Quelle est l’Église du Seigneur ?

 

 

Mark E. Petersen (1900-1984)

 

Membre du collège des Douze de 1944 à 1984

 

 

 

 

     Au cours de son existence mortelle, Jésus-Christ établit une Église. Ce n'était pas l'Église de Jean-Baptiste, qui lui avait préparé la voie, ni celle de Pierre, ni de Paul, ni d'Apollos, ni d'aucun autre de ses disciples. C'était sa propre Église. Il en était le chef. C'était à lui de l'organiser et de la diriger.

 

     L'Église était une organisation grâce à laquelle ses disciples pouvaient travailler à leur salut et recevoir de l'aide et du réconfort, car ils n'étaient pas destinés à être laissés sans organisation.

 

     L'Église constituait une aide et un guide nécessaires pour toute personne cherchant à suivre le chemin étroit qui mène à la vie.

 

     L'admission à son Église se faisait par le baptême d'eau et lui-même en avait donné l'exemple en recevant le baptême des mains de Jean. Ceux qui entraient dans son Église devenaient héritiers du salut, car ils avaient l'occasion d'accepter son mode de vie et de devenir pareils à lui.

 

     Il plaça divers officiers dans son Église, avec des devoirs particuliers à remplir (Voir Luc 6:12-16 ; 10:1 ; Éphésiens 4:11-14). Il leur fut commandé non seulement de prêcher l'Évangile dans le monde entier, mais aussi de veiller sur ceux qui entraient dans l'Église, comme les bergers du troupeau guident leurs ouailles dans les voies du salut et les protègent contre les « loups » qui pourraient se glisser dans le troupeau. À la tête de ces ministres se trouvaient les apôtres et d'après le texte des Écritures, le Seigneur entendait voir des apôtres vivants continuer à donner à l'Église une direction inspirée constante.



Les prophètes dans l’Église chrétienne

 

     Il y avait aussi des prophètes dans l'Église. En fait, les apôtres eux-mêmes étaient prophètes. Il était autrefois coutumier que Dieu traite avec les Israélites de l'Ancien Testament par l'intermédiaire de prophètes ; il avait déclaré un jour qu'il ne ferait rien sans se révéler d'abord à ses serviteurs, les prophètes (Voir Amos 3:7). Ces prophètes recevaient des révélations de Dieu quand le peuple avait besoin de l'aide divine, et les révélations reçues constituent une grande partie de l'Ancien Testament.

 

     Le Sauveur n'avait pas l'intention de laisser son Église nouvellement organisée sans direction céleste. Il se rendait compte qu'il quitterait bientôt la mortalité pour monter auprès de son Père céleste.

 

     Aussi des prophètes furent-ils placés dans cette nouvelle Église chrétienne. Leur fonction demeurait pareille à celle des anciens prophètes, c'est-à-dire recevoir les révélations courantes du Seigneur pour diriger le peuple selon les besoins. Sans ces directives du ciel, l'Église pourrait s'égarer.

 

     C'est pourquoi, Paul enseigna aux Éphésiens :

 

     « Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps (Église) de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ » (Éphésiens 4:11-13).

 

     Rien n'indiquait que cette organisation devait un jour changer, ni qu'une de ses parties cesserait un jour d'être nécessaire.

 

     Paul alla plus loin encore dans le verset 14 et déclara que ces ministres de l'Église doivent protéger les membres de l'Église contre toute fausse doctrine « afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine ».

 

 

Sur la fondation des apôtres

 

     Un peu avant, dans la même épître, il s'adressait aux convertis Éphésiens, qui s'étaient réunis dans l'Église à l'abri du monde, et les réconfortait en disant :

 

     « Ainsi donc vous n'êtes plus des étrangers ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints (les membres de l’Église à l’époque portaient le nom de saints) gens de la maison de Dieu. Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l’édifice (l’Église), bien coordonné, s'élève pour être un temple saint dans le Seigneur » (Éphésiens 2:19-21).

 

     Pour enseigner aussi aux Corinthiens que l'Église formait une unité soigneusement organisée, dont toutes les parties étaient nécessaires, il compara l'Église au corps humain. Il enseigna que tous les convertis sont baptisés au sein d'une seule Église, ou corps, qu'ils soient Juifs ou Gentils, esclaves ou libres, et que tous participent au même esprit.


Mais, écrit-il,

 

     « le corps n'est pas un membre, mais il est formé de plusieurs membres. Si le pied disait : Parce que je ne suis pas une main, je ne suis pas du corps ne serait-il pas du corps pour cela ? Et si l'oreille disait : Parce que je ne suis pas un œil, je ne suis pas du corps - ne serait-elle pas du corps pour cela ? » (1 Corinthiens 12:14-16).

