, car ces choses vous sont
données pour votre profit et votre salut"(D. & A. 84:66-74).

Satan a-t-il le pouvoir de répondre aux prières ?

QUESTION : Dans une réunion, on a posé la question : 1 Satan
a-t-il le pouvoir de répondre à nos prières?' Il y en a qui
ont dit qu'à leur avis il avait ce pouvoir, mais qu'il le
faisait pour nous tromper. D'autres estimaient que si nos
prières étaient sincères, Satan ne pouvait pas avoir le
pouvoir d'intervenir et de nous donner de fausses réponses."

REPONSE : Satan a un grand pouvoir de tromper. Nous lisons
dans les Ecritures qu'il exerce en de nombreuses occasions
son pouvoir de tromper et de séduire l'humanité (Moïse 5:13).
Il essaya aussi de détruire notre Rédempteur par la tentation
et il y échoua. Quand fut venu le moment du rétablissement
de l'évangile dans notre dispensation, Satan le
savait manifestement, et il fit tout ce qui était en son
pouvoir pour détruire le prophète Joseph avant la venue du
Père et du Fils avec le message de salut.

Nous -devons toujours être sur nos gardes pour résister
aux avances de Satan. Il nous apparaîtra sous la forme d'un
ami ou d'un parent en qui nous avons confiance. Il a le
pouvoir de placer des pensées dans notre esprit et de nous
chuchoter des impressions inaudibles pour nous tenter de
satisfaire nos appétits ou nos désirs et il joue de diverses
autres manières sur nos faiblesses et nos désirs. Néphi le
comprenait bien et, par le don de prophétie, avertit les
générations actuelles, nous invitant à prendre garde et à
être préparés à résister aux avances de Satan (2 Néphi 28:
19-22 et 32:8-9).

Il ne faut pas prendre son devoir trop à la légère, mais
dans la sincérité de notre âme résister à toutes les impressions,
à toutes .les pensées et à tous les désirs malsains
et à toutes les persuasions de faire le mal qui peuvent
venir d'une source quelconque, même de la part de nos amis
les plus chers. Satan connaît tous les tours et a une longue
expérience de l'art de persuader les gens à faire le
mal.

Le Seigneur nous commande de le rechercher constamment
en humble prière. Quand il était avec ses disciples, le
Sauveur leur enseigna à prier et leur donna l'exemple en
priant fréquemment son père. Nous pouvons être certains,
puisque c•·est un commandement •lu Seigneur, qu'il y a uil.e
vertu dans la prière, et lorsque nous invoquons le Seigneur,\
ce doit être dans l'esprit d'humilité et de révérence ·
(Matt. 7:7-9).

Nous pouvons être tout à fait sûrs que le Seigneur ne
nous commanderait pas de prier pour permettre ensuite à
Satan d'intervenir et de nous séduire ai nous avons l'esprit
d'humilité et de foi pour demander à notre Père ses bénédic- '
tions (D. & A. 88:62-65).

Il est vrai que le Seigneur n'est pas toujours -proche.
L'homme qui a ignoré le Seigneur, qui n'a pas gardé ses commandements
et qui ne prie pas constatera que c'est très difficile
d'obtenir une réponse à sa prière fervente quand il
est en détresse et qu'il a terriblement besoin de réponse.

Nous pouvons être absolument sûrs que le Seigneur ne
permettra pas à Satan de séduire celui qui recherche avec
ferveur la vérité quand il prie sincèrement.

Le diable a-t-il le vouvoir de tenter les esprits décédés ?

QUESTION : "Le diable a-t-il le pouvoir ou 11 influence pour ·
tenter les esprits décédés dans le monde des esprits?"
REPONSE : Permettez-moi de vous citer quelques passages des
Doctrine et Alliances et des Enseignements du Prophète
Joseph Smith.

"Et celui qui la rompt perdra son office et sa position
dans l'Eglise, et sera livré aux tourments de Satan, jusqu'au
jour de la rédemption" (D. & A. 78:12).

"Et l'âme qui pèche contre cette alliance et s'endurcit
le coeur contre elle, sera traitée selon les lois de mon
Eglise et sera livrée aux tourments de Satan jusqu'au jour
de rédemption" (82:21).

"Si vous êtes retranchés pour cause de transgression,
vous ne pourrez échapper aux tourments de Satan, jusqu'au
jour de la rédemption, dit le Seigneur Dieu" (Idem, 132:26).

"L'e.sprit d'Elie se manifesta aux jours des apôtres,
lorsque plusieurs furent livrés aux tourments de Satan afin
qu'ils pussent être sauvés au jour du Seigneur Jésus. Ils
furent scellés par l'Esprit d'Elie à la damnation de l'enfer
jusqu'au jour du Seigneur, ou l'avènement de Jésus-Christ."
(Enseignements du Prophète Joseph Smith, p. 476.)

S'ils sont remis aux tourments de Satan jusqu'au jour
de la rédemption, ou quand le Christ sera révélé, alors il
me semble qu'ils doivent être sujets à Satan et il aura le
pouvoir de les tenter. Toutefois que l'on se souvienne que
les hommes devront répondre des péchés qu'ils auront commis
dans cette vie mortelle.

Les fils de perdition domineront-ils Satan ?

QUESTION : "Ceux qui dans cette vie deviennent fils de
perdition recevront-ils leur corps dans la résurrection ?
Si leur corps et leur esprit sont de nouveau unis pour ne
plus jamais être divisés, auront-ils de l'ascendant ou une
juridiction sur Satan et ceux qui se sont révoltés avec lui
et qui n'.ont pas de corps de chair et d'os?"

REPONSE : La résurrection sera universelle et toutes les
âmes venues dans ce monde doivent voir leur corps et leur
esprit réunis inséparablement dans la résurrection.

A cause de sa rébellion, Satan se vit refuser le
privilège de recevoir un corps de chair et d'os, la bénédiction
de la mortalité et la résurrection. Il a dû Y avoir un \
temps dans l'éternité passée où il étai~ con~i~éré c~~e
fidèle et où de grands honneurs lui ava1ent ete conferes,
car on l'appelait Lucifer, que l'on interprète comme signifiant
"Porteur de lumière" (Esaïe 14: 12-17).

Pour ce qui est de savoir si ceux qui sont venus dans la
vie mortelle se sont rebellés et sont devenus fils de perdition
pourront exercer une plus grande domination que ceux
qui ont suivi Lucifer qui est devenu le diable et l'ennemi
juré de Jésus-Christ, cela n'est pas démontré. Mais le
Seigneur a dit clairement que Caïn dominerait dans le royaume
de la méchanceté (Moïse 5:18-26).

L'information donnée dit clairement que Caïn devint
perdition et que Lucifer qui est Satan lui devint assujetti.
Il apparaît que la raison pour laquelle Satan désirait
l'avoir venait du fait que Caïn avait obtenu un corps de
chair et d'os et avait par conséquent un pouvoir supérieur,
et que Satan était disposé à l'accepter et à lui obéir à
cause de cette situation. La conclusion naturelle est donc
qu'un démon qui a un corps de chair et d'os a un pouvoir
plus grand que ce lui qui s'est vu refuser un corps physique.


40. LE PECHE IMARDONNABLE

Le blasphème contre le Saint-Esprit

QUESTION : "Je suis embarrassé à propos du mot 'blasphème'
utilisé dans Matthieu 12:31-33 (et aussi dans Doctrine et
Alliances 132:27). On nous y dit que le blasphème contre le
Fils de l'Homme peut être pardonné mais que le blasphème
contre le Saint-Esprit ne peut jamais être pardonné. Quel
genre d'actions ou quels mo;)rens doit-on utiliser pour
blasphémer contre le Saint-Esprit ?"

REPONSE : En plusieurs occasions, le Sauveur parla à ses
disciples du don du Saint-Esprit. Ce don, la Bible le
mentionne souvent en particulier dans le Nouveau Testament.
Quand Nicodème vint trouver le Sauveur pour demander des
lumières le Seigneur lui dit :

"En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît
d'eau et d 'Bspri t, il ne peut entrer dans le royaume de
Dieu" (Jean 3:5).
La naissance d'eau est bien entendu le baptême par immersion
pour la rémission des péchés. C'est une ordonnance
essentielle pour entrer dans le royaume de Dieu.
Le baptême d'Esprit se fait par l'imposition des mains
de quelqu'un qui détient la prêtrise.

Dans une révélation donnée en octobre 1830, le Seigneur
dit à Joseph Smith :

"Oui, repentez-vous et soyez baptisés,_ chacun de vous,
pour la rémission de vos péchés; Oui, soyez baptisés, à
savoir d'eau, et alors biendra le baptême de feu et du
Saint-Esprit.
"Voici, en vérité, en vérité, je vous le dis, ceci est
mon évangile; souvenez-vous qu'ils auront foi eiJ. m.oi, sinon
ils ne pourront aucunement être sauvés;
·~t c'est sur ce roc que je bâtirai mon Eglise, oui,
-c'est sur ce roc que vous êtes édifiés et si vous persévérez,
les portes de l'enfer ne prévaudront point contre vous.
·~t vous vous souviendrez des articles et des alliances
de l'Eglise, pour les garder •
. "Quiconque aura la foi, vous le confirmerez dans mon
Eglise par l'imposition des mains, et je lui conférerai le
don du Saint-Esprit" (D. & A. 33:11-15).

Les membres de l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des
Derniers Jours ont droit, par leur fidélité et leur intégrité,
à la même direction et à la même connaissance divine qui
fut donnée aux Saints en d'autres dispensations depuis le
temps d'Adam. Toutefois, nul ne peut avoir ce don et exercer
_la foi sans garder humblement les commandements que le
Seigneur a donnés. Le Saint-Esprit ne demeure pas dans des
tabernacles impurs ni ne lutte avec les gens s'ils ne se
gardent l'esprit aussi bien que le corps pur et s'ils ne
sont pas diligents devant le Seigneur.

Le monde d' auj ourd 1 hui n'a pas ce grand don parce que les ,
hommes ont abandonné la voie du Seigneur, ont abandonné ses
ordonnances et enseignent les philosophies des hommes.
Le Seigneur accordera à toute p~rsonne honnête qui cherche
honnêtement à connaître la vérité une seule manifestation
par le Saint-Esprit; mais elle n'a pas droit à des manifestations
répétées. Lorsque cette révélation est donnée, cette
personne doit agir, car on ne peut pas demander au SaintEsprit
des manifestations continues tant que le baptême
ri'a pas été fait et que le don n'a pas été conféré.

Le don du Saint-Esprit est si important que par l'obéissance
juste et humble à l'évangile, on aura constamment la
compagnie du Saint-Esprit. Le discernement des esprits et
le pouvoir de comprendrè clairement les révélations du Seigneur
seront donnés à cette personne. Quel privilège glorieux
d'être constamment guidé par le Saint-Esprit et de se
voir manifester les mystères du royaume de Dieu.

