La Lumière du Christ

Ce que doivent savoir tous ceux qui sont appelés à prêcher l’Évangile, à l’enseigner ou à le vivre


Boyd K. Packer


Extrait d’un discours donné, le 22 juin 2004, lors d’un séminaire des nouveaux présidents de mission, au Centre de formation des missionnaires, à Provo (Utah)



La plupart des membres de l’Église ont une compréhension élémentaire du Saint-Esprit. La plupart d’entre eux ont entendu ses chuchotements et comprennent pourquoi le Saint-Esprit est appelé le Consolateur.

Ils savent que « le Saint-Esprit… est un personnage d’esprit » (D&A 130:22) et est membre de la Divinité (voir le 1er article de foi).

Mais beaucoup ne savent pas qu’il y a un autre Esprit, « la lumière du Christ » (D&A 88:7), une autre source d’inspiration, que chacun de nous possède en commun avec tous les autres membres de la famille humaine. Si nous savons ce qu’est la Lumière du Christ, nous comprendrons qu’il y a quelque chose au-dedans de nous tous et que nous pouvons y avoir recours dans notre désir de faire connaître la vérité.

Le Saint-Esprit et la Lumière du Christ diffèrent entre eux. S’ils sont parfois désignés dans les Écritures par les mêmes mots, ce sont deux entités différentes et distinctes. Il est important que vous les connaissiez tous les deux.

Plus nous en saurons sur la Lumière du Christ, plus nous comprendrons de choses sur la vie et plus profond sera notre amour pour toute l’humanité. Nous serons des instructeurs, des missionnaires et des parents meilleurs, des hommes, des femmes et des enfants meilleurs. Nous aurons un respect plus profond pour nos frères et sœurs dans l’Église et pour ceux qui ne croient pas et à qui le don du Saint-Esprit n’a pas encore été conféré.

Les Écritures définissent la Lumière du Christ comme étant « l’Esprit [qui] donne la lumière à tout homme qui vient au monde » (D&A 84:46 ; italiques ajoutés) ; « la lumière qui est en tout, qui donne la vie à tout, qui est la loi par laquelle tout est gouverné » (D&A 88:13 ; voir également Jean 1:4-9 ; D&A 84:45-47 ; 88:6 ; 93:9).

Les Écritures décrivent également la Lumière du Christ comme étant « l’Esprit de Jésus-Christ » (D&A 84:45), « l’Esprit du Seigneur » (2 Corinthiens 3:18 ; voir également Mosiah 25:24), « l’Esprit de vérité » (D&A 93:26), « la lumière de la vérité » (D&A 88:6), « l’Esprit de Dieu » (D&A 46:17), et « l’Esprit Saint » (D&A 45:57). Certains de ces termes sont par ailleurs utilisés pour désigner le Saint-Esprit.

La Première Présidence a écrit : « Il y a une essence universellement répandue, qui est la lumière et la vie du monde, ‘qui éclaire tout homme qui vient au monde’, qui émane de la présence de Dieu pour remplir l’immensité de l’espace, la lumière et la puissance que Dieu accorde à des degrés divers à ceux qui les lui demandent, selon leur foi et leur obéissance. » (« ‘Receiving’ the Holy Ghost », Improvement Era, mars 1916, p. 460)

Que l’on appelle cette lumière intérieure, cette connaissance du bien et du mal, la Lumière du Christ, le sens moral ou la conscience, elle peut nous amener à modérer nos actes – à moins, bien entendu, que nous l’étouffions ou la réduisions au silence.

Chaque enfant d’esprit de notre Père céleste entre dans la condition mortelle pour recevoir un corps physique et pour être mis à l’épreuve.

« Le Seigneur dit… ils sont l’œuvre de mes mains ; je leur ai donné leur connaissance le jour où je les ai créés ; et dans le jardin d’Éden, j’ai donné à l’homme son libre arbitre » (Moïse 7:32).

