Je
dis : « Alors verriez-vous une objection à ce que je
place le bois de Joseph en témoignage comme pièce à
conviction n° 1 dans ce procès ? J'atteste que le Livre de
Mormon est le bois de Joseph parce qu'il parle d'une partie de la
tribu de Joseph et des relations de Dieu avec cette tribu sur le continent américain ».
L'accusation
affirma que non seulement le bois de Joseph ou Livre de Mormon était
par nature une fumisterie, mais encore que ceux qui le produisirent,
Joseph Smith, Oliver Cowdery, David Whitmer, Martin Harris et
d'autres qui jouèrent un rôle dans la parution du livre
et témoignèrent de son authenticité, étaient
coupables de duperie.
À
la fin du procès et à la suite des arguments finaux de
l'accusation et de la défense, le juge rendit sa décision
en faveur de la défense. Il dit à l'accusation : «
Vous n'avez même pas réussi à trouver la moindre
prise pour démolir les preuves de l'authenticité du
bois de Joseph [comme nous l'appelions dans le jugement] et vous avez
été encore moins capables de donner la moindre preuve
qui montrerait que c'est une fumisterie ».
J'en
fus naturellement très heureux, étant le seul membre de
l'Église dans la classe. Ensuite le juge m'appela dans son
bureau et dit : « Jack, où diable es-tu allé
chercher les preuves que tu as présentées à ce
procès fictif ? » Je lui souris et dis : « Vous
vous souvenez qu'au commencement du procès, je vous ai dit à
tous que je ne m'arrogeais pas le mérite de la moindre
particule de ces preuves. La plus grande partie d'entre elles sont
accessibles au monde depuis 1830. Et je vous ai dit
alors, comme je vous le dis maintenant, que je crois de tout mon cœur
que Dieu lui-même a fourni les preuves et préparé
les témoins ».
Le
juge dit : « Je voudrais te dire quelque chose. De toutes mes
années de droit, je ne crois pas avoir entendu de procès
aussi proche de la perfection que celui-ci. Quand tu as commencé,
je ne t'aurais pas donné l'ombre d'une chance pour prouver par
la procédure légale que ce livre est un vrai. »
Il
ne faut pas autant de foi aujourd'hui pour croire au Livre de Mormon
qu'il en fallait quand il sortit de presse en 1830. Il y a
certainement, dans ce livre, des déclarations qui sont encore
des prophéties même maintenant. Elles sont pour plus tard quant à leur accomplissement, mais un nombre
suffisant de déclarations a été accompli pour
qu'il faille moins de foi aujourd'hui pour l'accepter qu'il n'en
fallait en 1830.
Graduellement,
au cours des années, sans avoir l’intention de
développer les notes de ce procès sous la forme d'un exposé,
j'ai laissé les notes se multiplier afin de présenter un groupe de trois
exposés.
Le
premier exposé traite de l'examen de douze témoins qui
affirmèrent avoir vu et manipulé les antiques documents
en or à partir desquels Joseph Smith affirmait avoir traduit
l'ouvrage. Nous examinerons la vie de ces hommes, nous verrons s'ils n'ont
jamais renié leur témoignage et nous jetterons un coup d’œil
sur les circonstances particulières qui entourèrent
leur témoignage.
Dans
le deuxième exposé, nous entrerons dans les preuves
internes – dans le livre lui-même – le faisant, pour ainsi dire,
parler lui-même ; nous lui ferons répondre à tout
un groupe d'accusations faites par l'accusation contre l'ouvrage.
Nous verrons qu'il est lui-même son meilleur témoin,
qu'il répondra automatiquement aux accusations, qu'il est
logique avec lui-même, qu'il ne se contredit pas, pas plus que
l'autre grand livre, le « bois de Juda », la Bible, qui
devait être son compagnon.
Dans
le troisième exposé, nous allons trouver les grands
spécialistes dans les domaines des sciences traitant de
l'étude des peuples anciens, surtout ceux qui ont étudié
les peuples anciens du continent américain : archéologues,
ethnologues, zoologistes, anthropologues et autres, et nous
établirons, à partir de leurs témoignages, les
preuves externes de l'authenticité du Livre de Mormon.
Dans
cet exposé, je ne citerai pas un seul membre de
l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours.
Je m'en tiendrai au contraire aux plus grands spécialistes des
domaines de la science qui ne sont pas membres de l'Église et
ont cependant étudié, dans beaucoup de cas toute leur
vie, les ruines anciennes du continent américain, ses peuples,
leurs coutumes, leurs langues, leur religion, etc.
Passons
maintenant au procès. Nous pouvons essayer de nous représenter
les divers témoins du Livre de Mormon à mesure qu'ils
présentent leur témoignage. En tout premier lieu,
j'appelai, d'entre les témoins personnels, Joseph Smith le
prophète. Sans lui, témoin-clef de notre procès,
nous n'avons pas de procès. Si son témoignage ne
résiste pas, aucun autre non plus. Et si son témoignage
résiste, nous avons une excellente base pour le reste des
témoignages.
Souvenez-vous-en,
le prophète Joseph était un lutteur de renom, était
magnifiquement bâti, et était bel homme. Nous ne pouvons
rappeler Joseph Smith en personne, mais nous pouvons rappeler ses
paroles.
Savez-vous
que durant
sa vie, Joseph Smith a comparu devant la justice plus de deux cents
fois sous toutes sortes de fausses accusations ? Il n’a jamais
été condamné.
J'en ai retrouvé des archives,
sauf à plusieurs endroits
où les registres des tribunaux avaient été
détruits par le feu ou par des actes de vandalisme.
Nous
pouvons retirer de ces procès son témoignage sous
serment. Nous avons aussi son témoignage écrit, et le
témoignage de ceux qui étaient présents quand il
fit certaines déclarations. C'est ainsi que nous allons
prendre maintenant son témoignage pour établir les
preuves de la parution du Livre de Mormon.
L'histoire
de Joseph Smith était simple et droite. Les faits étaient
assez étonnants, mais malgré tout son histoire était
simple. De quoi témoigna-t-il ? Consultant ses propres paroles
dans ce que nous avons appelés « Les Écrits de
Joseph Smith », extraits de la Perle de grand prix, nous voyons
qu'il commence par nous dire que dans la région où il
vivait, près de Manchester ou Palmyra, dans l'État de
New-York, un revivalisme religieux se produisit.
La
famille Smith vivait dans ce que l'on peut considérer comme
une frontière occidentale de l'époque. Il n'y avait que
des fermes éparses et dans beaucoup de cas pas assez de
familles pour organiser des groupes religieux officiels. Mais un
nombre de plus en plus grand de familles arrivait dans la région,
et plusieurs pasteurs décidèrent de lancer un «
revivalisme combiné », comme nous appelons cela
aujourd'hui.
Les
pasteurs, selon le témoignage de Joseph Smith, avaient décidé
que quelle que fût l'Église à laquelle les divers
convertis répondraient, les membres du clergé ne se
mettraient pas en conflit les uns contre les autres. Le Prophète
déclara que tout commença amicalement, mais que
rapidement le programme de revivalisme se remplit d'animosité.
Un
pasteur criait : « Le Christ est ici », et un autre
répondait : « Le vrai Christ est ici et ici seulement ».
Et un troisième : « Ils se trompent tous les deux ―
voici le seul endroit où vous trouverez le vrai Christ ».
Joseph
se trouvait devant un problème réel. Mettez-vous à
sa place. Supposez que votre mère, votre sœur et deux de
vos frères aient été contactés par
l'Église presbytérienne et s'y soient affiliés.
Supposez que votre père ait pensé qu'il était
impossible que ce fût là la vraie Église et fut
sur le point de s'affilier à un autre groupe de chrétiens.
Là
est le nœud du problème de Joseph Smith. Sa mère,
sa sœur et deux de ses frères étaient entrés
dans une Église, et son père était sur le point
de se joindre à une seconde. Mais lui, Joseph, quoiqu'ayant
moins de quinze ans à l'époque, méditait
profondément et avait une opinion bien à lui, et était
convaincu qu'aucune des deux Églises en question n'était
la vraie Église.
Il
avait été habitué à entendre lire les
Écritures chez lui presque chaque jour. Et ainsi, Joseph était
très instruit dans la Bible. Selon le témoignage du
Prophète, il se sentait une inclination pour une troisième
Église et était sur le point de s'unir à un
groupe méthodiste, parce qu'il avait un très grand ami
qui était pasteur de l'Église méthodiste dans
cette région.
Alors
Joseph Smith se mit à réfléchir et dit : «
Cela ne peut tout simplement pas marcher. Tous croient apparemment en
la même Bible, mais n'enseignent pas les mêmes choses.
Ils interprètent le même passage si différemment
l'un de l'autre que je ne vois absolument pas comment ils pourraient
s'unir ». Il dit donc : « Que faire ? Quelle est la vraie
Église ? À quelle Église dois-je me joindre ? »
Alors qu'il lisait les écrits de Jacques il fut tellement
frappé par un passage que les mots semblaient ressortir sur la
page du livre :
«
Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse,
qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et
sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu'il la demande
avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de
la mer, agité par le vent et poussé de côté
et d'autre. » (Jacques 1:5-6)
«
Mais la voilà, ma réponse ! » dit-il. Il alla
donc dans les bois tout près de chez lui et fit pour la
première fois une prière à haute voix à
son Père céleste. Il posa une question très
simple : « À quelle Église dois-je me joindre ? »
Et il la posa avec une foi parfaite, croyant de toutes les fibres de
son être qu'il aurait une réponse.
Il
témoigna ensuite qu'un esprit de ténèbres
l'attaqua. Il le décrivit comme une puissance des ténèbres,
et bien que très fort pour son jeune âge, il lutta
physiquement avec cette puissance et était sur le point
d'abandonner et de céder au désespoir, quand soudain
une lumière commença à apparaître
au-dessus de sa tête, pour devenir finalement plus grande que
l'éclat du soleil de midi.
À
l'apparition de la lumière, l'esprit de ténèbres,
cette puissance qui s'était saisie de lui et lui avait lié
la langue, le quitta. Il dit qu'il vit deux personnages debout
au-dessus de lui dans les airs dans une colonne de lumière
brillante, l'un d'eux se tenant légèrement derrière
l'autre. « Joseph », dit l'un montrant ensuite le
deuxième personnage : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé.
Écoute-le ! »
Joseph
raconta : « Mon but, en allant interroger le Seigneur, était de savoir laquelle des
confessions avait raison, afin de savoir à laquelle je devais
me joindre. C'est pourquoi, dès que je fus assez maître
de moi pour pouvoir parler, je demandai aux Personnages qui se
tenaient au-dessus de moi, dans la lumière, laquelle de toutes
les confessions avait raison (car à
l'époque, il ne m'était jamais venu à l'idée
qu'elles étaient toutes dans l'erreur), et à laquelle
je devais me joindre.
«
Il me fut répondu de ne me joindre à aucune, car
elles étaient toutes dans l’erreur ; et le Personnage
qui me parlait dit que tous leurs credo étaient une
abomination à ses yeux ; que ces docteurs étaient tous
corrompus ; qu' « ils s’approchent de moi des lèvres,
mais leur cœur est éloigné de moi ; ils
enseignent pour doctrine des commandements d'hommes, ayant une forme
de piété, mais ils en nient la puissance. »
(Joseph Smith, Histoire, 18-19)
Et
Joseph Smith apprit beaucoup d'autres choses y compris la manière
dont cet abandon de la foi se produisit après le temps qui
suivit les enseignements originels du Christ, jusqu'à ce que
l'apostasie fût finalement si complète, que le Christ
lui-même ne reconnaisse plus l'ensemble des enseignements des
nombreuses religions chrétiennes, se réclamant toutes
de la Bible, mais dont aucune n'enseignait la même doctrine.
Maintenant
le jeune Prophète avait sa réponse, et vous vous
souviendrez qu'il lui fut dit que s'il était fidèle, il
serait entre les mains de Dieu l'instrument du rétablissement
du véritable Évangile sur la terre.
À
la suite de cette expérience sans pareille, le jeune homme
attendit plus de trois ans d'autres instructions divines, et cela
parut comme une éternité au prophète Joseph
Smith.
La
Première Vision, vous vous rappelez, eut lieu au printemps de
1820. Le 21 septembre 1823 Joseph Smith se rendit, réellement
inquiet, dans sa chambre et y pria de toute sa ferveur afin de savoir
si quelque chose n'allait pas chez lui pour qu'il n'eût plus
rien appris du ciel. Un personnage lui apparut, de nouveau dans une
colonne de lumière brillante qui traversait le plafond de sa
chambre à coucher.
Notez
le témoignage personnel de Joseph Smith et les détails
descriptifs de son témoignage. Si jamais vous avez des ennuis
avec la justice, espérez et priez d'avoir à vos côtés
des témoins aussi bons que ce jeune homme. Joseph le prophète
ne changea jamais son histoire. Il continua à prétendre
les mêmes choses envers et contre tous, et cependant d'une
manière directe et simple.
Il
dit : « Tandis que j'étais ainsi
occupé à invoquer Dieu, je m'aperçus qu'une
lumière apparaissait dans ma chambre ; elle s'accrut jusqu'à
ce que la chambre fût plus claire qu'à l'heure de midi, et,
tout à coup, un personnage parut à mon chevet ; il se
tenait dans les airs, car ses pieds ne touchaient pas le sol.
«
Il était vêtu d’une tunique ample de la plus
exquise blancheur, d’une blancheur qui surpassait tout ce que
j’avais jamais vu de terrestre, et je ne crois pas que quelque
chose de terrestre puisse être rendu aussi extraordinairement
blanc et brillant. Il avait les mains nues, les bras aussi, un peu
au-dessus des poignets ; il avait également les pieds nus et
les jambes aussi, un peu au-dessus des chevilles. La tête et le
cou étaient nus également. Je pus découvrir
qu’il n’avait d’autre vêtement que cette
tunique, celle-ci étant ouverte, de sorte que je pouvais voir
sa poitrine.
«
Non seulement sa tunique était extrêmement blanche, mais
toute sa personne était glorieuse au-delà
de toute description, et son visage était véritablement
comme l’éclair. La chambre était
extraordinairement claire, mais pas aussi brillante que dans le
voisinage immédiat de sa personne. D’abord je fus
effrayé de le voir, mais la crainte me quitta bientôt.
«
Il m’appela par mon nom et me dit qu’il était
un messager envoyé de la présence de Dieu vers moi et
que son nom était Moroni ; que Dieu avait une œuvre à
me faire accomplir, et que mon nom serait connu en bien et en mal
parmi toutes les nations, familles et langues, ou qu’on en
dirait du bien et du mal parmi tous les peuples.
«
Il dit qu’il existait, déposé en lieu sûr,
un livre écrit sur des plaques d’or, donnant l’histoire
des anciens habitants de ce continent et la source dont ils étaient
issus. Il dit aussi qu’il contenait la plénitude de
l’Évangile éternel, telle qu’elle avait été
donnée par le Sauveur à ces anciens habitants. »
(Joseph Smith, Histoire, 30-34)
Joseph
Smith reçut à ce moment-là beaucoup d'autres
instructions importantes. Trois fois au cours de cette nuit du 21
septembre 1823, cette même vision lui fut donnée. Chaque
fois étaient répétés les mêmes
mots, mais à la deuxième et la troisième fois,
des instructions supplémentaires furent données. Joseph
témoigna que quand la troisième vision prit fin, il
regarda par la fenêtre, et le jour pointait, de sorte que les
visions avaient pris toute la nuit du 21 septembre 1823.
Quand
il alla travailler dans les champs le lendemain matin, son père
remarqua qu'il était pâle et qu'il ne se sentait
apparemment pas bien. Il lui dit : « Joseph rentre te reposer
un peu, et reviens quand tu te sentiras mieux ». Joseph partit
dans le but de rentrer chez lui, mais quand il essaya de passer la
clôture pour quitter le champ, il tomba impuissant sur le sol.
À ce moment-là, en plein jour, et pour la quatrième
fois, il reçut la visite de l'ange Moroni. Celui-ci répéta
tout ce qu'il avait dit à Joseph dans la première
session de la nuit précédente.
À
présent, Joseph Smith pouvait presque répéter
mot pour mot les paroles de l'ange Moroni, le message que Dieu lui
avait donné. Il reçut des instructions supplémentaires
dans cette quatrième vision. Il devait aller à la
colline qu'il avait vue dans sa vision, et là il devait aller
à l'endroit déterminé qu'il avait également
vu dans cette vision. Voilà qui est assez surprenant.
Il
alla, reconnut immédiatement la colline de sa vision, et alla
tout droit au lieu qu'il avait spécialement vu dans la vision.
Il dit comment il fut poussé à creuser autour de ce qui
semblait être un moellon. Il s'aperçut que ce qui avait
été à l'origine un moellon avait été
coupé par quelqu'un de sorte que maintenant il était
plat au-dessous, arrondi au-dessus, et se terminait à
l'extérieur de tous côtés par des bords minces.
Il
essaya de le soulever, mais ne le put. À l'aide d'un levier
qu'il trouva tout près, il leva cette pierre et s'aperçut
qu'elle formait le couvercle d'une boîte de pierre.
Remarquez
de nouveau le détail descriptif : deux longues pierres
formaient les côtés ; deux pierres plus courtes
formaient les bouts ; une longue pierre formait le fond, et les
pierres étaient cimentées les unes aux autres par une
sorte de mortier. Au fond de la boîte, il y avait deux autres
pierres en croix sur lesquelles étaient placées les
annales d'or, l'Urim et Thummim et d'autres choses.
Joseph
tendit le bras pour prendre les plaques, mais immédiatement
l'ange Moroni apparut. Il dit au jeune prophète que le moment
de sortir les plaques n'était pas encore venu. Moroni dit à
Joseph de venir le rencontrer sur cette colline le 22 septembre de
chacune des quatre années suivantes. Joseph témoigna
qu'il le fit, et reçut chaque année davantage d'aide de
l'ange.
Ce
qui suit est le procès d'un homme qui n'était pas
instruit des choses du monde, mais qui était peut-être
l'homme le mieux instruit des choses de Dieu qui ait jamais vécu
à son époque ; il fut enseigné et guidé
par des anges et de nombreux messagers de Dieu.
Étaient-ils :
1.
Des imposteurs qui voulaient tromper pour obtenir de la puissance, de
la renommée, de la richesse ? Non. L'examen de la vie des
témoins révèle qu’ils n'avaient aucune
raison de tromper.
2.
Des enthousiastes ? L'hostilité des années ultérieures
aurait refroidi l'enthousiasme.
3.
Trompés ? Une fois Joseph Smith assassiné, il n’y
avait plus d'influence de sa part.
4.
Sincères ? Oui ! C'est la seule réponse qui reste.
La
Première Vision eut lieu en 1820. Trois ans plus tard, en
1823, le deuxième groupe de visions. Suivirent les quatre
visites annuelles à la colline. Finalement, le 22 septembre
1827, le prophète Joseph reçut la garde des plaques
avec restriction. Puis trois ans plus tard il publia le Livre de
Mormon. Il lui fut dit que s'il laissait ces plaques échapper
à sa garde, il serait puni de mort. Il reçut en outre
l'ordre de ne montrer les plaques qu'à ceux que Dieu lui
désignerait, et que s'il désobéissait, il serait
sévèrement puni.
Le
Prophète dit : « Je ne savais pas ce qu'était la
persécution avant d'avoir reçu les plaques. Je croyais
savoir ce que c'était d'être persécuté ».
Ses voisins, qui ne croyaient pas à son histoire de la vision
de Dieu le Père et du Fils Jésus-Christ, se moquèrent
de lui ; partout dans son entourage il était tourné en
ridicule par ceux qui se croyaient dans le bon. Joseph témoigna
qu'il se sentait comme l'apôtre Paul dans sa défense
devant Agrippa.
«
Il en était de même pour moi.
J'avais réellement vu une lumière, et au milieu de
cette lumière, je vis deux personnages, et ils me
parlèrent réellement ; et quoique je fusse haï et
persécuté pour avoir dit que j'avais eu cette vision,
cependant c'était la vérité ; et tandis qu'on me
persécutait, qu'on m'insultait et qu'on disait faussement
toute sorte de mal contre moi pour l'avoir raconté, je fus
amené à me dire en mon cœur : Pourquoi me
persécuter parce que j'ai dit la vérité ? J'ai
réellement eu une vision, et qui suis-je pour résister
à Dieu ? Et pourquoi le monde pense-t-il me faire renier ce
que j'ai vraiment vu ? Car j'avais eu une vision, je le savais, et je
savais que Dieu le savait, et je ne pouvais le nier ni ne l'osais.
» (Joseph Smith, Histoire, 25)
C'est
un fameux témoignage sur la Première Vision. Il
continua, avec la même ferveur, à soutenir qu'il avait
vu l'ange Moroni et avait reçu de lui beaucoup d'instructions
lors d'un grand nombre de visites.
À
quel point ce jeune homme croyait-il tout cela ? Il ne pouvait même
pas rester chez lui à cause des persécutions de ses
voisins. Il fut battu par des groupes à de multiples reprises.
Et il lui suffisait, pour arrêter les persécutions, de
dire : « Je nie avoir vu Dieu le Père ou des anges ou
des messagers du ciel qui auraient eu des messages pour tous les
enfants de la terre ». C'est tout ce qu'il avait à
faire.
À
un moment donné un groupe d'opposants le couvrit de goudron et
de plumes et le laissa pour mort. L'un des agresseurs fut apparemment
touché davantage par ce procédé que les autres,
et les larmes coulant sur son visage, il ne cessait de s'approcher de
plus en plus de l'oreille du prophète Joseph Smith tandis que
ce goudron bouillant descendait sur le corps de ce dernier, lui
roussissait la chair, et qu'il pouvait voir la souffrance horrible du
Prophète. Il lui dit : « Joseph, je t'en prie, renie.
C'est tout ce que nous voulons. »
Mais
le Prophète ne voulut pas renier ! Voilà un bon témoin.
On ne détruira jamais son témoignage, car il vit et
entendit ce qu'il disait avoir vu et entendu.
Suivons
Joseph jusqu'à la fin de ses jours. Trois ans après
avoir reçu les plaques, il fit imprimer en anglais, pour la
première fois, la traduction de ces annales antiques en or,
faite par le don et le pouvoir de Dieu, sous le nom de Livre de
Mormon.
Le
Prophète devint le dirigeant d'un grand peuple. Il fut le
fondateur de la belle ville de Nauvoo, sortie d'une région
marécageuse ; elle devint une des plus belles villes de
l'ouest des États-Unis. Il fut maire. Il fut général
des forces armées. Au moment même où il fut
assassiné de sang-froid, il était candidat à la
présidence des États-Unis.
Apparemment
il ne voulait pas être candidat à la présidence
mais ses amis l'y exhortèrent. Et il avait de grandes chances
d'obtenir la présidence, car il avait un programme
extraordinaire. Ce dernier était le bon sens personnifié,
même pour ceux qui avaient des préjugés contre
lui.
Aurait-il
pu sauver sa vie ? Oui. Il avait échappé à ses
persécuteurs, avait traversé le fleuve, et était
en route pour l'ouest. Alors ses propres amis, les seuls qui savaient
où il était, vinrent le trouver. Ils dirent : «
Joseph, nous pensons que cela facilitera un peu les choses pour les
saints si tu reviens ne fût-ce qu'une fois encore ― rien
qu'une fois, comparaître en jugement ». Je peux presque
entendre les paroles du Prophète :
«
J'ai passé en jugement de multiples fois. Toutes les fois que
je suis passé au tribunal, on m'a acquitté sans qu'on
ait pu amener l'ombre d'une preuve contre moi. Et maintenant vous me
demandez de revenir, et je vous dis que si je reviens, je ne
retournerai jamais vivant. » Il le savait. Et cependant ses
amis insistèrent, et Joseph finit par dire : « Si ma vie
n'a pas de valeur pour mes amis, elle n'en a pas pour moi non plus ».
Il
revint, et en sortant de la belle ville de Nauvoo, il dit à
ceux qui l'entouraient et à ses gardes : « Je vais comme un agneau à l'abattoir, mais je suis aussi calme qu'un
matin d'été. J'ai la conscience libre de toute offense
envers Dieu et envers tous les hommes. Si l'on m'ôte la vie, je
mourrai innocent, et mon sang criera vengeance de la terre, et l'on
dira de moi : 'Il a été froidement assassiné' ».
Et
ainsi il alla passer en jugement, avec la garantie absolue du grand
État d'Illinois, de la main de son gouverneur, qu'il recevrait
la protection de la milice de cet État. Et cependant, les
faits montrent que certains membres de cette milice même se
trouvaient parmi la bande des individus aux visages peints qui
l'assassinèrent froidement tandis qu'il se trouvait dans la
prison de Carthage, en Illinois, soi-disant sous la protection de la
loi.
Oui,
il est un témoin hors pair de l'authenticité de
l'ouvrage, et son témoignage ne sera jamais renversé.
C'est
ainsi que se terminait le témoignage du prophète Joseph
Smith. Nous prenons pas mal de temps pour les deux premiers témoins.
Les autres vont beaucoup plus vite, mais ces deux témoins nous
donneront l'essence de l'affaire. Je fis alors venir Oliver Cowdery
à la barre. Oliver était petit et sombre et dans le
physique l'opposé, sous beaucoup de rapports de Joseph Smith,
qui était grand, élancé et plutôt blond.
Mais
Oliver était également différent d'une autre
manière. Alors que Joseph Smith n'était allé à
l'école que quelques jours ou quelques années de sa
vie, Oliver témoigna avoir reçu une très bonne
instruction. Il était instituteur dans la région de la
maison de Joseph Smith, quand il entendit pour la première
fois « l'histoire de Joe Smith » et de sa « Bible
d'or », comme on l'appelait alors.
Oliver
Cowdery témoigna être né en 1805, la même
année que le Prophète. Jeune homme, il alla habiter
avec la famille Smith, comme c'était la coutume des
instituteurs des écoles locales de prendre pension chez
l'habitant. Les instituteurs ne devaient pas être très
bien payés, parce que lorsque ce garçon alla trouver le
prophète Joseph Smith, qui était allé en
Pennsylvanie, il dut faire la plus grande partie du chemin à
pied.
Comment
ce jeune homme bien instruit témoignait-il ? Il dit que quand
il entendit l'histoire de Joseph Smith et de sa « Bible d'or »
de la bouche des propres parents de Joseph, il se dit :
«
Ces gens croient vraiment cette histoire ». Il témoigna
que malgré tous les commentaires défavorables qu'il
avait entendus dans le voisinage : « J'éprouvai un
profond désir de rencontrer le Prophète. Je m 'étais
toujours vanté d'être capable de distinguer rapidement,
quand je rencontrais des gens le genre de personnes qu'ils étaient
et s'ils étaient honnêtes et dignes de confiance.
J'étais sûr que si je pouvais rencontrer le prophète
Joseph Smith et lui parler quelques minutes, je saurais s'il disait
la vérité ou non ».
À
la première occasion, Oliver prit un bref congé, fit,
comme je l'ai dit, la plus grande partie de la route à pied
jusqu'en Pennsylvanie pour rencontrer le prophète Joseph
Smith, et une chose étrange arriva. Il ne parlait avec ce
fermier ignorant ― ignorant des choses des hommes mais
profondément instruit des choses de Dieu ― que depuis
quelques minutes, lorsqu'il reçut le témoignage que
Joseph Smith était un prophète et qu'il disait la
vérité.
Oliver
dit donc au Prophète après une très brève
conversation : « Joseph, je vais démissionner et venir
vous aider dans la traduction du Livre de Mormon ». Deux jours
après avoir rencontré le Prophète, Oliver se
mettait au travail comme secrétaire dans la traduction des
plaques.
Ainsi
donc, le garçon ignorant (selon les critères des
hommes) avait complètement convaincu le jeune homme instruit,
et l'accusation prit note de ce fait. Ils trouvèrent que cela
s'était produit dans d'autres cas. Plus tard, ils nous dirent
que Joseph Smith avait envoûté ces hommes d'une manière
ou d'une autre, qu'il avait dû avoir une personnalité
dynamique et était capable d'influencer ces hommes au-delà
de toutes les limites de la raison.