 

     Ensuite, il enseigna que, comme chaque partie est essentielle, aucune ne peut dire à une autre : « Je n'ai pas besoin de toi ». Toutes doivent être là, bien coordonnées.

 

     Ainsi l'organisation originelle de l'Église, avec ses ministres, ses ordonnances et ses doctrines, était destinée à continuer sans changement jusqu'au moment, comme il l'expliqua aux Éphésiens, où nous parviendrons tous à l'unité de la foi et atteindrons la perfection en Christ (voir Éphésiens 4:11-14).

 

     Les événements qui suivirent l'ascension du Sauveur montrent aussi qu'il était prévu que l'organisation de l'Église continuerait. Judas, on s'en souvient, mourut après avoir trahi Jésus. Cela laissait un poste vacant dans le collège des douze apôtres. Il n'en restait que onze.

 

     Ce collège devait-il continuer au nombre de onze, ou fallait-il rétablir le nombre original de douze ? Et si personne n'était nommé pour remplacer Judas, et si l'un des apôtres venait à mourir, laissant un groupe de dix, le collège devait-il continuer au nombre de dix seulement ? Et si un autre et un autre encore allaient mourir, le collège devait-il disparaître si rapidement ? Était-ce là l'intention du Seigneur ?

 

Celle-ci fut rendue manifeste tôt après l'ascension. On convoqua une réunion de tous les disciples de Jésus. Ils se livrèrent à la prière et à la supplication. Leur nombre se montait environ à cent vingt.

 

     Pierre, debout au milieu d'eux, parla de la prédiction de David au sujet du traître Judas. Il dit ensuite aux saints qu'il fallait choisir un successeur à Judas pour être « associé comme témoin » de la résurrection du Sauveur.

 

 

Un nouvel apôtre choisi

 

     Deux de leurs compagnons les plus dévoués furent mentionnés comme successeurs possibles.

 

     Les apôtres n'assumèrent point seuls la responsabilité de choisir ce nouveau membre de leur conseil. Ils prièrent et dirent :

 

     « Seigneur, toi qui connais les cœurs de tous, désigne lequel de ces deux tu as choisi, afin qu'il ait part à ce ministère et à cet apostolat, que Judas a abandonné pour aller en son lieu. Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut associé aux onze apôtres » (Actes 12:4-26).

 

     L'Église comptait de nouveau douze apôtres. Cette action avait un sens profond. Elle démontrait, au-delà de tout doute, le plan et le dessein du Seigneur que le collège des Douze devait continuer à être un collège de douze, et non un collège de onze, ou de dix, ou de neuf, pour disparaître finalement.

 

     Cela donnait un sens à toutes les paroles de Paul aux Éphésiens. Cela donnait aux saints de l'encouragement. Cela leur prouvait à eux et à tous les hommes que l'organisation de l'Église prévue par le Sauveur devait continuer sans changement aussi longtemps que les hommes consentiraient à entendre et à accepter le véritable Évangile.

 

     Choisit-on d'autres apôtres à l'époque ? Chacun pense d'abord à Paul et habituellement l'homme moyen ne rattache jamais son nom au collège des Douze. Mais pourquoi pas ? Devait-il y avoir treize apôtres dans ce collège de Douze ? Ou bien Paul a-t-il succédé à ce poste à un membre de ce conseil sacré qui aurait perdu la vie ?

 

     L'Écriture mentionne la mort de Jacques, frère du disciple bien-aimé Jean. Cela fait au moins un poste vacant avant la nomination de Paul.

 

     Le choix d'un autre nouvel apôtre est-il mentionné dans l'Écriture Sainte ? Le treizième chapitre des Actes parle d'une réunion des prophètes et des docteurs de l'Église, et en nomme quelques-uns.

 

     « Pendant qu'ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu'ils jeûnaient, le Saint- Esprit dit : Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains, et les laissèrent partir » (Actes 13:2,3).

 

 

La révélation dans l’Église

 

     C'était un cas de révélation courante pour diriger l'œuvre de l'Église. La révélation adressée aux prophètes et aux docteurs qui étaient présents, fut évidemment reçue par ces prophètes, ce qui montre encore la nécessité d'une révélation continue dans la véritable Église de Jésus-Christ, par l'entremise de prophètes vivants.

 

     L'Écriture poursuit en disant : « …, envoyés par le Saint-Esprit, descendirent à… ». Dans le chapitre suivant des Actes, nous lisons quelques expériences vécues par ceux qui avaient ainsi été nommés. Le verset 14 du chapitre 14 dit : « …Les apôtres Barnabas et Paul ayant appris cela… ». Notez : « Les apôtres Barnabas et Paul ». Le nom de Barnabas était compris parmi ceux des prophètes lors de la réunion d'Antioche, où Barnabas et Paul furent choisis pour cette mission, sous l'inspiration du ciel. Barnabas aurait-il été un treizième ou un quatorzième apôtre ? Paul l'aurait-il été ?

