L'art de
diriger dans
l’Église
Méthode
Manière
Initiative
personnelle
Adaptation
Allègement,
simplification
Soin
des membres
Méthode
Joseph
Smith (1805-1844) :
Je leur enseigne de bons principes et
ils se gouvernent eux-mêmes. (cité par John Taylor,
Journal of Discourses, 10:58 ; voir également Millennial
Star, 15 novembre 1851, p. 339)
Brigham
Young (1801-1877) :
Des personnes me demandent comment je
dirige et contrôle le peuple. Je le fais en leur disant la
vérité et en les laissant faire ce qu’ils ont en
tête. (Journal of Discourses, volume 14, p. 162)
Neal A. Maxwell :
Il est important que ceux qui suivent se préparent à le faire de
manière telle que leur influence sera très utile aux dirigeants pour
parvenir à des buts communs. Non seulement les personnes dirigées qui
agissent, comme le disait Brigham Young, « avec une confiance
imprudente » ne développent pas leur force et leurs ressources, mais
elles privent aussi les dirigeants du soutien qu’ils méritent et dont
ils ont parfois besoin de la part de personnes dirigées qui sont
elles-mêmes occupées à acquérir les techniques requises.
La section 58 des Doctrine et Alliances montre que le Seigneur attend
des membres de l’Église qu’ils accomplissent beaucoup de choses
d’eux-mêmes sans que l’institution doive perpétuellement le leur
rappeler ou les y inciter. Il n’est ni réaliste ni sage d’attendre des
dirigeants qu’ils donnent tout le temps toutes les réponses, qu’ils
donnent la solution à tous les problèmes qui peuvent se poser. Il
faudrait pour cela des dirigeants omniscients ; en outre, cela
exigerait d’eux qu’ils fournissent en permanence une quantité d’énergie
et de temps qu’il est tout simplement impossible, humainement, de donner dans le long terme.
La dépendance excessive contrarie les desseins de Dieu, qui souhaite
notre progression et notre développement personnels et des disciples
qui peuvent être beaucoup plus efficaces et soutenir beaucoup mieux les
dirigeants en participant à l’engagement de ceux-ci.
La personne talentueuse peut renâcler devant la supervision de
quelqu’un qu’elle croit lui être inférieur. Abraham Maslow a fait cette
réflexion : « Quand le pigeon mène l’aigle par le bout du nez, l’aigle
est malheureux. » Mais dans une Église d’aigles et de pigeons, les gens
ont besoin d’apprendre à suivre aussi bien qu’à diriger, et il y a des
moments où des pigeons dirigent temporairement des aigles et l’aigle a
la responsabilité, comme le pigeon, de tirer la leçon de l’expérience.
Nous avons largement la
possibilité, bien plus que nous ne l’utilisons, de nous impliquer comme
dirigeants et comme dirigés dans des activités qui édifient le royaume
et nous aident également à progresser. Nous avons plus d’occasions que
nous le pensons d’utiliser nos talents et d’intégrer nos sentiments et
nos idées au processus de prise de décision dans les situations dans
lesquelles la direction participative est de mise. (Neal A. Maxwell, A More Excellent Way: Essays on Leadership for Latter-day Saints, 1967, p. 15-29)
Harold
B. Lee (1899-1973) :
Vous devez enseigner des principes
corrects afin que les membres, les dirigeants et les instructeurs
sachent se gouverner eux-mêmes » (Conference Report,
conférence interrégionale de Munich, 1973, p. 68 ;
Enseignements des Présidents de l'Église, Harold B.
