LA PERLE DE GRAND PRIX
Traduction de 1998
Réimpression de 2008
Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours
LA
PERLE DE GRAND PRIX
CHOIX DE RÉVÉLATIONS, DE
TRADUCTIONS ET DE NARRATIONS
DE JOSEPH SMITH
PREMIER PROPHÈTE,
VOYANT ET RÉVÉLATEUR
DE L'ÉGLISE DE
JÉSUS-CHRIST
DES SAINTS DES
DERNIERS JOURS
INTRODUCTION
La Perle de
grand prix est un choix de textes précieux relatifs à
de nombreux aspects importants de la foi et de la doctrine de
l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours.
Ces textes proviennent de Joseph Smith, le prophète, et furent
publiés dans les périodiques de l'Église de son
époque.
Le premier recueil de textes portant le titre de Perle de grand prix fut constitué en 1851 par Franklin D. Richards, alors membre du Conseil des Douze et président de la mission britannique. Le but de ce recueil était de rendre plus facilement accessibles des documents importants qui n'avaient eu qu'une diffusion limitée du temps de Joseph Smith. Avec l'accroissement du nombre des membres de l'Église dans toute l'Europe et en Amérique était apparu le besoin de mettre ces documents à leur disposition. La Perle de grand prix connut une très large diffusion et, le 10 octobre 1880, devint un ouvrage canonique de l'Église par décision de la Première Présidence et de la conférence générale de Salt Lake City.
Plusieurs révisions du contenu ont été faites en fonction des besoins de l'Église. En 1878 furent ajoutées des parties du livre de Moïse qui ne se trouvaient pas dans la première édition. En 1902, certaines parties de la Perle de grand prix, qui faisaient double emploi avec des textes également publiés dans les Doctrine et Alliances, furent omises. La disposition en chapitres et en versets, avec notes de bas de page, date de 1902. La première publication en pages à parallèles, avec un index, est de 1921. Aucun autre changement ne fut apporté avant avril 1976, date à laquelle deux révélations furent ajoutées. En 1979, ces deux révélations furent retirées de la Perle de grand prix et placées dans les Doctrine et Alliances, où elles constituent actuellement les sections 137 et 138. Dans l'édition actuelle, quelques changements ont été apportés pour rendre le texte conforme à des documents plus anciens.
On trouvera ci-après une brève introduction au contenu actuel :
Extraits du livre de Moïse. Extrait du livre de la Genèse, selon la traduction de la Bible par Joseph Smith, traduction qu'il commença en juin 1830. (History of the Church, volume 1, pp. 98-101, 131-139).
Livre d'Abraham. Traduction de papyrus égyptiens qui parvinrent, en 1835, entre les mains de Joseph Smith et qui contenaient des écrits du patriarche Abraham. La traduction fut publiée en livraisons périodiques dans le Times and Seasons à partir du 1er mars 1842, à Nauvoo (Illinois). (History of the Church, vol. 4, pp. 519-534).
Joseph Smith, Matthieu. Extrait du témoignage de Matthieu, selon la traduction de la Bible par Joseph Smith. (Voir dans Doctrine et Alliances 45:60-61 le commandement divin de commencer la traduction du Nouveau Testament).
Joseph Smith, Histoire. Extraits du témoignage et de l'histoire officielle de Joseph Smith, qu'il composa en 1838 et qui furent publiés, à partir du 15 mars 1842, en livraisons périodiques dans le Times and Seasons, à Nauvoo, Illinois. (History of the Church, vol. 1, pp. 1-44).
Articles de foi de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Déclaration de Joseph Smith publiée le 1er mars 1842 dans le Times and Seasons en même temps qu'une brève histoire de l'Église, généralement connue sous le nom de Lettre à Wentworth. (History of the Church, vol. 4, pp. 535-41).
EXTRAITS
DU LIVRE DE MOÏSE
I
01
I
02
I
03
I
04
I
05
I
06
I
07
I
08
I
Partie
de la traduction de la Bible révélée à
Joseph Smith, le prophète, juin 1830 - février 1831.
MOÏSE
1
(Juin 1830)
Dieu se révèle à
Moïse - Transfiguration de celui-ci - Son affrontement avec
Satan - Il voit de nombreux mondes habités - Des mondes
innombrables ont été créés par le Fils -
L'œuvre et la gloire de Dieu consistent à réaliser
l'immortalité et la vie éternelle de l'homme.
1
PAROLES que Dieu adressa à Moïse, à une époque
où Moïse fut enlevé sur une très haute
montagne.
2 Et il vit Dieu face à face et parla avec lui,
et la gloire de Dieu fut sur Moïse ; c'est pourquoi Moïse
put supporter sa présence.
3 Et Dieu parla à Moïse,
disant : Voici, je suis le Seigneur Dieu Tout-Puissant. Infini
est mon nom, car je suis sans commencement de jours ou fin d'années ;
et cela n'est-il pas infini ?
4 Et voici, tu es mon fils ;
c'est pourquoi regarde, et je te montrerai l'œuvre de mes
mains, mais pas tout, car mes œuvres sont sans fin, de même
que mes paroles, car elles ne cessent jamais.
5 C'est pourquoi,
nul ne peut contempler toutes mes œuvres sans contempler toute
ma gloire ; et nul ne peut contempler toute ma gloire et rester
ensuite dans la chair sur terre.
6 Et j'ai une œuvre pour
toi, Moïse, mon fils ; tu es à l'image de mon Fils
unique ; et mon Fils unique est et sera le Sauveur, car il est
plein de grâce et de vérité ; mais à
part moi, il n'y a pas de Dieu, et toutes choses sont présentes
pour moi, car je les connais toutes.
7 Et maintenant, voici, il y
a une chose que je te montre, Moïse, mon fils, car tu es dans le
monde, et maintenant je te la montre.
8 Et il arriva que Moïse
regarda et vit le monde sur lequel il avait été créé ;
et Moïse vit le monde, ses extrémités et tous les
enfants des hommes qui sont, et qui avaient été créés ;
cela l'émerveilla et l'étonna grandement.
9 Et la
présence de Dieu se retira de Moïse, de sorte que sa
gloire ne fut plus sur lui, et Moïse fut laissé à
lui-même. Et comme il était laissé à
lui-même, il tomba sur le sol.
10 Et il arriva que de
nombreuses heures s'écoulèrent avant que Moïse ne
retrouvât sa force naturelle d'homme ; et il se dit :
à cause de cela, je sais que l'homme n'est rien, ce que je
n'avais jamais supposé.
11 Mais mes propres yeux ont vu
Dieu ; mais pas mes yeux naturels, mais mes yeux spirituels, car
mes yeux naturels n'auraient pu voir, car je me serais desséché
et serais mort en sa présence ; mais sa gloire était
sur moi, et j'ai vu sa face, car j'étais transfiguré
devant lui.
12 Et il arriva que lorsque Moïse eut dit ces
paroles, voici, Satan vint le tenter, disant : Moïse, fils
de l'homme, adore-moi.
13 Et il arriva que Moïse
regarda Satan et dit : Qui es-tu ? Car voici, je suis un
fils de Dieu à l'image de son Fils unique ; et où
est ta gloire, pour que je t'adore ?
14 Car voici, je
n'aurais pas pu regarder Dieu, si sa gloire n'était venue sur
moi et si je n'avais été transfiguré devant lui.
Mais je peux te regarder dans l'homme naturel. Assurément,
n'en est-il pas ainsi ?
15 Béni soit le nom de mon
Dieu, car son Esprit ne s'est pas entièrement retiré de
moi, ou sinon, où est ta gloire ? Car pour moi, elle est
ténèbres. Et je peux juger entre toi et Dieu ; car
Dieu m'a dit : Adore Dieu, car tu le serviras lui seul.
16
Retire-toi, Satan, ne me trompe pas, car Dieu m'a dit : Tu es à
l'image de mon Fils unique.
17 Et il m'a aussi donné des
commandements, lorsqu'il m'a appelé du buisson ardent,
disant : Invoque Dieu, au nom de mon Fils unique, et
adore-moi.
18 Et Moïse dit encore : Je ne cesserai
d'invoquer Dieu, j'ai d'autres choses à lui demander :
car sa gloire a été sur moi, c'est pourquoi je peux
juger entre lui et toi. Retire-toi, Satan !
19 Et maintenant,
lorsque Moïse eut dit ces paroles, Satan cria d'une voix forte,
tempêta sur la terre et commanda, disant : Je suis le Fils
unique, adore-moi !
20 Et il arriva que Moïse commença
à éprouver une crainte extrême ; et comme il
commençait à éprouver de la crainte, il vit
l'amertume de l'enfer. Néanmoins, invoquant Dieu, il reçut
de la force, et il commanda, disant : Éloigne-toi de moi,
Satan, car je n'adorerai que le seul Dieu qui est le Dieu de
gloire.
21 Alors Satan commença à trembler, et la
terre frémit ; et Moïse reçut de la force, et
invoqua Dieu, disant : Au nom du Fils unique, retire-toi,
Satan.
22 Et il arriva que Satan cria d'une voix forte, avec des
pleurs, des gémissements et des grincements de dents ; et
il se retira de la présence de Moïse, de sorte que
celui-ci ne le vit plus.
23 Or, Moïse rendit témoignage
de cela, mais à cause de la méchanceté, les
enfants des hommes n'en ont pas connaissance.
24 Et il arriva que
lorsque Satan se fut retiré de la présence de Moïse,
Moïse leva les yeux vers le ciel, étant rempli du
Saint-Esprit, qui rend témoignage du Père et du
Fils.
25 Et, invoquant le nom de Dieu, il vit de nouveau sa
gloire, car elle était sur lui, et il entendit une voix qui
disait : Tu es béni, Moïse, car moi, le
Tout-Puissant, je t'ai choisi, et tu seras rendu plus fort que de
nombreuses eaux. Car elles obéiront à ton commandement,
comme si tu étais Dieu.
26 Et voici, je suis avec toi
jusqu'à la fin de tes jours, car tu délivreras de la
servitude mon peuple, Israël, mon élu.
27 Et il arriva
que comme la voix parlait encore, Moïse jeta les regards et vit
la terre, oui, toute, et il n'y en eut pas une particule qu'il ne vit
pas, la discernant par l'Esprit de Dieu.
28 Et il en vit également
les habitants, et il n'y eut pas une âme qu'il ne vit pas. Et
il les discerna par l'Esprit de Dieu, et leur nombre était
grand, aussi innombrable que le sable au bord de la mer.
29 Et il
vit beaucoup de pays. Chaque pays était appelé terre,
et il y avait des habitants à sa surface.
30 Et il arriva
que Moïse invoqua Dieu, disant : Dis-moi, je te prie,
pourquoi ces choses sont ainsi, et par quoi tu les a faites.
31 Et
voici, la gloire du Seigneur fut sur Moïse, de sorte que Moïse
se tint en la présence de Dieu et lui parla face à
face. Et le Seigneur Dieu dit à Moïse : J'ai fait
ces choses dans un dessein qui m'est propre. Il y a là de la
sagesse, et elle demeure en moi.
32 Et je les ai créées
par la parole de mon pouvoir, qui est mon Fils unique, lequel est
plein de grâce et de vérité.
33 Et j'ai créé
des mondes sans nombre ; et je les ai également créés
dans un dessein qui m'est propre, et je les ai créés
par le Fils, qui est mon Fils unique.
34 Et le premier de tous les
hommes, je l'ai appelé Adam, c'est-à-dire beaucoup.
35
Mais je te parle seulement de cette terre et de ses habitants. Car
voici, il y a beaucoup de mondes qui ont passé par la parole
de mon pouvoir. Et il y en a beaucoup qui existent maintenant, et ils
sont innombrables pour l'homme, mais toutes choses me sont comptées,
car elles sont miennes et je les connais.
36 Et il arriva que
Moïse parla au Seigneur, disant : Sois miséricordieux
envers ton serviteur, ô Dieu, et parle-moi de cette terre et de
ses habitants, ainsi que des cieux, et alors ton serviteur sera
satisfait.
37 Et le Seigneur Dieu parla à Moïse,
disant : Les cieux sont nombreux, et l'homme ne peut les
compter ; mais ils me sont comptés, car ils sont
miens.
38 Et lorsqu'une terre et ses cieux passeront, une autre
viendra. Et il n'y a pas de fin à mes œuvres ni à
mes paroles.
39 Car voici mon œuvre et ma gloire :
réaliser l'immortalité et la vie éternelle de
l'homme.
40 Et maintenant, Moïse, mon fils, je vais te parler
de cette terre sur laquelle tu te tiens, et tu écriras les
choses que je vais te dire.
41 Et le jour où les enfants
des hommes mépriseront mes paroles et en retireront beaucoup
du livre que tu vas écrire, voici, j'en susciterai un autre
semblable à toi. Et elles seront de nouveau parmi les enfants
des hommes - parmi tous ceux qui croient.
42 (Ces paroles furent
dites à Moïse sur la montagne dont le nom ne sera pas
connu parmi les enfants des hommes. Et maintenant elles te sont
dites. Ne les montre qu'à ceux qui croient. J'ai
dit. Amen.)
MOÏSE
2
(Juin-octobre 1830)
Dieu crée les cieux et
la terre - Création de toutes les formes de vie - Dieu fait
l'homme et lui donne domination sur tout le reste.
1 ET il
arriva que le Seigneur parla à Moïse, disant :
Voici, je te révèle ce qui concerne ce ciel et cette
terre ; écris les paroles que je dis. Je suis le
Commencement et la Fin, le Dieu Tout-Puissant ; j'ai créé
ces choses par mon Fils unique ; oui, au commencement, je créai
le ciel et la terre sur laquelle tu te tiens.
2 Et la terre était
informe et vide ; et je fis venir des ténèbres à
la surface de l'abîme, et mon Esprit se mouvait au-dessus des
eaux, car je suis Dieu.
3 Et moi, Dieu, je dis : Que la
lumière soit ! Et la lumière fut.
4 Et moi,
Dieu, je vis la lumière, et cette lumière était
bonne. Et moi, Dieu, je séparai la lumière d'avec les
ténèbres.
5 Et moi, Dieu, j'appelai la lumière
jour, et j'appelai les ténèbres nuit ; et cela, je
le fis par la parole de mon pouvoir, et cela se fit comme je le
disais. Ainsi il y eut un soir et il y eut un matin : ce fut le
premier jour.
6 Et moi, Dieu, je dis encore : Qu'il y ait une
étendue entre les eaux, et il en fut comme je le disais ;
et je dis : Qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux ;
et cela fut fait.
7 Et moi, Dieu, je fis l'étendue, et je
séparai les eaux, oui, les grandes eaux qui sont au-dessous de
l'étendue des eaux qui sont au-dessus de l'étendue, et
cela fut ainsi, comme je le disais.
8 Et moi, Dieu, j'appelai
l'étendue ciel. Ainsi il y eut un soir et il y eut un matin :
ce fut le second jour.
9 Et moi, Dieu, je dis : Que les eaux
qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et cela
fut ainsi ; et moi, Dieu, je dis : Que le sec paraisse, et
cela fut ainsi.
10 Et moi, Dieu, j'appelai le sec terre ; et
j'appelai l'amas des eaux mers. Et moi, Dieu, je vis que toutes les
choses que j'avais faites étaient bonnes.
11 Puis moi,
Dieu, je dis : Que la terre produise de la verdure, de l'herbe
portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon
leur espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en eux
leur semence sur la terre. Et cela fut ainsi, comme je le disais.
12
La terre produisit de la verdure, chaque herbe portant de la semence
selon son espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en
eux leur semence selon leur espèce. Et moi, Dieu, je vis que
toutes les choses que j'avais faites étaient bonnes.
13
Ainsi il y eut un soir et il y eut un matin : ce fut le
troisième jour.
14 Et moi, Dieu, je dis : Qu'il y ait
des luminaires dans l'étendue du ciel, pour séparer le
jour d'avec la nuit ; que ce soient des signes pour marquer les
époques, les jours et les années ;
15 et qu'ils
servent de luminaires dans l'étendue du ciel, pour éclairer
la terre. Et cela fut ainsi.
16 Et moi, Dieu, je fis les deux
grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au
jour, et le plus petit luminaire pour présider à la
nuit. Le plus grand luminaire était le soleil et le plus petit
luminaire était la lune. Et les étoiles furent
également faites selon ma parole.
17 Et moi, Dieu, je les
plaçai dans l'étendue du ciel pour éclairer la
terre,
18 le soleil pour présider au jour, et la lune pour
présider à la nuit, et pour séparer la lumière
d'avec les ténèbres ; et moi, Dieu, je vis que
toutes les choses que j'avais faites étaient bonnes.
19
Ainsi il y eut un soir et il y eut un matin : ce fut le
quatrième jour.
20 Et moi, Dieu, je dis : Que les eaux
produisent en abondance des animaux vivants, et que des oiseaux
volent sur la terre vers l'étendue du ciel.
21 Et moi,
Dieu, je créai les grands poissons et tous les animaux vivants
qui se meuvent, et que les eaux produisirent en abondance selon leur
espèce ; je créai aussi tout oiseau ailé
selon son espèce ; et moi, Dieu, je vis que toutes les
choses que j'avais créées étaient bonnes.
22
Et moi, Dieu, je les bénis, en disant : Soyez féconds,
multipliez et remplissez les eaux des mers ; et que les oiseaux
multiplient sur la terre.
23 Ainsi il y eut un soir et il y eut un
matin : ce fut le cinquième jour.
24 Et moi, Dieu, je
dis : Que la terre produise des animaux vivants selon leur
espèce, du bétail, des reptiles et des animaux
terrestres selon leur espèce. Et cela fut ainsi.
25 Et moi,
Dieu, je fis les animaux de la terre selon leur espèce, le
bétail selon son espèce, et tous les reptiles qui
rampent sur la terre selon leur espèce. Et moi, Dieu, je vis
que tout cela était bon.
26 Puis moi, Dieu, je dis à
mon Fils unique, qui était avec moi depuis le commencement :
Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance. Et
cela fut ainsi. Et moi, Dieu, je dis : Qu'il domine sur les
poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail,
sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la
terre.
27 Et moi, Dieu, je créai l'homme à mon
image, je le créai à l'image de mon Fils unique, je
créai l'homme et la femme.
28 Et moi, Dieu, je les bénis,
et je leur dis : Soyez féconds, multipliez, remplissez la
terre et l'assujettissez ; et dominez sur les poissons de la
mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la
terre.
29 Et moi, Dieu, je dis à l'homme : Voici, je
vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la
surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit
d'arbre et portant de la semence ; ce sera votre nourriture.
30
Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et
à tout ce qui se meut sur la terre, à qui j'accorde la
vie, toute herbe convenable sera donnée pour nourriture. Et
cela fut ainsi comme je le disais.
31 Et moi, Dieu, je vis tout ce
que j'avais fait, et voici, toutes les choses que j'avais faites
étaient très bonnes. Ainsi il y eut un soir et il y eut
un matin : ce fut le sixième jour.
MOÏSE
3
(Juin-octobre 1830)
Dieu créa
spirituellement toutes choses avant qu'elles ne fussent naturellement
sur la terre - Il créa l'homme, la première chair, sur
la terre - La femme est une aide qui convient à l'homme.
1
AINSI furent achevés les cieux et la terre, et toute leur
armée.
2 Moi, Dieu, j'achevai au septième jour mon
œuvre, et toutes les choses que j'avais faites ; et je me
reposai le septième jour de toute mon œuvre, et toutes
les choses que j'avais faites était achevées, et moi,
Dieu, je vis qu'elles étaient bonnes.
3 Et moi, Dieu, je
bénis le septième jour, et je le sanctifiai, parce
qu'en ce jour je me reposai de toute mon œuvre, que moi, Dieu,
j'avais créée en la faisant.
4 Et maintenant, voici,
je te dis que ce sont là les origines du ciel et de la terre,
quand ils furent créés, lorsque moi, le Seigneur Dieu,
je fis le ciel et la terre,
5 et chaque plante des champs
avant qu'elle fût sur la terre, et chaque herbe des champs
avant qu'elle crût. Car moi, le Seigneur Dieu, je créai
spirituellement toutes les choses dont j'ai parlé, avant
qu'elles fussent naturellement sur la surface de la terre. Car moi,
le Seigneur Dieu, je n'avais pas fait pleuvoir sur la surface de la
terre. Et moi, le Seigneur Dieu, j'avais créé tous les
enfants des hommes, mais pas encore d'homme pour cultiver le sol ;
car c'est dans le ciel que je les avais créés ; et
il n'y avait pas encore de chair sur la terre, ni dans l'eau, ni dans
l'air ;
6 mais moi, le Seigneur Dieu, je parlai, et une
vapeur s'éleva de la terre et arrosa toute la surface du
sol.
7 Et moi, le Seigneur Dieu, je formai l'homme de la poussière
de la terre, et je soufflai dans ses narines un souffle de vie et
l'homme devint un être vivant, la première chair sur la
terre, le premier homme aussi. Néanmoins, toutes les choses
avaient été créées auparavant ; mais
c'est spirituellement qu'elles avaient été créées
et faites, selon ma parole.
8 Puis moi, le Seigneur Dieu, je
plantai un jardin en Éden, du côté de l'orient,
et j'y mis l'homme que j'avais formé.
9 Et moi, le Seigneur
Dieu, je fis pousser naturellement du sol tous les arbres qui sont
agréables à voir pour l'homme, et l'homme put les voir.
Et ils devinrent aussi des êtres vivants. Car ils étaient
spirituels le jour où je les créai ; car ils
demeurent dans la sphère dans laquelle moi, Dieu, je les ai
créés, oui, toutes les choses que j'ai préparées
pour l'usage de l'homme, et l'homme vit que c'était bon à
manger. Et moi, le Seigneur Dieu, je plantai également l'arbre
de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien
et du mal.
10 Et moi, le Seigneur Dieu, je fis sortir d'Éden
un fleuve pour arroser le jardin, et de là il se divisait en
quatre bras.
11 Et moi, le Seigneur Dieu, je donnai au premier le
nom de Pischon ; c'est celui qui entoure tout le pays de Havila
où moi, le Seigneur Dieu, j'ai créé beaucoup
d'or.
12 Et l'or de ce pays est pur ; on y trouve aussi le
bdellium et la pierre d'onyx.