 

     Le modèle établi par le Sauveur stipulait qu'il devait y avoir douze apôtres et que des hommes nouveaux seraient nommés pour succéder aux membres originaux au fur et à mesure de leur mort.

 

     Une lecture attentive du 19e verset du 1er chapitre aux Galates est intéressante. Paul dit : « Mais je ne vis aucun autre des apôtres, si ce n'est Jacques, le frère du Seigneur ». Aucun autre renseignement ne nous est donné à ce sujet.

 

     Pour tous ceux qui lisent et acceptent la parole divine, nul doute ne saurait subsister qu'à cette époque des mesures furent prises pour perpétuer et maintenir le collège des douze apôtres, principaux dignitaires de l'Église, exerçant une juridiction à l'échelle mondiale.

 

     Une partie de la mission divine confiée aux Douze était d’aller dans le monde entier et de prêcher l'Évangile à toutes les créatures (Voir Marc 16:15). Ils entreprirent de le faire. Ils parcoururent le monde alors connu. Les voyages de Paul sont les plus fréquemment mentionnés dans la parole sacrée, mais il est évident que tous voyagèrent.

 

     Allant de ville en ville, ils prêchèrent l'Évangile du Christ et le Christ crucifié. Les gens se convertissaient, malgré les sévères persécutions allant parfois jusqu’à la mort.

 

 

Les évêques : des officiers locaux

 

     Comme les apôtres avaient l'ordre d’aller dans le monde entier et de prêcher à toutes les créatures, ils ne pouvaient demeurer dans une ville et veiller sur les nouveaux convertis. C'eût été contraire à la nature de leur appel. Ils comptaient sur l'organisation locale de l'Église, pour continuer I'œuvre en leur absence. Après la conversion d’un groupe de croyants, les apôtres nommaient donc des officiers locaux, appelés anciens ou évêques, pour mener les affaires de l'Église en chaque localité.

 

     Les évêques ou anciens présidents ainsi nommés exerçaient une juridiction purement locale. Les évêques régissaient habituellement une assemblée plus importante, les anciens présidant de plus petites.

 

     Les noms de certains de ces évêques sont connus de nos jours. Tite, à qui Paul écrivit l'épître qui porte ce nom, présidait en Crète, et une note à la fin de l'épître l'indique. Timothée, à qui Paul écrivit aussi des épîtres, présidait à Éphèse en qualité de premier évêque, comme le mentionne la fin de la 2e épître à Timothée. Linus fut le premier officier président local à Rome.

 

     Comme l'Église se développait rapidement dès le début, il y eut vite de nombreuses petites branches dans autant de cités différentes et, dans chaque cas, un évêque ou un ancien président dirigeait les activités dans sa propre localité. Chaque évêque avait une autorité égale à celle de tout autre évêque. Son ministère était purement local, puisque les apôtres exerçaient l'autorité générale. On ne songeait pas alors à faire présider certains évêques au-dessus d'autres évêques.

 

Les visites répétées des apôtres à de nombreuses branches de l'Église sont rapportées dans les Écritures. Recourant aussi à la plume pour les assister dans leur responsabilité de surveillance générale de l'Église, ils rédigeaient des épîtres pour ces diverses branches, ainsi avons-nous de nos jours dans la Bible les épîtres de Paul, de Pierre, de Jacques, de Jean et de Jude.

 

     L'Église primitive présente donc l'image de nombreuses branches dans de nombreuses villes, présidées par des ministres locaux, appelés évêques ou anciens, sous l'autorité ou juridiction générale des douze apôtres.

 

 

Le processus interrompu par la persécution

 

     Mais les méchants dressent des obstacles contre I'œuvre divine. C'était vrai du vivant du Sauveur, qui regrettait le caractère rebelle des habitants de Capernaüm (voir Matthieu 11:23). Il en fût de même contre l'activité des Douze et la propagation de l'Église chrétienne primitive.

 

     La persécution devint sévère, d'abord de la part des Juifs, puis des Romains. Nombreux furent les membres de l'Église qui perdirent la vie. L'un après l'autre, les apôtres devinrent martyrs. La dureté des temps empêcha les survivants de communiquer entre eux ou de se réunir pour continuer I'œuvre de l'Église. Cela empêchait aussi de remplir les postes vacants, comme cela avait été prévu originellement.

 

     Enfin, il ne resta plus qu'un seul apôtre. C'était Jean. Saisi par ses persécuteurs, il fut soumis à de cruels traitements. On rapporte qu'une fois il fut jeté dans de l'huile bouillante. Mais le Sauveur lui avait promis qu'il vivrait jusqu'à la seconde venue du Christ (voir Jean 21 :22-23). Aussi ses bourreaux ne purent-ils le tuer.

