Olivas
Aoy et le Livre de Mormon
par
Matthew McBride, le 9 janvier 2015
Olivas
Vila Aoy [1] arrivé à Salt Lake City en mars 1884 [2].
Un homme instruits de 61 ans [3] originaire de l’Espagne, sa
présence dans les rues de la capitale de l’Utah était
particulière, la majorité de la population de l’état,
principalement des Mormons, était d’ascendance nord
européenne ou britannique, et peu de gens parlaient espagnol.
C’était la première visite d’Olivas Aoy au
siège de l’Église de Jésus-Christ des
saints des derniers jours, et il pensait y rester deux ou trois
semaines. Quatre ans plus tôt, il était devenu membre de
l’Église au Nouveau-Mexique, où pendant plus de
dix ans, il avait publié des journaux dans une constellation
de petites villes minières le long de ce qui a plus tard été
connu sous le nom de Piste turquoise [4].
Pendant
son séjour à Salt Lake City, il visita le studio d’art
de George M. Ottinger, célèbre en Utah pour ses
peintures du Mexique et de la culture aztèque. Jeune homme,
Ottinger avait voyagé à travers le Mexique, fasciné
par les cultures de ses autochtones [5]. Il devint un très bon
ami d’Olivas Aoy.
Errant
L’intérêt
d’Olivas Aoy pour les peuples autochtones de l’Amérique
avait commencé environ vingt-cinq ans plus tôt, quand il
s’était lui aussi rendu au Mexique. Le voyage fit suite
à un tournant dans sa vie. Avant son voyage, il était
en formation pour devenir prêtre franciscain à la Havane
(Cuba). Après une discussion houleuse avec le principal
vicaire sur la nécessité du célibat des prêtres,
Olivas Aoy fut excommunié de l’Église catholique
[6]. Sans autres attaches à Cuba, il s’en alla au
Mexique par bateau. Il débarqua dans la péninsule du
Yucatán et demeura parmi les Mayas pendant quelques années,
où, selon la tradition, il adopta leur mode de vie, leur tenue
vestimentaire et leurs coutumes [7].
Pendant
son séjour parmi les Mayas, il développa une
préoccupation constante pour l’avenir de ce peuple.
Cette civilisation Maya qui fut jadis si vaste, était
maintenant radicalement réduite en nombre, usée par la
domination hispanico-mexicaine Relégué au bas-fonds
d’un système de castes qui privilégiait leurs
conquérants européens, certains mayas avaient même
pris les armes pour se battre pour l’indépendance [8].
Olivas Aoy a peut-être pris conscience de la détresse
des Mayas à la Havane, où il avait très
vraisemblablement rencontré des rebelles Mayas qui avaient été
vendus en servitude sous contrat pour travailler dans les plantations
cubaines [9].
Bien
qu’Olivas Aoy ne soit resté que quelques années
dans le Yucatán, son expérience, l’a profondément
marqué. Les mauvais traitements que subissaient les
Amérindiens de la part de ses compatriotes européens
lui étaient devenus insupportables [10]. Déjà
sensible aux besoins des opprimés, peut-être par nature
ou de par sa formation de franciscain, il quitta le Yucatán
avec un zèle renouvelé prêt à défendre
les opprimés et les défavorisés, partout où
il les trouverait.
Éditeur
Olivas
Aoy déménagea à la Nouvelle-Orléans dans
les années 1860, où il servit pendant la Guerre de
sécession comme professeur d’écriture et de
lecture pour quatre régiments de l’Union composés
en grande partie d’esclaves noirs affranchis [11]. Après
un bref arrêt à St. Louis, où il travailla à
nouveau comme professeur, il emménagea dans la petite ville de
Las Vegas, au Nouveau-Mexique. En cherchant une façon
d’améliorer la vie des gens autour de lui, il devint
actif en politique, il se forma dans le commerce de l’imprimerie
et publia des journaux consacrés au progrès
scientifique et à une vie meilleure pour les classes
laborieuses.
Il
commença avec autant de compétence comme imprimeur que
pouvait en avoir un diable de bureau, ou un apprenti et avec autant
de matériel que pouvaient transporter un homme sur son dos
[12]. Mais malgré son manque d’expérience, il
obtint rapidement le respect des personnes autour de lui mais aussi
un revenu modeste grâce aux journaux. Les mineurs des petites
villes et campements du Nouveau-Mexique à qui ses journaux
servaient beaucoup l’appelaient souvent « Père Aoy
», en référence à son passé
franciscain [13].
