D'ici la Seconde Venue
Joseph
Fielding Smith
Quand
le Christ viendra-t-il ?
La
voix d'avertissement de l'Évangile précède la Seconde
Venue
L'Évangile
accepté avant la Seconde Venue
Joseph
Smith : messager devant le Seigneur
Les
derniers jours
Bouleversements
et calamités des derniers jours
Pourquoi
les calamités des derniers jours couvrent la terre
Comment
échapper aux calamités
Le
Christ a décrété des guerres pour les derniers
jours
Guerres
accompagnant la Seconde Venue
La
paix enlevée de la terre
Veiller
et être prêt
Quand
le Christ viendra-t-il ?
On
m'a demandé, il n'y a pas longtemps, si je savais quand le
Seigneur viendrait. J'ai répondu : oui ; et je réponds
maintenant : oui. Je sais quand il viendra. Il viendra demain. Nous
avons sa parole. Laissez-moi vous la lire :
«
Voici, le temps qui nous sépare de la venue du Fils de l'Homme
s'appelle aujourd'hui, et en vérité, ce jour est un
jour de sacrifice, et un jour où la dîme est levée
sur mon peuple ; car celui qui est dîmé ne sera pas
brûlé à sa venue » (voilà un
discours on ne peut plus complet sur la dîme).
«
Car après aujourd'hui vient le feu (selon le langage du
Seigneur), car en vérité, je vous dis que demain tous
les orgueilleux et les méchants seront comme du chaume ; et je
les brûlerai, car je suis le Seigneur des armées ; et je
n'épargnerai aucun de ceux qui restent à Babylone. »
(D&A 64:23-24 ; voir Malachie 3:2 ; 4:1)
Ainsi
le Seigneur vient, dis-je, demain. Soyons donc prêts. Orson F.
Whitney parlait toujours dans ses écrits du samedi soir du
temps. Nous vivons au samedi soir du temps. Nous sommes au sixième
jour qui tire maintenant à sa fin. Quand le Seigneur dit que
nous sommes aujourd'hui jusqu'à sa venue, c'est bien ce qu'il
veut dire, je crois, car il viendra le matin du sabbat, ou septième
jour de l'existence temporelle de la terre, inaugurer le règne
millénaire
et prendre la place qui lui revient comme Roi des rois et Seigneur
des seigneurs, pour gouverner et régner sur la terre comme
c'est son droit (voir D&A 77:12).
Depuis
le début Satan usurpe le pouvoir et l'autorité et les
hommes le suivent, mais son jour tire à sa fin, et l'aube du
jour apparaît pour Israël, pour l'établissement
universel de la vérité, où la terre sera
purifiée de toutes ses impuretés, de toute sa
méchanceté, car lorsque le Christ viendra, ce qui est
mauvais ne pourra demeurer (voir D&A 1:4-16)
Le
jour du Seigneur est proche, je crois que la venue du fils de Dieu
n'est pas éloignée, dans quelle mesure, je ne le sais,
mais ce que je sais, c'est qu'elle est de cent ans plus proche de
quand Élie le prophète apparut, le 3 avril 1836, au
prophète Joseph Smith et à Oliver Cowdery, dans le
temple de Kirtland. Les paroles d'Élie montrent bien que nous
en sommes d'autant plus rapprochés. Et ce prophète
d'autrefois a dit que nous saurions, au rétablissement de ces
clefs, que le jour du Seigneur, ce jour grand et redoutable, est
proche et même à notre porte (voir D&A 110:13-16).
Le
monde court rapidement à sa fin, c'est-à-dire à
la fin des jours de la méchanceté (voir Joseph Smith,
Histoire, 45). Lorsqu'il sera tout à fait mûr dans
l'iniquité, le Seigneur viendra dans les nuées du ciel
se venger des impies, car sa colère est allumée contre
eux
(voir 2 Thessaloniciens 1:7-9 ; D&A 29:17). Ne pensez pas qu'il
retarde sa venue. Beaucoup de signes de sa venue ont été
donnés de sorte que nous pouvons, si nous le voulons, savoir
que le jour est maintenant même à notre porte.
Le jour de l'avènement du Seigneur est proche. Je ne sais pas
quand. Je n'envisage toutefois pas la venue du Fils de l'Homme comme
j'envisageais le jour où les hommes parleraient d'une ville à
l'autre et d'un bout du pays à l'autre sans l'aide de fils et
qu'on les entendrait, comme quelque chose qui viendra peut-être
un jour très lointain, parce que je crois sincèrement
qu'il viendra à l'époque même où certains
d'entre nous qui sommes ici aujourd'hui (5 avril 1936) seront en vie
sur la face de la terre. Ce jour est tout proche. Il nous appartient,
à nous, saints des derniers jours, de mettre notre maison en
ordre, de garder les commandements de Dieu, de nous détourner
du mal vers le bien, si c'est nécessaire, et de servir le
Seigneur avec humilité, avec foi et dans la prière.
Je suis parfois irrité par certains de nos
anciens qui, lorsqu'ils parlent, disent que le Seigneur viendra
lorsque nous serons tous devenus suffisamment justes pour le
recevoir. Le Seigneur ne va pas attendre que nous devenions justes.
Lorsqu'il sera prêt à venir, il viendra, lorsque la
coupe de l'iniquité sera pleine, et si nous ne sommes pas
justes à ce moment-là, ce sera tant pis pour nous, car
nous serons placés parmi les impies et nous serons comme du
chaume et serons balayés de la face de la terre, car le
Seigneur dit que la méchanceté ne restera pas.
Ne
pensez pas que le Seigneur retarde sa venue, car il viendra au moment
voulu, non pas au moment que j'ai entendu certains prêcher où
la terre deviendra suffisamment juste pour le recevoir. J'ai entendu
des hommes ayant des postes de confiance dans l'Église prêcher
ceci, des hommes qui sont censés être au courant de la
parole du Seigneur, mais qui n'ont pas compris les Écritures.
Le Christ viendra au jour de la méchanceté, lorsque la
terre sera mûre dans l'iniquité et préparée
pour la purification, et c'est en tant que Purificateur qu'il
viendra, et tous les méchants seront comme du chaume et seront
consumés (voir Ésaïe 65:17-25 ; D&A 101:11-31
; 133:63-74 ; Malachie 4).
La
voix d'avertissement de l'Évangile précède la Seconde
Venue
Ne
serait-ce pas quelque chose d'extraordinairement étrange si le
Seigneur venait commencer son règne de paix — se venger
des méchants, purifier la terre du péché —
sans envoyer des messagers pour lui préparer le chemin ?
Devons-nous nous attendre à ce que le Seigneur vienne juger le
monde sans l'avertir d'abord et sans fournir à tous ceux qui
veulent se repentir le moyen d'échapper ?
Noé
fut envoyé au monde pour l'avertir du déluge. Si les
gens l'avaient écouté, ils y auraient échappé
(voir Moïse 8:22-29). Moïse fut envoyé conduire
Israël dans la Terre Promise pour remplir les promesses faites à
Abraham (voir 2 Néphi 3:9-10 ; Moïse 1:25-26 ; Abraham
2:8-11 ; Genèse 15:7-21) et Jean-Baptiste fut envoyé
préparer le chemin pour la venue du Christ (voir 1 Néphi
10:7-10 ; Ésaïe 40:3 ; Matthieu 3:1-10 ; Marc 1:2-8 ; Luc
3:2-17). Dans chaque cas les cieux s'ouvrirent pour que l'appel pût
être donné. Ésaïe, Jérémie et
d'autres prophètes furent envoyés avertir Israël
et Juda avant que la dispersion et la captivité ne
s'abattissent sur eux (voir Ésaïe 28:1-8 ; 29:1-10 ;
30:1-17 ; Jérémie 2 ; 4-9 ; 15). S'ils avaient écouté,
on aurait écrit une page différente de l'histoire. Ils
eurent leur occasion d'écouter ; ils furent avertis et avaient
le moyen d'échapper, mais ils le rejetèrent.
Le
Seigneur a promis qu'il manifesterait le même intérêt
pour l'humanité avant sa seconde venue. Il dit : « Cette
bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde
entier, pour servir de témoignage à toutes les nations.
Alors viendra la fin » (Matthieu 24:14 ; Joseph Smith,
Matthieu, 31). Et encore : « Il enverra ses anges avec la
trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des
quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'à
l'autre. » (Matthieu 24:31)
Jean,
dans l'île de Patmos, eut une vision concernant les derniers
jours d'un « ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un
Évangile éternel, pour l'annoncer aux habitants de la
terre, à toute nation, à toute tribu, à toute
langue, et à tout peuple » (Apocalypse 14:6).
Joseph
Smith a déclaré que Moroni — un ancien prophète
du continent américain, actuellement ressuscité —
lui enseigna l'Évangile, ce qui accomplissait partiellement
cette promesse, lui donnant des instructions relatives au
rétablissement des choses qui devaient précéder
la venue du Christ (voir Joseph Smith, Histoire, 29-54). Et le
Seigneur dit : « Car voici, le Seigneur Dieu a envoyé
l'ange criant par le milieu du ciel, disant : Préparez le
chemin du Seigneur et aplanissez ses sentiers car l'heure de sa venue
est proche » (D&A 133:17).
Acceptant
ceci comme étant la vérité, les saints des
derniers jours croient que l'homme communique avec les cieux à
l'époque moderne, et maintenant l'Évangile du royaume
est envoyé comme témoin au monde avant que le Christ ne
vienne (voir D&A 133:36-52).
Lorsque
notre Seigneur dit que « cette bonne nouvelle du royaume sera
prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage
à toutes les nations ; alors viendra la fin » (Matthieu
24:14), cela implique que dans les derniers jours, le Seigneur
donnerait comme signe à toutes les nations le fait que le
message de l'Évangile du royaume serait de nouveau envoyé
et qu'il serait différent des enseignements donnés à
ce moment-là et acceptés parmi les nations. Sinon
comment pourrait-on le distinguer et l'accepter comme signe de sa
seconde venue ?
De
plus, lorsque cette proclamation de l'Évangile du royaume
parviendrait à toutes les nations, alors viendrait la fin, ou
en d'autres termes, le moment où notre Seigneur apparaîtrait.
La prédication des nombreuses doctrines des diverses
confessions a été portée à toutes les
nations il y a bien, bien longtemps maintenant, mais la fin n'est pas
venue avec cette proclamation universelle.
Des
messagers célestes et la révélation apprirent à
Joseph et à ses compagnons que c'était à eux de
diffuser ce message. Il leur fut dit que l'Église de
Jésus-Christ des saints des derniers jours était
chargée d'envoyer des ambassadeurs pour le Christ, porteurs du
message
spécial de cet Évangile du royaume à toutes les
nations. Le Seigneur a dit à ce propos : « La voix
d'avertissement ira à tous les peuples par la bouche des
disciples, que je me suis choisis en ces derniers jours. Ils iront,
et nul ne les arrêtera, car c'est moi, le Seigneur, qui le leur
ai commandé » (D&A 1:4-5).
On
peut considérer que les saints des derniers jours sont des
gens bizarres de croire qu'ils ont été appelés à
accomplir cette Écriture ancienne, mais c'est avec l'assurance
totale que le Seigneur a parlé qu'ils envoient diligemment des
missionnaires dans tous les coins de la terre. De plus, lorsque
toutes les nations auront entendu ce message, tel qu'il a été
révélé en ces derniers jours, alors nous
pourrons nous attendre à la venue de notre Seigneur et Sauveur
Jésus-Christ, car en ce jour-là toutes les nations
auront été averties par les messagers qui ont été
envoyés parmi eux selon la promesse du Seigneur.
Cette
oeuvre de prédication de l'Évangile aux nations n'est
pas encore terminée. Les
missionnaires
de l'Église partent maintenant avec ce message, mais le
Seigneur a dit qu'il raccourcirait son oeuvre en justice (voir D&A
52:11 ; 84:96-97 ; 109:59) et de plus qu'il la
hâterait
en son temps (D&A 88:73). Grâce aux inventions et aux
découvertes modernes, il
nous
est facile de voir comment ceci peut se faire et comment le coeur des
habitants de la terre peut être touché par la radio,
grâce à la presse et par des moyens de communication que
les nations de la terre n'avaient pas auparavant.
Je ne sais pas
combien de temps il faudra pour que cette mission soit accomplie et
que ces paroles de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ
soient réalisées, mais je crois absolument qu'il
travaillera rapidement, qu'il accomplira ses desseins dans le temps
qu'il s'est fixé, et qu'il ne manquera pas à ses
promesses.
De temps en temps, une personne remplie de haine
pour la vérité, dans son désir aveugle de
détruire l'oeuvre du Seigneur, fait appel aux nations pour
qu'elles chassent les anciens d'Israël (les missionnaires) qui portent ce message de salut à
tous ceux qui veulent croire et avertissent les autres afin qu'ils
restent sans excuse.
Ce
serait un triste jour pour une nation où l'on prêche
l'Évangile si elle décidait de chasser de ses
frontières les anciens d'Israël et de leur refuser le droit de
prêcher l'Évangile parmi le peuple. Les missionnaires
assurent la paix aux nations, tant qu'elles veulent écouter le
message du salut et protègent et défendent la vérité.
