Comment progresser dans l'exercice de notre libre arbitre si le Saint-Esprit guide toutes nos décisions ?


George W. Pace



II est naturel de poser cette question lorsque nous comprenons que le Seigneur veut que nous ayons toujours son Esprit avec nous (voir la promesse de la prière de la Sainte-Cène), que nous devons nous tourner vers lui dans chacune de nos pensées (voir D&A 6:36), qu’il veut nous fournir ce que nous devons dire et faire chaque jour (voir 2 Néphi 32:3) et que pourtant, il veut en même temps nous voir acquérir de la confiance dans notre capacité d’utiliser le libre arbitre.

Cependant, à la question de savoir si nous pouvons progresser dans notre capacité d’utiliser notre libre arbitre tout en jouissant de la compagnie constante du Saint-Esprit, la réponse est définitivement positive. J’ajoute que notre libre arbitre ne peut restituer toute l’intensité de la puissance de Dieu dans notre vie si nous ne recherchons et n’obtenons pas la compagnie constante du Saint-Esprit.

Le Seigneur veut, par l’intermédiaire de l’Esprit, nous informer des bonnes décisions à prendre.

Grâce au libre arbitre, nous pouvons accepter ou rejeter les sollicitations de l’Esprit, mais si nous les acceptons, ces bonnes décisions nous permettent de nous rapprocher du Seigneur.

Et parce que nous nous rapprochons de lui, le Seigneur permet que l'Esprit nous sollicite davantage jusqu’au jour où nous sommes libérés de tout péché et de l’ignorance. Le but du principe du libre arbitre est en réalité de nous permettre de devenir totalement libres (voir 2 Néphi 2:27).

Nous ne pouvons nous libérer si nous n'acceptons pas ce principe : ce que nous dit l’Esprit est bon.

Au fur et à mesure que nous prenons des décisions toujours meilleures, nous avons de plus en plus confiance en notre capacité de nous servir avec sagesse du libre arbitre. Nous en arrivons à priser le libre arbitre plus que la vie.

En apprenant à associer le libre arbitre et le don du Saint-Esprit, nous finissons par pouvoir ressembler totalement à notre Sauveur.

Source : L'Étoile, juillet 1984, p. 14