Discours
prononcé sur la tombe de King Follett
Joseph Smith (1805-1844)
Président de l'Église
de 1830 à 1844
Mort en martyr à l'âge
de 38 ans
Note de la Rédaction :
Le
président Joseph Smith
prononça le discours suivant lors de la conférence de
l'Église, le 7 avril 1844, devant vingt mille saints environ ;
il s'agit de l'oraison funèbre de King Follett, ami intime du
prophète, tué le 9 mars 1844 dans un accident. Ce
discours fut rapporté par William Richards, Wilford Woodruff,
Thomas Bullock et William Clayton, et fut publié pour la
première fois le 15 août 1844 dans le Times
and Seasons. Il ne
s'agit pas d'un rapport sténographique, mais d'un rapport
soigneusement et habilement rédigé, composé par
ces hommes qui étaient formés à établir
des rapports et à prendre des notes.
Il y a manifestement
quelques imperfections dans le rapport et certaines pensées
exprimées par le prophète qui n'ont pas été
rendues d'une manière tout à fait complète ;
néanmoins il contient beaucoup de vérités
admirables concernant les sujets traités et est par conséquent
précieux en ce qu'il nous permet une meilleure compréhension
que ce n'aurait été le cas autrement. Certaines paroles
du prophète sont plus compréhensibles si on se souvient
qu'à cette époque la tempête d'une persécution
renouvelée se déchaînait sur lui et que sa vie
était menacée de toutes parts. Il mourra en martyr
moins de trois mois plus tard, lynché par des émeutiers
au visage grimé. Les notes entre crochets qui ponctuent le
texte sont les commentaires de la rédaction.
Le décès de King Follett
La
nature de Dieu
Quel
genre d'être Dieu est-il ?
Le
droit sacré à la liberté religieuse
Dieu
est un homme parvenu à l'exaltation
Le
pouvoir du Père et du Fils
Les
justes demeureront dans des embrasements éternels
Signification
des Écritures hébraïques
Un
conseil des Dieux
Signification
du mot créer
L'intelligence
immortelle
Le
pouvoir d'avancer dans la connaissance
La
relation de l'homme avec Dieu
Notre
plus grande responsabilité
Un
salut pour les hommes
Le
péché impardonnable
Le
pardon des péchés
« Dans
la maison de mon Père »
Les
justes qui sont endeuillés se réjouissent
Le
baptême
Un
appel à la repentance
Le décès de King Follett
Saints bien-aimés, je demande l'attention de l'assemblée
pendant que je vous parle sur le sujet des morts. Le décès
de notre frère bien-aimé, King Follett, qui fut écrasé
dans un puits par la chute d'un bac de pierres a été la
raison immédiate qui m'a amené à ce sujet. Ses
amis et ses parents m'ont demandé de parler, mais attendu
qu'il y en a beaucoup dans cette assemblée qui vivent dans
cette ville aussi bien qu'ailleurs, qui ont perdu des amis, je me
sens disposé à parler du sujet d'une manière
générale, et vous présente mes idées dans
la mesure où j'en suis capable, et dans la mesure où je
serai inspiré par le Saint-Esprit de m'étendre sur ce
sujet.
J'ai besoin de vos
prières et de votre foi pour que j'aie les instructions du
Dieu tout-puissant et le don du Saint-Esprit pour exposer des choses
qui sont vraies et que vous pouvez saisir facilement et que le
témoignage apporte dans votre cœur et votre esprit la
conviction de la véracité de ce que je vais dire. Priez
pour que le Seigneur me fortifie les poumons, arrête les vents
et fasse apparaître les prières des saints au ciel, afin
qu'elles entrent dans les entrailles du Seigneur des armées,
car les prières ferventes des justes ont une grande
efficacité. Il y a de la force ici et je crois vraiment que
vos prières seront entendues.
Avant d'entrer pleinement dans l'examen du sujet que j'ai devant moi,
je voudrais préparer le terrain et prendre le sujet par son
début afin que vous le compreniez. Je ferai quelques
préliminaires pour que vous compreniez le sujet quand j'y
arriverai. Je n'ai pas l'intention de vous flatter les oreilles par
une abondance superflue de mots ou d'éloquence ou par beaucoup
d'érudition ; mais j'ai l'intention de vous édifier
par les vérités simples du ciel.
La
nature de Dieu
En premier
lieu, je voudrais revenir au commencement, au matin de la création.
C'est là que nous devons chercher notre point de départ
pour comprendre et connaître complètement la volonté,
les desseins et les décrets du grand Élohim qui siège
dans les cieux là-haut comme il y siégeait à la
création de notre monde. Il est nécessaire que nous
comprenions ce que Dieu était lui-même au commencement.
Si nous commençons correctement, il est facile d'avancer tout
le temps correctement ; mais si nous prenons un mauvais départ,
nous risquons d'aller dans la mauvaise direction, et il peut être
difficile de se remettre sur la bonne route.
Il n'y a que très
peu d'êtres dans le monde qui comprennent correctement la
nature de Dieu. La grande majorité de l'humanité ne
comprend rien, que ce soit ce qui est passé, ou ce qui est à
venir, en ce qui concerne ses rapports avec Dieu. Elle ne sait ni ne
comprend la nature de ces rapports et par conséquent elle ne
sait pas grand-chose de plus que la bête brute ou plus que
manger, boire et dormir. C'est tout ce que l'homme sait de Dieu ou de
son existence à moins que ce ne soit donné par
l'inspiration du Tout-Puissant.
