Celui qui a vu Dieu le Père

 

 

Gordon B. Hinckley (1910-2008)

 

Assistant des Douze de 1958 à 1961

Membre du collège des Douze de 1961 à 1981

Conseiller dans la Première Présidence de 1981 à 1995

Président de l’Église de 1995 à 2008

 

 

 

      Il y a de nombreuses années, j'avais alors douze ans, je fus ordonné diacre et mon père, qui était le président de notre pieu, m'emmena à ma première réunion de la prêtrise. À cette époque, ces réunions se déroulaient le soir dans la semaine. Je me souviens que nous nous rendîmes au bâtiment de la dixième paroisse à Salt Lake City. Il alla vers le pupitre et j'étais assis sur le dernier banc, me sentant un peu seul et mal à l'aise dans cette salle remplie d'hommes mûrs qui avaient été ordonnés à la prêtrise de Dieu. La réunion commença. On annonça le cantique d'ouverture et, comme c'était alors l'habitude, nous nous levâmes pour chanter. Nous étions environ quatre cents. Ensemble, ces hommes élevèrent la voix, certains avec l'accent du pays européen d'où ils étaient venus comme convertis, chantant tous les paroles suivantes avec un grand esprit de conviction et de témoignage :

 

« Gloire à celui qui a vu Dieu le Père

Et que Jésus a choisi pour voyant.

En cette dispensation dernière,

Il est béni du fidèle croyant » (Cantiques, n° 16).

 

      Ils chantaient à propos du prophète Joseph Smith et mon cœur s'emplit d'amour et de foi pour le puissant prophète de cette dispensation. Dans mon enfance, on m'avait beaucoup appris à son sujet lors de réunions et de classes dans notre paroisse ainsi que chez nous ; mais mon expérience dans cette réunion de la prêtrise de pieu fut différente. J'ai su alors, par la puissance du Saint-Esprit, que Joseph Smith était véritablement un prophète de Dieu.

 

      Il est vrai qu'au cours des années qui suivirent, ce témoignage fut quelquefois ébranlé, surtout pendant mes premières années à l'université. Cependant, cette conviction ne m'a jamais quittée tout à fait ; et elle est devenue plus forte au fil des années, en partie grâce aux épreuves de ces jours qui me contraignaient à lire, à étudier et à obtenir une certitude personnelle. Je pense que beaucoup d'entre vous ont connu des expériences semblables. Le président Harold B. Lee a dit un jour que nous avons besoin de renouveler notre témoignage tous les jours. En accord avec ce principe, je voudrais affermir notre témoignage de la grande œuvre que le Dieu du ciel a permis d'accomplir dans ces derniers jours.

 

      Il y a quelques années, j'ai reçu une lettre écrite par un évangéliste qui attaquait amèrement le prophète Joseph Smith, en le traitant d'imposteur, de charlatan, de faux prophète et de menteur. Il disait aussi qu'il entreprenait une campagne pour répandre ses opinions. Je ne sais ce qu'il est advenu de l'œuvre de cet évangéliste. Sans doute n'aura-t-elle eu pas grande envergure. Il arrive que ce genre de travail soit une pierre d'achoppement pour quelques faibles mais il ne fait qu'affermir les forts. Et longtemps après que cet homme et d'autres de son espèce auront sombré dans le silence, le nom de Joseph Smith continuera d'être honoré et aimé par un nombre toujours croissant de saints des derniers jours dans de plus en plus de nations.

 

      Je me rappelle avoir été à Nauvoo, la ville de Joseph, avec deux frères du collège des soixante-dix et avec douze présidents de mission et leur épouse pour un séminaire de présidents de mission. L'automne dorait les feuilles. Une brume légère flottait dans l'air. Les nuits étaient fraîches et les journées chaudes. La saison touristique était terminée et la ville reposait dans sa beauté. Nous avons tenu notre première réunion dans le Seventies Hall restauré où, en 1840, les hommes se préparaient en étudiant et en s'enseignant mutuellement la doctrine du royaume afin d'aller déclarer le message de l'Évangile au monde. L'œuvre qui s'accomplissait à cet endroit était les prémices des centres de formation des missionnaires de l'Église. Lorsque nous nous réunîmes dans cette maison et dans d'autres maisons et bâtiments de Nauvoo, nous eûmes l'impression que les personnages importants du passé étaient présents : Joseph et Hyrum, Brigham Young, Heber C. Kimball, John Taylor, Wilford Woodruff, les frères Pratt - Orson et Parley - et beaucoup d'autres.

