L'apostasie universelle
LeGrand Richards (1886-1983)
Dieu
ne peut être un Dieu de confusion
Selon Paul :
« Et il a donné les uns comme apôtres, les autres
comme prophètes, les autres comme évangélistes,
les autres comme pasteurs et docteurs, Pour le perfectionnement des
saints en vue de l’œuvre du ministère et de
l'édification du corps de Christ, Jusqu'à ce que nous
soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la
connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à
la mesure de la stature parfaite de Christ, Afin que nous ne soyons
plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de
doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens
de séduction. » (Éph. 4:11-14)
Quand Joseph Smith
se mit en quête de la vérité, il découvrit
bientôt que les Églises chrétiennes n'étaient
pas « parvenues à l'unité de la foi ».
Paul montrait qu'elles étaient « emportées à
tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes ». D'où
l'affirmation du Sauveur à Joseph Smith que toutes leurs
croyances étaient erronées.
En
lisant les Écritures, des hommes découvraient des
vérités que l'on ne trouvait pas dans les Églises
existantes.
Ils
se réunissaient en un groupe, puis organisaient une Église,
sans appel direct, et sans ordination de Dieu. Les Églises
chrétiennes se multiplièrent ainsi jusqu'à se
compter par centaines. Leurs dirigeants insistaient sur un principe
particulier et organisaient ensuite une Église autour de ce
principe ; par exemple, les dons spirituels, les apôtres
ou le culte le septième jour.
La
mission de la véritable Église, sous l'inspiration et
la direction de Dieu, est de rassembler dans une seule Église
toutes les vérités que l'on trouve dans toutes les
autres Églises chrétiennes, ainsi que celles que l'on a
omises ou ignorées, et d'éliminer toutes les erreurs et
les doctrines d'origine humaine. C'est ce que fit le Seigneur en
rétablissant son Église sur terre par l'intermédiaire
du prophète Joseph Smith.
Avis
contemporains affirmant l'apostasie
L'idée
que les Églises s'étaient égarées et
avaient perdu leur vitalité et leur autorité est en
accord avec le jugement de certains de nos plus grands penseurs et
avec des prophéties des saintes Écritures, comme le
montreront les citations que voici. Dans une oeuvre rédigée
par soixante-treize théologiens et exégètes
réputés nous lisons :
« Nous ne devons pas
nous attendre à voir l'Église de l'Écriture
sainte exister réellement dans sa perfection sur terre. On ne
peut la trouver parfaite dans les fragments réunis de la
chrétienté,
et moins encore dans l'un quelconque de ces fragments. » (Dr William
Smith, Smith's Dictionary of the Bible, Houghton, Mifflin and
Company, 1896)
Ainsi, ces soixante-treize savants confirment
en fait la déclaration de Jésus à Joseph Smith :
que tous leurs credo étaient faux.
Roger
Williams, pasteur de la plus ancienne Église baptiste
d'Amérique, celle de Providence, à Rhode Island, refusa de rester pasteur parce
qu'il n'y avait « aucune
Église du Christ régulièrement constituée
sur terre, aucune personne autorisée à administrer
aucune ordonnance de l'Église, et qu'il ne pouvait y en avoir
tant que de nouveaux apôtres ne seraient pas envoyés par
le grand chef de l'Église dont il espérait la venue. »
(Picturesque America, or the Land We Live In éd. par William
Cullin, Bryant, New York, D. Appleto et Cie 1872, vol. 1. p. 502)
Si
Roger Williams avait eu le bonheur de vivre assez vieux pour
connaître le prophète Joseph Smith et entendre son
message, il aurait trouvé ce qu'il cherchait.
Le Dr Harry Emerson Fosdick,
un ecclésiastique baptiste et auteur américain,
décrivit en ces termes l'état de décadence des
Églises chrétiennes de la première moitié
du vingtième siècle :
« Une réforme
religieuse est en cours, et, au fond, c'est une tentative de rétablir
dans notre vie moderne la religion de Jésus, par opposition à
cette religion étendue, complexe, en grande partie inadéquate
et souvent radicalement fausse dont Jésus est l'objet. Le
christianisme contemporain s'est écarté de la religion
que Jésus a prêchée, enseignée et vécue,
et a introduit à sa place une religion toute différente.