C'est par les enseignements et les révélations du SaintEsprit
que l'on peut recevoir et savoir de toute son âme
que Jésus est le Christ, et que ses prophètes ont dit la
vérité; aussi par son témoignage intérieur que l'Esprit a
donné.

Lorsque cette révélation a été donnée, l'homme doit-il
se détourner et nier la vérité ? Ce serait le faire les yeux
ouverts et avec la connaissance que le Saint-Esprit lui a
donné de la vérité divine. Il se révèlera ainsi être menteur
et indigne d'~~e place de salut dans le royaume de Dieu. Le
témoignage qui est donné de la vérité par les enseignements
du Saint-Esprit est si grand que le châtiment de la rébellion
ou du péché contre le Saint-Esprit mérite un châtiment
pour lequel il n'y a pas de pardon.

Dans les Doctrine et Alliancès, nous avons encore les
informations suivantes :

"Ainsi dit le Seigneur concernant tous ceux qui connaissent
mon pouvoir et à qui il a été donné d'y prendre part,
qui ont permis au pouvoir du diable de les vaincre, et de
leur faire renier la vérité et défier mon pouvoir.
"Ce sont ceux qui sont les fils de perdition, de qui
je déclare qu'il aurait mieux valu qu'ils ne fussent jamais
nés.
"Car ils sont des.vases de colère, condamnés à subir la
colère de Dieu avec le diable et ses anges pour l'éternité;
"A propos desquels j'ai dit qu'il n'y a pas de pardon
dans ce monde ni dans le monde à venir -
"Car ils ont renié le Saint-Esprit après l'avoir reçu,
ont renié le Fils unique du Père, l'ont crucifié et l'ont
exposé à une honte ouverte" (D. & A. 76:31-35).

Ceux qui seront si sévèrement punis doivent tout d'abord
recevoir le témoignage de l'évangile et savoir par le pouvoir
du Saint-Esprit que Jésus est le Christ, le Fils unique
de Dieu. Après, s'ils pèchent et se détournent ouvertement
et obstinément contre la vérité et nient le Christ, ils
consentent à sa mort et cela équivaut à le crucifier de
nouveau, à verser le sang innocent et à l'exposer à l'ignominie.
Paul, écrivant aux Hébreux, a donné cet avertissement :

"Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés,
qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au
Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les
puissances du siècle à venir - et qui sont tombés - soient
encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu''ils
crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l'exposent à
11 :ignominie" (Hébreux 6:4-6).

Pierre rend aussi son témoignage de la vérité qu'il n'y
a pas de pardon pour celui qui pèche contre le Saint-Esprit
(2 Pierre 2:20-22).

Celui qui n'a pas reçu le don du Saint-Esprit et par
conséquent n'a jamais "goûté le don céleste" peut se rendre·
coupable de blasphème contre Jésus-Christ et être pardonné
s'il se repent, mais le témoignage accordé par le don du
Saint-Esprit est si grand que s'il se tourne contre le
Seigneur et lutte contre son oeuvre, il n'y aura pas de pardon.

L'effusion de sang ne se limite pas à ôter la vie à
ceux qui sont innocents, mais consiste aussi à chercher à
détruire la parole de Dieu et à exposer le Christ à l' ignominie.
Ceux qui ont connu la vérité et ensuite combattent
les serviteurs autorisés de Jésus-Christ, le combattent,
lui aussi, car ceux qui luttent contre ses serviteurs le
font aussi contre lui et se rendent ainsi coupables de son
sang.

"C'est pourquoi, il sauve tout le monde, sauf eux- ils
s'en iront au châtiment perpétuel, qui est le châtiment sans
fin, qui est le châtiment éternel, pour régner avec le diable
et ses anges pour toute l'éternité, là où leur ver ne
meurt pas, là où le feu ne s'éteint pas, ce qui est leur
tourment -
'~t nul n'en connaît la fin, ni le lieu, ni leur tourment.
'~t cela n'a pas été révélé à l'homme, ne l'est pas et
ne le sera jamais, si ce n'est à ceux qui y sont condamnés"
(D. & A. 76:44-46)

Le témoignage de 1 'Esprit est si grand et les impressions'~
et les révélations de la vérité divine manifestées avec tant
de force que celui qui les reçoit obtient une conviction de
la vérité qu'il ne peut oublier. Par conséquent, quand
quelqu'un qui a été une fois éclairé par l'Esprit de _manière
à recevoir la connaissance que Jésus-Christ est le F~ls
unique de Dieu dans la chair, se détourne et lutte.~ontre
le Seigneur et son oeuvre, il le fait contre la l~ere et
le témoignage qu'il a reçus par le pouvoir de Dieu. Par
conséquent, il s'est sciemment rendu au mal. Par conséquent,
Jésus a dit qu'il n'y a pas de pardon pour une telle personne.
La raison pour laquelle le blasphème contre le Fils de
Dieu peut être pardonné, même si le Fils se manifeste dans
une vision ou dans un songe est que cette manifestation
n'entre pas aussi profondément dans l'âme que le témoignage
du Saint-Esprit. L'influence du Saint-Esprit est un Esprit
parlant à l'esprit et l'impression indélébile est telle
qu'elle produit la conversion et la conviction de l'âme
comme aucune autre influence ne peut le faire. Le SaintEsprit
révèle la vérité d'une manière positive dans laquelle
il n'y a pas de doute et est par conséquent beaucoup
plus impressionnant qu'une vision accordée à l'oeil.

Nous avons entendu dire que certains ont déclaré qu'un
homme ne peut être apôtre de Jésus-Christ sans avoir vu le
Seigneur. Le fait est que le témoignage de l'Esprit est
bien plus impressionnant et. bien plus durable qu'une vision
donnée à l'oeil. Ceci le Seigneur le savait quand il _dit que '
le blasphème contre lui peut être pardonné mais pas le
blasphème contre le Saint-Esprit.

Le témoignage du Saint-Esprit est le témoignage le plus
puissant qu 11m homme puisse recevoir.

Le péché contre le Saint-Esprit

QUESTION : "Veuillez avoir la bonté d'expliquer le sens des
versets 26 et 27 de Doctrine et Alliances, section 132.
Certains tiennent qu'après le mariage d'un homme et d'une
femme pour le temps et l'éternité, rien ne peut les empêcher.
de recevoir les bénédictions promises de l'exaltation, sauf
le blasphème contre le Saint-Esprit, ou s'ils versent le
sàng innocent. D'autres sont d'avis que pareille doctrine
tiendrait à rendre nulle la déclaration maintes fois répétée
.dans les Ecritures, que chacun sera jugé et récompensé selon
ses oeuvres.

REPONSE : Il est fort regrettable que tant de gens aux intentions
pures soient induits en erreur et pensent qu'après
avoir été mariés dans le temple pour le temps et l'éternité,
ils sont protégés des conséquences de tout péché, sauf celui
contre le Saint-Esprit, ou s'ils versent le sang innocent.
Il n'y a qu'uri péché sans rémission, qui est de blasphémer
contre le Saint-Esprit ou de verser le sang innocent. Tous
les autres péchés peuvent être pardonnés, mais seulement
moyennant une sincère et permanente repentance. Verser lesang
innocent est décrit dans les Eèritures comme le qonsentement
à la mort de Jésus-Christ en le couvrant ouvertement
d'opprobre.

Au chapitre 12 de l'Evangile selon Matthieu, versets 31-
32, le Seigneur déclare en substance la même chose que les
versets cités plus haut de Doctrine et Alliances, section
132. Le <Prophète Joseph Smith a revu ces versets en ces
termes :

"Aussi, je vous le dis, toutes sortes de péchés et de
blasphèmes seront pardonnés aux hommes gui me reçoivent et
se repentent, mais le blasphème contre le Saint-Esprit ne
sera pas pardonné aux hommes.

''Et qui parle contre le Fils de l'Homme, cel.a lui sera
pardonné, mais quiconque parle contre le Saint-Esprit, cela
ne lui sera pas pardonné, ni en ce monde, ni dans le monde
futur" (voir version inspirée : Matt. 12:26-27).

Le péché mortel est le péché sans rémission, qui apportera
à ceux qui le commettent le bannissement en compagnie
du diable et de ses anges, qui est appelé la seconde mort.
Tout péché, excepté un péché mortel, peut être pardonné
devant une repentance sincère. Ceci correspond à ce qui est
écrit dans Doctrine et Alliances.

Ceci montre que le reste de l'humanité, quels qu'aient
pi être leurs péchés, seront finalement héritiers de la
rédemption du diable et de ses anges. Il ne faut toutefois
pas perdre de vue le fait que les hommes doivent être jugés
selon leurs oeuvres. Etre rédimés de Satan et de ses anges
ne signifie pas que tous auront la voie ouverte vers le
royaume céleste. Même sauvés de son pouvoir, ils devront
aller dans le royaume qu'ils méritent selon leur oeuvre. Les
_) versets suivants de cette section nous informent de ce fait.
Certains, après avoir été rédimés iront au royaume céleste.
Ils souffriront la colère de Dieu, qui continuera à travers
le milennium et jusqu'à la fin de la terre, quand ils rece~
vront la résurrection. La rédemption ne signifie1donc pas
qu'ils recevront la vie éternelle dans le royaume céleste.
La repentance est un don de Dieu. Il est possible aux
hommes d~ pécher au-delà de toute repentance. Telle était la
condition des Néphites, au temps de Mormon. Il est écrit à
leur sujet qu'ils étaient au-delà de la rédemption et péchaient
consciemment (Hélam, 13:38, Mormon 2:j3-14, 5:2-16).
Nous lisons que les diables croient et tremblent, mais ils
ne se repentent point.

Au sujet du châtiment de ceux qui ne se repentent point.
Moroni écrit

''Alors, nierez-vous plus longtemps le Christ, où pourrez-
vous regarder l'Agneau de Dieu ? Suppose~-vous que vous
habiterez avec lui avec la conscience de votre péché ? Supposez-
vous que voùs pourriez être heureux avec cet Etre
saint, quand vos âmes seront bourrelées de remords et dÙ
sentiment intérieur que vous avez constamment abusé de ses
lois ?
"Voici, je vous dis que vous seriez plus malheureUx:
d'habiter avec un Dieu saint et juste, sous la ~onscience
de votre impureté devant Lui, que vous le seriez d'habite~.
1' enfer avec les damnés'' (Mormon, 9: 3 ~4)

Nulle bénédiction promise n'est accordée aux hommes sans
la fidélité exigée; ou en cas de transgression, une re.pentance
humble et sincère. Quelle folie pour quiconque de penser
que le Seigneur lui a accordé une bénédiction qui n'est
pas basée sur la fidélité et qu'il la recevra, qu'il se repente
ou non.

No~s pouvons-donc déclarer positivement que tous ceux
qui sont mariés dans le temple pour le temps et l'éternité
reçoivent leurs bénédictions et entrent dans leurs alliances
avec ces promesses basées sur leur fidélité. S'il arrive
qu'ils pèchent et rompent leur contrat, mais sans péché
mortel, ils devront se repentir complètement et sincèrement
de tous leurs péchés, ou ils n'entreront jamais dans la
gloire céleste. Nulle personne qui ne se repent pas, mais
demeure dans ses péchés n'entrera jamais dans les gloires du -
royaume céleste.