« C’est pourquoi, les hommes sont libres selon la chair, et tout ce qui est nécessaire à l’homme leur est donné. Et ils sont libres de choisir la liberté et la vie éternelle, par l’intermédiaire du grand Médiateur de tous les hommes, ou de choisir la captivité et la mort, selon la captivité et le pouvoir du diable » (2 Néphi 2:27).

Par conséquent, nous savons que « tout homme [peut] agir en doctrine et en principe, en ce qui se rapporte à l’avenir, selon le libre arbitre moral que je lui ai donné, afin que, le jour du jugement, chacun soit responsable de ses propres péchés » (D&A 101:78 ; italiques ajoutés).

Il nous est recommandé de ne pas éteindre l’Esprit (voir 1 Thessaloniciens 5:19). Nous pouvons donc voir que « [tous] sont suffisamment instruits pour discerner le bien du mal » (2 Néphi 2:5 ; voir également 2 Néphi 2:27). Ils ont leur libre arbitre et ils sont responsables.

Cet Esprit du Christ stimule tout ce qui est bon, chaque vertu (voir Moroni 7:16). Il fait un contraste brillant et indestructible par rapport à tout ce qui est grossier, laid, profane ou mauvais (voir Moroni 7:17).

La conscience est l’affirmation que l’Esprit du Christ agit réellement chez l’homme. Elle affirme également l’existence du bien et du mal, de la justice, de la miséricorde, de l’honneur, du courage, de la foi, de l’amour et de la vertu, aussi bien que des indispensables opposés : la haine, la cupidité, la brutalité, la jalousie (voir 2 Néphi 2:11, 16). Ces valeurs, bien que physiquement intangibles, répondent aux lois par des rapports de cause à effet aussi certains que ceux qui résultent des lois physiques (voir Galates 6:7-9). L’Esprit du Christ peut être comparé à un « ange gardien » pour chaque personne (voir Joseph Fielding Smith, Doctrine du Salut, comp. Bruce R. McConkie, 1993, vol. 1, p. 58-59).

L’Esprit du Christ peut éclairer l’inventeur, le scientifique, le peintre, le sculpteur, le compositeur, l’artiste de spectacle, l’architecte, l’auteur pour produire de grandes choses et même des choses inspirées pour le profit et le bien de toute l’humanité.

Cet Esprit peut inspirer le fermier dans son champ et le pêcheur sur son bateau. Il peut inspirer le professeur dans la salle de classe, le missionnaire quand il donne sa leçon. Il peut inspirer l’étudiant qui écoute. Et, ce qui a une énorme importance, il peut inspirer le mari et la femme, le père et la mère.

Cette Lumière intérieure peut avertir, garder et guider. Mais elle peut être rebutée par tout ce qui est laid, indigne, mauvais, immoral ou égoïste.

La Lumière du Christ existait en vous dès avant votre naissance (voir D&A 93:23, 29-30), elle sera avec vous à chaque moment de votre vie et ne périra pas quand la partie mortelle de vous-même sera devenue poussière. Elle est là à jamais.

Tout homme, toute femme, tout enfant, quels que soient son pays, sa religion ou sa couleur – tout un chacun, où qu’il vive, quoi qu’il croie ou fasse – a en soi la Lumière impérissable du Christ. À cet égard, tous les hommes sont créés égaux. La Lumière du Christ en chacun est un témoignage que Dieu ne fait pas acception de personnes (voir D&A 1:35). Il traite tout le monde à égalité dans ce don de la Lumière du Christ.

Il est important pour un instructeur, un missionnaire ou des parents de savoir que le Saint-Esprit peut agir par la Lumière du Christ. Quelqu’un qui enseigne les vérités de l’Évangile ne sème pas quelque chose d’étranger ou même de nouveau chez un adulte ou un enfant. Au contraire, le missionnaire ou l’instructeur établit le contact avec l’Esprit du Christ qui est déjà présent. L’Évangile leur paraîtra familier. Alors l’enseignement sera là pour « convaincre [ceux qui écouteront] que Jésus est le Christ, le Dieu éternel, qui se manifeste à toutes les nations » (page titre du Livre de Mormon).