Les
journaux d’Olivas Aoy, parfois publiés en espagnol et en
anglais, étaient francs dans leur soutien à ce que l’on
appelait les idées progressistes, notamment l’élévation
de la classe sérieuse et industrieuse de la société
sans distinction de sexe, de couleur, de nationalité, etc.,
par une action organisée et une culture mentale [14]. Pour
Olivas Aoy, l’instruction, était la clé pour
débloquer le potentiel humain et améliorer la situation
d’un individu. En plus de diriger ses journaux, Olivas Aoy
enseignait l’espagnol à des élèves
intéressés.
Saint
des derniers jours
C’est
au Nouveau-Mexique, en 1879, qu’Olivas Aoy rencontra Lawrence
M. Peterson, un saint des derniers jours hispanophone, un frère
originaire de Manassa, au Colorado [15]. Frère Peterson lui
donna un exemplaire de la littérature de l’Église,
y compris des exemplaires de La Voz del désert, un journal du
début de l’Église publié au Mexique [16].
Ces publications ont présenté à Olivas Aoy la
promesse du Livre de Mormon qu’une place importante serait
accordée aux peuples autochtones de l’Amérique
dans le déroulement de l’œuvre de Dieu. Ce
message, ainsi que la coopération et l’idéalisme,
qu’il trouva dans les collectivités de l’Église,
trouvèrent un écho en lui, et il se fit bientôt
baptiser.
Olivas
Aoy commença à penser à des façons
d’utiliser ses compétences et son expérience au
service de sa nouvelle religion. Il écrivit à frère
Peterson, insistant sur le fait que le nord du Nouveau-Mexique était
un endroit destiné par Dieu pour planter un nouveau pieu de
Sion inauguré dès le début par une bonne école
permanente et la publication d’un journal [17]. Il voulait
particulièrement enseigner et aider les grandes populations de
mexicains et d’amérindiens Pueblo dans cette région.
Traducteur
Au
cours de son premier séjour à Salt Lake City, en 1884,
Olivas Aoy examina les tableaux aztèque mexicains de George
Ottinger. Ces deux hommes, avec leur passion commune pour toutes les
cultures autochtones du Mexique, ont dû avoir une conversation
animée. Puis, par Ottinger ou quelqu’un d’autre à
Salt Lake City, Olivas Aoy appris la préparation d’un
projet important alors en cours.
Avant
sa conversion, seuls des extraits du Livre de Mormon avaient été
traduits en espagnol. Trozos Selectos del Libro de Mormon (Passages
sélectionnés du Livre de Mormon) publié en 1875.
Au moment de son séjour à Salt Lake City, Meliton
Gonzalez Trejo, un autre converti espagnol et traducteur en chef de
Trozos Selectos, venait juste de commencer à travailler sur
une traduction complète en espagnole avec James Zabulon
Stewart, un ancien missionnaire au Mexique [18].
Plutôt
que de retourner au Nouveau-Mexique, Olivas Aoy resta en Utah et
devint membre de l’équipe de traduction. Moses Thatcher,
l’apôtre chargé de superviser les travaux, vivait
à Logan (Utah), comme Trejo et Stewart [19]. Olivas Aoy
déménagea également là-bas, et pendant
plus de deux ans, il participa à l’œuvre de
traduction et de publication du Livre de Mormon en espagnol. Pendant
son séjour, il fut doté au temple de Logan [20].
Au
moment où il s’est joint à l’équipe,
une première ébauche de la traduction était
presque terminée, mais il fallait la réviser. Olivas
Aoy, parlant couramment anglais et espagnol, fit des centaines de
petits mais importants changements dans le texte au cours de ce
processus21. Par exemple, le mot que des millions de membres
hispanophones de l’Église utilisent aujourd’hui
pour désigner les plaques du Livre de Mormon, planchas –
a été suggéré par Olivas Aoy [22].
Quand
le moment est venu de publier le livre, son expérience en tant
qu’imprimeur fut une bénédiction pour le projet.
Sous la direction de James Z. Stewart, Olivas Aoy fut correcteur et,
pendant un certain temps, compositeur [23]. L’espagnol étant
sa langue maternelle, il pouvait accomplir ce travail de détail
plus rapidement et correctement que l’équipe anglophone
au bureau de Deseret News [24].