Si un homme n'apprend rien de plus que manger, boire et dormir et ne
comprend rien des desseins de Dieu, l'animal comprend les mêmes
choses. Il mange, boit, dort et n'en sait rien de plus sur Dieu ;
cependant il en sait autant que nous à moins que nous ne
soyons à même de comprendre par l'inspiration du Dieu
tout-puissant. Si les hommes ne comprennent pas la personnalité
de Dieu, ils ne se comprennent pas eux-mêmes. Je veux retourner
au commencement et ainsi élever votre esprit à une
sphère plus haute et à une compréhension plus
sublime que ce à quoi l'esprit humain aspire généralement.
Quel
genre d'être Dieu est-il ?
Je voudrais demander à cette assemblée, à tous
les hommes, toutes les femmes et tous les enfants de répondre
dans leur propre cœur à la question : quel genre
d'être Dieu est-il ? Interrogez-vous ; tournez vos
pensées vers votre cœur et dites s'il y en a parmi vous
qui l'ont vu, l'ont entendu ou ont communié avec lui. C'est
une question qui pourra retenir longtemps votre attention. Je répète
la question : quel genre d'être Dieu est-il ? Y
a-t-il un homme ou une femme qui le sait ? Y en a-t-il parmi
vous qui l'ont vu, l'ont entendu ou ont communié avec lui ?
Nous avons ici la question qui va peut-être dorénavant
retenir votre attention. Les Écritures nous apprennent que
« la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent,
toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé,
Jésus-Christ. »
Si un homme ne connaît pas Dieu et demande quel genre d'être
il est, s'il sonde diligemment son propre cœur, si la
déclaration de Jésus et des apôtres est vraie, il
se rendra compte qu'il n'a pas la vie éternelle ; car il
ne peut y avoir de vie éternelle selon aucun autre
principe.
Mon premier objectif
est de découvrir la nature du seul Dieu sage et vrai et le
genre d'être qu'il est ; et si j'ai la chance d'être
homme à comprendre Dieu et d'expliquer ou de communiquer les
principes à votre cœur pour que l'Esprit les scelle sur
vous, alors que chaque homme et chaque femme reste dorénavant
assis en silence, mette les mains sur la bouche et ne lève
plus jamais la main ou la voix ni ne dise quoi que ce soit contre
l'homme de Dieu ou les serviteurs de Dieu. Mais si je n'y arrive pas,
il devient de mon devoir de renoncer à toute autre prétention
aux révélations et aux inspirations ou à être
prophète ; et je serais comme le reste du monde : un
faux docteur, je serais traité comme un ami et personne ne
chercherait à m'ôter la vie.
Mais si tous les docteurs
de religion étaient suffisamment honnêtes pour renoncer
à leurs prétentions à la piété
alors que leur ignorance de la connaissance de Dieu est rendue
manifeste, ils seraient tous au moins dans d'aussi mauvais draps que
moi, et vous pourriez aussi bien ôter la vie aux autres faux
docteurs qu'à moi si je suis faux. Si un homme est autorisé
à m'ôter la vie parce qu'il pense et dit que je suis un
faux docteur, alors en vertu du même principe nous devrions
être justifiés si nous ôtions la vie à tous
les faux docteurs, et où s'arrêterait l'effusion du
sang ? Et qui n'en souffrirait pas ?
Le
droit sacré à la liberté religieuse
Mais ne vous en prenez à personne à cause de sa
religion ; et tous les gouvernements devraient permettre à
chacun de jouir de sa religion sans être molesté.
Personne n'est autorisé à ôter la vie pour des
raisons de divergences de religion, ce que toutes les lois et tous
les gouvernements devraient tolérer et protéger,
qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Tout homme a le droit naturel,
et dans notre pays le droit constitutionnel d'être faux
prophète aussi bien que vrai prophète. Si je montre en
vérité que j'ai la vérité de Dieu et
montre que quatre-vingt-dix-neuf sur cent de ceux qui se disent
pasteurs d'un culte religieux sont de faux docteurs n'ayant aucune
autorité, alors qu'ils prétendent détenir les
clefs du royaume de Dieu sur la terre et si je devais les tuer parce
qu'ils sont de faux docteurs, le monde entier serait noyé sous
un déluge de sang.
Je
prouverai que le monde se trompe en montrant ce que Dieu est. Je vais
partir à la recherche de Dieu, car je veux que vous le
connaissiez tous et soyez familiarisés avec lui ; et si
je vous amène à le connaître, toutes les
persécutions contre moi devraient cesser. Vous saurez alors
que je suis son serviteur, car je parle comme ayant autorité.
Dieu
est un homme parvenu à l'exaltation
Je vais remonter au commencement avant que le monde fût pour
montrer quelle sorte d'Être Dieu est. Quelle sorte d'Être
Dieu était-il au commencement ? Ouvrez les oreilles et
entendez, vous toutes, extrémités de la terre, car je
vais vous le prouver par la Bible et vous dire les desseins de Dieu à
propos du genre humain et pourquoi il se mêle des affaires des
hommes.
Dieu lui-même a
jadis été tel que nous sommes maintenant et est un
homme exalté et siège sur son trône dans les
cieux là-haut ! Voilà le grand secret. Si le voile
était déchiré aujourd'hui et si le grand Dieu
qui maintient notre monde dans son orbite et qui soutient tous les
mondes et toutes choses par son pouvoir devait se rendre visible - je
dis, si vous deviez le voir aujourd'hui, vous le verriez sous la
forme d'un homme - comme vous-mêmes dans toute la personne,
l'image et la forme mêmes d'un homme ; car Adam fut créé
à la manière, à l'image et à la
ressemblance mêmes de Dieu, reçut des instructions de
lui et marcha, parla et conversa avec lui, comme un homme parle et
communie avec un autre.
