Protection
des enfants et des jeunes
Que
devez-vous faire si un seul jeune est présent à un
cours donné par un instructeur ?
Il
faut se joindre à une autre classe ou inviter un autre adulte
à participer au cours de manière à éviter
que l’instructeur et le jeune ne se retrouvent seuls tous les
deux. Cela s’applique à toutes les situations
d’enseignement, quel que soit l’âge ou le sexe du
jeune.
Deux
adultes responsables
« Lorsque
des adultes instruisent des enfants ou des jeunes dans le cadre de
l’Église, au moins deux adultes responsables doivent
être présents. Ces deux adultes peuvent être deux
hommes, deux femmes ou un couple marié. S’il n’est
pas possible d’avoir au moins deux adultes dans une classe, les
dirigeants doivent envisager un regroupement de classes. »
(Manuel 2 : Administration de l’Église, 11.8.8)
L’union
fait la force
En
règle générale, les dirigeants et les
instructeurs doivent (dans leurs relations avec des mineurs) :
►
Éviter
les longues conversations en tête à tête.
►
Utiliser
des moyens de communication groupée, tels que des messages
textes ou des e-mails.
►
Impliquer
et informer régulièrement les parents ou tuteurs.
Directive
relative à la surveillance des adultes
« Au
moins deux adultes responsables doivent être présents
lors de toutes les activités patronnées par l’Église
auxquelles participent des enfants, des adolescents et de jeunes
adultes seuls. Il peut être nécessaire de faire appel à
d’autres adultes selon la taille du groupe, son niveau de
compétence (pour les activités qui requièrent
certaines compétences), le cadre prévu et le niveau
général de difficulté de l’activité.
Il faut encourager les parents à apporter leur aide »
(Manuel 2, 13.6.2).
«
Au moins deux adultes doivent être présents lors de
toutes les activités patronnées par l’Église
auxquelles participent des jeunes ou des enfants. Pour protéger
les jeunes et les enfants, les dirigeants doivent toujours éviter
d’être seuls avec un jeune ou un enfant à moins
que le dirigeant et l’enfant soient bien visibles de dirigeants
adultes à proximité. » (Lettre de la
Première Présidence, 6 mai 2019).
Directive
relative aux activités de nuit
« Lors
des activités de nuit patronnées par l’Église,
les dirigeants prennent les dispositions nécessaires pour que
les participants des deux sexes ne dorment pas à proximité
immédiate les uns des autres. Les dirigeants hommes et femmes
doivent disposer de dortoirs séparés. Les couples
mariés peuvent occuper la même chambre.
« Lors
des activités de nuit patronnées par l’Église,
un enfant ou un jeune ne peut pas dormir sous la même tente ou
dans la même chambre qu’un adulte à moins (1) que
celui-ci soit son père, sa mère, son tuteur ou sa
tutrice ou (2) qu’il y ait au moins deux adultes du même
sexe que l’enfant ou le jeune en question sous la tente ou dans
la chambre.
«
Si des dirigeants adultes et des enfants ou des jeunes partagent un
autre logement pour la nuit, par exemple un chalet, il doit y avoir
au moins deux adultes du même sexe que les enfants ou les
jeunes.
« Toutes
les activités de nuit patronnées par l’Église
doivent être encadrées par au moins deux dirigeants
adultes » (Manuel 2, 13.6.12).
Que
devez-vous faire lors d’une activité ou d’un camp
si un autre dirigeant prévoit de partir avec un jeune ?
Rappelez
au dirigeant qu’il doit toujours éviter de se retrouver
seul avec un jeune.
Différents
types d’abus
Différents
types d’abus peuvent être infligés à
des personnes de tous âges et les auteurs peuvent être de
tous âges et sexes. La plupart du temps, la victime connaît
l’auteur de l’abus.
Voici quelques types d’abus
sur enfant auxquels vous devez être sensibilisé et que
vous devez contribuer à empêcher :
►
Les
abus sexuels sur mineur comprennent tout acte sexuel entre un enfant
(quel que soit son âge) et un adulte. Ils comprennent également
des comportements de nature sexuelle entre un enfant et un
adolescent, en particulier lorsque l’adolescent se trouve dans
une position d’autorité ou qu’il existe entre eux
une relation de confiance ou de contrôle. Cela comprend
également la création, la distribution et le visionnage
de pornographie infantile, ainsi que le visionnage de pornographie en
la présence d’un enfant.
►
Les
abus physiques comprennent toute blessure infligée
volontairement à un enfant, de quelque manière que ce
soit (coup de poing, coup de pied, morsure, etc.) ou tout autre acte
engendrant douleur physique ou blessure.
►
La
négligence est le manquement à la subvention aux
besoins vitaux d’un enfant, tels que nourriture, hébergement,
ou surveillance, soins médicaux physiques ou psychologiques
nécessaires, éducation adaptée ou sécurité
émotionnelle. Elle comprend également le fait de
laisser un enfant livré à lui-même sans
supervision adaptée ni sécurité pendant une
période de temps prolongée.
►
Les
traitements infligés à un enfant qui portent atteinte à
son développement émotionnel et à son estime de
soi constituent des abus psychologiques et verbaux. Ils incluent par
exemple la critique incessante, le dénigrement, le rejet et
les privations de marques d’amour, de soutien ou de conseil.
►
Lorsqu’une
personne essaie de contrôler son partenaire ou d’exercer
une emprise sur celui-ci, on peut parler de relation amoureuse
abusive. Cela peut inclure des abus émotionnels, verbaux,
sexuels ou physiques.
Comment
réagir face aux sévices
Les
dispositions légales en matière de signalement d’abus
diffèrent selon les pays, les États et les provinces.
Il vous incombe de comprendre les dispositions légales
relatives au signalement d’abus dans votre région.