Pendant son ministère terrestre, Jésus a enseigné son Évangile et a mis en place les fondements sur lesquels son Église serait édifiée. Les fondements ont été constitués de pierres de doctrine qui ne peuvent ni être vues par les yeux des mortels ni senties par le toucher ; elles sont invisibles et intangibles. Elles ne s’éroderont pas, ni ne s’émietteront. On ne peut pas les briser ni les dissoudre ni les détruire. Ces pierres de doctrine sont impérissables et indestructibles.

Ces pierres de doctrine existaient « avant que le monde fût » (D&A 124:38), « dès avant la fondation du monde » (D&A 124:41). C’est sur elles que le Christ a édifié son Église.

Jésus a parlé de « la pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient » (Matthieu 21:42). Puis l’ombre de l’apostasie a recouvert la terre. La ligne d’autorité de la prêtrise a été rompue. Mais l’humanité n’a pas été laissée dans l’obscurité totale ni complètement sans révélation ou sans inspiration. L’idée qu’avec la crucifixion du Christ les cieux se sont fermés et qu’ils se sont ouverts lors de la Première Vision n’est pas vraie. La Lumière du Christ allait être partout présente pour accompagner les enfants de Dieu ; le Saint-Esprit allait visiter les âmes en recherche. Les prières des justes n’allaient pas rester sans réponse.

L’octroi du don du Saint-Esprit allait devoir attendre le rétablissement de la prêtrise et la dispensation de la plénitude des temps, quand tout serait révélé. C’est alors que l’œuvre du temple – les ordonnances – allait être révélée. Alors ceux qui avaient vécu pendant les nombreuses générations où l’on n’avait pas accès aux ordonnances essentielles, où l’on n’avait pas accès au baptême, allaient être rachetés. Dieu n’abandonne jamais ses enfants. Il n’a jamais abandonné cette terre.

Quand la plénitude de son Évangile a été rétablie, l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours a été édifiée sur les mêmes pierres de fondation de la doctrine.

Du fait que nous apprenons la plupart des choses par les sens physiques, l’enseignement de points de doctrine intangibles, qui ne peuvent pas être vus ou touchés, devient très difficile. Jésus, le Maître Pédagogue, les a enseignés et ils peuvent être enseignés de la même manière aujourd’hui. Mon but est de vous montrer comment lui, le Maître des maîtres, s’y est pris.

Vous pouvez comprendre les vérités spirituelles aussi clairement que si ces pierres de doctrine étaient aussi tangibles que le granit, le silex ou le marbre. Le marbre se laisse travailler par le sculpteur de sorte que les autres puissent voir ce qu’il voit caché dans la pierre informe. De même, vous pouvez apprendre à d’autres à voir – c’est-à-dire à comprendre – ces pierres de doctrine intangibles et invisibles.

La manière dont le Sauveur a enseigné et la manière dont vous pouvez enseigner est à la fois simple et très profonde. Si vous choisissez un objet tangible comme symbole d’un point de doctrine, vous pouvez enseigner exactement comme le Christ l’a fait. Un instructeur peut associer le point de doctrine à un objet déjà connu, que l’on peut voir avec les yeux physiques.

Jésus a comparé la foi à une semence, le grain minuscule de sénevé, que l’on peut voir et toucher. Il a expliqué que si on le cultive, il peut se développer, s’épanouir et devenir un arbre. (Voir Luc 13:19.)

Il a comparé le royaume des cieux à un objet de tous les jours que l’on peut voir. « Le royaume des cieux, a-t-il dit, est semblable à un filet jeté dans la mer et ramassant des poissons de toute espèce » (Matthieu 13:47) ; et il a dit : « Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L’homme qui l’a trouvé le cache ; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a, et achète ce champ » (Matthieu 13:44).

