D'ici la Seconde Venue


Joseph Fielding Smith




Quand le Christ viendra-t-il ?
La voix d'avertissement de l'Évangile précède la Seconde Venue
L'Évangile accepté avant la Seconde Venue
Joseph Smith : messager devant le Seigneur
Les derniers jours
Bouleversements et calamités des derniers jours
Pourquoi les calamités des derniers jours couvrent la terre
Comment échapper aux calamités
Le Christ a décrété des guerres pour les derniers jours
Guerres accompagnant la Seconde Venue
La paix enlevée de la terre
Veiller et être prêt




Quand le Christ viendra-t-il ?


On m'a demandé, il n'y a pas longtemps, si je savais quand le Seigneur viendrait. J'ai répondu : oui ; et je réponds maintenant : oui. Je sais quand il viendra. Il viendra demain. Nous avons sa parole. Laissez-moi vous la lire :

« Voici, le temps qui nous sépare de la venue du Fils de l'Homme s'appelle aujourd'hui, et en vérité, ce jour est un jour de sacrifice, et un jour où la dîme est levée sur mon peuple ; car celui qui est dîmé ne sera pas brûlé à sa venue » (voilà un discours on ne peut plus complet sur la dîme).

« Car après aujourd'hui vient le feu (selon le langage du Seigneur), car en vérité, je vous dis que demain tous les orgueilleux et les méchants seront comme du chaume ; et je les brûlerai, car je suis le Seigneur des armées ; et je n'épargnerai aucun de ceux qui restent à Babylone. » (D&A 64:23-24 ; voir Malachie 3:2 ; 4:1)

Ainsi le Seigneur vient, dis-je, demain. Soyons donc prêts. Orson F. Whitney parlait toujours dans ses écrits du samedi soir du temps. Nous vivons au samedi soir du temps. Nous sommes au sixième jour qui tire maintenant à sa fin. Quand le Seigneur dit que nous sommes aujourd'hui jusqu'à sa venue, c'est bien ce qu'il veut dire, je crois, car il viendra le matin du sabbat, ou septième jour de l'existence temporelle de la terre, inaugurer le règne millénaire et prendre la place qui lui revient comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs, pour gouverner et régner sur la terre comme c'est son droit (voir D&A 77:12).

Depuis le début Satan usurpe le pouvoir et l'autorité et les hommes le suivent, mais son jour tire à sa fin, et l'aube du jour apparaît pour Israël, pour l'établissement universel de la vérité, où la terre sera purifiée de toutes ses impuretés, de toute sa méchanceté, car lorsque le Christ viendra, ce qui est mauvais ne pourra demeurer (voir D&A 1:4-16)

Le jour du Seigneur est proche, je crois que la venue du fils de Dieu n'est pas éloignée, dans quelle mesure, je ne le sais, mais ce que je sais, c'est qu'elle est de cent ans plus proche de quand Élie le prophète apparut, le 3 avril 1836, au prophète Joseph Smith et à Oliver Cowdery, dans le temple de Kirtland. Les paroles d'Élie montrent bien que nous en sommes d'autant plus rapprochés. Et ce prophète d'autrefois a dit que nous saurions, au rétablissement de ces clefs, que le jour du Seigneur, ce jour grand et redoutable, est proche et même à notre porte (voir D&A 110:13-16).

Le monde court rapidement à sa fin, c'est-à-dire à la fin des jours de la méchanceté (voir Joseph Smith, Histoire, 45). Lorsqu'il sera tout à fait mûr dans l'iniquité, le Seigneur viendra dans les nuées du ciel se venger des impies, car sa colère est allumée contre eux (voir 2 Thessaloniciens 1:7-9 ; D&A 29:17). Ne pensez pas qu'il retarde sa venue. Beaucoup de signes de sa venue ont été donnés de sorte que nous pouvons, si nous le voulons, savoir que le jour est maintenant même à notre porte.

Le jour de l'avènement du Seigneur est proche. Je ne sais pas quand. Je n'envisage toutefois pas la venue du Fils de l'Homme comme j'envisageais le jour où les hommes parleraient d'une ville à l'autre et d'un bout du pays à l'autre sans l'aide de fils et qu'on les entendrait, comme quelque chose qui viendra peut-être un jour très lointain, parce que je crois sincèrement qu'il viendra à l'époque même où certains d'entre nous qui sommes ici aujourd'hui (5 avril 1936) seront en vie sur la face de la terre. Ce jour est tout proche. Il nous appartient, à nous, saints des derniers jours, de mettre notre maison en ordre, de garder les commandements de Dieu, de nous détourner du mal vers le bien, si c'est nécessaire, et de servir le Seigneur avec humilité, avec foi et dans la prière.

Je suis parfois irrité par certains de nos anciens qui, lorsqu'ils parlent, disent que le Seigneur viendra lorsque nous serons tous devenus suffisamment justes pour le recevoir. Le Seigneur ne va pas attendre que nous devenions justes. Lorsqu'il sera prêt à venir, il viendra, lorsque la coupe de l'iniquité sera pleine, et si nous ne sommes pas justes à ce moment-là, ce sera tant pis pour nous, car nous serons placés parmi les impies et nous serons comme du chaume et serons balayés de la face de la terre, car le Seigneur dit que la méchanceté ne restera pas.

Ne pensez pas que le Seigneur retarde sa venue, car il viendra au moment voulu, non pas au moment que j'ai entendu certains prêcher où la terre deviendra suffisamment juste pour le recevoir. J'ai entendu des hommes ayant des postes de confiance dans l'Église prêcher ceci, des hommes qui sont censés être au courant de la parole du Seigneur, mais qui n'ont pas compris les Écritures. Le Christ viendra au jour de la méchanceté, lorsque la terre sera mûre dans l'iniquité et préparée pour la purification, et c'est en tant que Purificateur qu'il viendra, et tous les méchants seront comme du chaume et seront consumés (voir Ésaïe 65:17-25 ; D&A 101:11-31 ; 133:63-74 ; Malachie 4).

La voix d'avertissement de l'Évangile précède la Seconde Venue

Ne serait-ce pas quelque chose d'extraordinairement étrange si le Seigneur venait commencer son règne de paix — se venger des méchants, purifier la terre du péché — sans envoyer des messagers pour lui préparer le chemin ? Devons-nous nous attendre à ce que le Seigneur vienne juger le monde sans l'avertir d'abord et sans fournir à tous ceux qui veulent se repentir le moyen d'échapper ?

Noé fut envoyé au monde pour l'avertir du déluge. Si les gens l'avaient écouté, ils y auraient échappé (voir Moïse 8:22-29). Moïse fut envoyé conduire Israël dans la Terre Promise pour remplir les promesses faites à Abraham (voir 2 Néphi 3:9-10 ; Moïse 1:25-26 ; Abraham 2:8-11 ; Genèse 15:7-21) et Jean-Baptiste fut envoyé préparer le chemin pour la venue du Christ (voir 1 Néphi 10:7-10 ; Ésaïe 40:3 ; Matthieu 3:1-10 ; Marc 1:2-8 ; Luc 3:2-17). Dans chaque cas les cieux s'ouvrirent pour que l'appel pût être donné. Ésaïe, Jérémie et d'autres prophètes furent envoyés avertir Israël et Juda avant que la dispersion et la captivité ne s'abattissent sur eux (voir Ésaïe 28:1-8 ; 29:1-10 ; 30:1-17 ; Jérémie 2 ; 4-9 ; 15). S'ils avaient écouté, on aurait écrit une page différente de l'histoire. Ils eurent leur occasion d'écouter ; ils furent avertis et avaient le moyen d'échapper, mais ils le rejetèrent.

Le Seigneur a promis qu'il manifesterait le même intérêt pour l'humanité avant sa seconde venue. Il dit : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin » (Matthieu 24:14 ; Joseph Smith, Matthieu, 31). Et encore : « Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre. » (Matthieu 24:31)

Jean, dans l'île de Patmos, eut une vision concernant les derniers jours d'un « ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Évangile éternel, pour l'annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple » (Apocalypse 14:6). Joseph Smith a déclaré que Moroni — un ancien prophète du continent américain, actuellement ressuscité — lui enseigna l'Évangile, ce qui accomplissait partiellement cette promesse, lui donnant des instructions relatives au rétablissement des choses qui devaient précéder la venue du Christ (voir Joseph Smith, Histoire, 29-54). Et le Seigneur dit : « Car voici, le Seigneur Dieu a envoyé l'ange criant par le milieu du ciel, disant : Préparez le chemin du Seigneur et aplanissez ses sentiers car l'heure de sa venue est proche » (D&A 133:17).

Acceptant ceci comme étant la vérité, les saints des derniers jours croient que l'homme communique avec les cieux à l'époque moderne, et maintenant l'Évangile du royaume est envoyé comme témoin au monde avant que le Christ ne vienne (voir D&A 133:36-52).

Lorsque notre Seigneur dit que « cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations ; alors viendra la fin » (Matthieu 24:14), cela implique que dans les derniers jours, le Seigneur donnerait comme signe à toutes les nations le fait que le message de l'Évangile du royaume serait de nouveau envoyé et qu'il serait différent des enseignements donnés à ce moment-là et acceptés parmi les nations. Sinon comment pourrait-on le distinguer et l'accepter comme signe de sa seconde venue ?

De plus, lorsque cette proclamation de l'Évangile du royaume parviendrait à toutes les nations, alors viendrait la fin, ou en d'autres termes, le moment où notre Seigneur apparaîtrait. La prédication des nombreuses doctrines des diverses confessions a été portée à toutes les nations il y a bien, bien longtemps maintenant, mais la fin n'est pas venue avec cette proclamation universelle.

Des messagers célestes et la révélation apprirent à Joseph et à ses compagnons que c'était à eux de diffuser ce message. Il leur fut dit que l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours était chargée d'envoyer des ambassadeurs pour le Christ, porteurs du message spécial de cet Évangile du royaume à toutes les nations. Le Seigneur a dit à ce propos : « La voix d'avertissement ira à tous les peuples par la bouche des disciples, que je me suis choisis en ces derniers jours. Ils iront, et nul ne les arrêtera, car c'est moi, le Seigneur, qui le leur ai commandé » (D&A 1:4-5).

On peut considérer que les saints des derniers jours sont des gens bizarres de croire qu'ils ont été appelés à accomplir cette Écriture ancienne, mais c'est avec l'assurance totale que le Seigneur a parlé qu'ils envoient diligemment des missionnaires dans tous les coins de la terre. De plus, lorsque toutes les nations auront entendu ce message, tel qu'il a été révélé en ces derniers jours, alors nous pourrons nous attendre à la venue de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, car en ce jour-là toutes les nations auront été averties par les messagers qui ont été envoyés parmi eux selon la promesse du Seigneur.

Cette oeuvre de prédication de l'Évangile aux nations n'est pas encore terminée. Les missionnaires de l'Église partent maintenant avec ce message, mais le Seigneur a dit qu'il raccourcirait son oeuvre en justice (voir D&A 52:11 ; 84:96-97 ; 109:59) et de plus qu'il la hâterait en son temps (D&A 88:73). Grâce aux inventions et aux découvertes modernes, il nous est facile de voir comment ceci peut se faire et comment le coeur des habitants de la terre peut être touché par la radio, grâce à la presse et par des moyens de communication que les nations de la terre n'avaient pas auparavant.

Je ne sais pas combien de temps il faudra pour que cette mission soit accomplie et que ces paroles de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ soient réalisées, mais je crois absolument qu'il travaillera rapidement, qu'il accomplira ses desseins dans le temps qu'il s'est fixé, et qu'il ne manquera pas à ses promesses.


De temps en temps, une personne remplie de haine pour la vérité, dans son désir aveugle de détruire l'oeuvre du Seigneur, fait appel aux nations pour qu'elles chassent les anciens d'Israël (les missionnaires) qui portent ce message de salut à tous ceux qui veulent croire et avertissent les autres afin qu'ils restent sans excuse.

Ce serait un triste jour pour une nation où l'on prêche l'Évangile si elle décidait de chasser de ses frontières les anciens d'Israël et de leur refuser le droit de prêcher l'Évangile parmi le peuple. Les missionnaires assurent la paix aux nations, tant qu'elles veulent écouter le message du salut et protègent et défendent la vérité. Lorsque viendra le moment où les nations chasseront les anciens et n'accepteront plus leur témoignage, mais se soumettront au joug de l'adversaire, malheur à elles.