Lorsque viendra le moment où les nations chasseront les
anciens et n'accepteront plus leur témoignage, mais se
soumettront au joug de l'adversaire, malheur à elles.
Nous
lisons dans la parole du Seigneur qu'après le témoignage
des anciens, la
colère
et l'indignation s'abattront sur les hommes. Car après leur
témoignage viendra celui des tremblements de terre qui
causeront des souffrances et de la douleur, et les hommes tomberont
de peur sur le sol. Il y aura aussi le témoignage des
tonnerres et la voix des éclairs et la voix des tempêtes
et la voix des vagues de la mer s'élevant au-delà de
leurs limites. Tout sera en commotion, et le coeur des hommes leur
manquera, à cause de la crainte qui s'emparera d'eux. Tout
cela viendra après le témoignage des anciens de
l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours,
lorsque les habitants du
monde
les rejetteront et les chasseront de leurs frontières (voir
D&A 88:86-95).
L'Évangile
accepté avant la Seconde Venue
Nous
allons à eux avec un message de paix, de vérité,
de salut éternel, les invitant à se repentir de leurs
péchés et à entrer dans la vraie bergerie où
ils pourront recevoir leur repos. Lorsqu'ils ne voudront pas faire
cela mais écouteront au contraire les impies et
condamneront
la vérité, Dieu retirera l'Évangile de parmi
eux. En ce jour-là le temps des Gentils sera accompli et
l'Évangile sera porté aux Juifs (D&A 45:21-30 ;
Romains 11:25 ; Luc 21:24). Car cet Évangile doit leur être
prêché aussi bien qu'aux nations gentiles ; et un reste
des Juifs se rassemblera — comme ils se rassemblent depuis que
leur pays est
consacré
à leur retour — en Palestine, et comme un reste
d'Éphraïm et de ses compagnons se rassemble actuellement
au pays de Sion.
En
temps voulu, les Juifs seront installés dans leur propre pays
et, selon sa promesse, le Seigneur viendra auprès de son
peuple à l'heure de sa détresse et le délivrera
de ses
ennemis.
Alors ils le contempleront, découvriront ses blessures et
diront : « Quelles sont ces plaies dans tes mains ? » et
il leur répondra : « Ces plaies sont celles qui m'ont
été infligées dans la maison de mes amis. »
Alors ils se prosterneront et l'adoreront comme leur Rédempteur,
le Fils de Dieu (voir Zacharie 12:8-14 ; 13:6 ; D&A 45:47-53).
Après
cela
ils seront purifiés de leurs péchés et recevront
l'Évangile (voir D&A 133:35). Et les nations qui cherchent
à détruire Jérusalem, en ce jour-là le
Seigneur les détruira, car il sera le roi de toute la terre et
la justice régnera parmi le peuple (voir Zacharie 14). Sion
sera installée sur le continent américain, Jérusalem
sera établie dans le Vieux Monde, et la méchanceté
quittera la terre, car lorsque le Christ viendra et les justes avec
lui, les méchants seront comme du chaume et seront consumés
(voir D&A 133:63-74).
Je
désire donc rendre mon témoignage à tous les
hommes et dire à ceux qui lèvent la main contre cette
oeuvre : veillez à ne pas le faire, car c'est l'oeuvre de
Dieu. Il l'a établie, et lorsque vous la rejetez, c'est lui
que vous rejetez, et après le témoignage des anciens
viendra le témoignage des bouleversements et de la détresse
comme l'ont prédit les prophètes.
Si
j'en crois ce que je lis dans les Écritures, il n'y aura pas
beaucoup de Juifs qui croiront au Christ avant sa venue. Le Livre de
Mormon nous dit qu'ils commenceront à croire en
lui
(voir 2 Néphi 30:7-18 ; 1 Néphi 10:11-14 ; 22:11-12 ; 2
Néphi 6:10-18 ; 9:1-2 ; 10:5-9 ;
25:16-18
; 3 Néphi 20:29-46 ; Mormon 5:14). Ils commencent actuellement
à croire en lui. Les Juifs d'aujourd'hui considèrent le
Christ comme un grand rabbin. Ils l'ont accepté comme un de
leurs grands maîtres ; ils ont dit que, « il est Juif de
Juif, le plus grand rabbin de tous », comme l'un d'eux l'a dit.
Lorsque l'Évangile fut rétabli en 1830, si un Juif
avait cité le nom du Christ dans une des synagogues, il aurait
été réprimandé. Si un rabbin avait cité
son nom, l'assemblée se serait levée et aurait quitté
le bâtiment. Nous voyons donc que le sentiment a changé.
Maintenant
je dis, sur la base de sources juives, qu'ils commencent à
croire au Christ et que certains d'entre eux acceptent actuellement
l'Évangile. Mais en gros ils se rassembleront à
Jérusalem dans leur incrédulité ; l'Évangile
leur sera prêché, certains d'entre eux croiront. Tous
les Gentils n'ont pas cru lorsque l'Évangile leur a été
proclamé, mais le gros des Juifs qui sont rassemblés là
ne recevront le Christ comme leur Rédempteur que lorsqu'il
viendra lui-même se manifester à eux.
Je
peux témoigner que quand le Seigneur viendra, il trouvera la
foi sur la terre (voir Luc 18:8). Mais cette foi qu'il trouvera sera
limitée à une très petite partie des habitants
de la terre. Il ne trouvera aucune foi perceptible dans les nations
du monde ; il ne trouvera pas la foi parmi les habitants de la terre
qui n'ont pas accepté l'Évangile tel qu'il a été
rétabli. Mais il y aura la foi parmi ceux de la maison
d'Israël qui auront été rassemblés du
milieu des nations et qui se sont repentis de leurs péchés
et ont reçu le message donné par l'intermédiaire
du prophète Joseph Smith (voir D&A 1:17-21).
Joseph
Smith : messager devant le Seigneur
Un
des passages de Moroni cité le 21 septembre 1823 à
Joseph Smith était le suivant : « Voici, j'enverrai mon
messager ; il préparera le chemin devant moi. Et soudain
entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez ; et le
messager de l'alliance que vous désirez, voici, il vient, dit
l'Éternel des armées » (Malachie 3:1 ; Joseph
Smith, Histoire, 36). Citant les paroles de Malachie à Joseph
Smith, l'ange Moroni dit aussi que ces paroles
allaient bientôt s'accomplir :
«
Qui pourra soutenir le jour de sa venue (du Christ) ? Qui restera
debout quand il paraîtra ? Car il sera comme le feu du
fondeur, comme la potasse des foulons. Il s'assiéra, fondra et
purifiera l'argent ; il purifiera les fils de Lévi, il les
épurera comme on épure l'or et l'argent, et ils
présenteront à l'Éternel des offrandes avec
justice. Alors l'offrande de Juda et de Jérusalem sera
agréable à l'Éternel, comme aux anciens jours,
comme aux années d'autrefois.
«
Je m'approcherai de vous [moi, le Christ] pour le jugement, et je me
hâterai de témoigner contre les enchanteurs et les
adultères, contre ceux qui jurent faussement, contre ceux qui
retiennent le salaire du mercenaire, qui oppriment la veuve et
l'orphelin, qui font tort à l'étranger, et ne me
craignent pas, dit l'Éternel des armées. »
(Malachie 3:2-5 ; Joseph Smith, Histoire, 36).
Dans
leur foi que ceci concerne la seconde venue du Christ, les saints des
derniers jours se trouvent dans une situation unique parmi tous les
hommes, car on croit généralement que ceci s'est
accompli lors de la première venue du Christ. Mais si nous
étudions la question, il apparaît clairement qu'à
l'époque du ministère du Rédempteur du monde, il
n'est pas venu pour le jugement ni pour purifier dans le creuset pour
que tous les déchets soient détruits. En ce jour-là,
il fut insulté, persécuté et renié par
les hommes. La veuve et l'orphelin ne reçurent pas justice
face à ceux qui les opprimaient. Les sorciers et les adultères
ne furent pas punis et tous les hommes purent supporter ce jour-là.
Mais
quand le Christ viendra pour la deuxième fois, ce sera dans
les nuées du ciel, et ce sera le jour de la vengeance contre
les impies, où ceux qui auront aimé le mal et se seront
rendus coupables de transgression et de rébellion contre les
lois de Dieu seront détruits. Pendant tout le ministère
du Christ, la méchanceté régna et parut
l'emporter, mais lorsqu'il viendra dans les nuées de gloire,
comme il est déclaré dans ce message de Malachie au
monde et qui, selon Moroni, était proche, alors le Christ
apparaîtra pour épurer et purifier
tant
les hommes que les animaux et tout ce qui appartient à cette
terre, car la terre elle-même subira un changement et recevra
son ancienne gloire paradisiaque (voir D&A 101:23-31 ; Ésaïe
65:17-25).
Joseph
Smith fut envoyé préparer le chemin pour cette seconde
venue en proclamant la
plénitude
de l'Évangile et en accordant à tous les hommes le
moyen d'échapper à l'iniquité et à la
transgression. L'accomplissement de cette prophétie de
Malachie est tout proche maintenant, et il ne se passera pas beaucoup
d'années que le Christ ne vienne pour épurer et
purifier notre terre qui souffre aujourd'hui les affres de l'anarchie
et de la transgression. Quand ce jour viendra, tout ce qui est mal
sera enlevé, et alors s'accompliront les paroles du Seigneur :
« J'ai
été seul à fouler au pressoir, et nul homme
d'entre les peuples n'était avec moi ; je les ai foulés
dans ma colère, je les ai écrasés dans ma fureur
; leur sang a jailli sur mes vêtements, et j'ai souillé
tous mes habits. Car un jour de vengeance était dans mon
coeur, et l'année de mes rachetés est venue. »
(Ésaïe 63:3-4 ; D&A 133:50-51 ; 133:63-64).
Jean-Baptiste
est apparu à Joseph Smith et à Oliver Cowdery et leur a
donné sa prêtrise,
préparant
ainsi la voie à la venue du Seigneur (voir D&A 13 ; Joseph
Smith, Histoire, 68-72). De plus, le Seigneur est soudain entré
dans son temple, le 3 avril 1836, et y a instruit Joseph Smith et
Oliver Cowdery. Dans ce temple, Joseph et Oliver reçurent
l'autorité pour
épurer
les fils de Lévi et pour rassembler des Juifs pour que leurs
offrandes soient finalement agréables devant le Seigneur
lorsqu'ils retourneront dans leur pays et que leurs transgressions
leur seront pardonnées (voir D&A 110:1-16).
Malachie
dit que le Seigneur viendrait soudain dans son temple (Malachie 3:1).
En 1830, notre Sauveur a dit qu'il viendrait soudain dans son temple
(voir D&A 36:8). Cette venue avait un but précis :
rétablir les clefs, épurer les fils de Lévi,
préparer l'offrande de Juda lorsque les Juifs seront purifiés
de leur iniquité et être comme un fondeur et un
purificateur, apportant le salut à tous les hommes qui veulent
obéir à sa voix.
Il
est vrai que beaucoup, même parmi les saints des derniers
jours, espèrent cette venue de notre Seigneur. Prenons le
temps de réfléchir un instant. Le Seigneur n'est-il pas
déjà venu soudain dans son temple pour réaliser
ces grands desseins ? Le Christ est soudain paru dans son temple.
Puis il a envoyé Moïse avec les clefs pour le
rassemblement d'Israël.
Puisque
c'est Moïse qui a conféré leur prêtrise à
Aaron et aux Lévites, ces clefs ne confèrent-elles pas
aussi dans notre dispensation le pouvoir d'épurer Lévi
et Juda pour qu'ils puissent présenter une offrande avec
justice ? Les clefs détenues par Élias ne
confèrent-elles pas tout ce que détenait Abraham ? Les
clefs détenues par Élie n'accordent-elles pas à
l'Église tout le pouvoir de l'autorité du scellement ?
Que soit dans ce temple ou dans un autre endroit consacré,
toutes les clefs de tous les prophètes depuis le commencement
du monde n'ont-elles pas été révélées
et rendues à la terre pour la consommation totale de l'oeuvre
du Seigneur ? Le jour de l'Éternel, ce jour grand et
redoutable, n'est-il pas tout proche ? Que faut-il révéler
d'autre comme autorité pour le salut de l'homme ? La plénitude
de l'Évangile n'est-elle pas ici ? (voir Malachie 3:1-5 ; D&A
110:1-16)
Daniel
parle de la venue du Christ, et ce jour est tout proche. Il y aura un
grand rassemblement dans la vallée d'Adam-ondi-Ahman ; un
grand conseil sera tenu. L'ancien des jours, qui est Adam, siégera.
Le jugement — non pas le jugement dernier — aura lieu :
les justes qui ont détenu des clefs y feront rapport et
remettront leurs clefs et leur
ministère.
Le Christ viendra et Adam fera son rapport. À ce conseil, le
Christ sera reçu et reconnu comme le souverain légitime
de la terre. Satan sera chassé. Voir Daniel 7:9-14 ; 21-27 ;
12:1-3 ; D&A 27:11 ; 78:15-16 ; 107:53-57 ; 116 ; 117:8, 11.
