Pourquoi de telles actions ?


 

Propos sur l'intolérance et les persécutions religieuses dans le passé américain

 


 

James B. Allen


Professeur d'histoire à l'université Brigham Young

 

 

 

 

      En octobre 1838, une foule antimormone se jeta sur Smith Humphrey, mit sa maison du Missouri à sac, l'incendia et ordonna au propriétaire de quitter la région. Ce qu'il fit. Mais peu de temps après, une autre foule l'enleva, lui vola quatre cents dollars en espèces dans son chariot et pour mille dollars de biens. Elle le chassa de l'État. (History of the Church, 4:62.)

 

      Des histoires comme celle-là se produisirent sans arrêt au début de l'Église. Les saints furent traités avec brutalité régulièrement à partir du moment où Joseph Smith annonça sa première vision en 1820 jusqu'à la fin du siècle. Et nous ne pouvons nous empêcher de demander : « Pourquoi les saints furent-ils persécutés avec tant de dureté ? »

 

      Nous n'en connaissons pas toutes les raisons, bien sûr, mais nous savons, grâce aux révélations au prophète Joseph Smith, que le Seigneur fournit au moins trois réponses. Il parla du rôle de Satan lorsqu'une partie du manuscrit du Livre de Mormon fut volée :

 

      « En vérité, en vérité, je te le dis, Satan a une grande emprise sur leur cœur; il les excite à l'iniquité contre ce qui est bon.

 

      « Et ainsi, il a dressé un plan habile, pensant détruire l'œuvre de Dieu » (D&A 10:20,23).

 

      Une autre raison des persécutions apparut bien plus tard pendant que Joseph Smith souffrait en prison, à Liberty, dans le Missouri. Il reçut là l'assurance que toutes ses épreuves avaient pour but de le fortifier : « Sache, mon fils, que toutes ces choses te donneront de l'expérience et seront pour ton bien » (D&A 122:7).

 

      Troisièmement, après que les saints eussent, en 1833, été chassés du comté de Jackson, dans le Missouri, le Seigneur leur en attribua une grande partie de responsabilité. On leur avait demandé dans le comté de Jackson de vivre selon la loi de la consécration mais il était vite apparu qu'ils n'y étaient pas prêts spirituellement. Les dirigeants de l'Église les avaient avertis, jour après jour, qu'ils devaient se perfectionner dans la vie avant que le Seigneur ne les soutînt pleinement. Mais lorsque les attaques fatales de la foule se produisirent, le Seigneur émit ce jugement tragique :

 

      « Moi, le Seigneur, j'ai souffert que les afflictions qui les ont accablés s'abattent sur eux à cause de leurs transgressions...

 

      « C'est pourquoi, il faut qu'ils soient châtiés et mis à l'épreuve comme Abraham, qui reçut le commandement d'offrir son fils unique.

 

      « Car tous ceux qui ne supportent pas le châtiment, mais me renient, ne peuvent être sanctifiés.

 

      « Voici, je vous le dis, il y avait parmi eux des querelles, des disputes, des envies, des discordes et des désirs voluptueux et cupides. Ils ont donc souillé par ces choses leurs héritages.

 

      « Ils étaient lents à écouter la voix du Seigneur, leur Dieu ; c'est pourquoi le Seigneur, leur Dieu, est lent à écouter leurs prières, à leur répondre le jour de leurs ennuis.

 

      « Le jour de leur paix, ils ont pris mes instructions à la légère, mais le jour de leurs difficultés, par nécessité, ils me cherchent.

 

      « En vérité, je te dis que, malgré leurs péchés, mes entrailles sont remplies de compassion pour eux. Je ne les rejetterai pas complètement ; et le jour de la colère, je me souviendrai de la miséricorde » (D&A 101 :2, 4-9).

 

      Les saints ne s'étaient pas rendus coupables d'infractions à la loi ni d'agressions envers leurs voisins. Ils avaient plutôt négligé de vivre selon les lois spirituelles que Dieu leur avait données, d'après cette révélation et ce fut pour cela qu'il les laissa châtier (voir History of the Church, 3:32-62).