Lee, 2001, p. 96)
Dallin
H. Oaks, en 1999 :
Tous les dirigeants sont des
instructeurs…
Les instructeurs qui doivent
enseigner « les principes de l’Évangile »
et « la doctrine du royaume » (D&A 88:77),
doivent généralement éviter d’enseigner
des règles ou des applications spécifiques. Par
exemple, ils ne doivent pas enseigner de règles pour
déterminer ce qu’est une dîme complète, ni
fournir de liste d’actions recommandées ou interdites
pour sanctifier le jour du Sabbat. Lorsqu’un instructeur a
enseigné, à partir des Écritures
et de la parole des prophètes actuels, la doctrine et les
principes qui y sont associés,
les applications ou les règles précises relèvent
généralement de la responsabilité des individus
et des familles.
La
doctrine et les principes, bien enseignés, ont une influence
plus puissante sur la conduite que les règles. Lorsque nous
enseignons la doctrine et les principes de l’Évangile,
nous pouvons avoir le témoignage et les directives de l’Esprit
pour renforcer notre enseignement, et nous faisons appel à la
foi de nos élèves pour chercher l’inspiration de
ce même Esprit pour appliquer ces enseignements dans leur vie
personnelle. (Le Liahona, janvier 2000, pp. 94, 96)
Manière
Brigham
Young (1801-1877) :
Vous pouvez gagner et diriger
l'affection du peuple, mais vous n'arriverez pas à l'amener à
faire le bien contre sa volonté. Apprenez donc à
diriger convenablement ces volontés et vous pourrez diriger
l'influence et le pouvoir du peuple.
Que l'on tempère comme il faut
et dirige sagement cette propriété d'origine divine des
êtres humains, au lieu de faire l'inverse, et elle vaincra dans
la cause de la justice. Ne brisez pas l'esprit de quelqu'un, mais
guidez-le pour qu'il ait le sentiment que c'est sa plus grande joie
et sa plus haute ambition que d'être gouverné par les
révélations de Jésus-Christ, et alors la volonté
de l'homme deviendra semblable à celle de Dieu. (Enseignements
des présidents de l'Église, p. 203-204)
John
Taylor (1808-1887) :
Nous devons éprouver de la
sympathie les uns pour les autres et de la bonté pour la plus
petite des créations de Dieu, particulièrement pour les
saints de Dieu, quel que soit leur appel. S’il y en a qui sont
dans l’erreur, essayez de les ramener avec bonté ;
s’ils ont un mauvais esprit, montrez-leur en un meilleur ;
si certains n’agissent pas selon la justice, soyez justes
vous-mêmes et dites : « venez et suivez-moi
comme je m’efforce de suivre le Christ ». N’est-ce
pas un bon chemin à suivre ? Je pense que oui ;
c’est de cette façon que je comprends l’Évangile.
Aucun de nous n’a reçu la prêtrise pour devenir
quelqu’un de plus grand ou pour l’utiliser pour opprimer
autrui ou profiter de lui ou bien pour utiliser un mauvais langage ;
nous devons au contraire l’utiliser avec gentillesse,
longanimité et par l’amour sincère…
Nous pensons parfois que nous sommes
dans les lieux célestes, en Jésus-Christ et c’est
vrai. Mais aucune prêtrise du Fils de Dieu n’autorise un
homme à en opprimer un autre ou à limiter ses droits
d’une quelconque façon. Cela n’existe pas.
D’ailleurs, il est dit : « Voici, avant qu’il
s’en aperçoive, il est laissé à lui-même
pour regimber contre les aiguillons, persécuter les saints et
combattre Dieu » (D&A 121:38).