Le Christ utilisait comme exemples, comme symboles, des choses ordinaires telles que le sel (voir Matthieu 5:13 ; Marc 9:49-50 ; Luc 14:34) et la lampe (voir Matthieu 5:15 ; Marc 4:21 ; Luc 8:16 ; 11:33-36 ; Apocalypse 18:23), la pluie (voir Matthieu 7:25-27) et l’arc-en-ciel (voir Apocalypse 4:3 ; 10:1). Les quatre évangiles regorgent de tels exemples. De même, le Livre de Mormon, les Doctrine et Alliances et la Perle de Grand Prix contiennent des dizaines d’allusions semblables. Elles sont partout. C’est cela, une histoire ou une parabole : un exemple tiré de la vie utilisé pour enseigner un principe ou un point de doctrine qui est invisible ou intangible.

Une fois dans Matthieu, une fois dans Luc, trois fois dans le Livre de Mormon, et trois fois dans les Doctrine et Alliances, le Sauveur parle d’une poule et de ses poussins (voir Matthieu 23:37 ; Luc 13:34 ; 3 Néphi 10:4-6 ; D&A 10:65 ; 29:2 ; 43:24). Chacun, même les petits enfants, sait ce que sont la poule et les poussins.

Certes, la foi n’est pas vraiment exactement comme une semence, ni le royaume des cieux exactement comme un filet ou un trésor ou du levain (voir Luc 13:21) ou « un marchand qui cherche de belles perles » (Matthieu 13:45). Mais avec ces illustrations, Jésus pouvait ouvrir les yeux de ses disciples – non leurs yeux physiques, mais les yeux de leur intelligence (voir Matthieu 13:15 ; Jean 12:40 ; Actes 28:27 ; Éphésiens 1:18 ; 2 Néphi 16:10 ; D&A 76:12, 19 ; 88:11 ; 110:1).

Par les yeux de notre intelligence, nous voyons les choses qui sont spirituelles. Grâce à un effort de notre esprit, nous pouvons toucher les choses qui sont spirituelles et les sentir. Alors nous pouvons voir et nous pouvons sentir les choses qui sont invisibles aux sens physiques. Rappelez-vous, Néphi a dit à ses frères rebelles, qui avaient rejeté le message d’un ange, « vous aviez perdu toute sensibilité, de sorte que vous ne pouviez pas sentir ses paroles » (1 Néphi 17:45 ; italiques ajoutés)

Paul a écrit aux Corinthiens que « Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu… »

Il a ajouté : « Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles.

« Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge » (1 Corinthiens 2:10, 13-14).

Dans la révélation moderne, le Christ parle de « la lumière qui brille, qui vous donne la lumière… qui est la même lumière qui vivifie votre intelligence » (D&A 88:11)

Je ne sais pas comment on pourrait enseigner l’Esprit du Christ sans suivre ce que le Seigneur a fait quand il a enseigné des vérités invisibles et intangibles à ses disciples.

Pour décrire la Lumière du Christ, je la comparerai à la lumière du soleil. Tout le monde sait ce qu’est la lumière du soleil ; elle est partout présente et elle peut être vue et sentie. La vie elle-même dépend de la lumière du soleil.

La Lumière du Christ est comme la lumière du soleil. Elle, aussi, est partout présente et donnée à chacun également.

Tout comme l’obscurité doit disparaître quand la lumière du soleil apparaît, de même le mal est mis en fuite par la Lumière du Christ.

Il n’y a pas d’obscurité dans la lumière du soleil. L’obscurité lui est soumise. Le soleil peut être caché par des nuages ou par la rotation de la terre, mais les nuages disparaissent et la terre achève sa rotation.

Selon le plan prévu, il nous est dit qu’il « doit nécessairement y avoir une opposition en toutes choses » (2 Néphi 2:11)

Mormon nous avertit que « le diable… ne persuade aucun homme de faire le bien, non, pas un seul ; ni ses anges non plus, ni ceux qui se soumettent à lui. »

Il ajoute : « Et maintenant… étant donné que vous connaissez la lumière par laquelle vous pouvez juger, laquelle lumière est la lumière du Christ, veillez à ne pas juger à tort » (Moroni 7:17-18).

