Samuel
Boren : Pionnier de l'Église en Argentine
Le
sacrifie du football au profit du service de l'Église
par
Elizabeth Maki, le 19 avril 2012
Juste
après le témoignage, le thème qui revient sans
doute le plus dans les récits de conversion à l’Église
de Jésus-Christ des saints des derniers jours est celui du
sacrifice, surtout lorsque les convertis sont des pionniers dans leur
pays natal ou dans leur famille.
Le
pionnier argentin Samuel Borén ne fait pas exception. Quand
Samuel Borén s’est fait baptiser dans les faubourgs de
Buenos Aires, en 1936, il est devenu l’un des premiers membres
de l’Église en Argentine. À tout juste vingt ans,
frère Borén était un joueur de football
talentueux promis à une belle carrière, évoluant
dans une équipe de deuxième division de l’un des
meilleurs clubs de Buenos Aires.
Quelques
années après son baptême, Samuel Borén a
été appelé à un poste de dirigeant dans
l’Église ; vers la même époque, on lui a
proposé un contrat pour jouer en première division. Les
deux options nécessitaient beaucoup de temps le dimanche et il
n’y n’avait aucun moyen pour que le jeune converti fasse
les deux à la fois. Après avoir demandé conseil
au président de mission, Frederick S. Williams, qui a dit à
frère Borén que la décision lui revenait
entièrement, il a refusé le contrat. [1]
Samuel
Borén dira plus tard : « Cela a été très
difficile d’oublier le football le dimanche. Quand je jouais,
j’avais l’impression d’avoir le monde entre mes
mains […] J’ai arrêté de jouer le dimanche.
Pour une raison quelconque, le Seigneur m’avait encore tout
naturellement accordé la bénédiction d’avoir
l’esprit en paix […] Et plus le temps passe, plus je
suis convaincu que c’est le Seigneur qui a pris cette décision.
» [2]
Ce
premier sacrifice a mis Samuel Borén sur la voie du service
qui marquera le reste de sa vie. Peu de temps après, il a été
appelé en mission parmi ses compatriotes Argentins, faisant de
lui l’un des premiers missionnaires originaires d’Argentine.
Le
fait d’avoir quelqu’un qui n’était pas un
étranger pour prêcher l’Évangile en
Argentine s’est révélé être un outil
puissant ; un jour, à un enfant qui avait ouvert la porte,
frère Borén a expliqué qui ils étaient,
son collègue et lui, et pourquoi ils étaient là,
sur quoi l’enfant s’est retourné et s’est
écrié : « ¡Mamá, éste habla
como nosotros! » (Maman, celui-ci parle comme nous !) [3]
Après
sa mission, frère Borén a épousé Clara
Lorenzi à Buenos Aires. Pendant la Deuxième Guerre
mondiale, il a été le premier Argentin à servir
comme président de branche à La Plata. Plus tard, il a
été conseiller dans la présidence de la branche
d’Haedo jusqu’en 1949 avant d’être appelé
comme conseiller dans la présidence de mission, faisant de lui
une fois encore le premier Argentin à occuper ce poste.
En
1963, il l’occupait toujours quand il a été
appelé comme trésorier du Comité de construction
de l’Église pour l’Amérique du Sud. Puis,
en 1969, il a été appelé comme président
de la mission du sud-est du Mexique. En 1972, il est devenu
représentant régional de l’Église en
charge de l’Équateur, de la Colombie et du Venezuela. Sa
femme, Clara, a été appelée comme membre du
bureau général de la Société de Secours à
peu près à la même époque et ensemble ils
ont été le premier couple à présider le
temple de Lima (Pérou), en 1985 [4].
Après
avoir consacré une grande partie de sa vie au service de sa
foi, il a été facile pour frère Borén de
comprendre les sacrifices qu’avaient consentis les usagers du
temple avec qui il a travaillé dans le temple de Mesa
(Arizona) dans les années 1960. Il s’occupait des
sessions de langue espagnole et a souvent vu de grands groupes de
membres du Mexique et du Guatemala faire le long voyage pour venir au
temple.
Il
a dit : « C’est vraiment merveilleux. C’est un
plaisir de voir ces membres venir. Certains d’entre eux font
des sacrifices, et même la plupart d’entre eux, mais la
valeur n’est pas dans le sacrifice qu’ils font. C’est
dans le fait qu’ils vont au temple et qu’ils apprennent
des choses. Ils sont plus forts dans l’Église lorsqu’ils
sont allés au temple. » [5]
NOTES
[1]
Williams, Frederick S. et Frederick G. Williams, From Acorn to Oak
Tree : A Personal History of the Establishment and First Quarter
Development of the South American Missions. (Fullerton, Californie :
Et Cetera et Et Cetera Graphics), 1987, p. 175.
[2]
Samuel Borén, propos recueillis lors d’un entretien avec
Gordon Irving, transcription, 4 avril 1973, Archives de l’Église,
Salt Lake City (Utah), p. 2.
[3]
Williams, Frederick S. et Frederick G. Williams, From Acorn to Oak
Tree : A Personal History of the Establishment and First Quarter
Development of the South American Missions. (Fullerton, Californie :
Et Cetera et Et Cetera Graphics), 1987, p. 176.
[4]
Williams, Frederick S. et Frederick G. Williams, From Acorn to Oak
Tree : A Personal History of the Establishment and First Quarter
Development of the South American Missions. (Fullerton, Californie :
Et Cetera et Et Cetera Graphics), 1987, p. 176.
[5]
Samuel Borén, propos recueillis lors d’un entretien avec
Gordon Irving, transcription, 4 avril 1973, Archives de l’Église,
Salt Lake City (Utah), p. 29.