Il n’y a pas d’autre
autorité associée à la sainte prêtrise que
le principe de persuasion… Si un homme tente de faire preuve
de quelque sorte d’autorité arbitraire que ce soit ou
d’agir avec un quelconque degré d’injustice, Dieu
l’en tiendra pour responsable et
nous devrons tous être jugés en fonction des actes que
nous aurons accomplis dans notre
corps. Nous sommes ici en tant que sauveurs d’hommes et non en
tant que tyrans et oppresseurs…
Je ne crois pas en quelque forme de
tyrannie que ce soit. Je crois en la patience, la miséricorde,
la bonté, la douceur, l’amour et la crainte de Dieu. Je
ne crois pas que la prêtrise ait été donnée
à l’homme pour exercer une domination ou une emprise sur
l’âme des enfants des hommes. Tout doit être fait
avec bonté et patience, ainsi qu’avec fidélité
envers Dieu. (Enseignements des présidents de l’Église,
p. 135-136)
Joseph
F. Smith (1838-1918) :
Le Seigneur a révélé
le grand principe de l'organisation, par lequel son Église
doit être gouvernée, que le Seigneur lui-même a
établi dans l'Église, l'autorité de la Sainte
Prêtrise, l'autorité des apôtres, soixante-dix et
des anciens, et puis les organisations de la moindre prêtrise,
les évêques, les prêtres, les instructeurs et les
diacres. Dieu a établi ces organisations dans l'Église
pour le gouvernement des gens. Pourquoi ? Pour les opprimer ?
Non. Pour les blesser ? Non, mille fois non. Pourquoi ?
Pour qu'ils puissent, eux et leurs enfants, bénéficier
de ces organisations pour instruire, avertir, diriger, révéler,
et inspirer pour faire ce que le Seigneur requiert d'eux, afin qu'ils
puissent accéder à une vie parfaite.
Notre Église est une Église
où la loi domine, mais cette loi est la loi d'amour.
Nul homme ne doit être opprimé.
Aucune autorité de la prêtrise ne peut être
administrée ou exercée avec quelque degré
d’injustice que ce soit sans offenser Dieu. Par conséquent,
lorsque nous traitons avec les hommes, nous ne devons pas le faire
avec colère, ni avec des préjugés à leur
égard.
Il n'est pas un seul homme détenant
un poste d'autorité quelconque dans l'Église qui puisse
accomplir son devoir comme il le devrait dans un esprit autre que
celui de paternité et de fraternité envers ceux qu'il
gouverne. Ceux qui ont de l'autorité ne doivent pas être
des souverains ni des dictateurs ; ils ne doivent pas être
arbitraires mais doivent gagner le cœur, la confiance et
l'amour de ceux qu'ils dirigent, par une bonté et un amour
sincères, par la douceur d'esprit, par la persuasion, par un
exemple au-dessus de tout reproche et hors de portée des
critiques injustes. De cette façon, par la bonté de
leur cœur, par leur amour pour le peuple, ils le conduisent sur
le chemin de la justice, lui enseignent la voie du salut, en lui
disant, aussi bien par le précepte que par l'exemple :
Suivez-moi, tout comme je suis notre chef. (op. cit., p.
141-142)
Dominons-nous, puis allons dominer,
dans la mesure du possible, tous les maux qui nous entourent. Et nous
le ferons sans user de violence. Nous le ferons sans attenter au
libre arbitre des hommes ou des femmes. Nous le ferons par la
persuasion, la longanimité, la patience, le pardon et l’amour
sincère, par lesquels nous gagnerons le cœur, les
sentiments et l’âme des enfants des hommes à la
vérité telle que Dieu nous l’a révélée.
(id., p. 252)
Nous sommes comme certains animaux
que nous connaissons dans le monde. Vous pouvez les supplier, vous
pouvez les diriger en leur tendant la carotte et en leur parlant avec
gentillesse, mais vous ne pouvez pas les obliger. Nous ne voulons pas
être obligés. Les hommes n’ont pas l’habitude
de l’être, ils ne sont pas faits comme cela. (id., p.
