L'homosexualité




La Première Présidence :


    Les relations sexuelles ne sont correctes qu'entre mari et femme, dans leur manifestation convenable, dans les liens du mariage. Tout autre contact sexuel, entre autres fornication, adultère ainsi que pratiques homosexuelles et lesbiennes, est un péché. Les personnes et les familles désirant recevoir de l'aide dans ce domaine doivent prendre contact avec leur évêque, leur président de branche, leur président de pieu ou leur président de district. Nous encourageons les dirigeants et les membres de l'Église à soutenir avec amour et compréhension ceux qui ont des difficultés dans ce domaine. Beaucoup réagiront positivement à l'amour chrétien et aux conseils inspirés, si on les invite à revenir au sein du troupeau et à faire appel à l'expiation et au pouvoir guérisseur du Sauveur. (Lettre du 14 novembre 1991)



Gordon B. Hinckley (1910-2008) :


    Il y a des gens qui voudraient que nous croyions à la validité de ce qu'ils décident d'appeler mariage homosexuel. Nous sommes profondément peinés pour ceux qui sont aux prises avec des sentiments d'affinité pour les personnes de leur sexe. Nous prions le Seigneur pour vous, nous éprouvons de la compassion pour vous, nous vous considérons comme nos frères et nos soeurs. Toutefois, nous ne pouvons pas plus cautionner des pratiques immorales de votre part que nous ne pouvons en cautionner de la part d'autres personnes. (L'Étoile, janvier 1996, p. 114)



Dallin H. Oaks :


    Dieu nous a créés « homme et femme » (D&A 20: 18 ; Moïse 2:27 ; Genèse 1:27). L'identité sexuelle était une caractéristique essentielle de notre existence avant notre naissance.


    Grâce au plan miséricordieux de notre Père céleste, les personnes qui désirent faire ce qui est juste mais qui, sans que cela soit de leur faute, ne peuvent se marier pour l'éternité dans la condition mortelle, auront l'occasion de se qualifier pour la vie éternelle dans une période suivant la condition mortelle, si elles gardent les commandements de Dieu et sont fidèles aux alliances de leur baptême et à leurs autres alliances.


    Bien que les conditions de la vie ici-bas puissent limiter notre liberté (par exemple en restreignant notre mobilité ou notre faculté de faire certains choix), lorsque nous avons atteint l'âge ou la condition de responsabilité, nul pouvoir mortel ou spirituel ne peut nous priver de notre libre arbitre.


    Notre doctrine condamne de façon manifeste les gens qui se livrent à des attaques physiques ou verbales contre les personnes supposées se livrer à des pratiques homosexuelles ou lesbiennes.


    Certains sentiments semblent être innés. D'autres peuvent être attribués à des expériences faites dans la condition mortelle. D'autres encore semblent être le résultat d'une interaction complexe de la nature et de l'éducation. Nous avons tous des sentiments que nous n'avons pas choisis, mais auxquels, selon ce que nous enseigne l'Évangile de Jésus-Christ, nous avons la force de résister et que nous pouvons modifier si nécessaire et dont nous pouvons nous assurer qu'ils ne nous amènent pas à nourrir des pensées incorrectes ou à nous livrer à des pratiques pécheresses.


    Nous sommes différents les uns des autres et avons des caractéristiques physiques et des sensibilités différentes aux diverses pressions physiques et émotionnelles que nous pouvons rencontrer dans notre milieu pendant l'enfance et la vie adulte. Nous n'avons pas choisi non plus ces sensibilités, mais nous choisissons les attitudes, les priorités, le comportement et le mode de vie que nous greffons sur elles.


    Notre liberté peut être limitée par diverses situations de la condition mortelle, mais le don divin du libre arbitre ne peut être limité par des facteurs extérieurs, parce qu'il est la base de notre responsabilité vis-à-vis de Dieu. La différence entre la liberté et le libre arbitre peut être illustrée dans le contexte d'un passage hypothétique des sentiments aux actes et des actes à la dépendance.