Telle
n'était pas la raison comme nous le verrons plus loin dans le
témoignage. La raison était que Joseph Smith disait la
vérité ! Oliver dit que personne ne pouvait entendre
Joseph rendre son témoignage et voir la vérité
briller dans ses yeux sans être convaincu de sa sincérité.
Il
témoigna en outre : « J'observai à maintes
reprises Joseph comparaître devant des juges et des jurés,
dans certains cas réputés hostiles au Prophète
et à son œuvre ». Souvenez-vous que le jeune homme
qui parlait allait devenir plus tard l'un des avocats les plus
célèbres du Centre-Ouest. Et il dit : « J'ai vu
la chose se reproduire mainte et mainte fois. Quand ils entendaient
l'histoire de la bouche du Prophète lui-même, ils
croyaient l'histoire et l'acquittaient. Aucune des accusations qu'on
portait contre lui ne tenait ».
Oliver
témoigna concernant quelques-uns des procès intentés
au Prophète que quelle que fût la manière dont
l'accusation inventée commençait (toutes les excuses
étaient bonnes pour traîner devant les tribunaux le
Prophète et ceux qui avaient pris part à la parution du
Livre de Mormon), tôt ou tard l'interrogatoire et la
confrontation se détournaient de l'accusation originelle et en
arrivaient au point de savoir si oui ou non les accusés
étaient complices d'une imposture dans la production du Livre
de Mormon. L'accusation et les tribunaux ne pouvaient pas avancer
contre eux des preuves juridiquement valables, car il n'y avait pas
de preuves contre eux.
Suivons
la vie de ce jeune homme, Oliver Cowdery. Dès 1829, l'année
où il rencontra le Prophète et pendant les neuf années
qui suivirent, il fut très engagé dans l'Église
et était à plusieurs reprises avec le Prophète
quand des événements surnaturels se produisirent. Puis
en 1838, nous dit-il dans un témoignage ultérieur,
l'esprit même du diable sembla s'introduire dans son cœur,
et lorsque sept accusations sur neuf se virent fondées dans
une commission disciplinaire de l'Église, il fut excommunié.
Pendant
dix ans il resta hors de l'Église et fut pendant une partie de
ce temps un ennemi juré de Joseph Smith. Et cependant, il
avait témoigné pendant les neuf ans où il avait
travaillé en collaboration étroite avec le Prophète
dans la publication du Livre de Mormon et l'organisation de l'Église
de Jésus-Christ des saints des derniers jours, qu'ils étaient
devenus plus intimes que des frères de sang. Il dit : «
Ma parole, nous étions aussi proches l'un de l'autre que deux
pois dans une gousse ».
Comment
Joseph Smith osait-il s'opposer, humilier publiquement et rejeter son
collaborateur le plus étroit dans le délit, si délit
il y avait ?
S'il
y avait imposture, ces hommes sont des délinquants, et s'ils
sont des délinquants qui cherchent à tromper ils
méritent le châtiment le plus terrible que l'homme peut
imaginer ou que Dieu peut inventer, car des dizaines de milliers
d'hommes ont quitté leur foyer et tout ce qui leur était
cher pour suivre les enseignements de ces hommes. Beaucoup ont donné
jusqu'à leur vie, les uns dans les plaines sur la route de
l'Ouest, les autres en traversant les eaux après avoir quitté
l'Ancien Monde, d'autres dans leur pays natal, d'autres encore après
être entrés dans le troupeau de l'Église. Et ils
donnèrent leur vie avec joie pour la cause quand c'était
nécessaire, tant était grande leur foi aux
enseignements de ces hommes.
Et
pourtant on me dit qu'ils sont criminels, qu'ils trompent le monde.
Et je dis : « Comment le grand coupable, s'il l'est, ose-t-il
s'opposer à son collaborateur le plus intime dans cette œuvre
? » Mais quand Joseph reçut une demande d'approbation
pour l'excommunication d'Oliver Cowdery, il n'hésita pas une
seconde. Il dit : « Si Oliver, surtout lui, ne peut pas vivre
les enseignements de l'Évangile dans leur plénitude,
nous devons assurément l'excommunier ». Et il n'hésita
pas.
Quand
Oliver Cowdery vit les choses terribles qui se passaient au nom des
pratiques légales après le martyre du prophète
Joseph Smith et de son frère, il ne put résister
davantage. Il finit par écrire une lettre au grand conseil de
l'Église, le suppliant de le laisser retourner à ses
propres frais trouver le président des États-Unis,
plaider la cause de Joseph Smith et faire passer les assassins en
jugement, dans un jugement juste et légal.
Lors
des débats « légaux » du soi-disant procès
des assassins du prophète Joseph Smith et d'Hyrum Smith, les
assassins se trouvaient accusés devant le jury de la cour
d'assises. Puis le jury qui avait été reconnu aussi
bien par l'accusation que la défense ― les douze hommes
honorables ― fut licencié sur la proposition des accusés
eux-mêmes et remplacé par un seul homme ― pas même
un juge. Cet homme s'avéra être plus tard un membre du
groupe qui avait assassiné Joseph Smith.
Quand
Oliver Cowdery, maintenant avocat brillant, se rendit compte des
falsifications qui se faisaient au nom de la loi, il dit : « Je
ne pouvais plus le supporter ». Il demanda donc la permission
d'aller présenter l'affaire devant le président des
États-Unis, bien qu'il fût excommunié en ce qui
concernait l'Église.
Oliver
Cowdery laissa un autre grand témoignage. Il dit que le
Prophète et lui lurent dans la traduction du Livre de Mormon
dans 2 Néphi 27:12, ainsi qu'ailleurs, le témoignage
que quand ce livre paraîtrait dans les derniers jours sous sa
forme traduite, trois témoins spéciaux attesteraient
son authenticité :
«
Trois témoins… le verront par le pouvoir de Dieu, en
plus de celui à qui le livre sera remis
; et ils témoigneront de la vérité du livre et
des choses qui y sont contenues. Et nul autre ne l'examinera, si ce
n'est un petit nombre, selon la volonté de Dieu. » (2
Néphi 27:12-13)
Il
est étrange qu'il y en eût exactement « un petit nombre,
à savoir huit », autres hommes qui témoignèrent
avoir vu ces annales. Vous vous souvenez comment Jésus alla
dans le monde des esprits et prêcha aux esprits en prison, et
l'on nous dit qu'il n'y eut que « un petit nombre de personnes,
c'est-à-dire huit », qui furent sauvées par l'eau
à l'époque du déluge (1 Pierre 3:20). « Un
petit nombre de personnes, c'est-à-d ire huit ». Il est
intéressant, juste en passant de constater qu'il n'y eut que «
un petit nombre » d'autres personnes, outre les trois témoins
spéciaux et un témoin-clef.
Quand
Joseph et Oliver eurent lu ceci dans la traduction, Oliver dit : «
J'aimerais être l'un de ces témoins spéciaux.
Penses-tu que je pourrais ? » Joseph donna la réponse
qu'il faisait toujours quand il était dans le doute. «
Il y a un moyen sûr de le savoir. Demandons à Dieu. »
C 'était le genre de confiance qu'il avait. Le Seigneur
répondit à Joseph qu'il devait prendre Oliver, David
Whitmer et Martin Harris et aller avec eux dans les bois. S'ils
étaient fidèles, ils pourraient être les témoins
spéciaux.
Oliver
témoigna qu'ils allèrent dans les bois et qu'ils
reçurent en effet une manifestation merveilleuse, mais qu'une
chose étrange se produisit tout d'abord. Ils avaient décidé
de prier en cercle, un à la fois. Si je me souviens bien, ils
avaient fini de prier deux fois tour à tour et étaient
sur le point de commencer la troisième fois, quand Martin
Harris, selon le témoignage d'Oliver Cowdery et le témoignage
de Martin Harris, dit au prophète Joseph Smith : « Je
suis désolé, Joseph, c'est à cause de moi que
vous ne recevez pas de réponse ».
Et
il demanda la permission de se retirer dans une autre partie de la
forêt (nous reprendrons le reste de l'histoire de Martin Harris
après la suspension de l'audience). C'est ce qu'il fit. Et
alors, dit Oliver, dès la prière suivante, une
manifestation merveilleuse s'ouvrit à eux, et à la
suite de cette manifestation lui et d'autres signèrent le
témoignage qui figure juste avant le début du Livre de
Mormon depuis de nombreuses années :
«
Qu’il soit connu de toutes les nations, tribus, langues et peuples
à qui cette œuvre parviendra que nous avons vu, par la
grâce de Dieu le Père et de notre Seigneur Jésus-Christ,
les plaques contenant ces annales, qui sont les annales du peuple de
Néphi, et aussi des Lamanites, leurs frères, et aussi
du peuple de Jared, venu de la tour dont il a été
parlé. Et nous savons aussi qu’elles ont été
traduites par le don et le pouvoir de Dieu, car sa voix nous l’a
déclaré ; c’est pourquoi nous savons avec
certitude que l’œuvre est vraie.
«
Et nous témoignons aussi avoir vu les caractères qui
sont gravés sur les plaques ; et ils nous ont été
montrés par le pouvoir de Dieu et non de l’homme. Et
nous déclarons, en toute sincérité, qu’un
ange de Dieu est venu du ciel et qu’il a apporté et
placé les plaques sous nos yeux, que nous avons contemplé
et vu les plaques, ainsi que les caractères qui y étaient
gravés ; et nous savons que c’est par la grâce de
Dieu le Père et de notre Seigneur Jésus-Christ que nous
avons vu ces choses et que nous témoignons que ces choses sont
vraies. Et c’est merveilleux à nos yeux.
«
Néanmoins, la voix du Seigneur nous a commandé d’en
rendre témoignage ; c’est pourquoi, voulant obéir
aux commandements de Dieu, nous rendons témoignage de ces
choses. Et nous savons que si nous sommes fidèles dans le
Christ, nous laverons nos vêtements du sang de tous les hommes
et que nous serons trouvés sans tache devant le siège
du jugement du Christ, et demeurerons éternellement avec lui
dans les cieux. Et que l’honneur revienne au Père, et au
Fils, et au Saint-Esprit, qui sont un seul Dieu. Amen. »
Oliver
Cowdery
David
Whitmer
Martin
Harris.
Nous
parlions, vous vous en souvenez, du témoignage d'Oliver
Cowdery. Oliver avait témoigné qu'il voulait être
l'un des trois témoins spéciaux. Il alla dans les bois
prier avec Joseph Smith et les autres et devint un des trois témoins
de l'authenticité du Livre de Mormon.
Un
jour, longtemps après l'excommunication d'Oliver, un collègue
le rencontra dans la rue. Il avait en main un Livre de Mormon ouvert
à la page où le témoignage des trois témoins
était inscrit. « Je vois votre nom attaché à
ce livre comme l'un de ses témoins spéciaux. »
Jetons un coup d’œil sur le témoignage donné
au tribunal sur cet incident. Incidemment, c'est l'accusation qui
releva cette conversation entre Oliver et son collègue.
On
m'a demandé il y a un instant si l'accusation fut capable de
dire quoi que ce soit contre le livre. Pendant près de trois
semaines de procès factice, j'entendis des choses dont je ne
soupçonnais absolument pas l'existence ! Je ne me rendais pas
compte que plus de 1500 livres avaient été écrits
pour commenter le Livre de Mormon. Le saviez-vous ? Et un grand
nombre de ces 1500 livres ont été écrits
spécifiquement pour contrer le Livre de Mormon.
Ainsi
donc l'accusation porta devant le tribunal des choses dont je n'avais
jamais entendu parler, des choses que je pensais être
apparemment de très bonnes preuves contre ce livre. Mais quand
nous examinâmes les faits jusque dans le noyau de la vérité,
nous nous aperçûmes que des choses qui semblaient être
un témoignage contre le livre faisaient boomerang. Elles
ressemblaient à cette petite arme de ce pays lointain qui se
lance loin dans une direction, semble arriver quelque part, fait
demi-tour et revient frapper le lanceur.
Et
ces pauvres jeunes avocats en herbe finirent par se fatiguer
terriblement de se voir frappés par les « preuves »
qu'ils apportaient au tribunal. Nous avons ici un cas d'espèce.
Souvenez-vous que les avocats de l'opposition portèrent la
conversation mentionnée plus haut entre Oliver Cowdery et son
collègue comme preuve devant le tribunal.
La
question : « M. Cowdery, je vois votre nom attaché à
ce livre [le Livre de Mormon] comme l'un de ses témoins
spéciaux. Croyez-vous ce livre ? » « Non,
Monsieur. » Voilà qui m'atteignit comme un éclair
par beau temps. Je pensais avoir sondé à fond la vie
d'Oliver Cowdery, et je n'avais trouvé nulle part de preuve
qu'il eût renié son témoignage. Et
pourtant voilà qui semblait être un reniement dans la
conversation d'Oliver avec son collègue.
Quand
nous examinâmes le document que l'accusation avait cité,
je fus pris d'une grande curiosité. Et je trouvai que celui
qui avait écrit ce reniement, dans le livre qu'ils citaient,
n'était pas la personne qui avait eu cette conversation avec
Oliver Cowdery, et qu'elle n'avait pas assisté non plus à
l'entretien. C'était donc de l'ouï-dire, et ce n'était
pas une preuve valable devant un tribunal.
J'étais
quand même curieux et pensai que cette histoire devait avoir un
fondement. Je cherchai donc dans les écrits d'Oliver Cowdery,
et trouvai qu'il avait mentionné cet épisode même.
Je trouvai alors une lettre, écrite par son interlocuteur. Il
en avait parlé dans une lettre à un ami. Quand nous
obtînmes la réponse complète, voici ce qu'elle
était (remarquez le beau
style avocat) :
«
Je vois votre nom attaché à ce livre [le Livre de
Mormon] comme l'un de ses témoins spéciaux. Croyez-vous
ce livre ? » La réponse commença, en effet, par
les mots : « Non, Monsieur », mais poursuivait ainsi : «
Mon nom est attaché à ce livre, et ce que j'ai dit
alors est vrai. Je l'ai vu effectivement, et je sais que je l'ai vu.
La croyance et la foi n'ont rien à voir là-dedans. La
connaissance parfaite a englouti la croyance et la foi que j'avais
précédemment en l'ouvrage, sachant comme je le sais que
l'ouvrage est authentique. »
Vous
pouvez voir pourquoi les avocats de l'accusation auraient voulu ne
jamais avoir avancé cet argument.
En
1848, Oliver Cowdery demanda à être réadmis dans
l'Église, pas comme grand-prêtre, pas comme apôtre
dans la haute prêtrise, mais comme diacre dans la prêtrise
inférieure. Il fut réadmis dans l'Église, et des
milliers et des milliers de personnes entendirent son témoignage
vibrant. Même pendant qu'il était hors de l'Église,
bien qu'assez rempli de ressentiment contre le prophète Joseph
Smith qui l'avait excommunié, Oliver Cowdery ne renia jamais
son témoignage.
Quelque
temps après son excommunication il se trouvait un jour dans
une salle de tribunal comme avocat en fonctions. S'efforçant
de battre Cowdery dans son procès, un collègue porta
l'accusation dérogatoire que l'on ne pouvait se fier beaucoup
à Oliver Cowdery parce qu'il croyait aux anges et aux
visitations angéliques, comme le Joseph Smith de la fameuse «
Bible d'or ». L'accusation fut inscrite aux registres du procès
en cours, et Oliver se leva donc, demanda que son témoignage
fût, lui aussi noté dans les minutes de ce procès,
et il y fut inscrit.
J'ai
les écrits de quelqu'un qui se trouvait au tribunal et n'était
pas membre de l'Église. Cette personne dit que quiconque
entendit Oliver Cowdery faire cette déclaration au tribunal,
et vit la vérité rayonner et étinceler dans ses
yeux, ne pouvait pas douter un instant qu'il dît la vérité.
Les gens furent profondément impressionnés. On eut une
réaction très favorable envers Oliver Cowdery.
Voici
une partie de sa réponse à l'accusation et le
témoignage écrit dans les minutes du tribunal :
«
Monsieur le Président, Messieurs les Jurés, Mon
confrère de la défense m'a accusé d'être
lié à Joseph Smith et à la « Bible d'or ».
La responsabilité a été mise sur mes épaules
et je ne peux échapper au devoir de répondre. Devant
Dieu et les hommes, je n'ose pas nier ce que j'ai dit ― ce que
mon témoignage contient, tel qu'il est écrit et imprimé
sur la première page du Livre de Mormon.
«
Monsieur le Président, Messieurs les Jurés, je dis :
J'ai vu l'ange et entendu la voix du ciel. Comment pourrais-je le
nier ? Cela s'est produit en plein jour alors que le soleil brillait
avec éclat dans le firmament, pas pendant la nuit au cours de
mon sommeil. Le glorieux messager du ciel, habillé d'une robe
blanche, debout au-dessus du sol dans une gloire telle que je n'en ai
jamais vue de semblable, en comparaison de laquelle le soleil était
insignifiant, nous dit que si nous niions ce témoignage, il
n'y aurait pas de pardon dans cette vie ni dans la vie à
venir. Comment pourrais-je le nier ? Je n'ose pas. Je ne le veux pas.
»
Non,
Oliver Cowdery ne renia jamais son témoignage. En fait, alors
qu'il était sur le point de retourner à son Créateur,
il fit approcher autour de lui tous ceux qui lui étaient
proches et chers, et dans son dernier souffle il témoigna de
l'authenticité du Livre de Mormon et de l'existence réelle
des plaques d'or.
Vous
vous souvenez qu'il fut dit à Joseph Smith que quand la
traduction serait terminée, l'ange Moroni viendrait reprendre
les annales d'or ; deux-tiers environ des annales étaient
scellées et devaient reparaître plus tard, et le livre
entier devait être conservé et protégé
entre les mains des messagers de Dieu pour servir de témoin
final devant le monde entier dans les derniers jours et pour
condamner ceux qui avaient entendu l'histoire et qui avaient toutes
les raisons de croire qu'elle était vraie et cependant avaient
choisi délibérément, volontairement et sciemment
de ne pas accepter l'Évangile. Les preuves finales seront les
documents eux-mêmes.
Or
parce que l'ange avait dit cela à Joseph Smith, beaucoup de
gens dans le monde se sont dit qu'il n'y avait pas de plaques d'or et
que c'est pour cela qu'elles ne furent jamais exposées en
public.
Vous
vous souvenez des ennuis sans fin que Joseph Smith eut quand il reçut
les plaques, il dit qu'il semblait que tous ceux qui étaient
dans son entourage étaient répartis en deux groupes :
l'un, le groupe qui ne croyait pas qu'il eût les documents, et
voulait donc entrer par effraction dans le lieu où il était
censé les tenir cachés pour prouver qu'il n'avait pas
de plaques d'or. L'autre groupe qui croyait qu'il les avait, voulait
entrer de force et les obtenir tirer profit de l'or qu'elles
contenaient. C'est pour cela que le Prophète dit que tout le
monde semblait être contre lui, sauf une poignée,
relativement parlant, qui croyaient à son histoire. Or Dieu
avait dit qu'il établirait des témoins spéciaux
et quelques autres pour témoigner que ces documents existaient
réellement. Ce qu'il fit.
Comme
je l'ai dit, dans ces jugements factices, vu la prépondérance
du talent de l'opposition, l'accusation avait de grands avantages. De
nombreuses fois, sur un point technique un procès était
rapidement expédié ; beaucoup de personnes avaient été
à même de penser quelque chose tandis que, s'il n'y
avait eu qu'un seul accusateur, certains points auraient pu lui
échapper. Par exemple, la toute première attaque de
l'accusation fut la suivante : puisqu'on ne connaissait pas
d'autre document ancien en or, on ne pouvait pas démontrer
avec des preuves valides devant un tribunal moderne qu'il existait
des documents anciens en or du genre de ceux que Joseph Smith avait
décrits.
Vous
voyez, ils pensaient que Joseph Smith était le seul à
avoir vu ces documents, et qu'il ne les vit que dans son imagination.
Et ils croyaient fermement pouvoir le prouver au tribunal. Mais ils
ne purent évidemment pas le prouver, et ils furent frappés
et stupéfaits quand j'apportai le témoignage de douze
personnes, tous des hommes honnêtes, sincères, bien
considérés dans leur région – des témoins
compétents. Ils
avaient été les témoins principaux des
événements, et quand leurs témoignages furent
présentés, l'accusation fut stupéfaite et
n'avait en fait aucune base pour appuyer sa déclaration que
les anciennes annales n'existaient effectivement pas à notre
époque.
Le
témoignage d'Oliver Cowdery aida à établir le
fait de l'existence des plaques d'or et de l'authenticité de
l'ouvrage. Nous lui permîmes alors de rejoindre le banc des
témoins.
Nous
appelâmes ensuite David Whitmer à la barre. David était
le riche fils d'une famille de fermiers aisés de la région
où Joseph Smith vivait. Selon son témoignage, il était
né quelques mois seulement après Oliver Cowdery et
Joseph Smith, en 1806.
Il
témoigna qu'il était un ami très intime
d'Oliver Cowdery. Quand Oliver décida d'aller de l'ouest de
l'État de New-York en Pennsylvanie pour rencontrer le
Prophète, afin de voir s'il pouvait dire d’après
une visite personnelle s'il était honnête ou non, David
lui demanda de lui écrire une lettre pour lui dire ce qu'il
pensait du Prophète.
«
Je reçus la lettre d'Oliver Cowdery, témoigna
David, et elle me disait non seulement qu'il croyait que le Prophète
était un vrai prophète, mais il me demandait aussi de
me rendre là-bas rapidement, car il était impatient de
me voir faire sa connaissance. »
David
Whitmer était très instruit. Sa visite au prophète
Joseph était la deuxième fois qu'un jeune homme très
instruit quant à la science des hommes avait parlé
au pauvre garçon de ferme. En très peu de temps David
fut, lui aussi, tellement convaincu que Joseph disait la vérité
qu'il fut disposé à tout laisser tomber pour suivre le
Prophète moderne de Dieu. Il finit par voir sa famille devenir
très engagée dans
l'Église. En suivant son histoire depuis le début, nous
le voyons rencontrer le prophète Joseph Smith en 1829.
Pendant
neuf ans David fut très engagé dans l'Église. De
quoi rendit-il témoignage ? Son témoignage était
pratiquement identique à celui d'Oliver Cowdery quant à
l'ange dans les bois, la parution des annales d'or, et le fait qu'il
vit les annales pendant que les pages étaient tournées
devant ses yeux. Or notez ceci : Il témoigna, comme le firent
d'ailleurs les trois autres témoins spéciaux, que non
seulement il vit les annales, mais les manipula de ses propres mains.
Il ne pouvait donc pas y avoir de doute sur leur existence physique
réelle en 1830.
Qu'arriva-t-il
à David Whitmer après neuf années d'engagement
envers l'Église ? Lui-même témoigna, lui aussi,
que plus tard dans sa vie l'esprit du mal sembla entrer dans son
cœur. Après avoir écrit une lettre
extrêmement insultante dans laquelle il signait comme président
de l'Église, et après que quatre accusations eussent
été vérifiées contre cet homme dans une
commission disciplinaire de l'Église, il fut également
excommunié.
Les
questions d'argent sont souvent ce qui provoque les dissensions entre
les délinquants. Nous avons découvert que dans le
crime, tout délit doit avoir un motif, et que parmi les motifs
les plus puissants il y a le désir de puissance, le désir
de richesse et le désir de célébrité. La
puissance, la richesse et la célérité sont les
causes fondamentales et principales du délit.
Nous
trouvâmes que des conditions presque idéales existaient
parmi les douze témoins – les trois témoins
spéciaux, le témoin-clef, et les huit autres témoins
– pour se trahir les uns les autres, si la prétention
de Joseph Smith avait été une imposture. S'il y avait
eu collusion entre le Prophète et les témoins, ils
auraient dû nécessairement se soutenir. Un désaccord
de la part de l'un quelconque d'entre eux aurait signifié la
destruction de toute leur imposture, si tel était
le cas.
Toutefois,
l'action vigoureuse du prophète Joseph et de l'Église
quand ces hommes dévièrent est la preuve que leur œuvre
n'était pas de nature frauduleuse. Il n'y avait rien à
craindre. Et pourtant les dissensions qui se produisirent donnaient
toutes les possibilités de dévoiler la fausseté
de l’œuvre.
Tout
d'abord l'inimitié naquit par les possibilités de
répartition de pouvoir de la part d'Oliver Cowdery. Avec David
Whitmer il a pu y avoir un motif financier. Quand la loi de la
consécration entra dans l'Église, Joseph Smith
alla trouver David Whitmer, un des hommes les plus riches de
l'Église, et lui demanda de montrer, l'un des premiers,
l'exemple en faisant don à l'évêque de l'Église
par une donation irrévocable de tous ses biens, de toute sa
richesse. David n'hésita pas.
Cela
se produisit pendant les neuf années où il était
très engagé dans l'Église. Quand il fut
excommunié de l'Église, il ne demanda pas un sou de
cette richesse et il ne lui en fut rien restitué. Avec le
développement de circonstances tellement extrêmes, il
est certain qu'Oliver Cowdery et David Whitmer auraient démasqué
Joseph Smith s'il n'avait pas été un vrai
prophète de Dieu, et
si le Livre de Mormon n'avait pas été l’œuvre
de Dieu.
David
Whitmer est le seul des trois témoins spéciaux qui
mourut hors de l'Église. Cependant lorsque nous suivons sa vie
aprés qu'il eût rendu son témoignage, nous
voyons certaines choses étranges se passer. Au crépuscule
de sa vie, comme il l'appelle lui-même, il apprit que l'on
avait dit qu'il avait renié son témoignage du Livre de
Mormon. Souvenez-vous qu'en tant que l'un des témoins spéciaux
il avait signé la déclaration qu'Oliver Cowdery avait
également signée et qui figure dans les premières
pages du Livre de Mormon.
David
se fit tant de souci à propos de cette rumeur qui était
venue à ses oreilles, quelqu'un ayant dit qu'il avait renié
son témoignage, qu'il alla trouver les plus grands hommes de
l'État du Missouri : le gouverneur, le maire de la ville
où il vivait, les membres du congrès, les éditeurs
des deux plus grands journaux de l'État du Missouri, les
présidents des deux plus grosses banques du Missouri, des
juges et d'autres, soit dix-neuf personnalités, et pas un seul
n'était membre de l'Église de Jésus-Christ des
saints des derniers jours.
Il
dit à ces hommes : « Seriez-vous disposés à
prêter serment et à témoigner au monde que vous
me connaissez depuis longtemps et intimement et que l'on peut faire
confiance à ma parole ? » Et ils dirent : «
Mais bien entendu, David, nous serions disposés à
le faire. ». Alors ils voulurent savoir pourquoi. Et il dit
: « Je ne répondrai à cette question que quand
j'aurai de vous une réponse positive ou négative
officielle, Messieurs. ». Leur réponse fut positive, ils
donneraient ce témoignage.
C'est
alors, dit-il, qu'il révéla le pot-aux-roses. Il dit :
« Je vais témoigner une fois pour toutes, noir sur
blanc, et je vais le faire publier dans le monde entier, que je n'ai
jamais, à aucun moment, renié mon témoignage du
Livre de Mormon, et je vais témoigner en outre que j'ai
toujours adhéré à ce témoignage. Et je
veux y mettre juste au-dessous votre déclaration assermentée
que je suis honnête et digne de foi. »
Il
raconte : « Je pensais que certains d'entre eux feraient
certainement machine arrière quand je le leur dirais, mais ce
ne fut pas le cas. » Voici ce que David Whitmer fit publier
pour la première
fois en date du 25 mars 1881, plus de cinquante ans après
qu'il eût attesté
l'authenticité du Livre de Mormon. Ses propos parurent d'abord
dans le Conservator de Richmond (Comté de Ray, Missouri).
Remarquez la politesse de David Whitmer en parlant de l'homme qui
l'avait accusé à tort :
«
À toutes les nations, langues et peuples : Un certain Jacob
Murphy de Palo, Comté de Caldwell, Missouri, ayant prétendu
que, lors d'une conversation avec lui l'été dernier,
j'aurais renié le témoignage que j'ai donné en
tant que l'un des trois témoins du Livre de Mormon, afin qu'il
puisse me comprendre s'il ne m'a pas compris alors, et afin que le
monde connaisse la vérité, je désire maintenant,
me trouvant au crépuscule de la vie et dans la crainte de
Dieu, taire cette déclaration publique une fois pour toutes.