255)
Que chaque président de pieu
et chaque conseiller de président de pieu, que chaque évêque
et conseiller d'évêque, que chaque membre de grand
conseil, que chaque présidence de collège de grands
prêtres, de soixante-dix et d'anciens et toutes les autorités
générales de l'Église fassent leur devoir,
soient fidèles, humbles et diligents dans l'accomplissement de
la tâche qui leur est confiée, soient véritablement
des sentinelles sur les tours de Sion, et soient à l'affût
de la vertu, de la justice et de la vérité. Que vos
yeux, au lieu de chercher à déceler le mal, cherchent à
déceler ce qui est bien, ce qui est pur. Amenez, incitez ceux
qui errent à emprunter le sentier où l'erreur n'existe
pas, le sentier où les fautes n'ont pas place. Recherchez le
bon chez les hommes, et si vous n'en trouvez pas, essayez de l'y
implanter, essayez de développer le bon qu'ils ont en eux ;
recherchez le bon ; développez le bon ;
encouragez-le ; et parlez le moins possible du mauvais. Cela
n'apporte rien de mettre l'accent sur le mauvais, de le publier et de
le révéler oralement ou par écrit. Il ne peut
rien en résulter de bon. Mieux vaut oublier le mauvais et
mettre le bon en exergue, et inciter tous les hommes à
abandonner le mal et à apprendre à faire le bien ;
ayons pour mission de sauver le genre humain et d'enseigner et de
montrer les voies de la justice ; au lieu de nous ériger
en juges des méchants, sauvons les hommes. (Conference
Report, Avril 1913, pp. 7-8 ; Enseignements des présidents
de l’Église, p. 261)
[Notre] obéissance doit être
volontaire ; elle ne doit pas être forcée, il ne
doit pas y avoir de contrainte. Les hommes ne doivent pas être
contraints contre leur volonté à obéir à
la volonté de Dieu ; ils doivent y obéir parce
qu’ils savent que c’est bien, parce qu’ils désirent
le faire et parce qu’ils ont plaisir à le faire. Dieu se
réjouit du cœur bien disposé. (Enseignements des
présidents de l’Église, p. 271)
Orson
F. Whitney (1855-1931) :
Tous les hommes qui détiennent
un poste n'abusent pas de leurs droits, et celui qui sert Dieu
humblement et fidèlement n'en abuse jamais, car dès
l'instant où il cède à la tentation d'agir de la
sorte, dès cet instant il cesse de servir le Seigneur ;
mais il y en a malheureusement beaucoup qui font un très
mauvais usage des fonctions de leur office, et pervertissent tout
pouvoir et tout avantage pour flatter leur moi et léser et
embarrasser leurs semblables. (Doctrine et Alliances, Manuel de
l'Étudiant, Religion 324-325, p. 299, 300)
George
Albert Smith (1870-1951) :
Votre
premier devoir est d’apprendre la volonté du Seigneur,
puis, par le pouvoir et la
force
de votre sainte prêtrise, de magnifier votre appel en présence
de vos semblables afin qu’ils vous suivent de bon coeur.
(Conference Report, avril 1942, p. 14)
Neal A. Maxwell :
Le dirigeant le plus capable
d’associer les directions directive et participative est celui qui
s’implique personnellement et sérieusement dans le processus, voulu par
Dieu, d’améliorer sa connaissance, sa foi, sa justice, son jugement, sa
miséricorde, sa vérité et son amour. Il sera alors plus efficace et on
pourra lui confier davantage de pouvoir et d’influence. S’il aime plus
parfaitement, il sera plus sensible aux sentiments des membres du
groupe et saura quand il convient de recourir à la direction
participative. Si son réservoir de connaissance et de vérité s’accroît
constamment, il aura une meilleure compréhension où il pourra puiser
quand il devra agir d’une manière directive. Il y a beaucoup plus de
chances que les membres d’un groupe aient confiance en un dirigeant
quand ils le voient faire des efforts pour acquérir ces
caractéristiques.
Le dirigeant qui manie le pouvoir sans discernement, qui est
indifférent aux sentiments des membres du groupe ou qui est trop sûr de
ses propres idées sans avoir une connaissance ou des informations
suffisantes ne peut pas inspirer longtemps ceux qu’il dirige. Le
dirigeant qui utilise son rang et son autorité pour couvrir ses péchés,
pour satisfaire son orgueil ou son ambition ou pour exercer une
mainmise ou une domination court à l’échec aussi bien dans le domaine
de l’organisation que dans le domaine spirituel.
