Un jour, à Kirtland, William Smith, frère de Joseph Smith, et certains autres contestent ouvertement la direction de l'Église par le prophète et la température monte. Joseph convoque une réunion qu’il ouvre par une prière, les joues baignées de larmes. Le dos tourné pour qu’on voie moins son chagrin, Joseph prie. Daniel Tyler, un membre de l'Église qui est présent, écrira :

« J'avais entendu des hommes et des femmes prier, depuis les plus ignorants quant aux lettres et à l'intellect, jusqu’aux plus instruits et aux plus éloquents, mais jamais jusque-là je n’avais entendu un homme s'adresser à son Créateur comme s'il était présent et à l'écoute, comme un Père aimant écouterait les souffrances d'un enfant obéissant.

« Joseph prait en faveur de ceux qui l'accusaient de s'être égaré et d’être tombé dans le péché, afin que le Seigneur leur pardonne et leur ouvre les yeux afin qu'ils voient juste… Il n'y avait aucune ostentation, aucune élévation de la voix sous l’effet de l’enthousiasme, mais un ton de conversation tout simple, comme un homme s'adresserait à un ami présent… C'était le couronnement de toutes les prières que j'avais jamais entendues. »

(Juvenile Instructor 27, 15 février 1892, p. 127-128)