Une parole de sagesse

 

 

Mark E. Petersen (1900-1984)

 

Membre du collège des Douze de 1944 à 1984

 

 

– Article publié en 1956 –

 

 

 

Un jour, un jeune homme riche vint demander à Jésus comment il pouvait mériter la vie éternelle. Le Seigneur lui répondit et l'invita à devenir l’un de ses disciples. Mais le jeune homme s'éloigna tristement. Les choses de ce monde étaient plus importantes pour lui que la compagnie du Seigneur.

 

Chacun de nous doit prendre une décision vis-à-vis de l'Évangile. Soit nous l’appliquons à notre vie, soit nous ne l’appliquons pas. Il n’y a pas de demi mesure. Nous ne pouvons pas être divisé en nous-même, ni être « chaud » un jour et « froid » le lendemain.

 

« Nul ne peut servir deux maîtres… vous ne pouvez servir Dieu et Mamon » (Matt. 6:24).

 

Le Sauveur enseigna à ses disciples qu'ils étaient « sortis du monde » en raison de leur conversion à l'Évangile. C'est pourquoi il les exhorta à éviter ce qui les souilleraient et les mèneraient à la destruction.

 

Le salut ne vient pas du monde. « Mon royaume n'est pas de ce monde » annonça le Seigneur à Pilate. Les personnes converties à la vérité doivent être disposées à quitter même leur père et leur mère si c'est nécessaire, pour se charger de leur croix et le suivre. Si nous ne sommes pas disposés à faire le sacrifice du prix de l'admission dans son Église, à nous charger ainsi de notre croix, comme il l'a dit, alors nous ne sommes pas dignes de lui.

 

Les vrais disciples du Seigneur ont toujours quitté « le monde ». Ce faisant, certains d'entre eux ont souffert la persécution. Ceci n'était cependant pas surprenant. Le Seigneur leur avait dit : « Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n'êtes pas du monde et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait » (Jean 15 :19).

 

Délaisser « le monde » pour suivre le Seigneur n'était pas chose nouvelle au temps du ministère mortel de Jésus. Il en fut ainsi depuis le commencement. Au cours des âges, les saints furent invités à « fuir Babylone », et à ne pas participer aux péchés de Babylone. Ils devaient être purs et saints. Ésaïe, en s’adressant à l'ancien Israël, s'écria : « Partez, partez, sortez de là ! Ne touchez rien d'impur ! Sortez du milieu d'elle ! Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l'Éternel ! » (Ésaïe 52:11).

 

Chaque personne convertie à la vérité « porte les vases de l'Éternel ». Chacun doit être pur et saint, car rien d’impur ne peut entrer en sa présence (Éphésiens 5:5).

 

 

Une purification prévue

 

Dans une certaine mesure, tous les hommes sont pécheurs. Mais le Seigneur a prévu pour chacun le moyen de se purifier.

 

 Ce moyen est la foi au Christ, la repentance de tous nos péchés, et le baptême pour la rémission des péchés. Si une personne fait absolument confiance au Seigneur, et renonce tout à fait au péché, elle peut en recevoir la rémission en se soumettant au baptême par immersion dans l'eau, sous les mains d'un serviteur autorisé de Dieu. Mais la repentance doit précéder le baptême. La purification suit l'abandon du péché.

 

L'apôtre Paul nous a expliqué que notre corps est le temple de l'Esprit de Dieu. « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? » demanda-t-il. « Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes » (1 Cor. 3:16-17).

 

Il est facile de comprendre que si nous voulons que le Saint-Esprit de Dieu habite en nous, nous devons être purs et propres pour le recevoir. Il n’est pas convenable que son Esprit Saint puisse entrer dans des tabernacles impurs. Il faut d'abord une purification. C'est pourquoi, la foi est donnée comme premier principe de l'Évangile, après quoi vient la repentance, dans laquelle nous abandonnons tous nos péchés, et enfin, le baptême pour la rémission des péchés. Le Seigneur a prévu que son Esprit Saint serait conféré après le baptême d’eau, car alors nous sommes purs et sommes des habitacles appropriés ou des temples dans lesquels l'Esprit peut résider.

 

Qu'est-ce qui souille le corps ? De quoi devons-nous nous repentir pour être prêts à recevoir le Saint-Esprit ?