Nous lisons dans la parole du Seigneur qu'après le témoignage des anciens, la colère et l'indignation s'abattront sur les hommes. Car après leur témoignage viendra celui des tremblements de terre qui causeront des souffrances et de la douleur, et les hommes tomberont de peur sur le sol. Il y aura aussi le témoignage des tonnerres et la voix des éclairs et la voix des tempêtes et la voix des vagues de la mer s'élevant au-delà de leurs limites. Tout sera en commotion, et le coeur des hommes leur manquera, à cause de la crainte qui s'emparera d'eux. Tout cela viendra après le témoignage des anciens de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, lorsque les habitants du monde les rejetteront et les chasseront de leurs frontières (voir D&A 88:86-95).

L'Évangile accepté avant la Seconde Venue

Nous allons à eux avec un message de paix, de vérité, de salut éternel, les invitant à se repentir de leurs péchés et à entrer dans la vraie bergerie où ils pourront recevoir leur repos. Lorsqu'ils ne voudront pas faire cela mais écouteront au contraire les impies et condamneront la vérité, Dieu retirera l'Évangile de parmi eux. En ce jour-là le temps des Gentils sera accompli et l'Évangile sera porté aux Juifs (D&A 45:21-30 ; Romains 11:25 ; Luc 21:24). Car cet Évangile doit leur être prêché aussi bien qu'aux nations gentiles ; et un reste des Juifs se rassemblera — comme ils se rassemblent depuis que leur pays est consacré à leur retour — en Palestine, et comme un reste d'Éphraïm et de ses compagnons se rassemble actuellement au pays de Sion.

En temps voulu, les Juifs seront installés dans leur propre pays et, selon sa promesse, le Seigneur viendra auprès de son peuple à l'heure de sa détresse et le délivrera de ses
ennemis. Alors ils le contempleront, découvriront ses blessures et diront : « Quelles sont ces plaies dans tes mains ? » et il leur répondra : « Ces plaies sont celles qui m'ont été infligées dans la maison de mes amis. » Alors ils se prosterneront et l'adoreront comme leur Rédempteur, le Fils de Dieu (voir Zacharie 12:8-14 ; 13:6 ; D&A 45:47-53).

Après
cela ils seront purifiés de leurs péchés et recevront l'Évangile (voir D&A 133:35). Et les nations qui cherchent à détruire Jérusalem, en ce jour-là le Seigneur les détruira, car il sera le roi de toute la terre et la justice régnera parmi le peuple (voir Zacharie 14). Sion sera installée sur le continent américain, Jérusalem sera établie dans le Vieux Monde, et la méchanceté quittera la terre, car lorsque le Christ viendra et les justes avec lui, les méchants seront comme du chaume et seront consumés (voir D&A 133:63-74).

Je désire donc rendre mon témoignage à tous les hommes et dire à ceux qui lèvent la main contre cette oeuvre : veillez à ne pas le faire, car c'est l'oeuvre de Dieu. Il l'a établie, et lorsque vous la rejetez, c'est lui que vous rejetez, et après le témoignage des anciens viendra le témoignage des bouleversements et de la détresse comme l'ont prédit les prophètes.

Si j'en crois ce que je lis dans les Écritures, il n'y aura pas beaucoup de Juifs qui croiront au Christ avant sa venue. Le Livre de Mormon nous dit qu'ils commenceront à croire en
lui (voir 2 Néphi 30:7-18 ; 1 Néphi 10:11-14 ; 22:11-12 ; 2 Néphi 6:10-18 ; 9:1-2 ; 10:5-9 ; 25:16-18 ; 3 Néphi 20:29-46 ; Mormon 5:14). Ils commencent actuellement à croire en lui. Les Juifs d'aujourd'hui considèrent le Christ comme un grand rabbin. Ils l'ont accepté comme un de leurs grands maîtres ; ils ont dit que, « il est Juif de Juif, le plus grand rabbin de tous », comme l'un d'eux l'a dit. Lorsque l'Évangile fut rétabli en 1830, si un Juif avait cité le nom du Christ dans une des synagogues, il aurait été réprimandé. Si un rabbin avait cité son nom, l'assemblée se serait levée et aurait quitté le bâtiment. Nous voyons donc que le sentiment a changé.

Maintenant je dis, sur la base de sources juives, qu'ils commencent à croire au Christ et que certains d'entre eux acceptent actuellement l'Évangile. Mais en gros ils se rassembleront à Jérusalem dans leur incrédulité ; l'Évangile leur sera prêché, certains d'entre eux croiront. Tous les Gentils n'ont pas cru lorsque l'Évangile leur a été proclamé, mais le gros des Juifs qui sont rassemblés là ne recevront le Christ comme leur Rédempteur que lorsqu'il viendra lui-même se manifester à eux.

Je peux témoigner que quand le Seigneur viendra, il trouvera la foi sur la terre (voir Luc 18:8). Mais cette foi qu'il trouvera sera limitée à une très petite partie des habitants de la terre. Il ne trouvera aucune foi perceptible dans les nations du monde ; il ne trouvera pas la foi parmi les habitants de la terre qui n'ont pas accepté l'Évangile tel qu'il a été rétabli. Mais il y aura la foi parmi ceux de la maison d'Israël qui auront été rassemblés du milieu des nations et qui se sont repentis de leurs péchés et ont reçu le message donné par l'intermédiaire du prophète Joseph Smith (voir D&A 1:17-21).

Joseph Smith : messager devant le Seigneur

Un des passages de Moroni cité le 21 septembre 1823 à Joseph Smith était le suivant : « Voici, j'enverrai mon messager ; il préparera le chemin devant moi. Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez ; et le messager de l'alliance que vous désirez, voici, il vient, dit l'Éternel des armées » (Malachie 3:1 ; Joseph Smith, Histoire, 36). Citant les paroles de Malachie à Joseph Smith, l'ange Moroni dit aussi que ces paroles allaient bientôt s'accomplir :

« Qui pourra soutenir le jour de sa venue (du Christ) ? Qui restera debout quand il paraîtra ? Car il sera comme le feu du fondeur, comme la potasse des foulons. Il s'assiéra, fondra et purifiera l'argent ; il purifiera les fils de Lévi, il les épurera comme on épure l'or et l'argent, et ils présenteront à l'Éternel des offrandes avec justice. Alors l'offrande de Juda et de Jérusalem sera agréable à l'Éternel, comme aux anciens jours, comme aux années d'autrefois.

« Je m'approcherai de vous [moi, le Christ] pour le jugement, et je me hâterai de témoigner contre les enchanteurs et les adultères, contre ceux qui jurent faussement, contre ceux qui retiennent le salaire du mercenaire, qui oppriment la veuve et l'orphelin, qui font tort à l'étranger, et ne me craignent pas, dit l'Éternel des armées. » (Malachie 3:2-5 ; Joseph Smith, Histoire, 36).

Dans leur foi que ceci concerne la seconde venue du Christ, les saints des derniers jours se trouvent dans une situation unique parmi tous les hommes, car on croit généralement que ceci s'est accompli lors de la première venue du Christ. Mais si nous étudions la question, il apparaît clairement qu'à l'époque du ministère du Rédempteur du monde, il n'est pas venu pour le jugement ni pour purifier dans le creuset pour que tous les déchets soient détruits. En ce jour-là, il fut insulté, persécuté et renié par les hommes. La veuve et l'orphelin ne reçurent pas justice face à ceux qui les opprimaient. Les sorciers et les adultères ne furent pas punis et tous les hommes purent supporter ce jour-là.

Mais quand le Christ viendra pour la deuxième fois, ce sera dans les nuées du ciel, et ce sera le jour de la vengeance contre les impies, où ceux qui auront aimé le mal et se seront rendus coupables de transgression et de rébellion contre les lois de Dieu seront détruits. Pendant tout le ministère du Christ, la méchanceté régna et parut l'emporter, mais lorsqu'il viendra dans les nuées de gloire, comme il est déclaré dans ce message de Malachie au monde et qui, selon Moroni, était proche, alors le Christ apparaîtra pour épurer et purifier
tant les hommes que les animaux et tout ce qui appartient à cette terre, car la terre elle-même subira un changement et recevra son ancienne gloire paradisiaque (voir D&A 101:23-31 ; Ésaïe 65:17-25).

Joseph Smith fut envoyé préparer le chemin pour cette seconde venue en proclamant la plénitude de l'Évangile et en accordant à tous les hommes le moyen d'échapper à l'iniquité et à la transgression. L'accomplissement de cette prophétie de Malachie est tout proche maintenant, et il ne se passera pas beaucoup d'années que le Christ ne vienne pour épurer et purifier notre terre qui souffre aujourd'hui les affres de l'anarchie et de la transgression. Quand ce jour viendra, tout ce qui est mal sera enlevé, et alors s'accompliront les paroles du Seigneur :

« J'ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d'entre les peuples n'était avec moi ; je les ai foulés dans ma colère, je les ai écrasés dans ma fureur ; leur sang a jailli sur mes vêtements, et j'ai souillé tous mes habits. Car un jour de vengeance était dans mon coeur, et l'année de mes rachetés est venue. » (Ésaïe 63:3-4 ; D&A 133:50-51 ; 133:63-64).

Jean-Baptiste est apparu à Joseph Smith et à Oliver Cowdery et leur a donné sa prêtrise, préparant ainsi la voie à la venue du Seigneur (voir D&A 13 ; Joseph Smith, Histoire, 68-72). De plus, le Seigneur est soudain entré dans son temple, le 3 avril 1836, et y a instruit Joseph Smith et Oliver Cowdery. Dans ce temple, Joseph et Oliver reçurent l'autorité pour épurer les fils de Lévi et pour rassembler des Juifs pour que leurs offrandes soient finalement agréables devant le Seigneur lorsqu'ils retourneront dans leur pays et que leurs transgressions leur seront pardonnées (voir D&A 110:1-16).

Malachie dit que le Seigneur viendrait soudain dans son temple (Malachie 3:1). En 1830, notre Sauveur a dit qu'il viendrait soudain dans son temple (voir D&A 36:8). Cette venue avait un but précis : rétablir les clefs, épurer les fils de Lévi, préparer l'offrande de Juda lorsque les Juifs seront purifiés de leur iniquité et être comme un fondeur et un purificateur, apportant le salut à tous les hommes qui veulent obéir à sa voix.

Il est vrai que beaucoup, même parmi les saints des derniers jours, espèrent cette venue de notre Seigneur. Prenons le temps de réfléchir un instant. Le Seigneur n'est-il pas déjà venu soudain dans son temple pour réaliser ces grands desseins ? Le Christ est soudain paru dans son temple. Puis il a envoyé Moïse avec les clefs pour le rassemblement d'Israël.

Puisque c'est Moïse qui a conféré leur prêtrise à Aaron et aux Lévites, ces clefs ne confèrent-elles pas aussi dans notre dispensation le pouvoir d'épurer Lévi et Juda pour qu'ils puissent présenter une offrande avec justice ? Les clefs détenues par Élias ne confèrent-elles pas tout ce que détenait Abraham ? Les clefs détenues par Élie n'accordent-elles pas à l'Église tout le pouvoir de l'autorité du scellement ? Que soit dans ce temple ou dans un autre endroit consacré, toutes les clefs de tous les prophètes depuis le commencement du monde n'ont-elles pas été révélées et rendues à la terre pour la consommation totale de l'oeuvre du Seigneur ? Le jour de l'Éternel, ce jour grand et redoutable, n'est-il pas tout proche ? Que faut-il révéler d'autre comme autorité pour le salut de l'homme ? La plénitude de l'Évangile n'est-elle pas ici ? (voir Malachie 3:1-5 ; D&A 110:1-16)

Daniel parle de la venue du Christ, et ce jour est tout proche. Il y aura un grand rassemblement dans la vallée d'Adam-ondi-Ahman ; un grand conseil sera tenu. L'ancien des jours, qui est Adam, siégera. Le jugement — non pas le jugement dernier — aura lieu : les justes qui ont détenu des clefs y feront rapport et remettront leurs clefs et leur ministère. Le Christ viendra et Adam fera son rapport. À ce conseil, le Christ sera reçu et reconnu comme le souverain légitime de la terre. Satan sera chassé. Voir Daniel 7:9-14 ; 21-27 ; 12:1-3 ; D&A 27:11 ; 78:15-16 ; 107:53-57 ; 116 ; 117:8, 11. Après cet événement, tous les gouvernements du monde, y compris les États-Unis, devront s'intégrer dans le gouvernement de Dieu (voir D&A 87:6). Alors le règne de la justice sera établi. La terre sera purifiée, les méchants seront détruits et le règne de la paix sera inauguré.

