La foi

principe d'action et de pouvoir


La Rédaction

Étude mise en ligne le 11/02/2024
et mise à jour le 24/02/2024




LA NATURE DE LA FOI


« Seigneur, aie pitié de mon fils, qui est lunatique, et qui souffre cruellement ; il tombe souvent dans le feu, et souvent dans l'eau. Je l'ai amené à tes disciples, et ils n'ont pas pu le guérir… Jésus parla sévèrement au démon, qui sortit de lui, et l'enfant fut guéri à l'heure même. Alors les disciples s'approchèrent de Jésus, et lui dirent en particulier : Pourquoi n'avons-nous pu chasser ce démon ? C'est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d'ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible. » (Matthieu 17:15-20)

« Jésus leur répondit : Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi et que vous ne doutiez point, non seulement vous feriez ce qui a été fait à ce figuier, mais quand vous diriez à cette montagne : Ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, cela se ferait. » (Matthieu 21:21)

« Et le Seigneur dit : Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce sycomore : Déracine-toi, et plante-toi dans la mer ; et il vous obéirait. » (Luc 17:6)

« Tout ce qui ne provient pas de la foi est péché. » (Romains 14:23)

« Car nous marchons par la foi et non par la vue. » (2 Corinthiens 5:7)

« Ni la circoncision ni l'incirconcision n'a de valeur, mais la foi qui est agissante par la charité. » (Galates 5:6)

« Notre foi devient inébranlable, de sorte que nous pouvons, en vérité, commander au nom de Jésus, et les arbres mêmes nous obéissent, ou les montagnes, ou les vagues de la mer. » (Jacob 4:6)

« Et il arriva que leur foi et leur patience étaient si grandes que la voix du Seigneur leur parvint de nouveau, disant : Prenez courage, car demain je vous délivrerai de la servitude. » (Mosiah 24:16)

« Car je vois que votre foi est suffisante pour que je vous guérisse. » (3 Néphi 17:8)

« Et il arriva que lorsque Jésus eut fini de prier, il revint vers les disciples et leur dit : Je n’ai jamais vu une aussi grande foi parmi tous les Juifs ; c’est pourquoi je n’ai pas pu leur montrer d’aussi grands miracles à cause de leur incrédulité. » (3 Néphi 19:35)

« Toutes choses s'accomplissent par la foi…  Car s'il n'y a pas de foi parmi les enfants des hommes, Dieu ne peut faire aucun miracle parmi eux… Oui, et tous ceux qui ont accompli des miracles les ont accomplis par la foi… Et jamais personne, à aucun moment, n'a accompli de miracles si ce n'est après avoir eu la foi. »  (Éther 12:3, 12, 16, 18)

« Et le Christ a dit : Si vous avez foi en moi, vous aurez le pouvoir de faire tout ce qui est utile en moi. » (Moroni 7:33)

« Car c'est par la foi que les miracles s'accomplissent ; et c'est par la foi que les anges apparaissent aux hommes et les servent ; c'est pourquoi, si ces choses ont cessé, malheur aux enfants des hommes, car c'est à cause de l'incrédulité, et tout est vain… C'est pourquoi, si ces choses ont cessé, alors la foi a cessé aussi ; et affreux est l'état de l'homme, car il est comme si aucune rédemption n'avait été faite. » (Moroni 7:37-38)

« C'est pourquoi, je vous exhorte à ne pas nier le pouvoir de Dieu ; car il agit par le pouvoir, selon la foi des enfants des hommes. » (Moroni 10:7)

« Mais voici, la foi ne vient pas par les signes, mais les signes suivent ceux qui croient. » (D&A 63:9)

« …Qui vainquent par la foi et sont scellés par le Saint-Esprit de promesse. » (D&A 76:53)

« Réfléchissez et voyez si la foi n’est pas la cause motrice en vous-même de toute action de votre part ; et si cet élément moteur placé en vous n’est pas l’apanage de tout être intelligent… Et comme la foi est la raison motrice de toute action dans le domaine temporel, ainsi en est-il dans le domaine spirituel… Comme nous recevons par la foi toutes les bénédictions temporelles, ainsi nous recevons de la même manière, par la foi, toutes les bénédictions spirituelles.

