Activités
financières du prophète
Dallin
H. Oaks
La
disponibilité des registres du tribunal d’Illinois a
conduit à des recherches sur les activités financières
de Joseph Smith. Joseph I. Bentley, alors étudiant en droit à
Chicago, et moi-même avons découvert de nombreuses
annales faisant état des activités financières
de Joseph Smith.
Comme
nous l’avons expliqué dans un article, c’était
une période qui suivait une situation nationale de panique et
de dépression financière (voir Dallin H. Oaks et
Joseph I. Bentley, Joseph Smith and Légal Process, In the Wake
of the Steamboat Nauvoo, BYU Law Review, 1976, p. 735).
Les
conditions économiques dans les États de la Frontière
comme l’Illinois étaient catastrophiques. Les biographes
d’un contemporain de l’Illinois, Abraham Lincln, ont
décrit ses difficultés financières pendant cette
décennie où les affaires étaient précaires,
où de nombreuses dettes n’étaient pas honorées
et où les procès étaient fréquents. Les
ennemis
de Joseph Smith l’ont accusé de malversations de divers
biens principalement en faveur de l’Église.
Une
suite de procès qui ont duré pendant près de dix
ans a minutieusement étudié ces attaques. Pour finir,
en 1852, longtemps après l’exode des saints de
l’Illinois (de sorte
qu’on
ne pouvait imaginer de raison politique ou autre de soutenir le
prophète), un juge fédéral a conclu ce litige
par un décret ne trouvant aucune fraude ni aucune malhonnêteté
chez
le prophète.
Indépendamment
de ce décret et ayant étudié les centaines de
pages d’allégations et de preuves dans ces procédures,
je témoigne que le prophète est innocent de ce dont on
l’accuse.
Connaissant
bien les premières lois sur la propriété en
Illinois et en qualité d’homme de droit ayant analysé
les événéments sur plus de cent ans, je peux
voir les graves inconvénients qu’avaient Joseph et les
autres dirigeants de l’Église à cause des mauvais
conseils juridiques qu'ils ont eus dans certaines controverses que
nous venons de décrire.
Les
mauvais conseils juridiques sont peut-être la cause de la
piètre opinion, dont on a fait tant état, de Brigam
Young sur le monde juridique.
La
déclaration qu’il a faite en 1846 qu’il
préférerait avoir un pistolet à six coups que
tous les hommes de loi de l’Illinois (voir History of the Church,
vol. 7, p. 386) m’a souvent fait rire.
(L'Étoile,
juillet 1996, p. 78-79)