Si nous voulons honorer Dieu dans le type de direction que nous
adoptons, la meilleure manière de le faire est de l’imiter dans
l’acquisition des caractéristiques qui assureront une direction
judicieuse, efficace et sûre. (Neal A. Maxwell, A More Excellent Way: Essays on Leadership for Latter-day Saints, 1967, p. 15-29)
Harold
B. Lee (1899-1973) :
La punition que nous recevons si nous
utilisons injustement notre prêtrise est que les cieux se
retirent et que l’Esprit du Seigneur est attristé.
Lorsque nous perdons l’Esprit, l’autorité de notre
prêtrise nous est ôtée et nous sommes laissés
à nous-mêmes « pour regimber contre les
aiguillons », lorsque nous sommes irrités par les
exhortations et les instructions de nos dirigeants. Nous commençons
alors à persécuter les saints, ce qui signifie
critiquer et finalement lutter contre Dieu ; alors les pouvoirs
des ténèbres nous environnent, à moins que nous
ne nous repentions et que nous nous détournions de cette
mauvaise voie [voir D&A 121:37-38].
Dans notre relation avec nos saints
chancelants, nous devons …les prendre par le bras, les
encourager et leur donner un sentiment de sécurité et
de respect d’eux-mêmes jusqu’à ce qu’ils
puissent surmonter leurs difficultés et se tenir debout.
C’est de cette manière
que la prêtrise de Dieu peut apporter le salut et l’amitié
à ceux qui sont faibles, afin qu’ils deviennent forts.
Certains d’entre vous ont reçu
l’imposition des mains pour recevoir ce pouvoir et cette
autorité, mais ne les ont jamais reçus. Et pourquoi ne
peuvent-ils pas les recevoir ? Le Seigneur nous a dit deux
choses : parce que leur cœur se porte tellement vers les
choses de ce monde et aspire tant aux honneurs des hommes (voir D&A
121:35). (Enseignements des présidents de l’Église,
p. 91, 92, 94)
Spencer
W. Kimball (1895-1985) :
Les femmes et les hommes nobles sont
toujours plus soucieux de servir que d’exercer une domination.
(L’Étoile,
mai 1980, p. 175)
Russel
M. Nelson :
Un jour où je travaillais à
la maison et où je taillais les haies et les plantes
grimpantes, je vécus une expérience intéressante.
Je travaillais avec mon sécateur électrique et une
longue rallonge. Je l'avais souvent fait en me rappelant à
chaque fois que je devais utiliser ce sécateur avec grand soin
pour éviter de tailler ce qu'il ne fallait pas couper.
Soudain les lames se coincèrent.
Le fil était pris entre elles. Parce que je ne l'avais pas vu
dans le buisson que je taillais, j'avais coupé le fil qui me
fournissait l'énergie nécessaire pour travailler.
« Ne s'agit-il pas d'une
des grandes leçons de la vie ? » pensais-je.
« Mal utilisée, l'énergie peut couper sa
source, elle-même. »
Tout comme une mauvaise utilisation
de l'énergie électrique peut couper l'énergie à
sa source, il est possible de mal utiliser la puissance spirituelle
et de couper le fil de l'énergie spirituelle…
Une mauvaise utilisation de
l'autorité de la prêtrise coupe assurément le
raccordement à la source de cette autorité (D&A
121:37). (L’Étoile,
CXXXV, distribué en janvier 1985, p. 26,28)
Dallin
H. Oaks :
À l'opposé des
dirigeants du gouvernement ou d'entreprises, qui peuvent être
despotiques et autoritaires dans l'exercice de leur pouvoir, les
dirigeants de l'Église ont quant à eux, des limites
strictes dans la manière dont ils peuvent exercer leur
autorité. Le Seigneur
a indiqué que les pouvoirs des cieux ne peuvent être
exercés que « selon les principes de la justice »,
c'est-à-dire, « par la persuasion, la longanimité,
la gentillesse, l'humilité, l'amour sincère » (D&A
121:36, 41). (The Lord’s Way, Deseret Book Co., 1991, p.