 

     Banni sur l'île de Patmos, où il demeura quelque temps, il y dirigea l'activité de l’Église en qualité de dernière Autorité générale sur terre.

 

 

Jean

 

     Pierre et Paul moururent vers 68 ap. J.-C., probablement à Rome. Cette année-Ià, Jean exerçait son ministère à Éphèse. C'est ensuite qu'il fut expédié à Patmos, où il demeura jusqu'à la mort de l'empereur Domitien en l'an 96 de notre ère.

 

     Le Seigneur le retira alors du ministère. On ne sait plus rien de lui après l'an 101 environ. Pourquoi Jean ne put-il rester davantage en ce lieu ? Parce que la méchanceté avait presque envahi l'Église. Les doctrines et les sacrements étaient changés, l'autorité ignorée ; le péché triomphait, même parmi les membres de l'Église.

 

     On se souvient que presque toutes les épîtres des Douze ont été écrites pour combattre une apostasie ou l'autre au sein de l'Église. Une lecture attentive de ces épîtres révélera ce fait. Certains membres niaient le Christ, d'autres ne croyaient plus à la résurrection, les doctrines des Juifs avaient corrompu beaucoup de doctrines chrétiennes. Le faste des rites païens se glissait dans le rituel chrétien. La véritable doctrine de Dieu se perdait. La philosophie grecque avait presque rejeté par ses arguments les simples vérités de la Divinité. L'homme était occupé à rejeter le Christ et son Église et à établir des enseignements et des formes à lui.

 

     Tout cela pourtant avait été prédit. Le Seigneur avait prévu cette apostasie. De même qu'il se refusa à accomplir des miracles devant les incroyants à Capernaüm, de même il ne voulut plus laisser les Douze oints dans un groupe d'apostats. Aussi Jean fut-il enlevé d'entre les hommes.

 

 

Dérive

 

     Ainsi l'Église fut laissée à la dérive, sans aucune Autorité générale. Ses diverses branches dans les cités éparpillées à travers le monde connu n'avaient que les autorités locales pour les diriger.

 

     Il n'existait plus sur terre de tribunal de dernier ressort. Chaque évêque ou ancien président fut abandonné à lui-même.

 

     L'Église était maintenant victime d'une triple attaque :

 

1. Une persécution fort intensifiée, durant laquelle le gouvernement même devint l'agresseur principal, accusant les chrétiens de déloyauté et les traitant comme traîtres. Il en résulta des hécatombes et cela força les chrétiens survivants à se cacher.

 

2. L'influence de la philosophie sur les simples vérités de l'Évangile amena finalement une conception totalement différente de l'existence de Dieu et l'introduction de nombreux mystères grecs comme doctrines et pratiques de l'Église. On constate en conséquence une interprétation nouvelle et complètement différente de la doctrine de la Divinité, qui conduisit enfin à l'adoption du credo de Nicée. D'Égypte vint l'adoration de la Mère et de l'Enfant ; le gnosticisme et le néoplatonisme obscurcirent la véritable foi chrétienne. L'adoration de la Grande Mère vint de Phrygie et des rites dramatiques non chrétiens amenèrent la messe, avec son ensemble de prières, de psaumes, de lectures et de récitations.

 

     « Le christianisme ne détruisit pas le paganisme, il l’adopta. En mourant, l’esprit grec transmigra dans la théologie et la liturgie de l’Église. La langue grecque, qui régnait depuis des siècles sur la philosophie, devint le véhicule de la littérature et du rite chrétiens. Les mystères grecs se transformèrent en mystère impressionnant de la messe » (Will Durrant, The Story of Civilisation 3:595).

 

3. Les jalousies, les intrigues et les ambitions personnelles jouèrent au sein de l'Église même. Pendant 200 ans après la disparition de Jean le Bien-Aimé, cet état de choses se développa. L'Église se divisa de bien des manières. On ne s'entendait plus sur la doctrine. La croyance fondamentale en la nature et l'être de Dieu devint la source de grandes disputes. Une ordonnance aussi simple que le baptême devint un thème de débats. Le mode en fut changé ainsi que le but.

 

     Ce fut alors aussi que fut introduite la doctrine qu'aucune autorité divine n'était requise pour célébrer le baptême. On instaura le baptême des petits enfants. Les efforts de certains évêques causèrent de l'amertume et firent verser le sang.

 

      Mais quand la persécution par le gouvernement disparut, l'Église s'accrut de nouveau en nombre en partie parce qu'elle accepta les idées populaires et les pratiques païennes de l'époque et en partie parce qu'elle abandonna ses principes élevés.