 

      Mais ce ne furent pas les seules raisons des persécutions contre les mormons. Il y avait de toute évidence quelque chose dans la personnalité des persécuteurs, dont la plupart semblaient être de bons citoyens dans d'autres domaines, qui leur permettait de justifier de tels actes. En fait, les saints ne furent pas les seuls à être persécutés pour leurs croyances. Et, en quelque sorte, l'histoire de l'Amérique en général fut pleine d'intolérance. Les persécutions n'étaient pas rares malgré des traditions démocratiques et basées sur la liberté.

 

      En août 1677, Margaret Brewster prêchait la religion des Quakers avec une grande force dans la colonie du Massachusetts. Elle fut arrêtée, jugée et punie. On la mit torse nu et on la fouetta en lui donnant vingt coups de fouet.

 

      Dans la nuit du 11 août 1834, des éléments troubles se rassemblèrent autour d'un couvent catholique de Charlestown, dans le Massachusetts. Un peu après minuit, ils incendièrent le couvent et la ferme voisine qui appartenait aux religieuses. La nuit suivante, ils brûlèrent les haies, les arbres et tout ce qu'ils purent trouver sur le domaine du couvent.

 

      Elijah Lovejoy, un anti-esclavagiste dévoué, se trouve au centre de sentiments anti-abolitionnistes très durs. Quand la foule essaya de détruire son imprimerie en novembre 1837, il fut tué en tentant de la défendre.

 

      Pourquoi les gens agissaient-ils ainsi ? Le fait de comprendre pourquoi les Américains ont persécuté d'autres minorités peut nous aider à comprendre pourquoi ils ont persécuté aussi les saints.

 

      Une des raisons était strictement religieuse. La liberté religieuse totale finit par faire partie du système constitutionnel de l'Amérique, mais cela prit longtemps et quelques Américains n'en acceptèrent jamais toutes les implications. Lorsque des gens très engagés voient leur institution religieuse menacée par la perte de convertis, ils attaquent parfois tout ce qui les menace avec une vengeance effrayante. Il s'agit d'un mécanisme d'autodéfense qui a pris historiquement diverses formes.

 

      Par exemple, au temps des colonies, les Puritains contrôlaient le gouvernement du Massachussetts. Comme ils croyaient que leur religion était la seule vraie aux yeux de Dieu, ils raisonnèrent ainsi : c'était aller à l'encontre de la volonté divine que de laisser une autre confession s'installer au milieu d'eux.

 

      Ils ne permettaient donc même pas aux missionnaires d'autres confessions de prêcher dans le Massachussetts. Les Quakers furent tout particulièrement maltraités car, avec un zèle extrême, ils revenaient fréquemment dans la colonie après en avoir été expulsés. On les fouettait; on les emprisonnait et, dans quelques cas, on les mit même à mort parce qu'ils avaient violé la loi.

 

      Ce genre de persécution légale ne dura pas longtemps mais, même après l'établissement de la liberté religieuse légale dans tous les États américains, des gens se sentirent menacés dans leur institution religieuse. Par exemple, les Campbellites furent particulièrement furieux lorsque l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours attira une grande partie de leurs membres dans l'État d'Ohio et s’attacha la loyauté de pasteurs parmi les plus remarquables, y compris Sidney Rigdon. Les Campbellites furent, d'une manière significative, à la source d'une grande partie de la propagande anti-mormone aux alentours de 1830.

 

      Mais la religion n'explique pas toutes les persécutions. Les accusations les plus mauvaises contre les mormons ainsi que contre les autres groupes persécutés étaient en général terriblement déformées et même entièrement fausses. Malheureusement la vérité ne gouverne pas les actions. Les gens agissent d'après ce qu'ils croient être la vérité (ou fréquemment, ce qu'ils veulent croire). L'histoire est remplie d'exemples d'accusations acharnées mais imaginaires qui poussèrent les gens qui y croyaient à s'engager dans des croisades contre des minorités représentées comme étant dangereuses et subversives. 