13 Et le nom du second fleuve est
Guihon ; c'est celui qui entoure tout le pays de Cusch.
14 Le
nom du troisième est Hiddékel ; c'est celui qui
coule à l'orient de l'Assyrie. Le quatrième fleuve,
c'est l'Euphrate.
15 Et moi, le Seigneur Dieu, je pris l'homme et
le plaçai dans le jardin d'Éden pour le cultiver et
pour le garder.
16 Et moi, le Seigneur Dieu, je donnai cet ordre à
l'homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin,
17
mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du
mal ; néanmoins, tu peux choisir par toi-même, car
cela t'est donné ; mais souviens-toi que je le défends,
car le jour où tu en mangeras, tu mourras.
18 Et moi, le
Seigneur Dieu, je dis à mon Fils unique qu'il n'était
pas bon que l'homme soit seul ; c'est pourquoi je lui ferai une
aide semblable à lui.
19 Et moi, le Seigneur Dieu, je
formai de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du
ciel, et je leur commandai d'aller vers Adam, pour voir comment il
les appellerait ; et ils étaient également des
êtres vivants, car moi, Dieu, je soufflai en eux un souffle de
vie et commandai que tout être vivant portât le nom
qu'Adam lui aurait donné.
20 Et Adam donna des noms à
tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les
animaux des champs ; mais pour Adam, il ne trouva point d'aide
semblable à lui.
21 Alors moi, le Seigneur Dieu, je fis
tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit ; je pris
une de ses côtes et refermai la chair à sa place.
22
Moi, le Seigneur Dieu, je formai une femme de la côte que
j'avais prise de l'homme, et je l'amenai vers l'homme.
23 Et Adam
dit : Celle-ci, je le sais maintenant, est os de mes os, et
chair de ma chair ! on l'appellera femme parce qu'elle a été
prise de l'homme.
24 C'est pourquoi l'homme quittera son père
et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils
deviendront une seule chair.
25 L'homme et sa femme étaient
tous deux nus, et ils n'en avaient point honte.
MOÏSE
4
(Juin-octobre 1830)
Comment Satan devint le diable
- Il tente Ève - Adam et Ève tombent et la mort entre
dans le monde.
1 ET moi, le Seigneur Dieu, je parlai à
Moïse, disant : Ce Satan que tu as commandé au nom
de mon Fils unique, est celui-là même qui était
dès le commencement, et il vint devant moi, disant : Me
voici, envoie-moi, je serai ton fils et je rachèterai toute
l'humanité, de sorte que pas une seule âme ne sera
perdue, et je le ferai certainement ; c'est pourquoi donne-moi
ton honneur.
2 Mais voici, mon Fils bien-aimé, qui était
mon Bien-aimé et mon Élu depuis le commencement, me
dit : Père, que ta volonté soit faite, et que la
gloire t'appartienne à jamais.
3 C'est pourquoi, parce que
Satan se rebellait contre moi, qu'il cherchait à détruire
le libre arbitre de l'homme, que moi, le Seigneur Dieu, je lui avais
donné, et aussi parce qu'il voulait que je lui donne mon
pouvoir, par le pouvoir de mon Fils unique je le fis précipiter ;
4
et il devint Satan, oui, le diable, le père de tous les
mensonges, pour tromper et pour aveugler les hommes et pour les mener
captifs à sa volonté, oui, tous ceux qui ne voudraient
pas écouter ma voix.
5 Or, le serpent était le plus
rusé de tous les animaux des champs que moi, le Seigneur Dieu,
j'avais faits.
6 Et Satan mit cela dans le cœur du serpent
(car il en avait entraîné beaucoup à sa suite) et
essaya aussi de séduire Ève, car il ne connaissait pas
la pensée de Dieu, c'est pourquoi il essaya de détruire
le monde.
7 Et il dit à la femme : Oui, Dieu a-t-il
dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ?
(Et il parlait par la bouche du serpent.)
8 Et la femme dit
au serpent : Nous pouvons manger du fruit des arbres du
jardin.
9 Mais quant au fruit de l'arbre que tu vois au milieu du
jardin, Dieu a dit : Vous n'en mangerez pas et vous n'y
toucherez point, de peur que vous ne mouriez.
10 Alors le serpent
dit à la femme : Vous ne mourrez point ;
11 mais
Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux
s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien
et le mal.
12 Et lorsque la femme vit que l'arbre était bon
à manger, et qu'il devenait agréable à la vue,
que c'était un arbre désirable pour lui donner de la
sagesse, elle prit de son fruit, et en mangea ; elle en donna
aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il
en mangea.
13 Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent, et ils
connurent qu'ils étaient nus. Et ayant cousu des feuilles de
figuier, ils s'en firent des tabliers.
14 Alors ils entendirent la
voix du Seigneur Dieu, tandis qu'ils parcouraient le jardin vers le
soir. Et l'homme et sa femme allèrent se cacher loin de la
face du Seigneur Dieu, au milieu des arbres du jardin.
15 Et moi,
le Seigneur Dieu, j'appelai Adam et lui dis : Où
vas-tu ?
16 Et il répondit : J'ai entendu ta voix
dans le jardin, et j'ai eu peur, parce que j'ai vu que j'étais
nu, et je me suis caché.
17 Et moi, le Seigneur Dieu, je
dis à Adam : Qui t'a dit que tu étais nu ?
As-tu mangé de l'arbre dont je t'avais commandé de ne
pas manger, sinon tu mourrais ?
18 Et l'homme dit : La
femme que tu m'as donnée et à qui tu as commandé
qu'elle reste avec moi m'a donné du fruit de l'arbre, et j'ai
mangé.
19 Et moi, le Seigneur Dieu, je dis à la
femme : Qu'as-tu fait là ? Et la femme dit : Le
serpent m'a séduite, et j'ai mangé.
20 Et moi, le
Seigneur Dieu, je dis au serpent : Parce que tu as fait cela, tu
seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux
des champs. Tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la
poussière tous les jours de ta vie.
21 Et je mettrai
inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité
et sa postérité ; il t'écrasera la tête
et tu lui blesseras le talon.
22 Moi, le Seigneur Dieu, je dis à
la femme : J'augmenterai la souffrance de tes grossesses. Tu
enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton
mari, mais il dominera sur toi.
23 Et moi, le Seigneur Dieu, je
dis à Adam : Parce que tu as écouté la voix
de ta femme, et que tu as mangé du fruit de l'arbre au sujet
duquel je t'avais commandé : Tu n'en mangeras point !
le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de
peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie.
24
Il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de
l'herbe des champs.
25 C'est à la sueur de ton visage que
tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre
- car tu mourras - car c'est de là que tu as été
pris, car tu étais poussière et tu retourneras à
la poussière.
26 Et Adam donna à sa femme le nom
d'Ève, car elle a été la mère de tous les
vivants, car c'est ainsi que moi, le Seigneur Dieu, j'ai appelé
la première de toutes les femmes, qui sont nombreuses.
27
Moi, le Seigneur Dieu, je fis à Adam et à sa femme des
habits de peau et les en revêtis.
28 Et moi, le Seigneur
Dieu, je dis à mon Fils unique : Voici, l'homme est
devenu comme l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal ;
et maintenant, de peur qu'il n'avance la main, ne prenne de l'arbre
de vie, n'en mange et ne vive à jamais,
29 pour cette
raison, moi, le Seigneur Dieu, je vais le chasser du jardin d'Éden,
pour qu'il cultive la terre d'où il a été
pris.
30 Car, comme moi, le Seigneur Dieu, je vis, mes paroles ne
peuvent retourner non avenues, car elles doivent s'accomplir telles
qu'elles sortent de ma bouche.
31 C'est ainsi que je chassai
l'homme, et je mis à l'orient du jardin d'Éden les
chérubins qui agitent une épée flamboyante pour
garder le chemin de l'arbre de vie.
32 (Telles sont les paroles
que je dis à mon serviteur Moïse, et elles sont vraies,
comme je le veux ; et je te les ai dites. Veille à ne les
montrer à personne avant que je ne te le commande, si ce n'est
à ceux qui croient. Amen.)
MOÏSE
5
(Juin-octobre 1830)
Adam et Ève ont des
enfants - Adam offre des sacrifices et sert Dieu - Naissance de Caïn
et d'Abel - Caïn se rebelle, aime Satan plus que Dieu et devient
Perdition - Le meurtre et la méchanceté se répandent
- L'Évangile prêché depuis le commencement.
1
ET il arriva que lorsque moi, le Seigneur Dieu, je les eus chassés,
Adam commença à cultiver la terre, à dominer sur
tous les animaux des champs et à manger son pain à la
sueur de son front, comme moi, le Seigneur, je le lui avais commandé.
Et Ève, sa femme, travaillait également avec lui.
2
Adam connut sa femme, et elle lui enfanta des fils et des filles, et
ils commencèrent à se multiplier et à remplir la
terre.
3 Et à partir de ce moment-là, les fils et
les filles d'Adam commencèrent à se séparer deux
par deux dans le pays, à cultiver la terre, et à garder
des troupeaux, et eux aussi engendrèrent des fils et des
filles.
4 Et Adam et Ève, sa femme, invoquèrent le
nom du Seigneur, et ils entendirent la voix du Seigneur venant de la
direction du jardin d'Éden, leur parlant, mais ils ne le
virent pas ; car ils étaient exclus de sa présence.
5
Et il leur donna des commandements selon lesquels ils devaient adorer
le Seigneur, leur Dieu, et offrir les premiers-nés de leurs
troupeaux en offrande au Seigneur ; et Adam obéit aux
commandements du Seigneur.
6 Et après de nombreux jours, un
ange du Seigneur apparut à Adam, et lui dit : Pourquoi
offres-tu des sacrifices au Seigneur ? Et Adam lui dit : Je
ne le sais, si ce n'est que le Seigneur me l'a commandé.
7
Et alors l'ange parla, disant : C'est une similitude du
sacrifice du Fils unique du Père, qui est plein de grâce
et de vérité.
8 C'est pourquoi, tu feras tout ce que
tu fais au nom du Fils, tu te repentiras et invoqueras dorénavant
Dieu au nom du Fils.
9 Ce jour-là, le Saint-Esprit, qui
rend témoignage du Père et du Fils, descendit sur Adam,
disant : Je suis le Fils unique du Père, depuis le
commencement, dorénavant et à jamais, afin que de même
que tu es tombé, tu puisses être racheté, ainsi
que toute l'humanité, tous ceux qui le veulent.
10 Et ce
jour-là, Adam bénit Dieu, fut rempli (du Saint-Esprit)
et commença à prophétiser concernant toutes les
familles de la terre, disant : Béni soit le nom de Dieu,
car à cause de ma transgression, mes yeux sont ouverts, et
j'aurai de la joie dans cette vie, et je verrai de nouveau Dieu dans
la chair.
11 Et Ève, sa femme, entendit tout cela et se
réjouit, disant : Sans notre transgression, nous
n'aurions jamais eu de postérité et nous n'aurions
jamais connu le bien et le mal, la joie de notre rédemption et
la vie éternelle que Dieu donne à tous ceux qui
obéissent.
12 Et Adam et Ève bénirent le nom
de Dieu et révélèrent tout à leurs fils
et à leurs filles.
13 Et Satan vint parmi eux, disant :
Je suis aussi un fils de Dieu, et il leur commanda, disant : Ne
le croyez pas ; et ils ne le crurent pas et ils aimèrent
Satan plus que Dieu. Et les hommes commencèrent dès
lors à être charnels, sensuels et diaboliques.
14 Et
le Seigneur Dieu appela les hommes de partout par le Saint-Esprit et
leur commanda de se repentir.
15 Et tous ceux qui croiraient au
Fils et se repentiraient de leurs péchés seraient
sauvés. Tous ceux qui ne croiraient pas et ne se repentiraient
pas seraient damnés. Et les paroles sortirent de la bouche de
Dieu en un ferme décret. C'est pourquoi, elles doivent
s'accomplir.
16 Et Adam et Ève, sa femme, ne cessèrent
pas d'invoquer Dieu. Adam connut Ève, sa femme ; Ève
conçut, et enfanta Caïn, et elle dit : J'ai formé
un homme avec l'aide du Seigneur. C'est pourquoi, il ne rejettera pas
ses paroles. Mais voici, Caïn n'écouta pas, disant :
Qui est le Seigneur, que je doive le connaître ?
17 Et
elle conçut encore, et enfanta son frère Abel. Et Abel
écouta la voix du Seigneur. Abel fut berger, et Caïn fut
laboureur.
18 Et Caïn aima Satan plus que Dieu. Et Satan lui
commanda, disant : Fais une offrande au Seigneur.
19 Au bout
de quelque temps, il arriva que Caïn fit au Seigneur une
offrande des fruits de la terre.
20 Et Abel, de son côté,
en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur
graisse. Le Seigneur porta un regard favorable sur Abel et sur son
offrande ;
21 mais il ne porta pas un regard favorable sur
Caïn ni sur son offrande. Or, Satan sut cela et cela lui fut
agréable. Caïn fut très irrité et son
visage fut abattu.
22 Et le Seigneur dit à Caïn :
Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il
abattu ?
23 Certainement, si tu agis bien, tu relèveras
ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à
la porte, et Satan désire t'avoir ; et si tu n'obéis
pas à mes commandements, je te livrerai, et il te sera fait
selon son désir. Et tu domineras sur lui.
24 Car
dorénavant, tu seras le père de ses mensonges ; tu
seras appelé Perdition, car tu étais aussi avant le
monde.
25 Et on dira, dans les temps futurs, que ces abominations
sont venues de Caïn, car il rejeta le conseil supérieur
qui venait de Dieu ; et c'est là une malédiction
que je mettrai sur toi, à moins que tu ne te repentes.
26
Et Caïn fut irrité et n'écouta plus la voix du
Seigneur ni Abel, son frère, qui marchait en sainteté
devant le Seigneur.
27 Et Adam et sa femme se lamentèrent
devant le Seigneur à cause de Caïn et de ses frères.
28
Et il arriva que Caïn prit une des filles de ses frères
pour femme, et ils aimèrent Satan plus que Dieu.
29 Et
Satan dit à Caïn : Jure-moi par ta gorge, et si tu
le dis, tu mourras ; fais jurer tes frères par leur tête
et par le Dieu vivant de ne pas le dire, car s'ils le disent ils
mourront ; et cela, afin que ton père ne le sache pas ;
et aujourd'hui je livrerai ton frère Abel entre tes mains.
30
Et Satan jura à Caïn qu'il ferait ce qu'il lui
commandait. Et toutes ces choses se firent en secret.
31 Et Caïn
dit : En vérité, je suis Mahan, le maître de
ce grand secret, à savoir que je peux assassiner et obtenir du
gain. C'est pourquoi Caïn fut appelé maître Mahan,
et il se glorifia de sa méchanceté.
32 Et Caïn
alla dans les champs, et Caïn adressa la parole à son
frère Abel. Et il arriva que tandis qu'ils étaient dans
les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel, et le
tua.
33 Et Caïn se glorifia de ce qu'il avait fait, disant :
Je suis libre, les troupeaux de mon frère tomberont
certainement entre mes mains.
34 Et le Seigneur dit à
Caïn : Où est ton frère Abel ? Il
répondit : Je ne sais pas ; suis-je le gardien de
mon frère ?
35 Et le Seigneur dit : Qu'as-tu
fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre
jusqu'à moi.
36 Et maintenant, tu seras maudit de la terre
qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton
frère.
37 Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus
sa richesse. Tu seras errant et vagabond sur la terre.
38 Et Caïn
dit au Seigneur : Satan m'a tenté à cause des
troupeaux de mon frère. Et j'étais irrité aussi,
car tu as accepté son offrande et pas la mienne ; mon
châtiment est trop grand pour être supporté.
39
Voici, tu me chasses aujourd'hui loin de la face du Seigneur ;
je serai caché loin de ta face, je serai errant et vagabond
sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera à cause de mes
iniquités, car ces choses ne sont pas cachées au
Seigneur.
40 Et moi, le Seigneur, je lui dis : Si quelqu'un
te tuait, tu serais vengé sept fois. Et moi, le Seigneur, je
mis un signe sur Caïn, pour que quiconque le trouverait ne le
tuât point.
41 Et Caïn fut exclu de la présence
du Seigneur et il habita, avec sa femme et un grand nombre de ses
frères, dans la terre de Nod, à l'orient d'Éden.
42
Et Caïn connut sa femme, et elle conçut, et enfanta Hénoc
et il engendra également beaucoup de fils et de filles. Il
bâtit ensuite une ville, et il donna à cette ville le
nom de son fils Hénoc.
43 Et Hénoc engendra Irad, et
d'autres fils et filles. Irad engendra Mehujaël et d'autres fils
et filles. Mehujaël engendra Metuschaël et d'autres fils et
filles. Et Metuschaël engendra Lémec.
44 Et Lémec
prit deux femmes ; le nom de l'une était Ada, et le nom
de l'autre était Tsilla.
45 Et Ada enfanta Jabal ;
il fut le père de ceux qui habitent sous des tentes, et ils
furent gardiens de bétail. Le nom de son frère était
Jubal, qui fut le père de tous ceux qui jouent de la harpe et
du chalumeau.
46 Et Tsilla, de son côté, enfanta
Tubal-Caïn, qui forgeait tous les instruments d'airain et de
fer. La sœur de Tubal-Caïn était Naama.
47 Et
Lémec dit à ses femmes : Ada et Tsilla, écoutez
ma voix ! Femmes de Lémec, écoutez ma parole !
J'ai tué un homme pour ma blessure, et un jeune homme pour ma
meurtrissure.
48 Si Caïn sera vengé sept fois, en
vérité, Lémec le sera soixante-dix-sept fois.
49
Car Lémec, ayant fait alliance avec Satan à la manière
de Caïn, ce qui le fit maître Mahan, maître de ce
grand secret que Satan avait fait prêter à Caïn, et
Irad, le fils d'Hénoc, ayant connu leur secret, commença
à le révéler aux fils d'Adam.
50 C'est
pourquoi Lémec, irrité, le tua, non pas comme Caïn
tua son frère Abel dans le but d'obtenir du gain, mais il le
tua à cause du serment.
51 Car, à partir du temps de
Caïn, il y eut une combinaison secrète, et leurs œuvres
étaient dans les ténèbres, et chacun connaissait
son frère.
52 C'est pourquoi le Seigneur maudit Lémec
et sa maison, et tous ceux qui avaient fait alliance avec Satan ;
car ils ne gardaient pas les commandements de Dieu, et cela déplut
à Dieu, et il ne les servit plus ; et leurs œuvres
étaient des abominations et elles commencèrent à
se répandre parmi tous les fils des hommes. Et c'était
parmi les fils des hommes.
53 Mais parmi les filles des hommes,
ces choses ne furent pas dites, parce que Lémec avait confié
le secret à ses femmes, et elles se rebellèrent contre
lui, racontèrent toutes ces choses publiquement et n'eurent
pas compassion ;
54 c'est pourquoi Lémec fut méprisé
et chassé, et n'alla plus parmi les fils des hommes, de peur
de mourir.
55 C'est ainsi que les œuvres des ténèbres
commencèrent à régner parmi tous les fils des
hommes.
56 Et Dieu maudit la terre d'une grande malédiction
et fut en colère contre les méchants, contre tous les
fils des hommes qu'il avait faits ;
57 Car ils ne voulaient
pas écouter sa voix ni croire en son Fils unique, celui qu'il
avait déclaré devoir venir au midi du temps, et qui
était préparé dès avant la fondation du
monde.
58 Et c'est ainsi que l'Évangile commença à
être prêché dès le commencement, annoncé
par de saints anges envoyés de la présence de Dieu, et
par sa propre voix, et par le don du Saint-Esprit.
59 Et c'est
ainsi que tout fut confirmé pour Adam par une sainte
ordonnance, l'Évangile prêché, et un décret
fut proclamé, qu'il serait dans le monde jusqu'à la fin
de celui-ci. Et il en fut ainsi. Amen.
MOÏSE
6
(Novembre-décembre 1830)
La postérité
d'Adam tient un livre de souvenir - Sa postérité juste
prêche le repentir - Dieu se révèle à
Hénoc - Hénoc prêche l'Évangile - Le plan
de salut révélé à Adam - Il reçoit
le baptême et la prêtrise.
1 ADAM écouta
la voix de Dieu, et appela ses fils au repentir.
2 Et Adam connut
encore sa femme ; elle enfanta un fils, et il l'appela du nom de
Seth. Adam glorifia le nom de Dieu, car il dit : Dieu m'a donné
un autre fils à la place d'Abel, que Caïn a tué.
3
Et Dieu se révéla à Seth, et celui-ci ne se
rebella pas, mais offrit un sacrifice acceptable, comme son frère
Abel. Il eut aussi un fils, et il l'appela du nom d'Énosch.
4
Et alors ces hommes commencèrent à invoquer le nom du
Seigneur, et le Seigneur les bénit.
5 Et un livre de
souvenir fut tenu, et l'on y écrivit dans la langue d'Adam,
car il était donné à tous ceux qui invoquaient
Dieu d'écrire par l'esprit d'inspiration ;
6 et ils
apprirent à leurs enfants à lire et à écrire,
ayant une langue qui était pure et sans corruption.
7 Or,
cette même Prêtrise, qui était au commencement,
sera également à la fin du monde.
8 Adam fit cette
prophétie sous l'inspiration du Saint-Esprit, et l'on tint une
généalogie des enfants de Dieu. Ce fut le livre de la
postérité d'Adam, disant : le jour où Dieu
créa l'homme, il le fit à la ressemblance de Dieu.
9
À l'image de son corps, il créa l'homme et la femme, il
les bénit, et il les appela du nom d'homme, lorsqu'ils furent
créés et devinrent des âmes vivantes, dans le
pays sur le marchepied de Dieu.
10 Et Adam, âgé de
cent trente ans, engendra un fils à sa ressemblance, selon son
image, et il lui donna le nom de Seth.
11 Et les jours d'Adam,
après la naissance de Seth, furent de huit cents ans ; et
il engendra beaucoup de fils et de filles.
12 Et tous les jours
qu'Adam vécut furent de neuf cent trente ans, puis il
mourut.
13 Seth vécut cent cinq ans et engendra Énosch,
prophétisa toute sa vie et enseigna à son fils Énosch
les voies de Dieu ; c'est pourquoi Énosch prophétisa
également.
