« Et
à présent, vous
allez savoir »
Joseph C. Muren
Membre du deuxième collège des soixante-dix de 1991 à 1996
Ma conversion à l'Évangile et mon baptême dans l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours ont commencé il y a quelque trente-sept ans. J'étais en première année de faculté quand Henry Eddington, de Shoshone, en Idaho, et Eleazer Asay, d'Orem, en Utah, deux missionnaires, ont commencé à m'enseigner l'Évangile rétabli de Jésus-Christ.
J'étais intrigué par les leçons. Mon intelligence était stimulée par les nouvelles perspectives de connaissances ouvertes par ces deux représentants de l'Église d'âge mûr, qui avaient été appelés en mission à un âge plus avancé [à cette époque de pénurie de missionnaires due à la guerre de Corée, des pères de familles étaient appelés à repartir en mission, ndlr].
Frère Eddington dirigeait la leçon le dernier soir avant mon retour à l'université. Il m'avait réexpliqué pourquoi un rétablissement était nécessaire. Il s'est alors arrêté et m'a rendu solennellement témoignage de la véracité de leur message. Il s'est ensuite penché, m'a touché le genou avec la seule main qu'il avait et m'a dit : « Et à présent, vous allez savoir que c'est vrai. » Alors l'Esprit de Dieu pénétra dans mon corps comme un feu. J'avais l'impression qu'il allait me consumer. Quand il m'a quitté, j'étais épuisé physiquement, mais totalement certain que l'Église était vraie. Je savais personnellement.
Près de trente ans plus tard, lors d'un déplacement pour mon appel en Idaho, une sœur m'a abordé. Elle m'a demandé : « Frère Muren, pourriez-vous venir déjeuner chez nous, demain samedi ? » Sans attendre ma réponse, elle a poursuivi : « Je suis Velma Holsinger. Je suis la fille de Henry Eddington, l'un des missionnaires qui vous ont enseigné l'Évangile en Californie. J'ai en ma possession les journaux missionnaires de mon père, et j'ai marqué les pages qui parlent de votre conversion. »
Le lendemain, je suis arrivé sans retard et j'ai lu avidement les pages marquées. J'ai trouvé beaucoup d'intérêt à ces passages qui parlaient de l'expérience qui m'avait permis de connaître la véracité de l'Évangile.
Frère Eddington avait soigneusement noté dans son journal que frère Asay et lui avaient jeûné et prié pour que le « jeune Jœ Muren sache personnellement ».
(L'Étoile, janvier 1992, p. 32)