« La foi est non seulement le principe de l’action, mais aussi le principe du pouvoir, qui est en tout être intelligent…
La foi est le premier principe de gouvernement qui ait pouvoir, domination et autorité sur tout ; par elle, toutes choses existent, sont soutenues, sont changées ou demeurent, selon la volonté de Dieu. Sans la foi il n’y a pas de pouvoir, et sans pouvoir il n’y a pas de création ni d’existence. » (Joseph Smith, Lectures on Faith, Lecture n° 1)

« Là où il y a doute et incertitude, il n’y a pas de foi et il ne peut y en avoir. Car le doute et la foi ne peuvent co-exister. » (Joseph Smith, Lectures on Faith, Lecture n° 6)

« La foi est le secret de l'ambition, l'âme de l'héroïsme, le moteur de l'effort. » (James Talmage, Étude des articles de foi, p. 131)

« La foi est la force de la vie. » (Léon Tolstoï, How I Came to Believe, Christchurch, New Zealand, The Free Age Press, 1901, page 40)

« L’homme ne peut pas vivre sans la foi parce que, dans l’aventure de la vie, l’élément central est l’édification de la personnalité, qui ne peut pas se faire par la logique, mais par la foi en des idéaux et par le dévouement à ces idéaux. » (Hugh B. Brown, Conference Report, octobre 1969, p. 105)

« La source de la force nécessaire pour affronter toute difficulté reste la même : la foi en Dieu et la fidélité en tout temps. Croire en Dieu et chercher à vivre sa loi fournissent le pouvoir de vaincre avec succès la mise à l’épreuve que vaut toute difficulté. » (Rex D. Pinegar, des soixante-dix, L'Étoile, octobre 1982, p. 46)


EXEMPLES DE FOI

Énoch

« Et si grande était la foi d'Énoch qu'il conduisit le peuple de Dieu et que leurs ennemis vinrent se battre contre eux. Et il dit la parole du Seigneur, et la terre trembla, et les montagnes s'enfuirent selon son commandement ; et les rivières d'eau furent détournées de leurs cours ; et le rugissement des lions se fit entendre du désert ; et toutes les nations furent saisies d'une grande crainte, si puissante était la parole d'Énoch et si grande était la puissance du langage que Dieu lui avait donné. » (Moïse 7:13)

Le frère de Jared

« Et le Seigneur lui dit : À cause de ta foi, tu as vu que je prendrai sur moi la chair et le sang ; et jamais homme n’est venu devant moi avec une foi aussi extrême que toi… Et je ne me suis jamais montré à l’homme que j’ai créé, car jamais homme n’a cru en moi comme toi. » (Éther 3:9, 15)

« Et moi, Moroni, ayant entendu ces paroles, je fus consolé, et je dis : Ô Seigneur, que ta juste volonté soit faite, car je sais que tu fais aux enfants des hommes selon leur foi ; car le frère de Jared dit à la montagne Zérin : Déplace-toi, et elle fut déplacée. Et s'il n'avait pas eu la foi, elle n'aurait pas été déplacée ; c'est pourquoi, tu agis après que les hommes ont la foi. » (Éther 12:30)

Néphi


« Et il arriva que moi, Néphi, je dis à mon père : J'irai et je ferai ce que le Seigneur a commandé, car je sais que le Seigneur ne donne pas de commandements aux enfants des hommes sans leur préparer la voie pour qu'ils puissent accomplir ce qu'il leur commande. » (1 Néphi 3:7)

« Et j'étais conduit par l'Esprit, ne sachant pas d'avance ce que j'allais faire. » (1 Néphi 4:6)

Néphi a eu la foi nécessaire pour obtenir les annales de sa famille, ce qui a changé le cours de l'histoire d'une civilisation. Il a eu la foi nécessaire pour construire un bateau capable de traverser l'océan pour passer de l'Ancien Monde au Nouveau.

Les jeunes Ammonites

« Leur préservation étonna toute notre armée, oui, le fait qu'ils étaient épargnés, alors qu'un millier de nos frères avaient été tués. Et nous l'attribuons à juste titre au pouvoir miraculeux de Dieu, à cause de leur foi extrême en ce qu'on leur avait enseigné à croire : qu'il y avait un Dieu juste et que quiconque ne doutait pas serait préservé par son pouvoir merveilleux. Or, telle était la foi de ceux dont j'ai parlé. » (Alma 57:26-27)

Pierre

« Pierre et Jean montaient ensemble au temple, à l'heure de la prière : c'était la neuvième heure. Il y avait un homme boiteux de naissance, qu'on portait et qu'on plaçait tous les jours à la porte du temple appelée la Belle, pour qu'il demandât l'aumône à ceux qui entraient dans le temple. Cet homme, voyant Pierre et Jean qui allaient y entrer, leur demanda l'aumône.

