Je ne parviens pas faire face à toutes les responsabilités
que j’ai à l'Église. Que dois-je faire ?
Larry Call
II
est certain que nous pouvons nous sentir accablés lorsque nous
pensons à tout ce que nous devons faire. Nous voulons, après
tout, aider notre Père céleste à réaliser
I’immortalité et la vie éternelle de I’homme
(voir Moïse 1:39). Et vu par nos yeux de mortels, c’est
une tâche assez accablante. Pour réussir, nous devons
garder l’œil fixé sur cette responsabilité
principale et évaluer tous nos engagements et obligations,
notamment en terme de temps, à l'aune de ce repère.
Certes, il s'agit là d'une idée générale
qui peut s'avérer insuffisante.
Heureusement,
le président Kimball a identifié trois responsabilités
fondamentales qui définissent la mission de I’Église.
Les voici en termes simples : (1) prêcher l’Évangile
au monde entier, (2) accomplir I’oeuvre du temple pour les
défunts et (3) œuvrer pour que ceux qui ont découvert
l’Évangile profitent de ses bénédictions
(voir L’Étoile, octobre 1981, page 6). Ces trois
responsabilités sont I’oeuvre de l’Église
du Seigneur. Nous devons y travailler quand nous acceptons d’être
membre de I’Église. Nous pouvons avoir confiance que les
plans du Seigneur s’accompliront. Mais pour ne pas être
accablés par I’importance de son programme, nous devons
voir où est notre place dans ce plan. En d’autres termes
: Quelle part me revient ? Voici une liste des priorités
principales :
Premièrement,
j’ai la responsabilité de découvrir
personnellement que Dieu vit et que Jésus est le Christ et
qu’ils nous dirigent aujourd’hui par I’intermédiaire
d’un prophète vivant. Je dois ensuite vivre en harmonie
avec cela.
Deuxièmement,
je dois aider les membres de ma famille à découvrir
cette même connaissance de l’Évangile et à
vivre en accord avec elle.
Troisièmement,
je dois répondre aux appels que j'ai reçus dans le
royaume de Dieu ainsi qu’au devoir de faire connaître
l’Évangile et de sauver les morts.
En
d’autres termes, c’est dans le domaine de ma vie
personnelle, de la vie familiale et du service aux autres que je dois
accomplir I’oeuvre du Seigneur. Comment puis-je alors, dans la
pratique, être efficace dans ma petite sphère ?
Supposons
que vous ayez été appelé comme instructeur à
l’École du dimanche. Cet appel vous permettra d’apporter
une contribution importante à plusieurs responsabilités
fondamentales. Mais si vous laissez faire, cela pourrait vous prendre
trop de temps. Vous n’aurez probablement pas besoin de
consacrer huit heures par leçon pour préparer des aides
visuelles, et vous n’aurez probablement pas besoin d’une
magnifique feuille à distribuer pour chaque leçon.
Le
Seigneur a rendu les choses plus simples et plus difficiles. Voici ce
que dit l’Écriture : « Et si vous ne recevez pas
l’Esprit, vous n’enseignerez pas » (D&A 42:14).
L’Esprit peut vous aider à choisir des priorités
pour votre leçon. Et c’est vrai, vous pouvez être
amené à consacrer huit heures à des aides
visuelles de temps en temps. Vous pouvez aussi être inspiré
à passer ces huit heures à vous promener avec vos
enfants.
Supposons
que vous ayez été appelé au poste d’évêque.
Cet appel est en relation directe avec plusieurs responsabilités
fondamentales. Mais cela ne signifie pas que vous deviez passer trois
soirs par semaine à l'église. Vous avez d’autres
responsabilités. Vous pouvez décider par la prière
et I’inspiration que trois soirs conviennent à une
semaine donnée et, la semaine suivante, vous pouvez décider
par le même processus que votre famille a besoin de vous à
la maison.
Supposons
que vous soyez la mère de quatre jeunes enfants. Vous avez
aussi deux appels à honorer dans l’Église en plus
d'une foule de tâches que vous souhaitez réaliser, comme
prendre soin du potager, faire des conserves et de la couture,
étudier personnellement les Écritures et prier chaque
jour, vouloir aider et fortifier une voisine qui se sent seule,
parler de l’Évangile à une autre voisine, faire
des recherches généalogiques et aller régulièrement
au temple, etc. Qu’allez-vous faire ? Vous pouvez méditer
à I’aide de la prière et comprendre que vous
devez limiter temporairement certaines responsabilités tant
que les enfants seront petits.
Lorsque
nous désirons vraiment servir Dieu, nous en trouvons le moyen.
Un étudiant très pris peut écrire son journal à
la laverie automatique, une fois par semaine. Une personne plus âgée
qui a peu de contacts avec les autres peut profiter d’un trajet
hebdomadaire en bus pour faire part de l'Évangile.