14 Et Seth vécut, après la
naissance d'Énosch, huit cent sept ans ; et il engendra
beaucoup de fils et de filles.
15 Et les enfants des hommes
étaient nombreux sur toute la surface du pays. Et, en ce
temps-là, Satan avait une grande domination sur les hommes et
faisait rage dans leur cœur ; et dès lors se
produisirent des guerres et de l'effusion de sang. La main de l'homme
était contre son frère pour infliger la mort, à
cause des œuvres secrètes, en cherchant le pouvoir.
16
Tous les jours de Seth furent de neuf cent douze ans ; puis il
mourut.
17 Et Énosch, âgé de quatre-vingt-dix
ans, engendra Kénan. Et Énosch et le reste du peuple de
Dieu sortirent du pays qui était appelé Schulon, et
demeurèrent dans une terre de promission à laquelle il
donna le nom de son fils qu'il avait nommé Kénan.
18
Et Énosch vécut, après la naissance de Kénan,
huit cent quinze ans ; et il engendra beaucoup de fils et de
filles. Tous les jours d'Énosch furent de neuf cent cinq ans ;
puis il mourut.
19 Et Kénan, âgé de
soixante-dix ans, engendra Mahalaleel. Kénan vécut,
après la naissance de Mahalaleel, huit cent quarante ans ;
et il engendra des fils et des filles. Tous les jours de Kénan
furent de neuf cent dix ans ; puis il mourut.
20 Et
Mahalaleel, âgé de soixante-cinq ans, engendra Jéred.
Mahalaleel vécut, après la naissance de Jéred,
huit cent trente ans ; et il engendra des fils et des filles.
Tous les jours de Mahalaleel furent de huit cent quatre-vingt-quinze
ans ; puis il mourut.
21 Et Jéred, âgé de
cent soixante-deux ans, engendra Hénoc. Jéred vécut,
après la naissance d'Hénoc, huit cents ans ; et il
engendra des fils et des filles. Jéred enseigna à Hénoc
toutes les voies de Dieu.
22 Et telle est la généalogie
des fils d'Adam, qui était fils de Dieu, avec qui Dieu
lui-même conversa.
23 Et ils étaient des prédicateurs
de justice, parlaient et prophétisaient, et appelaient tous
les hommes de partout à se repentir. Et la foi était
enseignée aux enfants des hommes.
24 Et il arriva que tous
les jours de Jéred furent de neuf cent soixante-deux ans ;
puis il mourut.
25 Et Hénoc, âgé de
soixante-cinq ans, engendra Metuschélah.
26 Et il arriva
qu'Hénoc voyagea dans le pays, parmi le peuple, et tandis
qu'il voyageait, l'Esprit de Dieu descendit du ciel et demeura sur
lui.
27 Et il entendit une voix du ciel dire : Hénoc,
mon fils, prophétise à ce peuple et dis-lui :
Repens-toi, car ainsi dit le Seigneur : Je suis irrité
contre ce peuple, et ma colère ardente est allumée
contre lui. Car son cœur s'est endurci, ses oreilles sont
sourdes et ses yeux ne peuvent voir loin.
28 Au cours de ces
nombreuses générations, depuis le jour même où
je l'ai créé, il a quitté la route, m'a renié
et ne s'est fié qu'à sa propre sagesse dans les
ténèbres. Et dans ses abominations, il a imaginé
le meurtre et n'a pas gardé les commandements que j'ai donnés
à son père, Adam.
29 C'est pourquoi, il s'est
parjuré, et, par ses serments, il s'est attiré la mort,
et je lui ai préparé un enfer s'il ne se repent pas.
30
Et c'est là un décret que j'ai lancé de ma
bouche au commencement du monde, dès sa fondation, et c'est
par la bouche de mes serviteurs, tes pères, que je l'ai
décrété, tel qu'il sera envoyé dans le
monde jusqu'à ses extrémités.
31 Et lorsque
Hénoc eut entendu ces paroles, il se prosterna par terre
devant le Seigneur, et parla devant le Seigneur, disant :
Comment se fait-il que j'aie trouvé grâce à tes
yeux, alors que je ne suis qu'un jeune garçon et que tout le
peuple me hait, car je suis lent à m'exprimer ; pourquoi
donc suis-je ton serviteur ?
32 Et le Seigneur dit à
Hénoc : Va faire ce que je t'ai commandé, et nul
ne te transpercera. Ouvre la bouche, et elle sera remplie, et je te
donnerai de t'exprimer, car toute chair est entre mes mains et je
ferai ce qui me semble bon.
33 Dis à ce peuple :
Choisissez aujourd'hui de servir le Seigneur Dieu qui vous a
faits.
34 Voici, mon Esprit est sur toi, c'est pourquoi je
justifierai toutes tes paroles. Les montagnes fuiront devant toi et
les fleuves se détourneront de leur cours. Tu demeureras en
moi et moi en toi ; c'est pourquoi, marche avec moi.
35 Et le
Seigneur parla à Hénoc et lui dit : Oins-toi les
yeux d'argile, et lave-les, et tu verras. Et il le fit.
36 Et il
vit les esprits que Dieu avait créés ; et il vit
aussi des choses qui n'étaient pas visibles à l'œil
naturel ; et c'est à partir de ce moment-là que le
bruit se répandit dans le pays : Le Seigneur a suscité
un voyant à son peuple.
37 Et il arriva que Hénoc
alla dans le pays, parmi le peuple, se tenant sur les collines et les
hauts lieux, et cria d'une voix forte, témoignant contre leurs
œuvres ; et tous les hommes furent offensés à
cause de lui.
38 Et ils vinrent l'écouter sur les hauts
lieux, disant aux gardiens de tentes : Demeurez ici à
garder les tentes tandis que nous allons là-bas voir le
voyant, car il prophétise, et il y a une chose étrange
dans le pays ; un homme sauvage est venu parmi nous.
39 Et il
arriva que lorsqu'ils l'entendirent, nul ne mit la main sur lui, car
la crainte envahissait tous ceux qui l'entendaient, car il marchait
avec Dieu.
40 Et un homme du nom de Mahijah vint à lui et
lui dit : Dis-nous clairement qui tu es et d'où tu
viens.
41 Et il leur dit : Je suis venu du pays de Kénan,
le pays de mes pères, qui a été jusqu'à
présent un pays de justice. Et mon père m'a enseigné
toutes les voies de Dieu.
42 Et il arriva que comme je quittais le
pays de Kénan par la mer de l'est, j'eus une vision ; et
voici, je vis les cieux, et le Seigneur me parla et me donna un
commandement. C'est pour cette raison, afin de garder le
commandement, que je prononce ces paroles.
43 Et Hénoc
continua son discours, disant : Le Seigneur, qui a parlé
avec moi, c'est celui-là même qui est le Dieu du ciel,
et il est mon Dieu, et votre Dieu, et vous êtes mes frères.
Pourquoi vous fiez-vous à votre sagesse et niez-vous le Dieu
du ciel ?
44 Il a fait les cieux ; la terre est son
marchepied, et son fondement lui appartient. Voici, c'est lui qui l'a
posé, et il a fait venir une multitude d'hommes à sa
surface.
45 Et la mort s'est abattue sur nos pères ;
néanmoins, nous les connaissons et nous ne pouvons le nier, et
nous connaissons même le premier de tous, Adam.
46 Car nous
avons écrit un livre de souvenir parmi nous, selon le modèle
que le doigt de Dieu nous a donné. Et il est donné dans
notre langue.
47 Et tandis qu'Hénoc disait les paroles de
Dieu, le peuple trembla et ne put demeurer en sa présence.
48
Et il leur dit : C'est parce qu'Adam tomba que nous sommes ;
par sa chute, la mort est venue, et nous avons pour lot la misère
et le malheur.
49 Voici, Satan est venu parmi les enfants des
hommes et il les tente pour qu'ils l'adorent. Et les hommes sont
devenus charnels, sensuels et diaboliques et ils sont exclus de la
présence de Dieu.
50 Mais Dieu a fait savoir à nos
pères que tous les hommes doivent se repentir.
51 Et il
appela notre père Adam de sa propre voix, disant : Je
suis Dieu ; j'ai fait le monde, et les hommes avant qu'ils ne
fussent dans la chair.
52 Et il lui dit également : Si
tu veux te tourner vers moi, écouter ma voix, croire, te
repentir de toutes tes transgressions et être baptisé
dans l'eau, au nom de mon Fils unique, qui est plein de grâce
et de vérité, lequel est Jésus-Christ, le seul
nom qui sera donné sous le ciel par lequel le salut sera donné
aux enfants des hommes, tu recevras le don du Saint-Esprit, et tu
demanderas tout en son nom, et tout ce que tu demanderas te sera
donné.
53 Et notre père Adam parla au Seigneur, et
dit : Pourquoi faut-il que les hommes se repentent et soient
baptisés d'eau ? Et le Seigneur dit à Adam :
Voici, je t'ai pardonné ta transgression dans le jardin
d'Éden.
54 C'est de là que le bruit se répandit
parmi le peuple que le Fils de Dieu a expié la faute
originelle, à la suite de quoi les péchés des
parents ne peuvent tomber sur la tête des enfants, car ils sont
purs dès la fondation du monde.
55 Et le Seigneur parla à
Adam, disant : Étant donné que tes enfants sont
conçus dans le péché, lorsqu'ils commencent à
grandir, le péché est conçu dans leur cœur,
et ils goûtent à l'amer afin d'apprendre à
apprécier le bien.
56 Et il leur est donné de
discerner le bien du mal. C'est pourquoi ils peuvent agir par
eux-mêmes, et je t'ai donné une autre loi, un autre
commandement.
57 C'est pourquoi, enseigne-le à tes enfants,
que tous les hommes de partout doivent se repentir, sinon ils ne
pourront en aucune façon hériter le royaume de Dieu,
car rien d'impur ne peut y demeurer, ou demeurer en sa présence ;
car, dans la langue d'Adam, Homme de Sainteté est son nom, et
le nom de son Fils unique est le Fils de l'Homme, Jésus-Christ,
Juge intègre, qui viendra au midi du temps.
58 C'est
pourquoi, je vous donne le commandement d'enseigner libéralement
ces choses à vos enfants, disant :
59 Que c'est
en raison de la transgression que se produit la chute, laquelle chute
apporte la mort, et, étant donné que vous êtes
nés dans le monde par l'eau, le sang et l'esprit, que j'ai
faits, et qu'ainsi de la poussière est sortie une âme
vivante, de même vous devez naître de nouveau d'eau et de
l'Esprit, dans le royaume des cieux, et être purifiés
par le sang, le sang de mon Fils unique, afin d'être sanctifiés
de tout péché et de jouir des paroles de la vie
éternelle dans ce monde et de la vie éternelle dans le
monde à venir, la gloire immortelle.
60 Car par l'eau vous
gardez le commandement ; par l'Esprit vous êtes justifiés,
et par le sang vous êtes sanctifiés.
61 C'est
pourquoi, il est donné pour demeurer en vous, le témoignage
du ciel, le Consolateur, les choses paisibles de la gloire
immortelle, la vérité de toutes choses, ce qui vivifie
tout, donne la vie à tout, ce qui connaît tout et a tout
pouvoir selon la sagesse, la miséricorde, la vérité,
la justice et le jugement.
62 Et maintenant, voici, je te le dis,
tel est le plan de salut pour tous les hommes, par le sang de mon
Fils unique, qui viendra au midi du temps.
63 Et voici, toutes
choses ont leur image et toutes choses sont créées et
faites pour rendre témoignage de moi, les choses temporelles
comme les choses spirituelles, les choses qui sont dans les cieux en
haut et les choses qui sont sur la terre, les choses qui sont dans la
terre et les choses qui sont sous la terre, tant au-dessus qu'en
dessous : tout rend témoignage de moi.
64 Et il arriva
que lorsque le Seigneur eut parlé avec Adam, notre père,
Adam cria vers le Seigneur, et il fut enlevé par l'Esprit du
Seigneur, emporté dans l'eau, immergé sous l'eau et
sorti de l'eau.
65 Et c'est ainsi qu'il fut baptisé, et
l'Esprit du Seigneur descendit sur lui, et c'est ainsi qu'il naquit
de l'Esprit, et il fut vivifié dans l'homme intérieur.
66
Et il entendit une voix venue des cieux dire : Tu es baptisé
de feu et du Saint-Esprit. C'est là le témoignage du
Père et du Fils, dorénavant et à jamais.
67
Et tu es selon l'ordre de celui qui était sans commencement de
jours ni fin d'années, de toute éternité à
toute éternité.
68 Voici, tu es un en moi, un fils
de Dieu ; et c'est ainsi que tous peuvent devenir mes fils.
Amen.
MOÏSE
7
(Décembre 1830)
Hénoc instruit et
dirige le peuple, et déplace des montagnes - Établissement
de la ville de Sion - Hénoc prévoit la venue du Fils de
l'Homme, son sacrifice expiatoire et la résurrection des
saints - Il prévoit le rétablissement, le
rassemblement, la Seconde Venue et le retour de Sion.
1 ET
il arriva qu'Hénoc continua son discours, disant : Voici,
notre père, Adam, a enseigné ces choses, et beaucoup
ont cru et sont devenus fils de Dieu ; beaucoup n'ont pas cru et
ont péri dans leurs péchés, et attendent avec
crainte, dans les tourments, que l'indignation ardente de la fureur
de Dieu se déverse sur eux.
2 Et à partir de ce
moment-là, Hénoc commença à prophétiser,
disant au peuple : Comme je voyageais, que je me trouvais au
lieu nommé Mahujah, et criais vers le Seigneur, une voix
sortit du ciel, disant : Tourne-toi et monte à la
montagne de Siméon.
3 Et il arriva que je me tournai et
montai sur la montagne ; et, comme je me tenais sur la montagne,
je vis les cieux s'ouvrir, et je fus revêtu de gloire ;
4
et je vis le Seigneur ; il se tint devant ma face et parla avec
moi, comme un homme parle avec un autre, face à face, et il me
dit : Regarde, et je te montrerai le monde sur de nombreuses
générations.
5 Et il arriva que je contemplai la
vallée de Schum, et voici, je vis un grand peuple qui
demeurait dans des tentes, qui était le peuple de Schum.
6
Et le Seigneur me dit encore : Regarde ; et je regardai
vers le nord, et je vis le peuple de Canaan, qui demeurait dans des
tentes.
7 Et le Seigneur me dit : Prophétise. Et je
prophétisai, disant : Voici, le peuple de Canaan, qui est
nombreux, ira, rangé en bataille, contre le peuple de Schum,
et le frappera de sorte qu'il sera totalement détruit ;
le peuple de Canaan se répartira dans le pays, et le pays sera
aride et stérile, et aucun autre peuple que le peuple de
Canaan n'y demeurera.
8 Car voici, le Seigneur maudira le pays
d'une grande chaleur, et son aridité restera à jamais ;
et une noirceur envahit tous les enfants de Canaan, de sorte qu'ils
furent méprisés parmi tous les peuples.
9 Et il
arriva que le Seigneur me dit : Regarde. Je regardai et je vis
le pays de Scharon, et le pays d'Hénoc, et le pays d'Omner, et
le pays d'Héni, et le pays de Sem, et le pays de Haner et le
pays d'Hanannihah, et tous leurs habitants.
10 Et le Seigneur me
dit : Va vers ce peuple et dis-lui : Repentez-vous, de peur
que je ne vienne les frapper de malédiction, et qu'ils ne
meurent.
11 Et il me donna le commandement de baptiser au nom du
Père, et du Fils qui est plein de grâce et de vérité,
et du Saint-Esprit, qui rend témoignage du Père et du
Fils.
12 Et il arriva qu'Hénoc continua à appeler
tous les peuples à se repentir, à l'exception du peuple
de Canaan.
13 Et si grande était la foi d'Hénoc
qu'il conduisit le peuple de Dieu et que leurs ennemis vinrent se
battre contre eux. Et il dit la parole du Seigneur, et la terre
trembla, et les montagnes s'enfuirent selon son commandement ;
et les rivières d'eau furent détournées de leurs
cours ; et le rugissement des lions se fit entendre du désert ;
et toutes les nations furent saisies d'une grande crainte, si
puissante était la parole d'Hénoc et si grande était
la puissance du langage que Dieu lui avait donné.
14 Une
terre surgit également des profondeurs de la mer, et si grande
fut la crainte des ennemis du peuple de Dieu qu'ils s'enfuirent, se
tinrent au loin et allèrent sur la terre qui avait surgi des
profondeurs de la mer.
15 Et les géants du pays se tinrent
aussi au loin, et une malédiction se répandit sur tous
les peuples qui luttaient contre Dieu.
16 Et à partir de ce
moment-là, il y eut des guerres et de l'effusion de sang parmi
eux ; mais le Seigneur vint demeurer avec son peuple, et ils
demeurèrent dans la justice.
17 La crainte du Seigneur
était sur toutes les nations, si grande était la gloire
du Seigneur qui était sur son peuple. Et le Seigneur bénit
le pays, et le peuple fut béni sur les montagnes, et aussi sur
les hauts lieux, et prospéra.
18 Et le Seigneur appela son
peuple SION, parce qu'il était d'un seul cœur et d'un
seul esprit, et qu'il demeurait dans la justice ; et il n'y
avait pas de pauvres en son sein.
19 Hénoc continua à
prêcher en justice au peuple de Dieu. Et il arriva que, de son
temps, il bâtit une ville, qui fut appelée la Ville de
la Sainteté, SION .
20 Et il arriva qu'Hénoc parla
avec le Seigneur ; et il dit au Seigneur : Assurément
Sion demeurera en sûreté à jamais. Mais le
Seigneur dit à Hénoc : J'ai béni Sion, mais
j'ai maudit le reste du peuple.
21 Et il arriva que le Seigneur
montra à Hénoc tous les habitants de la terre ; et
il regarda, et voici, Sion, dans la suite des temps, fut enlevée
au ciel. Et le Seigneur dit à Hénoc : Voilà
ma demeure à jamais.
22 Et Hénoc vit aussi le reste
des hommes qui étaient les fils d'Adam ; et ils étaient
un mélange de toute la postérité d'Adam, à
l'exception de la postérité de Caïn, car la
postérité de Caïn était noire et n'avait
pas de place parmi eux.
23 Et lorsque Sion eut été
enlevée au ciel, Hénoc regarda, et voici, toutes les
nations de la terre étaient devant lui.
24 Et il y eut
génération après génération ;
et Hénoc était haut et élevé, dans le
sein du Père et du Fils de l'Homme ; et voici, le pouvoir
de Satan était sur toute la surface de la terre.
25 Et il
vit des anges descendre du ciel et il entendit une voix forte qui
disait : Malheur, malheur aux habitants de la terre.
26 Et il
vit Satan ; et il avait une grande chaîne à la
main, et elle voilait de ténèbres toute la surface de
la terre. Il leva les yeux et rit, et ses anges se réjouirent.
27
Et Hénoc vit des anges descendre du ciel, rendant témoignage
du Père et du Fils ; et le Saint-Esprit tomba sur un
grand nombre de personnes, et elles furent enlevées en Sion
par les puissances du ciel.
28 Et il arriva que le Dieu du ciel
posa les yeux sur le reste du peuple, et il pleura. Et Hénoc
en rendit témoignage, disant : Comment se fait-il que les
cieux pleurent et versent leurs larmes comme la pluie sur les
montagnes ?
29 Et Hénoc dit au Seigneur : Comment
se fait-il que tu peux pleurer, puisque tu es saint et d'éternité
à toute éternité ?
30 Et s'il était
possible à l'homme de compter les particules de la terre, oui,
des millions de terres comme celle-ci, ce ne serait même pas le
commencement du nombre de tes créations ; tes rideaux
sont encore étendus et cependant tu es là, et ton sein
est là ; et tu es juste aussi ; tu es miséricordieux
et bon à jamais ;
31 tu as pris Sion dans ton sein,
d'entre toutes tes créations, de toute éternité
à toute éternité ; rien d'autre que la
paix, la justice et la vérité n'est la demeure de ton
trône ; la miséricorde ira devant ta face et n'aura
pas de fin ; comment se fait-il que tu peux pleurer ?
32
Le Seigneur dit à Hénoc : Regarde ceux-ci qui sont
tes frères ; ils sont l'œuvre de mes mains ;
je leur ai donné leur connaissance le jour où je les ai
créés ; et dans le jardin d'Éden, j'ai
donné à l'homme son libre arbitre.
33 Et j'ai dit à
tes frères, et je leur ai aussi donné le commandement,
de s'aimer les uns les autres et de me choisir, moi, leur Père ;
mais voici, ils sont sans affection et ils haïssent leur propre
sang ;
34 et le feu de mon indignation est allumé
contre eux, et, dans mon violent déplaisir, je leur enverrai
les flots, car ma colère ardente est allumée contre
eux.
35 Voici, je suis Dieu ; Homme de Sainteté est
mon nom ; Homme de Conseil est mon nom ; et Infini et
Éternel est mon nom aussi.
36 C'est pourquoi, je peux
étendre les mains et tenir toutes les créations que
j'ai faites. Mon œil peut aussi les percer, et parmi toute
l'œuvre de mes mains, il n'y a pas eu de méchanceté
aussi grande que parmi tes frères.
37 Mais voici, leurs
péchés seront sur la tête de leurs pères ;
Satan sera leur père, et la misère sera leur destin ;
et les cieux tout entiers pleureront sur eux toute l'œuvre de
mes mains ; c'est pourquoi, les cieux ne pleureraient-ils pas en
voyant que ceux-ci vont souffrir ?
38 Mais voici, ceux sur
lesquels reposent tes yeux périront dans les flots ; et
voici, je les enfermerai ; je leur ai préparé une
prison.
39 Et Celui que j'ai élu a plaidé devant ma
face. C'est pourquoi, il souffrira pour leurs péchés ;
s'ils se repentent le jour où mon Élu reviendra auprès
de moi et, jusqu'à ce jour-là, ils seront dans les
tourments.
40 C'est pourquoi, pour cette raison, les cieux
pleureront, oui, ainsi que toute l'œuvre de mes mains.