« Pierre, de même que Jean, fixa les yeux sur lui, et dit : Regarde-nous. Et il les regardait attentivement, s'attendant à recevoir d'eux quelque chose. Alors Pierre lui dit : Je n'ai ni argent, ni or ; mais ce que j'ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche. Et le prenant par la main droite, il le fit lever. Au même instant, ses pieds et ses chevilles devinrent fermes ; d'un saut il fut debout, et il se mit à marcher. Il entra avec eux dans le temple, marchant, sautant, et louant Dieu.


« Tout le monde le vit marchant et louant Dieu. Ils reconnaissaient que c'était celui qui était assis à la Belle porte du temple pour demander l'aumône, et ils furent remplis d'étonnement et de surprise au sujet de ce qui lui était arrivé. » (Actes 3:6-10)

Joseph Smith

Joseph a eu la foi nécessaire pour s'isoler, s'agenouiller et prier à haute voix, ce qui a suscité la manifestiation divine et ouvert la « dispensation de la plénitude des temps » (Éphésiens 1:10, version du roi Jacques). Il a eu la foi nécessaire pour obtenir, traduire et publier le Livre de Mormon. Il a eu la foi nécessaire pour mener à bien le rétablissement de l'Église de Jésus-Christ. Il a eu la foi nécessaire pour mourir en martyr.

Vers la mi-juillet 1839, des milliers de saints sont réunis dans leur nouvelle patrie, les uns à Nauvoo, les autres à Montrose sur la rive ouest du Mississippi. Mais avec l'arrivée du temps chaud, hommes, femmes et enfants sont frappés de malaria, épidémie commune le long du fleuve quand il fait chaud. Joseph et Emma remplissent de malades leur maison et plusieurs tentes devant chez eux, puis le prophète tombe malade lui-même.

Le matin du 22 juillet, la puissance du Seigneur repose sur le prophète. Il réprimande tout d'abord sa propre maladie ; puis il commande aux malades de sa maison et devant sa
maison au nom de Jésus-Christ de se lever et d'être guéris. Parmi ce nombre, il y a Henry D. Sherwood, qui est sur le point de mourir. Joseph se tient à l'entrée de sa tente et lui
commande au nom de Jésus-Christ de se lever et de sortir de sa tente ; il obéit et est guéri. Des familles entières, dont certaines sont mourantes, sont guéries au nom du Seigneur.

Tandis que les frères, au bord du Mississippi, attendent le bac pour rentrer à Nauvoo, un homme du monde ayant entendu parler des miracles qui ont été accomplis par le Prophète, se rend auprès de lui et lui demande s'il ne pourrait pas venir guérir ses jumeaux qui sont tous deux malades et près de mourir. Ils se trouvent à environ trois kilomètres de Montrose. Le prophète répond qu'il ne peut pas y aller. Mais, après avoir marqué un temps d’arrêt, il dit à l'homme qu'il enverra quelqu'un guérir ses enfants.

Il tire alors de sa poche un mouchoir en soie, le donne à Wilford Woodruff, lui dit d'essuyer le visage des enfants avec le mouchoir en les administrant, et qu'ils seront guéris. Il lui dit aussi : « Tant que vous garderez ce mouchoir, il sera un lien entre vous et moi ». Wilford accompagne l'homme, fais ce que le prophète lui a commandé, et les enfants sont guéris. Le mouchoir est toujours en possession de la famille Woodruff. (voir Carter E. Grant, Le royaume de Dieu rétabli, chapitre 44)

Mary Fielding

Mary Fielding était la veuve Hyrum Smith, la mère de Joseph F. Smith, sixième président de l’Église, et la grand-mère de Joseph Fielding Smith, dixième président de l’Église. Pendant le voyage vers l’ouest, Joseph F. Smith a vu de nombreuses preuves du pouvoir de la foi de sa mère.