 

      C'était vraiment la ville de Joseph. C'est lui, le prophète, qui en avait fait les plans et ses disciples l’avaient construite. Elle était devenue la ville la plus importante et la plus impressionnante de l'État de l'Illinois. Ses maisons avaient été solidement construites en briques. Des bâtiments étaient consacrés au culte, à l'enseignement et aux divertissements. Le temple magnifique se dressait en son centre sur la crête du versant qui descendait vers la rivière. Cette communauté sur la rive du Mississippi avait été rassemblée comme si ses bâtisseurs devaient rester à cet endroit pour un siècle ou plus.

 

      C'est là qu'avant la journée tragique à Carthage, le prophète avait connu l'apogée de son existence mortelle. Je me rendis là où le prophète s'était un jour tenu pour regarder la ville et pensai aux événements qui l'avaient entraîné ici en me repassant son héritage à l'esprit. Je me mis à penser à ses ancêtres qui, des générations auparavant, avaient quitté les îles Britanniques et étaient venus s'installer à Boston. À leur vie dans le nouveau monde sur cinq générations du côté de son père et quatre générations du côté de sa mère. À leurs travaux pour défricher les terres du Massachussetts, du New Hampshire et du Vermont afin de construire des fermes et des foyers. À leur service distingué dans la Guerre d'Indépendance, aux contrariétés et aux échecs qu'ils connurent pour essayer de gagner leur vie dans les collines de granit où ils habitaient. Au jeune garçon, né à Sharon, dans le Vermont, en décembre 1805 et qui reçut le nom de son père. À cette terrible période de maladie où le typhus frappa la famille et à l'ostéomyélite à la jambe qui entraîna chez le garçon de grandes souffrances et une infection qui l'affaiblit. La famille habitait alors Lebanon, dans le New Hampshire. Comme c'était remarquable que seulement à quelques kilomètres de là, dans l'école de Hanover, se trouvait le docteur Nathan Smith qui avait mis au point une thérapeutique qui permit de sauver cette jambe infectée.

 

      Mais le traitement ne pouvait être appliqué sans de terribles souffrances. En fait, il est difficile de nos jours de comprendre comment le jeune garçon a pu supporter la douleur. Son père le tenait dans ses bras et sa mère était sortie pour marcher et prier dans la forêt pour ne pas entendre ses cris pendant que le chirurgien faisait la longue incision et brisait les parties infectées de l'os sans le secours d'une forme ou d'une autre d'anesthésie. Peut-être le souvenir de cette douleur intense a-t-il aidé Joseph Smith à se préparer à ce qui devait suivre quand il serait couvert de goudron et de plumes à Kirtland, quand il serait incarcéré à Liberty et quand il serait abattu à coups de fusil par la foule hostile de Carthage.

 

      En considérant la vie de Joseph Smith, je me mis à penser aux forces qui firent passer la famille Smith pendant des générations en Nouvelle Angleterre à l'ouest de l'État de New York, où elle devait aller pour que les desseins de Dieu puissent s'accomplir. Je pensai à la perte de la ferme familiale, aux maigres récoltes dans cette terre peu riche, au grand gel de 1816 où des gelées en juillet les obligèrent à chercher ailleurs, puis au départ pour Palmyra, à l'achat de la ferme de Manchester, au regain religieux et aux prédicateurs qui agitaient le peuple et qui troublaient tellement un certain garçon qu'il décida de demander à Dieu qu'il lui accorde la sagesse.

 

      C'est là que tout commença vraiment, en ce jour de printemps 1820 où il s'agenouilla parmi les arbres, pria et eut une vision glorieuse dans laquelle il parla avec Dieu le Père éternel et son Fils, le Seigneur Jésus-Christ ressuscité. Puis suivit l'année d'instruction par un ange de Dieu qui instruisit, réprimanda, avertit et réconforta souvent le garçon qui devenait un jeune homme.