Nous attendons ce moment-là. Nous l'espérons, nous prions pour qu'il vienne. Les justes se réjouiront quand le Seigneur viendra, parce qu'alors la paix sera apportée à la terre, la justice au peuple et ce même esprit de paix, de joie et de bonheur, qui a régné pendant deux cents ans en Amérique parmi les Néphites, sera rétabli parmi le peuple et deviendra finalement universel, et le Christ régnera pendant mille ans comme Seigneur des seigneurs et Roi des rois. Nous attendons avec impatience que ce moment vienne.

Les derniers jours

Le Seigneur a déclaré par sa propre voix et par révélation à ses serviteurs, les prophètes, que nous vivons dans les derniers jours (voir D&A 1:4 ; 20:1 ; 27:6 ; 39:11 ; 63:58 ; 84:2, 117 ; 86:4 ; 112:30 ; 115:4 ; 132:7.

Quand nous parlons des derniers jours, nous ne voulons pas dire que c'est la fin de la terre, qu'elle cessera bientôt d'exister. Nous voulons
dire que nous vivons en cette période du temps que l'on appelle la dispensation de la plénitude des temps dans laquelle le Père a promis de rassembler toutes choses en Christ, tant celles qui sont dans le ciel que celles qui sont sur la terre (voir Éphésiens 1:9-10 ; D&A 27:12-13). Nous voulons dire que nous vivons à l'époque où l'injustice cessera, où on ne trouvera plus la méchanceté sur la face de la terre, où cette terre sera remise, selon la promesse que le Seigneur a faite à Daniel le prophète, aux saints du Très-Haut, qui la posséderont pour toujours et à jamais (voir Daniel 7:22, 26-27).

Nous vivons à une époque critique de l'histoire du monde. De grands événements nous attendent. Le Seigneur, dans sa miséricorde, et avec justice et jugement, va raccourcir son oeuvre en justice (voir D&A 52:11 ; 84:97). Les décrets ont été lancés et il nous incombe, à nous, membres de l'Église, d'être unis, de le servir et de garder tous ses commandements.

Nous vivons à une époque de remous, de tribulations, où le coeur des hommes leur manque. Le Seigneur a attiré l'attention sur notre époque pendant qu'il accomplissait son ministère et a exhorté par prophétie ceux qui vivent maintenant à veiller et à prier, afin qu'ils ne soient pas séduits, afin qu'ils ne se trouvent pas sans préparation s'ils ont la chance d'être là au grand jour de sa venue (voir Luc 21:25- 26).

Nous vivons à une époque périlleuse, en un jour où la mission de l'Église est peut-être plus prononcée et où notre message au monde est plus clairement défini que jamais auparavant. Notre peuple est témoin du Christ en un jour où le monde s'est détourné de lui, où il enseigne les doctrines d'hommes et rejette les vérités fondamentales de la foi chrétienne.

La parabole du blé et de l'ivraie que le Seigneur a racontée concernait les derniers jours. Cette histoire raconte qu'un semeur ensemença son champ de bonnes semences, mais tandis qu'il dormait l'ennemi vint et sema l'ivraie dans le champ. Lorsque les plantes commencèrent à pousser, les serviteurs voulurent aller arracher l'ivraie, mais le seigneur leur commanda de laisser le blé et l'ivraie pousser ensemble jusqu'à ce que les plantes fussent mûres pour la moisson de peur qu'ils ne déracinent le blé tendre pendant qu'ils détruisaient l'ivraie. Puis, à la fin de la moisson, ils devaient aller rassembler le blé et lier l'ivraie pour la brûler. Expliquant cette parabole, le Seigneur dit aux disciples que « la moisson, c'est la fin du monde. Les moissonneurs, ce sont les anges » (Matthieu 13:24-30, 36-43 ; D&A 86:1-11).

L'ivraie et le blé poussent ensemble et il y a bien des années maintenant qu'ils poussent dans le même champ, mais le jour est proche où le blé sera mis dans des greniers et où l'ivraie sera de même rassemblée pour être brûlée, et il y aura une séparation des justes et des méchants. Et il incombe à chacun de nous de garder les commandements du Seigneur, de se repentir de ses péchés, de se tourner vers la justice s'il a besoin de repentance dans son coeur.

L'ivraie est actuellement liée en gerbes pour être brûlée. Le blé est actuellement mis dans des greniers et le jour de la séparation est proche. Même l'Église sera purifiée, et ceux qui sont du monde, qui sont comptés parmi les membres de l'Église, seront chassés et se retrouveront parmi ceux qui sont indignes, où il y aura des pleurs et des grincements de dents (voir D&A 121:23-26).

Édifiez et fortifiez les membres de l'Église dans la foi en Dieu ; nous n'en avons que trop besoin. Innombrables sont les influences qui cherchent à nous diviser même au sein des membres de l'Église, et il y aura, un de ces jours dans le proche avenir, une séparation du blé et de l'ivraie, et nous sommes soit du blé, soit de l'ivraie. Nous serons d'un côté ou de l'autre.

Le moment viendra, aussi sûrement que nous vivons, où il y aura une séparation entre les justes et les injustes (voir D&A 63:54). Ceux qui ne veulent pas garder la loi du Seigneur nieront la foi, car il leur retirera son Esprit s'ils ne se repentent pas, après avoir travaillé avec eux et fait tout ce qui est possible pour les garder sur le chemin du devoir. Il leur retirera son Esprit et ils seront livrés à eux-mêmes. Ils doivent prendre parti soit pour l'un soit pour l'autre, car cette séparation viendra assurément.

« En vérité, je vous le dis, vous êtes purs, mais pas tous ; et il n'est personne d'autre en qui je me complaise. » C'est ce qui fut dit de l'Église il y a plus de cent ans. Le Seigneur n'est pas content de nous aujourd'hui, car nous ne sommes pas tous purs. « Car toute chair est corrompue devant moi, et les puissances des ténèbres régnent sur la terre parmi les enfants des hommes en présence de toutes les armées du ciel, ce qui fait régner le silence ; toute l'éternité est peinée, et les anges attendent le grand commandement de moissonner la terre, de rassembler l'ivraie, pour qu'elle soit brûlée. Et voici, l'ennemi est coalisé. » (D&A 38:10-12)

Cette révélation fut donnée le 2 janvier 1831, et ce jour-là le Seigneur dit que toute chair était corrompue devant lui. Que dit-il à propos de toute chair du temps de Noé (voir Moïse 8:28- 30 ; Genèse 6:11-13) ? Pensez-vous que le monde se soit amélioré? Si oui, vous n'avez pas lu ces Écritures avec beaucoup de soin. Ainsi les anges attendaient, il y a cent ans, pour s'en aller lier l'ivraie et moissonner la terre.

Le président Wilford Woodruff a dit par révélation, après la consécration du temple de Salt Lake City, que les anges dont il est question ici, qui attendaient de s'en aller lier l'ivraie et de moissonner la terre, avaient été lâchés et envoyés remplir leur mission.

Vous vous souviendrez que, dans la parabole de l'ivraie, le seigneur dit à ses serviteurs qu'ils ne devaient pas toucher à l'ivraie, de peur qu'en la déracinant ils ne déracinent également le blé, parce que la plante était tendre. Que les deux restent, dit-il, jusqu'à l'époque de la moisson. Il nous dit ensuite que cette moisson devait se produire à la fin du monde (voir Matthieu 13:24-30 ; 36-43 ; D&A 86:1-11).

Dès 1893, le prophète du Seigneur, le président Wilford Woodruff, déclarait que les anges avaient été envoyés lier l'ivraie et préparer la terre pour la brûler ; et cependant ceci ne se produira que lorsque la terre sera tout à fait mûre dans l'iniquité.

Les versets 22 et 23 du chapitre 3 des Actes ont trait au Christ et doivent encore s'accomplir. Voici ce qu'ils disent : « Moïse a dit : le Seigneur votre Dieu vous suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi. Vous l'écouterez dans tout ce qu'il vous dira et quiconque n'écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple » (voir aussi Joseph Smith, Histoire, 40 ; 3 Néphi 20:23).

Ceci concorde avec ce passage de la première section des Doctrine et Alliances qui dit que « le jour vient où ceux qui ne veulent pas écouter la voix du Seigneur ni celle de ses serviteurs et qui ne font pas attention aux paroles des prophètes et des apôtres seront retranchés du peuple » (D&A.1:14).

Ce prophète dont parlait Moïse est le Christ, et lorsqu'il jugera bon de parler au peuple et de lui donner des commandements avec la puissance et la force avec lesquelles elle sera donnée à une époque future, non seulement les membres de l'Église qui refusent d'écouter seront retranchés, mais ses jugements s'en iront sur les nations et sur les impies qui se trouvent parmi elles, qui périront, et ce jour-là est proche.

Bouleversements et calamités des derniers jours

La détresse et la confusion, l'effusion du sang et la terreur, l'ambition égoïste de souverains despotiques telles que le monde n'en a encore jamais vues, tout cela indique que le jour grand et redoutable du Seigneur est très proche, même à notre porte.

Les prophètes nous avertissent depuis le début des temps. Ils ont déclaré, par révélation du Seigneur, qu'à l'époque actuelle la confusion, l'effusion du sang, la misère, la peste, la famine, les tremblements de terre et d'autres calamités couvriraient la face de la terre (voir D&A 1:2 ; 29:43 ; 45 ; 58:4-12 ; 63:32-37, 49-54 ; 64:23-25 ; 86 ; 87 ; 88:86-116 ; 97:15-28 ; 101:22-38 ; 110 ; 112:23-26 ; 133 ; Matthieu 24 ; Marc 13 ; Luc 21 ; 1 Thessaloniciens 4:13-18 ; 5:1-10 ; 2 Thessaloniciens 1:7-12 ; 2:1-12 ; 2 Pierre 3:1-14 ; Jude 1:14-19 ; Apocalypse 7-11 ; 17-19 ; Ésaïe 63-66 ; Ézéchiel 37-39 ; Dan. 11-12 ; Joël 1-3 ; Sophronie 1-3 ; Aggée 2 ; Zacharie 12-14 ; Malachie 3-4 ; Moïse 7:60-67 ; Joseph Smith, Matthieu). Le Seigneur parla à ses disciples de ces tableaux terribles et dit que le coeur des hommes leur manquerait en voyant ce genre de choses se produire sur la terre (Luc 21:25-26).


Il est bien clair, d'après ce que nous voyons quotidiennement dans les journaux, que nous vivons à une époque dangereuse. L'état actuel du monde ne doit cependant pas nous surprendre beaucoup car nous avons été abondamment informés de ce que cette époque est proche. Seuls les incroyants et ceux qui se rebellent contre les enseignements de notre Seigneur et de ses prophètes n'ont pas compris ces événements capitaux.

Énoch a vu notre époque ; en fait le Seigneur lui a révélé l'histoire de l'humanité depuis le commencement jusqu'à la fin des temps. Il désirait vivement savoir quand viendrait le jour où notre terre serait purifiée de toute l'iniquité qui abondait sur sa face et aurait du repos. Le Seigneur lui répondit : « Comme je vis, je viendrai dans les derniers jours, dans les jours d'iniquité et de vengeance, pour accomplir le serment que je t'ai fait au sujet des enfants de Noé. Et le jour viendra où la terre se reposera, mais avant ce jour-là, les cieux
seront obscurcis, et un voile de ténèbres couvrira la terre ; les cieux trembleront et la terre aussi. Et il y aura de grandes tribulations parmi les enfants des hommes, mais je protégerai mon peuple » (Moïse 7:60-61).

Notre Sauveur a promis que les jours précédant son second avènement ressembleraient d'une manière typique aux jours du déluge. Un coup d'oeil au chapitre 6 de la Genèse nous montrera le monde à l'époque de Noé et du déluge et la raison de la purification par l'eau (voir Moïse 7:8). Cette comparaison ne doit pas être prise au figuré, mais littéralement, telle qu'elle est donnée. Le monde d'aujourd'hui est corrompu et rempli de violence exactement comme il l'était à cette époque-là, car maintenant comme alors, toute chair a corrompu sa voie sur la terre. Le Seigneur a promis qu'il ne détruirait plus jamais le monde entier par un déluge, mais il a promis de le purifier la deuxième fois par l'épée et par le feu.