 

 

Ce qui souille

 

Nous sommes souillés dans notre esprit et dans notre âme par les actions vicieuses, par les pensées mauvaises, par les dispositions rebelles et égoïstes, en fait par tout ce qui est condamné dans les commandements.

 

Mais nous sommes aussi souillés, littéralement et physiquement, par tout ce que nous pouvons absorber dans notre organisme, qui détruit notre santé, nous prive de nos fonctions régulières, et nous affaiblit au point que nous pouvons céder à des choses plus graves.

 

Pouvons-nous sous-estimer les effets de l'alcool, par exemple ? Pouvons-nous fermer les yeux sur la façon dont il prive les gens de leur jugement et de leur équilibre ? Pouvons-nous ignorer les péchés auxquels mène l'ivrognerie ? Et pouvons-nous ne pas remarquer les effets progressifs de l'alcool sur notre santé mentale et physique ? L'alcool ne souille-t-il donc pas le corps ?

 

Ouvrez votre Bible et voyez combien de fois l'ivrognerie a été condamnée, tant dans l'Ancien que dans le Nouveau Testament. Nulle personne qui lit la parole de Dieu et qui y croit ne peut dire que l'ivrognerie est agréable au Tout-Puissant.

 

« Ne sois pas parmi les buveurs de vin », nous avertissent les Proverbes, « car l'ivrogne et celui qui se livre à des excès s'appauvrissent » (Prov. 23:20-21).

 

Une des caractéristiques du mauvais serviteur décrit par le Christ était qu'il « mange et boit avec les ivrognes » (Matt. 24:29). Le Seigneur prêcha contre l'ivrognerie dans un des derniers discours de son ministère ici-bas (Luc 21:34).

 

La liqueur est enivrante. L'ivresse est condamnée par le Seigneur. Qui peut dire jusqu'où un buveur ira après son premier verre ? S'arrêtera-t-il au premier, ou bien cela le mènera-t-il à un deuxième, à un troisième ? Cela mènera-t-il finalement à une dépendance de l'alcool ? Nul ne peut dire, quand il commence à boire, s'il deviendra un alcoolique endurci. Aucun des alcooliques d'aujourd'hui n'avait l'intention de le devenir.

 

L'ivrognerie démoralise les gens. Elle les conduit au péché. Les statistiques montrent que la plupart des personnes impliquées dans des pratiques impures ou autres pratiques mauvaises ont été influencées par la boisson. Les journaux médicaux abondent de rapports sur les effets néfastes de l'alcool sur la digestion, le foie et le coeur.

 

Le fait est que les boissons alcoolisées souillent le corps. Elles rendent ainsi le corps impur et impropre à la réception du Saint-Esprit.

 

D'autres substances absorbées dans l'organisme le souillent tout autant. Quelles sont-elles ? Comment pouvons-nous le savoir ? Si nous sommes fervents dans notre désir de servir le Seigneur, nous aurons aussi le désir de savoir quelles sont les substances qui nous souillent, pour que nous puissions en être délivrés, et nous rendre ainsi propres à recevoir l'Esprit de Dieu.

 

 

Dieu guide son peuple

 

Le Seigneur ne laisse pas son peuple sans direction à ce sujet pas plus qu'il ne le fait dans d'autres domaines.

 

Dans le cadre de la grande oeuvre du rétablissement de l'Évangile à l'époque moderne, le Seigneur fit connaître aux hommes la manière dont ils peuvent préserver la pureté de leur corps qui est le temple de son Esprit.

 

Par l'intermédiaire du prophète Joseph Smith, il donna une révélation qui est appelée maintenant la Parole de sagesse. Cette révélation fut donnée en réponse à une question du prophète qui était troublé par les coutumes de son temps sur l'usage de la liqueur, du tabac et d'autres choses qui semblaient néfastes et impures.

 

   En réponse, le Seigneur lui révéla une « Parole de sagesse au profit du conseil des grands prêtres assemblés à Kirtland, de l'Église et aussi des saints de Sion —

 

« pour être envoyée avec salutations ; non par commandement ou par contrainte, mais par révélation et parole de sagesse, montrant l'ordre et la volonté de Dieu dans le salut temporel de tous les saints dans les derniers jours ;

« donnée comme principe accompagné d'une promesse, adaptée à la capacité des faibles et des plus faibles de tous les saints, qui sont ou peuvent être appelés saints.