 

      C’est ainsi que, alors que je me trouvais à Nauvoo, je méditai à propos de la préparation de ce garçon à l'office de prophète. Je réfléchis à ce personnage étonnant qu'était Joseph Smith. Je ne puis attendre de ses détracteurs qu'ils soient au courant de son appel prophétique par le pouvoir du Saint-Esprit, mais je peux soulever certaines questions qu'ils devront se poser avant de rejeter Joseph Smith. Je ne proposerai que trois questions : Premièrement, que faites-vous du Livre de Mormon ? Deuxièmement, comment expliquez-vous son pouvoir d'influencer des hommes puissants à le suivre, même jusqu'à la mort ? Et troisièmement, comment expliquez-vous l'accomplissement de ses prophéties ?

 

      Je prends le Livre de Mormon. Je lis son contenu. J'ai lu l'explication que Joseph Smith donne de sa parution. Pour ceux qui ne croient pas, c'est une histoire difficile à accepter et pendant des générations, des critiques ont passé leur vie à écrire des livres essayant de discréditer cette histoire et de donner d'autres explications que celle donnée par Joseph le prophète. Mais pour ceux qui ont l'esprit ouvert, cette littérature critique n'a fait que les stimuler à rechercher davantage ; et plus ils recherchaient, plus ils accumulaient de preuves que l'histoire que racontait Joseph Smith est vraie. Mais, comme cela s'est démontré pendant cent cinquante ans, ce ne sont pas des analyses littéraires ou des recherches scientifiques qui détermineront la véracité du Livre de Mormon, bien qu'elles continuent à rassurer. La vérité sur les origines du Livre de Mormon est déterminée à l'heure actuelle et dans l'avenir, comme auparavant, par la lecture du livre dans un esprit de respect et de prière.

 

      Il y a quelques années, j'ai reçu la lettre d'un père qui a dit qu'en réponse à l'invitation que j'ai un jour lancée lors de la conférence générale de lire le Livre de Mormon, sa famille et lui allaient lire la première édition qui a si profondément touché tant d'hommes solides qui l'ont lue la première fois qu'elle est sortie des presses. Je l'ai félicité, mais je me suis empressé d'ajouter qu'il n'est pas nécessaire de chercher une première édition pour obtenir l'esprit de ce volume remarquable. Chacun des volumes qui seront imprimés à plus d'un million d'exemplaires cette année renferme le même esprit, comporte la même promesse merveilleuse et apportera le même résultat qui est de témoigner de la véracité de ce livre.

 

      Le Livre de Mormon est ici pour servir et pour être lu dans un esprit de prière et de recherche sincère. Toute l'œuvre de ceux qui le critiquent depuis cent cinquante ans qu'il existe manque de crédibilité et n'a pas eu d'effet sur ceux qui ont lu ce livre dans un esprit de prière et qui ont reçu par la puissance du Saint-Esprit le témoignage qu'il est vrai. S'il n'y avait pas d'autres preuves de la mission divine de Joseph Smith, le Livre de Mormon en serait un témoignage indéniable. Penser que quelqu'un d'autre qu'une personne inspirée peut susciter un ouvrage qui devait avoir un effet si profond et si favorable sur de nombreux autres, c'est penser ce qui ne peut tout simplement pas être. La preuve de la véracité du Livre de Mormon se trouve dans la vie de millions de vivants et de morts qui l'ont lu, qui ont prié à son propos et qui ont reçu le témoignage de sa véracité.

 

      Ma deuxième question est la suivante : comment expliquez-vous l'influence de Joseph Smith sur des hommes et des femmes solides pour qu'ils le suivent même jusqu'à la mort ? Il est également difficile d'éluder cette question. Quiconque a des doutes sur les talents de dirigeant de Joseph Smith n'a qu'à regarder les hommes qu'il a attirés à lui. Ils ne sont pas venus chercher la richesse. Ils ne sont pas venus chercher le pouvoir politique. Ils n'ont pas été attirés par des rêves de conquête militaire. Ce qu'il leur offrait était différent ; cela ne concernait plutôt que le salut par la foi au Seigneur Jésus-Christ. Cela impliquait la persécution avec ses douleurs et ses pertes, des missions longues et solitaires, la séparation de la famille et des amis et dans de nombreux cas la mort même.