Ils ont parcouru une grande partie du chemin vers Sion, lorsque l’un de leurs meilleurs boeufs tombe par terre. Le boeuf se raidit, agité de spasmes irréguliers, apparemment à l’agonie. La mort de cet animal fidèle serait fatale à l’avancée de la veuve Smith dans son voyage vers la vallée. Prenant une bouteille d’huile consacrée, soeur Smith demande à son frère et à James Lawson de bien vouloir bénir le boeuf comme s’il s’agissait d’une personne malade, car le rétablissement de l’animal est indispensable à la poursuite de son voyage.


Les frères se conforment à sa requête. Ils versent l’huile sur la tête du bœuf et ensuite y posent les mains et réprimandent le pouvoir du destructeur, tout comme s’il s’agissait d’un être humain. Immédiatement, le bœuf se lève et quelques instants plus tard il tire de nouveau l’attelage, comme si rien ne s’était passé. Tous en sont très étonnés. Avant que le groupe de pionniers ait beaucoup progressé, un autre bœuf tombe comme le premier, mais se lève aussi avec le même traitement, et cela se répète une troisième fois ; grâce à la bénédiction, les bœufs sont complètement rétablis. (voir Les présidents de l'Église, Cours de religion, Manuel de l'étudiant, p. 99)

Elijah Able

Au printemps de 1838, un missionnaire appelé Elijah Able prêche à New York.
En tant que noir né dans la pauvreté, il a eu peu d’occasions de s’instruire. Sa façon de prêcher est un peu brusque et sans manières. Mais, comme d’autres missionnaires, il a été ordonné à la prêtrise de Melchisédek, a participé aux ordonnances du temple de Kirtland et a reçu la dotation de pouvoir. Ce qui lui manque en instruction, il le compense en foi et en puissance de l’Esprit. Un jour qu'il prêche, une femme, Eunice Franklin, est enthousiasmée par son message, mais son mari, Charles, se lève et cherche querelle au missionnaire. Elijah s’approche de lui, lui met la main sur l’épaule et dit : « Demain, je viendrai vous voir et nous en discuterons. »

Le lendemain, Elijah rend visite aux Franklin et leur parle de Joseph Smith, mais Charles reste sceptique. Elijah demande : « C’est d’un signe dont vous avez besoin pour vous convaincre ? » Charles répond : « Oui. » Elijah lui dit : « Vous aurez ce que vous avez demandé, mais cela vous fera de la peine. » Lorsqu’Elijah revient peu de temps après, il apprend que Charles a subi beaucoup de chagrins avant de finalement prier pour obtenir le pardon. Enfin, Eunice et lui sont prêts à se joindre à l’Église et Elijah les baptise.

Elijah poursuit sa route et se trouve dans l’est du Canada lorsqu'une nuit, il fait un rêve troublant. Il voit Eunice Franklin assaillie par des doutes au sujet du Livre de Mormon et de Joseph Smith. Son incertitude l’empêche de dormir. Elle ne mange plus. Elle a l’impression qu’on a abusé d’elle. Elijah part immédiatement pour New York. Peu de temps après, un dimanche matin, Eunice a la surprise de trouver Elijah debout sur le seuil de sa porte. Elle a préparé une liste de choses à lui dire quand elle le reverrait. Elle veut lui dire que le Livre de Mormon est une invention et que Joseph Smith est un faux prophète. Mais au lieu de cela, quand elle le voit à sa porte, elle l’invite à entrer.

Après quelques échanges,
Elijah lui dit : « Sœur, vous n’avez pas été tentée aussi longtemps que le Sauveur l’a été après son baptême. Il était tenté d’une manière et vous d’une autre. » Il dit à Eunice et Charles qu’il va prêcher l’après-midi dans une école des environs. Il leur demande de le dire à leurs voisins puis leur dit au revoir. Eunice ne veut pas aller à la réunion mais dans l’après-midi, elle dit à son mari : « J’irai pour voir ce qu’il en ressort. » Dans l’école, elle est de nouveau touchée par les paroles d’Elijah. Il prêche à partir d’un verset du Nouveau Testament. On y lit : « Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. » La voix d’Elijah et le message de l’Évangile rétabli ouvrent le cœur d’Eunice à l’Esprit. La certitude qu’elle a eue un jour l’inonde à nouveau. Elle sait que Joseph Smith est un prophète de Dieu et que le Livre de Mormon est vrai.