La
traduction terminée, publiée en 1886, fut une étape
importante. Les dirigeants de l’Église et les
missionnaires ont jugé qu’elle était essentielle
pour toucher, plus que toute autre traduction ne le ferait, davantage
de ces peuples à qui le Livre de Mormon était
spécialement destiné : les Indiens d’Amérique
[25]. Bien que Trejo et Stewart étaient mentionnés sur
la page de titre comme traducteurs du livre original, Olivas Aoy joua
un rôle essentiel. Frère Thatcher a écrit au
président John Taylor : « J’ai du mal à
savoir comment nous pouvons faire le travail d’impression sans
l’aide de frère Aoy. » [26]
Missionnaire
Stewart
écrivit plus tard que pendant qu’il traduisait le Livre
de Mormon, Olivas Aoy avait senti qu’il prouvait beaucoup de
choses sur les Indiens du Yucatán [27]. Après tout, une
partie du livre affirmait que son but était de rappeler aux
descendants des derniers jours du peuple qu’il décrit,
les grandes choses que le Seigneur avait faites pour ses pères
; et qu’ils pouvaient connaître les alliances du
Seigneur, pour qu’ils ne soient pas rejetés à
jamais [28]. Agité, Olivas Aoy se sentit poussé à
faire plus. La traduction du Livre de Mormon en espagnole ne
suffisait pas. Il se sentait obligé d’amener le livre
aux Mayas, qu’il considérait comme les descendants des
peuples du Livre de Mormon.
Avec
Emil Buchmüller, une connaissance de Logan, Olivas Aoy rédigea
une proposition d’ouverture d’une mission chez les Mayas
pour le profit des aborigènes de cette terre de promission
occidentale [29]. Ils aspiraient à faire plus que prêcher
: ils avait prévu d’ouvrir des écoles financées
par les fermes de coton et même d’épouser des
femmes mayas [30]. Olivas Aoy et ses compagnons missionnaires
potentiels étaient avide de consacrer le reste de leur vie à
la cause de l’éducation en général et à
l’amélioration de la condition des Lamanites en
particulier [31].
Olivas
Aoy envoya le plan au président Taylor, qui leur donna sa
bénédiction et veilla à ce qu’Olivas Aoy
soit rémunéré pour son travail à la
publication du Livre de Mormon [32]. Puis Olivas pris encore une fois
le bateau pour le Mexique [33]. Son parcours l’amena à
El Paso (Texas), où il s’arrêta pour attendre ses
bagages. Pendant son séjour, il appris l’existence d’un
autre groupe qui avait besoin de son aide.
Maître
d’école
Quand
Olivas Aoy arriva à El Paso, en 1887, les enfants hispanophone
n’étaient pas en mesure d’aller à l’école
publique uniquement en anglais. Oublié dans les calculs de la
communauté anglo-saxonne, ces enfants auraient du mal à
intégrer la société d’El Paso sans une
école pour leur enseigner l’anglais. Olivas Aoy trouva
un enthousiasme touchant parmi les plus pauvres mexicains pour la
création d’une telle école, mais pas d’argent
pour la créer [34]. Chrétien compatissant, instructeur
invétéré, et orateur espagnol instruit, Olivas
Aoy a dû se sentir appelé à être là
à ce moment-là. Il décida de repousser sa
mission au Mexique.
Olivas
Aoy réunit les parents concernés et forma une
association pour commencer une école. Il utilisa ses propres
économies, y compris l’argent qu’il avait reçu
pour la traduction, pour louer une salle de classe et d’acheter
des fournitures de base [35]. Il avait compris qu’il ne fallait
s’attendre à aucune autre rémunération que
la reconnaissance des parents et des enfants et la satisfaction
d’avoir participer à une bonne œuvre. [36]
Pendant
sept mois, il enseigna sa classe de 30 à 40 élèves,
regrettant de ne pas avoir les moyens d’en accueillir plus.
Puis il commença à manquer d’argent, menaçant
ainsi l’avenir de l’école. Ses sacrifices
personnels pour le bien-être des enfants dans son cours
commençaient à menacer sa santé et son
bien-être. Heureusement, grâce aux efforts de
connaissances compatissantes, ses actions attirèrent
finalement l’attention du conseil scolaire, qui décida
de financer une « école préparatoire mexicaine ».
[37]
Épilogue
Olivas
Aoy ne quitta jamais le Texas. Parce qu’il n’y avait
aucune branche de l’Église à l’époque
à El Paso, il vécut en saint des derniers jours isolé,
se consacrant à son école et ses élèves.