 

« Voici, en vérité, ainsi vous dit le Seigneur : En conséquence des mauvaises intentions et des desseins qui existent et existeront dans les derniers jours dans le cœur des conspirateurs, je vous ai avertis et je vous préviens en vous donnant par révélation cette parole de sagesse :

 

« Lorsque quelqu'un parmi vous boit du vin ou des boissons fortes, voici, ce n'est pas bien ni convenable aux yeux de votre Père, excepté lorsque vous vous assemblez pour offrir vos sacrements devant lui.

 

« Et voici, ce doit être du vin, oui, du vin pur des raisins de la vigne, fabriqué par vous-mêmes.

 

« Et de plus, les boissons fortes ne sont pas pour le ventre, mais pour vous laver le corps.

 

« Et de plus, le tabac n'est ni pour le corps, ni pour le ventre, et n'est pas bon pour l'homme, mais c'est une herbe pour les contusions et le bétail malade, dont il faut user avec sagesse et savoir-faire.

 

« Et de plus, les boissons brûlantes ne sont ni pour le corps, ni pour le ventre.

 

« Et de plus, en vérité, je vous le dis, toutes les herbes salutaires ont été prévues par Dieu pour la constitution, la nature et l'usage de l'homme,

 

« chaque herbe en sa saison et chaque fruit en sa saison ; tous ceux-ci doivent être utilisés avec prudence et actions de grâces.

 

« Oui, moi, le Seigneur, j'ai aussi prévu la chair des bêtes et des oiseaux du ciel pour l'usage de l'homme avec actions de grâces ; toutefois, il faut en user avec économie.

 

« Et il m'est agréable que l'on n'en use qu'en période d'hiver, ou de froid, ou de famine.

 

« Tout grain est prévu pour l'usage de l'homme et des bêtes, pour être le soutien de la vie, non seulement pour l'homme, mais pour les bêtes des champs, les oiseaux du ciel, et tous les animaux sauvages qui courent ou rampent sur la terre ;

 

« et Dieu a fait ceux-ci pour l'usage de l'homme, seulement en temps de famine et de faim excessive.

 

« Tout grain est bon pour la nourriture de l'homme, de même que le fruit de la vigne ; ce qui donne des fruits, soit dans le sol, soit au-dessus du sol ;

 

« néanmoins, le blé pour l'homme, le maïs pour le bœuf, l'avoine pour le cheval, le seigle pour la volaille et les pourceaux et pour toutes les bêtes des champs, et l'orge pour tous les animaux utiles, et pour des boissons légères, de même que d'autres grains.

 

« Et tous les saints qui se souviennent de garder et de pratiquer ces paroles, marchant dans l'obéissance aux commandements, recevront la santé en leur nombril et de la moelle pour leurs os.

 

« Et ils trouveront de la sagesse et de grands trésors de connaissance, oui, des trésors cachés ;

 

« et ils courront et ne se fatigueront pas, et ils marcheront et ne faibliront pas.

 

« Et moi, le Seigneur, je leur fais la promesse que l'ange destructeur passera à côté d'eux, comme pour les enfants d'Israël, et ne les frappera pas. Amen » (Doctrine et Alliances, section 89)

 

 

Une parole d’application universelle

 

Voici donc une révélation sur la santé et la propreté. Elle s'applique à tous, et est adaptée même aux plus faibles d'entre nous. Elle nous dit comment vivre pour que nous puissions avoir un corps pur pour recevoir le Saint-Esprit, et est aussi un guide pour nos habitudes alimentaires. Elle constitue une aide à nous maintenir en bonne santé.

 

On remarquera que la première substance citée dans l'avertissement est l'alcool. Vient ensuite le tabac.

 

Ces deux produits sont largement utilisés aujourd'hui. La plupart des gens n'y attachent pas de signification morale, et ne voient guère le lien qui existe entre ces substances et la religion. Ce lien existe pourtant. Il est à la fois moral et spirituel.

 

Avons-nous la preuve de la nocivité de ces produits ? Qu’en disent les scientifiques ?

 

Pendant de nombreuses années, les médecins et les compagnies d'assurance nous ont mis en garde contre l'emploi du tabac, mais on a récemment reçu des informations nouvelles et surprenantes à ce sujet. Non seulement le tabac souille le corps, mais il accélère la mort.