Elijah lui promet qu’il reviendra dans deux semaines. Mais après son départ, elle voit des prospectus dans la ville accusant faussement Elijah du meurtre d’une femme et de cinq enfants. Une récompense est offerte pour sa capture. Certains de ses voisins lui demandent : « Et maintenant, que penses-tu de ton missionnaire mormon ? » Ils jurent qu’Elijah sera arrêté avant d’avoir une autre occasion de prêcher dans leur ville. Eunice ne croit pas qu’il a assassiné qui que ce soit. Elle dit : « Il viendra remplir sa mission et Dieu le protégera. »
Elle soupçonne les ennemis de l’Église d’avoir inventé l’histoire. À l'époque il n’est pas rare que des blancs répandent des mensonges au sujet des noirs, même dans les endroits où l’esclavage est illégal. Des lois et des coutumes strictes limitent les interactions entre les blancs et les noirs et parfois les gens trouvent des moyens cruels de les appliquer.

Comme promis, Elijah revient au bout de deux semaines pour faire un autre sermon. L’école est bondée. Tout le monde, semble-il, veut le voir arrêté ou pire. Il prend place. Après quelques instants, il se lève  et dit : « Mes amis, on raconte que j’ai assassiné une femme et cinq enfants, et une grande récompense est offerte pour ma capture. Maintenant me voilà. » Eunice regarde autour d’elle. Personne ne bouge. Elijah poursuit : « Si quelqu’un a quelque chose à voir avec moi, c’est le moment. Mais une fois que j’aurai commencé à prêcher, ne vous avisez pas de porter la main sur moi. » Elijah se tait, attendant une réaction. L’assemblée le dévisage dans un silence de surprise. Au bout d’un moment il chante un cantique, fait une prière et prononce un sermon puissant.

Avant de quitter la ville, il parle à Eunice et Charles. Puisqu'ils sont les seuls membres de l'Église de la ville, que
les préjugés contre les saints augmentent dans la région et qu'il y a une branche de l’Église à soixante kilomètres de là, il leur recommande de vendre leurs biens et d'aller plus loin vers l’ouest. Eunice et Charles suivent ses conseils et rejoignent peu après la branche. (voir Les saints, Tome 1, 2018, p. 335-339)

Un missionnaire

En 1890, à Liège, en Belgique, les missionnaires frappent chez les Wiart. La mère a une petite fille de neuf ans, Marie, à ses côtes, et un bébé de dix-huit mois dans les bras. L'un des missionnaires demande :

– De quoi souffre le petit ?
– C'est de la suite d'une pneumonie.
– Savez-vous, Madame, que de son temps, Dieu guérissait les affligés ?
– Oui, mais maintenant cela ne se fait plus, Jésus est mort.
– Il a donné le pouvoir à ses missionnaires et nous sommes missionnaires de Jésus.
– Je voudrais bien voir cela !
– Vous le pourrez, j'en suis sûr, si vous nous donnez l'autorisation de le faire.

Le missionnaire qui vient de parler prend alors le bébé, le bénit et le rend complément guéri à sa mère.

La petite fille qui a assisté à la guérison de son petit frère reçoit ce jour-là un fort témoignage de la véracité de l'Évangile prêché par la nouvelle Église. Elle sera baptisée en 1898 par A. C. Robinson et restera fidèle le long d'une vie de plus de quatre-vingt-dix ans. Son cousin, Alexandre Secrétin, sera président de la branche de Seraing de 1952 à 1957, président du district de Liège de 1957 à 1969 et, en 1967, premier directeur du centre régional de distribution de Liège qui dessert alors une partie de l'Europe. (Jean Lemblé, Dieu et les Français, Éditions Liahona, 1986, p. 166-67 ; voir aussi : Marcel Kahne, Histoire du district de Liège, 1889-1997)


DÉVELOPPER SA FOI

« La foi est un don de Dieu en retour de la justice personnelle. » (Bruce R. McConkie, Mormon Doctrine, édition de 1966, p. 264)

« La volonté de prendre sur soi le nom du Christ et de respecter ses commandements requiert un certain degré de foi, mais le respect de cette alliance fait grandir cette foi… Les gens qui font alliance avec Dieu reçoivent la foi nécessaire pour surmonter les épreuves et acquièrent par ces épreuves une foi encore plus grande… Dieu fortifiera votre foi et la rendra parfaite. » (D. Todd Christofferson, Le Liahona, mai 2009, p. 20-22)