Pour
comprendre le sujet des morts, pour la consolation de ceux qui
pleurent la perte de leurs amis, il est nécessaire de
comprendre la nature et l'être de Dieu et comment il en est
arrivé là ; car je vais vous dire comment Dieu en
est venu à être Dieu. Nous avons imaginé et
supposé que Dieu a été Dieu de toute éternité.
Je vais réfuter cette idée et écarter le voile
pour que vous puissiez voir.
Ce
sont là des idées incompréhensibles pour
certains, mais elles sont simples. Le premier principe de l'Évangile
est de connaître avec certitude la nature de Dieu et de savoir
que nous pouvons converser avec lui comme un homme converse avec un
autre, et qu'il a jadis été un homme comme nous ;
oui, que Dieu lui-même, notre Père à tous, a
demeuré sur une terre tout comme Jésus-Christ
lui-même ; et je vais le montrer par la Bible.
Le
pouvoir du Père et du Fils
Je voudrais être dans un endroit convenable pour le dire, je
voudrais avoir la trompette d'un archange pour pouvoir raconter
l'histoire d'une manière telle que la persécution
cesserait à jamais. Qu'est-ce que Jésus a dit ?
(Écoutez bien cela, frère Rigdon !) Les Écritures
nous apprennent que Jésus dit : Comme le Père a le
pouvoir en lui-même, de même le Fils a le pouvoir ... de
faire quoi ? Eh bien, ce que le Père a fait. La réponse
est évidente : de donner son corps et de le reprendre.
Jésus, que vas-tu faire ? Donner ma vie comme mon Père
l'a fait, et la reprendre. Le croyons-nous ? Si vous ne le
croyez pas, vous ne croyez pas à la Bible [voir Jean
5:17,19-21 ; 8:38]. Les Écritures le disent et je défie
toute l'érudition, toute la sagesse et tous les pouvoirs
combinés de la terre et de l'enfer réunis de le
réfuter.
C'est donc ici
qu'est la vie éternelle : connaître le seul Dieu
sage et vrai ; et il faut que vous appreniez comment être
vous-mêmes des dieux, et être rois et prêtres de
Dieu exactement comme tous les dieux [voir Jean 10:34-37 ; 1
Corinthiens 8:5,6] l'ont fait avant vous, à savoir en passant
d'un petit degré à l'autre et d'une petite capacité
à une plus grande ; de grâce en grâce,
d'exaltation en exaltation, jusqu'à ce que vous parveniez à
la résurrection des morts et soyez capables de demeurer dans
les embrasements éternels et de siéger en gloire, comme
le font ceux qui sont assis sur leurs trônes dans la puissance
éternelle. Et je tiens à ce que vous sachiez que Dieu,
dans les derniers jours, tandis que certains proclament son nom, ne
se joue pas de vous ou de moi.
Les
justes demeureront dans des embrasements éternels
Ce sont là les premiers principes de la consolation. Quelle
consolation pour une personne endeuillée quand elle est
appelée à se séparer de son mari, de sa femme,
de son père, de sa mère, de son enfant ou d'un parent
qui lui est cher, que de savoir que bien que la tente terrestre soit
déposée et se dissolve, ils se relèveront pour
demeurer dans des embrasements éternels dans la gloire
immortelle pour ne plus s'affliger, souffrir ou mourir ; mais
ils seront héritiers de Dieu et cohéritiers de
Jésus-Christ. Qu'est-ce que c'est ? C'est hériter
le même pouvoir, la même gloire et la même
exaltation jusqu'à ce que vous arriviez à être un
Dieu et montiez sur le trône du pouvoir éternel, tout
comme ceux qui nous ont précédés.
Qu'a fait
Jésus ? Eh bien : je fais ce que j'ai vu faire par
mon Père lors de la création du monde. Mon Père
a travaillé avec crainte et tremblement pour obtenir son
royaume, et je dois faire de même ; et lorsque j'aurai
obtenu mon royaume, je le présenterai à mon Père,
afin qu'il puisse recevoir royaume sur royaume, et cela l'exaltera en
gloire. Il passera alors à une plus haute exaltation et je
prendrai sa place, et deviendrai ainsi moi-même exalté.
Ainsi Jésus marche sur les traces de son Père, et
hérite ce que Dieu a hérité auparavant ; et
ainsi Dieu est glorifié et exalté dans le salut et
l'exaltation de tous ses enfants. C'est d'une clarté qui ne
permet aucune discussion et vous apprendrez ainsi quelques-uns des
premiers principes de l'Évangile sur lesquels on a dit tant de
choses.
Lorsque vous grimpez
une échelle, vous devez commencer par le bas et monter échelon
par échelon jusqu'à ce que vous arriviez au sommet ;
il en va de même des principes de l'Évangile : vous
devez commencer par le premier et continuer jusqu'à ce que
vous appreniez tous les principes de l'exaltation. Mais il se passera
beaucoup de temps lorsque vous aurez traversé le voile avant
que vous ne les ayez appris. Il n'est pas question de saisir tout
cela dans ce monde ; ce sera une grande œuvre que
d'apprendre notre salut et notre exaltation même au-delà
de la tombe. Je suppose qu'il ne m'est pas permis de me lancer dans
l'examen de quelque chose qui n'est pas contenu dans la Bible. Si je
le faisais, il y a ici, je pense, tant d'hommes plus que sages qu'ils
crieraient « trahison » et me mettraient à
mort. Je vais donc utiliser la vieille Bible et vais me faire
commentateur aujourd'hui.