 

De quelle façon ?

 

En remplissant l'organisme de goudrons, de nicotine, et d'autres substances pathogènes. « C'est une des grandes causes du cancer », déclare la Société Américaine contre le Cancer. Il joue par ailleurs un rôle important dans les troubles cardiaques.

 

Les spécialistes de la Société Américaine contre le Cancer estiment que 40.000.000 d'Américains actuellement en vie contractent le cancer à un moment de leur existence. 75 pour cent d'entre eux environ mourront de cette maladie.

 

Actuellement 235.000 hommes, femmes et enfants meurent chaque année du cancer. De ces 235.000, environ 25.000 meurent du cancer du poumon. Dans près de 95 pour cent des 25.000 décès, la maladie vient de l'usage du tabac.

 

Le Dr Alton Ochsner, président de l'Ordre Américain des Chirurgiens, qui réalise plusieurs opérations du poumon par semaine, estime que sur les personnes vivant en Amérique qui souffrent actuellement du cancer, 200.000 sont des fumeurs qui ont contracté un cancer des bronches.

 

 

Le tabac, une arme mortelle

 

Si les maladies du coeur sont la première cause de décès en Amérique, le cancer vient en 2ème position. Les recherches médicales démontrent que le tabac est devenu une arme mortelle de ces deux maladies. La nicotine favorise les maladies du coeur, tandis que les goudrons que le tabac contient sont des agents du cancer. Tous deux sont décrits comme « agents actifs » de ces maladies.

 

Les troubles cardiaques ne se limitent pas à une seule maladie mais englobent un ensemble de maladies où la tension élevée et les affections coronaires représentent environ deux tiers du nombre total des cas. Les maladies du coeur tuent environ 800.000 Américains chaque année, soit 52 pour cent du nombre total de décès. Certes, de nombreux non fumeurs ont des troubles cardiaques ou sont atteints d’un cancer. Mais le taux de mortalité chez les patients atteints de ces deux maladies est beaucoup plus élevé s'ils fument.

 

À la question « Y a-t-il des fumeurs parmi les médecins ? » le Dr J. De Witt fox, dans le magazine Life And Health (Vie et Santé) a répondu : « Oui, mais pas tous et certainement pas parmi les chirurgiens du poumon ». Il ajoute qu'un chirurgien ne peut pas enlever un poumon de fumeur après l'autre sans être impressionné par le danger que court sa propre vie s'il fume.

 

Le Dr Fox expliqua que les enquêtes parmi les médecins révèlent que certains fument et d'autres pas. « II est malheureusement vrai, dit-il, que certains médecins fument, ce qui ne les dispose pas à condamner le tabac.

 

Les médecins se sont livrés à quelques calculs arithmétiques. Ils estiment qu’un patient qui devient fumeur à l'âge de 30 et qui meurt du cancer du poumon a fumé, jusqu’au jour de sa mort, 90 702 cigarettes. En comparant la durée réelle de sa vie à l'espérance de vie normale, on découvre que chaque cigarette lui a coûté exactement 13 minutes de vie.

 

 

Une évolution remarquable

 

Il y a vingt ans, une des grandes marques de cigarettes diffusait l’information que fumer était bon pour les nerfs et la digestion.

 

Un champion de saut à ski affirmait, dans une annonce : « Pour skier il faut un système nerveux sain et une bonne digestion. Je fume beaucoup de cigarettes… Je sais qu'elles n'irritent pas mes nerfs et qu'elles favorisent ma digestion. Je ne prendrais pas autant de plaisir à manger si je ne fumais pas… pendant mes repas ».

 

Au bas de cette annonce, la marque de cigarettes qui avait payé le skieur pour faire cette déclaration singulière affichait en grosses lettres : « Fumez pour digérer ».

 

D'autres annonces disaient :

 

« Je vais prendre soin de ma gorge. Je me mets à la cigarette ». « La cigarette n'irrite pas les gorges sensibles ».

 

Il y eut d'autres annonces, dont l'une était plutôt comique. Tout le monde connaît l'odeur de la pipe. Une marque de mélange de tabac pour la pipe annonça : « Faites que votre pipe soit la bienvenue partout ».