Il mourut huit ans plus tard, en 1895, révéré
dans la partie hispanique d’El Paso comme pionnier de
l’instruction. L’école qu’il créa et
qui porte son nom est la plus ancienne école en service dans
la ville. Sa vision de l’union des deux classes de la
population par l’intermédiaire de l’éducation
bilingue est devenu son héritage [38].
Bien
qu’il ne fit pas sa mission dans le Yucatán, Olivas Aoy
ne renonça jamais à l’idée. Il parlait
souvent à des amis à El Paso de retourner pour passer
le reste de sa vie parmi les Mayas, mais sa santé et son âge
avaient rendus une telle aventure de plus en plus improbable [39].
Peut-être qu’améliorer la vie des enfants
hispanophones d’El Paso, était la tâche que Dieu
voulait qu’il accomplisse tout au long de la sienne.
NOTES
[1]
Il y a certaines incertitudes quant au vrai nom d’Olivas Aoy.
Certaines sources, notamment les registres du temple de Logan,
suggèrent que son nom de naissance était Jaime Vila.
Voir Conrey Bryson, « A Man Named Aoy », Password (un
journal de la société historique d’El Paso), vol.
35, n° 2, été 1990, p. 97 ; « Professor Aoy’s
Funeral », El Paso Daily Herald, 29 avril 1895, p. 1.
[2]
« Personal Points », Salt Lake Herald, 11 mars 1884.
[3]
Olivas Aoy avait entre 57 et 62 ans. Les documents sur sa date de
naissance se contredisent. J’ai utilisé la date qu’il
a donné lors de sa dotation au temple de Logan, en novembre
1884, tel que le cite Conrey Bryson dans « A Man Named Aoy »,
p. 97.
[4]
Pour des résumés de sa vie et de ses voyages, voir G.
W. Hare, « Life and Character of Olivas Villanueva Aoy »,
¿Quien Sabe ?, annuaire de l’école secondaire
d’El Paso, 1900, p. 24–29 ; Conrey Bryson dans « A
Man Named Aoy », p. 95-99.
[5]
« A Salt Lake Artist’s New and Old Pictures of the San
Juan », Deseret Evening News, 15 avril 1905, p. 26.
[6]
Lettre d’Olivas V. Aoy à L. M. Peterson, 27 février
1880, Journaux présidentiels de John Taylor, 1877-1887,
Bibliothèque d’histoire de l’Église, Salt
Lake City. Pour Olivas Aoy le célibat était une
rébellion contre le commandement de Dieu dans sa première
et plus grande loi de ‘croitre et se multiplier (orthographe
modernisée). Il se réfère ici à
l’injonction dans Genèse 1:28 de « multiplier et
remplir la terre ». Les sources ne disent pas clairement si
Olivas Aoy fut excommunié avant son départ d’Espagne,
ou à Cuba.
[7]
G. W. Hare, « Life and Character », p. 26.
[8]
Voir Nelson A. Reed, The Caste War of Yucatán, éd. rév.
(Stanford, CA : Stanford University Press, 2001).
[9]
Le gouverneur du Yucatán, Miguel Barbachano avait vendu des
rebelles mayas à des planteurs cubains. Voir Michele
Reid-Vazquez, The Year of the Lash : Free People of Color in Cuba and
the Nineteenth-Century Atlantic World (Athènes : University of
Georgia Press, 2011), p. 155-159.
[10]
Olivas Aoy a dénoncé plus tard, la façon dont
les Mayas avaient souffert de la cupidité incontrôlée
pour l’or de ses compatriotes, mieux connu sous le nom d’hommes
blancs chrétiens. Emil Buchmüller et Olivas V. Aoy lettre
à John Taylor, 15 octobre 1886, Journaux présidentiels
de John Taylor, 1877-1887, Bibliothèque d’histoire de
l’Église, Salt Lake City. Voir aussi G. W. Hare, «
Life and Character » p. 25–26.
[11]
Lettre d’Olivas V. Aoy à L. M. Peterson, 27 février
1880. Olivas Aoy était aumônier pour le
soixante-quinzième régiment de couleur des États-Unis,
un des quatre régiments composés d’esclaves
affranchis et d’hommes libres de couleur qui furent organisés
par l’armée américaine en Louisiane, après
la prise de la Nouvelle-Orléans en 1862. De toute évidence,
Olivas Aoy a enseigné les membres de ces quatre régiments.
