Réponse à la critique

du Livre de Mormon





Parley P. Pratt (1807-1857) :

De toutes les publications qui aient jamais paru, le Livre de Mormon a été peut-être celle qui a été la moins bien comprise et la plus dénaturée par le monde en général.

L’Amérique et l’Angleterre ont été inondées, pour ainsi dire, de publications contre ce livre. Beaucoup de ces écrits ont été l’œuvre d’hommes qui n’avaient jamais vu ce livre, ou d’écrivains qui en avaient lu une page ou deux, ou qui l’avaient rapidement parcouru, avec un esprit mal disposé et avec la détermination de tout critiquer. Par quelques-uns de ces écrivains, il a été représenté comme un roman, par d’autres comme une nouvelle Bible, destinée à discréditer ou à remplacer la Bible. Les uns ont déclaré que c’était « un mélange de plates niaiseries », indigne d’être lu ; les autres que c’était l’œuvre littéraire la plus ingénieusement rédigée. Ceux-ci lui ont reproché de trop ressembler à la Bible, et de s’accorder avec elle ; ceux-là l’ont condamné pour ne pas avoir assez de ressemblance avec la Bible et ne pas s’accorder avec elle. Il a été flétri par certains fanatiques, comme étant un livre corrompu, immoral et blasphématoire dans sa doctrine ; tandis que d’autres l’ont dénoncé comme exposant des principes d’une moralité d’autant plus pure qu’ils étaient plus propres à séduire. Dans un traité de soixante pages publié contre ce livre, un ecclésiastique en particulier le condamne comme étant « un mélange étrange de foi et d’œuvres, de miséricorde de Dieu et d’obéissance de la créature ». Des hommes de lettres ont jugé que c’était une œuvre tout à fait ancienne dans son style, dans sa langue et dans ses matières, et portant avec elle de grandes preuves internes de son antiquité ; tandis que d’autres littérateurs ont déclaré qu’elle avait toutes les apparences de n’être qu’une traduction moderne. On a dit encore que ce livre ne contenait pas de prédictions bien définies sur les événements de l’avenir, événements dont l’accomplissement ou le non accomplissement pourrait servir de preuves à ses mérites prophétiques ; d’autres au contraire ont fait de longues citations de ses prophéties les plus claires et les mieux définies, ayant trait à des circonstances sur le point de s’accomplir, et les ont condamnées à cause de leur clarté même.

(Une voix d'avertissement, 1837, chapitre 4, paragraphe « Les prêtres à gages combattent la vérité »)


Bruce R. McConkie (1915-1985) :
 
Deux ministres de l'une des confessions les plus importantes et les plus puissantes du protestantisme vinrent à une conférence des saints des derniers jours pour m'entendre prêcher.
 
Après la réunion, j'eus avec eux un entretien privé où je leur dis que chacun d'entre eux pouvait acquérir le témoignage que Joseph Smith est le prophète par l'intermédiaire de qui le Seigneur a rétabli la plénitude de l'Évangile pour notre époque.
 
Je leur dis qu'ils devaient lire le Livre de Mormon, méditer ses grandes vérités éternelles et prier le Père au nom du Christ, avec foi, et qu'il leur révélerait la vérité de ce livre par le pouvoir du Saint-Esprit.
 
L'un d'eux, un homme sympathique, dit en passant qu'il lirait le Livre de Mormon. L'autre ministre, faisant preuve d'un esprit rempli d'amertume dit : « Je ne le lirai pas. Nous avons des experts qui ont lu le Livre de Mormon et j'ai lu ce que nos experts avaient à dire à son sujet ».
 
Cette histoire met en lumière l'un des problèmes que nous rencontrons quand nous présentons le Livre de Mormon au monde. Il y a des gens sincères et dévoués partout qui ont entendu ce que d'autres personnes disent à propos de ce volume d'écrits sacrés, et donc ils ne le lisent pas eux-mêmes.
 
Peu après mon expérience avec ces deux ministres, deux autres ministres de la même confession vinrent à une autre de nos conférences pour m'entendre prêcher. Et encore une fois, après la réunion, j'eus un entretien privé avec eux.
 
Je leur dis la même chose. En prenant le Livre de Mormon comme guide, ils doivent lire, méditer et prier pour obtenir de l'Esprit le témoignage que cette grande œuvre des derniers jours est vraie et divine.
 