41 Et
il arriva que le Seigneur parla à Hénoc, et dit à
Hénoc toutes les actions des enfants des hommes. C'est
pourquoi Hénoc sut, contempla leur méchanceté et
leur misère, pleura, étendit les bras, et son cœur
se gonfla, vaste comme l'éternité ; et ses
entrailles furent émues de compassion ; et toute
l'éternité trembla.
42 Et Hénoc vit aussi Noé
et sa famille ; il vit que la postérité de tous
les fils de Noé serait sauvée d'un salut temporel.
43
C'est pourquoi Hénoc vit que Noé bâtissait une
arche, et que le Seigneur souriait sur elle et la tenait dans sa
main ; mais les flots s'abattirent sur le reste, qui était
méchant, et l'engloutirent.
44 Et lorsqu'il vit cela, Hénoc
eut l'âme remplie d'amertume ; il pleura ses frères
et dit aux cieux : Je refuse d'être consolé ;
mais le Seigneur dit à Hénoc : élève
ton cœur, et réjouis-toi ; et regarde.
45 Et il
arriva qu'Hénoc regarda ; et à partir de Noé,
il vit toutes les familles de la terre ; et il cria vers le
Seigneur, disant : Quand le jour du Seigneur viendra-t-il ?
Quand le sang du Juste sera-t-il versé, afin que tous ceux qui
pleurent soient sanctifiés et aient la vie éternelle ?
46
Et le Seigneur dit : Ce sera au midi du temps, pendant les jours
de méchanceté et de vengeance.
47 Et voici, Hénoc
vit le jour de la venue du Fils de l'Homme, dans la chair, et son âme
se réjouit, disant : le Juste est élevé, et
l'Agneau est tué dès la fondation du monde ; et,
par la foi, je suis dans le sein du Père, et voici, Sion est
avec moi.
48 Et il arriva qu'Hénoc posa les yeux sur la
terre, et il entendit une voix venant des entrailles de celle-ci, qui
disait : Malheur, malheur à moi, la mère des
hommes ; je suis affligée, je suis lasse à cause
de la méchanceté de mes enfants. Quand me reposerai-je
et serai-je purifiée de la souillure qui est sortie de moi ?
Quand mon Créateur me sanctifiera-t-il, afin que je me repose
et que la justice demeure un certain temps à ma surface ?
49
Et lorsqu'il entendit la terre se lamenter, Hénoc pleura et
cria vers le Seigneur, disant : Ô Seigneur, n'auras-tu pas
compassion de la terre ? Ne béniras-tu pas les enfants de
Noé ?
50 Et il arriva qu'Hénoc continua son cri
vers le Seigneur, disant : Je te demande, ô Seigneur, au
nom de ton Fils unique, Jésus-Christ, d'être
miséricordieux envers Noé et sa postérité,
afin que la terre ne soit plus jamais recouverte par les flots.
51
Et le Seigneur ne put refuser ; et il fit alliance avec Hénoc
et lui jura avec serment qu'il arrêterait les flots, qu'il
lancerait un appel aux enfants de Noé.
52 Et il lança
le décret immuable qu'il se trouverait toujours un reste de sa
postérité parmi toutes les nations, tant que la terre
demeurerait.
53 Et le Seigneur dit : Béni est celui
par la postérité duquel le Messie viendra, car il dit :
Je suis le Messie, le Roi de Sion, le Roc du Ciel, qui est aussi
vaste que l'éternité. Quiconque entre par la porte et
monte par moi ne tombera jamais ; c'est pourquoi, bénis
sont ceux dont j'ai parlé, car ils viendront avec des chants
de joie éternelle.
54 Et il arriva qu'Hénoc cria
vers le Seigneur, disant : Lorsque le Fils de l'Homme viendra
dans la chair, la terre se reposera-t-elle ? Je t'en prie,
montre-moi ces choses.
55 Et le Seigneur dit à Hénoc :
Regarde. Et il regarda et vit le Fils de l'Homme élevé
sur la croix, à la manière des hommes.
56 Et il
entendit une voix forte ; et les cieux furent voilés, et
toutes les créations de Dieu se lamentèrent ; la
terre gémit, les rochers se fendirent, et les saints se
levèrent et furent couronnés de couronnes de gloire à
la droite du Fils de l'Homme.
57 Et tous les esprits qui étaient
en prison s'avancèrent et se tinrent à la droite de
Dieu, et le reste fut réservé dans les chaînes
des ténèbres jusqu'au jugement du grand jour.
58 Et
Hénoc pleura de nouveau et cria vers le Seigneur, disant :
Quand la terre se reposera-t-elle ?
59 Et Hénoc vit le
Fils de l'Homme monter vers le Père, et il interrogea le
Seigneur, disant : Ne reviendras-tu plus sur la terre ?
Attendu que tu es Dieu, que je te connais, que tu m'as promis avec
serment et que tu m'as commandé de demander au nom de ton Fils
unique ; que tu m'as fait et que tu m'as donné un droit à
ton trône, non par moi-même, mais par ta propre grâce,
je te demande donc si tu ne reviendras pas sur la terre.
60 Et le
Seigneur dit à Hénoc : Comme je vis, je viendrai
dans les derniers jours, dans les jours de méchanceté
et de vengeance, pour accomplir le serment que je t'ai fait
concernant les enfants de Noé.
61 Et le jour viendra où
la terre se reposera, mais avant ce jour-là, les cieux seront
obscurcis, et un voile de ténèbres couvrira la terre ;
les cieux trembleront et la terre aussi ; et il y aura de
grandes tribulations parmi les enfants des hommes, mais je
préserverai mon peuple.
62 Je ferai descendre la justice
des cieux, et je ferai monter la vérité de la terre,
pour rendre témoignage de mon Fils unique, de sa résurrection
des morts, oui, et aussi de la résurrection de tous les
hommes, et je ferai en sorte que la justice et la vérité
balaient la terre comme un flot, pour rassembler mes élus des
quatre coins de la terre, vers un lieu que je préparerai, une
Ville sainte, afin que mon peuple puisse se ceindre les reins et
attendre le temps de ma venue ; car là sera mon
tabernacle, et elle sera appelée Sion, une nouvelle
Jérusalem.
63 Et le Seigneur dit à Hénoc :
Alors tu les y rencontreras, toi et toute ta ville ; et nous les
recevrons dans notre sein, et ils nous verront ; et nous nous
jetterons à leur cou, et ils se jetteront à notre cou,
et nous nous embrasserons les uns les autres.
64 Et là sera
ma demeure, et ce sera Sion, qui sortira de toutes les créations
que j'ai faites. Et la terre se reposera pendant mille ans.
65 Et
il arriva qu'Hénoc vit le jour de la venue du Fils de l'Homme,
dans les derniers jours, pour demeurer en justice sur la terre
pendant mille ans.
66 Mais avant ce jour-là, il vit de
grandes tribulations parmi les méchants. Il vit aussi que la
mer était troublée, que le cœur des hommes leur
manquait, attendant avec crainte les jugements du Dieu Tout-Puissant
qui allaient s'abattre sur les méchants.
67 Et le Seigneur
montra tout à Hénoc jusqu'à la fin du monde. Et
il vit le jour des justes, l'heure de la rédemption, et reçut
une plénitude de joie.
68 Et tous les jours de Sion, du
temps d'Hénoc, furent de trois cent soixante-cinq ans.
69
Et Hénoc et tout son peuple marchèrent avec Dieu, et
Dieu demeura au milieu de Sion. Et il arriva que Sion ne fut plus,
car Dieu la reçut dans son sein. C'est de là que se
répandit l'expression : SION S'EST ENFUIE.
MOÏSE
8
(Février 1831)
Metuschélah
prophétise - Noé et ses fils prêchent l'Évangile
- Une grande méchanceté règne - Personne ne fait
attention à l'appel au repentir - Dieu décrète
la destruction de toute chair par le déluge.
1 TOUS
les jours d'Hénoc furent de quatre cent trente ans.
2 Et il
arriva que Metuschélah, le fils d'Hénoc, ne fut pas
pris, afin que les alliances que le Seigneur avait faites avec Hénoc
fussent accomplies ; car, en vérité, il avait fait
alliance avec Hénoc que Noé serait du fruit de ses
reins.
3 Et il arriva que Metuschélah prophétisa que
de ses reins sortiraient, par Noé, tous les royaumes de la
terre, et il s'en glorifia.
4 Une grande famine se produisit dans
le pays, et le Seigneur maudit la terre d'une grande malédiction,
et beaucoup de ses habitants moururent.
5 Et il arriva que
Metuschélah, âgé de cent quatre-vingt-sept ans,
engendra Lémec.
6 Et Metuschélah vécut, après
la naissance de Lémec, sept cent quatre-vingt-deux ans ;
et il engendra des fils et des filles.
7 Et tous les jours de
Metuschélah furent de neuf cent soixante-neuf ans ; puis
il mourut.
8 Et Lémec, âgé de cent
quatre-vingt-deux ans, engendra un fils.
9 Et il lui donna le nom
de Noé, en disant : Ce fils nous consolera de nos
fatigues et du travail pénible de nos mains, provenant de
cette terre que le Seigneur a maudite.
10 Et Lémec vécut,
après la naissance de Noé, cinq cent
quatre-vingt-quinze ans ; et il engendra des fils et des
filles ;
11 Et tous les jours de Lémec furent de sept
cent soixante-dix-sept ans ; puis il mourut.
12 Et Noé
était âgé de quatre cent cinquante ans lorsqu'il
engendra Japhet ; quarante-deux ans plus tard, il engendra Sem
de celle qui était la mère de Japhet, et lorsqu'il eut
cinq cents ans, il engendra Cham.
13 Et Noé et ses fils
écoutèrent le Seigneur, et prêtèrent
attention, et furent appelés fils de Dieu.
14 Et lorsque
ces hommes eurent commencé à se multiplier sur la face
de la terre, et que des filles leur furent nées, les fils des
hommes virent que ces filles étaient belles, et ils en prirent
pour femmes, selon leur choix.
15 Et le Seigneur dit à
Noé : Les filles de tes fils se sont vendues ; car
voici, ma colère est allumée contre les fils des
hommes, car ils ne veulent pas écouter ma voix.
16 Et il
arriva que Noé prophétisa et enseigna les choses de
Dieu telles qu'elles étaient au commencement.
17 Et le
Seigneur dit à Noé : Mon Esprit ne luttera pas
toujours avec l'homme, car il saura que toute chair mourra ;
toutefois, ses jours seront de cent vingt ans ; et si les hommes
ne se repentent pas, je leur enverrai les flots.
18 En ces
temps-là, il y avait des géants sur la terre, et ils
cherchèrent Noé pour lui ôter la vie ; mais
le Seigneur était avec Noé, et la puissance du Seigneur
était sur lui.
19 Et le Seigneur ordonna Noé selon
son propre ordre, et lui commanda d'aller annoncer son Évangile
aux enfants des hommes, tout comme cela avait été donné
à Hénoc.
20 Et il arriva que Noé appela les
enfants des hommes à se repentir ; mais ils n'écoutèrent
pas ses paroles.
21 Et aussi, lorsqu'ils l'eurent entendu, ils
vinrent devant lui, disant : Voici, nous sommes les fils de
Dieu ; n'avons-nous pas pris pour nous les filles des hommes ?
Ne mangeons-nous pas, ne buvons-nous pas, ne nous marions-nous pas et
ne marions-nous pas nos enfants ? Nos femmes nous donnent des
enfants, et ce sont des hommes puissants, semblables aux hommes
d'autrefois, des hommes de grand renom. Et ils n'écoutèrent
pas les paroles de Noé.
22 Et Dieu vit que la méchanceté
des hommes était devenue grande sur la terre ; chacun
était exalté dans l'imagination des pensées de
son cœur, qui se portaient chaque jour uniquement vers le
mal.
23 Et il arriva que Noé continua à prêcher
au peuple, disant : écoutez, et prêtez attention à
mes paroles ;
24 croyez, repentez-vous de vos péchés
et soyez baptisés au nom de Jésus-Christ, le Fils de
Dieu, tout comme nos pères, et vous recevrez le Saint-Esprit,
afin que tout vous soit manifesté ; si vous ne le faites
pas, les flots viendront sur vous ; néanmoins, ils
n'écoutèrent pas.
25 Et Noé fut pris de
regrets, et son cœur fut peiné de ce que Dieu eût
fait l'homme sur la terre, et il fut affligé en son cœur.
26
Et le Seigneur dit : J'exterminerai de la face de la terre
l'homme que j'ai créé, depuis l'homme jusqu'au bétail,
aux reptiles et aux oiseaux du ciel ; car Noé regrette
que je les aie créés et que je les aie faits ; et
il m'a invoqué, car ils ont cherché à lui ôter
la vie.
27 Et c'est ainsi que Noé trouva grâce aux
yeux du Seigneur, car Noé était un homme juste et
intègre, dans son temps ; et il marchait avec Dieu, de
même que ses trois fils, Sem, Cham et Japhet.
28 Et la terre
était corrompue devant Dieu, et elle était pleine de
violence.
29 Et Dieu regarda la terre, et voici, elle était
corrompue ; car toute chair avait corrompu sa voie sur la
terre.
30 Alors Dieu dit à Noé : La fin de
toute chair est arrêtée par devers moi ; car la
terre est remplie de violence, et voici, je vais détruire
toute chair de la face de la terre.
LIVRE
D'ABRAHAM
TRADUIT DU PAPYRUS PAR JOSEPH SMITH
I
01
I
02
I
03
I
04
I
05
I
Traduction de textes anciens qui, des catacombes d'Égypte,
sont tombés entre nos mains. Écrits d'Abraham du temps
où il était en Égypte, appelés Livre
d'Abraham, écrits de sa propre main, sur papyrus. (History of
the Church, vol. 2, pp. 235-36, 348-51.)
ABRAHAM 1
Abraham
recherche les bénédictions de l'ordre patriarcal - Il
est persécuté par de faux prêtres en Chaldée
- Jéhovah le sauve - Passage en revue des origines et du
gouvernement de l'Égypte.
1 DANS le pays des
Chaldéens, dans la résidence de mes pères, moi,
Abraham, je vis qu'il était nécessaire de me procurer
un autre lieu de résidence ;
2 et voyant qu'il y avait
là davantage de bonheur, de paix et de repos pour moi, je
recherchai les bénédictions des pères et le
droit auquel je devais être ordonné pour administrer
celles-ci ; ayant moi-même été disciple de
la justice, désirant aussi être possesseur d'une grande
connaissance, être un meilleur disciple de la justice, posséder
une plus grande connaissance, être le père de nombreuses
nations, un prince de la paix, et désirant recevoir des
instructions et garder les commandements de Dieu, je devins héritier
légitime, Grand Prêtre, détenant le droit qui
appartenait aux pères.
3 Il me fut conféré
venant des pères ; il descendit des pères depuis
le commencement des temps, oui depuis le commencement, ou avant la
fondation de la terre jusqu'à présent, le droit du
premier-né, ou du premier homme, qui est Adam, ou premier
père, par l'intermédiaire des pères jusqu'à
moi.
4 Je recherchai ma désignation à la Prêtrise,
selon le décret lancé par Dieu aux pères
concernant la postérité.
5 Mes pères, qui
s'étaient détournés de leur justice et des
saints commandements que le Seigneur, leur Dieu, leur avait donnés,
pour adorer les dieux des païens, refusèrent absolument
d'écouter ma voix ;
6 car leur cœur était
décidé à faire le mal et entièrement
tourné vers le dieu d'Elkéna, et le dieu de Libna, et
le dieu de Mamacra, et le dieu de Korasch, et le dieu de Pharaon, roi
d'Égypte.
7 C'est pourquoi, ils tournèrent leur cœur
vers les sacrifices des païens, offrant leurs enfants à
leurs idoles muettes, et ils n'écoutèrent pas ma voix,
mais s'efforcèrent de m'ôter la vie par la main du
prêtre d'Elkéna. Le prêtre d'Elkéna était
aussi le prêtre de Pharaon.
8 Or, à cette époque,
le prêtre de Pharaon, roi d'Égypte, avait coutume
d'offrir des hommes, des femmes et des enfants sur l'autel qui avait
été élevé dans le pays de Chaldée
pour faire des offrandes à ces dieux étrangers.
9 Et
il arriva que le prêtre fit une offrande au dieu de Pharaon, et
aussi au dieu de Schagréel à la manière des
Égyptiens. Or le dieu de Schagréel était le
soleil.
10 Et le prêtre de Pharaon offrit même un
enfant comme sacrifice d'actions de grâces sur l'autel qui se
dressait près de la colline appelée colline de
Potiphar, au début de la plaine d'Olischem.
11 Or, ce
prêtre avait offert sur cet autel trois vierges à la
fois, lesquelles étaient filles d'Onita, membre de la lignée
royale provenant directement des reins de Cham. Ces vierges avaient
été sacrifiées à cause de leur vertu ;
elles n'avaient pas voulu se prosterner pour adorer des dieux de bois
ou de pierre ; c'est pourquoi elles furent tuées sur cet
autel, et cela se fit à la manière des Égyptiens.
12
Et il arriva que les prêtres se saisirent de moi avec violence,
afin de me tuer aussi, comme ils l'avaient fait à ces vierges
sur cet autel ; et afin que vous ayez une connaissance de cet
autel, je vous renvoie à la représentation qui figure
au commencement de cet écrit.
13 Il avait la forme d'un
bois de lit, tel qu'on en trouvait chez les Chaldéens, et il
était placé devant les dieux d'Elkéna, de Libna,
de Mamacra, de Korasch, et aussi devant un dieu semblable à
celui de Pharaon, roi d'Égypte.
14 Pour que vous vous
fassiez une idée de ces dieux, je vous en ai donné la
représentation dans les figures qui sont au début ;
ce genre de figures est appelé, par les Chaldéens,
Ralinos, ce qui signifie hiéroglyphes.
15 Et comme ils
levaient les mains sur moi, afin de m'offrir en sacrifice et de
m'ôter la vie, voici, j'élevai la voix vers le Seigneur,
mon Dieu, et le Seigneur entendit et écouta, et il me remplit
de la vision du Tout-Puissant, et l'ange qui est devant sa face se
tint auprès de moi et défit immédiatement mes
liens.
16 Et sa voix me dit : Abraham, Abraham, voici, mon
nom est Jéhovah, je t'ai entendu, et je suis descendu pour te
délivrer et pour t'emmener de la maison de ton père, et
de toute ta parenté, dans un pays étranger dont tu ne
sais rien ;
17 et cela parce qu'ils ont détourné
leur cœur de moi, pour adorer le dieu d'Elkéna, le dieu
de Libna, le dieu de Mamacra, le dieu de Korasch et le dieu de
Pharaon, roi d'Égypte ; c'est pourquoi, je suis descendu
pour intervenir contre eux et pour détruire celui qui a levé
la main contre toi, Abraham, mon fils, pour t'ôter la vie.
18
Voici, je te conduirai par la main, et je te prendrai pour mettre sur
toi mon nom, oui, la Prêtrise de ton père, et mon
pouvoir sera sur toi.
19 Il en sera de toi comme il en fut de
Noé ; mais, par ton ministère, mon nom sera connu
sur la terre à jamais, car je suis ton Dieu.
20 Voici, la
colline de Potiphar se trouvait dans le pays d'Ur, de Chaldée.
Le Seigneur brisa l'autel d'Elkéna et des dieux du pays, les
détruisit complètement et frappa le prêtre, qui
mourut ; et il y eut un grand deuil en Chaldée, et aussi
à la cour de Pharaon, Pharaon qui signifie : roi de sang
royal.
21 Or, ce roi d'Égypte était un descendant
des reins de Cham, et, de par sa naissance, était du même
sang que les Cananéens.
22 C'est de cette lignée que
provenaient tous les Égyptiens, et c'est ainsi que le sang des
Cananéens fut conservé dans le pays.
23 Le pays
d'Égypte fut découvert en premier lieu par une femme,
qui était fille de Cham et fille d'Égyptus, ce qui, en
chaldéen, signifie Égypte, ou ce qui est interdit.
24
Lorsque cette femme découvrit le pays, il était
inondé ; elle y établit ensuite ses fils ; et
c'est ainsi que, de Cham, provint cette race qui conserva la
malédiction dans le pays.
25 Or, le premier gouvernement de
l'Égypte fut établi par Pharaon, fils aîné
d'Égyptus, la fille de Cham, et il le fut à la manière
du gouvernement de Cham, qui était patriarcal.
26 Pharaon,
homme juste, établit son royaume et jugea son peuple sagement
et justement pendant toute sa vie, s'appliquant à imiter cet
ordre établi par les pères au cours des premières
générations, du temps du premier règne
patriarcal, le règne d'Adam, et aussi celui de Noé, son
père, qui le bénit des bénédictions de la
terre et des bénédictions de la sagesse, mais le maudit
relativement à la Prêtrise.
27 Or, Pharaon, étant
de ce lignage qui ne lui donnait pas droit à la Prêtrise,
bien que les pharaons s'en réclamassent volontiers de Noé
par Cham, c'est ainsi que mon père fut égaré par
leur idolâtrie.
28 Mais je m'efforcerai, dans la suite, de
tracer la chronologie, en commençant par moi-même et en
remontant jusqu'au commencement de la création, car les
annales me sont parvenues entre les mains, ces annales que j'ai
conservées jusqu'à présent.
29 Or, après
que le prêtre d'Elkéna eut été frappé
à mort, ces choses qui m'avaient été dites au
sujet du pays de Chaldée s'accomplirent, qu'il y aurait une
famine dans le pays.
30 Et de fait, la famine régna dans
tout le pays de Chaldée, et mon père fut cruellement
tourmenté à cause de la famine, et il se repentit de la
mauvaise action qu'il avait décidée à mon égard,
à savoir m'ôter la vie.
31 Mais les annales des
pères, des patriarches, concernant le droit à la
Prêtrise, le Seigneur, mon Dieu, les conserva entre mes mains ;
c'est pourquoi j'ai gardé jusqu'à ce jour la
connaissance du commencement de la création et aussi des
planètes et des étoiles, telles qu'elles furent
révélées aux pères, et je vais m'efforcer
d'écrire, au profit de ma postérité qui viendra
après moi, quelques-unes de ces choses sur ces annales.
ABRAHAM 2
Abraham
quitte Ur pour aller à Canaan - Jéhovah lui apparaît
à Charan - Toutes les bénédictions de l'Évangile
sont promises à sa postérité, et, par
l'intermédiaire de sa postérité, à tous -
Il va à Canaan et poursuit son chemin vers l'Égypte.