Signification
des Écritures hébraïques
Je vais commenter le tout premier mot hébreu de la Bible ;
je vais commenter la toute première phrase de l'histoire de la
création dans la Bible : Beréchith. Je vais
analyser le mot Beth : dans, par, grâce à, et tout
le reste. Roch : la tête. ith : terminaison
grammaticale. Quand l'homme inspiré l'écrivit, il n'y
mit pas le beth. Un vieux Juif sans autorité a ajouté
le mot ; il pensait que c'était dommage de commencer en
parlant de la tête ! Au début la phrase disait :
« La tête [le chef] des dieux produisit les dieux. »
Tel est le vrai sens des mots. Bara signifie produire. Si vous ne le
croyez pas, vous ne croyez pas l'érudit de Dieu. Les érudits
ne peuvent pas vous en enseigner plus que ce que je vous ai dit.
Ainsi le Dieu de tête [le chef des dieux] produisit les dieux
dans le grand conseil.
Je vais
le transposer et le simplifier en anglais. Ô avocats, docteurs et
prêtres qui m'avez persécuté, je vais vous faire
savoir que le Saint-Esprit s'y connaît comme vous. Le chef des
dieux réunit les dieux et siégea dans un grand conseil
pour produire le monde. Les sublimes conseillers siégeaient à
la tête dans les cieux là-haut et contemplèrent
la création des mondes qui furent créés à
l'époque. Quand je dis docteurs et avocats, j'entends par là
les docteurs et les hommes de loi des Écritures. Je l'ai fait
[utiliser le terme « avocat »] jusqu'à
présent sans explication, pour que les avocats s'agitent et
que tout le monde se moque d'eux. Certains savants docteurs
pourraient se mettre en tête que les Écritures disent
ceci et cela ; et nous pourrions croire les Écritures ;
il ne faut pas les changer. Mais je vais vous montrer une erreur qui
s'y trouve.
J'ai une vieille
édition du Nouveau Testament en latin, en hébreu, en
allemand et en grec. Je lis depuis un certain temps la version
allemande et je constate que c'est la traduction la plus correcte et
qui correspond le mieux aux révélations que Dieu me
donne depuis quatorze ans. Elle parle de Jacobus, fils de Zébédée.
Cela signifie Jacob. Dans le Nouveau Testament anglais, il est
traduit par James [Jacques]. Or si Jacob avait les clefs, vous
pourriez parler de James à toute éternité sans
jamais obtenir les clefs. Au vingt et unième verset du
quatrième chapitre de Matthieu, ma vieille édition
allemande donne le mot Jacob au lieu de James.
Les docteurs (je veux dire les docteurs de la loi, pas de médecine)
disent : « Si vous prêchez quoi que ce soit qui
n'est pas conforme à la Bible, nous crierons à la
trahison. » Comment pouvons-nous échapper à
la damnation de l'enfer si Dieu n'est pas avec nous et ne nous donne
pas des révélations ?
Les hommes nous lient de
chaînes. Le latin dit Jacobus, ce qui signifie Jacob, l'hébreu
dit Jacob, le grec dit Jacob et l'allemand dit Jacob ; nous
avons ici le témoignage de quatre contre un. Je remercie Dieu
d'avoir ce vieux livre ; mais je le remercie davantage pour le
don du Saint-Esprit. J'ai le plus vieux livre du monde ; mais
j'ai aussi le plus vieux livre dans mon cœur, le don du
Saint-Esprit. Les Testaments, je les ai tous les quatre. Venez ici,
savants, et lisez si vous le pouvez. Je n'aurais pas introduit ce
témoignage si ce n'était pour appuyer le mot roch - la
tête, le Père des Dieux. Je n'aurais pas parlé si
ce n'était pour montrer que j'ai raison.
Un
conseil des Dieux
Au
commencement, la tête [chef] des Dieux convoqua un conseil des
Dieux ; et ils se réunirent et mirent sur pied un plan
pour créer le monde et le peupler. Quand nous commençons
à apprendre de cette façon, nous commençons à
apprendre le seul vrai Dieu et le genre d'Être que nous avons à
adorer. Connaissant Dieu, nous commençons à savoir
comment nous approcher de lui et comment demander de manière à
recevoir une réponse. Quand nous comprenons la nature de Dieu
et savons comment venir à lui, il commence à nous
dévoiler les cieux et à tout nous dire à son
sujet. Quand nous sommes prêts à venir à lui, il
est prêt à venir à nous.
Je demande maintenant à
tous les érudits qui m'écoutent pourquoi les érudits
qui prêchent le salut disent que Dieu a créé les
cieux et la terre du néant ? La raison en est qu'ils ne
sont pas instruits des choses de Dieu et n'ont pas le don du
Saint-Esprit ; ils considèrent que c'est blasphème
de la part de qui que ce soit de contredire leur idée. Si vous
leur dites que Dieu a fait le monde de quelque chose, ils vous
traiteront d'imbéciles. Mais je suis érudit et j'en
sais plus que le monde entier réuni. Le Saint-Esprit en sait
plus en tout cas et est en moi et il en sait plus que le monde
entier, et je vais m'associer à lui.
Signification
du mot créer
Demandez aux savants docteurs pourquoi ils disent que le monde a été
fait de rien ; ils répondront : « La
Bible ne dit-elle pas qu'il a créé le monde ? »
Et ils déduisent, du mot créer, qu'il a dû être
fait de rien. Or le mot créer vient du mot bara qui ne
signifie pas créer de rien ; il signifie organiser tout
comme un homme organiserait des matériaux et construirait un
navire. Nous en déduisons donc que Dieu avait des matériaux
pour organiser le monde à partir du chaos, de la matière
chaotique, qui est l'élément, et dans laquelle demeure
toute la gloire. L'élément existait depuis que Dieu
existait. Les principes de l'élément sont des principes
qu'il est absolument impossible de détruire ; on peut les
organiser et les réorganiser, mais pas les détruire.