Les sentiments ou d'autres caractéristiques qui augmentent la propension à certains comportements peuvent avoir rapport avec l'inné. Mais ce rapport est probablement très complexe. L'élément inné peut n'être qu'une plus grande probabilité que la personne acquière certains sentiments si elle rencontre certaines influences pendant les années de formation. Mais quelles que soient nos diverses propensions ou vulnérabilités, qui ne sont que des variations de notre liberté dans la condition mortelle, nous restons responsables de la manière dont nous exerçons notre libre arbitre dans les pensées que nous nourrissons et le comportement que nous choisissons.


    Dieu a dit qu'il nous tient pour responsables de ce que nous faisons et de ce que nous pensons. Nos pensées et nos actes doivent donc pouvoir être contrôlés par notre libre arbitre. Une fois que nous avons atteint l'âge ou l'état de responsabilité, l'affirmation « je suis né comme ça » n'excuse pas les actes ou les pensées non conformes aux commandements de Dieu. Nous devons apprendre comment vivre pour qu'une faiblesse ayant trait à la condition mortelle ne nous empêche pas d'atteindre le but qui est éternel.


    Les efforts que nous faisons pour surmonter une faiblesse innée ou acquise édifient une force spirituelle qui nous servira pendant toute l'éternité.


    Quelles que soient nos propensions ou nos tendances, elles ne peuvent nous soumettre à des conséquences éternelles que si nous utilisons notre libre arbitre pour faire ou pour penser ce qui est contraire aux commandements de Dieu.


    Méfiez-vous de l'argument selon lequel le fait qu'une personne est fortement attirée par un acte signifie qu'elle n'a pas de faculté de choix et n'est donc pas responsable de ses actes. Ce raisonnement est contraire aux prémisses fondamentales de l'Évangile de Jésus-Christ.


    La responsabilité individuelle est la loi de la vie. Elle s'applique dans la loi de l'homme et dans la loi de Dieu. La société tient les gens responsables de la maîtrise de leurs impulsions pour que nous puissions vivre dans une société civilisée. Dieu tient ses enfants responsables de maîtriser leurs impulsions pour qu'ils puissent garder ses commandements et réaliser leur destinée éternelle.


    Nous savons que nous avons tous notre libre arbitre et que Dieu nous tient pour responsables de la façon dont nous l'employons dans nos pensées et dans nos actes. C'est fondamental.


    Les gens ne peuvent continuer de commettre des péchés graves et rester membres de l'Église. Et des actions disciplinaires peuvent être menées contre les gens qui encouragent les autres à pécher.


    Les pécheurs, tout comme ceux qui s'efforcent de résister à des désirs incorrects, ne sont pas des gens à chasser mais des gens à aimer et à aider. Toutefois, les dirigeants et les membres de l'Église ne peuvent échapper à leur responsabilité d'enseigner des principes corrects et la manière juste de se comporter (dans tous les domaines), même si cela cause de la gêne à certaines personnes.


    On demande parfois aux dirigeants de l'Église s'il y a place dans l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours pour les personnes qui ont des tendances ou des désirs homosexuels. Bien sûr que oui. Le degré de difficulté et le processus nécessaire pour abandonner les comportements et maîtriser les pensées sera différent d'un individu à l'autre, mais le message d'espoir et l'amitié offerte par l'Église sont les mêmes pour tous ceux qui font des efforts.


    Pour moi, il n'est pas étonnant que la personne qui s'adonne à des relations sexuelles en dehors du mariage se sente éloignée de l'Église. Ce qui me surprend, c'est qu'elle puisse penser que l'Église peut révoquer les commandements de Dieu.


    Ceux qui subissent une attirance pour les personnes de leur sexe ne sont pas les seuls à avoir des difficultés. Il y a beaucoup de tentations, sexuelles et autres. Le devoir de résister au péché s'applique à toutes.


    L'Évangile s'applique de la même manière à tout le monde.


    Ceux qui ont des difficultés peuvent recevoir de l'aide par l'intermédiaire du Christ et de son Église.


    Tous doivent comprendre que les personnes (et leur famille) qui portent le fardeau de l'attirance pour les personnes de leur sexe ont particulièrement besoin de l'amour et de l'encouragement que les membres de l'Église ont clairement la responsabilité de leur apporter, eux qui ont manifesté par alliance leur volonté de porter les fardeaux les uns des autres (voir Mosiah 18:8).