 

Emboîtant le pas à la mode de l'époque et connaissant l'effet du tabac sur les dents, une marque de dentifrice se joignit au mouvement général par cet encouragement : « Ce dont chaque fumeur a besoin, c’est d’un bain de jouvence pour ses dents. Utilisez le dentifrice (untel) ».

 

C'était il y a 20 ans. Beaucoup de choses changent en vingt ans. Et beaucoup de choses changeront encore dans le domaine du tabac. Les compagnies de tabac ne disent plus qu'il faut fumer « pour digérer », parce que les médecins ont anéanti cette théorie en même temps que beaucoup d'autres.

 

Que disent les médecins sur le tabac et la digestion ?

 

Le Dr Alton Ochsner, président de l’Ordre Américain des Chirurgiens, a écrit dans son livre splendide Smoking and Cancer (Le tabac et Ie cancer) :

 

« Beaucoup de médecins font remarquer que les résines et les goudrons du tabac sont absorbés dans la salive et avalés et qu’ils sont généralement identifiés comme étant la cause de l'état précancéreux de l'estomac. Le tabac produit une irritation de la muqueuse gastrique, ce qui engendre un déversement continu d'acide chlorhydrique qui, dans certaines circonstances, peut causer un ulcère qui, souvent, de devient malin.

 

« Le fardeau que la cigarette impose à la région gastro-intestinale et au système respiratoire est incontestable. Que l'ulcère soit dans l'estomac ou dans le duodénum, je n’ai encore jamais vu un patient guérir en continuant à fumer. Je refuse purement et simplement de traiter les personnes atteintes d'ulcères si elles ne veulent pas arrêter de fumer ».

 

 

Un risque de mort

 

Il est vrai que beaucoup de fumeurs ne meurent pas du cancer. Cependant, les médecins nous avertissent que si les fumeurs ne meurent pas d’autre chose avant 55 ans, ils risquent de mourir du cancer du poumon vers cet âge-là.

 

Qu'ils meurent ou non d'un cancer du poumon, de la bouche ou de l’estomac à cause du tabac, ils peuvent être victimes de beaucoup d'autres souffrances provoquées par l'usage du tabac. D'autres maladies, comme les maladies du coeur, sont consécutives à l'usage du tabac. La nicotine est à l’origine d’autres affections, comme les troubles circulatoires, l'hémorragie cérébrale, ou l'amblyopie qui entraîne la cécité.

 

De plus, la plupart des fumeurs ont une altération ou une perte du goût et de l'odorat, ou deviennent nerveux et irritables. La digestion des fumeurs est ordinairement mauvaise, sans parler de leur haleine. Citons également la toux du fumeur, l'asthme du fumeur, la gorge du fumeur, maladies courantes imputables à l’usage du tabac. Les recherches ont également démontré que le tabac peut rendre les hommes impuissants et les femmes stériles.

 

Nous pourrions continuer encore longtemps à énumérer les preuves du caractère polluant du tabac et de l’alcool, mais il n’est pas utile d'y accorder plus de place ici. Des comptes-rendus scientifiques sont à la disposition de ceux qui s’y intéressent. Il est facile de voir pourquoi le Seigneur, il y a plus d'un siècle, a prévenu les saints contre l'usage de ces substances nocives. C'est assurément une parole de sagesse donnée par un Père aimant à ses enfants ici-bas.

 

Dans la révélation donnée au prophète Joseph Smith, il est fait mention de boissons brûlantes. De quoi s’agit-il ?

 

Il existe toutes sortes de boissons brûlantes. Il est généralement admis que l'absorption régulière de substances extrêmement chaudes est nuisible à la santé. Cette pratique est à éviter. Mais à l’époque du prophète Joseph Smith, on demanda que soit défini avec précision ce que « boissons brûlantes » signifiait. Les dirigeants de l'Église répondirent en désignant le thé et le café. Ce sont, en effet, les boissons brûlantes qui étaient déjà d'usage courant à l'époque.

 

 

Nocivité du thé et du café

 

Y aurait-il des raisons d'éviter l'usage du thé et du café, hormis qu'on les sert très chauds ? Le fait qu’on les serve également glacés nous autorise-t-il à les consommer, ou bien devons-nous les éviter, quelle qu'en soit la température ?