1
OR, le Seigneur Dieu rendit la famine terrible dans le pays d'Ur, de
telle sorte que Haran, mon frère, mourut ; mais Térach,
mon père, vivait toujours dans le pays d'Ur en Chaldée.
2
Et il arriva que moi, Abraham, je pris pour femme Saraï, et
Nachor, mon frère, prit pour femme Milca, qui était
fille d'Haran.
3 Or, le Seigneur m'avait dit : Abraham,
quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père,
va vers le pays que je te montrerai.
4 C'est pourquoi je quittai
le pays d'Ur en Chaldée, pour aller au pays de Canaan, et je
pris Lot, le fils de mon frère, sa femme et Saraï, ma
femme ; et mon père me suivit également dans le
pays que nous appelions Charan.
5 La famine s'atténua ;
et mon père resta à Charan et y demeura, car il y avait
de nombreux troupeaux à Charan ; et mon père
retourna à son idolâtrie, c'est pourquoi il se fixa à
Charan.
6 Mais moi, Abraham, et Lot, le fils de mon frère,
nous priâmes le Seigneur, et le Seigneur m'apparut et me dit :
Lève-toi, et prends Lot avec toi ; car j'ai résolu
de te faire sortir de Charan et de faire de toi un ministre qui
portera mon nom dans un pays étranger que je donnerai en
possession éternelle à ta postérité après
toi, lorsqu'elle écoutera ma voix.
7 Car je suis le
Seigneur, ton Dieu ; je demeure au ciel ; la terre est mon
marchepied ; j'étends la main au-dessus de la mer, et
elle obéit à ma voix ; du vent et du feu je fais
mon char ; je dis aux montagnes : Partez d'ici, et voici,
elles sont enlevées par un tourbillon, en un instant,
soudainement.
8 Mon nom est Jéhovah, et je connais la fin
dès le commencement ; c'est pourquoi, ma main sera sur
toi.
9 Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai
au-delà de toute mesure, je rendrai ton nom grand parmi toutes
les nations, et tu seras une bénédiction pour ta
postérité après toi, en ceci qu'elle portera, de
ses mains, ce ministère et cette Prêtrise à
toutes les nations,
10 Et je la bénirai par ton nom, car
tous ceux qui recevront cet Évangile seront appelés de
ton nom, seront considérés comme ta postérité
et se lèveront et te béniront, toi, leur père.
11
Et je bénirai ceux qui te bénissent, et je maudirai
ceux qui te maudissent ; et en toi (c'est-à-dire en ta
Prêtrise), et en ta postérité (c'est-à-dire
ta Prêtrise), car je te fais la promesse que ce droit
continuera en toi et en ta postérité après toi
(c'est-à-dire la postérité littérale ou
postérité selon la chair), toutes les familles de la
terre seront bénies des bénédictions de
l'Évangile, lesquelles sont les bénédictions du
salut, de la vie éternelle.
12 Et lorsque le Seigneur se
fut retiré après m'avoir parlé, et qu'il eut
retiré sa face de devant moi, je dis en mon cœur :
Ton serviteur t'a cherché avec ferveur ; maintenant je
t'ai trouvé ;
13 tu as envoyé ton ange pour me
délivrer des dieux d'Elkéna, et je ferai bien d'écouter
ta voix ; que ton serviteur se lève donc et parte en
paix.
14 C'est ainsi que moi, Abraham, je m'en allai comme le
Seigneur me l'avait dit, et j'emmenai Lot ; et moi, Abraham,
j'étais âgé de soixante-deux ans lorsque je m'en
allai de Charan.
15 Je pris Saraï, que j'avais prise pour
femme lorsque j'étais à Ur, en Chaldée, Lot, le
fils de mon frère, tous nos biens que nous avions rassemblés
et les âmes que nous avions gagnées à Charan, et
nous nous mîmes en route vers le pays de Canaan et, tandis que
nous étions en route, nous demeurions dans des tentes.
16
L'éternité était donc notre abri, notre roc et
notre salut, tandis que nous voyagions de Charan, par le chemin de
Jerschon, pour aller au pays de Canaan.
17 Alors, moi, Abraham, je
bâtis un autel dans le pays de Jerschon, fis une offrande au
Seigneur et priai que la famine fût détournée de
la maison de mon père, afin qu'elle ne pérît
pas.
18 Puis nous quittâmes Jerschon et traversâmes le
pays en direction du lieu appelé Sichem ; il était
situé dans les plaines de Moré, et nous étions
déjà entrés dans les régions frontières
du pays des Cananéens ; et là, dans les plaines de
Moré, j'offris un sacrifice et invoquai le Seigneur avec
dévotion, parce que nous étions déjà
entrés dans le pays de cette nation idolâtre.
19 Et
le Seigneur m'apparut en réponse à mes prières,
et me dit : C'est à ta postérité que je
donnerai ce pays.
20 Et moi, Abraham, je me levai du lieu où
j'avais élevé l'autel au Seigneur, et je me rendis de
là dans la montagne à l'est de Béthel, et j'y
dressai ma tente, Béthel à l'ouest et Aï à
l'est ; je bâtis là un autre autel au Seigneur et
invoquai de nouveau le nom du Seigneur.
21 Et moi, Abraham, je
voyageai, continuant toujours vers le sud ; la famine persistait
dans le pays, et moi, Abraham, je résolus de descendre en
Égypte pour y séjourner, car la famine devenait très
pénible.
22 Et il arriva que comme j'étais sur le
point d'entrer en Égypte, le Seigneur me dit : Voici,
Saraï, ta femme, est très belle à voir ;
23
c'est pourquoi, il arrivera que lorsque les Égyptiens la
verront, ils diront : C'est sa femme, et ils te tueront, mais
ils lui laisseront la vie ; veille donc à faire
ainsi :
24 Qu'elle dise aux Égyptiens qu'elle est ta
sœur, et ton âme vivra.
25 Et il arriva que moi,
Abraham, je dis à Saraï, ma femme, tout ce que le
Seigneur m'avait dit : C'est pourquoi, dis-leur, je te prie, que
tu es ma sœur, afin que je sois bien traité à
cause de toi, et mon âme vivra grâce à toi.
ABRAHAM 3
Abraham
acquiert, à l'aide de l'urim et du thummim, des connaissances
sur le soleil, la lune et les étoiles - Le Seigneur lui révèle
la nature éternelle des esprits - Il est instruit de la vie
préterrestre, de la préordination, de la création,
du choix d'un Rédempteur et du second état de
l'homme.
1 ET moi, Abraham, j'avais l'urim et le thummim
que le Seigneur, mon Dieu, m'avait donnés à Ur en
Chaldée.
2 Je vis les étoiles, je vis qu'elles
étaient très grandes, et que l'une d'elles était
tout près du trône de Dieu ; et il y en avait
beaucoup de grandes qui en étaient proches.
3 Et le
Seigneur me dit : Ce sont celles qui gouvernent, et le nom de la
grande est Kolob, parce qu'elle est près de moi, car je suis
le Seigneur, ton Dieu : j'ai placé celle-là pour
gouverner toutes celles qui appartiennent au même ordre que
celle sur laquelle tu te tiens.
4 Et le Seigneur me dit, par
l'urim et le thummim, que Kolob était à la manière
du Seigneur, selon ses temps et ses saisons dans ses révolutions ;
qu'une révolution était un jour pour le Seigneur, selon
sa manière de compter, alors qu'elle était de mille ans
selon le temps désigné pour l'astre sur lequel tu te
tiens. C'est là le calcul du temps du Seigneur, selon le
calcul de Kolob.
5 Et le Seigneur me dit : la planète
qui est le plus petit luminaire, plus petite que celle qui domine sur
le jour, c'est-à-dire celle qui domine sur la nuit, est
supérieure ou plus grande que celle sur laquelle tu te tiens,
au point de vue calcul, car elle se meut dans un ordre plus lent ;
cela est dans l'ordre, parce qu'elle se trouve au-dessus de la terre
sur laquelle tu te tiens, c'est pourquoi le calcul de son temps n'est
pas aussi élevé quant à son nombre de jours, de
mois et d'années.
6 Et le Seigneur me dit : Or,
Abraham, ces deux faits existent ; voici, tes yeux le voient ;
il t'est donné de connaître les temps qui servent à
calculer, et le temps fixé, oui, le temps fixé de la
terre sur laquelle tu te tiens, le temps fixé du plus grand
luminaire qui est placé pour présider au jour, et le
temps fixé du plus petit luminaire qui est placé pour
présider à la nuit.
7 Or donc, le temps fixé
du plus petit luminaire est un temps plus long, quant à son
calcul, que le calcul du temps de la terre sur laquelle tu te
tiens.
8 Et là où ces deux faits existent, il y aura
un autre fait au-dessus d'eux, c'est-à-dire qu'il y aura une
autre planète dont le calcul du temps sera plus long
encore ;
9 et ainsi, il y aura toujours une planète
dont le calcul du temps sera supérieur à l'autre,
jusqu'à ce que tu t'approches de Kolob, Kolob qui est selon le
calcul du temps du Seigneur ; Kolob, qui est placée près
du trône de Dieu pour gouverner toutes ces planètes qui
appartiennent au même ordre que celle sur laquelle tu te
tiens.
10 Et il t'est donné de connaître le temps
fixé de toutes les étoiles qui sont placées pour
éclairer, jusqu'à ce que tu t'approches du trône
de Dieu.
11 C'est ainsi que moi, Abraham, je parlai avec le
Seigneur, face à face, comme un homme parle avec un autre ;
et il me parla des œuvres que ses mains avaient faites.
12
Et il me dit : Mon fils, mon fils (et sa main était
étendue), voici, je vais te les montrer toutes. Et il mit la
main sur mes yeux, et je vis les choses que ses mains avaient faites,
qui étaient nombreuses ; et elles se multiplièrent
devant mes yeux, et je ne pus en voir la fin.
13 Et il me dit :
Voici Schinéha, qui est le soleil. Et il me dit : Kokob,
qui veut dire étoile. Et il me dit : Oléa, qui est
la lune. Et il me dit : Kokabim, qui signifie étoiles, ou
tous les grands luminaires qui étaient dans l'étendue
du ciel.
14 Et c'est la nuit que le Seigneur m'adressa ces
paroles : Je te multiplierai, toi et ta postérité
après toi, comme ceux-là ; si tu peux compter le
nombre de grains de sable, ce sera le nombre de tes descendants.
15
Et le Seigneur me dit : Abraham, je te montre ces choses avant
que tu n'ailles en Égypte, afin que tu puisses annoncer toutes
ces paroles.
16 Si deux choses existent, et que l'une soit
au-dessus de l'autre, il y aura des choses plus grandes au-dessus
d'elles ; c'est pourquoi Kolob est la plus grande de toutes les
Kokabim que tu as vues, parce qu'elle est tout près de moi.
17
Or, s'il y a deux choses, l'une au-dessus de l'autre, et si la lune
est au-dessus de la terre, alors il se peut qu'une planète ou
une étoile existe au-dessus d'elle ; et il n'est rien que
ton Dieu n'accomplisse, s'il prend à cœur de le
faire.
18 Quoi qu'il en soit, il a fait la plus grande étoile.
De même aussi, s'il y a deux esprits, et que l'un soit plus
intelligent que l'autre, cependant ces deux esprits, malgré
que l'un soit plus intelligent que l'autre, n'ont pas de
commencement ; ils ont existé avant, ils n'auront pas de
fin, ils existeront après, car ils sont 'olam, ou éternels.
19
Et le Seigneur me dit : Ces deux faits existent vraiment, que,
de deux esprits, l'un est plus intelligent que l'autre ; il y en
aura un autre plus intelligent qu'eux ; je suis le Seigneur, ton
Dieu, je suis plus intelligent qu'eux tous.
20 Le Seigneur, ton
Dieu, t'a envoyé son ange pour te délivrer des mains du
prêtre d'Elkéna.
21 Je demeure au milieu d'eux tous ;
c'est pourquoi je suis descendu maintenant vers toi pour t'annoncer
les œuvres que mes mains ont faites, en quoi ma sagesse les
surpasse tous, car je règne dans les cieux en haut, et sur la
terre en bas, en toute sagesse et en toute prudence, sur toutes les
intelligences que tes yeux ont vues depuis le commencement ; je
descendis, au commencement, au milieu de toutes les intelligences que
tu as vues.
22 Or, le Seigneur m'avait montré, à
moi, Abraham, les intelligences qui furent organisées avant
que le monde fût ; et parmi toutes celles-là, il y
en avait beaucoup de nobles et de grandes ;
23 et Dieu
vit que ces âmes étaient bonnes, et il se tint au milieu
d'elles et dit : De ceux-ci je ferai mes dirigeants. Car il se
tint parmi ceux qui étaient esprits et il vit qu'ils étaient
bons ; et il me dit : Abraham, tu es l'un d'eux ; tu
fus choisi avant ta naissance.
24 Et il y en avait un parmi eux
qui était semblable à Dieu, et il dit à ceux qui
étaient avec lui : Nous descendrons, car il y a de
l'espace là-bas, nous prendrons de ces matériaux, et
nous ferons une terre sur laquelle ceux-là pourront
habiter ;
25 nous les mettrons ainsi à l'épreuve,
pour voir s'ils feront tout ce que le Seigneur, leur Dieu, leur
commandera ;
26 ceux qui gardent leur premier état
recevront davantage ; ceux qui ne gardent pas leur premier état
n'auront pas de gloire dans le même royaume que ceux qui
gardent leur premier état ; et ceux qui gardent leur
second état recevront plus de gloire sur leur tête pour
toujours et à jamais.
27 Le Seigneur dit : Qui
enverrai-je ? Un, qui était semblable au Fils de l'Homme,
répondit : Me voici, envoie-moi. Et un autre répondit
et dit : Me voici, envoie-moi. Le Seigneur dit : J'enverrai
le premier.
28 Et le second fut en colère, et il ne garda
pas son premier état ; et ce jour-là, beaucoup le
suivirent.
ABRAHAM 4
Les
Dieux planifient la création de la terre et de toute la vie
qui s'y trouve - Leurs plans pour les six jours de la création.
1
ALORS le Seigneur dit : Descendons. Et ils descendirent au
commencement, et ils, c'est-à-dire les Dieux, organisèrent
et formèrent les cieux et la terre.
2 La terre, après
avoir été formée, était vide et désolée,
parce qu'ils n'avaient rien formé d'autre que la terre ;
les ténèbres régnaient à la surface de
l'abîme, et l'Esprit des Dieux se mouvait au-dessus des eaux.
3
Ils (les Dieux) dirent : Que la lumière soit ! Et la
lumière fut.
4 Ils (les Dieux) perçurent la lumière,
car elle était brillante, et ils séparèrent la
lumière, ou la firent séparer, d'avec les ténèbres.
5
Les Dieux appelèrent la lumière jour, et ils appelèrent
les ténèbres nuit. Et il arriva que du soir au matin,
ils appelèrent cela nuit ; et du matin au soir, ils
appelèrent cela jour ; et ce fut le premier, ou le
commencement, de ce qu'ils appelèrent jour et nuit.
6 Les
Dieux dirent aussi : Qu'il y ait une étendue entre les
eaux, et elle séparera les eaux d'avec les eaux.
7 Les
Dieux donnèrent un ordre à l'étendue, de sorte
qu'elle sépara les eaux qui étaient au-dessous de
l'étendue d'avec les eaux qui étaient au-dessus de
l'étendue. Et cela fut ainsi, comme ils l'avaient ordonné.
8
Les Dieux appelèrent l'étendue ciel. Et il arriva que
du soir au matin, ils appelèrent cela nuit ; et il arriva
que du matin au soir, ils appelèrent cela jour ; et ce
fut le deuxième temps qu'ils appelèrent nuit et jour.
9
Et les Dieux ordonnèrent, disant : Que les eaux qui sont
au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que la terre
émerge sèche. Et cela fut ainsi, comme ils l'avaient
ordonné.
10 Et les Dieux déclarèrent donner
au sec le nom de terre ; et l'amas des eaux, ils déclarèrent
lui donner le nom de grandes eaux ; et les Dieux virent qu'ils
étaient obéis.
11 Et les Dieux dirent :
Préparons la terre afin qu'elle produise de la verdure, de
l'herbe portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit
selon leur espèce et ayant en eux leur semence qui porte à
leur ressemblance sur la terre. Et cela fut ainsi, comme ils
l'avaient ordonné.
12 Et les Dieux organisèrent la
terre afin qu'elle produisît de la verdure à partir de
sa semence, et l'herbe afin qu'elle produisît l'herbe à
partir de sa semence, portant des semences selon son espèce ;
et la terre afin qu'elle produisît les arbres à partir
de leur semence, donnant du fruit, et dont la semence ne pouvait
produire que la même chose en eux, selon leur espèce ;
et les Dieux virent qu'ils étaient obéis.
13 Et il
arriva qu'ils comptèrent les jours ; du soir au matin,
ils appelèrent cela nuit ; et il arriva que du matin au
soir, ils appelèrent cela jour ; et ce fut le troisième
temps.
14 Et les Dieux organisèrent les luminaires dans
l'étendue du ciel, et les firent séparer le jour d'avec
la nuit ; et ils les organisèrent pour que ce soient des
signes pour marquer les époques, les jours et les années ;
15
et ils les organisèrent pour être des luminaires dans
l'étendue du ciel pour éclairer la terre. Et cela fut
ainsi.
16 Et les Dieux organisèrent les deux grands
luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et
le plus petit luminaire pour présider à la nuit ;
avec le plus petit luminaire, ils placèrent aussi les
étoiles.
17 Et les Dieux les placèrent dans
l'étendue du ciel pour éclairer la terre, pour présider
au jour et sur la nuit, et pour séparer la lumière
d'avec les ténèbres.
18 Et les Dieux observèrent
les choses auxquelles ils avaient donné des ordres jusqu'à
ce qu'elles eussent obéi.
19 Et il arriva que du soir
jusqu'au matin, ce fut la nuit ; et il arriva que du matin
jusqu'au soir, ce fut le jour ; et ce fut le quatrième
temps.
20 Et les Dieux dirent : Préparons les eaux,
afin qu'elles produisent en abondance des animaux vivants, et des
oiseaux, afin qu'ils volent sur la terre vers l'étendue du
ciel.
21 Et les Dieux préparèrent les eaux afin
qu'elles produisissent de grands poissons et tous les animaux vivants
qui se meuvent, que les eaux devaient produire en abondance, selon
leur espèce ; ils créèrent aussi tous les
oiseaux ailés selon leur espèce. Et les Dieux virent
qu'ils seraient obéis et que leur plan était bon.
22
Les Dieux dirent : Nous les bénirons, nous ferons en
sorte qu'ils soient féconds, multiplient et remplissent les
eaux des mers ou grandes eaux, et nous ferons en sorte que les
oiseaux multiplient sur la terre.
23 Et il arriva que ce fut du
soir au matin qu'ils appelèrent nuit ; et il arriva que
ce fut du matin au soir qu'ils appelèrent jour, et ce fut le
cinquième temps.
24 Et les Dieux préparèrent
la terre afin qu'elle produisît des animaux vivants selon leur
espèce, du bétail, des reptiles et des animaux
terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi, comme ils
l'avaient dit.
25 Et les Dieux organisèrent la terre afin
qu'elle produisît les animaux selon leur espèce, le
bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la
terre selon leur espèce ; et les Dieux virent qu'ils
obéiraient.
26 Et les Dieux tinrent conseil entre eux et
dirent : Descendons et formons l'homme à notre image,
selon notre ressemblance ; et nous lui donnerons domination sur
les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail,
sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la
terre.
27 Ainsi donc les Dieux descendirent organiser l'homme à
leur image, le former à l'image des Dieux, former l'homme et
la femme.
28 Et les Dieux dirent : Nous les bénirons.
Et les Dieux dirent : Nous les rendrons féconds et nous
les ferons multiplier, remplir la terre, et l'assujettir ; et
dominer sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur
tout animal qui se meut sur la terre.
29 Et les Dieux dirent :
Voici, nous leur donnerons toute herbe portant de la semence et qui
viendra sur la surface de toute la terre, et tout arbre qui aura des
fruits ; oui, le fruit d'arbre portant de la semence, nous le
leur donnerons ; ce sera leur nourriture.
30 Et à tout
animal de la terre, à tout oiseau du ciel et à tout ce
qui se meut sur la terre, voici, nous leur donnerons la vie, et nous
leur donnerons aussi toute herbe verte pour nourriture, et toutes ces
choses seront organisées ainsi.
31 Et les Dieux dirent :
Nous ferons toutes ces choses que nous avons dites et nous les
organiserons ; et voici, elles seront très obéissantes.
Et il arriva que ce fut du soir au matin qu'ils appelèrent
nuit ; et il arriva que ce fut du matin au soir qu'ils
appelèrent jour ; et ils comptèrent le sixième
temps.
ABRAHAM
5
Les Dieux finissent leur planification de la
création de toutes choses - Ils réalisent la création
selon leurs plans - Adam donne un nom à tous les êtres
vivants.
1 ET ainsi nous achèverons les cieux et la
terre, et toutes leurs armées.
2 Et les Dieux se dirent
entre eux : Au septième temps, nous achèverons
l'œuvre que nous sommes convenus de faire, et nous nous
reposerons, au septième temps, de toute l'œuvre que nous
sommes convenus de faire.
3 Et les Dieux finirent, au septième
temps, parce qu'au septième temps ils allaient se reposer de
toutes leurs œuvres qu'ils (les Dieux) étaient convenus
entre eux de former ; et ils le sanctifièrent. Et telles
furent leurs décisions à l'époque où ils
convinrent entre eux de former les cieux et la terre.
4 Et les
Dieux descendirent et formèrent les origines des cieux et de
la terre, quand ils furent formés le jour où les Dieux
formèrent la terre et les cieux.
5 Selon tout ce qu'ils
avaient dit concernant chaque plante des champs avant qu'elle fût
sur la terre, et chaque herbe des champs avant qu'elle crût ;
car les Dieux n'avaient pas fait pleuvoir sur la terre lorsqu'ils
convinrent de les faire, et n'avaient pas encore formé d'homme
pour cultiver le sol.
