Les témoins du Livre de Mormon



Joseph F. Smith



Le Livre de Mormon est un livre d'Écritures qui a été traduit par le don et le pouvoir de Dieu, et la voix de Dieu a déclaré à trois témoins qu'il avait été traduit par le don et le pouvoir de Dieu et qu'il était vrai. Les trois témoins déclarèrent et témoignèrent de sa véracité et huit autres témoins, outre le prophète Joseph, déclarent avoir vu les plaques et les avoir manipulées, en avoir vu les inscriptions et qu'ils savaient vraiment que Joseph Smith avait les plaques à partir desquelles le Livre de Mormon avait été traduit.

Et une des choses qui troublent le plus les savants, c'est qu'ils decouvrent sur le chemin de la civilisation antique du continent américain des preuves de la divinité du Livre de Mormon, preuves qu'ils ne peuvent ni contester ni réfuter. Et ce qui les étonne, c'est comment Joseph Smith, un homme qui ne connaissait rien en histoire, en théologie, en sciences, un homme quasiment dépourvu d'instruction livresque ait pu tomber si exactement sur les faits que découvrent actuellement les explorateurs et les savants un peu partout dans ce pays historique que décrit le Livre de Mormon, et ils disent que cela les étonne.

Ce qui les étonne, c'est que trois hommes aient pu témoigner, comme ont témoigné les trois témoins du Livre de Mormon, et que huit autres témoins aient pu témoigner comme ils l'ont fait et que néanmoins jamais aucun d'eux n'a jamais renié son témoignage. Ils ne peuvent comprendre et ils ne peuvent l'expliquer en vertu d'aucun principe scientifique. Si c'était un faux, et que ces hommes furent trompés ou pris au piège, s'ils le firent par esprit de sophisme et dans le dessein de tromper le monde, certainement l'un d'eux ou plusieurs d'entre eux auraient révélé la vérité avant de mourir et auraient divulgué la falsification.

Mais non, aucun d' entre eux ne le fit. Ils apostasièrent de Joseph, mais ils ne nièrent pas la véracité du Livre de Mormon. Ils demeurèrent fidèles à ce témoignage-là. Ils proclamèrent, il est vrai, que Joseph Smith s'était écarté du chemin, que l'Église s'était écartée du chemin, comme l'ont déclaré d'ailleurs tous les autres apostats. On n'a jamais vu nulle part d'apostats qui fussent disposés à reconnaître qu'ils étaient en tort ; et ils prétendent toujours avoir raison et que l'Église a tort. Il en alla de même d'Oliver Cowdery jusqu'à ce qu'il se soit repenti et retourne à l'Église.

Il en fut de même de David Whitmer jusqu'au jour de sa mort. Il crut d'abord que Joseph se trompa en recevant la Prêtrise de Melchisédek aussi bien que la Prêtrise d'Aaron. Il reconnaissait et croyait qu'il avait reçu la Prêtrise d'Aaron et avait été ordonné de la main de Jean-Baptiste, mais il niait qu'il eût été ordonné sous les mains de Pierre, Jacques et Jean à la Prêtrise de Melchisédek et par conséquent il se mit en devoir d'organiser une Église et une présidence selon l'ordre de la Prêtrise d'Aaron. Mais jamais, même jusqu'à sa mort, il ne renia son témoignage en tant que l'un des trois témoins, et ses dernières paroles furent pour proclamer que son témoignage tel qu'il se trouve dans ce livre est vrai.

Il en alla de même pour Oliver Cowdery. Il revint dans l'Église après avoir dit beaucoup de mauvaises choses et avoir erré pendant un certain temps, et confessa ses folies et affirma que si on lui permettait seulement de revenir comme membre laïque de l'Église, il ne demandait rien de plus ni ne demanderait rien de plus. Il estimait qu'il était indigne de quoi que ce soit de mieux ou de plus grand, et on lui permit de revenir et d'être baptisé.

Martin Harris revint, lui aussi, et fut baptisé dans l'Église et mourut avec son témoignage sur les lèvres, car aucun d'eux ne répudia jamais son témoignage. En outre, aucun des huit témoins ne le fit non plus. Pas plus que le prophète Joseph. Vous avez donc ici un document dont les témoins restent au-dessus de tout soupçon et dont aucun pouvoir en dessous du royaume de Dieu ne peut mettre en cause l'intégrité, car ils dirent la vérité et demeurèrent dans la vérité qu'ils avaient dite jusqu'à leur mort.


Joseph F. Smith, Doctrine de l'Évangile, 1919, 1982, p. 392-393