Après cet événement, tous les gouvernements du
monde, y compris les États-Unis, devront s'intégrer
dans le gouvernement de Dieu (voir D&A 87:6). Alors le règne
de la justice sera établi. La terre sera purifiée, les
méchants seront détruits et le règne de la paix
sera inauguré.
Nous
attendons ce moment-là. Nous l'espérons, nous prions
pour qu'il vienne. Les justes se réjouiront quand le Seigneur
viendra, parce qu'alors la paix sera apportée à la
terre, la justice au peuple et ce même esprit de paix, de joie
et de bonheur, qui a régné pendant deux cents ans en
Amérique parmi les Néphites, sera rétabli parmi
le peuple et deviendra finalement universel, et le Christ régnera
pendant mille ans comme Seigneur des seigneurs et Roi des rois. Nous
attendons avec impatience que ce moment vienne.
Les
derniers jours
Le
Seigneur a déclaré par sa propre voix et par révélation
à ses serviteurs, les prophètes, que nous vivons dans
les derniers jours (voir D&A 1:4 ; 20:1 ; 27:6 ; 39:11 ; 63:58 ;
84:2, 117 ; 86:4 ; 112:30 ; 115:4 ; 132:7.
Quand nous parlons des
derniers jours, nous ne voulons pas dire que c'est la fin de la
terre, qu'elle cessera bientôt d'exister. Nous voulons
dire
que nous vivons en cette période du temps que l'on appelle la
dispensation de la plénitude des temps dans laquelle le Père
a promis de rassembler toutes choses en Christ, tant celles qui sont
dans le ciel que celles qui sont sur la terre (voir Éphésiens
1:9-10 ; D&A 27:12-13). Nous voulons dire que nous vivons à
l'époque où l'injustice cessera, où on ne
trouvera plus la méchanceté sur la face de la terre, où
cette terre sera remise, selon la promesse que le Seigneur a faite à
Daniel le prophète, aux saints du Très-Haut, qui la
posséderont pour toujours et à jamais (voir Daniel
7:22, 26-27).
Nous
vivons à une époque critique de l'histoire du monde. De
grands événements nous attendent. Le Seigneur, dans sa
miséricorde, et avec justice et jugement, va raccourcir son
oeuvre en justice (voir D&A 52:11 ; 84:97). Les décrets
ont été lancés et il nous incombe, à
nous, membres de l'Église, d'être unis, de le servir et
de garder tous ses commandements.
Nous
vivons à une époque de remous, de tribulations, où
le coeur des hommes leur manque. Le Seigneur a attiré
l'attention sur notre époque pendant qu'il accomplissait son
ministère et a exhorté par prophétie ceux qui
vivent maintenant à veiller et à prier, afin qu'ils ne
soient pas séduits, afin qu'ils ne se trouvent pas sans
préparation s'ils ont la chance d'être là au
grand jour de sa venue (voir Luc 21:25- 26).
Nous
vivons à une époque périlleuse, en un jour où
la mission de l'Église est peut-être plus prononcée
et où notre message au monde est plus clairement défini
que jamais auparavant. Notre peuple est témoin du Christ en un
jour où le monde s'est détourné de lui, où
il enseigne les doctrines d'hommes et rejette les vérités
fondamentales de la foi chrétienne.
La
parabole du blé et de l'ivraie que le Seigneur a racontée
concernait les derniers jours. Cette histoire raconte qu'un semeur
ensemença son champ de bonnes semences, mais tandis qu'il
dormait l'ennemi vint et sema l'ivraie dans le champ. Lorsque les
plantes
commencèrent
à pousser, les serviteurs voulurent aller arracher l'ivraie,
mais le seigneur leur commanda de laisser le blé et l'ivraie
pousser ensemble jusqu'à ce que les plantes fussent mûres
pour la moisson de peur qu'ils ne déracinent le blé
tendre pendant qu'ils détruisaient l'ivraie. Puis, à la
fin de la moisson, ils devaient aller rassembler le blé et
lier l'ivraie pour la brûler. Expliquant cette parabole, le
Seigneur dit aux disciples que « la moisson, c'est la fin du
monde. Les moissonneurs, ce sont les anges » (Matthieu
13:24-30, 36-43 ; D&A 86:1-11).
L'ivraie
et le blé poussent ensemble et il y a bien des années
maintenant qu'ils poussent dans le même champ, mais le jour est
proche où le blé sera mis dans des greniers et où
l'ivraie sera de même rassemblée pour être brûlée,
et il y aura une séparation des justes et des méchants.
Et il incombe à chacun de nous de garder les commandements du
Seigneur, de se repentir de ses péchés, de se tourner
vers la justice s'il a besoin de repentance dans son coeur.
L'ivraie
est actuellement liée en gerbes pour être brûlée.
Le blé est actuellement mis dans des greniers et le jour de la
séparation est proche. Même l'Église sera
purifiée, et ceux qui
sont
du monde, qui sont comptés parmi les membres de l'Église,
seront chassés et se retrouveront parmi ceux qui sont
indignes, où il y aura des pleurs et des grincements de dents
(voir D&A 121:23-26).
Édifiez
et fortifiez les membres de l'Église dans la foi en Dieu ;
nous n'en avons que trop besoin. Innombrables sont les influences qui
cherchent à nous diviser même au sein des membres de
l'Église, et il y aura, un de ces jours dans le proche avenir,
une séparation du blé et de l'ivraie, et nous sommes
soit du blé, soit de l'ivraie. Nous serons d'un côté
ou de l'autre.
Le
moment viendra, aussi sûrement que nous vivons, où il y
aura une séparation entre les justes et les injustes (voir D&A
63:54). Ceux qui ne veulent pas garder la loi du Seigneur nieront la
foi, car il leur retirera son Esprit s'ils ne se repentent pas, après
avoir travaillé avec eux et fait tout ce qui est possible pour
les garder sur le chemin du devoir. Il leur retirera son Esprit et
ils seront livrés à eux-mêmes. Ils doivent
prendre parti soit pour l'un soit pour l'autre, car cette séparation
viendra assurément.
«
En vérité, je vous le dis, vous êtes purs, mais
pas tous ; et il n'est personne d'autre en qui je me complaise. »
C'est ce qui fut dit de l'Église il y a plus de cent ans. Le
Seigneur n'est pas content de nous aujourd'hui, car nous ne sommes
pas tous purs. « Car toute chair est corrompue devant moi, et
les puissances des ténèbres régnent sur la terre
parmi les enfants des hommes en présence de toutes les armées
du ciel, ce qui fait régner le silence ; toute l'éternité
est peinée, et les anges attendent le grand commandement de
moissonner la terre, de rassembler l'ivraie, pour qu'elle soit
brûlée. Et voici, l'ennemi est coalisé. »
(D&A 38:10-12)
Cette
révélation fut donnée le 2 janvier 1831, et ce
jour-là le Seigneur dit que toute chair était corrompue
devant lui. Que dit-il à propos de toute chair du temps de Noé
(voir Moïse 8:28- 30 ; Genèse 6:11-13) ? Pensez-vous que
le monde se soit amélioré? Si oui, vous
n'avez
pas lu ces Écritures avec beaucoup de soin. Ainsi les anges
attendaient, il y a cent ans, pour s'en aller lier l'ivraie et
moissonner la terre.
Le
président Wilford Woodruff a dit par révélation,
après la consécration du temple de Salt Lake City, que
les anges dont il est question ici, qui attendaient de s'en aller
lier l'ivraie et de moissonner la terre, avaient été
lâchés et envoyés remplir leur mission.
Vous
vous souviendrez que, dans la parabole de l'ivraie, le seigneur dit à
ses serviteurs qu'ils ne devaient pas toucher à l'ivraie, de
peur qu'en la déracinant ils ne déracinent également
le blé, parce que la plante était tendre. Que les deux
restent, dit-il, jusqu'à l'époque de la moisson. Il
nous dit ensuite que cette moisson devait se produire à la fin
du monde (voir Matthieu 13:24-30 ; 36-43 ; D&A 86:1-11).
Dès
1893, le prophète du Seigneur, le président Wilford
Woodruff, déclarait que les anges avaient été
envoyés lier l'ivraie et préparer la terre pour la
brûler ; et cependant ceci ne se produira que lorsque la terre
sera tout à fait mûre dans l'iniquité.
Les
versets 22 et 23 du chapitre 3 des Actes ont trait au Christ et
doivent encore s'accomplir. Voici ce qu'ils disent : « Moïse
a dit : le Seigneur votre Dieu vous suscitera d'entre vos frères
un prophète comme moi. Vous l'écouterez dans tout ce
qu'il vous dira et
quiconque
n'écoutera pas ce prophète sera exterminé du
milieu du peuple » (voir aussi Joseph Smith, Histoire, 40 ; 3
Néphi 20:23).
Ceci
concorde avec ce passage de la première section des Doctrine
et Alliances qui dit que « le jour vient où ceux qui ne
veulent pas écouter la voix du Seigneur ni celle de ses
serviteurs et qui ne font pas attention aux paroles des prophètes
et des apôtres seront retranchés du peuple »
(D&A.1:14).
Ce
prophète dont parlait Moïse est le Christ, et lorsqu'il
jugera bon de parler au peuple et de lui donner des commandements
avec la puissance et la force avec lesquelles elle sera donnée
à une époque future, non seulement les membres de
l'Église qui refusent d'écouter seront retranchés,
mais ses jugements s'en iront sur les nations et sur les impies qui
se trouvent parmi elles, qui périront, et ce jour-là
est proche.
Bouleversements
et calamités des derniers jours
La
détresse et la confusion, l'effusion du sang et la terreur,
l'ambition égoïste de souverains despotiques telles que
le monde n'en a encore jamais vues, tout cela indique que le jour
grand et redoutable du Seigneur est très proche, même à
notre porte.
Les prophètes nous avertissent depuis le début
des temps. Ils ont déclaré, par révélation
du Seigneur, qu'à l'époque actuelle la confusion,
l'effusion du sang, la misère, la peste, la famine, les
tremblements de terre et d'autres calamités couvriraient la
face de la terre (voir D&A 1:2 ; 29:43 ; 45 ; 58:4-12 ; 63:32-37,
49-54 ; 64:23-25 ; 86 ; 87 ; 88:86-116 ; 97:15-28 ; 101:22-38 ; 110 ;
112:23-26 ; 133 ; Matthieu 24 ; Marc 13 ; Luc 21 ; 1 Thessaloniciens
4:13-18 ; 5:1-10 ; 2 Thessaloniciens 1:7-12 ; 2:1-12 ; 2 Pierre
3:1-14 ; Jude 1:14-19 ; Apocalypse 7-11 ; 17-19 ; Ésaïe
63-66 ; Ézéchiel 37-39 ; Dan. 11-12 ; Joël 1-3 ;
Sophronie 1-3 ; Aggée 2 ; Zacharie 12-14 ; Malachie 3-4 ;
Moïse 7:60-67 ; Joseph Smith, Matthieu). Le Seigneur parla à
ses disciples de ces tableaux terribles et dit que le coeur des
hommes leur manquerait en voyant ce genre de choses se produire sur
la terre (Luc 21:25-26).
Il
est bien clair, d'après ce que nous voyons quotidiennement
dans les journaux, que nous vivons à une époque
dangereuse. L'état actuel du monde ne doit cependant pas nous
surprendre beaucoup car nous avons été abondamment
informés de ce que cette époque est proche. Seuls les
incroyants et ceux qui se rebellent contre les enseignements de notre
Seigneur et de ses prophètes n'ont pas compris ces événements
capitaux.
Énoch
a vu notre époque ; en fait le Seigneur lui a révélé
l'histoire de l'humanité depuis le commencement jusqu'à
la fin des temps. Il désirait vivement savoir quand viendrait
le jour où notre terre serait purifiée de toute
l'iniquité qui abondait sur sa face et aurait du repos. Le
Seigneur lui répondit : « Comme je vis, je viendrai dans
les derniers jours, dans les jours d'iniquité et de vengeance,
pour accomplir le serment que je t'ai fait au sujet des enfants de
Noé. Et le jour viendra où la terre se reposera, mais
avant ce jour-là, les cieux
seront
obscurcis, et un voile de ténèbres couvrira la terre ;
les cieux trembleront et la terre aussi. Et il y aura de grandes
tribulations parmi les enfants des hommes, mais je protégerai
mon peuple » (Moïse 7:60-61).
Notre
Sauveur a promis que les jours précédant son second
avènement ressembleraient d'une manière typique aux
jours du déluge. Un coup d'oeil au chapitre 6 de la Genèse
nous montrera le monde à l'époque de Noé et du
déluge et la raison de la purification par l'eau (voir Moïse
7:8). Cette comparaison ne doit pas être prise au figuré,
mais littéralement, telle qu'elle est donnée. Le monde
d'aujourd'hui est corrompu et rempli de violence exactement comme il
l'était à cette époque-là, car maintenant
comme alors, toute chair a corrompu sa voie sur la terre. Le Seigneur
a promis qu'il ne détruirait plus jamais le monde entier par
un déluge, mais il a promis de le purifier la deuxième
fois par l'épée et par le feu.
