R. Val Johnson
des Magazines de l’Église
Il
n’est pas toujours facile de répondre aux questions que
la vie nous pose. Certaines de nos difficultés personnelles,
le décès d’un enfant, par exemple, la trahison
d’un ami ou un revers financier regrettable, sont souvent
difficiles à comprendre et nous avons besoin du soutien
compatissant des personnes qui nous entourent. Parfois, le combat le
plus difficile dans ces situations consiste à reconnaître
que notre Père céleste nous aime et ne nous punit pas,
bien que la raison de l’épreuve, s’il y en a une,
nous échappe pour le moment.
Certaines
des questions les plus difficiles se présentent quand ce que
nous croyons est contesté par des tendances culturelles
changeantes ou de nouvelles informations, parfois erronées,
auxquelles des détracteurs de l’Église nous
confrontent. Dans de telles situations, nos fondations doctrinales ou
historiques peuvent sembler ne pas être aussi solides que nous
le pensions. Il se peut que nous soyons tentés de remettre en
question les vérités que nous tenions pour acquises et
les expériences spirituelles qui ont façonné
notre foi.
Que
faisons-nous quand le doute s’infiltre dans notre coeur ?
Existe-t-il vraiment des réponses à ces questions
difficiles ?
Oui,
il y en a. En fait, toutes les questions, toutes les bonnes réponses,
reposent sur la réponse à une seule question :
Est-ce que je fais confiance à Dieu plus qu’à qui
que ce soit d’autre ?
Simple
mais pas facile
Cette
approche est-elle trop simple ? Trop facile ?
Peut-être.
La vérité n’est pas toujours évidente,
particulièrement quand elle doit rivaliser avec d’autres
options présentées de façon attrayante. Souvent,
nous ne comprenons que partiellement la vérité, alors
que l’ensemble reste encore à découvrir. Dans le
processus d’apprentissage, nous faisons face à la
perspective inconfortable d’abandonner des connaissances
imparfaites mais jusqu’ici réconfortantes. Mais croire
que Dieu a toutes les réponses, qu’il nous aime et qu’il
répondra à toutes nos questions, à sa façon
et en son temps, peut simplifier notre recherche. Cela peut ne pas
être toujours facile, mais faire simplement confiance aux
conseils de Dieu peut nous aider à traverser des nuages de
confusion en toute sécurité.
Au
cours de la conférence générale d’octobre
2013, Dieter F. Uchtdorf, deuxième conseiller dans la Première
Présidence, a judicieusement fait ce constat :
« Il
est normal de se poser des questions. Souvent, la graine de la
recherche honnête germe et se développe jusqu’à
devenir un grand chêne de connaissance. Il y a peu de membres
de l’Église qui, à un moment ou à un
autre, ne se sont pas débattus avec des questions graves et
épineuses. Un des objectifs de l’Église est de
nourrir et de cultiver la graine de la foi, même, quelquefois,
dans les terrains sablonneux du doute et de l’incertitude. La
foi, c’est espérer en des choses qui ne sont pas vues,
mais qui sont vraies.
« C’est
pourquoi, je vous en prie, mes chers frères et sœurs,
mes chers amis, doutez de vos doutes avant de douter de votre foi.
Nous ne devons jamais permettre au doute de nous garder prisonniers
et de nous tenir éloignés de l’amour, de la paix
et des dons de Dieu qui sont accordés par la foi au Seigneur
Jésus-Christ. » (Le
Liahona, novembre 2013,
p. 23)
Quelques
principes utiles
Alors,
comment pouvons-nous douter honnêtement de nos doutes ?
Comment ancrons-nous notre foi sur le roc ferme de la révélation
et non sur le sol sablonneux de la compréhension humaine
versatile ? Il peut être utile de garder à l’esprit
les principes suivants :
Premier
principe : Dieu sait infiniment plus de choses que nous.
Quand nous sommes confrontés à des questions,
personnelles, sociales ou doctrinales, nous pouvons compter sur le
fait que le Créateur de l’univers connaît bien
plus de choses que nous. S’il a traité un sujet (et
parfois il ne l’a pas fait), nous pouvons être certains
que ses idées sont plus claires que les nôtres.