Comme il est dit, les bénédictions reposent sur la fidélité.
Supposons qu'un homme viole ses engagements en commettantun
péché abominable et qu'ensuite, il y renonce·
humblement avec prières et cherche le pardon de tout coeur;
le péché n'étant pas mortel, qu'-exigera-t-on de lui ? La
révélation déclare que, néanmoins, il sera "détruit dans sa
chair et livré aux tourments de Satan jusqu'au jour de la
rédemption, dit le Seigneur". Qui donc voudrait payer un
prix pareil ? Si un homme qui n'aurait pas pris de tels engagements
commettait le même genre d'offense mais se repentait
et acceptait la vérité de tout son coeur, il n'est pas
écrit qu'il aurait à subir de pareilles épreuves. Pour lui,
sa repentance peut suffire sans la souffrance et les tourments
après la repentance.


41. LES ECRITURES

Qui nous a donné la possibilité d'avoir la Bible ?

QUESTION : "Pourquoi condamnez-vous l'Eglise même qui vous
a donné la possibilité d'avoir la Sainte Bible ?"

REPONSE : Certains manuscrits de la Bible sont tombés entre
les mains de l'Eglise catholique, mais il y a eu d 1 autres
manuscrits qu'elle n'a pas eu. Il y a eu beaucoup de tra-.
ductions des Ecritures qui n'ont pas été faites par l'Eglise
catholique. La Bible a été publiée contrairement à son désir.
L'Eglise catholique, il y a quelques années, condamnait
toute personne qui ne faisait pas partie du ministère, qui
lisait la Bible et ces personnes étaient punies et même
mises à mort pour avoir des extraits de la Bible en leur
possession. En outre, quand l'Eglise catholique était au
pouvoir - avant la Réforme - les Bibles qui existaient
étaient enchaînées aux chaires.

Tentatives faites pour détruire les copies de la Bible

La Bible de Wycliffe apparut en 1830 et fut suivie par
des traductions ultérieures en anglais et dans d'autres
langues. On essaya de détruire ces copies qui avaient étéfaites
sans l'autorité de l'Eglise catholique. Quand vint
l'invention de l'imprimerie au quinzième siècle, la cause
de la liberté religieuse reçut un puissant élan et on diffusa
des Bibles dans l'Europe entière, contrairement au
souhait de 1 'Eglise catholique. (Voir Doctrines of Salvation,
vol. 3, pp. 184-187.)

Un prophète d'autrefois a parlé de la Bible

Un prophète d'autrefois avait ceci à dire de la Bible et
de cette attitude que l'on exprime si souvent quand on dit
que nous devons la Bible à l'Eglise catholique :

·~t parce que mes paroles siffleront - beaucoup de
Gentils, diront : Une Bible! Une Bible! nous avons une
Bible, et il ne peut y avoir d'autre Bible.
Mais ainsi dit le Seigneur Dieu : Insensés! Ils auront
une Bible, et elle proviendra des Juifs, le peuple ancien de
mon alliance. Et quels remerciements donnent-ils aux Juifs
pour la Bible qu'ils ont reçue d'eux? Oui, que prétendent
les Gentils par là ? Se souviennent-ils des pérégrinations,
des travaux, des afflictions des Juifs, et de leur diligence
envers moi, à apporter le salut aux Gentils ?
0 Gentils, vous êtes-vous souvenus des Juifs, le peuple
ancien de mon alliance ? Non; vous les avez maudits; vous
les avez haîs; et vous n'avez pas songé à les recouvrer.
Mais je ferai retomber toutes ces choses sur votre propre
tête; car moi, le Seigneur, je n'ai point oublié mon peuple"
(2 Néphi 29:3-5).

Ce n'est pas à l'Eglise catholique que nous devons la
Bible, mais au "peuple ancien" du Seigneur, aux prophètes
d'Isra~n.

La version inspirée de la Bible

QUESTION "Quand la version inspirée de la Bible a-t-elle
été publiée pour la première fois et pourquoi l'Eglise ne
l'util_ise-t-elle pas plus universellement aujourd'hui ?"

REPONSE : La partie la plus importante de cette révision
des Ecritures a été publiée par l'Eglise dès 1851 dans la
Perle de Grand Prix. C'est ce qu'on appelle "le Livre de
Moïse". Celui-ci commence par "la vision de Moise" donnée
au prophète Joseph Smith dès juin 1830 et continue par le
récit de la création et l'histoire de l'homme jusqu'au
moment de la construction de l'arche ou jusqu'au récit
donné dans la Genèse jusqu'au verset 13, chapitre 6.

L'Eglise réorganisée n'a publié "la traduction inspirée"
qu'en 1867. Le manuscrit original de cette révision était
en possession de la veuve de Joseph Smith qui refusa d'accepter
Brigham Young comme officier président de l'Eglise
et refusa aussi de remettre le manuscrit à l'Eglise. Toutefois
une copie de cette révision fut faite par John M.
Bernhisel, sur la demande de Joseph Smith, et celle-ci est
entre les mains de l'Eglise. C'est à partir de cette copie
du manuscrit que "le Livre de Moise" a été publié dans la
Perle de Grand Prix.

La raison pour laquelle l'Eglise de Jésus-Christ des
Saints des Derniers Jours n'a pas publié le manuscrit tout
entier ne provient pas d'un manque quelconque de confiance
en l'intégrité de Joseph Smith ni d'un doute quant au caractère
correct des nombreuses additions et changements qui ne
se trouvent pas dans la version autorisée de la Bible. Les
membres de l'Eglise acceptent pleinement toutes ces additions
comme ayant été données par révélation divine au prophète
Joseph Smith. La raison pour laquelle elle n'a pas
été publiée par l'Eglise vient du fait que cette révision
n'a pas été terminée.~Joseph Smith avait eu l'intention,
tandis qu'il était à Nauvoo, de prendre les Ecritures et de
. tèrminer ses travaux, en faisant de nombreuses corrections
qu'il n'avait pas faites dans la précédente révision. A
cause des persécutions et des assauts de la populace, cette
occasion ne lui a jamais été donnée, de sorte que le manuscrit
n'est resté que comme révision partielle.

Les missionnaires de 1 'Eglise ont trouvé qu 1 il était
avantageux d'utiliser la version du roi Jacques.·
De nombreuses suppressions ou défauts de traduction des
Bibles que nous utilisons aujourd'hui causeraient aux missionnaires
de la difficulté à citer chapitre et verset de
la "traduction inspirée" dans leur travail missionnaire,
puisque la révision du Prophète ajoute certaines omissions.
La version du roi Jacques nous donne un terrain commun pour
le travail missionnaire.

Pourguoi les Doctrine et Alliances ne contiennent-elles pas
davantage de révélations ?

QUESTION : "Vu l'enseignement de la révélation continue et
directe au président de l'Eglise, on pose souvent la question
de savoir pourquoi on n'a pas ajouté davantage de révélations
dans les Doctrine et Alliances. Y a-t-il des révélations
des prophéties directes du Seigneur à nos prési~
dents de date récente qui sont accessibles aux membres ? 11
REPONSE : Les Doctrine et Alliances ne contiennent pas
toutes les révélations données au prophète Joseph Smith.
C'est un choix de révélations qui contiennent les doctrines
et les commandements couvrant tous les aspects du salut qui,
si nous les ·suivons, nous amèneront au royaume céleste. Le
Seigneur a donné des révélations à chacun des président~ de
l'Eglise, mais il n'est pas nécessaire que toutes les paroles
révélées soient ajoutées à ce volume. Le président
Wilford Woodruff a dit :

"J'ai eu le ministère·d'anges de mon temps bien que
n'ayant jamais prié pour qu'un ange m'apparaisse. J'ai eu,
en plusieurs cas, le ministère de saints anges.. • • Le
Seigneur m'a révélé par visions, par révélations et par le
Saint-Esprit beaucoup de choses qui m'attendaient." (Discourses
of Wilfrod Woodruff, pp.288-300.)

Le Seigneur a donné des révélations à tous les présidents
Le président Brigham Young eut des expériences semblables,
et les révélations du Seigneur étaient avec lui pour
diriger les.pionniers à travers les plaines. Il eut les
révélations du Seigneur dans l'édification de colonies et
de villes dans tout le territoire de l'Ouest des Etats-Unis
et quand il envoya des hommes et des femmes pour les coloniser.
Le président John Taylor fut dirigé, lui aussi, par
les révélations du Seigneur pendant de nombreux jours éprouvants.
Le président Joseph F. Smith fut conduit, lui
aussi, et nous avons sa vision de la rédemption des morts.
(Joseph F. Smith, Gospel Doctrine, p.601; lire aussi les
pages 596-602.) Le président Heber J. Grant eut l'esprit de
prophétie et de révélation, l'auteur le sait, pour le profit
des membres de l'Eglise et il en a été ainsi jusqu'aujourd'hui.
Il y a un passage très significatif à la section 59 des
Doctrine et Alliances QUi dit :

'~t ils (les Saints QUi sont fidèles) seront également
couronnés de bénédiction d'en-haut, oui, et de bénédictions
en grand nombre, et de révélatiqns en leur temps - eux qui
__ sont fidèles et diligents devant moi" (D. & A. 59:4)

Lisons-nous ce que Dieu a déjà révélé ?

Il y a aussi une parole très importante donnée par
prophétie par Néphi à son peuple que les Saints des Derniers
Jours doivent méditer et suivre. La voici : elle a été donnée
parce QUe les Néphites étaient devenus indifférents aux
commandements que le Seigneur leur avait donné :

"Telle est la doctrine du Fils; et il ne sera plus donné
d'autres doctrines jusqu'au temps où il se manifestera à
vous -dans la chair. Et quand il se manifestera à vous dans
la chair, ce qu'il vous dira, il faudra l'observer.
'~t maintenant moi, Néphi, je ne puis en dire.davantage;
l'Esprit arrête ma parole; et je demeure dans l'affliction
à cause de l'incrédulité, de la méchanceté, de l'ignorance
et de l'obstination des hommes, car ils ne cherchent pas la
connaissance, ni à comprendre de grandes connaissances,
quand elles leur sont données avec clarté, même aussi claires
que peuvent être les paroles" (2 Néphi 32:6-7).

Nous, membres de l'Eglise, devons suivre l'exhortation
de Néphi, car il y a parmi nous le même entêtement et le
même manque de recherche de connaissance et cependant beaucoup
clament pour que de nouvelles révélations soient données.
Apprenons à observer les révélations déjà données,et
alors nous pourrons en demander raisonnablement davantage.

