Puisque le baptême est une ordonnance indispensable au salut dans le royaume céleste, pourquoi cette pratique n'est-elle pas mentionnée dans l'Ancien Testament ?


Joseph Fielding Smith


Le baptême pour la rémission des péchés est une ordonnance de l'Évangile qui a été exigée de tous ceux qui veulent le royaume de Dieu depuis la transgression d'Adam. Nous pouvons croire que c'est une ordonnance qui a existé sur toutes les terres créées au cours des temps où la mortalité a régné. En fait, chaque principe et ordonnance de l'Évangile a toujours été nécessaire pour le salut de l'homme mortel.

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles le baptême n'est pas mentionné dans l'Ancien Testament. Tout d'abord le baptême est un mot grec signifiant plonger ou immerger. L'Ancien Testament était écrit en hébreu et par conséquent on n'y trouve pas le mot baptême dans les écrits originaux. Il y a des passages de l'Ancien Testament que l'on pourrait interpréter comme signifiant le baptême tels que les ablutions et les purifications. Les fonts baptismaux du temple de Salomon étaient manifestement utilisés à cette fin.

Deuxièmement, au cours des années, les scribes s'occupèrent à faire des copies des Écritures et ils apportèrent certains changements par inadvertance ou autrement. Il n'est à la connaissance de l'homme aujourd'hui aucun exemplaire originel d'aucun des livres de la Bible ; il est très possible que des éliminations se soient produites.

Troisièmement, dans les traductions ultérieures, lorsque les Écritures tombèrent entre les mains de savants chrétiens qui n'avaient pas le baptême par immersion, d'autres erreurs se produisirent probablement. Ceci fut certainement le cas, car l'ange du Seigneur le révéla à Néphi (voir 1 Néphi 13:24-29).

Le Livre de Mormon nous enseigne que le baptême pour la rémission des péchés a été le principe fondamental de l'Évangile chez les Néphites depuis le temps de Léhi jusqu'à la fin de leur histoire (voir 2 Néphi 9:23-24). Tout au long du Livre de Mormon, le baptême est mentionné comme ordonnance pour la rémission des péchés.

Le mot que les Néphites utilisaient pour désigner le baptême ne nous est pas révélé, mais dans la traduction qu'en fit le prophète Joseph Smith, il utilisa le terme en usage à notre époque.

Dans la Perle de grand prix, le but du baptême est expliqué tel qu'il fut enseigné à Adam (voir Moïse 6:57-65 ; comparer avec 1 Jean 5:4-8).

Quand Jean-Baptiste vint du désert appeler à la repentance et au baptême tous ceux qui venaient à lui, son action ne parut pas créer de curiosité, comme s'il introduisait une doctrine nouvelle et étrange. Les Juifs repentants considéraient cette pratique comme une ordonnance essentielle bien connue parmi eux, ce qui était le cas. Selon beaucoup d'auteurs juifs, le baptême était une ordonnance de l'Israël d'autrefois.

Jean s'avança dans l'esprit des prophètes d'autrefois pour prêcher le baptême de repentance symbolisé par la purification d'eau (voir Jérémie 4:14 et Ezéchiel 36:25 ; Zacharie 13:1).

Selon les enseignements rabbiniques qui étaient dominants même pendant l'existence du temple, le baptême, après la circoncision et le sacrifice, était une condition que le converti au judaïsme devait absolument remplir (voir The Jewish Encyclopedia, Funk & Wagnalls, vol. 2, p. 499).

Dans un article publié dans le Times and Seasons, le 1er septembre 1842, le prophète Joseph Smith écrivit sur le baptême ce qui suit :

« Dans les anciens temps, avant que le Sauveur ne vînt dans la chair, les saints étaient baptisés au nom de Jésus-Christ qui devait venir, parce qu'il n'y avait jamais eu aucun nom par lequel les hommes pussent être sauvés ; et lorsqu'il fut venu dans la chair et eut été crucifié, alors les saints furent baptisés au nom de Jésus-Christ, crucifié, ressuscité d'entre les morts et monté au cieux, afin qu'ils fussent ensevelis dans le baptême comme lui et élevés à la gloire comme lui, afin que comme il n'y a eu qu'un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême et un seul Dieu et Père de nous tous, de même il n'y avait qu'une seule porte vers les demeures de la béatitude. Amen. » (Times and Seasons, vol. 3, p. 905.)