205-206)
M.
Russel Ballard :
Ceux qui détiennent la
prêtrise ne doivent jamais oublier qu’ils n’ont pas
le droit de manier l’autorité de la prêtrise comme
une matraque au-dessus de la tête des membres de la famille ou
dans les appels de l’Église. Le Seigneur a dit à
Joseph Smith : « Lorsque nous entreprenons de couvrir
nos péchés, ou de flatter notre orgueil, notre vaine
ambition, ou d’exercer …un contrôle, une
domination ou une contrainte sur l’âme des enfants des
hommes, voici les cieux se retirent ; l’Esprit du Seigneur
est affligé, et lorsqu’il s’est retiré,
amen à la prêtrise et à l’autorité
de cet homme » (D&A 121:37).
En d’autres termes, quiconque
prétend détenir les pouvoirs spéciaux du ciel
pour ses propres desseins égoïstes et cherche à
utiliser la prêtrise avec un quelconque degré
d’injustice dans l’Église ou au foyer ne comprend
tout simplement pas la nature de son autorité. La prêtrise
sert au service, pas à l’asservissement, à la
compassion, pas à la dictature, à la sollicitude, pas à
la domination. Ceux qui pensent autrement se situent en dehors des
paramètres de l’autorité de la
prêtrise. (L’Étoile, janvier 1994, p. 89)
James
E. Faust :
Ceux à qui la responsabilité
judiciaire est confiée dans le royaume de Dieu doivent veiller
à ce que l’Église reste pure pour que les eaux
vives de la vie coulent sans entrave. Mais la vraie religion ne
consiste pas à être avant tout attentif aux faiblesses,
aux manquements et aux erreurs. Elle consiste à fortifier et à
passer sur les fautes, comme nous voudrions que l’on passe sur
les nôtres. Quand nous concentrons toute notre attention sur ce
qui est mal plutôt que sur ce qui est bien, nous passons à
côté de la beauté et de l’essence sublimes
du merveilleux Évangile du Maître. (L’Étoile,
janvier 1998, p. 68-69)
Commentaire
de 2 Néphi 26:29-31 :
« La compréhension
des différences entre la prêtrise et les intrigues de
prêtres nous aide à savoir qui est de Dieu et qui ne
l'est pas. Même les hommes qui détiennent la véritable
prêtrise de Dieu doivent se garder de la mauvaise utilisation
de leur autorité. » (Le Livre de Mormon,
Manuel de l'Instructeur [du séminaire], 2001, p. 71)
Russel
M. Nelson :
N’oubliez jamais que les droits
de la prêtrise sont inséparablement liés aux
pouvoirs du ciel et que ce pouvoir ne peut être maîtrisé
ou utilisé que conformément aux principes de la
justice. Si nous utilisons ce pouvoir d’une mauvaise façon,
pour couvrir nos péchés, pour assouvir notre orgueil,
pour poursuivre une vaine ambition ou pour exercer une emprise sur
les autres, avec quelque degré d’injustice que ce soit,
nous perdons aussi bien l’autorité que le pouvoir de la
prêtrise. (Le
Liahona, novembre
2003, p. 46, colonne 3)
M.