Nous sommes en ce moment même conscients de ce que beaucoup
de révélations QUi se trouvent sur les plaques du Livre de
Mormon nous ont été refusées parce que nous ne nous sommes pas
pas montrés dignes de les recevoir. En ce qui concerne ces
écrits historiques sacrés, nous avons comme révélation ce
qui suit

"Car le Seigneur m'a dit : Elles n'iront pas aux Gentils,
avant le jour où ils se repentiront de leur iniquité et de~
viendront purs devant le Seigneur.
'~t en ce jour où ils prouveront leur foi en moi, dit
le Seigneur, comme le fit le frère de Jared, afin de devenir
sanctifiés en moi, alors je leur manifesterai les choses
que le frère de Jared a vues, leur dévoilant même toutes
mes révélations, dit Jésus-Christ, le Fils de Dieu, le
Père des cieux et de la terre, et de toutes les choses qui
s'y trouvent" (Ether 4:6-7)

Chague membre doit suivre les instructions

Nous recevons des instructions par inspiration ou révélation
à toutes les conférences générales de l'Eglise. Ne
serai t-il pas sage que les membr.es de 1 'Eglise fassent
davantage attention à ces instructions et se préparent pour
la venue de nouvelles révélations ?
Y a-t-il des chargements importants dans le Livre de Mormon?

QUESTION : "Un ecclésiastique d'une des Eglises a dit à mon
mari qu'il a acheté une des toutes premières éditions du
Livre de Mormon pour mille dollars et l'a comparée à la
dernière édition et a trouvé plus de cent changements. Je '
sais que le Livre de Mormon a été réparti ultérieurement en
chapitres et en versets avec des références, mais d'autres
changements ont-ils été apportés ? Le manuscrit original de
la traduction est-il entre les mains de l'Eglise ?"

REPONSE : C'est étonnant de voir jusqu'où les ennemis de
l'Eglise sont disposés à aller pour essayer de prouver que
le Livre de Mormon est faux. Au lieu de le lire dans la
prière et de demander au Seigneur pour avoir le témoignage
qu'il est vrai ou non, ils ferment leur esprit contre lui
et, dans l'amertume de leur âme, cherchent à le détruire.
Ils échoueront bien entendu en ceci. Nul ne peut lire le
livre avec une prière dans le coeur sans recevoir le témoignage
qu'il est vrai.

Il est difficile d'éviter les erreurs typographiques

Il devait fatalement y avoir des erreurs typographiques
dans la première édition, et peut-être l'omission d'un ou,
deux mots. Ceux qui ont publié des livres dans les circonstances
les plus soigneuses et les plus favorables ont été
consternés de découvrir des erreurs typographiques et mécaniques
dont certaines se sont produites après que le
dernier examen des épreuves ait été fait.

Dans le cas du Livre de Mormon, j'attire votre attention
sur le fait que celui qui l'a publié était hostile à
l'Eglise. Il a fallu pour cela apporter le plus grand
soin. Etant hostile, il aurait été naturel qu ''il permette
que certaines erreurs apparaissent. L'examen soigneux de la
, liste des changements proposés par ces critiques montre
qu'il n'y a pas un seul changement ni une seule addition
qui ne soit pas en accord parfait avec le texte original.

Il y ~ eu des changements de ponctuation et quelques autres
points mineurs qui demandaient une correction, mais il n'y
a jamais eu d'altération ni d'addition qui ait changé une
seule pensée originale. Il nous apparaît que les changements
mentionnés sont de nature à rendre le texte plus clair et
indiquent qu'ils ont été omis. Je suis certain que les
erreurs ou les omissions de la première édition étaient dans
une grande mestire le fait du compositeur ou de. l'imprimeur.
Beaucoup de ces erreurs gui étaient dans les premières épreuves
ont été découvertes par le prophète Joseph Smith
lui-même et il fit les corrections.

Des parties du manuscrit original sont encore conservées
Une partie du manuscrit original du Livre de Mormon est
encore entre les mains de l'Eglise et une autre partie a
été détruite. Les copies de la première édition du Livre de
Mormon sont dans la bibliothèque du Bureau de l'Historien
et rendent témoignage qu'aucun changement radical n'a été
apporté.

Il y a eu des milliers de changements dans la Bible dans
ces dernières années, mais les gens ne semblent pas s'en
plaindre. Nous avons dans notre bibliothèque des livres
écrits par un athée qui traite la Bible dans le même esprit
que ces critiques traitent le Livre de Mormon, mais sa
critique ne prouve pas que la Bible soit fausse. Nous savons
tous qu'il y a dans la Bible des contradictions et beaucoup
d'erreurs d'interprétation, mais nous ne passons pas notre
temps à critiquer et à condamner la Bible parce que ces
choses se produisent. Il y a des endroits où les auteurs des
Evangiles, Matthieu, Marc et Luc racontent les mêmes histoires
différemment dans le~ interprétation ou leur détail en
rapport avec les événements importants. Allons-nous jeter la ·
Bible à cause de cela ?

L'esprit approprié empêche les critiques ridicules

Le fait reste qu'il y a un esprit qui accompagne le Livre
de Mormon, comme il y en a un qui accompagn~ la Bible,
qui repose sur les milliers de personnes qui le 'lisent
intensément et pieusement qui les convainc de sa véracité.
Nous savons que ni Joseph Smith ni Sidney Rigdon ni aucune
autre personne vivant en 1829-30 n'aurait pu écrire ce
livre. Personne n'aurait pu l'écrire sans avoir l'inspiration
du Tout-Puissant sur lui. C'est bien vrai! Quiconque
lève la main ou la voix contre lui finira par périr. Si nos
critiques lisaient le Livre de Mormon avec une prière dans
le coeur, désirant connaître la vérité, ils pourraient être
convaincus que le Livre de Mormon est vrai et ce serait
beaucoup mieux que de faire des critiques ridicules
(Moroni 10:3-5).


42. ETRES ENLEVES

La nature des êtres enlevés

QUESTION : "Je voudrais des renseignements concernant la
nature des êtres enlevés. A mon avis, ils occupent une
position intermédiaire entre la mortalité et l'immortalité
où ils ne sont pas sujets aux douleurs et aux maladies
courantes chez les mortels. Certains pensent qu'ils sont
devenus immortels, mais sur désignation accordée par le
Seigneur, ils restent sur la terre pour accomplir un travail
spécial qui leur est assigné. Nous désirons vivement savoir
quelle est au juste leur nature."

REPONSE : Si vous voulez bien lire le chapitre 28 de 3
Néphi, vous trouverez la réponse complète à votre question.
Avant de les quitter, Jésus accorda à chacun des douze
disciples qu'il avait choisis parmi les Néphites ce qu'ils
désiraient. Neuf d'entre eux demandèrent le privilège de
venir rapidement à lui lorsque leur mission terrestre serait
terminée et il .leur dit :

"Vo us e"" t es be' n1· s, parce que vous avez désiré cette chode
moi; c'est pourquoi, quand vous aurez atteint 1' âge
soixante-douze ans, vous viendrez à moi dans mon royaume;
avec moi vous trouverez du repos" (3 Néphi 28:3).

Les autres demeurèrent silencieux craignant lui dire ce
qu'ils désiraient, mais il comprit leurs pensées ,et leur
dit

"C 1 est pourquoi vous êtes bénis davantage, car vous ne
goûterez jamais la mort; mais vous vivrez pour voir toutes
les oeuvres du Père envers les enfants des hommes, même
jusqu'à ce que toutes choses soient accomplies, selon la
volonté du Père, quand je viendrai dans ma gloire avec les
puissances du ciel.
"Et vous ne subirez jamais les angoisses de la mort;
mais quand je viendrai dans ma gloire, vous serez changés,
en un clin d'oeil, de la mortalité à l'immortalité; et alors
vous serez bénis dans le royaume de mon Père.
"Et de plus, tant que vous serez dans la chair, vous
n'éprouverez ni douleur, ni chagrin, si ce n'est pour les
péchés du monde; et je ferai tout cela, à cause de ce que
vous avez désiré pouvoir m'amener les âmes des hommes, aussi
longtemps que le monde subsistera.
"Et pour cela, vous aurez une plénitude de joie; et
vous vous assiérez dans le royaume de mon Père; oui, votre
joie sera complète, comme le Père m'a donné une plénitude
de joie; et vous serez comme moi, et je sui~ tout comme le
Père; et le Père et moi sommes un" ( 3 Néphi 28:7-1 o).

Plus tard, en écrivant cet événement, Mormon se demanda
si ces trois hommes étaient passés de la mortalité à l'immortalité;
il demanda donc au Seigneur et rapporta sa réponse
comme suit :

'~is· voici, depuis que j'ai écrit cela, j'ai interrogé
le Seigneur, et il m'a manifesté qu'il avait fallu qu'un
changement fût opéré sur leur corps, sinon ils auraient dû
goûter lamort;
"C'est pourquoi, pour qu'ils ne dussent pas goûter la
mort, un changement avait été opéré sur leur corps, pour
qu'ils ne souffrissent pas la douleur ni le chagrin, si ce
n'est pour les péchés du monde.
"Or, ce changement n'est pas égal à celui qui aura lieu
au dernier jour; mais un changement fut opéré en eux de
sorte que Satan n'avait aucun pouvoir sur eux pour les tenter;
et ils étaient sanctifiés dans la chair, de sorte
qu'ils étaient saints, et que les pouvoirs de la terre n'avaient
aucune prise sur eux" (Idem 28:37-40).

Les êtres enlevés sont toujours mortels et doivent passer
par l'expérience de la mort ou la séparation de l'es-prit
et du corps, quoique ceci sera instantané,· car le peuple
de la ville d'Enoch, Elie et d'autres qui ont reçu
cette grande bénédiction dans les temps anciens, avant la
venue de notre Seigneur, n'auraient pas pu recevoir la
résurrection, ou le passage de la mortalité à l'immortalité '
parce que notre Seigneur n'avait pas payé la dette qui nous/
libère de la mortalité et nous accorde la résurrection et
la vie immortelle. Le Christ est "la résurrection et la
vie" et "les prémices de ceux qui sont morts", par conséquent
nul ne pouvait passer de la mortalité à l'immortalité
tant que notre Sauveur n'avait pas terminé son oeuvre pour
la résurrection de l'homme et n'avait pas gagné les clefs
de la résurrection, étant le premier à ressusciter ayant
"la vie en lui-même" et le pouvoir de donner sa vie et de
la reprendre, libérant ainsi tous les hommes de l'esclavage
que la chute leur avait imposée.

Etres enlevés - Deuxième partie

QUESTION : ''En étudiant la mission d'Elie, une question
s'est posée en ce qui concerne les êtres enlevés. Quelle est
leur mission ? Nous savons que Jésus-Christ fut 'les prémices'
de la résurrection et pourtant les Ecritures disent
qu'Enoch (Moïse 7:21 et 69) et Elie (2 Rois 2:11) furent
enlevés au ciel. Comment les êtres enlevés peuvent-ils
demeurer dans le ciel avant de recevoir la résurrection ?"