Ils n'ont jamais eu de commencement et ne peuvent avoir de fin [voir
D&A 93:33-35].
L'intelligence
immortelle
J'ai un autre
sujet sur lequel je veux m'étendre, qui est de nature à
exalter l'homme ; mais il m'est impossible de beaucoup en
parler. Je vais donc simplement y toucher, car le temps ne me
permettra pas de tout dire. Il est lié au sujet de la
résurrection des morts, à savoir l'âme, l'esprit
de l'homme, l'esprit immortel [plus précisément,
l'intelligence, voir D&A 93:29,30]. D'où vient-il ?
Tous les savants et tous les docteurs en théologie disent que
Dieu l'a créé au commencement, mais il n'en est pas
ainsi : l'idée même diminue l'homme dans mon
estime. Je ne crois pas en cette doctrine : je suis mieux
informé que cela. Écoutez, vous toutes, extrémités
du monde ; car Dieu me l'a dit, et si vous ne me croyez pas,
cela n'ôtera pas sa valeur à la vérité. Si
quelqu'un n'y croit pas, je lui ferai avoir l'air idiot avant d'en
avoir fini. Je vais parler de choses plus nobles.
Nous disons que Dieu lui-même est un Être qui a une
existence indépendante. Qui vous l'a dit ? C'est
certainement correct, mais comment cela vous est-il venu à
l'esprit ? Qui vous a dit que l'homme n'a pas existé de
la même manière en vertu des mêmes principes ?
L'homme existe bel et bien selon les mêmes principes. Dieu a
fait une tente et y a mis un esprit et elle est devenue une âme
vivante (ouvre la vieille Bible). Que dit l'hébreu ?
L'hébreu ne dit pas que Dieu a créé l'esprit de
l'homme. Il dit : « Dieu fit l'homme de la terre et
mit en lui l'esprit d'Adam et ainsi il y eut un corps
vivant. »
L'esprit
ou intelligence que l'homme possède est coégal [dans le
sens de coéternel, voir Abraham 31:3] à Dieu lui-même.
Je sais que mon témoignage est vrai ; par conséquent
quand je parle à ces personnes qui sont dans le deuil,
qu'est-ce qu'elles ont perdu ? Leurs parents et leurs amis ne
sont séparés de leur corps que pendant un peu de
temps : leur esprit qui a existé avec Dieu n'a quitté
sa tente d'argile que pour un petit instant pour ainsi dire ; et
existe maintenant dans un endroit où il converse avec les
autres comme nous le faisons sur la terre.
Je m'étends sur
l'immortalité de l'esprit de l'homme. Est-il logique de dire
que l'intelligence des esprits est immortelle et cependant qu'elle a
eu un commencement ? L'intelligence des esprits n'a pas de
commencement et n'aura pas de fin. C'est de la bonne logique. Ce qui
a un commencement peut avoir une fin. Il n'y a jamais eu de moment où
il n'y a pas eu d'esprits ; car ils sont coégaux
[coéternels] avec notre Père céleste.
Je veux raisonner davantage sur l'esprit de l'homme ; car je
m'attarde sur le corps et l'esprit de l'homme, sur le sujet des
morts. Je tire mon anneau de mon doigt et le compare à
l'esprit de l'homme, à la partie mortelle, parce qu'elle n'a
pas de commencement. Supposez que vous le coupiez en deux. À
ce moment-là, il a un commencement et une fin, mais
réunissez-le, et il continue en une ronde éternelle. Il
en va de même de l'esprit de l'homme. Comme le Seigneur vit,
s'il a eu un commencement, il aura une fin.
Tous les insensés,
les savants et les sages depuis le commencement de la création,
qui disent que l'esprit de l'homme a eu un commencement, prouvent
qu'il doit avoir une fin ; et si cette doctrine est vraie, alors
la doctrine de l'annihilation serait vraie. Mais si j'ai raison, je
peux proclamer avec hardiesse sur tous les toits que Dieu n'a
absolument jamais eu le pouvoir de créer l'esprit de l'homme.
Dieu lui-même ne pouvait pas se créer. L'intelligence
est éternelle et existe en vertu d'un principe existant par
lui-même. Elle est un esprit d'âge en âge, et
il n'est pas question de création en ce qui la concerne [voir
D&A 93:29]. Tous les esprits que Dieu a jamais envoyés
dans le monde peuvent se développer.
Le
pouvoir d'avancer dans la connaissance
Les premiers principes de l'homme existent indépendamment en
Dieu. Dieu lui-même, se trouvant au milieu des esprits et de la
gloire, vit, parce qu'il était plus intelligent, qu'il était
utile d'instituer des lois grâce auxquelles le reste aurait la
possibilité d'avancer comme lui. Les rapports que nous avons
avec Dieu nous mettent en mesure de progresser dans la connaissance.
Il a le pouvoir d'instituer des lois pour instruire les intelligences
plus faibles, afin qu'elles soient exaltées avec lui, pour
qu'elles aient joie sur joie et toute la connaissance, tout le
pouvoir, toute la gloire et toute l'intelligence qu'il faut pour les
sauver [voir Moïse 1:39; D&A 88:15,16; 93:33,34; 2 Néphi
2:25] dans le monde des esprits.
C'est là de la bonne doctrine. Elle a bon goût. Je peux
goûter les principes de la vie éternelle et vous aussi.
Ils me sont donnés par les révélations de
Jésus-Christ et je sais que quand je vous dis ces paroles de
vie éternelle, telles qu'elles me sont données, vous
les goûtez et je sais que vous les croyez. Vous dites que le
miel est sucré, et moi aussi. Je peux aussi goûter
l'esprit de la vie éternelle. Je sais qu'il est bon, et quand
je vous parle de ces choses qui m'ont été données
par l'inspiration du Saint-Esprit, vous devez inévitablement
les recevoir comme bonnes et vous réjouir de plus en plus.