Cette Lumière du Christ, qui donne la vie, est en vous. Le malin essaie de l’affaiblir. Elle peut être à ce point obscurcie par la confusion que vous pouvez être convaincu qu’elle n’existe même pas.

Tout comme la lumière du soleil est un désinfectant naturel, l’Esprit du Christ peut purifier l’esprit.

Toute âme, quelle qu’elle soit, où qu’elle soit, à quelque époque que ce soit, est un enfant de Dieu. Notre responsabilité est d’enseigner qu’il y a un esprit chez l’homme et que l’inspiration du Tout-Puissant lui donne l’intelligence (voir Job 32:8, traduction littérale de la Bible du roi Jacques).

Joseph Fielding Smith a parlé des enseignements du Saint-Esprit et de l’Esprit du Christ : « N’importe qui peut recevoir une manifestation du Saint-Esprit, même quand il est en dehors de l’Église, s’il recherche avec ferveur la lumière et la vérité. Le Saint-Esprit vient alors donner à l’homme le témoignage qu’il demande, et ensuite se retire ; et cet homme n’a pas droit à une nouvelle visite ni à des visites et des manifestations constantes de sa part. Il peut être constamment guidé par cet autre esprit, l’Esprit du Christ. » (Doctrine du Salut, vol. 1, p. 48 ; voir aussi Joseph Smith, Enseignements du prophète Joseph Smith, sél. Joseph Fielding Smith, 1976, p. 117).

L’Esprit du Christ est toujours là. Il ne part jamais. Il ne peut pas partir.

Tous les hommes de partout ont déjà l’Esprit du Christ, mais alors que l’Esprit du Saint-Esprit peut visiter n’importe qui, le don du Saint-Esprit s’obtient « par l’obéissance aux lois et aux ordonnances de l’Évangile » (3e article de foi), en se soumettant au « baptême par immersion pour la rémission des péchés [et à] l’imposition des mains pour le don du Saint-Esprit » (4e article de foi). Il n’est pas automatiquement présent comme l’est l’Esprit du Christ. Ce don doit être conféré par quelqu’un détenant l’autorité (voir le 5e article de foi).

C’est ce que nous sommes chargés de faire : de cultiver la Lumière du Christ, qui est dans chaque âme que nous rencontrons et d’amener les âmes à un stade où le Saint-Esprit peut les visiter. Et puis, en temps voulu, elles peuvent recevoir, grâce à l’ordonnance, le don du Saint-Esprit, qui est conféré à chaque membre de l’Église.

Une fois qu’une personne a reçu le don du Saint-Esprit et peut le cultiver grâce à la Lumière du Christ, qu’elle a déjà, la plénitude de l’Évangile s’ouvre à son intelligence. Le Saint-Esprit peut même agir par l’intermédiaire de la Lumière du Christ (voir Doctrine du Salut, vol. 1, p. 59).

La Lumière du Christ est aussi universelle que la lumière du soleil elle-même. Partout où il y a la vie humaine, il y a l’Esprit du Christ. Toute âme vivante le possède. Il apporte son soutien à tout ce qui est bon. Il inspire tout ce qui est pour le bien et le profit de l’humanité. Il nourrit le bien lui-même.

Mormon enseigne : « Recherche[z] diligemment dans la lumière du Christ afin de discerner le bien du mal ; et si vous vous saisissez de toute bonne chose, et ne la condamnez pas, vous serez certainement enfants du Christ » (Moroni 7:19).

Tout le monde connaît la lumière du soleil. Quand vous comparez l’Esprit du Christ à la lumière du soleil, des exemples ordinaires tirés de votre expérience personnelle vous viennent sans doute à l’esprit. Ces exemples sont presque infinis. Ils peuvent être compris par de petits enfants ou par des adultes, au même titre que les paraboles du Christ. Il ne devrait pas être difficile d’enseigner comment la révélation peut être donnée par la Lumière, bien que nous ne sachions pas exactement comment l’inspiration fonctionne.