 

 

Opportuniste politique

 

     Vint l'époque de Constantin. Attentif à son avantage politique, et non à cause de sa conversion, car il demeura adorateur du soleil pendant la majeure partie de sa vie et attendit 25 ans avant de se faire baptiser chrétien, il discerna l'avantage politique qu'il pourrait s'assurer en encourageant la religion chrétienne.

 

     Il pensait que la popularité nouvelle de ce christianisme maintenant transformé en faisait la religion de l'avenir.

 

     Récemment sorti d'une longue guerre civile, il sentait qu'une religion d'État aussi populaire que l'était devenu le christianisme, l'aiderait à consolider son empire. Il étendit donc sa protection sur la religion chrétienne.

 

     En la favorisant comme religion d'État, l'empereur s'acquit une vaste influence dans le gouvernement de l'Église, qui devint plus tard un service du gouvernement civil, pour ainsi dire. L'empereur se trouvait ainsi à même de la diriger à peu près comme il dirigeait les autres services de son administration.

 

     Notant les divisions qui séparaient l'Église de son temps, Constantin s'appliqua à résoudre cette difficulté. Il s'occupa d'abord de l'Afrique, où s'était développé un schisme aigu. Il tenta d'y mettre ordre par son autorité impériale. Il ne l'accomplit pas en tant que représentant du Seigneur, car il n'était pas encore chrétien. Il était encore adorateur du soleil. Il n'avait aucune autorité ecclésiastique et n'y prétendait pas. Mais il était politiquement tout-puissant. C'est par son autorité politique d'empereur qu'il intervint dans la controverse africaine.

 

 

Accroissement du pouvoir civil dans l’Église

 

     Peu après, et toujours en vertu de son autorité d'empereur et de gouverneur civil de la moitié occidentale de l'Empire romain, il réunit un concile de tous les évêques de son empire. Cette réunion se tint à Arles. Une partie du clergé présent s'opposa aux décisions prises au sujet du baptême et de l'autorité ecclésiastique. Constantin eut recours à la force pour les soumettre. Un massacre s'ensuivit, le sang coula à flots, et ceux des adversaires qui s'en tirèrent saufs furent bannis ; mais Constantin eut gain de cause. À la place des évêques qui s'opposaient à lui, il mit des évêques de son choix par son autorité politique d'empereur. Ce n'était que le commencement de la nomination des évêques par les autorités civiles.

 

     Il convoqua un concile de tous les évêques de l'Église pour régler la dispute alexandrine sur la nature divine. Il écouta les arguments des évêques en conflit. Il donna raison aux athanasiens.

 

     Les ariens qui continuaient à protester furent bannis et il les remplaça par d'autres évêques. Par quelle autorité ? Par l'autorité divine ? Il n'en avait aucune. Il agissait en empereur, et l'autorité en vertu de laquelle il nommait ces évêques était politique, et non divine. Ils devenaient les agents de Constantin, et non de Dieu.

 

     Lors de ce concile de Nicée, Constantin - sans inspiration, sans avoir été baptisé, étant toujours adorateur du soleil, un homme qui avait commis le meurtre dans sa propre famille - prit, grâce à sa puissance politique, des décisions qui donnèrent au christianisme futur sa doctrine sur la nature du Dieu qu'il adorait.

 

     Même alors, il ne put se résoudre à s'en tenir à sa décision, car, par après, il oscilla d'une opinion à l'autre, soutenant tantôt Arius et son point de vue, tantôt Athanase. La persuasion de ses amis changea alternativement la doctrine officielle de l'Église d'un côté à l'autre dans le courant de quelques brèves années.

 

     Que tout chrétien se demande si Dieu dirige son Église par l'entremise d'un homme du genre de Constantin !

 

 

L’Église, partie intégrante du gouvernement de l’État

 

     Fréquemment, par la suite, les empereurs nommèrent certains membres du clergé, en déposèrent d'autres, réglèrent diverses questions au sein de l'Église, convoquèrent des conciles et dirigèrent ce qui s'appelait l'œuvre divine. Ils agissaient ainsi parce qu'ils avaient transformé l'Église en service administratif de l'Empire romain, ce qui faisait d'eux les chefs de l'Église, et ils faisaient tout en vertu de l'autorité politique et non divine. Peut-on encore dire que c'était là l'Église de Dieu ? Ou était-ce plutôt l'Église de César ?

 

     Au cours de cette période primitive, les évêques se persuadèrent peu à peu que ceux qui présidaient dans de grands centres de population devraient être supérieurs à ceux qui se trouvaient dans de petites villes et villages.

 

     Ceci fit naître chez les évêques des régions métropolitaines l'habitude d'exercer leur autorité sur les évêques des villages et des petites villes, changeant ainsi l'ancienne égalité qui existait entre les évêques au commencement. Aussi, lors de l'organisation de nouvelles assemblées dans les faubourgs de ces régions métropolitaines, les évêques métropolitains en nommaient d'autres pour y exercer leur ministère. Ces derniers furent appelés évêques des faubourgs et des champs.