 

      Au dix-neuvième siècle, beaucoup d'Américains étaient tout particulièrement prêts, semble-t-il, à écouter les exposés corsés de catholiques apostats, d'anciens francs-maçons ou de saints excommuniés ; et presque toujours, ces prétendues « confessions » mettaient l'accent sur des récits d'horreur et de corruption. Par exemple, les anti-catholiques s'accommodèrent pendant longtemps d'un livre écrit par Marie Monk, Awful Disclosures of the Hotel Dieu Nunnery of Montreal (Révélations horribles sur le couvent de l'Hôtel Dieu de Montréal) qui fut publié en 1836 et vendu à 300 000 exemplaires avant la guerre de Sécession. Maria Monk prétendait être une ancienne religieuse qui s'était enfuie d'un couvent canadien. Elle parlait de prêtres libidineux qui profitaient des religieuses sans appui, de bébés nés de ces religieuses et assassinés ensuite ainsi que d'autres événements à sensation. Ses prétentions furent prouvées fausses, mais les gens les plus extrêmes qui haïssaient les catholiques refusèrent de voir la vérité et prirent un grand plaisir à poursuivre la publication de son œuvre.

 

      De même, l’image des saints des derniers jours au dix-neuvième siècle fut affectée par une énorme quantité de livres écrits soi-disant par « d'anciennes épouses mormones ». Ils parlaient de traitements brutaux et esclavagistes en Utah, d'évasions périlleuses et de fuites dangereuses à travers montagnes et déserts jusqu'à un endroit où ces femmes pouvaient enfin raconter leur histoire. Une telle recherche du sensationnel, comme les « révélations » de Maria Monk, tendait surtout à faire gagner de l'argent aux auteurs et aux éditeurs. Mais malheureusement, beaucoup d'Américains simples y crurent et agirent en conséquence.

 

      Une autre cause de l'intolérance américaine fut économique. Par exemple, l'antisémitisme apparut sous une forme relativement anodine vers le milieu du dix-neuvième siècle. Mais dès le début du vingtième siècle, il prit des proportions plus sinistres et même violentes. Des Américains se sentirent menacés dans leur indépendance financière car ils avaient peur de voir les Juifs s'emparer en quelque sorte des institutions financières du pays. D'autres groupes ethniques créèrent des craintes d'ordre économique. Par exemple des Américains se sentirent menacés dans leur travail dans les mines et les usines par les immigrés du sud de l'Europe. Vers la fin du dix-neuvième siècle, les sentiments contre les Japonais et contre les Chinois résultèrent en partie d'une menace envers la sécurité de l'emploi. Ce qui mena en 1882 à la loi sur l’exclusion des Chinois, qui fut la première restriction américaine sur l'immigration.

 

      Les saints des derniers jours furent également incriminés. Dans le Missouri et en Illinois, la coopération économique et les succès apparents des saints ajoutèrent à la crainte de les voir, de par leur augmentation, menacer le bien-être économique des autres habitants de l'endroit. De nombreuses années après, la propagande nationale anti-mormone la plus vicieuse accusa l'Église établie en Utah de comploter pour s'emparer de tous les plus grands établissements économiques de la nation. Ces accusations suggèrent que beaucoup d'Américains étaient prêts à croire le pire au sujet d'une religion dont ils se méfiaient déjà et donc à lire ce genre d'exposés.