    Le premier principe de l'Évangile est la foi au Seigneur Jésus-Christ, qui nous donne la lumière et la force de surmonter les obstacles de la condition mortelle et d'employer le libre arbitre, que Dieu nous a donné, pour choisir le comportement qui nous conduira à notre destinée divine. Il nous est promis : « Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter. » (1 Corinthiens 10:13)


    Les points de vue divergents des avancées scientifiques et de la doctrine religieuse peuvent être comparés à la différence entre l'étude d'une automobile par d'une part l'observation de son fonctionnement, le démontage et l'analyse de ses diverses pièces et d'autre part la lecture du manuel de l'utilisateur écrit par le constructeur. On peut apprendre beaucoup par l'observation et l'analyse, mais cette méthode ne permet d'obtenir qu'une connaissance partielle de la fonction et des possibilités d'une machine. La connaissance la meilleure et la plus complète du fonctionnement et des possibilités d'une machine sera révélée par l'étude du manuel écrit par son constructeur. Le manuel de l'utilisateur de notre corps et de notre âme c'est les Écritures, rédigées par le Dieu qui nous a créés et interprétées par ses prophètes. Ce sont les meilleures sources de connaissance à propos du but de la vie ainsi que du comportement et des pensées que nous devons cultiver pour vivre dans le bonheur et pour accomplir notre destinée divine.


    Pour avoir la volonté et la force de résister au péché, nous devons mettre notre confiance en Dieu et prier pour lui demander son aide.

Celui qui nous a commandés d'être parfaits a versé son sang pour nous donner la possibilité d'accomplir notre destinée divine. Sa confiance en notre capacité d'obtenir la vie éternelle est manifeste dans son incroyable invitation : « Quelle espèce d'hommes devez-vous être ? En vérité, je vous le dis, vous devez être tels que je suis moi-même. » (3 Néphi 27:27) (L'Étoile, mars 1996, p. 14-25)



Gordon B. Hinckley :


    Des gens nous demandent notre position vis-à-vis des personnes ceux qui se considèrent comme gays ou lesbiennes. Ma réponse est que nous les aimons en tant que fils et filles de Dieu. Ils ont peut-être certaines inclinations qui peuvent être puissantes et difficiles à maîtriser. La plupart des gens ont des inclinations d’une sorte ou d’une autre à divers moments. S’ils ne cèdent pas à ces inclinations, ils peuvent aller de l’avant comme le font tous les autres membres de l’Église. S’ils enfreignent la loi de chasteté et les règles morales de l’Église, alors ils sont passibles d’une action disciplinaire de l’Église, tout comme le sont les autres. (Ensign, novembre 1998, p. 71).


    Nous voulons aider ces personnes, les fortifier, les soutenir face à leurs problèmes et les aider à surmonter leurs difficultés. Mais nous ne pouvons pas rester à ne rien faire s’ils se conduisent de manière immorale, s’ils essayent de mettre en valeur, de défendre et de vivre un prétendu mariage entre personnes du même sexe. (Gordon B. Hinckley, L’Étoile, janvier 1999, p. 83).



Jeffrey R. Holland :


    L'attirance pour les personnes du même sexe que soi n’est pas un péché ; ce qui l’est, c’est le passage à l’acte, tout comme cela le serait pour des sentiments hétérosexuels.


    J’affirme que Dieu aime tous ses enfants et je reconnais que de nombreuses questions, entre autres certaines liées à l’attirance pour les personnes de son sexe, doivent attendre une réponse future, peut-être dans la prochaine vie. Malheureusement, certaines personnes pensent avoir toutes les réponses maintenant et clament leur opinion sur tous les toits. Heureusement, ces personnes ne parlent pas pour l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours.


    Soyons absolument clairs sur ce que Dieu veut pour chacun de nous. Il veut que nous ayons toutes les bénédictions de la vie éternelle. Il veut que nous devenions semblables à lui. Pour nous y aider, il nous a donné un plan. Ce plan est fondé sur des vérités éternelles et ne change pas en fonction des tendances actuelles de la société.


    Le fait d’avoir des enfants constitue un élément essentiel de ce plan. De toute évidence, la relation entre personnes du même sexe n’est pas compatible avec ce plan.