Russel Ballard :
J'espère qu'il va sans dire
que la culpabilité n'est pas une technique de motivation
convenable pour les dirigeants et les instructeurs de l'Évangile
de Jésus-Christ. Nous devons toujours motiver par l'amour et
l'appréciation sincère, et non en suscitant la
culpabilité. (Le
Liahona, novembre 2006, p. 19)
Joseph
B. Wirthlin :
Les
dirigeants attentionnés de l’Église ne perdent
pas de vue les limites humaines, et cependant ils désirent
vivement faire appel aux membres dans la mesure de leur force et de
leurs capacités. Les dirigeants enseignent et soutiennent mais
ne font pas pression pour que l’on coure plus vite ou que l’on
travaille au-delà de ses forces (voir D&A 10:4). (Le
Liahona, mai 2008, p. 19)
Thomas
S. Monson :
Les dirigeants qui ont le plus
d’influence sont généralement ceux qui embrasent
les coeurs avec le dévouement à la vérité,
qui font paraître l’obéissance au devoir comme
l’essence de la virilité, qui font d’un événement
ordinaire et routinier une occasion de découvrir la personne
que nous aspirons à devenir. (Le Liahona, mai 2008, p. 66-67)
Richard
G. Scott :
L’objectif de l’autorité
de la prêtrise est de donner, de servir, d’édifier,
d’inspirer et non pas de faire preuve d’injustice ou
d’user de la force. (Le
Liahona, novembre
2008, p. 46)
Initiative
personnelle
La
Première Présidence, en 1940 :
L'oeuvre de l'Église, dans
tous les domaines, court le grave danger d'être régentée
jusqu'au moindre détail. Le résultat serait que non
seulement toute initiative serait étouffée, mais que
toute occasion d'intervention de l'Esprit serait éliminée.
L'Église n'a pas été édifiée selon
ce principe. Dans tout leur travail, les auxiliaires doivent non
seulement offrir des occasions de prendre des initiatives, mais
doivent les encourager. (Memorandum of Suggestions, 29 mars 1940, p.
4)
M.
Russel Ballard, en 2006 :
Nous avons des manuels
d'instructions, et nous devrions suivre leurs directives. Mais, dans
ce cadre, nous trouverons d'amples occasions de réfléchir,
d'être créatifs et d'utiliser nos talents personnels.
Nous sommes certains que vous, mes
frères et soeurs, utiliserez votre inspiration. Nous avons
confiance que vous le ferez dans le cadre des directives et des
principes de l'Église. (Le
Liahona, novembre
2006, p. 19).
Adaptation
L.
Tom Perry, en 2003 :
Certains dirigeants étudient
religieusement le manuel d'instructions et essayent d'organiser tout
le programme sans tenir compte du nombre de dirigeants disponibles et
du nombre de membres qu'ils pourraient servir. Parfois, par souci de
mettre en place tous les programmes de l'Église, nous
surchargeons les membres de l'Église.
Nous pouvons donner trop de choses à
faire aux membres, les surcharger. C'est pourquoi nous devons essayer
de donner à chaque personne de nos unités de l'Église
un seul appel en plus de l'enseignement au foyer ou des visites
d'enseignement.
Alors, en tant que dirigeants,
comment décider de l'organisation qui convient ? Si vous
avez peu de dirigeants, je vous recommande de prendre les listes.
Par exemple, en prenant les listes
d'une toute petite unité, il se peut qu'on s'aperçoive
qu'il n'y a pas beaucoup d'enfants. Si c'est le cas, ne faites pas de
classes séparées, mais une seule classe pour tous. Ou
si vous voyez qu'il y a très peu d'enfants, n'appelez pas une
présidence de la Primaire ; tout ce dont vous avez besoin
c'est peut-être d'une personne pour instruire les enfants.
La clé pour organiser une
branche, un district, une paroisse ou un pieu, c’est de
connaître les membres, leurs capacités, leurs besoins,
et d’établir un programme en fonction du nombre de
dirigeants disponibles et des besoins des membres.
N'avancez pas plus vite que la taille
et la maturité de leur unité le permettent. Préservez
la force des membres de votre unité, et profitez de chaque
étape du développement de votre unité (Première
réunion mondiale de formation des dirigeants, 11 janvier 2003,
p. 10).