REPONSE : La révélation moderne nous apprend qu'il n'y a
pas d'anges qui servent cette terre si ce n'est ceux qui y
appartiennent qu y ont appartenu (D. & A. 130:5). Par conséquent,
les anges qui apparurent à Adam et aux prophètes
antédiluvien~devaient être des esprits qui n'étaient pas
encore entrés dans des tabernacles de chair. Depuis ce
temps-là, les messagers venus donner des instructions aux
prophètes ont pu être les esprits de justes qui avaient vécu
sur la terre ou d'être enlevés qui avaient été réservés dans
ce but. Nous pouvons être certains que tout messager venant
avant la résurrection de Jésus, qui avait un corps tangible,
était un être enlevé qui avait vécu sur la terre et avait
été enlevé pour devenir un messager pour les hommes de la
terre. Tel serait manifestement le cas chez les visiteurs
qui vinrent auprès d' .Abraham et le personnage qui lutta
contre Jacob.

Beaucoup ont été enlevés

Selon la Perle de Grand Prix, quand Enoch fut enlevé,
les habitants de la ville de Sion furent pris et enlevés
eux aussi. Combien d'autres ont reçu ce-grand honneur, nous
ne le savons pas, mais il se ]?flut qu'il y en ait beàucoup
dont cnous n'avons pas de trace. Elie et Enoch ont été particulièrement
cités et la raison pour laquelle des prophètes
ont reçu ces grandes bénédictions, c'est qu'ils pouvaient
ainsi accomplir un ministère sur la terre. De plus, le
Seigneur avait nécessairement gardé des serviteurs autorisés
sur la terre détenant la prêtrise depuis le temps
d'Adam jusqu'au temps présent; de fait, il n'y a jamis eu
un moment depuis le commencement où il n'y a pas eu sur la
terre des hommes détenant la Sainte Prêtrise (Moïse 5:59).

Même à l'époque de l'apostasie, et l'apostasie s'est produite
plusieurs fois, le Seigneur n'a jamai13 abandonné
cette terre et n'a jamais permis que Satan en soit entièrement
maître. Cette vérité est rendue manifeste dans la déclaration
du Seigneur dans les Doctrine et .Alliances où on
trouve ce qui suit :

"C'est pourquoi je veux que tous les hommes se repen- _
tent, car tous sont dans le péché, sauf ceux que je me suis
réservés, des hommes saints que vous ne connaissez 'pas"
(D. & A. 49:8).

Nous savons que Jean le Révélateur et les trois Néphites
reçurent le privilège de rester sur la terre dans l'état
enlevé pour "amener des âmes au Christ" (Idem, section 7,
voir aussi 3 Néphi 28:4-18).

Il est raisonnable de croire qu'ils se sont livrés à
cette oeuvre dans la mesure où le Seigneur le leur permettait
pendant ces années de ténèbres spirituelles. Il y a des
légendes et des histoires qui semblent être authentiques,
montrant que ces saints messagers étaient occupés parmi les -
nations de la terre et les hommes les ont reçus sans le
savoir (Hébreux 13:2).

Lès êtres enlevês ne sOnt pàs passés Par la ~àrt;
c'est-à-dire qu'ils n'ont pas connu la séparation de l'esprit
et du corps. Ceci doit attendre le moment de la venue
du Sauveur. Entre-temps, ils sont occupés à remplir leur
glorieuse mission qui est de préparer la voie aux anciens
d'Israël pour aller porter le mess~e du salut dans toutes
les parties du monde.

Le prophète Joseph Smith nous a donné par révélation
beaucoup de ce que nous savons sur les personnes et la nature
de leur oeuvre dans les extraits suivants de ses enseignements
:

":Beaucoup ont supposé que la doctrine de l'enlèvement
au ciel est une doctrine par laquelle des hommes furent emmenés
immédiatement en présence de Dieu, et dans une plénitude
éternelle; mais c'est là une erreur. Leur demeure
appartient à l'ordre terrestre et c'est un lieu préparé pour
ceux que le Seigneur se réserve pour exercer un ministère
_d'ange en faveur de nombreuses autres planètes. Car ceux-là
ne jouissent pas encore d'une aussi grande plénitude que
ceux qui sont ressuscités des morts." D'autres furent livrés
aux tourments, et n'acceptèrent point la délivrance, afin
d'obtenir une meilleure résurrection (voir Hébreux 11 :35).

Ainsi, il est évident qu'il existe une meilleure résurrection,
sinon Dieu ne l'aurait pas révélé à Paul. Comment
peut-on dire qu'il existe une meilleure résurrection ? On
fait cette distinction entre la doctrine de la véritable
résurrection et celle de l'enlèvement au ciel. L'enlèvement
au ciel délivre des tourments et des souffrances du corps,
mais prolonge l'existence quant aux oeuvres et aux labeurs
du ministère, avant l'entrée dans le grand repos et la
gloire. (Enseignements du Prophète Joseph Smith, pp. 233-234 .)

Les corps transfigurés ne peuvent entrer dans leur repos
avant d'avoir subi un changement équivalent à la mort.
Les corps transfigurés sont choisis pour des missions spé•
ciales.

L'ange qui apparut à Jean sur l'ile de Patmos était un
c~rps transfiguré ou ressuscité (c'est-à-dire un personnage
ressuscité ou transfiguré! Jésus-Christ, après sa résurrection,
alla, revêtu de son corps, remplir une missio~
chez les ressuscités. Il y a eu une chaîne d'autorité et
de pouvoir depuis Adam jusqu'à nos jours." (Enseignements du
Prophète Joseph Smith, p. 264.)

"Il y en a ici"

QUESTION : '~ans le Nouveau Testament, j'ai trouvé un passage
d'Ecriture qui n'est pas clair pour moi. C'est Marc 9:1
et Luc 9:27.
"Quand le Christ a dit : 'Je vous le dis en vérité,
quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront point qu' :ils
n'~t vu le royaume de Dieu venir avec puissance', de qui
parlait-il, et quand devaient-ils voir le royaume de Dieu
puisqu'il avait déjà fait établir 1 'Eglise sur la terre à
ce moment-là ?

REPONSE : Le passage de Luc est semblable à ceux de Marc
"Je vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont
ici ne mourront point qu'ils n'aient vu le royaume de Dieu. 11
Cette prophétie est énoncée plus clairement dans Matthieu
comme suit :

"Je vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont
~c~ ne mourront point, qu'ils n'aient vu le Fils de l'Homme
venir dans son règne" (Matt. 16:28).

Il est vrai que l'Eglise ou royaume de Dieu a été éta~
blie. par notre Sauveur à l'époque de son ministère; mais il
n'a pas été établi à ce moment-là dans son pouvoir et sa
gloire. En outre, le Sauveur savait qu'avant le grand jour
de sa seconde venue avec pouvoir et gloire, il ~ aurait une
apostasie et que l'Eglise cesserait d'être sur la terre
pendant ces temps de sombre apostasie.

Cette prophétie est un problème qui a troublé le monde
chrétien, car on ne peut l'expliquer d'une manière satisfaisante.
Les infidèles y ont insisté pour railler et comme
signe de la folie du Sauveur parce que près de deux millénaires
se sont passés depuis que ses paroles ont été prononcées.
Pour l'homme naturel, il est impossible à quiconque
qui se trouvait dans le groupe à qui le Sauveur parlait de
vivre jusque maintenant; par conséquent, pour eux cette
prédiction a définitivement raté.

Pour les membres de l'Eglise, cette prophétie ne contient
ni problème, ni mystère. Dans les derniers versets de
l'Evangile de Jean, nous trouvons que Jean, qui faisait
manifestement partie de ce groupe, ne mourrait .pas avant la
seconde venue au début du millénium. Le Sauveur dit à
Pierre comment la mort viendrait à lui, et Pierre, voyant
Jean debout tout près, dit :

'~t celui-ci, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? Jésus
lui dit : "Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vien-
ne, que t'importe ? Toi, suis-moi. Là-dessus, le bruit courut
parmi les frères que ce disciple ne mourrait point.
Cependant Jésus n'avait pas dit à Pierre qu'il ne mourrait
point; mais : Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je
vienne, que t'importe?" (Jean 21:21-23).

Une tradition nous est venue depuis les temps anciens
que Jean a subi le martyre comme les autres prophètes, mais
il n'en est pas ainsi. Plusieurs romans ont été écrits,
peut-être basés sur la promesse faite à Jean, sur un homme
condamné à vivre jusqu'à ce que le Christ revienne, à cause
d'une insulte lancée au Seigneur pendant qu'il était sur le
chemin de la crucifixion. Il est possible qu'il y en ait eu
d'autres aussi bien que Jean qui ont reçu ce privilège, qui
étaient présents quand cette prophétie fut donnée.

Dans les Doctrine et Alliances, section sept, nous
avons une révélation qui déclare que Jean eut la bénédiction
de demeurer jusqu'à ce que le Seigneur vienne. Quand le
Seigneur visita les Néphites, il choisit douze disciples et
leur donna l'autorité présidente. Trois de ces disciples
souhaitèrent demeurer jusqu'à ce que le Sauveur revienne.


43. ENSEIGNEMENTS DIVERS

La guerre et l'évangile de Jésus-Christ

QUESTION : '~ous rencontrons beaucoup de gens qui croient
que les membres de la vraie Eglise de Jésus-Christ enseignaient
l'amour et la bonne volonté vis-à-vis de tous les
hommes et que quand nous allons à la guerre nous tuons et
n'accomplissons pas les commandements. Si nous étions
réellement chrétiens, disent-ils, nous préférerions donner
notre vie que tue~ notre frère. Nous aimerions avoir une
réponse à ce problème."

REPONSE : Le Seigneur a enseigné aux homme de partout de
s'aimer les uns les autres et de ne pas faire la guerre. Le
premier commandement est :
'~coute, Israël! l'Eternel, notre Dieu, est le seul
Eternel.
"Tu aimeras l'Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur, de
toute ton âme et de toute ta force" (Deut. 6:4-5).

Le deuxième commandement c'est
"Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Matt. 22:39).

Notre monde serait un monde idéal, rempli de justice,
si tous les hommes gardaient ces deux grands commandements;
mais les hommes se sont détournés du vrai culte rlu Dieu
·vivant. Ils n'aiment pas leur prochain comme eux-mêmes. Dans
cette situation, la méchanceté règne sur la terre. Les
.nations s'élèvent contre les nations et la guerre afflige
la terre depuis le commencement. Cette situation continuera
jusqu'à la venue de Jésus-Christ comme Seigneur des
seigneurs et Roi des rois. Quand arrivera ce jour-là, tous
ceux qui ne peuvent vivre en paix avec leur prochain et adorer
le Roi de la paix seront nécessairement éliminés.

Toutefois les promesses sont faites que quand viendra
son règne de paix, il n'y aura plus de guerre. ''De leurs
glaives, ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des
serpes; une nation ne tirera plus l'épée contre une autre,
et l'on n'apprendra plus la guerre" (Michée 4:3).