    Pour diverses raisons, tous ne peuvent pas immédiatement se marier et avoir des enfants. Peut-être n’y a-t-il pas de proposition de mariage. Peut-être même après le mariage y a-t-il une impossibilité d’avoir des enfants. Ou peut-être n’y a-t-il pas pour le moment d’attirance pour le sexe opposé. Quelle que soit la raison, les bénédictions de Dieu les plus abondantes seront finalement accessibles à tous ses enfants, s’ils sont purs et fidèles.


    En faisant preuve de foi, en faisant des efforts et en s’en remettant au pouvoir de l’Expiation, certaines personnes peuvent surmonter leur attirance pour les personnes de leur sexe dans la condition mortelle et se marier. Cependant, certaines personnes ne se libéreront peut-être jamais de cette attirance dans cette vie.


    Nous, membres de l’Église, membres de la famille ou amis, nous devons reconnaître que les personnes attirées par celles leur sexe font face à des restrictions particulières concernant l’expression de leurs sentiments. Leur attirance pour les personnes de leur sexe est très réelle mais il ne doit pas y avoir d’expression physique de cette attirance. Le désir de satisfaction physique n’autorise personne à l’immoralité, quelle que soit son orientation sexuelle. Ces sentiments peuvent être puissants mais ils ne sont jamais forts au point de priver qui que ce soit de la liberté de choisir une conduite digne.


    Cela dit, je tiens à bien préciser que les attirances seules, aussi gênantes qu’elles soient, ne rendent pas quelqu’un indigne. Si l’on ne cède pas aux tentations, on ne transgresse pas.


    Si vous êtes le père ou la mère de la personne qui a cette attirance, ne pensez pas que vous êtes responsable de ces sentiments. Personne, pas même la personne qui a cette difficulté, ne doit essayer d’en endosser la responsabilité. Personne ne doit non plus attribuer la faute à quelqu’un d’autre, pas même à Dieu.


    Chez certaines personnes l'attirance pour les personnes de leur sexe est ancrée très profondément et essayer d’imposer une relation hétérosexuelle n’a aucune chance de les changer.


    L’amour pour un membre de la famille ne va pas jusqu’à tolérer un comportement impie. Vos enfants peuvent bien sûr rester chez vous mais vous avez tous les droits d’exclure de votre domicile tout comportement qui offense l’Esprit du Seigneur.


    Certains membres de l'Église excluent de leur cercle d’amis les personnes qui sont différentes. Lorsque nos actions ou nos paroles découragent quelqu’un de profiter pleinement de son appartenance à l’Église, nous manquons à nos responsabilités envers cette personne et envers le Seigneur. L’Église est plus forte quand nous incluons tous les membres et quand nous nous fortifions les uns les autres par le service et l’amour. (Le Liahona, octobre 2007, p. 40-43)

 


La Première Présidence et le Collège des Douze :


    Les changements dans la loi civile ne changent, ni ne peuvent changer la loi morale que Dieu a établie. Dieu attend de nous que nous soutenions et respections ses commandements en dépit des opinions ou des tendances divergentes de la société. Sa loi de chasteté est claire : les rapports sexuels n’ont leur place qu’entre un homme et une femme légitimement mariés. (Lettre de la Première Présidence du 6 mars 2014)



Neil L. Andersen :


    De nombreux gouvernements et beaucoup de personnes bien intentionnées ont redéfini le mariage. Le Seigneur, lui, ne l’a pas fait.


    Nous devrions nous préoccuper tout particulièrement des personnes aux prises avec l’attirance pour les personnes de leur sexe. C’est un tourbillon d’une vitesse terrible. J’aimerais exprimer mon amour et mon admiration pour les personnes qui font face à cette épreuve de foi courageusement et restent fidèles aux commandements de Dieu ! Les autres, indépendamment de leurs décisions et croyances, méritent notre gentillesse et notre considération.


    Le Seigneur nous a enseigné à aimer non seulement nos amis mais aussi les personnes qui ne sont pas d’accord avec nous et même celles qui nous rejettent.


    Dans l’Évangile de Jésus-Christ, il n’y a pas de place pour la dérision, la moquerie ou le sectarisme. (Le Liahona, mai 2014, p. 19, 20)