6 Mais une vapeur s'éleva de la terre
et arrosa toute la surface du sol.
7 Les Dieux formèrent
l'homme de la poussière de la terre et ils prirent son esprit
(c'est-à-dire l'esprit de l'homme), et le mirent en lui, et
soufflèrent dans ses narines un souffle de vie et l'homme
devint un être vivant.
8 Les Dieux plantèrent un
jardin en Éden, du côté de l'orient, et ils y
mirent l'homme dont ils avaient mis l'esprit dans le corps qu'ils
avaient formé.
9 Et les Dieux firent pousser du sol tous
les arbres qui sont agréables à voir et bons à
manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la
connaissance du bien et du mal.
10 Il y avait un fleuve qui
sortait d'Éden pour arroser le jardin, et de là il se
divisait en quatre bras.
11 Et les Dieux prirent l'homme, et le
placèrent dans le jardin d'Éden pour le cultiver et
pour le garder.
12 Et les Dieux donnèrent cet ordre à
l'homme : Tu peux manger de tous les arbres du jardin ;
13
mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du
mal, car dans le temps où tu en mangeras, tu mourras. Or, moi,
Abraham, je vis que c'était selon le temps du Seigneur, qui
était selon le temps de Kolob, car les Dieux n'avaient pas
encore désigné à Adam le calcul de son temps.
14
Et les Dieux dirent : Faisons une aide semblable à
l'homme, car il n'est pas bon que l'homme soit seul, c'est pourquoi
nous formerons une aide semblable à lui.
15 Et les Dieux
firent tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit ;
ils prirent une de ses côtes, et refermèrent la chair à
sa place ;
16 les Dieux formèrent une femme de la côte
qu'ils avaient prise de l'homme, et ils l'amenèrent vers
l'homme.
17 Et l'homme dit : Celle-ci était os de mes
os et chair de ma chair ! on l'appellera femme parce qu'elle a
été prise de l'homme ;
18 c'est pourquoi
l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à
sa femme, et ils deviendront une seule chair.
19 Et l'homme et sa
femme étaient tous les deux nus, et ils n'en avaient point
honte.
20 Et les Dieux formèrent du sol
tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et les
amenèrent à Adam pour voir comment il les appellerait ;
et tout être vivant porterait le nom qu'Adam lui aurait
donné.
21 Et Adam donna des noms à tout le bétail,
aux oiseaux du ciel, à tous les animaux des champs ; et
pour Adam, on lui trouva une aide qui lui convînt.
FAC-SIMILÉ
TIRÉ DU LIVRE D'ABRAHAM
Nº 1
EXPLICATION
1
Fig. 1. L'Ange du Seigneur.
2 Fig. 2. Abraham attaché sur
un autel.
3 Fig. 3. Le prêtre idolâtre d'Elkéna
tentant d'offrir Abraham en sacrifice.
4 Fig. 4. L'autel des
sacrifices des prêtres idolâtres, se dressant devant les
dieux d'Elkéna, de Libna, de Mamacra, de Korasch et de
Pharaon.
5 Fig. 5. Le dieu idolâtre d'Elkéna.
6
Fig. 6. Le dieu idolâtre de Libna.
7 Fig. 7. Le dieu
idolâtre de Mamacra.
8 Fig. 8. Le dieu idolâtre de
Korasch.
9 Fig. 9. Le dieu idolâtre de Pharaon.
10 Fig.
10. Abraham en Égypte.
11 Fig. 11. Vise à
représenter les piliers du ciel, tels que les Égyptiens
les concevaient.
12 Fig. 12. Raqia, signifiant étendue, ou
le firmament qui se trouve au-dessus de nos têtes ; mais
dans ce cas-ci, dans ce contexte, les Égyptiens lui donnaient
le sens de Schama, être élevé, ou les cieux, ce
qui correspond au mot hébreu Schamaïm.
FAC-SIMILÉ
TIRÉ DU LIVRE D'ABRAHAM
Nº 2
EXPLICATION
1
Fig. 1. Kolob, signifiant la première création, la plus
proche du céleste, ou de la résidence de Dieu. La
première quant au gouvernement, la dernière en ce qui
concerne la mesure du temps. La mesure se fait selon le temps
céleste, temps céleste qui signifie un jour par coudée.
Un jour sur Kolob est égal à mille ans selon la mesure
de cette terre, que les Égyptiens appellent Jah-oh-eh.
2
Fig. 2. Se trouve à côté de Kolob, appelée
Oliblisch par les Égyptiens, la deuxième grande
création directrice proche du céleste ou du lieu où
Dieu réside ; détient aussi la clef du pouvoir par
rapport à d'autres planètes ; révélée
par Dieu à Abraham tandis que celui-ci offrait un sacrifice
sur un autel qu'il avait élevé au Seigneur.
3 Fig.
3. Vise à représenter Dieu, assis sur son trône,
revêtu de puissance et d'autorité, avec, sur la tête,
une couronne de lumière éternelle ; représente
aussi les grands mots-clefs de la Sainte Prêtrise, révélés
à Adam dans le jardin d'Éden, et aussi à Seth, à
Noé, à Melchisédek, à Abraham et à
tous ceux à qui la prêtrise fut révélée.
4
Fig. 4. Correspond au mot hébreu Raqia, signifiant étendue,
ou le firmament des cieux ; aussi, représentation
numérique, signifiant, en égyptien, mille ;
correspond à la mesure du temps d'Oliblisch, qui est égale
à Kolob dans sa révolution et la mesure de son temps.
5
Fig. 5. Appelée en égyptien Enisch-go-on-Dosch ;
c'est également l'une des planètes directrices ;
les Égyptiens disent que c'est le soleil et qu'elle emprunte
sa lumière à Kolob par l'intermédiaire de
Ka-i-vanrasch, qui est la grande Clef, ou en d'autres termes, la
puissance directrice, qui gouverne quinze autres planètes ou
étoiles fixes, de même que
Flo-is ou la lune, la terre et le soleil dans leurs révolutions
annuelles. Cette planète reçoit son pouvoir
par l'intermédiaire de Kli-flos-is-es, ou Hakokabim, les
étoiles représentées par les nombres 22 et 23,
qui, elles, reçoivent leur lumière des révolutions
de Kolob.
6 Fig. 6. Représente les quatre coins de la
terre.
7 Fig. 7. Représente Dieu assis sur son trône,
révélant, à travers les cieux, les grands
mots-clefs de la Prêtrise ; également le signe du
Saint-Esprit donné à Abraham sous la forme d'une
colombe.
8 Fig. 8. Contient des écrits qui ne peuvent pas
être révélés au monde ; mais peut
s'obtenir dans le saint temple de Dieu.
9 Fig. 9. Ne devrait pas
être révélé actuellement.
10 Fig. 10.
Idem.
11 Fig. 11. Idem. Si le monde peut découvrir ces
nombres, qu'il en soit ainsi. Amen.
12 Les figures 12, 13, 14, 15,
16, 17, 18, 19, 20 et 21 seront données au temps fixé
du Seigneur.
13 La traduction ci-dessus est donnée dans la
mesure où nous avons le droit de le faire
actuellement.
FAC-SIMILÉ
TIRÉ DU LIVRE D'ABRAHAM
Nº 3
EXPLICATION
1
Fig. 1. Abraham assis sur le trône de Pharaon, signe de
politesse de la part du roi, une couronne sur la tête,
représentant la Prêtrise, comme emblème de la
grande présidence du ciel ; tenant à la main le
sceptre de la justice et du jugement.
2 Fig. 2. Le roi Pharaon,
dont le nom est indiqué dans les caractères situés
au-dessus de sa tête.
3 Fig. 3. Signifie Abraham en Égypte.
On le trouve aussi à la figure 10 du fac-similé nº
1.
4 Fig. 4. Prince de Pharaon, roi d'Égypte, selon
l'inscription qui se trouve au-dessus de la main.
5 Fig. 5.
Schulem, un des principaux serviteurs du roi, comme l'indiquent les
caractères qui se trouvent au-dessus de sa main.
6 Fig. 6.
Olimlah, esclave appartenant au prince.
7 Abraham raisonne sur les
principes de l'astronomie à la cour du roi.
JOSEPH SMITH,
MATTHIEU
Extrait de la traduction de la Bible révélée,
en 1831, à Joseph Smith, le prophète : Matthieu
23:39 et le chapitre 24.
Jésus prédit la
destruction imminente de Jérusalem - Il traite aussi de la
seconde venue du Fils de l'Homme et de la destruction des
méchants.
1 CAR je vous le dis,
vous ne me verrez plus désormais et ne saurez pas que je suis
celui sur lequel les prophètes ont écrit, jusqu'à
ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du
Seigneur dans les nuées du ciel, et tous les saints anges avec
lui. Ses disciples comprirent alors qu'il reviendrait sur la terre
après avoir été glorifié et couronné
à la droite de Dieu.
2 Comme Jésus s'en allait, au
sortir du temple, ses disciples s'approchèrent pour l'écouter,
disant : Maître, montre-nous ce qui concerne les
constructions du temple, car tu as dit : Elles seront
renversées, et vous seront laissées désolées.
3
Et Jésus leur dit : Ne voyez-vous pas toutes ces choses,
et ne les comprenez-vous pas ? Je vous le dis en vérité,
il ne restera pas ici, sur ce temple, pierre sur pierre qui ne soit
renversée.
4 Et Jésus les quitta, et monta sur la
montagne des oliviers. Il s'assit sur la montagne des oliviers. Et
les disciples vinrent en particulier lui disant : Dis-nous,
quand arriveront ces choses que tu as dites concernant la destruction
du temple et les Juifs, et quel sera le signe de ton avènement
et de la fin du monde, ou de la destruction des méchants, qui
est la fin du monde ?
5 Et Jésus leur répondit :
Prenez garde que personne ne vous séduise.
6 Car plusieurs
viendront sous mon nom, disant : C'est moi qui suis le Christ.
Et ils séduiront beaucoup de gens.
7 Alors on vous livrera
aux tourments, et l'on vous fera mourir, et vous serez haïs de
toutes les nations, à cause de mon nom.
8 Et alors aussi
plusieurs succomberont, et ils se trahiront, se haïront les uns
les autres.
9 Plusieurs faux prophètes s'élèveront,
et ils séduiront beaucoup de gens.
10 Et, parce que
l'iniquité se sera accrue, la charité du plus grand
nombre se refroidira.
11 Mais celui qui restera ferme et ne
se laissera pas vaincre, sera sauvé.
12 C'est pourquoi,
lorsque vous verrez l'abomination de la désolation dont a
parlé le prophète Daniel, concernant la destruction de
Jérusalem, alors vous vous tiendrez dans le lieu saint ;
que celui qui lit fasse attention ! -
13 alors, que
ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes ;
14
que celui qui sera sur le toit fuie et ne retourne pas pour prendre
ce qui est dans sa maison ;
15 et que celui qui sera dans les
champs ne retourne pas en arrière pour prendre son manteau.
16
Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui
allaiteront en ces jours-là !
17
C'est pourquoi, priez le Seigneur pour que votre fuite n'arrive pas
en hiver, ni un jour de sabbat.
18 Car alors, en ces jours-là,
la détresse sera grande sur les Juifs et sur les habitants de
Jérusalem, telle que Dieu n'en avait encore jamais envoyée
de pareille sur Israël depuis le commencement de leur royaume
jusqu'à maintenant ; et qu'il n'y en aura jamais plus sur
Israël.
19 Toutes les choses qui leur sont arrivées ne
sont que le commencement des douleurs qui s'abattront sur eux.
20
Et, si ces jours n'étaient pas abrégés, personne
de leur chair ne serait sauvé, mais à cause des élus,
selon l'alliance, ces jours seront abrégés.
21
Voici, c'est là ces choses que je vous ai dites au sujet des
Juifs ; et de plus, après ces jours de tribulation qui
s'abattront sur Jérusalem, si quelqu'un vous dit : Le
Christ est ici, ou : Il est là, ne le croyez pas.
22
Car en ces jours-là il s'élèvera de faux Christs
et de faux prophètes, et ils feront de grands prodiges et des
miracles, au point de séduire, s'il était possible,
même les élus, qui sont les élus selon
l'alliance.
23 Voici, je vous dis ces choses à cause des
élus ; et vous entendrez parler de guerres et de bruits
de guerres ; gardez-vous d'être troublés, car il
faut que tout ce que je vous ai dit arrive. Mais ce ne sera pas
encore la fin.
24 Voici, je vous l'ai annoncé d'avance.
25
Si donc on vous dit : Voici, il est dans le désert, n'y
allez pas ; voici, il est dans les chambres, ne le croyez
pas.
26 Car, comme la lumière du matin part de l'orient et
se montre jusqu'en occident, et couvre la terre entière, ainsi
sera l'avènement du Fils de l'Homme.
27 Et maintenant je
vais vous montrer une parabole. Voici, en quelque lieu que soit le
cadavre, là s'assembleront les aigles ; de la même
manière mes élus seront rassemblés des quatre
coins de la terre.
28 Et ils entendront parler de guerres et de
bruits de guerres.
29 Voici, je parle à cause de mes élus ;
car une nation s'élèvera contre une nation, et un
royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines
et des tremblements de terre.
30 Et de plus, parce que l'iniquité
se sera accrue, l'amour des hommes se refroidira. Mais celui qui ne
se laissera pas vaincre, celui-là sera sauvé.
31 Et
de plus, cet Évangile du royaume sera prêché dans
le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les
nations. Alors viendra la fin, ou la destruction des méchants.
32
Et de plus, l'abomination de la désolation, dont a parlé
le prophète Daniel, s'accomplira.
33 Aussitôt après
ces jours de détresse, le soleil s'obscurcira, la lune ne
donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel,
et les puissances des cieux seront ébranlées.
34 En
vérité, je vous le dis, cette génération,
dans laquelle ces choses se manifesteront, ne passera point, que tout
ce que je vous ai dit n'arrive.
35 Les jours viendront où
le ciel et la terre passeront, néanmoins mes paroles ne
passeront point, mais toutes s'accompliront.
36 Et comme je l'ai
déjà dit, après ces jours de tribulation, et
lorsque les puissances des cieux auront été ébranlées,
alors le signe du Fils de l'Homme paraîtra dans le ciel, toutes
les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de
l'Homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une
grande gloire ;
37 Et quiconque garde précieusement ma
parole ne sera pas séduit, car le Fils de l'Homme viendra, et
il enverra ses anges devant lui avec la trompette retentissante, et
ils rassembleront le reste de ses élus des quatre vents,
depuis une extrémité des cieux jusqu'à
l'autre.
38 Instruisez-vous par une comparaison tirée du
figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les
feuilles poussent, vous connaissez que l'été est
proche.
39 De même, mes élus, quand ils verront
toutes ces choses, ils sauront qu'il est proche, à la
porte.
40 Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le
sait, ni les anges de Dieu dans les cieux, mais le Père
seul.
41 Mais ce qui arriva du temps de Noé arrivera de
même à l'avènement du Fils de l'Homme.
42 Car
il en sera pour eux comme il en fut dans les jours qui précédèrent
le déluge : les hommes mangeaient et buvaient, se
mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé
entra dans l'arche ;
43 et ils ne se doutèrent
de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les
emportât tous : il en sera de même à
l'avènement du Fils de l'Homme.
44 Alors s'accomplira ce
qui est écrit, que dans les derniers jours, de deux
(personnes) qui seront dans un champ, l'une sera prise et l'autre
laissée,
45 de deux (personnes) qui moudront à la
meule, l'une sera prise et l'autre laissée.
46 Ce que je
dis à l'un, je le dis à tous les hommes ; veillez
donc, puisque vous ne savez pas l'heure à laquelle votre
Seigneur viendra.
47 Sachez-le bien, si le maître de la
maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir,
il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison.
48 C'est
pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'Homme
viendra à l'heure où vous n'y penserez pas.
49 Quel
est donc le serviteur fidèle et prudent, que son maître
a établi sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps
convenable ?
50 Heureux ce serviteur, que son maître,
à son arrivée, trouvera faisant ainsi ! Je vous le
dis en vérité, il l'établira sur tous ses
biens.
51 Mais, si c'est un méchant serviteur, qui se dise
en lui-même : Mon maître tarde à venir,
52
s'il se met à battre ses compagnons, s'il mange et boit avec
les ivrognes,
53 le maître de ce serviteur viendra le jour
où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît
pas,
54 il le mettra en pièces, et lui donnera sa
part avec les hypocrites ; c'est là qu'il y aura des
pleurs et des grincements de dents.
55 C'est ainsi que viendra la
fin des méchants, selon la prophétie de Moïse, qui
dit : Ils seront retranchés d'entre le peuple, mais ce ne
sera pas encore la fin de la terre, mais ce sera pour bientôt.
EXTRAITS DE L'HISTOIRE DE JOSEPH SMITH, LE
PROPHÈTE
History of the Church, volume 1, chapitres
1 à 5
Joseph Smith parle de ses ancêtres,
des membres de sa famille et de leur premier lieu de résidence
- Une agitation peu commune à propos de la religion règne
dans l'ouest de New York - Il décide de rechercher la sagesse
comme le recommande Jacques - Le Père et le Fils apparaissent,
et Joseph est appelé à son ministère prophétique
(versets 1-20).
1 ÉTANT donné les nombreuses
rumeurs qui ont été mises en circulation par des
personnes mal intentionnées et intrigantes à propos de
la naissance et des progrès de l'Église de Jésus-Christ
des saints des derniers jours, rumeurs qui ont toutes été
conçues par leurs auteurs pour militer contre la réputation
de l'Église et ses progrès dans le monde, j'ai été
amené à écrire cette histoire pour désabuser
l'opinion publique et pour que tous ceux qui cherchent la vérité
soient mis en possession des faits tels qu'ils se sont passés,
soit en ce qui me concerne, soit en ce qui concerne l'Église,
dans la mesure où j'ai ces faits en ma possession.
2 Dans
cette histoire, je présenterai, en toute vérité
et en toute justice, les divers événements relatifs à
l'Église tels qu'ils ont eu lieu ou tels qu'ils existent
actuellement [1838] en cette huitième année depuis
l'organisation de ladite Église.
3 Je
suis né en l'an de grâce mil huit cent cinq, le
vingt-troisième jour de décembre, dans l'arrondissement
de Sharon, comté de Windsor, État de Vermont... Mon
père, Joseph Smith, père, quitta l'État de
Vermont lorsque j'étais à peu près dans ma
dixième année et alla s'installer à Palmyra,
comté d'Ontario (maintenant Wayne), dans l'État de New
York. Quelque quatre ans après son arrivée à
Palmyra, mon père alla s'installer avec sa famille à
Manchester, dans ce même comté d'Ontario.
4 Sa
famille se composait de onze personnes : mon père, Joseph
Smith, ma mère, Lucy Smith (dont le nom, antérieurement
à son mariage, était Mack, fille de Solomon Mack), mes
frères, Alvin (qui mourut le 19 novembre 1823, dans sa
vingt-sixième année), Hyrum, moi-même, Samuel
Harrison, William et Don Carlos, et mes sœurs, Sophronia,
Catherine et Lucy.
5 À un moment donné, au cours de
la deuxième année qui suivit notre installation à
Manchester, il y eut, dans l'endroit où nous vivions, une
agitation peu commune à propos de la religion. Elle commença
chez les méthodistes, mais devint bientôt générale
chez toutes les confessions de cette région du pays. En effet,
toute la contrée paraissait en être affectée, et
de grandes multitudes s'unirent aux différents partis
religieux, ce qui ne causa pas peu de remue-ménage et de
divisions parmi le peuple, les uns criant : "Par ici !",
les autres : "Par là !" Les uns tenaient
pour les méthodistes, les autres pour les presbytériens,
d'autres pour les baptistes.
6 Car, en dépit du grand amour
que les convertis de ces diverses confessions exprimaient au moment
de leur conversion et du grand zèle manifesté par leurs
clergés respectifs qui s'employaient activement à
animer et à favoriser ce tableau extraordinaire de sentiment
religieux, dans le but de voir tout le monde converti, ainsi qu'ils
se plaisaient à appeler cela, quelle que fût la
confession à laquelle ils se joignaient, cependant, quand les
convertis commencèrent à se disperser, les uns vers un
parti, les autres vers un autre, on s'aperçut que les bons
sentiments apparents des prêtres et des convertis étaient
plus prétendus que réels, car il s'ensuivit une grande
confusion et de mauvais sentiments, prêtre luttant contre
prêtre et converti contre converti ; de telle sorte que
tous les bons sentiments qu'ils avaient les uns pour les autres,
s'ils avaient jamais existé, se perdirent tout à fait
dans une querelle de mots et un combat d'opinions.
7 J'étais
alors dans ma quinzième année. Les membres de la
famille de mon père se laissèrent convertir à la
foi presbytérienne, et quatre d'entre eux se firent membres de
cette Église : ma mère, Lucy, mes frères
Hyrum et Samuel Harrison, et ma sœur Sophronia.
8 Pendant
cette période de grande agitation, mon esprit fut poussé
à réfléchir sérieusement et à
éprouver un grand malaise ; mais quoique mes sentiments
fussent profonds et souvent poignants, je me tins cependant à
l'écart de tous ces partis tout en suivant leurs diverses
assemblées aussi souvent que j'en avais l'occasion. Avec le
temps, mon esprit se sentit quelque inclination pour la confession
méthodiste, et j'éprouvai un certain désir de me
joindre à elle ; mais la confusion et la lutte entre les
diverses confessions étaient si grandes, qu'il était
impossible à quelqu'un d'aussi jeune et d'aussi peu au courant
des hommes et des choses que moi de décider d'une manière
sûre qui avait raison et qui avait tort.
9 Il y avait des
moments où mon esprit était fortement agité,
tant les cris et le tumulte étaient grands et incessants. Les
presbytériens étaient absolument contre les baptistes
et les méthodistes et utilisaient toutes les ressources aussi
bien du raisonnement que de la sophistique pour prouver leurs erreurs
ou du moins pour faire croire aux gens qu'ils étaient dans
l'erreur. D'autre part, les baptistes et les méthodistes, eux
aussi, montraient autant de zèle à tenter d'imposer
leur doctrine et à réfuter toutes les autres.
10 Au
milieu de cette guerre de paroles et de ce tumulte d'opinions, je me
disais souvent : Que faut-il faire ? Lequel de tous ces
partis a raison ? Ou ont-ils tous tort, autant qu'ils sont ?
