QUELQU'UN DOIT S'OCCUPER DE LA CÉRÉMONIE



Banlieue ouest de Paris, 1960


Sœur Legay, assistante sociale, écoute un jeune couple demander de l'aide.

« Qu'allons-nous faire ? », demandent le mari et sa femme, le cœur brisé. « Quelqu'un doit s'occuper de la cérémonie. »

Leur bébé de cinq mois vient de mourir sans baptême. Le sacrement n'a pas été accompli aussitôt après la naissance parce que la famille a attendu le retour du père de l'enfant, officier dans l'armée française en Algérie.

La famille a essayé d'obtenir de leur prêtre qu'il célèbre la cérémonie d'enterrement, mais il a refusé en expliquant qu'il ne peut le faire puisque l'enfant n'a pas été baptisé. Selon la doctrine de leur Église, l'enfant est condamné et ne peut être sauvé.

Sœur Legay s'est jointe à l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours deux semaines plus tôt et le couple a déjà reçu les missionnaires. Elle leur suggère que les missionnaires accomplissent la cérémonie, ce qu'ils acceptent.

Les missionnaires dirigent la cérémonie d'enterrement, ce qu'ils font pour première la fois de leur vie. On commence par un cantique et une prière d'ouverture, puis les missionnaires prêchent à l'aide des Écritures à propos du salut des enfants morts avant l'âge de responsabilité.

En entendant parler de cette doctrine, le visage de la mère change et elle se met à sourire. D'autres membres de la famille sont, eux aussi, touchés par le message.

Trois mois après, vingt-cinq personnes sont baptisées à la suite de l'enterrement, parmi lesquelles les grands-parents, les oncles, les tantes et les cousins et cousines de l'enfant.

Mais ce n'est que le début d'un effet boule de neige : en octobre 1961, on compte plus de cent personnes devenues membres de l'Église des suites du service funèbre.

Au cours de l'un des services de baptême, un nouveau converti témoigne : « Je ne vois pas d’œuvre plus merveilleuse pour un enfant qui a vécu cinq mois. »


(Church News, 18 novembre 1984, p. 16 ; L'Étoile, avril 1985, Vie de l'Église, p. 4)