La
relation de l'homme avec Dieu
Je veux en dire davantage de la relation de l'homme avec Dieu. Je
veux vous ouvrir les yeux en ce qui concerne vos morts. Tout ce que
Dieu, dans sa sagesse infinie, a jugé bon et convenable de
nous révéler tandis que nous demeurons dans l'état
mortel en ce qui concerne notre corps mortel, nous est révélé
dans l'abstrait, et indépendamment de l'affinité de
cette tente mortelle, mais cela nous est révélé
à notre esprit exactement comme si nous n'avions pas de corps
du tout ; et ces révélations qui sauveront notre
esprit sauveront notre corps. Dieu nous les révèle
parce qu'il n'envisage pas la dissolution éternelle du corps. De là la responsabilité, la terrible
responsabilité qui repose sur nous par rapport à nos
morts ; car tous les esprits qui n'ont pas obéi à
l'Évangile dans la chair doivent ou bien y obéir dans
l'esprit ou bien être damnés. Grave pensée !
Terrible pensée !
N'y a-t-il donc rien à faire ?
Pas de préparatifs, pas de salut pour nos pères et nos
amis qui sont morts sans avoir eu l'occasion d'obéir aux
décrets du Fils de l'homme ? Plût à Dieu que
j'eusse quarante jours et quarante nuits pour tout vous raconter !
Je vous ferais savoir que je ne suis pas un « prophète
déchu ».
Notre
plus grande responsabilité
Quelles sont les promesses qui sont données à propos de
la question du salut pour les morts ? Et quelle sorte de
personnes sont celles qui peuvent être sauvées bien que
leur corps tombe en poussière et se décompose dans la
tombe ? Quand ses commandements nous instruisent, c'est en vue
de l'éternité, car Dieu nous considère comme si
nous étions dans l'éternité. Dieu demeure dans
l'éternité et ne voit pas les choses comme nous. La
plus grande responsabilité que Dieu nous ait imposée en
ce monde c'est de rechercher nos morts. L'apôtre dit :
« Ils ne peuvent pas venir sans nous à la
perfection » (Hébreux 11:40) car il faut que le
pouvoir de scellement soit entre nos mains pour sceller nos enfants
et nos morts pour la plénitude de la dispensation des temps,
une dispensation pour réaliser les promesses que Jésus-Christ
a faites avant la fondation du monde pour le salut de l'homme.
Maintenant je vais parler d'eux. Je vais rencontrer Paul à
mi-chemin. Je te le dis, Paul, tu ne peux pas devenir parfait sans
nous. Il est nécessaire que ceux qui nous précèdent
et ceux qui nous suivent aient le salut en commun avec nous ; et
c'est ainsi que Dieu a imposé cette obligation à
l'homme. C'est pourquoi Dieu a dit : « Je vous
enverrai Élie le prophète, avant que le jour de
l'Éternel arrive, ce jour grand et redoutable. Il ramènera
le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur
des enfants à leurs pères, de peur que je ne vienne
frapper le pays d'interdit » (Malachie 4:5,6).
Un
salut pour les hommes
J'ai
une déclaration à faire à propos des
dispositions que Dieu a prises pour répondre à la
situation de l'homme - des dispositions prises depuis avant la
fondation du monde. Qu'est-ce que Jésus a dit ? Tout
péché, tout blasphème et toute transgression,
sauf une, dont l'homme peut être coupable, peuvent lui être
pardonnés ; et il y a dans ce monde ou dans le monde à
venir un salut pour tous les hommes qui n'ont pas commis le péché
impardonnable, car des dispositions sont prévues soit dans ce
monde, soit dans le monde des esprits.
Par conséquent, Dieu a
pris des dispositions pour que tout esprit dans le monde éternel
puisse être déniché et sauvé à
moins qu'il n'ait commis ce péché impardonnable qui ne
peut lui être remis, que ce soit dans ce monde ou dans le monde
des esprits. Dieu a réalisé un salut pour tous les
hommes à moins qu'ils n'aient commis un certain péché ;
et quiconque a un ami dans le monde éternel peut le sauver à
moins qu'il n'ait commis le péché impardonnable. Voyez
donc à quel point vous pouvez être des sauveurs.
Le
péché impardonnable
Un homme ne peut pas commettre le péché impardonnable
après la dissolution du corps et il y a une possibilité
d'échapper. La connaissance sauve l'homme. Et dans le monde
des esprits nul ne peut être exalté autrement que par la
connaissance. Tant qu'un homme n'écoute pas les commandements
il restera sans salut. Si un homme a de la connaissance, il peut être
sauvé bien que, s'il a été coupable de grands
péchés, il sera puni pour eux. Mais quand il consent à
obéir à l'Évangile, que ce soit ici ou dans le
monde des esprits, il est sauvé.
L'homme est son propre tourmenteur et son propre condamnateur. De là
la parole : ils iront dans l'étang ardent de feu et de
soufre. Le tourment de la déception dans l'esprit de l'homme
est aussi raffiné qu'un lac ardent de feu et de soufre. Tel
est donc, dis-je, le tourment de l'homme.
Je connais les Écritures et les comprends. J'ai dit que nul ne
peut commettre le péché impardonnable après la
dissolution du corps dans cette vie tant qu'il n'a pas reçu le
Saint-Esprit ; mais il faut que cela se fasse dans ce monde.