Nous
pouvons dire sans crainte de nous tromper qu'aujourd'hui la colère
du Seigneur est allumée contre notre génération
pour sa méchanceté, et la terre gémit de nouveau
sous le poids de l'iniquité qui se pratique à sa
surface. Le Tout-Puissant n'a pas oublié la promesse qu'il a
faite à Énoch, et le jour est proche où la terre
sera de nouveau purifiée de toute iniquité et se
reposera pendant mille ans (voir Moïse 7:28-67).
Il
est très désagréable à certaines âmes
pharisaïques d'entendre quelqu'un parler de ce genre de choses
et d'entendre dire que le châtiment, par la guerre, la peste,
la famine et le bouleversement des éléments va
s'abattre sur l'humanité en vertu du décret d'un Dieu
juste, parce que ses lois saintes ont été
transgressées. Néanmoins, il en est ainsi, car le
Seigneur l'a déclaré. Sa colère est allumée
contre les abominations et les péchés du monde (voir
D&A 43:17-35 ; 63:32-35 ; 88:86-94).
On
voit dans les nombreux signes des temps la preuve que le jour grand
et redoutable du Seigneur est proche, comme Malachie et Moroni l'ont
déclaré (voir Malachie 4:5-6 ; Joseph Smith, Histoire,
36-39 ; D&A 2 ; 110:13-16). Brossant un tableau de ce qui
précéderait sa venue, le Sauveur dit qu'il y aurait des
« guerres et (des) bruits de guerre », car « une
nation s'élèvera contre une nation, et un royaume
contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des
tremblements de terre ». De plus il devait y avoir « de
grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il
était possible, même les élus ». Lorsque
nous voyons le figuier se couvrir de feuilles, nous savons que l'été
est proche (voir Matthieu 24:6-7, 24, 32-33). C'est ainsi que le
Seigneur faisait la comparaison avec les signes de sa seconde venue.
Tous
reconnaîtront que nous vivons à une époque
absolument étonnante, la plus grande à beaucoup
d'égards que ce monde ait jamais vue. Il y a sur la terre de
grands prodiges et des miracles comme il n'en avait encore jamais été
donné à l'homme. Les grandes découvertes, les
inventions, le déversement de la science, théories et
principes aussi bien vrais que faux, par lesquels beaucoup sont
séduits, sont des prodiges et des miracles qui nous ont été
donnés et auxquels nous devons faire attention (voir Daniel
12:4 ; 2 Thessaloniciens 2:7-12 ; 2 Timothée 2:16 ; 3:1-7).
L'avion
filant dans le ciel, la radio nous apportant la voix des hommes de
tous les coins de la terre, les grandes entreprises de génie
civil et de mécanique qui apportent tout le confort à
l'homme, la construction de gratte-ciel et l'utilisation de
l'électricité et son application sous ses formes
diverses, les grandes découvertes médicales et les
techniques chirurgicales avec les mille et un autres grands prodiges
ont tous été donnés par la volonté et le
pouvoir de Dieu.
Il
y a des perturbations sur la terre parmi les éléments
aussi bien que dans l'humanité (voir D&A 43:22-26 ;
88:88-91). Le coeur des hommes dans les nations leur manque. Les
tremblements
de terre sont extrêmement fréquents et « en divers
lieux ». Nous voyons là et à de nombreux autres
égards le figuier se couvrir de feuilles et nous avons eu
l'avertissement. Et cependant beaucoup, sinon la plupart des
habitants du monde, ne voient rien de bien important dans tout ceci
et ils disent que les choses vont comme elles vont depuis le
commencement (voir 2 Pierre 3:3-4).
Un
des grands signes est le manque de foi en Dieu des habitants de la
terre qui s'éloignent rapidement des principes fondamentaux de
la doctrine chrétienne, ce qui accomplit la prédication
du Seigneur que quand il viendrait, il ne trouverait guère de
foi
sur
la terre (voir Luc 18:1-8).
Un
des signes caractéristiques des derniers jours est
l'aveuglement des gens ; on nous dit qu'ils auraient des yeux mais ne
verraient pas, des oreilles mais n'entendraient pas et un coeur mais
ne comprendraient pas. Si c'était vrai des Juifs et des
nations environnantes à l'époque de Jésus, ce
l'est doublement maintenant en ce qui concerne les nations que nous
connaissons (voir Ésaïe 6:9-12 ; Jean 12:37-41).
Tous
ces prodiges et ces miracles, avec les bouleversements de la terre,
allaient, selon ce que Moroni dit à Joseph Smith, s'abattre
sur le monde et, pour bien faire sentir au jeune prophète
l'importance de ces événements, l'ange cita les paroles
des prophètes qui, il y a bien des siècles, écrivirent
là-dessus (voir Joseph Smith, Histoire 2:35-50).
Aujourd'hui
le monde entier est dans le bourbier de la méchanceté.
La colère et la haine sont entrées dans le coeur des
puissants ; le coeur leur manque, et la peur les envahit. Assurément
la parole du Seigneur est vraie : « Le monde entier est plongé
dans le péché et dans les ténèbres »
(D&A 84:49-53). En Amérique, que le Seigneur dit être
un pays préférable à tous les autres, le
mécontentement, la détresse et les remous régnent.
On
détruit
perversement et méchamment des biens. On fait usage de la
force pour parvenir à ses buts. On s'appuie sur la législation
pour les atteivdre. Le mécontentement et la haine naissent de
ce genre de situations.
Au
milieu de tous ces bouleversements et de cette destruction, les
saints des derniers jours devraient demeurer dans la paix et la
sécurité. Ils peuvent le faire s'ils sont honnêtes
avec eux-mêmes, avec leurs semblables et avec leur Dieu.
Frères
et soeurs, prenons nos propres responsabilités et ne nous
efforçons pas de les faire endosser à quelqu'un
d'autre. La responsabilité de la dépression actuelle me
revient partiellement, elle vous revient partiellement. C'est la
faute du fermier, du marchand, de l'éducateur, de l'homme
d'affaires, de celui qui exerce une profession libérale, en
fait des hommes de tous les métiers et de tous les milieux.
C'est eux qui ont la responsabilité. Pourquoi ? Pour n'avoir
pas écouté les commandements de Dieu.
Je
dis que c'est en partie ma responsabilité. C'est ma
responsabilité dans la mesure où je peux n'avoir pas
suivi les commandements. C'est ma responsabilité dans la
mesure où je n'ai pas suivi les conseils qui ont été
donnés pendant de nombreuses années du haut de cette
chaire. C'est votre faute parce que vous aussi, peut-être, avez
négligé d'écouter ces conseils. C'est la faute
du monde entier, parce qu'il a refusé d'entendre la parole de
Dieu, de faire attention aux avertissements qui sont venus de lui,
non seulement par l'intermédiaire des prophètes et des
apôtres d'autrefois, mais aussi dans les paroles qui ont été
proclamées de temps en temps par les prophètes
modernes.
Le
monde d'aujourd'hui est plein d'égoïsme, de cupidité,
du désir de posséder. Pendant de nombreuses années
nous avons vécu d'une manière extravagante. Nous avons
satisfait
nos
désirs — pas seulement nos besoins, mais aussi nos
désirs — et nous avons beaucoup désiré. La
plupart d'entre nous ont été à même de se
procurer ce qu'ils voulaient, et maintenant vient le moment où
nous nous trouvons quelque peu freinés, soumis à des
restrictions, disposant de moins d'avantages, et nos désirs ne
sont pas aussi complètement satisfaits, de sorte que nous
commençons à nous plaindre.
Mais
nous devons nous débarrasser de notre égoïsme et
de notre cupidité, de notre désir de posséder ce
qui est au-delà des besoins et des bénédictions
qui sont véritablement les nôtres. Il est temps que les
hommes s'humilient, se repentent et recherchent le Seigneur. Je pense
que le thème général de notre conférence
a été celui de la repentance. Je pense qu'il est tout à
fait opportun. Il y a des années que je crie repentance dans
tous les pieux de Sion. Je pense qu'on en a besoin.
La
dépression s 'est produite parce que nous avons abandonné
Dieu. Quand je dis cela, ce n'est pas aux saints des derniers jours
que je parle. Je donne à cette parole une application
générale. Les habitants de notre pays et ceux d'autres
pays ont abandonné le Seigneur. Nous avons violé ses
lois. Nous n'avons pas fait attention à ses promesses. Nous
n'avons pas considéré que nous étions tenus de
garder ses commandements, et on ne respecte pas plus les lois du pays
que les lois de Dieu. Le jour du sabbat est devenu un jour de
plaisir, un jour de conduite turbulente, un jour dont le culte de
Dieu est absent, remplacé par le culte du plaisir. Je regrette
de dire que beaucoup de saints des derniers
jours
en sont coupables. Nous devons nous repentir.
Pourquoi
les calamités des derniers jours couvrent la terre
Dans
notre pays aussi bien que dans les autres, les hommes ont oublié
Dieu. Ils ne l'adorent pas de tout leur coeur, de toute leur âme
et de toutes leurs forces. Ils ne l'adorent pas du tout. Je parle
maintenant de l'humanité en général. Au lieu de
garder ses commandements, ils les enfreignent. La plupart des gens
négligent les commandements plutôt que de les garder.
Cette
rébellion contre Dieu — car c'est bien de cela qu'il
s'agit — ne se limite pas à ceux qui ne professent pas
la religion, ni même croire au Seigneur Jésus-Christ,
car le mal s'est glissé jusque dans le territoire de l'Église
elle-même, et il y en a beaucoup qui se disent saints des
derniers jours qui sont coupables de ces offenses.
Dans
la prière d'ouverture, frère Parker Robison a prié
pour que les États-Unis, dont nous faisons partie, puissent
par la repentance échapper aux jugements prédits et qui
s'ensuivront s'il n'y a pas de repentance. Laissez-moi vous lire la
parole du Seigneur concernant ce pays telle qu'elle se trouve au
deuxième chapitre du livre d'Éther :
«
Et il (le Seigneur) avait juré dans sa colère, au frère
de Jared que, désormais, quiconque posséderait cette
terre de promission, devrait le servir, lui, le seul vrai Dieu, sinon
il serait balayé quand la plénitude de sa colère
tomberait sur lui. Et maintenant, nous pouvons voir les décrets
de Dieu touchant ce pays ; que c'est une terre de promission ; et que
toute nation qui la possédera servira Dieu ; sinon, elle sera
balayée, quand la plénitude de sa colère tombera
sur elle. Et la plénitude de sa colère tombe sur elle,
quand elle a mûri dans
l'iniquité.
» (Éther 2:8-12). Nous lisons à la suite que le
Dieu de ce pays est Jésus-Christ.
Je
crains pour les États-Unis et je crains pour d'autres nations.
Les peuples ne se détruisent pas dans la justice, mais dans la
méchanceté, et le Seigneur a décrété
que les méchants tueront les méchants (voir D&A
63:33). Et ce pays dans lequel nous vivons n'y échappera pas,
à moins que les hommes ne se tournent de nouveau vers le culte
de Dieu et n'acceptent Jésus-Christ. Ils l'ont abandonné
et ils ont ridiculisé ses commandements.
Le
Seigneur a dit : « Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur !
Et ne faites-vous pas ce que je dis ? » (Luc 6:46). Et il a dit
encore : «Si tu m'aimes, tu me serviras et garderas tous mes
commandements » (D&A 42:29).
Servons-nous
le Seigneur ? Gardons-nous ses commandements ? Ou suivons-nous la
mode de l'époque et la méchanceté de notre temps
? Le pays dans lequel nous vivons est plein de problèmes.
D'autres pays sont remplis de problèmes, de querelles et de
conflits. Les grèves qui se produisent, le tumulte, la
détresse, les problèmes que nous voyons de tous les
côtés sont le résultat de la méchanceté.
Ils ne viennent pas de la justice. Ces choses-là ne viennent
pas de ce que les gens aiment le Seigneur, mais de ce qu'ils l'ont
abandonné,
et de ce que le moment de moissonner la terre est venu.
La
désobéissance produit les tremblements de terre et les
tempêtes de poussière. Notre attention a été
attirée au cours des quelques dernières semaines sur un
certain nombre d'événements d'une nature très
mauvaise qui se produisent dans notre propre pays et dans d'autres
pays. Dans une partie lointaine du monde, il y a eu un terrible
tremblement de terre : des milliers de personnes ont perdu la vie.
Dans notre propre pays au cours des derniers mois, en une saison où
le pays est habituellement couvert de neige, dans certains de nos
États du centre, la population a été assaillie
par des tempêtes de poussière.
Nous
avons été effleurés dans notre propre pays, ici.
Les tornades ont soulevé la surface de la terre en nuées
de poussière et l'ont emportée pour la déposer
ailleurs et de cette manière il y a eu une grande destruction.
Cela a causé beaucoup d'agitation en plus de la détresse
et une certaine crainte parmi ceux qui y ont fait particulièrement
attention. Nos savants craignent que si on ne fait pas quelque chose
pour protéger la terre, notre pays qui, en de nombreux
endroits, est actuellement fertile, risque de devenir finalement
stérile et improductif.
Il
y a des raisons à ces situations défavorables.
