La vie terrestre
Oscar
W. McConkie
1967
L'existence
prémortelle est connue comme notre premier état. Le
deuxième état est la période de notre mortalité. Sous l'angle du temps, c'est la période que chaque personne
passe sur la terre de sa naissance à son décès.
C'est le moment où l'esprit et le corps sont temporairement
unis. L'immortalité est pour l'avenir, lorsque le corps
ressuscité et l'esprit seront unis de manière
permanente. Le plan de salut du Père prévoyait ce
stade capital de l'existence humaine. Dans le monde des esprits
nous étions des esprits. Nous voyions notre Père et
demeurions en sa présence. Nous voyions la différence
entre lui et nous. C'était un esprit revêtu d'un corps
glorieux. Il était devenu une âme selon la définition
de l'âme que lui-même avait donnée, c'est-à-dire
qu'une âme est l'esprit et le corps inséparablement unis. Nous voulions être semblables à lui.
Dans
les conseils des cieux on nous présenta le plan qui nous
permettrait de devenir semblables à notre Père. Ce
plan comportait deux éléments essentiels :
Premièrement,
nous apprîmes qu'une terre serait préparée où
nous pourrions vivre pendant un certain temps. Nous y recevrions un
corps de chair, d'os et de sang. Lorsque nous obtiendrions ce corps
nous serions sujets à toutes les vicissitudes de la vie
terrestre. C'est-à-dire que nous entrerions en contact avec la
souffrance et la douleur, le péché et le chagrin. Nous
connaîtrions aussi la joie et le plaisir.
Deuxièmement,
la mortalité devait être un lieu d'épreuve en vue
de l'exaltation, pour voir qui parmi les enfants de Dieu était
digne de devenir un dieu lui-même. Le Seigneur dit des esprits
justes de l'existence préterrestre : « Nous ferons
une terre sur laquelle ceux-ci pourront habiter ; nous les mettrons
ainsi à l'épreuve, pour voir s'ils feront tout ce que
le Seigneur, leur Dieu, leur commandera. » (Abraham 3:24-25)
Non
seulement nous avons accepté les défis lancés
par ce plan mais nous avons poussé des cris de joie (voir Job 38:7) devant
la merveilleuse possibilité qui nous était donnée
de progresser.
« Notre épreuve mortelle devait être une
période brève, rien qu'une courte étendue liant l'éternité passée à
l'éternité future. Et cependant ce devait être une période d'une
importance capitale. Ou bien elle donnerait à ceux qui la recevraient
la bénédiction de la vie éternelle, qui est le plus grand don de Dieu,
et les qualifierait ainsi pour la divinité en tant que fils et filles
de notre Père éternel, ou bien, s'ils se rebellaient et refusaient de
se conformer aux lois et aux ordonnances qui étaient prévues pour leur
salut, cela les priverait du grand don et ils se verraient affectés,
après la résurrection, à une sphère inférieure, selon leurs oeuvres.
Cette vie est la période la plus vitale de notre existence éternelle.
Elle est remplie de responsabilités et de dangers
impressionnants. Nous y sommes aux prises avec des tentations
innombrables. Lucifer, anciennement Fils du Matin, maintenant Satan, le
séducteur, est ici avec ses armées rebelles pour nous tenter et nous
égarer.
« Nous devons passer par la souffrance et la douleur et avons constamment
besoin d'être protégés contre le péché et l'erreur. Cela nous est donné
par l'Esprit de Dieu si nous y faisons attention. Tout cela nous a été
révélé dans la vie prémortelle, et cependant nous étions heureux de
prendre ce risque. » (Joseph Fielding Smith, Church News, 12 juin 1949, p. 21 ; Doctrine du salut, vol. 1, p. 73)
(Source : Oscar W. McConkie, Le royaume de Dieu)