 

L'Église enseigne que l'usage du thé et du café, qu'ils soient servis chauds ou froids, est une infraction à la Parole de sagesse, du fait que ces boissons contiennent des substances qui engendrent une dépendance. La caféine du thé et du café a un effet nocif sur la santé. Pour employer le langage de la révélation : elle n’est « pas bonne pour l'homme ».

 

L'étude des effets de la caféine sur la santé a fait l'objet de nombreuses recherches. Un vaste dossier sur le sujet a été constitué dans la bibliothèque du Chirurgien Général de l'Armée des États-Unis, ainsi que par des agences officielles et non officielles.

 

En se référant aux dossiers du Chirurgien Général de l'Armée, le Dr. L. Weston Oaks a publié un livre dans lequel il ressort que

 

1. La caféine est une drogue à classer dans la même catégorie que la strychnine et la brucine, si ce n'est qu’elle a un champ d'action plus vaste que ces autres drogues et qu’elle affecte des parties du système nerveux que ces autres substances n’affectent pas.

 

2. La caféine affecte le système nerveux. Le Dr. G.M. Niles, dans le Journal de l'Association Médicale de la Caroline du Sud, lance un appel pour que les effets nocifs de l'usage du café soient épargnés aux enfants. Le Dr Niles fait remarquer que le café a un effet néfaste sur la nutrition et la croissance.

 

3. La caféine a un effet nocif sur les reins et la digestion. Il est souvent à l’origine de problèmes de constipation.

 

4. La caféine favorise l'excès de tension sanguine, et altère la santé du coeur.

 

 

Des Britanniques condamnent le thé

 

C'est probablement en Angleterre que la consommation de thé est la plus élevée par tête d'habitant. Il est par conséquent intéressant de noter ce qu’on en dit là-bas.

 

Sous le titre « Il y a une drogue dans cette tasse de thé », l'hebdomadaire anglais Reveille affirmait récemment :

 

« En Angleterre, des millions de personnes sont dépendantes de la drogue sans le savoir. Dans les statistiques officielles du Ministère de l'Intérieur, elles ne sont pas comptés parmi les fumeurs de marijuana et de haschish qui ne sont que 4000.

 

« Néanmoins, selon les spécialistes, ils courent un danger presque aussi grand. Leurs drogues sont le thé, le tabac, les somnifères et les pilules amaigrissantes.

 

Selon le Dr Barnett Stross, membre du Parlement pour Stoke on Trent et autorité en matière de maladies industrielles, les buveurs de thé sont en fait le type le plus authentique de drogués.

 

« Une tasse moyenne de thé fort contient environ 100 mg de caféine », dit-il.

 

La caféine est un stimulant du cerveau. Certaines personnes pensent que ce n'est rien de boire dix tasses de thé par jour, ce qui leur donne chaque jour environ 0,50 g de caféine. La dose la plus forte de drogue que les médecins prescrivent est de 0,3 g par jour.

 

Beaucoup d'autres substances consommées par le genre humain sont nuisibles. La plupart des médicaments, pris à doses démesurées, ont un effet nuisible sur la santé. En outre, certaines boissons sucrées, dont certains ingrédients sont nuisibles, engendrent une dépendance chez ceux qui les consomment. Les dirigeants de l'Église n'ont pas tenté de prolonger la liste des interdictions de la Parole de sagesse pour y faire figurer ces produits, mais ils enseignent que dans l'esprit de la Parole de sagesse, sinon dans la lettre, nous devons éviter tout ce qui contient des substances qui engendrent une dépendance.

 

Le Seigneur nous donne du bon sens et de l'intelligence. Nous pouvons très facilement déterminer nous-mêmes, sans instructions détaillées de nos dirigeants, si certaines boissons ou produits alimentaires sont bons ou mauvais pour notre santé, et dans l'esprit de la révélation du Seigneur, faire ce qui est le mieux pour nous.

 

On remarquera que le Seigneur nous prévient, dans la Parole de sagesse, contre la consommation excessive de viande. Mais il nous prévient aussi contre ceux qui disent que nous ne devons pas manger de viande du tout.

 

Dans la Parole de sagesse, vous lirez : « Oui, moi, le Seigneur, j'ai aussi prévu la chair des bêtes et des oiseaux du ciel pour l'usage de l'homme avec actions de grâce ». Vient alors l’exhortation à la tempérance dans la consommation de ces produits : « Toutefois, il faut en user avec économie. Et il m'est agréable que l'on n'en use qu'en période d’hiver, ou de froid, ou de famine ».

