QUAND UN PASTEUR PROTESTANT
DEMANDE
UNE BÉNÉDICTION DE LA PRÊTRISE AU
PRÉSIDENT DE L'ÉGLISE
Norman Vincent Peale,
éminent dirigeant religieux américain, pasteur de la
Marble Collégiale Church à New York, raconte ce qui
suit. Le récit est extrait d’un discours radiophonique
qu'il a prononcé le 27 avril 1975 :
Lorsque vous êtes en
difficulté, efforcez-vous, par la prière, par les
bonnes actions, par l'amour, de sentir la présence de Dieu.
Je me débattais au
milieu d'une difficulté depuis deux ou trois semaines. Il
n'est pas nécessaire de la détailler puisqu'elle n’a
rien à voir avec le sujet, mais pour moi c’était
un problème et un vrai problème. J'ai mis en pratique
tous les procédés que j’ai cités et, je
suis heureux de pouvoir le dire, j’y ai réussi. En fait
ce sermon découle de mon expérience personnelle.
L’autre jour, je suis
allé prendre la parole à Salt Lake City et on m’a
invité au siège de l’Église de
Jésus-Christ des saints des derniers jours pour être
reçu par le président de l’Église et les
deux présidents associés. C’est une organisation
religieuse remarquable qui compte plus de trois millions et demi de
membres dans le monde et fait beaucoup de bien pour les hommes de
partout.
Ils accomplissent l’œuvre
de Dieu parce qu'ils produisent des gens remarquables – des
êtres humains heureux, d'une bonne moralité, honnêtes
et justes – et « c’est à leurs fruits que
vous les reconnaîtrez » (Matthieu 7:20).
Je n’avais jamais
rencontré le président actuel ; j’avais connu
deux anciens présidents de l’Église mormone. Le
président actuel est Spencer W. Kimball ; il a connu beaucoup
de difficultés physiques et les a surmontées. J’ai
rencontré ces hommes de Dieu. Nous avons eu une agréable
conversation et finalement j’ai dit au président
Kimball, parce que je sentais sa profonde spiritualité :
– Président,
voulez-vous me bénir ?
– Vous voulez dire que
vous voulez que je vous donne une bénédiction comme
j'en donne à notre peuple ? dit-il.
– Oui, dis-je.
Il se plaça donc
derrière moi avec les deux autres présidents et ils
mirent les mains sur ma tête et le président Kimball, de
la manière calme, sincère et aimante qui est la sienne
a prié pour moi en prononçant mon nom. Il a demandé
au Seigneur d’être proche de moi, de m'aimer, de prendre
soin de moi et de me guider. Pendant qu'il priait, je me suis senti
très ému et touché, puis, tout d'un coup, j'ai
eu un sentiment merveilleux et je lui ai dit :
– Monsieur, Il est ici
: je sens Sa présence.
Nous nous sommes dit au
revoir. Je suis sorti dans cette matinée et tandis que je
marchais, j’ai soudain senti le fardeau se lever, j'ai vu la
réponse à la difficulté et j’ai senti la
victoire. J'avais invoqué le Seigneur et il m 'avait répondu. J’avais fait appel à lui et il avait dit : « Me
voici ».
(L'Étoile,
mars 1978,
p. 33)