Le mémorial Orson Hyde

 

  

 

      En 1972, le président Harold B. Lee, à la suite d'une visite à Jérusalem, autorisa l’Église à étudier la possibilité d'ériger un mémorial à Orson Hyde sur le mont des Oliviers à Jérusalem.

 

      En 1977, après plusieurs années de négociations avec le gouvernement israélien, le maire de Jérusalem, Teddy Kollek, proposa un terrain de deux hectares, sur le versant occidental du mont des Oliviers, dominant la vieille ville de Jérusalem, pour l'aménagement d'un parc à la mémoire d'Orson Hyde.

 

      Dès le mois de mars 1979, plus des trois quarts du million de dollars nécessaire pour achever le mémorial Orson Hyde avaient déjà été versés à la Fondation Orson Hyde, qui parrainait le projet d’aménagement du parc. De nombreux membres de l'Église et d'autres personnes contribuaient à ce fonds. Leurs noms furent inscrits sur une pierre scellée derrière le mur d'enceinte de l'amphithéâtre du mémorial.

 

      La Fondation Orson Hyde était alors présidée par LeGrand Richards (1886-1983), du Collège des Douze. LeGrand Richards avait noué des relations avec les Juifs de nombreuses années auparavant, comme en témoigne une lettre de la Première Présidence adressée aux présidents de pieu et aux présidents de mission de pieu, datée du 2 mars 1959, qui présente les travaux de LeGrand Richards pour amener l’Évangile rétabli auprès des Juifs (voir L’Étoile, février 1973, p. 51).

 

      Le parc, avec sa vue panoramique, son amphithéâtre, ses allées sinueuses et les jardins, est un hommage à Orson Hyde (1805-1878) et un cadeau à la ville de Jérusalem. C'est un lieu de méditation tranquille tant pour les chrétiens que les musulmans et les juifs. Le mémorial commémore la prière faite par Orson Hyde, du Collège des Douze, en 1841, pour le rassemblement d'Israël au pays de son héritage (voir : Orson Hyde en Palestine). Des extraits de sa prière sont inscrits en anglais et en hébreu sur des pierres de taille.

 

      Le jardin du mémorial, d’une superficie de deux hectares, fait partie du Parc National de Jérusalem qui totalise plus de six cents hectares de jardins entourant et protégeant les murs de la vieille ville.

 

      En mai 1978, treize oliviers (un pour chaque président de l'Église et un pour LeGrand Richards) furent plantés par Irvin Nelson, ancien paysagiste en chef pour l'Église. Ils furent ensuite consacrés par Marvin J. Ashton, du Collège des Douze.

 

      En 1979, les allées et l’amphithéâtre étaient terminés, ainsi que le système d'approvisionnement en eau, le terrassement et la plantation du jardin. Le mémorial fut inauguré le 24 octobre 1979 par Spencer W. Kimball, président de l’Église, en présence de dirigeants de l’Église, de dignitaires et de notables israéliens et arabes.

     

      Le mémorial Orson Hyde revêt de l’intérêt tant pour les membres de l'Église que les non membres, Jérusalem étant considérée comme une ville sainte par les gens de nombreuses confessions. En 1979, David B. Galbraith, alors conseiller dans la présidence du district de Jérusalem et directeur du programme semestriel d’études à l’étranger de la section de Jérusalem de l’université Brigham Young, déclarait : « Je vois dans ce jardin un don généreux de la part des membres de l'Église via la Fondation Orson Hyde, en vue de l'embellissement de la ville sainte de Jérusalem. Je ne peux pas imaginer un meilleur moyen d'exprimer nos sentiments envers Jérusalem qu’en contribuant à l'élaboration d'un jardin spirituel sur le mont des Oliviers, à l’usage tant des musulmans que des chrétiens et des juifs » (Ensign, mars 1979, p. 78). La même année, il faisait visiter le mémorial Orson Hyde à diverses personnalités, dont le Révérend Appleton, archevêque de l'Église anglicane, et Étienne Bogner, président du Conseil mondial des Églises.

 

      Selon les propos de LeGrand Richards, le mémorial permet non seulement aux gens de prendre connaissance de la prière d’Orson Hyde, mais aussi aux habitants de Jérusalem de se rendre compte qu'ils font partie de l’accomplissement de cette prière.  

 


Sources :

 

« Gardens to Blossom in Israel », Church News, 29 octobre 1977, p. 3

« Orson Hyde Garden Grows Outside, Jerusalem », Ensign, mars 1979, p. 78

David B. Galbraith, « Orson Hyde’s 1841 Mission to the Holy Land », Ensign, octobre 1991, p. 16

Histoire de l’Église dans la plénitude des temps, 1997, p. 585

 

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