Comment
réagir aux attaques contre l'Église ?
Que
faire lorsque des gens attaquent ouvertement I'Église,
affirment que nous ne sommes pas chrétiens et nous accusent de
toutes sortes de choses abominables ?
On
ne peut nier que quand on aime le Sauveur et qu'on croit en lui et
que quelqu'un dit qu'on n'est pas chrétien, cela peut être
très douloureux. Et quand quelqu'un accuse I'Église ou
ses membres d'abominations, cela fait encore plus mal. Mais si nous
n'y prenons pas garde, la douleur s'accompagne de colère, une
émotion qui peut nous faire plus de mal que tout ce qu'on peut
dire.
La
première chose à faire est de nous rappeler que nous
sommes de vrais disciples du Sauveur. Ayons constamment une prière
dans le coeur pour avoir la force de faire preuve d'amour quand on
nous persécute.
Ensuite,
cela facilite aussi les choses de comprendre pourquoi les gens disent
ce genre de choses. II y a plusieurs raisons :
1.
Certains ne font que répéter ce qu'ils ont entendu
quelqu'un d'autre dire, pour voir comment nous réagissons. II
se peut que ce qu'ils expriment en réalité est :
« J'ai entendu dire que les mormons ne sont pas chrétiens
ou qu'ils font telle ou telle chose. Qu'est-ce que vous en dites ? »
2.
D'autres croient fermement qu'ils en savent suffisamment à
notre sujet pour dire : « Peu importe ce que vous dites
ou ce que vous faites, selon ma définition, vous n'êtes pas
chrétien. »
3.
II y a malheureusement également un certain nombre de
personnes qui disent des choses de ce genre pour nous agresser. La
doctrine leur importe peu. Parfois ils sont opposés à la
religion en général. En tant que saints des derniers
jours, nos principes élevés sont bien connus, et nous
devenons une cible. De plus, certains pensent automatiquement que si
nous professons des principes élevés, nous les
méprisons, et ils se rebiffent. Par exemple, quelqu'un qui
boit peut croire que nous le condamnons, simplement parce que c'est
contraire à nos idéaux.
Comment
donc réagir lorsque nous faisons face à de fausses
accusations contre l'Église ?
Premièrement,
nous devons nous souvenir que nos actes expriment nos convictions de
façon beaucoup plus éloquente que tout ce que nous
pouvons dire. Si vous êtes connu comme étant honnête,
irréprochable en paroles et en action, lent à la
colère, pacifique et amical avec tous, etc., cela parlera en
faveur de vos convictions. Rappelez-vous cette question : « Si
vous étiez accusé d'être chrétien, y
aurait-il assez de preuves pour vous condamner ? »
Deuxièmement,
n'entrons pas dans une discussion échauffée. Cela ne
fait qu'ouvrir la porte à l'adversaire. Nous pouvons, au
contraire, dire calmement : « Qu'est-ce qui vous fait
dire cela ? » Si la personne qui vous a abordé
semble sincère, vous pouvez lui proposer de lui expliquer
pourquoi nous nous disons chrétiens. Cela vous donnera
l'occasion de lui rendre un témoignage personnel du Sauveur.
Vous pouvez lui raconter que vous avez été baptisé
en son nom et que vous prenez la Sainte-Cène toutes les
semaines en souvenir de lui. Vous pouvez lui présenter le
Livre de Mormon, en l'invitant gentiment à le lire (un coup
d'oeil au Guide des Écritures constitue déjà une
déclaration puissante).
S'il
est évident que la personne cherche uniquement à vous
agresser et n'utilise I'Église que dans ce but, il vaut
souvent mieux dire en souriant : « Je crains que vous
soyez mal informé » et s'éloigner.
II
pourra arriver que nous rencontrions des gens qui ont regardé
des films ou lu des livres ou des pamphlets anti-mormons. Peut-être
des gens qu'ils respectent leur auront-ils appris des choses fausses
sur I'Église. Ils croiront nous connaître. Beaucoup
d'entre eux sont sincères et aiment vraiment le Sauveur, dans
la mesure ou ils le connaissent. Essayons alors de baser notre
conversation sur ce point. Demandons-leur de définir ce qu'est
un chrétien pour eux. Recherchons ce que nous avons en commun.
Nous
croyons par exemple à la « nouvelle naissance ».
C'est la raison d'être de la foi, du repentir, du baptême
et de la Sainte-Cène. Nous croyons qu'après tout ce que
nous pouvons faire, nous sommes sauvés par la grâce
(voir 2 Néphi 10:24 ; 25:23). Nous acceptons le
Christ comme étant notre « Sauveur personnel »
quand nous déclarons notre foi en lui, que nous sommes
baptisés en son nom et que nous mettons en lui notre espoir
pour qu'il nous soulage du fardeau de nos péchés.
Pourtant,
après tout cela, certains disent encore que nous ne sommes pas
chrétiens parce que nous avons des croyances au sujet du
Christ et de son Évangile qu'ils ne trouvent pas dans la
Bible. Ils choisissent simplement de définir le terme
« chrétien » de façon à
exclure les saints des derniers jours. Disons les choses comme elles
sont : Nous déclarons que nous avons des connaissances
supplémentaires sur le Sauveur et son Évangile, grâce
à des sources révélées, en plus de la
Bible. Les gens qui n'acceptent pas ces sources n'accepteront pas les
enseignements qui en proviennent. S'ils veulent définir le mot
« chrétien » de façon à exclure nos enseignements révélés, c'est leur
droit.
Quant à nous, nous savons que notre Église est fondée sur le
Christ et ses enseignements, qu'il la dirige aujourd'hui par
l'intermédiaire de ses prophètes et de ses apôtres.
Préservons la force, l'éclat et la vitalité de
notre témoignage afin d'être le meilleur exemple
possible de ce qu'est un véritable chrétien. Ce sera la
preuve suprême de nos convictions profondes. Rappelons-nous
également, quand nous parlons des croyances de quelqu'un
d'autre, combien cela fait mal d'entendre dire du mal de ses propres
convictions. Et gardons toujours à l'esprit l'exemple du
Sauveur, sa façon de rendre l'amour pour la persécution,
la gentillesse pour la méchanceté et la tolérance
pour l'intolérance.
(L'Étoile, février 1991, p. 21-22)