L’homme lui-même, aussi limité soit-il, peut transmettre des messages par des câbles de fibres optiques. Une seule fibre de verre minuscule, plus fine qu’un cheveu humain, peut transporter 40 000 messages en même temps. Ceux-ci peuvent alors être décodés et transformés en images, en sons et en couleurs, et même en mouvements. L’homme peut faire cela.

Un rayon laser, où il n’y a ni fil ni fibre du tout, peut transporter 100 milliards de bits de données par seconde.

Si l’homme peut faire cela, pourquoi devrions-nous nous étonner de la promesse que la Lumière du Christ est en nous tous et que le Saint-Esprit peut rendre visite à n’importe lequel d’entre nous ?

Il ne devrait donc pas être difficile de comprendre comment la révélation de Dieu à ses enfants sur terre peut être donnée à toute l’humanité par l’Esprit du Christ et le Saint-Esprit.

Cette Lumière du Christ est mentionnée partout dans les Écritures. Les Doctrine et Alliances sont une source très riche d’enseignements sur la Lumière du Christ. Par exemple, elles parlent de « la lumière de la vérité ; laquelle vérité brille. C’est là la lumière du Christ… il est dans le soleil et est la lumière du soleil, et le pouvoir de celui-ci par lequel il a été fait » (D&A 88:6-7)

Les instructeurs ordinaires, responsables d’enseigner les points de doctrine et de témoigner des choses spirituelles, ont dans leur expérience personnelle des choses de la vie de tous les jours qu’ils peuvent comparer aux choses qui sont spirituelles.

Alors la Lumière du Christ peut être allumée par l’Esprit du Saint-Esprit, le Consolateur. On nous dit qu’alors le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra au nom du Christ, nous enseignera toutes choses, et nous rappellera tout ce qu’il nous a dit (voir Jean 14:26).

Harold B. Lee a expliqué : « Cette lumière [la Lumière du Christ] ne s’éteint jamais entièrement… à moins que nous ne commettions le péché impardonnable. Sa lueur peut être si faible que nous pouvons à peine la percevoir, mais elle est là pour que nous l’alimentions pour en faire une flamme qui brûlera plus brillamment, avec l’intelligence et à la connaissance. Sans cela, nous ne pourrions rien réaliser. Notre œuvre missionnaire serait réduite à néant. » (The Teachings of Harold B. Lee, dir. de publ. Clyde J. Williams, 1996, 101)

Si nous comprenons que la lumière du Christ existe réellement dans toutes les personnes que nous voyons, à chaque réunion à laquelle nous assistons et en nous-mêmes, et si nous comprenons la grande mission que nous avons, le cadre dans lequel nous vivons, le danger qui nous assaille parfois, nous aurons plus de courage et d’inspiration que nous en avons eu jusqu’ici. Et il doit en être ainsi ! Et il en sera ainsi ! Tout cela est une dimension de la vérité de l’Évangile que trop peu de personnes comprennent.

Puissiez-vous vous efforcer, en vous aidant de la prière et avec diligence, de comprendre la signification de ces principes, puis de commencer à les appliquer. Ce faisant, vous acquerrez le témoignage que l’Évangile de Jésus-Christ est vrai, que le rétablissement de l’Évangile est une réalité et que l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours est « la seule Église vraie et vivante sur toute la surface de la terre » (D&A 1:30). Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, le Fils unique du Père. Et de lui émane la Lumière du Christ vers toute l’humanité.

Puissiez-vous, vous qui êtes appelés comme missionnaires ou instructeurs et vous qui êtes parents, vous faire « un festin des paroles du Christ, car voici, les paroles du Christ vous diront tout ce que vous devez faire » (2 Néphi 32:3). Au nom de Jésus-Christ, amen.

(Le Liahona, avril 2005, p. 8)