 

      Prenez l'exemple d'Orson Hyde. Orson Hyde était commerçant dans le village de Kirtland quand il rencontra Joseph Smith, le jeune prophète. C'est à ce jeune inconnu qui vendait des boutons, du fil et des étoffes que Joseph, en parlant au nom du Seigneur, dit que lui, Orson Hyde, était appelé « à proclamer l'Évangile éternel, par l'Esprit du Dieu vivant, de peuple en peuple et de pays en pays, dans les assemblées des méchants, dans leurs synagogues, raisonnant avec eux et leur interprétant toutes les Écritures » (D&A 68:1).

 

      Ce jeune homme, ce vendeur dans un magasin de village, sous l'inspiration de cet appel prophétique, parcourut plus de 3000 kilomètres à pied dans Rhode Island, dans le Massachusetts, dans le Maine et dans l'État de New York, « raisonnant avec eux et leur interprétant toutes les Écritures ». Je me rappelle avoir été dans la maison d'Orson Hyde à Nauvoo, maison confortable qu'il quitta pour voyager en Angleterre et en Allemagne et pour visiter Constantinople, le Caire et Alexandrie sur son chemin vers Jérusalem où, le 24 octobre 1841, il se tint sur le mont des Oliviers et consacra par l'autorité de la sainte prêtrise la terre de Palestine pour le retour des Juifs. Cela se déroulait un quart de siècle avant que Theodor Herzl (1860-1904), le fondateur du mouvement sioniste, entreprit de rassembler les Juifs dans leur terre d'origine.

 

      Prenez un autre exemple : Willard Richards, homme instruit qui, quand Joseph et Hyrum se sont rendus au gouverneur de l'Illinois et ont été incarcérés dans la prison de Carthage, faisait partie du petit groupe d'hommes qui alla avec eux. Dans l'après-midi du 27 juin 1844, la plupart avaient été envoyés pour s'occuper de certaines affaires. Il ne restait que John Taylor et Willard Richards avec le prophète et son frère Hyrum. L'après-midi suivant le repas, le geôlier, sachant qu'une foule hostile était à l'extérieur, suggéra qu'ils seraient plus en sécurité dans la cellule de la prison. S'adressant à Willard Richards, Joseph demanda : « Si nous allons dans la cellule, nous accompagnerez-vous ? » Ce à quoi Willard répondit :

 

      « Frère Joseph, vous ne m'avez pas demandé de traverser le fleuve avec vous... vous ne m'avez pas demandé de venir à Carthage... vous ne m'avez pas demandé de venir dans la prison avec vous, et vous pensez que je vous abandonnerais maintenant ? Je vais vous le dire, ce que je vais faire : si vous êtes condamné à la pendaison pour trahison, je serai pendu à votre place et vous partirez libre » (B. H. Roberts, A Comprehensive History of the Church, vol. 2, p. 283).

 

      Des hommes puissants et intelligents ne font pas preuve de ce genre d'amour pour un imposteur ou un charlatan. Ce genre d'amour vient de Dieu et du fait de reconnaître l'intégrité chez les hommes. C'est une expression de l'esprit et le reflet de l'exemple du Sauveur qui a donné sa vie pour tous les hommes et qui a déclaré : « Il n'y a pour personne de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15:13).

 

      Il y en a eu tant d'autres, les Young, les Kimball, les Taylor, les Snow, les Pratt et plus encore, qui, lors de leur première rencontre avec Joseph Smith, semblèrent ordinaires et peu prometteurs, mais qui sous la puissance des vérités et de la prêtrise que Joseph Smith rétablit, devinrent des géants dans l'accomplissement de leur service envers les autres.

