Une
bénédiction du président Kimball
Norman
Vincent Peale
Pasteur
de la Marble Collégiale Church à New York
Propos
tenus lors d'un discours radiophonique prononcé le 27 avril
1975
Fac-similé
de l'édition française originale dans L'Étoile,
mars 1978,
p. 33
Lorsque
vous êtes en difficulté, efforcez-vous, par la prière,
par les bonnes actions, par l'amour, de sentir la présence de
Dieu.
Je me débattais au milieu d'une difficulté
depuis deux ou trois semaines. Il n'est pas nécessaire de la
détailler puisqu'elle n’a rien à voir avec le
sujet, mais pour moi c’était un problème et un
vrai problème. J'ai mis en pratique tous les procédés
que j’ai cités et, je suis heureux de pouvoir le dire,
j’y ai réussi. En fait ce sermon découle de mon
expérience personnelle.
L’autre jour, je suis
allé prendre la parole à Salt Lake City et on m’a
invité au siège de l’Église de
Jésus-Christ des saints des derniers jours pour être
reçu par le président de l’Église et les
deux présidents associés. C’est une organisation
religieuse remarquable qui compte plus de trois millions et demi de
membres dans le monde et fait beaucoup de bien pour les hommes de
partout.
Ils accomplissent l’œuvre de Dieu parce
qu'ils produisent des gens remarquables – des êtres
humains heureux, d'une bonne moralité, honnêtes et
justes – et « c’est à leurs fruits que vous
les reconnaîtrez » (Matthieu 7:20).
Je n’avais
jamais rencontré le président actuel ; j’avais
connu deux anciens présidents de l’Église
mormone. Le président actuel est Spencer W. Kimball ; il a
connu beaucoup de difficultés physiques et les a surmontées.
J’ai rencontré ces hommes de Dieu. Nous avons eu une
agréable conversation et finalement j’ai dit au
président Kimball, parce que je sentais sa profonde
spiritualité :
– Président, voulez-vous
me bénir ?
– Vous voulez dire que vous voulez que je
vous donne une bénédiction comme j'en donne à
notre peuple ? dit-il.
– Oui, dis-je.
Il se plaça
donc derrière moi avec les deux autres présidents et
ils mirent les mains sur ma tête et le président
Kimball, de la manière calme, sincère et aimante qui
est la sienne a prié pour moi en prononçant mon nom. Il
a demandé au Seigneur d’être proche de moi, de
m'aimer, de prendre soin de moi et de me guider. Pendant qu'il
priait, je me suis senti très ému et touché,
puis, tout d'un coup, j'ai eu un sentiment merveilleux et je lui ai
dit :
– Monsieur, Il est ici : je sens Sa présence.
Nous nous sommes dit au revoir ; je suis sorti dans cette
matinée et tandis que je marchais, j’ai soudain senti le
fardeau se lever, j'ai vu la réponse à la difficulté
et j’ai senti la victoire. J'avais invoqué le Seigneur
et il m 'avait répondu ; j’avais fait appel à lui
et il avait dit : « Me voici ».