États-unis
et Canada
Si
vous prenez connaissance d’abus, vous devez immédiatement
contacter les autorités légales. Vous devez aussi
consulter votre évêque ou votre président de pieu
qui appellera la ligne d’assistance téléphonique
aux victimes d’abus pour obtenir des conseils pour aider les
victimes et répondre aux obligations légales de
signalement.
Pays
en dehors des États-Unis et du Canada
Renseignez-vous
pour savoir comment et quand signaler un abus. Dans la plupart des
pays, vous devrez immédiatement prendre contact avec les
autorités civiles. Consultez votre évêque ou
votre président de pieu pour obtenir des conseils. Si la ligne
d’assistance téléphonique aux victimes d’abus
n’est pas disponible dans votre pays, l’évêque
consultera le président de pieu et le bureau interrégional
pour connaître les modalités à suivre pour
signaler les abus et protéger la victime.
Comment
devez-vous réagir lorsqu’un jeune vous dit qu’il a
été victime de comportement inapproprié ?
Prenez
tous les signalements de comportement inapproprié au sérieux
et partez du principe qu’ils se sont produits. Gardez votre
calme et gardez la communication ouverte. Ne blâmez pas
l’enfant, ne remettez pas en question sa parole et n’impliquez
pas qu’il est de quelque manière que ce soit responsable
de l’abus. Rassurez l’enfant quant à votre amour
et votre confiance et assurez-lui que vous allez prendre les mesures
appropriées pour le protéger. En cas d’abus, la
responsabilité immédiate des dirigeants de l’Église
est d’aider les victimes et de protéger les personnes
vulnérables de futurs abus.
Autres
comportements inappropriés ou inacceptables
Les
dirigeants doivent savoir qu’il y a d’autres
comportements inappropriés ou inacceptables. Dans certains
cas, ces comportements peuvent être suffisamment graves pour
être considérés comme des abus.
►
La
prédation sexuelle se caractérise par le
comportement d’une personne qui se lie d’amitié ou
tente de créer un lien émotionnel avec un enfant dans
le but de l’abuser sexuellement. Les approches du prédateur
sexuel peuvent inclure le don de cadeaux ou l’octroi de
services, la recherche de temps passé en tête à
tête, les sujets de conversation à caractère
sexuel, la présentation de pornographie à un enfant ou
la tentative d’établir un contact physique avec lui. Les
dirigeants doivent suspecter toute longue communication en tête
à tête ou tout contact entre un adulte et un enfant. La
prédation sexuelle peut aussi se faire via Internet ou le
téléphone portable d’un enfant.
►
Les
enfants ont besoin et tirent profit de règles de discipline
appropriées et bienveillantes. Cependant, en les critiquant ou
en les ridiculisant, on peut saper leur confiance, leur estime de soi
et leur bien-être. Une discipline positive aidera l’enfant
à discerner le bien du mal. Par contre, des mesures
de discipline incluant des coups, des fessées ou des cris
peuvent constituer des abus signalables.
►
On
parle de contrainte lorsqu’un dirigeant contraint un
enfant sous couvert de discours religieux ou d’autorité
religieuse impliquant une obligation ou un devoir spirituel, une
autorisation, une sanction, une punition, une justification, une
intimidation ou une menace. Cela va à l’encontre de
l’enseignement du Sauveur selon lequel « aucun
pouvoir, aucune influence ne peuvent ou ne devraient être
exercés en vertu de la prêtrise autrement que par la
persuasion, par la longanimité, par la gentillesse et la
douceur, et par l’amour sincère » (Doctrine
et Alliances 121:41).
►
Le
harcèlement crée un environnement hostile qui
engendre des problèmes allant d’une diminution de la
participation aux activités ordinaires de l’Église
aux pensées suicidaires. Il peut s’agir de commentaires
désobligeants, de sous-entendus, de violations de l’espace
personnel, de regards appuyés mettant la personne mal à
l’aise, de menaces, de bousculades ou de commentaires sur des
parties intimes du corps.
►
« L’intimidation
fait référence au comportement agressif d’une
personne à l’égard d’une autre, qu’elle
attaque physiquement ou psychologiquement de manière
volontaire et continue. L’intimidation peut être
physique, verbale ou prendre des formes plus subtiles »
(American Psychological Association, apa.org/topics/bullying).
►
Le
bizutage se produit lorsqu’une personne impose une tâche
inconvenante ou humiliante à l’un de ses pairs dans le
cadre de son intronisation dans un groupe.
►
Les
moqueries peuvent être une forme plus subtile
d’intimidation ou de harcèlement. Parfois, des amis
plaisantent entre eux et se taquinent, mais tant que ces taquineries
ne sont que de l’humour, les deux parties trouvent cela amusant
et personne n’est blessé. Toutefois, il ne s’agit
pas d’humour si seule la personne qui se moque trouve cela
amusant.
Que
devez-vous faire en cas de comportement inacceptable ou inapproprié
entre deux jeunes, tels que moqueries, contrainte ou harcèlement ?
Informez
l’évêque et les parents des jeunes de la
situation. N’isolez pas les jeunes et ne les punissez pas, mais
surveillez-les attentivement et activement lorsqu’ils sont
ensemble. Suivez les conseils de l’évêque.
Vous
pouvez contribuer à éviter tout comportement
inapproprié ou inacceptable
►
En
assurant une supervision adéquate (au moins deux adultes) et
active pendant les activités.
►
En
intervenant lorsque vous êtes témoin d’un
comportement inapproprié et en séparant éventuellement
les jeunes impliqués.
►
En
empêchant la prise ou le partage de photos des jeunes sans leur
autorisation.
►
En
informant les parents des jeunes (agresseurs et victimes) et
l’évêque.
(https://courses.churchofjesuschrist.org)