 

      Au dix-neuvième siècle, la plus grande partie de l'intolérance était directement liée à un mouvement qui portait le nom de « nativisme américain ». Les nativistes acceptaient les bases du système américain comme la liberté d'expression, de la presse et la liberté religieuse, mais ils croyaient aussi que certains groupements menaçaient tellement les institutions américaines traditionnelles qu'il fallait les éliminer. En effet, les extrémistes de ce mouvement nativiste se laissèrent prendre dans une conspiration contre des « conspirateurs » imaginaires qui attaquaient la société américaine. Ils formèrent des sociétés secrètes et finirent par créer un parti politique, appelé le parti américain, qui eut une vie brève vers la fin des années 1850. Ses critiques le traitaient de « parti qui ne sait rien » parce qu'à l'origine, en tant que société secrète, il se servait de ce mot de passe : « Je ne sais pas. » Vers le milieu du dix-neuvième siècle, les nativistes attaquèrent les immigrants, les catholiques, les francs-maçons et, à la fin du siècle, les Juifs.

 

      Dans son excellent essai intitulé « Some Themes of Counter-Subversion: An Analysis of Anti-Masonic, Anti-Catholic, and Anti-Mormon Literature » (Des thèmes de contresubversion : Analyse des écrits contre les francs-maçons, les catholiques et les mormons) paru dans le Mississippi Valley Historical Review, en septembre 1960, David Brion Davis nous aide à comprendre le mouvement nativiste. « Pendant le deuxième quart du dix-neuvième siècle », écrit-il, « quand le danger d'une invasion étrangère apparut de plus en plus lointain, des chefs respectés dirent aux Américains que les francs-maçons s'étaient infiltrés dans le gouvernement et s'étaient emparés du contrôle des tribunaux, que les mormons minaient la liberté politique et économique de l'Ouest et que les prêtres catholiques, sur instructions de Rome, avaient fait des progrès terrifiants dans une conjuration destinée à soumettre la nation au despotisme des papes. » Peu importait si ces accusations démesurées étaient vraies ou pas ; les gens y croyaient, et cette croyance était assez forte pour pousser à des actions violentes.

 

      Ceux de nous qui connaissent la ferveur patriotique des saints et qui comprennent leur foi dans l'inspiration de la Constitution des États-Unis trouvent étrange que les premiers membres de l'Église aient été accusés de déloyauté et de subversion. Les saints de cette époque-là étaient surpris, eux aussi. Alors comment cela a-t-il pu se produire ?

 

      Le professeur Davis explique que beaucoup d'Américains commençaient à trouver des forces dans « l'héritage glorieux et le noble destin » de leur pays. En même temps, c'était une époque agitée où d'importantes parties de la population bougeaient toujours et connaissaient toujours des problèmes économiques. Psychologiquement, les Américains ressentaient un besoin intense d'avoir de solides racines culturelles et de prouver leur loyauté à des idéaux et des institutions bien établies. Parce qu'ils semblaient être différents, certains groupes étaient naturellement la cible d'Américains frustrés, prêts à attaquer la loyauté et l'intégrité des autres afin de prouver les leurs. Il s'agissait de la paranoïa sous la pire des formes et, heureusement, seule une minorité d'Américains y succomba. Mais il y en eut en nombre suffisant qui agirent sous ces impulsions et dont les écrits créèrent des images très négatives pour ces groupes.

 

      Quelles critiques les nativistes pouvaient-ils faire ? D'abord, ils se montraient soupçonneux au sujet de loyautés incompatibles à leurs yeux. Ils pensaient qu'un bon Américain devait être loyal envers la Constitution, le christianisme et l'opinion publique américaine. Ils se montraient immédiatement soupçonneux envers n'importe quel groupe, religieux ou autre, qui dominait presque entièrement la vie de ses membres et leur demandait une obéissance illimitée. Cela signifiait qu'ils n'étaient pas par-dessus tout loyaux envers l'Amérique. De plus, les nativistes soupçonnaient toute organisation qui gardait des secrets, assumant que toute activité cachée au public devait aller en quelque sorte à l'encontre de l'intérêt public.

