QUESTION : Combien faut-il
être pour tenir une soirée familiale ?
RÉPONSE de Judyth F.
Barton, de Lincoln (Maine, États-Unis)
Un conseiller dans la
présidence de pieu a posé cette question à une
réunion à laquelle j'ai assisté il y a plusieurs
années. Sa réponse était que l'on n'a pas besoin
d'être plus d'une personne et nous a incités à
tenir une soirée familiale chaque semaine.
Avoir une soirée
familiale pour une seule personne ? Était-ce bien réaliste
? Comment cela pouvait-il se faire ? Au cours des années qui
ont suivi depuis que cette invitation nous a été
lancée, j'ai essayé différentes méthodes
pour tenir mes soirées familiales : en assistant aux soirées
familiales dans des familles, en me réunissant avec d'autres
adultes seuls (à mon initiative ou à celles d'autres
personnes), ou en tenant ma propre soirée familiale.
J'ai trouvé plusieurs
façons de progresser par le biais des soirées
familiales.
Au cours des premières
années en tant que membre de l'Église, j'ai tout
particulièrement aimé être invitée à
assister aux soirées familiales tenues par des familles. Il
était facile d'avoir l'impression d'être simple
observateur plutôt que participant, mais cela m'a permis de
voir de quelle façon agissaient les familles saintes des
derniers jours fidèles. Pour moi qui étais devenue
membre de l'Église quand j'étais jeune adulte, cette
expérience était précieuse.
Une autre bonne expérience
de soirée familiale était celle faite avec une bonne
amie au Texas. Nous nous réunissions pour une leçon et
dînions ensemble, une semaine chez elle, une semaine chez moi.
Nous vivions toutes les deux seules ; en plus des leçons et de
l'amitié, nos rencontres nous donnaient l'occasion de préparer
et de partager un bon repas.
Les soirées
familiales avec des groupes d 'adultes seuls n'ont pas toujours été
réussies. Certains groupes étaient presque aussi unis
qu'une famille, alors que d'autres ne semblaient avoir d'intérêt
que pour faire la fête. Il était souvent difficile
d'être d'accord sur des activités et de les prévoir.
Aujourd'hui, les soirées
familiales que j'apprécie le plus sont celles que j'ai le
lundi soir quand je ferme ma porte au monde et que je reste seule. Il
y a une différence entre cette activité et les autres
soirs à la maison. Le genre d'activité que je choisis
n'a pas vraiment d'importance, mais la prière d'ouverture est
primordiale. D'une certaine façon, l'esprit présent est
différent. Je peux passer du temps à chercher des
réponses à une question dans les Écritures ou
dans les livres de ma bibliothèque. Ou je peux avoir une
activité culturelle. Quelle bénédiction que ces
soirées familiales ! Bien souvent, la connaissance que
j'obtiens me permet de faire de meilleurs choix.
J'ai découvert que je
pouvais me servir du Recueil d'idées pour les soirées
familiales [consultable sur
http://www.lafeuilledolivier.com/Fac_similes.html#Manuels, ndlr]. Les
leçons sur la famille et les relations dans la famille peuvent
être plus difficiles à mettre en pratique pour ceux qui
n'ont pas de conjoint ni d'enfants, mais bien souvent nous pouvons
adapter ces leçons pour nous aider à connaître
les moyens de développer des relations humaines. De tels
moyens sont également importants pour les personnes seules, ne
serait-ce que pour les aider à réussir sur le plan
professionnel. Et puis, nous ne devons pas oublier notre espérance
dans l'Évangile que de telles leçons trouveront un jour
leur utilité quand nous aurons un conjoint éternel et
des enfants à nous. En plus des leçons orientées
sur la famille, on peut trouver des leçons directement
applicables à notre situation de personnes seules ainsi que de
nombreuses leçons qui s'appliquent à tout le monde, pas
simplement à des familles avec des enfants.
Au cours d'une soirée
familiale, j'ai étudié ma bénédiction
patriarcale, recherchant des messages pour l'instant présent.
J'ai senti des larmes me venir en ressentant l'amour de mon Père
céleste. J'ai été sincèrement
reconnaissante pour cette révélation et direction
personnelles.
Peu après, j'ai prévu
une soirée familiale pour fixer des objectifs personnels. Il
m'arrive parfois d'être influencée par les objectifs des
personnes qui m'entourent, des buts qui ne sont pas bons pour moi.
Alors au cours d'une soirée familiale, j'ai redressé la
barre, en tenant compte de mes propres priorités éternelles.
Nous devons tous prendre le
temps de comparer notre vie et nos activités aux valeurs de
l'Évangile. Comme la fréquentation du temple, la soirée
familiale peut nous procurer l'occasion de nous tenir éloignés
des médias, des collègues ou des connaissances qui
n'ont pas les mêmes valeurs morales que nous. Nous pouvons être
honnêtes avec nous-mêmes et nous réengager à
conserver les idéaux qui nous tiennent à cœur.
Pour leurs soirées
familiales, les personnes seules peuvent également lire un bon
livre, participer à l’œuvre généalogique
ou missionnaire, à des projets d'entraide et de service, ou
même écrire une lettre à un être cher ou à
un ami.
J'ai parfois l'impression de
ne pas avoir le temps de tout faire. Quoi qu'il en soit, quoi qu'on
exige de moi, je me suis aperçue qu'il est important de
prendre le temps de se nourrir et progresser spirituellement. Les
soirées familiales m'aident à renforcer ma foi et à
acquérir davantage de connaissance.
Mes soirées
familiales seule peuvent ne pas convenir à tout le monde.
C'est à chaque personne seule de voir ce qui lui convient le
mieux ; chacun devrait choisir la formule qui convient le mieux à
sa situation et à sa personnalité. Mais les personnes
seules qui n'ont pas d'enfants ne devraient pas penser que les
soirées familiales sont réservées aux familles à
part entière. Je sais par expérience que la soirée
familiale peut aussi être une bénédiction dans la
vie d'une personne seule.
(L'Étoile, août
1989, p. 25-27)