«
Jamais à aucun moment je n'ai renié ce témoignage
ni en tout ni en partie. Je suis toujours resté fidèle
a ce témoignage. J'affirme encore la véracité de
toutes mes déclarations telles que je les ai faites et
publiées alors. Ce n'était pas une tromperie. Dans
l'esprit du Christ, je soumets ces déclarations au monde, Dieu
étant le juge de ma sincérité de mes intentions.
«
Signé et scellé : David Whitmer. »
On
trouve la déclaration suivante immédiatement après
:
«
Nous, soussignés, citoyens de Richmond, Co. de Ray, Mo., où
David Whitmer, Sr., réside depuis 1838, certifions le
connaître intimement et depuis longtemps, et le connaissons
pour être un homme de la plus haute intégrité et
d'une sincérité et d'une droiture au-dessus de tout
reproche.
«
Fait à Richmond, Missouri, ce 20 mars 1881.
«
Signé et scellé : W. W. Doniphan, George W. Dunn (Juge
du Circuit Judiciaire), T. J. Woodson (président de la Banque
d'Épargne du Comté de Ray), J. T. Child (éditeur
du Conservator), […] »
Si
j'en avais le temps, nous parcourrions la liste entière des
quinze autres, les plus grands hommes de l'État de Missouri.
David Whitmer ne se contenta pas de faire imprimer ces déclarations
dans les journaux de Richmond, il envoya une copie certifiée
au New York Times, et leur demanda de l'imprimer au début
du journal. Ce qu'ils firent. Il envoya ensuite une copie au London
Times. Ce journal avait, comme le New York Times, une circulation
mondiale. Et cette déclaration fut une nouvelle !
Beaucoup
de capitaines qui avaient piloté des bateaux dans le monde
entier entraient dans le port de New-York, témoignant avoir
été dans de nombreux pays dans lesquels on n'avait
jamais entendu le nom du Président des États-Unis,
Abraham Lincoln, mais qu'ils n'avaient jamais été dans
un pays où l'on n'eût pas entendu le nom du prophète
Joseph Smith et où les gens n'eussent une opinion dans un sens
ou dans l'autre, que ce fût pour ou contre son œuvre.
Tout
ce qui avait trait au Livre de Mormon faisait nouvelle, c'est
pourquoi ces grands journaux furent heureux de publier cet article.
Juste avant son décès, David demanda au New York Times
de réimprimer l'histoire, à la une cette fois, et ils
le firent.
Au
moment où David Whitmer était sur le point de rendre
son dernier soupir (seul membre des trois témoins spéciaux
à mourir hors de l'Église) il avait encore tellement à
cœur le témoignage qu'il avait donné concernant
la parution du Livre de Mormon et la véracité de ce
livre, qu'il fit venir sa famille autour de lui, comme Oliver Cowdery
l'avait fait, et leur témoigna qu'il ne s'était jamais
uni à aucune autre Église parce qu'il ne croyait pas
qu'il y eût une autre vraie Église sur terre.
Ses
sentiments, pour autant que nous puissions en juger, avaient été
blessés. Il n'avait pas autant de ressentiment envers le
Prophète que n'en avait eu Oliver un moment, mais il ne revint
jamais dans l'Église. Et pourtant, quand il rassembla autour
de son lit tous ceux qui étaient chers, il leur dit : «
Je n'ai jamais renié mon témoignage ; je veux que vous
me représentiez, puisque je n'y serai plus, et leur disiez que
sur mon lit de mort, dans la crainte de Dieu, mon Créateur, je
vous ai témoigné, jusqu'à mon dernier souffle
que je n'ai jamais renié mon témoignage concernant la
parution du Livre de Mormon ».
C'est
ainsi que nous conclûmes le témoignage de David Whitmer.
Nous appelâmes ensuite Martin Harris à la barre.
Vous
vous souvenez que Martin Harris était celui qui dit à
Joseph Smith et aux autres témoins, dans la forêt : «
Je suis désolé, Joseph, mais c'est à cause de
moi que vous ne recevez pas de réponse à votre prière
; je n'ai tout simplement pas assez de foi », et il demanda la
permission de se retirer dans une autre partie de la forêt. Il
se retira alors dans un endroit de la forêt à une petite
distance des autres, se mit à genoux et pria de tout son cœur
afin de pouvoir obtenir suffisamment de foi. Il ne voulait pas
douter.
Il
dit : « J'entendis un bruit derrière moi, me retournai
et vis le prophète Joseph Smith se diriger vers moi. Je n'eus
qu'à jeter un coup d’œil pour avoir la certitude
qu'ils avaient reçu un témoignage merveilleux en
réponse à leur prière. Il me raconta l'histoire
de l'ange qui était venu montrer aux autres témoins les
plaques d'or puis il dit qu'il avait le sentiment d'avoir été
allégé d'un grand poids après ce qu'ils avaient
vu et entendu. »
Martin
supplia Joseph de s'unir à lui afin qu'il eût lui aussi
la bénédiction de voir les plaques. Joseph consentit
avec plaisir, et ils n'avaient pas prié longtemps, que la même
vision s'ouvrit à eux, et ils virent le même messager
qui était apparu à Oliver Cowdery et à David
Whitmer. L'ange tourna de nouveau les feuilles une par une, et une
scène semblable se déroula. Martin Harris, rempli de
joie, s'écria : « C'est assez, c'est assez ! Mes yeux
ont vu, mes yeux ont vu ! ».
Maintenant
le poids ne reposait plus entièrement sur les épaules
du Prophète, car Oliver Cowdery, David Whitmer et Martin
Harris avaient vu, et ils savaient qu'il y avait des anges qui se
manifestaient. Ils savaient que les annales d'or existaient.
Des
gens qui ont dit : « Vous voulez dire qu'Oliver Cowdery fut
secrétaire pour la plus grande partie de la traduction du
Livre de Mormon, et qu'il n'avait cependant jamais vu les plaques
d'or ? » Oliver témoigna que quand le Prophète
traduisait, il était toujours assis dans une autre pièce,
et ses paroles venaient par la porte ou de derrière un rideau
qui séparait le secrétaire du traducteur. Oliver ne vit
ces annales que quand il les vit dans l'épisode miraculeux de
la forêt.
Martin
Harris témoigna qu'il naquit en 1783, ayant donc environ
vingt-deux ans de plus que les autres témoins dont nous avons
parlé. Il était fermier, un fermier à cent pour
cent. Il n'était ni riche ni pauvre. Il était fort
estimé dans sa région, était très bon
voisin, mais il était prudent. Il ne fonçait pas les
yeux fermés. Mais il dit : « Quand j'entendis Joseph
Smith raconter cette histoire de la première et de la deuxième
grande vision, il ne pouvait pas y avoir le moindre doute dans mon
esprit. Je savais qu'il avait vu et entendu ce qu'il disait avoir vu
et entendu. Tout prudent que j'étais, je le savais. »
Son
témoignage ajoute : « Je rencontrai le Prophète
deux ans avant les autres témoins, en 1827 ; et quand j'allai
hypothéquer la ferme pour aider à la publication du
Livre de Mormon, je perdis la paix de mon foyer ».
Sa
femme doit lui avoir dit : « Espèce de vieux fou, si tu
veux hypothéquer ta moitié de la ferme pour aider à
l'impression de ce livre imaginaire, cela m'est égal, mais tu
n'hypothéqueras pas ma moitié de la ferme ». Elle
divorça, et Martin Harris hypothéqua sa moitié
de la ferme pour 3000 dollars afin de payer la publication des cinq
mille premiers exemplaires du Livre de Mormon.
Certains
des autres dirigeants d'autres Églises qui avaient crié
au blasphème devant toutes les prétentions du Prophète,
se levèrent dans toute leur majesté derrière
leurs chaires, disant : « Nous témoignons, au nom de
Jésus-Christ, qu'il se révélera un jour combien
Martin Harris fut insensé d'hypothéquer sa ferme pour
3000 dollars pour payer les cinq mille premiers exemplaires du Livre
de Mormon, quand ces exemplaires resteront dans les rayons, à
se couvrir de poussière et à s'en aller en poussière
sans être vendus. »
Vous
savez qu'un des tests pour identifier un prophète c'est que
ses prophéties se confirment. Ces gens n'étaient pas
prophètes. Les cinq mille premiers exemplaires se vendirent,
et cinquante-cinq éditions anglaises se sont vendues depuis,
chacune couvrant un nombre plus grand que les précédentes.
Martin
avait dit à maintes reprises que ce qui semblait être du
doute de sa part n'était pas réellement du doute ; il
essayait simplement de trouver plus d'aide pour persuader les autres.
Il insista pour obtenir la traduction des 116 premières pages
du Livre de Mormon. Il voulait ramener chez lui les pages traduites
pour prouver à sa femme que le livre n'était pas fondé
sur l'esprit du diable mais qu'il était en réalité
fondé sur l'esprit du Christ. Ces 116 pages furent perdues et
cela fit beaucoup de bruit dans le début de l'histoire de
l'Église.
Ce
fut également Martin Harris qui alla à New-York porter
certaines transcriptions des anciens hiéroglyphes, avec
l'interprétation que Joseph Smith en avait donnée, au
plus grand égyptologue ou spécialiste des langues
anciennes, le professeur Charles Anthon, de l'Université de
Columbia. Ayant présenté ces documents, Martin témoigna
avoir reçu du professeur un certificat déclarant que
non seulement les caractères étaient de type égyptien,
mais aussi que leur traduction était, de toutes les
traductions de l'égyptien qu'il ait vues, celle
qui se rapprochait le plus de la perfection.
Au
moment où Martin Harris se préparait à partir
avec le certificat en poche, le professeur lui demanda d'où le
document venait. Martin témoigna qu'un ange de Dieu était
descendu du ciel et avait montré où les documents
étaient cachés. Le professeur, d'après le
témoignage de Martin Harris, demanda à voir le
certificat qu'il avait rédigé. Quand il lui eut été
rendu, il le déchira en morceaux, disant que le ministère
d'anges, cela n'existait pas.
Plus
tard, dans une réunion de savants, le professeur Anthon
confirma avoir donné à Martin Harris un certificat
relatif aux traductions de l'écriture ancienne. Il expliqua
ensuite qu'il l'avait déchiré quand il s'était
aperçu que les plaques d'or avaient été
apportées par des anges, et il fit un sourire affecté
et dit aux autres savants : « Nous savons tous qu'il n'y a pas
d'anges à notre époque ».
Après
cette expérience à New-York, Martin Harris apporta
l'exemplaire des caractères et leur traduction au Dr.
Mitchell, autre expert en langues anciennes, et se fit confirmer ce
que le professeur Anthon lui avait dit concernant l'authenticité
des caractères et l'exactitude de leur interprétation.
Qu'arriva-t-il
à Martin Harris après dix années d'engagement
dans l'Église ? L'Église alla dans l'Ouest. Martin à
ceux qui l'entouraient : « Je n 'ai jamais quitté
l'Église. C'est l'Église qui m'a quitté ».
C'était vrai géographiquement parlant, car lorsque
l'Église se déplaça vers l'Ouest, il dit aux
frères qu'il se faisait vieux et leur proposa de le précéder
et qu'il suivrait plus tard. Il était plein de bonnes
intentions, mais pendant trente-trois longues années, cet
homme fut un minuscule îlot de foi, dans l'océan
d'incrédulité qui l'entourait.
Ses
voisins témoignèrent par écrit et sous serment,
que Martin Harris était d'une honnêteté
exemplaire et qu'il était le meilleur des voisins. Cependant,
ils pensaient qu'il n'y avait qu'un seul sujet sur lequel il était
un peu « parti » : il persistait à prétendre
qu'il avait vu un ange de Dieu et les plaques d'or dont il affirmait
que Joseph Smith avait traduit le Livre de Mormon. Et il témoignait
que Dieu lui-même lui avait parlé des cieux et lui avait
dit que la traduction en était authentique et divine.
Au
crépuscule de la vie de cet homme certains des saints des
montagnes Rocheuses levèrent des fonds et les lui envoyèrent,
et il alla dans l'Ouest. Des centaines de milliers de personnes y
entendirent son témoignage concernant son rôle dans la
parution du Livre de Mormon et concernant la réalité de
l'existence des anciennes annales. Et voilà la troisième
fois que cela arrivait ― trois sur trois. Au moment où
il était sur le point de retourner à son Créateur
et rendait son dernier soupir, il réunit ceux qui lui étaient
chers autour de son lit de mort, et mourut en témoignant du
Livre de Mormon.
Ainsi,
chacun des « trois témoins » attesta la véracité
du Livre de Mormon dans leur dernier souffle.
Les
avocats de l'accusation étaient devenus virulents. «
Nous refusons d'accepter le témoignage de visitations
angéliques. Nous ne pouvons accepter le témoignage de
la voix de Dieu venant des cieux ! Nous ne pensons même pas que
cela existe ! »
Et
je continuai à leur dire aussi doucement que je pus, un
sourire aux lèvres : « Je ne vous demande pas d'accepter
quelque chose de surnaturel, si vous ne pouvez l'accepter. Tout ce
que je vous demande c'est d'accepter le témoignage de témoins
humains compétents, qui étaient là quand cela se
passa, qui étaient des hommes honnêtes, qui n'étaient
pas trompeurs de nature et qui continuèrent à témoigner
sur leur lit de mort qu'ils avaient vu et entendu les choses qu'ils
disaient avoir vues et entendues. Et ce témoignage, vous ne
pouvez le refuser dans aucun tribunal de ce pays ».
Le
juge continua à trancher dans le sens des faits. Les
accusateurs durent accepter ce témoignage parce que c'était
le témoignage de témoins humains, même si ce
témoignage faisait intervenir des événements
surnaturels.
Je
dis : « Seriez-vous plus satisfaits si je vous apportais le
témoignage de huit hommes de formation, de situation sociale
et d'âge différents, dont certains moururent dans
l'Église, et d'autres moururent hors de l'Église, dont
certains apostasièrent, et dont d'autres furent excommuniés
― huit hommes qui furent en désaccord sur beaucoup de
choses plus tard dans leur vie, mais qui continuèrent à
affirmer une chose en commun sur leur lit de mort ?
Vous
sentiriez-vous plus satisfaits si je pouvais vous apporter le
témoignage de huit hommes comme cela, témoignant que
Joseph Smith leur avait montré les annales d'or en plein jour
― qu'ils les avaient manipulés et soupesées ―
pas de voix des cieux ― pas d'événements
surnaturels ? » Ils ne pensaient pas que nous pussions le
faire, mais dirent que cela nous aiderait beaucoup.
Je
fis alors venir les « huit témoins » un à
un à la barre. Je présentai Christian Whitmer, puis
Jacob Whitmer, Peter Whitmer, et John Whitmer. L'accusation se mit à
protester et dit : « Ah, c'est sûr, si vous restez dans
une seule famille, c'est naturel qu'ils restent ensemble dans leur
témoignage ». Nous nous mîmes alors à
introduire quelques cas dont la solution ferait jurisprudence. Nous
découvrîmes qu'il n'était rien de plus naturel
qu'une famille en groupe vît quelque chose et se mît d
'accord plus tard sur ce qu'elle avait vu et entendu.
«
Si cela peut vous consoler, j'appellerai un autre témoin. »
Nous appelâmes donc Hiram Page, une sorte de solitaire, ensuite
vint Joseph Smith père, le père du Prophète.
Puis Hyrum Smith, qui était aux côtés du Prophète
comme martyr pour la cause, rendit témoignage. Enfin, le
premier grand missionnaire de l'Église, Samuel Smith, frère
du Prophète.
Voilà
huit hommes, et de quoi rendirent-ils témoignage ? C'est
imprimé pour que le monde puisse le lire, et l'est depuis
1830, en premières pages du Livre de Mormon. Vous voudrez bien
remarquer l'absence totale de surnaturel :
«
Qu'il soit connu de toutes les nations, tribus, langues et peuples à
qui cette œuvre parviendra, que Joseph Smith, fils, traducteur
de cette œuvre, nous a montré les plaques dont il a été
parlé, qui ont l'apparence de l'or ; et nous avons touché
de nos mains toutes les feuilles que ledit Smith a traduites ; et
nous avons également vu les inscriptions qui y étaient
gravées, le tout ayant l'apparence d'un travail ancien et
d'une exécution habile.
«
Et nous rendons témoignage, en toute sincérité,
que ledit Smith nous a montré ces plaques, car nous les avons
vues et soupesées, et savons avec certitude que ledit Smith
détient les plaques dont nous avons parlé. Et nous
donnons nos noms au monde, pour témoigner au monde de ce que
nous avons vu. Et nous ne mentons pas, Dieu en rend témoignage.
»
En
plein jour comme un homme tendrait quelque chose de tangible à
un groupe d'hommes, Joseph donna les annales à ces huit
hommes. Ils les manipulèrent, en tournèrent les pages
de leurs doigts, et surent avec certitude que les plaques d'or
existaient.
Pour
couronner les témoignages, je demandai aux trois témoins
et aux huit témoins de se lever ensemble. Puis je m'adressai
au tribunal : « Voici, en plus de Joseph Smith, onze témoins,
qui ont tous attesté avoir vu et manipulé les anciennes
annales d'or dont le Livre de Mormon fut traduit ».
Ces
témoins eurent-ils des raisons ultérieures de rendre
témoignage ? Une des quatre choses suivantes pourrait être
vraie :
Premièrement,
ces hommes pourraient être vraiment des imposteurs trompant
délibérément le public, perpétrant une
fraude dans le but de tromper. Or si c'était le cas, il devait
y avoir un motif. La célébrité ? C'est une
proposition ridicule. Si l'un de ces hommes voulait acquérir
une célébrité mondiale, tout ce qu'il avait à
faire, c'était faire de la politique, et son nom aurait rempli
les manchettes des plus grands journaux du monde.
Non,
le motif n'était pas la célébrité.
Était-ce la puissance ? Voilà une chose étrange.
Bien que certains de ces hommes fissent partie du conseil qui choisit
le deuxième groupe en autorité dans l'Église, le
Collège des douze apôtres, pas un seul de ces hommes ne
fut membre du Collège des douze apôtres, le collège
qui, dans l'ordre d'autorité, vient à la suite de la
Première Présidence qui est le premier groupe en
autorité. Pas un seul de ces hommes ne fut conseiller dans la
Première Présidence de l'Église quand elle fut
organisée. Or si ces hommes avaient participé à
une imposture par recherche du pouvoir, on leur aurait certainement
offert les postes les plus élevés de l'Église
pour les payer de leur perfidie. Le pouvoir n'était donc pas
le motif.
Était-ce
la richesse ? Certainement pas, une fois que nous réunissons
tous les faits. Il y avait Martin Harris, qui donnait, donnait,
donnait, et ne recevait rien. Il y avait David Whitmer, donnant toute
sa fortune pour ne pas la récupérer quand il fut
excommunié. Non, si la richesse était le motif, ils ne
réalisèrent pas leur motif, et ils auraient
certainement dévoilé le pot-aux-roses.
Deuxièmement,
ces hommes étaient-ils des enthousiastes ? Étaient-ils
si exaltés par l'enthousiasme qu'ils pensaient voir et
entendre des choses q u 'ils ne voyaient ni n'entendaient ?
Peut-être, mais les faits de ce procès ne le
démontreront pas.
Combien
de temps l'enthousiasme gardera-t-il cette ardeur chauffée à
blanc, dans l'excommunication, l'apostasie, la rancœur ? Non.
Leur enthousiasme se serait refroidi longtemps avant leur lit de
mort, et cependant ils continuèrent à affirmer ces
choses jusqu'à leur lit de mort.
Troisièmement,
furent-ils trompés ? Vous vous rappelez le témoignage
du seul des trois témoins spéciaux qui mourut hors de
l'Église, disant : « Ce n'était pas une
illusion » ? Ou alors, Joseph Smith avait-il un pouvoir
sur ces hommes comme le pensaient les accusateurs ? Si oui, ils
devaient lui donner des pouvoirs surnaturels, ce qu'ils n'étaient
pas disposés à faire, car il continua à
conserver ce pouvoir, si c'était là l'explication,
longtemps après être mort et enterré.
Quatrièmement,
étaient-ils sincères ? Oui. Le quatrième élément
est la seule des quatre possibilités qui restera. Ce qu'ils
témoignèrent était vrai. Le document est réel.
La manière dont il a été donné est
réelle. Elle traversera les âges comme la seule réponse
possible à l'existence du grand « bois de Joseph ».
Vous
remarquerez que nous avons ici tout un groupe d’accusations,
que l'accusation porta contre le Livre de Mormon et ceux qui le
produisirent. Si l'une quelconque de ces accusations s'était
vérifiée dans les faits, notre procès
aurait été fortement affaibli, mais nous découvrîmes
que pas une de ces déclarations n'était vraie. Dans de
nombreux cas ce fut juste l'inverse qui était vrai.
Premièrement,
ils prétendirent que la Bible était la parole complète
de Dieu, c'est pourquoi les cieux étaient fermés. Nos
missionnaires ont entendu cela souvent.
Deuxièmement,
ils prétendirent qu'il n'y avait pas besoin d'une autre Bible.
Les faits ne le démontrèrent pas.
Troisièmement,
ils affirmèrent que le Livre de Mormon ne pouvait pas être
vrai parce qu'il contredisait la Bible. Nous trouvâmes que
cette déclaration n'était pas vraie.
Quatrièmement,
ils prétendirent que le Livre de Mormon était une
histoire imaginaire, disant tout d'abord qu'elle avait été
écrite par Joseph Smith, ensuite par tout un groupe d'hommes
de l'époque moderne. Nous découvrîmes que cela
n'était pas vrai, que ce n'était pas une histoire
imaginaire.
Cinquièmement
(l'accusation commençait déjà à couper
les cheveux en quatre, voyant qu'elle faiblissait pour la seconde
fois), si le livre était vrai, il ne dirait pas tant de choses
ridicules. Nous devons admettre qu'en 1830, beaucoup de déclarations
du livre semblaient incroyablement fantastiques mais vous verrez
comment nous répondîmes à cette accusation à
l’entière satisfaction du tribunal.
Sixièmement,
ils dirent que si le livre était vrai, il serait plus
populaire. Je me mis à demander ce que la popularité et
la vérité pouvaient avoir nécessairement en
commun. Très souvent, c'est parce qu'une chose est vraie
qu'elle est impopulaire.
Dans
cette deuxième partie ou deuxième exposé sur le
« Procès du bois de Joseph », nous nous
reporterons presque entièrement aux paroles et aux pages du «
bois de Joseph », le faisant lui-même répondre à
ces accusations. Nous verrons que les réponses sont belles,
que les réponses sont absolument authentiques, que les
réponses sont concluantes, que le livre se défend tout
seul, et qu'au fond il est son meilleur témoin.
Souvenez-vous
qu'Ézéchiel nous dit que deux documents doivent être
un entre les mains du peuple et dans la main de Dieu (voir Ézéchiel
37:15-19). Il doit donc certainement y avoir une déclaration
semblable dans le second document. Et c'est le cas. C'est un prophète
du continent américain qui parle. Il contempla le cours du
temps et vit sa descendance et celle de ses frères, les
Lamanites :
«
Et il arriva que je vis le reste des descendants de mes frères,
et aussi que le livre de l'Agneau de Dieu, qui était sorti de
la bouche du Juif, allait des Gentils au reste de la postérité
de mes frères. » (1 Néphi 13:38)
Quel
est le livre qui sort de la bouche du Juif ou de la tribu de Juda,
parvient au Gentil ou non-juif, et ensuite de lui jusqu'aux
descendants des frères de ce prophète (qui seraient les
Lamanites ou Indiens américains comme nous le croyons
aujourd'hui) ? Quel livre et quel livre seulement est venu par ce
moyen ? La Bible. Ce prophète du Livre de Mormon parle donc de
la Bible, ce « livre de l'Agneau de Dieu » :
«
Et ils [tous les hommes] doivent venir [à lui] selon les
paroles qui seront confirmées par la bouche de l'Agneau ; et
les paroles de l'Agneau seront communiquées dans les annales
de ta postérité aussi bien que dans les annales des
douze apôtres de l'Agneau ; c'est pourquoi, les unes et les
autres seront réunies en une seule. » (1 Néphi
13:41)
Vous
voyez le même genre de pensée ? Deux grands documents
devaient devenir un entre les mains du peuple et de Dieu. L'Écriture
dit ensuite : « Car il y a un seul Dieu et un seul Berger
de toute la terre ». En d'autres termes, il n'est pas
simplement le Dieu de l'Ancien Monde, mais aussi le Dieu du Nouveau
Monde.
«
En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point
acception de personnes, mais qu'en toute nation celui qui le craint
et qui pratique la justice lui est agréable. » (Actes
10:34-35)
Dans
le cadre de cette pensée que le deuxième document parla
effectivement de l'unité des deux grands documents, lisons
Mormon, chapitre 7, versets 8 et 9. L'accusation prétendit que
ce livre avait été écrit sous l'influence du
diable. Quiconque ayant lu le Livre de Mormon a essayé
de prouver cela s'est trouvé dans de grandes difficultés.
Vous ne pouvez pas dire que le livre vient du diable, parce que, où
que vous regardiez, il est évident que le livre vient de
Jésus-Christ. Voici les versets mentionnés :
«
C’est pourquoi, repentez-vous, et soyez baptisés au nom
de Jésus, et saisissez-vous de l’Évangile du
Christ, qui sera placé devant vous, non seulement dans ces
annales-ci [le Livre de Mormon], mais aussi dans les annales qui
parviendront des Juifs aux Gentils [la Bible], annales qui viendront
des Gentils à vous. » (Mormon 7:8)
Mormon
parle à son propre peuple qui n'est pas encore né.
L'Évangile n'est pas seulement donné dans ces annales,
le Livre de Mormon, mais aussi dans la Bible. Remarquez maintenant
l'unité de ces deux grands documents :
«
Car voici, ceci [le Livre de Mormon] est écrit dans
l’intention que vous croyiez cela [la Bible] ; et si vous
croyez cela, vous croirez ceci aussi ; et si vous croyez ceci, vous
saurez ce qui concerne vos pères, et aussi les œuvres
merveilleuses qui ont été accomplies parmi eux par le
pouvoir de Dieu. » (Mormon 7:9)
N'est-ce
pas beau, deux livres travaillant de concert ?
Première
attaque de l'accusation : La Bible est toute
la parole de Dieu et pour cette raison les cieux sont fermés
«
Qui diable vous fait dire cela ? » demandai-je. « Eh
bien, dirent-ils, voyez le tout dernier chapitre de la Bible,
Apocalypse 22:18-19, le tout dernier livre et presque le tout dernier
verset » :
«
Je le déclare à quiconque entend les paroles de la
prophétie de ce livre : Si quelqu'un y ajoute quelque chose,
Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre ; et
si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette
prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie. »
(Apocalypse 22:18-19)
Ils
me dirent donc : « Vous voilà fixé. Vous ne
pouvez ni ajouter ni retrancher du livre de la parole de Dieu. La
Bible est donc toute la parole de Dieu ! » Cela a l'air
logique, n'est-ce pas ? Mais quand nous regardâmes les faits,
nous découvrîmes un certain nombre de désaccords.
Premièrement,
quand Jean écrivit ces paroles, écrivait-il dans la
Bible ? Non. Il n'existait même pas de Bible. Que veut dire «
bible » ? Il vient du mot « biblio » qui veut dire
littéralement « une bibliothèque de petits livres
». Combien de livres y a-t-il dans la Bible ? Soixante-six.
Trente-neuf dans l'Ancien Testament et vingt-sept dans le Nouveau
Testament. En tout, cela fait soixante-six livres. Jean écrivait
simplement l'un de ces soixante-six livres, le livre de l'Apocalypse,
pas le « livre de la Bible ». Comment aurait-il alors pu
par ces paroles vouloir sceller et fermer un document qui serait la
combinaison de nombreux petits livres de nombreuses années
plus tard ?
En
outre, beaucoup parmi les plus grands spécialistes de la Bible
nous disent que le livre de l'Apocalypse n'aurait jamais dû
être placé chronologiquement le dernier dans le Nouveau
Testament, mais que d'autres écrits, y compris ceux de Jean
lui-même, par exemple, étaient ultérieurs au
livre de l'Apocalypse.