« Car
mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne
sont pas mes voies, dit l’Éternel. Autant les cieux sont
élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont
élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées
au-dessus de vos pensées. » (Ésaïe
55:8-9)
Deuxième
principe : Dieu communique une partie de sa connaissance. Un
corollaire du premier principe est que Dieu nous communique autant de
ce qu’il sait que nous sommes prêts à recevoir et
qu’il est prêt à dispenser. Nous devons simplement
nous préparer à le recevoir, puis le rechercher. Les
Écritures répondent à de nombreuses questions.
Une des grandes satisfactions de cette vie est d’être
instruit par le Saint-Esprit qui utilise les Écritures pour
révéler « ligne sur ligne, précepte
sur précepte, un peu ici et un peu là »
(2 Néphi 28:30), après que nous avons étudié
avec diligence.
Certaines
questions, particulièrement de nature historique, ont des
explications raisonnables, et plus l’étude honnête
révèle de renseignements, plus nos idées
deviennent claires.
Nous
avons aussi la bénédiction d’avoir des prophètes
et des apôtres vivants pour nous instruire sous l’inspiration
des cieux. Il n’est pas nécessaire que nous soyons
« flottants et emportés à tout vent de
doctrine ». Nous pouvons avoir confiance que leurs
conseils collectifs nous aideront tous à parvenir « à
l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de
Dieu. » (Éphésiens 4:11-15)
Troisième
principe : Nous pouvons faire confiance à l’amour
de Dieu. Dieu nous aime beaucoup plus que nous ne pouvons
l’imaginer. Nous sommes ses enfants et il veut que nous
retournions en sa présence, devenus des êtres mûrs
et glorifiés capables de devenir comme lui (voir Moïse
1:39). Il nous donne tous ses conseils avec l’amour le plus
profond pour notre bien éternel. Nous pouvons nous fier
complètement à cet amour.
«
Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu ! À
l’ombre de tes ailes, les fils de l’homme cherchent un
refuge. » (Psaumes 36:8)
Quatrième principe : Nous devons rechercher des confirmations spirituelles. Nous ne devons pas être surpris que tant de la sagesse du monde semble contraire à celle de Dieu. Après tout, par décret divin, nous vivons dans un monde déchu où nous sommes coupés de la présence et de la pensée de Dieu. Cet état de choses peut rendre difficile la compréhension des choses de Dieu.
« Lequel
des hommes, en effet, connaît les choses de l’homme, si
ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ?
De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce
n’est l’Esprit de Dieu... Mais l’homme animal ne
reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles
sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que
c’est spirituellement qu’on en juge. » (1
Corinthiens 2:11, 14)
Si
nous voulons comprendre les choses de Dieu, nous ne pouvons pas nous
appuyer sur la seule sagesse humaine pour nous donner des réponses.
Nous devons avoir accès à l’Esprit de Dieu afin
de connaître « les choses que Dieu nous a données
par sa grâce... qu’enseigne l’Esprit, employant un
langage spirituel pour les choses spirituelles. »
(1 Corinthiens 2:12-13)
Une
fois baptisés et confirmés membres de l’Église
du Christ, nous recevons le don du Saint-Esprit. Ce don nous permet
d’apprendre de l’Esprit et de recevoir ses confirmations
réconfortantes de vérité. Ces affirmations
spirituelles effacent le doute plus sûrement que la logique la
plus convaincante et elles sont accessibles à quiconque
recherche la vérité en priant sincèrement, en
étudiant diligemment et en obéissant aux commandements
du Seigneur.
«
Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous
trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. »
(Matthieu 7:7)
Cinquième
principe : Il se peut que nous devions espérer en
l’Éternel. Parfois, nos efforts pour comprendre les
difficultés et les questions que nous avons échouent.
Malgré tous nos efforts, nous ne comprenons pas. Les cieux
semblent fermés. C’est à ce moment-là que
notre confiance en Dieu nous permet d’avoir la patience
d’espérer en lui. Toutes les questions ne trouveront pas
une réponse immédiate ou même dans cette vie.
Toutes les épreuves ne finiront pas avant que l’esprit
et le corps se séparent. Mais, si nous aimons Dieu par-dessus
tout, si nous avons confiance en son amour pour nous, nous pourrons
persévérer avec foi jusqu’au lever du jour où
le voile se lèvera et où tout deviendra clair.
«
Recommande ton sort à l’Éternel, Mets en lui ta
confiance, et il agira. Il fera paraître ta justice comme la
lumière, et ton droit comme le soleil à son midi. Garde
le silence devant l’Éternel, et espère en lui. »
(Psaumes 37:5-7)
(Le Liahona, décembre 2014, p. 44-47)