Les unités ont eues plusieurs désignations entre 1862
et 1865, mais ont été finalement nommées le 73,
74, 75e et 76e régiments de couleur en 1864.
[12]
Daily New Mexican, 15 octobre 1874, p. 1.
[13]
Pioneer Surveyor, Frontier Lawyer : The Personal Narrative of O. W.
Williams, 1877–1902, éd. S. D. Myres (El Paso, Texas :
Western College Press, 1966), p. 92-93.
[14]
Articles de l’Union coopérative du Nouveau-Mexique cité
dans le Daily New Mexican, 11 juillet 1876, p. 1. Un autre éditeur
décrit l’intention d’Olivas Aoy comme « la
disparition des anciens préjugés, des anciennes
passions et des anciens sectarismes, l’apprentissage de masses
des nôtres, leurs droits et leurs devoirs en tant qu’hommes
libres et l’élévation générale de
leur niveau sur l’échelle sociale de la civilisation
américaine » (Daily New Mexican, 4 juin 1875, p. 1). Les
journaux d’Olivas Aoy incluent le Las Vegas (NM) Advertiser, le
Cerrillos Prospector, et le Wallace Watchman.
[15]
L. M. Peterson était un converti danois qui parlait espagnole
et vivait à Maryam, au Colorado. Pour en savoir plus sur L. M.
Peterson, voir Erastus Snow, « Correspondence : A Romantic
History—Baptisms and Emigration, », Deseret News, 23 mai
1877.
[16]
Lettre d’Olivas V. Aoy à L. M. Peterson, 27 février
1880. La Voz del Desierto a été le premier périodique
Mormon en langue espagnole. Des exemplaires de ce journal sont
disponibles dans les collections spéciales Perry, bibliothèque
Harold B. Lee, Université Brigham Young, Provo (Utah). Voir
aussi Jared Tamez, « La Voz del Desierto : An Indigenous and
‘Uncorrelated’ Mormon Publication in Mexico, 1879 »,
journal inédit présenté à la réunion
annuelle de l’Association des lettres Mormones, Orem (Utah), 27
février 2010.
[17]
Lettre d’Olivas V. Aoy à L. M. Peterson, 27 février
1880.
[18]
L’apôtre Moses Thatcher a été chargé
de finir la traduction complète à l’automne 1883.
Pour en savoir plus sur Trejo et Stewart, voir Eduardo Balderas, «
How the Scriptures Came to Be Translated into Spanish »,
Ensign, septembre 1972, p. 29 ; Matthew G. Geilman, « Taking
the Gospel to Mexico : Meliton Gonzalez Trejo : Translator,
Missionary, Colonizer », history.lds.org ; « James Z.
Stewart », Andrew Jenson, Latter-Day Saint Biographical
Encyclopedia, 4 vols. (Salt Lake City : Andrew Jenson Historical
Company, 1901-1936), 1:416–418.
[19]
August Heinrich Friedrich Wilcken, récemment relevé de
son appel de président de la mission mexicaine, a aussi
contribué à la traduction et à la relecture.
Voir lettre de Moses Thatcher à John Taylor, 5 avril 1886,
Journaux présidentiels de John Taylor, 1877-1887, Bibliothèque
d’histoire de l’Église, Salt Lake City.
[20]
Conrey Bryson, « A Man Named Aoy », p. 97.
[21]
Il est impossible d’évaluer l’étendue des
révisions d’Olivas Aoy parce que le manuscrit original
de la traduction n’existe plus. Il a probablement été
détruit ainsi que d’autres documents personnels de
Meliton Trejo quand sa maison a été incendiée
pendant la révolution mexicaine (Entretien avec la famille
Trejo : Salt Lake City (Utah), 8 février 1972, p. 1–2,
Bibliothèque d’histoire de l’Église, Salt
Lake City). Ce que nous savons des changements apportés par
Olivas Aoy provient d’une lettre de Moses Thatcher à
John Taylor, décrivant le travail d’Olivas Aoy : Moses
Thatcher lettre à John Taylor, 15 juillet 1884, Journaux
présidentiels de John Taylor, 1877-1887, Bibliothèque
d’histoire de l’Église, Salt Lake City.
[22]
Lettre de George Q. Cannon à James Z. Stewart, 19 janvier
1885, cité dans Conrey Bryson, « A Man Named Aoy »,
p. 98. Trejo avait suggéré placas dans sa traduction
originale.