Je
dis alors : « Si vous êtes décidés à
interpréter ces deux versets de cette façon,
reportons-nous à l'Ancien Testament, Deutéronome 4:2.
Nous voici très loin au début de l'Ancien Testament,
pas même au début du Nouveau Testament, notez-le, et
nous y trouvons une pensée presque identique » :
«
Vous n'ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n'en
retrancherez rien ; mais vous observerez les commandements de
l'Éternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris. »
(Deutéronome 4:2)
Je
leur dis : « Ce sont presque les mêmes termes, n'est-ce
pas ? » Ils étaient stupéfaits. Ce sont presque
les mêmes termes. « Vous ne pouvez ni ajouter ni
retrancher, selon ce qui est dit ici, poursuivis-je. Ceci étant,
arrachons le reste de la Bible. » Un murmure de surprise
traversa tout le tribunal factice. Et si nous n'avions pas le reste
de l'Ancien Testament après le Deutéronome ? Et si nous
n'avions pas le Nouveau Testament et son beau témoignage du
ministère personnel du Christ ? Combien moins nous
connaîtrions la parole de Dieu !
Nous
savons donc que les paroles de Jean ne pouvaient pas être
interprétées dans le sens dans lequel l'accusation les
interprétait. Comment devons-nous alors les interpréter
? De la même manière qu'il nous a été
demandé d'interpréter la révélation
moderne aujourd'hui, car ce commandement nous accompagne toujours à
l'époque moderne : Quand Dieu parle à ses
prophètes et leur fait écrire ses paroles, il
n'appartient pas à l'homme de retrancher de ces paroles ou d'y
ajouter. En d'autres termes, on ne doit pas changer le commandement
de Dieu par des paroles d'homme.
Si
nous comparions soigneusement les plus de mille anciennes copies du
Nouveau Testament en grec, nous ne trouverions pas une seule copie
complètement en accord avec une autre. À l'époque,
l'imprimerie n'existait pas comme aujourd'hui. On faisait les copies
de la manière la plus difficile, c'est-à-dire à
la main.
Ce
que Jean le Révélateur voulait dire, c'est que quand
nous copions, quand nous essayons de parler de ces choses à
autrui, nous devons nous efforcer de nous en tenir aux paroles
originelles et de ne pas y mettre nos propres idées. Comment
ces mille copies du Nouveau Testament se sont-elles tellement
différenciées les unes des autres ? Parfois le copiste
était comme vous et moi.
Une
femme d'une autre Église regarda un jour dans ma Bible, et dit
: « M. West, c'est un sacrilège. » J'avais des
notes en marge, j'avais souligné, j'avais encerclé.
J'avais rendu cette Bible tellement personnelle, que si on l'ouvrait
à n'importe quelle page, il était évident
que je l'avais déjà parcourue. Je suppose qu'il en est
de même pour la plupart des gens. Ils rendent personnels les
livres qu'ils étudient. Nous trouvâmes la même
chose dans les copies grecques du Nouveau Testament. Mais
souvenez-vous que ces gens-là n'avaient pas de texte imprimé
comme base ; ils devaient copier les Écritures de la manière
la plus difficile.
Nous
trouvons des notes marginales chez certains copistes. Quand quelqu'un
d'autre copiait à partir d'une copie qui avait été
copiée d'une copie, il ne savait plus si une note marginale
était quelque chose qui avait été oublié
dans le texte et placé là afin de ne pas être
perdu, ou si c'était la pensée privée du
traducteur ou du copiste. C'est ainsi que nous voyons parfois des
notes marginales se glisser dans le texte alors qu'elles n'auraient
pas dû s'y trouver. Nous trouvons d'autres pensées qui
avaient été complètement omises, peut-être
simplement suite à des erreurs non intentionnelles d'omission.
En
tout cas, voilà ce que Jean voulait dire : Quand Dieu avait
donné une prophétie à un prophète, il
n'appartenait pas à l'homme d'en retrancher ou d'y ajouter,
car c'était une prophétie. L'homme ne doit pas ajouter.
Cela ne disait pas que Dieu n'ajoutera pas, n'est-ce
pas ? Jean parle d'ajouter au livre de quelle prophétie ? de «
cette » prophétie. Pas cette prophétie de toute
la Bible, mais de cette prophétie du livre de l'Apocalypse.
Autre
preuve, la terminologie de la Bible elle-même nous montre que
non seulement la Bible n'est pas la parole tout entière de
Dieu, mais que les deux documents ne sont pas fermés, eux non
plus. Regardons de nouveau le document. Nous voyons que Dieu révéla
toute chose du commencement à la fin à chaque prophète
successivement : à Adam, Moïse, Abraham et d'autres. Ils
se mettaient à écrire ces révélations et
arrivaient à un certain point, et Dieu les arrêtait, et
disait en substance :
«
C'est tout ce que tu peux écrire maintenant. Le peuple doit
apprendre à digérer le lait avant d'apprendre à
digérer la viande. Le reste sera révélé
un jour à l'homme, mais le moment n'est pas encore venu. Les
hommes doivent apprendre à marcher avant de pouvoir courir. »
Et puis on nous dit ceci dans l'Ancien Testament :
«
À qui veut-on enseigner la sagesse ? À qui veut-on
donner des leçons ? Est-ce à des enfants qui viennent
d'être sevrés, Qui viennent de quitter la mamelle ? Car
c'est précepte sur précepte, précepte sur
précepte, Règle sur règle, règle sur
règle, Un peu ici, un peu là. » (Ésaïe
28:9-10)
Plus
loin, Ésaïe va même jusqu'à dire que le
Seigneur parlera à son peuple dans une langue étrangère :
«
Tu seras abaissée, ta parole viendra de terre, Et les sons en
seront étouffés par la poussière ; Ta voix
sortira de terre comme celle d'un spectre, Et c'est de la poussière
que tu murmureras tes discours. » (Ésaïe 29:4)
Bien
entendu Dieu n'avait pas l'intention de fermer les cieux. Les cieux
n'ont jamais été fermés, si ce n'est quand
l'homme les ferme dans son cœur et dit en lui-même : «
Je sais que je ne peux rien recevoir du ciel. » Il est évident
que cette personne ne peut rien recevoir du ciel. Même dans la
révélation moderne Jésus-Christ expliqua qu'il
avait été empêché de donner certaines
bénédictions à certaines personnes parce qu'il y
avait du doute dans leur cœur. Oui, vous pouvez vous fermer les
cieux, si vous le désirez, mais Dieu ne les a pas fermés,
et il n'a jamais voulu non plus que la Bible fût toute sa
parole.
Des
parties de la Bible elle-même manquent. Alors l'accusation dit
: « S'il manque quoi que ce soit à la Bible, ce ne
pouvait rien être de bien important. » Certains d'entre
eux prétendaient même que les signes de ponctuation
furent divinement placés. Ils n'avaient pas lu qu'un grand
groupe d'experts religieux s'était réuni, dans l'espoir
d'associer leurs idées quant à ce que la traduction
correcte devait être. Et ils virent qu'il n'y avait qu'une
seule chose sur laquelle ils pouvaient vraiment se mettre d'accord,
c'est sur le fait qu'ils n'étaient pas d'accord.
Et
quand ils n'étaient pas d'accord, ils mettaient le mot ou le
groupe de mots en italiques pour montrer qu'il y avait désaccord
entre les experts quant à la traduction de certains mots ou
expressions. Peu importe la page à laquelle vous ouvrez
l'Ancien ou le Nouveau Testament (dans la version anglaise du roi
Jacques, ndlr), vous trouverez presque sans exception des italiques.
En d'autres termes, il y avait désaccord quant à la
manière dont les choses devaient être interprétées
et ce qui devait être laissé ou ce qui devait être
abandonné.
Voyons
maintenant combien importantes étaient certaines des choses
qui furent laissées hors de la Bible. Le cadre de l'Écriture
suivante est que Dieu avait demandé à Moïse de
réunir les enfants d'Israël pour leur lire un certain
livre.
«
Il prit le livre de l'alliance, et le lut en présence du
peuple ; ils dirent : Nous ferons tout ce que l'Éternel a dit,
et nous obéirons. » (Exode 24:7)
Il
doit certainement y avoir eu beaucoup de commandements. Cela a
certainement dû avoir une importance capitale pour que l'on ait
dû rassembler tous les enfants d'Israël pour leur lire ce
livre. Inutile de rechercher soigneusement dans chaque page de la
Bible pour trouver le « livre de l'alliance ». Il ne s'y
trouve pas. Si la Bible est la parole complète de Dieu, où
est cette Écriture extrêmement importante ?
Et
est-ce là tout ? Si nous le voulions, nous pourrions passer
une demi-après-midi rien que sur ce sujet. Notez par exemple
l'allusion dans Nombres, chapitre 21, verset 14 au « livre des
guerres de l'Éternel ». Puis allez voir 1 Chroniques,
chapitre 29, verset 29. On nous parle pratiquement d'un trait de
trois livres d'Écriture, et cependant nous n'en trouvons qu'un
seul dans la Bible actuelle. Les deux autres manquent.
«
Les actions du roi David, les premières et les dernières,
sont écrites dans le livre de Samuel le voyant, dans le livre
de Nathan, le prophète, et dans le livre de Gad, le prophète.
» (1 Chroniques 29:29)
Nous
avons vu parler d'un voyant et de deux prophètes. Nous avons
le livre de Samuel le voyant. Nous n'avons pas de livre de Nathan le
prophète. Il manque. Le livre de Gad le prophète manque
aussi. Si ce sont des Écritures, et sont mentionnés
dans la Bible, et ne paraissent pas dans la Bible, comment la Bible
pourrait-elle donc être la parole complète de Dieu ?
Même
dans le Nouveau Testament, dans 1 Corinthiens chapitre 5, verset 9,
dans ce que nous avons pensé être la toute première
épître de Paul aux Corinthiens, nous le voyons faire
allusion à une lettre antérieure. Était-ce
important ? Vous parlez, que c'était important ! Paul
apostrophait les Corinthiens. Il était quelque peu agacé
à cause d'eux, parce qu'ils n'avaient pas suivi les
instructions qu'il leur avait données dans l'épître
précédente. Nous avons ce que nous appelons la première
épître de Paul aux saints de Corinthe, mais où
est l'épître précédente de Paul adressée
aux mêmes saints de Corinthe et mentionnée par Paul
lui-même ?
Non, la Bible n'est pas complète. Les cieux ne sont pas fermés et n'ont jamais été sensés l'être, si ce n'est lorsque l'homme les fermait lui-même en fermant son cœur. Cette affirmation ne paraîtrait pas étrange au monde s'il regardait le deuxième grand document.
Il
témoigne que certaines choses devaient se produire à
notre époque, appelée « les derniers jours »
dans les deux grands documents, choses qui détruiraient une
partie de l’œuvre de Dieu.
«
Tu as vu que le livre sortait de la bouche d’un Juif ; et
lorsqu’il sortit de la bouche d’un Juif, il contenait la
plénitude de l’Évangile du Seigneur dont les
douze apôtres rendent témoignage ; et ils rendent
témoignage…
«
Et une fois qu’elles sont sorties des Juifs vers les Gentils
par la main des douze apôtres de l’Agneau, tu vois la
formation de cette grande et abominable Église, qui est la
plus abominable par-dessus toutes les autres Églises ; car
voici, [et c'est là une accusation terrible] elle a ôté
de l’Évangile de l’Agneau beaucoup de parties qui
sont claires et extrêmement
précieuses ; et il y a aussi beaucoup d’alliances du
Seigneur qu’elle a ôtées…
«
Parce que beaucoup de choses claires et précieuses ont été
ôtées du livre, choses qui étaient claires à
comprendre pour les enfants des hommes, selon la clarté qui
est en l’Agneau de Dieu — parce que cela a été
enlevé de l’Évangile de l’Agneau, un nombre
extrêmement grand d’hommes trébuchent, oui, de
sorte que Satan a un grand pouvoir sur eux. » (1 Néphi
13:24, 26, 29)
Oui,
c'est évident, un deuxième document était
important. Pourquoi avons-nous plus de 700 religions chrétiennes
ou divisions de religions chrétiennes ? Toutes prétendent
croire la Bible. Nous voyons que ce que le « bois de Joseph »
avait prédit arriva à la suite de quoi « un
nombre extrêmement grand d’hommes trébuchent ».
C'est
ainsi que nous pûmes répondre à l'accusation de
la défense et prouver à la satisfaction du tribunal que
la Bible n'est pas complète, qu'il en manque des parties, que
d'autres Écritures seraient importantes.
Deuxième
attaque de l'accusation : On n'a pas besoin
d'une autre Bible
En
présentant cette thèse, l'accusation dit : « Vous
devez reconnaître que même si la Bible ne semble pas être
la parole complète de Dieu, et qu'il n'apparaît pas que
Dieu ait fermé les cieux, vous devez cependant reconnaître
qu'on n'a pas besoin d'une autre Bible. »
Notre
réponse à cette accusation fut : « Plus il y a de
témoins, mieux cela vaut. Notre position n'était-elle
pas plus forte parce que nous avions douze hommes debout devant vous
comme témoins par procuration, prenant la place des douze
témoins personnels, que si nous n'en avions qu'un seul ?
Regardez dans la Bible elle-même, dans 2 Corinthiens, chapitre
13, verset 1. Elle nous dit : « Toute affaire se réglera
sur la déclaration de deux ou de trois témoins. »
Deux
témoins ou plus, toujours. Allez à un procès
avec un seul témoin et qu'un autre vienne avec deux témoins,
et vous avez toutes les chances d'être battu, à moins
qu'il ne puisse être prouvé que les deux témoins
ne sont pas compétents, honnêtes, etc. Sur la
déclaration de deux témoins ou plus, de deux personnes
ou plus, de deux documents ou plus, de deux nations ou plus et, si
vous voulez, de deux tribus d'Israël ou plus.
Et
je ne vois rien de mieux à faire pour répondre à
cette accusation que de retourner de nouveau aux paroles de
Jésus-Christ. Nous voyons qu'il répondit à cette
accusation avant même qu'elle ne fût portée. Car
il montrait à l'un des prophètes du continent
américain, dans le passé, que certaines choses se
produiraient :
«
Et parce que mes paroles siffleront, beaucoup de Gentils diront : Une
Bible ! Une Bible ! Nous avons une Bible, et il ne peut y avoir
davantage de Bible. » (2 Néphi 29:3)
Passons
maintenant au verset six et suivants :
«
Insensé, qui diras : une Bible, nous avons une Bible, et nous
n’avons pas besoin de davantage de Bible. Avez-vous obtenu une
Bible autrement que par les Juifs ? Ne savez-vous pas qu’il y a
plus d’une nation ? Ne savez-vous pas que moi, le Seigneur,
votre Dieu, j’ai créé tous les hommes, et que je
me souviens de ceux qui sont dans les îles de la mer, et que je
règne dans les cieux en haut et sur la terre en bas, et que je
fais parvenir ma parole aux enfants des hommes, oui, à toutes
les nations de la terre ?
«
Pourquoi murmurez-vous parce que vous allez recevoir davantage de ma
parole ? Ne savez-vous pas que le témoignage de deux nations
est le témoignage pour vous que je suis Dieu, que je me
souviens d’une nation comme d’une autre ? C’est
pourquoi, je dis les mêmes paroles à une nation qu’à
l’autre. Et lorsque les deux nations s’uniront, les
témoignages des deux nations s’uniront aussi. [En a-t-il
été ainsi ? Assurément. Le témoignage des
deux nations travaille à l'unisson].
«
C’est pourquoi, parce que vous avez une Bible, vous ne devez
pas penser qu’elle contient toutes mes paroles ; et vous ne
devez pas non plus penser que je n’en ai pas fait écrire
davantage. Car je commande à tous les hommes, à la fois
à l’est et à l’ouest, et au nord et au sud,
et dans les îles de la mer, qu’ils écrivent les
paroles que je leur dis ; car c’est d’après les
livres qui seront écrits que je jugerai le monde, chacun selon
ses œuvres, selon ce qui est écrit.
[Maintenant
écoutez sa logique. Souvenez-vous que c'est Jésus-Christ
qui parle] :
«
Car voici, je parlerai aux Juifs, et ils l’écriront ; et
je parlerai aussi aux Néphites, et ils l’écriront
[de quelle tribu sont les Néphites ? De la tribu de Joseph
d'Israël. Ont-ils écrit ? Oui, ils ont écrit le
Livre de Mormon, ou le bois de Joseph comme la Bible l'appelle] ; et
je parlerai aussi aux autres tribus de la maison d’Israël,
que j’ai emmenées, et elles l’écriront ; et
je parlerai aussi à toutes les nations de la terre, et elles
l’écriront. » (2 Néphi 29:6-8, 10-12)
Combien
d'autres tribus ? Dix. Combien de bibles à venir ? Les uns
disent que cela peut être quelque chose de combiné, mais
en lisant le texte entier, je pense que nous pouvons attendre encore
dix écrits ― un pour chacune des autres tribus.
Combien
de bibles vous faut-il pour être absolument sûrs que
Jésus est le Christ, le Sauveur du monde, pour être
certains qu'il nous a donné un beau mode de vie qui apportera
à ceux qui le vivent la paix, la joie et l'entente ?
Combien
vous en faut-il ? Une suffit-elle ? Deux vous aideraient-elles ? Ou
serez-vous un peu entêtés et attendrez-vous d'en avoir
une demi-douzaine avant d'y croire ? Ou serez-vous carrément
entêtés et attendrez-vous d'en avoir une douzaine ou
plus ? Souvenez-vous que le Christ a dit qu'il parlera à tous
les hommes ― à toutes les nations ― et qu'ils
l'écriraient, et que quand les nations se réuniraient,
leurs témoignages se réuniraient et grandiraient en une
défense imprenable (voir 2 Néphi 29:8).
Parfois
je m'alarme un tout petit peu. Par exemple, le conseil de ceux qui
produisirent la Standard Revised Version de la Bible anglaise
acceptée par de nombreuses Églises chrétiennes,
était composée de beaucoup d'hommes qui n'étaient
même pas chrétiens. Ce conseil voulait faire disparaître
de la Bible toutes les allusions qui faisaient de Jésus-Christ
le Fils de Dieu. Ils réussirent à supprimer toute
allusion que Marie était la mère vierge du Fils de
Dieu. Ils parvinrent à cela par leur habileté.
Or
la Bible nous dit qu'il devait y avoir deux grands livres, un qui
serait écrit pour Juda, un écrit pour Joseph. De 1
Néphi 5:14 au début du Livre de Mormon jusqu'à 3
Néphi 10:17 à la fin du livre, nous trouvons la
répétition constante que ces gens sont de la tribu de
Joseph. Il s'agit de prophètes écrivant le livre
religieux du continent américain.
Avons-nous
donc une autre Bible ? Cela ne me dérange pas quand les gens
appellent le Livre de Mormon la Bible mormone dès lors qu'ils
ne laissent pas entendre que nous ne croyons pas à l'autre
Bible ni ne l'utilisons, car rien ne pourrait être plus éloigné
de la vérité. Aucun peuple sur la terre, je pense, ne
comprend et n'apprécie la sainte Bible comme les membres de
l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours.
Nous la comprenons mieux parce que nous avons le deuxième
document.
Souvenez-vous,
Mormon disait en substance : Le Livre de Mormon a été
écrit pour que vous croyiez à la Bible ; et si vous
croyez à la Bible, vous croirez également au Livre de
Mormon. (voir Mormon 7:9)
Il
devait donc y avoir deux documents agissant de concert.
Je
voudrais proposer une illustration : Supposez que nous allumions
un groupe de lampes et ensuite un deuxième groupe de lampes.
Supposons maintenant que les deux groupes de lampes soient identiques
en puissance. Pensez à l'illumination totale lorsque les deux
groupes de lampes brûlent. Éteignez soudain le premier
groupe de lampes. Le deuxième groupe de lampes en est-il
lui-même moins brillant en soi ? Non. Elles brûlent
encore toujours du même éclat, mais du fait qu'elles ont
perdu leurs équipières l'illumination totale a été
fortement diminuée, n'est-ce pas ?
Renversons
maintenant le procédé en allumant le premier groupe et
en éteignant le deuxième. Que vous éteigniez la
« lampe du Livre de Mormon » et allumiez la « lampe
de la sainte Bible » ou vice-versa, vous aurez une illumination
totale plus grande quand les deux grandes lumières
fonctionnent ensemble que quand l'une ou l'autre fonctionne seule.
Pensez
à deux groupes de lampes brillantes fonctionnant ensemble ―
quinze livres (le premier groupe) dans la « bibliothèque
de livres » du Livre de Mormon, et soixante-six livres (le
deuxième groupe) dans la « bibliothèque de livres
» de la sainte Bible. Plus nous avons de lumière
aujourd'hui sur un problème donné quelconque, mieux
cela vaut.
Certains
disent : « Nous n'avons pas besoin d'une autre Bible. »
Prenez n'importe quel principe de l'Évangile que vous voulez,
peu importe. Prenez le principe de l'amour. C'est une grande loi.
Prenez le principe de la foi ou du jeûne ou de l'imposition des
mains pour le don du Saint-Esprit, ou prenez les dix commandements.
Peu importe le principe que vous étudiez. En retirant tout ce
que vous pouvez d'un livre et en obtenant tout ce que vous pouvez de
l'autre, votre illumination totale est profondément favorisée
quand les deux grands documents travaillent de concert ― unis
dans les mains du peuple et entre les mains de Dieu, comme il l'a
prévu (voir Ézéchiel 37:16-20 ; 2 Né.
29:3).
Je
ne vois pas de meilleur exemple que nous pourrions prendre que le
baptême, la toute première ordonnance extérieure
de l'Évangile, un des quatre premiers principes et ordonnances
de l'Évangile de Jésus-Christ. Je me suis souvent
étonné de voir à quel point nous pouvions nous
écarter d'un principe beau quoique simple. À quel point
pouvons-nous nous en écarter ? Voyons cela :
Dans
les Églises chrétiennes, il y a le baptême par
immersion, le baptême par aspersion, le baptême par
l'utilisation de liquides autres que l'eau, le baptême sans
l'usage d'aucun liquide. Il y a le baptême par ceux qui
prétendent à l'autorité, le baptême par
ceux qui ne se réclament d'aucune autorité, le baptême
par ceux qui prétendent que l'autorité n'est pas
nécessaire. Il y a le baptême dans lequel certaines
paroles sont dites, le baptême dans lequel on dit d'autres
paroles, le baptême dans lequel on ne dit aucune parole. Il y a
le baptême qui consiste à simplement s'asseoir et à
y penser, et voilà, vous êtes baptisé ! C'est
dire à quel point nous pouvons nous égarer sur un sujet
tout simple.
Prenons
les deux documents désormais unis dans une seule main. Allons
par exemple voir les paroles directes du Christ, rapportées
dans le Livre de Mormon, quand il se trouvait sur le continent
américain avec le peuple de là-bas. Cette Écriture
aide à rendre clair le principe du baptême sur lequel il
semble y avoir tant de confusion dans le monde.
«
En vérité, je vous dis que quiconque se repent de ses
péchés à cause de vos paroles et désire
être baptisé en mon nom, vous le baptiserez de cette
manière : voici, vous descendrez et vous vous tiendrez dans
l’eau, [remarquez ce « tiendrez dans l'eau »]
et vous le baptiserez en mon nom.
«
Et maintenant, voici, telles sont les paroles que vous direz, les
appelant par leur nom, disant : Ayant reçu l’autorité
de Jésus-Christ, je te baptise au nom du Père, et du
Fils, et du Saint-Esprit. Amen. Et alors, vous les immergerez dans
l’eau et ressortirez de l’eau. » (3
Néphi 11:23-26)
Ce
serait un joli tour de force que de « descendre dans l'eau »
pour baptiser si vous n'aviez rien d'autre qu'une tasse d'eau. Je me
demande à quel point nous voulons nous rendre les choses
difficiles en déformant des mots d'une beauté aussi
simple. Vous vous souvenez que beaucoup de gens descendaient au
Jourdain pour s'y faire baptiser « parce qu'il y avait là
beaucoup d'eau » (voir Jean 3:23). S'ils n'avaient pas besoin
d'autre chose qu'une tasse, pourquoi aller au Jourdain ? Ils y
allaient aussi parce qu'il y avait là quelqu'un qui avait
l'autorité de baptiser. Dans le cas dont nous parlons, c'était
Jean-Baptiste.
Lors
d'un récent voyage, je me suis trouvé tout au sommet
des Andes. Nous parcourûmes 61.500 kilomètres en
zigzags, soit une fois et demi le tour de la terre, et couvrîmes
toutes les ruines principales incas et pré-incas du peuple du
continent américain qui eussent été fouillées
dans une mesure quelconque. Bien loin, parmi les sommets des Andes, à
l'ancienne capitale des Incas, Cuzco, on a construit un hôtel
touristique assez moderne pour des gens comme moi qui vont là-bas
et veulent quelque confort entre les raids dans le désert.
Sur
les murs de l'une des pièces de l'hôtel, il y a une
belle peinture. Elle décrit Jean-Baptiste et Jésus-Christ.
Ce dernier est dans l'eau du Jourdain jusqu'aux chevilles pendant que
Jean lui verse une tasse d'eau. En regardant la peinture, je
m'étonnai de voir à quel point nous pouvions nous
rendre les choses difficiles, en déformant des mots et des
idées simples. Mais écoutez maintenant de nouveau les
paroles de Jésus-Christ au peuple du continent américain
telles que les rapporte le Livre de Mormon. Il y avait eu apparemment
une controverse sur le continent américain au sujet de la
façon de baptiser :
«
Et vous baptiserez comme je vous l’ai commandé, et il
n’y aura plus de controverses parmi vous, comme il y en a eu
jusqu’à présent ; et il n’y aura plus non
plus de controverses parmi vous concernant les points de ma doctrine,
comme il y en a eu jusqu’à présent. » (3
Néphi 11:28)
Oh,
comme je voudrais que nous ayons une déclaration aussi simple
dans la Bible aujourd'hui. Je suis sûr qu'elle s'y trouvait
jadis, mais souvenez-vous, beaucoup de choses claires et extrêmement
précieuses ont été retranchées de la
Bible (voir 1 Néphi 13:26, 29)
Avons-nous
besoin d'une autre Bible ? Nous
avons certainement besoin d'Écritures supplémentaires.
Plus il y a de témoins, mieux cela vaut. Les commandements
mêmes qu'Ézéchiel reçut de Dieu nous
disaient que nous avions besoin d'un autre grand document ― un
bois pour Juda, un pour Joseph. Nous avons ici la seule réponse
à ce sujet qui n'ait jamais été donnée.
Aucun autre peuple à ma connaissance n'a jamais affirmé
avoir le bois de Joseph, à part l'Église de
Jésus-Christ des saints des derniers jours.
Nous
savons que c'est le bois de Joseph parce qu'il traite de la tribu de
Joseph. Nous savons que c'est celui qui doit être un avec
l'autre document, parce que si nous lisons ces diverses choses, elles
corroborent, confirment et vérifient la Bible. Et c'est ainsi
que dans le Livre de Mormon nous avons de la corroboration et plus
encore. J'aime penser cela ― corroboration de la Bible et plus
encore. Beaucoup de choses sont rendues plus claires.
À
la lumière de ce que nous avons appris sur le baptême
dans le Livre de Mormon, revenons au document biblique. Nous voyons
qu'il confirme ce que le Livre de Mormon dit. Allez voir Matthieu
3:16, Jean 3:23, Actes 8:38, Éphésiens 4:5. Relisez-les
à la lumière de ce que nous venons de lire dans le
deuxième grand document de l'histoire religieuse de cette
terre. Vous verrez qu'il confirme que les gens parcouraient de
grandes distances pour aller là où il y avait beaucoup
d'eau, qu'il y avait des gens qui détenaient l'autorité
de baptiser, que même Jésus-Christ, si pur qu'il fût,
savait que pour accomplir tout ce qui est juste, il devait être
baptisé.
Vous
vous souvenez que Jean-Baptiste doutait qu'il fût digne de
baptiser le Fils de Dieu, mais Jésus insista. Et comment Jésus
fut-il baptisé ? Par l'immersion dans l'eau par quelqu'un qui
détenait l'autorité de le faire.