 

 

La viande n’est pas interdite

 

Il y a des gens qui enseignent qu'aucune viande ne devrait être incluse dans l'alimentation de l'homme. Le Seigneur ne prend pas cette position. Comme le montre cette révélation, il nous a donné la chair des animaux et des oiseaux comme nourriture, mais il faut en user modérément.

 

On se souviendra de ce que Paul, l'apôtre, a dit de ceux qui interdisent l'usage de certains aliments, y compris la viande :

 

« Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l'hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience, prescrivant de ne pas se marier, et de s'abstenir d'aliments que Dieu a créés pour qu'ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui ont connu la vérité.

 

« Car tout ce que Dieu a créé est bon, et rien ne doit être rejeté, pourvu qu'on le prenne avec actions de grâces, parce que tout est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière » (1 Timothée 4:1-5).

 

Après le déluge, le Seigneur a dit à Noé ce que sa famille et lui pouvaient prendre comme nourriture :

 

« Vous serez un sujet de crainte et d'effroi pour tout animal de la terre, pour tout oiseau du ciel, pour tout ce qui se meut sur la terre, et pour tous les poissons de la mer ; ils sont livrés entre vos mains.

 

« Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture ; je vous donne tout cela comme l'herbe verte.

 

« Seulement, vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang » (Genèse 9:1-4).

 

Dans une révélation au prophète Joseph Smith, le Seigneur aborda de nouveau ce sujet et déclara que celui qui interdit la consommation de viande « pour que l'homme n'en mange pas, n'est pas ordonné par Dieu » (D&A 49:18).

Quelle est la raison de cet avertissement contre la consommation excessive de viande ?

 

 

L’excès est nuisible

 

Beaucoup de spécialistes éminents enseignent que bien que la viande soit une excellente nourriture contenant des protéines, si on la consomme en trop grandes quantités, elle est nuisible à la santé.

 

Dans le livre How To Live (Comment Vivre), par les Drs Irving Fisher de l'Université de Yale et Eugène Lyman Fisk, directeur de l'Institut pour le Prolongement de la Vie, nous lisons :

 

« Quand les protéines sont absorbées en quantités beaucoup plus grandes que le corps n'en réclame, comme c'est habituellement le cas dans le régime alimentaire des Américains, un travail supplémentaire est imposé au foie et aux reins, la circulation est surexcitée et le « facteur de sécurité » de ces organes est dépassé.

 

« Avant de quitter le sujet de l'empoisonnement intestinal, rappelons ici l’importance d'éviter l'empoisonnement provenant d'un excès de protéines.

 

« Même les partisans les plus acharnés d'un régime carné ne peuvent pas produire de preuves scientifiques pour montrer que la putréfaction intestinale poussée à un haut degré par la présence de viande est profitable d'une manière quelconque à l'organisme. Il a été montré qu'un régime trop riche en protéines, au lieu d'accroître l'endurance, en réalité la diminue, comme l'alcool. »

 

Les légumes, les fruits et les céréales sont recommandés par le Seigneur comme nourriture saine : « …toutes les herbes salutaires ont été prévues par Dieu pour la constitution, la nature et l'usage de l'homme, chaque herbe en sa saison et chaque fruit en sa saison ; tous ceux-ci doivent être utilisés avec prudence et actions de grâce ». Il ajoute : « Tout grain est bon pour la nourriture de l'homme, de même que le fruit de la vigne ; ce qui donne des fruits, soit dans le sol, soit au-dessus du sol ». Mais il précise que bien que tout grain soit bon pour la nourriture de l’homme, le blé est le soutien de la vie humaine.

 

Les diététiciens approuvent ceci et disent que dans le blé se trouvent en parfait équilibre les éléments dont le corps humain a besoin, et dans les mêmes proportions que dans le corps humain. C'est pourquoi, le blé doit être considéré comme un élément important du régime humain, auquel il convient d’ajouter avec sagesse les fruits, les légumes et la viande.

 

Bien que la Parole de sagesse nous guide de la sorte en matière d’alimentation, l'Église n'approuve pas les opinions extrêmes sur les céréales, le sucre ou d’autres aliments.