Dallin
H. Oaks, en 2008 :
Certaines unités ont un nombre
limité de membres pratiquants. Les dirigeants doivent éviter
de remplir les appels en donnant quatre ou cinq appels aux dix mêmes
personnes de la paroisse. Ce n'est pas comme cela qu'on a une famille
ou une paroisse forte. Un dirigeant de la prêtrise inspiré
doit partir du principe qu'il ne faut pas donner d'appels multiples à
des parents occupés.
Le programme peut devoir être
réduit pour répondre aux exigences de ce principe que
frère Perry a enseigné à la réunion de
formation des dirigeants de janvier 2003. (Réunion mondiale de
formation des dirigeants, 9 février 2008, p. 26)
Allègement, simplification
Ezra
Taft Benson, en 1987 :
Pour que l'enseignement au foyer
puisse être de bonne qualité, nous exhortons les
dirigeants de prêtrise
à ne pas attribuer à chaque équipe
d'instructeurs au foyer plus de trois
à cinq familles, au grand maximum. Cela peut être
difficile dans certains cas, mais nous vous demandons de vous aider
de la prière pour attribuer les familles aux équipes.
(L'Étoile, juillet 1987, p. 48).
Richard
G. Scott, en 2004 :
N'augmentez pas le travail à
faire, simplifiez-le. (Réunion mondiale de formation des
dirigeants, 10 janvier 2004, p. 8)
L.
Tom Perry, en 2006 :
Nous vous rappelons de ne pas charger
vos membres de plus d'un appel en plus de l'enseignement au foyer ou
des visites d'enseignement. Astreignez-vous à respecter les
priorités de base, et vous serez surpris de la manière
dont l'inspiration du Seigneur vous guidera pour vous acquitter de
vos responsabilités de serviteur dans son royaume. (Réunion
mondiale de formation des dirigeants, 11 février 2006 ;
voir Le Liahona, juin 2006, pp. 59-60)
M.
Russel Ballard, en 2006 :
L'instruction de magnifier nos appels
n'est pas un commandement de les embellir et de les compliquer.
Innover ne veut pas forcément dire agrandir ; bien
souvent cela veut dire simplifier (Le Liahona, novembre 2006, p. 19).
Jeffrey
R. Holland, en 2008 :
Frère Scott a dit que
magnifier son appel c'est parfois faire moins, pas plus. Pour mieux
se concentrer, on doit exercer un meilleur jugement, augmenter la
qualité. Mais la masse peut être plus petite, pas plus
grande. C'est une pensée libératrice : ne pas
éluder mais se donner une vue globale, et parfois faire moins.
Nous avons besoin de sagesse et de
bon sens pour pouvoir tout faire mais nous ne pouvons pas le faire
d'un coup, et parfois nous n'avons pas besoin de faire tout ce que
nous avons fait. Mais nous aurons la bénédiction de
faire l'essentiel. (Réunion mondiale de formation des
dirigeants, 9 février 2008, p. 25, 26)
Soin
des membres
La
Première Présidence, en 1990 :
Les membres de l’Église
ont tous un président de branche ou un évêque, un
président de pieu ou de mission qui, en qualité de
conseillers spirituels et temporels, les aideront à trouver
les solutions aux problèmes qui les préoccupent.
(Lettre du 6 juillet 1990, réitérée le 27
janvier 2004 et diffusée dans Le
Liahona, juin 2004,
Nouvelles de l'Église, p. 8)
L.
Tom Perry, en 2006 :
Comme notre Sauveur, en tant que
dirigeants de l'Église, nous devons aimer les gens que nous
servons, en montrant notre attention et notre souci pour chacun
individuellement. (Réunion mondiale de formation des
dirigeants, 11 février 2006 ; voir Le
Liahona, juin 2006,
p. 60).