Si l'un d'eux a raison, lequel est-ce, et comment le saurai-je ?
11
Tandis que j'étais travaillé par les difficultés
extrêmes causées par les disputes de ces partis de
zélateurs religieux, je lus, un jour, l'épître de
Jacques, chapitre 1, verset 5, qui dit : Si quelqu'un d'entre
vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à
tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée.
12
Jamais aucun passage de l'Écriture ne toucha le cœur de
l'homme avec plus de puissance que celui-ci ne toucha alors le mien.
Il me sembla qu'il pénétrait avec une grande force dans
toutes les fibres de mon cœur. J'y pensais
constamment, sachant que si quelqu'un avait besoin que Dieu lui donne
la sagesse, c'était bien moi ; car je ne savais que
faire, et à moins de recevoir plus de sagesse que je n'en
avais alors, je ne le saurais jamais, car les professeurs de religion
des diverses confessions comprenaient si différemment les
mêmes passages de l'Écriture que cela faisait perdre
toute confiance de régler la question par un appel à la
Bible.
13 Enfin, j'en vins à la conclusion que je devais,
ou bien rester dans les ténèbres et la confusion, ou
bien suivre le conseil de Jacques, c'est-à-dire demander à
Dieu. Je me décidai finalement à "demander à
Dieu", concluant que s'il donnait la sagesse à ceux qui
en manquaient, et la donnait libéralement et sans faire de
reproche, je pouvais bien essayer.
14 Ainsi donc, mettant à
exécution ma détermination de demander à Dieu,
je me retirai dans les bois pour tenter l'expérience. C'était
le matin d'une belle et claire journée du début du
printemps de mil huit cent vingt. C'était la première
fois de ma vie que je tentais une chose pareille, car au milieu de
toutes mes anxiétés, je n'avais encore jamais essayé
de prier à haute voix.
15 Après m'être retiré
à l'endroit où je m'étais proposé, au
préalable, de me rendre, ayant regardé autour de moi et
me voyant seul, je m'agenouillai et me mis à exprimer à
Dieu les désirs de mon cœur. À peine avais-je
commencé que je fus saisi par une puissance qui me domina
entièrement et qui eut sur moi une influence si étonnante
que ma langue fut liée, de sorte que je ne pouvais pas parler.
Des ténèbres épaisses m'environnèrent, et
il me sembla un moment que j'étais condamné à
une destruction soudaine.
16 Mais comme je luttais de toutes mes
forces pour implorer Dieu de me délivrer de la puissance de
cet ennemi qui m'avait saisi et au moment même où
j'étais prêt à sombrer dans le désespoir
et à m'abandonner à la destruction - non à un
anéantissement imaginaire, mais à la puissance d'un
être réel du monde invisible qui possédait une
puissance étonnante comme je n'en avais encore senti de
pareille en aucun être - juste à cet instant de grande
alarme, je vis, exactement au-dessus de ma tête, une colonne de
lumière, plus brillante que le soleil, descendre peu à
peu jusqu'à tomber sur moi.
17 À peine était-elle
apparue que je me sentis délivré de l'ennemi qui
m'enserrait. Quand la lumière se posa sur moi, je vis deux
Personnages dont l'éclat et la gloire défient toute
description, et qui se tenaient au-dessus de moi dans les airs. L'un
d'eux me parla, m'appelant par mon nom, et dit, en me montrant
l'autre : Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoute-le !
18
Mon but, en allant interroger le Seigneur, était de savoir
laquelle des confessions avait raison, afin de savoir à
laquelle je devais me joindre. C'est pourquoi, dès que je fus
assez maître de moi pour pouvoir parler, je demandai aux
Personnages qui se tenaient au-dessus de moi, dans la lumière,
laquelle de toutes les confessions avait raison (car à
l'époque, il ne m'était jamais venu à l'idée
qu'elles étaient toutes dans l'erreur), et à laquelle
je devais me joindre.
19 Il me fut répondu de ne me joindre
à aucune, car elles étaient toutes dans l'erreur ;
et le Personnage qui me parlait dit que tous leurs credo étaient
une abomination à ses yeux ; que ces docteurs étaient
tous corrompus ; que : "ils s'approchent de moi des
lèvres, mais leur cœur est éloigné de
moi ; ils enseignent pour doctrine des commandements d'hommes,
ayant une forme de piété, mais ils en nient la
puissance."
20 Il me défendit de nouveau de me joindre
à aucune d'elles et me dit encore beaucoup d'autres choses que
je ne puis écrire maintenant. Quand je revins à moi,
j'étais couché sur le dos, regardant au ciel. Lorsque
la lumière eut disparu, je demeurai sans forces ; mais je
ne tardai pas à récupérer dans une certaine
mesure et rentrai chez moi. Comme je m'appuyais au manteau de la
cheminée, ma mère me demanda ce qui se passait. Je lui
répondis : "Ce n'est rien, tout va bien, je ne me
sens pas mal." Je dis ensuite à ma mère :
"J'ai appris personnellement que le presbytérianisme
n'est pas vrai." On aurait dit que l'adversaire était,
dès les premiers temps de ma vie, conscient du fait que
j'étais destiné à me révéler être
un trouble-fête et un gêneur pour son royaume ;
sinon pourquoi les puissances des ténèbres se
seraient-elles unies contre moi ? Pourquoi l'opposition et les
persécutions qui se dressèrent contre moi, presque dans
ma prime enfance ?
Certains
prédicateurs et leurs adeptes rejettent le récit de la
Première Vision - Joseph Smith est accablé de
persécutions - Il témoigne de la réalité
de la vision (versets 21-26).
21
Quelques jours après avoir eu cette vision, il m'arriva de me
trouver en compagnie d'un des prédicateurs méthodistes,
qui était très actif dans l'agitation religieuse
mentionnée précédemment ; et comme je
parlais de religion avec lui, je saisis l'occasion pour lui faire le
récit de la vision que j'avais eue. Je fus fort surpris de son
attitude ; il traita mon récit non seulement avec
légèreté, mais aussi avec un profond mépris,
disant que tout cela était du diable, que les visions ou les
révélations, cela n'existait plus de nos jours, que
toutes les choses de ce genre avaient cessé avec les apôtres
et qu'il n'y en aurait jamais plus.
22 Cependant je m'aperçus
bientôt que le fait de raconter mon histoire m'avait beaucoup
nui auprès des adeptes des autres confessions et était
la cause d'une grande persécution, qui allait croissant ;
et quoique je fusse un garçon obscur de quatorze à
quinze ans à peine, et que ma situation dans la vie fût
de nature à faire de moi un garçon sans importance dans
le monde, pourtant des hommes haut placés me remarquèrent
suffisamment pour exciter l'opinion publique contre moi et provoquer
une violente persécution ; et ce fut une chose commune
chez toutes les confessions : toutes s'unirent pour me
persécuter.
23 Je me fis sérieusement la réflexion
alors, et je l'ai souvent faite depuis, qu'il était bien
étrange qu'un garçon obscur, d'un peu plus de quatorze
ans, qui, de surcroît, était condamné à la
nécessité de gagner maigrement sa vie par son travail
journalier, fût jugé assez important pour attirer
l'attention des grands des confessions les plus populaires du jour,
et ce, au point de susciter chez eux l'esprit de persécution
et d'insulte le plus violent. Mais aussi étrange que cela fût,
il en était ainsi, et ce fut souvent une cause de grand
chagrin pour moi.
24 Cependant, il n'en
restait pas moins un fait que j'avais eu une vision. J'ai pensé
depuis que je devais ressentir plus ou moins la même chose que
Paul quand il se défendit devant le roi Agrippa et qu'il
raconta la vision qu'il avait eue,
lorsqu'il avait aperçu une lumière et entendu une
voix ; et cependant, il y en eut peu qui le crurent ; les
uns dirent qu'il était malhonnête, d'autres dirent qu'il
était fou ; et il fut ridiculisé et insulté.
Mais tout cela ne détruisait pas la réalité de
sa vision. Il avait eu une vision, il le savait, et toutes les
persécutions sous le ciel ne pouvaient faire qu'il en fût
autrement. Et quand bien même on le persécuterait à
mort, il savait néanmoins, et saurait jusqu'à son
dernier soupir, qu'il avait vu une lumière et entendu une voix
qui lui parlait ; et rien au monde n'aurait pu le faire penser
ou croire autrement.
25 Il en était de même pour moi.
J'avais réellement vu une lumière, et au milieu de
cette lumière, je vis deux Personnages, et ils me parlèrent
réellement ; et quoique je fusse haï et persécuté
pour avoir dit que j'avais eu cette vision, cependant c'était
la vérité ; et tandis qu'on me persécutait,
qu'on m'insultait et qu'on disait faussement toute sorte de mal
contre moi pour l'avoir racontée, je fus amené à
me dire en mon cœur : Pourquoi me persécuter parce
que j'ai dit la vérité ? J'ai réellement eu
une vision, et qui suis-je pour résister à Dieu ?
Et pourquoi le monde pense-t-il me faire renier ce que j'ai vraiment
vu ? Car j'avais eu une vision, je le savais, et je savais que
Dieu le savait, et je ne pouvais le nier ni ne l'osais ; du
moins je savais qu'en le faisant j'offenserais Dieu et tomberais sous
la condamnation.
26 Je savais donc à quoi m'en tenir en ce
qui concernait le monde des confessions : il n'était pas
de mon devoir de me joindre à l'une d'elles, mais de rester
comme j'étais, jusqu'à ce que je reçusse
d'autres directives. J'avais découvert que le témoignage
de Jacques était vrai : que quelqu'un qui manquait de
sagesse pouvait la demander à Dieu et l'obtenir sans qu'il lui
fût fait de reproche.
Moroni
apparaît à Joseph Smith - Le nom de Joseph sera connu en
bien et en mal parmi toutes les nations - Moroni lui parle du Livre
de Mormon et des jugements futurs du Seigneur, et cite de nombreuses
Écritures - Révélation de la cachette des
plaques d'or - Moroni continue à instruire le prophète
(versets 27-54).
27 Je continuai
à vaquer à mes occupations ordinaires dans la vie
jusqu'au vingt et un septembre 1823, subissant constamment de dures
persécutions de la part de toutes sortes de gens, religieux et
irréligieux, parce que je continuais à affirmer que
j'avais eu une vision.
28 Pendant la période qui s'écoula
entre le moment où j'eus la vision et l'année mil huit
cent vingt-trois - alors qu'il m'avait été défendu
de me joindre à aucune des confessions religieuses de l'époque
et que j'étais très jeune et persécuté
par ceux qui auraient dû être mes amis et me traiter avec
bonté et qui, s'ils pensaient que je m'abusais, auraient dû
essayer de me ramener d'une manière convenable et affectueuse
- je fus abandonné à toutes sortes de tentations ;
et, fréquentant toutes sortes de milieux, je tombai
fréquemment dans beaucoup d'erreurs insensées et
manifestai les faiblesses de la jeunesse et les imperfections de la
nature humaine ; ce qui, j'ai le regret de le dire, m'entraîna
dans diverses tentations offensantes aux yeux de Dieu. Bien que je
fasse cette confession, il ne faut pas penser que je me rendis
coupable d'avoir péché gravement ou par méchanceté.
Il n'a jamais été de ma nature d'être enclin à
commettre de tels péchés. Mais je fus coupable de
légèreté et tins parfois joyeuse compagnie,
etc., ce qui ne convenait pas à la réputation que
devait entretenir quelqu'un qui avait été appelé
de Dieu comme je l'avais été. Mais cela ne paraîtra
pas étrange à quiconque se rappelle ma jeunesse et
connaît mon tempérament naturellement jovial.
29 À
la suite de ces choses, je me sentis souvent condamné à
cause de ma faiblesse et de mes imperfections, mais le soir du vingt
et un septembre précité, après m'être mis
au lit pour la nuit, je commençai à prier et à
supplier le Dieu Tout-Puissant de me pardonner tous mes péchés
et toutes mes sottises et aussi de m'accorder une manifestation pour
que je connusse mon état et ma situation vis-à-vis de
lui ; car j'avais la pleine assurance d'obtenir une
manifestation divine comme j'en avais eu une précédemment.
30
Tandis que j'étais ainsi occupé à invoquer Dieu,
je m'aperçus qu'une lumière apparaissait dans ma
chambre ; elle s'accrut jusqu'à ce que la chambre fût
plus claire qu'à l'heure de midi, et, tout à coup, un
personnage parut à mon chevet ; il se tenait dans les
airs, car ses pieds ne touchaient pas le sol.
31 Il était
vêtu d'une tunique ample de la plus exquise blancheur, d'une
blancheur qui surpassait tout ce que j'avais jamais vu de terrestre,
et je ne crois pas que quelque chose de terrestre puisse être
rendu aussi extraordinairement blanc et brillant. Il avait les mains
nues, les bras aussi, un peu au-dessus des poignets ; il avait
également les pieds nus et les jambes aussi, un peu au-dessus
des chevilles. La tête et le cou étaient nus également.
Je pus découvrir qu'il n'avait d'autre vêtement que
cette tunique, celle-ci étant ouverte, de sorte que je pouvais
voir sa poitrine.
32 Non seulement sa tunique était
extrêmement blanche, mais toute sa personne était
glorieuse au-delà de toute description, et son visage était
véritablement comme l'éclair. La chambre était
extraordinairement claire, mais pas aussi brillante que dans le
voisinage immédiat de sa personne. D'abord je fus effrayé
de le voir, mais la crainte me quitta bientôt.
33 Il
m'appela par mon nom et me dit qu'il était un messager envoyé
de la présence de Dieu vers moi et que son nom était
Moroni ; que Dieu avait une œuvre à me faire
accomplir, et que mon nom serait connu en bien et en mal parmi toutes
les nations, familles et langues, ou qu'on en dirait du bien et du
mal parmi tous les peuples.
34 Il dit qu'il existait, déposé
en lieu sûr, un livre écrit sur des plaques d'or,
donnant l'histoire des anciens habitants de ce continent et la source
dont ils étaient issus. Il dit aussi qu'il contenait la
plénitude de l'Évangile éternel, telle qu'elle
avait été donnée par le Sauveur à ces
anciens habitants.
35 En outre, que deux pierres contenues dans
des arcs d'argent - et ces pierres, fixées à un
pectoral, constituaient ce qu'on appelle l'urim et le thummim -
étaient déposées avec les plaques ; que la
possession et l'utilisation de ces pierres étaient ce qui
faisait les "voyants" dans les temps anciens ou passés ;
et que Dieu les avait préparées en vue de la traduction
du livre.
36 Après m'avoir dit
ces choses, il commença à citer les prophéties
de l'Ancien Testament. Il cita tout d'abord une partie du troisième
chapitre de Malachie et il cita aussi le quatrième ou dernier
chapitre de cette même prophétie, avec,
toutefois, une légère variante de ce qui se trouve dans
nos Bibles. Au lieu de citer le premier verset tel qu'il apparaît
dans nos livres, il le cita de cette façon :
37 Car
voici, le jour vient, ardent comme une fournaise. Tous les hautains
et tous les méchants seront comme du chaume ; car ceux
qui viennent les brûleront, dit l'Éternel des armées,
et ils ne leur laisseront ni racine, ni rameau.
38 Il cita, en
outre, le cinquième verset comme suit : Voici, je vous
révélerai la Prêtrise par la main d'Élie,
le prophète, avant que le jour de l'Éternel arrive, ce
jour grand et redoutable.
39 Il cita aussi le verset suivant d'une
manière différente : Et il implantera dans le cœur
des enfants les promesses faites aux pères, et le cœur
des enfants se tournera vers leurs pères ; s'il n'en
était pas ainsi, la terre serait entièrement dévastée
à sa venue.
40 En plus de ceux-ci, il cita le onzième
chapitre d'Ésaïe, disant qu'il était sur le point
de s'accomplir. Il cita aussi le troisième chapitre des Actes,
les vingt-deuxième et vingt-troisième versets, tels
qu'ils se trouvent dans notre Nouveau Testament. Il dit que ce
prophète était le Christ, mais que le jour n'était
pas encore venu où "ceux qui ne voudraient pas entendre
sa voix seraient retranchés de parmi le peuple", mais
qu'il viendrait bientôt.
41 Il cita aussi le troisième
chapitre de Joël, du premier verset au cinquième. Il dit
aussi que cela n'était pas encore accompli, mais le serait
bientôt. Il déclara, en outre, que la totalité
des païens allait bientôt entrer. Il cita beaucoup
d'autres passages d'Écriture et donna beaucoup d'explications
qui ne peuvent être mentionnées ici.
42 Il me dit
encore que lorsque j'aurais reçu les plaques dont il avait
parlé - car le temps où je les obtiendrais n'était
pas encore accompli - je ne devrais les montrer à personne,
pas plus que le pectoral avec l'urim et le thummim, sauf à
ceux à qui il me serait commandé de les montrer ;
si je désobéissais, je serais détruit. Tandis
qu'il conversait avec moi au sujet des plaques, une vision s'ouvrit à
mon esprit, de sorte que je pus voir le lieu où les plaques
étaient déposées, et cela si clairement et si
distinctement, que je le reconnus quand je m'y rendis.
43 Après
cette communication, je vis la lumière qui remplissait la
chambre commencer à se rassembler immédiatement autour
de la personne de celui qui m'avait parlé et elle continua à
se rapprocher de lui jusqu'à ce que la chambre fût de
nouveau laissée dans l'obscurité, sauf juste autour de
lui, et tout à coup je vis comme un passage ouvert directement
vers le ciel ; il y monta jusqu'à disparaître
entièrement, et la chambre fut de nouveau comme elle était
avant que cette lumière céleste eût fait son
apparition.
44 Je méditais dans mon lit sur la singularité
de cette scène, très étonné de ce que
m'avait dit cet extraordinaire messager, quand, au milieu de ma
méditation, je m'aperçus soudain que ma chambre
recommençait à s'éclairer et, en un instant,
pour ainsi dire, le même messager céleste fut de nouveau
à mon chevet.
45 Il se mit à me raconter exactement
les mêmes choses que lors de sa première visite, sans la
moindre variation ; cela fait, il m'annonça que de grands
jugements venaient sur la terre, avec de grandes désolations
par la famine, l'épée et la peste ; et que ces
jugements pénibles s'abattraient sur la terre dans cette
génération. Après avoir dit ces choses, il
remonta comme auparavant.
46 J'avais maintenant l'esprit si
profondément impressionné que le sommeil avait fui mes
yeux et que je restai couché, accablé d'étonnement
de ce que j'avais vu et entendu tout à la fois. Mais quelle ne
fut pas ma surprise quand je vis de nouveau le même messager à
mon chevet et l'entendis de nouveau me répéter et me
redire les mêmes choses qu'avant ; et il ajouta un
avertissement à mon intention, disant que Satan essayerait de
me tenter (à cause de l'indigence de la famille de mon père)
d'aller chercher les plaques dans le but de m'enrichir. Il me le
défendit, me disant que je ne devais avoir d'autre objet en
vue, en recevant ces plaques, que de glorifier Dieu, et ne devais me
laisser influencer par aucun autre motif que celui d'édifier
son royaume, sinon je ne pourrais les recevoir.
47 Après
cette troisième visite, il remonta au ciel comme avant, me
laissant de nouveau réfléchir sur l'étrangeté
de ce qui venait de m'arriver ; à ce moment, presque
aussitôt après que le messager céleste fut
remonté pour la troisième fois, le coq chanta, et je
vis que le jour était proche, de sorte que nos entretiens
avaient dû remplir toute cette nuit-là.
48 Peu après,
je me levai de mon lit et me rendis comme d'habitude aux travaux
nécessaires du jour ; mais en tentant de travailler comme
les autres fois, je m'aperçus que mes forces étaient si
épuisées que j'étais incapable de rien faire.
Mon père, qui travaillait avec moi, vit que je n'étais
pas bien et me dit de rentrer. Je me mis en route dans l'intention de
me diriger vers la maison, mais comme j'essayais de passer la clôture
du champ où nous étions, les forces me manquèrent
tout à fait ; je tombai impuissant sur le sol et perdis
un moment complètement conscience.
49 La première
chose dont je me souviens, c'est d'une voix qui me parlait et
m'appelait par mon nom. Je levai les yeux et vis le même
messager, debout au-dessus de ma tête, entouré de
lumière comme précédemment. Il me répéta
alors tout ce qu'il m'avait dit la nuit d'avant et me commanda
d'aller trouver mon père et de lui parler de la vision que
j'avais eue et des commandements que j'avais reçus.
50
J'obéis ; je retournai vers mon père dans le champ
et lui répétai tout. Il me répondit que cela
venait de Dieu et me dit d'aller faire ce que le messager me
commandait. Je quittai le champ pour me rendre au lieu où le
messager m'avait dit que les plaques étaient déposées ;
et grâce à la netteté de la vision que j'avais
eue à son sujet, je reconnus le lieu dès que j'y
arrivai.
51 Tout près du village de Manchester, dans le
comté d'Ontario (New York), se trouve une colline de
dimensions considérables, la plus élevée de
toutes celles du voisinage. Sur le côté ouest de cette
colline, non loin du sommet, sous une pierre de grande dimension, se
trouvaient les plaques, déposées dans une boîte
de pierre. Cette pierre était épaisse et arrondie au
milieu de la face supérieure et plus mince vers les bords, de
sorte que la partie du milieu en était visible au-dessus du
sol, tandis que les bords tout autour étaient recouverts de
terre.
52 Ayant enlevé la terre, je me procurai un levier
que je glissai sous le bord de la pierre et, d'un petit effort, je la
soulevai. Je regardai à l'intérieur et j'y vis, en
effet, les plaques, l'urim et le thummim, et le pectoral, comme le messager l'avait déclaré. On
avait formé la boîte qui les renfermait en assemblant
des pierres dans une sorte de ciment. Au fond de la boîte, deux
pierres étaient posées perpendiculairement aux côtés
de la boîte, et sur ces pierres
étaient les plaques et les autres objets.
53 Je fis une
tentative pour les sortir, mais le messager me le défendit et
m'informa de nouveau que le moment de les faire paraître
n'était pas encore arrivé ni ne le serait avant quatre
années à partir de ce jour-là ; mais il me
dit de revenir à cet endroit dans un an exactement, en
comptant à partir de ce jour, qu'il m'y rencontrerait, et de
continuer ainsi jusqu'à ce que fût venu le moment
d'obtenir les plaques.
