Le suicide
(la chronologie des
déclarations permet de constater une évolution)
►George Q. Cannon
L'homme ne s'est pas créé lui-même.
Il n'a pas donné d'enveloppe charnelle à son esprit. C'est Dieu qui
a créé le corps comme l'esprit de l'homme. L'homme n'a par
conséquent aucun droit de détruire ce qu'il n'a pas créé. Ceux
qui le font se rendent coupables de meurtre, meurtre de soi-même, il
est vrai ; mais ils ne sont pas plus justifiés de se tuer eux-mêmes
qu'ils ne le sont de tuer quelqu'un d'autre. Quelle différence de
punition y a-t-il pour les deux crimes, je ne le sais pas ; mais il
est clair que nul ne peut détruire un don aussi précieux que la vie
sans encourir un châtiment sévère. (Gospel Truth, vol. 1, p. 30)
►Spencer W. Kimball
C'est un crime terrible d'abréger sa
vie en se suicidant. (Teachings of Spencer W. Kimball, p. 187)
►Bruce R. McConkie
Le suicide est le fait de mettre
volontairement et intentionnellement fin à ses jours,
particulièrement lorsqu'on est responsable et sain d'esprit… Des
gens soumis à de fortes pressions peuvent ne plus être maîtres
d'eux-mêmes et perdre la tête au point de ne plus être
responsables de leurs actes. Ces personnes ne doivent pas être
condamnées pour avoir mis fin à leurs jours. Il convient aussi de
se rappeler que le jugement appartient au Seigneur ; il connaît les
pensées, les intentions et les capacités des hommes ; dans sa
sagesse infinie, il arrangera tout, le moment venu. (Mormon Doctrine,
p. 771)
►M. Russell Ballard
Selon moi, le Seigneur tient compte des
différences d'intentions et de situations : la personne qui a mis
fin à ses jours était-elle mentalement malade ? Etait-elle déprimée
au point de souffrir de troubles émotionnels ? Le suicide était-il
un appel à l'aide tragique et désespéré qui est resté trop
longtemps sans réponse ou qui a pris la victime de vitesse ?
A-t-elle bien compris la gravité de son acte ? Souffrait-elle d 'un
déséquilibre chimique qui l'a conduite au désespoir et lui a fait
perdre la maîtrise d'elle-même ? Il est évident que nous ne
connaissons pas toutes les circonstances du suicide. Seul le Seigneur
connaît tous les détails, et c'est lui qui jugera ce que nous
aurons fait ici-bas. À mon avis, lorsqu'il nous jugera, il tiendra
compte de tout : de notre constitution génétique et chimique, de
notre état mental, de nos facultés intellectuelles, des
enseignements que nous avons reçus, des traditions de nos pères, de
notre santé, etc.
Le suicide est un péché très grave,
cependant le Seigneur ne jugera pas la personne qui commet ce péché
uniquement selon l'acte. Le Seigneur considérera les circonstances
où se trouvait la personne et son degré de responsabilité au
moment de l'acte.
Bien sûr, nous ne pouvons pas mesurer
la vie spirituelle de chacune de ces personnes. Nous ne savons pas
quelles possibilités elles ont de progresser et de croître en
justice et de recevoir éventuellement les bénédictions de
l'exaltation. Elles ont commis un péché très grave, et certaines
de ses conséquences les accompagnent pendant toute l'éternité.
Seul notre Père céleste connaît toutes les réponses aux questions
que nous nous posons sur ceux qui mettent fin à leurs jours.
(L'Étoile, mars 1988, p. 16-20)
►Dale G. Renlund
Il existe une conception sectaire
ancienne selon laquelle le suicide est un péché et que la personne
qui se suicide est bannie en enfer pour toujours. Cela est totalement
faux. Je suis persuadé que dans la majorité des cas, il sera
constaté que ces personnes ont vécu une vie héroïque et que leur
suicide ne sera pas une caractéristique déterminante de leur
éternité.
Ce que nous devons faire en tant
qu'Église est de tendre la main avec amour et compassion à ceux qui
ont des pensées suicidaires, qui ont tenté de se suicider, qui se
sentent marginalisés. Nous devons leur tendre la main avec amour et
compréhension et le faire conjointement avec des professionnels de
la santé, les dirigeants ecclésiastiques, les amis et la famille.
(Film « Comprendre le suicide »)