Peut-on supposer qu'une partie des ablutions et des onctions du temple de Salomon étaient accomplies pour les morts ? Se peut-il que dans les temps anciens on se livrait, dans le temple de Salomon, à des ordonnances par procuration, comme les ablutions, les baptêmes et les onctions ?


Joseph Fielding Smith


Rien dans l'Ancien Testament ne dit que l'on administrait, dans le temple de Salomon, des ordonnances en faveur des morts. Il est très clair, dans tout ce que l'on a écrit dans l'Ancien Testament ou dans le Livre de Mormon sur l'histoire d'Israël, qu'absolument rien ne laisse à penser qu'en ces temps reculés on se livrait à une œuvre par procuration pour les morts.

Tant que le Fils de Dieu n'avait pas terminé ses préparatifs pour le salut des hommes et pour réaliser la résurrection des morts, on ne pouvait faire aucune espèce d'ordonnance ou de travail relatifs à la résurrection et à la rédemption de l'humanité qui puisse se faire pour les morts. C'est pourquoi les ordonnances qui étaient administrées dans le temple de Salomon se limitaient aux vivants.

Ce n'est que lorsque le Sauveur a eu terminé son œuvre et obtenu les clefs de la résurrection grâce à son grand sacrifice sur la croix que l'on pouvait, de bon droit, administrer des ordonnances en faveur des morts, que ce soit le baptême, l'ordination ou le scellement. Tout pouvoir ne lui avait pas été donné tant qu'il n'avait pas obtenu la résurrection « dans le ciel et sur la terre ».

Mais lorsque cela fut fait, les ordonnances de l'Évangile, fondées sur son autorité divine, s'étendaient dorénavant jusqu'aux extrémités de la terre et on allait maintenant devoir les exercer en faveur de toute la création tant vivante que morte.

Nous apprenons que dans l'Église de l'époque de Paul la doctrine de l'ordonnance du salut pour les morts était pratiquée et que dans cette dispensation-là on faisait les baptêmes pour eux. Avec le temps, cette grande ordonnance qui est une bénédiction pour les morts tomba en désuétude et fut finalement oubliée.

Nous avons toutes les raisons de croire que le Rédempteur, avant de quitter Israël, lui donna, par l'intermédiaire des autorités désignées, la plénitude des bénédictions de la prêtrise et les ordonnances salvatrices de l'Évangile, tant pour les vivants que pour les morts.

(Improvement Era de 1953 à 1970, rubrique « Votre question »)