Votre question, c'est toutefois de savoir s'il y a un
moment où la guerre, ou le fait de prendre les armes, est
justîfié.

Oui, il y a des moments comme cela. Il y a eu beaucoup
de cas où le Seigneur a justifié le fait de prendre les
armes et a approuvé son peuple dans son obéissance à une
telle mesure. Quand il devient nécessaire à un peuple juste
de prendre les armes contre ses ennemis qui sont les agresseurs
afin de protéger leur vie et pour défendre leurs
biens, le Seigneur a approuvé. Le Seigneur a commandé à son
peuple élu de se préparer pour la guerre et même d'être
l'agresseur dans l'accomplissement de ses desseins (Nombres
21 :2-3; 31 :1-3; Deut. 7:1-3).

Le Seigneur défend les justes

Le Seigneur a toujours défendu un peuple qui se défend
en justice contre l'agression perverse.

Il a dit qu'il a purifié le continent américain par
l'effusion du sang et justffié les colons américains dans
leur guerre de la révolution.américaine. Par Samuel, le
Seigneur a commandé à Isra~l àe faire la guerre aux ennemis
d'Isra~l.

On nous enseigne qu'il y a eu une guerre dans les cieux
quand Satan se rebella et fut cha~sé. On nous apprend que
Michel mènera le grand combat contre Lucifer à la fin du
monde; il y a donc des moments où la guerre devint néces~
saire. Il nous est commandé d'obéir aux lois des pays dans
lesquels nous vivons et, bien des fois, les hommes sont
obligés à cause de cela de prendre les armes contre leur
désir, mais,le Seigneur les justifiera, parèe qu'ils sont
obligés à cause de cela de prendre les armes contre leur ·
désir, mais le Seigneur les justifiera, parce qu'ils sont
sujets aux lois du pays dans lequel ils vivent et doivent
nécessairement obéir.

Le Seigneur a .dit au prophète Joseph Smith :
Dans ma colère, j'ai juré de décréter des guerre13 sur
la surface de la terre; les méchants tueront les méchants,
et la crainte envahira tous les hommes" (D. & A. 63:33).

Le Seigneur a donné à 1 'Eglise de Jésus-Christ des
Saints des Derniers Jours une loi par laquelle ils doivent
être gouvernés en tant que peuple. C'est la loi qui s'appliquerait
à son peuple à n'importe quelle époque du monde.

'~n outre, je vous le dis, si vous veillez à faire
tout ce que je vous commande, moi le Seigneur, je détournerai
de vous toute colère et toute indignation, et les
portes de l'enfer ne prévaudront pas contre vous.
"Je vous parle maintenant de vos faillilles - si les
hommes :vous frappl:lnt, vous ou vos familles, une fois, et
que vous le supportez patiemment et ne les insultez pas ni
ne cherchez à vous venger, vous serez récompensés.
'~ais si vous ne les supportez pas patiemment, cela sera
considéré comme une mesure juste prise contre vous.
De plus, si votre ennemi vous frappe une deuxième fois
et que vous n'insultez pas votre ennemi et le supportez
patiemmént, votre récompense sera centuplée;
'~e plus, s'il vous frappe une troisième fois et que
vous le supportez patiemment, votre récompense sera doublée
quatre fois;
'~t ces trois témoignages se dresseront contre votre
ennemi, s'il ne se repent pas et ne seront pas effacés.
'~t maintenant, en vérité, je vous le dis, si cet ennemi
échappe à mavengeance,de sorte qu'il ne soit pas amené
en jugement devant moi, vous verrez à l'avertir en mon nom,
afin qu'il ne vous attaque plus, ni votre famille, à savoir,
les enfants de vos enfants, jusqu'à la troisième et quatrième
génération.
'~t alors s'il vous attaque, vous, vos enfants ou les
enfants de vos enfants jusqu'à la troisième ou quatrième
génération, je livrerai votre ennemi entre vos mains.
'~t si alors vous l'épargnez, vous serez récompensés
pour votre droiture, ainsi que vos enfants et les enfants
de vos enfants jusqu'à la troisième et quatrième génération.
'~éanmoins, votre ennemi est entre vos mains et si vous
le récompensez selon ses oeuvres, vous êtes justifiés. S'il
a cherché à vous ôter la vie, et que votre vie est mise en
danger par lui, votre ennemi est entre vos mains et vous
êtes justifiés.
"Voici, telle est la loi que j'ai donnée à mon serviteur
Néphi, à vos p'e res J·· oseph, Jacob, Isaac et. Abrahani et à tous
mes anciens prophètes et apôtres.
"Et de plus, c'est là la loi que j'ai donnée à mes, serviteurs
autrefois, à savoir de n'aller à la bataille contre
une nation, famille, langue ou peuple quelconque, que si
moi le Seigneur, je le leur commandais •.
''~t si une nation, langue ou peuple leur déclarait la
guerre ils devaient tout d'abord hisser un e' te nd ard de paix
devant ce peuple, nation ou langue;
"Et si ce peuple n'acceptait pas l'offre de paix, ni la
deuxième, ni la troisième fois,
témoignages devant le Seigneur;
ils devaient apporter ces
"Alors, moi le Seigneur, je leur donnais le commandement
et les justifiais lorsqu'ils allaient à la bataille contre
cette nation, langue ou peuple.
'~t moi, le Seigneur, je combattais pour eux, pour
leurs enfants et pour les enfants de leurs enfants, jusqu'à ., '
ce qu'ils se fussent vengés de tous leurs ennemis, jusqu a
la troisième et quatrième génération.
"Voici, ceci est un exemple pour tous les peuples, dit
le Seigneur votre Dieu, pour leur justification devant moi"
(D. & A. 98:22-38).

Le point de vue du président John Taylor

Ce n'est pas pire que notre Père céleste nous commande
d'aller à la guerre pour détruire la vie des méchants dans
la guerre que lorsqu'il fait descendre le feu du ciel pour
accomplir le même but, comme il l'a fait pour les villes de
Sodome et de Gomorrhe, ou détruit des villes comme il l'a
fait par tremblement de terre et par le feu comme le rapporte
le Livre de Mormon, ou fait descendre sur le monde un
déluge pour purifier la terre de sa méchanceté. Le présid~nt
JohnTaylor nous a donné dans ies termes suivants les raisons
pour lesquelles le Seigneur accomplit ses desseins :

"Si ton frère, fils de ta mère, ou ton fils, ou ta fille,
ou la femme.qui repose sur ton sein, ou ton ami que tu aimes
comme toi-même, t'incite secrètement en disant : Allons et
servons d'autres dieux! - des dieux que ni toi ni tes pères
n'avez connu, d'entre les dieux des peuples qui vous entourent,
près de toi ou loin de toi, d'une extrémité de la
terre à l'autre - tu n'y consentiras pas, et tu ne l'écouteras
pas; tu ne jetteras pas sur lui un regard de pitié, tu
ne l'épargneras pas, et tu ne le couvriras pas. Mais tu le
feras mourir; ta main se lèvera la première sur lui pour le
mettre à mort, et la main de tout le peuple ensui te; tu le
lapideras, et il mourra, parce qu'il a cherché à te détour_
ner de l'Eternel, ton Dieu, qui t'a fait sortir du pays
d'Egypt-e, de la. maison de servitude" (Deut. 13:6~10)

"Il est donc dit ici que si père, fils, épouse, ou n'importe
qui souhaite te détourner de Dieu, tu les détruiras;
et pourquoi ? Parce qu'en abandonnant Dieu, ils perdent de
vue leur existence éternelle, se corrompent et entraînent
la misère sur lèur postérité.Il valait donc mieux détruire
q,uelques personnes que d'infliger la misère à un grand nombre.
C'est pourquoi les habitants de l'Ancien Monde et des villes
de Sodome et de Gomorrhe furent détruits parce qu'il valait
mieux qu'ils meurent, se voyant ainsi privés de leur libre
arbitre dont ils abusaient, que d'infliger une telle misère
à leur postérité et apporter la ruine à des millions de
personnes non encore nées." (John Taylor, The Government of
God, p. 53.)

La loi divine des témoins

QUESTION : "Si les plaques à partir desquelles le Livre de
Mormon a été traduit étaient rendues et mises au jour pour
être examinées, ne serait-il_pas plus facile de convertir
le reste du monde à l'Eglise de Jésus-Christ des Sai!lts dès
Derniers Jours?"

REPONSE : Le Livre de Mormon vient dans le monde avec des
témoins suffisants. Les annales sur les plaques sont sacrées;
une grande partie d'entre elles n'ont pas été révélées parce
que même les membres de l'Eglise ne sont pas préparés à
recevoir ce qui est écrit. Et en outre, le plan du Sei~eur
est de révéler sa parole par la bouche de témoins choisis.
Il fit écrire par Néphi concernant la publication du Livre
de Mormon que lui, le Seigneur, susciterait trois témoins
spec1aux qui verraient les plaques par le pouvoir de Dieu
(2 Néphi 27:12-14).

Il fut interdit à Joseph Smith de briser les sceaux de
la partie des plaques qui contiennent les prophéties du
frère de Jared (Ether 5; aussi 4:6-7) parce que le coeur du
peuple n'était pas sensible à la vérité divine que les
annales contenaient. Par conséquent, cette partie des annales
devait rester scellée.

Le Seigneur ne pouvait pas mettre entre les mains
d'hommes impies un document sacré qui contient des informations
loin en avance sur la manière de penser d'un monde
critique et incrédule. En outre, on nous apprend que le
Livre de Mormon tel qu'il nous est venu, contient la "plus
petite partie des choses qu'il (Jésus) enseigna au peuple",
et Mormon écrivit

'~t quand ils auront reçu cela, qu'il leur est expédient
de recevoir en premier lieu, pour éprouver leur foi, et
s'il arrive qu'ils croient en ces choses, alors de plus
grandes choses leur seront manifestées.
'~t s'il arrive qu'ils ne veulent pas croire en ces
choses, alors les plus grandes choses leur seront refusées,
à leur condamnation" (3 Néphi 26:9-10).

La loi donnée à Israël au début était que tout serai~
établi par la bouche de deux ou de trois témoins. Les Juifs
cont.estèrent Jésus, basant leur accusation contre lui sur
cette loi (Jean 8:12-19).

Il avait démontré en d'innombrables occasions qu'il
était le Fils de Dieu et le Rédempteur du monde. En bien des
occasions son Père rendit aussi témoignage qu'il était le
Fils unique de Dieu: une fois au baptême de Jésus et de
nouveau aux trois apôtres sur le mont de la Transfiguration,
et une fois encore en la présence d'un groupe quand le
Seigneur pria son Père (Matthieu 17:1-13; Marc 9: ·2:13; Luc
9:28-36). Et en outre, le Père témoigna pour lui au moment
d,e sa naissance en ouvrant d'une manière glorieuse les cieux
quand les anges chantèrent et qu'une nouvelle étoile apparut.
Le Seigneur parla par les témoins qu'il avait désignés
sur qui il a conféré son pouvoir divin, et non en accordant
des documents à faire mettre à l'épreuve par des hommes incrédules.