Maintenant ce que je vais dire ne sera pas considéré
comme scientifique et ceux qui se considèrent comme tels s'en
moqueront peut-être, mais cela m'est tout à fait égal.
Je veux vous dire, mes frères et soeurs, que la main du
Seigneur est dans ceci. Ce n'est pas entièrement parce que les
hommes ont laissé le sol dans un état tel que le vent
peut en déranger la surface, mais c'est parce que les hommes
violent les commandements de Dieu et refusent d'écouter sa
parole ; et ceci accomplit les prédictions qui ont été
faites par les prophètes d'autrefois et aussi par les
prophètes
de notre propre temps.
Ce
n 'est pas la volonté du Seigneur que s'abattent sur les
hommes le désastre, les ennuis, la calamité et la
dépression (comme nous avons l'habitude d'appeler certains de
nos ennuis), mais c'est parce que l'homme lui-même enfreint les
commandements de Dieu et ne veut pas marcher dans la justice, que le
Seigneur permet que tous ces maux s'abattent sur lui. Au commencement
le Seigneur a béni la terre dans l'intérêt des
hommes (voir Moïse 2:11-12 ; Genèse 1:11-12). Son
intention était que les hommes, s'ils voulaient garder les
commandements du Seigneur, aient les bonnes choses de la terre et
vivent en paix et dans le bonheur, dans l'esprit de la justice.
Le
Seigneur a déclaré à notre propre époque
que son bon plaisir était de donner aux hommes la plénitude
de la terre, et le Seigneur est heureux qu'ils l'utilisent, et il
déverserait sur eux ses bénédictions en
abondance s'ils voulaient seulement écouter et obéir
aux lois qu'il leur a données pour les guider (voir D&A
59:5-20). Mais les hommes sont rebelles, ils ne sont pas disposés
à vivre dans cette loi et à en profiter, et ils ne sont
pas disposés à recevoir les bonnes choses de la terre
que le Seigneur voudrait leur donner en abondance, mais, dans leur
étroitesse d'esprit, leur myopie, et dans leur avidité
et leur égoïsme, ils pensent qu'ils sont plus malins que
le Seigneur. Et ainsi ils suivent une autre voie et il en résulte
que les bénédictions du Seigneur sont retirées
et qu'à leur place viennent les calamités et la
destruction, les fléaux et la violence. Les hommes ne doivent
s'en prendre qu'à eux-mêmes.
Nous
nous demandons parfois pourquoi nous avons des afflictions. Nous nous
demandons pourquoi nous n'avons pas la meilleure des santés
(voir D&A 89:18-21 ; Exode 16:26 ; Deutéronome 7:12-15 ;
28:58-63). Du passage que je viens de lire (D&A 93:40-43), nous
pouvons très correctement déduire que l'affliction
s'abat parfois sur nous parce que nous-mêmes nous ne sommes pas
fidèles à nous acquitter de notre devoir et à
garder les commandements du Seigneur.
Comme
il est dommage que les gens fassent peu attention aux conseils sacrés
et dans leur folie et leur amour des choses du monde prennent le
chemin difficile et doivent recevoir le châtiment alors qu'il y
a moyen d'y échapper. Lorsque ces calamités arrivent,
quel droit les habitants de Sion ont-ils d'attendre une protection !
Et si les justes d'entre eux sont appelés à souffrir,
le péché se couche à la porte des rebelles qui
n'ont pas écouté ce conseil.
Or
ce fut une calamité qui s'abattit sur le monde lorsque le
Seigneur décréta qu'il refuserait son Esprit aux
habitants de la terre (voir D&A 63:32-33). Il ne parlait pas du
Saint-Esprit, parce qu'ils n'ont jamais reçu le don du
Saint-Esprit, mais il parlait de la lumière de la vérité,
ou de l'Esprit du Christ, qui les conduirait à la vérité
s'ils l'écoutaient. Cet Esprit, il le leur enlevait à
cause de leur méchanceté, et le retrait de son Esprit
faisait tomber sur eux ces calamités, les épidémies,
les fléaux et toutes les autres choses qui sont mentionnées
ici, y compris l'effusion du sang et la guerre.
Le
prophète Joseph Smith instruisit ses frères et les
informa des calamités à venir. Il avertit le monde de
sa méchanceté et il dit à ces excellents hommes
du Conseil des Douze qui lui étaient associés qu'à
cause de la méchanceté du monde et de sa corruption, la
destruction s'abattrait sur lui (voir Enseignements du prophète
Joseph Smith, p. 59-62, 116, 219-222, 351-352). Certains de ces
frères disent qu'en leur parlant de cela il pleura comme notre
Sauveur pleura lorsqu'il contempla Jérusalem (voir Luc
19:41-44).
Le
président Woodruff, parlant de ce témoignage et de cet
avertissement au monde que le prophète avait vus lors d'une
vision des choses qui allaient arriver sur la terre, dit : «
J'ai entendu le prophète Joseph Smith rendre son témoignage
des événements qui se passeraient sur la terre »,
et après avoir prédit qu'ils étaient maintenant
tout proches, le président Woodruff dit aussi :
«
Nous ne pouvons tirer le voile sur les événements qui
attendent notre génération. Un homme qui est inspiré
par l'Esprit et le pouvoir de Dieu ne peut pas fermer les oreilles,
les yeux ou les lèvres là-dessus ». Je pense que
nous n'avons pas le droit de fermer les oreilles et nous n'avons pas
le droit d'être silencieux et de fermer les yeux face aux
avertissements que le Seigneur a donnés et mis devant nous, et
qu'il nous est commandé de proclamer aux nations de la terre.
J'ai
entendu le président Wilford Woodruff rendre témoignage
à ce pupitre à ce même endroit où je me
trouve, comme il l'avait fait ailleurs, en 1893, et jusqu'au moment
de sa mort, que les anges qui attendaient pour s'en aller moissonner
la terre avaient maintenant été envoyés remplir
cette mission et qu'ils étaient sur la terre. C'est pourquoi,
dit-il, nous pouvons nous attendre à des calamités, à
la destruction, aux fléaux et à l'effusion de sang.
Laissez-moi
attirer votre attention sur le fait que notre monde ne s'améliore
pas. Nous ne devons pas tomber dans l'erreur de croire que notre
monde s'améliore. Si oui, alors les prophéties se sont
trompées (voir D&A 38:11-12 ; 2 Néphi 28:15-23). Le
monde d'aujourd'hui est plein de méchanceté. Cette
méchanceté augmente. Il est vrai qu'il y a beaucoup de
justes dispersés un peu partout sur la terre, et notre devoir
est de partir à leur recherche, de leur donner l'Évangile
de Jésus-Christ et de les faire sortir de Babylone. Le
Seigneur leur a dit : « Sortez de Babylone » qui est le
monde (voir D&A 133:5 ; Apocalypse 18:4 ; Ésaïe
48:20).
Si
vous pensez que le monde devient meilleur, il vous suffit de regarder
et d'assister à la vulgarité et à la
quasi-indécence que nous voyons publiées dans certains
magazines illustrés et si fréquemment à l'écran.
Pensez à la corruption et à l'avilissement dus à
l'usage de l'alcool, du tabac et d'autres drogues. Pensez à
l'immoralité qui est si courante dans tout le pays.
Nous
entendons de temps en temps quelqu'un dire que les choses vont aussi
mal que possible, qu'elles ne pourraient être pires. Je tiens à
vous dire qu'elles pourraient être pires, bien pires. Si je lis
les signes des temps, nous n'avons pas encore souffert autant que
nous allons souffrir, à moins que nous ne nous repentions.
Du
haut de cette chaire, des hommes prophétisent depuis des
dizaines d'années au nom du Seigneur. Le président
Brigham Young, le président John Taylor, le président
Wilford Woodruff et d'autres de nos frères dirigeants et
présidents de l'Église ont élevé la voix
d'avertissement. Ils ont attiré l'attention sur la situation
actuelle. Le Seigneur a également prophétisé ces
choses et elles ont été mentionnées par les
voyants et les prophètes d'autrefois. Nous avons été
abondamment avertis. On nous a parlé des calamités qui
arrivent. On nous a enseigné la manière de les éviter,
la manière d'être protégés, du moment que
nous écoutons les conseils qui nous sont donnés, que
nous écoutons le témoignage de la vérité.
Si nous ne le faisons pas, nous ne pourrons échapper.
Ne
pensez pas que nous sommes parvenus à une situation où
les choses ne pourraient aller plus mal. S'il n'y a pas de
repentance, elles iront plus mal.
Ainsi
donc je crie repentance à ce peuple, aux saints des derniers
jours, aux habitants de ce pays et à toutes les nations de la
terre.
Comment
échapper aux calamités
«
Néanmoins Sion échappera si elle veille à faire
tout ce que je lui ai commandé. Mais si elle ne veille pas à
faire tout ce que je lui ai commandé, je la punirai, selon
toutes ses
oeuvres,
d'une affliction cruelle, de la peste, des fléaux, de l'épée,
de la vengeance, du feu dévorant. Néanmoins qu'il lui
soit lu cette fois, à ses oreilles, que moi, le Seigneur, j'ai
accepté son offrande ; et si elle ne pèche plus, rien
de cela ne s'abattra sur elle. » (D&A 97:25-26).
Cette
manière d'échapper, assurant la protection du Seigneur,
est très simple. Malheureusement beaucoup d'habitants de Sion
ont refusé de profiter de cette promesse.
Quand
j'observe les choses qui se passent dans le peuple, je ne vois pas
comment nous allons échapper quand seront passés sur
les nations les jugements qui sont promis dans cette révélation
et dans d'autres que je ne peux prendre le temps de lire. À
cause de notre désobéissance et du fait que nous ne
gardons pas les commandements du Seigneur, les justes, comme dans le
passé, risquent d'être appelés à souffrir
avec les injustes qui sont parmi nous.
Je
me suis donc réjoui de voir élever la voix
d'avertissement. Sanctifions-nous le jour du sabbat, nous, les saints
des derniers jours, alors que les cinémas sont remplis tous
les
dimanches
après-midi, tous les dimanches soir, et ce, même dans
des communautés des saints des derniers jours, lorsque les
lieux de plaisir sont bondés le jour du sabbat, lorsque nous
accordons notre attention au plaisir le dimanche plutôt qu'à
l'adoration de Dieu ? Avons-nous droit à ses bénédictions,
sommes-nous dans les conditions pour que les anges destructeurs
passent à côté de nous, selon la promesse donnée
dans D&A 86:5-7, si nous voulons garder les commandements de Dieu
? Le faisons-nous ?
Nous
rendons-nous coupables de critiquer ceux qui nous président ?
Sommes-nous disposés à écouter les conseils
qu'ils nous donnent et à recevoir la voix de Dieu telle
qu'elle nous est donnée par l'intermédiaire de celui
qui est là pour le représenter comme son porte-parole
sur la face de la terre ? Combien d'entre nous sont disposés à
faire cela ? Nous nous sommes levés ici ce matin et nous avons
chanté : « Seigneur, merci pour le prophète »
et cependant il y en a parmi nous qui le critiquent, qui trouvent à
redire sur lui. Quand il parle par le pouvoir de l'inspiration du
Dieu tout-puissant, nous sommes prêts à le condamner,
comme nous l'avons fait dans les temps passés.
Pensez-vous
que dans de telles conditions, nous sommes prêts à
échapper à ces châtiments qui sont énumérés
dans cette révélation donnée le 2 août
1833, un mois après que notre peuple eut été
chassé de chez lui pour avoir violé les commandements
qu'il avait solennellement promis de respecter ?
Je
veux élever la voix d'avertissement et je le fais parmi les
pieux de Sion, comme vous le
savez.
Je veux crier repentance. Nous gardons-nous purs et sans tache et
nous préservons-nous des souillures des péchés
du monde, et remplissons-nous les conditions pour recevoir les
bénédictions ?
Je
tiens à vous dire que les jugements ont été
décrétés et ils se répandent. Tout ce qui
se passent, ce tumulte, cette agitation, ce mécontentement, ce
désir de la part des gens de renverser des gouvernements —
et cela va venir, car le Seigneur n'a-t-il pas dit qu'il mettra fin à
toutes les nations ? N'est-ce pas rapporté ainsi dans ces
révélations (D&A 87:6) ? Il doit en être
ainsi. Les anges destructeurs ont commencé leur mission.
Les
jugements du Tout-Puissant se déversent actuellement et ils
continueront, car le prophète de Dieu l'a dit. Nous
n'échapperons que si nous nous repentons, nous tournons vers
le Seigneur, honorons notre prêtrise et notre qualité de
membre de notre Église et sommes loyaux et fidèles à
nos alliances.
Frères
et soeurs, à notre époque de paix — je ne sais
pas combien de temps elle va durer — à notre époque
de prospérité, soyons humbles et souvenons-nous du
Seigneur, gardons ses commandements et rendons-nous compte que les
dangers qui nous attendent sont beaucoup plus grands qu'ils ne le
sont dans les temps d'épreuve et de tribulations. N'allez pas
croire que les temps d'épreuve sont terminés. Ils ne le
sont pas. Si nous gardons les commandements du Seigneur, nous
prospérerons, nous serons bénis ; les fléaux,
les calamités qui ont été promis seront déversés
sur les peuples de la terre et nous leur échapperons, oui, ils
passeront à côté de nous.