[23]
Millennial Star, 21 février 1887, p. 121-122 ; « Local
Briefs », Salt Lake Herald, 15 janvier 1885, p. 8.
[24]
Le News avait acheté des caractères typographiques
espagnols avec les accents et les signes diacritiques, mais les
compositeurs réguliers ne pouvaient pas définir de
manière fiable les bons caractères des mots en
espagnol. Voir lettre de Moses Thatcher à John Taylor, 5 avril
1886, Journaux présidentiels de John Taylor, 1877-1887,
Bibliothèque d’histoire de l’Église, Salt
Lake City.
[25]
Millennial Star, 21 février 1887, p. 122. Voir aussi «
Utah News », Millennial Star, 12 mai 1884, p. 303 ; Matthew G.
Geilman, « Taking the Gospel to the Lamanites : Doctrinal
Foundations for Establishing The Church of Jesus Christ of Latter-day
Saints in Mexico » (maîtrise, Université Brigham
Young, 2001).
[26]
Moses Thatcher lettre à John Taylor, 15 juillet 1884. Moses
Thatcher orthographie mal le nom d’Olivas Aoy « Oay ».
[27]
James Z. Stewart lettre à John Taylor, 27 octobre 1886,
Journaux présidentiels de John Taylor, 1877-1887, Bibliothèque
d’histoire de l’Église, Salt Lake City ;
orthographe modernisée.
[28]
Page de titre du Livre de Mormon. Olivas Aoy cite ce passage ainsi
que plusieurs autres pour appuyer son plan pour des écoles et
une mission dans le sud-est du Mexique.
[29]
Olivas V. Aoy et Emil Buchmüller lettre à John Taylor, 15
octobre 1886. Olivas Aoy et Buchmüller ont rédigé
des articles officiels qui décrivent le but de la mission et
les conditions requises pour les missionnaires et les instructeurs.
Le nom qu’ils ont donné à la mission était
« Association industrielle et scolaire de l’occident
agréable ». Leur utilisation de mots tels que « agréable » et « terre de promission »,
faisait écho au langage du Livre de Mormon.
[30]
Olivas Aoy était toujours célibataire, tout comme
Buchmüller. Le président Taylor avait autorisé les
missionnaires à se marier au Mexique, mais seulement en
monogamie. L. John Nuttall, 20 novembre 1886, In the President’s
Office : The Diaries of L. John Nuttall, 1879–1892, éd.
Jedediah S. Rogers (Salt Lake City : livres Signature, 2007), p. 174.
[31]
Olivas V. Aoy et Emil Buchmüller lettre à John Taylor, 15
octobre 1886.
[32]
L. John Nuttall, In the President’s Office, p. 174.
[33]
Olivas Aoy partit entre décembre 1886 et avril 1887.
Buchmüller ne semble pas l’avoir accompagné.
[34]
« A Noble Work », El Paso Times, 23 juin 1887, p. 4.
[35]
Outre les 225 $ qu’il avait reçu pour son travail de
traduction, il avait sans doute les revenus de la vente des biens
qu’il possédait à St David (Arizona). Il a aussi
obtenu les quelques maigres dons provenant des parents et de ses
soutiens à El Paso. Les tentatives pour lever des fonds en
organisant une fête avaient échoué. Voir «
A Noble Work », p. 4 ; Olivas V. Aoy et Emil Buchmüller
lettre à John Taylor, 15 octobre 1886.
[36]
« A Noble Work », p. 4.
[37]
« The School Board », El Paso Times, 5 janvier 1888, p.
5. Ce financement inclut plus tard, un petit salaire qu’Olivas
Aoy partageait généreusement avec les étudiants
dans le besoin.
[38]
« A Noble Work », p. 4. Pour en savoir plus sur
l’importance de l’école d’Olivas Aoy pour
l’éducation à El Paso, voir Mario T. García,
Desert Immigrants : The Mexicans of El Paso, 1880–1920 (New
Haven, CT : Yale University Press, 1981), p. 110-112.
[39]
G. W. Hare, « Life and Character », p. 26.
REMERCIEMENTS
L’auteur
remercie Conrey Bryson, Mark Cioc-Ortega, Bill Baxter, Nicholas
Corona, Christy Best, pour leurs recherches et Michael Landon et les
idées de James Goldberg et Matthew Geilman. L’interprétation
des sources est à la seule responsabilité de l’auteur.