 

      Pour conclure, que dire des prophéties de Joseph Smith ? Elles ne manquèrent pas et elles se sont accomplies. Parmi les plus remarquables, il y a celle qui concerne la guerre civile dont il a parlé le jour de Noël 1832. De nombreux hommes et femmes nobles déploraient l'institution de l'esclavage alors répandu dans le Sud des États-Unis et on parlait beaucoup de l'abolition de l'esclavage. Mais qui, sinon un prophète de Dieu, aurait osé dire, trente-neuf ans avant que cela n'arrive, que « la guerre se déversera sur toutes les nations » en commençant « par la révolte de la Caroline du Sud » et que « les États du Sud seront divisés contre les États du Nord » (D&A 87:1-3). Cette prédiction remarquable vit son accomplissement lors de la fusillade à Fort Sumpter dans le port de Charleston, en Caroline du Sud, en 1861. Comment Joseph aurait-il pu prévoir avec tant de précision l'événement qui devait se dérouler trente-neuf ans après qu'il en ait parlé ? Seulement par l'Esprit de prophétie qui était en lui.

 

      Ou encore, considérez la prophétie également remarquable concernant le mouvement des saints vers les vallées des montagnes du Grand Lac salé. Les saints habitaient alors dans Nauvoo et sa communauté correspondante sur l'autre rive du Mississippi et ils jouissaient d'une prospérité qu'ils n'avaient pas connue auparavant. Ils construisaient un temple et d'autres bâtiments importants. Leurs nouvelles maisons étaient de briques et construites pour durer. Et cependant, un jour d'août 1842, alors qu'il était à Montrose, Joseph prophétisa que les saints continueraient à souffrir de grandes afflictions et seraient chassés vers les Montagnes Rocheuses, que beaucoup apostasieraient, que « d'autres seraient mis à mort par nos persécuteurs ou perdraient la vie à la suite de dangers ou de maladies et (en s'adressant à ceux qui étaient présents) certains d'entre vous vivront assez longtemps et aideront à coloniser, à bâtir des villes et à voir les saints devenir un peuple puissant au milieu des Montagnes Rocheuses » (History of the Church, vol. 5, p. 85).

 

      Vue dans le contexte de l'époque et des circonstances, cette déclaration n'est rien de moins que remarquable. Seul un homme parlant avec une connaissance supérieure à celle qui lui est propre pouvait avoir exprimé des paroles qui s'accompliraient si littéralement.

 

      Et que dire de cette prophétie qui annonça avec tant d'éclat l'heureuse destinée de l'Église ? 

 

      « Nos missionnaires se rendent dans diverses nations... L'étendard de la vérité a été dressé. Aucune main impie n'arrêtera l'œuvre dans sa progression. Les persécutions pourront faire rage, les populaces se rassembler, les armées s'unir, la calomnie diffamer, mais la vérité de Dieu avancera courageuse, noble et indépendante jusqu'à ce qu'elle ait pénétré dans chaque continent, visité chaque pays, balayé chaque nation et résonné dans chaque oreille, jusqu'à ce que les buts de Dieu soient atteints et que le grand Jéhovah dise que l'œuvre est accomplie » (History of the Church, vol. 4, p. 540).

 

      La vision du prophète Joseph Smith était grande. Elle embrassait tous les peuples du genre humain, où qu'ils habitent, et toutes les générations qui ont vécu sur la terre et qui sont mortes. Comment quiconque peut-il, dans le passé ou le présent, parler contre lui sinon par ignorance ? Ils n'ont pas goûté à sa parole, ils n'ont pas réfléchi à son propos, ils n'ont pas prié à son propos. Moi qui ai fait ces choses, j'ajoute mes propres paroles de témoignage qu'il était et est un prophète de Dieu, un instrument entre les mains de Dieu pour l'inauguration de la dispensation de la plénitude des temps. Nous pourrions dire du prophète Joseph Smith : « Quand un homme donne sa vie pour la cause qu'il a prêchée, c'est alors que son honnêteté et sa sincérité subissent l'épreuve suprême que sa propre génération et que celles à venir puissent exiger en toute honnêteté. Quand il meurt pour le témoignage qu'il a rendu, toutes les mauvaises langues devraient garder à jamais le silence et toutes les voix devraient par respect se taire devant un sacrifice aussi complet » (Ezra Dalby, manuscrit, 12 décembre 1926).

 

 

Source : L’Étoile, janvier 1984, p. 1-9