Mais
souvenez-vous que le Seigneur dit que si nous ne gardons pas sa
parole, si nous suivons les voies du monde, ils ne passeront pas à
côté de nous, mais nous serons châtiés par
les inondations et par le feu, par l'épée, par la peste
et la destruction. Nous pouvons échapper à tout cela
par la fidélité. Israël d'antan aurait pu échapper
par la fidélité, mais il refusa de garder les
commandements du Seigneur et il ne fut pas sauvé (voir
Deutéronome 28-30).
C'est pourquoi je vous en supplie : payez
votre dîme (voir Malachie 3:7-12), gardez la parole de sagesse
(voir D&A 89), priez le Seigneur, honorez-le en toutes choses en
gardant ses commandements, afin que ses bénédictions
puissent se déverser et que nous puissions les recevoir en
abondance (voir D&A 59:7-24), et que nous puissions marcher en
humilité devant lui et avoir droit non seulement aux
bénédictions qui nous sont données dans cette
vie mortelle, mais aussi aux bénédictions de la vie
éternelle, le plus grand don de Dieu.
Les
saints peuvent échapper aux fléaux s'ils sont justes.
Nous avons le moyen d'échapper par l'obéissance à
l'Évangile de Jésus-Christ. Échapperons-nous ?
Quand je vois, même parmi les saints des derniers jours, violer
les lois du Seigneur, je crains et je tremble. Je crie repentance
parmi les pieux de Sion depuis trente ans, invitant le peuple à
se tourner vers le Seigneur, à garder ses commandements, à
sanctifier le jour du sabbat, à payer honnêtement sa
dîme, à faire tout ce que le Seigneur leur a commandé
de faire, à vivre selon toute parole qui sort de la bouche de
Dieu. Ce faisant nous échapperons aux calamités.
Je
vais répéter ce que j'ai déjà dit, chose
pour laquelle j'ai été vertement critiqué dans
certains milieux, que même aux États-Unis nous n'avons
aucune issue par laquelle nous pouvons échapper, aucune
fondation sûre sur laquelle nous pouvons nous tenir et par
laquelle nous pouvons échapper aux calamités, à
la destruction, aux fléaux et à la peste, et même
au feu dévorant par l'épée et par la guerre, à
moins que nous ne nous repentions et que nous gardions les
commandements du Seigneur, car c'est écrit ici dans ces
révélations.
Je
crie donc repentance aux saints des derniers jours et je crie
repentance aux
habitants
des États-Unis aussi bien qu'aux habitants de toute la terre.
Le
Seigneur veut que les hommes soient heureux : tel est son but. Mais
les hommes refusent d'être heureux et se rendent malheureux,
parce qu'ils pensent que leurs voies sont meilleures que celles de
Dieu, et à cause de l'égoïsme, de la cupidité
et de la méchanceté qui est dans leur coeur ; et c'est
là notre problème aujourd'hui. Les dirigeants de notre
nation luttent et essaient de faire quelque chose pour améliorer
la situation. Je peux vous dire en quelques mots exactement comment
on peut y arriver, et cela ne se fera pas en légiférant,
cela ne se fera pas en déversant de l'argent sur le peuple.
Les
secours temporaires ne vont pas améliorer la situation, parce
que nous serons toujours occupés à lutter, à
combattre le crime, la maladie, les fléaux, la peste, les
tornades et les tempêtes de poussière, et les
tremblements de terre et toutes les autres choses qui se passent sur
la face de la terre selon les prédictions des prophètes,
tout cela parce que les hommes ne veulent pas écouter la voix
d'avertissement.
Lorsque
nous cesserons d'aimer l'argent et extrairons de notre coeur l'amour
de l'or, la cupidité et l'égoïsme et apprendrons à
aimer le Seigneur notre Dieu de tout notre coeur, et notre prochain
comme nous-mêmes, à nous agenouiller et apprendre à
prier et à nous repentir de nos péchés, nous
aurons la prospérité, nous aurons la paix, nous aurons
le contentement. Mais les gens ne veulent pas se repentir, quels que
soient les avertissements donnés, autant qu'on attire leur
attention sur ces choses ; le peuple ne veut pas se repentir parce
que son coeur est tourné vers le mal et que la destruction
l'attend.
Je
regrette beaucoup que la plus grande partie de la terre soit
bouleversée en ce moment, que les grandes nations à
l'étranger soient en guerre et dans un conflit aussi mortel
(1916). Néanmoins je me rends compte que ce sont là des
jugements qui se sont abattus sur ces nations qui se sont écartées
de l'Évangile du Seigneur et ne se sont pas repenties de leurs
péchés et ne veulent pas écouter le message des
anciens d'Israël. Ces jugements qui sont maintenant déversés
sur les nations ont été prédits par les
prophètes et ils viennent à cause des iniquités
qui existent sur la terre.
Si
les hommes étaient d'accord, s'ils étaient unis, s'ils
vivaient l'Évangile de notre Seigneur comme il nous a dit de
le vivre, il serait impossible à de telles situations
d'exister. Le Seigneur a dit que si nous ne sommes pas un, nous ne
sommes pas de lui (voir D&A 38:27), et lorsque son Évangile
s'est emparé des gens, les sentiments haineux, les conflits et
l'effusion de sang que nous trouvons dans la plus grande partie du
monde d'aujourd'hui ne peuvent exister.
Pourquoi
les justes doivent-ils souffrir et pourquoi le Seigneur prend-il
certains de nos braves garçons lorsqu'il fait tomber son
jugement sur les hommes ? Le Seigneur dit qu'il déverse ses
bénédictions sur les justes et les injustes (voir
Matthieu 5:45). Il a dit aussi qu'il faut que le scandale arrive,
mais malheur à ceux par qui il arrive (Matthieu 18:7 ; Luc
17:1). Tout au long des siècles, certains des justes ont dû
souffrir à cause des actes des injustes, mais ils obtiendront
leur récompense (voir Daniel 11:35). Beaucoup de ceux
qui
sont enlevés en cette époque de bataille sont appelés
parce qu'on a besoin d'eux pour faire du travail de l'autre côté.
Ils ne doivent pas être condamnés parce qu'ils sont
enlevés au moment où les jugements se déversent,
car aucune condamnation ne peut leur être imputée.
Manifestement on a besoin d'eux de l'autre côté.
Le
Christ a décrété des guerres pour les derniers
jours
Dans
cette grande révélation sur la guerre (D&A 87:1-8),
le Seigneur nous a dit qu'en commençant par la rébellion
de la Caroline du Sud, de grandes destructions se produiraient et
qu'elles continueraient à être déversées
sur la terre jusqu'à ce qu'arrive le
moment
où les décrets de Dieu seraient totalement consommés,
achevés, et qu'il mettrait fin à toutes les nations.
J'attends que cela se soit accompli et que le Christ vienne régner
; son royaume sera établi sur la terre comme au ciel, comme il
nous a enseigné à le demander dans la prière : «
Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié
; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur
la terre comme au ciel » (voir Matthieu 6:9-10 ; D&A 65:1-6
; Apocalypse 11:15 ; Daniel 7:9-10, 13-14, 18, 27). Je prie pour que
ce moment-là vienne.
Je
supplie les saints des derniers jours de rester fermes et fidèles
à s'acquitter de tous leurs devoirs, à garder les
commandements du Seigneur, à honorer la prêtrise, afin
que nous puissions demeurer quand le Seigneur viendra — que
nous soyons vivants ou morts, peu importe — pour participer à
sa gloire.
Souvenez-vous,
lorsque le moment viendra, notre terre sera purifiée de son
injustice, et les méchants seront comme du chaume et
passeront.
Le
Seigneur détruisit les méchants dans le déluge
de Noé. Dieu dit à Noé : « La fin de toute
chair est arrêtée devant moi, car la terre est remplie
de violence ; et voici, je vais détruire toute chair de la
face de la terre » (Moïse 8:30 ; Genèse 6:13). Il
faut se souvenir que le Seigneur a dit que ce serait lui qui le
ferait !
Le
Seigneur commanda donc à Noé de construire une arche
dans laquelle il emmènerait sa famille et les animaux de la
terre pour conserver des spécimens après le déluge,
et toute chair qui n'était pas dans l'arche périt selon
le décret du Seigneur. Bien entendu, les sages et les grands
parmi les enfants des hommes ne croient pas plus en cette histoire
qu'on ne croyait à celle de Noé de son temps.
Et
puis après ce nouveau départ, les hommes redevinrent
charnels, sensuels et diaboliques sur la terre, et un châtiment
sévère dut être une fois de plus infligé à
certains des habitants de la terre selon le décret du
Seigneur. À l'époque d'Abraham, il y avait deux villes
que l'on appelait Sodome et Gomorrhe où la méchanceté
dépassait toute mesure, et le Seigneur dit à Abraham
que lui, le Seigneur, allait détruire ces villes.
Abraham
supplia le Seigneur de les épargner, ce que le Seigneur promit
de faire si on pouvait y trouver dix justes. Ceci étant
impossible, « l'Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome
et Gomorrhe du soufre et du feu », et ces villes furent
détruites avec tous leurs habitants (voir Genèse
19:1-29). Encore une fois, le Seigneur dit que c'était lui qui
le faisait ! Mais les pharisiens et les sages de notre époque
disent que l'histoire n'est pas vraie, car un Dieu miséricordieux
ne ferait pas une chose pareille, même si les gens étaient
mauvais.
Vers
ce temps-là, le Seigneur promit de donner à Abraham, en
héritage éternel, tout le pays où se trouvaient
Sodome et Gomorrhe et tout le pays « depuis le fleuve d'Égypte
jusqu'au
grand fleuve, au fleuve d'Euphrate », mais il fut dit à
Abraham que sa postérité ne pourrait posséder le
pays avant quatre cents ans, parce que « l'iniquité des
Amoréens n'est pas encore à son comble » (voir
Genèse 15:13-21). Lorsque le moment vint et que la méchanceté
des Amoréens fut à son comble, le Seigneur commanda à
Israël de prendre ses armées et de purifier le pays de
cette méchanceté et de prendre possession de l'héritage
promis à leur père Abraham (voir Deutéronome
20:17).
Et
nous découvrons ainsi que, tout au long des siècles, si
nous sommes disposés à croire ce qui est rapporté
dans les Écritures, des jugements et des destructions ont dû
être déversés sur les méchants parce
qu'ils ne voulaient pas se repentir. Même les royaumes
d'Israël
et de Juda furent détruits et leurs habitants dispersés,
parce que la colère du Seigneur était allumée
contre eux à cause de leurs transgressions (voir Deutéronome
28). Du
moins c'est le cas si nous sommes disposés à croire la
parole du Seigneur donnée par l'intermédiaire de ses
prophètes.
Non
seulement ces châtiments furent infligés aux habitants
de ce qu'on appelle l'Ancien Monde, mais des destructions attendaient
les habitants du continent occidental pour la
même
raison. Par l'intermédiaire de leurs prophètes, il leur
fut constamment rappelé que l'Amérique est «
préférable à tous les autres pays, terre que le
Seigneur Dieu avait réservée pour un peuple juste ».
Et lui, le Seigneur, avait « juré dans sa colère,
au frère de Jared que, désormais, quiconque posséderait
cette terre de promission, devrait le servir, lui, le seul vrai Dieu,
sinon il serait balayé quand la plénitude de sa colère
tomberait sur lui » (Éther 2:7-8). Lorsque ces gens
refusèrent d'adorer le Dieu vrai et vivant, sa colère
s'abattit sur eux — si nous sommes disposés à
croire l'histoire — et ils furent balayés (voir Éther
14:15).
Ensuite
un autre peuple vint posséder le pays, investi de toutes les
bénédictions de protection et de direction du Seigneur.
Ces mêmes promesses et ces mêmes avertissements furent
donnés au deuxième groupe d'habitants, et les prophètes
qui furent suscités parmi eux les avertirent constamment de
ces promesses que le Seigneur avait faites (voir 2 Néphi
10:9-19). Mais ces gens tombèrent eux aussi en disgrâce,
et la colère du Tout-Puissant se déversa sur eux. Ils
étaient devenus si méchants au moment de la crucifixion
de notre Seigneur qu'il se trouva dans la nécessité de
détruire beaucoup de leurs villes par un tremblement de terre,
des raz de marée, le feu et d'autres formes de destruction.
Oui,
c'est vrai, ce même Nazaréen doux et humble qui vint
dans le monde et s'offrit en sacrifice pour le péché à
cause du grand amour que son Père et lui avaient pour la
famille humaine — lui « qui est infini et éternel,
le même Dieu immuable d'éternité en éternité
» (D&A 20:17), qui aime les petits enfants et les a laissés
venir à lui — s'est trouvé dans la nécessité
d'infliger un châtiment aux habitants de ce pays de choix et
ce, d'une manière absolument radicale.