Rex Pinegar, déjà cité, a mentionné la nécessité de la fidélité et a ajouté : « Croire en Dieu et chercher à vivre sa loi fournissent le pouvoir de vaincre avec succès la mise à l’épreuve que suscite la difficulté. » (voir L'Étoile, octobre 1982, p. 46)

« Oui, et comment se fait-il que vous ayez oublié que le Seigneur est capable de tout faire, selon sa volonté, pour les enfants des hommes, s'ils font preuve de foi en lui ? Soyons-lui donc fidèles. » (1 Néphi 7:12)

« C'est pourquoi, nous sondons les prophètes, et nous avons beaucoup de révélations et l'esprit de prophétie ; et ayant tous ces témoignages, nous obtenons l'espérance, et notre foi devient inébranlable. » (Jacob 4:6)

« Mais voici, ils ont reçu beaucoup de blessures ; néanmoins, ils restent fermes dans cette liberté par laquelle Dieu les a rendus libres ; et ils sont stricts à se souvenir, de jour en jour, du Seigneur, leur Dieu ; oui, ils s'appliquent à garder continuellement ses lois, et ses ordonnances, et ses commandements ; et leur foi dans les prophéties concernant ce qui est à venir est forte. » (Alma 58:40)

« Voici, je vous dis qu'il ne peut avoir la foi et l'espérance s'il n'est doux et humble de cœur. » (Moroni 7:43)

« Alors les disciples s'approchèrent de Jésus, et lui dirent en particulier : Pourquoi n'avons-nous pu chasser ce démon ? C'est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus… Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne. » (Matthieu 17:19-21)

« Néanmoins, ils jeûnaient et priaient souvent, et devenaient de plus en plus forts dans leur humilité, et de plus en plus fermes dans la foi au Christ, au point que cela leur remplissait l’âme de joie et de consolation » (Hélaman 3:35).

La foi pour agir se conjugue à deux temps : 1. La foi pour OBÉIR à la loi divine ; c'est la partie « maîtrise de soi », la partie préparatoire, la partie « être ». 2. La foi pour SERVIR Dieu et nos semblables ; c'est la partie « don de soi », la partie créatrice, la partie « faire ».

La foi suscite l'obéissance à la loi divine et la fidélité à Dieu, qui elles-mêmes nourrissent notre foi. La foi permet aussi de servir efficacement Dieu et nos semblables, ce qui augmente notre foi.

Par ailleurs, l'« être » et le « faire » s'influencent mutuellement. La préparation et la création se renforcent mutuellement. Non seulement ce que nous faisons est le reflet de ce que nous sommes, mais nous devenons ce que nous faisons.

« Plus vous avez foi, plus votre personnalité s’affermira, et une personnalité plus forte augmente votre capacité de faire preuve d’une foi encore plus grande. » (Richard G. Scott, Le Liahona, mai 2007, p. 9)

« L’exercice de la foi développe la personnalité. Une personnalité fortifiée augmente votre capacité d’exercer une plus grande foi… Plus votre personnalité est fortifiée, plus vous êtes capables d’exercer la puissance de la foi, ce qui renforce encore votre personnalité. » (Richard G. Scott, Le Liahona, novembre 2007, p. 92)

« La foi et la personnalité sont intimement liées. La foi au pouvoir de l’obéissance aux commandements de Dieu forge la personnalitéL’exercice de votre foi dans les principes de vérité édifie votre personnalité ; une personnalité fortifiée augmente votre capacité d’exercer davantage de foi… Plus votre personnalité se fortifie, plus vous êtes capables de bénéficier de l’exercice du pouvoir de la foi. Vous découvrirez comment la foi et la personnalité interagissent pour se développer mutuellement… L’exercice constant de la foi crée une personnalité forte… Votre foi en Jésus-Christ et votre obéissance à ses commandements fortifieront votre personnalité. Elles sont une mesure de ce que vous devenez.