Nous pouvons dire sans crainte de nous tromper qu'aujourd'hui la colère du Seigneur est allumée contre notre génération pour sa méchanceté, et la terre gémit de nouveau sous le poids de l'iniquité qui se pratique à sa surface. Le Tout-Puissant n'a pas oublié la promesse qu'il a faite à Énoch, et le jour est proche où la terre sera de nouveau purifiée de toute iniquité et se reposera pendant mille ans (voir Moïse 7:28-67).

Il est très désagréable à certaines âmes pharisaïques d'entendre quelqu'un parler de ce genre de choses et d'entendre dire que le châtiment, par la guerre, la peste, la famine et le bouleversement des éléments va s'abattre sur l'humanité en vertu du décret d'un Dieu juste, parce que ses lois saintes ont été transgressées. Néanmoins, il en est ainsi, car le Seigneur l'a déclaré. Sa colère est allumée contre les abominations et les péchés du monde (voir D&A 43:17-35 ; 63:32-35 ; 88:86-94).

On voit dans les nombreux signes des temps la preuve que le jour grand et redoutable du Seigneur est proche, comme Malachie et Moroni l'ont déclaré (voir Malachie 4:5-6 ; Joseph Smith, Histoire, 36-39 ; D&A 2 ; 110:13-16). Brossant un tableau de ce qui précéderait sa venue, le Sauveur dit qu'il y aurait des « guerres et (des) bruits de guerre », car « une nation s'élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre ». De plus il devait y avoir « de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus ». Lorsque nous voyons le figuier se couvrir de feuilles, nous savons que l'été est proche (voir Matthieu 24:6-7, 24, 32-33). C'est ainsi que le Seigneur faisait la comparaison avec les signes de sa seconde venue.

Tous reconnaîtront que nous vivons à une époque absolument étonnante, la plus grande à beaucoup d'égards que ce monde ait jamais vue. Il y a sur la terre de grands prodiges et des miracles comme il n'en avait encore jamais été donné à l'homme. Les grandes découvertes, les inventions, le déversement de la science, théories et principes aussi bien vrais que faux, par lesquels beaucoup sont séduits, sont des prodiges et des miracles qui nous ont été donnés et auxquels nous devons faire attention (voir Daniel 12:4 ; 2 Thessaloniciens 2:7-12 ; 2 Timothée 2:16 ; 3:1-7).

L'avion filant dans le ciel, la radio nous apportant la voix des hommes de tous les coins de la terre, les grandes entreprises de génie civil et de mécanique qui apportent tout le confort à l'homme, la construction de gratte-ciel et l'utilisation de l'électricité et son application sous ses formes diverses, les grandes découvertes médicales et les techniques chirurgicales avec les mille et un autres grands prodiges ont tous été donnés par la volonté et le pouvoir de Dieu.

Il y a des perturbations sur la terre parmi les éléments aussi bien que dans l'humanité (voir D&A 43:22-26 ; 88:88-91). Le coeur des hommes dans les nations leur manque. Les
tremblements de terre sont extrêmement fréquents et « en divers lieux ». Nous voyons là et à de nombreux autres égards le figuier se couvrir de feuilles et nous avons eu l'avertissement. Et cependant beaucoup, sinon la plupart des habitants du monde, ne voient rien de bien important dans tout ceci et ils disent que les choses vont comme elles vont depuis le commencement (voir 2 Pierre 3:3-4).

Un des grands signes est le manque de foi en Dieu des habitants de la terre qui s'éloignent rapidement des principes fondamentaux de la doctrine chrétienne, ce qui accomplit la prédication du Seigneur que quand il viendrait, il ne trouverait guère de foi sur la terre (voir Luc 18:1-8).

Un des signes caractéristiques des derniers jours est l'aveuglement des gens ; on nous dit qu'ils auraient des yeux mais ne verraient pas, des oreilles mais n'entendraient pas et un coeur mais ne comprendraient pas. Si c'était vrai des Juifs et des nations environnantes à l'époque de Jésus, ce l'est doublement maintenant en ce qui concerne les nations que nous connaissons (voir Ésaïe 6:9-12 ; Jean 12:37-41).

Tous ces prodiges et ces miracles, avec les bouleversements de la terre, allaient, selon ce que Moroni dit à Joseph Smith, s'abattre sur le monde et, pour bien faire sentir au jeune prophète l'importance de ces événements, l'ange cita les paroles des prophètes qui, il y a bien des siècles, écrivirent là-dessus (voir Joseph Smith, Histoire 2:35-50).

Aujourd'hui le monde entier est dans le bourbier de la méchanceté. La colère et la haine sont entrées dans le coeur des puissants ; le coeur leur manque, et la peur les envahit. Assurément la parole du Seigneur est vraie : « Le monde entier est plongé dans le péché et dans les ténèbres » (D&A 84:49-53). En Amérique, que le Seigneur dit être un pays préférable à tous les autres, le mécontentement, la détresse et les remous régnent. On détruit perversement et méchamment des biens. On fait usage de la force pour parvenir à ses buts. On s'appuie sur la législation pour les atteivdre. Le mécontentement et la haine naissent de ce genre de situations.

Au milieu de tous ces bouleversements et de cette destruction, les saints des derniers jours devraient demeurer dans la paix et la sécurité. Ils peuvent le faire s'ils sont honnêtes avec eux-mêmes, avec leurs semblables et avec leur Dieu.

Frères et soeurs, prenons nos propres responsabilités et ne nous efforçons pas de les faire endosser à quelqu'un d'autre. La responsabilité de la dépression actuelle me revient partiellement, elle vous revient partiellement. C'est la faute du fermier, du marchand, de l'éducateur, de l'homme d'affaires, de celui qui exerce une profession libérale, en fait des hommes de tous les métiers et de tous les milieux. C'est eux qui ont la responsabilité. Pourquoi ? Pour n'avoir pas écouté les commandements de Dieu.

Je dis que c'est en partie ma responsabilité. C'est ma responsabilité dans la mesure où je peux n'avoir pas suivi les commandements. C'est ma responsabilité dans la mesure où je n'ai pas suivi les conseils qui ont été donnés pendant de nombreuses années du haut de cette chaire. C'est votre faute parce que vous aussi, peut-être, avez négligé d'écouter ces conseils. C'est la faute du monde entier, parce qu'il a refusé d'entendre la parole de Dieu, de faire attention aux avertissements qui sont venus de lui, non seulement par l'intermédiaire des prophètes et des apôtres d'autrefois, mais aussi dans les paroles qui ont été proclamées de temps en temps par les prophètes modernes.

Le monde d'aujourd'hui est plein d'égoïsme, de cupidité, du désir de posséder. Pendant de nombreuses années nous avons vécu d'une manière extravagante. Nous avons satisfait
nos désirs — pas seulement nos besoins, mais aussi nos désirs — et nous avons beaucoup désiré. La plupart d'entre nous ont été à même de se procurer ce qu'ils voulaient, et maintenant vient le moment où nous nous trouvons quelque peu freinés, soumis à des restrictions, disposant de moins d'avantages, et nos désirs ne sont pas aussi complètement satisfaits, de sorte que nous commençons à nous plaindre.

Mais nous devons nous débarrasser de notre égoïsme et de notre cupidité, de notre désir de posséder ce qui est au-delà des besoins et des bénédictions qui sont véritablement les nôtres. Il est temps que les hommes s'humilient, se repentent et recherchent le Seigneur. Je pense que le thème général de notre conférence a été celui de la repentance. Je pense qu'il est tout à fait opportun. Il y a des années que je crie repentance dans tous les pieux de Sion. Je pense qu'on en a besoin.

La dépression s 'est produite parce que nous avons abandonné Dieu. Quand je dis cela, ce n'est pas aux saints des derniers jours que je parle. Je donne à cette parole une application générale. Les habitants de notre pays et ceux d'autres pays ont abandonné le Seigneur. Nous avons violé ses lois. Nous n'avons pas fait attention à ses promesses. Nous n'avons pas considéré que nous étions tenus de garder ses commandements, et on ne respecte pas plus les lois du pays que les lois de Dieu. Le jour du sabbat est devenu un jour de plaisir, un jour de conduite turbulente, un jour dont le culte de Dieu est absent, remplacé par le culte du plaisir. Je regrette de dire que beaucoup de saints des derniers
jours en sont coupables. Nous devons nous repentir.

Pourquoi les calamités des derniers jours couvrent la terre

Dans notre pays aussi bien que dans les autres, les hommes ont oublié Dieu. Ils ne l'adorent pas de tout leur coeur, de toute leur âme et de toutes leurs forces. Ils ne l'adorent pas du tout. Je parle maintenant de l'humanité en général. Au lieu de garder ses commandements, ils les enfreignent. La plupart des gens négligent les commandements plutôt que de les garder.

Cette rébellion contre Dieu — car c'est bien de cela qu'il s'agit — ne se limite pas à ceux qui ne professent pas la religion, ni même croire au Seigneur Jésus-Christ, car le mal s'est glissé jusque dans le territoire de l'Église elle-même, et il y en a beaucoup qui se disent saints des derniers jours qui sont coupables de ces offenses.

Dans la prière d'ouverture, frère Parker Robison a prié pour que les États-Unis, dont nous faisons partie, puissent par la repentance échapper aux jugements prédits et qui s'ensuivront s'il n'y a pas de repentance. Laissez-moi vous lire la parole du Seigneur concernant ce pays telle qu'elle se trouve au deuxième chapitre du livre d'Éther :

« Et il (le Seigneur) avait juré dans sa colère, au frère de Jared que, désormais, quiconque posséderait cette terre de promission, devrait le servir, lui, le seul vrai Dieu, sinon il serait balayé quand la plénitude de sa colère tomberait sur lui. Et maintenant, nous pouvons voir les décrets de Dieu touchant ce pays ; que c'est une terre de promission ; et que toute nation qui la possédera servira Dieu ; sinon, elle sera balayée, quand la plénitude de sa colère tombera sur elle. Et la plénitude de sa colère tombe sur elle, quand elle a mûri dans
l'iniquité. » (Éther 2:8-12). Nous lisons à la suite que le Dieu de ce pays est Jésus-Christ.

Je crains pour les États-Unis et je crains pour d'autres nations. Les peuples ne se détruisent pas dans la justice, mais dans la méchanceté, et le Seigneur a décrété que les méchants tueront les méchants (voir D&A 63:33). Et ce pays dans lequel nous vivons n'y échappera pas, à moins que les hommes ne se tournent de nouveau vers le culte de Dieu et n'acceptent Jésus-Christ. Ils l'ont abandonné et ils ont ridiculisé ses commandements.

Le Seigneur a dit : « Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur ! Et ne faites-vous pas ce que je dis ? » (Luc 6:46). Et il a dit encore : «Si tu m'aimes, tu me serviras et garderas tous mes commandements » (D&A 42:29).

Servons-nous le Seigneur ? Gardons-nous ses commandements ? Ou suivons-nous la mode de l'époque et la méchanceté de notre temps ? Le pays dans lequel nous vivons est plein de problèmes. D'autres pays sont remplis de problèmes, de querelles et de conflits. Les grèves qui se produisent, le tumulte, la détresse, les problèmes que nous voyons de tous les côtés sont le résultat de la méchanceté. Ils ne viennent pas de la justice. Ces choses-là ne viennent pas de ce que les gens aiment le Seigneur, mais de ce qu'ils l'ont
abandonné, et de ce que le moment de moissonner la terre est venu.

La désobéissance produit les tremblements de terre et les tempêtes de poussière. Notre attention a été attirée au cours des quelques dernières semaines sur un certain nombre d'événements d'une nature très mauvaise qui se produisent dans notre propre pays et dans d'autres pays. Dans une partie lointaine du monde, il y a eu un terrible tremblement de terre : des milliers de personnes ont perdu la vie. Dans notre propre pays au cours des derniers mois, en une saison où le pays est habituellement couvert de neige, dans certains de nos États du centre, la population a été assaillie par des tempêtes de poussière.

Nous avons été effleurés dans notre propre pays, ici. Les tornades ont soulevé la surface de la terre en nuées de poussière et l'ont emportée pour la déposer ailleurs et de cette manière il y a eu une grande destruction. Cela a causé beaucoup d'agitation en plus de la détresse et une certaine crainte parmi ceux qui y ont fait particulièrement attention. Nos savants craignent que si on ne fait pas quelque chose pour protéger la terre, notre pays qui, en de nombreux endroits, est actuellement fertile, risque de devenir finalement stérile et improductif.