Écoutez
les paroles qu'il prononça après sa résurrection
: « Malheur, malheur, malheur à ce peuple ; malheur aux
habitants de toute la terre, à moins qu'ils ne se repentent ;
car le diable rit, et ses anges se réjouissent de la mort des
beaux garçons et des belles filles de mon peuple ; et c'est à
cause de leurs iniquités et de leurs abominations qu'ils sont
tombés ! Voici, cette grande ville de Zarahemla, je l'ai
détruite par le feu, ainsi que ses habitants. Et voici, cette
grande ville de Moroni, je l'ai engloutie dans les profondeurs de la
mer et j'en ai noyé les habitants. Et voici, cette grande
ville de Moronihah, je l'ai couverte de terre ainsi que ses
habitants, pour cacher leurs iniquités et leurs abominations
de devant ma face, pour que le sang des prophètes et des
saints ne monte plus jusqu'à moi contre eux » (3 Néphi
9:2-5).
Le
Seigneur envoya aussi des destructions sur les villes de Gilgal,
Onihah, Mocum, Gadiandi, Gadiomnah, Jacob, Gimgimno, Jacobugath,
Laman, Josh, Gad, Kishumen et d'autres (voir 3 Néphi 9:6-14).
Mais,
dira le pharisien moderne, des choses pareilles ne pourraient être,
car Dieu est « un Dieu d'amour », et le Sauveur «
un homme de paix », et le Dieu que j'adore ne « décrète
pas la mort contre les fermiers, les ouvriers, les femmes et les
enfants, peu importe qui a péché ! »
Nous
qui vivons à l'époque actuelle, nous devons tirer la
leçon des expériences de ceux qui nous ont précédés
et ne pas tomber dans leurs lourdes erreurs. Nous devons nous
souvenir que les mêmes avertissements nous ont été
donnés ainsi qu'à « tous les habitants de la
terre », que la destruction attend notre époque si elle
ne s'abstient pas de la méchanceté et des abominations.
N'oublions pas que le Seigneur a dit qu'il en serait aujourd'hui
comme il en fut de l'époque de Noé (voir Matthieu
24:37-41).
Nous
devons aussi nous rappeler qu'il est toujours un « Dieu de
colère » aussi bien qu'un « Dieu d'amour »
et qu'il a promis de déverser sa colère sur les impies
et de « se venger des méchants » qui ne veulent
pas se repentir. Non seulement les prophètes d'autrefois ont
prédit que ce serait le cas en ces derniers jours, mais le
Seigneur l'a dit dans notre propre dispensation (voir D&A 1:8-16
; 2 ; 29:9-21 ; 63:32-35 ; 86:5-7 ; 87 ; 133:41-74).
Le
Seigneur dit qu'il a décrété des guerres (voir
D&A 63:32-35). Pourquoi ? À cause de la haine qui se
trouve dans le coeur des hommes, à cause de la méchanceté
que se trouve dans le coeur des hommes, parce qu'ils ne veulent pas
se repentir. Voici encore un passage : « À cause de la
méchanceté du monde, il arrivera que je me vengerai des
méchants, car ils ne veulent pas se repentir ; car la coupe de
mon indignation est pleine ; car voici mon sang ne les purifiera
point s'ils ne m'entendent point » (D&A 29:17).
Ceci
le Seigneur l'a dit par l'intermédiaire de son prophète
sous forme d'avertissements qui ont été lancés
aux habitants des États-Unis et d'autres pays. Le Seigneur dit
que les méchants ne veulent pas se repentir, et parce qu'ils
ne veulent pas se repentir, il a décrété que des
guerres s'abattraient sur eux, et les méchants tueront les
méchants (voir D&A 63:33), et ainsi la terre sera
purifiée, comme nous le lisons au chapitre 24 d'Ésaïe,
jusqu'à ce qu'il ne reste que peu d'hommes.
Je
sais que ce que je dis ne plaît pas à certaines
personnes et on me critiquera pour l'avoir dit, mais cela m'est égal
; c'est la parole du Seigneur et je veux avertir les saints des
derniers jours. Je vais vous lire un autre passage d'Écriture
:
«
Car voici, la vengeance s'abattra rapidement comme une tornade sur
les impies ; et qui y échappera ? Le fléau du Seigneur
passera la nuit et le jour, et la nouvelle apportera le deuil à
tous les peuples ; oui, il ne cessera pas avant que le Seigneur
vienne. » (D&A 97:22-23)
J'ai
lu, il y a un instant, un passage d'une autre révélation
où le Seigneur dit que le moment arrivait où la paix
serait enlevée de la terre (D&A 1:35), et je vous déclare
qu'elle a été enlevée de la terre ; et je dis
maintenant — non, ce n'est pas moi qui le dis, c'est le
Seigneur : « Elle ne reviendra pas avant que le Seigneur ne
vienne. »
Qu'ils
proclament donc la paix, qu'ils recherchent la paix, ils ne la
trouveront pas avant que ne vienne le Christ, qui est le Prince de la
Paix, pour prendre la place qui lui appartient en justice comme Roi
des rois, gouvernant et régnant sur la face de la terre. Il
n'y aura pas de paix dans ce pays ou dans d'autres pays, mais il y
aura dorénavant des fléaux, des épreuves et des
souffrances jusqu'à ce que le Christ vienne. Le seul moyen
d'échapper c'est que le peuple se repente, et il ne veut pas
se repentir.
Et
les saints des derniers jours ? Dans un passage que j'ai lu, il est
dit que les saints auront du mal à échapper (voir D&A
63:34 ; 112:23-26 ; 1 Pierre 4:17-18). Je ne pense pas qu'ils vont y
échapper. Je vais vous dire pourquoi : « Car
l'indignation du Seigneur est allumée contre leurs
abominations et toutes leurs oeuvres perverses (il s'agit ici des
habitants de la terre). Néanmoins Sion échappera si
elle veille à faire ce que je lui ai commandé. Mais
s'ils ne veille pas à faire tout ce que je leur ai commandé,
je les punirai, selon toutes leurs oeuvres, d'une affliction cruelle,
de la peste, des fléaux, de l'épée, de la
vengeance, du feu dévorant. Néanmoins, qu'il leur soit
lu cette fois, à leurs oreilles, que moi, le Seigneur, j'ai
accepté leur offrande ; et s'ils ne pèchent plus, rien
de cela ne s'abattra sur eux. » (D&A 97:24-27)
Ceci
a été dit il y a plus de 120 ans, en 1833. Le Seigneur
a promis aux saints des derniers jours que s'ils voulaient garder ses
commandements, ils échapperaient lorsque ces destructions
arriveraient tout à coup comme une tornade — lorsque
toutes ces épreuves et toutes les souffrances s'abattraient
sur les habitants de la terre, les saints des derniers jours
pourraient échapper s'ils voulaient garder ses commandements.
Nous
ne gardons pas ses commandements. Certains saints des derniers jours
font de leur mieux, mais beaucoup ne le font pas. Nous enfreignons
l'alliance, nous violons le jour du sabbat, nous ne voulons pas le
sanctifier, nous ne gardons pas notre corps pur ; je ne crois pas que
nous prions, j'entends par là, une grande partie d'entre nous.
Pour ce qui est du jour de jeûne, nous l'avons oublié.
Nous ne sommes pas de moitié aussi bons que nous le pensons.
Nous avons besoin de repentance et nous avons besoin que l'on nous
dise de nous repentir. Nous avons besoin que l'on attire notre
attention sur cette situation, afin de nous repentir et de nous
tourner de tout notre coeur vers le Seigneur, de peur que
cette
destruction ne tombe sur nous.
Il
y a des gens qui pensent que ce n'est pas le genre de Dieu de se
venger des gens, parce que c'est un Dieu miséricordieux. Le
fait est qu'il se venge des impies parce qu'il est
miséricordieux.
Il leur est miséricordieux en les écartant et fait
preuve de considération envers tous les autres qui gardent ses
commandements. C'est pour cette raison même qu'il a détruit
Sodome et Gomorrhe et a purifié la Palestine lorsqu'Israël
est entré dans le pays, et qu'il a détruit tant de
villes néphites au moment de sa crucifixion. C'est le doux et
humble Nazaréen qui a fait tout cela, parce que dans sa
miséricorde et sa justice, il devait purifier la terre dans
l'intérêt des pécheurs aussi bien que dans celui
des justes qui
restaient.
Guerres
accompagnant la Seconde Venue
Avant
la venue du Christ, la grande guerre, parfois appelée
Harmaguédon (voir Apocalypse 16:15-21), aura lieu comme l'a
annoncé Ézéchiel, chapitres 38 et 39. Une autre
guerre, celle de Gog et Magog aura lieu après le millénium.
Au
cours des deux dernières années, la question a été
constamment soulevée et on en a discuté dans les cours
de la prêtrise, à l'École du dimanche et dans les
conversations privées : « Cette grande guerre (la
Deuxième Guerre mondiale) qui a étendu son ombre
mauvaise
sur une grande partie du monde et qui menace d'engouffrer tout le
reste de l'humanité, est-elle la dernière grande guerre
qui doit précéder la seconde venue du Seigneur, comme
les prophètes l'ont prédit ? »
Nous
pouvons répondre à cette question en disant que nous
espérons vraiment que c'est le cas ; mais le Seigneur a très
clairement informé ses disciples que même les anges du
ciel ne connaissaient pas le jour ni l'heure où il ferait son
apparition, mais son Père seulement (voir Matthieu 24:36.
C'est pourquoi, à moins que le Seigneur ne juge bon de nous
révéler ce renseignement, nous ne savons pas quand ni
où ce grand conflit se terminera. Espérons de tout
coeur que ce sera le dernier conflit avant que la paix permanente et
la justice ne soient envoyées du ciel et que le Christ ne
vienne prendre la place qui lui revient comme Roi des rois sur la
terre.
Pour
ce qui est des guerres qui font actuellement rage sur la terre (la
Deuxième Guerre mondiale), je suis certain que les prophètes
en ont parlé. Le Seigneur a dit à Joseph Smith que la
guerre entre les États des États-Unis, en commençant
par la rébellion dans la Caroline du Sud, était le
commencement de la fin. À ce moment-là la paix fut
enlevée de la terre et il fut prédit qu'à partir
de cet endroit-là, la guerre finirait par être déversée
sur toutes les nations, entraînant la misère, la mort,
le deuil, la famine, la peste, les tremblements de terre, les éclairs
vifs et ainsi de suite, faisant ainsi sentir aux habitants de la
terre « la colère, l'indignation et la main vengeresse
d'un Dieu tout-puissant, jusqu'à ce que la destruction
décrétée ait mis complètement fin à
toutes les nations » (D&A 87:6).
Ézéchiel
nous a donné aux chapitres 38 et 39 de nombreux détails
concernant la grande bataille qui précédera la venue du
Fils de l'Homme pour régner. Joël et Daniel ont également
prophétisé ces grands événements (voir
Joël 2-3 ; Daniel 8 ; 11-12).
Il
y a une chose que ces prophètes nous font clairement
comprendre, c'est que le dernier grand conflit avant que le Christ ne
vienne prendra fin au siège de Jérusalem. C'est ce que
disaient Ézéchiel et Daniel, et le Seigneur a déclaré
à Joël : « Car voici, en ces jours, en ce temps-là,
quand je ramènerai les captifs de Juda et de Jérusalem,
je rassemblerai toutes les nations, et je les ferai descendre dans la
vallée de Josaphat ; là, j'entrerai en jugement avec
elles, au sujet de mon peuple, d'Israël, mon héritage,
qu'elles ont dispersé parmi les nations, et au sujet de mon
pays qu'elles se sont partagé » (Joël 3:1-2).
À
ce moment-là, prophétise Joël, le Seigneur jugera les
païens : « Saisissez la faucille, car la moisson est mûre
! Venez, foulez, car le pressoir est plein, les cuves regorgent ! Car
grande est leur méchanceté. C'est une multitude, une
multitude, dans la vallée du jugement ; car le jour de
l'Eternel est proche, dans la vallée du jugement » (Joël
3:13-14).
On
nous laisse ainsi entendre que lorsque les armées se
rassembleront en Palestine, ce sera le moment où le Seigneur
viendra en jugement, confondra les ennemis de son peuple et
installera celui-ci à jamais dans son ancien pays.
Zacharie
est un autre prophète qui a clairement parlé de ces
grands événements. Selon ses prédictions, les
nations se rassembleront et assiégeront Jérusalem. Une
partie de la ville tombera avec de cruelles conséquences pour
ses habitants ; alors il se produira un grand tremblement de terre,
le mont des Oliviers se fendra en deux et le peuple persécuté
s'enfuira dans cette vallée pour y trouver la sécurité.
À ce moment-là, le Sauveur viendra en tant que
Libérateur et leur montrera ses mains et ses pieds. Ils le
regarderont et lui demanderont d'où lui viennent ses blessures
et il leur dira qu'il les a reçues dans la maison de ses amis,
qu'il est Jésus-Christ, leur Rédempteur. Alors ils se
prosterneront et se lamenteront, chaque famille de son côté,
parce que leurs ancêtres ont persécuté leur Roi
et que les enfants ont suivi les traces des pères.
Jérusalem
sera reconstruite et la promesse qu'elle deviendra une ville sainte
sera accomplie. Le châtiment qui s'abattra sur ceux qui
assiègent ce pays sera leur destruction. Les prophètes
ont décrit ceci en grand détail avec toutes ses
horreurs (voir Zacharie 11-14 ; Ezéchiel 38-39 ; Sophonie 3).