Quel serait le résultat si les plaques avaient été mises
entre les mains d'experts en linguistique ? Ils se seraient
querellés'entre eux. Car comment le SeigneUr pourrait-il
mettre entre leurs mains des annales qui sont refusées au
monde à cause de la dureté du coeur et de l'incrédulité de
celui-ci ? Les choses du royaume de Dieu qui sont si merveilleuses,
comme le sont ces annales qui sont scellées,ne
seraient pas comprises et par conséquent on n'y croirait
pas. Si seuls les esprits purs peuvent les comprendre, comment
les yeux impurs des savants critiques pourrâient-i~s
les comprendre ? Par leurs critiques, ils seraient condamnés,
parce que les annales ont été écrites dans une la~~e qui a ·
été "scellée" et que nul ne peut lire tant que le Seigneur
ne lui donne pas au temps prescrit par lui le pouvoir de briser
le sceau. Si elles devaient être transmises par les savants,
ils ne les apprécieraient pas et même les membres de
l'Eglise les rejetteraient.

Pourquoi ces critiques qui exigent que les plaques du
Livre de Mormon soient apportées pour les examiner d'une
manière critique n'élèvent-ils pas la voix pour condamner·
notre Seigneur parce que, après la résurrection, il n'apparut
qu'à ses disciples et non au monde ? La logique de leur
prétention devrait être que Jésus, après sa résurrection,
devait apparaître tout d'abord à Pilate, et il aurait dû
dire : ''Me voici: Examine les marques de mes mains, de mes
pieds et de mon côté. Ne t'ai-je pas dit que j'étais le Fils
de Dieu et je ressusciterais ?" Pourquoi n'est-il pas allé
trouver le Sanhédrin assemblé et y àpparaitre devant le
grand-prêtre et devant cette auguste assemblée et leur dire:

1~ous m'avez fouetté, vous avez craché sur moi et vous m'avez
livré à la crucifixion, parce que je vous disais que je
revivrais. Maintenant voyez, ce que j'ai dit s'est réalisé!"
Il ne l'a pas fait! Mais il est apparu à ses disciples : à
à quetques humbles pêèhei:trs et à quelques femmes qui
croyaient en lui.

La réflexion impliquant que Joseph Smith n'avait pas les
_plaques, parce qu'il ne les montra pas au monde pour permettre
aux savants de les examiner ne vient pas de la bouche
d'hommes sages et intelligents. Comme il serait facile au
Seigneur d'envoyer son armée d'anges criant dans le ciel à
_toute l'humanité, l'appelant à accepter.son évangile. Combien
de souffrances cela soulagerait. Combien de jours et
d'années. de travail cela épargnerait à ses artisans et à
ses messagers mortels.

S'.il prêchait son évangile de cette façon, qui cela
sauverait-il ? Les hommes doivent marcher par la foi en
humilité, demandant au Seigneur la connaissance de l'évangile
qui sauve. Le Seigneur proclame sa parole par les
témoins qu'il s'est choisis, et malheur à ceux qui luttent
contre sa vérité et exposent son oeuvre à l'ignominie.

Qu'est-ce qu'un témoignage ?

Q1JESTION: "Voulez-vous avoir la bonté de me dire ce_ qu'est
un témoignage de l'évangile et ce que l'on doit faire pour
en obtenir un ?"

REPONSE : Selon le dictionnaire, un témoignage est "la
déclarationou l'affirmation d'un fait, comme par exemple
devant un tribunal; une évidence, une preuve".

Dans le domaine de l'évangile, un témoignage c'est une
révélationaccordée à la personne qui en recherche un avec
ferveur, par la prière, l'étude et la foi. C'est le chucho-
tement du Saint-Esprit qui parle à 1' âme d~une mànière convaincante
et positive. C'est quelque chose qui est bien plus
pénétrant que les impressions venant de toute autre source,
mais on ne peut le décrire pleinement.

L'Esprit du Seigneur ne discute pas avec les hommes
Chaque membre de l'Eglise a le devoir de vivre humblement,
sincèrement et en obéissant strictement aux commandements
qui ont été donnés. S'il le fait, il connaîtra la
vérité. Il y a manifestement beaucoup de membres de l'Eglise
qui n'ont pas reçu de témoignage simplement parce qu'ils ne
rendent pas leur vie conforme aux exigences de l'évangile.

L'Esprit du Seigneur ne peut demeurer dans des tabernacles
impurs, et à cause de cela ils ne reçoivent pas la connaissance
promise. En outre, il y a des membres de l'Eglise quine
prennent pas le temps de s'informer par l'étude et la foi
et tous· ceux-là sont sans l'inspiration qui est promise aux
fidèles. Quand tel est le cas, ceux qui sont coupables sont
facilement séduits et courent le risque de se détourner vers
les fausses doctrines et les théories d'hommes. Le Seigneur
nous a donné la clef par laquelle la vérité peut être connue
et l'erreur détectée. Il dit :

". • • Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment
mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous
affranchira" (Jean 8:31-32).

Grandeur du pouvoir du Saint-Esprit

Les manifestations du Saint-Esprit peuvent être si puissantes
et imprimer d'une manière si indélébile dans l'âme du
juste' · que le Seigneur impose le plus grand des châtiments à
ceux qui ayant reçu une f~is la lumière qui vient par le
-Saint-Esprit, se sont ensuite détournés et ont renié sa véracité
(Matt. 12:31-32).

Le témoignage de l'évangile est la connaissance convaincante
donnée par révélation à l'individu qui cherche humblement
la vérité. Sa puissance convaincante est si grande
qu'il ne peut rester le moindre doute dans l'esprit quand
le Saint-Esprit a parlé. C'est la seule manière par laquelle
on peut vraiment savoir que Jésus est le Christ et que
son évangile est-vrai. Il y a sur la terre des millions de
personnes qui croient que Jésus a vécu et est mort et que
son oeuvre était pour le salut des âmes; mais s'ils ne se
conforment pas à ses commandements et n'acceptent pas sa
vérité telle qu'elle a étérétablie, ils ne connaissent pas
et ne peuvent connaître la pleine importance de sa mission
et des avantages qu'elle a apportés à l'humanité. Ce n'est
que par l'humble repentance et la soumission au plan du
salut que ceci peut être révélé. La voie est ouverte à tous
s'ils veulent recevoir sa vérité, accepter ses ordonnances
et les respecter fidèlement.


44. Joseph Smith

!Preuves bibligues gue Jose11h Smith a été appelé de Dieuj
QUESTION : "Si Joseph Smith a vraiment été appelé pour être
prophète de Dieu, il y ~;ussi certainement des pass~s
prophétiques parlant de lui dans Ta Bible. E~~ ... ~~ :p~f:l-~!_ble
d'i~des prédictions antiques montrant qu'il a été
ainsi-;w;;;ié--?

REPONSE : Il y a beaucoup de passages de la Bible qui montrent
qu'un prophète serait appelé dans les derniers jours,
et qu'il y aurait des révélations et des visions et le rétablissement
de l'évangile dans sa plénitude. Si quelqu'un
pense qu'il faudrait trouver le nom de Joseph Smith écrit
en toutes lettres dans la Bible, il cherchera en vain. La
Bible est remplie de prédictions d'une apostasie universelle
et de la nécessité d'un rétablissement, et que les cieux
seraient de nouveau ouverts et que notre Père céleste et
son Fils Jésus-Christ communieraient avec les prophètes et
rétabliraie~t l'évangile sur la terre. Nous vivons maintenant
dans la dispensation de la plénitude des temps lo.=Jque,
dit Paul, Dieu réunira "toutês choses en Christ, celles qui
sont dans les cieux et celles ui sont sur la terre" (Eph.
1 :.10 • Pierre l'appela "les temps de rafraîchissement " et
l~tablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement
par la bouche de ses saints prophètes" (Actes
3:19~21).

Pas de'restitution sans proEhètes

Ces prédictions étant vraies, il doit donc y avoir de
notre temps un prophète et une Eglise reconnus par le Père
et le Fils où l'on trouve la révélation divine. Assurément,
il ne pouvait se produire de restitution ni de temps de
.rafraîchissement sans un prophète revêtu de l'autorité di-.
vine çomme l'était Moïse.

Frère Parley P. Pratt dans sa "Voix d'Avertissement" qui
a été publiée il y a plus de cent vingt ans, et son frère
Orson Pratt, qui écrivit quelques années plus tard, ont présenté
au monde des preuves abondantes montrant l'accomplissement
des prophéties dans la mission du prophète Joseph
Smith.

Je vais maintenant traiter de quelques autres sujets
d'une importance capitale. Examinons tout d'abord la prophétie
de Malachie

"Voici, j'enverrai mon messager; il préparera le chemin
devant moi. Et soudain entrera dans son temple le Seigneur
que vous cherchez; et le messager de l'alliance que vous
désirez, voici, il vient, dit l'Eternel des armées.
Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui restera
debout quand il paraîtra ? Car il sera comme le feu du fondeur,
comme la potasse des foulons. Il s'assiera, fondra et
purifiera l'argent; il purifiera les fils de Lévi, il les
épurera comme on épure l'or et l'argent, et ils présenteront
à l'Eternel des offrandes avec justice. Alors l'offrande
de JUda et de Jérusalem sera agréable à l'Eternel, comme
aux anciens jours, comme aux années d'autrefois.
Je m'approcherai de·vous pour le jugement, et je me hâterai
de témoigner contre les enchanteurs et les adultères,
contre ceux qui jurent faussement, contre ceux quiretiennent
le salaire du mercenaire, qui oppriment la veuve et
l'orphelin, qui font du tort à l'étranger, et ne me craignent
pas, dit l'Eternel des armées" (Malachie 3:1-5).

Il est manifeste, malgré le fait que Jean-Baptiste vint
dans la dispensation du midi. des temps et fut le précurseur
du Christ, que cette prophétie ne s'accomp~it pas à cette
époque-là, mais devait s'accomplir.plus tard, soit dans la
dispensation de la plénitude des temps. Cette prophétie déclare
que : (1) 1e Christ devait venir soudainement dans
son temple comme messager de l'alliance. (2) Il devait être
comme le feu du fondeur, comme la potasse des foulons, pour
être un raffineur et un purificateur, pour purifier les fils
de Lévi et les nettoyer, afin qu'ils "présentent à l'Eter- ·
nel des offrandes en justice". (3) Ce devait être un jour
où l'offrande de Juda et de Jérusalem serait agréable comme
dans les temps anciens et les années d'autrefois. (4) Ce
devait être un jour de jugement et de témoignage rapide
contre les sorciers et les adultères, les porteurs de faux
témoignages et ceux qui oppriment la veuve et l'orphelin.
Assurément, cela ne s'est pas passé du temps du ministère.
de. notre Seigneur quand il demeurait parmi les hommes.