Il y a des raisons à ces situations défavorables. Maintenant ce que je vais dire ne sera pas considéré comme scientifique et ceux qui se considèrent comme tels s'en moqueront peut-être, mais cela m'est tout à fait égal. Je veux vous dire, mes frères et soeurs, que la main du Seigneur est dans ceci. Ce n'est pas entièrement parce que les hommes ont laissé le sol dans un état tel que le vent peut en déranger la surface, mais c'est parce que les hommes violent les commandements de Dieu et refusent d'écouter sa parole ; et ceci accomplit les prédictions qui ont été faites par les prophètes d'autrefois et aussi par les prophètes de notre propre temps.

Ce n 'est pas la volonté du Seigneur que s'abattent sur les hommes le désastre, les ennuis, la calamité et la dépression (comme nous avons l'habitude d'appeler certains de nos ennuis), mais c'est parce que l'homme lui-même enfreint les commandements de Dieu et ne veut pas marcher dans la justice, que le Seigneur permet que tous ces maux s'abattent sur lui. Au commencement le Seigneur a béni la terre dans l'intérêt des hommes (voir Moïse 2:11-12 ; Genèse 1:11-12). Son intention était que les hommes, s'ils voulaient garder les commandements du Seigneur, aient les bonnes choses de la terre et vivent en paix et dans le bonheur, dans l'esprit de la justice.

Le Seigneur a déclaré à notre propre époque que son bon plaisir était de donner aux hommes la plénitude de la terre, et le Seigneur est heureux qu'ils l'utilisent, et il déverserait sur eux ses bénédictions en abondance s'ils voulaient seulement écouter et obéir aux lois qu'il leur a données pour les guider (voir D&A 59:5-20). Mais les hommes sont rebelles, ils ne sont pas disposés à vivre dans cette loi et à en profiter, et ils ne sont pas disposés à recevoir les bonnes choses de la terre que le Seigneur voudrait leur donner en abondance, mais, dans leur étroitesse d'esprit, leur myopie, et dans leur avidité et leur égoïsme, ils pensent qu'ils sont plus malins que le Seigneur. Et ainsi ils suivent une autre voie et il en résulte que les bénédictions du Seigneur sont retirées et qu'à leur place viennent les calamités et la destruction, les fléaux et la violence. Les hommes ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes.

Nous nous demandons parfois pourquoi nous avons des afflictions. Nous nous demandons pourquoi nous n'avons pas la meilleure des santés (voir D&A 89:18-21 ; Exode 16:26 ; Deutéronome 7:12-15 ; 28:58-63). Du passage que je viens de lire (D&A 93:40-43), nous pouvons très correctement déduire que l'affliction s'abat parfois sur nous parce que nous-mêmes nous ne sommes pas fidèles à nous acquitter de notre devoir et à garder les commandements du Seigneur.

Comme il est dommage que les gens fassent peu attention aux conseils sacrés et dans leur folie et leur amour des choses du monde prennent le chemin difficile et doivent recevoir le châtiment alors qu'il y a moyen d'y échapper. Lorsque ces calamités arrivent, quel droit les habitants de Sion ont-ils d'attendre une protection ! Et si les justes d'entre eux sont appelés à souffrir, le péché se couche à la porte des rebelles qui n'ont pas écouté ce conseil.

Or ce fut une calamité qui s'abattit sur le monde lorsque le Seigneur décréta qu'il refuserait son Esprit aux habitants de la terre (voir D&A 63:32-33). Il ne parlait pas du Saint-Esprit, parce qu'ils n'ont jamais reçu le don du Saint-Esprit, mais il parlait de la lumière de la vérité, ou de l'Esprit du Christ, qui les conduirait à la vérité s'ils l'écoutaient. Cet Esprit, il le leur enlevait à cause de leur méchanceté, et le retrait de son Esprit faisait tomber sur eux ces calamités, les épidémies, les fléaux et toutes les autres choses qui sont mentionnées ici, y compris l'effusion du sang et la guerre.

Le prophète Joseph Smith instruisit ses frères et les informa des calamités à venir. Il avertit le monde de sa méchanceté et il dit à ces excellents hommes du Conseil des Douze qui lui étaient associés qu'à cause de la méchanceté du monde et de sa corruption, la destruction s'abattrait sur lui (voir Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 59-62, 116, 219-222, 351-352). Certains de ces frères disent qu'en leur parlant de cela il pleura comme notre Sauveur pleura lorsqu'il contempla Jérusalem (voir Luc 19:41-44).

Le président Woodruff, parlant de ce témoignage et de cet avertissement au monde que le prophète avait vus lors d'une vision des choses qui allaient arriver sur la terre, dit : « J'ai entendu le prophète Joseph Smith rendre son témoignage des événements qui se passeraient sur la terre », et après avoir prédit qu'ils étaient maintenant tout proches, le président Woodruff dit aussi :

« Nous ne pouvons tirer le voile sur les événements qui attendent notre génération. Un homme qui est inspiré par l'Esprit et le pouvoir de Dieu ne peut pas fermer les oreilles, les yeux ou les lèvres là-dessus ». Je pense que nous n'avons pas le droit de fermer les oreilles et nous n'avons pas le droit d'être silencieux et de fermer les yeux face aux avertissements que le Seigneur a donnés et mis devant nous, et qu'il nous est commandé de proclamer aux nations de la terre.

J'ai entendu le président Wilford Woodruff rendre témoignage à ce pupitre à ce même endroit où je me trouve, comme il l'avait fait ailleurs, en 1893, et jusqu'au moment de sa mort, que les anges qui attendaient pour s'en aller moissonner la terre avaient maintenant été envoyés remplir cette mission et qu'ils étaient sur la terre. C'est pourquoi, dit-il, nous pouvons nous attendre à des calamités, à la destruction, aux fléaux et à l'effusion de sang.

Laissez-moi attirer votre attention sur le fait que notre monde ne s'améliore pas. Nous ne devons pas tomber dans l'erreur de croire que notre monde s'améliore. Si oui, alors les prophéties se sont trompées (voir D&A 38:11-12 ; 2 Néphi 28:15-23). Le monde d'aujourd'hui est plein de méchanceté. Cette méchanceté augmente. Il est vrai qu'il y a beaucoup de justes dispersés un peu partout sur la terre, et notre devoir est de partir à leur recherche, de leur donner l'Évangile de Jésus-Christ et de les faire sortir de Babylone. Le Seigneur leur a dit : « Sortez de Babylone » qui est le monde (voir D&A 133:5 ; Apocalypse 18:4 ; Ésaïe 48:20).

Si vous pensez que le monde devient meilleur, il vous suffit de regarder et d'assister à la vulgarité et à la quasi-indécence que nous voyons publiées dans certains magazines illustrés et si fréquemment à l'écran. Pensez à la corruption et à l'avilissement dus à l'usage de l'alcool, du tabac et d'autres drogues. Pensez à l'immoralité qui est si courante dans tout le pays.

Nous entendons de temps en temps quelqu'un dire que les choses vont aussi mal que possible, qu'elles ne pourraient être pires. Je tiens à vous dire qu'elles pourraient être pires, bien pires. Si je lis les signes des temps, nous n'avons pas encore souffert autant que nous allons souffrir, à moins que nous ne nous repentions.

Du haut de cette chaire, des hommes prophétisent depuis des dizaines d'années au nom du Seigneur. Le président Brigham Young, le président John Taylor, le président Wilford Woodruff et d'autres de nos frères dirigeants et présidents de l'Église ont élevé la voix d'avertissement. Ils ont attiré l'attention sur la situation actuelle. Le Seigneur a également prophétisé ces choses et elles ont été mentionnées par les voyants et les prophètes d'autrefois. Nous avons été abondamment avertis. On nous a parlé des calamités qui arrivent. On nous a enseigné la manière de les éviter, la manière d'être protégés, du moment que nous écoutons les conseils qui nous sont donnés, que nous écoutons le témoignage de la vérité. Si nous ne le faisons pas, nous ne pourrons échapper.

Ne pensez pas que nous sommes parvenus à une situation où les choses ne pourraient aller plus mal. S'il n'y a pas de repentance, elles iront plus mal.

Ainsi donc je crie repentance à ce peuple, aux saints des derniers jours, aux habitants de ce pays et à toutes les nations de la terre.

Comment échapper aux calamités

« Néanmoins Sion échappera si elle veille à faire tout ce que je lui ai commandé. Mais si elle ne veille pas à faire tout ce que je lui ai commandé, je la punirai, selon toutes ses
oeuvres, d'une affliction cruelle, de la peste, des fléaux, de l'épée, de la vengeance, du feu dévorant. Néanmoins qu'il lui soit lu cette fois, à ses oreilles, que moi, le Seigneur, j'ai accepté son offrande ; et si elle ne pèche plus, rien de cela ne s'abattra sur elle. » (D&A 97:25-26).

Cette manière d'échapper, assurant la protection du Seigneur, est très simple. Malheureusement beaucoup d'habitants de Sion ont refusé de profiter de cette promesse.

Quand j'observe les choses qui se passent dans le peuple, je ne vois pas comment nous allons échapper quand seront passés sur les nations les jugements qui sont promis dans cette révélation et dans d'autres que je ne peux prendre le temps de lire. À cause de notre désobéissance et du fait que nous ne gardons pas les commandements du Seigneur, les justes, comme dans le passé, risquent d'être appelés à souffrir avec les injustes qui sont parmi nous.

Je me suis donc réjoui de voir élever la voix d'avertissement. Sanctifions-nous le jour du sabbat, nous, les saints des derniers jours, alors que les cinémas sont remplis tous les
dimanches après-midi, tous les dimanches soir, et ce, même dans des communautés des saints des derniers jours, lorsque les lieux de plaisir sont bondés le jour du sabbat, lorsque nous accordons notre attention au plaisir le dimanche plutôt qu'à l'adoration de Dieu ? Avons-nous droit à ses bénédictions, sommes-nous dans les conditions pour que les anges destructeurs passent à côté de nous, selon la promesse donnée dans D&A 86:5-7, si nous voulons garder les commandements de Dieu ? Le faisons-nous ?

Nous rendons-nous coupables de critiquer ceux qui nous président ? Sommes-nous disposés à écouter les conseils qu'ils nous donnent et à recevoir la voix de Dieu telle qu'elle nous est donnée par l'intermédiaire de celui qui est là pour le représenter comme son porte-parole sur la face de la terre ? Combien d'entre nous sont disposés à faire cela ? Nous nous sommes levés ici ce matin et nous avons chanté : « Seigneur, merci pour le prophète » et cependant il y en a parmi nous qui le critiquent, qui trouvent à redire sur lui. Quand il parle par le pouvoir de l'inspiration du Dieu tout-puissant, nous sommes prêts à le condamner, comme nous l'avons fait dans les temps passés.

Pensez-vous que dans de telles conditions, nous sommes prêts à échapper à ces châtiments qui sont énumérés dans cette révélation donnée le 2 août 1833, un mois après que notre peuple eut été chassé de chez lui pour avoir violé les commandements qu'il avait solennellement promis de respecter ?

Je veux élever la voix d'avertissement et je le fais parmi les pieux de Sion, comme vous le savez. Je veux crier repentance. Nous gardons-nous purs et sans tache et nous préservons-nous des souillures des péchés du monde, et remplissons-nous les conditions pour recevoir les bénédictions ?

Je tiens à vous dire que les jugements ont été décrétés et ils se répandent. Tout ce qui se passent, ce tumulte, cette agitation, ce mécontentement, ce désir de la part des gens de renverser des gouvernements — et cela va venir, car le Seigneur n'a-t-il pas dit qu'il mettra fin à toutes les nations ? N'est-ce pas rapporté ainsi dans ces révélations (D&A 87:6) ? Il doit en être ainsi. Les anges destructeurs ont commencé leur mission.

Les jugements du Tout-Puissant se déversent actuellement et ils continueront, car le prophète de Dieu l'a dit. Nous n'échapperons que si nous nous repentons, nous tournons vers le Seigneur, honorons notre prêtrise et notre qualité de membre de notre Église et sommes loyaux et fidèles à nos alliances.

Frères et soeurs, à notre époque de paix — je ne sais pas combien de temps elle va durer — à notre époque de prospérité, soyons humbles et souvenons-nous du Seigneur, gardons ses commandements et rendons-nous compte que les dangers qui nous attendent sont beaucoup plus grands qu'ils ne le sont dans les temps d'épreuve et de tribulations. N'allez pas croire que les temps d'épreuve sont terminés. Ils ne le sont pas. Si nous gardons les commandements du Seigneur, nous prospérerons, nous serons bénis ; les fléaux, les calamités qui ont été promis seront déversés sur les peuples de la terre et nous leur échapperons, oui, ils passeront à côté de nous.