Je leur parlai de mon expérience précédente avec leurs deux collègues et de la manière dont l'un d'entre eux avait refusé de lire le Livre de Mormon en disant qu'ils avaient des experts qui avaient lu le Livre de Mormon et qu'il avait lu ce que les experts avaient dit. Je leur dis : « Que faudra-t-il pour que vous vous mettiez à lire le Livre de Mormon, messieurs, et pour trouver par vous-même ce qu'il contient plutôt que de vous en remettre à l'opinion de vos experts ? » L'un de ces ministres, qui tenait un exemplaire du Livre de Mormon dans les mains, feuilleta en quelques secondes le livre et ce faisant, il dit : « Mais j'ai lu le Livre de Mormon ».
 
J'eus pendant un instant une vision spirituelle qui m'apprit que sa lecture avait été à peu près aussi exhaustive que sa manière de feuilleter le livre. En lisant, il n'avait rien fait de plus que regarder quelques chapeaux et que lire un ou deux versets isolés.
 
Une jeune femme convertie à l'Église, et dont le père était ministre de la même confession que mes quatre amis protestants, écoutait ma conversation avec ces deux hommes. C'est alors qu'elle dit : « Mais, mon révérend, vous devez priez à son sujet ».
 
Il répondit : « Oh, mais j'ai prié à son sujet. J'ai dit : ' Oh Dieu, si le Livre de Mormon est vrai, tue-moi immédiatement ' ; et me voilà ».
 
J'eus envie de lui répondre : « Mais, mon révérend, il faut prier avec foi ! »
 
Ce récit met en lumière un autre problème que nous rencontrons quand nous apprenons à ceux qui lisent le Livre de Mormon comment le lire afin d'obtenir le témoignage promis par la puissance du Saint-Esprit.
 
Depuis longtemps, le moment n'est plus d'ergoter sur les mots ni de jeter des « noms d'oiseaux » à la figure des saints des derniers jours. Le sujet est profond et grave et mérite qu'on le médite. Inutile de penser que l'on peut jouer avec ce qui est sacré et échapper au courroux d'un Dieu juste.
 
Soit le Livre de Mormon est vrai, soit il est faux ; soit il vient de Dieu, soit il est le produit des royaumes infernaux.
 
Et il est temps pour tous ceux qui recherchent le salut de découvrir par eux-mêmes s'il est du Seigneur ou de Lucifer.
 
Son principal objectif, c'est de convaincre tous les hommes, Juifs et Gentils, que Jésus est le Christ, le Dieu éternel, qui se manifeste, par la foi, à toutes les époques et parmi tous les peuples.
 
Il se trouve que je suis l'un des nombreux hommes qui en sont venus à savoir, par les révélations du Saint-Esprit à mon âme, que le Livre de Mormon est vrai. Et, sachant que je serai responsable de ce témoignage à la barre du grand Jéhovah quand il jugera tous les hommes, je témoigne que, de même qu'il vit, le Livre de Mormon est vrai.

(L'Étoile, avril 1984, p. 135-139)


Gordon B. Hinckley (1910-2008) :

Je prends le Livre de Mormon. Je lis son contenu. J'ai lu l'explication que Joseph Smith donne de sa parution. Pour ceux qui ne croient pas, c'est une histoire difficile à accepter et pendant des générations, des critiques ont passé leur vie à écrire des livres essayant de discréditer cette histoire et de donner d'autres explications que celle donnée par Joseph le prophète. Mais pour ceux qui ont l'esprit ouvert, cette littérature critique n'a fait que les stimuler à rechercher davantage ; et plus ils recherchaient, plus ils accumulaient de preuves que l'histoire que racontait Joseph Smith est vraie. Mais, comme cela s'est démontré pendant cent cinquante ans, ce ne sont pas des analyses littéraires ou des recherches scientifiques qui détermineront la véracité du Livre de Mormon, bien qu'elles continuent à rassurer. La vérité sur les origines du Livre de Mormon est déterminée à l'heure actuelle et dans l'avenir, comme auparavant, par la lecture du livre dans un esprit de respect et de prière.
 
