La
pratique du baptême pour les morts
chez
les saints des derniers jours
H. David Burton
Le baptême pour les
morts est l’accomplissement par procuration de l’ordonnance
du baptême pour un défunt. Joseph Smith a enseigné :
« Si nous pouvons baptiser un homme au nom du Père
[et] du Fils et du Saint-Esprit pour la rémission des péchés,
c’est tout autant notre devoir d’agir comme agents et
d’être baptisés pour la rémission des
péchés pour et en faveur de nos aïeux décédés
qui n’ont pas entendu l’Évangile ou sa plénitude »
(Kenney, p. 165).
La première
déclaration publique concernant l’ordonnance du baptême
pour les morts dans l’Église a été le
sermon funèbre prononcé en août 1840 à
Nauvoo par Joseph Smith à l’occasion du décès
de Seymour Brunson. S’adressant à une veuve qui avait
perdu un fils qui n’avait pas été baptisé,
il a appelé le principe « de bonnes nouvelles d’une
grande joie » contrairement à la tradition du temps
qui voulait que toute personne non baptisée soit damnée.
Les premiers baptêmes pour les morts des temps modernes ont eu
lieu dans le Mississippi, près de Nauvoo.
Des révélations
éclaircissant la doctrine et la pratique ont été
données de temps en temps :
1. C’était une
pratique du Nouveau Testament (1 Corinthiens 15:29 ; cf.
Doctrine et Alliances 128).
2. Le ministère du
Christ dans le monde d’esprit était au profit de ceux
qui étaient morts sans entendre l’Évangile ou sa
plénitude (1 Pierre 4:6).
3. De tels baptêmes
doivent avoir lieu dans un temple, dans des fonts baptismaux
consacrés à cette fin (Enseignements du prophète
Joseph Smith, p. 248 ; cf. D&A 124:29-35). En novembre
1841, les fonts baptismaux du temple inachevé de Nauvoo
étaient consacrés.
4. Le langage de la prière
de baptême est le même que pour les vivants, avec l’ajout
de « en lieu et faveur de » [les défunts].
5. Des témoins
doivent être présents aux baptêmes par procuration
et ceux-ci doivent être enregistrés dans les archives de
l’Église (D&A 128:3, 8).
6. Des femmes doivent être
baptisées pour les femmes et des hommes pour les hommes.
7. Ce n’est pas
seulement le baptême, mais aussi la confirmation et les
ordonnances supérieures du temple qui peuvent être
accomplis par procuration (EPJS, p. 294).
8. La loi du libre arbitre
est inviolée dans ce monde et dans le monde à venir.
Ainsi, ceux qui sont servis par procuration ont le droit d’accepter
ou rejeter les ordonnances.
Dans les premières
années de l’Église, les baptêmes par
procuration ne se faisaient que pour les ancêtres directs par
le sang, en ne remontant habituellement pas plus de quatre
générations. Aujourd’hui, les saints des derniers
jours sont baptisés non seulement pour leurs propres ancêtres
mais également pour d’autres personnes non apparentées,
identifiées par le programme d’extraction des noms.
Cette pratique est l’expression du désir des enfants de
retrouver leurs parents et des parents de retrouver leurs enfants,
ainsi que des sentiments charitables pour les autres, pour qu’ils
reçoivent la plénitude des bénédictions
de l’Évangile de Jésus-Christ. Dans la
perspective mormone, quoi que l’on fasse d’autre pour
faire son deuil, enterrer honorablement, chérir ou se souvenir
des morts, cette ordonnance divinement autorisée du baptême
est une démonstration d’amour et a des implications
éternelles.
Article tiré de l'Encyclopédie du mormonisme, Macmillan Publishing Company, 1992, traduction Marcel Kahne, source www.idumea.org, avec autorisation