QUESTION : Comment réagir face aux handicaps ?



RÉPONSE de la présidence générale de la Société de secours

On nous enseigne, à nous, disciples du Christ, à aimer et à accepter tous les enfants de notre Père céleste. Cela comprend toutes les personnes de notre entourage qui ont des handicaps physiques, émotionnels ou mentaux. Notre but est d’apporter toutes les bénédictions de l’Évangile à chacun. « À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jean 13:35)

Certains d’entre nous, ou certains membres de notre famille ou certains de nos amis ont des handicaps. Certains ont des problèmes d’audition ou de vision. D’autres ont une maladie mentale ou un affaiblissement de leurs facultés intellectuelles. D’autres ont des difficultés d’apprentissage ou de graves problèmes de comportement. Certains de nos handicaps sont visibles, parce qu’ils nécessitent un fauteuil roulant ou un appareil auditif. Beaucoup sont invisibles.

L’amour et la compréhension du Sauveur s’adressent à tous les gens, quelle que soit leur situation. Nous pouvons suivre son exemple parfait en comprenant et en acceptant mieux les personnes qui semblent avoir de grandes difficultés.

Quand nous ne comprenons pas, une personne qui souffre de dépression peut sembler manquer de foi. Une personne qui entend mal peut sembler insensible. Un enfant qui a des troubles du comportement peut sembler être indiscipliné.

La mère d’un enfant handicapé espère que les autres comprendront les capacités de son enfant aussi bien que ses limitations. Elle dit : « Mon enfant est normal à 90% et handicapé seulement à 10%. Mais la plupart des gens ne remarquent que ses handicaps. »

Si nous suivons l’exemple d’amour et de compassion du Sauveur pour tous, toutes les personnes handicapées se sentiront acceptées. Un adolescent non voyant et presque totalement sourd se sent aimé quand les membres de la paroisse lui serrent la main ou l’embrassent. Une petite fille sourde aime voir son évêque qui a appris à la saluer en lui disant son nom et « je t’aime » par signes. Par contre, une maman est triste que ses amis lui parlent rarement de son fils autiste qui ne peut être amené à l’église : « La plupart des gens ne parlent jamais de Brandon, parce qu’ils ont peur de me blesser en disant quelque chose qu’il ne faut pas. Quand on me demande de ses nouvelles, cela me renforce. »

Si nous sommes sensibles à l’Esprit et si nous nous aimons les uns les autres, nous trouverons de nombreux moyens d’aider les personnes handicapées.

Une jeune fille qui avait de graves troubles du comportement aimait recevoir des mots gentils et de petits cadeaux de membres de sa classe des Jeunes Filles. Une sœur non voyante apprécie que les membres de sa paroisse lui proposent de la conduire aux activités de l’Église. Une femme qui se remet d’une maladie mentale a été heureuse qu’une amie la recommande pour un emploi à mi-temps.

Les personnes qui s’occupent de handicapés ont souvent, elles aussi, de grands besoins. Elles peuvent avoir besoin de soutien physique, social et émotionnel. Nous pouvons proposer de rester quelques heures avec un enfant handicapé, de rester avec d’autres enfants de la famille pendant que les parents rendent une visite à l’hôpital, ou de conduire les gens en voiture chez le médecin. Le fait de les intégrer aux activités de la paroisse et de leur proposer notre aide peut contribuer à les soulager d’une partie de leur fardeau.

La maman d’un enfant handicapé dit : « Je suis optimiste de nature et je fais comme si j’étais maîtresse de la situation. Mais j’ai une amie avec qui je peux être honnête, et cela me fait du bien de pleurer et d’exprimer mes sentiments de temps en temps. »

(L’Étoile, juin 1993, p. 25)