Le Livre de Mormon est ici pour servir et pour être lu dans un esprit de prière et de recherche sincère. Toute l'œuvre de ceux qui le critiquent depuis cent cinquante ans qu'il existe manque de crédibilité et n'a pas eu d'effet sur ceux qui ont lu ce livre dans un esprit de prière et qui ont reçu par la puissance du Saint-Esprit le témoignage qu'il est vrai. S'il n'y avait pas d'autres preuves de la mission divine de Joseph Smith, le Livre de Mormon en serait un témoignage indéniable. Penser que quelqu'un d'autre qu'une personne inspirée peut susciter un ouvrage qui devait avoir un effet si profond et si favorable sur de nombreux autres, c'est penser ce qui ne peut tout simplement pas être. La preuve de la véracité du Livre de Mormon se trouve dans la vie de millions de vivants et de morts qui l'ont lu, qui ont prié à son propos et qui ont reçu le témoignage de sa véracité.

(L’Étoile, janvier 1984, p. 1-9)

Quand le Livre de Mormon est sorti des presses, les critiques sans finesse dirent qu'on l'oublierait rapidement.

(L’Étoile, octobre 1984, p. 100-101)
 
Le Livre de Mormon : Le voici. Il est réel. Il a un poids et un contenu objectivement évaluables. Je le lis, et le texte est beau et édifiant. Les annales anciennes dont il est la traduction ont été mises au jour comme une voix provenant de la poussière [cf. Ésaïe 29:4, ndlr].
 
La preuve de sa véracité dans ce monde qui demande des preuves ne réside pas dans l'archéologie ni dans l'anthropologie, bien que ces sciences soient utiles pour certains. Elle ne réside pas dans l'analyse des mots ou de l'histoire, bien qu'elles puissent confirmer ce livre. Les preuves de sa véracité se trouvent dans le texte. Pour savoir qu'il est vrai, il faut le lire. Il vient de Dieu. Des hommes raisonnables douteront peut-être sincèrement de son origine. Mais ceux qui l'ont lu en priant ont appris, par un pouvoir qui dépasse leurs sens naturels, qu'il est vrai, qu'il contient la parole de Dieu, qu'il enseigne les vérités du salut de l'Évangile éternel et qu'il est venu par le don et la puissance de Dieu pour « convaincre le Juif et le Gentil que Jésus est le Christ » (page de titre du Livre de Mormon).
 
Il est là. Il faut l'expliquer et il ne s'explique que comme le traducteur en personne a expliqué son origine. Avec la Bible qu'il accompagne, il est le témoin, pour une génération qui doute, que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant.

(L’Étoile, juillet 1985, p. 45)


Jeffrey R. Holland :

Certains chrétiens, en grande partie en raison de leur amour véritable de la Bible, ont déclaré qu’il ne peut y avoir d’autres Écritures autorisées en plus de la Bible. Déclarant ainsi que le canon des Écritures est fermé, nos amis de certaines autres religions ont fermé la porte à des paroles divines qui nous sont, dans l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, très chères : le Livre de Mormon, les Doctrine et Alliances, la Perle de Grand Prix et la révélation continue reçue par les prophètes et apôtres oints de Dieu. N’imputant aucune intention mauvaise aux gens qui adopte cette position, nous rejetons néanmoins respectueusement mais résolument cette définition non scripturaire du véritable christianisme. (Le Liahona, mai 2008, p. 91)
 
Pendant cent soixante-dix-neuf ans, le Livre de Mormon a été examiné, attaqué, rejeté, décortiqué, pris pour cible et critiqué comme peut-être aucun autre livre de l’histoire religieuse moderne ni peut-être même aucun autre livre dans toute l’histoire religieuse. Et il est toujours là. Des théories infondées sont nées, ont été répétées puis ont disparu, d’Ethan Smith à Solomon Spaulding, en passant par le délire paranoïaque et le génie rusé [de Joseph Smith]. Aucune de ces explications franchement pathétiques n’a jamais résisté à l’examen parce qu’il n’y a pas d’autre explication que celle donnée par Joseph lorsqu’il en était le jeune traducteur dépourvu d’instruction. En cela j’adhère totalement aux paroles de mon propre arrière-grand-père, qui a dit simplement : « Aucun homme méchant n’aurait pu écrire un livre comme celui-ci, ni aucun homme bon si Dieu ne lui avait pas commandé de le faire ».

(Le Liahona, novembre 2009, p. 89-90)