« Par l’obéissance, la foi en Jésus-Christ et la mise en pratique diligente des vérités que vous apprenez, ce que vous obtiendrez, c’est que votre personnalité sera façonnée, que vos capacités grandiront et que vous atteindrez le but de votre existence ici-bas, qui est d’être mis à l’épreuve et d’avoir de la joie…
Notre foi en Jésus-Christ et en ses enseignements fortifie notre personnalité… Dieu utilise votre foi pour façonner votre personnalité. Celle-ci est la manifestation de ce que vous êtes en train de devenir… Plus votre personnalité est fortifiée, plus vous êtes capables d’exercer le pouvoir de la foi. » (Richard G. Scott, Le Liahona, novembre 2010, p. 43-46)

« Si vous obéissez constamment aux commandements, vos difficultés forgeront votre personnalité, votre maîtrise de vous-mêmes et votre confiance aux promesses de votre Père céleste et du Sauveur. » (Richard G. Scott, Le Liahona, novembre 2010, p. 43-46)

« À un moment donné, dans votre quête de connaissance spirituelle, vous aurez à faire un 'acte de foi', comme l’appellent les philosophes. Il s’agit du moment où, étant parvenus à l’endroit où s’arrête la lumière, vous faites un pas dans l’obscurité et vous vous apercevez alors que le chemin est éclairé devant vous sur une distance d’un pas ou deux seulement. » (Boyd K. Packer, L’Étoile, juillet 1983, p. 34)

« La foi, quand on la comprend et l’utilise bien, a des effets d’une portée spectaculaire. Une telle foi peut transformer les activités quotidiennes et ordinaires en une symphonie de joie et de bonheur… Lorsque vous avancerez jusqu’à la frontière entre votre compréhension et le crépuscule de l’incertitude, vous serez amené à trouver des solutions que vous ne pourrez obtenir que par la foi. » (Richard G. Scott, Le Liahona, novembre 2010, p. 43, 44)

Ce que nous persistons à faire devient facile, non parce que notre objectif change de nature, mais parce que notre capacité de l'atteindre augmente. (voir Heber J. Grant, Gospel Standards, p. 355 ; cette idée a été traitée par Emerson, mais la formulation qu'on lui attribue habituellement ne se trouve dans aucun de ses travaux)

Quand nous nous lançons un défi à nous-mêmes, si minime soit-il, c'est parce que nous avons foi en notre capacité d'atteindre l'ojectif que nous nous sommes fixé. Et lorsque nous avons atteint l'objectif, non seulement notre pouvoir de l'atteindre a augmenté, mais aussi notre foi en notre pouvoir d'atteindre un objectif plus élevé.

Lorsque nous parvenons à nous conformer à un commandement divin, c'est par la foi. Lorsque nous n'y parvenons pas, c'est par manque de foi. C'est aussi la foi qui nous permet de patienter jusqu'au temps prévu dans le calendrier du Seigneur pour la réalisation de ses promesses. L'obéissance et la patience viennent de la foi. De même,
la foi précède l'action, la création, le service. La foi augmente notre capacité à créer, à agir, à servir. Enfin, notre capacité à obéir et notre capacité à servir se renforcent mutuellement.

Notre salut dépend de notre foi en la capacité du Christ de nous sauver. Il dépend aussi de notre foi en notre capacité d'être sauvés par lui. Sa capacité est un fait accompli. La nôtre se gagne.

« La foi des saints peut devenir extrêmement forte et conduire à une grande droiture pour la louange et la gloire de Dieu. Elle peut exercer son influence puissante par la recherche de la sagesse et de la compréhension jusqu’à ce qu’elle ait obtenu une connaissance de tout ce qui est nécessaire à la vie et au salut. » (Joseph Smith, Lectures on Faith, Lecture n° 4)

« Il est vain de s’imaginer que l'on pourra devenir héritier avec ceux qui ont tout donné et qui, grâce à cela, ont obtenu la foi en Dieu nécessaire à la vie éternelle et gagné cette bénédiction, à moins d'offrir le même sacrifice. » (Joseph Smith, Lectures on Faith, Lecture n° 6)

« Quand les hommes commencent à vivre par la foi, il commencent à se rapprocher de Dieu, et quand la foi est vécue à la perfection, ils sont comme lui, et parce qu’il est sauvé, ils sont sauvés aussi, car ils seront dans la même situation et seront comme lui, car ils le verront tel qu’il est… Et ce qui constitue la différence réelle entre une personne sauvée et une personne qui ne l’est pas est la différence dans le degré de leur foi. La foi de l’une est devenue suffisamment parfaite pour obtenir la vie éternelle, et celle de l’autre, non. » (Joseph Smith, Lectures on Faith, Lecture n° 7)

FAIRE PREUVE de foi, MANIFESTER notre foi, EXERCER notre foi, MARCHER par la foi, AGIR par la foi, VAINCRE par la foi : Ainsi se décline le principe qui permet d'accéder au salut temporel et spirituel : La FOI.