C'est pourquoi le salut de Jésus-Christ a été
réalisé pour tous les hommes pour triompher du diable ;
car s'il n'attrapait pas celui-ci en un endroit, il l'attraperait
dans un autre ; car il se présenta comme sauveur. Tous
souffriront jusqu'à ce qu'ils obéissent au Christ
lui-même.
Le conflit dans
les cieux provient de ce que Jésus dit qu'il y aurait
certaines âmes qui ne seraient pas sauvées et le diable
dit qu'il pouvait les sauver toutes et exposa ses plans au grand
conseil, lequel donna son vote en faveur de Jésus-Christ. Le
diable se souleva donc contre Dieu, se révoltant contre lui,
et il fut précipité avec tous ceux qui prirent son
parti (Moïse 4 :1-4 Abraham 3:23-28).
Le
pardon des péchés
Tous les péchés seront pardonnés sauf le péché
contre le Saint-Esprit, car Jésus sauvera tout le monde, sauf
les fils de perdition. Que doit faire un homme pour commettre le
péché impardonnable ? Il doit recevoir le
Saint-Esprit, il faut que les cieux s'ouvrent à lui et qu'il
connaisse Dieu et ensuite pèche contre lui. Lorsqu'un homme a
péché contre le Saint-Esprit, il n'y a pas de
repentance pour lui [voir Hébreux 6:4-6]. Il faut qu'il dise
que le soleil ne brille pas alors qu'il le voit, il faut qu'il nie
Jésus-Christ alors que les cieux se sont ouverts à lui
et nie le plan de salut les yeux ouverts à la véracité
de celui-ci ; et à partir de ce moment-là, il
commence à être un ennemi. C'est le cas de beaucoup
d'apostats de l'Église de Jésus-Christ des Saints des
Derniers Jours.
Quand un homme
commence à être l'ennemi de cette œuvre, il me
pourchasse, il cherche à me tuer et ne cesse jamais d'être
assoiffé de mon sang. Il reçoit l'esprit du diable - ce
même esprit qu'avaient ceux qui crucifièrent le Seigneur
de la vie - le même esprit qui pèche contre le
Saint-Esprit. On ne peut pas sauver de telles personnes, on ne peut
pas les amener à la repentance, elles font une guerre ouverte,
comme le diable, et terrible en est la conséquence.
Je vous recommande à tous de faire attention à ce que
vous faites sinon vous risquez de découvrir bientôt que
vous avez été séduits. Retenez-vous, ne cédez
pas, n'agissez pas à la hâte, vous pouvez être
sauvés. Si un esprit d'hostilité est en vous, ne vous
hâtez pas. Vous pouvez dire : cet homme est un pécheur.
Eh bien, s'il se repent il lui sera pardonné. Soyez prudents,
attendez. Quand vous découvrez un esprit qui veut l'effusion
du sang, le meurtre, celui-là n'est pas de Dieu, mais est du
diable. C'est de l'abondance du cœur de l'homme que la bouche
parle.
« Dans
la maison de mon Père »
Les meilleurs hommes produisent les meilleures œuvres. Celui
qui vous dit des paroles de vie est celui qui peut vous sauver. Je
vous mets en garde contre tous les personnages mauvais qui pèchent
contre le Saint-Esprit ; car il n'y a pas de rédemption
pour eux dans ce monde ni dans le monde à venir.
Si j'en avais le temps, je pourrais retourner en arrière et
faire l'historique de tous les sujets intéressants concernant
les relations de l'homme avec Dieu. Je peux entrer dans les
éternités, je peux entrer en grande partie dans les
mondes éternels, car Jésus a dit : « Il
y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela
n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer
une place » (Jean 14:2). Paul dit : « Autre
est l'éclat du soleil, autre l'éclat de la lune, et
autre est l'éclat des étoiles ; même une
étoile diffère en éclat d'une autre étoile.
Ainsi en est-il de la résurrection des morts » (1
Corinthiens 15:41).
Qu'avons-nous pour nous consoler à propos
des morts ? De tous les peuples de la terre, c'est nous qui
avons des raisons d'avoir la plus grande espérance et la plus
grande consolation à l'égard de nos morts ; car
nous les avons vus marcher en dignité parmi nous et les avons
vus s'endormir dans les bras de Jésus ; et ceux qui sont
morts dans la foi sont maintenant dans le royaume céleste de
Dieu. Et par conséquent l'éclat du soleil est pour eux.
Les
justes qui sont endeuillés se réjouissent
Vous qui êtes endeuillés vous avez des raisons de vous
réjouir en ce qui concerne la mort de frère King
Follet ; car votre mari et père est allé attendre
jusqu'à la résurrection des morts, jusqu'à la
perfection du reste ; car à la résurrection votre
ami se lèvera dans la félicité parfaite et ira
dans la gloire céleste, tandis que beaucoup devront attendre
des myriades d'années pour pouvoir recevoir des bénédictions
semblables, et votre attente et vos espérances sont bien
au-dessus de ce que l'homme peut concevoir ; car pourquoi Dieu
nous l'a-t-il révélé ?
Je suis autorisé à dire, par l'autorité du
Saint-Esprit, que vous n'avez pas de raison de craindre ; car il
est allé dans la demeure des justes. Ne vous lamentez pas, ne
pleurez pas. Je le sais par le témoignage du Saint-Esprit qui
est au-dedans de moi, et vous pouvez vous attendre à ce que
vos amis se lèvent pour vous rencontrer le matin du monde
céleste.
Réjouis-toi,
ô Israël ! Tes amis qui ont été
assassinés pour l'amour de la vérité lors des
persécutions triompheront en gloire dans le monde céleste
tandis que leurs assassins se rouleront pendant des éternités
dans le tourment, jusqu'à ce qu'ils aient payé jusqu'au
dernier quadrant. Je dis ceci pour le profit des étrangers.