Mais souvenez-vous que le Seigneur dit que si nous ne gardons pas sa parole, si nous suivons les voies du monde, ils ne passeront pas à côté de nous, mais nous serons châtiés par les inondations et par le feu, par l'épée, par la peste et la destruction. Nous pouvons échapper à tout cela par la fidélité. Israël d'antan aurait pu échapper par la fidélité, mais il refusa de garder les commandements du Seigneur et il ne fut pas sauvé (voir Deutéronome 28-30).

C'est pourquoi je vous en supplie : payez votre dîme (voir Malachie 3:7-12), gardez la parole de sagesse (voir D&A 89), priez le Seigneur, honorez-le en toutes choses en gardant ses commandements, afin que ses bénédictions puissent se déverser et que nous puissions les recevoir en abondance (voir D&A 59:7-24), et que nous puissions marcher en humilité devant lui et avoir droit non seulement aux bénédictions qui nous sont données dans cette vie mortelle, mais aussi aux bénédictions de la vie éternelle, le plus grand don de Dieu.


Les saints peuvent échapper aux fléaux s'ils sont justes. Nous avons le moyen d'échapper par l'obéissance à l'Évangile de Jésus-Christ. Échapperons-nous ? Quand je vois, même parmi les saints des derniers jours, violer les lois du Seigneur, je crains et je tremble. Je crie repentance parmi les pieux de Sion depuis trente ans, invitant le peuple à se tourner vers le Seigneur, à garder ses commandements, à sanctifier le jour du sabbat, à payer honnêtement sa dîme, à faire tout ce que le Seigneur leur a commandé de faire, à vivre selon toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Ce faisant nous échapperons aux calamités.

Je vais répéter ce que j'ai déjà dit, chose pour laquelle j'ai été vertement critiqué dans certains milieux, que même aux États-Unis nous n'avons aucune issue par laquelle nous pouvons échapper, aucune fondation sûre sur laquelle nous pouvons nous tenir et par laquelle nous pouvons échapper aux calamités, à la destruction, aux fléaux et à la peste, et même au feu dévorant par l'épée et par la guerre, à moins que nous ne nous repentions et que nous gardions les commandements du Seigneur, car c'est écrit ici dans ces
révélations.

Je crie donc repentance aux saints des derniers jours et je crie repentance aux habitants des États-Unis aussi bien qu'aux habitants de toute la terre.

Le Seigneur veut que les hommes soient heureux : tel est son but. Mais les hommes refusent d'être heureux et se rendent malheureux, parce qu'ils pensent que leurs voies sont meilleures que celles de Dieu, et à cause de l'égoïsme, de la cupidité et de la méchanceté qui est dans leur coeur ; et c'est là notre problème aujourd'hui. Les dirigeants de notre nation luttent et essaient de faire quelque chose pour améliorer la situation. Je peux vous dire en quelques mots exactement comment on peut y arriver, et cela ne se fera pas en légiférant, cela ne se fera pas en déversant de l'argent sur le peuple.

Les secours temporaires ne vont pas améliorer la situation, parce que nous serons toujours occupés à lutter, à combattre le crime, la maladie, les fléaux, la peste, les tornades et les tempêtes de poussière, et les tremblements de terre et toutes les autres choses qui se passent sur la face de la terre selon les prédictions des prophètes, tout cela parce que les hommes ne veulent pas écouter la voix d'avertissement.

Lorsque nous cesserons d'aimer l'argent et extrairons de notre coeur l'amour de l'or, la cupidité et l'égoïsme et apprendrons à aimer le Seigneur notre Dieu de tout notre coeur, et notre prochain comme nous-mêmes, à nous agenouiller et apprendre à prier et à nous repentir de nos péchés, nous aurons la prospérité, nous aurons la paix, nous aurons le contentement. Mais les gens ne veulent pas se repentir, quels que soient les avertissements donnés, autant qu'on attire leur attention sur ces choses ; le peuple ne veut pas se repentir parce que son coeur est tourné vers le mal et que la destruction l'attend.

Je regrette beaucoup que la plus grande partie de la terre soit bouleversée en ce moment, que les grandes nations à l'étranger soient en guerre et dans un conflit aussi mortel (1916). Néanmoins je me rends compte que ce sont là des jugements qui se sont abattus sur ces nations qui se sont écartées de l'Évangile du Seigneur et ne se sont pas repenties de leurs péchés et ne veulent pas écouter le message des anciens d'Israël. Ces jugements qui sont maintenant déversés sur les nations ont été prédits par les prophètes et ils viennent à cause des iniquités qui existent sur la terre.

Si les hommes étaient d'accord, s'ils étaient unis, s'ils vivaient l'Évangile de notre Seigneur comme il nous a dit de le vivre, il serait impossible à de telles situations d'exister. Le Seigneur a dit que si nous ne sommes pas un, nous ne sommes pas de lui (voir D&A 38:27), et lorsque son Évangile s'est emparé des gens, les sentiments haineux, les conflits et l'effusion de sang que nous trouvons dans la plus grande partie du monde d'aujourd'hui ne peuvent exister.

Pourquoi les justes doivent-ils souffrir et pourquoi le Seigneur prend-il certains de nos braves garçons lorsqu'il fait tomber son jugement sur les hommes ? Le Seigneur dit qu'il déverse ses bénédictions sur les justes et les injustes (voir Matthieu 5:45). Il a dit aussi qu'il faut que le scandale arrive, mais malheur à ceux par qui il arrive (Matthieu 18:7 ; Luc 17:1). Tout au long des siècles, certains des justes ont dû souffrir à cause des actes des injustes, mais ils obtiendront leur récompense (voir Daniel 11:35). Beaucoup de ceux qui sont enlevés en cette époque de bataille sont appelés parce qu'on a besoin d'eux pour faire du travail de l'autre côté. Ils ne doivent pas être condamnés parce qu'ils sont enlevés au moment où les jugements se déversent, car aucune condamnation ne peut leur être imputée. Manifestement on a besoin d'eux de l'autre côté.

Le Christ a décrété des guerres pour les derniers jours

Dans cette grande révélation sur la guerre (D&A 87:1-8), le Seigneur nous a dit qu'en commençant par la rébellion de la Caroline du Sud, de grandes destructions se produiraient et qu'elles continueraient à être déversées sur la terre jusqu'à ce qu'arrive le moment où les décrets de Dieu seraient totalement consommés, achevés, et qu'il mettrait fin à toutes les nations. J'attends que cela se soit accompli et que le Christ vienne régner ; son royaume sera établi sur la terre comme au ciel, comme il nous a enseigné à le demander dans la prière : « Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (voir Matthieu 6:9-10 ; D&A 65:1-6 ; Apocalypse 11:15 ; Daniel 7:9-10, 13-14, 18, 27). Je prie pour que ce moment-là vienne.

Je supplie les saints des derniers jours de rester fermes et fidèles à s'acquitter de tous leurs devoirs, à garder les commandements du Seigneur, à honorer la prêtrise, afin que nous puissions demeurer quand le Seigneur viendra — que nous soyons vivants ou morts, peu importe — pour participer à sa gloire.

Souvenez-vous, lorsque le moment viendra, notre terre sera purifiée de son injustice, et les méchants seront comme du chaume et passeront.

Le Seigneur détruisit les méchants dans le déluge de Noé. Dieu dit à Noé : « La fin de toute chair est arrêtée devant moi, car la terre est remplie de violence ; et voici, je vais détruire toute chair de la face de la terre » (Moïse 8:30 ; Genèse 6:13). Il faut se souvenir que le Seigneur a dit que ce serait lui qui le ferait !

Le Seigneur commanda donc à Noé de construire une arche dans laquelle il emmènerait sa famille et les animaux de la terre pour conserver des spécimens après le déluge, et toute chair qui n'était pas dans l'arche périt selon le décret du Seigneur. Bien entendu, les sages et les grands parmi les enfants des hommes ne croient pas plus en cette histoire qu'on ne croyait à celle de Noé de son temps.

Et puis après ce nouveau départ, les hommes redevinrent charnels, sensuels et diaboliques sur la terre, et un châtiment sévère dut être une fois de plus infligé à certains des habitants de la terre selon le décret du Seigneur. À l'époque d'Abraham, il y avait deux villes que l'on appelait Sodome et Gomorrhe où la méchanceté dépassait toute mesure, et le Seigneur dit à Abraham que lui, le Seigneur, allait détruire ces villes.

Abraham supplia le Seigneur de les épargner, ce que le Seigneur promit de faire si on pouvait y trouver dix justes. Ceci étant impossible, « l'Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et Gomorrhe du soufre et du feu », et ces villes furent détruites avec tous leurs habitants (voir Genèse 19:1-29). Encore une fois, le Seigneur dit que c'était lui qui le faisait ! Mais les pharisiens et les sages de notre époque disent que l'histoire n'est pas vraie, car un Dieu miséricordieux ne ferait pas une chose pareille, même si les gens étaient mauvais.

Vers ce temps-là, le Seigneur promit de donner à Abraham, en héritage éternel, tout le pays où se trouvaient Sodome et Gomorrhe et tout le pays « depuis le fleuve d'Égypte
jusqu'au grand fleuve, au fleuve d'Euphrate », mais il fut dit à Abraham que sa postérité ne pourrait posséder le pays avant quatre cents ans, parce que « l'iniquité des Amoréens n'est pas encore à son comble » (voir Genèse 15:13-21). Lorsque le moment vint et que la méchanceté des Amoréens fut à son comble, le Seigneur commanda à Israël de prendre ses armées et de purifier le pays de cette méchanceté et de prendre possession de l'héritage promis à leur père Abraham (voir Deutéronome 20:17).

Et nous découvrons ainsi que, tout au long des siècles, si nous sommes disposés à croire ce qui est rapporté dans les Écritures, des jugements et des destructions ont dû être déversés sur les méchants parce qu'ils ne voulaient pas se repentir. Même les royaumes d'Israël et de Juda furent détruits et leurs habitants dispersés, parce que la colère du Seigneur était allumée contre eux à cause de leurs transgressions (voir Deutéronome 28). Du moins c'est le cas si nous sommes disposés à croire la parole du Seigneur donnée par l'intermédiaire de ses prophètes.

Non seulement ces châtiments furent infligés aux habitants de ce qu'on appelle l'Ancien Monde, mais des destructions attendaient les habitants du continent occidental pour la
même raison. Par l'intermédiaire de leurs prophètes, il leur fut constamment rappelé que l'Amérique est « préférable à tous les autres pays, terre que le Seigneur Dieu avait réservée pour un peuple juste ». Et lui, le Seigneur, avait « juré dans sa colère, au frère de Jared que, désormais, quiconque posséderait cette terre de promission, devrait le servir, lui, le seul vrai Dieu, sinon il serait balayé quand la plénitude de sa colère tomberait sur lui » (Éther 2:7-8). Lorsque ces gens refusèrent d'adorer le Dieu vrai et vivant, sa colère s'abattit sur eux — si nous sommes disposés à croire l'histoire — et ils furent balayés (voir Éther 14:15).

Ensuite un autre peuple vint posséder le pays, investi de toutes les bénédictions de protection et de direction du Seigneur. Ces mêmes promesses et ces mêmes avertissements furent donnés au deuxième groupe d'habitants, et les prophètes qui furent suscités parmi eux les avertirent constamment de ces promesses que le Seigneur avait faites (voir 2 Néphi 10:9-19). Mais ces gens tombèrent eux aussi en disgrâce, et la colère du Tout-Puissant se déversa sur eux. Ils étaient devenus si méchants au moment de la crucifixion de notre Seigneur qu'il se trouva dans la nécessité de détruire beaucoup de leurs villes par un tremblement de terre, des raz de marée, le feu et d'autres formes de destruction.

Oui, c'est vrai, ce même Nazaréen doux et humble qui vint dans le monde et s'offrit en sacrifice pour le péché à cause du grand amour que son Père et lui avaient pour la famille humaine — lui « qui est infini et éternel, le même Dieu immuable d'éternité en éternité » (D&A 20:17), qui aime les petits enfants et les a laissés venir à lui — s'est trouvé dans la nécessité d'infliger un châtiment aux habitants de ce pays de choix et ce, d'une manière absolument radicale.