 

 

Des bénédictions promises

 

Le Seigneur a fait une promesse merveilleuse à ceux qui gardent ce commandement. Il a dit :

 

« Et tous les saints qui se souviennent de garder et de pratiquer ces paroles, marchant dans l'obéissance aux commandements, recevront la santé en leur nombril et de la moelle pour leurs os.

 

« Et ils trouveront de la sagesse de grands trésors de connaissance, oui, des trésors cachés ;

 

« Et moi, le Seigneur, je leur fais la promesse que l'ange destructeur passera à côté d'eux, comme pour les enfants d'Israël, et ne les frappera pas. Amen » (D&A. 89:18-21).

 

 

Conseil ou commandement ?

 

Nombreux sont celles et ceux qui demandent : Puisque la Parole de sagesse n'est donnée que comme une parole de sagesse, est-elle obligatoire ?

 

La révélation contient ce paragraphe :

 

« …non par commandement ou par contrainte, mais par révélation et parole de sagesse, montrant l'ordre et la volonté de Dieu dans le salut temporel de tous les saints dans les derniers jours » (D&A. 89:2).

 

Il est vrai que lorsqu’elle fut donnée elle n'était pas présentée comme un commandement, mais comme étant « l’ordre et la volonté de Dieu ».

 

Considérant qu'aller à l'encontre de la volonté et de l'ordre de Dieu revient à être en désaccord avec le Seigneur, les dirigeants de l'Église ont exhorté les saints à garder strictement cette loi. Bien qu'elle ait été donnée comme conseil dans les premiers jours de l'Église, elle est, depuis, devenue officiellement un commandement pour les saints. Pour cette raison, il est attendu de tous les membres de l'Église qu'ils observent cette loi. La même obéissance est demandée à ceux qui, après avoir été convertis à la vérité, souhaitent devenir membres de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours.

 

 

Pas de demi-mesure

 

Il en est qui pensent qu'une tasse de café ne les empêchera pas d'entrer au ciel, pas plus qu'une petite cigarette. Ces personnes prétendent par ailleurs que l'emploi occasionnel de ces produits ne détruit pas la santé. Elles se demandent ce qu'il y a de si grave dans cette pratique, pourquoi elles ne peuvent être baptisés en n’observant pas cette loi.

 

L'observance de la Parole de sagesse a une signification spirituelle profonde. En premier lieu, le Seigneur nous donne lui-même cette loi comme étant sa volonté et son ordre. Nous sommes en désaccord avec lui si nous ne nous conformons pas à sa volonté. Si nous nous opposons à sa volonté, nous nous opposons à lui. Si nous nous opposons à lui, nous n’oeuvrons pas avec lui et ne contribuons pas à l'édification de son royaume. Et dans la mesure où nous nous opposons à lui, nous nous rebellons contre lui.

 

Qui peut se permettre de s'opposer à Dieu, ou de se rebeller contre lui ? Sommes-nous propres à entrer dans son royaume si nous violons ses lois ? Accordera-t-il son Esprit à ceux qui s'opposent à lui ? Son Esprit est essentiel au bien-être spirituel de ceux qui entrent dans son Église.

 

Si nous ne gardons pas sa loi, si nous introduisons dans notre corps des substances qui le souillent, ne repoussons-nous pas l'Esprit-Saint plutôt que de l’inviter ? Faisons-nous de notre corps un sanctuaire du Saint-Esprit, ou bien le rendons-nous impropre à sa présence ?

 

En adoptant la Parole de sagesse comme ligne de conduite nous contribuons à notre purification, nous nous rendons dignes d'être des vases du Seigneur. En n'acceptant que partiellement la Parole de sagesse nous ne nous conformons pas à sa volonté. Le Seigneur n'aime pas les demi-mesures.

 

Il a commandé que nous l'aimions sans réserve, de tout notre coeur, de toute notre âme et de toutes nos forces, ce qui n’est pas compatible avec une obéissance partielle mais requiert une adhésion totale.

 

À ceux qui, aux débuts de l’Église, se préparaient à participer à son oeuvre, il a dit : « Ô vous qui vous embarquez dans le service de Dieu, veillez à le servir de tout votre coeur, de tout votre pouvoir, de tout votre esprit et de toutes vos forces afin d'être innocents devant Dieu au dernier jour » (D&A 4:2).

 

Puissions-nous adopter cette attitude vis-à-vis de la Parole de sagesse.