 

 

Rivalités entre évêques

 

     Par la suite, des rivalités aiguës se développèrent entre les évêques métropolitains, jusqu'à ce qu'enfin il n'en restât que deux en lice : l'évêque de Rome et celui de Constantinople. Leurs rivaux d'Alexandrie, d'Antioche et de Jérusalem furent éliminés par la conquête arabe. Finalement, ils se séparèrent, après s'être réciproquement excommuniés, et deux Églises principales en résultèrent, l'Église d'Orient, dont le siège était à Constantinople, et l'Église d'Occident, ou romaine, dont le siège était à Rome. Ainsi nous avons aujourd'hui deux Églises catholiques, ou universelles, chacune se prétendant la véritable Église et répudiant l'autre comme hérétique.

 

     Comme il est indiqué à la page 170 de Historia de la Iglesia, de Boulenger de la Fuente : « Les empereurs s'arrogeaient le droit de convoquer des conciles. Ils appuyaient cette prétention sur le principe du maintien de l'ordre et de la tranquillité dans l'empire, qui leur incombait, leur imposant, en conséquence, de mettre fin aux controverses qui troublaient cet ordre… C'étaient aussi les empereurs qui sanctionnaient les décisions des conciles et leur donnaient force de loi pour l'empire entier ».

 

     Un autre empereur, dont le cas est typique, est ce Phocas qui, au VIIe siècle, se fâcha contre Cyriaque, évêque de Constantinople, le priva de son titre de chef universel de l'Église et conféra ce titre à Boniface III, pontife romain, qui l'accepta.

 

     En vertu de quelle autorité, demandons-nous ? Là encore, elle était politique. Il n'est pas rapporté que l'empereur Phocas fût même membre de l'Église chrétienne.

 

     Au milieu du VIe siècle, Justinien 1er s'empara du contrôle de l'Église, comme faisant partie de son empire, enleva au peuple son droit de consentement commun dans les questions locales du ressort de l'Église, déclara que seul le clergé devait avoir une voix dans les affaires de l'Église et dit en outre que le seul droit des membres du clergé était d'accepter et de ratifier les actes impériaux concernant les questions religieuses. S'ils refusaient de s’y soumettre, ils seraient bannis.

 

     L'Église d’Occident se développa plus rapidement que celle d'Orient. La politique militante des évêques de Rome les fit bientôt dominer dans les questions politiques, surtout quand l'Empire romain commença à s’effriter. Ceci leur assura une vaste puissance dans les nations européennes. Ils dictaient l'attitude des rois de ces pays, percevaient des impôts et intervenaient dans les affaires intérieures des nations.

 

     Cela créa du ressentiment chez certains princes d'Europe occidentale, qui prêtèrent main-forte à Martin Luther dans sa lutte contre la vente des indulgences.

 

     L'histoire de Luther est trop connue pour être rapportée ici en détail. Dans ses efforts pour réformer l'Église existante, il fut réprimandé et excommunié.

 

     Ses initiatives intéressaient certains princes allemands, tandis que d'autres lui étaient fortement opposés. Le roi Henri VIII d'Angleterre joignit aussi ses forces à l'opposition contre Luther et publia un ouvrage pour la défense du pape, ce qui lui valut le titre de « Défenseur de la Foi », titre que portent encore les rois d'Angleterre.

 

     L'un des meilleurs amis de Luther était le prince Frédéric le Sage, électeur de Saxe, qui le protégea contre l'assassinat et le défendit devant l'Empereur. Frédéric était pacifique, mais à sa mort, en 1525, son frère Jean dont le tempérament était fort différent lui succéda.

 

     Jean croyait à l'enseignement de Luther. Il discernait clairement que les idées de Luther et celles du pape étaient incompatibles. Il fallait abandonner les unes ou les autres. Il décida de retirer son appui au pape et de l'accorder à Luther.

 

 

Organisation de l’Église par l’autorité civile

 

     Dans ce but, il décida d'organiser une Église séparée et distincte de celle de Rome. Il chargea Luther et son ami Philippe Mélanchton d'établir les formes du culte, traça le genre de gouvernement ecclésiastique qui correspondrait aux idées de Luther et décida quels seraient les devoirs et les salaires ecclésiastiques.

 

     Les réformateurs s'acquittèrent avec joie de leur tâche et la nouvelle Église fut placée sous la protection de l'électeur Jean de Saxe. Des sacrements furent accomplis, des sermons furent prêchés et le peuple fut dirigé par la nouvelle Église dans ses activités religieuses. Par quelle autorité cette nouvelle Église fut-elle établie ? Par celle du prince Jean de Saxe. Et qui était-il ? Un personnage politique. Détenait-il l'autorité divine, nécessaire pour établir l'Église de Dieu ? Il ne l'avait point, ni ne prétendait l'avoir. Sa seule autorité était politique.

