Dans la vie prémortelle avons-nous fait alliance avec quelqu’un de le retrouver et de l’épouser ?


Steve F. Gilliland



À ce que je comprends, nous n'avons pas la réponse à cette question. C’est une question qui a souvent été soulevée par des membres de l’Église, surtout si nous considérons la nature de notre expérience prémortelle. Donc, parce que certains membres de l’Église ont soulevé ce point, les dirigeants de l’Église ont occasionnellement fait des observations à ce sujet. Laissez-moi identifier certaines des observations que je connais, observations qui donnent une orientation que j'ai trouvée utile.

D’abord, nous savons d’après les écrits des prophètes que beaucoup d’entre nous firent des alliances avec le Seigneur avant notre vie mortelle. Par exemple, Joseph Smith déclara : Tout homme qui est appelé au ministère pour les habitants du monde fut ordonné dans ce but au grand conseil des deux avant que ce monde fût. Je suppose que je fus appelé à cet office dans le grand conseil (History of the Church 6:364) (voir aussi Alma 13:3-9).

Dans quelle mesure ces alliances étaient-elles générales ou précises, je ne le sais. J’ai entendu parler de temps en temps de membres de l’Église dont les bénédictions patriarcales stipulaient qu’ils avaient fait des alliances prémortelles avec leur conjoint.
Quant à envisager une application universelle ou un principe général, la Première Présidence a déclaré en 1971 que « nous n’avons pas de parole révélée disant que lorsque nous étions dans la préexistence, nous avons choisi nos parents, notre mari et notre femme » (lettre à Joe J. Christensen, commissaire-adjoint des séminaires et des instituts, 14 juin 1971).

Joseph Fielding Smith, en 1931, a écrit : « Il est possible que dans certains cas elle soit vraie (la croyance que nous avons pu choisir nos parents et notre conjoint dans le monde des esprits), mais il faudrait un effort beaucoup trop grand de l’imagination pour croire qu’il en soit ainsi dans tous les cas ou même dans la majorité d’entre eux » (Le chemin de la perfection, page 45).

À propos de l’un de ces cas précis, certains membres de l’Église aiment à citer un article écrit par John Taylor en 1857, dans lequel il indique que, dans un cas au moins, il sentit qu’un accord prémortel avait été fait (voir « The Mormon », 29 août 1857).

Mais la réponse qui nous a été donnée par les Frères est que « nous n’avons pas de parole révélée » à ce sujet. Et en ceci et sur beaucoup d’autres sujets semblables, les dirigeants de l’Église nous ont conseillé d’éviter d’enseigner des doctrines qui ne sont pas clairement définies dans les Écritures ou par des prophètes actuels (Harold B. Lee, discours au personnel du séminaire et de l’institut, 8 juillet 1966, pages 6 et 7).

C’est un bon conseil, même pour les membres qui pensent avoir reçu une révélation personnelle à ce sujet.

Il est certain que la conduite la plus sage pour n’importe lequel d’entre nous est d’établir une relation en vertu d’elle-même plutôt que de quelque contrat prémortel que nous supposons avoir conclu.


Source : L’Étoile , juillet 1978, p. 16, 18