 

      Comment les groupes persécutés semblaient-ils coupables d'anti américanisme ? La franc-maçonnerie par exemple, exigeait des serments secrets de ses membres. En 1830, or prétendit que les francs-maçons avaient assassiné William Morgan, un de leurs anciens membres qui avait publié leurs cérémonies secrètes ; et c'était une preuve suffisante du fait que les francs-maçons étaient coupables de conspirations diaboliques et anti américaines. Les nativistes accusaient également les catholiques de placer leur loyauté envers le pape de Rome au-dessus de la loyauté aux États-Unis et d'être donc prêts à prendre part à toutes les machinations que pouvait inventer le pape pour acquérir un pouvoir politique en Amérique. Toute organisation, disaient-ils, qui exigeait une loyauté inconditionnelle de ses membres et n'en avait pas antérieurement en dehors d'elle-même devait tomber dans la même catégorie.

 

      On disait aussi des saints des derniers jours qu'ils faisaient les choses en secret. Et on les accusait d'être plus loyaux envers le royaume de Dieu en tant que puissance politique qu'envers la constitution et le gouvernement américains. Ce fut ainsi que les aspects les plus importants de la foi mormone (le respect de l'autorité de la prêtrise et la croyance en la révélation continue par l'intermédiaire du prophète) travaillèrent contre l'Église lorsqu'ils furent déformés par la plume des propagandistes nativistes. Une fois de plus, peu importait que leurs accusations fussent fausses ; l'important était que certains, même en minorité, crussent en la littérature à sensation et ce, suffisamment pour lui laisser diriger leur façon de vivre et leurs actions envers les membres de l'Église.

 

      Il est important de remarquer que la littérature nativiste avait une haute morale et le sens d'accomplir un juste dessein. Dans leur essai d'établir une tradition morale pour l'Amérique, les nativistes s'étendirent longuement sur les vertus des pères Pèlerins et des membres de la Convention constituante de 1787 : l'intégrité, la stabilité, la morale publique et le respect de la loi divine. Bien que les saints des derniers jours eussent pu être d'accord avec ces évaluations, les nativistes s’efforcèrent de dépeindre la personnalité des membres de l'Église et des autres comme étant le contraire absolu. Au lieu de paraître vertueuses et nobles, ces organisations étaient, disait-on, basées sur les « tromperies et les impostures les plus grossières et fondées sur les impulsions de la nature humaine les plus mauvaises ». On faisait apparaître ces groupes comme l'antithèse du rêve américain, des ennemis des institutions américaines, donc bons pour la destruction.

 

      Il est ironique de constater que les saints des derniers jours avaient autant, sinon plus, de respect pour l'Amérique et ses institutions que n'importe qui. Ils croyaient que ce continent a été spécialement préparé pour le rétablissement de l'Évangile, que la constitution américaine a été inspirée divinement, qu'ils étaient obligés, en tant que citoyens, d'obéir à toutes les lois constitutionnelles du pays et que l'Amérique avait encore un destin important à remplir. Ce fut l'une des ironies tragiques de l'histoire de voir qu'un tel peuple ait pu être diffamé et persécuté en tant que subversif, en tant que menace pour les institutions et la façon de vivre américaine. Mais ce fut pourtant le cas.

 

      Les persécutions contre les saints des derniers jours furent donc en partie le reflet de certaines façons de voir et de certains soupçons qui étaient presque une deuxième nature pour certains Américains. Ces hommes se méfiaient de tout ce qu'ils ne connaissaient pas ou des groupes dont les traditions semblaient différer des leurs.

 

      Les membres de l'Église comprennent évidemment qu'il existe d'autres raisons à ces persécutions, y compris les efforts continus de Satan pour arrêter la progression du royaume. Mais en étudiant l'intolérance et les préjugés à l'encontre de l'Église, dans son cadre le plus large, comme nous l'avons fait ici, nous pouvons mieux comprendre les autres forces historiques qui poussèrent les gens à écrire et à agir comme ils le firent.

 

      Le Sauveur nous dit : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Matthieu 5:44). Nous ne pourrons jamais ni excuser ni justifier les actions de ceux qui persécutent, mais au moins, dans l'esprit du sermon sur la montagne, nous pouvons essayer de les comprendre.


 

Source : L'Étoile, mars 1984, p. 49-57