 

     D'autres princes allemands s'alignèrent, bien que certains fussent demeurés fidèles au pape. La nouvelle Église, nommée d'après Luther, était lancée. Nombre de ses doctrines semblaient aussi éloignées de l'Écriture que celles qu'il cherchait à réformer, mais elles devinrent néanmoins populaires et le mouvement se répandit.

 

     En Scandinavie, les rois eux-mêmes prirent une part active à dépouiller les évêques catholiques de leur pouvoir, établirent des Églises protestantes dans leurs propres royaumes et leur confièrent l'autorité voulue pour accomplir leur œuvre. Ils adoptèrent la nouvelle foi protestante comme religion d'État et le peuple l'accepta. L'autorité divine était-elle impliquée dans l'établissement de cette nouvelle Église ? Nullement. C'était l'autorité politique des rois qui réalisa le changement.

 

     En Suisse, où Calvin et Farel réalisèrent la réforme, le pouvoir politique intervint encore. Le gouvernement civil (Conseil) de Genève prit l'autorité religieuse des mains des évêques et effectua le changement en faveur du protestantisme.

 

     Le changement, quoique déguisé sous un habit religieux, fut pourtant essentiellement politique. Car le Conseil qui abolit l'épiscopat se fit l'héritier de ses privilèges et de ses fonctions. Il ne pouvait s'en débarrasser qu'en le supprimant comme autorité ecclésiastique à Genève et, ce faisant, il assumait le droit de lui succéder et en même temps de la remplacer dans ses deux capacités. Du fait du changement, l'autorité civile se mua en autorité ecclésiastique.

 

 

Formation d’une autre Église par le pouvoir civil

 

     À peu près à la même époque, le roi Henri VIII d'Angleterre affronta les dirigeants de l'Église catholique. Il fit appel à l'Église de Rome qui le débouta. Irrité, le roi saisit les biens de l'Église et, avec l'aide et la coopération du Parlement, organisa et fonda sa propre Église, l'Église anglicane.

 

     Nous demandons derechef : Était-ce par une autorité divine ? C'était un acte politique. Alors, était-ce là l'Église de Dieu qui avait été établie ou était-elle faite de main d'homme pour satisfaire le bon gré et les besoins du roi ?

 

 

Formation d’autres Églises

 

     Des branches du mouvement protestant se développèrent parmi d'autres nations. Toutes représentaient des efforts, soit de réformer l'Église existante ou d'en organiser une nouvelle basée sur des idées individuelles, obtenues par la lecture et l'interprétation personnelles de la Bible, qui avait si récemment été révélée au monde.

 

     En aucun cas on ne prétendait à une nouvelle révélation du ciel. En aucun cas il n'y eut rétablissement de l'autorité divine dans le ministère professé. De toutes parts, on admettait que là où des religions d'État furent organisées, elles étaient développées par les autorités civiles qui gouvernaient le pays et ne possédaient par conséquent qu'une autorité politique, mais non divine.

 

     Au cours de périodes plus tardives de la Réforme, comme aujourd'hui, certains groupes formèrent des Églises à eux, entièrement basées sur le désir de lire et d'étudier la Bible, et de suivre les ordres de leur conscience en conséquence. Ces Églises n'avaient aucune signification politique, mais avaient ceci de commun avec les religions d'État, qu'elles ne se réclamaient non plus d'aucune autorité divine pour agir.

 

 

L’absence de pouvoir divin

 

     Si aucune de ces Églises ne possédait l'autorité divine, de quel droit pouvaient-elles accomplir les sacrements, ordonnances salvatrices de Dieu ? Les Écritures enseignent clairement que seuls ceux qui sont divinement commissionnés peuvent accomplir des ordonnances qui soient acceptables aux yeux de Dieu. Les exemples sont nombreux où l’Écriture montre que Dieu rejetait des ministres non autorisés.

 

     Cette leçon fut bien enseignée aux Hébreux. Au chapitre cinq de l’épître du même nom, l'auteur parle de la prêtrise et de ses fonctions.

 

     « Nul ne s'attribue cette dignité s'il n'est appelé de Dieu comme le fut Aaron ».

 

     Telle est la règle du Seigneur. Nul ne peut administrer les ordonnances et la prêtrise de Dieu s'il n'est appelé comme le fut Aaron.

 

     Comment Aaron fut-il appelé ?

 

     Nous l’apprenons au chapitre 28 de l’Exode. Au premier verset Dieu dit : « Fais approcher de toi Aaron, ton frère, et ses fils, et prends-Ies parmi les enfants d’Israël pour les consacrer à mon service dans le sacerdoce ». Ces mots furent adressés à Moïse, qui était un prophète de Dieu. Le Seigneur lui donna les instructions ci-dessus, l’autorisant à appeler et à ordonner au ministère Aaron et ses quatre fils.