Écoutez les paroles qu'il prononça après sa résurrection : « Malheur, malheur, malheur à ce peuple ; malheur aux habitants de toute la terre, à moins qu'ils ne se repentent ; car le diable rit, et ses anges se réjouissent de la mort des beaux garçons et des belles filles de mon peuple ; et c'est à cause de leurs iniquités et de leurs abominations qu'ils sont tombés ! Voici, cette grande ville de Zarahemla, je l'ai détruite par le feu, ainsi que ses habitants. Et voici, cette grande ville de Moroni, je l'ai engloutie dans les profondeurs de la mer et j'en ai noyé les habitants. Et voici, cette grande ville de Moronihah, je l'ai couverte de terre ainsi que ses habitants, pour cacher leurs iniquités et leurs abominations de devant ma face, pour que le sang des prophètes et des saints ne monte plus jusqu'à moi contre eux » (3 Néphi 9:2-5).

Le Seigneur envoya aussi des destructions sur les villes de Gilgal, Onihah, Mocum, Gadiandi, Gadiomnah, Jacob, Gimgimno, Jacobugath, Laman, Josh, Gad, Kishumen et d'autres (voir 3 Néphi 9:6-14).

Mais, dira le pharisien moderne, des choses pareilles ne pourraient être, car Dieu est « un Dieu d'amour », et le Sauveur « un homme de paix », et le Dieu que j'adore ne « décrète pas la mort contre les fermiers, les ouvriers, les femmes et les enfants, peu importe qui a péché ! »

Nous qui vivons à l'époque actuelle, nous devons tirer la leçon des expériences de ceux qui nous ont précédés et ne pas tomber dans leurs lourdes erreurs. Nous devons nous souvenir que les mêmes avertissements nous ont été donnés ainsi qu'à « tous les habitants de la terre », que la destruction attend notre époque si elle ne s'abstient pas de la méchanceté et des abominations. N'oublions pas que le Seigneur a dit qu'il en serait aujourd'hui comme il en fut de l'époque de Noé (voir Matthieu 24:37-41).

Nous devons aussi nous rappeler qu'il est toujours un « Dieu de colère » aussi bien qu'un « Dieu d'amour » et qu'il a promis de déverser sa colère sur les impies et de « se venger des méchants » qui ne veulent pas se repentir. Non seulement les prophètes d'autrefois ont prédit que ce serait le cas en ces derniers jours, mais le Seigneur l'a dit dans notre propre dispensation (voir D&A 1:8-16 ; 2 ; 29:9-21 ; 63:32-35 ; 86:5-7 ; 87 ; 133:41-74).

Le Seigneur dit qu'il a décrété des guerres (voir D&A 63:32-35). Pourquoi ? À cause de la haine qui se trouve dans le coeur des hommes, à cause de la méchanceté que se trouve dans le coeur des hommes, parce qu'ils ne veulent pas se repentir. Voici encore un passage : « À cause de la méchanceté du monde, il arrivera que je me vengerai des méchants, car ils ne veulent pas se repentir ; car la coupe de mon indignation est pleine ; car voici mon sang ne les purifiera point s'ils ne m'entendent point » (D&A 29:17).

Ceci le Seigneur l'a dit par l'intermédiaire de son prophète sous forme d'avertissements qui ont été lancés aux habitants des États-Unis et d'autres pays. Le Seigneur dit que les méchants ne veulent pas se repentir, et parce qu'ils ne veulent pas se repentir, il a décrété que des guerres s'abattraient sur eux, et les méchants tueront les méchants (voir D&A 63:33), et ainsi la terre sera purifiée, comme nous le lisons au chapitre 24 d'Ésaïe, jusqu'à ce qu'il ne reste que peu d'hommes.

Je sais que ce que je dis ne plaît pas à certaines personnes et on me critiquera pour l'avoir dit, mais cela m'est égal ; c'est la parole du Seigneur et je veux avertir les saints des derniers jours. Je vais vous lire un autre passage d'Écriture :

« Car voici, la vengeance s'abattra rapidement comme une tornade sur les impies ; et qui y échappera ? Le fléau du Seigneur passera la nuit et le jour, et la nouvelle apportera le deuil à tous les peuples ; oui, il ne cessera pas avant que le Seigneur vienne. » (D&A 97:22-23)

J'ai lu, il y a un instant, un passage d'une autre révélation où le Seigneur dit que le moment arrivait où la paix serait enlevée de la terre (D&A 1:35), et je vous déclare qu'elle a été enlevée de la terre ; et je dis maintenant — non, ce n'est pas moi qui le dis, c'est le Seigneur : « Elle ne reviendra pas avant que le Seigneur ne vienne. »

Qu'ils proclament donc la paix, qu'ils recherchent la paix, ils ne la trouveront pas avant que ne vienne le Christ, qui est le Prince de la Paix, pour prendre la place qui lui appartient en justice comme Roi des rois, gouvernant et régnant sur la face de la terre. Il n'y aura pas de paix dans ce pays ou dans d'autres pays, mais il y aura dorénavant des fléaux, des épreuves et des souffrances jusqu'à ce que le Christ vienne. Le seul moyen d'échapper c'est que le peuple se repente, et il ne veut pas se repentir.

Et les saints des derniers jours ? Dans un passage que j'ai lu, il est dit que les saints auront du mal à échapper (voir D&A 63:34 ; 112:23-26 ; 1 Pierre 4:17-18). Je ne pense pas qu'ils vont y échapper. Je vais vous dire pourquoi : « Car l'indignation du Seigneur est allumée contre leurs abominations et toutes leurs oeuvres perverses (il s'agit ici des habitants de la terre). Néanmoins Sion échappera si elle veille à faire ce que je lui ai commandé. Mais s'ils ne veille pas à faire tout ce que je leur ai commandé, je les punirai, selon toutes leurs oeuvres, d'une affliction cruelle, de la peste, des fléaux, de l'épée, de la vengeance, du feu dévorant. Néanmoins, qu'il leur soit lu cette fois, à leurs oreilles, que moi, le Seigneur, j'ai accepté leur offrande ; et s'ils ne pèchent plus, rien de cela ne s'abattra sur eux. » (D&A 97:24-27)

Ceci a été dit il y a plus de 120 ans, en 1833. Le Seigneur a promis aux saints des derniers jours que s'ils voulaient garder ses commandements, ils échapperaient lorsque ces destructions arriveraient tout à coup comme une tornade — lorsque toutes ces épreuves et toutes les souffrances s'abattraient sur les habitants de la terre, les saints des derniers jours pourraient échapper s'ils voulaient garder ses commandements.

Nous ne gardons pas ses commandements. Certains saints des derniers jours font de leur mieux, mais beaucoup ne le font pas. Nous enfreignons l'alliance, nous violons le jour du sabbat, nous ne voulons pas le sanctifier, nous ne gardons pas notre corps pur ; je ne crois pas que nous prions, j'entends par là, une grande partie d'entre nous. Pour ce qui est du jour de jeûne, nous l'avons oublié. Nous ne sommes pas de moitié aussi bons que nous le pensons. Nous avons besoin de repentance et nous avons besoin que l'on nous dise de nous repentir. Nous avons besoin que l'on attire notre attention sur cette situation, afin de nous repentir et de nous tourner de tout notre coeur vers le Seigneur, de peur que
cette destruction ne tombe sur nous.

Il y a des gens qui pensent que ce n'est pas le genre de Dieu de se venger des gens, parce que c'est un Dieu miséricordieux. Le fait est qu'il se venge des impies parce qu'il est
miséricordieux. Il leur est miséricordieux en les écartant et fait preuve de considération envers tous les autres qui gardent ses commandements. C'est pour cette raison même qu'il a détruit Sodome et Gomorrhe et a purifié la Palestine lorsqu'Israël est entré dans le pays, et qu'il a détruit tant de villes néphites au moment de sa crucifixion. C'est le doux et humble Nazaréen qui a fait tout cela, parce que dans sa miséricorde et sa justice, il devait purifier la terre dans l'intérêt des pécheurs aussi bien que dans celui des justes qui
restaient.

Guerres accompagnant la Seconde Venue

Avant la venue du Christ, la grande guerre, parfois appelée Harmaguédon (voir Apocalypse 16:15-21), aura lieu comme l'a annoncé Ézéchiel, chapitres 38 et 39. Une autre guerre, celle de Gog et Magog aura lieu après le millénium.

Au cours des deux dernières années, la question a été constamment soulevée et on en a discuté dans les cours de la prêtrise, à l'École du dimanche et dans les conversations privées : « Cette grande guerre (la Deuxième Guerre mondiale) qui a étendu son ombre mauvaise sur une grande partie du monde et qui menace d'engouffrer tout le reste de l'humanité, est-elle la dernière grande guerre qui doit précéder la seconde venue du Seigneur, comme les prophètes l'ont prédit ? »

Nous pouvons répondre à cette question en disant que nous espérons vraiment que c'est le cas ; mais le Seigneur a très clairement informé ses disciples que même les anges du ciel ne connaissaient pas le jour ni l'heure où il ferait son apparition, mais son Père seulement (voir Matthieu 24:36. C'est pourquoi, à moins que le Seigneur ne juge bon de nous révéler ce renseignement, nous ne savons pas quand ni où ce grand conflit se terminera. Espérons de tout coeur que ce sera le dernier conflit avant que la paix permanente et la justice ne soient envoyées du ciel et que le Christ ne vienne prendre la place qui lui revient comme Roi des rois sur la terre.

Pour ce qui est des guerres qui font actuellement rage sur la terre (la Deuxième Guerre mondiale), je suis certain que les prophètes en ont parlé. Le Seigneur a dit à Joseph Smith que la guerre entre les États des États-Unis, en commençant par la rébellion dans la Caroline du Sud, était le commencement de la fin. À ce moment-là la paix fut enlevée de la terre et il fut prédit qu'à partir de cet endroit-là, la guerre finirait par être déversée sur toutes les nations, entraînant la misère, la mort, le deuil, la famine, la peste, les tremblements de terre, les éclairs vifs et ainsi de suite, faisant ainsi sentir aux habitants de la terre « la colère, l'indignation et la main vengeresse d'un Dieu tout-puissant, jusqu'à ce que la destruction décrétée ait mis complètement fin à toutes les nations » (D&A 87:6).

Ézéchiel nous a donné aux chapitres 38 et 39 de nombreux détails concernant la grande bataille qui précédera la venue du Fils de l'Homme pour régner. Joël et Daniel ont également prophétisé ces grands événements (voir Joël 2-3 ; Daniel 8 ; 11-12).

Il y a une chose que ces prophètes nous font clairement comprendre, c'est que le dernier grand conflit avant que le Christ ne vienne prendra fin au siège de Jérusalem. C'est ce que disaient Ézéchiel et Daniel, et le Seigneur a déclaré à Joël : « Car voici, en ces jours, en ce temps-là, quand je ramènerai les captifs de Juda et de Jérusalem, je rassemblerai toutes les nations, et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat ; là, j'entrerai en jugement avec elles, au sujet de mon peuple, d'Israël, mon héritage, qu'elles ont dispersé parmi les nations, et au sujet de mon pays qu'elles se sont partagé » (Joël 3:1-2).

À ce moment-là, prophétise Joël, le Seigneur jugera les païens : « Saisissez la faucille, car la moisson est mûre ! Venez, foulez, car le pressoir est plein, les cuves regorgent ! Car grande est leur méchanceté. C'est une multitude, une multitude, dans la vallée du jugement ; car le jour de l'Eternel est proche, dans la vallée du jugement » (Joël 3:13-14).

On nous laisse ainsi entendre que lorsque les armées se rassembleront en Palestine, ce sera le moment où le Seigneur viendra en jugement, confondra les ennemis de son peuple et installera celui-ci à jamais dans son ancien pays.

Zacharie est un autre prophète qui a clairement parlé de ces grands événements. Selon ses prédictions, les nations se rassembleront et assiégeront Jérusalem. Une partie de la ville tombera avec de cruelles conséquences pour ses habitants ; alors il se produira un grand tremblement de terre, le mont des Oliviers se fendra en deux et le peuple persécuté s'enfuira dans cette vallée pour y trouver la sécurité. À ce moment-là, le Sauveur viendra en tant que Libérateur et leur montrera ses mains et ses pieds. Ils le regarderont et lui demanderont d'où lui viennent ses blessures et il leur dira qu'il les a reçues dans la maison de ses amis, qu'il est Jésus-Christ, leur Rédempteur. Alors ils se prosterneront et se lamenteront, chaque famille de son côté, parce que leurs ancêtres ont persécuté leur Roi et que les enfants ont suivi les traces des pères.