J'ai un père, des frères, des enfants et des amis qui
sont allés dans un monde d'esprits. Ils ne sont absents que
pour un temps. Ils sont dans l'esprit et nous nous retrouverons
bientôt. Le moment viendra bientôt où la trompette
retentira. Quand nous partirons, nous saluerons notre mère,
notre père, nos amis et tous ceux que nous aimons, qui se sont
endormis en Jésus. On ne craindra plus les populaces, les
persécutions, ni les procès, ni les arrestations par
méchanceté ; mais ce sera une éternité
de félicité.
Le
baptême
J'en resterai
là sur ce sujet et vais faire quelques réflexions sur
le sujet du baptême. Le baptême d'eau qui n'est pas
accompagné du baptême de feu et du Saint-Esprit ne sert
à rien ; ils sont nécessairement et
inséparablement liés. Il faut naître d'eau et
d'Esprit pour entrer dans le royaume de Dieu. En allemand, le texte
me soutient comme les révélations que j'ai données
et enseignées pendant les quatorze dernières années
sur ce sujet. J'ai le témoignage à leur mettre sous le
nez. Mon témoignage a toujours été vrai, vous le
trouverez dans la déclaration de Jean-Baptiste (lu dans le
texte allemand). Jean dit : « Moi je vous baptise
d'eau, mais quand viendra Jésus, qui a le pouvoir (ou les
clefs), il administrera le baptême de feu et du Saint-Esprit. »
Où est maintenant tout le monde des confessions ? Et si
ce témoignage est vrai, ils sont tous damnés aussi
clairement que l'anathème peut le faire. Je sais que le texte
est vrai. Je vous invite tous, Allemands, qui savez que c'est vrai, à
dire oui (grands cris de « oui »).
Alexander Campbell, comment allez-vous sauver les gens avec de l'eau
seulement ? Car Jean a dit que son baptême ne servait à
rien sans le baptême de Jésus-Christ. « C'est
pourquoi sans laisser les éléments de la parole de
Christ, tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le
fondement du renoncement aux œuvres mortes, de la foi en Dieu,
de la doctrine des baptêmes, de l'imposition des mains, de la
résurrection des morts, et du jugement éternel. C'est
ce que nous ferons, si Dieu le permet » (Hébreux
6:1-3).
Il y a un seul Dieu, un
seul Père, un seul Jésus, une seule espérance
par notre vocation, un seul baptême. Beaucoup disent que le
baptême n'est pas essentiel au salut ; mais ce genre
d'enseignement pose les bases de leur damnation. J'ai la vérité
et je mets le monde au défi de me contredire s'il le
peut.
J'ai maintenant prêché un peu de latin, un
peu d'hébreu, de grec et d'allemand ; j'ai tout accompli.
Je ne suis pas aussi idiot que beaucoup le pensent. Les Allemands
savent que je lis correctement l'allemand.
Un
appel à la repentance
Écoutez, vous toutes, extrémités de la terre,
vous tous prêtres, vous tous pécheurs, et tous les
hommes. Repentez-vous ! Repentez-vous ! Obéissez à
l'Évangile. Tournez-vous vers Dieu, car votre religion ne vous
sauvera pas et vous serez damnés. Je ne dis pas combien de
temps. On a parlé de ce que tous les hommes seraient rachetés
de l'enfer ; mais je dis que ceux qui pèchent contre le
Saint-Esprit ne peuvent être pardonnés dans ce monde ni
dans le monde à venir ; ils mourront de la seconde mort.
Ceux qui commettent le péché impardonnable sont
condamnés à 'olam : à demeurer en enfer à
toute éternité. Puisqu'ils provoquent l'effusion de
sang dans ce monde, ils se lèveront dans cette résurrection
qui est semblable à l'étang de feu et de soufre.
Certains ressusciteront dans les embrasements éternels de
Dieu, car Dieu demeure dans des embrasements éternels, et
d'autres ressusciteront dans la damnation de leur propre impureté,
qui est un tourment aussi atroce que celui de l'étang de feu
et de soufre.
Mes paroles
s'adressent à tous, riches et pauvres, esclaves et libres,
grands et petits. Je n'ai d'inimitié contre personne. Je vous
aime tous, mais je hais certaines de vos actions. Je suis votre
meilleur ami, et s'il y a des personnes qui manquent leur but c'est
leur propre faute. Si je réprimande un homme et qu'il me
haïsse, c'est un insensé ; car j'aime tous les
hommes, en particulier ceux-ci qui sont mes frères et mes
sœurs. Je me réjouis d'entendre le témoignage de
mes amis âgés. Vous ne me connaissez pas, vous n'avez
jamais connu mon cœur. Personne ne connaît mon histoire.
Je ne peux pas la raconter, je ne l'entreprendrai jamais. Je n'en
veux à personne de ne pas croire mon histoire. Si je n'avais
pas fait l'expérience que j'ai eue, je n'aurais pas pu le
croire moi-même. Je n'ai jamais fait de mal à quiconque
depuis que je suis venu au monde. Ma voix est toujours en faveur de
la paix.
Je ne peux me coucher
tant que toute mon œuvre ne sera pas finie. Je ne pense jamais
à faire aucun mal ni à faire quoi que ce soit pour
léser mon semblable. Quand je serai appelé par la
trompette de l'ange et pesé dans la balance, alors vous me
connaîtrez tous. Je n'en dis pas plus. Que Dieu vous bénisse
tous. Amen.
Sources :
•
Times
and Seasons, vol.
5, p. 612-17, 15 août 1844.
•
Enseignements du prophète
Joseph Smith,
compilés par Joseph Fielding Smith (1876-1972), historien de
l'Église