À
propos de cette seconde accusation selon laquelle on n'aurait pas
besoin d'une autre Bible, terminons avec ceci : Vous vous souvenez
d'une des choses que Jésus dit à ses disciples sur
l'ancien continent : « J'ai d'autres brebis qui ne sont pas de
cette bergerie » (Jean 10:16). Et déclara qu'il devait
visiter cet autre peuple, et qu'il y aurait « un seul troupeau,
un seul berger » (Jean 10:16). Et quand il se rendit sur le
continent américain et apparut en personne à ce peuple,
il dit :
«
Et en vérité, je vous dis que vous êtes ceux de
qui j’ai dit : J’ai d’autres brebis qui ne sont pas
de cette bergerie ; celles-là, il faut aussi que je les amène
; elles entendront ma voix ; et il y aura un seul troupeau, un seul
berger. » (3 Néphi 15:21)
Voilà
donc une Écriture qui dit que ces anciens habitants du continent que nous appelons
maintenant l'Amérique étaient les « autres brebis
» dont Jésus-Christ parlait quand il enseignait dans les
pays bibliques. On ne le comprit évidemment pas.
Quand
vous réunissez les deux livres, ce n'est qu'alors seulement
que vous comprenez ce qu'il voulait dire quand il déclarait
sur l'ancien continent qu'il avait d'autres brebis : «
Vous êtes ceux de qui j'ai dit : J'ai d'autres brebis ».
Troisième
attaque de l'accusation : Le Livre de Mormon ne pouvait être
vrai parce qu'il contredit la Bible
De
nombreuses fois les avocats de l'accusation tentèrent de
montrer des contradictions entre les deux documents. Nous découvrîmes
qu'il n'y avait pas de contradiction, mais je reconnais qu'il me
coincèrent sur un point.
Je
n'avais pas encore l'habitude de parcourir le monde en avion, je
n'avais pas encore l'habitude de recevoir des lettres de mes fils de
partout dans le monde, et je n'étais donc pas conscient comme
nous le sommes aujourd'hui, des divers critères de temps sur
le globe. Quand ils se mirent à me lire dans le Livre de
Mormon à partir de 3 Néphi 8:5 et que je me mis à
leur demander où diable ils voulaient en venir, ils dirent : «
Attendez un instant. Vous devriez être très heureux.
Nous lisons votre livre, et cela ne devrait pas vous agiter. »
Et je ne savais pas où ils pouvaient bien vouloir en venir,
mais ils se mirent à lire :
«
Et il arriva que la trente-quatrième année, le premier
mois, le quatrième jour du mois, il s’éleva un
grand orage, comme on n’en avait jamais connu de pareil dans
tout le pays. » (3 Néphi 8:5)
Puis
ils continuèrent à lire tout le huitième
chapitre, le neuvième chapitre ― pataugeant dans les
histoires compliquées jusqu'au chapitre dix, verset neuf. Ils
étaient enfin prêts à refermer le piège.
Et voici ce que l'Écriture disait : Trois heures de la
destruction la plus terrible que le peuple eût jamais connue
firent rage sur le continent. Les villes prirent feu, apparemment
pendant qu'en même temps, sur l'ancien continent,
le Fils de Dieu était en train d'être crucifié et
que le courroux divin tombait sur un grand nombre d'hommes méchants
sur la surface de la terre.
Il
y eut une terrible destruction sur le continent américain. On
vit des villes entières détruites en un seul coup, la
ville prenant feu, apparemment par combustion spontanée, et
tous les quartiers de la ville s'embrasant simultanément.
D'autres villes furent arrachées par les tornades et on ne les
revit plus jamais. Là où la terre s'était
entrouverte, des villes disparurent dans les entrailles de la terre,
et la terre se referma sur elles. Des témoins oculaires
racontèrent l'événement.
L'accusation
pataugea dans tout cela, et j'attendais et je continuais à
dire : « Je connais tout cela. Allez-vous me dire ce que vous
voulez prouver ? »
«
Non. Pas encore. »
Et
ils lurent le passage qui parle des trois jours et des trois nuits de
ténèbres qui suivirent immédiatement les trois
heures de destruction. Et c'est alors, qu'ils déclenchèrent
le piège :
« Et il arriva que les trois jours passèrent ainsi. Et c’était le matin. » (3 Néphi 10:9)
Puis
ils passèrent à Luc 23:44 dans la Bible et me
montrèrent que sans l'ombre d'un doute ― et je ne
pouvais le réfuter ― Jésus-Christ avait été
crucifié sur l'ancien continent entre la sixième et la
neuvième heure, et que si vous interprétez cela selon
la façon de calculer des Juifs, en commençant, comme
eux, la première heure au lever du soleil, la sixième
heure serait midi et la neuvième heure serait quinze heures.
Ils
dirent : « Voilà une contradiction évidente. Le
Livre de Mormon dit que la crucifixion prit fin le matin et la Bible
dit qu'elle prit fin à quinze heures. »
Je
dis : « Répétez un peu cela ». Et ils
recommencèrent avec logique, très soigneusement, étape
par étape, pour que je comprenne. Comme les trois jours et les
trois nuits de ténèbres avaient pris fin le matin, ils
avaient dû commencer le matin. Comme ils suivaient
immédiatement les trois jours de destruction, les trois heures
de destruction prirent fin le matin. Je dus bien l'admettre. Et
l'accusation dit que la manière de compter le temps était
identique. Je dus l'admettre, je ne l'avais jamais remarqué
auparavant.
Je
cherchai, fouillai, écrivis, télégraphiai pour
essayer de trouver la réponse. Enfin, dans les écrits
du Dr. Talmage, savant lui-même, je vis qu'il avait remarqué
cette différence. Il avait également remarqué
que l'auteur dans le Livre de Mormon, pour autant qu'il pût le
discerner, écrivait dans la partie nord-ouest de l'Amérique
du Sud actuelle, alors que Luc écrivait à Jérusalem
; et que la partie nord-ouest de l'Amérique se trouve à
112° à l'ouest de Jérusalem ― ou en mesure de
temps, s'il était quinze heures à Jérusalem, le
calcul identique du temps serait 7h30, « le matin » sur
le continent américain. Une fois encore, l'accusation souhaita
ne pas avoir soulevé cette accusation.
Non,
il n'y a pas de controverse entre la Bible et le Livre de Mormon. Sur
tous les points importants de doctrine, ils se confirment et se
corroborent l'un l'autre.
Quatrième
attaque de l'accusation : Le Livre de Mormon ne pouvait pas être
vrai parce qu'il n'était rien de plus qu'une histoire imaginée
par Joseph Smith
Comme
les accusateurs souhaitèrent ne pas avoir dit cela ! Nous
fîmes comparaître des experts ― des philologues ―
qui n'étaient pas membres de l'Église. Ils n'avaient
pas d'intérêt personnel dans cette étude.
C'étaient des savants experts dans l'étude de l'emploi
des mots pour exprimer des idées.
Sous
serment, ils témoignèrent à ce procès
factice ― et c'étaient de réels experts ―
que si même un amateur qui n'a jamais étudié la
philologie lit 1 Néphi et en saisit la manière de
parler, la méthode d'expression des idées, et puis
saute soudain à la dernière partie du Livre de Mormon
(le livre de Moroni, par exemple), il ira de soi que ce n'était
pas un seul homme qui écrivit ce livre ou développa les
idées du livre. Ensuite les philologues poursuivirent en
témoignant que le livre donne les preuves que beaucoup
d'hommes furent mêlés à l’œuvre
originelle et aux idées originelles du livre.
Alors
l'accusation décida que Joseph Smith avait eu de l'aide ; et
ils décidèrent que l'une des aides était Oliver
Cowdery. Oliver Cowdery témoigna au tribunal qu'il avait écrit
le livre de sa propre plume, vous vous rappelez ? De nouveau ils ne
donnaient pas la déclaration complètement, mais
seulement une partie. À première vue cela donnait
l'impression qu'il prétendait être l'auteur du livre.
Mais quand nous donnâmes la déclaration complète
d'Oliver Cowdery au tribunal, il dit : « Ce n'est pas Sidney
Rigdon qui écrivit ce livre. C'est moi qui écrivis ce
livre presque entièrement, de ma propre plume, à mesure
que les paroles tombaient des lèvres du Prophète,
tandis qu'il recevait les impressions pour la traduction des
anciennes annales à l'aide de l'antique instrument, l'Urim et
Thummin. » De nouveau les avocats de l'accusation souhaitèrent
n'avoir pas soulevé la question.
Le
livre fut-il écrit par Sidney Rigdon ? Y prit-il part ? À
de multiples reprises il témoigna sous serment qu'il ne vit
même pas le Livre de Mormon jusqu'à ce qu'il lui fût
remis sous la forme imprimée après sa publication. Il
n'avait vu absolument aucune partie de l'original. Son propre fils
lui demanda, alors qu'il était presque sur son lit de mort, de
témoigner une fois pour toutes à ce sujet, et sur son
lit de mort il témoigna de nouveau n'avoir pris aucune part à
la formulation, à la traduction ou à la composition du
Livre de Mormon. Non, ce n'était pas une histoire imaginaire.
Une
autre preuve qui soutint notre défense fut que sur plus de 300
noms propres du Livre de Mormon, 180 étaient absolument
inconnus avant que ce livre ne sortît de presse. C'était
soi-disant des noms nouvellement inventés. Les savants nous
disent tout d'abord qu'il est impossible à une personne
d'inventer 180 nouveaux noms. Ils disent que si vous essayez de faire
tout le travail de recherche nécessaire, etc., vous
deviendriez fou. Et je vous assure, et vous le savez, que Joseph
Smith n'était pas fou. Il fut, à son époque, un
prophète de Dieu et un merveilleux meneur d'hommes.
Un
groupe entier d'hommes composa-t-il ces 180 noms soi-disant nouveaux
? Nous savons maintenant que ce ne fut pas le cas, parce que depuis,
ayant rencontré les unes après les autres des tribus
d'Indiens que l'on ne connaissait pas en 1830, nous disons à
certains de ces Indiens : « Il y a combien de temps que vous
appelez cette montagne là-bas du nom de Néphihah ? »
Et ils disent : « Aussi loin que nous nous rappelons :
toujours Néphihah. De chef en chef, de chef en fils, de père
en fils, toujours Néphihah. » Et nous qui pensions que
c'était un nom nouveau !
Et
nous disons à une autre tribu : « Il y a combien de
temps que vous appelez ce fleuve
Moronihah? » Et ils nous disent : « Toujours Moronihah ».
Et en 1830, on pensait que c'était un nom nouveau. Et il en
est de même avec ces 180 soi-disant nouveaux noms qui
sortirent de presse en anglais pour la première fois en 1830,
avec la publication du Livre de Mormon. C'étaient des noms
très anciens, que l'on connaissait pour la première
fois dans le grand public.
L'accusation
s'accrochant à des détails, dit : « Joseph Smith
non seulement écrivit une histoire imaginaire, mais il vola le
texte ». Il s'agissait de cette vieille rengaine : le
manuscrit de Spaulding « volé ».
En
1884, le président James H. Fairchild d'Oberlin Collège,
en Ohio, et un certain M. Rice, ami littéraire, examinaient
une collection hétérogène de vieux papiers et
ils trouvèrent le manuscrit de Spaulding qui avait été
perdu. Après avoir fait une comparaison soigneuse entre le
manuscrit et le Livre de Mormon, ils publièrent leurs
résultats.
Un
article fut publié dans le New York Observer du 5 février
1885 (cinquante-cinq ans après la publication du Livre de
Mormon) dans lequel le président Fairchild disait : « La
théorie qui voit l'origine du Livre de Mormon dans le
manuscrit traditionnel de Solomon Spaulding devra probablement être
abandonnée… M. Rice, moi-même et d'autres l'avons
comparé (le manuscrit de Spaulding) avec le Livre de Mormon et
n'avons pu découvrir aucune ressemblance entre eux. Il faudra
trouver une autre explication au Livre de Mormon, si l'on en veut
une. » (James E. Talmage, Articles de Foi, p. 502)
Souvenez-vous-en,
James H. Fairchild était président du Oberlin Collège
en Ohio, et n'était pas membre de l'Église. En faisant
cette déclaration, il n'avait rien à gagner, aucune
cause à défendre. Comment est-il tombé sur le
manuscrit de Spaulding originel ? Il témoigna l'avoir trouvé
à Honolulu, aux îles Hawaii, entre les mains d'un homme
qui était originairement éditeur dans la région
de l'Ohio où Spaulding vivait.
Dans
deux procès différents devant les tribunaux, les
opposants à l'Église prétendirent tout d'abord
que Joseph Smith avait volé le manuscrit de Spaulding à
la veuve Spaulding, en avait changé quelques noms, et l'avait
utilisé comme base du Livre de Mormon. On ne put trouver
aucune preuve contre Joseph, il fut donc relâché.
Ensuite ils prétendirent que c'était Sidney Rigdon qui
l'avait volé. Et Sidney Rigdon n'avait même pas vu
l'original du Livre de Mormon et n'avait rien eu à voir avec
sa traduction ou son impression. Il fut prouvé qu'il lui
aurait été impossible d'être à l'endroit
où le manuscrit se trouvait à l'époque où
il était censé avoir été volé.
Il fut donc relâché.
Or,
comme le Dr. Fairchild l'a dit, le manuscrit de Spaulding a été
trouvé. Il a été imprimé deux fois au
moins, une fois par les saints des derniers jours de Salt Lake City,
une fois par les joséphites d'Ohio. J'en ai une copie
certifiée conforme, et à ceux qui ne l'ont pas lu,
j'assure qu'il n'est pas l'original du Livre de Mormon. La preuve fut
concluante que le manuscrit ne fut pas volé par les saints, ni
ne fut utilisé comme base du Livre de Mormon. Non, le Livre de
Mormon n'est pas une
histoire imaginée par Joseph Smith, ni par aucun groupe
d'hommes de l'époque moderne. C'est l'histoire religieuse
authentique d'une partie du continent américain, comme il le
prétend.
Cinquième
attaque de l'accusation : Si le Livre de Mormon était
authentique, il ne contiendrait pas autant de choses ridicules
Notre
réponse : Beaucoup de choses qui semblaient ridicules en 1830
se sont avérées depuis. Nous témoignons au monde
que toutes les déclarations qui restent dans ce livre et ne se
sont pas encore réalisées sont prophétiques et
se réaliseront tout comme des dizaines et des dizaines de
prophéties se sont réalisées depuis 1830.
Mais
nous devons quand même accompagner un petit peu l'accusation
dans cette attaque.
Imaginez
un livre sortant de presse en 1830, et faisant la déclaration
fantastique que dans les derniers jours la plus grande nation de la
surface de la terre serait édifiée sur le continent
américain.
Aucun
gamin de rues d'aujourd'hui ne penserait que c'était une
déclaration fantastique et ridicule, n'est-ce pas ? Il dirait
: « Bien sûr, tout le monde sait, même à
l'école primaire, que c'est vrai ». Mais en 1830, on
appelait encore les États-Unis « la grande et insensée
expérience américaine. » L'Europe ne leur donnait
même pas le statut de nation. Il n'y avait pas l'ombre d'une
indication en 1830 pour laisser prévoir qu'il y aurait sur le
continent américain une nation plus grande que toutes les
nations sur la face de la terre. Je me servirai de ceci comme d'un
exemple parmi beaucoup d'autres : « un pays préférable
à tous les autres pays ». Nous trouvons la preuve de
cette déclaration, non seulement dans 1 Néphi 13:30,
mais aussi dans le livre du peuple de Jared dans Éther 1:42-43
et 2:8, 10, 12.
Remontons
le temps et jetons un coup d’œil d'ensemble. En 1830,
Chicago s'appelait Little Fort Dearborn, bien loin sur la frontière
de l'ouest, avec soixante-cinq habitants, la plupart des militaires
qui dormaient à portée de leur fusil de crainte que les
Indiens sauvages ne les scalpent pendant leur sommeil. Il n'existait
que quatre kilomètres et demi de chemin de fer à
vapeur. La nation était si pauvre que le président et
son cabinet devaient emprunter sur leurs finances personnelles pour
payer les frais du gouvernement. Cette année-là
beaucoup de gens souffrirent de famine parce que l'on ne pouvait pas
produire suffisamment de nourriture pour les nourrir dans ce pays
d'Amérique qui était censé être un pays
préférable à tous les autres pays.
Faisons
la comparaison avec les États-Unis qui, après la
Première Guerre mondiale, produisaient un tiers de tout ce qui
était manufacturé sur terre, produisaient un tiers de
tout l'acier de la terre, deux tiers du coton, et quatre cinquièmes
de son maïs. Ils avaient quatre cinquièmes de toute la
richesse de la terre, faisaient le tiers de toutes les opérations
bancaires, avaient la moitié de tous les chemins de fer du
monde et avaient la moitié de toute l'imprimerie de la terre.
Chicago
ne se trouvait pas bien loin sur la frontière de l'ouest mais
dans la partie est de la nation. Ses soixante-cinq habitants avaient
dépassé les trois millions. Ils avaient plus de 600.000
kilomètres de chemin de fer à vapeur au lieu de trois.
La nation la plus proche avait un retard de 200 milliards de dollars
en richesse nationale. Ils venaient de se préparer à
nourrir une bonne partie du monde avec leur surplus.
Et
pourtant il fallut soixante-huit longues années après
que cette prophétie fût publiée dans le Livre de
Mormon pour que les États-Unis prennent la quatrième
place à peine parmi les nations de la terre, après la
guerre avec l'Espagne, puis en 1904, la deuxième place après
le traité russo-japonais, et presque cent ans après la
publication de la prophétie, lorsque la guerre eût pris
fin en 1917, pour qu'ils prennent la première place parmi les
nations. La déclaration que l'Amérique était «
un pays préférable à tous les autres pays »
semblait fantastique en 1830.
Ce
furent les avocats de l'accusation qui soulevèrent cette
question, pas nous. C'est eux
qui dirent que le livre dit des
choses ridicules et en réponse à cette accusation nous
avons donné de nombreuses preuves du contraire.
Sixième
attaque de l'accusation : Si le Livre de Mormon était
authentique, il serait plus populaire
C'était
l'attaque d'une accusation acculée. Vous vous souvenez que les
avocats de l'opposition subissaient leur troisième échec.
Ils avaient essayé tout ce qu'ils pouvaient inventer pour
démontrer l'imposture de la parution du Livre de Mormon, et il
n'y avait pas de preuve. Le livre était et est authentique et
divin. Ils dirent donc que si le livre était authentique, il
serait plus populaire.
Notre
réponse à cette accusation est double.
Premièrement
quel rapport la vérité entretient-elle nécessairement
avec la popularité ? C'est souvent parce qu'une chose est
vraie qu'elle est impopulaire, n'est-ce pas ? Ensuite la deuxième
partie de notre réponse revêtait la forme d'une question
: « À quel point un livre peut-il devenir populaire ? »
Nous
utilisâmes la terminologie de l'accusation. Jamais aucun livre
religieux n'est sorti de presse pour se vendre plus que le Livre de
Mormon (le bois de Joseph), si ce n'est son corollaire la Bible (le
bois de Juda). C'est un fait. Le Livre de Mormon a dépassé
tous les autres livres religieux à l'exception de la Bible,
d'une immense longueur. Jusqu'au moment où les Églises
acceptèrent la Standard Revised Version de la Bible anglaise,
qui donna une grande impulsion aux ventes de la Bible, la Bible ne
gagnait pas beaucoup ni ne perdait beaucoup en matière de
ventes. Elle restait assez statique, mais le Livre de Mormon gagnait
à pas de géant (la barre des 150 millions d'exemplaires
fut franchie en 2011, ndlr).
Le
Livre de Mormon est extrêmement populaire auprès de tous
ceux qui le lisent avec le désir réel de savoir s'il
est vrai ou non. Comme preuve de la popularité de ce grand
livre dans le monde aujourd'hui et dans les temps passés,
j'aimerais donner l'exemple d'un seul exemplaire seulement du Livre
de Mormon et de sa popularité chez un groupe de gens.
Vous
vous souvenez que nous vous avons présenté Samuel H.
Smith comme le premier missionnaire de l'Église. Il rencontra
de grandes difficultés. Il alla de porte en porte, mais les
pasteurs avaient recommandé d'avance à leurs ouailles
de ne pas parler aux missionnaires mormons, parce que le livre qu'ils avaient venait du diable. Il pensa
donc que s'il pouvait toucher l'un des pasteurs populaires de
l'époque, celui-ci l'aiderait peut-être à entrer
chez ses administrés. Il était sûr que s'il
pouvait amener un pasteur à lire le Livre de Mormon, il se
rendrait compte qu'il n'était pas écrit sous
l'influence du diable.
Samuel
Smith raconta qu'il alla trouver le Révérend John P.
Green, pasteur méthodiste renommé. Le Révérend
Green n'était pas là, mais Samuel parla à sa
femme. Elle dit : « Oh, je n'oserais pas garder le Livre de
Mormon chez moi. J'ai entendu parler de Joe Smith et de sa 'Bible
d'or', et mon mari dit qu'il a été écrit sous
l'influence du diable ».
Il
cessa d'essayer de lui vendre le livre. En fait, il avait passé
la grille, sur le point de partir, lorsqu'il se sentit, dit-il,
fortement poussé à retourner et à lui donner un
exemplaire du livre. Il retourna et dit : « Mme Green, je
sais que vous êtes une personne très intelligente, et je
sais que vous ne voulez être injuste en aucune façon.
Pensez-vous qu'il soit juste de condamner une chose avant de l'avoir
même regardée ? » Cela la fit réfléchir,
et elle dit : « Non, je pense que ce n'est pas très
juste. »
Il
lut alors Moroni 10:4, les belles paroles de Moroni, vrai défi
à tous ceux qui recevraient le Livre de Mormon de mettre sa
véracité à l'épreuve :
«
Et lorsque vous recevrez ces choses, je vous exhorte à
demander à Dieu, le Père éternel, au nom du
Christ, si ces choses ne sont pas vraies ; et si vous demandez d'un
cœur sincère, avec une intention réelle, ayant
foi au Christ, il vous en manifestera la vérité par le
pouvoir du Saint-Esprit. » (Moroni 10:4)
Samuel
dit que Mme Green fut profondément émue et dit à
travers ses larmes : « Cela n'a certainement pas l'air d'avoir
été écrit sous l'influence du diable, n'est-ce
pas ? »
Elle
dit : « Je dois admettre que j'ai voulu lire ce livre et si
vous voulez me le laisser, je vous promets de le faire. »
Samuel
y retourna peu après, et le Révérend était
de nouveau parmi son peuple. Samuel n'eut pas la possibilité
de lui parler personnellement, mais il dit à Mme Green : «
Avez-vous lu le livre ? »
Et
elle dit : « Oui, et je le crois d'un bout à l'autre. »
« Et qu'en pense le Révérend ? »
demanda-t-il. Elle dit : « Oh, je n'ai même pas osé
lui dire que je l'avais à la maison parce que je savais que
cela n'amènerait que des ennuis. »
«
Je vous en prie, Madame Green, je vous supplie de faire lire ce livre
à votre mari, parce que je crois qu'il peut nous aider à
éliminer en partie les préjugés de cette région.
» Elle accepta finalement de faire de son mieux.
«
Un jour, devait témoigner plus tard le Révérend
Green, à bout de patience, j'arrachai ce livre des mains de ma
femme, et dis : 'Donne-moi cela, je vais te montrer dans les deux
premières pages que je rencontre, qu'il a été
écrit sous l'influence du diable'. » Mais il eut du mal
! Il ne put le montrer. Il lut les deux pages qu'il rencontra, et
ensuite, dit-il : « Je revins au début du livre et je
lus le témoignage de ces témoins, et je lus tout le
livre, page par page, lisant chaque mot. Quand le moment de manger
arriva, je ne voulus parler à personne. Je ne voulais qu'une
chose, lire. » Et il témoigna qu'il lut le livre d'un
bout à l'autre avant de le poser.
Il
fut complètement converti par la puissance du Livre de Mormon
lui-même. Il démissionna de son poste de pasteur
méthodiste et amena une grande partie de ses ouailles dans
l'Église rétablie après son baptême dans
l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours.
Pour
revenir à l'histoire de ce seul exemplaire du Livre de Mormon,
le Révérend Green donna ce même livre qui les
avait convertis, sa femme et lui, à Phineas Young, qui faisait
partie des conseils de l'Église méthodiste, et il dit à
Phineas : « Je ne veux rien vous dire au sujet du livre.
Lisez-le seulement et dites-moi ce que vous en pensez. » Et la
même chose arriva à Phineas. Il fut converti, quitta le
groupe méthodiste et entra dans l'Église rétablie.
Phineas
le donna à son frère Brigham Young, et dit : «
Brigham, je voudrais que tu lises ce livre et que tu me dises ce que
tu en penses. » Brigham lut le livre, fut converti et devint
plus tard un des grands présidents de l'Église,
successeur du prophète Joseph Smith.
Brigham
le donna à sa sœur, Mrs. Murray, et elle fut convertie.
Sa fille épousa plus tard Heber C. Kimball. Brigham alla alors
trouver sa sœur et dit : « As-tu fini le livre ? »
Et elle dit : « Oui. » « Alors rends-le moi. J'ai
quelque chose à faire avec. » Il ne savait pas se
diriger alors dans l'Église comme il le sut plus tard , et il
alla en mission au Canada, avant même d'être baptisé
dans l'Église rétablie. Il y rencontra son frère
John, qui était en mission pour l'Église méthodiste,
et il dit à John : « John, voici un livre. Je voudrais
que tu le lises et que tu me dises ce que tu en penses. » Et
John lut le livre, démissionna de son travail de missionnaire
du groupe méthodiste et entra dans l'Église (voir
History of the Prophet Joseph Smith, par Lucy Smith, p. 167-168).
Telle
est l'histoire d'un seul exemplaire du Livre de Mormon et de la
popularité dont il jouit parmi les peuples de la terre. En
2007 il avait été traduit en 82 langues intégralement
et en 25 autres langues partiellement. Il est extrêmement
populaire auprès de quiconque veut le lire avec le désir
réel de savoir s'il est ou non la parole de Dieu.
Qu'il
me soit permis de vous rappeler que nous examinons une affaire dans
laquelle le bois de Joseph (Livre de Mormon) subissait un jugement
factice dans des conditions se rapprochant au maximum de celles d'un
tribunal ordinaire. Notre vieux professeur de droit avait été
juge pendant de nombreuses années, et notre épreuve de
l'année était de juger une affaire dans les limites des
procédures légales. C'est ainsi que chaque étudiant
de la classe eut l'occasion, comme le juge appelait cela, de défendre
ou d'instruire un procès contre tout le reste de la classe.
Tandis
que je faisais mon droit, j'étudiais et j'enseignais également
le Livre de Mormon. Ce faisant, et avec l'accroissement de mes
connaissances légales, je devins de plus en plus convaincu que
Dieu lui-même avait préparé le dossier de
l'authenticité du « bois de Joseph », comme la
Bible l'appelait (voir Ézéchiel 37:15-19), ou le Livre
de Mormon, nom sous lequel le monde le connaît. Je me dis donc
: « Si l'on va te mettre à l'épreuve, que
pourrais-tu faire de mieux que de mettre le Seigneur de ton côté
? » Je pris donc le procès de l'authenticité du
Livre de Mormon.
Quand
je choisis cette affaire et décidai de défendre le
Livre de Mormon (bois de Joseph) contre l'accusation de fumisterie,
l'opposition était aux anges. Les avocats étaient
certains, quand ils apprirent que je défendais le Livre de
Mormon, qu'ils pourraient le battre en très peu de temps,
prouver qu'il était complètement fictif et l’œuvre
de l'imagination d'un pauvre écolier de campagne qui n'avait
même pas terminé l'école primaire. Ils étaient
probablement enthousiastes à l'excès et trop sûrs
d'eux-mêmes.
Je
dois admettre qu'ils introduisirent dans ce tribunal des choses dont
j'étais à cent lieues de soupçonner l'existence
- des choses qui semblaient être des preuves contre
l'authenticité du livre. Je ne m'étais pas rendu
compte, comme beaucoup de membres de l'Église à qui
j'ai parlé, que plus de 1500 livres avaient été
écrits expressément contre le Livre de Mormon.