Les
sentiments de culpabilité et d’accablement peuvent
consommer autant d’énergie que ce que nous faisons pour
les soulager. Nous devons rechercher les conseils de l’Esprit
pour décider de ce que nous pouvons raisonnablement faire pour
répondre à chaque responsabilité. Nous pouvons
ensuite abandonner les sentiments de culpabilité qui nous
rendent malheureux et moins efficaces. Il n'est pas attendu de nous
que nous fassions tout, seulement que nous fassions au mieux ce que
nous pouvons.
II
serait bon de dresser la liste de nos responsabilités
principales. Nous pourrions mentionner les détails de certains
points, de façon succincte. Dans une autre colonne, nous
pourrions dresser la liste de nos activités et de nos
engagements courants et évaluer cette liste d’après
la première. Identifions les activités que nous ferions
bien d'abandonner et celles auxquelles nous devrions consacrer moins
de temps.
Ce
procédé n’est pas nécessairement facile.
J’ai appris que sans l’Esprit, nous pouvons vraiment nous
sentir accablés. Ce n’est qu’avec l’aide de
l’Esprit que nous pouvons espérer prendre les nombreuses
décisions du quotidien. C’est à mon avis une
bonne chose que nous ayons tellement à faire dans le royaume
de Dieu que nous soyons amenés à nous en remettre à
Dieu pour réussir.
Le
Seigneur nous a promis de nous aider lorsque nous travaillons dans
son royaume. II nous a également promis que nous finirons par
connaître la joie du succès. Voici ce qu’il nous
dit dans la section 6 des Doctrine et Alliances :
«
Vous vous réjouirez alors du fruit de vos labeurs… Ne
craignez pas de faire le bien, mes fils, car tout ce que vous semez,
vous le moissonnerez aussi. C'est pourquoi, si vous semez le bien,
vous moissonnerez aussi le bien en récompense. Ne craignez
donc pas, petit troupeau ; faites le bien ; laissez la terre et
l'enfer s'unir contre vous, car si vous êtes bâtis sur
mon roc, ils ne peuvent vaincre. Voici, je ne vous condamne pas ;
allez et ne péchez plus ; accomplissez avec sérieux
l'œuvre que je vous ai commandé d'accomplir.
Tournez-vous vers moi dans chacune de vos pensées ; ne doutez
pas, ne craignez pas. Voyez les plaies qui ont percé mon côté
et aussi les marques des clous dans mes mains et mes pieds. Soyez
fidèles, gardez mes commandements, et vous hériterez le
royaume des cieux. » (D&A 6:31, 33-37)
Ces
paroles rassurantes du Sauveur persuadent chacun de nous qu’il
peut réussir. Le Seigneur réaffirma souvent cette
promesse au cours du Rétablissement. L’une de ces
affirmations se trouve dans la section 78 des Doctrine et Alliances :
«
En vérité, en vérité, je vous le dis,
vous êtes de petits enfants, et vous n'avez pas encore compris
combien sont grandes les bénédictions que le Père
a entre ses mains et qu'il a préparées pour vous ; et
vous ne pouvez pas supporter tout maintenant ; néanmoins,
prenez courage, car je vous guiderai le long du chemin. Le royaume
est à vous, ses bénédictions sont à vous
et les richesses de l'éternité sont à vous. Et
celui qui reçoit tout avec gratitude sera rendu glorieux, et
les choses de cette terre lui seront ajoutées, et ce, au
centuple, oui, davantage. C'est pourquoi, faites les choses que je
vous ai commandées, dit votre Rédempteur, le Fils
Ahman, qui prépare tout avant de vous prendre… Et celui
qui sera un intendant fidèle et sage héritera tout.
(D&A 78:17-20, 22).
Le
Seigneur nous promet de nous guider le long du chemin. En retour,
nous devons recevoir « tout avec gratitude », y compris
les tâches qu’il nous confie et agir comme il le demande.
Les
choses peuvent parfois être difficiles. Les prophètes
eux-mêmes traversent des périodes de découragement.
J’aime lire le chapitre 4 de 2 Néphi et les sections 121
et 122 des Doctrine et Alliances. Néphi et Joseph Smith furent
de grands hommes, et ils vécurent d’énormes
difficultés. En réponse, le Seigneur les inspira et
leur rappela qu’ils avaient eu confiance en lui et qu’il
serait avec eux pour toujours et à jamais.
Le
souvenir de mon témoignage et des moments où j’ai
bénéficié de la compagnie de l’Esprit me
pousse à rechercher les conseils du Seigneur lorsque je dois choisir des
priorités. Lorsque j’ai eu confiance en lui et que je
n’ai pas hésité ou craint d’avancer, comme
il I’a conseillé par I’intermédiaire de ses
prophètes, il m’a guidé et j’ai connu la
satisfaction du fruit de mes travaux.
Source
: L'Étoile, juillet 1984, p. 10-13