Ces événements sont confirmés dans les
révélations données au prophète Joseph
Smith, qui se trouvent dans les Doctrine et Alliances, en particulier
les sections 29, 45 et 133.
On
pourrait écrire beaucoup d'autres choses encore en détail
concernant ces conflits, mais ce qui est écrit suffit. C'est
bien entendu un tableau sombre ; mais n'est-ce pas le devoir des
anciens d'Israël de parler de ces choses avec une voix
d'avertissement ? Fermerons-nous les yeux et les oreilles et
bloquerons-nous notre intelligence simplement parce qu'il y a des
choses qui sont désagréables à l'oreille et aux
yeux ? Refuserons-nous de lever la voix d'avertissement alors que le
danger s'approche, alors que les ennuis sont imminents, alors que la
destruction est à notre porte ? Agir autrement serait de la
lâcheté, si nous connaissons la vérité.
Nous ne pouvons crier : « Tout va bien », alors que le
danger nous épie de tous côtés. Nous ne devons
pas endormir les gens dans une fausse sécurité. Le
président Woodruff a déclaré que «
quelqu'un qui est inspiré par l'Esprit et le pouvoir de Dieu
ne peut pas fermer les oreilles, les yeux ou les lèvres devant
de telles choses » (Church News, 2 août 1941, p. 3).
La
paix enlevée de la terre
La paix
a été enlevée de la terre et elle ne reviendra
que lorsque le Christ l'amènera. Lorsque ce jour-là
arrivera, a-t-il promis, il « enverra ses anges qui arracheront
de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité
» ; mais quand ce jour viendra, dit-il encore, « alors
les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père
» (Matthieu 13:41-43, 49-50 ; D&A 63:54).
Un
an après l'organisation de l'Église, la paix n'aurait
pas pu être enlevée de la terre en justice, mais le
Seigneur a dit que le moment viendrait très rapidement (voir
D&A 1:35). Ce moment est venu. La paix a quitté le monde.
Le diable a pouvoir sur son propre domaine. Ceci se manifeste dans
les actions des hommes, dans la détresse qui existe parmi les
nations, dans les problèmes que nous voyons dans tous les
pays, y compris les États-Unis, qui ont été
dédiés à la liberté.
Il
n'y a pas de paix. Le coeur manque aux hommes. La cupidité a
la première place dans le coeur des hommes. Le mal se
manifeste de tous côtés, et les gens travaillent à
leurs intérêts égoïstes. À cause de
cela, j'ai été heureux d'entendre hier la voix
d'avertissement élevée par notre président
bien-aimé et par ses conseillers, et par d'autres des frères
qui ont parlé ; car je pense que ceci devrait être un
temps d'avertissement, pas seulement pour les saints des derniers
jours, mais pour le monde entier. Nous avons le devoir vis-à-vis
du monde de lever la voix d'avertissement, particulièrement
aux membres de l'Église.
Nous
ne devons pas nous faire de souci quant au temps et au moment où
le Christ viendra, mais nous devons veiller, prier et être
prêts. Paul déclare par prophétie que le jour où
ces calamités viendront, le peuple dira : « Paix et
sûreté », en d'autres termes, rechercheront la
paix et c'est à ce moment même que s'abattra sur eux la
destruction (voir 1 Thessaloniciens 5:1-7).
Qu'arrive-t-il
aux nations d'aujourd'hui ? Elles ont peur, n'est-ce pas ? Chaque
nation lutte et se dispute avec d'autres nations, essayant de passer
des accords concernant les armements, essayant de gêner
d'autres nations et de s'accroître elles-mêmes, et en
même temps demandant des conférences et des assemblées
pour la paix, et des tribunaux mondiaux, et des ligues des nations,
et tout le reste afin de pouvoir établir la paix sur la terre,
ce qu'ils ne peuvent pas faire, parce qu'ils n'iront pas jusqu'aux
principes fondamentaux sur lesquels la paix est basée.
Tant
qu'ils ont dans le coeur l'égoïsme, la cupidité et
le désir de puissance et de richesse, et de toutes les autres
choses qui appartiennent à ce monde, et oublient les choses du
royaume de Dieu, il n'y aura pas de paix et il n'y aura pas de
contentement. Il y aura des querelles et des disputes, des conflits
et des guerres et, au milieu de tous leurs efforts, ils auront des
ennuis qu'ils auraient pu éviter, et ce, très
facilement, en se repentant, en ayant l'esprit contrit et le coeur
brisé et en aimant leur prochain ; mais cela ils ne veulent
pas le faire.
N'est-ce
pas le comble de la stupidité que de penser que des nations
qui s'appellent chrétiennes et qui adorent probablement le
même Dieu sont prêtes à se jeter les unes contre
les autres ? Dans une révélation donnée à
l'Église, le Seigneur a dit : « Si vous n'êtes pas
un, vous n'êtes pas de moi » (D&A 38:27), et à
ses disciples lorsqu'il était sur la terre, il dit : «
Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur ! Et ne faites-vous pas ce
que je dis ? » (Luc 6:46)
Les
nations de la terre aujourd'hui appellent la paix à grands
cris. Mais pourquoi ? Est-ce parce que dans leur coeur il y a l'amour
de Dieu ? Non ! Mais à cause de la peur, la peur de leurs
semblables. L'injustice, le désir de posséder, l'esprit
de cupidité, la volonté de profiter des autres a
produit un état d'agitation. Ajouté à la
méchanceté qui se trouve dans le coeur des gens, cela
produit un état de tumulte et de misère parmi les
nations, de sorte qu'elles craignent et tremblent, non parce qu'une
nation croit ou pense que le Seigneur bénit d'autres peuples
plus qu'elle, mais parce que les nations savent ce qui se trouve dans
leur propre coeur ; et elles craignent que la même chose ne
soit dans le coeur de leurs voisins ; et en cela elles sont
justifiées, car cet esprit d'envie et de lutte se trouve
partout dans le monde.
Aujourd'hui
nous voyons notre monde déchiré, la méchanceté
régner dans le coeur des gens, la détresse parmi les
nations, des effusions de sang comme le monde n'en a encore jamais
vu. J'irai jusqu'à dire que tout ceci aurait pu être
évité ; cela aurait été inutile si les
habitants du monde avaient écouté la voix des anciens
d'Israël qui leur sont envoyés avec ce message de salut
et qu'ils ont refusé de recevoir.
En
outre, nous appelons la paix à grands cris ; on nous demande
de prier pour avoir la paix, et nous prions pour avoir la paix. Je
n'ai jamais eu beaucoup de confiance en la
proclamation
ou la demande qui a été faite invitant le peuple de ce
pays à prier pour la paix, pour la très bonne raison
qu'elle n'était pas sincère. Nous ne pouvons prier le
Seigneur et dire : « Écoute notre cause, apporte-nous la
victoire, fais ce que nous voulons de toi, mais ne nous demande pas
de faire ce que tu veux de nous. »
Et
l'avenir ? Les problèmes continueront sur la terre ; il y aura
de la détresse, des calamités et de la perplexité
parmi les nations.
Nous
ne devons pas rechercher la paix dans l'avenir immédiat, parce
que la paix ne viendra pas. Néanmoins nous pouvons envisager
l'avenir avec réjouissance ; nous ne devons pas être
abattus, mais dans l'esprit de foi et d'espérance et dans la
crainte du Seigneur, nous devons regarder vers l'avenir avec des
sentiments de joie, d'humilité et d'adoration avec dans notre
coeur un désir plus fort que jamais, si c'est possible, de
servir le Seigneur et de garder ses commandements, car le jour de sa
venue se rapproche.
Veiller
et être prêt
Le
Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. « Veillez donc,
puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le
bien, si le maître de la maison savait à quelle veille
de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas
percer sa maison. C'est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts,
car le Fils de l'Homme viendra à l'heure où vous n'y
penserez pas. » (Matthieu 24:42-44)
Aussi
je vous le dis, mes frères et soeurs, ainsi qu'à tous
ceux qui peuvent entendre ma voix, nous vivons dans la dispensation
de la plénitude des temps. En 1836 un des anciens prophètes
s'est tenu devant Joseph Smith et Oliver Cowdery et leur a conféré
certaines clefs dont il avait été promis qu'elles
seraient révélées avant la seconde venue du
Christ. Après avoir donné à ces deux jeunes gens
l'autorité, il leur dit : « Vous saurez par là
que le jour de l'Éternel, ce jour grand et redoutable, est
proche, et même à la porte » (D&A 110:16).
C'était en 1836, il y a 120 ans ; 120 ans se sont écoulés.
Nous sommes d'autant plus près du moment où cette porte
sera ouverte et où le Christ viendra.
Je
sais qu'il y en a beaucoup, et même certains parmi les saints
des derniers jours, qui disent comme le Seigneur l'a prédit :
« Le Seigneur retarde sa venue » (D&A 45:26 ; 2
Pierre 3:3-14). Quelqu'un a dit : « Il est impossible que
Jésus-Christ vienne avant trois ou quatre cents ans d'ici. »
Mais je vous dis : Veillez.
Je
ne sais pas quand il va venir. Personne ne le sait. Même les
anges du ciel sont dans l'ignorance en ce qui concerne cette grande
vérité (voir Matthieu 24:36-37). Mais il y a une
chose
que je sais, c'est que les signes qui ont été prédits
sont là. La terre est pleine de calamités et de
tumulte. Le coeur des hommes leur manque. Nous voyons les signes tout
comme nous voyons le figuier se couvrir de feuilles ; et sachant que
ce moment est proche, il convient que moi, que vous, que tous les
hommes sur la face de la terre, fassent attention aux paroles du
Christ, à ses apôtres et veillent, car nous ne
connaissons ni le jour, ni l'heure. Mais je vous dis ceci, cela
viendra comme un voleur dans la nuit, lorsque beaucoup d'entre nous
ne seront pas prêts.
Le
Seigneur a rétabli la plénitude de l'Évangile
pour le salut de l'humanité, du moment que
les
hommes écoutent et obéissent à sa voix et à
la voix de ses serviteurs. Son Église a été
rétablie dans le monde, et le Maître a envoyé ses
serviteurs dans tous les coins de la terre proclamant le jour de la
repentance et du salut. Ces serviteurs s'en sont allés, criant
comme le fit le grand prophète et précurseur de notre
Seigneur lors de sa première venue : « Repentez-vous,
car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 3:2).
Il
leur fut promis qu'ils iraient avec pouvoir et autorité : «
La voix d'avertissement ira à tous les peuples par la bouche
des disciples, que je me suis choisis en ces derniers jours. Ils
iront, et nul ne les arrêtera, car c'est moi, le Seigneur, qui
le leur ai commandé… Craignez donc et tremblez, ô
hommes, car ce que moi, le Seigneur, j'y ai décrété
s'accomplira » (D&A 1:4-7). Ainsi autorisés, les
serviteurs du Seigneur sont allés proclamer le message du
salut et là où ils n'ont pas pu aller, ils ont envoyé
la parole, de sorte qu'elle a été
proclamée
virtuellement dans toutes les parties de la terre.
Il
n'y a jamais eu de moment dans l'histoire de l'Église où
nous ayons été entourés par tant de maux, de
tentations et de situations qui aguichent et séduisent les
enfants de Sion à s'écarter du chemin de la justice,
que nous n'en trouvons aujourd'hui. Il appartient à chacun de
nous d'être en alerte et de garder constamment à
l'esprit le fait que nous appartenons à l'Église, que
le Seigneur nous a donné la plénitude de l'Évangile
avec toutes ses promesses et que c'est de notre fidélité,
de notre obéissance à ces principes de vérité
et à l'Église, et de notre intégrité
vis-à-vis d'eux que dépend le fait que nous récolterons
ou non les bénédictions.
Le
Seigneur a dû, dans les premiers temps, réprimander
certains des principaux anciens de l'Église, parce que la
situation de leur foyer n'était pas ce qu'elle devait être.
Je me demande si la plupart d'entre nous ne recevraient pas une
réprimande semblable si le Seigneur parlait de nouveau de la
même manière. Dans la 93e section des Doctrine et
Alliances, le Seigneur dit : « Mais je vous ai commandé
d'élever vos enfants dans la lumière et la vérité
» (D&A 93:40). Tout au long de ces révélations,
nous trouvons ce commandement que les parents doivent élever
leurs enfants en les instruisant dans la lumière et la vérité.
Dans
une autre section, la 68, le Seigneur dit que si les parents
n'instruisent pas leurs enfants de manière qu'ils comprennent
le principe du baptême, ne leur enseignent pas à prier
et à avoir foi aux principes de l'Évangile lorsqu'ils
arriveront à l'âge de responsabilité (huit ans),
il considérera ces parents comme responsables, et que si leurs
enfants, par manque de formation, grandissent dans l'ignorance de la
vérité et nient la foi, il demandera des comptes à
leurs parents (voir D&A 68:25-31). Vous voyez que nous avons tous
une très lourde responsabilité.
(Joseph
Fielding Smith, Doctrine du salut, comp. par Bruce R. McConkie,
volume 3, 1956, chapitres 1 à 3)