Et
c'est ainsi que sans cesse l'accusation apporta des preuves qui
semblaient faire ressortir de manière concluante la nature «
frauduleuse » du Livre de Mormon. Mais quand nous en arrivâmes
aux faits et eûmes passé au crible l'ouï-dire, la
conjecture, les spéculations - lorsque nous eûmes oublié
ces choses et ces gens qui pensaient que quelqu'un avait dit, ou
pensaient que quelqu'un avait entendu dire que quelqu'un avait dit
(et on en arriva à ce degré du ridicule dans certain
cas), lorsque nous arrivâmes aux témoins principaux, des
témoins compétents, des gens qui avaient
personnellement à voir avec les choses dont nous parlions,
nous vîmes qu'il n'y avait aucune preuve contre le Livre de
Mormon.
Chaque
fois les choses qui semblaient être contre se retournaient
comme le boomerang contre les avocats de l'accusation et faisait du
tort à leur position au lieu de la renforcer.
La
plupart de ces procès factices n'avaient duré qu'un
jour ou deux, une semaine tout au plus, mais celui-ci avait pris deux
semaines, et avait entamé sa troisième. Après
les arguments finaux, le juge rendit sa décision en faveur de
la défense et dit à l'accusation : « Vous n'avez
même pas réussi à trouver la moindre prise pour
démolir les preuves extraordinaires de l'authenticité
du bois de Joseph. »
Ensuite
le juge m'appela dans son bureau et dit : « Jack, où
diable es-tu allé chercher les preuves que tu as présentées
à ce procès fictif ? » Je lui souris et dis : «
Vous vous souvenez qu'au commencement du procès, je vous ai
dit à tous que je ne m'arrogeais pas le mérite de la
plus petite particule de ces preuves. La plus grande partie d'entre
elles sont accessibles au monde depuis 1830. Et je vous
ai dit alors, comme je vous le dis maintenant, que je crois de tout
mon cœur que Dieu lui-même a fourni les preuves et
préparé les témoins ».
Le
juge dit : « Je voudrais te dire quelque chose. De toutes mes
années de droit, je ne crois pas avoir entendu de procès
aussi proche de la perfection que celui-ci. Quand tu as commencé,
je ne t'aurais pas donné l'ombre d'une chance pour prouver par
la procédure légale que ce livre est vrai. »
Nous
avons ainsi discuté notre présentation. Nous avons tout
d 'abord examiné les témoins personnels et les
témoignages des douze hommes qui déclarèrent
tous avoir vu et manipulé les anciennes annales d'or à
partir desquelles le prophète Joseph Smith traduisit le Livre
de Mormon. Dans certains cas, ils virent ces choses et les
entendirent dans des circonstances surnaturelles. Nous avons examiné
leur vie et nous avons vu qu'aucun d'entre eux ne trahit jamais son
témoignage ni ne se tourna contre lui, et pourtant nous avons
trouvé que des conditions presque idéales existaient
pour justifier une trahison, si la chose avait été une
imposture.
Deuxièmement,
nous avons laissé le Livre de Mormon répondre par
lui-même, avec des preuves internes à tout un groupe
d'attaques portées par l'accusation contre le livre et contre
ceux qui le produisirent.
Nous
avons vu qu'il était lui-même son meilleur témoin,
qu'il pouvait répondre aux accusations que le monde portait
contre lui. Nous avons découvert qu'il y avait unité
entre le Livre de Mormon (bois de Joseph) et la Bible (bois de Juda)
comme cela avait été promis dans l'Ancien Testament,
dans Ézéchiel 37:15-19.
Revenons
à cette Écriture. Cela crée le cadre qui montre
la nécessité du commandement de Dieu qu'il doit y avoir
un document comme le bois de Joseph :
«
La parole de l'Éternel me fut adressée, en ces mots :
Et toi, fils de l'homme, prends une pièce de bois, et écris
dessus : Pour Juda et pour les enfants d'Israël qui lui sont
associés. Prends une autre pièce de bois, et écris
dessus : Pour Joseph, bois d'Éphraïm et de toute la
maison d'Israël qui lui est associée. Rapproche-les l'une
et l'autre pour en former une seule pièce, en sorte qu'elles
soient unies dans ta main.
«
Et lorsque les enfants de ton peuple te diront : Ne nous
expliqueras-tu pas ce que cela signifie ? réponds-leur : Ainsi
parle le Seigneur, l'Éternel : Voici, je prendrai le bois de
Joseph qui est dans la main d'Éphraïm, et les tribus
d'Israël qui lui sont associées ; je les joindrai au bois
de Juda, et j'en formerai un seul bois, en sorte qu'ils ne soient
qu'un dans ma main. » (Ézéchiel 37:15-19)
Souvenez-vous
que quand je demandai à l'accusation où le bois de
Joseph se trouvait, il y eut une hésitation. Je suis sûr
que n'importe quel spécialiste de la Bible serait d'accord
pour dire que la sainte Bible est le bois de Juda. C'est le livre
religieux et scriptural de la tribu de Juda.
Certains
ont pensé que le Nouveau Testament était le bois de
Joseph, mais c'est impossible, car son personnage principal est
Jésus-Christ, le Fils de Dieu. De quelle tribu d'Israël
le Fils de Dieu descendait-il ? Il descendait de Juda d'Israël
et pas de Joseph, c'est pourquoi l'idée que le Nouveau
Testament est le bois de Joseph ne tient pas.
Je
demandai à l'accusation : « Avez-vous le bois de Joseph,
le document religieux de la tribu de Joseph ? ». Vous vous
souvenez qu'il s'avérait qu'ils n'avaient pas le bois de
Joseph sous la main, mais étaient certains de pouvoir se le
procurer. Ils allèrent donc trouver leurs pasteurs, leurs
rabbins et leurs curés et revinrent les mains vides. Ils
n'avaient pas le bois de Joseph. Aussi étrange que cela
paraisse, leur clergé ne savait pas où il se trouvait.
«
Eh bien, dis-je, vous ne verrez donc pas d'objection, n'est-ce pas, à
ce que je place le bois de Joseph comme pièce à
conviction n° 1 dans ce procès ? ».
Ils
le regardèrent et dirent : « Mais ce livre s'appelle le
Livre de Mormon. Comment peut-il être le bois de Joseph ? ».
Et je répondis : « Celui-ci s'appelle la sainte Bible. Comment peut-il être le bois de Juda ? Nous savons que c'est le bois de Juda, parce que quand nous lisons le texte nous voyons qu'il décrit les rapports de Dieu avec la tribu de Juda en particulier. Vous trouverez par le même critère, en lisant le Livre de Mormon, bien qu'on l'appelle aujourd'hui ainsi, qu'il est littéralement le livre religieux de la tribu de Joseph, soit le bois de Joseph ».
Dans
cette session nous allons passer du temps avec les experts. Nous
irons trouver les meilleures autorités dans le domaine de
l'archéologie, de la zoologie, de l'ethnologie, de la
philologie et de l'anthropologie pour obtenir leur témoignage
à propos de leurs découvertes dans les Amériques.
Nous
allons rester entièrement chez les savants qui ne sont pas
membres de l'Église. J'ai toujours eu le sentiment que notre
procès était plus assuré si nous restions auprès
des experts qui n'ont aucun intérêt à prouver que
le Livre de Mormon est vrai, des gens en vérité qui en
de nombreux cas, j'en suis certain, n'ont aucune intention de prouver
qu'une partie quelconque du Livre de Mormon est vraie en donnant leur
témoignage.
Mais
si, en consultant leur connaissance experte et leur témoignage
nous nous apercevons qu'ils confirment l'histoire du Livre de Mormon,
si, en explorant sur le continent américain les ruines de deux
des plus grandes nations qui occupèrent la terre, si
nous voyons que tout cela confirme le Livre de Mormon, cela devrait
certainement être une preuve extraordinaire de l'authenticité
du livre.
Pour
trouver à présent des références rapides
et faciles, nous allons nous contenter d'utiliser un seul livre de
référence pour nos citations, The Americas Before
Columbus, par Dewey Farnsworth. Ce livre donne non seulement des
preuves par l'image des ruines du continent américain, mais
aussi des dizaines de citations des plus grands savants en matière
d'étude des peuples anciens du continent américain.
Qu'il
me soit permis, dès l'abord, de vous mettre en garde sur deux
points :
Premièrement
: Bien que le Livre de Mormon parle de deux groupes principaux de
gens qui émigrèrent en Amérique à des
époques très reculées, il n'est dit nulle part
qu'il n'y en eut pas d'autres ; en fait, il parle d'un troisième
groupe, les Mulékites, et il y a eu assurément d'autres
migrations.
Deuxièmement
: Il n'y a pas d'accord définitif parmi les savants sur la
signification des ruines anciennes du continent américain, ni sur ce qu'implique leur découverte, mais en nous adressant
à certains des hommes les plus éminents dans leur domaine, nous
voyons qu'ils se rapprochent de plus en plus, année après
année, d'un accord s'alignant sur le témoignage du
Livre de Mormon.
J'ai
été ce que l'on pourrait appeler un « archéologue
en pantoufles » pendant près de vingt-cinq ans (je peux
donner beaucoup de « conseils de bonne femme » mais je ne
m'érige absolument pas en expert) et j'ai été
enthousiasmé par ce que les experts ont dit de l'archéologie,
de l'ethnologie, etc., du continent américain. Et j'ai
observé, comme beaucoup d'autres, les savants dévier
maintes fois, point après point, jusqu'au moment où ils
s'alignaient sur ce que le Livre de Mormon dit.
Cela
ne me dérange absolument pas de me reporter aux dires de ces
experts qui sont d'accord avec le Livre de Mormon et de me servir
abondamment de leurs citations. Quelques experts qui n'étaient
pas complètement d'accord ont entretenu des suppositions
erronées avant d'en revenir et d'adopter finalement la ligne
énoncée par le Livre de Mormon, et cela s'est produit
maintes fois.
L'accusation
avait affirmé que le Livre de Mormon ne pouvait pas être
vrai parce qu'il disait tant de choses ridicules. Comme ils
souhaitèrent n'avoir pas porté cette accusation ! Notre
réponse fut que beaucoup de déclarations qui
paraissaient ridicules en 1830, s'étaient avérées
justes depuis.
Nous
avons proposé un simple exemple d'une phrase « ridicule »
qui s'est avérée juste. Continuons. Examinons
un ensemble d'affirmations du Livre de Mormon qui, lorsque
le livre sortit des presses en 1830, semblaient incroyablement
fantastiques.
Le Livre de Mormon prétend que le continent
américain fut habité autrefois par deux
grands groupes de peuples. Notez qu'il ne prétend pas que les deux grands groupes de peuples furent
les seuls à venir sur le continent américain. Le livre
nous dit que le premier groupe de peuples était les Jarédites,
venus de la Tour de Babel à l'époque de la confusion
des langues. C'était vers 2200 av. J.-C. Le livre ne nous
indique pas clairement quel océan ce peuple traversa pour se
rendre en Amérique. Tout ce que le livre nous dit c'est que
les Jarédites sortirent de la vallée de Shinéar,
en Asie, par le nord.
J'aurais tendance à penser, mais ce n'est que mon avis, qu'ils se rendirent à l'océan le plus
proche. Ils auraient donc traversé l'océan Atlantique, ce que les légendes indiennes permettent de confirmer.
Nous savons qu'ils abordèrent quelque part au nord de «
l'étroite langue de terre » comme on l'appelle dans le
Livre de Mormon. La langue étroite était donc le point
de division, et ils abordèrent quelque part au nord de ce
point.
Les
Jarédites, selon leurs propres annales telles qu'elles se
trouvent dans le Livre de Mormon devinrent une nation extraordinaire.
Jésus-Christ témoigna qu'ils seraient la nation la plus
grande qui ait jamais existé jusqu'alors sur la surface de la
terre. Ils peuplèrent la partie nord du pays de mer à
mer et de côte à côte, gardant la partie sud
principalement comme terrain de chasse. Il leur avait été
promis que s'ils gardaient la parole de Dieu, ils prospéreraient
dans le pays ; sinon, ils seraient détruits et un autre peuple
prendrait leur place.
Nous
voyons que ces Jarédites vécurent longtemps sur le
continent américain. La dernière année de leur
histoire est un peu vague, mais, autant que nous puissions le
déterminer, il semble y avoir un chevauchement avec l'histoire
du second grand groupe de peuples. Certains hommes de Zarahemla (gens
du deuxième groupe) trouvèrent accidentellement
Coriantumr, Jarédite survivant. Coriantumr vécut avec
le peuple de Zarahemla « pendant neuf lunes » (Omni 21),
soit neuf mois suivant la terminologie indienne basée sur la
lune. Nous voyons donc qu'il a dû y avoir un chevauchement dans
les histoires de ces deux groupes de peuples.
Prenons
maintenant un chiffre approchant les 500 av. J.-C. comme fin de
l'histoire jarédite. On peut ajuster ce chiffre dans un sens
ou dans l'autre. Ils avaient eu, en d'autres termes, quelque 1700 ou
1800 ans d'histoire sur le continent américain. C'était
une grande nation. Les Jarédites furent la plus grande nation
de toutes celles qui aient jamais existé sur la face de la
terre jusqu'alors, ceci selon le témoignage de Jésus-Christ
donné dans le Livre de Mormon. Cela mettrait les Jarédites
en avance sur la civilisation d'Égypte, en avance sur Rome, en
avance sur la Grèce.
Le
deuxième groupe vint de Jérusalem en 600 av. J.-C. Ils
traversèrent l'océan que nous appelons maintenant le
Pacifique, et abordèrent, dans la mesure où nous
pouvons en juger d'après les documents, quelque part sur la
côte ouest de l'Amérique.
Savez-vous
à quel point ces affirmations paraissaient fantastiques en
1830 ? L'attaque de l'accusation qui disait que le livre ne pouvait
pas être vrai parce qu'il disait tant de choses ridicules.
Comme l'accusation avait soulevé la question, nous pouvions
prendre tout le temps que nous voulions pour la défense, et
ainsi nous leur apportions preuve sur preuve en réponse à
cette attaque.
Le
livre est rempli de phrases innombrables qui semblaient fantastiques
en 1830, mais aujourd'hui, elles se sont formellement avérées justes.
Il
n'existait aucun savant en 1830 pour affirmer que deux groupes
principaux avaient émigré en Amérique à une époque reculée. Il
n'existait aucun savant qui puisse prétendre que, dans les deux cas,
les grandes
migrations s'étaient faites par voie maritime. Il n'existait aucun
savant pour affirmer que la grande majorité des habitants du
continent américain de jadis n'étaient pas des natifs
de ce pays.
Les
savants pensaient que les peuples qui avaient émigré
étaient venus par le détroit de Béring (que nous appelons maintenant ainsi), à savoir, les îles Aléoutiennes,
l'Alaska, le Canada et qu'ils traversèrent ces territoires vers le
sud, sud-est. Certains prétendent encore toujours que des migrations se
firent ainsi, et il ne fait pas de doute que d'autres groupes empruntèrent
ce chemin, mais pas ces deux-là.
Nous
suivrons Dewey Farnsworth dans The Americas Betore Columbus, livre
dans lequel ont été réunis de nombreux faits
intéressants émis par des sources compétentes.
Nous
l'ouvrirons tout d'abord à la page quatre qui cite un rapport
ethnologique de Lowry dans lequel il offre une « réponse
aux questions officielles relatives aux aborigènes d'Amérique
». Il termine en disant : « La première
colonisation se fit peu après la confusion de la construction
de la Tour de Babel ». C'est le moment même où,
selon le Livre de Mormon, les Jarédites débarquèrent
en Amérique.
À
la page 10, nous lisons : « Le Professeur Waterman de Boston
dit des ancêtres de l'Indien américain : Quand et d'où
viennent-ils ? Albert Galatin, un des philologues les plus connus du
siècle, conclut que, d'après les indices que la langue
pouvait fournir, le moment de leur arrivée n'avait pas pu être
de beaucoup ultérieur à la dispersion de la famille
humaine ». Nous lûmes de nouveau une allusion
scientifique à des colons américains vers l'époque
de la Tour de Babel.
Sur
cette même page se trouve une citation de Herbert Howe
Bancroft, le plus grand historien de notre temps, surtout en ce qui
concerne l'histoire de ces nations et des peuples du continent
américain. « Les Toltèques prétendent être
venus en Amérique à l'époque de la confusion des
langues… Les Yucatans ont une tradition qui les fait venir à
l'origine de l'Extrême-Orient, en traversant la mer. »
Une
des déclarations apparemment fantastiques du Livre de Mormon
était que le premier groupe de peuples, les Jarédites,
se rendit sur le continent américain dans des bateaux que nous
qualifierions aujourd'hui de submersibles.
Je pourrais presque entendre ce qu'un expert en
construction de navires aurait dit en 1830 en lisant le Livre de
Mormon : « Il y a beaucoup de choses que je peux croire,
beaucoup de choses qui me semblent extraordinaires dans ce livre,
mais quand vous arrivez à cette histoire de bateaux, vous
parlez de ma spécialité, et tout le monde sait qu'il
est impossible de construire un navire qui voyage sous l'eau ».
Et
puisque Jared et le frère de Jared affirmèrent de
nombreuses fois que Dieu dirigeait la construction de ces navires, il
en savait certainement assez pour leur montrer comment construire des
bateaux qu'un homme normal peut construire aujourd'hui.
Bon.
Ainsi donc, la légende indienne quant aux premiers peuples,
était qu'ils venaient de l'orient
lointain. Cela voudrait donc dire qu'ils vinrent par ce que nous
appelons maintenant l'océan Atlantique, en traversant la mer.
«
Les traditions olmèques, poursuit Bancroft, racontent qu'ils
vinrent de l'Est par la mer. Les Algonquins conservent la tradition
d'une origine étrangère et d'un voyage par mer. Pendant
longtemps, ils offrirent des actions de grâce en honneur de
leur arrivée à bon port en Amérique. »
Passons
maintenant à la page 6 de The Americas Before Columbus où D. G.
Brinton dit :
«
Les Mayas… prétendaient que leurs ancêtres
étaient venus en deux groupes de régions éloignées.
L'immigration la plus grande et la plus ancienne se fit de l'Est via
ou plutôt au travers de l'océan. Le second groupe, en
nombre plus petit et plus récent, vint de l'Ouest… ».
Cela confirme-t-il le Livre de Mormon ? Assurément.
Page
6 également, Emil Leopold Jordan nous dit : « Les
meilleures autorités s'accordent pour dire qu'aucune ethnie
n'est indigène dans le Nouveau Monde ». Il explique
ensuite ce qu'il veut dire : « Tout être humain ayant vécu en Amérique a été un
immigrant ou le descendant d'un immigrant ».
Parlons
maintenant du deuxième groupe de peuples. Lisons à cet
effet une déclaration du Dr Spinden, du Peabody Institute, la
plus grande autorité peut-être sur la chronologie de
l'ancien peuple du continent américain. De concert avec le Dr
Morley de l'Institut Carnegie, il affirma avoir trouvé une
pierre dont ils purent déchiffrer le tiers des hiéroglyphes.
Ils sont d'avis qu'elle raconte l'histoire du premier débarquement
du deuxième grand groupe, et dans sa chronologie, le Dr
Spinden pense avoir pu établir la date de leur arrivée.
Son témoignage se trouve page 12 :
«
Avec des documents gravés dans la pierre, les Mayas firent
soudain leur apparition sur la scène de l'histoire le 6 août
613 av. J.-C. Pourquoi le 6 août 613 av. J.-C. ? Où
étaient les Mayas le 5 août ? Nul ne le sait… Ils
auraient aussi bien pu tomber de Mars ou d'une autre planète
le 6 août. » (Tiré de Popular Science)
On
devrait dire au Dr Spinden que quelqu'un sait où ils étaient,
qui ils étaient, d'où ils venaient et ce qui finit par
leur arriver, parce que quelqu'un a l'histoire religieuse des peuples
du continent américain et de leur origine. Les chercheurs ne
trouvent pas trace de migration par voie terrestre pour ces peuples.
Avec
cette discussion, nous pouvons donc accepter la possibilité
qu'il y eut deux groupes majeurs. D'éminents archéologues
américains ont déclaré que deux classes
distinctes d'hommes occupèrent le continent dans le passé
reculé. Je voudrais être encore plus précis dans
cette assertion en disant que l'une de ces races anciennes s'étendit
à partir de la partie nord du continent (les Jarédites),
et l'autre de la partie sud. Ce deuxième groupe était
indubitablement le groupe néphite qui se divisa finalement en
Néphites (à la peau blanche) et les Lamanites (à
la peau sombre).
Dans
les conflits qui opposèrent ces deux groupes, les peuples
sombres repoussèrent les peuples blancs de plus en plus vers
le nord jusqu'à ce qu'ils arrivent au pays qu'ils appelèrent
Désolation. Ils ne voulaient pas aller dans ce pays parce
qu'il y avait de grandes montagnes d'ossements humains. Un autre
peuple avait mené une guerre si féroce et si rapide
qu'ils n'avaient apparemment même pas eu le temps d'enterrer
leurs morts. Et la terre avait brûlé. Il n'y avait pour
ainsi dire pas d'arbres dans la région, de sorte que quand les
Néphites furent enfin poussés dans cette région
par leurs frères, ils durent recourir à un matériau
de construction autre que le bois, et cela soulève un autre
point très intéressant : la question du ciment que
nous discuterons un peu plus loin.
Les
chercheurs sont généralement d'accord qu'il y a, rien
que dans la région du Mexique et de l'Amérique
centrale, 2000 emplacements de peuples anciens connus des savants
aujourd'hui.
J'ai
fait à pied les pistes de la jungle. J'ai pris plus de 1500
photos d'un grand nombre de ruines anciennes de l'Amérique du
Sud, Centrale et du Nord. J'ai été ému d'entrer
dans les villes de ces peuples anciens. Nous lisons que la science
n'avait pas encore pu, en 1963, traduire aucun nom de lieu ou de
personne parmi toutes ces ruines. Je voudrais que vous vous souveniez
de cela, car lorsque nous arriverons plus tard à certains de
ces noms, nous verrons que leur prononciation suscite beaucoup de
controverses.
Certains
sont des noms indiens, certains espagnols, certains furent inventés
par des gens obscurs.
Farnsworth nous dit que comme les chercheurs scientifiques ne sont
même pas capables de traduire le moindre nom de lieu ou de
personne, « en conséquence, tous les noms de villes
utilisés dans les traités modernes sur la civilisation
maya ont été créés par les hommes
modernes ».
En
attendant, les autorités sont généralement
d'accord dans cette mesure. Voici ce qui nous intéresse : «
Il y eut au moins deux migrations séparées et
distinctes d'Asie au Nouveau Monde… l'une dite archaïque,
il y a environ 4000 ans ». Si nous soustrayons 4000 ans de
notre année en cours de 1963, cela nous donne 2037 av. J.-C. –
moment de la Tour de Babel et de la confusion des langues. Voilà
qui le fixe assez bien.
Certains
chercheurs éminents, selon Fransworth, disent que l'autre
migration, appelée la migration maya-toltèque, se
produisit vers 600 av. J.-C. et que cette civilisation continua à
fleurir « jusqu'à atteindre son apogée entre le
deuxième et le sixième siècle ap. J.-C. Notez
cela : « entre le deuxième et le sixième siècle
ap. J.-C. » L'an 421 ap. J.-C., nous dit le Livre de Mormon,
fut la dernière fois que le prophète Moroni écrivit
sur les plaques, mais en fait la dernière grande bataille eut
lieu vers 385 ap. J.-C.
Écoutez
maintenant ce que les savants disent de quelque chose qui arriva
juste après cela : « Quelque temps après se
produisit une grande catastrophe qui balaya presque cette ancienne
civilisation et la laissa dans l'état où la trouvèrent
les Espagnols de Cortez ». (Farnsworth, p. 3)
Vous
savez, cela a intrigué les savants. Pourquoi ces Indiens,
comme nous les connaissons aujourd'hui, ou plutôt les
méconnaissons, sortirent-ils de leurs villes par milliers –
sortirent purement et simplement – sans aucune trace de fléau,
aucun signe de famine, aucune preuve de guerre dans les villes. Le
peuple sortit tout simplement et quitta une ville après
l'autre, des villes qui dans certains cas contenaient plus d'un
million d'habitants hautement civilisés. Ils partirent et ne
revinrent plus. Et tant qu'on n'a pas lu l'histoire du Livre de
Mormon, on ne sait pas pourquoi (voir Mormon 6:2-6). Ils allaient
combiner leurs forces, jouer leur dernière carte : Des hommes,
des femmes et des enfants se battant pour décider qui
gagnerait, les Lamanites ou les Néphites. Qui l'emporta ? Les
Lamanites. Et le gros des Néphites – pas tous –
fut massacré.
Revenons
maintenant en arrière et vérifions encore. Les savants
sont-ils d'accord pour dire que deux groupes principaux de peuples
vinrent autrefois en Amérique ? Oui. Sont-ils d'accord pour
dire que l'un de ces groupes vint à l'époque de la
nation susmentionnée ? Oui. Et sont-ils d'accord pour dire
que l'autre peuple vint à l'époque de la nation
Néphite-Lamanite ? Oui. N'est-il pas intéressant qu'ils
appellent le deuxième peuple les Mayas-Toltèques ? Deux
noms.
Outre
le fait qu'il nota deux migrations majeures, le Livre de Mormon nous
dit que les Néphites apportèrent avec eux de l'ancien
continent certaines annales appelées plaques d'airain de
Laban. Elles doivent avoir été très importantes,
car pour l'obtention de ces plaques, un homme perdit la vie. Néphi,
fils de Léhi, n'avait jamais versé le sang de l'homme,
et il reculait devant la responsabilité de tuer Laban. Mais
l'Esprit lui dit :
«
Voici, le Seigneur fait mourir les méchants pour accomplir ses
justes desseins. Il vaut mieux qu’un seul homme périsse
que de laisser une nation dégénérer et périr
dans l’incrédulité. » (1 Néphi 4:13)
Les
plaques d'airain doivent avoir été un document très
important pour le peuple – un document qui l'empêcherait
de « périr dans l'incrédulité ».
«
Car voici, Laban a les annales des Juifs et aussi la généalogie
de mes ancêtres, et elles sont gravées sur des plaques
d’airain. C’est pourquoi, le Seigneur m’a commandé
que toi et tes frères alliez à la maison de Laban
chercher les annales et redescendiez avec elles ici dans le désert.
» (1 Néphi 3:3-4)
Le Livre de Mormon nous dit ensuite ce que contenaient les plaques d'airain, de sorte que nous avons toutes les raisons
de croire que ce document était semblable à l'Ancien
Testament jusqu'à, mais non comprise, la prise de Jérusalem par
les Babyloniens (voir 1 Néphi 5:10-13).
Quand
cette déclaration fut lue par certains de nos amis dans
d'autres Églises, ils crièrent du haut de leurs chaires
: « Blasphème ! ». Ils dirent : « Vous
prétendez nous faire croire que ces sauvages païens
possédaient dans les temps anciens un document semblable à
l'Ancien Testament ? »
Tout
ce que les saints des derniers jours pouvaient leur répondre en 1830,
quand le livre sortit de presse, fut : « Nous croyons en ce que dit ce livre.
Nous avons le témoignage spirituel de la véracité de son contenu
». Mais à l'époque on n'aurait pas pu prouver la
déclaration que ces peuples avaient des documents semblables à
l'Ancien Testament. Aujourd'hui les saints des derniers jours n'ont
pas besoin de le prouver parce que la science l'a fait pour eux.
Passons
à la page 41 de The Americas Before Columbus et lisons une
citation tirée de De Roo. Il dit :
«
L'idée que l'homme était créé à
l'image de Dieu, était partie intégrante de la foi
mexicaine, dit Kingsborough. On trouve un autre point de contact avec
le livre religieux dans la déesse mexicaine Coiacoatl ou
femme-serpent que les Aztèques appelaient Notre Dame et Mère,
la première déesse qui engendra, qui légua les
souffrances de l'enfantement aux femmes comme tribut de la mort, et
par qui le péché entra dans le monde. »
Nous
voyons là beaucoup de choses qui nous rappellent la mère
de la famille humaine. Où obtinrent-ils ces données,
s'ils n'avaient pas un document comme celui qu'ils prétendaient
avoir eu ? Et les Indiens dirent beaucoup de ces histoires aux
premiers prêtres chrétiens qui vinrent parmi eux dès
qu'ils furent capables de se comprendre par signes.