Si Jésus revenait sur terre maintenant, apprenait quelles
mythologies ont été élaborées autour de
son nom, et constatait la confusion des credo, des confessions et des
sacrements qui se réclament de lui, il dirait certainement :
'Si c'est cela le christianisme, je ne suis pas
chrétien' » (Liahona : The Elder's Journal, 20
avril 1926, p. 424).
Cette déclaration et d'autres
déclarations semblables faites par des ecclésiastiques
de différentes nations corroborent certainement la déclaration
du Sauveur à Joseph Smith et devraient inciter ceux qui
cherchent consciencieusement la vérité à désirer
entendre le reste de l'histoire du prophète.
La
Bible prédit la grande apostasie
Examinons
à présent les Écritures qui prédisent le
moment et les circonstances que nous venons de voir.
« Sache que
dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les
hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons,
hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents,
ingrats, irréligieux, Insensibles, déloyaux,
calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien,
Traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le
plaisir plus que Dieu. Ayant l'apparence de la piété,
mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces
hommes-là. » (2 Tim. 3:1-5)
« Pour
ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ
et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères, De
ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens,
et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration,
soit par quelque parole,
ou par quelque lettre qu'on dirait venir de nous, comme si le jour du
Seigneur était déjà là. Que personne ne
vous séduise d'aucune manière,- car il faut que
l'apostasie soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître
l'homme du péché, le fils de la perdition, l'adversaire
qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou
de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu,
se proclamant lui-même Dieu. » (2 Thess. 2:1-4)
« Car il viendra un temps où
les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant
la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se
donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs,
détourneront l'oreille de la vérité, et se
tourneront vers les fables. » (2 Tim. 4:3, 4)
De ce qui précède,
il apparaît avec évidence que l'apôtre Paul eut le
privilège de voir notre temps et de décrire par avance
les conditions mêmes auxquelles le Sauveur fit allusion
lorsqu'il dénonça les Églises à Joseph
Smith et que d'éminents ecclésiastiques contemporains
admettent. Il précisa que ces conditions seraient réunies
« dans les derniers jours » que les hommes
auraient des « démangeaisons d'entendre »,
se donneraient des docteurs selon leur propre cœur et
« détourneront l'oreille de la vérité. »
Il affirme en outre que les hommes ne doivent pas s'attendre à
la seconde venue promise par le Christ s'il n'y a eu d'abord une
« apostasie », de sorte que tout ce que nous
avons dit ne fait qu'annoncer que les événements
prédits se sont produits. Quand l'apôtre Jean fut banni
sur l'île de Patmos, il vit quelle puissance serait donnée
à Satan : « Et il lui fut donné de faire la guerre
aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité
sur toute tribu, tout peuple, toute langue et toute nation. » (Apoc.
13:7)
Il
ressort de ceci que toute tribu, toute langue et toute nation doit
succomber sous cette puissance maligne, et nous le comprendrons mieux
plus loin en découvrant que Jean vit l'Évangile ramené
sur terre pour être prêché à toute nation,
tribu, langue et peuple (voir Apoc. 14:6, 7).
Pour
comprendre convenablement cette Écriture, il faut se souvenir
que les disciples du Christ étaient appelés « saints »
(voir Éph. 2:19 ; 2 Cor. 8:4 ; 1 Cor. 14:33).
Quand nous savons que cette
apostasie par rapport à la vérité fut
universelle, nous comprenons certaines prophéties des anciens
prophètes qui sont rapportées dans l'Ancien
Testament :
« Voici, les jours viennent, dit le Seigneur,
l'Éternel, où j'enverrai la famine dans le pays. Non
pas la disette du pain et la soif de l'eau, mais la faim et la soif
d'entendre les paroles de l'Éternel. Ils seront alors errants
d'une mer à l'autre, du septentrion à l'orient, ils
iront çà et là pour chercher la parole de
l'Éternel, et ils ne la trouveront pas. » (Amos 8:11, 12)
À
la lumière des paroles de Jésus : « Cherchez
et vous trouverez » (Matt. 7:7), il n'y a qu'une façon
d'expliquer pourquoi ils ne pourraient trouver la parole du Seigneur,
quoique la cherchant « d'une mer à l'autre et du
septentrion à l'orient ». La réponse est,
comme Amos le dit bien, que le Seigneur enverrait une « famine
dans le pays », une faim d'entendre la parole du Seigneur.