Jérusalem sera reconstruite et la promesse qu'elle deviendra une ville sainte sera accomplie. Le châtiment qui s'abattra sur ceux qui assiègent ce pays sera leur destruction. Les prophètes ont décrit ceci en grand détail avec toutes ses horreurs (voir Zacharie 11-14 ; Ezéchiel 38-39 ; Sophonie 3). Ces événements sont confirmés dans les révélations données au prophète Joseph Smith, qui se trouvent dans les Doctrine et Alliances, en particulier les sections 29, 45 et 133.

On pourrait écrire beaucoup d'autres choses encore en détail concernant ces conflits, mais ce qui est écrit suffit. C'est bien entendu un tableau sombre ; mais n'est-ce pas le devoir des anciens d'Israël de parler de ces choses avec une voix d'avertissement ? Fermerons-nous les yeux et les oreilles et bloquerons-nous notre intelligence simplement parce qu'il y a des choses qui sont désagréables à l'oreille et aux yeux ? Refuserons-nous de lever la voix d'avertissement alors que le danger s'approche, alors que les ennuis sont imminents, alors que la destruction est à notre porte ? Agir autrement serait de la lâcheté, si nous connaissons la vérité.

Nous ne pouvons crier : « Tout va bien », alors que le danger nous épie de tous côtés. Nous ne devons pas endormir les gens dans une fausse sécurité. Le président Woodruff a déclaré que « quelqu'un qui est inspiré par l'Esprit et le pouvoir de Dieu ne peut pas fermer les oreilles, les yeux ou les lèvres devant de telles choses » (Church News, 2 août 1941, p. 3).


La paix enlevée de la terre

La paix a été enlevée de la terre et elle ne reviendra que lorsque le Christ l'amènera. Lorsque ce jour-là arrivera, a-t-il promis, il « enverra ses anges qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité » ; mais quand ce jour viendra, dit-il encore, « alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père » (Matthieu 13:41-43, 49-50 ; D&A 63:54).

Un an après l'organisation de l'Église, la paix n'aurait pas pu être enlevée de la terre en justice, mais le Seigneur a dit que le moment viendrait très rapidement (voir D&A 1:35). Ce moment est venu. La paix a quitté le monde. Le diable a pouvoir sur son propre domaine. Ceci se manifeste dans les actions des hommes, dans la détresse qui existe parmi les nations, dans les problèmes que nous voyons dans tous les pays, y compris les États-Unis, qui ont été dédiés à la liberté.

Il n'y a pas de paix. Le coeur manque aux hommes. La cupidité a la première place dans le coeur des hommes. Le mal se manifeste de tous côtés, et les gens travaillent à leurs intérêts égoïstes. À cause de cela, j'ai été heureux d'entendre hier la voix d'avertissement élevée par notre président bien-aimé et par ses conseillers, et par d'autres des frères qui ont parlé ; car je pense que ceci devrait être un temps d'avertissement, pas seulement pour les saints des derniers jours, mais pour le monde entier. Nous avons le devoir vis-à-vis du monde de lever la voix d'avertissement, particulièrement aux membres de l'Église.

Nous ne devons pas nous faire de souci quant au temps et au moment où le Christ viendra, mais nous devons veiller, prier et être prêts. Paul déclare par prophétie que le jour où ces calamités viendront, le peuple dira : « Paix et sûreté », en d'autres termes, rechercheront la paix et c'est à ce moment même que s'abattra sur eux la destruction (voir 1 Thessaloniciens 5:1-7).

Qu'arrive-t-il aux nations d'aujourd'hui ? Elles ont peur, n'est-ce pas ? Chaque nation lutte et se dispute avec d'autres nations, essayant de passer des accords concernant les armements, essayant de gêner d'autres nations et de s'accroître elles-mêmes, et en même temps demandant des conférences et des assemblées pour la paix, et des tribunaux mondiaux, et des ligues des nations, et tout le reste afin de pouvoir établir la paix sur la terre, ce qu'ils ne peuvent pas faire, parce qu'ils n'iront pas jusqu'aux principes fondamentaux sur lesquels la paix est basée.

Tant qu'ils ont dans le coeur l'égoïsme, la cupidité et le désir de puissance et de richesse, et de toutes les autres choses qui appartiennent à ce monde, et oublient les choses du royaume de Dieu, il n'y aura pas de paix et il n'y aura pas de contentement. Il y aura des querelles et des disputes, des conflits et des guerres et, au milieu de tous leurs efforts, ils auront des ennuis qu'ils auraient pu éviter, et ce, très facilement, en se repentant, en ayant l'esprit contrit et le coeur brisé et en aimant leur prochain ; mais cela ils ne veulent pas le faire.

N'est-ce pas le comble de la stupidité que de penser que des nations qui s'appellent chrétiennes et qui adorent probablement le même Dieu sont prêtes à se jeter les unes contre les autres ? Dans une révélation donnée à l'Église, le Seigneur a dit : « Si vous n'êtes pas un, vous n'êtes pas de moi » (D&A 38:27), et à ses disciples lorsqu'il était sur la terre, il dit : « Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur ! Et ne faites-vous pas ce que je dis ? » (Luc 6:46)

Les nations de la terre aujourd'hui appellent la paix à grands cris. Mais pourquoi ? Est-ce parce que dans leur coeur il y a l'amour de Dieu ? Non ! Mais à cause de la peur, la peur de leurs semblables. L'injustice, le désir de posséder, l'esprit de cupidité, la volonté de profiter des autres a produit un état d'agitation. Ajouté à la méchanceté qui se trouve dans le coeur des gens, cela produit un état de tumulte et de misère parmi les nations, de sorte qu'elles craignent et tremblent, non parce qu'une nation croit ou pense que le Seigneur bénit d'autres peuples plus qu'elle, mais parce que les nations savent ce qui se trouve dans leur propre coeur ; et elles craignent que la même chose ne soit dans le coeur de leurs voisins ; et en cela elles sont justifiées, car cet esprit d'envie et de lutte se trouve partout dans le monde.

Aujourd'hui nous voyons notre monde déchiré, la méchanceté régner dans le coeur des gens, la détresse parmi les nations, des effusions de sang comme le monde n'en a encore jamais vu. J'irai jusqu'à dire que tout ceci aurait pu être évité ; cela aurait été inutile si les habitants du monde avaient écouté la voix des anciens d'Israël qui leur sont envoyés avec ce message de salut et qu'ils ont refusé de recevoir.

En outre, nous appelons la paix à grands cris ; on nous demande de prier pour avoir la paix, et nous prions pour avoir la paix. Je n'ai jamais eu beaucoup de confiance en la
proclamation ou la demande qui a été faite invitant le peuple de ce pays à prier pour la paix, pour la très bonne raison qu'elle n'était pas sincère. Nous ne pouvons prier le Seigneur et dire : « Écoute notre cause, apporte-nous la victoire, fais ce que nous voulons de toi, mais ne nous demande pas de faire ce que tu veux de nous. »

Et l'avenir ? Les problèmes continueront sur la terre ; il y aura de la détresse, des calamités et de la perplexité parmi les nations.

Nous ne devons pas rechercher la paix dans l'avenir immédiat, parce que la paix ne viendra pas. Néanmoins nous pouvons envisager l'avenir avec réjouissance ; nous ne devons pas être abattus, mais dans l'esprit de foi et d'espérance et dans la crainte du Seigneur, nous devons regarder vers l'avenir avec des sentiments de joie, d'humilité et d'adoration avec dans notre coeur un désir plus fort que jamais, si c'est possible, de servir le Seigneur et de garder ses commandements, car le jour de sa venue se rapproche.

Veiller et être prêt

Le Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. « Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. C'est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'Homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas. » (Matthieu 24:42-44)

Aussi je vous le dis, mes frères et soeurs, ainsi qu'à tous ceux qui peuvent entendre ma voix, nous vivons dans la dispensation de la plénitude des temps. En 1836 un des anciens prophètes s'est tenu devant Joseph Smith et Oliver Cowdery et leur a conféré certaines clefs dont il avait été promis qu'elles seraient révélées avant la seconde venue du Christ. Après avoir donné à ces deux jeunes gens l'autorité, il leur dit : « Vous saurez par là que le jour de l'Éternel, ce jour grand et redoutable, est proche, et même à la porte » (D&A 110:16). C'était en 1836, il y a 120 ans ; 120 ans se sont écoulés. Nous sommes d'autant plus près du moment où cette porte sera ouverte et où le Christ viendra.

Je sais qu'il y en a beaucoup, et même certains parmi les saints des derniers jours, qui disent comme le Seigneur l'a prédit : « Le Seigneur retarde sa venue » (D&A 45:26 ; 2 Pierre 3:3-14). Quelqu'un a dit : « Il est impossible que Jésus-Christ vienne avant trois ou quatre cents ans d'ici. » Mais je vous dis : Veillez.

Je ne sais pas quand il va venir. Personne ne le sait. Même les anges du ciel sont dans l'ignorance en ce qui concerne cette grande vérité (voir Matthieu 24:36-37). Mais il y a une
chose que je sais, c'est que les signes qui ont été prédits sont là. La terre est pleine de calamités et de tumulte. Le coeur des hommes leur manque. Nous voyons les signes tout comme nous voyons le figuier se couvrir de feuilles ; et sachant que ce moment est proche, il convient que moi, que vous, que tous les hommes sur la face de la terre, fassent attention aux paroles du Christ, à ses apôtres et veillent, car nous ne connaissons ni le jour, ni l'heure. Mais je vous dis ceci, cela viendra comme un voleur dans la nuit, lorsque beaucoup d'entre nous ne seront pas prêts.

Le Seigneur a rétabli la plénitude de l'Évangile pour le salut de l'humanité, du moment que les hommes écoutent et obéissent à sa voix et à la voix de ses serviteurs. Son Église a été rétablie dans le monde, et le Maître a envoyé ses serviteurs dans tous les coins de la terre proclamant le jour de la repentance et du salut. Ces serviteurs s'en sont allés, criant comme le fit le grand prophète et précurseur de notre Seigneur lors de sa première venue : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 3:2).

Il leur fut promis qu'ils iraient avec pouvoir et autorité : « La voix d'avertissement ira à tous les peuples par la bouche des disciples, que je me suis choisis en ces derniers jours. Ils iront, et nul ne les arrêtera, car c'est moi, le Seigneur, qui le leur ai commandé… Craignez donc et tremblez, ô hommes, car ce que moi, le Seigneur, j'y ai décrété s'accomplira » (D&A 1:4-7). Ainsi autorisés, les serviteurs du Seigneur sont allés proclamer le message du salut et là où ils n'ont pas pu aller, ils ont envoyé la parole, de sorte qu'elle a été
proclamée virtuellement dans toutes les parties de la terre.

Il n'y a jamais eu de moment dans l'histoire de l'Église où nous ayons été entourés par tant de maux, de tentations et de situations qui aguichent et séduisent les enfants de Sion à s'écarter du chemin de la justice, que nous n'en trouvons aujourd'hui. Il appartient à chacun de nous d'être en alerte et de garder constamment à l'esprit le fait que nous appartenons à l'Église, que le Seigneur nous a donné la plénitude de l'Évangile avec toutes ses promesses et que c'est de notre fidélité, de notre obéissance à ces principes de vérité et à l'Église, et de notre intégrité vis-à-vis d'eux que dépend le fait que nous récolterons ou non les bénédictions.

Le Seigneur a dû, dans les premiers temps, réprimander certains des principaux anciens de l'Église, parce que la situation de leur foyer n'était pas ce qu'elle devait être. Je me demande si la plupart d'entre nous ne recevraient pas une réprimande semblable si le Seigneur parlait de nouveau de la même manière. Dans la 93e section des Doctrine et Alliances, le Seigneur dit : « Mais je vous ai commandé d'élever vos enfants dans la lumière et la vérité » (D&A 93:40). Tout au long de ces révélations, nous trouvons ce commandement que les parents doivent élever leurs enfants en les instruisant dans la lumière et la vérité.

Dans une autre section, la 68, le Seigneur dit que si les parents n'instruisent pas leurs enfants de manière qu'ils comprennent le principe du baptême, ne leur enseignent pas à prier et à avoir foi aux principes de l'Évangile lorsqu'ils arriveront à l'âge de responsabilité (huit ans), il considérera ces parents comme responsables, et que si leurs enfants, par manque de formation, grandissent dans l'ignorance de la vérité et nient la foi, il demandera des comptes à leurs parents (voir D&A 68:25-31). Vous voyez que nous avons tous une très lourde responsabilité.

(Joseph Fielding Smith, Doctrine du salut, comp. par Bruce R. McConkie, volume 3, 1956, chapitres 1 à 3)