Comme
autre preuve que les anciens habitants des Amériques avaient
la connaissance et un document écrit de l'Ancien Testament,
lisons page 26, la citation d'Alvin Colton, homme qui vécut
avec beaucoup de tribus indiennes et apprit un grand nombre de leurs
légendes :
L'histoire
du déluge est bien connue des Indiens américains. Un
homme (Noach) [remarquez la ressemblance – pas Noé mais
Noach] et certaines autres personnes s'échappèrent dans
un bateau rempli d'animaux et d'oiseaux divers. L'arc-en-ciel est le
signe que cela ne se reproduira plus.
Savez-vous
qu'il n'est pas d'autre document que la Bible qui rapporte que Dieu
promit à ses enfants que l'arc-en-ciel serait le signe qu'il
ne détruirait plus jamais la terre par le déluge ?
C'est le seul document où on l'ait trouvé, et pourtant
les Indiens connaissaient cet arc-en-ciel quand les premiers prêtres
chrétiens vinrent parmi eux.
La
déclaration de M. Colton dit encore :
«
Avec le temps une tour fut élevée dans le but
d'atteindre les nuages, mais le dieu, irrité de cette
présomption, détruisit la tour, confondit la langue de
l’époque et dispersa le peuple. »
On
trouve Jacob et ses douze fils dans les légendes des Indiens
américains. Certaines tribus « érigeaient un
autel de douze pierres en souvenir d'un de leurs grands ancêtres
qui avait douze fils ». Ils avaient des traditions qui
voulaient que toutes les tribus indiennes descendent d'un seul homme
qui avait douze fils [Quel était l'autre nom de Jacob ?
Israël. Il avait douze fils, et ils devinrent les chefs, du
moins dans leur état premier, des douze tribus d'Israël].
Les Indiens connaissaient ce fond de l’histoire de l’Ancien
Testament ! Ils savaient que cet homme était un prince notable
et renommé, ayant une grande domination, et que sa postérité,
les Indiens, retrouveront un jour cette même domination et
cette même influence.
N'est-ce
pas intéressant ? Oui, les Indiens avaient cette légende.
Je parlai avec un vieil Indien, un « Patriarche » comme
le guide l'appelait, bien loin, à seize cents kilomètres
de piste de jungle de Mexico, dans sa petite hutte du Yucatan. Et
dans mon mauvais espagnol avec l'aide du guide, je lui dis brièvement
(en une heure) l'histoire de son ancienne religion venant de la bible
d'or. Il écouta attentivement ; et quand j'arrivai à
l'histoire où le Christ vint parmi eux – le Fils de
Dieu qui était Dieu de plein droit, qui mourut, crucifié
sur l'ancien continent, pendant qu'une grande destruction ravageait
pendant trois heures le continent américain – les yeux
du vieillard se remplirent de larmes et il se mit à hocher la
tête et dit :
«
Si, es verdad. Si, es correcto ! » (Oui, c'est vrai. Oui, c'est
juste). Dès lors, tandis que je racontais le reste de
l'histoire, il opinait de la tête de temps à autre et
disait la même chose. Puis je restai deux heures dans sa hutte
à écouter les légendes de son peuple indien.
C'était évidemment merveilleux pour moi. Il me dit
qu'ils avaient en effet la légende que leur peuple deviendrait
de nouveau grand, comme leur ancêtre qui avait douze fils mais
seulement lorsque leur ancienne religion leur serait restituée.
Son
histoire cadrait parfaitement, point par point, avec l'histoire du
Livre de Mormon. Oui, ils avaient des plaques d'airain comme celles
qui ont été décrites, un document venu de
l'ancien continent.
Lisons
une citation de De Roo page 65 du livre. Nous lirons ensuite une
déclaration de Kingsborough, le grand-père du groupe
archéologique, cité et recité sans doute plus
que n'importe quel autre archéologue. De Roo dit :
«
L'Indien lui raconta comment, il y a longtemps, les Otomis possédaient un livre, transmis de père en fils, gardé
par des personnes importantes dont le devoir était de
l'expliquer… par respect, elles ne tournaient pas les pages
avec la main, mais avec une baguette minuscule conservée avec
le livre dans ce but. Le religieux ayant demandé à
l'Indien quels étaient le contenu et les enseignements du
livre, le vieillard ne put en donner les détails, mais dit que
s'il existait encore, il serait évident que les enseignements
de ce livre et la prédication du religieux n'étaient
qu'une seule et même chose. [Remarquez
maintenant cette preuve intéressante].
Mais le vénérable
héritage avait péri dans
la terre, où ses gardiens l'avaient enterré. »
Oui,
c'est évident qu'ils avaient un document semblable à
l'Ancien Testament. Maintenant, page 18, la citation de Kingsborough
:
«
Je ne puis m'empêcher de remarquer qu'un des arguments qui me
persuadent de croire que cette nation descend des Hébreux est
de voir la connaissance qu’ils ont du livre de la Genèse.
»
Page
18 également, Kingsborough nous parle du Manuscrit Borgien,
trouvé dans la jungle, enseveli sous des siècles de
débris, sans qu'il y ait eu la moindre chance pour que des
hommes modernes puissent y toucher :
«
Une représentation très remarquable des dix plaies que
Dieu envoya sur l’Égypte se trouve aux pages onze et
douze du Manuscrit Borgien. Moïse y est peint, tenant dans la
main droite son bâton, qui devenait un serpent, et appelant,
d’un geste furieux, les plaies sur les Égyptiens. Ces
plaies étaient des grenouilles, des sauterelles, des poux,
etc., toutes représentées sur les pages citées ;
mais la dernière et la plus terrible était les ténèbres
épaisses qui recouvrirent l’Égypte pendant trois
jours, et la mort des premiers-nés des Égyptiens. »
Où ces gens allèrent-ils chercher ces idées-là s'ils n'avaient pas un document quelconque sur les événements et les peuples de l'Ancien Testament ?
Le
Livre de Mormon affirme une autre chose étonnante :
Jésus-Christ apparut sur le continent américain après
sa crucifixion et sa résurrection sur l'ancien continent.
Allons voir 1 Néphi, chapitre 11. Je voudrais que nous ayons
quelqu'un doué du talent de Grauman. Certains d'entre vous
peuvent avoir vu, dans le temps, les prologues de Grauman à
Hollywood. Si vous aviez vu celui du Roi des Rois, je sais que vous
vous en souviendriez toute votre vie. Il faut que quelqu'un dépeigne cet
événement – une des choses les plus merveilleuses
qui se produisit sur la terre – la venue de
Jésus-Christ sur le continent américain.
Souvenez-vous
de la scène précédente, trois heures de
destruction terrible pendant que, selon le témoignage des prophètes, le Christ était crucifié sur
l'ancien continent. Ensuite les trois jours et les trois nuits de
ténèbres, les ténèbres qui étaient
si denses et si humides que l'on ne pouvait allumer aucune sorte de
feu. Puis vint le calme au cours duquel ils n'osèrent même pas parler. Une longue période de temps suivit, puis une
voix sortit des cieux. La troisième fois qu'ils entendirent la
voix, ils en comprirent les paroles. Lisons-les dans le Livre de Mormon :
«
Voici mon Fils bien-aimé, en qui je me complais, en qui j’ai
glorifié mon nom : écoutez-le. Et il arriva que
lorsqu’ils comprirent, ils levèrent de nouveau les yeux
vers le ciel ; et voici, ils virent un Homme descendre du ciel ; et
il était vêtu d’une robe blanche ; et il descendit
et se tint au milieu d’eux ; et les yeux de toute la multitude
étaient tournés vers lui, et ils n’osaient pas
ouvrir la bouche pour se parler, et ne savaient pas ce que cela
voulait dire, car ils pensaient que c’était un ange qui
leur était apparu. Et il arriva qu’il étendit la
main et parla au peuple, disant : Voici, je suis Jésus-Christ,
dont les prophètes ont témoigné qu’il
viendrait au monde. » (3 Néphi 11:7-10)
Deux
mille cinq cents personnes le virent descendre du ciel.
«
Et les yeux de toute la multitude étaient tournés vers
lui, et ils n’osaient pas ouvrir la bouche pour se parler, et
ne savaient pas ce que cela voulait dire, car ils pensaient que
c’était un ange qui leur était apparu. » (3
Néphi 11:8)
Puis
ce personnage se fit connaître : « Voici, je suis
Jésus-Christ, dont les prophètes ont témoigné
qu’il viendrait au monde. » (3 Néphi 11:10) Il les
invita à s'avancer et à mettre la main dans son côté
et à sentir les marques des clous dans ses mains et ses pieds
« afin que vous sachiez que je suis le Dieu d’Israël
et le Dieu de toute la terre, et que j’ai été mis
à mort pour les péchés du monde. » (3
Néphi 11:14) Puis, un par un, tous les hommes, femmes et
enfants allèrent « jusqu’à ce qu’ils
se fussent tous avancés, et eussent vu de leurs yeux, et
touché de leurs mains, et connussent avec certitude et eussent
témoigné qu’il était celui à propos
duquel les prophètes avaient écrit qu’il
viendrait. » (3 Néphi 11:15) Et ces hommes témoignèrent
de cet événement de génération en
génération – que le Dieu d'Israël de qui
leurs prophètes avaient témoigné était
venu à eux.
À
ma connaissance et d'après tout ce que j'ai lu, on ne peut
tout simplement pas trouver aujourd'hui une seule tribu d'Indiens qui
n'ait la légende du Grand Dieu Blanc qui était le Fils
de Dieu, qui vint vivre avec leur peuple ancien et leur enseigna son
bel Évangile.
Et
pourtant, en 1830, quand on lut cela dans le Livre de Mormon –
que le Christ était venu parmi ce peuple – les membres
de l'Église entendirent de nouveau les Églises opposées
crier au blasphème. Les Églises dirent : « Vous
voulez nous dire que le Fils de Dieu lui-même vint chez ces
sauvages ? » Tout ce que les saints des derniers jours
pouvaient dire en 1830, c'était : « C'est ce que le
livre dit, et nous avons confiance et foi dans ce livre. » Ils
n'auraient pas pu le prouver avec les preuves qui existaient alors,
mais aujourd'hui les preuves sont complètes.
L'automne
dernier, ma femme (mère de nos six enfants) et moi partîmes
pour une lune de miel qui devait éclipser toutes les autres.
Nous traversâmes toutes les régions d'Amérique du
Sud et d'Amérique centrale, visitant en cours de route toutes
les îles de la mer des Caraïbes, passant par vingt-neuf
pays, et parcourûmes 61.500 kilomètres. Nous avions une
excuse pour faire ce voyage parce que notre fils, Jack, terminait sa
mission au Brésil, et nous avions promis de le rencontrer à
Rio de Janeiro.
J'avais
voulu traverser toutes les grandes ruines anciennes de là-bas
pour obtenir davantage de photos en couleur et prendre en même
temps de bonnes vacances. Quand nous arrivâmes à Rio et
rencontrâmes mon fils, il avait pris pour moi des engagements
pour des conférences sur le Livre de Mormon dans toute
l'Amérique du Sud. Les vacances finissaient plutôt
brutalement.
En
essayant de rapporter – pour les gens d'Amérique centrale et du
Sud – une partie des éléments que nous avons utilisés dans
le « Procès du bois de Joseph », nous combinâmes
trois exposés en un et l'appelâmes : « Le Christ
vint aux Amériques ». Nous trouvâmes les gens
absolument captivés par l'idée que Jésus-Christ était venu autrefois parmi le peuple du continent
américain, et ils étaient stupéfaits ! Puis, à
mesure que nous nous enfoncions davantage en pays indien, nous ne
constatâmes aucune espèce de consternation, parce que les Indiens
savaient que le Christ avait vécu un peu de temps avec leurs ancêtres
et leur avait enseigné son bel Évangile.
Mais
en 1830, cette idée du ministère du Christ en Amérique
provoqua de grandes frictions parmi beaucoup d'autres groupes religieux
quand ils s'aperçurent que le Livre de Mormon affirmait que
Jésus avait vécu avec les hommes, leur avait enseigné
son Évangile, avait établi son Église parmi eux et
avait nommé douze disciples pour poursuivre son œuvre sur le
continent américain.
Voyons
maintenant The Americas Before Columbus, page 36, et citons
Kingsborough :
«
Le Christ légendaire d'Amérique accomplit des miracles
et enseigna la doctrine chrétienne. L'History of Chile de
Rosalès déclare : 'Un homme merveilleux était
venu dans ce pays, qui accomplit de nombreux miracles, guérit
les malades avec de l'eau, alluma le feu en soufflant, fit pleuvoir
et grandir leurs moissons et leur grain, guérissant
immédiatement les malades, donnant la vue aux aveugles'. »
Et
voici la citation de Kingsborough à la même page :
«
Il y a, chez les Aztèques, la tradition d'un Dieu, appelé
Quetzalcoatl, qui souffrit et fut crucifié et de quelqu'un qui
le précédait pour préparer la voie et appeler au
repentir. Tezcatlipoca lui offrit une coupe, l'appelant « Mon
fils ». Il répugna à goûter et eut des
larmes amères après en avoir bu le contenu. Il
abandonna les royaumes temporels pour les spirituels, rappelé
par le Père. À son départ il y eut quatre
tremblements de terre. Il promit de revenir racheter son peuple. »
Vous
êtes-vous jamais demandé comment il se faisait que
Cortez et une poignée d'hommes furent capables de subjuguer
des millions d'indiens ? Vous êtes-vous jamais demandé
pourquoi il fut capable d'écrire son nom dans le sang sur
toute la face du Mexique ?
J'ai
quelques-uns des écrits personnels du premier évêque
de Chiapas. Il dit que tandis qu'il écrit, il a les larmes aux
yeux, et nous dit : « Rien que jusqu'à mon temps, et
rien que dans cette région, Cortez a froidement assassiné
plus de quinze millions d'Indiens, parce qu'ils refusaient une forme
de christianisme qu'ils disaient était encore moins parfaite
que la leur, et pourtant ils savent qu'ils ont dégénéré
de l'original ».
Pourquoi
les Indiens permirent-ils de telles destructions ? Je connais
personnellement un chef indien descendant direct de Montezuma, et il
a quelques-uns des écrits personnels de Montezuma. De ces
écrits il ressort très clairement que les Indiens
auraient pu balayer Cortez quand ils le voulaient, jusqu'au moment où
il eut tourné une tribu indienne contre l'autre et un indien
contre l'autre. Pourquoi le laissèrent-ils vivre ? Pourquoi
lui permirent-ils de commettre de telles atrocités ?
Parce
qu’ils croyaient qu’il était le Dieu Blanc qui
revenait, comme leurs ancêtres leur avaient promis qu'il
reviendrait ! Je demandai finalement au vieil Indien du Yucatan :
« N'y eut-il aucun Indien qui finit par croire qu'il ne pouvait
pas être un dieu et faire les choses terribles qu'il fit à
votre peuple ? » Il dit : « Oui, finalement beaucoup
crurent qu'il ne pouvait pas être un dieu, mais ils tenaient
aussi de leurs peuples anciens la légende qu'une race blanche
devait nous conquérir avant que notre vraie religion pût
nous être rendue ».
Et
c'est ainsi que même ceux qui finirent par croire qu'il n'était
pas le Dieu Blanc qui revenait, ne se tournèrent pas contre
lui, sachant qu'ils devaient être conquis par un peuple de race
blanche. Ils savaient que le Dieu de leurs ancêtres
reviendrait, et que leur vraie religion reviendrait avant sa venue.
À la page 41 de notre texte de référence, Farnsworth cite P. De Roo concernant la possibilité que Jésus-Christ vint autrefois en Amérique :
«
Nous n’avons pas l'intention d‘exagérer
l’importance de ces coïncidences entre les traditions
américaines anciennes et l'histoire de notre Sauveur ; mais il
serait difficile de mettre en doute leur origine chrétienne et
leur sens chrétien, quand nous trouvons avec elles, parmi les
mêmes aborigènes, des emblèmes, des principes et
des pratiques qui sont évidemment exclusivement chrétiens.
Qui niera que si la croix, symbole spécial du christianisme
était trouvée au Yucatan, cela marquerait la tradition
de ses habitants comme chrétienne, tradition selon laquelle
leur dieu né d'une vierge, mourut crucifié ? »
Jésus-Christ
avait été chez eux et leur avait enseigné de
belles choses, et ils entendirent de sa propre bouche de
merveilleuses histoires.
Tournons
maintenant la page pour passer à une citation de Brington,
page 42 :
«
Nous arrivâmes ainsi, toujours sous une forme primitive, à
des idées personnelles telles que Quetzalcoatl parmi les
Aztèques dont il était dit dans leurs légendes
qu'il avait une présence majestueuse, était chaste dans
sa vie, adversaire de la guerre, sage et généreux dans
ses actes, et se délectait de la pratique des arts de la paix
; ou, comme nous le voyons chez les Péruviens, chez le héros
de leur culture, Tonapa, des enseignements duquel un écrivain
catholique du seizième siècle dit : 'Ils ressemblaient
si étroitement aux préceptes de Jésus, qu'il ne
leur manquait que son nom et celui de son Père' ».
On ne peut pas traduire les noms propres, n'est-ce pas ? Sinon ils auraient les noms de Jésus et de Dieu le Père dans ces anciennes ruines. Oui, le Christ fut parmi ces gens, et leur donna ces beaux enseignements.
Voici
une autre prétention soi-disant fantastique du Livre de
Mormon : Le livre nous dit que non seulement les plaques
étaient en or mais que le peuple écrivait dans une
forme d'hiéroglyphes égyptiens. « Qui a entendu parler de peuples qui écrivaient sur de l'or ?
» criait tout le monde en 1830. « Où allez-vous
vous arrêter dans le fantastique ? » dit-on quand «
Joe » Smith fut sensé avoir un livre d'or de ces peuples
anciens.
Et
pourtant le Livre de Mormon continue à prétendre qu'ils
écrivaient sur de l'or :
«
Et en témoignage que les choses qu’ils ont dites étaient
vraies, ils ont rapporté vingt-quatre plaques qui sont
remplies d’inscriptions gravées, et elles sont d’or
pur. » (Mosiah 8:9)
Nous
passons maintenant à Mormon qui, vous vous rappelez, fut un
des grands prophètes du
livre, et aussi l'homme qui abrégea une grande partie de
l'histoire de ce peuple. À propos de la langue utilisée
dans la composition du livre, il écrivit :
Et
maintenant, voici, nous avons écrit ces annales selon notre
connaissance, dans les caractères qui sont appelés
parmi nous l’égyptien réformé, transmis et
altérés par nous, selon notre manière de parler.
Et si nos plaques avaient été suffisamment grandes,
nous aurions écrit en hébreu ; mais l’hébreu
a été altéré aussi par nous. »
(Mormon 9:32-33)
Ces
déclarations intriguèrent les savants pendant des
années. Certaines d'entre elles les intriguent encore.
Imaginez le pauvre vieux Marett, un archéologue, faisant les
cent pas devant un tombeau qu'il découvrit dans ses fouilles à
Monte Alban, au sommet des montagnes du bas Mexique. Il se tord les
mains et dit : « C'est impossible ! Comment un peuple peut-il
être égyptien en même temps qu'hébreu et,
le comble, se trouver sur ce continent ? »
Il
n'avait pas lu l'histoire, dans l'Ancien Testament, du jeune Joseph,
Hébreu de naissance – le garçon à la
tunique de plusieurs couleurs – un fils d'Israël. Il
n'avait pas lu que Joseph devint le chef d'une des tribus d'Israël,
dont une branche, selon l'histoire du Livre de Mormon, alla en
Amérique.
Marett
n'avait pas lu dans la Bible comment ce jeune Hébreu descendit
en Égypte, fut vendu comme esclave par ses frères et
devint, avec l'aide de Dieu, le chef littéral et véritable
du gouvernement égyptien. Car le moment vint où Pharaon
dit à Joseph : « Je t'établis sur ma maison, et
tout mon peuple obéira à tes ordres » (Genèse
41:40). Puis vous vous souvenez que pendant les années de
famine sa famille descendit en Égypte pour obtenir de la
nourriture. C'est en soi toute une histoire. Quand Pharaon entendit
parler de la famille de Joseph, il dit à Joseph :
«
Dis à tes frères : Faites ceci. Chargez vos bêtes,
et partez pour le pays de Canaan ; prenez votre père et vos
familles, et venez auprès de moi. Je vous donnerai ce qu'il y
a de meilleur au pays d'Égypte, et vous mangerez la graisse du
pays. Tu as ordre de leur dire : Faites ceci. Prenez dans le pays
d'Égypte des chars pour vos enfants et pour vos femmes ;
amenez votre père, et venez. Ne regrettez point ce que vous
laisserez, car ce qu'il a de meilleur dans tout le pays d'Égypte
sera pour vous. » (Genèse 45:17-20)
Vivant
en Égypte, les Hébreux, et surtout ceux de la tribu de
Joseph, apprirent tout naturellement la langue des Égyptiens,
mais ils restaient attachés aussi, comme tous les Hébreux,
à leur ancienne langue et leurs anciennes coutumes.
Cette
histoire est la seule réponse au monde au problème que
l'archéologue Marett avait à résoudre quant à
la question de savoir comment un peuple pouvait être égyptien
et hébreu tout à la fois, et sur le continent américain
de surcroît.
Voyons
si ces hommes écrivaient sur de l'or. À la page 65 de
notre livre de référence, nous prenons une citation de
The Goldsmith's Art in Ancient Mexico : « Padre Gay dit... que
les Indiens mexicains vendirent à certains antiquaires
européens de très minces plaques d'or, travaillées
de toute évidence au marteau, que leurs ancêtres
avaient pu conserver, et sur lesquelles d'anciens hiéroglyphes
étaient gravés ».
Oui,
c'est évident qu'ils écrivaient sur l'or et en
hiéroglyphes égyptiens anciens, mais la langue n'était
pas comme l'égyptien très ancien et elle n'était
pas comme l'égyptien moderne.
C'était
de l'hébreu, mais, comme Mormon l'avait dit, des éléments
égyptiens s'étaient glissés dans la langue.
C'est ce qu'on trouve aujourd'hui sur le continent américain –
les hiéroglyphes réformés des Égyptiens,
mais la langue des Hébreux.
T.
A. Willard, cité à la page 140 du livre, dit que du
puits sacré de Chichen Itza « On retira de nombreux
disques en or, couverts de dessins artistiquement travaillés,
tandis que sur les bords extérieurs il y a des caractères
et des symboles et parfois des hiéroglyphes ».
Certains
critiques dirent aux nôtres en 1830 : « S'il est vrai que
les hommes de l'époque du Livre de Mormon avaient une base
égyptienne, pourquoi ne trouvons-nous pas de pyramides sur ce
continent ? ». En 1830, nous ne pouvions pas répondre à
cela.
Aujourd'hui
nous avons trouvé des pyramides sur toute la surface du
Mexique, et quelles pyramides ! Il y en a une qui est tellement
gigantesque que vous pourriez placer la plus grande des pyramides
d'Égypte sur un coin de sa base, placer à côté
deux autres pyramides de même taille, et cependant il vous
resterait encore, dans la base de cette pyramide américaine
géante, assez de place pour un terrain de football. C'est la
pyramide géante de Cholula. Huit kilomètres de tunnels
ont été creusés à l'intérieur par
le gouvernement mexicain pour permettre à tous ceux qui
veulent payer l'entrée de la visiter.
C'est
évident, des pyramides ont été découvertes
sur le continent américain. Dans son Ancient America, que cite
Farnsworth, page 22, Jones témoigne :
«
Comme si elle était une copie directe de l'égyptien,
nous avons montré que la taille de la base pyramidale de Copan
est identique à celle de la grande Pyramide du Nil, tandis que
celle de Cholula, dans l'Amérique mexicaine, est exactement le
double de la mesure de la base. Il n'est guère possible que
ces dimensions aient pu être accidentelles. »
À
la page 18, ce même chercheur, Jones, représente
beaucoup de savants qui ont trouvé l'arrière-plan
égyptien et hébreu :
«
Beaucoup d'autres coutumes et de cérémonies religieuses
existent… en stricte analogie avec la race d'Abraham ; mais ce
livre a présenté suffisamment de données pour
poser ces questions insolubles selon nous : « S'ils ne font pas
partie des Tribus Perdues d'Israël, que sont-ils ? Quelle nation
de l'histoire ancienne peut se prévaloir de ces coutumes et de
ces observances sinon les Hébreux ? »
On
a trouvé des écrits en hébreu. Dans une tombe de
Monte Alban, les chercheurs ont trouvé des objets et des
sculptures égyptiens ; ils trouvèrent aussi des
articles, sur ce qui semblait être la même matière,
qui étaient aussi hébreux et selon toutes les
apparences faits probablement par les mêmes artisans.
Nous
voyons ainsi l'archéologue Marett perplexe. Lisons une
déclaration de Marett comme pensée finale sur ce sujet.
Cela se trouve aussi dans le livre de Farnsworth, page 22 :
«
Loin de faire la lumière sur l'origine des anciens Mexicains
et la source de leur connaissance étonnante en sculpture, en
astronomie, en architecture, et en couleurs durables et sur son
développement culturel, cette merveilleuse collection
d'antiquités ne fait qu'augmenter le mystère. Les
idoles et les images présentées ici montrent des traits
de types indiens, dont certains sont indubitablement hébreux,
et d'autres égyptiens. »
Oui, ils écrivaient sur de l'or, ils écrivaient en égyptien, et ils auraient pu écrire et écrivirent dans de nombreux cas en hébreu.
La
cinquième prétention
apparemment fantastique du Livre de Mormon était que ces
anciens habitants américains construisirent des villes, des
routes et des bâtiments de ciment.
Je
ne sais pas s'il y avait de grands entrepreneurs en 1830, mais s'il y
en avait, je suis certain que ceux d'entre eux qui lurent le Livre de
Mormon ont dû dire :
«
Il y a beaucoup de choses dans ce livre que je peux croire, mais ici
vous parlez de ma spécialité. Prétendez-vous me
faire croire à notre époque éclairée de
1830, alors que nous savons à peine ce que c'est que la
matière que l'on appelle ciment, alors que nous ne pouvons
rien construire avec, que ces sauvages païens (comme on
continuait à les appeler) étaient capables, dans ces
temps reculés, de construire des grand-routes géantes
s'étendant d'une mer à l'autre et d'une côte à
l'autre, et des villes énormes, et des bâtiments
immenses en employant le ciment ? C'est ridicule ! ».
Et
tout ce que les nôtres pouvaient dire en 1830 était
encore une fois : « Nous avons foi en ce livre. Nous y croyons
». Mais cette année-là vous n'auriez pas pu
prouver que les anciens construisaient en ciment.
Regardons
le témoignage d'un des experts d'aujourd'hui : Farnsworth cite
de nouveau T. A. Willard, page 38. Chaque fois que je lis ce passage,
cela me fait sourire, parce qu'il me rappelle une expérience
que j'ai eue à quatre pattes en train de polir du ciment à
la dure.
Willard
raconte l'histoire de John Mac Adam, ingénieur écossais
qui vécut et mourut, croyant honnêtement avoir inventé
une technique de revêtement des chaussées que nous
appelons encore aujourd'hui « macadam ». Mais plus de
deux mille ans avant la naissance de John Mac Adam, les constructeurs
de routes du Yucatan, nous dit-on, se servaient des mêmes
principes.
«
On construisit au Yucatan des routes qui comprenaient tous ses bons
principes de construction de routes. Et Mac Adam vécut et
mourut sans en avoir jamais entendu parler... La perfection et
l'excellence de leur construction rivalisent avec les fameuses voies
de l'empire romain ou les grand-routes actuelles.
«
Dans les temps anciens Chichen Itza et toutes les grandes et petites
villes de la péninsule du Yucatan étaient reliées
par un réseau de grand-routes lisses aux surfaces dures…
ce pays… avait jadis les meilleures routes de la terre…
«
Les vieilles routes, de la plus grande à la plus petite,
s'enfonçaient jusqu'à l'assise rocheuse, et sur cette
fondation solide on édifiait un ballast de calcaire brisé,
les pierres les plus grandes dans le fond [cela veut dire qu’ils
devaient parfois creuser sur quinze à vingt mètres
parfois avant de se remettre à construire en hauteur avec «
les pierres les plus grandes dans le fond, etc.]