54 En conséquence, comme cela
m'avait été commandé, j'y allai à la fin
de chaque année, j'y trouvai chaque fois le même
messager et je reçus, à chacun de nos entretiens, des
instructions et des informations sur ce que le Seigneur allait faire
et sur la manière dont son royaume devait être dirigé
dans les derniers jours.
Joseph
Smith épouse Emma Hale - Il reçoit de Moroni les
plaques d'or et traduit quelques-uns des caractères - Martin
Harris montre les caractères et la traduction au professeur
Anthon, qui dit : "Je ne puis lire un livre scellé"
(versets 55-65).
55 Comme les
moyens de mon père étaient très limités,
nous étions obligés de travailler de nos mains, nous
louant à la journée ou autrement, comme nous en
trouvions l'occasion. Tantôt nous étions à la
maison, tantôt au loin, et, par un travail continuel, nous
parvenions à mener une existence confortable.
56 En 1823,
la famille de mon père connut une grande affliction à
cause de la mort de mon frère aîné, Alvin. Au
mois d'octobre 1825, je m'engageai chez un vieux monsieur du nom de
Josiah Stoal, qui demeurait dans le comté de Chenango, État
de New York. Il avait entendu dire qu'une mine d'argent avait été
ouverte par les Espagnols, à Harmony, comté de
Susquehanna, État de Pennsylvanie, et, avant de m'engager, il
avait fait des fouilles pour tenter de découvrir la mine.
Lorsque je fus allé vivre chez lui, il m'emmena, avec le reste
de ses ouvriers, faire des fouilles pour trouver la mine d'argent,
ouvrage auquel je travaillai pendant presque un mois sans que notre
entreprise ne rencontrât de succès, et finalement je
persuadai le vieux monsieur de cesser ses recherches. C'est de là
que vient l'histoire fort répandue qui dit que j'ai été
un chercheur d'or.
57 Pendant que j'étais ainsi occupé,
je pris pension chez un certain M. Isaac Hale, de l'endroit ;
c'est là que je vis pour la première fois ma femme (sa
fille), Emma Hale. Le 18 janvier 1827, nous nous mariâmes,
alors que j'étais encore employé au service de M.
Stoal.
58 Comme je continuais à affirmer que j'avais eu une
vision, les persécutions me poursuivaient toujours, et la
famille du père de ma femme s'opposa fortement à notre
mariage. C'est pourquoi, je me trouvai dans la nécessité
de l'emmener ailleurs ; c'est ainsi que nous allâmes nous
marier chez M. Tarbill, à South Bainbridge, comté de
Chenango (New York). Immédiatement après mon mariage,
je quittai M. Stoal et allai chez mon père travailler avec lui
à la ferme pour la saison.
59 Enfin, le moment de recevoir
les plaques, l'urim et le thummim et le pectoral, arriva. Le 22
septembre 1827, je me rendis, comme d'habitude, à la fin d'une
nouvelle année, au lieu où ils étaient déposés,
et le même messager céleste me les remit avec cette
consigne : que j'en serais responsable ; que si je les
perdais par insouciance ou négligence de ma part, je serais
retranché ; mais que si j'employais tous mes efforts à
les conserver jusqu'à ce que lui, le messager, vînt les
réclamer, ils seraient protégés.
60 Je
découvris bientôt la raison pour laquelle j'avais reçu
la consigne si stricte de les garder en sûreté et
pourquoi le messager avait dit que, quand j'aurais fait ce qui était
exigé de moi, il les réclamerait. En effet, aussitôt
que l'on sut que je les avais, les efforts les plus acharnés
furent déployés pour me les enlever. On eut recours,
dans ce but, à tous les stratagèmes qu'on pouvait
imaginer. La persécution devint plus violente et plus acharnée
qu'avant, et des multitudes étaient continuellement aux aguets
pour me les enlever, si possible. Mais par la sagesse de Dieu, ils
restèrent en sécurité entre mes mains jusqu'à
ce que j'eusse accompli par eux ce qui était requis de moi.
Lorsque, selon ce qui avait été convenu, le messager
les réclama, je les lui remis ; et c'est lui qui en a la
garde jusqu'à ce jour, deux mai mil huit cent trente-huit.
61
Cependant l'agitation continuait toujours, et la rumeur aux mille
langues s'employait tout le temps à propager des mensonges sur
la famille de mon père et sur moi. Si je devais en raconter la
millième partie, cela remplirait des volumes. Cependant, la
persécution devint si intolérable que je me vis dans la
nécessité de quitter Manchester et de me rendre avec ma
femme dans le comté de Susquehanna, dans l'État de
Pennsylvanie. Tandis que nous nous préparions à partir
- alors que nous étions très pauvres, et que la
persécution était si intense contre nous qu'il était
improbable qu'il en fût jamais autrement - nous trouvâmes
, au milieu de nos afflictions, un ami en la personne d'un monsieur
du nom de Martin Harris, qui vint nous trouver et me donna cinquante
dollars pour nous aider dans notre voyage. M. Harris habitait la
commune de Palmyra, comté de Wayne, dans l'État de New
York, et y était un fermier d'une grande honorabilité.
62
Grâce à cette aide opportune, je pus me rendre à
destination en Pennsylvanie ; et immédiatement après
mon arrivée, je commençai à copier les
caractères qui étaient sur les plaques. J'en copiai un
nombre considérable et j'en traduisis quelques-uns au moyen de
l'urim et du thummim, ce que je fis entre le moment où
j'arrivai chez le père de ma femme, au mois de décembre,
et le mois de février suivant.
63 Un jour de ce mois de
février, le monsieur Martin Harris précité vint
chez nous, prit les caractères que j'avais tracés
d'après les plaques et se mit en route avec eux pour New York.
Pour la description de ce qui leur arriva, à lui et aux
caractères, je me reporte à son propre récit des
événements, qu'il me fit après son retour, et
qui est le suivant :
64 "Je me rendis à New York
et présentai les caractères qui avaient été
traduits, avec leur traduction, au professeur Charles Anthon, homme
célèbre pour ses connaissances littéraires. Le
professeur Anthon déclara que la traduction était
correcte, plus qu'aucune des traductions de l'égyptien qu'il
avait vues auparavant. Puis je lui montrai les caractères qui
n'étaient pas encore traduits, et il dit qu'ils étaient
égyptiens, chaldéens, assyriens et arabes ;
et il dit que c'étaient des caractères authentiques. Il
me donna un certificat attestant aux gens de Palmyra que les
caractères étaient authentiques et que la traduction de
ceux d'entre eux qui avaient été traduits était également correcte. Je pris le
certificat, le mis dans ma poche et j'étais sur le point de
quitter la maison, quand M. Anthon me rappela et me demanda comment
le jeune homme avait découvert qu'il y avait des plaques d'or
à l'endroit où il les avait trouvées. Je
répondis qu'un ange de Dieu le lui avait révélé.
65
"Il me dit alors : ‹Faites-moi voir ce certificat.›
Je le sortis de ma poche et le lui donnai. Alors il le prit et le mit
en pièces, disant que le ministère d'anges, cela
n'existait plus maintenant et que, si je lui apportais les plaques,
il les traduirait. Je l'informai de ce qu'une partie des plaques
était scellée et qu'il m'était interdit de les
lui apporter. Il répliqua : ‹Je ne puis lire un
livre scellé.› Je le quittai et me rendis chez le Dr
Mitchell, qui confirma ce que le professeur Anthon avait dit des
caractères et de la traduction."
* * * *
Oliver
Cowdery participe en tant que secrétaire à la
traduction du Livre de Mormon - Joseph et Oliver reçoivent de
Jean-Baptiste la Prêtrise d'Aaron - Ils sont baptisés,
ordonnés et reçoivent l'esprit de prophétie
(versets 66-75).
66 Le 5 avril
1829, Oliver Cowdery vint chez moi. Je ne l'avais jamais vu
auparavant. Il me déclara que comme il enseignait à
l'école du quartier où mon père résidait,
et comme mon père était un de ceux qui envoyaient leurs
enfants à cette école, il avait pris quelque temps
pension chez lui. Pendant qu'il y était, la famille lui
raconta les circonstances dans lesquelles j'avais reçu les
plaques, à la suite de quoi, il était venu me trouver
pour me poser des questions à ce sujet.
67 Deux jours après
l'arrivée de M. Cowdery (le 7 avril), je commençai la
traduction du Livre de Mormon et il se mit à écrire
pour moi.
* * * *
68 Nous poursuivions encore le
travail de traduction lorsque, le mois suivant (mai 1829), nous nous
rendîmes un certain jour dans les bois pour prier et interroger
le Seigneur au sujet du baptême pour la rémission des
péchés que nous trouvions mentionné dans la
traduction des plaques. Tandis que nous étions ainsi occupés
à prier et à invoquer le Seigneur, un messager céleste
descendit dans une nuée de lumière et, ayant posé
les mains sur nous, il nous ordonna, disant :
69 À
vous, mes compagnons de service, au nom du Messie, je confère
la Prêtrise d'Aaron, qui détient les clefs du ministère
d'anges, de l'Évangile de repentir et du baptême par
immersion pour la rémission des péchés ; et
cela ne sera plus jamais enlevé de la terre, jusqu'à ce
que les fils de Lévi fassent de nouveau une offrande au
Seigneur selon la justice.
70 Il dit que cette Prêtrise
d'Aaron n'avait pas le pouvoir d'imposer les mains pour le don du
Saint-Esprit, mais que cela nous serait conféré plus
tard ; et il nous commanda d'aller nous baptiser, nous
prescrivant, à moi de baptiser Oliver Cowdery et à lui
de me baptiser ensuite.
71 En conséquence, nous allâmes
nous baptiser. Je le baptisai d'abord et il me baptisa ensuite ;
puis je posai les mains sur sa tête et l'ordonnai à la
Prêtrise d'Aaron, après quoi, il posa les mains sur ma
tête et m'ordonna à la même Prêtrise, car
c'était ce qui nous avait été commandé.
72
Le messager qui nous rendit visite à cette occasion et qui
nous conféra cette Prêtrise dit qu'il se nommait Jean,
celui-là même qui est appelé Jean-Baptiste dans
le Nouveau Testament, qu'il agissait sous la direction de Pierre,
Jacques et Jean, lesquels détenaient les clefs de la Prêtrise
de Melchisédek, Prêtrise qui, dit-il, nous serait
conférée en temps voulu, et que je serais appelé
le premier ancien de l'Église, et lui (Oliver Cowdery) le
second. C'est le 15 mai 1829 que nous fûmes ordonnés
sous la main de ce messager et baptisés.
73 Aussitôt
que nous fûmes sortis de l'eau, après notre baptême,
nous reçûmes de grandes et glorieuses bénédictions
de notre Père céleste. À peine avais-je baptisé
Oliver Cowdery que le Saint-Esprit descendit sur lui, et il se leva
et prophétisa beaucoup de choses qui allaient se passer sous
peu. Et, de même, dès que j'eus été
baptisé par lui, j'eus également l'esprit de prophétie
et, m'étant levé, je prophétisai sur la
naissance de l'Église, ainsi que beaucoup d'autres choses
relatives à l'Église et à notre génération
des enfants des hommes. Nous étions remplis du Saint-Esprit et
nous nous réjouissions du Dieu de notre salut.
74 Notre
esprit étant maintenant éclairé, nous
commençâmes à voir les Écritures se
dévoiler à notre entendement, et la véritable
signification et le sens des passages les plus mystérieux se
révéler à nous d'une manière à
laquelle nous n'avions jamais pu parvenir précédemment,
à laquelle nous n'avions même jamais pensé
auparavant. Entre-temps, nous fûmes forcés de garder
secret l'événement de la réception de la
Prêtrise et de notre baptême, à cause de l'esprit
de persécution qui s'était déjà manifesté
dans le voisinage.
75 Nous avions de temps en temps été
menacés d'être malmenés par la foule, et cela par
des gens qui professaient une religion ! Et leurs intentions de
nous maltraiter n'étaient contrecarrées que par
l'influence de la famille du père de ma femme (grâce à
la divine Providence), qui était devenue très amicale à
mon égard, s'opposait aux émeutiers, et était
disposée à me laisser continuer le travail de
traduction sans être interrompu, et nous offrit et nous promit,
pour cette raison, de nous protéger de tout son pouvoir contre
toute mesure illégale.
* Oliver Cowdery décrit
ces événements comme suit : "Ce furent là
des jours inoubliables ! Cela éveillait en mon sein la
gratitude la plus profonde que de pouvoir être là à
écouter le son d'une voix parlant sous l'inspiration du ciel.
Jour après jour, je continuai, sans interruption, à
écrire l'histoire, ou annales, appelée ‹Livre de
Mormon›, telle qu'elle tombait de ses lèvres, tandis
qu'il traduisait à l'aide de l'urim et du thummim, ou, comme
les Néphites les auraient appelés,
les ‹Interprètes›.
"Mentionner, ne
serait-ce qu'en quelques mots, le récit intéressant
fait par Mormon et son fils fidèle, Moroni, de la vie
d'un peuple jadis aimé et favorisé du ciel, serait
desservir mon but présent ; je remettrai donc cela à
une époque future, et, comme je l'ai dit dans l'introduction,
je passerai plus directement à quelques incidents étroitement
liés à la naissance de l'Église, incidents qui
pourront plaire aux quelques milliers qui, au milieu des regards
réprobateurs des gens aux idées étroites et des
calomnies des hypocrites, se sont avancés pour embrasser
l'Évangile du Christ.
"Aucun
homme jouissant de son bon sens ne pourrait traduire et écrire
les directives données par la bouche du Sauveur aux Néphites
sur la façon précise dont les hommes doivent édifier
son Église, sans désirer, surtout lorsque la corruption
a répandu l'incertitude sur toutes les formes et tous les
systèmes en vigueur parmi les hommes, l'occasion de montrer la
bonne volonté de son cœur en étant enseveli dans
la tombe liquide, pour engager ‹une bonne conscience par la
résurrection de Jésus-Christ›.
"Après
avoir écrit le récit du ministère du Sauveur sur
ce continent, auprès du reste de la postérité de
Jacob, il était facile de voir que, comme le prophète
l'avait prédit, les ténèbres couvraient la
terre, et des ténèbres épaisses l'esprit des
hommes. En réfléchissant davantage, il était
facile de voir qu'au milieu de la grande discorde et du grand bruit
soulevé par la religion, personne n'avait l'autorité de
Dieu pour administrer les ordonnances de l'Évangile. Car on
pouvait poser la question : ces hommes qui nient les révélations
ont-ils l'autorité d'administrer au nom du Christ, alors que
le témoignage du Christ n'est rien moins que l'esprit de la
prophétie, et que sa religion a été fondée,
édifiée et soutenue par des révélations
directes à toutes les époques du monde où il a
eu un peuple sur la terre ? Si ces faits avaient été
enterrés et soigneusement dissimulés par des hommes
dont la profession aurait été en danger une fois qu'il
leur aurait été permis de briller aux yeux des hommes,
ils ne l'étaient plus pour nous ; et nous attendions
seulement de recevoir le commandement : ‹Levez-vous et
soyez baptisés.›
"Il
ne fallut pas longtemps pour que ce désir fût réalisé.
Le Seigneur, qui est riche en miséricorde, et toujours prêt
à répondre à la prière persévérante
des humbles, condescendit, après que nous l'eûmes
invoqué avec ferveur, à l'écart des demeures des
hommes, à nous manifester sa volonté. Tout à
coup, comme si elle venait du sein de l'éternité, la
voix du Rédempteur apaisa notre esprit. Le voile fut soulevé,
et l'ange de Dieu descendit, revêtu de gloire, et remit le
message tant attendu et les clefs de l'Évangile de repentir.
Quelle joie ! Quel étonnement ! Quel
émerveillement ! Tandis que le monde était
tourmenté et désorienté, tandis que des millions
tâtonnaient comme les aveugles qui cherchent le mur, et tandis
que la grande masse des hommes était plongée dans
l'incertitude, nos yeux voyaient, nos oreilles entendaient, comme
dans ‹l'éclat du jour› ; oui, plus encore,
au-delà du soleil resplendissant de mai, qui répandait
alors ses rayons éclatants sur toute la nature ! Alors sa
voix, bien que douce, nous transperça jusqu'au fond de
nous-mêmes, et ses paroles : ‹Je suis votre
compagnon de service›, dissipèrent toute crainte. Nous
écoutâmes, nous vîmes, nous admirâmes !
C'était la voix d'un ange de gloire, c'était un message
du Très-Haut ! En l'entendant, nous fûmes dans
l'allégresse, tandis que son amour enflammait notre âme
et que nous étions enveloppés de la vision du
Tout-Puissant ! Où y avait-il place pour le doute ?
Nulle part : l'incertitude avait fui, le doute avait sombré
pour ne plus reparaître, et l'imaginaire et la tromperie
avaient fui à jamais !
"Mais,
cher frère, pense, réfléchis un moment à
la joie qui emplit notre cœur et à la surprise avec
laquelle nous nous agenouillâmes (car qui n'aurait pas plié
le genou pour une telle bénédiction ?) lorsque
nous reçûmes de ses mains la sainte Prêtrise,
tandis qu'il prononçait ces paroles : ‹À
vous, mes compagnons de service, au nom du Messie, je confère
cette Prêtrise et cette autorité, qui restera sur la
terre, afin que les fils de Lévi puissent faire de nouveau un
sacrifice au Seigneur selon la justice !›
"Je
n'essayerai pas de vous dépeindre les sentiments de mon cœur,
ni la beauté et la gloire majestueuses dont nous fûmes
entourés à cette occasion ; mais vous me croirez
lorsque je vous dirai que ni la terre, ni les hommes, avec
l'éloquence du siècle, ne peuvent commencer à
orner le langage d'une manière aussi intéressante et
sublime que ce saint personnage. Non ! Et cette terre n'a pas
non plus le pouvoir de donner la joie, d'accorder la paix ou de
comprendre la sagesse contenue dans chaque phrase prononcée
par le pouvoir du Saint-Esprit ! L'homme peut tromper ses
semblables, les tromperies peuvent succéder aux tromperies, et
les enfants du Malin peuvent avoir le pouvoir de séduire les
insensés et les ignorants, jusqu'à ce que la foule ne
soit plus nourrie que d'imaginaire et que le fruit du mensonge
emporte, dans son sillage, les dupes jusqu'à la tombe. Il
suffit d'un seul attouchement du doigt de son amour, oui, d'un seul
rayon de gloire du monde d'en haut, ou d'une seule parole de la
bouche du Sauveur, venant du sein de l'éternité, pour
rendre tout cela insignifiant et l'effacer à jamais de
l'esprit. L'assurance que nous étions en la présence
d'un ange, la certitude que nous avions entendu la voix de Jésus
et la vérité sans tache découlant de ce
personnage pur, dictée par la volonté de Dieu, défie,
pour moi, toute description, et je considérerai toujours cette
expression de la bonté du Seigneur avec émerveillement
et reconnaissance aussi longtemps qu'il me sera permis de rester sur
cette terre ; et dans ces demeures où réside la
perfection et où le péché n'entre jamais,
j'espère adorer en ce jour-là qui ne finira jamais."
- Messenger and Advocate, volume 1 (octobre 1834), pp. 14-16.
ARTICLES DE
FOI
DE L'ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS
DES DERNIERS JOURS
History of the Church, vol. 4, pp.
535-541
1 NOUS croyons en Dieu, le Père éternel,
et en son Fils, Jésus-Christ, et au Saint-Esprit.
2 Nous
croyons que les hommes seront punis pour leurs propres péchés,
et non pour la transgression d'Adam.
3 Nous croyons que, grâce
au sacrifice expiatoire du Christ, tout le genre humain peut être
sauvé en obéissant aux lois et aux ordonnances de
l'Évangile.
4 Nous croyons que les premiers principes et
ordonnances de l'Évangile sont : premièrement la
foi au Seigneur Jésus-Christ, deuxièmement le repentir,
troisièmement le baptême par immersion pour la rémission
des péchés, quatrièmement l'imposition des mains
pour le don du Saint-Esprit.
5 Nous croyons que l'on doit être
appelé de Dieu par prophétie, et par l'imposition des
mains de ceux qui détiennent l'autorité, pour prêcher
l'Évangile et en administrer les ordonnances.
6 Nous
croyons à la même organisation que celle qui existait
dans l'Église primitive, savoir : apôtres,
prophètes, pasteurs, docteurs, évangélistes,
etc.
7 Nous croyons au don des langues, de prophétie, de
révélation, de vision, de guérison,
d'interprétation des langues, etc.
8 Nous croyons que la
Bible est la parole de Dieu dans la mesure où elle est
traduite correctement ; nous croyons aussi que le Livre de
Mormon est la parole de Dieu.
9 Nous croyons tout ce que Dieu a
révélé, tout ce qu'il révèle
maintenant, et nous croyons qu'il révélera encore
beaucoup de choses grandes et importantes concernant le royaume de
Dieu.
10 Nous croyons au rassemblement littéral d'Israël
et au rétablissement des dix tribus. Nous croyons que Sion (la
nouvelle Jérusalem) sera bâtie sur le continent
américain, que le Christ régnera en personne sur la
terre, que la terre sera renouvelée et recevra sa gloire
paradisiaque.
11 Nous affirmons avoir le droit d'adorer le
Dieu Tout-Puissant selon les inspirations de notre conscience et
reconnaissons le même droit à tous les hommes :
qu'ils adorent comme ils veulent, où ils veulent ou ce qu'ils
veulent.
12 Nous croyons que nous devons nous soumettre aux rois,
aux présidents, aux gouverneurs et aux magistrats, et que nous
devons respecter, honorer et défendre la loi.
13 Nous
croyons que nous devons être honnêtes, fidèles,
chastes, bienveillants et vertueux, et que nous devons faire du bien
à tous les hommes ; en fait, nous pouvons dire que nous
suivons l'exhortation de Paul : nous croyons tout, nous espérons
tout, nous avons supporté beaucoup et nous espérons
être capables de supporter tout. Nous recherchons tout ce qui
est vertueux ou aimable, tout ce qui mérite l'approbation ou
est digne de louange.
JOSEPH SMITH