Le Seigneur vint dans son temple

Le Seigneur vint soudain dans son temple le trois avril
1836 .• C'est ce jour-là que d'autres messagers vinrent, et
que les clefs du rassemblement d'Isra~n furent rétablies
par Moise. C'est ce jour-là qu'Elias, qui détenait les clefs
de la dispensation d'Abrahain,'vint_conférer les.clefs de
·cette dispensation. C'est alors qu'Elie vint accomplir la
prophétie de Malachie et· rendit les clefs qui tournent le
coeur des pères vers leurs enfants et les enfants vers leurs
pères.

Ce jour-là, le Christ accepta et approuva 11 oeuvre de
ses serviteurs, Joseph Smith et Oliver Cowdery, tournant
ainsi la clef pour la rédemption de Juda et de Lévi, afin.
que, dans le temps voulu par le Seigneur, ils fassent des
offrandes qui seraient acceptables. Malachie déclara dans
un langage très net qu'Elie devait venir "avant que le jour
de l'Eternel arrive, ce jour grand et redoutable" pour tourner
le coeur des pères vers les enfants et les enfants vers
les pères de peur que la terre ne soit frappée de malédiction.

Auprès de qui Elie vint-il ? Y a-t-il un pasteur ou
une autre personne quelque part dans le monde qui peut témoigner
qu'Elie soit venu lui rendre ces clefs pour sauver
la terre d'une malédiction à part le prophète Joseph Smith
et Oliver Cowdery ?
Y a-t-il quelqu'un à part Joseph Smith et Oliver Cowdery
qui ait jamais prétendu que ces clefs de l'autorité lui
aient été rendues ? La preuve est ici qu'elles ont été rétablies.
Y a-t-il un autre pasteur ou prêtre qui ait jamais
prétendu que le Seigneur lui a révélé et rendu les clefs-de
la dispensation de la plénitude des temps? Uniquement Joseph
Smith et Oliver Cowdery. Le monde chrétien s'est fermé le
ciel contre lui-même. Il a déclaré qu'il ne doit plus y
avoir de révélation, de venue d'anges ou de vision, et par
conséquent il ne peut prétendre recevoir de clefs relatives
au rétablissement; et cependant nous voyons les preuves què
ce rétablissement a lieu sur la terre. Les prophéties d'au-
·trefois concernant la venue du Christ, le rétablissement
d' Isra!H et les allian~es avec les Israélites,-tout cela se
produisant sur .la terre. Tout cela ne peut venir sans l'aide
de l'autorité et des serviteurs dûment autorisés qui ne peuvent
être désignés que si les_cieux s'ouvrent.

Le royaume doit durer éternellement

Dans la remarquable vision donnée au roi Nébucadnetsar,
nous lisons que dans le temps des royaumes représentés par
les orteils, le ''J)ieu des cieux" devait établir un royaume
"qui ne sera jàmais détruit, et qui ne passera point sous la
domination d'un autre peuple; il brisera et anéantira tous
ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement"• Les
Saints des Derniers Jours affirment que ce royaume est
1 'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. De .
plus qu'il est "la pierre" détachée de la montagne sans
l'aide d'aucune main qui finira pour l'emporter sur la_ face
de la terre.

Personne d'autre que Joseph Smith n'a j~is affirmé que
ce rétablissement et cette fondation du royaume (c'est-àdire
l'Eglise de Jésus-Christ) aient jamais été r_évélés.

Joseph Smith a proclamé au monde que la puissance, les clefs
et l'autorité lui furent conférées. Personne d'autre ne
s'est présenté pour lancer pareille affirmation; et pourtant
ceci a été révélé en préparation de ces rétablissements
importants et finaux.

Preuves de la Première Vision

QUESTION : "Quelles preuves avons-nous pour confirmer la
première vision de Joseph Smith pour prouver la véracité de
cette histoire et de ce qu'il n'a pas été séduit ni n'a été
ti!i séducteur ?"

REPONSE : La véracité ou la fausseté d'une histoire réside
principalement dans les détails. Il y a des détails qui se
rattachent à la vision donnée à Joseph Smith le prophète
qui peuvent paraître insignifiants pour beaucoup de personnes
et beaucoup de membres de l'Eglise les négligent, et
pourtant ils sont d'importance capitale et définitive.

Le monde religieux ridiculise l'idée d'un Dieu anthropomorphique
et considère Dieu comme une essence ou puissa~ce
i~visible dans l'univers. Beaucoup, sinon tous, déclarent
qu'il est sans passion, immatériel et que le Père et le Fils
sont simplement les expressions d'un seul Dieu ou influence
ou pouvoir gouverneur suprême.

On croyait couramment du temps du prophète Joseph Smith
que le Christ était une manifestation de Dieu dans la chair,
mais qu'après sa résurrection il abandonna son corps et fut
de nouveau absorbé dans l'essence, le pouvoir ou l'esprit
immatériel universel qui remplit l'univers.

Joseph Smith dénonça les doctrines erronées sur la Divinité
Il est déraisonnable de penser que Joseph Smith, à
l'âge de quatorze ans, ait pu trouver l'erreur de cette
doctrine qu'on lui avait religieusement enseignée, et s'inscrire
en faux contre elle s'il disait un mensonge. La chose
la plus naturelle aurait été de dire, en rentrant du Bosquet,
qu'il avait vu un ange. En outre, il n'y aurait guère eu de
chance pour qu'il déclare que le messager lui avait dit que
tous les enseignements et tous les instructeurs religieux
étaient dans l'erreur quant à la vérité divine. Il aurait
probablement déclaré que le messager lui av~it .dit de se
faire membreid'une des sectes religieuses en conflit; peutêtre
que s'il attendait, le Seigneur l'inviterait à lancer
une religion. Il ne lui serait jamais venu à l'idée de déclarer
que deux personnages glorieux lui étaient apparus et
lui avaient dit de ne se joindre à aucune dès religions
existantes. Il est certain que c'était la chose qui était
la plus éloignée de son esprit quand il entra dans les bois
et c'est ce qu'il dit plus tard. Il n'aurait pas osé sortir
de cet entretien en déclarant que toutes les religions et
eonfessions étaient fausses.

Il ne fait aucun doute que Joseph Smith, quand il s'en
alla prier, av~it l'idée que l'on pouvait trouver la vérité
divine quelque part. S'il avait habilement mijoté un plan,
il n'aurait certainement ·pas osé affronter le monde religieux
en racontant une histoire disant qu'il avait été visité par
le Père et le Fils.

Toute révélation vient par le Christ

Voici encore un détail lié à la vision que le Prophète
n'aurait pas pu connaître et qui n'est pas compris d'une
manière générale même chez les membres de 1 'Eglise : quand
Adam était au jardin d'Eden, il était .en la présence de
Dieu, notre Père éternel. Après sa chute, il fut chassé
de la présence du Père qui se retira d'Adam, et.quand des
enfants naquirent à Adam, ils furent, eux aussi, exclus de
la présence du Père. Alors, selon les Ecritures, Jésus
devint l'avocat pour Adam et ses enfants (Jean 2:1; D. & A.
29:5.; J10:4), et aussi leur Médiateur (1 Tim. 2:5; Hébreux
9:15) entre l'humanité et le Père éternel, plaidant notre
cause. A partir de ce moment-là, ce fut Jésus qui dirigea
ses serviteurs sur la terre et donna des révélations aux
prophètes et les guida.

C'est le Fils qui lui demanda ce qu'il voulait et c'est
le Fils qui donna la réponse. Si Joseph Smith s'était rendu
coupable de fraude et avait menti, il n'aurait jamais pensé
à cet incident et ne l'aurait pas raconté de cette manière.
Il y a beaucoup de chances pour qu'il ait déclaré que c'était
le Père qui lui demanda ce qu'il voulait et que c'était
le Père qui lui avait donné la réponse.

Seule l'apostasie et le rejet des doctrines de Jésus
auraient pu mettre le monde dans un tel état de.ténèbres.
Le moment était venu du temps de Joseph Smith le prophète
que s'accomplissent les prédictions des prophètes et l'introduction
de la dispensation de la plénitude des temps.

Acceptation du prophète Joseph Smith

QUESTION : "Il me semble que beaucoup de Saints des Derniers
Jours n'ont pas accepté le prophète Joseph Smith aussi complètement
qu'ils le devraient. Pourriez-vous résumer pour
notre profit quelques-unes des preuves de son appel prophétique?"

REPONSE Le prophète .Joseph Smith dit un jour : "Chaque
homme qui est appelé à porter le message aux habitants de
ce monde a été ordonné à cette fin même au cours du grand
conseil dans les cieux avant la fondation de ce mondê. Je
suppose que j'ai été ordonné à l'office que j'occupe dans
ce grand conseil." (Enseignements du Prophète Joseph Smith,
p. 5}6.) Nous lisons dans la Bible que ce fut le cas de
Jérémie et de Jean-Baptiste qui fut appelé à être le messa-
ger pour. prépar~r la voie devant le Seigneur (Jéré~e 1 :5),
Malachi~·3~1; Luc. 1:13).

D'après ce qui était écrit sur les plaques d'airain que
les fils de Léhi ont obtenues., nous avons appris des prédictions
~emarquables concernant Moïse et Joseph Smith et le .
rôle assigné à chacun au commencement. Léhi nous a donné ce
document concernant les missions assignées à Moïse et à
Joseph Smith (2 Néphi 3:5-15).

Ces prophéties concernant l'oeuvre de Moïse et celle de
Joseph Smith ont été inscrites sur les plaques d'airain
obtenues par les fils de Léhi. Nous apprenons quelque chose
de la grandeur de la mission du prophète Joseph Smith.
Parmi ceux qui furent appelés au grand conseil, il détenait
une place de distinction et d'honneur, et une oeuvre merveilleuse
pour le salut, non seulement de la maison d'Israël,
mais aussi pour toute l'humanité sur la face de la terre,
fut préordonnée et lui fut assignée des éternités avant sa
naissance.

;Le président John Taylor a dit en vérité :

"Joseph Smith, le Prophète et Voyant du Seigneur, a
fait plus, avec l'exception unique de Jésus, pour le salut
des hommes dans ce monde, que n'importe quel autre homme qui
ait jamais vécu" (D. & A. 135:3).


Il me semble que même nous, Saints des Derniers JoUrs,
qui l'avons accepté comme prophète de Dieu, avons dans une
grande mesure négligé de le reconnaître et de l'estimer
aussi pleinement que nous le devrions pour la granùe . oeuvre
1qu'i~ a accomplie sous la direction de Jésus~hrist, pour
nous et pour le monde entier. Et, cependant, comme tant de
prophètes d'autrefois et même le Sauveur, il a reçu les
remerciements d'un monde incrédule par le sacrifice et le
martyre.


Source primaire : Improvement Era de 1953 à 1970, rubrique « Votre question »

Source secondaire : Réponses aux questions sur l'Évangile - Sélection, Cours d'étude de la Prêtrise de Melchisédek 1972/73 (en 2 volumes)