 

     Cela constituait une révélation, une révélation à un moment précis et pour un besoin particulier.

 

     La règle pour appeler les hommes fut clairement donnée. Dieu donnerait une révélation à son prophète, et le prophète, conformément à cette directive, appellerait à l’œuvre l'individu ainsi désigné.

 

     Nous lisons dans l’épître aux Hébreux citée plus haut, que nul homme ne peut avoir cette dignité, à savoir de servir dans le ministère de Dieu, s'il n'y est appelé comme le fut Aaron.

 

     Cela signifie donc que dans la véritable Église de Dieu, il doit y avoir un prophète, une révélation courante, par laquelle les hommes sont appelés au ministère par Dieu lui-même.

 

 

Similitudes avec l’époque de Pierre et de Paul

 

     Notez comme cela correspond à la situation qui existait au temps de Pierre et de Paul. Ce dernier, écrivant à Timothée, qui était jeune, lui conseilla de ne laisser personne mépriser sa jeunesse. Puis il dit : « Ne néglige pas le don qui est en toi, et qui t’a été donné par prophétie avec l’imposition des mains de l’assemblée des anciens » (1 Timothée 4:14).

 

     Au temps de Martin Luther et du roi Henri VIII, nul homme au monde ne croyait que Dieu donnait des révélations à ce moment-là. Au contraire, on enseignait que les cieux étaient scellés, la révélation terminée, et qu'il n'existait plus de prophète, toute la parole de Dieu se trouvant dans la Bible.

 

     Si donc il n'y avait plus de révélation et plus de prophètes, comment les hommes pouvaient-ils être appelés par Dieu au saint ministère ? Évidemment, ils ne l'étaient pas. Leur appel venait d'hommes détenant l'autorité politique ou de ceux qui s'arrogeaient le droit d'organiser des Églises à eux.

 

     Sans autorité divine, l'homme ne peut officier pour le Seigneur.

 

     Sans un ministère divinement approuvé, il ne peut y avoir d'Église de Dieu sur terre.

 

     Sans révélation par un prophète vivant, il ne peut y avoir de ministère approuvé.

 

     On peut organiser des sociétés et en appeler certaines Églises. Mais s'il n'y a pas de direction divine selon le plan que Dieu a prévu, il faut admettre que les dites sociétés ou Églises sont faites de main d'homme sans intervention divine.

 

     Ces groupes peuvent faire beaucoup de bien. Ils peuvent être un grand réconfort à leurs membres.

 

     Mais quant à sauver les âmes dans le royaume de Dieu, c'est autre chose.

 

 

La porte du Christ

 

     Le salut vient par le seul Jésus-Christ. En lui, et en lui seulement nous obtenons la rédemption. Mais il travaille à sa manière. Les voies de Dieu ne sont pas celles des hommes. Le Seigneur a établi que le salut devait venir par son Évangile, véhiculé par son Église, où se trouvent des prophètes et des apôtres pour « le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ » (Éphésiens 4:12).

 

     Mais où trouver pareille Église ? Comment la reconnaître quand nous la verrons ?

 

     Souvenons-nous de la leçon de Paul aux Corinthiens. L'Église est comparée à un corps humain. Elle doit être bien coordonnée. Nulle partie ne peut dire à une autre : « Je n'ai pas besoin de toi ».

 

     Existe-t-il une telle Église sur terre ?

 

     Jusqu'en 1830, il n’y en avait pas. Elle avait été perdue dans l’apostasie que nous avons décrite. En 1830, le Tout-Puissant a rétabli sur terre sa véritable Église. Il a suscité des prophètes modernes et des apôtres pour diriger son oeuvre.

 

     Sous la direction du ciel, ils ont organisé son Église selon le modèle des anciens temps. Les pouvoirs de la prêtrise ont été ramenés sur terre par le ministère des anges. Tous les dons et pouvoirs des jours anciens ont été rétablis. Ils ne sont pas venus d'une organisation déjà existante. Ils ne sont pas venus d'une société humaine, ni d'un groupe politique. Ils sont venus du ciel. De saints anges les apportèrent sur terre, purs et sans tache.

 

     Cette Église rétablie porte le nom d'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, et son siège est à Salt Lake City, en Utah, aux États-Unis. Son organisation répond à tout ce que spécifie l’Écriture. Elle possède la divine prêtrise de Dieu. À sa tête se trouvent des prophètes et des apôtres, comme il y en avait dans l'Église au temps de Pierre et de Paul.

 

     Elle invite tous les hommes à recevoir son message, car c'est un message de salut pour chacun, qu'il soit Juif ou Gentil, esclave ou libre.