Amenez
votre famille chez moi
raconté
par Kenneth W. Godfrey
Mary
Ann Stearns, belle-fille de Parley P. Pratt, raconte, dans son
autobiographie non publiée, une expérience vécue
par sa famille qui illustre sa grande capacité de gentillesse
du prophète Joseph.
Revenant
de sa mission en Angleterre avec sa famille et un groupe d'émigrants
via St-Louis (Missouri), le groupe est retardé pendant quatre
semaines à cause du froid et des gros blocs de glace qui
flottent sur le Mississipi presque gelé. Quand ils arrivent
finalement à Nauvoo, le vif désir des Britanniques de
voir le prophète Joseph ne le cède qu'à
l'anxiété des saints de Nauvoo concernant la sécurité
des émigrants. C'est ainsi que Joseph et Hyrum et un groupe
important de personnes sont au débarcadère pour
accueillir les nouveaux venus. Frère Pratt présente le
groupe aux deux dirigeants illustres, et lorsque tous, sauf les
Pratt, ont débarqué et sont allés chez eux, le
prophète entre dans la cabine du bateau où se
trouvaient les Pratt.
Après
des salutations cordiales, il s'assoit et, prenant les petits
garçons, Parley et Nathan, sur ses genoux, il paraît
très ému. Frère Pratt dit : « Nous
avons emmené trois enfants et nous en avons ramené
cinq ». Alors le prophète Joseph dit : « Eh
bien, eh bien, frère Parley, vous êtes revenu en amenant
vos gerbes avec vous », et les larmes lui coulent sur le
visage. Frère Pratt, voyant l'émotion générale
que ceci provoque, dit pour plaisanter : « Si vous
êtes si triste de nous voir revenir à la maison, je
crois que nous ferions mieux de repartir », et des larmes
de joie lui remplissent les yeux.
La
réflexion de frère Pratt semble changer l'ambiance, les
sourires reviennent et la joie continue à remplir le coeur de
tous. Alors Joseph dit en se levant : « Venez, frère
Parley, amenez votre famille chez moi ; c'est tout près
d'ici et vous serez plus à l'aise après votre long
voyage. »
Soeur
Pratt, très malade, est mise dans un grand fauteuil
confortable et portée par frère Hodge et d'autres
gardes du corps de Joseph chez le prophète où la
famille tout entière passera une soirée très
agréable.
(
L’Étoile,
décembre 1978, p. 12-15)