Le prophète Michée
vit le jour où il n'y aurait « pas de réponse
de Dieu. » Il décrivit comme suit l'état
d'apostasie d'Israël :
« Ainsi parle l'Éternel
sur les prophètes qui égarent mon peuple, qui annoncent
la paix si leurs dents ont quelque chose à mordre, et qui
publient la guerre si on ne leur met rien dans
la bouche : À
cause de cela, vous aurez la nuit, et plus de visions ! Vous
aurez les ténèbres et plus d'oracles ! Le soleil
se couchera sur ces prophètes, le jour s'obscurcira sur
eux... Les voyants seront confus, les devins rougiront, tous se
couvriront la barbe, car Dieu ne répondra pas. Ses chefs
jugent pour des présents, ses sacrificateurs enseignent pour
un salaire, et ses prophètes prédisent pour de
l'argent ; et ils osent s'appuyer sur l'Éternel, ils
disent : l'Éternel n'est-il pas au milieu de nous ? »
(Michée 3:5-7, 11)
Ésaïe eut une vision
semblable de ce qui arriverait à Israël :
« Voici,
l'Éternel dévaste le pays et le rend désert, il
en bouleverse la face et en disperse les habitants. Et il en est du
sacrificateur comme du peuple, du maître comme du serviteur, de
la maîtresse comme de la servante, du vendeur comme de
l'acheteur, du prêteur comme de l'emprunteur, du créancier
comme du débiteur. Le pays est dévasté, livré
au pillage, car l'Éternel l'a décrété. Le
pays est triste, épuisé ; les habitants sont
abattus, languissants ; les chefs du peuple sont sans force. Le
pays était profané par ses habitants ; car ils
transgressaient les lois, violaient les ordonnances, ils rompaient
l'alliance éternelle. C'est pourquoi la malédiction
dévore le pays, et ses habitants portent la peine de leurs
crimes ; c'est pourquoi les habitants du pays sont consumés,
et il n'en reste qu'un petit nombre. » (Ésaïe
24:1-6)
Ésaïe comprenait que le mécontentement
du Seigneur retomberait sur les habitants de la terre parce qu'ils
avaient « transgressé les lois, violé les
ordonnances, rompu l'alliance éternelle », et si
nous songeons à la puissance destructrice de l'atome et
d'autres progrès scientifiques du même genre, il n'est
pas difficile de comprendre qu'après la destruction prédite
il ne resterait qu'« un petit nombre » sur la
terre.
Paul,
tout comme les autres prophètes, comprenait pleinement le
mécontentement du Seigneur à l'égard de ceux qui
prendraient sur eux de modifier les vérités de son
Évangile :
« Mais, quand nous-mêmes,
quand un ange du ciel annoncerait un autre Évangile que celui
que nous avons prêché, qu'il soit anathème ! »
(Gal. 1:8)
Joseph Smith avait demandé à quelle
Église il devait se joindre : dans sa réponse, le
Sauveur expliqua la situation du monde chrétien, répétant
le passage d'Ésaie 29:13, et ajouta qu'il y aurait ensuite « une
oeuvre merveilleuse et un prodige » parmi les enfants des
hommes.
« Le Seigneur dit : Quand ce peuple s'approche de
moi, il m'honore de la bouche et des lèvres, mais son cœur
est éloigné de moi, et la crainte qu'il a de moi n'est
qu'un précepte de tradition humaine. C'est pourquoi je m'en
vais accomplir dans ce peuple une oeuvre merveilleuse et un prodige :
et la sagesse de ses sages périra, et l'intelligence de ses
hommes intelligents disparaîtra. » (És. 29:13, 14, selon la
version du roi Jacques ; Segond dit : « Je frapperai encore
ce peuple par des prodiges et des miracles », ndt)
Du fait que
l'apostasie à partir du véritable Évangile du
Christ devait être universelle, comme les prophètes
l'avaient prédit, et du fait que l'universalité de
cette apostasie était confirmée par la déclaration
que Jésus fit à Joseph Smith, il s'ensuit qu'un
rétablissement était nécessaire. C'est ce
rétablissement qui constitue le message de l'Église de
Jésus-Christ des saints des derniers jours.
Source : LeGrand Richards, Une oeuvre merveilleuse et un prodige, chapitre 4