«
Lorsque la surface de la route était atteinte, on utilisait
des pierres plus petites et les crevasses étaient remplies.
Toute la surface de la route recevait alors un revêtement lisse
et dur de ciment de mortier…
«
Du mortier ou du ciment était appliqué alors comme un
mince revêtement et quand celui-ci avait suffisamment durci,
des équipes de travailleurs musclés armés de
pierres à polir douces, à grain fin, frottaient la
surface plastique jusqu'à ce qu'elle fût comprimée
en une surface polie presque aussi unie que la tuile et presque aussi
dure. »
Quand
M. Willard fit cette description des routes anciennes, il ne savait
pas que les savants trouveraient plus de 6000 kilomètres d'une
seule route continue, rien qu'en Amérique centrale, chaque
centimètre de celle-ci étant couvert de ce ciment
d'excellente qualité. Je ne peux même pas imaginer
suffisamment d'hommes à quatre pattes pour polir cette pierre
lisse.
Quand
j'étais dans l'épiscopat de la paroisse de Monrovia,
l'évêque me téléphona un jour et dit : «
Jack, voudrais-tu aller à l'église et faire effacer par
les scouts les noms qu'ils ont écrits dans le ciment frais ?
». J'y allai donc avec quelques-unes de ces « pierres à
polir » et à quatre pattes, avec ces gars, nous
essayâmes d'effacer les noms, et ce n'était que quelques
heures après qu'ils aient été écrits.
Nous eûmes un mal fou. Après cette expérience, je
ne peux même pas imaginer polir à la main 6000
kilomètres de grand-route.
La
sixième affirmation du Livre de Mormon était que
ces anciens Américains avaient d'excellents outils. C'était
une autre chose qui surprit le public, et est encore toujours
étonnante, même pour certains savants. Le Livre de
Mormon nous dit que ces hommes ne faisaient pas seulement des outils,
mais qu'ils savaient aussi tremper le cuivre.
En
1830 un grand homme dans le domaine que nous appelons maintenant la
métallurgie aurait pu dire : « Il y a beaucoup de choses
dans ce livre que je peux croire, mais maintenant vous parlez de ma
spécialité, et le premier imbécile venu sait
qu'on ne peut pas tremper le cuivre ». En 1830 nous ne pouvions
pas le faire, et nous ne pouvons pas encore le faire maintenant –
pas le cuivre pur. C'est un art perdu. Mais les Égyptiens
étaient capables de le faire. Et saviez-vous que l'on a trouvé
en Amérique centrale plus de 10.000 anciens outils de cuivre
de ces peuples ?
Un
détail fascinant c'est que quand on les vérifie au «
carbone 14 », on n'a jamais trouvé un seul de ces outils
de cuivre remonter au-delà de 600 ans avant Jésus-Christ,
Et ce ne furent que les Néphites-Lamanites qui se prétendirent
capables de tremper le cuivre, et ils vinrent 600 ans avant
Jésus-Christ.
Revenons
brièvement à Jarom, verset 8 :
«
Et nous nous multipliâmes extrêmement, et nous répandîmes
sur la surface du pays, et devînmes extrêmement riches en
or, et en argent, et en choses précieuses, et en beaux
ouvrages de bois, en bâtiments, et en machines, et aussi en fer
et en cuivre, et en airain et en acier, faisant toutes sortes
d’outils de toute espèce pour cultiver la terre, et des
armes de guerre — oui, la flèche à la pointe
acérée, et le carquois, et le dard, et le javelot, et
tous les préparatifs de guerre. » (Jarom 1:8)
Voici
ce que nous voulons dire : « en cuivre, et en airain et en
acier, faisant toutes sortes d’outils ». C'était
une déclaration surprenante en 1830, et elle paraît
encore toujours fantastique, si ce n'est à la lumière
de ce que nous avons trouvé.
Étaient-ils
capables de tremper le cuivre ? Je pense bien. Regardons par exemple
la page 140 de The Americas Before Columbus. Farnsworth cite Bradford
qui nous dit que lorsqu'il eut vu certains des articles que ces
hommes avaient apparemment gravés avec beaucoup de facilité
– certains en émeraude, une de nos pierres les plus
dures – il fut stupéfait, et fut assuré dans sa
pensée qu'ils devaient avoir eu des outils d'une qualité
merveilleuse :
«
Le voyageur distingué que nous venons de mentionner, fut amené
à croire, en observant la grande perfection de ces sculptures,
que des outils de cuivre avaient été utilisés
dans leur formation… cette supposition a été
justifiée par la découverte d'un ancien ciseau
péruvien, trouvé à Villacamba, près de
Cuzco, dans une mine d'argent exploitée à l'époque
des Incas, se composant de 94 % de cuivre et 6 % d'étain.
«
Certains des articles trouvés dans les tertres se composaient
également de cuivre trempé ; et le Dr Meyen, à
propos de la collection d'antiquités du Musée de Lima
dit : « les armes anciennes sont de cuivre et certaines sont
d'une manufacture excellente ».
Au
sud de la belle ville de Lima, comme vous le savez sans doute, se
trouve un grand désert qui s'étend le long de la côte
du Pérou. Toute la côte du Pérou est aussi
désertique que le Sahara.
Ce
désert s'étend de la côte sur une profondeur de
105 kilomètres dans les Andes. Dans ce pays désert, à
vingt-neuf kilomètres au sud de Lima, aux ruines de
Pachacamac, une tombe fut ouverte et on retira des outils de cuivre.
Beaucoup d'autres outils de cuivre furent retirés d'autres
tombes.
C'est
là que je rencontrai Bill Salazar, archéologue du
Pérou. Bill avait quelques-uns des outils de cuivre des
anciens qu'il avait déterrés de Pachacamac. Il est
presque impossible pour une personne privée d'acheter un de
ces anciens articles. Vous devez vous engager à les mettre
dans un musée ou prouver que vous travaillez pour un musée.
Je dis à Bill :
«
J'aimerais en avoir un, Bill. Vous serait-il possible de m'en vendre
un ? ». « Peut-être. » Je reçus donc
un petit ciseau. Il a environ quinze centimètres de long et
cinq centimètres de large. Il ressemble beaucoup à nos
ciseaux actuels sauf qu'il se termine en une pointe très fine
au lieu d'une pointe arrondie comme nos ciseaux actuels. Je lui
demandai s'il avait une lime, et il dit : « Oui » avec un
sourire narquois. Il me donna la lime, et je n'eus aucun mal à
limer l'épais revêtement de vert de gris, mais quand
j'arrivai au métal, la lime ne faisait que déraper. Je
lui fis un large sourire.
Il
me rendit mon sourire, et dit : « Vous savez, n'est-ce pas ? »
Je dis « Oui, je sais ». Il dit que le métal le
plus dur que l'on puisse trouver au monde est dans les outils en
cuivre presque pur des anciens habitants du continent américain.
J'achetai ce ciseau pour 10 dollars, et ce que Bill Salazar ne
savait pas, c'est que j'aurais donné jusqu'à mon
dernier sou pour l'avoir.
Je
décidai de m'amuser un peu, et j'allai dans une quincaillerie
de Lima et demandai à un vendeur dans mon meilleur espagnol
(qu'il eut du mal à comprendre) : « Avez-vous une
très bonne lime ? Je veux ce que vous avez de meilleur ».
« Oh si, señor », il avait la meilleure lime du Pérou,
et la montra, et je l'achetai. Je rentrai à l'hôtel et
je travaillai pendant tout un temps sur l'un des côtés
de ce ciseau de cuivre et tout ce que je faisais, c'était le
polir. Je ne pouvais même pas l'entamer avec la meilleure lime
que je pus trouver.
Je
reportai la lime au magasin, et lui dis : « Es malo ». Je
lui dis que je voulais ce qu'il avait de mieux, pas ce qu'il y avait
de pire. Et je dis : « Regardez », et il l'essaya, et
elle ne fit que glisser comme sur un morceau de verre. Et il dit : «
Es verdad, es muy malo » (C'est vrai. Elle est très
mauvaise). Il la reprit. Je ne lui demandais pas de me procurer une
autre lime, mais il tint à m'en donner une autre, et
évidemment, j'eus le même résultat. Oui, beaucoup
de ces anciens outils étaient si durs que nos meilleures limes
ne parviennent même pas à les griffer.
Immédiatement
après mon retour d'Amérique du Sud, je lus un article
passionnant. Il me donna cependant des regrets, parce que j'étais
à Lima quand ce que l'article racontait se passa et je ne le
savais pas. Le Time disait
ceci :
«
Le patient, âgé de trente et un ans était étendu
dans une salle d'opération ultra-moderne de Lima, au Pérou,
entouré d'objets stérilisés et tous les
accessoires de l'anesthésie moderne. Pour empêcher
l'infection, les tout derniers antibiotiques étaient à
portée de la main. Le patient était flanqué de
deux des chirurgiens les plus compétents du Pérou, les
Drs Francisco Grana Reyes et Estéban Rocca. Mais leurs instruments
étaient des ciseaux de bronze et des scies d'obsidienne (verre
volcanique) qui avaient 2000 ans d'âge quand Francisco Pizarro
conquit le Pérou.
«
Étroitement serré autour de la tête du patient il
y avait un tourniquet à bandage de trois couches comme ceux
qu'utilisaient les chirurgiens incas et pré-incas. Avec le
ciseau de bronze et le marteau de cuivre, Grana et Rocca firent un
trou dans le côté droit du crâne du patient, et
nettoyèrent un caillot de sang (résultat d'une
blessure) qui poussait contre son cerveau et le privait de la parole.
Ils replacèrent le morceau de crâne et recousirent le
scalp. L'opération avait pris exactement quatorze minutes. Les
anciens instruments chirurgicaux
furent alors renvoyés au Musée National d’Archéologie.
La semaine dernière les docteurs examinèrent leur
patient, et lui dirent qu'il pourrait reprendre son travail de
menuisier cette semaine. »
«
L'exploit des chirurgiens de Lima n'était pas une expérience
en l'air. Il y avait des années qu'ils étudiaient des
crânes anciens, des instruments et des bandages anciens, et ils
s'étaient exercés à utiliser les reliques du
musée dans les autopsies. Après leur premier emploi sur
un patient vivant, le Dr Grana était très satisfait.
«
L'opération a prouvé, dit-il, que les outils et les
méthodes des anciens valaient ceux des modernes, et étaient
peut-être meilleurs à certains points de vue. Pour
l'avenir il prévoyait un usage plus généralisé
du bandage à tourniquet, qui lui avait donné un champ
d'opération presque libre de sang. Et il pense qu'un autre «
tuyau » pré-inca pourrait s'avérer utile : des
aiguilles en bronze flexible, que le chirurgien peut plier quand il
met les agrafes. » (Time Magazine, 26 octobre 1953)
Je
vis des cas multiples d'instruments de cuivre trempé dans tous
les musées. Oui, ils trempaient le cuivre.
Septièmement,
le Livre de Mormon affirme que ces hommes anciens avaient des
machines. Vous vous souvenez que Jarom verset 8 nous le dit. Dans 3
Néphi 3:22 et beaucoup d'autres endroits il est question de
chariots. Ils connaissaient assurément l'usage de la
roue. Et pourtant quand les
savants de 1830 apprirent que le Livre de Mormon parlait des machines
des anciens peuples du continent américain, ils dirent : «
C'est absolument impossible ! Ils ne comprenaient même pas
l'usage de la roue ».
Ils
nous rappelèrent que les premiers blancs qui arrivèrent
en Amérique virent un vieil Indien condescendre à
mettre deux bâtons sur le dos de sa squaw. Tous leurs biens
matériels étaient attachés à ces bâtons
; ensuite l'Indien se mit en route à travers la forêt,
regarda par-dessus son épaule et dit : « Ugh »,
ce qui voulait dire : « Amène-toi, squaw ». Elle,
suivait, tractant tous ses biens matériels derrière
elle sur la pointe des deux bâtons. Ainsi les savants
rappelèrent à notre peuple que ces Indiens ne
connaissaient même pas l'usage de la roue, base même de
la machinerie. Il y a encore toujours aujourd'hui des savants qui
s'entêtent à croire que les anciens ne connaissaient pas
la roue.
Prenons
quelques-uns des témoignages. La page 39 de The Americas
Before Columbus montre une photo de la toute première preuve
trouvée sur le continent américain de l'emploi ancien
des roues. C'est la photo d'un jouet d'enfant – le corps d'un
coyote, à en juger par l'apparence, muni de quatre petites
roues de pierre. On le trouva sous les rues de Mexico dans une ville
ensevelie. Saviez-vous qu'il y avait une ville entière sous
Mexico ? Les Mexicains se demandaient pourquoi leurs bâtiments
s'enfonçaient. Le grand Palais des Arts s'était enfoncé
de quatre mètres, et on se demandait pourquoi. On suppose
maintenant que ce sont des marécages souterrains qui sont la
cause de cet état de choses.
On
construit maintenant des bâtiments soutenus par des pieux en béton armé s'enfonçant de dix à treize
mètres dans le sol. Une équipe de constructeurs faisait
des terrassements au coin des rues du Guatemala et
d'Argentine, en plein cœur de Mexico pour poser les fondations
d'un nouveau bâtiment. Arrivée à quelques mètres
sous la surface, la foreuse s'enfonça subitement dans une
cavité souterraine. On ne pouvait pas s'imaginer ce qui avait
causé cela.
On
creusa donc et on trouva une pièce dans l'un des édifices
géants des anciens peuples. On creusa alentour et on trouva le
même ciment de grande qualité qu'on avait trouvé
dans les ruines de Teotihuacan et en de nombreux autres endroits. On
trouva la même inclinaison angulaire sur le côté
de la pyramide qu'on avait trouvée dans les autres villes de
ces anciens peuples, la même sculpture du « serpent ailé
», et les mêmes insignes, et beaucoup d'autres choses qui
donnèrent l'assurance que c'était une ville des
Mayas-Toltèques.
Dans
la tombe d'un enfant dans ces ruines on trouva la première
preuve de la roue – le jouet de pierre, avec quatre roues de
pierre.
Pour
continuer l'histoire de ces ruines en-dessous des rues de Mexico, un
procès fut engagé. Le gouvernement voulait absolument
que cet emplacement soit utilisé comme site archéologique,
et les propriétaires du terrain étaient absolument
décidés à y construire un bâtiment.
Pendant
que le gouvernement ne regardait pas, les propriétaires
poursuivirent le forage. Ils s'enfoncèrent de dix mètres
encore et traversèrent une nouvelle voûte. Ils y
descendirent et trouvèrent les restes d'une ville «
archaïque » de dimensions apparemment gigantesques. Il y a
donc trois villes sous Mexico. La ville actuelle est construite sur
dix mètres de débris volcaniques recouvrant les
anciennes ruines.
Certains
savants dirent : « Oui, d'accord, nous admettons que ce jouet
d'enfant dans une tombe antique montre qu'ils comprenaient l'usage de
la roue, mais ce n'est qu'un jouet. Nous ne pouvons ni ne voulons
croire qu'ils aient utilisé la roue pour quoi que ce soit
d'autre que des jouets, jusqu'à ce que nous voyions quelque
chose de beaucoup plus grand ». Puis un jour en Bolivie, sur
les bords du Lac Titicaca, à l'emplacement des Dix Portes, les
savants trouvèrent des roues anciennes qui étaient «
plus grandes », et de combien !
J'ai
été dans cette région à une altitude de
4.800 mètres et je descendis sur un autocarril indien (sorte
d'autorail) vers une région située à une hauteur
de 3.600 mètres au bord du Lac Titicaca. Je vis des ruines
tout le long du chemin. À la page 94 du livre de Farnsworth
nous voyons quatre roues géantes. En m'étirant, je peux
atteindre deux mètres dix ; mettez encore soixante centimètres
et vous aurez le diamètre de chacune de ces roues – deux
mètres soixante-dix de diamètre, cinquante centimètres
de large sur la bande de roulement. La pierre, m'a-t-on dit, est
extrêmement dure. On voit une chose étrange : des trous
carrés pour les axes au lieu de trous ronds.
Les
savants ont reconstitué, à l'aide de ces roues, un
moyen de transport qui, pensent-ils, ressemble aux anciens chariots
ou moyens de transport. Nous commençons à voir pourquoi
ils mettaient tant de soin à donner de la stabilité aux
soubassements de leurs routes : C'était afin de pouvoir porter
des poids énormes sur ces routes. Nous apprenons qu'ils
portaient apparemment avec facilité des poids allant jusqu'à
300 tonnes sur de grandes distances, par des montagnes escarpées.
Les
savants croient que les anciens utilisaient un bois plus dur que
notre bois de fer pour les essieux, et des pièces d'épaisseur
entre les deux paires de roues ; et les axes étaient carrés
au bout pour s'adapter dans les trous carrés, et étaient
arrondis et graissés dans le centre. De la corde extrêmement
solide, telle qu'on la faisait autrefois (et ils étaient les
meilleurs fabricants de cordes du monde) était alors attachée
autour des axes pour former un berceau de corde au milieu. Puis ils
se mettaient en route avec des poids allant jusqu'à 300
tonnes, les chariots étant tirés par des chevaux.
Nous
ramenâmes des photos de roues dentées en cuivre trempé,
parfaitement usinées pour s'adapter sur des arbres circulaires
et montrant des signes d'usure de dents ; nous avons aussi la photo
d'un écrou fileté de pierre, et de très grandes
roues dentées de pierre avec des centres usinés.
Il
ne fait aucun doute que ces hommes avaient des outils métalliques
et l'usage de la roue, base
de la machinerie. Vous pouvez consulter beaucoup d'encyclopédies,
et elles vous parleront de l'usage que faisaient ces hommes de la
roue. Quand vous voyez certains de leurs bâtiments, il est
évident qu'ils ont dû avoir de telles choses.
La
huitième affirmation du Livre de Mormon que nous
étudierons est que le cheval et l'éléphant existaient dans le nouveau continent.
Le Livre de Mormon, dans Énos 1:21 et Éther 9:17-19, mentionne le cheval et l'éléphant et précise que l'homme s'en servait comme bêtes de trait. En 1830, cela paraissait fantastique parce qu'il n'y avait à cette époque
aucune preuve de l'existence de ces animaux dans l'Amérique ancienne. En fait, certains
savants s'entêtent toujours un peu. Ce n'est que lorsque quelqu'un
trouva en Amérique du Nord une tête de flèche plantée dans les
articulations osseuses d'un ancien éléphant, que certains savants cédèrent.
On
a trouvé des centaines de squelettes d'éléphants
dans les Puits de Goudron de La Brea à Los Angeles. On trouva
des preuves non seulement de l'ancien éléphant, mais
aussi de l'ancien cheval. On reconstitua les trouvailles au grand
musée d'Exposition Park à Los Angeles où vous
pouvez les voir. Mais en dépit du fait qu'on avait trouvé
ces squelettes par centaines, certains savants persistaient à
croire que ces animaux n'étaient pas contemporains de l'homme.
Puis quand ils trouvèrent une tête de flèche
plantée dans une articulation d'éléphant, ils
durent se gratter la tête et dire : « Voyons un peu,
maintenant. Les éléphants ne se tirent pas des têtes
de flèche les uns les autres ! ».
Lisons Éther
9:17-19 : « Ayant
toutes sortes de fruits, et de grains, et de soieries, et de fin lin,
et d’or, et d’argent, et de choses précieuses ; et
aussi toutes sortes de bétail, de bœufs, et de vaches,
et de brebis, et de porcs, et de chèvres, et aussi beaucoup
d’autres espèces d’animaux qui étaient
utiles pour la nourriture de l’homme. Et ils avaient aussi des
chevaux, et des ânes, et il y avait des éléphants
et des cureloms et des cumoms, lesquels étaient tous utiles à
l’homme, et plus particulièrement les éléphants,
et les cureloms, et les cumoms. »
Les
éléphants et les chevaux, nous en sommes sûrs
maintenant, étaient là. Presque toutes les
encyclopédies récentes que vous pouvez consulter vous
parleront des anciens chevaux et des éléphants du
continent américain, mais en 1830, cette déclaration
paraissait étonnante.
Je
ne sais rien des cureloms et des cumoms. Tout ce que je sais, c'est
qu'il y a deux autres sortes d'animaux dans la collection des Puits
de Goudron de La Brea qui furent trouvés en même temps
que les éléphants et les chevaux. Leur étude
montre qu'on les employait comme bêtes de trait. Nous n'avons
jamais rien vu qui leur ressemble, mais ils sont là, et ce
sont possiblement des cureloms et des cumoms.
La
neuvième affirmation du Livre de Mormon est qu'il y
avait autrefois sur le continent américain de grandes
villes aux populations denses
et aux bâtiments vastes. C'était stupéfiant
de lire cela en 1830. Nous pensons que nous nous en tirons bien
aujourd'hui quand nous posons les fondations d'un ou deux grands
bâtiments par an dans une ville donnée, et pourtant
écoutez Alma :
«
Et il arriva que les Néphites commencèrent la fondation
d’une ville, et ils appelèrent la ville du nom de Moroni
; et elle était près de la mer de l’est ; et elle
était au sud près de la ligne des possessions des
Lamanites. Et ils commencèrent aussi la fondation d’une
ville entre la ville de Moroni et la ville d’Aaron, unissant
les régions frontières d’Aaron et de Moroni ; et
ils appelèrent la ville, ou le pays, du nom de Néphihah.
Et ils commencèrent aussi, cette même année, à
construire beaucoup de villes au nord, l’une d’une
manière particulière, qu’ils appelèrent
Léhi, qui était au nord, près des régions
frontières du bord de la mer. » (Alma 50:13-15)
N'est-ce
pas remarquable ? Notez : Dans cette même année, ils
commencèrent à construire de nombreuses villes,
commençant directement les fondations entières des
villes. Notez les populations denses que ces villes possédaient.
On nous dit dans le Livre de Mormon que d'une mer à l'autre –
de la mer du sud à la mer du nord, de la mer de l'est à
la mer de l'ouest – il y avait des villes, et cela implique
qu'il y avait beaucoup de gens civilisés.
Il
y a suffisamment de preuves pour parler pendant une semaine sans
discontinuer sur n'importe lequel de ces sujets, si nous le désirons.
C'est une étude passionnante. Si cela ne vous intéressait
pas, intéressez-vous-y. Il est stupéfiant et
passionnant de suivre l'histoire des découvertes scientifiques
de ce continent.
Le
Dr Sylvanus G. Morley du Carnegie Institute est un des savants les
plus prudents que nous ayons connus. Il n'a pas l'habitude
d'exagérer. Il est cité à la page 104 de notre
livre de référence :
«
Ici, dans le Yucatan, une civilisation magnifique avait fleuri. De
grandes villes avaient fleuri de tous côtés.
Temples-pyramides, immenses palais splendides de pierre taillée,
places spacieuses et cours remplies de monuments artistiquement
gravés d'une dignité étrange et pourtant
imposante, marchés, terrasses, chaussées se comptaient
non pas par dizaines, mais par centaines et par milliers. »
Oui,
on peut les compter par centaines et par milliers. D'autres
références le confirment.
La dixième affirmation du Livre de Mormon dit que ces hommes subirent une grande destruction à l'époque de la crucifixion du Christ. Lisez ce qu'en dit le troisième livre de Néphi. Lisez ce qui arriva pendant ces « trois heures » de destruction. C'est un récit frappant et révélateur :
«
Et il arriva que la trente-quatrième année, le premier mois, le
quatrième jour du mois, il s’éleva un grand orage, comme on n’en avait
jamais connu de pareil dans tout le pays. Et
il y eut aussi une grande et terrible tempête, et il y eut un tonnerre
terrible, de sorte qu’il fit trembler la terre entière, comme si elle
était près de se fendre. Et il y eut des éclairs extrêmement vifs, comme on n’en avait jamais connu dans tout le pays. Et la ville de Zarahemla prit feu. Et la ville de Moroni s’enfonça dans les profondeurs de la mer, et les habitants en furent noyés. Et la terre fut soulevée sur la ville de Moronihah, de sorte qu’au lieu de la ville il y eut une grande montagne. Et il y eut une grande et terrible destruction dans le pays situé du côté du sud.
« Mais voici, il y eut une
destruction encore plus grande et plus terrible dans le pays situé du
côté du nord ; car voici, la surface tout entière du pays fut changée à
cause de la tempête, et des tourbillons, et des tonnerres, et des
éclairs, et du tremblement extrêmement grand de toute la terre ; et les grandes routes furent fragmentées, et les routes plates furent abîmées, et beaucoup de lieux nivelés devinrent raboteux. Et
beaucoup de villes grandes et importantes furent englouties, et
beaucoup furent brûlées, et beaucoup furent ébranlées jusqu’à ce que
leurs bâtiments se fussent écroulés et que les habitants en fussent
tués, et que les lieux fussent laissés désolés. Et
il y eut quelques villes qui restèrent ; mais les dégâts y étaient
extrêmement grands, et beaucoup de leurs habitants furent tués. Et
il y en eut qui furent emportés dans le tourbillon ; et nul ne sait où
ils sont allés ; on sait seulement qu’ils furent emportés.
« Et ainsi, la surface de toute la
terre se déforma à cause des tempêtes, et des tonnerres, et des
éclairs, et des tremblements de la terre. Et
voici, les rochers furent fendus en deux ; ils furent fragmentés sur la
surface de toute la terre, de sorte qu’on les trouva en fragments
brisés, et en crevasses, et en fissures, sur toute la surface du pays. Et
il arriva que lorsque les tonnerres, et les éclairs, et l’orage, et la
tempête, et les tremblements de la terre finirent — car voici, ils
durèrent environ trois heures ; et certains dirent que le temps fut
plus long ; néanmoins, toutes ces choses grandes et terribles se firent
en trois heures environ — et alors, voici, il y eut des ténèbres sur la
surface du pays.
« Et il arriva qu’il y eut des
ténèbres épaisses sur toute la surface du pays, de sorte que ceux de
ses habitants qui n’étaient pas tombés pouvaient toucher la vapeur des
ténèbres ; et il ne pouvait y
avoir aucune lumière à cause des ténèbres, ni lampes, ni torches ; et
il était impossible d’allumer du feu avec leur bois fin et extrêmement
sec, de sorte qu’il ne pouvait pas y avoir de lumière du tout. Et
on ne voyait aucune lumière, ni feu, ni lueur, ni le soleil, ni la
lune, ni les étoiles, tant étaient grands les brouillards de ténèbres
qui étaient sur la surface du pays. Et
il arriva que pendant trois jours, on ne vit aucune lumière ; et il y
avait continuellement de grandes lamentations, et des hurlements, et
des pleurs parmi tout le peuple ; oui, grands furent les gémissements
du peuple, à cause des ténèbres et de la grande destruction qui s’était
abattue sur lui. » (3 Néphi 8:5-24)
Prenons
seulement une citation à ce propos. À la page 41 du
livre de Farnsworth, nous lisons de nouveau des propos de Bancroft.
Non seulement il nous parle de la grande destruction qui se produisit
sur ce continent, mais il fixe l'époque où elle se
produisit :
« Le soleil et la lune furent éclipsés, la terre trembla et les rochers furent fendus, et beaucoup d'autres choses et de signes se produisirent… Cela se passait en l'an Ce Calli qui s'avère être, une fois que la chronologie est convertie dans notre système, la date même à laquelle le Christ, notre Seigneur souffrit : 33 ap. J-C. »
Pendant
des années j'ai hésité à mettre par écrit
ce que j'ai présenté dans mes conférences, parce que je
craignais que quelqu'un me lise et ne lise pas l'original – le
Livre de Mormon.
Je
lis très lentement. J'ai tendance à étudier en
lisant, mais je peux lire le Livre de Mormon d'un bout à
l'autre en vingt-six heures. La plupart des lecteurs, s'ils sont
rapides, peuvent le lire en dix-huit heures.
Ce livre contient l'histoire du ministère du Christ sur le continent américain. Il a les réponses à nos problèmes personnels, à nos problèmes familiaux, à nos problèmes nationaux, et à nos problèmes internationaux. J'en témoigne.